I PRELUDE
Donne-moi, Seigneur, Chaque jour assez des forces pour te
prier, t'aimer Et te servir dans mes frères les hommes ...
Non pas que je sois déjà arrivé, Mais
tendu de tout mon être Je poursuis ma course, Je cours vers le
but.
(Phil.. 3, 12)
II IN MEMORIAM
À la mémoire de WALUMBUKA, notre Père,
Fils de MUTIMA et de MILULU dont la disparition n'efface pas la
présence.
Resquiescat In Peace
III D E D I C A C E
Nous sommes vraiment heureux que Dieu nous ait conduit
sur « Les pistes de la justice » Ps. 23 : 3
Que nos parents, WALUMBUKA et SAKINA
ILUNDU, trouvent dans ce travail le couronnement de leurs efforts
visant à nous combler de bonheur et de joie.
Que madame FIFI KIZOMBO SAMISANGE et nos enfants
trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude. Merci pour votre
patience, votre encouragement et votre amour.
Que ce travail sente le parfum de l'histoire de Monsieur
PARFAIT WALUMBUKA, Grand Frère Parent, vous avez
joué un rôle essentiel pour nous aider à vaincre les doutes
et les obstacles par votre vision et votre rigueur. Vos efforts et apports sont
fortement appréciés.
A Monsieur Jules NTEBA BAKUMBA, Coordinateur
de l'Association ELIMU, merci pour tant d'amour et pour tout sacrifice consenti
pour faire de nous le véritable Technicien Supérieur en
Développement Rural. Que ce travail prouve vos meilleures actions pour
nous avoir appris le chemin de développement.
A Madame Gégé KATANA BUKURU,
Secrétaire Exécutive de la SOFAD, nous exprimons à travers
ce travail vos souvenirs d'or qui restent gravés dans notre coeur.
Nous admirons votre considération en nous.
Passy WALUMBUKA KIGOGO.-
IV REMERCIEMENTS
Bénis Seigneur,
Tous ceux qui m'ont soutenu dans ce cheminement : Mes parents,
Mes frères et soeurs,
Mes bienfaiteurs et amis.
Nos remerciements les plus sincères s'adressent :
- Aux personnels académiques, scientifiques et
administratifs de l'ISDR d'Uvira et de l'ISDR de BUKAVU. Nous n'oublions jamais
le concours éminent que nous ont prêté chacun dans son
domaine, nos Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants en faisant de nous un
Technicien en développement Rural.
- A l'Assistant et Chef de Section RWABIRA MAKUBULI Moïse
pour la direction de ce travail. Ses commentaires analytiques, ses critiques
réfléchies et son soutien indéfectible ont
été inestimables. Sa participation a amélioré le
contenu de ce travail.
Aux familles de Jean MWINDO, Ladislas MUSHILUNGU, KABALA
MORISHO, Bienvenu BYAMUNGU, Paul KITUNGANO, KIBOSI NYAMUHUNDA Célestin,
ABANGALA WILONDJA, Donat KASHINDI, Jean MASEMO, Jean Bosco LUBATU, Bertin
WABENGA pour leurs encouragements, car les projets échouent faute de
délibération mais ils réussissent quand il y a de nombreux
conseils (Proverbe 15 : 12)
A vous amis, collègues de l'Association ELIMU, de
l'ISDR-Uvira et de l'Association Mondiale des Bègues, vous y êtes
beaucoup sans le savoir, la confiance et la sympathie que vous avez
affichées à notre égard nous ont permis de confirmer notre
détermination. Nous vous en sommes reconnaissants et nous en vous
remercions.
Je salue particulièrement les efforts et l'engagement
de ceux qui ont répondu au questionnaire auxquel j'ai eu recours pour
cette étude. Leur dévouement a permis de la mener rapidement
à bien. Je les en remercie tous.
Passy WALUMBUKA
V SIGLES ET ABREVIATIONS
A.A.F : Assistant Administratif et Financier
AFDL : Alliance des Forces Démocratique
pour la Libération du Congo-Zaire
A.G. : Assemblée
Générale
ASBL : Association Sans But Lucratif
A.T.I : Assistant Technique et Informatique
CCT : Congo Chine Télécom
CFI : Canal France International
CG : Comité de Gestion
CMC : Centre Multimédia Communautaire
CP : Comité de Pilotage
CTA : Centre Techniques Agricoles
DAF : Direction Administrative et
Financière
DTI : Direction Technique et Informatique
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
ICCO : Organisation Inter-Eglise pour la
Coopération au Développement
ISDR : Institut Supérieur du
Développement Rural
MIJAS : Mission des Jacobins Sages
NTIC : Nouvelles technologies d'Information et
de Communication
ONG : Organisation Non Gouvernementale
RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie
RMP : Radio le Messager du Peuple
RTCM : Radio Télévision
Communautaire MITUMBA
TFC : Travail de Fin de Cycle
RTNC : Radio Télévision Nationale
Congolaise
S.E : Secrétaire Exécutif
SOFAD ; Solidarité des Femmes Activistes
pour la défense de Droits Humains
TDR : Technicien en Développement
Rural
TV : Télévision
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Parlant de l'impact de médias de proximité sur
l'éducation des jeunes nous renvoie a analyser les effets induits de ces
médias sur la jeunesse en territoire d'Uvira.
Cependant, nous ne sommes pas le premier a aborder une telle
étude. Certaines études antérieures ont abordé
presque le même sujet, c'est notamment :
1. MULAGANIRE N. dans < La télévision et
l'éducation de la jeunesse au développement de la ville de Bukavu
»1 montre que la jeunesse de Bukavu se trouve oubliée
dans un système éducatif a travers le média pour son
épanouissement et la connaissance de sa culture au profit de celle
occidentale qui a gagné bon nombre d'émissions de
télévision de différentes chaînes suivies a Bukavu.
Dans cette étude, l'auteur propose un projet de création d'un
centre de formation et de production audio visuelle a Bukavu en vue de susciter
la participation massive de la jeunesse dans le média.
2. MULEYLEY TUBIBU dans < Les radiodiffusions autres de
type communautaire nouvelle alternative médiatique au Sud-Kivu
»2 montre que les radiodiffusions installées dans la
ville de Bukavu n'impliquent pas tout le monde. Leurs émissions se
limitent seulement a la ville et ses périphéries. Les milieux
ruraux sont plongés dans la sous information et se contentent de suivre
les stations des radios étrangères.
Comme solution a ce problème, la création des
stations radios autres de type communautaire est importante en vue de
transmettre l'information a ses semblables sur un plan horizontal, le tout
conçu dans la perspective que l'informateur se confonde avec
l'informé et vice versa.
3. Prof. Joseph KI-ZERBO, dans < Eduquer ou périr :
impasses et perspectives africaines »3 a relevé que le
système éducatif devrait être affecté a tous les
enfants, jeunes et adultes, femmes et hommes. Mais une société
qui renonce a prendre en charge sa jeunesse et a la doter des outils d'une
promotion optimale enterre son propre avenir. C'est une société
suicidaire. Tel est le sort qui menace l'Afrique malgré les efforts
considérables investis dans le secteur éducatif et
médiatique.
Le professeur montre comment la nouvelle socioculturelle mine
le système éducatif africain. Parmi les facteurs externes, il
retient seulement les médias, les technologies et les politiques
culturelles des pays du Nord.
Répondre a la demande des utilisateurs
particulièrement a celle de ceux engagés dans la vie active est
le défi désormais lancé aux éducateurs.
L'auteur focalise son analyse dans le système
médiatique actuel qui accélère la
désagrégation socio-économique et culturelle des pays
sous-développés où la communication est pauvre. Etouffer
la communication dans un pays entre les divers groupes, en particulier les
générations c'est provoquer un étouffement fatal.
Dans sa problématique, l'auteur se demande quelle est
la portée profonde de dépendance croissante des jeunes africains
a l'égard de la marrée des messages audio-visuels qui
déferlent sur eux en provenance de pays industrialisés.
A la lumière de ce qui précède, l'Afrique
risque donc de passer sans transition de l'audio- visuel original a
l'audio-visuel électronique en court-circuitant la lecture et
l'écriture, dont la maîtrise est un élément
capital dans le contrôle efficace de l'esprit. Sans compter, qu'a
force
1 MULAGANIRE N. La télévision et
l'éducation de la jeunesse au développement de la ville de
Bukavu, TFC, ISDR- Bukavu, 1997, inédit
2 MULEYLEY TUBIBU, Les radiodifusions autres
des types communautaires nouveaux alternatifs médiatiques au
Sud-Kivu,
Mémoire, ISDR-Bukavu, 1998, Inédit.
3 Prof. Joseph KI-ZERBO, Eduquer ou périr :
impasses et perspectives africaines, PUF, Paris, 1997
de nous voir nous-mêmes à travers l'image qu'on
donne de nous, nous aurons tendance à devenir l'image de notre image
dans la rétine des autres.
4. MAKIADI SUNGUENA MAKAYA, dans son article « Pour une
éducation permanente au développement en Afrique
»4 paru dans la revue « Développement et
Coopération », il se pose la question de savoir quel type
d'éducation pour le développement dans les pays
sous-développés ? Dans sa réflexion, il suggère
qu'une société en développement doit se définir une
mission, celle de former et de produire le profil d'hommes qui lui paraît
nécessaire pour les transformations sociales et économiques
qu'elle veut opérer. En parlant d'éducation permanente au
développement, il essaye de montrer l'évolution et les mutations
qui s'opèrent dans une société en développement et
font que finalement c'est toute la société qui doit devenir
éducative.
En conclusion, il estime que l'homme africain doit apprendre
à apprendre et de manière continue apprendre à s'adapter.
Pour cela, il doit être informé et formé continuellement.
Ceci explique pourquoi nous devons aller vers une société dans
laquelle toutes les institutions doivent devenir éducatives en
matière du développement.
5. François QUERRE5, consultant à la
FAO et spécialiste du développement des programmes de radio
rurale en Afrique relate dans son manuel de radio rurale que la radio est un
vecteur important du développement rural en Afrique. Mais, comment
élaborer un message, comment mener une enquête, comment la
valoriser pour réussir la médiation ? Cet ouvrage envisage les
mille et une solutions possibles, les mille et une manières d'aborder un
sujet. L'enjeu c'est bien entendu de créer des messages clairs, «
chauds »... et non pas « encore des bêtises entendues à
la radio ».
François QUERRE adapte et promeut des outils souvent
basés sur les techniques publicitaires.
Ce livre fait ressortir les recommandations théoriques
et des exemples pratiques qui fourmillent de richesse et d'humanisme. Ce manuel
est celui que les producteurs et les journalistes de radio rurale doivent se
ressourcer pour mieux conduire les émissions radio (documentaire,
magazine dramatique) de 15 à 25 minutes sur un thème
spécifique en mettant en pratique les enseignements tirés des
écoutes critiques sur terrain.
En analysant profondément les ouvrages haut
décrits, nous remarquons que ces auteurs ont décortiqué
les sujets qui traitent des problèmes que connaissent les médias
et qui constituent un facteur limitant au développement.
Ces études pourtant valables n'ont pas fait allusion la
contribution de la jeunesse à son propre développement à
travers les médias.
Notre étude se veut une étude purement sociale
et culturelle pour faire face à la megestion d'information reçue
à travers le média de proximité en l'occurrence de la
radiodiffusion sur la morale psychologique des jeunes en cité
d'Uvira.
Nous comptons évaluer le degré de la
participation de la jeunesse à l'exercice moral en développant
des stratégies pour l'amener à participer au développement
multisectoriel de son milieu à travers les médias de
proximité.
4 MAKIADI S ., Pour une éducation permanente en
développement en Afrique, in `'Revue
Développement et Coopération. N° 2», Mars - Avril,
1995, pp 13 - 14
5 Francois QUERRE : Les milles et une mode :
manuel de radio rurale, FAO, 1991, 215 p
0.2. PROBLEMATIQUE
L'éducation est un instrument crucial du
développement du capital humain.
Bien orientée, l'éducation permet d'atteindre les
objectifs de développement visant à réduire la
misère et la pauvreté.
Bien que la demande de l'éducation concerne l'ensemble
de la population qu'il soit enfant, jeune ou adulte, force est de constater
qu'un élément aussi important est mis au rancart dans cette lutte
de l'amélioration des conditions de vie et de l'éducation de la
population, c'est la radiodiffusion de proximité.
Face à la situation dramatique du pays, les initiatives
d'appui aux activités de développement et/ou d'auto-prise en
charge par les paysans de leur destinée ont vu le jour ci et là.
Dans cette foulée sont nées les radios communautaires et la
multiplicité des stations de la radio officielle pour faire sortir le
monde rural de son isolement. Mais l'usage de cet outil reste encore
limité en un petit nombre des gens dans les milieux ruraux
qu'urbains.
A l'heure actuelle, la vérité est que la radio est
un outil de communication de masse par excellence car elle joue les rôles
d'informer, de motiver, d'éduquer et d'enseigner les gens. Comme
d'aucuns le savent la radiodiffusion de proximité est toujours porteuse
de certaines influences sur l'éducation et sur la vie sociale des
hommes.
Bien que l'inégal accès à l'information
et au savoir présente aujourd'hui un sérieux handicap dans un
monde où l'information est devenue pierre angulaire du
développement économique et social, on reconnaît
aujourd'hui que les disparités en matière de Nouvelles
Technologies de l'Information et de Communication créent une nouvelle
forme d'exclusion ou de pauvreté6.
En scrutant le monde rural, on constate aisément que le
système médiatique a des caractéristiques et des
contraintes qui excluent la population pauvre pour diverses raisons.
Pour le territoire d'Uvira, il se remarque que :
- Pour la RTNC, le contenu de l'information à
caractère essentiellement institutionnel ne rencontre pas les
préoccupations des populations par son mode de transmission.
