INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE :
Présentation du cadre
général :
Parler de la publicité en Algérie, il faut le dire,
est une tâche assez complexe pour au moins deux raisons. La
première a trait à l'indisponibilité et à
l'inexistence d'ouvrages qui relatent l'Histoire de la publicité dans
notre pays mais aussi à l'inexistence d'archives1(*) et particulièrement celle
de l'époque Ottomane. La seconde est liée au fait que ce sujet
est peu traité par les Algériens à cause du système
socialiste que le pays a adopté et qui n'avait à aucun moment
encouragé la communication publicitaire. Dans ces conditions, parler de
publicité serait caduc. Il faut ajouter aussi que la publicité
moderne est un phénomène récent en Algérie car ne
remontant qu'au début des années 1990 suite à
l'effondrement du socialisme et l'adoption de l'économie du
marché.
Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que la
publicité en Algérie est née, comme dans tous les pays
européens, sous forme de graffitis et autres écriteaux que l'on
rédigeait sur les devantures ou au dessus des portes ou portails des
locaux qui servaient de boutiques. Cela remonterait à l'époque
romaine.
Mais la publicité telle que nous la connaissons
aujourd'hui, est venue avec le débarquement des colons français
d'autant plus que l'administration coloniale les encourageait à
s'installer en leur accordant des terres mais également de l'assistance
et de l'argent pour le montage de leurs projets. Comme en Europe, la
publicité a connu un essor considérable pareil à celui du
secteur industriel où la production en série avait inondé
les marchés et il a fallu, par le biais de la publicité, inciter
les gens à consommer de plus en plus et en particulier lorsque la
télévision est entrée en service pour propager à
grande échelle la propagande publicitaire.
Il convient de rappeler ici que la publicité coloniale
était destinée en grande majorité aux colons
français et aux étrangers exerçant dans le pays, autrement
dit une certaine couche aisée parmi laquelle se trouvait aussi des
nationaux qui travaillaient dans l'administration coloniale. Alors que la quasi
majorité du peuple algérien qui souffrait le martyr car
dépourvue de tout et n'ayant comme moyens de subsistance que le
strict minimum2(*),
était entièrement exclue des objectifs tracés par la pub
de l'époque (coloniale) et ne faisaient pas partie des cibles
visées. Même les pubs des produits de la lessive ne leur
étaient pas destinées.
Mais après l'indépendance du pays, cette
vitrine3(*) du capitalisme
allait s'estomper peu à peu avec notamment l'adoption du socialisme et
la nationalisation des sociétés multinationales activant dans le
pays. La publicité telle que nous la connaissons par exemple chez nos
voisins4(*) était
quasiment absente chez nous pour la simple raison que nous n'avions pas assez
de produits disponibles dont la plupart était importée.
Pour les produits fabriqués localement par des
sociétés et entreprises publiques bien qu'ils soient de
qualité médiocre, n'avaient jamais besoin d'une quelconque
publicité pour être écoulés sur le marché
parce que soit, ils ne couvraient pas la totalité des besoins du
marché national d'autant plus que le monopole demeure entre les mains de
l'Etat, soit, ces produits sont accompagnés d'une rumeur5(*) faisant état de rupture
des stocks, ce qui ravive les sentiments (sentiment de peur) des consommateurs
qui vont se lancer comme des ruches sur ces produits qui, sur le plan de
qualité, laissent pourtant beaucoup à désirer.
Il a fallu attendre, l'effondrement du socialisme dans le monde
entier après bien des dégâts et des pertes
considérables causés à notre économie pour que l'on
adopte enfin l'économie de marché et l'on ouvre le champ aux
investisseurs nationaux et étrangers.
Ce fut au tout début des années 19906(*), lorsque les premières
publicités commencèrent à apparaître sur
l'écran de télé. Parmi ces pubs, nous devons noter les
premières publicités automobiles vantant les produits de marque
DAEWOO : une multinationale sud coréenne.
La publicité automobile a été introduite en
Algérie au début des années 1990 par les
premières marques via leurs départements marketing à
cause de l'inexistence d'agences publicitaires locales privées. L'ANEP
(Agence Nationale d'Edition de la Presse), l'unique agence publique
habilitée à s'occuper de la distribution des petites annonces
publicitaires sur les journaux n'étant plus en mesure de suivre le
progrès à cause de l'opacité de sa gestion ; une
gestion qu'a gangrené pendant plusieurs années une bureaucratie
cancérigène. Un organisme qui aurait pu rapporter des milliers de
milliards de dinars au trésor public est resté longtemps
déficitaire à cause de son cloisonnement!
Ceci dit que les premières publicités
n'étant pas conçues en Algérie mais ailleurs, en Asie ou
en Europe selon des normes « standard ».
Les téléspectateurs algériens n'oublieront pas de si
tôt les premières publicités qui sont apparues sur leurs
écrans de télé au début des années
90 et en particulier, celles montrant une Daewoo rouge filant
à tout allure, comme dans un film d'action, traquée par un
hélicoptère ! Ces pubs ont marqué d'une pierre
blanche l'ouverture des mass médias et en particulier les médias
lourds à la propagande publicitaire des entreprises privées mais
en ce qui concerne la pub automobile ce phénomène fut,
hélas, de très courte durée puisque quelques années
après la publicité automobile disparaît totalement de la
télé algérienne. La cause, il fallait la chercher dans
cette boite7(*) publique qui
faute de suivre le progrès.8(*) continue à ternir l'image du pays, semble-t-il.
Avec l'émergence d'une nouvelle et jeune bourgeoisie et
l'amélioration sensible du pouvoir d'achat, la société
algérienne tend à devenir de plus en plus consommatrice, de plus
en plus multiculturelle. L'émergence des réseaux informatiques,
l'Internet, les chaînes satellitaires y sont pour beaucoup dans le
changement du mode de vie des Algériens friands de tout ce qui porte la
griffe « made in... ».
La société algérienne passe, alors, du statut
traditionnel à celui de société d'information, de
communication et de consommation ; ce qui va pousser dès lors certains
comportements de consommation à se standardiser tandis que des valeurs
traditionnelles continuent à s'effriter ! Alors qu'il y a à
peine deux décennies, une crise multidimensionnelle touchant
particulièrement les produits de première nécessité
a secoué et déstabilisé le pays.
Après dix huit années de larmes mais aussi de
sueurs9(*), les
Algériens s'en sont bien remis et se retrouvent, aujourd'hui,
malgré eux plongés dans ce qu'on qualifie désormais de
société postmoderne où le consommateur algérien
recherche des produits qui répondent non seulement à ses besoins
mais aussi et surtout à ses caractéristiques et à ses
goûts personnels, son rang dans la société, sa
personnalité, etc. Les consommateurs qui veulent se permettre des moyens
dont ils avaient été privés par le passé, se
retrouvent cependant confrontés à deux contraintes d'abord,
devant la complexité de l'offre se pose pour eux la complexité de
choix, ensuite, devant l'insécurité régnant au pays :
kidnappings, terrorisme, le consommateur change d'attitude et opte pour la
réserve ou demeure parfois réticent avant de passer à
l'acte d'achat d'un produit qu'il désire pourtant avec ardeur :
pourquoi acheter une grosse voiture pour courir le risque de la perdre
ensuite, se demandent certains consommateurs même si les annonceurs
essayent de rassurer leurs clients par divers arguments dont celui de l'offre
gratuite d'une assurance tous risques pour une année ? Donc, face
aux incertitudes, le consommateur qui se sent instable change d'attitude.
Les annonceurs savent bien que devant ce choix hyper large de
produits identiques ou presque, tous aussi complets et sophistiqués les
uns que les autres, de nombreux consommateurs algériens,
n'hésitent pas à
« zapper » d'un
produit à l'autre ou d'une marque à l'autre pourvue que celle-ci
réponde au critère du rapport qualité/prix qu'ils
recherchent.
Nous savons que lorsqu'une entreprise veut vendre un produit
ou un service, elle doit d'abord le faire connaître au public. Mais cette
communication n'est pas seulement destinée à l'information de
l'opinion publique mais plutôt à son influence ; il ne s'agit
pas seulement d'entamer une campagne sur le marché pour que le produit
soit connu du public mais surtout de trouver des
stratégies pour faire désirer ces produits
à des acheteurs spécifiques, stratégiquement
ciblés. L'entreprise doit s'adresser à une agence
spécialisée qui va étudier la cible choisie et son pouvoir
d'achat mais également la position du produit qui va être
lancé sur le marché. Pour qu'il soit réussi, le message
publicitaire doit être chargé non seulement d'informations mais
aussi de persuasion pour que le produit devienne un objet de plaisir, voire de
rêve. Le message linguistique tout
comme le message iconique doit être suffisamment
attrayant pour enclencher
l'achat chez le lecteur/consommateur. Le but final de cette
communication publicitaire étant de vendre et de faire consommer un
produit. La communication commerciale est donc un des moyens dont dispose la
marque pour atteindre ses objectifs de mercatique. Ces objectifs de
communication publicitaire sont :
v Montrer le produit et la marque ainsi que les
caractéristiques, les prix, etc....
v Argumenter moyennant la publicité
dénotative.
v Donner envie du produit par le biais d'une
publicité connotative.
Une fois les objectifs connus, l'annonceur fait en sorte de viser
la cible du message : les lecteurs de journaux, autrement dit de la presse
écrite, éventuels acheteurs potentiels à travers des
stratégies développées en ce sens.
A travers cette étude de recherche, nous nous sommes
fixé comme objectif, donc, d'étudier les
stratégies communicationnelles mises en place par chaque
annonceur pour attirer le client potentiel. Il nous est, donc, loisible de nous
interroger sur la nature et la dimension de ces stratégies :
Sont- elles identiques chez toutes les marques? Quels
types de marques multinationales existe-t-il sur le marché
national ? Et quels types de consommateurs sont-ils visés ? Y
a-t-il une différence de stratégie entre les diverses marques
activant dans le pays ? Sur quel type de stratégie se base chaque
type de marque ?
Dans notre recherche, nous comptons aborder l'étude des
publicités à partir du pôle
émetteur autrement dit par l'analyse des annonceurs ;
c'est-à-dire les marques multinationales émettrices de
messages publicitaires pour pouvoir identifier la
typologie de celles-ci et procéder par la suite
à leur classification.
La typologie des marques va
nous aider à identifier, également, les messages publicitaires et
par voie de conséquence à l'identification des
stratégies mises en place par chaque type de marque
pour vendre ou faire désirer son produit. Si toutes les marques tentent
de faire de leurs produits des objets faisant rêver, cependant la
manière de le faire va être différente d'une marque
à une autre car chacune ayant sa propre gamme de
produits, sa propre
stratégie et sa cible
visée.
Il convient de rappeler que les publicitaires distinguent
trois acteurs dans leur processus de communication publicitaire:
v l'annonceur,
v l'agence.
v le support.
Le premier passe commande d'un service au second qui
crée le message et l'oriente vers le troisième. Ce dernier en ce
qui concerne notre étude représente l'ensemble de la presse
écrite algérienne indépendante.
L'histoire de celle-ci remonte, en fait, à
l'enthousiasme de la liberté d'expression recouvrée après
les évènements du 05 octobre 198810(*) et suite à la promulgation de la loi de
1990 recommandant la libéralisation des deux champs
politique et médiatique.
Le sang des centaines de jeunes algériens qui
s'étaient sacrifiés le 05 octobre 1988 sur le bûcher de la
démocratie n'était pas parti en vain puisqu'il était
derrière la promulgation de cette loi ouvrant droit au multipartisme
dans le pays, une aubaine qui va permettre à plusieurs journaux de voir
le jour à l'instar du journal El Khabar, quotidien arabophone
d'informations générales, qui eut le privilège de venir
inaugurer un certain 06/06/1990 une ère nouvelle ;
celle de la démocratie et de la liberté d'expression au moment
où l'obscurantisme totalitaire commença à envelopper le
pays de son sinistre manteau !
Quelque temps après, ce fut le tour d'El Watan, un
quotidien d'expression française. La réussite de ces deux
quotidiens, véritables fleurons de la presse libre11(*) en Algérie, va aider
à l'apparition de plusieurs autres titres privés quotidiens et
hebdomadaires.
Avec le nombre de titres12(*) de la presse indépendante qui croît
constamment jour après jour, ce sont des sirènes gagnées
pour le bien de la liberté d'expression dans le pays au moment où
malheureusement le pluralisme politique qui doit en principe être le
moteur de la démocratie, commence à décliner. Et au moment
où la presse indépendante prospère13(*), en dépit d'une
bureaucratie étouffante, désertée, la presse
publique14(*) continue
à survivre sur le dos de l'Etat.
Voilà la raison pour laquelle les publicités
abondent dans les journaux dits indépendants ou privés tandis
qu'elle est presque inexistante dans la presse écrite publique. L'enjeu
est de taille, et c'est le lectorat ! En effet, qu'est ce qu'un quotidien
peut-il vendre aux annonceurs s'il ne dispose pas d'un lectorat assez
large ?
Voici la raison essentielle pour laquelle la presse
indépendante rafle toutes les publicités essentiellement
d'organismes ou de société privées.
Dans l'enquête que nous avons menée
09 personnes sur 126 disent lire le quotidien
arabophone public « En
Nasr » occasionnellement, soit
07,14%. Quant à la présence de la
publicité automobile dans le même quotidien, elle est
insignifiante. Nous avons relevé la présence de quatre (04)
publicités seulement dans les dix numéros parus en pleine
campagne publicitaire, c'est-à-dire durant la période qu'a
durée le salon de l'automobile à Alger, du 24/03/2008 au
05/04/2008 ; soit 04 publicités sur 216
pages (ce quotidien compte 24 pages) ce qui
représente 01,85 % de l'ensemble du quotidien ce qui
donne un taux de parution très faible.
En revanche, le quotidien arabophone « El
Khabar » avec 93,65% de lectorat, demeure
le journal le plus lu en Algérie15(*). Ce quotidien très populaire en Algérie
est tiré à plus d'un demi-million d'exemplaires/jour16(*). La présence de la
publicité automobile dans ce quotidien est de l'ordre de 15 pubs par
numéro en moyenne soit 150 pubs sur 320 pages (le quotidien en compte
32) pendant la seule période de la tenue de l'événement
(salon), ce qui donne 46,87% de l'ensemble du quotidien, ce qui est
énorme ! La menace lui vient cependant de son dauphin
« Ech Chorouk » qui compte 76,98% de
lectorat ! Puis vient « El Watan »,
en troisième position avec 23,01% de lectorat, et une présence
massive de la publicité automobile qui avoisine un taux de 46,09% de
l'ensemble du quotidien ce qui dépasse toutes les
prévisions !
Quel journal vous lisez ? Cette question a
été posée à un échantillon composé de
126 personnes, essentiellement, des étudiants au centre
universitaire d'Oum El Bouaghi.
118 personnes interrogées sur
126 ont répondu être de fidèles lecteurs
du quotidien arabophone « El Khabar ». Toutes les personnes
interrogées à l'exception d'une seule - ne lisant que
« Ech Chourouk » disent lire au moins deux quotidiens
différents. Il y a même quelques uns qui lisent
simultanément « El Khabar » et « El
Watan » pourtant l'un arabophone l'autre d'expression
française !
El Watan
|
El Khabar
|
Le
Quotidien
|
Le soir
|
Liberté
|
Ech Chourouk
|
Ech Chaab
|
El Moudjahid
|
Enahar
|
En Nasr
|
29
23,01%
|
118
93,65%
|
21
16,66%
|
08
06,34%
|
16
12,69%
|
97
76,98%
|
/
/
|
/
/
|
11
08,73%
|
09
07,14%
|
tableau représentant les lectorats de l'ensemble
des quotidiens algériens cités plus haut.
|
Lors de ce travail de recherche, nous envisageons de
découvrir les mécanismes de structuration des discours
publicitaires et montrer les stratégies de mise en discours
correspondantes au contrat de communication pour vendre ou faire désirer
le produit. Loin d'être aisée, cette opération qui
relève d'une mise en discours spécifique où le
référent sera transmis comme un appât attrayant et faisant
rêver de ce qu'on souhaite être ou devenir est très
délicate. Nous voyons déjà que ce discours est
particulièrement plaisant pour émouvoir la cible comme
l'attestent les slogans ou les phrases d'accroches des pubs suivantes :
n°11, n°22, N°23, N°39, N°67 dont le slogan de l'une
est : « Yamet el hadaya ! ».
Notre souci va, surtout, à l'encontre du régime
discursif présidant à l'élaboration de ces
publicités automobiles les cinq composantes du schéma
d'organisation du discours dont parle Patrick CHARAUDEAU car
analyser un corpus de publicité en vue d'y dégager les
stratégies, nous amène à remonter jusqu'à la source
émettrice du message publicitaire. Nous tenterons de mettre en exergue
les récurrences qui laissent envisager des règles de construction
spécifiques à cet exercice communicationnel.
Les professionnels de la publicité savent que pour
persuader un client dans une certaine culture d'acheter un produit, il importe
de savoir quels moyens persuasifs sont efficaces dans cette culture et quels
moyens persuasifs ne le sont pas.
La présente étude se propose d'étudier et
d'analyser un corpus de 79 (soixante-dix-neuf)
publicités automobiles prélevées de quatre
quotidiens17(*) de la
presse écrite algérienne: El Watan, El Khabar,
Liberté et Le Quotidien d'Oran afin d'y
dégager les différentes stratégies communicationnelles
employées. Le choix de ces journaux dits « libres» est
dicté par le fait que la publicité y est abondante contrairement
aux journaux publics18(*).
Pour la problématique, nous pensons que
les nombreuses multinationales19(*) exerçant sur le marché algérien,
et dont le nombre dépasse, de loin, la barre des soixante-dix marques,
annoncent selon que le produit est de
haut ou de bas de gamme et
en fonction du type de consommateur
ciblé.
L'objet de notre étude étant, donc, centré
sur l'identification des diverses stratégies
publicitaires adoptées et mises en oeuvre par ces
multinationales dans les publicités pour automobiles parues dans
la presse écrite algérienne avant et pendant la tenue du
salon international de l'automobile qui a eu lieu à Alger du
25/03/ au 04/04/2008 ,
l'évènement qui constitue le contexte dans
lequel sont produits les messages publicitaires des différentes
marques.
1. METHODOLOGIE :
Pour le volet théorique, nous comptons d'abord faire appel
à la théorie de R, JAKOBSON20(*) relative aux
composantes de la communication répondant aux interrogations
suivantes : Qui ? Dit
quoi ? A qui ?
Par quel moyen ?
Dans quel langage ?
A propos de
quoi ?
Ceci est motivé par le fait que notre étude est
centrée sur les éléments suivants :
v L'émetteur :
annonceur (marques multinationales).
v Le récepteur : consommateurs
(cibles visées).
v Le message : la publicité.
v Le référent : le produit ou
l'objet (voiture).
v Le canal : le support (la presse
écrite algérienne).
v Le contexte : l'évènement
salon de l'automobile d'Alger.
Ces facteurs nous permettent d'identifier :
v La typologie de
marques : les types de marques activant sur le
marché.
v La typologie de
consommateurs : les types de consommateurs
visés.
v La typologie de
publicité : les types de pubs.
v La gamme de produits :
haut, moyen ou bas de gamme.
v Les caractéristiques du support : la presse
écrite algérienne.
v Les caractéristiques du contexte : le salon de
l'automobile.
1.1. L'analyse sémiotique :
Il convient de préciser que l'analyse que nous voudrions
mener est une analyse qualitative et
quantitative. Tout le corpus (79 pubs) devrait passer par le
peigne fin ! Il faudrait commencer, d'abord, par trouver l'ensemble des
dénotations ou sens premiers des unités
signifiantes et leurs connotations. Ensuite, il faudrait
chercher les différences existant entre toutes les significations
obtenues.
Quant à la méthode qu'il faudra suivre pour
l'analyse sémiotique du corpus, nous proposons la démarche
suivante structurée en différentes phases21(*) :
Ø Définir le corpus d'étude.
Ø Décrire le contenu général des pubs
et le contexte de leur parution.
Ø La forme des messages pubs (la composante
syntaxique).
Ø Le contenu du discours publicitaire (composante
sémantique).
Pour la mise en place d'une grille d'analyse du discours
publicitaire de l'ensemble des pubs composant notre corpus d'étude, nous
devrions recourir aux trois composantes de P,
CHARAUDEAU22(*) à savoir :
v Nommer.
v localiser - situer.
v Qualifier.
En ce qui concerne la stratégie illocutoire des
messages publicitaires, nous avons jugé utile de recourir à la
théorie de Oswald DUCROT23(*) qui traite des actes
assertifs, constatifs et
attributifs que peut exprimer le discours publicitaire
à travers la trilogie performative :
v faire - savoir.
v faire - croire.
v faire - faire.
Ceci pour montrer que le langage publicitaire est un langage
feint qui suppose une illocution indirecte.
Quant à l'interprétation des pubs, la
sémiologie de R, BARTHES et GREIMAS,
demeurent incontournable. En fait, ces deux théoriciens nous
proposent de décomposer le signifié (SE)
(partie immatérielle du signe) en éléments (les
sèmes) en vue de séparer ceux qui concernent l'identité et
ceux de la différence. Ce qui va nous permettre de mettre en
évidence deux dichotomies fondamentales :
v similitude /
différence.
v solidarité /
opposition.
Il convient de préciser que deux éléments
sont dits opposés s'ils appartiennent au même paradigme, par
exemple : vie/mort. Là, le recours au
carré sémiotique de GREIMAS
pour l'identification de certains axes sémantiques lors de
l'analyse de notre corpus s'avère capital puisque celui-ci repose sur le
postulat DE SAUSSURE à savoir qu' «il n'y a de
sens que dans la différence». Ce modèle représente de
manière formalisée la structure élémentaire de la
signification en organisant les relations pouvant rendre compte des
articulations de la signification. Si le sens apparaît dans la
différence, cela veut dire que chaque signification ne prend une valeur
qu'à partir du moment où elle est confrontée à
d'autres significations.
Dans notre modeste étude, nous avons
préféré limiter notre champ d'action à
l'identification des stratégies communicationnelles
employées dans les publicités automobiles dans la presse
écrite algérienne à travers une analyse minutieuse de tout
ce qui est linguistique sans pour autant négliger l'aspect iconique
à travers lequel d'ailleurs nous pourrions distinguer une
publicité illustrative d'une pub informative. Une fois
répertoriées, ces publicités24(*) seront classées dans un
premier temps en fonction du type de la marque, selon la gamme de produits que
les marques multinationales promeuvent et en fonction du type de consommateurs
auxquels s'adressent celles-ci.
Il convient de préciser que notre démarche est
centrée sur les deux pôles :
v Le pôle émetteur.
v Le pôle récepteur.
Ceci afin de déterminer, d'abord, les annonceurs (les
marques multinationales) puis ensuite les cibles visées
autrement dit la typologie de
consommateurs.
Il s'agira, donc, d'une démarche, à travers
laquelle, nous pourrions remonter, jusqu'à l'intention
de l'émetteur responsable des
stratégies communicationnelles dans le but de retrouver le sens
« originel » du message : le sens
qu'aurait voulu donner l'annonceur (l'énonciateur) au message
publicitaire pour ensuite comprendre la raison du choix des stratégies
utilisées : cela est possible dans le cas de la publicité.
Cette méthode, dans laquelle nous avons
été attentif à tout ce qui concerne l'élocution et
la création, c'est-à-dire l'invention dans l'utilisation du
registre publicitaire, dans le but de distinguer les
stratégies persuasives mises en oeuvres par chacune des marques
activant sur le marché algérien dès lors que la
finalité de toute communication évènementielle est
d'offrir une opportunité à toute entreprise qui désire
lancer un nouveau produit et aux entreprises en difficulté de soigner
leur image de marque et par la même occasion de renforcer leur capital -
client.
Cette approche nous permettra de mettre en exergue les
procédés utilisés dans la stratégie par
différenciation25(*) - énoncer par la différence - à
laquelle recourt la plupart des marques comme, par exemple, donner la
primauté à l'image en réduisant le linguistique chez
certaines marques alors que chez d'autres, c'est tout à fait le
contraire, puisqu'il s'agit de faire un travail novateur sur la langue dans le
but de dire la nouveauté par le linguistique comme, par exemple,
l'emploi des néologismes, celui-ci est assez
fréquent dans les publicités.
On dit que celui qui saura créer un effet
d'étrangeté, saura par conséquent attirer le regard des
autres. Pour les uns comme pour les autres annonceurs, dire la
nouveauté, c'est assurer le discours de la marque.