L'information est diffusée de façon didactique comme un message
partant de haut vers le bas sans aucune réaction ni participation
possible du groupe cible
- Pour les radios communautaires, la RTCM et la radio le
Messager du Peuple, la centralisation excessive et la forme sous laquelle
l'information est présentée constituent les principaux blocages
à la circulation effective de l'information.
Les conséquences de cette situation sont
évidentes pour les jeunes : sous information, accès limité
si pas impossible dans le système médiatique, faible
participation populaire, niveau de vie médiocre, désespoir et
fatalité.
Partant de cette observation, nous avons voulu savoir quelle
stratégie à mettre en place pour susciter la participation active
des jeunes de la Cité d'Uvira dans le multimédia communautaire de
proximité ?
6 Francois HAVELLANGE, Libérer la parole
paysanne au Sahel, éd. L'Harmattan, Paris, 2000, p.23
0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
En faisant allusion aux idées de P. RONGERE qui
suggère qu'une hypothèse est la matérialisation du projet
envisagé comme moyen efficace de réponse au problème
posé. Elle suppose que le projet étant mené à bien,
le problème sera vite résolu, qu'il y a donc un lien de
causalité entre la matérialisation des extras et le but
cherché.7
Dans le souci d'apporter la clarification aux questions
soulevées dans le cadre de cette étude, nous émettons
l'hypothèse selon laquelle les radios d'Uvira ont la capacité et
les moyens de remplir leurs missions pour l'éducation des jeunes en
Cité d'Uvira. Néanmoins pour plus d'efficacité, la
création dans la Cité d'Uvira d'un Centre Multimédias
Communautaire (CMC) pourrait :
- Susciter la participation active de la jeunesse d'Uvira dans
la programmation, la production et la réalisation des programmes
radiophoniques éducatifs, à la gestion et au fonctionnement des
infrastructures radio et d'acquérir d'autres connaissances sur les
NTIC.
- Produire les effets induits dépendant de l'utilisation
que les gens feront de cet outil en
fonction de leurs attentes, de leurs besoins, de leurs
intérêts et de leurs capacités. - Faciliter l'adaptation
de la technologie moderne aux réalités sociales et
économiques
du pays qui est un impératif au développement.
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 0.4.1. Objectif global
L'objectif global de ce travail est d'analyser l'impact qu'ont
les médias de proximité sur l'éducation des jeunes en
cité d'Uvira, territoire d'Uvira, province du Sud-Kivu.
0.4.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques du présent travail
scientifique sont les suivants :
- Etudier les réactions des auditeurs potentiels de
radio de proximité en cité d'Uvira sur les différents
programmes radiophoniques produits par la RTNC, la RTCM et la RMP.
- Faire une analyse critique des apports de ces média de
proximité sur l'éducation de la jeunesse et proposer un projet
comme réponse à la problématique de ce travail.
0.5. JUSTIFICATION DU CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix s'est orienté dans les radiodiffusions de
proximité se trouvant dans la Cité d'Uvira
précisément la RTNC, RTCM et la RMP pour avoir plus
d'informations sur leurs influences sur l'éducation des jeunes en
cité d'Uvira.
Notre étude se justifie sur deux aspects sociologique et
scientifique.
Sur l'aspect sociologique, ce travail nous permettra de mettre
en place un cadre de concertation, d'échange, de réflexion et
d'éducation entre les professionnels des médias et les jeunes de
la cité d'Uvira, et aussi d'impliquer la jeunesse dans un système
éducatif à travers les médias.
Sur l'aspect scientifique, ce travail constitue une base de
données que les autres chercheurs pourront consulter dans leurs
études pour être éclairés sur le rôle des
médias dans l'information au développement.
7 RONGER P. et NGUSHA, Le manuel de Sociologie
Générale, éd. Africaine, 1997, P
0.6. DELIMITATION SPATIO - TEMPORAIRE DU SUJET
0.6.1. Délimitation spatiale
La cité d'Uvira nous a paru le champ restreint le plus
adapté à notre recherche, car elle témoigne actuellement
des progrès non négligeables dans le domaine médiatique.
Non seulement le secteur professionnel y trouve son compte mais aussi à
cause de l'existence des stations radio de proximité
opérationnelles à savoir la RTNC, la RTCM et de la RMP.
0.6.2. Délimitation thématique
Nous avons choisi de présenter ces expériences
les plus significatives, car elles émettent en direct de la cité
d'Uvira et sont fortement suivies par la population et surtout que la jeunesse
semble être plus active dans la promotion de ces médias de
proximité au niveau de la base, de part de leur appartenance aux
réseaux des radios clubs.
0.6.3. Délimitation temporaire
Pour ce qui est de temps, notre étude analysera les
effets induits de ces médias de proximité sur les auditeurs
composés essentiellement des jeunes dans une période bien
déterminée allant de 2006, une année de l'avènement
de radios communautaires en cité d'Uvira, jusqu'à la
période de l'enquête sur le terrain 2009.
0.7. METHODE ET TECHNIQUES
Pour l'accomplissement de ce travail, nous nous sommes d'un
côté servis de la méthode analytique pour comprendre le
fonctionnement de la RTNC, de la RTCM et de la RMP. Cette méthode nous a
ainsi permis de relever certains aspects dans la gestion de l'information et
programmes de ces radios.
D'autre côté, nous sommes conscients que
l'achèvement complet du présent travail a été
possible par l'association des techniques d'interview, de questionnaire, de
l'observation participative, de la documentation et du web graphie.
Les techniques d'interview et de l'observation nous ont permis
de relever la problématique qui est traitée dans ce travail et de
nous imprégner du mode de fonctionnement de ces trois radios de
proximité.
Les techniques documentaires et web graphie nous ont
aidées à l'exploitation des documents pour parfaire notre
connaissance.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Ce travail, étant l'oeuvre d'un humain, n'a pas
été réalisé sans quelques difficultés
notamment :
- Insuffisance des documentations très fournies à
notre disposition, aucun ouvrage spécifique sur les médias
congolais de proximité.
- Les rendez-vous non respectés de certains interlocuteurs
surtout les responsables de radio.
0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres :
- Dans le premier chapitre, nous donnons d'une part, la
description de notre milieu de recherche qu'est la Cité d'Uvira, et
d'autre part notre centre d'intérêt que sont la RTNC, la RTCM et
la RMP.
- Dans le second chapitre, il est question d'étaler le
bilan de nos recherches après avoir passé en revue les forces et
les faiblesses de médias locaux et leurs effets sur l'éducation
de la jeunesse.
- Dans le troisième chapitre, nous dégageons un
projet de la création d'un Centre Multimédia Communautaire,
considéré comme une solution à la problématique
soulevée.
CHAP. I. : ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA CITE D'UVIRA
1.1. Aspects historique, politique et
administratif
Créé par l'Ordonnance-Loi n° 21/91 du 25
Février 1938 modifiée par celle n° 67/221 du 03 Mai 1967, le
Territoire d'Uvira est l'un de huit territoires ruraux de la province du
SudKivu. Il comprend en son sein les chefferies des Bafuliru, des Bavira et de
la Plaine de la Ruzizi et trois cités dont la cité d'Uvira, la
cité de Kiliba/Kagando et la cité de Sange. Administrativement,
la Cité d'Uvira est dirigée par un chef de cité
secondé par un adjoint.
Tableau n°1 : Subdivision
administrative de ía cité d'Uvira.
N°
|
Quartier
|
Avenues
|
Cellules
|
Population
|
01
|
KALUNDU
|
15
|
199
|
17261
|
02
|
KABINDULA
|
09
|
83
|
10337
|
03
|
KAKOMBE
|
15
|
208
|
18973
|
04
|
KAVIMVIRA
|
22
|
191
|
15646
|
05
|
KASENGA
|
22
|
191
|
12740
|
06
|
KIBONDWE
|
06
|
23
|
2902
|
07
|
KILIBULA
|
155
|
25
|
8054
|
08
|
KIMANGA
|
34
|
102
|
11212
|
09
|
MULONGWE
|
08
|
65
|
16532
|
10
|
NYAMIANDA
|
05
|
37
|
14604
|
11
|
ROMBE I
|
10
|
43
|
18867
|
12
|
ROMBE II
|
08
|
48
|
12570
|
13
|
RUGENGE
|
24
|
80
|
5585
|
14
|
SONGO
|
19
|
156
|
17349
|
TOTAUX
|
352
|
2201
|
182430
|
Source : Rapport de ía cité d'Uvira,
2ème trimestre 2009
De ce tableau, il ressort que la cité d'Uvira est
administrativement subdivisée en 14 quartiers chacun subdivisé en
avenues et en cellules.
1.1.1. Présentation géographique de la
Cité d'Uvira
La Cité d'Uvira avec une superficie de 16 Km2,
est située au Chef lieu de territoire portant le même nom. Elle
est limitée :
- Au Nord par les eaux thermales de Kavimvira et le marais de
Nyangara ;
- Au Sud par la rivière Ruzozi qui forme sa limite
naturelle avec la Chefferie des Bavira ;
- A l'Est par le Lac Tanganyika et le Burundi ;
- A l'Ouest par les chaînes de Mitumba.
1.1.2. Le relief
La cité d'Uvira est en grande partie située sur
une plaine où est concentrée la population. L'autre partie
présente des collines élevées et c'est là que la
population présente un taux faible par rapport à la plaine.
La partie présentant des collines c'est-à-dire
vers les Monts Mitumba, on cultive sur de petites étendues et aussi,
elles sont moins productives et incapables de satisfaire aux besoins
socio-économiques de ménages.
1.1.3. Climat et hydrographie
La Cité d'Uvira est située dans un climat du type
subtropical à basse altitude. Il
donne lieu à deux saisons à savoir la saison
sèche allant de Juin au début Septembre et la saison de pluies
qui va de Septembre à Mai inclus.
Sa température ambiante oscille entre 24 et 28° C.
De l'Ouest à l'Est, la Cité d'Uvira est
traversée par deux sortes de cours d'eau :
- Les cours d'eau réguliers : Ce sont les rivières
Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge. Ils ont leurs sources dans les collines
surplombant la ville d'Uvira.
- Les cours d'eau saisonniers : Ce sont des ruisseaux qui
n'apparaissent qu'en période des pluies. Les plus célèbres
sont : Kamongola, Kibondwe, Kakungwe, Kabindula, Kagenge et Nyarumanga. En
période des pluies diluviennes, ces cours d'eau débordent et
causent, par ce fait même d'énormes dégâts
matériels et parfois des pertes en vies humaines.
L'hydrographie de la Cité d'Uvira est dominée par
la présence du Lac Tanganyika.
Les montagnes surplombant la Cité d'Uvira
empêchent la couverture médiatique totale de la cité car
les radios locales émettant en modulation des fréquences (FM) et
le Lac Tanganyika ouvre une large ouverture médiatique vers le
Burundi.
1.2. Aspect démographique
La population de la Cité d'Uvira est essentiellement
paysanne et est estimée à 182.430 habitants dont 182.017
nationaux et 413 étrangers de nationalités différentes.
La cité est une entité cosmopolite avec
plusieurs tribus dont les Bavira et Bafuliru sont les originaires d'Uvira. Les
Bavira occupent la chefferie des Bavira qui part de Makobola I jusqu'à
Kawizi et ils représentent 20 % de la population totale.
Mais d'autres tribus non originaires d'Uvira de part de leurs
activités socio-économiques contribuent au gonflement
démographique de notre aire d'étude.
Il s'agit par exemple les tribus Shi, Lega, Luba, Kusu, Nande,
Bembe, Banyindu. ... S'agissant de langues parlées, la cité
d'Uvira est habitée par une diversité ethnique
caractérisée par plusieurs dialectes. Les dialectes Kivira et
Kifuliru sont parlés par la majorité. A part cela, il y a aussi
les dialectes Kibembe, Kirega, Kirundi, Kinyarwanda et Mashi. Chaque tribu
parle sa langue dans le cas où les ressortissants se retrouvent
ensemble. Le swahili et le français y sont les langues parlées
aussi.
Les conditions démographiques nous permettront
d'établir le pourcentage des familles ayant un poste de radio, selon le
nombre d'habitant des zones de grande agglomération. Nous serons
à mesure de déterminer la zone de réception des stations
émettrices. La position de la Cité d'Uvira pourrait faciliter les
radios rurales d'utiliser les langues vernaculaires que d'imposer le
français aux masses analphabètes.
Il s'avère que les adultes écoutent davantage la
radio que les enfants et les adolescents. Cette différence est
très nette en ce qui concerne les garçons, elle est moins
importante pour les filles. Les auditeurs les plus assidus sont les jeunes.
Les femmes consacrent en moyenne, plus de temps que les hommes
à l'écoute de la radio. Les femmes sont plus assidues aux
émissions de la matinée et de l'après-midi pendant que les
hommes sont hors de la maison. Il est facile d'écouter la radio tout en
vaquant aux occupations ménagères et champêtres.
Tableau n° 2 : Statistiques de
la population de la cité d'Uvira groupes d'âges
N°
|
Groupe d'âge
|
Population Congolaise
|
Population Etrangère
|
TOTAL
|
Masculins
|
Femmes
|
Total
|
Masculin
|
Femmes
|
Total
|
01
|
00 - 4 ans
|
11.827
|
13.885
|
25.712
|
14
|
22
|
36
|
25.748
|
02
|
05 - 9 ans
|
10.118
|
11.126
|
21.244
|
22
|
28
|
48
|
21.242
|
03
|
10 - 14 ans
|
9.660
|
10.516
|
20.176
|
17
|
20
|
37
|
20.213
|
04
|
15 - 19 ans
|
9.290
|
10.701
|
19.991
|
11
|
20
|
31
|
20.022
|
05
|
20 - 24 ans
|
7.775
|
8.504
|
16.279
|
11
|
22
|
33
|
16.312
|
06
|
25 - 29 ans
|
5.676
|
7.690
|
13.266
|
11
|
24
|
34
|
13.320
|
07
|
30 - 34 ans
|
4.371
|
5.730
|
10.101
|
13
|
13
|
26
|
10.137
|
08
|
35 - 39 ans
|
4.129
|
4.343
|
8.472
|
13
|
14
|
27
|
8.499
|
09
|
40 - 44 ans
|
3.770
|
4.374
|
8.144
|
10
|
15
|
25
|
8.169
|
10
|
45 - 49 ans
|
3.241
|
4.241
|
7.482
|
14
|
14
|
28
|
7.510
|
11
|
50 - 54 ans
|
2.666
|
4.381
|
7.047
|
15
|
13
|
28
|
7.075
|
12
|
55 - 59 ans
|
2.595
|
3.309
|
5.904
|
14
|
15
|
29
|
5.933
|
13
|
60 - 64 ans
|
3.005
|
2.056
|
5.061
|
13
|
2
|
15
|
5.076
|
14
|
65 - 69 ans
|
2.522
|
3.610
|
6.132
|
2
|
2
|
4
|
6.136
|
15
|
70 - 74 ans
|
2.598
|
3.269
|
5.867
|
3
|
3
|
6
|
5.873
|
16
|
75 - 79 ans
|
462
|
875
|
1.337
|
2
|
1
|
3
|
1.340
|
17
|
80 - 84 ans
|
453
|
382
|
834
|
1
|
1
|
2
|
636
|
18
|
85 - 90 ans
|
595
|
302
|
897
|
--
|
--
|
--
|
697
|
19
|
90 - 94 ans
|
78
|
157
|
235
|
--
|
1
|
1
|
236
|
20
|
95 - 99 ans
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
21
|
100 ans et plus
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
--
|
TOTAL
|
83.736
|
98.281
|
182.017
|
185
|
228
|
413
|
182.430
|
Source : Rapport de la cité d'Uvira,
2ème trimestre 2009
De ce tableau, il ressort que :
- Les jeunes représentent 57 % de la population totale.
- A la longueur de la journée, les jeunes suivent la radio
et discutent sur les informations sportives et musicales et sur les
émissions de dédicaces diffusées à la radio.
Tableau n° 3 ; Tableau
récapitulatif de la population Congolaise et
étrangère
N°
|
Quartiers
|
Population nationale
|
Population étrangère
|
TOTAL
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
01
|
KALUNDU
|
3358
|
3864
|
4965
|
5067
|
17259
|
2
|
5
|
--
|
--
|
7
|
17261
|
02
|
KABINDULA
|
1673
|
2085
|
3389
|
3186
|
10333
|
1
|
1
|
2
|
--
|
4
|
10337
|
03
|
KAKOMBE
|
3370
|
4220
|
5470
|
5877
|
18937
|
16
|
6
|
9
|
5
|
36
|
18973
|
04
|
KAVIMVIRA
|
2792
|
4534
|
3602
|
4682
|
15610
|
9
|
13
|
7
|
7
|
36
|
15646
|
05
|
KASENGA
|
2609
|
3447
|
3063
|
3561
|
12680
|
16
|
17
|
16
|
11
|
60
|
12740
|
06
|
KIBONDWE
|
445
|
604
|
889
|
921
|
2859
|
9
|
6
|
11
|
17
|
43
|
2902
|
07
|
KILIBULA
|
1850
|
1904
|
1934
|
2264
|
7952
|
11
|
19
|
37
|
35
|
102
|
8054
|
08
|
KIMANGA
|
1840
|
1912
|
3640
|
3806
|
11198
|
4
|
2
|
2
|
6
|
14
|
11212
|
09
|
MULONGWE
|
2728
|
3344
|
3536
|
6817
|
16475
|
11
|
39
|
1
|
6
|
57
|
16532
|
10
|
NYAMIANDA
|
3544
|
3986
|
3058
|
4011
|
14599
|
2
|
1
|
1
|
1
|
5
|
14604
|
11
|
ROMBE I
|
3011
|
4210
|
5726
|
5903
|
18850
|
5
|
8
|
1
|
3
|
17
|
18867
|
12
|
ROMBE II
|
2952
|
2934
|
3112
|
3359
|
12357
|
2
|
--
|
3
|
8
|
13
|
12570
|
13
|
RUGENGE
|
962
|
1402
|
1598
|
1605
|
5567
|
2
|
8
|
2
|
4
|
16
|
5585
|
14
|
SONGO
|
4575
|
4492
|
3995
|
4284
|
17346
|
--
|
--
|
3
|
--
|
3
|
17349
|
TOTAUX
|
35709
|
42938
|
48027
|
55348
|
182017
|
90
|
125
|
95
|
103
|
413
|
182430
|
Source : Rapport de la cité d'Uvira, 2009,
2ème semestre Dans ce tableau, nous remarquons que :
- Les quartiers les plus peuplés sont Kakombe 1, Rombe 2,
Songo et englobent le plus grand nombre des radios clubs.
- Kibondwe et Rugenge demeurent les quartiers très
faiblement peuplés en raison de leur isolement géographique et
médiatique.
- Les quartiers Rombe I et Rombe II constituent le principal
et grand centre commercial de la Cité d'Uvira. Les activités qui
s'y déroulent sont concentrées dans les importantes maisons de
vente implantées les unes dans les abords de la grande route et les
autres dans des avenues.
1.3. Aspects social, éducatif et culturel
1.3.1. Enseignement
L'éducation est un élément très
important dans une société comme la nôtre car elle
constitue la tendance de celle-ci. Dans la Cité d'Uvira,
l'éducation est une oeuvre aussi bien de l'Etat que des
privés.
En ce qui est de la radio, le public est
généralement divisé en 3 catégories :
- celle des personnes qui ont reçu uniquement une
instruction primaire ;
- celle des auditeurs qui ont eu une formation secondaire ;
- celle des auditeurs qui ont fait les études
supérieures ou universitaires.
Les rapports d'écoute de radio local montrent un
intérêt moins grand chez les gens très instruits.
L'éducation a comme on s'en doute, une influence assez nette sur les
goûts d'écouter la radio. Les différences entre auditeurs,
selon leur niveau d'instruction, portent moins sur le choix des
émissions. L'esprit critique des auditeurs à l'égard de la
radio augmente avec leur niveau d'instruction.
Tableau n° 4 Quelques
écoles de la Cité d'Uvira
Appartenance
|
Ecoles Primaires
|
Ecoles secondaires
|
Universités
|
Ecoles Publiques
|
E.P. AMANI
|
I ZAWADI YA RAIS, I KIJAGA, ACTION KUSAIDIA
|
ISDR, ISTM, ISC, UO,
ISTD
|
Ecoles Catholique
|
E.P. KALUNDU, KAVIMVIRA, KIGWENA, KITOGA, LUKULA, MUNANIRA,
NGANGA, TANGANYIKA, KABINDULA, ESPOIR, NAMYANDA, St.
JOSEPH, St. PIERRE,
IMMACULE, LA CHARITE, EZIO
|
Institut : CONFORTI/Kavimvira, KALUNDU, MWANGA d'UVIRA, NOTRE
DAME AUX LARMES, LYCEE UMOJA, BAKHITA, KILOMONI, TECYNIQUE PROFESSIONNEL,
TANGANIKA.
|
UCB
|
Ecoles Protestantes
|
MELONI, DON BOSCO.
|
|
|
|
E.P. KAKAMBA, KASENGA, MBEGU BORA, MAVUNO, MITUMBA, RUGENGE,
UMO
|
INSTITUT KAKAMBA, UVIRA, KITUNDU, LUBIMBI, TECHNIQUE AGRICOLE,
KAZIMA, KIMANGA.
|
U.E.A.
|
Kimbanguistes Ecoles Musulmanes
|
LUBENGA, KAWIZI, BETHELI, MASUZA, BUTOLE, KITUNDU, KATONYERA,
KIMANGA, KABONDO, IVUA, BUTEZI, NIA, HEBRONI
|
INSTITUT HEKIMA, KALIMABENGE
|
|
|
E.P. HEKIMA, KIKO E.P.ILILA
|
Collège ILILA
|
|
Ecoles Privées
|
C.S. KAKOMBE, NURU, MUHE, HERI, CHIPUKO, BENITHA, MARANATHA, SOS,
UMOJA, REVEIL, LA BELLE, JUHUDI.
|
C.S. KAKOMBE, NURU, MUHE, HERI, CHIPUKO, BENITHA, MARANATHA,
UMOJA, REVEIL, LA BELLE, JUHUDI.
|
|
Ecoles Orthodoxes
|
Complexe scolaire ATHOS
|
|
ISAD
|
Ecoles Adventistes
|
E.P. KASENGA
|
|
|
Source : Rapport de la sous-
division de l'enseignement primaire et secondaire, 2009
Dans les institutions universitaires opérationnelles
à Uvira. Ils existent trois clubs d'écoute collectifs de la
radio. Ces universités produisent l'émission Echos des Etudiants
tous les dimanches de 09 : 00' à 10 : 00' à la RTCM.
1.3.2. Les infrastructures sanitaires
En plus de l'unique hôpital Général de
référence dont dispose la Cité d'Uvira, il existe bon
nombre de structures de santé parmi les quelles on compte 21 Centres de
santé, 34 dispensaires, 4 Polycliniques, des centres hospitaliers et des
dispensaires aussi bien de l'Etat que des privés.
Tableau n° 5 : Quelques
polycliniques, centres de santé et dispensaires de la Cité
d'Uvira
Polycliniques
|
Lieu d'implantation
|
Appartenance
|
1. Polyclinique Centrale
|
Mulongwe
|
Privé
|
2. Polyclinique Hippocrate
|
Mulongwe
|
Privé
|
3. Polyclinique Chinoise
|
Nyamianda
|
Privé
|
4. Polyclinique Espoir
|
Nyamianda
|
Privé
|
5. Saint Paul
|
Quartier SONGO
|
Catholique
|
|
6 Kasenga Croix - Rouge
|
Kasenga
|
Etat
|
7. Kilomoni
|
Kamivira
|
Privé
|
8. Kasenga CEPAC
|
Kasenga
|
CEPAC
|
9. Kimanga
|
Kimanga
|
Privé
|
|
10 .FARAJA,
|
Kimanga
|
Privé
|
11.JUNIOR
|
Kimanga
|
Privé
|
12.EL SHADAI,
|
Songo
|
Privé
|
13.HODARI,
|
Songo
|
Privé
|
14.MARIA AFYA
|
Songo
|
Etat
|
15NEEMA,
|
Kasenga
|
Privé
|
Source : Nos investigations sur
terrain
Dans la Cité d'Uvira, il y a aussi d'importantes maisons
pharmaceutiques qui sont pour la plupart aux mains des privés.
De nos investigations, nous avons remarqué que le corps
médical, les patients, les gardes malades suivent la radio pendant les
heures de repos surtout la nuit. Parfois ils discutent sur certains sujets
captés à la radio. Ici, il y a de préférence par
rapport au positionnement de poste de station radio.
1.3.3. Religion
La majorité de la population de la Cité d'Uvira
est chrétienne. Plusieurs églises sont présentes dans la
Cité d'Uvira notamment les églises protestantes, Kimbanguistes,
Bahaï, Orthodoxe, Adventiste, Musulmane ... La religion et la morale
peuvent avoir influence sur l'heure à laquelle les gens se couchent, et
par conséquent, sur leur comportement à l'égard de la
radio dont les principales émissions sont écoutées le
soir. Il sera intéressant de savoir quelle influence la religion peut
avoir sur les goûts et le choix de programme radio
1.3.4. Aspect médiatique
La Territoire d'Uvira dispose de 5 stations radiodiffusions de
proximité dont un officiel, 3 communautaire et 2 privées. Nous
pouvons citer la RTNC, La RTCM, la Radio le Messager du Peuple émettant
directement de la Cité d'Uvira et la Radio Sange et la Radio Lemera. La
sous-station de la RTNC prend régulièrement en relais les
émissions diffusées par Kinshasa. Toutes ces radio sont de moins
à moins servies en fourniture électrique. Outre la Radio OKAPI,
plusieurs chaînes étrangères sont suivies à
Uvira.
Localement, il n'y a pas des chaînes de
télévision mais les images de la RTNC, Digital Congo et celles en
provenance de Burundi sont captées à Uvira.
Le média audio-visuel n'est pas à la
portée de tout le monde pour raison de pauvreté,
d'insécurité et d'instabilité de la fourniture en courant
électrique. Tout au long des artères principales, plusieurs
jeunes s'entassent dans des kiosques vidéothèques pour suivre la
vidéo toute la journée. La presse écrite n'existe pas
à Uvira. Le Bulletin de l'Agence Congolaise de Presse
éditée en français à Kinshasa parvient en
territoire d'Uvira via sa représentation locale.
La viabilité de ces médias est misée par
un contexte économique délétère dans une
région sinistrée par de conflits et la pauvreté. Hormis la
RTNC, les médias communautaires sont asphyxiés par les
coûts de production élevés et diverses taxes auxquels ils
sont assujettis. Ils doivent leur survie à des subventions
extérieures qui permettent difficilement de couvrir de frais de
fonctionnement de ce fait ne permettent pas de rentabiliser ces radios qui sont
obligée de fonctionner avec un effectif réduit et peut
professionnel.
En ce qui concerne le moyen de communication
téléphonique, il existe quatre réseaux notamment :
VODACOM, ZAIN, CCT et TIGO est d'autres réseaux du pays voisin (Burundi)
qui sont opérationnels mais qui n'ont pas de poste à Uvira.
L'Internet à Uvira connaît une histoire très
récente. Il a été implanté en 2005 par une ONG
locale OHCA avec le financement de l'IRC.
Cette technologie a constitué une nouvelle impulsion
dans le secteur de télécommunication si bien qu'en peu
d'années, il y a eu le multiplicité de cybercafés et
l'adoption de cette nouvelle forme de communication dans les différents
domaines socioprofessionnels d'Uvira. Jusqu'aujourd'hui, six cybercafés
publics sont opérationnels dans l'ensemble de la cité d'Uvira,
à savoir Humanitas, Kiwancomputer, Young Ministry Group, Fondation
Tuungane, Kinuani, Datco...