Il convient de noter ici que cette étude de recherche
dont l'analyse est typiquement
linguistico-pragmatique est
subdivisée, outre l'introduction
générale, en deux parties : la
première, traite des éléments
théoriques ayant trait au sujet de recherche et la
seconde, fait état de l'analyse qualitative et
quantitative et des résultats obtenus et ceci
sur l'ensemble du corpus d'étude que constituent les 79
pubs que nous avions prélevées des quatre quotidiens de la presse
écrite algérienne.
PREMIERE PARTIE :
ELEMENTS THEORIQUES
CHAPITRE I
Les grands procédés de la communication
visuelle
CHAPITRE I : Les procédés de la
communication visuelle
Dans ce chapitre, nous devrions d'abord rappeler les grands
procédés de la communication visuelle ce qui va nous permettre de
passer aux éléments composant toute communication, là nous
serions obligé d'emprunter à R, Jakobson son non moins
célèbre schéma de la communication avant de finir par
étayer les six fonctions du discours.
1. Les grands procédés de la communication
visuelle :
Dans son ouvrage26(*), non moins célèbre, « De la
stratégie marketing à la création
publicitaire », Henri Joannis
distingue neuf grands procédés de communication
visuelle :
v Le fabricant du produit.
v Le produit en " majesté ".
v Le produit qualifié.
v Le problème que résout le produit.
v L'avantage produit.
v Le bénéfice consommateur.
v L'univers produit réel mais idéalisé.
v L'univers du produit irréel surréaliste
fantastique.
v Absence totale de visuel.
Le choix d'un procédé dépend des
éléments suivants :
v type de produit.
v son positionnement.
v sa nature.
v la concurrence.
v la cible visée, etc.
v Dans le cadre strict de la publicité automobile, il
semble que trois grands groupes puissent être observés :
v Le produit isolé. Sa représentation constitue
alors à elle seule le visuel de la publicité.
v Le produit intégré. Le visuel est alors plus ou
moins élaboré, se composant de deux éléments (le
produit et un autre) ou d'une multitude.
v Le produit absent. Il est alors souvent
représenté sous forme de pack shot mais peut aussi être
totalement absent.
Ces trois grands groupes peuvent se subdiviser pour donner
naissance à sept sous-groupes de visuels différents voir tableau
ci-dessous.
Groupes principaux
|
Sous-groupes
|
A. Véhicule représenté seul dans le
visuel.
|
1. Représentation globale (corpus
n°51,54.)
2. Représentation partielle (corpus n° 29,
38)
|
B. Véhicule représenté en
présence d'autre(s) élément(s) dans le visuel.
|
3. Contexte réaliste (corpus n°40, 62, 64,
66)
4. Contexte irréaliste (corpus n°
56)
5. Mise en relation (corpus n° ....).
|
C. Véhicule absent du visuel.
|
6. Représentation en pack shot (....)
7. Absence totale (corpus n° 30)
|
2. Les composantes de la communication :
Selon le modèle de R, Jakobson27(*), toute communication suppose
l'existence des facteurs suivants :
v un émetteur.
v un récepteur.
v un message.
v un code.
v un référent.
v un canal qu'il faudrait ajouter au
contexte de la situation de communication, autrement dit
l'entourage physique, évènementiel, social ou psychologique
où a lieu la communication.
Les composantes d'une situation de communication pourraient
être définies ainsi : Qui ?
Dit quoi ? A
qui ? Par quel
moyen ? Dans quel
langage ? A propos
de quoi ?
Référent :
A propos de quoi ?
Canal : Par quel moyen ?
Emetteur
Récepteur
Message : Dit quoi ?
Code : Dans quel langage ?
Les composantes de la communication selon le
schéma de Jakobson.
2.1 L'émetteur :
L'émetteur est celui dont l'intention de communication est
à l'origine du message ; c'est le sujet qui dit quelque chose.
L'émetteur pourrait être un individu, une entreprise ou même
un groupe de personnes comme dans le cas d'une chorale.
2.2. Le récepteur :
Le récepteur est l'individu ou le groupe d'individus
à qui le message est destiné. Dans le cas de la publicité,
le récepteur est l'ensemble des consommateurs visés.
2.3. Le code :
Le code est un système de
signes et des règles de combinaison de ces signes. Tout
code est destiné à représenter et à transmettre de
l'information entre les sujets parlants. Le signe a trois
caractéristiques.
v Il a une forme physique.
v Il réfère à quelque chose.
v Il a un sens reconnu.
2.4. Le codage ou
encodage :
Le codage ou encodage est l'opération qui permet à
un émetteur de transformer en message une intention de communication.
Le décodage, en revanche, est
l'opération inverse celle qui permet au récepteur par le biais du
code de comprendre un message.
2.5. Le message :
Il convient d'abord de préciser que le message est l'objet
de toute communication.
Le message est une information dont le sens est le
résultat d'une combinaison d'éléments linguistiques
empruntés à un ou plusieurs codes.
Récepteur :
Lecteur/cible.
1/ Réception du message :
Lecture du journal « El
Khabar »,
Arrêt sur la pub ;
Message :
Publicité
2/ Codage :
Choix des mots et de
l'illustration.
2/ Décodage :
Examen des mots et de
l'illustration.
3/ Interprétation
Emetteur:
FAW Motors.
1/ intention :
Informer sur la qualité des voitures et inciter à
en acheter.
Codes :
arabe,
français.
3/ Emission du message :
Insertion de l'annonce dans un journal.
Schéma présentant la communication
publicitaire.
2.6. Le canal et le contact :
Le canal désigne un support matériel qui permet la
transmission du message : l'exemple du câble
téléphonique, on l'appelle le canal
physique. L'air dans lequel se déplacent les ondes
sonores constitue également le canal par lequel ont lieu la plupart des
contacts verbaux notamment lorsque l'émetteur et le récepteur
sont en présence l'un en face de l'autre. Il existe également un
canal psychologique ou contact à
travers lequel s'établit la relation psychologique entre
l'émetteur et le récepteur.
Il convient de préciser que si le contact entre
l'émetteur et le récepteur n'est pas établi le message
rate sa destination.
2.7. Le référent
Le référent est ce à quoi le message
renvoie, c'est-à-dire la personne ou
l'objet désigné par le message.
Le référent est soit concret ou abstrait. Par exemple,
l'énoncé : le slogan « voiture de
rêve ! » désigne un
référent « rêve » qui n'existe
que dans l'esprit.
Les référents sont donc réels : ils
existent réellement sauf que dans la littérature, par exemple,
où les référents notamment les personnages d'un roman sont
des référents fictifs puisque ce sont des personnages
imaginés par l'auteur.
Il convient aussi de préciser que le
référent qu'il soit réel, abstrait ou fictif appartient
à l'une des deux catégories suivantes :
v Référent extratextuel :
existe même si le message n'en disait rien.
v Référent textuel : renvoie
au contexte verbal : l'entourage linguistique d'un mot ou d'une phrase
à l'intérieur d'un énoncé oral ou écrit.
3. Les fonctions du discours :
Selon Quintilien, le langage remplit trois fonctions :
v Toucher en provoquant l'émotion et en éveillant
les sentiments.
v Plaire et séduire par l'éloquence du verbe et la
beauté de l'élocution.
v Instruire par le biais de l'argument et de l'exposé.
Selon le non moins célèbre modèle de
Jakobson, il existe six fonctions auxquelles correspondent six
facteurs.
Les facteurs de communication sont :
v L'émetteur : un individu, un
groupe, une marque, une entreprise, ...
v le message : Le message
suppose un codage et un décodage.
v le récepteur : un individu, un
consommateur, un groupe,...
v le contexte : l'ensemble des conditions
sociales.
v le code : la langue
(arabe, français, anglais...)
v le contact : physique ou psychologique
entre l'émetteur et le récepteur.
Les six fonctions sont :
v la fonction émotive (expressive).
v la fonction incitative (conative).
v la fonction relationnelle (phatique).
v la fonction métalinguistique.
v la fonction informative
(référentielle).
v la fonction esthétique
(poétique).
3.1. La fonction expressive
(émotive):
Consiste à informer l'émetteur sur la
personnalité de celui qui transmet le message : volonté
d'exprimer les pensées, les critiques à leur égard
(communication de crise).
3.2. La fonction conative28(*) (incitative) :
Cette fonction est orientée vers le récepteur.
Tout ce qui vise à produire une impression sur le récepteur
à modifier son comportement à changer ses attitudes relève
de cette fonction. Cette fonction apparaît clairement dans les situations
où la finalité de la communication est de faire - agir le
destinataire, dans le sens souhaité par le destinateur, comme par
exemple, dans une publicité où l'on incite à l'achat d'un
produit. Nous distinguons cependant des formes directive (injonctive) et
argumentative. La fonction du message publicitaire est dite
conative du moment qu'elle est centrée sur le
destinataire, c'est à dire la cible visée.
3.3. La fonction phatique (relationnelle) :
Cette fonction est relative au contact : elle concerne soit
le canal physique, soit le canal psychologique. Elle permet de provoquer et de
maintenir le contact. Elle se manifeste sous forme de rhétorique,
parfois sous forme de couleur.
3.4. La fonction métalinguistique :
Cette fonction s'exerce lorsque l'échange porte sur le
code lui-même et que les partenaires vérifient qu'ils utilisent
bien le même code.
Cette fonction consiste donc à utiliser un langage pour
expliquer un autre langage. Fonction de traduction.
3.4. La fonction référentielle
(informative) :
Cette fonction est orientée vers le contexte dans la
mesure ou c'est de lui que va dépendre le message.
3.5. La fonction poétique (esthétique) :
Ne se limite pas à la seule poésie, car tout
message est expressif. Cette fonction se Référent
Message
Canal
Code
Emetteur
Récepteur
Fonction expressive
(émotive)
Fonction poétique (esthétique)
Fonction référentielle
(informative)
Fonction conative (incitative)
Fonction phatique (relationnelle).
Fonction métalinguistique.
rapporte à la forme du message dans la mesure où
elle a une valeur expressive propre.
Selon Jakobson, les six fonctions du langage "ne
s'excluent pas les unes les autres, mais elles se superposent ».
Trois d'entre elles appartiennent au langage analogique et trois autres au
langage digital ; celui du contenu. (Voir le tableau ci-dessous).
|
Fonctions
du langage
|
Langage analogique : relation
|
Expressive (émotive)
|
Conative (incitative)
|
Phatique (relationnelle)
|
Langage digital : contenu
|
Référentielle (informative)
|
métalinguistique
|
Poétique (esthétique)
|
Vu l'importance de la théorie de Jakobson dans tout
travail ayant pour objet la communication, ce chapitre constitue, donc, la
charnière du mémoire. .
CHAPITRE II
Les véhicules de la
communication publicitaire
CHAPITRE II : Les véhicules de la
communication publicitaire
Puisque notre sujet de recherche a pour objet la communication
publicitaire, nous devrions donc préciser les moyens qui
véhiculent celle-ci, autrement dit les médias que beaucoup
considèrent comme étant des supports comme la presse
écrite, ensuite, nous verrons la campagne publicitaire avant de revenir
sur les stratégies publicitaires. Il convient de préciser qu'il y
a trois sortes de stratégies : les stratégies d'agence, les
stratégies cognitives et les stratégies créatives.
1. Les véhicules de la
communication publicitaire
Parmi les moyens véhiculant la communication publicitaire,
il y a les médias et les hors
médias29(*) dont voici les principaux supports :
1.1 Les médias et leur support :
Les Médias
|
Hors médias
|
Presse, radio, télévision, Internet,
affichage, cinéma
|
Sponsoring, parrainage, mécénat, bouche
à oreille, salon, foires, journées portes ouvertes, soldes,
relations publiques, prospectus...
|
1.2. Supports de publicité :
Nous dressons, si- dessous, un tableau comparant les deux
supports de communication publicitaire à savoir la presse écrite
et la télé, les avantages et les inconvénients de chacune
d'elles.
Moyens ?Cibles
|
Définition
|
Avantages
|
Inconvénients
|
publicités de presse
|
Publicité par voie de presse.
|
Ciblage précis, coûts moins chers, support
pratique...
|
Publicité
éphémère.
|
Télévision
|
Présentation de produits dans le cadre
d'émissions de jeux. Spots interactifs sur les chaînes
satellites.
|
Utilisation d'une argumentation fort convaincante, son,
musique.. possibilité de démonstration des qualités du
produit. Fort impact, crédibilité, large public,
interactivité ...
|
Spots furtifs, éphémères,
courts...
Télé : média
boudé...
|
1.3. La presse comme support :
La presse quotidienne : PQN (Presse Quotidienne Nationale
privée et publique) :
o El Khabar.
o El Watan.
o Liberté.
o le Quotidien d'Oran...
La presse quotidienne régionale (PQR) :(En
Nasr, ... professionnelle...)
v La presse hebdomadaire régionale.
v La presse périodique ou magazine
(généraliste, spécialisée ou professionnelle)
vendue en kiosque.
v les suppléments gratuits...
2. Quand est ce qu'une firme fait appel à une
agence publicitaire ?
Lorsqu'une firme constate que ses produits ne se vendent pas
assez ou par souci de préserver sa clientèle en la forçant
à rester fidèle à la marque d'autant plus que la
concurrence avec d'autres produits et marques l'oblige ou lorsqu'il s'agit de
lancer un nouveau produit. Il faut donc trois raisons essentielles :
v Baisse des ventes.
v Lancer un nouveau produit.
v Fidéliser sa clientèle.
Les étapes nécessaires à
l'élaboration d'une stratégie de communication
efficace est constituée des éléments suivants :
v L'attention.
v La compréhension.
v L'acceptation.
v L'adhésion.
v La signature.
v L'attribution.
3. La campagne publicitaire : les acteurs en jeu
Une publicité n'existe jamais seule : elle constitue
l'élément le plus visible d'une stratégie
de communication mettant différents acteurs en
jeu :
v l'agence de publicité.
v l'annonceur.
v le support médiatique.
Ainsi, lorsqu' un annonceur s'adresse à
une agence de publicité, généralement,
c'est par le biais de son chef de produit qu'il le fait. Celui-ci entre
directement en collaboration avec quatre équipes différentes
représentant différents services de l'agence publicitaire. Il
rencontre d'abord celle des commerciaux, que dirige le chef de publicité
dont la tâche est de coordonner l'ensemble des opérations.
Ensuite, il entre en contact direct avec le concepteur- rédacteur,
responsable du texte et le directeur artistique, responsable de l'image et de
la création pour superviser la gestion, les achats d'art, les
illustrations, la composition, l'exécution, la réalisation,
l'imprimerie, la production...etc. Une fois la publicité
terminée, l'annonceur est conseillé d'opter pour le bon
média, c'est-à-dire le bon support sur lequel va paraître
sa publicité. Pour le cas des publicités automobiles en
Algérie, le support idéal demeure la presse écrite
indépendane et ce pour plusieurs raisons d'abord parce que c'est un
support pratique, moins cher et touchant à toutes les couches sociales
du pays. Et aussi par le nombre très élevé de lectorat que
comptent les différents quotidiens : à titre d'exemple, les
deux quotidiens arabophones d'info générale
« El Khabar » et
« Ech Chorouk » sont
tirés à eux seuls à plus d'un million
d'exemplaires/jour !
4. Stratégies publicitaires.
La publicité moderne n'existe jamais en dehors d'une
stratégie.
Mener une campagne publicitaire n'a jamais été un
travail d'improvisation mais celui d'une création basée sur des
stratégies relevant des questions suivantes :
v Quel est le produit dont on assure la
promotion ?
v Quelle est la cible visée ? A quelle
catégorie socioprofessionnelle appartient-la cible visée ? Quel
est son pouvoir d'achat ? Quels sont ses comportements ?
v Quel est le média utilisé ?
En communication publicitaire, il existe trois sortes de
stratégies :
v stratégies cognitives.
v stratégies d'agence.
v stratégies créatives.
Qu'est-ce que la stratégie ?
Définition : Le
TLF30(*)
(trésor de la langue française) définit la
« stratégie »
comme « L'Art d'organiser et de conduire un ensemble
d'opérations ». Il donne des
exemples: «Stratégie de
communication ...argumentation de base à partir de laquelle le
texte et la représentation visuelle d'une publicité sont
élaborés. ».
Parmi les exemples qui nous intéressent celui qui a trait
à la linguistique : « LING. Stratégie
énonciative. Ensemble des choix de production linguistique en vue
de mener à bien une intention énonciative. Mon intention
énonciative peut être de persuader, de faire faire, de me
renseigner, etc. Pour réaliser cette intention, je suis amené
à déterminer une stratégie énonciative
(dite aussi parfois stratégie de discours) (D.D.L.
1976, s.v. énonciative). »
Autrefois, le terme «
stratégie » était lié à
la tactique militaire, avant de gagner des disciplines comme le marketing
et la communication pour n'en citer que ces deux là. Dans la
communication publicitaire, le
terme « stratégie » renvoie au modèle
AIDA (attirer l'Attention, susciter l'Intérêt,
provoquer le Désir d'acheter et faire Acheter) qui est issu du courant
étudiant l'action psychologique de la publicité sur les
consommateurs. Elaborée aux Etat-Unis au début du siècle
dernier, cette stratégie a marqué d'une pierre blanche l'histoire
de la pub.
Le modèle AIDA sur lequel repose toute
communication publicitaire est une abréviation désignant les
étapes suivantes :
(A): l'Attention
(attirer).
(I) : l'Intérêt
du récepteur (susciter).
(D) : le Désir
(provoquer).
(A) : l'Acte d'achat
(provoquer).
Le terme
« stratégie » désigne
également les stratégies d'agence dont la star
stratégie de Jacques Séguéla et la
Disruption de Jean-Marie Dru sont les plus
emblématiques. La star stratégie se fonde sur l'idée que
la marque serait une personne selon les propos de Jacques
Séguéla « être une personne, c'est
être personne. Nous ne fabriquons pas des personnes, nous créons
des stars. Une personne que tout le monde connaît, qui fait vendre et qui
dure.».
Le terme « stratégie » peut aussi
désigner les stratégies créatives
proprement dites dont Henri Joannis parmi d'autres a
décrit les principaux axes : exploiter la sensualité,
recourir aux sentiments, inviter l'humour, raconter une histoire...etc.
Stratégies
|
stratégies cognitives
|
stratégies d'agence.
|
stratégies créatives
|
v AIDA.
|
v la star stratégie.
v la copie stratégie.
v la Disruption.
|
v exploiter la sensualité
v raconter une histoire.
v inviter l'humour.
|
5. Les étapes d'une campagne publicitaire
Une campagne publicitaire est un travail minutieux où rien
n'est laissé au hasard et qui commence par :
v l'étude et le choix de
la cible (catégorie professionnelle à laquelle
appartient la cible, ses habitudes d'achat, ses motivations...).
v des médias (supports).
v de la connaissance des marchés.
v des normes et valeurs qui les
régissent.
Mais la réussite ou l'échec d'une publicité
repose essentiellement sur sa création, sa cohérence, les valeurs
qu'elle véhicule et surtout la langue...donc l'élément
fondamental demeure le message lui-même.
cibles
|
médias
|
marchés
|
valeurs
|
Aisées, favorisées, riches,
défavorisées, professionnelles, fonctionnaires, jeunes, adultes,
d'age moyen...
|
Presse, télé,
radio...affichage,
|
National, international, prospère,
prometteur,
|
Locales, globales, glocales...
|
Selon les spécialistes de la publicité, ce sont ces
quatre étapes qui permettent la naissance d'une publicité
cohérente.
6. De la stratégie à la création
Une fois le problème de communication compris et
analysé, l'agence publicitaire commence par sélectionner une ou
plusieurs équipes de créatifs. Le concepteur-rédacteur,
chargé du texte (message linguistique) et le directeur artistique
chargé de la création de l'image (message visuel :
plastique) vont se mettre au travail ensemble. Aussitôt un
P.T.C (plan de travail créatif) est remis aux
créatifs pour les guider dans leur démarche. Celui-ci
résume ce que le message publicitaire veut communiquer, l'objectif de la
publicité, problème à résoudre et stratégies
créatives :
v Cible.
v Concurrents.
v Promesse.
v Supports.
v Contraintes : respect de la loi, des valeurs du
marché local...
Tels sont les cinq facteurs fondamentaux sur lesquels repose la
création.
Après huit semaines d'un travail intense, les
professionnels de la publicité procèdent à une
première présentation devant l'Etat Major de l'annonceur.
Si l'agence est retenue, elle devra reprendre son travail mais
cette fois-ci pour apporter des correctifs et des ajustements en fonction des
remarques de l'annonceur et ce après avoir tenu compte des premiers
tests soumettant la campagne publicitaire à des consommateurs.
6.1. Production
La production effective de la campagne ne commence que lorsqu'une
seconde présentation ait lieu et que l'annonceur ait validé le
message publicitaire crée.
Généralement, le temps imparti à
l'élaboration des maquettes et l'établissement des devis est de
quinze jours. Après cela, il suffit de deux ou trois semaines pour
concevoir une pub magazine ou une affiche, deux semaines pour enregistrer un
spot radio, un mois pour tourner une pub cinéma. C'est
l'exécution et les négociations avec l'annonceur qui d'habitude
prennent assez de temps en plus des travaux d'impression.
6.2. Diffusion
Les publicités remises aux médias, ont de deux
jusqu'à huit semaines pour être diffusées.
Aujourd'hui pour faire passer le message publicitaire les
supports sont fort nombreux, en plus des cinq grands
médias traditionnels: la presse, l'affiche, la
télévision, la radio ou le cinéma, nous pourrions ajouter
l'Internet. Les annonceurs recourent aussi au hors média: la pub de
proximité, le mécénat, le parrainage, le marketing direct,
les jeux. Ce type de média est extrêmement efficace lorsqu'il vise
une cible circonscrite.
7. Stratégie de création
Après la stratégie de communication vient la
stratégie de création...
La relation entre l'annonceur et l'agence se déroule selon
le schéma suivant :
Un annonceur rédige un briefing pour l'agence, briefing
que transportent les stratèges de l'agence et qui se transforme ensuite
en stratégie de communication ce qui amène l'agence à
proposer une stratégie de création, ou « copy
strategy31(*) ».
7.1. La copie stratégie:
La copie stratégie a vu son apparition pour la
première fois au cours des années 80, la publicité,
à l'époque venait à peine de passer le cap de la
réclame, mais elle avait encore besoin de fonctionner avec une
argumentation rationnelle en vue de donner la preuve à une
clientèle difficile à convaincre.
La copie stratégie qui sert à cadrer toute la
démarche permettant de respecter les objets publicitaires, ne
néglige pas les stratégies adverses, c'est pourquoi elle les
garde constamment sous sa loupe ! Elle ne néglige pas
également l'étude et l'analyse de la cible. La copie
stratégie repose sur les critères suivants :
v La promesse (l'acte publicitaire) : c'est le
message que l'annonceur souhaite communiquer à la cible :
« Huali, la voiture familiale ». Voir
corpus n°05.
v La preuve (the reason why): Il s'agit de
l'étude comparative, des témoignages, des essais, des tests de
comparaison, démonstration d'un produit. Exemple : Gillette
à trois lames !
v Bénéfice du consommateur : il
faut que l'avantage que le consommateur puisse tirer soit réel et
concret : une assurance offerte, un crédit bancaire à 0%
d'intérêt...
v Le ton : C'est ce qui fait l'ambiance du
message publicitaire, sa scénisation, son émotion : les
sons, les images, les couleurs, etc.
7.2. La copie stratégie créative :
Cette stratégie est une variante de la
copie stratégie : c'est une stratégie centrée sur le
produit, ses qualités et les avantages que la cible pourrait en
bénéficier si elle achetait le produit.
v l'axe publicitaire : c'est une idée forte, on y trouve
les freins et les motivations
v le concept d'évocation
: il traduit l'axe publicitaire
v le thème : c'est le scénario, le
décor...
7.2.1. L'axe publicitaire :
Cette stratégie repose sur la communication d'une
idée forte; il s'agit de la promesse. L'axe publicitaire de cette
stratégie repose sur le principe du frein et de la motivation.
Dans ce genre de publicité, il est
préférable de choisir des motivations plus stimulantes ;
celles qui n'engendrent pas de frein.