CHAP. 2 : REGARD SUR L'INCIDENCE DES MEDIA DE PROXIMITE
EN CITE D'UVIRA.
2.1. Elucidation des concepts
2.1.1. Média
Un média est un outil qui permet la transmission d'une
information ; il coïncide avec ce que l'on appelle « canal »
dans le schéma de la communication.
En d'autres termes, c'est un support qu'utilise un
émetteur pour faire parvenir son message au destinataire ; c'est un
« moyen de communication ».8
2.1.2. Média de proximité ou radio
rurale.
Est un système de diffusion dont l'ensemble ou une
partie des programmes est destiné au monde rural. Ces programmes sont
conçus et produits dans une perspective de développement durable.
Le qualificatif de radio rurale est ainsi attribué à une radio
pour le contenu de ses programmes et non en raison de sa localisation un milieu
rural.9
La présente étude nous a permis d'étendre
cette définition aux radios opérationnelles en Cité
d'Uvira notamment RTNC, RTCM et RMP.
2.1.3. Multimédia
Issu de nouvelles technologies de l'information et de la
communication ; « le terme multimédia est né de la
convergence de quatre univers ; les télécommunications
(réseaux), l'informatique (langue et logiciel), l'électronique
grand public et les médias (programmes et services) comme
l'édition, la radio et la télévision »10
2.1.4. Education
L'éducation étant l'enseignement dès
règles de conduite sociale et formation de facultés publique,
morale et intellectuelles qui président à la formation de la
personnalité.
Dans le cadre de notre travail, nous considérons
l'éducation comme la mise en oeuvre des moyens propres à former,
à développer physiquement, affectivement, intellectuellement,
socialement, moralement un enfant, un adolescent, jeune par l'exploitation,
l'orientation, la valorisation des ressources dans son être quelle que
soit la société.
2.2. Considérations théoriques sur la
situation de la radio rurale.
2.2.1. Atouts de la radio de proximité.
Pour la Fondation Stan Van Africa, la radio, en Afrique est
plus importante et le plus adéquat des moyens de communication. Elle est
naturellement adaptée à la culture orale africaine et est un
moyen moderne de développer cette culture, elle est accessible à
tous,
8 Benenson, J. et Juanals, B, Dictionnaire Bilingue
Internet et Multimédia, Paris, Pocket, 2000, p 8 8
Benenson and all, Idem, p.34
8 Rapport CIA, Etude sur les besoins en
formation des formateurs à la radio rurale, 2000, p. 5
même aux analphabètes, là où les
autres moyens de communication et médias ne peuvent
parvenir.11
De part les observations réalisées, il s'en suit
que c'est la radio qui atteint le plus grand nombre de gens, donc, c'est le
média le plus répandu. De ce fait, la radio présente les
atouts ci-après :
- l'omniprésence de la radio en fait un média de
choix en matière de promotion et d'éducation des masses en toute
ubiquité.
- La radio est le média qui apporte les nouvelles
à chaque instant quel que soit le milieu. De part sa qualité
d'instantanéité, la radio permet à un auditeur d'agir le
plus rapidement à un événement d'actualité ou de
concurrence ...
- La diversité des conditions physiques et
économiques permet à chaque auditeur en chaque point, de disposer
d'un nombre de programmes différents. La radio offre tout un spectre
d'auditoires bien différenciés tant au niveau géographique
que démographique. Ainsi du fait de sa relativité, la radio est
employée par les annonceurs en complémentarité avec
d'autres médias dont elle atténue les carences en termes de
cibles ou de couverture :
- La radio accompagne l'auditeur tout en lui permettant
d'être en prise avec son environnement par les informations qu'elle
livre, le divertit et rompt sa solitude éventuelle.
- Grâce au téléphone, la radio permet
à son auditoire de participer et de réagir en temps utile
à son programme. De plus cette interactivité donne à la
radio l'impression de participer à l'élaboration du programme.
- La radio offre de services presque gratuits. Le mode de
commercialisation de la radio le plus largement diversifié est la vente
de l'espace publicitaire. La radio ne vend pas la capacité temporaire de
capter ses programmes à ses auditeurs mais vend par brèves
périodes.
- La fidélité sonore permet aux auditeurs de mieux
capter les messages radiophoniques.
2.2.2. Faiblesses de la radio
La principale déficience de la radio serait l'absence
de l'image. La radio décrit les faits sans les démontrer.
Privée de l'impact de l'image, la radio ne peut que céder la
première place à la télévision. Un auditeur moyen
n'accorde que peu d'attention consciente tant aux programmes qu'il
écoute qu'à l'identité de son.
En outre, on remarque la saturation publicitaire sur les
chaînes de radio de proximité. La modicité des audiences
instantanées comparées aux audiences cumulées
nécessite une forte répétition des messages pour toucher
l'ensemble de l'auditoire avec une grande chance de mémorisation. Cette
répartition est perçue à un niveau comme une nuisance.
La pénurie de fréquences et faible portée
des émetteurs constituent un obstacle ne permettant pas à la
radio d'atteindre une grande portion des gens en cité d'Uvira.
Toutes les stations de radiodiffusion en territoire d'Uvira ne
sont pas connectées sur l'Internet.
11J.N. Barbie, Savoirs théoriques et savoirs
d'action, PUF, 1996.
2.3. Historique de la radio en Cité d'Uvira
Il n'est pas question de faire ici l'historique de
radiodiffusions se trouvant en Cité d'Uvira. Bornons-nous à
rappeler les phases essentielles de leur expression en insistant seulement sur
les références du cadre sociologique.
Dans le cadre de cette étude, nous allons parler de la
vie de la RTNC, RTCM et de la RMP.
2.3.1. La radio le Messager du Peuple.
La radio « Le Messager du Peuple » est apparue suite
aux besoins en information exprimés par les populations de la
Cité d'Uvira lors de la célébration de la décennie
de la MIJAS, asbl. Les participants avaient soumis une recommandation de la
création d'une radio communautaire à Uvira pour remédier
à la crise en information au quotidien car la RTNC/Uvira, de tendance du
pouvoir, ne parvenait pas à donner des informations non partisanes.
Comme le besoin en information se faisait sentir de plus en
plus au sein de la population locale et qu'aucun effort n'était fourni
par des organisations tant de la société civile
qu'internationales en vue de pallier à ce problème qui
était à la base de l'ignorance, l'ONG MIJAS,asbl a jugé
bon de mettre en place une radio de proximité pour mieux informer le
public Uvirois.
C'est dans ce contexte qu'est née la radio le Messager du
Peuple en date du 15 Juin 2005 dans la Cité d'Uvira, sur avenue Kakungwe
n° 4.
Cette radio communautaire émet en onde courte sur la
bande FM au 88.0 Mhz, 94.0 Mhz et au 93.5 Mhz avec comme ligne
éditoriale de combattre l'ignorance, promouvoir la culture de la
non-violence, épargner la personne humaine de toute forme de la
violence.
La radio le Messager du Peuple émet en Cité
d'Uvira sur un rayon de 10 Km2 avec des ondes rebelles sur la
Cité de Kiliba au Nord soit à 25 Km, et à Makobola
à 25 Km au Sud de la Cité d'Uvira, Gatumba (au Burundi) à
25 Km du côté de l'Est.
Eu égard de la diversité culturelle et linguistique
en Cité d'Uvira, les langues de diffusion à la RMP sont ainsi
réparties : swahili 35 %, français 50 %, dialecte locale
15 %. La RMP émet tous les jours de 05 H.°°
à 09 H.°° , de 12 H.°° à 15 H°° et
de 18 H°° à 22 H°°.
Dans ses stratégies d'intervention, la RMP sert comme
un véritable messager, c'est-à-dire de servir comme courroie de
transmission entre la base et le pouvoir local. Sur ce fait la RMP donne plus
la possibilité aux sans voix (paysans, démunis, victimes, ...) de
s'exprimer librement dans le cadre de la promotion de la liberté
d'expression.
La RMP offre les services suivants à son public :
- Animations : Chaque jour, il y a un thème d'animation
à produire par les différents animateurs. Les sujets sont choisis
au niveau de service de production par rapport aux circonstances
d'actualité dans le but de sensibiliser et d'éduquer le
public.
-Les émissions : il y a trois catégories
d'émissions, des émissions patronnées, des
émissions propres à la radio qui sont en majorité en
direct où les producteurs laissent parfois le téléphone
ouvert aux auditeurs et des émissions de la communauté pour la
promotion et l'échange interculturel (Bavira, Bafuliru, Babembe, Barega,
Bashi et Banyamulenge, ...)
-La musique pour apaiser les émotions
surchauffées dont 40 % sont de la musique à caractère
éducatif, 35 % de la musique ordinaire, 10 % chants religieux, 5 % de la
musique instrumentale et le 10 % des chants en langues locales ou dialectes.
A travers les émissions et les dédicaces, les
auditeurs se sont organisés autour des radios clubs. (Un radio club peut
se définir comme un groupe des personnes qui écoutent les
émissions de la radio, discutent au sujet de ces émissions et
mettent en pratique les conseils, et bonnes choses puisés dans ces
émissions avec la volonté et la détermination de changer
ou d'améliorer leur condition de vie. Il s'agit donc d'écoute en
commun, suivi d'un débat en vue d'amorcer des actions concrètes
de développement en mettant en pratique la trilogie voir - juger - agir
), des amateurs de l'émission des dédicaces,
c'est ainsi que la MIJAS,asbl a décroché un
financement de CORDAID pour distribuer 4.000 petits postes radios et 8.000
piles crayons à des auditeurs dont les retournés de la Tanzanie,
projet qui est parvenu à la mise sur pied de 9 radio-clubs dans 9
quartiers sur 14 qui constituent la Cité d'Uvira. Actuellement, 2
seulement de ces 9 radio-clubs sont actifs et organisent
régulièrement des actions des travaux communautaires et de
solidarité.
Tous les jours de 05 H.05' à 05 H.55' se passe
l'émission « Amka tujenge » qui veut dire
`Réveillons-nous pour la reconstruction ». A ce moment les
auditeurs trouvent une occasion pour se communiquer sur la situation
socio-sécuritaire de leurs milieux respectifs, ceci permet aussi
à la population d'avoir un aperçu général de la
situation sécuritaire, c'est aussi une occasion pour les
marginalisés et les opprimés de présenter leurs
problèmes.
2.3.2. La Radio Télévision Communautaire
Mitumba
L'idée de créer une radio communautaire à
Uvira par l'Association ELIMU,asbl remonte de 2002. Dans le milieu existait
déjà une radio publique (La RTNC/Uvira) qui était sous
contrôle du pouvoir de l'époque, la rébellion du
Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce qui ne pourrait pas
permettre à la population d'avoir des informations non partisanes.
Pendant ce temps, la presse était en quelque sorte muselée, des
messages de dénonciation des droits humains ne passaient pas au micro.
La paix était troublée. La bonne gouvernance et la
démocratie, on ne pouvait même pas voir leur ombre. Les droits
humains étaient violés au plus haut niveau. Il était
impossible de parler du développement. Face à cette situation
culmine use, l'Association ELIMU, asbl initia un projet d'une radio et plus
tard installer une chaîne de télévision. C'est ainsi
qu'elle s'est investie à créer une radio rurale
dénommée Radio Télévision Communautaire Mitumba.
Dont elle a obtenu tous les documents nécessaires en 2003
auprès des autorités du RCD/Goma pour son fonctionnement.
Malheureusement l'acquisition des matériels adéquats a pris du
temps, ils ont été obtenus en 2005. C'est ainsi que la RTCM a
lancé son premier signal le 22 Octobre 2005 avec un émetteur
analogique de 100 watts après une courte formation sur le journalisme
à l'intention de 10 candidats recrutés dans la communauté.
Ces derniers ont travaillé avec l'appui de l'Association ELIMU, asbl
jusqu'au moment où la radio a connu une panne le réduisant au
silence. C'était le 19 Mars 2006. Depuis cette date jusqu'au 07
Septembre 2006, un service minimum était observé à la
radio.
Pendant cette période, certains journalistes ont suivi
des formations à Bukavu et au Burundi. Lors de ce moment de silence les
autorités de l'Association ELIMU,asbl menaient des démarches pour
l'acquisition non seulement d'un émetteur mais de plusieurs ainsi que
d'autres matériels lui permettant de placer des relais dans la Plaine de
la Ruzizi et dans la presqu'île de Fizi en vue d'arroser les 3/4 du
Sud-Kivu (Le Sud de la Province du Sud-Kivu). Depuis la date du 07 Septembre
2006 jusqu'en Octobre 2007, l'ONG Internationale ICCO, une institution
hollandaise, a pris en charge les besoins matériels et financiers de la
radio sous l'encadrement de l'Association ELIMU, asbl.
Actuellement, la radio Mitumba, en tant que média pour
la paix, la démocratie, les droits humains et le développement a
encore un long chemin à parcourir et les défis à relever
sont aussi énormes : couvrir toute la contrée de part et d'autre
de la chaîne des Monts Mitumba, émettre quotidiennement en faisant
fi aux caprices de la fourniture électrique par la SNEL et bien
d'autres.
Malgré ces difficultés, petit à petit, la
RTCM s'est faite une audience non négligeable par rapport aux autres
implantées dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Elle a
aujourd'hui de nombreux partenaires suite à sa réputation
auprès de la population. C'est grâce à son émetteur
actuel de 300 Watts qu'une bonne partie de la Plaine de la Ruzizi, certaines
contrées des Moyens et Hauts Plateaux ainsi que toute la partie Nord du
territoire d'Uvira et quelques villages de la partie Sud du territoire de Fizi
.La RTCM produit ses programmes pendant 10 heures par jour ,de 05 : 00 à
9 : 00 et de 17 : 00' à 21 : 00' avec des émissions
destinées à la masse paysanne à 85 % et aux élites
intellectuelles à 15 %.