7.2.2. Le concept d'évocation :
C'est ce que l'on nomme l'effet de réel. Cet effet du
réel qui crée l'illusion d'une situation ou d'une sensation :
prenons l'exemple d'une vague roulant sur la plage, déversant sur
celle-ci des bouteilles de boissons. Pensons maintenant à l'effet de
réel que représente cette grosse vague. Ne symbolise-t-elle pas
la fraîcheur d'une gorgée de ces boissons lancées ?
7.2.3. Le thème a
trait à la scénisation de l'histoire et à la
présentation du produit. Pour que le message publicitaire soit efficace,
le concept d'évocation doit être donc:
v attractif, facilement compréhensible.
v spécifique au produit.
v crédible.
v accepté par tous les publics.
7.3. La star stratégie
Dans la star stratégie, il ne s'agit pas de faire de la
promotion pour un produit, autrement dit, de faire de la communication produit
mais plutôt de la communication marque.
Cette stratégie s'est développée au
début des années 80 à l'époque où le
consommateur avait besoin de s'identifier à une marque: il n'achetait
plus un produit, mais une griffe.
Les concepteurs de cette stratégie sont motivés par
le fait que le consommateur a besoin de s'identifier à une star, un
produit...Zidane opte pour tel produit, tous les admirateurs de
Zidane vont adopter donc le même produit ou la
même marque !
« Être une personne, c'est être personne.
Nous ne fabriquons pas des personnes, nous créons des stars. Une
personne que tout le monde connaît, qui fait vendre et qui
dure ». Jacques Séguéla32(*)
Cela fut possible grâce aux génies des publicitaires
qui avaient eu l'idée d'associer des héros et autres stars
très connues à leurs produits. Quant à la façon de
conditionner les clients potentiels, les annonceurs ont recours à une
technique très simple : la répétition du message
publicitaire ou le « bombardement » pour reprendre
l'expression chère à Séguéla.
La star stratégie est une technique qui
permet à la marque de sortir de l'anonymat et de devenir une star ayant
:
v un physique et ce qu'elle rapporte, ce qu'elle
fait : lorsque tout le monde vous salue parce que vous êtes au
volant d'une voiture de grande marque : cela représente un atout,
lorsqu'on vous rend service là où vous allez, ou lorsque vous
passez par les barrages des gendarmes sans être arrêté.
N'est ce pas là un précieux atout !
v un caractère : ce qu'elle est, sa
valeur imaginaire :
produit chic, rare, luxueux,
privilégié...
v un style : ce qu'elle représente pour
exister, ce qu'elle exprime ; les constantes de création : La
richesse, le pouvoir, la classe, un certain rang élevé !
7.4. Who, what, what (Young et Rubicam):
Il s'agit d'une stratégie qui repose sur trois questions
à savoir qui est la cible ? Comment voit-elle la marque
avant ? Comment la voit-elle après ?
Il s'agit d'une stratégie qui décline autrement le
concept de la star stratégie.
v Who : qui est la cible?
v What : comment la cible se représente
la marque avant l'exposition à la publicité?
v What : comment la cible se représente
la marque après l'exposition à la publicité?
7.4.1. Plan de travail créatif (Young et
Rubicam) :
Ce fut vers la fin des années 80, lorsque
les agences de publicité avaient traversé une crise qui allait en
faire disparaître de nombreuses que le plan de travail créatif
(Young et Rubicam) fut lancé changeant ainsi l'âge de la
communication en lançant celle-ci sur l'orbite du management moderne,
fini le temps des strass et des paillettes.
La particularité de cette stratégie réside
dans le fait qu'elle s'applique à des annonceurs prudents, à des
marchés sensibles, à des produits instables.
7.4.2. Plan de travail créatif (Young et
Rubicam)
Le PTC repose sur 6 éléments :
v Le fait principal positionne le produit et la marque.
v Le problème à résoudre et le rôle de
la publicité dans le marketing...
v Les objectifs précis concis mesurables.
v Les principaux concurrents.
La stratégie créative (cible de communication,
bénéfice consommateur, support et justification du
bénéfice consommateur, thème et ambiance du message).
Les instructions et les contraintes (budget et charte
graphique).
7.5. La stratégie de disruption (BDDP)
Née au début des années 1990, lorsque la
crise commença à se faire ressentir suite à la stagnation
des ventes due à la faiblesse du pouvoir d'achat des consommateurs et
à l'essoufflement de la publicité, cette stratégie
présente un avantage majeur : elle facilite la créativité.
Jean Marie Dru, patron de BDDP, en rajoute un concept intéressant le
saut créatif qui permet de traduire un objectif
marketing, d'une manière séduisante et attractive pour la
cible :
v Le saut
créatif et la disruption brisent les conventions.
v La convention : cette étape permet de
valider les habitudes ou les normes figeant les pensées, les
stéréotypes qui emprisonnent les perceptions, les
évidences invisibles qui enterrent la marque.
Les conventions ne sont pas des faits, ce sont des opinions.
La disruption (la rupture) est
le moment de remise en question qui va permettre à la marque de se
repositionner. La stratégie de disruption s'attaque à
l'identité globale de la marque. Dans un premier temps, il s'agit de
détecter les conventions qui « norment » un
marché, c'est-à-dire « le stock d'idées toutes
faites qui maintiennent les choses en l'état ». La marque
souffrante doit questionner ce stock d'idées toutes faites pour pouvoir
s'en sortir. Il faudrait secouer les marques aussi. Mais en
déstabilisant ces dernières (marques), il faut veiller à
rester juste par rapport à la marque et à l'idée qu'on
s'en fait
7.5.1. La vision découvre le sens
(orientation future et signification) de la marque. Avoir une vision à
long terme pour une marque cela demande beaucoup d'imagination et de
rêve.
LES VALEURS Citroën SONT LA CRÉATIVITÉ ET
L'ANTICONFORMISME : pensez
différent !
7.5.2. Le choix de l'axe de création :
Il y a trois critères à respecter dans le choix de
l'axe.
v L'axe doit être
« puissant » et si possible,
« inexploité »
v L'axe doit avoir un « focus
précis ».
Exemple :
L'axe des pneus Michelin peut se réaliser par :
v situation de danger.
v idée de confiance.
v conception technique du pneu.
v processus de fabrication.
v confiance au détaillant, etc.
7.5.3. Les exécutions de la création
Et l'exécution peut varier : route enneigée
obstacles témoignage famille, etc. L'imagination du concept de
communication.
Il s'agit ici de définir en mots ou en phrases, la
satisfaction mise de l'avant par l'axe.
À l'étape précédente on se
contentait de nommer le concept, alors qu'ici, il faut le faire vivre en le
concrétisant par une création.
C'est comme nommer une personne et ensuite définir sa
personnalité et son caractère.
stratégies
|
Force de vente :
argumentation.
|
La copie stratégie
|
promesse
|
La preuve
|
bénéfice
|
ton
|
La copie stratégie créative
|
frein
|
motivation
|
Concept d'évocation
|
thème
|
La star stratégie
|
Le physique apporté par la marque
|
Le caractère de la marque
|
Le style exprimé par la marque.
|
|
8. Stratégie commerciale :
Cette stratégie repose sur l'étude des
cibles afin de découvrir les besoins des consommateurs
potentiels mais également leur pouvoir d'achat, leurs attitudes et
comportements. Il s'agit donc d'identifier la typologie des
consommateurs, autrement dit quel type de produit pour quel type de
consommateur ?
Cette stratégie vise également à mettre
l'entreprise concernée en adéquation avec les exigences
implicites ou explicites du marché sur lequel elle active
Il est inconcevable d'imager une communication publicitaire sans
stratégie. L'enjeu est tellement grand que les marques ne
ménagent aucun effort afin que leurs messages soient plus convaincants,
plus attrayants !
Les professionnels de la publicité savent que toute
communication persuasive doit être centrée sur le produit, la
cible et le média (support).
CHAPITRE III
LES TYPES DE DISCOURS
CHAPITRE III: LES TYPES DE DISCOURS
La partie théorique, nous allons l'entamer par les quatre
types du discours, la théorie chère à CHARAUDEAU. Pour la
communication publicitaire, il s'agit essentiellement de l'usage de trois types
à savoir : énoncer,
décrire (un produit, un objet) et
argumenter en vue de convaincre la cible visée du bien
fondé de l'objet ou du produit. Nous exposerons, également, les
composantes notamment celles du discours descriptif :
nommer, localiser - situer
et qualifier, nous verrons les approches rhétoriques de
certains théoriciens et nous finirons ce chapitre par les figures de
rhétorique les plus utilisées en publicité.
1. LES TYPES DE DISCOURS
Le discours est défini comme étant une organisation
transphrastique (au-delà de la phrase) faisant appel à des
structures respectant les règles en usage dans la société.
Nous savons que tout discours est construit dans le but
d'atteindre une finalité précise, l'exemple du discours
publicitaire. Le discours est conçu comme produit de
l'énonciation : il caractérise la manière de parler,
la qualité de l'expression et le style de la locution.
Nous devons cependant souligner que le passage d'un discours
à l'autre s'accompagne d'un changement dans la structure et le
fonctionnement des textes qui gèrent celui-ci.
«Communiquer, c'est procéder à une mise en
scène»33(*)
selon Patrick Charaudeau. Lors de certaines campagnes électorales, nous
avons vu certains orateurs recourir aux composantes du dispositif de la
communication pour produire des effets sur leurs interlocuteurs réels et
en particulier ceux qui n'étaient pas acquis à leur cause. De la
même manière, en s'appuyant sur l'espace scénique, les
décors, la lumière, l'image, le texte, l'annonceur ou le
publicitaire essaye toujours de produire des effets de sens à l'adresse
d'un public cible qu'il imagine.
L'acte de communication présuppose plusieurs composantes,
à savoir:
v la situation de communication (physique ou
psychique).
v les modes d'organisation du discours
(qui constituent les principes d'organisation de la matière
linguistique).
v la langue (le matériel verbal).
v le texte (le résultat matériel
de l'acte de communication).
|
Composantes de communication
|
Acte de communication
|
v Situation de communication
|
v Le mode d'organisation du discours
|
v La langue
|
v Le texte
|
Selon Michel FOUCAULT, la notion de discours est
employée le plus souvent comme : « Un ensemble de règles
anonymes, historiques, toujours déterminées dans le temps et
l'espace qui ont défini, à une époque donnée, et
pour une aire sociale, économique, géographique ou linguistique
donnée, les conditions d'exercice de la fonction énonciative
»34(*). Cela veut
dire que l'organisation d'un discours est sujette à la période
historique dans laquelle le discours est produit.
Il faut cependant préciser qu'à chaque discours
correspond forcément une finalité dont l'action est soit :
v Enoncer.
v décrire.
v raconter.
v argumenter quelque chose.
C'est la raison pour laquelle Patrick CHARAUDEAU
dans « Grammaire du sens et de l'expression35(*) », avance quatre
modes d'organisations du discours, à savoir :
v énonciatif.
v Descriptif.
v Narratif.
v Argumentatif.
|
Modes d'organisation
|
finalité
|
Discours
|
v énonciatif
|
v énoncer
|
v descriptif
|
v décrire
|
v Narratif
|
v raconter
|
v argumentatif
|
v argumenter
|
1.1. Le discours énonciatif
Parler du mode d'organisation énonciatif,
c'est évoquer la mise en scène des acteurs de
l'énonciation, la relation des uns avec les autres, les rôles
énonciatifs qu'ils peuvent accomplir (allocutif,
délocutif, élocutif.). Il faut
cependant préciser que dans le mode d'organisation énonciatif,
les acteurs sont des êtres internes au langage tandis que dans la
situation de communication ils sont externes au langage.
Les trois fonctions accomplies par le discours
énonciatif:
|
fonctions
|
Discours énonciatif
|
v établit rapport d'influence entre destinateur et
destinataire.
v relève le point de vue du destinateur
(locuteur).
v témoigne de la parole du destinataire
(l'interlocuteur).
|
Par le rapport d'influence, le locuteur agit sur l'interlocuteur
(en vue de pousser à l'acte d'achat d'un produit : le cas d'une
publicité) et, par l'acte de langage du locuteur, l'interlocuteur est
interpellé (le cas d'une publicité, la cible peut répondre
ou agir en achetant le produit). En s'adressant à son interlocuteur, le
locuteur adopte une attitude dont les « rôles langagiers
» sont de deux ordres :
Ø soit de supériorité (par rapport
à son interlocuteur) dans le cas de l'exécution d'une action
(interpellation, injonction, avertissement, jugement, etc.). Il s'agit
d'établir un rapport de force.
Ø soit d'infériorité (par rapport
à son interlocuteur) dans le cas de demande d'information ou «
savoir » et du « pouvoir faire ».
Relations énonciatives
|
Spécifications énonciatives
|
Catégories de langue
|
La relation à l'interlocuteur.
La relation au dit
(point de vue situationnel)
La relation à l'autre tiers
|
Rapport de force
(locuteur/interlocuteur)
|
Interpellation
Injonction
Autorisation
Suggestion
Proposition avertissement.
|
Rapport de demande
(locuteur/interlocuteur)
|
Interrogation requête
|
Mode de savoir
|
Constat savoir/ ignorance
|
Evaluation
|
Opinion
appréciation
|
Motivation
|
Obligation
Possibilité
Vouloir
|
Engagement
|
Promesse
Acceptation/ refus
Accord/Désaccord
Déclaration
|
Décision
|
Proclamation
|
Comment s'impose
le monde
|
Assertion
|
(témoignage sur le monde).
|
Comment parie l'autre
|
Discours rapporté.
|
Les composantes de la construction
énonciative : (Charaudeau.op.cit., p.651)
|
Dans le cas de la publicité, l'annonceur énonce sa
position par rapport à ce qu'il dit du produit, sans que l'interlocuteur
soit impliqué. La position de l'annonceur apporte en même temps en
situation de communication le problème de la subjectivité qui
donne au Propos énoncé (slogan par exemple) la valeur de
vérité. Le propos se trouvant ainsi au centre du discours de
l'annonceur (marque), accomplit un point de vue situationnel
spécifié :
v Point de vue du mode de savoir. Celui-ci a
trait à la façon avec laquelle l'annonceur a connaissance d'un
Propos.
v Point de vue d'évaluation : a
trait la façon avec laquelle la cible peut juger le Propos
énoncé (qualité du produit, slogan,...).
v Point de vue de motivation. Celui-ci a trait
au but pour lequel l'annonceur réalise le contenu du Propos
référentiel (obligation, possibilité, vouloir).
v Point de vue d'engagement. Celui-ci vise le
degré d'adhésion de la cible au Propos (promesse, acception,
refus, accord, désaccord, déclaration).
v Point de vue de décision :
celui-ci a trait au statut du locuteur (l'annonceur) et le type de
décision que l'acte d'énonciation réalise
(proclamation).
Acteurs
|
Point de vue du
monde de savoir
|
Point de vue
d'évaluation
|
Point de vue de motivation
|
Point de vue d'engagement
|
Point de vue de décision
|
annonceur
|
Précise la connaissance d'un propos
|
|
Le but ou la raison du propos
|
|
Précise le statut du locuteur et l'effet du
propos.
|
Cible
|
|
Juge le propos
énoncé.
|
|
Vise le degré d'adhésion au
propos.
|
|
Il existe un autre type de relation s'établissant entre le
locuteur (l'annonceur) et l'autre tiers. Il s'agit du locuteur
qui doit s'effacer de son acte d'énonciation pour ne pas impliquer
directement l'interlocuteur
1.2. Le discours descriptif :
Le discours descriptif est constitué de trois niveaux
comme le montre le tableau ci- dessous. Ces derniers visent à informer,
à inciter, à expliquer.
Niveaux de discours
|
Discours descriptif
|
1er niveau
|
§ Situation de communication : assigne une
finalité au texte.
|
2ème niveau
|
§ Mode d'organisation basé sur les
catégories de langue.
|
3ème niveau
|
§ Type de discours mis en place : relève
de la situation
§ de communication.
|
L'un des exemples les plus connus du type de discours descriptif
est la notice d'emploi ou catalogue accompagnant tout appareil
électroménager (type de texte) ; ce type offre une
description du produit ou de l'objet (la situation de communication) et
décrit ensuite une succession d'actions ou d'actes énonciatifs
qui sont des demandes à faire (le mode d'organisation du discours).
Autrement dit, la description est le résultat du mode d'organisation
descriptif. Ne s'inscrivant pas dans le temps, la description est statique par
opposition au récit qui est dynamique et qui décrit la succession
des actions.
Le discours descriptif est un mode
d'organisation qui inclut trois types de composantes :
1. La première, c'est
« nommer », c'est-à-dire
« donner existence à un être, au terme d'une double
opération »36(*) dans un cadre bien organisé où des
personnages vont avoir pour rôles d'informer, expliquer, inciter...
2. La deuxième composante est
« localiser-situer ». Cela signifie selon
Charaudeau « déterminer la place qu'occupe un
être dans l'espace et dans le temps et apporter à cet être
des caractéristiques dans la mesure où il dépend, pour son
existence, pour sa fonction, bref pour sa raison d'être, de sa position
spatio-temporelle»37(*).
3. La dernière composante est
« qualifier », c'est-à-dire
attribuer à un objet une qualité qui va le caractériser
des autres objets ou êtres. Toute qualification témoigne du regard
que porte chaque individu sur les êtres du monde. Cela relève de
la subjectivité du sujet à vouloir satisfaire le désir de
« possession du monde ». « C'est lui qui le singularise, le
spécifie, lui donne une substance et une forme particulières, en
fonction de sa propre vision des choses qui passe par sa rationalité,
mais aussi par ses sens et ses sentiments. »38(*).
Mode d'organisation
|
1ère composante
|
2ème composante
|
3ème composante
|
Discours descriptif
|
Nommer
|
Localiser-situer
|
Qualifier
|
Personnages, objets, êtres.
|
Donner une existence à un être.
|
Déterminer la place qu'il occupe.
|
Attribuer une qualité
A un être ou objet.
|
Les sujets parlants qualifient les êtres aussi en fonction
des normes de la pratique sociale : relatives aux cinq sens (odorat, toucher,
ouïe, vue, goût) « Qualifier est donc une activité qui
permet au sujet parlant de témoigner de son imaginaire, individuel et/ou
collectif »39(*).
Composantes
|
Procédés discursifs
|
Finalité de la situation de la
communication
|
Types de textes
|
Nommer
Localiser
Situer
Qualifier.
|
identification
|
o Recenser
o renseigner
|
§ Inventaires
§ listes récapitulatives
§ listes identificatoires
§ nomenclatures presse
§ romans
|
construction
objective
du monde
|
o définir
o expliquer
o inciter
o raconter
|
§ Textes de loi
§ textes didactiques
§ textes scientifiques
§ chroniques
§ mode d'emploi
§ annonces
§ récits littérature
résumés.
|
Construction subjective du monde
|
inciter
raconter
|
§ publicité
§ déclarations
§ annonces
§ messages
§ catalogues
§ récits
§ chansons
§ bandes dessinées
§ textes littératures.
|
Tableau de types de textes selon Charaudeau40(*)
1.3. Le discours argumentatif
Dans son oeuvre L'Argumentation41(*), Georges Vignaux,
distingue entre démonstration et
argumentation. Ainsi, selon lui, dans la
démonstration il s'agit de mettre en évidence la valeur de
vérité des énoncés alors que l'argumentation essaye
d'influencer une décision, en vue de provoquer une attitude ou la faire
adopter.
argumentation
|
démonstration
|
Influencer une décision.
|
Mettre en évidence la valeur de
vérité.
|
2. La nature du discours publicitaire
De nos jours tout le monde s'accorde à dire que la
publicité exerce une sorte de harcèlement ininterrompu sur ses
cibles potentielles. Le nombre de publicités auxquelles nous sommes
exposés ne cesse de s'accroître. Il peut atteindre parfois les
centaines voire des milliers dans certains pays ! Pour comprendre ce qui
se passe, nous devrions d'abord nous interroger sur la nature de ce discours
médiatique, puisque c'en est un, sur les moyens de sa production et
aussi sur son impact sur les consommateurs. Ce qui nous préoccupe le
plus, c'est l'émergence du sens et l'emploi de techniques ;
c'est-à-dire les stratégies communicationnelles et les
procédés stylistiques de manipulation des esprits sur lesquels
est fondé le langage publicitaire.
Il convient cependant de préciser que les
stratégies publicitaires varient selon que le message s'adresse aux
cibles aisées, moins aisées ou défavorisées. Et en
fonction de la tranche d'âge de celles-ci, de son niveau social, son
statut, sa culture, son pouvoir d'achat, ses motivations et du positionnement
du produit.
Aujourd'hui la publicité est omniprésente :
elle envahit tous les champs, tous les espaces, les moindres recoins, les
moyens de transports. Elle nous parle, elle nous invite, elle nous agresse.
Bref, elle est inévitable ; personne ne lui échappe. Et les
supports qu'elle utilise en vue de pousser ses cibles potentielles à
consommer toujours plus sont innombrables, aujourd'hui, avec l'apport
notamment des NTIC. Pour ce qui est de notre étude, le support en
question est l'ensemble de la presse écrite algérienne :
privée et publique.
3. De la rhétorique antique à celle de la
pub.
La rhétorique est l'art de parler autrement dit l'art
de convaincre. L'apparition de la rhétorique remonte au
VIème siècle avant J.C. dans la Grèce
Antique et en particulier à Athènes où la
démocratie n'était pas un vain mot mais plutôt une
réalité vécue quotidiennement : chaque individu
pouvait prendre la parole en public et exposer son point de vue ou exprimer son
adhésion ou son opposition à propos d'un sujet ou d'un projet
sans être inquiété. Ce fut de la sorte que de grands
orateurs apparurent à cette époque, charmant les auditeurs
par un certain art dont ils étaient les seuls à détenir le
secret. Par leur façon de disposer des arguments, ils étaient
capables de discréditer une thèse et faire changer d'opinion
à leur auditoire pour le faire rallier à leur cause.
Le discours rhétorique était donc d'essence
oratoire.
|
Techniques du discours
|
Composantes de la rhétorique.
|
Discours rhétorique
|
techniques de mémorisation du discours
|
Mémorisation (mémoria)
|
art, essentiel pour l'orateur, de la
gestuelle
|
Action (actio)
|
rechercher des arguments à l'intérieur
d'une topique,
recueil de lieux communs de la pensée ou
topoï.
|
Invention (inventio)
|
art d'ordonner les arguments
|
Disposition (dispositio)
|
Art d'orner la parole à l'aide de
figures.
|
Elocution (élocutio)
|
Au XXème siècle, de nombreux théoriciens
se sont intéressés à la rhétorique. Dans ce cadre,
nous pouvons citer le non moins célèbre linguiste Roman
JAKOBSON42(*)qui dans son
essai met les deux figures les plus en vogue à savoir la
métaphore et la métonymie en opposition mais au coeur de la
langue pour voir leur fonctionnement.
Plus près de nous, les travaux de Roland
BARTHES43(*), de
Gérard GENETTE44(*)
ou de Chaïm Perelman45(*), ont démontré que la rhétorique
constitue désormais une théorie de l'argumentation à part
entière, confirmant par là la même conception
avancée par d'autres théoriciens comme Ivor Armstrong
Richards46(*) et Ernst
Robert Curtius47(*).
4. La rhétorique publicitaire :
Nous savons que dans la publicité, le discours
rhétorique vise d'abord à persuader, à convaincre la
cible. Ajoutons aussi que le langage publicitaire est un langage feint ;
un langage indirect. Et pour faire de celui-ci un langage efficace, les
publicitaires vont user des moyens dont dispose la rhétorique.
Emboîtant le pas à Roland Barthes, Jacques
Durand, va surprendre plus d'un théoricien, lorsqu'en
allant bêcher dans un corpus de plusieurs annonces, il découvre
toutes les figures de rhétorique classiques. Il en a
démontré l'existence, au niveau iconique, de
procédés de persuasion semblables à ceux utilisés
par le discours.
" Si l'orientation vers le destinataire explique le recours
à la rhétorique publicitaire, il y a lieu toutefois de ne pas
assimiler la fonction conative et la procédure rhétorique, qui la
déborde, même si elle est ce grâce à quoi elle
s'exerce avec le maximum de puissance. L'image de publicité appartient
à l'espace rhétorique du fait même de son caractère
d'information signifiée, marque ou insistance révélatrices
à tout le moins d'une prise de position de l'émetteur sur
l'information qu'il dispense ; elle s'y déploie, de surcroît, par
son parti pris délibéré de dépasser, voire de
transgresser la littéralité de l'objet dont elle doit rendre
compte, l'analogie strictement conforme "48(*).