2.3.3. Radio Télévision Nationale du
Congo
L'unique chaîne de télévision
Zaïroise, baptisée OZRT (Office Zaïroise de Radiodiffusion et
de Télévision) ; naît en 1978. Elle détient le
monopole de la télévision jusqu'à la période de
démocratisation initiée en Avril 1990 et qui est à
l'origine d'une floraison de chaînes de télévision
privées, à commencer par antenne A qui brise le monopole de
l'OZRT en 1993. La loi de libéralisation des médias, votée
par le Parlement de Transition le 22 Juin 1996, conforte cet état de
fait et permet à de nombreuses chaînes commerciales et
confessionnelles privées d'éclore un peu partout dans le pays.
A l'arrivée au pouvoir d'AFDL de Laurent
Désiré Kabila en 1997, le pays est rebaptisé ainsi que la
chaîne de télévision devient la RTNC (Radio
Télévision Nationale Congolaise) le 17 Mai 1997. En tant que
seule chaîne publique à couverture nationale, la RTNC diffuse ses
programmes dans les 5 langues du pays. Ses capacités de production sont
cependant limitées en raison notamment de l'obsolescence des
matériels de production et de diffusion. L'information politique occupe
une place considérable dans ses programmes étant donné le
contexte actuel de transition politique et la forte demande de la population
pour ce type d'émission débats.
La RTNC étant partenaire de Canal France International,
certains programmes de RTNC sont issus de la banque de programme de CFI.
La RTNC couvre tout le territoire congolais grâce à
l'implantation de stations provinciales qui relaient son signal dans chacune
des provinces du pays.
La sous station d'Uvira qui dépend directement de la
station provinciale du Sud-Kivu a lancé ses premiers signaux le 24 Avril
1997 à Uvira.
A l'heure actuelle, la vérité est que la sous
station de la RTNC est plus au service de citadin que du paysan. Plus de 80 %
de ses programmes sont en français. Elle s'occupe plus de nouvelles
politiques, sportives, de publicités et de la musique au
détriment du développement rural. La RTNC émet tous les
jours vingt quatre sur vingt quatre en relais avec la chaîne nationale de
Kinshasa.
Localement à Uvira, la radio fonctionne de 05 : 30'
à 08 : 30', de 11 : 30' à 13 : 30' et de 16 : 00' à 20 :
30' avec des heures de relais de la station nationale.
La sous station de la RTNC en Cité d'Uvira
connaît des difficultés énormes dans son fonctionnement.
Elle n'arrive pas à couvrir médiatiquement toute la Cité
d'Uvira. La quasitotalité de journalistes, les animateurs et les
techniciens ne sont qu'amateurs qui se forment ainsi sur le tas.
Aucun mécanisme de feedback n'est envisagé pour
faire participer les auditeurs à des programmes de la radio.
Bien que la RTNC se prétende être « une
église au milieu du village », elle ne consacre jamais des
émissions radiodiffusées sur l'animation rurale. Elle
prêche presque dans le désert.
L'historique des RTNC, RTCM et RMP nous relève cependant
quelques points faibles qui doivent faire l'objet d'une attention
particulière.
- l'insuffisance de moyens logistiques de travail
(exiguïté du studio, carence d'équipement de production et
d'antennes)
- la faible participation des jeunes dans la production
radiophonique
- la couverture à la fois plus élargie mais
toujours assez limitée des zones où sont opérationnelles
des ONG
- manque de collaboration entre d'une part les radios qui se
disent communautaires entre elles et de l'autre part entre la radio officielle
de l'Etat pendant qu'elles sont toutes au service de la même population
cible.
L'insuffisance à l'heure actuelle de certains textes pour
la gestion de certains aspects de ces radiodiffusions.
Parmi les points positifs à renforcer, nous citons :
- la solidarité, la collégialité et la
détente qui existent entre les membres de radio club partenaires
à ces 3 radios de proximité.
- Le travail de bonne facture fourni par le personnel, ce qui
crédibilise fortement ces radios, fidélise les auditeurs
- Le lancement de la dynamique des radios clubs.
2.4. BILAN DES RESULTATS D'ENQUETE
2.4.1. Présentation de l'enquête
L'enquête que nous avons entreprise sur l'impact de
média de proximité sur l'éducation de la jeunesse à
Uvira en est encore à son début, mais elle permet
déjà d'indiquer que dans ce domaine l'effet de stimulation est
certain.
En effet, l'enquête n'a concerné que 3 stations
de radiodiffusion de proximité à savoir la RTNC, la RTCM et RMP
dont les auditeurs sont conscients non seulement d'avoir pris le goût
à des émissions qui, sans être ennuyeuses, peuvent
élargir leur savoir, mais aussi d'avoir acquis par ce moyens des
connaissances nouvelles.
Notre enquête nous a permis d'entrer en contact avec les
véritables problèmes de média de proximité en
Cité d'Uvira, de les comprendre et de les exploiter
profondément.
A travers nos investigations, nous avons pu rencontrer notre
cible constituée essentiellement des jeunes, des responsables de
chaînes de radios et les institutions promotrices aussi que certains
hommes de la presse.
La durée de l'enquête a été de 9
jours, du 29 Juin au 06 Juillet 2009. Les deux premiers jours de
l'enquête ont consisté à une prise de contact avec les
personnes à enquêter afin de leur expliquer le bien fondé
de notre enquête.
2.4.2. Méthode et techniques utilisées.
Dans le cadre de la présente enquête, l'approche
méthodologique utilisée comporte des points ci-après :
a. L'échantillonnage
Les personnes qui font l'objet du présent travail ont
été sélectionnées sur base de leur participation
effective aux activités de stations des radios et de leur appartenance
au réseau des radios clubs d'une part et d'autre, sur base de masse
critique de stations de radio et des activités de média de
proximité en Cité d'Uvira.
Ainsi, trente (30) personnes ont été retenues
pour l'étude. Celles-ci proviennent aussi bien de radio clubs que des
producteurs radio et d'autres auditeurs potentiels de station de radio.
b. L'interview
Lors de cette étape, nous avons pu entrer en contact
avec les jeunes, les hommes de média et certaines autorités
locales en nous entretenant sur les effets de la radio, un défis dans
l'éducation de la jeunesse en Cité d'Uvira tout en nous appuyant
sur certaines questions précises dont les unes étaient ouvertes
et d'autres sur lesquelles il fallait nécessairement s'exprimer ou
émettre une opinion libre.
c. Elaboration des questionnaires
Les guides d'entretien sur les stations de radio et sur les
institutions ou ONG de promotion de radios communautaires et un questionnaire
sur les jeunes auditeurs potentiels nous ont permis d'orienter notre
enquête et d'avoir des données fiables pour notre travail.
2.4.3. Analyse et interprétation des
résultats d'enquête
1. Caractéristiques des sujets d'étude
Tableau n° 6 : Répartition des
personnes enquêtées selon l'âge
Age
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
M
|
F
|
TOTAL
|
< 17
|
2
|
2
|
4
|
13
|
18 - 23
|
2
|
4
|
6
|
20
|
29 - 31
|
1
|
2
|
3
|
10
|
32 - 40
|
3
|
5
|
8
|
20
|
> 41
|
5
|
6
|
11
|
37
|
TOTAL
|
11
|
19 30
|
100
|
A travers ce tableau, nous remarquons que l'âge le plus
concerné par la radio est de plus de 41 ans (37 %) de 18 - 25 ans et de
32 - 40 ans (20 %) de moins de 17 ans (18 %) et de 26 - 31 ans (10 %) sont
moins concernés par la radio.
- C'est le nombre féminin qui est beaucoup grand
(63,3%).
L'âge semble exercer peu d'influence sur la durée
d'écoute comme l'indique les résultats cidessus. Les auditeurs
les plus assidus sont les plus âgés.
Par exemple, les émissions radiophoniques de
variétés ont moins de succès auprès des personnes
de plus de 41 ans qu'auprès de plus jeunes.
Par ailleurs, les sondages au sujet des émissions
culturelles à la radio ne révèlent pas de
différences très nettes selon les âges.
A la question « Ecoutez-vous les causeries et
conférences radiophoniques » la réponse affirmative
enregistrée est de l'ordre de 21 % chez des personnes entre 18 et 25 ans
; de 25 % chez celles qui ont entre 26 et 31 ans ; de 30 % chez celles qui ont
entre 32 et 40 ans et de 26 % chez les gens âgés de plus de 41
ans. Le maximum d'intérêt pour les conférences se situerait
donc entre 32 et 41 ans.
En réponse à la question « Quel genre de
distraction ou de satisfaction intellectuelle attendez-vous personnellement de
la radio, le soir, pour occuper vos loisirs ?
Tableau n° 7 : Choix des émissions
radiophoniques par catégorie d'âges.
Echantillons
|
> de 17 ans
|
18 - 26 ans
|
26 - 31 ans
|
32 - 40 ans
|
< de 41 ans
|
Musique sérieuse
|
1
|
2
|
4
|
--
|
1
|
Émissions littéraires
|
2
|
--
|
1
|
--
|
8
|
Emissions scientifique
|
--
|
--
|
--
|
--
|
2
|
Autres
|
--
|
3
|
--
|
4
|
2
|
Le sondage a donné le résultat suivant :
Autres sont les espaces de divertissement musical et des
salutations amicales radiophoniques entre les jeunes membres de radio clubs.
L'émission la plus préférée par la majorité
des jeunes en cité d'Uvira est appelée « Kipindi cha salamu
» ou émission de dédicaces à la carte ou au
téléphone. Cette dernière, avec durée de diffusion
d'une heure par jour passe sur toutes les chaînes de station en swahili.
Cette émission influence négativement le comportement de certains
jeunes formant ainsi l'obstacle à l'éducation. 90 % des jeunes
membres de radio club déforment leurs noms par de sobriquets en
violation de droit civil congolais.
L'ensemble des résultats ne permet pas de trouver les
différences significatives quand au choix des émissions entre les
catégories d'âges parmi les jeunes.
Toutefois, l'intérêt pour certains reportages
scientifiques et pour les émissions littéraires est moins grand
chez les personnes relativement jeunes que chez les gens d'âge mur.
Les résultats relevés par notre enquête sont
les suivants :
70 % des auditeurs interrogés déclarent qu'ils
n'apprennent rien de la radio et n'écoutent que pour se distraire.
25 % des auditeurs déclarent que la radio a accru leurs
connaissances dans divers domaines notamment politique (8 %), musique (5 %),
sports (5 %), agriculture, informations pratiques, diverses (3 %).
Personnes prétendant n'avoir rien appris par les
émissions de radio sont proportionnellement plus nombreuses parmi les
gens instruits que parmi ceux dont le niveau d'instruction est seulement
primaire.
En combinant ces résultats et ceux de nos propres
sondages, nous pouvons dire que la radio exerce surtout une stimulation
culturelle dans les domaines de la musique, morale et culture. Il est
particulièrement intéressant de savoir quels sont les effets
d'ordre intellectuel que la radio peut exercer sur les jeunes en Cité
d'Uvira. Dans l'ensemble, la radio n'améliore guère le niveau
d'instruction des jeunes en Cité d'Uvira. Ce sont les plus jeunes et
moins brillants qui en tirent relativement le plus bénéfice,
probablement parce qu'ils pratiquent peu des autres moyens d'apprendre, tels
que l'école et la lecture.
D'ailleurs, notons que les jeunes d'Uvira ont une
préférence pour les émissions destinées aux enfants
qui touchent à des questions qui relèvent autant de la morale que
de la culture et celles de dédicaces.
Quant aux effets des médias de proximité sur
l'éducation des jeunes en Cité d'Uvira, tout dépend aussi,
bien entendu, du contenu même des programmes diffusés. Il nous a
été difficile d'en apprécier la portée. Le taux
d'analphabétisme élevé de membres de clubs d'écoute
freine leur participation aux programmes de radio par secteur (santé,
alphabétisation, vie sociale et culturelle, économique).
A quelques exceptions près, les radios clubs
composés essentiellement des jeunes restent les initiatives relativement
limitées dans le temps et dans l'espace pour apprécier les effets
de la RTCM, RTNC et la RMP sur l'éducation de la jeunesse en territoire
d'Uvira.
D'une manière générale, les analyses des
programmes montrent que les programmes des radios émettant en direct
d'Uvira vont plutôt dans le sens d'un renforcement des valeurs couramment
admises dans notre société.
Le danger est toujours l'enlisement dans la
médiocrité.
2. Statut et personnel des radios
En Cité d'Uvira, on distingue deux types de radio, la
radio publique officielle (RTNC) et les radios communautaires (RTCM et RMP).
Les effectifs du personnel de ces radiodiffusions sont
très contrastes et varient beaucoup selon qu'il s'agit de la publique ou
de la radio communautaire.
La RTNC compte plus d'agents, toutes catégories
confondues. Le nombre est de 22 agents. Dans la radio communautaire le nombre
est entre 13 (RMP) et 14 (RTCM). Ici les tâches ne sont pas distinctes.
Les mêmes agents assurent à la fois les fonctions de producteurs,
d'animateurs et même parfois des techniciens.
Quant aux administratifs, ils n'existent toujours pas dans les
radios communautaires. Parmi ce personnel, on compte de nombreux
bénévoles.
Le personnel de ces radios est rarement composé de
professionnels (6 seulement pour la RTNC). Recruté souvent sur les bancs
de l'école ou même parmi les chômeurs,
ces personnes n'ont pour toute compétence que leur
facilité d'élocution et l'enthousiasme. D'où l'urgence de
leur donner quelques notions pratiques de base, immédiatement
convertible pour en faire de bons animateurs ou de bons journalistes.
La RTCM et la RMP n'ont pas des structures organisationnelles
appropriées. Elles sont presque une unité par la volonté
des responsables de leur institution promotrice à savoir Association
ELIMU,asbl et MIJAS, asbl.
En réalité, la radio est considérée
au sein d'ELIMU et de MIJAS comme de petites unités incorporées
au sein des services de l'information et de communication.
3. Typologie, modes de production et de
financement des émissions destinées à la
Jeunesse.