Il convient de dire que toutes les publicités peuvent donc
être interprétées en termes de rhétorique.
Exemple : l'inversion prend la forme d'un personnage
représenté la tête en bas, l'hyperbole apparaît
à travers une voiture (jouet) prenant les dimensions d'une voiture
réelle ou une olive prenant la dimension d'une grosse pastèque,
etc.
L'analyse d'une figure de rhétorique, selon
Durand, s'étudie en fonction de la transgression d'une
norme, norme de langage, de la logique, de la morale, etc. C'est l'analyse de
cette transgression sens propre/sens figuré qui a permis aux
théoriciens de mettre au point la notion
« d'écart » très en vogue dans les
années soixante et qui allait être controversée par la
suite parce qu'elle réduit la rhétorique à l'étude
des figures de style ; limitant ainsi la rhétorique à
« l'écart ».
Il convient de préciser qu'un discours s'écarte
d'un autre par ses buts, ses auditeurs sans pour autant que l'un soit une norme
pour l'autre. C'est la raison pour laquelle, de nombreux théoriciens
disent que cette
théorie « d'écart »
manque de pertinence même si elle demeure méthodique. J. Cohen,
Roland BARTHES et le groupe MU " définissaient comme un écart par
rapport à la norme, au " degré zéro ", et
réduisaient donc la rhétorique à l'écart... ".
5. Les approches rhétoriques de
l'image
La rhétorique de l'image, telle que nous la connaissons
aujourd'hui, est venue au monde grâce à un article de Roland
BARTHES en 196449(*)
même si certains théoriciens reprochent à cet auteur de
verser beaucoup plus dans la sémiotique que dans la rhétorique.
Selon Olivier Reboul50(*), aujourd'hui, avec l'apport des NTIC, la
rhétorique qui est pourtant par principe un langage
double ; autrement dit mettant en jeu deux niveaux de langage :
le dénoté (sens propre) et le
connoté (sens figuré), connaît une
mutation sans cesse amplifiée.
Selon ce théoricien qui a mené des recherches sur
l'analyse d'affiches électorales, la nature rhétorique de l'image
concerne particulièrement l'ethos et le
pathos (amplifié) puisque selon lui l'image
relève du domaine de la suggestion. Il ajoute que l'image n'est ni
lisible ni efficace sans un minimum de texte (le message linguidtique). Il
termine son point de vue par cette remarque : l'image rhétorique
reste au service du discours publicitaire et non à sa place. Concis et
bref, le message publicitaire se veut être parfois ambigu dans son
argumentation (contenu linguistique) que l'image (message iconique) par sa
fonction d'ancrage vient en rescousse pour appuyer le sens.
Pour BARTHES et Greimas,
la solution consiste à décomposer le
signifié (partie matérielle du signe) (SE) en
éléments (les sèmes) pour séparer ceux qui
concernent l'identité et ceux de la
différence. Ce qui leur permet de mettre en
évidence deux dichotomies fondamentales : d'abord,
similitude51(*) / différence52(*), celle du
« même » et de
« l'autre » que G. G. GRANGER
considère comme étant la dichotomie constitutive de la notion de
qualité, l'étape ultime de la réduction de la
qualité dans la pensée structurale et, ensuite,
solidarité / opposition. Sachant que
deux éléments sont dits opposés s'ils appartiennent au
même paradigme, par exemple : masculin/féminin. Comment
définir les éléments qui constituent une
proposition ? Le découpage le plus simple ne comporte que deux
éléments : la forme et le
contenu mais qui suffisent déjà pour engendrer
neuf types différents de relations entre les propositions.
|
Rapport de formes :
signifiants (SA)
|
Rapport des contenus: signifiés (SE)
|
mêmes
|
Autres (différence)
|
opposés
|
mêmes
|
identité
|
Similarité des contenus
|
Paradoxe
|
Autres (différence)
|
Similarité de forme
|
différence
|
Opposition de forme
|
Opposés
|
Double sens
|
Opposition de contenu
|
Opposition homologique
|
Similarité : au moins un rapport
« même » et des rapports
« autre ».
Opposition : au moins un rapport
« opposé ».
Différence : uniquement des rapports
« autre ».
5.1. L'approche rhétorique de Jacques
DURAND :
Jacques DURAND considère
la rhétorique de l'image publicitaire comme étant une
rhétorique de recherche du plaisir « d'une part en lui
épargnant, le temps d'un regard, l'effort psychique
nécessité par " l'inhibition ou par la répression " et,
d'autre part, en lui permettant de rêver à un monde où tout
est possible »53(*).
Dans cette approche que Durand a voulu être basée
sur l'apport de la linguistique, les concepts paradigmatiques et syntagmatiques
responsables des formes connotatives, étaient les premiers à
être resitués suivant deux axes :
v la nature de l'opération : adjonction, suppression,
substitution.
v échange et la relation entre les éléments
variant : identité, similitude (forme ou
contenu), différence, opposition (forme ou contenu),
fausses homologies, double sens et paradoxe.
Mais Durand va aussitôt se retrouver confronté
à l'échec de l'inapplication de certaines figures comme par
exemple l'anacoluthe (rupture) qui introduit une opposition de forme dans
l'image soit par montage ou par incrustation.
5.2. L'approche rhétorique iconique de Peyroutet
et Cocula54(*)
Les théoriciens insistent sur l'aspect synchrone du
message visuel, la distinction entre l'axe paradigmatique (choix des mots) et
l'axe syntagmatique (combinaison de mots) devient alors difficile, voire
inopérante. Ce qui revient à dire que les outils linguistiques du
découpage signifiant/signifié
deviennent incompatibles aux valeurs signifiantes de l'image à
décoder. De ces auteurs, nous retenons les définitions des trois
figures les plus importantes, à savoir la synecdoque,
la métonymie et la métaphore
:
v Synecdoque dans les messages iconiques :
Un très gros plan, un gros plan ou même un plan
rapproché sont synecdotiques s'ils ne livrent qu'une partie de
l'être ou de la chose représentée. (voir corpus n° 53,
49 ).
v Métonymie dans les messages iconiques :
L'émetteur substitue un signe S1
à un autre S2 dans l'intention de signifier un rapport
de contiguïté (ou de cause à effet). Au plan linguistique,
la présence de S1 est rarement indispensable. Au
contraire, pour qu'une métonymie soit perçue
dans un message iconique, il faut :
v soit que S1 et S2 soient
représentés.
v soit qu'un texte d'appoint indique que tel message iconique est
métonymique.
La publicité use largement de la
métonymie pour mettre en évidence les effets
heureux de la consommation d'un produit. Voir corpus n°69
en annexe.
5.3. LES FIGURES DE SENS
5.3.1. La synecdoque :
Procédé qui consiste à désigner un
tout par l'une de ses parties, ou vice-versa.
Ex : Jeter un oeil; mettre le nez
dehors.
5.3.2. La métonymie :
Liée à la synecdoque, elle consiste à
désigner un objet par le nom d'un autre objet, les deux ayant un lien
habituel. Elle désigne souvent le contenu par le contenant, l'effet par
la cause. Ex : boire un verre d'eau !
Toute la ville est sortie pour accueillir ses héros !
5.3.3. La métaphore :
Consiste à désigner quelque chose au moyen du nom
d'une autre chose. En publicité, l'emploi de la métaphore est
risqué car on tombe facilement dans le cliché.
Pour comprendre le fonctionnement de la métaphore dans les
messages iconiques, prenons l'exemple suivant:
Le remplacement d'un S1 attendu par un
S2 se fait selon un rapport de ressemblance. En effet, la
métaphore est fondée sur une relation d'analogie entre des
référents distincts.
5.3.4. L'hyperbole :
C'est une métaphore avec exagération. On dit plus
qu'on le pense en vérité.
Ex : il est mort de fatigue !
5.3.5. La litote :
Consiste à exprimer le moins pour signifier le plus.
Ex : Ma humble demeure !
5.3.6. L'euphémisme :
Masque le caractère indécent, pénible d'un
mot par l'emploi d'un synonyme plus neutre.
Ex : il est décédé, il
nous a quittés !
5.3.7. L'hypallage :
Métaphore utilisant une transposition grammaticale pour
attribuer à certains mots des termes qui reviennent à d'autres
mots par le sens. Ex : Liberté des
prix [pour liberté des commerçants]
5.3.8. L'oxymore :
Consiste à rapprocher des mots en
contrariétés pour créer une expression paradoxale.
Ex : un pauvre riche. Il est bien mal
parti...
5.3.9. La prétérition :
Elle annonce qu'on ne va pas parler d'une chose
précisément pour en parler davantage.
Ex : Quand un journal possède un
million de lecteurs, a-t-il besoin d'une pub ?
5.3.10. Prolepse :
Il s'agit d'énoncer les objections de l'adversaire avant
celui-ci, afin de les retourner contre lui. On devance les arguments de la
concurrence pour mieux les anéantir.
5.4. FIGURES DE CONSTRUCTIONS
5.4.1. L'inversion :
Consiste à changer l'ordre des propositions des termes.
Ex : Un grand homme pour un homme
grand.
5.4.2. L'ellipse :
Omission d'un ou plusieurs mots permet de mettre l'accent sur ce
qui est seul montré, ou met l'accent sur ce dont il est fait ellipse.
5.4.3. L'asyndète :
Forme d'ellipse qui supprime le lien logique.
Ex : Hyundai hadaya !
5.4.4. La réticence :
Interruption de la phrase pour laisser au destinataire le loisir
de la compléter, de l'impliquer. Ex :
Connexion, des mecs qui en ont.
5.4.5. L'antithèse :
Opposition fondée sur la répétition soit de
2 mots, 2 idées, soit de ce qui est avant et après...
Ex : petite ruelle, grand
carrefour !
5.4.6. L'anacoluthe :
Concerne l'ordre du discours et consiste en une rupture de
construction.
Ex : pour les hommes qui aiment les femmes,
qui aiment les hommes [parfum].
5.5. FIGURES DE PENSÉES
5.5.1. L'allégorie :
Suite de métaphores qui sous forme de
descriptions ou de récits, servent à communiquer une
volonté abstraite. (Tableaux : Guernica...)
5.5.2. L'ironie :
Consiste à dire le contraire de ce que l'on veut dire dans
le but non de mentir mais de railler.
5.5.3. La prosopopée :
Lorsqu'on prête la parole à des êtres absents
ou inanimés.
5.5.4. Le paradoxe :
Consiste à présenter ce que l'on pense sous une
forme contraire à l'opinion publique.
Ex : Une barre de chocolat pour faire fondre
le cholestérol ? Gayelord Hauser.
5.5.5. L'humour :
Selon le TLF55(*) « Forme d'esprit railleuse qui attire
l'attention, avec détachement, sur les aspects plaisants ou insolites de
la réalité»56(*).
|
Opération
rhétorique
|
Relation entre éléments
variants
|
A
Adjonction
|
B
Suppression
|
C
Substitution
|
D
Echange
|
1- Identité
|
Répétition
|
Ellipse
|
Hyperbole
|
Inversion
|
2- Similarité :
- de forme
- de contenu
|
Rime
Comparaison
|
Circonlocution
|
Allusion
Métaphore
|
Hendiadyn
Homologie
|
3- Différence :
|
Accumulation
|
Suspension
|
Métonymie
|
Asyndète
|
4- Opposition :
- de forme
- de contenu
|
Attelage
Antithèse
|
Dubitation
Réticence
|
Périphrase
Euphémisme
|
Anacoluthe
Chiasme
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5- Fausses homologies :
- double sens
- paradoxe.
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Antanaclase
Paradoxe
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Tautologie
Prétérition
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Calembour
Antiphrase
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Antimétabole
Antilogie
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Inventaire des figures dans l'image
publicitaire.
Si l'on veut résumer ce chapitre, nous dirions tout
simplement les types de discours de CHARAUDEAU, et la rhétorique
publicitaire de BARTHES mais aussi les figures de rhétoriques classiques
de Jacques DURAND.
CHAPITRE IV
Le Processus de la communication
CHAPITRE IV : Le Processus de la communication
Tout le monde sait que le langage publicitaire est un langage
feint qui pour être efficace suppose des stratégies et des
techniques qui doivent porter sur l'invention et l'élocution, autrement
dit l'usage de procédés qui relèvent des stratégies
de séduction, d'argumentation et de l'émotion qu'il faudrait
ajouter à la forme du message, et au raisonnement dialectique. Ce que
nous verrons explicitement dans ce chapitre.
1. Processus de la communication
Il existe dans toute communication publicitaire deux facteurs
clés responsables de l'efficacité des messages : l'amplitude
et la proximité.
1.1. L'amplitude :
Plus un message publicitaire est fort, plus il a la chance de
convaincre.
1.2. La proximité :
Si la communication publicitaire est proche des
intérêts du public cible, elle peut passer facilement :
autrement dit si le récepteur s'y sent impliqué.
2. Les stratégies persuasives
Tout message publicitaire se présente sous la forme d'un
agencement de stratégies persuasives alliant verbal et iconique. Cet
ordonnancement des stratégies persuasives est connu sous la notion de
« disposition
textuelle ». Ces stratégies persuasives
portent essentiellement sur l'invention et
l'élocution que constitue la rhétorique dont les
procédés d'élocution relèvent des
stratégies d'invention :
stratégies d'éthiques,
argumentatives et pathétiques.
Celles-ci forment trois composantes qui demeurent en
interaction au sein du texte: la composante éthique, la composante
argumentative, et la composante pathétique.
Nous soutenons l'idée qu'au sein du texte publicitaire,
les trois composantes de l'invention - élocution :
la composante éthique, la composante
argumentative, et la composante pathétique sont
constamment en interaction, et que la disposition textuelle relève de
l'agencement des stratégies mettant en jeu ces trois composantes.
v la composante éthique : les
stratégies mises en oeuvre par l'énonciateur pour
émerveiller l'énonciataire, pour lui plaire, le charmer ; ce sont
par exemple des stratégies de séduction.
v la composante argumentative : Le recours
aux figures non-tropes : l'argument ad hominem, l'argument
d'autorité, les questions rhétoriques, etc.
v la composante pathétique est
constituée de stratégies qui suscitent l'émotion de
l'énonciataire : l'utilisation de procédés
d'amplification.
v Les stratégies d'action :
les stratégies relevant du plan de l'expression du
texte : typodisposition, distribution, typographie, ponctuation, etc.
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composante pathétique
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composante
argumentative
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composante
éthique
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Composante distributionnelle
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Stratégies
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Stratégies émotives visant à
susciter l'émotion de l'énonciataire.
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Stratégies argumentatives : recours aux
figures non-tropes.
(par exemple, l'argument ad hominem, l'argument
d'autorité, les questions rhétoriques, etc.).
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stratégies de séduction mais aussi des
stratégies tonales mises en oeuvre par l'énonciateur pour se
concilier la bienveillance de l'énonciataire.
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Stratégies
d'action :
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procédés
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procédés d'amplification (comme la
description hyperbolique, le recours à l'énumération, le
style épithétique, sacraliser le discours de
l'énonciateur)
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procédés argumentatifs (par exemple, la
gradation ascendante, les procédés d'insistance,
etc.)
mais aussi l'argumentation fondée sur des
topoï (ou formes topiques).
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Procédés de séduction : plaire
à l'énonciataire, le séduire, le charmer.
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le plan de l'expression du texte (typodisposition ,
distribution, typographie, ponctuation, etc.).
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3. La communication persuasive
Il s'agit là pour les professionnels de la
publicité de faire en sorte d'avoir un effet sur le
récepteur ; en usant de procédés rhétoriques
et également iconiques avec notamment de belles illustrations pour
pouvoir infléchir la décision de la cible (consommateur
visé), ce qui l'amène à l'acte d'achat.
Le schéma ci-dessous montre les cinq
étapes par lesquelles passe tout lecteur d'une publicité, pas
forcément toutes puisqu'il nous arrive de regarder une pub, la
comprendre, la retenir sans l'accepter ni faire d'acte d'achat.
Compréhension
Acceptation
Rétention
Action
Attention
Une communication persuasive et efficace suppose une forme de
message bien soignée.
4. Qu'est-ce que convaincre ?
Défendre par la parole une idée ou quelqu'un,
promouvoir un produit, chercher à influencer une personne ou un groupe
de personnes à adopter une attitude ou à acheter ou à ne
pas acheter tel produit sont autant d'opérations d'argumentation.
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Argumentation rhétorique
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Argumentation spéculative
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Argumentation heuristique.
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finalités
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Convaincre : orientée vers l'action et la
prise décision.
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Prouver qu'on sait raisonner : dissertations
scolaires, essais
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Chercher à se persuader du bien fondé d'une
position.
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Exemples.
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publicités
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Epreuves d'examen
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Travaux, démarches scientifiques.
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Tableau présentant les trois finalités de
l'argumentation:
Compétence, expertise
Autorité
Expérience, témoignage
cadrerd'accord
Opinions,
valeurs
Définition, présentation
Recadrage du réel
Association/
dissociation
Causalité, réciprocité, transitivité.
déduction
lier
Comparaison, exemple, métaphore.
analogie
Dynamique argumentative selon Breton, 1996.
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5. La forme du message
5.1. L'argumentation :
Il convient de préciser que l'argumentation publicitaire
cherche ses racines dans le nécessaire,
l'indispensable, l'utile et
l'agréable. Cette argumentation persuasive peut se
résumer aux points suivants :
v Donner au récepteur (la cible
visée) de bonnes raisons de croire à ce que l'on dit dans la
pub.
v Utilisation de raisonnements.
v Utilisation de la
déduction.
v Utilisation de raisonnements conditionnels.
v Ordonnancer les arguments en
ne commençant pas par le plus fort.
5.1.1. Emploi d'arguments d'autorité :
v Argumentation par expertise :
Cette argumentation est fondée sur la compétence
reconnue de celui qui persuade pour justifier ce qu'il propose.
v L'expérience en guise
d'argument : l'auteur fait valoir ce qu'il a fait, ce qu'il a connu pour
inférer une opinion.
v Le pari des témoignages :
on prend la réalité à témoins.
5.1.2. Emploi d'arguments de valeurs:
Il s'agit là de l'ensemble des normes,
références, traditions prévalant dans un marché,
dans une communauté ou dans une nation. Il existe trois
catégories de valeurs auxquelles recourent les professionnels dans leur
communication publicitaire :
v Les valeurs
universelles : le beau, le vrai, etc.
v Les valeurs abstraites d'engagement
(la liberté, la justice, ...)
v Les valeurs de l'action : la
solidarité, la responsabilité, etc.
5.1.3. Les présupposés communs :
Les présupposés communs constituent
également des moyens non négligeables auxquels peuvent recourir
les publicitaires pour convaincre du bien fondé d'un produit. Les
présupposés peuvent englober :
v Les références à des opinions
communément admises.
v Références fréquentes aux clichés,
aux idées reçues.
v Les maximes, les proverbes, etc.
5.2. Conclusion du message :
Bien qu'il soit préférable à tout annonceur
de livrer explicitement dans sa communication publicitaire (persuasive) la
conclusion de son message, il reste néanmoins que certains
préfèrent laisser le soin au récepteur d'en faire la
déduction.
Il existe deux sortes de conclusion : La conclusion
explicite et la conclusion implicite.
5.2.1. La conclusion implicite :
On laisse au récepteur la tâche de déduire
lui-même l'information.
5.2.2. La conclusion explicite :
Dans la conclusion explicite, l'information censée
persuader le récepteur (cible visée) est annoncée sans
détours dans le message publicitaire.
6. L'argumentation :
Dans l'argumentation, il faut savoir dire quelque chose qui doit
signifier quelque chose. Ainsi dire que nous avons le meilleur produit, ne veut
rien dire. C'est pourquoi pour qu'une argumentation soit forte il
faut :
v Faire des affirmations tangibles.
v Donner les vrais critères du produit.
v Viser une cible bien déterminée.
L'énonciateur doit donc circonscrire le type de clients
qu'il désire cibler ; dans la publicité, on ne peut pas
plaire à tout le monde et encore moins persuader tout le monde. Les
professionnels de la publicité savent qu'il faut toujours choisir un
segment du marché potentiel.
Quant à la question de savoir convaincre le public
cible ; c'est à dire le volet ayant trait à
l'efficacité des messages et l'amplification artificielle des bienfaits
du produit, les créateurs (publicitaires) recourent à des
stratégies diverses.
7. Le raisonnement dialectique
Considérons l'exemple suivant :
L'alcool détruit la santé du buveur.
L'alcool donne l'euphorie au buveur.
Supprimer l'alcool permet de préserver la santé
du buveur sans le chagriner.
Comme dans la déduction, le raisonnement dialectique part
de deux propositions contraires, voire contradictoires : opposées
(Thèse / Antithèse). Mais si la
déduction permet d'exprimer ce qui est impliqué dans les
prémisses, la conclusion du raisonnement dialectique (Synthèse)
apporte quelque chose de nouveau; elle permet la manifestation d'une
pensée nouvelle. Le raisonnement dialectique, produit donc des
idées nouvelles à partir de propositions de départ qui
s'opposent.
7.1. Le développement consiste à
montrer que les deux propositions contradictoires ne sont pas
satisfaisantes.
7.2. La réfutation consiste à
contester l'une au moins des deux propositions pour en proposer une nouvelle.
7.3. La déduction.
Cette voiture est allemande, or les voitures
allemandes sont de très bonne qualité, donc
cette voiture est de très bonne qualité.
Des deux prémisses (arguments), on
déduit une conclusion, le raisonnement part du
général pour traiter un cas particulier.
Le syllogisme
se compose de trois propositions :
v deux prémisses.
v une (synthèse) conséquence ou conclusion.
v L'une des prémisses s'appelle la majeure parce qu'elle
renferme l'idée générale; l'autre porte le nom de mineure
parce qu'elle énonce la proposition particulière.
7.3.1. Qu'est ce qu'un argument
déductif ?
C'est un type d'argument dans lequel coexistent les
prémisses et la conclusion. Il faut noter aussi l'existence de la
conclusion dans les prémisses. L'argument déductif est un signe
qui dicte son objet à tout interprétant.
L'organisation
argumentative : le cadre du raisonnement logique.
Prémisses : Toutes les
« Maruti » sont moins
chères.
Ces voitures sont des
« Maruti ».
Conclusion : Ces voitures
sont, donc, moins chères.
NB : l'argument déductif exprime la certitude
absolue.
7.4. L'induction
« Zidane utilise Nadjema. » Une
publicité pour conclure que ce produit est, donc, censé convenir
à tout le monde.
Raisonnement qui part de faits particuliers pour arriver à
une affirmation générale. Dans l'induction par
généralisation, on part du particulier pour arriver à une
loi générale, une hypothèse synthétisante.
v Développement : pour être
persuasifs et convaincants, les faits particuliers doivent être :
Ø pertinents.
Ø frappants et
caractéristiques.
v Réfutation : citer d'autres faits qui
peuvent mener à une conclusion inverse; montrer que la
généralisation peut ne pas être valide.
Dans l'induction par illustration, le
raisonnement logique reste identique mais l'ordre du discours se trouve
inversé. Ex : Il n'y a pas de
démocratie dans ce pays ; on ne demande jamais l'avis des citoyens
lorsqu'on veut augmenter les prix des produits alimentaires.
v Développement : on propose
l'affirmation générale et on l'illustre par des faits concrets.
v Réfutation : évoquer des contre
- vérités qui rejettent la généralisation :
montrer qu'il s'agit d'un cas particulier.
7.4.1. Qu'est ce qu'un argument
inductif ?
C'est un type d'argument dans lequel il y a une coexistence
probable entre les prémisses et la conclusion laquelle conclusion doit
être représentée dans les prémisses. L'argument
inductif est un signe qui recommande son objet à tout
interprétant.
Prenons le même exemple :
Prémisses : Ces
voitures sont des « Maruti ».
Toutes ces voitures sont moins
chères.
Conclusion : Toutes les
« Maruti » sont, donc,
moins chères !
7.4.2. Qu'est ce qu'un argument abductif ?
C'est un type d'argument dans lequel il y a une coexistence
possible des prémisses et de la conclusion laquelle conclusion doit
être potentiellement représentée dans les prémisses.
L'argument abductif est un signe qui suggère son objet à tout
interprétant.
Prémisses : Toutes les
« Maruti » sont moins
chères !
Ces voitures sont moins
chères.
Conclusion :
Donc, ces voitures sont des
« Maruti » !
Il convient de préciser que dans cet exemple, les
prémisses ne garantissent rien même si la
conclusion est affirmée. Aucune raison logique ne
soutient cet argument : il y a possibilité d'autres conclusions.
Savoir bien viser sa cible, lui donner des affirmations tangibles
tout en déclinant les vrais critères du produit en usant d'une
illustration remarquable du produit ou de l'objet, voilà en quoi
ça se résume une bonne argumentation publicitaire convaincante.
Voir les pubs ci-dessous.
CHAPITRE V
L'IMAGE PUBLICITAIRE
CHAPITRE V : L'IMAGE PUBLICITAIRE
Dans ce chapitre il s'agit de mettre en évidence deux axes
fondamentaux sur lesquels est fondée toute image publicitaire :
l'axe syntagmatique et l'axe paradigmatique et les rapports que les
unités de chaque axe entretiennent entre elles ou avec celles de
l'autre en vue de produire de la signification dans la publicité. Mais,
tout d'abord, qu'est ce que l'image publicitaire ?
1. Qu'est ce que l'image publicitaire ?
L'image, est définie comme étant un signe iconique
dont le signifiant rappelle le référent par sa ressemblance
qualitative.
De nombreux sémiologues ont démontré par
leurs travaux que l'image est un signe complexe fondé sur la
ressemblance mais aussi sur le symbole et la trace. Entre Une photo de famille
et une autre représentant une voiture d'une marque quelconque, la
dimension de l'iconicité varie en complexité. Si la
première a une fonction d'analogie : il s'agit de donner le sens
propre (dénoté) ; celle-ci ne demande donc
pour son interprétation aucun effort sémiotique, la seconde par
contre, est plus symbolique et là, il s'agit d'étudier et
d'analyser sa connotation pour pouvoir retrouver les sens figurés
(connotés) et le message que l'annonceur a voulu faire
transmettre au lecteur.
La sémiologie de l'image est la science qui s'occupe
particulièrement de l'étude de la connotation de l'image
publicitaire. Cette étude sémiologique permet de mettre en
évidence le signifiant (SA) partie immatérielle
du signe et le signifié (SE), partie matérielle
du signe. Le sens que l'on fait du signifié varie en fonction de nos
représentations du monde, de nos valeurs, de notre âge et de notre
culture.
Corpus n°03 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
24/03/08.
Sur cette publicité vous pouvez voir une voiture de marque
Audi avec un fond flouté. Ceci est le signifié
(SE).
Le flou procure un effet de vitesse (la voiture roule à
vive allure), la marque Audi a une certaine image de prestige, C'est une marque
de luxe57(*) que seule une
clientèle privilégiée peut se la payer. Celle-ci
étant d'ailleurs la cible visée par cette publicité. C'est
pourquoi l'étude sémiologique est importante. Tout d'abord parce
que le message doit être compris en très peu de temps, et aussi
pour que le moyen pour faire passer le message n'aille pas à l'encontre
du message lui même.
1.1. La sémiologie des couleurs
La sémiologie des couleurs a pour objet l'étude des
couleurs dans les messages publicitaires. De nombreux scientifiques ont
démontré que certaines couleurs pourraient avoir un impact
physiologique sur certaines personnes selon la culture et le milieu de
celles-ci. De même l'interprétation d'une couleur comme le vert ou
le rouge n'a pas la même signification chez les récepteurs. Si le
rouge pour certains est synonyme de raffinement, de la classe, pour d'autres,
il évoque la violence, le sang, le drame.
Contrairement à ce que pensent certains théoriciens
notamment Dondis qui affirme : « alors que la valeur est
une question de survie et qu'elle est essentielle à l'organisme humain,
la couleur est reliée aux émotions. On peut considérer la
couleur comme le crémage sur le gâteau, riche et
d'une certaine manière utile, mais pas absolument
nécessaire quand on crée des messages
visuels.»58(*).
Dans la communication publicitaire, la couleur constitue une
variable capitale dans la réussite d'un message publicitaire. Les
professionnels de la publicité le savent bien. Mais ce qui nous
étonne, à notre humble avis, c'est que dans certaines
publicités standard ; celles qui sont destinées à
être diffusées à l'échelle planétaire, les
annonceurs semblent négliger cette variable pourtant fondamentale :
« nous avons vu une publicité dont l'image représente
une bouteille de couleur rouge penchée à l'intérieur d'une
corbeille sous forme de l'antique musée de Rome ! Celle-ci
étant diffusée à l'échelle internationale sans que
le contexte de la réception (environnement, climat) ou de culture
(normes, traditions, représentations du monde) n'en soient pris en
considération : Les concepteurs de cette publicité n'ayant
pas pensé à changer la couleur chaude de la bouteille des
publicités destinées aux zones chaudes par une couleur
froide : le bleu pour accroître plus l'envie du consommateur et
rendre le produit plus désiré qu'il ne l'était avec sa
couleur rouge alors que la publicité rougeâtre, celle-ci
aura, naturellement, plus d'impact dans des zones
froides ! »59(*)
2. Les rapports syntagmatiques et paradigmatiques
Un syntagme60(*) peut se définir comme
étant un ensemble d'éléments associés
(coprésents), résultant d'une combinaison et formant une
unité dans un énoncé, l'exemple d'une phrase d'accroche
dans une publicité ou d'un slogan :Vous ne pouvez pas imaginer ce
que Citroën peut faire pour vous ! Les relations syntagmatiques
sont des relations sémantiques qui résultent des rapports de
proximité qui s'établissent entre des éléments
coprésents dans un texte (relation in praesentia61(*), de forme «et...
et...»; sur l'axe de la combinaison).
Procéder à l'analyse du plan syntagmatique par
découpage consiste à livrer les unités paradigmatiques du
système.
Le concept de syntagme (l'axe des unités
coprésentes) s'oppose à celui de
paradigme62(*) (l'axe des substitutions)
que nous pouvons définir comme étant une classe
d'éléments commutables, c'est à dire l'ensemble des
éléments substituables en un point d'un énoncé. Les
relations paradigmatiques portent sur les rapports de signification
entre les unités effectivement présentes dans le texte et les
unités « absentes63(*) » qui pourraient leur être
substituées (relation in absentia64(*), de forme «ou... ou...»; axe de la
sélection). Les éléments d'un paradigme sont à la
fois équivalents (ils peuvent occuper la même position) et
concurrents puisqu'ils ne peuvent en même temps occuper la même
place dans l'énoncé. L'activité analytique relative au
plan paradigmatique est le classement.
Lors de la production ou de l'interprétation d'un
énoncé linguistique, deux mécanismes intellectuels
indépendants sont mis en oeuvre :
v il s'agit d'abord de la
comparaison des unités avec les
unités semblables qui pourraient lui être substituées
(axe paradigmatique).
v Ensuite mettre ces unités (semblables) en rapport
avec les unités coprésentes (axe
syntagmatique). Ainsi la valeur d'une unité significative (par
exemple un mot dans une phrase d'accroche, l'objet dans une image publicitaire)
est déterminée à la fois par l'influence de
celles qui l'entourent dans l'énoncé et par le rappel de celles
qui auraient pu prendre sa place.
Par exemple, dans le syntagme /Cette voiture est une
Peugeot/, on pourrait remplacer /cette/ par
/la/ ou /sa/, etc.,/Cette/
prend sens par rapport à tous les éléments qui
pourraient apparaître avant le mot /voiture/ et le
qualifier, la voiture dont on parle n'est pas ma voiture (n'est pas la mienne).
De même, le mot /Peugeot/ pourrait être
remplacé par /Renault/ ou /Fiat/. Le
mot voiture prend donc son sens par rapport à tous les substantifs
susceptibles de servir de sujet au verbe / est / et
dont les qualificatifs sont des marques de voitures.
Les mots du syntagme prennent leur sens par rapport à tous
les éléments qui pourraient les remplacer dans la chaîne
parlée. «Une unité linguistique est comparable à une
partie déterminée d'un édifice, une colonne par exemple;
celle-ci se trouve, d'une part, dans un certain rapport avec
l'architrave65(*) qu'elle
supporte [contiguïté]; cet agencement de deux unités
également présentes dans l'espace fait penser au rapport
syntagmatique; d'autre part, si cette colonne est d'ordre dorique, elle
évoque la comparaison mentale avec les autres ordres (ionique,
corinthien, etc.) qui sont des éléments non présents dans
l'espace: le rapport est associatif [paradigmatique]»66(*). Nous verrons par la suite des
exemples relatifs à des messages visuels.
2.1. L'application à l'image publicitaire fixe
Tout le monde s'accorde à dire que le nombre d'images
susceptibles de remplacer une image fixe est sans limite, autrement dit les
possibilités de choix sur l'axe des substitutions
(l'axe paradigmatique) sont pratiquement
incalculables puisqu'il suffit d'une variation infime de couleur, de cadrage,
de profondeur de champ ou encore d'une posture très
légèrement différente d'un personnage pour avoir une autre
image ? Par ailleurs, dans l'absolu, on pourrait imaginer que n'importe quelle
image puisse venir remplacer n'importe quelle autre sans que le message se
trouve hors des limites de ce que l'on pourrait appeler le «langage de la
communication visuelle fixe» ou langage «scriptovisuel»67(*).
C'est à partir de ces substitutions que l'on pourrait
produire des constructions que l'on pourrait juger comme étant belles ou
absurdes comme celles de Benetton.
Cependant, si toute production «imagée»
relève d'un langage qui permet, par hypothèse, une
variabilité sans limite, en réalité, il en va
différemment, car des contraintes extérieures, culturelles,
peuvent intervenir pour limiter les possibilités de substitution. Des
systèmes sémiotiques agissant à différents niveaux
sont mis en jeu: consignes de lecture, codes stylistiques et iconographiques,
procédés rhétoriques notamment.
Il faut cependant noter qu'en réalité les choses
vont autrement puisque si au niveau plastique les
possibilités de faire varier les paramètres relatifs à la
forme, à la couleur et à la texture sont tellement grandes, il en
va autrement en ce qui concerne le contenu des images publicitaires où
des contraintes extérieures d'ordre culturel peuvent intervenir pour
limiter les possibilités de substitution. Les publicitaires savent
depuis longtemps que le contenu iconémique d'une image influence
grandement la lecture.
L'interprétation d'une image publicitaire, dans la mesure
où elle représente, des personnes, des objets et des lieux, fait
appel à des relations paradigmatiques qui ont leur origine dans notre
expérience du monde et aux codes culturels qui en dépendent.
ALMASY (1975)68(*) va jusqu'à prétendre que ce contenu des
images imposait une séquence de lecture : les lecteurs, selon lui,
repèrent dans une image, d'abord, les iconèmes
représentants des humains, puis ceux
représentant des choses en mouvement et en dernier lieu
ceux représentant des objets statiques. S'il n'est pas
encore prouvé que la nature des iconèmes présents impose
un ordre de lecture, elle permet néanmoins un climat communicationnel.
Ainsi, il est évident que la présence d'un personnage dans
l'image permet d'établir un rapport privilégié entre
l'image et le regardeur voir corpus n°05, 19, 24, 32, 44, 49, 53, etc.
L'homme par exemple déduit que l'annonce qui utilise l'image d'un homme
a toutes les chances d'annoncer un produit destiné aux hommes et vice
versa pour les femmes. Mais ces images présentent un
inconvénient car elles peuvent susciter le désir pour la
femme (l'iconème) et non pour le produit comme le note John
CAPLES69(*) : « une observation
intéressante révélée par les recherches est que les
hommes cherchent à regarder les annonces qui contiennent des images
d'hommes, et les femmes celles qui contiennent des images de
femmes ».
Il convient de rappeler qu'en communication publicitaire rien
n'attirera autant le regard que le regard droit original d'un personnage en
gros plan. Le sémiologue français Georges
PENINOU (1966)70(*) a étudié les rôles que tiennent
les personnages dans les images. Il a remarqué entre autre que la
position que tient un personnage par rapport au regardeur est
décisive ; au point de bouleverser le type de rapport que le
regardeur entretient avec l'image. En publicité, la dynamique de
communication évolue selon qu'un personnage sera de face, de trois-quart
ou de profil. Le personnage de face semble agacer la fonction phatique de la
communication: le regardeur se sent alors interpellé, d'autant plus
d'ailleurs que le regard est fixé sur lui. Il en résulte une plus
grande sollicitation émotive et le regardeur est incité à
une relation dyadique avec le personnage. Toutefois dans cette mise en
scène il est difficile de jouer toutes les cordes de la
rhétorique persuasive ; le regardeur est ainsi relativement
protégé des paralogismes qui parsèment les messages
persuasifs.
3. Les signes dans la publicité:
Les signes linguistiques :
Sous leur forme écrite, les signes linguistiques, sont les
véhicules de tout message verbal. La présence des signes
linguistiques dans toute publicité est indispensable parce qu'ils ont
pour fonction d'empêcher la profusion de cette « chaîne
flottante de sens71(*) ». Qu'il soit, donc, long, bref ou court,
le signe linguistique est capital puisque, selon BARHES, « il
constitue une sorte d'étau qui empêche les sens connotés de
proliférer soit vers des régions trop individuelles, soit vers
des valeurs dysphoriques. »72(*).
3.1. Les signes iconiques
Ce sont des figuratifs de « similitude de
configuration73(*) » selon l'expression de M,
JOLY, qui renvoient d'une manière codée à
l'objet ou le produit en question dans la pub. Les signes iconiques sont, en
fait, des formes sur des fonds74(*), des formes à partir desquelles nous pourrions
distinguer des objets des êtres, le réel du fictif, par le moyen
d'expérience que nous avons du monde mais également par le biais
de notre culture, traditions et nos autres acquis.
3.2. Les signes plastiques :
Ce type de signe était longtemps ignoré par la
sémiotique car étant considéré comme une variante
stylistique du signe iconique. C'est grâce aux travaux du groupe75(*) u (lire Mu) lesquels travaux
ont démontré que ce signe n'étant pas subordonné au
signe iconique d'autant plus qu'il a lui aussi une fonction significative que
nous pourrions facilement vérifier ne serait ce qu'à partir de la
substitution : substituer la couleur noire d'un objet par une autre
couleur, rouge par exemple donnerait une autre signification, tout à
fait différente d'autant plus que dans les pubs, l'interprétation
et la lecture des couleurs dépendent de la culture des sujets
parlants.
4. Niveaux de codage :
Le multicodage semble faire l'unanimité chez les
théoriciens. Cependant si les uns à l'instar de R,
BARTHES pense à la coexistence de trois messages dans
une publicité« un message linguistique, un
message iconique codé et un
message iconique non
codé »76(*), d'autres comme PENINOU77(*), lui, en distingue
cinq messages superposés :
v le message d'appartenance au
genre (les indices qui font percevoir une image donnée comme
étant une image publicitaire).
v le message linguistique (les mots).
v le message de référence à
l'émetteur (l'identification du produit ou de l'entreprise).
v le message de dénotation.
v le message de connotation.
PENINOU prétend que le sens ou la signification globale de
la publicité provient de ces cinq messages.
Eco78(*) va encore plus loin que son homologue en affirmant
qu'il y a sept niveaux de codage superposés :
v codage perceptif (bio-physiologique).
v codage de reconnaissance (psycho-symbolique).
v codage iconique (structure sémiologique de l'image).
v codage iconographique (représentation
culturalisée).
v codage tonal (styles conventionnels).
v codage du goût (canons fluctuants des valeurs) .
v codage rhétorique (solutions originales
normalisées).
Il convient de rappeler que le message iconique dont parle
BARTHES est double. Il est, en fait, constitué d'un message
littéral et d'un autre symbolique : « le premier est
en quelque sorte imprimé sur le second : le message littéral
apparaît comme le support du message symbolique».79(*)
En ce qui concerne notre étude, nous allons
procéder selon les trois niveaux qui fondent la théorie de R,
BARHES qui semble plus pratique dans l'analyse sémiologique que les
autres théories citées plus haut.
5. La typologie de M, Joly
Selon Martine Joly80(*), il existe dans l'image publicitaire trois types de
signes :
v des signes linguistiques (message
linguistique)
v des signes iconiques (message iconique).
v Des signes plastiques message plastique).
6. L'image publicitaire est-elle un
système ?
Nous voudrions savoir si l'image publicitaire est -elle un
système ou un moyen de communication. Pour répondre à
cette question, nous devrions nous référer au théoricien,
G, MOUNIN, qui dans son « Introduction à la
sémiologie » préconise que « La
publicité dans une perspective sémiologique, serait un
système et non un moyen de communication. Moyen est dit quand on
n'aperçoit, dans la communication, ni unités, ni règles
stables de codage ; système est dit dans le cas
contraire »81(*)
7. L'image publicitaire : les signes.
L'image publicitaire est un assemblage de signes plastiques,
iconiques et linguistiques ; un assemblage où tous les signes en
interaction, c'est-à-dire en rapport les uns avec les autres,
constituent une complémentarité et convergent vers une harmonie
en vue de produire du sens.
C'est de ces rapports, donc, que résulte la signification
d'un message.
Il s'agit en particulier de deux rapports :
v Les rapports des signes iconiques et des signes plastiques.
v Les rapports entre le « linguistique » et
le non linguistique.
7.1. Rapport de l'iconique et du
plastique :
Les signes plastiques et iconiques constituent les
éléments les plus importants dans la production de la
signification globale du message publicitaire. Nous savons que le signe
plastique est aussi un signe plein autant que les autres.
|
Signifiant
|
signifié
|
signifié
|
signifiant
|
|
Le plastique
L'iconique
Message visuel selon le schéma de M, Joly82(*)
Ce schéma montre d'une manière assez nette la
distinction des signifiés dont le signifiant est pratiquement le
même. Cela montre que le même signifiant peut déboucher sur
un signifié autre que celui dont il se réfère.
Il existe trois types de rapports entre l'iconique et le
plastique :
v Rapport de
congruence83(*) : les signes se complètent et
s'harmonisent en particulier lorsqu'il s'agit d'une publicité.
v Rapport d'opposition84(*): lorsque des signes plastiques
et iconiques arrivent s'entrechoquer : certaines pubs de Benetton. Le
récepteur par exemple se retrouve complètement bouleversé
devant une pub montrant une chaise chaussant des bottes ou un chien deux
paires de basket pour enfants !?
v Rapport de prédominance : les
théoriciens prétendent que c'est le signe iconique qui
prédomine dans toute communication publicitaire d'autant plus que la
compréhension dépend de celui-ci : « ce que
nous comprenons semble directement provoqué par les sujets
présentés : personnage, paysage, objets,
etc. »85(*)
8. Rapport texte/image dans la
publicité
Dans toute communication publicitaire, l'élément
linguistique86(*) demeure
incontournable dans la mesure où il permet de véhiculer le
message en se présentant comme étant la « voix ou la
pensée » de l'iconique. Ecoutons ce que dit
Godard à propos du rapport linguistique/iconique :
« Mot et image, c'est comme chaise et table : si vous voulez
vous mettre à table, vous avez besoin des deux »87(*).
En communication publicitaire, également si vous voulez lancer un
produit ou faire la promotion d'un produit, vous aurez besoin des deux :
de l'image du produit (message iconique) et d'un texte (message
linguistique : slogan, phrase d'accroche, etc).
8.1. Verbalisation de l'iconique :
Dans la communication publicitaire, il arrive que l'icône
épouse la forme des caractères auxquels la police joue un
rôle important dans la signification : Cela est visible dans les
logos de certaines marques. Pour améliorer son image de marque, il y a
quelques années, la maison Renault a commencé par apporter une
amélioration à son symbole : le losange prend, alors,
la forme de deux v finement enchâssés et
légèrement courbés à l'extrémité pour
suggérer cette idée de finesse et de luxe.
8.2. Iconisation du verbal :
Là, c'est le signe linguistique qui prend partiellement la
forme d'une image. Ce sont des éléments chromatiques dont la
connotation renvoie à des signifiés que l'on peut identifier
selon la culture et l'expérience que l'on a du monde extérieur.
L'exemple des caractères écrits en vert, blanc, rouge, peuvent
suggérer l'idée du drapeau algérien ou italien dans le cas
des pattes Panzani. la même phrase d'accroche écrite en
caractères gras et en caractères fins ne signifieraient pas la
même chose puisque la forme est aussi une sorte d'image dont la
signification pourrait être soit, par dénotation, les objets
semblables, soit par connotation, les idées reçues, autrement dit
les pré requis.
9. Rapport texte/image et ses
fonctions :
L'image est, selon l'expression de R,
LABORDERIE, « un langage verbo-iconique88(*)». Si le linguistique
relève de l'information, l'iconique participe plutôt à la
séduction des pubs. Vue la profusion des sens qu'elle peut engendrer,
l'image publicitaire, crée souvent un malaise ; ce que R, BARTHES
appelle « la terreur du signe incertain89(*)» puisqu'une image
publicitaire n'a pas qu'une seule signification ; le lecteur peut en
déduire une signification sans pour autant occulter d'autres sens
possibles. Pour parer à l'éparpillement du sens d'une image
publicitaire, conjuguer image et texte s'impose alors pour les professionnels
de la publicité. Le texte dont l'utilité est incontournable va
prendre alors deux fonctions :
v Fonction d'ancrage : il sert à
encadrer et à fixer le sens.
v Fonction de relais : il sert à
guider le lecteur dans l'exploration et dans la lecture de la
publicité.
10. Les fonctions d'étayage du texte par
l'image
En s'interrogeant sur les principes directeurs du mariage
texte/image, P, Léon90(*) distingue six fonctions
d'étayage du texte par l'image :
v Fonction de confrontation.
v Fonction d'invalidation.
v Fonction d'implication.
v Fonction de figuration.
v Fonction d'énonciation.
v Fonction d'élucidation.
Il démontre, également la réciprocité
de cette fonction d'étayage, en confirmant que, si le texte permet
d'étayer l'image, l'image à son tour peut étayer le
texte. Il finit par conclure que la coprésence de l'un et de l'autre
dans le même message ne se traduit pas par la somme (texte+image) mais
par une interaction (texte<= image) laquelle engendre un sens nouveau.
10.1. La fonction de confrontation :
L'image est censée confronter le contenu verbal en y
injectant des sentiments en vue de générer des émotions
et des rêves. L'image exprime ce que le texte ne dit pas ouvertement.
10.2. La fonction d'invalidation :
L'image invalide le contenu verbal en le contredisant puisqu'il
ne s'agit pas du même émetteur : dédoublement de
l'instance énonciative. Cette opposition conduit à l'entrechoc ce
qui n'est pas sans créer un effet d'étonnement sur la cible
(récepteur).
10.3. La fonction d'implication :
L'image suggère ce qui peut ne pas être
évoqué par le linguistique sous peine de choquer ou de
bouleverser les valeurs ou les sentiments : l'image l'insuffle d'une
manière feinte en vue de raviver chez le récepteur une
mémoire iconique enfouie. Nous ne parlons pas ici d'images choquantes
mais des images illustratives qui suggèrent hardiment et intelligemment
sans aucune provocation pour échapper à la censure et aux
sanctions.
10.4. La fonction de figuration :
Cette fonction relève du domaine de la
représentation symbolique. L'image est censée représenter
des concepts et des situations au risque de river vers le
stéréotype.
10.5. La fonction d'énonciation :
L'image trahit l'identité de l'émetteur en le
présentant sous la forme d'un émetteur fictif du slogan qui tente
de renforcer le poids de ce qu'il avance en mettant en scène le
récepteur ; un personnage auquel il est demandé aux autres
récepteurs de s'identifier ou en convoquant les deux pôles de
l'interaction qui sont l'émetteur et le récepteur. Pour la
circonstance, il convient de préciser ici qu'en matière
d'énonciation dans tout message publicitaire, il existe deux instances
d'énonciation internes (les personnages) et les
instances d'énonciation externes
( annonceur/consommateurs).
Comme les professionnels de la pub recherchent assez souvent
l'efficacité optimale et par voie de conséquence une grande
implication des cibles, ils recourent soit au processus d'identification
(fusion entre instance interne et instance externe), soit au processus
d'interpellation (simulation de dialogue entre l'annonce et le lecteur ou entre
ce qui est interne et ce sui est externe).
10.6. La fonction d'élucidation :
Comme le linguistique en publicité est assez souvent
poétique (utilisation de procédés
rhétoriques : jeux de mots, rime, métaphore, etc.), l'image
est supposée dans ce cas dévoiler ces procédés.
Nous avons vu ce que c'est qu'une image publicitaire. Nous avons
vu également les composantes de l'image publicitaire : les
différents signes composant une publicité, ces derniers qui nous
renvoient à la typologie de JOLY :
Signe linguistique, signe iconique et signe plastique dont les
messages sont respectivement: le message linguistique, iconique et plastique.