D'une station à une autre, on trouve à peu
près les mêmes émissions. Celles-ci portent en
général sur les sujets d'ordre social, économique et
culturel. Elles peuvent aussi être informatives, de sensibilisation, de
débats sur différents sujets.
Elles peuvent prendre la forme de contes, de
théâtres, des jeux radiophoniques. Quand à leur contenu, il
est très divers allant des thèmes généraux sur la
participation citoyenne au développement (démocratie, droits de
l'homme, éducation civique ...) à des contenus non plus
spécifiques aux jeunes.
L'ONG Search for Common Ground/Centre Lokole en RD Congo
produit des émissions radiophoniques sur la bonne gouvernance et la
consolidation de la paix par le dialogue et la collaboration. Il s'agit des
émissions arbre à palabre, duel des jeunes démocrates,
jirani ni ndugu, kesho ni siku mpya, génération Grands lacs, une
émission interactive en direct, l'espace de dialogue pour la jeunesse de
la région.
Ces émissions sont produites et diffusées en
langues nationales (Lingala, Swahili, Français..) sur la RTNC, RTCM et
la RMP.
Tableau n° 8 : Nombre d'émissions
destinées à la jeunesse en cité
d'Uvira.
N°
|
Station
|
Nbre d'émission
|
Emission radio
|
Durée
|
1
|
RTNC
|
2
|
- Taifa la kesho
- Clip inter music
|
30 minutes 30 minutes
|
2
|
RTCM
|
5
|
- Echo des étudiants - Kipindi cha salam
- Carrefour des jeunes - Wasani
- Espace jeunes
|
60 minutes 180 minutes 30 minutes 30 minutes 30 minutes
|
3
|
RMP
|
3
|
- Barza la vijana - Rega Scout
- Espace FAD
|
30 minutes 30 minutes 30 minutes
|
TOTAL
|
10
|
|
480 minutes
|
Sur le total des heures émises par des stations
confondues par semaine, soit 15.120 minutes, seules les émissions
destinées à la jeunesse occupent seulement 480 minutes soit 3,17
%.
Ces stations de radio affirment produire des programmes à
destination du monde sans participation de la jeunesse.
Les différentes productions sont faites sur initiatives
de producteurs sans aucun financement. Ce sont les auditeurs qui contribuent
à des émissions par l'achat de cartes de dédicace à
un prix dérisoire.
4. Besoins en formation et équipement dans les
stations radio d'Uvira.
Les formations dans les radiodiffusions en Cité
d'Uvira, lorsqu'elles existent, ne sont pas systématiques ni
organisées et planifiées suivant les besoins de la radio et un
chronogramme donné. Elles semblent plutôt se tenir au gré
des opportunistes.
Lors qu'elles ont l'occasion d'être invitées
à des sessions de formations, les radios y participent sans que la
nécessité de la faire existe réellement, ou que la
personne qui y prend part soit celle qui en a le plus besoin.
Aucune de ces radios ne dispose d'un plan de formation entendu
comme étant un ensemble des dispositions prises en vue d'assuré
la formation de leurs agents suivant un programme préétabli.
Les besoins en formation existent. Largement exprimés
par ces différentes radios, ils sont divers et semblent pressant,
notamment pour certains domaines bien précis. Ils tournent autour de 4
axes principaux lié à :
- la pratique de la radio et du journalisme (production,
animation, interview, technique de reportage, etc. ...)
- la gestion des médias (gestion administrative,
management, marketing)
- des formations plus générales en rapport avec la
communication (NTIC, technique de communication de proximité,
communication pour le développement)
- des sujets de culture général ou d'autres
sujets spécialisés dont l'intérêt est de faciliter
la pratique du journalisme (connaissance de l'auditoire, santé,
environnement, MARP).
Parmi les principaux besoins en formation exprimés par
lces stations, figurent la lecture, la présentation sur les ondes, la
coordination des programmes, le journalisme de développement, la
réalisation des programmes de causeries publiques.
Ces radios sont relativement moins équipées.
Elles possèdent toutes des émetteurs en FM, mixeurs, ordinateurs,
lecteurs CD, antennes paraboliques, cassettes phones. De même, le passage
de l'analogie au numérique se fait sentir progressivement dans ces
différentes radios.
Les différents points que nous venons de
démontrer témoignent d'une existence réelle d'un
problème sur la radiodiffusion en territoire d'Uvira, un défi
à relever dans l'éducation de la jeunesse en cité
d'Uvira.
23 CONCLUSION PARTIELLE
Au début de ce travail, nous avions mené une
étude attentive de la radio de proximité en cité d'Uvira
envisagée comme phénomène social.
Du regard sur l'incidence des médias de
proximité en cité d'Uvira, de l'analyse et de
l'interprétation du bilan d'enquête, la ville cosmopolite d'Uvira
relevait l'image d'une société médiatique
caractérisée par la pénurie de fréquences et faible
portée des émetteurs constituaient un obstacle ne permettant pas
d'atteindre une grande portion des gens, la faible implication des jeunes dans
les programmes radiophoniques et le manque de collaboration entre le
média de proximité existant ( RTNC,RTCM,RMP).
C'est pourquoi, il n'était pas inutile de dresser tout
d'abord le bilan de recherches fragmentaires qui, au niveau l'action
immédiate sur les effets que les émissions radiophoniques
pouvaient avoir sur l'éducation de la jeunesse en cité d'Uvira,
on reconnaitra assez facilement que les résultats ne sont pas
satisfaisants :
- Toutes les radios enquêtées n'ont pas des
professionnels qualifiés et expérimentés en technologies
de l'information et de communication .Aucune de ces radios de proximité
n'est connectée sur l'internet et ne compte en son sein un
éducateur ou un formateur des jeunes.
- 98,8 % de jeunes enquêtés membres de radio club
partenaires à la RTNC, RTCM, RMP ont affirmé de ne pas participer
ni d'être concertés pour la production des programmes
radiodiffusions.
Etant donné que l'hypothèse de départ a
été confirmée sur la situation de média de
proximité dans l'ensemble du territoire d'Uvira, le troisième
chapitre de ce travail traitera sur la nécessité de créer
un centre multimédia communautaire à Uvira aux fins d'une
meilleure récupération de la jeunesse par l'information au
développement et pour sa réintégration sociale,
économique et éducative.
CHAP. 3. PROJET DE CREATION D'UN CENTRE MULTIMEDIA
COMMUNAUTAIRE (CMC) A UVIRA
3.1. Définition du projet de
développement
Serge MICHAELOF et BRIDIER M., cités par AJABU
Destin12 définissent un projet de développement comme
étant un ensemble complet d'activités et d'opérations qui
consomment des ressources limitées (humaines, matérielles,
financières, temporelles) dont on attend des revenus et d'autres
avantages monétaires ou non monétaires.
Dans le cadre de ce travail, notre projet se présente de
la manière suivante :
3.2. Objectif et but du projet
3.2.1. Objectif
Renforcer et contrôler le système éducatif de
la jeunesse de la cité d'Uvira à travers les NTIC afin de former
un avenir radieux des jeunes responsables.
3.2.2. But du projet
Créer un centre Multimédia Communautaire pour
consolider la solidarité entre les média de proximité en
cité d'Uvira.
3.3. Nature juridique du projet
Le Centre Multimédia Communautaire est une structure et
un cadre de la dynamique communautaire réunissant les médias de
proximité d'Uvira pour décider au quotidien sur les
problèmes spécifiques touchant la vie de la jeunesse dans toutes
ses dimensions (social, culturel, économique et politique).
3.4. Durée du projet
Tout projet a une durée bien déterminée avec
un début et une fin précise.
La durée de notre projet est de 2 ans
c'est-à-dire allant du 05 octobre 2009 au 04 octobre 2011. Cette
période nous permettra de réunir la radio de proximité,
régie par la population locale, aux infrastructures de
télé centre communautaire offrant formation informatique,
courriel, accès à l'Internet et tout un éventail des
services et d'activités répondant à des besoins de
développement.
3.5. Bénéficiaires du
projet
Les bénéficiaires directs de ce projet sont 314
jeunes actifs membres des clubs d'écoutes partenaires aux radios de
proximité d'Uvira (RTNC, RMP et RTCM), scolarisés ou non ou ceux
sortis dans le système scolaire sans qualifications professionnelles.
Indirectement, les bénéficiaires sont la population
jeune de la Cité d'Uvira estimée à 78.626 personnes.
3.6. Localisation du projet
Le projet sera implanté dans le quartier Kabindula, avenue
Elimu, n° 15, Cité d'Uvira, Territoire d'Uvira, province du
Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
12 AJABU Destin, Note des cours des Questions
Spéciales de la Planification, G2 ISDR UVIRA ,
2009.inédit
3.7. Pertinence du projet
La pertinence se rapporte à la raison d'être
profonde de projet et concerne son lieu avec l'environnement. Elle indique
clairement si le projet répond à un problème
réellement existant et précis ainsi son importance. La
création du CMC est une réponse à la problématique
soulevée dans notre travail car il est porteur de dynamique
économique, sociale et culturelle et une capacité de mobilisation
communautaire des jeunes, enfants et adultes.
Le CMC sera capable de saisir les besoins des jeunes de la
cité d'Uvira en information et NTIC et d'y apporter une réponse
à la satisfaction de tous.
3.8. Faisabilité du projet
La faisabilité est l'étude de tous les facteurs
favorables ou défavorables à la réalisation du projet.
Pour ce projet de création d'un CMC à Uvira, dans
sa faisabilité, nous retenons :
-Sur le plan technique, pour bien mener les activités
du CMC un personnel qualifié et compétent sera engagé
à cet effet. Il sera constitué d'une coordinatrice, de
l'assistante technique, de l'assistante administrative et 2 formateurs en
NTIC.
-Sur le plan administratif ou managérial, le projet
aura un comité de pilotage local avec les différentes parties
prenantes et un secrétariat exécutif pour la gestion quotidienne
des activités.
-Sur le plan social du développement, tout projet du
développement doit répondre aux besoins exprimés et
ressentis comme prioritaires par la base. Nous espérons que notre projet
de type communautaire est faisable car il répond aux souhaits de la
population cible de disposer d'un CMC qui va regrouper tout le monde
susceptible de favoriser la communication médiatique.
Le CMC va couvrir les domaines du développement
agricole, de la santé , du VIH/SIDA, de l'économie, de
l'environnement, de l'assainissement, de la gouvernance communautaire, du
patrimoine culturel et artistique, de l'éducation de la formation, du
genre...
Ce projet est à point nommé car à travers
les diverses activités qui seront réalisées au centre, un
cadre sera crée pour des contacts réguliers et formatifs, des
projections sur les questions médiatiques.
1. .Sur le plan économique, le CMC va offrir au grand
public les services à travers deux
axes de travail suivants :
a. Composante radio communautaire
- initier le grand public (jeunes) aux NTIC
- offrir un accès indirect de masse aux informations en
ligne
- faire participer la communauté (jeunes et
analphabètes) à accès, collectes et aux échanges
d'information
- diversifier et enrichir les programmes.
b. Composante Nouvelles Technologies de l'Information et de
Communication
- navigation
- courrier électronique
- stockage et traitement des données - production
multimédia
- formation en bureautique et Internet - la création de
bases de données.
2 .Sur le plan de l'environnement, ce projet va offrir un
cadre de sensibilisation communautaire sur les différents
problèmes de l'environnement à travers les projections, la
lecture, les activités culturelles, les expositions, les bonnes actions
quotidiennes (nettoyage de la terre, lutte contre la pollution sonore...).
3.9. Opérationnalisation du projet
3.9.1. Organigramme du projet
Comité de Pilotage
Secrétariat Exécutif
Direction Technique
Direction Administrative
et Financière
Tableau 9 : Fonctionnement des organes du
projet
N°
|
Organes
|
Responsable
|
Compositions
|
Tâches
|
01.
|
Comité de pilotage
|
- Présidence : Ministère
|
- Ministère de communication
|
- Fournir des orientations et assurer la
|
|
(C.P)
|
de communication et
|
et média
|
supervision de la mise en oeuvre de
|
|
|
média.
|
- Haute Autorité de Média
|
l'implantation du CMC.
|
|
|
|
- Directeurs des Programmes (RTCM, RTNC, RMP)
|
- Assurer l'appropriation de l'initiative par
toutes les parties prenantes au projet .
|
|
|
|
- Administrateur du Territoire - Représentants des
jeunes
|
- Mobiliser les fonds et négocier des
accords préférentiels auprès
des fournisseurs des services.
|
|
|
|
Périodicité de réunions :
|
- Informer le public sur l'initiative et son
évolution.
|
|
|
|
2 fois par an.
|
- Associer la gestion du centre.
|
|
|
|
Le bureau du CP est composé de 5 membres élus en AG
dont :
1 Président,
1 Vice-présidente,
1 Secrétaire
|
Ce comité joue le rôle d'éthique et
déontologie, dirige et contrôle la gestion de
secrétariat exécutif.
|
|
|
|
2 Administrateurs.
|
|
N°
|
Organes
|
Responsable
|
Compositions
|
Tâches
|
02.
|
Secrétariat Exécutif
(S.E)
|
Secrétaire Exécutif
Qualification : TDR ou diplôme
supérieur en communication ou en psychologie de
travail.
|
- Le S.E est composé d'un personnel multidisciplinaire
travaillant en permanence avec rémunération.
- Le secrétaire Exécutif coordonne les
directions technique et administrative et financière.
|
- Assurer le fonctionnement et la gestion quotidienne du
centre.
- Répondant juridique du centre devant les tiers.
- Présenter le budget du fonctionnement du centre au
Comité de Gestion.
- Superviser et contrôler les activités du centre
pour atteindre son objectif.
|
03.
|
Direction
Administrative et Financière.
(D.A.F)
|
Assistante administrative et
financière (AAF)
Qualification : Etre une femme diplômée
supérieure en comptabilité de gestion ou management en
développement
|
Sous la coordination du S.E,
La DAF est composée de :
1 Assistante Administrative et Financière
1 Secrétaire comptable
1 Caissier
1 Magasinier
1 Chauffeur
3 Ouvriers
2 sentinelles.
|
- Superviser le personnel, financier et
administratif et logistique
- Préparer et suivre les projets des budgets et produire
les rapports budgétaires
- Suivre les engagements du CMC avec les différents
partenaires.
- Produire les rapports financiers du centre.
|
04.
|
Direction Technique et Informatique
( D.T.I )
|
Assistante technique et Informatique
Qualification : Etre une femme Ir. informaticienne
|
Sous la coordination du S.E, La DTI est composée de
Staff de formateurs (3)
Staff des producteurs - radio(3) 1 Documentariste.
|
- Assurer la maintenance du réseau internet - Organiser
les formations en NTIC
- Produire, animer et diffuser les
programmes radio - TV
- Créer et mettre à jour le site Webber du
centre
- Constituer une banque des données
numériques du centre
- Accompagner les jeunes dans la
production des émissions radio - TV
- Programmer les besoins en formation de jeunes.
- Fournir le soutien technique nécessaire aux jeunes.
|
3.9.2. Planification des phases du projet
L'implantation du CMC va se dérouler dans 4 phases
suivantes :
Phase I. : Préparation et organisation des visites des
parties prenantes au projet .
- Contacts téléphoniques et physiques
- Exploitation de la documentation
- Rencontre de travail avec les populations surtout les jeunes
- Collecte des données
- Visite aux autorités politico - administratives
(Gouvernement central et provincial/Sud-Kivu, HAM et l'administration
locale)
Phase II. : Elaboration d'outils
- Document de présentation du projet
- Plans opérationnels et stratégiques pour le CMC -
Plan de formation
- Liste de matériel de radio et TIC
- Contact avec des fournisseurs des services
Phase III. : Construction du CMC, recrutement du personnel et
équipement du CMC
- Achat du terrain de 50 m2 à Kabindula dans la
cité d'Uvira
- Recrutement de l'équipe du projet
1 Secrétaire Exécutive 1 Assistante technique 1
Assistance administrative
- Acquisition du matériel du CMC
1 émetteur de 100 ou 250 W
5 ordinateurs connectés à l'Internet
1 Imprimante
1 Appareil photo numérique 5 Téléphones
2 Photocopieuse
Phase IV. : Modalité de mise en oeuvre et gestion du
projet
Il s'agit de mettre en place les organes du CMC
Comité de pilotage local avec ses différentes
parties prenantes, Secrétaire Exécutif)
3.9.3. Chronogramme des
activités
N°
|
Activités
|
2010
|
2011
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
Q
|
0
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
Q
|
0
|
N
|
D
|
1
|
Préparation et organisation des visites des
parties prenantes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.1
|
Contacts téléphoniques et physiques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.2
|
Exploitation de la documentation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.3
|
Rencontre de travail avec les jeunes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.4
|
Collectes des données
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.5
|
Visite aux autorités politico administratives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Elaboration d'outils de travail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.1
|
Production du document de projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.2
|
Elaboration du planning des formations des
jeunes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.3
|
Listage des matériels (radio, TV, Internet)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.4
|
Contacte des fournisseurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Construction et équipement du CMC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.1
|
Achat du terrain de 50 Km2 à Kabindula
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.2
|
Construction du bâtiment de 17 m x 24 m
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.3
|
Acquisition et installation des matériels et
équipements informatique et émetteur radio
et connexion Internet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.4
|
Recrutement du personnel du SE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Modalité de la mise en oeuvre et de gestion
projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.1
|
Constitution et mise en place des organes du CMC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.2
|
Mise en marche du studio radio - T.V
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.3
|
Formation du personnel et le comité de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.4
|
Etude sur les besoins de formation des jeunes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4.5
|
Formation des jeunes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Suivi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Evaluation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.9.4. Cadre logique
Titre : Projet de Création d'un Centre
Multimédia Communautaire à Uvira
Date prévue pour l'achèvement du projet : 31
décembre 2011 Date du résumé : 09.10.2009
|
Résumé narratif
|
I.O.V.
|
Moyens de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif
|
Renforcer et contrôler les
|
75 % des jeunes prennent part à
|
- Rapport d'enquête
|
- Financement assuré
|
|
systèmes éducatifs de la jeunesse
|
leur auto éducation à travers le
|
dans les radios de
|
- Situation non
|
|
de la Cité d' Uvira à travers les
|
média d'ici fin octobre 2011.
|
proximité.
|
affrontement armé
|
|
NTIC afin de former un avenir
|
|
- Rapport de la régie
|
- Que les Ministres
|
|
radié des jeunes responsables.
|
Taux de fréquentation des radios de
|
d'antenne.
|
acceptent de travailler
|
|
|
proximité d'Uvira par les jeunes
|
- Les émissions
|
en collaboration.
|
|
|
s'améliorent passant de 20 % à 80
|
participatives
|
- Que la HAM
|
|
|
%
|
enregistrées produits et animées par les
jeunes.
|
s'implique dans le projet.
|
But
|
Créer un Centre Multimédia
|
1 terrain de 5Om2 acquis
|
- Plan de construction
|
|
|
communautaire à Uvira pour
|
1 bâtiment de 17 m x 11 m avec
|
- Rapport des activités du
centre
|
|
|
consolider la solidarité entre les
médias de proximité en cité d'Uvira
|
1 salle de conférence,
1 salle d'Internet, 1 mini
bibliothèque, 1 studio radio,
1 bureau, 1 Magasin, 1 secrétariat,
2 WC et 1 véranda et 2 couloirs
|
- Rapport d'évaluation du
projet
- Photos, enquêtes
- Visite
- Acte d'acquisition du terrain.
|
|
|
|
construits et équipés.
|
Croquis et documents cadastraux
|
|
|
Résumé narratif
|
I.O.V.
|
Moyens de vérification
|
Hypothèses
|
Extrant
|
- Un cadre formel d'encadrement et de formation des jeunes
à Uvira crée et opérationnel.
|
1 CMC équipé et opérationnel à
Uvira.
|
Rapports,
photos, enquête, visite. Listes des participants
|
|
|
- Les formations des jeunes dans les
|
48 jeunes (filles et garçons) formés
|
Rapport des formations
|
|
|
domaines spécifiques organisées
|
trimestriellement
|
P.V. des réunions et de vote.
|
|
|
mensuellement en (NTIC, la paix, droits
|
80 % des jeunes formés en NTIC
|
- Règlement d'Ordre Intérieur
|
|
|
humains..).
|
fréquentent les centres.
|
- Photos
|
|
|
|
|
- Rapports des formations.
|
|
|
Les membres du CG et SE formés dans
|
1 CG de 9 jeunes dont 5 femmes et 4
|
-Résultats des tests de
|
|
|
la gestion des activités du centre.
|
hommes mis en place et opérationnel
|
recrutement
|
|
|
|
1 équipe de 17 personnes du SE recrutée 90 % des
membres du comité formé dans la gestion et à la conduite
d'un CMC
|
-Listes des participants aux tests
|
|
|
|
80 % des activités éducatives culturelles et
|
Liste de membres du comité
|
|
|
Les activités culturelles et éducatives
|
récréatives organisées au centre.
|
- Liste de participants
|
|
|
radiophonique organisées
|
80 % des jeunes fréquentent le centre
|
- Photos
|
|
|
mensuellement.
|
participent aux activités.
|
- Rapports
- Registre de fréquentation
|
|
|
|
70 % des 103.573 jeunes produisent,
animent et participent aux programmes de radio de
proximité d'Uvira.
|
- Emissions enregistrés.
- Emissions produites par
écrit -Les courriers de auditeurs-Rapports
|
|
Intrant
|
|
Salaires du personnel : 27 000 $
|
- Documents comptables
|
|
|
- Organiser une étude sur les besoins en
|
Matériel informatique : 8 570 $
|
- Rapport du projet aux
|
|
|
informations des jeunes
|
Connexion Internet : 1 386 $
|
différents bailleurs.
|
|
|
- Former les membres de CG et du SE
|
Equipement Télé - Vidéo : 5 990 $
|
|
|
|
- Acquérir les matériels et équipements
radio
|
Equipement radio : 7990 $
Centre de documentation : 3500 $
|
|
|
|
- Acheter un terrain
|
Fonctionnement 28 960 $
|
|
|
|
- Recruter le personnel
|
Mobilier, fourniture bureau : 6125.9 $
|
|
|
|
- Organiser les jeunes
|
Construction CMC : 23 533.5 $
|
|
|
|
|
Total 11301440 $
|
|
|
4. Budgétisation
La budgétisation est la traduction en terme
monétaire de tous les éléments de la planification des
intrants.
4.1. Ressources humaines
Tableau n° 10 : Salaires du personnel du
CMC en $ USA
N°
|
Désignation
|
Nbre
|
Unité
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Secrétariat Exécutif
|
1
|
Mois
|
12
|
450
|
5 400
|
02
|
A.A.F
|
1
|
Mois
|
12
|
350
|
4 200
|
03
|
A.T.I
|
1
|
Mois
|
12
|
350
|
4 200
|
04
|
Ir. Informaticien
|
1
|
Mois
|
12
|
300
|
3 600
|
05
|
Staff des formateurs
|
3
|
Mois
|
12
|
150
|
1 800
|
06
|
Staff des producteurs radio
|
3
|
Mois
|
12
|
170
|
2 040
|
07
|
Documentariste
|
1
|
Mois
|
12
|
150
|
1 800
|
08
|
Secrétaire
|
1
|
Mois
|
12
|
150
|
1 800
|
09
|
Sentinelles
|
2
|
Mois
|
12
|
180
|
2 160
|
Total
|
14
|
|
|
|
27 000
|
4.2. Ressources matérielles
Tableau n° 11 : Listes de matériel
informatique
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Ordinateur
|
8
|
750
|
6 000
|
02
|
Imprimante
|
2
|
300
|
600
|
03
|
Photocopieuse
|
1
|
450
|
450
|
04
|
Scanner
|
1
|
200
|
200
|
05
|
Stabilisateurs (3 KVA)
|
3
|
150
|
450
|
06
|
Onduleurs (2 KVA)
|
3
|
180
|
540
|
07
|
Rallonges
|
8
|
10
|
80
|
08
|
Appareil photo numérique
|
1
|
250
|
250
|
Total
|
|
|
8 570
|
Tableau n° 12 : Matériel de
connexion Internet
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Corporate sotto + average
Upload speeds ; 100 kbps
Minimum, Downloader, speeds, 175
Kbps
Nombre de P6 recommandes 5 - 7 Capacité Maximum, 30 GB
Site DRC B 0543 Uvira
|
3
|
462
|
1 386
|
Total
|
|
|
1 386
|
Source : Cybernet Sprl, E-mail : info@cybernet.cd /
Kinshasa Gombe.
Tableau n° 13 : Equipements
télé vidéo
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Télévision
|
2
|
300
|
600
|
02
|
Magnétoscope VHS
|
2
|
150
|
300
|
03
|
Lecteurs DVD
|
2
|
100
|
200
|
04
|
Câbles
|
5
|
3
|
15
|
05
|
Projecteur
|
1
|
500
|
500
|
06
|
Générateur (5KVA)
|
1
|
3 500
|
3 500
|
07
|
Ventilateur
|
7
|
35
|
245
|
08
|
Antenne parabolique KV band
|
1
|
150
|
150
|
09
|
Abonnement DSTV
|
4
|
35
|
140
|
10
|
Achat CD
|
100
|
3
|
300
|
Total
|
|
|
5 950
|
Tableau n° 14 : Equipements radio
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Mixeur (12 entrées x 2)
|
2
|
300
|
600
|
02
|
Amplificateurs
|
2
|
200
|
400
|
03
|
Baffles
|
6
|
250
|
1 500
|
04
|
Microphones
|
6
|
35
|
210
|
05
|
Câbles son
|
200 m
|
3
|
600
|
06
|
Secteur DVD
|
1
|
100
|
100
|
07
|
Ordinateur
|
1
|
750
|
750
|
08
|
Stabilisateur (3 KVA)
|
1
|
150
|
150
|
09
|
Onduleur (2 KVA)
|
1
|
180
|
180
|
10
|
Emetteur radio mobile (100 ou 250 W)
|
1
|
3 500
|
3 500
|
Total
|
|
|
7 990
|
Tableau n° 15 : Equipements de la mini
bibliothèque rurale
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Achat des ouvrages et périodiques
|
FF
|
FF
|
2 500
|
02
|
Abonnement aux journaux
|
FF
|
FF
|
1 000
|
Total
|
|
|
3 500
|
Tableau n° 16 : Liste de matériels
roulants
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Moto Yamaha DT
|
5
|
1 300
|
6 500
|
02
|
Véhicule (Tout terrain 4 X 4)
|
1
|
20 000
|
20 000
|
03
|
Carburant (essence)
|
2 fûts
|
730
|
1 460
|
04
|
Lubrifiant et frais d'entretien
|
FF
|
1 000
|
1 000
|
Total
|
|
|
28 960
|
Source : Maison de ventes de pièces de rechange Doman
Center Uvira
Tableau n° 17 : Liste des mobiliers et
fournitures de bureau
N°
|
Désignation
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Tables de bureau
|
18
|
30
|
480
|
02
|
Chaises roulantes
|
12
|
240
|
2880
|
03
|
Chevalet
|
3
|
100
|
300
|
04
|
Banc
|
10
|
8
|
80
|
05
|
Chaises
|
54
|
10
|
540
|
06
|
Etagères
|
18
|
50
|
900
|
07
|
Enveloppe ordinaire (boîte)
|
4 cartons
|
3
|
12
|
08
|
Post - its (boîte)
|
7 boîtes
|
1
|
7
|
09
|
Enveloppe sac MFA4 (boîte)
|
4 boîtes
|
3.5
|
14
|
10
|
Cahier A4
|
25
|
5
|
125
|
11
|
Papier duplicateur A4 rame
|
10
|
6
|
60
|
12
|
Cartouche imprimante
|
2
|
90
|
180
|
13
|
Classeur en plastics GF
|
61
|
2.7
|
164.7
|
13
|
Correcteur fluide
|
7
|
1.5
|
10.5
|
15
|
Stylo (boîte de 5 pièces)
|
3
|
6.3
|
18.9
|
16
|
Note book à spiral PF (douzaine)
|
60
|
0.6
|
36
|
17
|
Cartouche photocopieuse
|
1
|
130
|
130
|
18
|
Flip chart
|
7
|
8
|
56
|
19
|
Marquer effaçable (boîte)
|
10
|
1.68
|
16.8
|
20
|
Frottoir pour tableau blanc
|
1
|
10
|
10
|
21
|
Marqueur permanent (boîte)
|
7
|
15
|
1O5
|
Total
|
|
|
6125.9
|
Tableau n° 18 : Matériels et
matériaux pour la construction
N°
|
Désignation
|
Unité
|
Qté.