Ensuite nous avons montré le principe selon lequel fonctionnent ces
signes, soit par opposition, soit par congruence ou par prédominance.
Nous avons terminé par expliciter les fonctions d'étayage du
texte par l'image.
CHAPITRE V I
LE CIRCUIT PUBLICITAIRE
CHAPITRE VI: LE CIRCUIT PUBLICITAIRE
Dans ce chapitre, il est question, d'abord, de montrer la
stratégie discursive adoptée par tout publicitaire en vue de
produire un message publicitaire. Il s'agit en fait de deux plans par où
devait circuler l'information : le plan interne et le plan
externe, autrement dit les deux circuits interne et externe : le
premier est celui de la parole publicitaire, le second concerne les personnages
crées par le publicitaire comme le précise le schéma
ci-dessous. Ensuite, nous allons voir le principe selon lequel fonctionne le
langage publicitaire (les actes de langage publicitaire), autrement dit
l'illocution indirecte en particulier.
1. Le circuit publicitaire et son contexte
P, CHARAUDEAU, explique dans son
article « contrat publicitaire »91(*), que la création d'un
message publicitaire suppose la mise en oeuvre de deux
circuits « le circuit externe » que
constituent le destinateur (l'annonceur, l'agence de publicité, le
destinataire, récepteur, lecteur, consommateur) et le circuit
interne celui de la parole publicitaire autrement dit les
personnages mis en scène.
Circuit externe
|
L'annonceur, l'agence de pub, le destinataire,
récepteur, lecteur, cible :( JEc), (TUi).
|
Circuit interne
|
les personnages mis en scène : (je é),
(tu d.)
|
Le sujet fondamental, celui par qui commence la communication,
est l'annonceur (l'énonciateur); c'est à
dire le destinateur de la parole publicitaire, il est actualisé par deux
actants sociaux :
v Le fabricant ou la société productrice du bien de
consommation.
v L'agence de publicité, professionnel de la communication
de masses.
En vertu d'un contrat, le destinateur s'adresse à l'Agence
de publicité pour lui confier la mission de communication d'un message
publicitaire. Ainsi les concepteurs ou les professionnels de la
publicité vont concevoir un message dans lequel ils vont mettre face
à face l'énonciateur (l'annonceur ou émetteur) au
destinataire de la parole publicitaire (l'énonciataire ou
récepteur). Celui-ci étant la cible visée ; le
consommateur potentiel du produit annoncé. Il s'agit du sujet
interprétant du message. Quant au produit présenté, il
doit faire rêver; son acquisition doit procurer une satisfaction, un
bienfait susceptible de combler un manque et rétablir un
équilibre.
2. Les stratégies discursives
Tout discours publicitaire, selon CHARAUDEAU, implique deux
dimensions de circulation d'information à savoir le circuit interne (les
personnages mis en scène) et le circuit externe celui des acteurs
externes, c'est-à-dire les marques et les cibles visées,
autrement dit les consommateurs) : « la double dimension du
phénomène langagier comme interaction entre aspect explicite et
un aspect implicite »92(*). Il s'agit d'une mise en scène pour faire
passer le message (l'information) de l'annonceur au consommateur (la cible
visée).
Pour l'illustration nous empruntons le schéma de P,
CHARAUDEAU93(*) :
Explicite être de parole
réalité linguistique
Circuit
interne
Énonciateur (Je é)
Destinataire (Tu d)
Publicitaire (annonceur)
Sujet interprétant (la cible visée)
(JEc) (Tu i)
Implicite
Réalité extralinguistique
Circuit
externe
Etres psycho-sociaux
La communication publicitaire est une communication dont
l'objectif est purement mercatique. Sa réussite dépend en partie
de ce que les deux parties : l'annonceur (la marque ou l'entreprise) et le
lecteur ou le consommateur (la cible visée) ont en commun en
matières de valeurs, normes sociales, bref un langage commun. Les
professionnels de la publicité savent que pour qu'un message soit
efficace, il faudrait certaines stratégies que CHARAUDEAU résume
à :
v faire- croire : faire
sentir le manque et le besoin du produit.
v vouloir- faire :
susciter le désir d'avoir le produit.
v pouvoir- faire : les
moyens, les bénéfices ou les avantages liés au produit.
v devoir- faire :
Il s'agit de « Faire - croire au
sujet interprétant94(*) qu'il a un Manque (ce qui
déclenche de sa part un Vouloir -
Faire), qu'il peut combler grâce à un
Auxiliaire (ce qui déclenche de sa part un
Pouvoir - Faire) et que partant,
il ne peut pas ne pas Vouloir satisfaire son désir
à si bon marché (ce qui déclenche de sa part
un Devoir-Faire) » 95(*).
A travers les énoncés publicitaires dont la
visée principale est communicative et
pragmatique, les sujets du circuit externe (l'annonceur et les
consommateurs ciblés) vont alors entrer en interaction dès lors
qu'un contrat de communication s'étant établi entre les
partenaires de l'échange ce qui explique l'action qu'exerce l'annonceur
sur la cible visée (le consommateur).
Quant au circuit interne celui de la parole publicitaire, il
constitue l'objet ou le moyen même permettant ce contact entre le
locuteur et l'interlocuteur lequel objet doit
être attrayant et désiré afin de susciter l'engouement et
pousser à l'acte d'achat d'autant plus que nous savons que les
publicitaires ne laissent rien au hasard quant à l'étude de
l'attitude et du comportement de leur cible, entre autres, son pouvoir
d'achat, ses motivations, ses croyances, ses valeurs, ses goûts, ses
désirs, ses contraintes, ses traditions...
Pour monter une publicité, le créateur doit choisir
la forme discursive qui répond au mieux au nouveau circuit (interne)
qu'il allait instaurer et dans lequel le destinateur
(énonciateur) se constitue en locuteur responsable de l'acte
d'énonciation mis en scène dans la publicité. La
configuration du destinataire sera construite selon l'image que fait de lui le
réalisateur du message publicitaire, autrement dit les stratégies
discursives de séduction et de persuasion mises en oeuvres doivent
répondre au profil de la cible afin de susciter chez celle-ci
l'identification et par voie de conséquence un intérêt et
une motivation pour l'achat du produit vanté. Celui-ci n'étant
pas en fait présenté comme un objet du monde réel mais
plutôt comme objet culturel valorisé avec en sus certaines vertus
qui répondent aux désirs des consommateurs.
Autrefois, nos parents immigrés en France sollicitaient le
service d'écrivains publics pour leur rédiger les lettres qu'ils
devraient envoyer à leurs familles en Algérie. En de pareilles
circonstances, l'écrivain public devrait adopter une stratégie
qui consiste tout simplement à se mettre à la place de
l'analphabète pour transmettre les pensées de celui-ci. Cette
stratégie discursive adoptée par l'écrivain public se
situe au niveau du circuit interne de la communication qu'il vient d'instaurer
et dont les éléments sont l'énonciateur (Je é) et
le destinataire (Tu d). Il convient de préciser que c'est le sujet
communiquant (JEc), c'est-à-dire l'immigré et
non l'écrivain qui conçoit, organise ses intentions et ses
pensées en vue de produire certains effets (effets perlocutoires) sur la
cible autrement dit le sujet interprétant (la famille, les enfants...).
Il suffit d'imaginer le dialogue entre l'immigré et l'écrivain
pour s'en rendre compte tels que : dis leur que je vais bien ou dis leur
que je rentrerai dans deux mois. Nous pourrions donc avancer sans risque de
nous tromper que le (Je é) du circuit interne agit
selon la volonté de (JEc) sur le destinataire
(TU i) en vue d'amener celui-ci à
s'identifier au sujet destinataire (TU d). Il s'agit là
de la notion de stratégies discursives qui selon CHARAUDEAU, repose sur
le sujet communiquant et d'où naît la notion d'effet (effets
perlocutoires) dont dépendra l'efficacité d'un message
publicitaire : « C'est dans la performance de l'acte
illocutoire que repose le succès de la communication
publicitaire ».
Emetteur construit
Message
Récepteur réel
Récepteur construit
Le champ de la description sémiotique
(Fouquier, 1984, 138).
Monde construit
(JEc) (JE é)
Monde réel
Emetteur réel
2.1. L'illocution indirecte :
En principe, tout discours vise à accomplir un acte
précis ne serait-ce que comme substitution d'un acte ou
évènement discursif à une action matériellement
impossible à réaliser dans le contexte de
l'interlocution96(*).
L'efficacité pragmatique d'un discours se mesure aux effets
provoqués sur les allocutaires (effets perlocutoires).
En termes pragmatiques, le discours publicitaire est l'une des
catégories de discours qui se définit comme étant un
exercice d'un acte en direction de ses interlocuteurs potentiels.
La finalité du discours publicitaire est de
« faire faire » ; c'est à dire
« faire acheter » par le
biais d'un « faire savoir »autrement dit
« faire croire » aux qualités d'un
produit) ; c'est à dire modifier la situation des interlocuteurs
à l'égard du produit en question, en vue de les pousser à
l'acte d'achat.
3. L'argumentation indirecte
Dans l'argumentation indirecte, l'énonciateur fait en
sorte de passer un ensemble de propositions sans les énoncer clairement
(explicitement). Ces propositions sont donc soustraites à
l'argumentation. Prenons l'exemple suivant : Bien qu'elle ait
baissé de cinq points, la cote de popularité de
Bouteflika se maintient au-dessus des 60 %.
La cote de popularité du Président Bouteflika a
encore baissé de cinq points; elle se rapproche des 60
%.
3.1. La
prétérition :
La prétérition est un procédé de
rhétorique qui permet de dire un énoncé en
prétendant le taire.
3.2. L'insinuation :
L'insinuation est une accusation dont l'énoncé
reste partiel.
4. Les types
d'arguments
4.1. L'absurde :
L'argument de l'absurdité consiste à mettre en
cause d'une manière directe l'interlocuteur pour lui montrer que son
raisonnement est contradictoire.
Ex : Vous prêchez le
pardon et vous appelez à la vengeance !
4.2. L'argument personnel (ad personam).
Cet argument est une stratégie qui interpelle
l'interlocuteur dans le but de dévaluer ses propos. Il s'agit de prendre
l'adversaire à partie dans sa singularité.
Ex : Comment osez-vous
critiquer « l'Unique97(*) », vous ne la regardez même pas
?
v Développement : Il s'agit de prouver
une contradiction dans les propos de l'interlocuteur et ses actes.
v Réfutation : replacer le débat
sur le plan des idées; montrer que question dépasse le cas du
point de vue personnel; montrer que d'autres personnes défendent la
même idée.
4.3. L'alternative
(dilemme, tiers exclu)
L'argument d'alternative consiste à limiter les options
avancées à deux seulement en vue d'imposer une des deux voies
possibles.
Ex : Ou bien, on doit croire
à la démocratie et, dans ce cas-là, on doit la
préserver. Ou bien l'on n'y croit pas et, dans ce cas-là, on doit
l'abolir.
v Développement : préciser chacune
des deux alternatives. Faire apparaître les avantages et les
inconvénients de chacune d'elles.
v Réfutation : montrer qu'il existe une
troisième voie beaucoup plus préférable.
4.4. L'autorité :
L'argument d'autorité qui relève de la
rhétorique, consiste à renforcer une proposition en la faisant
bénéficier d'un prestige extérieur. Cet argument vise
à rendre légitime la proposition en faisant appel à un
expert, un spécialiste, une institution, un certain langage
considéré comme étant digne de foi.
4.5. L'analogie :
La métaphore est une analogie abrégée. Dans
l'analogie, il s'agit d'établir une similitude de rapports entre deux
couples de terme (A est à B comme C est à D). "Si vous admettez
que C est à D, vous admettez que A est à B puisque A est à
B comme C est à D". A la différence de la comparaison, l'analogie
envisage des faits qui n'appartiennent pas au même univers de discours.
Il s'agit d'une structure quasi-logique.
Ex :
Il n'y a pas au monde un seul sous-marin qui ne soit pas équipé
de sonar, puisque le sonar est au sous-marin ce que l'oreille est à la
baleine !
4.6. La comparaison :
Il s'agit d'établir une comparaison entre deux produits,
deux marques.
Ex : des publicités
pour détergents : un produit qui lave plus blanc98(*) qu'un autre.
4.7.
L'opportunité :
L'opportunité est un argument qui consiste à
inviter les consommateurs à profiter de la baisse des prix et d'autres
avantages.
Ex :" Profitez de nos
promotions spéciales été ! "
4.8. Le paradoxe :
L'argument de paradoxe est proche de l'ironie, c'est une
démarche qui consiste à inverser les valeurs : le mal est
transformé en bien, l'agresseur en victime99(*) et la victime en
responsable.
Ex : Pour combattre la
délinquance juvénile, vous appelez à l'ouverture des
maisons de tolérances. Vous êtes géniale Mme Ben
Braham100(*),
après cela vous demanderez, sans doute, des cours sur le sexe dans nos
écoles, l'annulation, peut être, du prêche de vendredi, la
fermeture des mosquées. Ainsi vous aurez fait disparaître toute la
délinquance de notre pays !
4.9. La qualité :
L'argument de qualité consiste à démontrer
les qualifications et les qualités d'un produit pour des raisons
qualitatives.
Ex: Vivez votre rêve. Corpus
n°45.
4.10.
Quantité :
L'argument de quantité consiste à démontrer
la préférence accordée à un produit pour des
raisons quantitatives.
Ex : Déjà la
millionième ! Corpus n°06.
Nous avons commencé par expliciter les deux circuits
interne et externe par lesquels circule l'information, et comme le langage
publicitaire est un langage feint, il est donc tout à fait logique
qu'il soit un acte de langage indirect autrement dit l'annonceur n'exhorte pas
directement le consommateur à acheter son produit, il le fait par le
moyen d'une illocution indirecte. Ensuite nous avons jugé utile de
préciser les types d'arguments en usage dans les publicités.
CHAPITRE V II
La fonction performative dans la
publicité
CHAPITRE VII : La fonction performative dans la
publicité
Nous commençons ce chapitre par voir la fonction
performative du discours publicitaire, il s'agit de montrer la force
illocutoire des actes de langage publicitaire, autrement dit
l'efficacité des messages publicitaires avant de terminer par une
analyse modèle de la pub n°01 de notre corpus
d'étude.
1. La fonction performative du discours publicitaire
Nous savons que l'efficacité d'une publicité passe
par sa fonction performative laquelle fonction incarne la force de persuasion.
Il nous est donc loisible de nous demander de savoir par quels moyens
pragmatiques, le discours publicitaire effectue sa fonction performative. Pour
répondre à cette question, il faudrait d'abord revoir de quels
actes il s'agit dans ce genre de communication (communication publicitaire).
Il s'agit d'actes assertifs,
constatifs et attributifs. C'est donc
à travers ces actes indirects : assertifs, constatifs
et attributifs de valeur positive au produit de la promotion que le discours
publicitaire peut exprimer les injonctions que constitue la trilogie
performative :
v Faire-savoir.
v Faire-croire.
v Faire-acheter.
« Un acte peut être globalement
dérivé d'un texte fort complexe, comportant une très
grande variété d'actes de langage appartenant à des types
illocutionnaires différents »101(*).
Une fois ces actes indirects cités plus haut
réalisés, le discours publicitaire se voit confronter de face
à de nouvelles élaborations en vue d'une conception plus complexe
de l'acte illocutoire ; celle que propose Oswald
Ducrot : « Présenter ses paroles comme induisant
immédiatement une transformation juridique de la
situation »102(*)
Action langagière
|
Produire un message
|
Ayant une force de persuasion
|
Visant l'achat du produit
|
Dimension pragmatique
|
Acte locutoire
|
Force illocutoire
Explicite
implicite
|
Effet perlocutoire.
Faire-croire.
Faire-faire.
|
Tableau illustrant la structure pragmatique selon la
conception de J.M.Adam et Marc Bonhomme103(*).
2. L'illocution publicitaire :
Si l'illocution publicitaire est connue pour être
indirecte, cela n'empêche qu'elle demeure un langage dont la force
illocutoire est fort reconnue et dont l'effet désiré est
clairement manifesté. Cette force illocutoire, la publicité la
tire de la combinaison de plusieurs messages à savoir :
v Le message linguistique.
v Le message iconique.
v le message symbolique.
Ces trois messages sciemment combinés pour ne former
finalement qu'un, sont destinés aux
« interlocuteurs »104(*) qui doivent les interpréter, les recevoir,
les lire; tout cela se fait en un clin d'oeil. Un message publicitaire est
destiné à être interprété à l'instant
où il est lu (l'instantanéité de
l'interprétation).
La publicité est connue également pour être
un langage feint ; c'est-à-dire un langage indirect dont
l'illocution demeure indirecte avec des termes parfois opaques, ce qui ne nous
incite pas directement à l'achat du produit qu'il nous propose. Il
s'agit, donc d'une tactique, autrement dit une stratégie propre à
l'illocution publicitaire : « ...faire un acte illocutoire,
c'est prétendre que son énonciation vaut comme un contrat liant
les interlocuteurs et...tout énoncé représente son
énonciation, en spécifiant les différents contrats dont
elle est censée être la source »105(*).
Et pour qu'il y ait contrat, l'énonciateur (le
destinateur) doit faire en sorte pour que son destinataire
(l'énonciataire) soit finalement impliqué dans cette
communication.
2.1. Les actes indirects de la publicité.
Nous avons vu que l'acte du langage publicitaire est un acte
indirect; autrement dit l'acte « faire acheter » de
l'illocution publicitaire est un acte indirect. C'est pourquoi nous pensons que
l'étude des différentes catégories d'actes indirects comme
l'explicite indirect et l'implicite soit utile quant à la suite de notre
mémoire.
2.1.1. L'explicite et l'implicite
Dans un texte les mots peuvent avoir un sens explicite direct
comme dans un texte informatif, descriptif ou injonctif, il s'agit du sens
dénoté ou propre (dénotation). Donc pour retrouver le sens
d'un mot, il ne faut surtout pas aller chercher midi à quatorze
heures !
Mais certains mots, comme dans le cas des publicités,
véhiculent un sens implicite, un non dit, que l'auteur
a voulu cacher intentionnellement. Il est important donc de savoir qu'il existe
un sens implicite dans les textes et en particulier les textes argumentatifs.
sens
|
textes
|
contenu
|
Explicite direct
|
Dénotation : textes informatifs, descriptifs,
injonctifs
|
nominatif
|
Explicite indirect
|
Connotation, figures de styles...
|
implicite
|
Non dit, caché intentionnellement : ex :
la publicité.
|
Communicatif.
|
3. Le sens implicite du texte :
3.1. Les différents types de l'implicite :
3.1.1. Présuppositions.
Quand un slogan annonce « de nombreuses options
offertes ! » L'annonceur énonce explicitement une
information en vue de pousser la cible à l'acte d'achat : ceci est
une argumentation, le sens implicite du texte (slogan) peut être
interprété comme suit : « si vous achetez
notre produit vous gagnez gratuitement plusieurs options ».c'est la
présupposition à laquelle pensera immédiatement la cible
à la vue de la publicité.
3.1.2. Les sous - entendus
Avec le slogan « Mobilis : le plus
grand réseau de téléphonie mobile en Algérie !
», l'annonceur sous-entend que, le deuxième
opérateur « Djezzy106(*) » supposé
être premier, ne l'est pas ! L'annonceur, ici, s'attaque à
l'image de marque du second opérateur de téléphonie mobile
sans avoir à s'inquiéter du moment qu'il ne cite pas
nommément son concurrent visé.
|
Types d'implicite
|
Sens implicite
|
Présuppositions : annonce explicite,
informations sur produit
|
Les sous - entendus, insinuations
|
3.2. L'implicite dans la stratégie de
persuasion :
Les annonceurs recourent parfois intentionnellement à
l'implicite comme stratégie communicationnelle dans le but de faire
croire à la cible à un raisonnement logique tout fait.
L'exemple : « Nos véhicules sont
fabriqués en Europe ! »
Cette phrase d'accroche d'une publicité sous-entend que
les pièces de rechange de ces véhicules sont d'origine !
Ceci est un argument de vente efficace pouvant infléchir
la décision du consommateur.
3.3. L'implicite dans l'argumentation :
Les professionnels de la publicité recourent à
l'implicite en particulier aux présuppositions
pour faire admettre certains propos à leurs clients potentiels puisqu'il
n'est pas facile de démentir ce qui n'a pas été dit
ouvertement.
Tout locuteur peut selon le contexte et la situation de
communication faire passer dans son discours des sens plus ou moins
implicites : des insinuations, des
sous-entendus dont la signification
dépend de la culture et de l'expérience du monde de
l'interprétant.
DEUXIEME PARTIE :
Analyse du
corpus
CHAPITRE I
Corpus et paramètres d'analyse
CHAPITRE I : Corpus et paramètres
d'analyse
1.
Problématique/hypothèses :
Il convient de rappeler ce que nous avons avancé dans
notre problématique à savoir que les marques
multinationales activant en Algérie n'annoncent pas toutes de la
même manière mais selon la gamme de leurs
produits et en fonction du type
de consommateurs ciblés
autrement dit chacune ayant sa propre stratégie
pour faire désirer ses produits d'autant plus que l'image de marque de
certaines sociétés joue en défaveur de leurs objectifs de
mercatique à l'instar de certaines marques asiatiques peu connues du
public. Celles-ci commencent par multiplier leurs campagnes publicitaires pour
se faire une image tout en adoptant une stratégie qui consiste à
viser principalement les couches défavorisées ou les
consommateurs qui avaient été négligés par d'autres
marques. Faire adapter leurs produits aux goûts mais surtout au
pouvoir d'achat du consommateur est l'une des
stratégies suivie par ces petites marques asiatiques pour ravir
une part de marché à leurs redoutables concurrentes
européennes notamment. Les publicités de celles-ci sont pour la
plupart des pubs informatives contrairement aux pubs des marques
européennes où l'on joue sur l'affect et l'émotion
à travers de bonnes illustrations.
L'objet de notre étude étant, donc, comme
prévu, l'identification des stratégies mises en
oeuvre dans les publicités pour automobiles parues dans la
presse écrite algérienne avant et pendant la
tenue du salon international de l'automobile d'Alger,
l'évènement qui constitue le contexte dans
lequel sont produits les messages publicitaires des différentes marques
multinationales exerçant sur le marché algérien.
Dans ce sens, notre étude s'appuiera sur les composantes
suivantes :
v la visée énonciative des annonceurs :
l'intention des marques multinationales.
v la nature des produits promus : la gamme
de produits.
v la matérialité des supports
médiatiques : la presse
écrite algérienne.
v l'identité des publics visés : la
typologie des consommateurs potentiels.
Les questions discutées sont :
Ø Quelles sont les stratégies
mises en oeuvre dans les publicités parues avant et pendant la tenue du
salon de l'auto d'Alger ?
Ø De quel type de marques s'agit-il pour
quel type de consommateurs visés
?
Ø Quelles sont les gammes de
produits que promeuvent les différentes
catégories de marques ?
2. L'analyse proprement dite
Pour l'analyse de notre corpus, nous procédons,
d'abord, selon l'approche linguistique inspirée du schéma
de R, JAKOBSON en vue d'identifier l'émetteur (la marque ou la
société) et le récepteur (la cible visée)
autrement dit la fonction expressive et la fonction conative du
message publicitaire entre autres.
Cette approche est centrée sur l'étude, et
l'analyse de l'utilisation du linguistique (verbal) mais cela nous nous
empêche pas de porter une attention particulière à l'image
(message iconique) puisque, c'est à travers ce message
iconique que la plupart des annonceurs tentent d'émouvoir et
séduire leurs clients potentiels pour les pousser à
l'acte d'achat. Ne dit-on pas qu'une image vaut plus que mille mots ?
Quant au « linguistique », il est beaucoup plus
destiné à informer le consommateur du bien fondé du
produit et de ces qualités. C'est sur le plan du contenu de
l'expression, donc de la signification que nous allons axer notre analyse pour
mettre en évidence les différentes stratégies mises en
oeuvre.
Nous devons préciser que notre démarche, aussi
modeste soit elle, ne peut prétendre aller jusqu'à l'analyse du
pôle récepteur car celui-ci ne faisant plus l'objet de notre
étude centrée désormais sur le pôle
émetteur des messages, autrement dit les annonceurs
(les marques). L'analyse du pôle récepteur va se limiter
à l'identification de la typologie de consommateurs, c'est
à dire les cibles visées par les pubs
Quant à la méthode qu'il faudra suivre pour
l'analyse sémiotique proprement dite du corpus, nous proposons la
démarche suivante structurée en différentes phases :
3.1. Définition du corpus
Nous commençons d'abord par définir le
corpus d'étude. Il s'agit d'un échantillon de
79 publicités107(*) prélevées de quatre quotidiens
indépendants d'information générale :
o El Khabar.
o El Watan.
o Liberté.
o Le Quotidien
d'Oran.
3.2. Description général du contenu du
corpus:
Toutes les pubs en notre possession (du corpus) présentent
des véhicules neufs et récents. Elles font toutes l'éloge
des marques multinationales exerçant en Algérie.
Ces pubs font également référence au
contexte dans lequel elles sont créées et diffusées
à savoir le salon de l'automobile d'Alger qui a eu lieu du 25/03/2008 au
04/04/de la même année.
3.3. L'étude de la forme des
pubs :
Avec l'étude de la forme des messages publicitaires, on
est dans l'analyse de la composante
syntaxique, l'analyse sémiotique structurale devient
effective. Avant de comprendre les significations d'un message, il convient de
comprendre les relations existant entre les différents signes.
3.4. L'étude du contenu de la
pub :
Avec l'étape suivante, nous abordons le contenu du
discours publicitaire autrement dit la composante
sémantique. Celle-ci consiste à rechercher et à
identifier les unités pertinentes ou les unités
signifiantes du discours publicitaire. Cette tâche
consiste à déterminer les signes ou groupes de signes
véhiculant les significations.
3.5. Analyse de l'énonciation : niveau de la
pragmatique.
Dans cette étape, il s'agira de définir et
d'analyser l'image de l'émetteur dans la communication,
autrement dit la marque.
Il s'agira également de définir et d'analyser
l'image du récepteur (cible visée) dans la
communication, du type et lieu de la communication sans oublier le
support vecteur de la propagation des publicités.
4. Méthodologie d'analyse
Il convient d'abord de préciser que notre étude est
centrée sur les cinq composantes du schéma de
Jakobson:
1. L'émetteur : annonceur
(les marques multinationales).
2. le récepteur : les cibles
visées.
3. le référent : le produit
ou l'objet (voiture).
4. le canal : le
support (la presse
écrite algérienne).
5. le contexte :
l'événement (salon de
l'auto d'Alger
Considérons la pub corpus n°01, nous
obtenons :
§ Emetteur : marque multinationale
(Citroën).
§ .Récepteur :
lecteur/consommateur.
§ Objet : voiture de luxe
(Citroën).
§ Produit : Haut de gamme.
§ Cible visée :
clientèle riche, aisée.
§ Message : illustratif.
§ Contexte : Salon de l'auto.
Pour l'analyse proprement dite, nous comptons procéder
selon les trois composantes de CHARAUDEAU à savoir
nommer, localiser-situer,
qualifier, ceci nous permettra de déterminer outre
l'objet, la gamme de celui-ci, la cible visée, la
forme et le type également du message publicitaire et cela
à travers l'illustration de la pub en question.
Cette méthode nous permettra d'avoir une grille108(*) où seront
portées les significations d'une quinzaine de pubs analysées.
5. Comment procéder en vue d'interpréter
une image publicitaire ?
Il est conseillé de procéder par suppression,
substitution ou transposition des éléments observés avec
la subjectivité de la réception ; c'est-à-dire
l'impression ressentie, le plaisir éprouvé lors de l'observation
de la publicité. Autrement dit, il s'agit de la compréhension et
du sens que nous pourrions en faire.
Cas
pratique
Dans la publicité, corpus n°
49 «Aujourd'hui Peugeot finance vos
envies » L'énonciateur est à
moitié visible en la personne de l'homme qui figure au premier plan
à gauche en complet gris, la main gauche dans la poche, l'air souriant.
Ce demi-portrait de l'homme rappelle les banquiers auxquels s'adressent les
consommateurs pour pouvoir bénéficier des crédits. La main
gauche dans la poche ; cela connote l'idée opposée de ce que
l'on pensait des banquiers ; c'est-à-dire ceux qui d'habitude
encaissent l'argent. Mais la main du banquier, celle censée donner ou
prêter de l'argent, on ne la voit pas sur la pub ! Ce qui
présuppose qu'il devrait y avoir des cas où on ne prêterait
pas ! A droite, trois modèles de voitures sont
proposés : la 207, la 307 et la 206 ; ce qui veut dire :
faites vos choix !
Ce type d'énonciateur consacre de la
crédibilité à ce qui est dit par l'aspect de
témoignage qu'il assume, apparaissant à la fois comme agent et
acteur des faits. L'information publicitaire ne se limite pas seulement
à éclairer le public sur l'usage et l'utilité d'un nouveau
produit lancé sur le marché. Tout en aménageant des
éléments symboliques, l'information publicitaire transforme le
produit, déjà doué de valeur commerciale, en objet
de désir, imposant des stratégies de
diversification par rapport aux discours des produits rivaux.
L'énonciateur représente une personne dans le
monde, la seule capable d'émettre des jugements et de faire des
évaluations sur une période historique, comme il apparaît
dans les exemples ci-dessous : « Toyota Algérie : 100000
arbres à planter en dix jours ! » Corpus n°
30.
Par stratégie de
l'énonciation, les injonctions dans la séquence du
procédé discursif, prennent une forme de dialogue entre le
narrateur, le destinateur et un destinataire. L'énonciateur se
révèle alors et s'adresse au destinataire, à propos des
situations qui portent sur les savoirs partagés entre eux ou en vue de
l'orienter sur l'usage du produit : le jeu d'interlocution propre au
discours de la publicité implique l'interpellation du destinataire, de
façon explicite :
« Venez
découvrir la nouvelle conception de l'automobile selon
Citroën » corpus n° 01.
Ensuite, le texte met en scène une organisation narrative
où le lecteur de l'annonce (l'énonciataire) est appelé
à s'engager et, par conséquent, à ressentir un
manque face au pouvoir de séduction du produit. La logique du
récit n'a de sens qu'en rapport à un enchaînement
d'intérêts dirigés vers un objectif,
puisque les événements racontés sont porteurs du
«principe d'intentionnalité»109(*).
Pour l'énonciateur, le résultat consiste à
convaincre les lecteurs de l'annonce du manque ressenti du fait de la
non-possession du produit et, donc, à les amener
à s'identifier à une image idéale de destinataire, comme
agent d'une action où le sujet interprétant lui-même sera
le bénéficiaire du produit.
Les références spatio-temporelles et culturelles
qui traversent les annonces permettent de situer l'énonciateur comme une
personne du monde socialement et historiquement liée à son
époque, participant à un moment où la voiture était
un symbole de la vie moderne et de la réussite sociale. Dans les
premiers énoncés qui apparaissent dans les annonces choisies dans
la presse écrite algérienne, l'énonciateur use de moyens
persuasifs basés sur des concepts esthétiques, sur les rites et
coutumes partagés entre les sujets de l'énonciation,
appuyés sur les valeurs présentes dans la société
en référence, tel que le slogan : « Yamet
El Hadaya110(*)
» .Voir le Corpus n°36.
Il s'agit, donc, d'interdiscours, avec des formulations
déjà énoncées comme discours antérieurs, qui
se différencient entre eux, à partir du moment historique
où ils apparaissent. À partir de ce moment-là, il n'est
plus nécessaire de justifier la quête pour combler un manque ou
une ressource à l'imaginaire, car la qualification des actions
dépend de l'interaction avec le produit présenté.
Par rapport à ce comportement, l'énonciateur assume
une position de supériorité face à l'énonciataire,
en l'engageant à accomplir des ordres qui peuvent conduire à
modifier des habitudes à travers l'usage de l'objet annoncé. Le
recours à l'impératif, renforce la volonté
exprimée de l'énonciateur voulant être obéi comme
nous pouvons le constater dans la pub corpus n°15 :
dont la phrase d'accroche est : « Rendez-vous au pavillon
C » où l'impératif ici (cette inversion du
sujet) est usitée à des fins d'invitation
présente tout de même une similitude avec le
SN « rendez-vous » ce qui
atténue un peu ce ton de l'obligation à la manière de
cette voiture bleue (couleur froide) au milieu des deux autres aux couleurs de
feu!
Corpus n° 15.
Les marques de ce parler direct de l'énonciateur au
destinataire peuvent se révéler dans les pronoms et les
formes verbales comme nous pouvons l'observer dans de nombreuses
pubs : voir corpus n° 1, 2, 15, 16, 17, 21, 29, 45,
etc.
Dans ces publicités, nous ne voyons pas apparaître
des marques de première personne qui renvoient à
l'énonciateur. Cependant, la présence de logotypes et de marques
de chaque produit correspond à une signature, identifiant l'entreprise
productrice de l'objet annoncé comme responsable de l'acte
d'énonciation. Même l'espace, au-dessous du texte, où
apparaît généralement le logotype, la marque du produit,
confirme la signature de l'entreprise commerciale ou industrielle responsable
de la production de ce produit-là.
Dans les 79 publicités que nous avons
prélevées de la presse écrite algérienne,
la première des choses à mentionner est ce caractère
impersonnel des manifestes publicitaires où le comportement
délocutif garde tous les signes extérieurs
d'écart : l'énonciateur devient alors le
narrateur de l'histoire après avoir cessé d'être
explicitement le sujet empirique. Le message publicitaire montre des univers
signifiants ouverts aux parcours des sujets interprétants et à
des phénomènes d'identification de la scène avec le
destinataire. Celui-ci, puisqu'il s'adapte à l'acte de communication est
considéré comme étant un interlocuteur idéal dans
le circuit interne.
Par rapport au discours publicitaire, l'énonciateur ne se
présente plus comme le producteur mais plutôt comme narrateur
d'une histoire ou comme sujet anonyme qui présente les
événements. Cette stratégie discursive
consiste à convaincre le sujet
interprétant d'un manque à combler
s'il suit la proposition ou l'expérience de l'acteur, héros de
l'histoire pour satisfaire à son désir. L'énonciateur
devient figuré, ne se révélant pas comme publicitaire mais
comme présentateur d'événements.
« Financement avec seulement 10% d'apport
initial » Corpus n°35.
Le message ne propose plus un simple contenu d'informations sur
les produits ou une forme directement allocutive, mais tend vers des contenus
métonymiques et/ou métaphoriques, vers une forme
d'énonciation déguisée qui apparaît
déjà dans les titres ou sous-titres des publicités.
EX: « BRAVO MADE IN FIAT » Corpus
n°39.
Corpus111(*) : « Hét »
(Le Quotidien d'Oran, février 2008.)
« Hét » : mur
(au) ! « Hét
parade» : festivité, exhibition !
Certaines marques jouent sur le vécu des consommateurs
pour lancer leurs campagnes publicitaires. Leur source reste le stock
culturel partagé.
Il s'agit d'une stratégie qui consiste à amener la
cible à s'identifier au (tu d) ceci
dans le but de la pousser à l'acte d'achat. Voir l'illustration
ci-dessus.
Ce corpus112(*) est une histoire montée en deux
scènes : l'une présente un problème social
vécu par la plupart des jeunes Algériens, l'autre propose la
solution du problème par l'achat d'une voiture de marque
« GETZ »:
dans la première scène, il s'agit de trois jeunes
« hétistes »113(*) adossés au mur. Cela
connote l'inactivité, le dégoût, le manque de loisir, le
désespoir, ...etc.
Dans la seconde, comme le mentionne le
slogan : « Hét
parade !114(*) », c'est la joie avec l'acquisition
de cette « GETZ » rouge connotant
la chaleur, l'évasion, le dynamisme et surtout l'objet pouvant mener
à la conquête de tous les « interdits ».
Les ombres ou les silhouettes des trois jeunes encore visibles
sur le mur rappelle ce passage furtif d'une situation dysphorique à une
autre euphorique !
L'énonciateur de publicité dans la presse
écrite algérienne fait assez souvent appel à la vie
quotidienne de la société actuelle, mettant en scène des
univers de référence circonscrits à l'environnement
immédiat et correspondant à des pratiques sociales locales
courantes, c'est à dire le vécu ou la vie des gens de tous les
jours. Dans le contexte algérien, l'annonceur sait que la voiture est
considérée comme un moyen de la réussite sociale et
professionnelle. Avoir une bagnole, c'est la hantise de tout le monde ou
presque en Algérie. La raison pour laquelle l'énonciateur va axer
son message sur cette norme en vue de faire désirer les produits
proposés mais également pour ancrer ces nouvelles habitudes - le
mode de vie à l'occidental -
sur lesquelles il fonde son argumentation :
« Peugeot finance vos
envies»
« Roulez gratuitement !!! »
Citroën vous offre 40 000 km de carburant !
Le sujet interprétant se sent motivé à
acheter le produit offert par la publicité et à faire
l'expérience des changements qu'il entraînera dans sa vie d'autant
plus que c'est l'objet dont il a longtemps rêvé et que les
avantages qui lui sont offerts sont très intéressants à
commencer par le payement du véhicule qui sera échelonné
sur 60 mois, un petit apport de 10% du prix de la voiture, du carburant offert
pour l'équivalent de 40 000km, la garantie de deux ans,
l'assurance tout risque offerte gratuitement également, sont autant
d'avantages qui pourraient motiver la cible et la pousser à l'acte
d'achat. Mais parfois même si les avantages promis dans les
publicités de la presse écrite algérienne sont clairs, ils
ne se matérialiseraient donc dans les comportements du lecteur/cible
qu'après que celui-ci ait lu les différentes publicités
relevant d' autres annonceurs et parues dans plusieurs autres journaux et pris
assez de temps pour réfléchir pour pouvoir enfin fixer son choix
car avec les mauvaises expériences du passé dont il a
été victime et dans lesquelles il a été
roulé à maintes reprises, l'Algérien ne fait plus
maintenant confiance à ce qu'on lui raconte.
L'énonciation a lieu dans ces conditions de production,
quand l'énonciateur, en interaction avec le sujet auquel s'adresse le
discours (cible visée), obtient par cette démarche un produit
discursif.
6. Description du corpus d'étude :
Etant composé de 79 publicités,
notre corpus d'étude représente 30 marques
différentes. Parues avant et lors de la tenue du salon de l'automobile
d'Alger115(*), ces
publicités prélevées dans quatre
quotidiens indépendants d'information
générale sont réparties comme suit:
v El Watan : 38
publicités.
v El Khabar116(*) : 28 pubs.
v Liberté : 10
pubs.
v Le Quotidien d'Oran : 03
pubs.
Notre choix s'est porté sciemment sur ces quotidiens
à grand tirage où abondent les publicités contrairement
aux journaux publics où la publicité est insignifiante. Le
journal « El Khabar » est tiré, à lui seul,
à plus d'un demi million d'exemplaires/jour !
Composé de 79 publicités
prélevées de quatre quotidiens privés d'information
générale, notre corpus d'étude couvre une période
de 18 jours de parution : du 16/03/08 au
04/04/2008 soit le jour de la clôture du salon international de
l'automobile d'Alger qui commence le 25 du même mois. Il convient de
préciser que seules la parution de deux pubs (n°24 et 63) ne
coïncident pas avec l'événement cité puisque les deux
pubs concernées sont parues le même jour : le 09/03/2008 sur
le même quotidien « El Watan ». Deux pubs sur 79,
cela représente un taux insignifiant, soit 02, 53 % de l'ensemble du
corpus d'étude. Exceptées ces deux là, toutes les autres
pubs, soit 77 sur 79 ont pour contexte de
parution l'événement du salon de l'automobile, ce qui
représente un taux de 97,46 % du corpus.
Cependant l'analyse du corpus nous révèle que
certaines pubs, bien que leur parution coïncide avec
l'événement du salon de l'auto, n'y font pas mention dans leurs
messages. Il s'agit d'un échantillon composé de
34 pubs appartenant à différentes marques qui,
pour diverses raisons, occultent de mentionner le contexte dans lequel et pour
lequel elles paraissent. Prenons l'exemple de la publicité n°02
parue le 22/03/08 soit trois jours seulement avant le salon de l'automobile
mais qui n'y fait pas référence, la pub n° 08, parue le
29/03/08 soit après quatre jours de l'ouverture du salon mais qui
occulte cet important évènement, la même chose pour la pub
n°13, n°20, etc. C'est chose incompréhensible d'autant plus
que ces pubs représentent un taux de
43,03 % de l'ensemble du
corpus d'étude, soit un peu moins de la moitié; ce qui est
énorme !
Numéros des pubsDate de parutiontotalPubs
salon
N° 01, 03, 04, 05, 06, 07, 09, 10, 11, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 22, 23, 27, 28, 29, 30, 31, 33, 36, 38, 41, 42, 44, 47, 48, 50, 51,
52, 53, 57, 60, 65, 69, 71, 72, 73, 75, 76,Du 22/03/08
au 04/04/08.43 pubsPubs parues pendant et peu avant la
tenue du salon mais occultant l'évènement.N° 02, 08, 12, 13,
20, 21, 25, 26, 32, 34, 35, 37, 39, 40, 43, 45, 46, 49, 54, 55, 56, 58, 59, 61,
62, 64, 66, 67, 68, 70, 74, 77, 78, 79.
Du 16/03/08 au
04/04/08.34 pubsPubs parues bien avant la tenue du
salon.N° 24, 63.
Le 09/03/2008.02 pubs.
|
Tableau présentant l'ensemble des pubs salon et
les pubs occultant l'évènement.
|
Nombre de pubs
|
%
|
caractéristiques
|
Pubs salon.
|
43 pubs
|
54,43%
|
Pubs annonçant
l'évènement.
|
Pubs parues pendant et peu avant la tenue
du salon.
|
34 pubs
|
43,03 %
|
Pubs occultant
l'évènement.
|
Pubs parues bien avant
la tenue du salon.
|
02 pubs
|
02,53 %
|
Tableau représentant le contexte de parution des
pubs : pubs salon et pubs occultant l'évènement.
Il s'agit principalement de publicités pour marques
lesquelles semblent ne pas vouloir associer l'événement du salon
à leur image de marque parce que cela pourrait s'interpréter par
le public comme un appel direct ou une invitation de leur part. Ces entreprises
multinationales ne voudraient pas verser dans la propagande d'un âge
révolu, elles essayent de jouer sur l'affect en proposant des produits
de rêve par le moyen de publicités créatives aux images
subliminales susceptibles d'accentuer le manque chez la cible visée.
C'est sur son image de marque que chaque société mise pour
pouvoir attirer ses clients potentiels. Quant à l'information de la
tenue du salon international de l'automobile, c'est l'affaire d'autres
médias semblent dire ces marques hautaines.
6.1. Quotidiens
Nous n'avons pas pu, malheureusement, faire, comme nous l'avions
souhaité, passer en revue toute la période du 25/04/2008
au 04/04/08 coïncidant avec la tenue du salon de l'automobile
d'Alger en raison du manque ou l'inexistence d'archives au niveau de certains
quotidiens réputés pourtant être de grands quotidiens
nationaux à l'instar du quotidien public « El
Moudjahid » dont le siège régional de
Constantine où nous sommes rendus n'étant pas doté
d'archives, nous a-t-on appris par l'un des responsables locaux. Pour le
quotidien El Watan, seuls trois
numéros sur neuf demandés nous ont été remis pour
consultation.
Le seul journal qui nous semble être bien organisé
est le quotidien arabophone public régional
« En Nasr » dont nous
remercions vivement les responsables qui ont mis à notre disposition des
archives conçues sous forme de gros registres qui facilitent
énormément le travail des chercheurs. Les responsables de ce
quotidien qui ne manquent pourtant pas d'idées semblent être
pénalisés117(*) à cause de leur ligne éditoriale.
S'ils arrivent à s'organiser et à s'ouvrir à l'opposition
sur le plan info et communication comme ils l'ont fait pour leur gestion
intérieure, ils peuvent se disputer le leadership aux quotidiens
indépendants.
Les autres quotidiens à qui nous avons demandé de
nous permettre de consulter leurs archives, nous orientent soit vers Alger soit
vers l'Internet. Or dans ce média, ne sont gardées que les pubs
qui achètent leur espace.
Le nombre de publicités parues au cours de la
période s'étendant du 25/03/08 au 04/04/2008.
Date
|
El Watan
|
El Khabar
|
Le Quoti
dien
|
En Nasr
|
Enna
har
|
El Moudj
ahid
|
Liberté
|
Ech
Chourouk
|
Ech Chaab
|
Mar 25
|
?
|
12
|
05
|
01
|
|
|
|
|
|
Mer 26
|
16
|
16
|
?
|
01
|
|
|
|
|
|
Jeu 27
|
?
|
16
|
?
|
/
|
|
|
|
|
|
Sam 29
|
16
|
16
|
?
|
/
|
|
|
|
|
|
Dim 30
|
16
|
16
|
?
|
01
|
|
|
|
|
|
Lun 31
|
11
|
15
|
03
|
/
|
|
|
|
|
|
Mar 01
|
?
|
16
|
?
|
/
|
|
|
|
|
|
Mer 02
|
?
|
14
|
06
|
/
|
|
|
|
|
|
Jeu 03
|
?
|
16
|
09
|
01
|
|
|
|
|
|
Ven 04
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
total
|
59
|
113
|
23
|
04
|
|
|
|
|
|
moy
|
14,75 pubs
/ jour
|
13 pubs
|
06,25 pubs
|
0,44pub/ jour
|
|
|
|
|
|
Les données systématiquement recueillies ont
été :
1. Le nombre de pages de quotidiens (hors supplément).
2. Les pages où apparaît la publicité
automobile.
3. La taille de la publicité (1 page ou une fraction de
page).
4. Le nombre total de publicités autos parues :
79 pubs.
Les journaux
|
Le nombre de
pages du quotidien
|
Nombre de publicités
|
Le numéro de page où
apparaît la publicité.
|
La taille de
la publicité.
|
El Khabar
|
32 pages
|
28 pubs
|
Pages : 1 ;
|
Format : 16 ; 8 ; 1
|
El Watan
|
32 pages
|
37 pubs
|
Pages ; 1 ;
|
Format : 16 ; 8 ; 1
|
Liberté
|
24 pages
|
11 pubs
|
Pages : 1 ; centrales.
|
Format : 16 ; 8 ; 1
|
Le quotidien
d'Oran
|
24 pages
|
03 pubs
|
Pages : 1 ; centrales.
|
Format : 8 ; 1
|
Les publicités qui paraissent sur la une sont toutes de
format un seizième118(*) de page, soit noté 1.
7. Comparaisons et classifications : Journaux
à grand tirage
7.1. Ech chourouk, quotidien
arabophone indépendant d'informations générales est
tiré à plus de 600 000 exemplaires/jour119(*). Ce journal connaît un
développement phénoménal ! Si les choses ne bougent
pas du coté « El Khabar », le
lectorat de celui-ci sera enrôlé sous la bannière de son
redoutable concurrent ! Il y a quelques mois lors de notre sondage, nous
avions dit que le journal El Khabar était menacé
par son jeune dauphin qui pourrait lui disputer la première place mais
sincèrement, nous n'attendions pas à un résultat aussi
spectaculaire, aussi fulgurant. C'est surprenant qu'un quotidien aussi jeune
comme Ech Chourouck arrive et en si peu de temps
à surclasser un quotidien libre aussi réputé pour
être la référence en matière journalistique et
médiatique comme El Khabar!
7.2. El Khabar, premier
quotidien arabophone indépendant d'informations générales,
tiré à plus d'un demi-million d'exemplaires/jour120(*).
8. La presse d'information
La presse d'information semble se développer au
détriment de la presse d'opinion à cause semble-t-il de
l'alliance des principaux partis au pouvoir qui ont jugé inutile
d'ouvrir le débat politique. Conscient de sa délicate tâche
et des enjeux à défendre, le journalisme indépendant va
surprendre tout son monde par la qualité de ses informations, son sens
du devoir envers ses lecteurs et surtout son professionnalisme en dépit
des contraintes et autres intimidations. Une fois les débats politiques
rangés dans le placard, la place des faits divers devient
prépondérante et semble gagner de plus en plus de place dans la
presse écrite algérienne. Et avec l'entrée des couleurs,
les journaux sont devenus plus gais, plus attrayants. Un journal comme El
Khabar qui se vend comme des petits pains, en profite pour vendre son
lectorat aux annonceurs au prix fort. Ne dit-on pas que le journal est un
produit qui se vend deux fois !