|
P.U.
|
Total
|
01
|
Terrain
|
M2
|
50
|
10 400
|
10 400
|
02
|
Sable
|
m3
|
28
|
7
|
196
|
03
|
Briques
|
Pièce
|
50 000
|
0,02
|
1 000
|
04
|
Ciment
|
Sac
|
200
|
27
|
5 400
|
05
|
Moellon
|
m3
|
17
|
8
|
136
|
06
|
Fer à béton
|
Ø 12
|
120
|
7,5
|
900
|
07
|
Tôles
|
Pièces
|
96
|
10
|
960
|
08
|
Clous pour tôles
|
Kg
|
12
|
4,5
|
54
|
09
|
Planches
|
Pièce
|
340
|
4
|
1 340
|
10
|
Clou ordinaire
|
Kg
|
15
|
2,5
|
37,5
|
11
|
Vitre
|
Pièce
|
17
|
12
|
204
|
12
|
Fenêtre en acier
|
Pièce
|
9
|
120
|
1 080
|
13
|
Serrure
|
Pièce
|
11
|
15
|
165
|
14
|
Triplex
|
Pièce
|
42
|
18
|
756
|
15
|
Porte en acier
|
Pièce
|
2
|
250
|
500
|
16
|
Porte en bois
|
Pièce
|
9
|
45
|
405
|
Total
|
|
|
|
23 533,5
|
Sources : Marché
Maendeleo/Uvira Quincaillerie Nusu Nusu.
Tableau n° 19 : Récapitulatif du
coût du projet en $ USA
N°
|
Désignation
|
Montant total
|
|
Salaires du personnel
|
|
27 000
|
|
Matériel informatique
|
|
8 570
|
|
Connexion Internet
|
|
1 386
|
|
Equipement Télé - Vidéo
|
|
5 950
|
|
Equipement radio
|
|
7 990
|
|
Centre de documentation
|
|
3 500
|
|
Frais de fonctionnement et matériel roulant
|
|
28 960
|
|
Mobilier et fourniture de bureau
|
4 625,9
|
|
Construction CMC
|
23 533,5
|
Total
|
113
|
015.40
|
Imprévu 5 %
|
5
|
650.77
|
TOTAL GENERAL
|
118
|
666,17
|
4. 3. Financement du projet
Ce projet du CMC sera financé par les ressources
locales disponibles, les bailleurs des fonds et l'Etat Congolais à
travers son Ministère de communication et média et de la Haute
Autorité de Média.
Tableau n ° 20 : Sources de financement
N°
|
Sources de financement
|
%
|
Montant en $
|
01
|
Participation locale
|
10 %
|
1186.61
|
02
|
Ministère de communication et média
|
30 %
|
35599.85
|
03
|
HAM
|
25 %
|
29666.54
|
04
|
Bailleurs de fonds extérieurs
|
35 %
|
41533.17
|
TOTAL
|
100 %
|
118 666.17
|
5. Rentabilité
Le projet du CMC est à caractère social
éducatif et culturel.
Ce dernier dépense un montant important d'argent
à fonds perdu pour rendre des services sociaux et éducatifs aux
communautés rurales en vue d'amélioration de leurs conditions de
vie socio-économique, spécialement celles des jeunes.
6. Suivi et évaluation
Si notre projet de CMC était financé, il sera
précédé de :
- Un suivi démarrage affecte des activités qui
seront effectuées par les représentants des autorités
étatiques (Ministère de communication et média, HAM),les
représentants des autorités locales, les représentants de
bailleurs de fonds et les représentants des
bénéficiaires
- Un suivi de mi-parcours (pendant le projet).
Ce suivi se situe à 2 niveaux :
- les représentants des bailleurs de fonds
(extérieur) peuvent venir quand, ils veulent pour visiter le
déroulement des activités ;
- le comité regroupant les représentants des
jeunes (bénéficiaires) et les
autorités. Il sera question de tenir des
réunions hebdomadaires de suivi et évaluation des avancements des
activités en vue d'apporter les améliorations éventuelles
sur le projet et d'assurer un suivi de proximité régulier
- Suivi à la fin du projet.
- Une commission indépendante va être
constituée en consultation entre le représentant de l'Etat
Congolais, les bailleurs des fonds et les bénéficiaires pour
s'assurer que le projet va être exécuté dans les
délais et dans les normes prévus.
7. Pérennisation
Afin d'assurer la pérennisation de ce projet, nous
envisageons de responsabiliser les représentants de jeunes et les
autorités en renforçant leurs capacités de gestion et
d'action.
CONCLUSION GENERALE
Au cours de notre travail intitulé «
Impact de médias de proximité sur l'éducation des
jeunes en cité d'Uvira : cas spécifique de la RTNC, RTCM et RMP
», nous nous sommes assignés comme objectif de mettre
à la disposition du public les réponses aux questions que nous
avons posées dans notre problématique de savoir si les
radiodiffusions d'Uvira ont la capacité et les moyens de remplir leurs
missions pour l'éducation de la jeunesse en cité d'Uvira.
Nous avons par la suite voulu savoir les stratégies
à mettre en place pour susciter la participation active des jeunes
d'Uvira dans le multimédia.
Pour répondre à ces préoccupations, nous
avons formulé un questionnaire dont l'exemplaire se trouve en annexe.
Après un minutieux dépouillement du questionnaire
lancé sur terrain, nous avons remarqué que :
- les radios de proximité en cité d'Uvira n'ont pas
la possibilité de mesurer l'impact de leurs émissions sur le
public ;
- les formations dans les radiodiffusions, lorsqu'elles
existent, ne sont pas spécifiques, systématiques, ni
organisées et planifiées suivant les besoins de la radio et un
programme donné. ;
- les besoins de radio ne sont pas satisfaits, pour des raisons
liées au manque de
financement, du personnel qualifié et de matériels
et équipements adéquats.
- le clivage radio publique et radio communautaire existe et
constitue un frein pour le
développement médiatique de la Cité ;
- le centre multimédia communautaire n'existe pas pour le
renforcement de capacité médiatique du territoire d'Uvira.
Pour vérifier notre hypothèse selon laquelle les
radios d'Uvira ont la capacité et les moyens de remplir leurs missions
pour l'éducation des jeunes en cité Uvira. Néanmoins pour
plus d'efficacité, la création dans la Cité d'Uvira d'un
Centre Multimédia Communautaire (CMC) pourrait :
- Susciter la participation active de la jeunesse d'Uvira dans
la programmation, la production et la réalisation des programmes
radiophoniques éducatifs, à la gestion et au fonctionnement des
infrastructures radio et d'acquérir d'autres connaissances sur les
NTIC.
- Produire les effets induits dépendant de l'utilisation
que les gens feront de cet outil en
fonction de leurs attentes, de leurs besoins, de leurs
intérêts et de leurs capacités. - Faciliter l'adaptation
de la technologie moderne aux réalités sociales et
économiques
du pays qui est un impératif au développement.
Nous avons recouru à la méthode analytique qui nous
a permis de comprendre le fonctionnement de la RTNC, de la RTCM et de la
RMP.
Par ailleurs cette méthode a été
appuyée par les techniques d'interview, d'observation, de documentation,
de la webbographie et l'échantillonnage pour compléter les
informations nécessaires à ce travail.
Pour ce faire, nous avons subdivisé notre travail en trois
chapitres outre l'introduction, la conclusion et les annexes.
Dans le premier chapitre intitulé étude
monographique de la Cité d' Uvira, nous avons effectué une
brève présentation de la Cité d'Uvira avec ses aspects
physiques, économiques, sociaux, culturels, médiatiques ...
Le second chapitre intitulé regard sur l'incidence des
médias de proximité d'Uvira est consacré aux
considérations techniques sur la situation de la radio rurale,
l'historique de la radio en cité d'Uvira et sur le dépouillement,
l'analyse et l'interprétation de résultats de nos investigations
sur terrain.
Le troisième chapitre a préconisé comme
solution concrète la création d'un projet du CMC pour
l'encadrement tout azimut des jeunes de la cité d'Uvira.
Le dit projet est scindé en plusieurs étapes et
activités dont la phase opérationnelle est conditionnée
par un montant de 118 666.17 $ US.
Nous remercions en avance toutes les personnes qui liront avec
intérêt le présent travail et qui voudront bien le
compléter afin que la science aille de l'avant.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. Barbie J.N., Savoirs théoriques et savoirs
d'action, Paris, Collection Pédagogique d'aujourd'hui,
1996.
2. Daniel Fra and all, Appui aux médias africains, les
politiques des bailleurs de fonds, GRET, Paris, Mars
2000, pp 40-41.
3. François QUERRE , Les milles et une mondes
: manuel de radio rurale, FAO, 1991, 215 p.
4. Geneviève Billeter, Jean-Louis and all, La guerre
des ondes, éd. Payot Lausanne et Armond Collin, Paris, 1985, P.
36
5. Marie Soleil, Presse et démocratie en Afrique
francophone, éd. Karthala, Paris,
2000
6. Jean CAZENEUVE, Sociologie de la radio -
Télévision, Ed. Que sais-je ? PUF, 1969.
7. Geneviève Billeter, Jean-Louis and all, La
guerre des ondes, éd Payot Lausane et Armond Collin, Paris,
1985, p. 367
8. Marie Soleil FRERE, Ross Howord and all, Afrique Centrale
- Médias et conflits, éd. Karhala, Paris,
2005.
9. Prof. Joseph KI-ZERBO, Eduquer ou périr,
impasses et perspectives africaines, PUF, Paris 1997.
B. TFC
Alain ISSENGE KATANGA, Télévision et
l'éducation de la jeunesse de Goma, TFC, ISDR Bukavu, 2003,
Inédit
C. NOTES DES COURS
1. AJABU Destin, Note de cours des Questions Spéciales
de la Planification, G2 ISDR/Uvira, 2009, inédit.
2. KADJUNGA Jean, Cours de Méthodes de Recherche et
d'Enquête Sociale, G3, ISDR - Uvira, 2009, inédit.
3. Posho KILICHO, Notes de cours d'andragogie, L1 ISDR -
Uvira, 2009, inédit.
D . RAPPORT
CTA, Rapport d'étude sur les besoins en formation des
formateurs à la radio rurale, 2000, p. 5.
WEBOGRAPHIE
http//ruralradio.cta.int/fr
41 TABLE DE MATIERES
PRELUDE I
IN MEMORIAM II
D E D I C A C E III
REMERCIEMENTS IV
0. INTRODUCTION 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLEMATIQUE 3
0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL 4
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4
0.6. DELIMITATION SPATIO - TEMPORAIRE DU SUJET
5
0.6.1. Délimitation spatiale
5
0.6.2. Délimitation thématique
5
0.6.3. Délimitation temporaire
5
0.7. METHODE ET TECHNIQUES 5
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 5
0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 6
CHAP. I. : ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA CITE D'UVIRA
7
1.1. Aspects historique, politique et administratif
7
1.1.1. Présentation géographique de la
Cité d'Uvira 7
1.1.2. Le relief 7
1.1.3. Climat et hydrographie 8
1.2. Aspect démographique 8
1.3. Aspects social, éducatif et culturel
10
1.3.1. Enseignement 10
1.3.2. Les infrastructures sanitaires
11
1.3.3. Religion 11
1.3.4. Aspect médiatique 12
CHAP. 2. : REGARD SUR L'INCIDENCE DES MEDIA DE PROXIMITE
EN CITE D'UVIRA. 13
2.1. Elucidation des concepts 13
2.2. Considérations théoriques sur la
situation de la radio rurale. 13
2.2.1. Atouts de la radio de proximité.
13
2.2.2. Faiblesses de la radio 14
2.3. Historique de la radio en Cité d'Uvira
15
2.3.1. La radio le Messager du Peuple.
15
2.3.2. La Radio Télévision
Communautaire Mitumba 16
2.3.3. Radio Télévision Nationale du
Congo 17
2.4. BILAN DES RESULTATS D'ENQUETE 18
2.4.1. Présentation de l'enquête
18
2.4.2. Méthode et techniques utilisées.
18
2.4.3. Analyse et interprétation des
résultats d'enquête 19
CONCLUSION PARTIELLE 23
CHAP. 3. PROJET DE CREATION D'UN CENTRE MULTIMEDIA
COMMUNAUTAIRE 24
3.1. Définition du projet de
développement 24
3.2. Objectif et but du projet 24
3.3. Nature juridique du projet 24
3.4. Durée du projet 24
3.5. Bénéficiaires du projet
24
3.6. Localisation du projet 24
3.7. Pertinence du projet 25
3.8. Faisabilité du projet 25
3.9. Opérationnalisation du projet
26
3.9.2. Planification des phases du projet
29
3.9.4. Cadre logique 31
4. Budgétisation 33
4. 3. Financement du projet 36
5. Rentabilité 37
6. Suivi et évaluation 37
CONCLUSION GENERALE 38
BIBLIOGRAPHIE 40
TABLE DE MATIERE 41
|