L'acquisition d'une rotative ultra moderne,
propriété d'El Khabar et d'El Waten, va permettre
également à la presse indépendante d'échapper
à l'emprise et au marchandage bureaucratique des imprimeries publiques.
Cet outil technologique va hisser ces quotidiens privés au rang des plus
grands journaux du monde. D'ailleurs El Khabar a su forger assez rapidement une
notoriété internationale qualifiée de «
phénoménale » par certains observateurs. Celle-ci lui
a valu d'être une référence en matière
d'information. Les jeunes lecteurs n'hésitent pas à comparer leur
quotidien à « Al
Jazeera » dans le domaine de la presse
écrite !
CHAPITRE II
Analyse qualitative et quantitative de l'ensemble du
corpus
CHAPITRE II : Analyse qualitative et quantitative
du corpus
1. L'analyse de l'image.
La première analyse de l'image est celle effectuée
par R. Barthes en 1964 « Rhétorique de
l'image » : le concept d'italianité pour les pâtes
Panzani est produit par différents types de signifiants linguistiques,
iconiques et plastiques).
Sa méthode consiste à trouver des
signifiants à partir d'un
signifié ; c'est à dire trouver les signes
qui composent l'image. Celle-ci est composée, en fait, de
différents types de signes (linguistique, iconique, plastique) qui
concourent tous ensemble à la construction d'un sens global.
1.1. Lecture de l'image publicitaire
1.1.1. Les composantes de l'image publicitaire
Le visuel comporte des éléments fondamentaux dont
la combinaison fait de la publicité une forme concrète et
codée de la persuasion. Les professionnels de la publicité
savent que l'information de l'image s'adresse à la raison tandis que
l'expression de celle-ci qui en s'appuyant sur l'esthétisme, le plaisir
du voir, la jouissance de la perception s'adresse à l'émotion.
L'expressivité de l'image entraîne le spectateur au-delà de
la simple perception, elle s'adresse surtout à son imaginaire.
L'information la raison.
L'expression l'émotion.
1.1.1.1. L'image : plan, ligne, point.
Que représente l'image publicitaire ?
Répondre à cette interrogation, c'est trouver les
éléments importants du visuel.
Prenons l'exemple de la publicité pour la
Citroën121(*) : corpus n°01
1.1.1.2. Le cadre :
Cette publicité se présente dans un cadre
horizontal : synonyme de calme, de distance, de liberté...
1.1.1.3. La composition :
C'est l'organisation de l'espace à l'intérieur
même du cadre. L'organisation spatiale et temporelle : l'axe
vertical découpe l'image en deux parties égales ; la partie
de gauche incarne le présent, celle de la droite le futur
(représente une voiture du futur corpus
n°01).
1.1.1.4. La lumière :
L'éclairage artificiel comme on le voit dans cette
publicité (corpus n°01) semble
théâtraliser la scène.
1.1.1.5. Angle de prise de vue :
La position de l'appareil de prise de vue par rapport à
l'objet est également inductrice de sens : une prise de vue de
contre plongée (corpus n°01) donne plus
d'importance à l'objet (voiture).
1.1.1.6. Focalisation :
L'image ici n'apparaît pas comme vue par le regard d'un
personnage (focalisation interne), et bien que
l'appareil soit mis en dessous (contre-plongée), la mise en scène
dans cette pub semble vouloir nous (le122(*)) faire oublier.
1.1.1.7. Champ/hors-champ :
Le champ est l'espace du « réel »
choisi par le cadreur. L'espace environnant mais non vu dans l'image est
appelé hors champ. Cet espace, que divers indices peuvent nous aider
à construire mentalement, se mêle à l'image pour produire
du sens.
En publicité, la signification est intentionnelle.
Nous devons procéder suivant l'approche
langagière qui est fondée sur une démarche
analytique de décomposition en éléments signifiants :
v le message linguistique.
v le message iconique.
L'image pub corpus n°01 pourrait être
décomposée en deux niveaux :
1.2. La description de l'image
Telle quelle, représentant une situation
réelle : vue de derrière, au lever du jour ou à
l'aube, peut être, une voiture de couleur argentée, les roues
légèrement braquées, entamant une pente ?!
L'arrière plan représente un paysage lunaire avec un horizon
infini !
1.2.1. L'analyse des significations
associées : pub corpus n°01.
L'atmosphère, le paysage et les couleurs (voir pub
n°01) qui nous renvoient à une certaine
idée du fantastique, de l'aventure et du rêve autant
d'idées qui pourraient être associées par le large public
auquel s'adresse cette publicité à la voiture
représentée : ce sont les connotations de l'image.
Ainsi décrites, les connotations possèdent un
caractère global : elles entrent dans les chaînes
associatives, métaphoriques ou métonymiques que dirigent les
représentations sociales et les cristallisations idéologiques que
les projections et l'imaginaire des individuels. L'interprétation,
faut-il le rappeler, est toujours, le fait d'un sujet individuel que social
c'est-à-dire psychologique et historique.
Cette publicité de couleur bleue dont l'objet (voiture)
occupe, au premier plan, la moitié droite, évoque, à
première vue, la sensation de l'espace. Roulant, semble-t-il, sur une
autre « galaxie », en s'imposant au premier plan, cette
voiture qui, vue de dos, donne l'impression d'être un engin spatial et
dont les roues légèrement braquées, semble vouloir amorcer
une pente vers un horizon sans limite: cela signifie le décollage ou
« le saut » vers l'avenir. Les roues braquées,
légèrement tournées vers la gauche, signifie que la marque
Citroën tourne vers une nouvelle ère tout en ayant
un « oeil » sur ses concurrents. Le véhicule est
lancé sur un sol lunaire sans contour précis, vers un horizon
infini connotant la nouvelle conquête de
Citroën qui passe à une autre
étape : celle de la fabrication des voitures de demain;
celles-là semblables à des engins spatiaux ! Il s'agit
d'ailleurs, comme le précise le message linguistique : la phrase
d'accroche, d'un produit innovant : « venez
découvrir la nouvelle conception de l'automobile selon
Citroën ». Voir corpus n°01, page 140.
Cette image publicitaire bleutée, émotive et
fascinante à plus d'un titre entraîne tout de suite le regardeur
dans un univers particulier, celui de la marque. Le montage de
cette publicité propose une mise en scène originale et surtout
poétique. L'objet de consommation est représenté comme
étant un objet de rêve avec lequel on peut
« décoller » !
Au lever du jour, à l'aube, on ne voit pas d'être
humain : point d'identification possible avec le
« pilote123(*) ». C'est la voiture seule qui occupe
l'espace irréel qui sollicite l'imaginaire et le
rêve. L'absence de cadre signifie que la marque
« Citroën » affiche une ambition sans
limite ! Citroën est une marque de luxe, elle semble
aussi s'adresser à une clientèle de luxe. La couleur bleue de la
publicité évoque le rêve mais aussi le vide et
l'apaisement.
Corpus n°01 : publicité prélevée du
quotidien El Khabar du 25/03/08.
1.2.2. Interprétation :
Sens dénoté (ce que je
perçois)
|
Sens connoté (ce que j'imagine)
|
Le lever du jour (SA).
|
naissance d'une voiture nouvelle. (SE)
|
Les roues légèrement braquées (SA)
|
voiture tournée vers l'avenir (SE)
|
Roues braquées mouvement (SA) !
|
ce modèle ne s'arrêtera pas de sitôt
(SE)
|
La voiture entame une pente vers un horizon infini...
(SA)
|
la marque se lance dans une ère
nouvelle...
.. une autre technologie, autre savoir (SE)
|
Voiture légèrement penchée
(SA)
|
tournée vers une autre conception
(SE).
autre produit
|
1.2.2.1. L'analyse connotative :
Les connotations sont définies comme étant
des sens seconds « greffés »
sur un sens littéral, dit dénoté voir corpus
n°03 ci-dessous.
Corpus n°03: publicité prélevée
du quotidien El Waten du 22/03/08.
Cette publicité vantant la classe A4 de
Audi est subdivisée en deux parties égales :
v La première partie : à gauche, on voit la
voiture dont l'arrière plan flouté symbolisant (connotant) la
puissance et la vitesse de ce véhicule ; cela renvoie aussi
à l'idée qu'il s'agit d'un produit de luxe destiné
également à une clientèle de luxe.
v La seconde partie connote également cette idée de
luxe que suggère la couleur noirâtre et la forme de cette carte
qui rappelle celle d'une carte de visite.
Pour approfondir cette première lecture, nous pouvons
s'intéresser aux lignes de force verticales, horizontales, courbes,
obliques ou diagonales qui organisent la morphologie de l'image.
1.2.2.2. Les signes graphiques
Commençons par relever les signes graphiques : le
repérage du logo qui incarne l'identité de la
marque « Fiat », on le retrouve
généralement dans la zone de verrouillage, c'est-à-dire
dans le coin d'en bas à droite, là où s'arrête le
regard du lecteur ou du regardant.
Le logo en forme d'anneau ceinturant un cercle
rouge bombé où est gravé le nom de la marque
« FIAT » évoque certes la rigueur, le dynamisme,
l'ancrage mais aussi la modernité.
Cette pub (corpus n°15) est fondée
sur des concepts psychosociologiques de motivation et de frein. Cette
publicité ne cherche pas à informer mais plutôt à
désinhiber et à motiver124(*). Pour cela, elle n'annonce pas, elle
suggère ; elle ne parle pas
le langage de la raison mais celui des
affects.
On voit ici une voiture bleue au milieu de deux autres
rouges ! C'est par souci de donner une certaine harmonie à la pub
que l'on a disposé la couleur froide au milieu des deux chaudes !
Corpus n°15 : publicité prélevée du
quotidien « Liberté » du 22/03/08.
Toute publicité efficace doit incarner le plaisir et le
rêve. Elle se doit d'avoir de l'emprise sur sa cible, elle se doit de
l'interroger à travers la raison et l'émerveiller par son
expressivité émotionnelle.
2. Typologie de consommateurs :
En étudiant la gamme de produits
présentés par les trois marques, voir tableau ci-dessous, nous
pourrions identifier la cible de chacune d'elle. En effet, les
mégamarques (M I) présentent des produits hauts
de gamme : des produits chers et luxueux destinés en fait à
une clientèle de luxe, c'est-à-dire, une clientèle riche
et très aisée.
Pour les grosses marques (M II) qui
présentent des produits variés : hauts de gamme et moyens de
gamme, ces multinationales ciblent essentiellement une clientèle
aisée.
Quant aux petites marques (M
III), vus les produits de bas de gamme qu'elles promeuvent,
nous pourrions en déduire que la cible potentielle visée par
celles-ci est une clientèle défavorisée.
Il s'agit donc comme nous l'avons déjà
signalé plus haut, de trois types de consommateurs :
clientèle riche, favorisée et
défavorisée auxquelles s'adressent les
trois types de marques : MI,
MII et MIII.
Typologie de consommateurs
Clientèle riche
|
Clientèle favorisée
|
Clientèle défavorisée
|
Riches, hommes d'affaires,
Ministères, ambassades...etc.
|
Cadres, cadres moyens, PMI, PME, fonctionnaires,
artisans, commerçants, institutions...etc.
|
Petits fonctionnaires. les petites familles, journaliers,
saisonniers, célibataires, étudiants...etc.
|
M I : 1ère
catégorie.
|
M II : 2ème
catégorie.
|
M III : 3ème
catégorie.
|
Produit haut de gamme
|
Produit haut et moyen de gamme
|
Produit bas de gamme
|
3. Typologie des marques :
Sur les 36 concessionnaires125(*) automobiles
représentant quelques 70 marques européennes,
nord américaines et asiatiques, activant dans le pays, nous avons
constaté, après analyse du corpus, l'existence de trois types de
marques :
v les « super » ou
« méga
marques » : BMW, MERCEDES, AUDI, OPEL,
WOlkSWAGEN.
v les
« grosses marques» :
Peugeot, Renault, Fiat, NISSAN, TOYOTA, HYUNDAY, KIA MOTORS, SEAT, DACIA, FORD,
SCODA, etc.
v les « petites
marques » : Maruti, Faw motors, VEDIS, Haima,
MAHINDRA,
CHANA, P.G.O, Huanghai Auto, SSANGYONG, GWM.
Les 79 publicités de notre corpus en
comptent 30 réparties comme
suit :
v 05 pour la première catégorie
(M I).
v 15 pour la seconde (M II).
v 10 pour la troisième (M
III).
Par « petites »
marques, nous faisons allusion aux marques asiatiques :
indiennes, chinoises, iraniennes et coréennes inconnues du public
algérien. Gagner une part du marché algérien tout en se
faisant une personnalité auprès des consommateurs reste la
première préoccupation de ces marques. Celles-ci ciblent en
particulier les couches défavorisées et les petits fonctionnaires
en usant de plusieurs stratégies à savoir proposer des voitures
à petit prix, un apport de 10% du prix du véhicule, un
crédit à rembourser sur 60 mois, des réductions, des
cadeaux offerts, assurance gratuite parfois,..etc.
Les grandes « marques » sont
celles qui ont déjà construit une personnalité et n'ont
pas besoin de se faire connaître auprès du public. Celles-ci,
présentes sur les cinq continents du globe, priorisent la communication
marque sur la communication produit. Elles
ciblent généralement les couches favorisées, les cadres,
les fonctionnaires moyens, les PMI, les PME, les artisans, les
commerçants (pour les véhicules particuliers). Elles proposent
une gamme de produits variés répondant aux goûts et aux
capacités de leurs clients potentiels. Pour attirer les clients, elles
offrent, également, beaucoup d'opportunités tel que le
crédit, un apport minimal, une assurance offerte gratuitement pour une
année, un rabais sur le prix initial, parfois du carburant gratuit. Tous
ces arguments relèvent d'une stratégie sciemment
élaborée en vue d'infléchir le choix du futur
consommateur.
Enfin, les « super
marques » sont des produits hauts de gamme. Ces
marques de grand luxe s'adressent à une clientèle riche,
raffinée et trop exigeante en matière de confort, de
sécurité et toujours avide de nouveautés.
Répartition des marques :
1. La première catégorie
renfermant des marques essentiellement allemandes de grand luxe : BMW,
MERCEDES, AUDI, OPEL, WOLKSWAGEN. Ces marques multinationales dont les produits
sont très chers visent une clientèle riche et très
aisée.
2. La deuxième catégorie renferme
les grandes marques : Peugeot, Renault, Fiat, NISSAN, TOYOTA, HYUNDAY, KIA
MOTORS, SEAT, DACIA, FORD, SCODA...Ces marques visent surtout la classe moyenne
mais également, les favorisées, les cadres, les PMI, les PME, les
artisans, les institutions...
3. La troisième
catégorie renferme des marques nouvelles en quête d'un
marché et d'une image de marque. Ces marques sont essentiellement
indiennes, chinoises ou iraniennes : Maruti,
FAW, CHANA...Ces marques multinationales
ciblent les couches défavorisées à l'instar des
petits fonctionnaires, des couples, des étudiants, des jeunes. Les
produits (bas de gamme) qu'elles proposent ne sont pas chers en plus d'autres
avantages entre autre, le crédit, un petit apport de
10% sur le prix de la voiture. L'une des
caractéristiques de cette catégorie de marque est la politique de
prix.
Les marques composant notre corpus sont réparties
comme suit :
Typologie des marques : 30 marques.
Types de marques
|
Les super
marques : M I
|
Les grandes marques : M II
|
Les petites marques : M III
|
Noms des marques
|
Mercedes, BMW,
Wolkswagen, OPEL, AUDI.
|
Peugeot, Renault, CHEVROLET, Toyota, Fiat, Ford, Nissan,
KIA, Citroën, Dacia, SKODA AUTO, MITSUBISHI, SEAT, FALCON MOTORS, HYUNDAI,
|
Maruti, Faw motors, VEDIS, Haima, MAHINDRA, CHANA, P.G.O,
Huanghai Auto,
SSANGYONG, GWM.
|
totaux
|
05
|
15
|
10
|
Types de consommateurs.
|
Clientèle riche
|
Clientèle favorisée
|
Clientèle défavorisée
|
Les super marques
(M I)
|
Les grandes marques
(M II)
|
Les petites marques
(M III)
|
Mercedes, BMW,
Wolkswagen,
AUDI,
OPEL.
|
Peugeot, Renault, CHEVROLET,
Toyota, Fiat, Ford, Nissan, KIA,
Citroën, Dacia, SKODA AUTO,
MITSUBISHI, SEAT, FALCON
MOTORS, HYUNDAI,
|
Maruti, Faw motors, VEDIS, Haima, MAHINDRA,
CHANA, P.G.O, Huanghai Auto,
SSANGYONG, GWM.
|
05 : produits de luxe.
|
15 : produits moyen et haut de gamme
|
10 : produits bas de gamme
|
4. La cible des publicités :
Les annonceurs ciblent une clientèle essentiellement jeune
mais aussi adulte et moins jeune. Ce sont principalement des fonctionnaires qui
sont ciblés. Des publicités qui proposent, pour l'acquisition
d'une voiture neuve, un apport de 10 % seulement du prix d'un
véhicule bas de gamme, soit une modique somme de soixante mille dinars,
s'adresse essentiellement aux fonctionnaires aux petits revenus,
c'est-à-dire aux démunis leur donnant une occasion de
posséder, enfin, une voiture !voir les corpus n°06, 09, 52 en
annexe.
Mais ce n'est pas le cas pour la majorité des
marques ; chacune ayant sa propre stratégie.
En définitive, d'après les résultats
auxquels nous sommes parvenu, l'ensemble de la typologie
concernée correspond à des consommateurs d'âge moyen
touchant à toutes les classes sociales.
Types de marques
|
Marques : M I
|
Marques : M II
|
Marques : M III
|
|
Les super marques
|
Les grandes marques
|
Les petites marques
|
Noms de marques
|
Mercedes, BMW, Wolkswagen, AUDI, OPEL.
|
Peugeot, Renault, CHEVROLET, Toyota, Fiat, Ford, Nissan,
KIA, Citroën, Dacia, SKODA AUTO, MITSUBISHI, SEAT, FALCON MOTORS, HYUNDAI,
|
Maruti, Faw motors, VEDIS, Haima, HYUNDAI, MAHINDRA,
CHANA, P.G.O, Huanghai Auto,
SSANGYONG, GWM.
|
Types de consommateurs.
|
Clientèle riche
|
Clientèle favorisée
|
Clientèle défavorisée
|
5. Le message linguistique
Quant à l'espace qu'occupe le message linguistique, dans
certaines publicités, il varie selon les types de publicités.
Pour les publicités illustratives utilisées notamment par les
méga et les grosses marques qui axent leurs efforts de communication
publicitaire sur l'image en vue de créer de l'émotion et des
affects chez la cible, l'espace qu'occupe le linguistique est
insignifiant : il se limite à la phrase d'accroche
ou au slogan. Voir corpus n°45,
39, 62, 20,
15, 12 en annexe.
6. Les types de messages publicitaires :
L'analyse minutieuse que nous avons menée sur notre corpus
d'étude nous a permis d'identifier les types de messages publicitaires
que comporte celui-ci. Il s'agit de trois types de messages :
v les messages informatifs :
16 messages.
v les messages illustratifs :
49 messages.
v les messages à
légendes : 14 messages.
Titres de la Presse écrite
|
Nombre de publicités
|
Types
de publicité.
|
illustratives
|
informatives
|
à légende
|
El Waten
|
38 pubs
|
N°04, 11, 12, 13, 14, 19, 22, 23, 24, 27, 29, 40,
41, 43, 45, 47, 50, 51, 71 77, 63, 65, 66, 68, 69, 70, 74, 76, 78.
|
N°06, 08, 17, 31, 55, 58.
|
N°34, 49, 53.
|
El Khabar
|
28 pubs
|
N°01, 03, 05, 20, 21, 26, 28, 33, 38, 46, 59, 60,
61, 62, 64, 72, 73, 75, 79,
|
N° 07, 09, 10, 16, 18, 32, 52, 54.
|
N°30.
|
Liberté
|
10 pubs
|
N°02, 15, 35, 36, 37, 39, 48, 25.
|
N°42.
|
N°44.
|
Le Quotidien
|
03 pubs
|
N°56, 57.
|
|
N°67.
|
totaux
|
79 pubs
|
49 pubs
|
16 pubs
|
14 pubs
|
Notons enfin que les professionnels de la publicité
aujourd'hui préfèrent les messages à
illustration et les messages à
légende.
Ensuite nous avons veillé à ce que ces messages
soient répartis sur une grille comportant les trois catégories de
marques dont nous disposons en vue de mettre en évidence l'utilisation
de chaque type de message par les différentes marques. Le
résultat que nous avons obtenu est le suivant : les supermarques
(M I) ne recourent point aux messages informatifs dans leurs
publicités ; les pubs de ces mégamarques sont plutôt
illustratives et non informatives, cela est dù au fait que ces
supermarques dont la notoriété n'est plus à
démontrer sont connues du public et par conséquent n'ont pas
besoin de recourir à la propagande d'un age révolu d'autant plus
qu'elles ne s'adressent pas à un large public mais au coeur de cible. En
revanche les pubs des petites marques asiatiques (M III) sont
plutôt informatives et illustratives cela s'explique par le fait que ces
marques inconnues dans leur majorité du public essayent d'informer sur
leurs produits et leurs caractéristiques dans le but de convaincre les
consommateurs et afin de se faire un capital-client, c'est-à-dire faire
en sorte d'avoir une part de marché.
Marques
|
Message informatif
|
Message à illustration
|
Message à légende
|
total
|
M I
|
-
|
+
|
+
|
|
M II
|
+
|
+
|
+
|
|
M II
|
+
|
+
|
-
|
|
total
|
16 pubs
|
49 pubs
|
14 pubs
|
79 pubs
|
Analyse du corpus :
Marques
|
Message informatif
|
Message à illustration
|
Message à légende
|
Totaux
|
M I
|
-
|
Corpus n° 02, 03, 04, 40, 62, 71.
|
Corpus n° 44, 65, 66,
67, 72, 76.
|
12
|
M II
|
Corpus n°07, 08,
16, 32, 35, 42, 64.
|
Corpus n° 01, 11,12,
15, 19, 21, 22, 23,
25, 31, 36, 37, 39,43,45,47, 48, 50, 55, 56, 57, 60, 61,
68, 69, 70, 73, 74, 75, 78.
|
Corpus n° 24, 30, 34, 49, 53, 63, 67, 76,
|
45
|
M III
|
Corpus n°05, 06, 09, 10, 17, 18, 52, 54,
58.
|
Corpus n°13, 20, 26, 27,
28, 29, 33, 38, 41, 46, 51, 59. 79.
|
-
|
22
|
totaux
|
16
|
49
|
14
|
79
|
|
|
|
Message informatif
|
%
|
Message à illustration
|
%
|
Message à légende
|
%
|
totaux
|
M I
|
-
|
|
06
|
50%
|
06
|
40%
|
12 pubs
|
M II
|
07
|
14%
|
30
|
|
08
|
|
45 pubs
|
M III
|
09
|
|
13
|
|
-
|
|
22 pubs
|
totaux
|
16
|
|
49
|
|
14
|
|
79 pubs
|
Marques
|
Message informatif
|
Message à illustration
|
Message à légende
|
Message
symbolique
|
|
M I
|
-
|
50%
|
50%
|
-
|
100%
|
M II
|
15,55%
|
66,66%
|
17,77%
|
-
|
100%
|
M III
|
40,90%
|
59,09 %
|
-
|
-
|
100%
|
totaux
|
20,25 %
|
62,02%
|
17,72%
|
|
100%
|
Ce qui donne pour chaque marque les résultats
suivants :
Les mégamarques (M I) :
marque
|
Nombre de publicités
|
Pubs à illustration
|
Pubs à légende
|
M I
|
12
|
06
|
06
|
|
100 %
|
50 %
|
50 %
|
Les grosses marques (M II) :
Marque
|
Nombre de pubs
|
Pubs informatives
|
Pubs illustratives
|
Pubs à légende
|
M II
|
45
|
07
|
30
|
08
|
|
100 %
|
15,55 %
|
66,66 %
|
17,77%
|
Les petites marques (M III):
Marque
|
Nombre de pubs
|
Pubs informatives
|
Pubs illustratives
|
Pubs à légende
|
M III
|
22
|
09
|
13
|
00
|
|
100 %
|
40,90%
|
59,09%
|
00 %
|
CHAPITRE III
Résultats de l'analyse
CHAPITRE III : Résultats de
l'analyse
1. Les stratégies communicationnelles mises en
oeuvre.
Commentaire : Dans notre corpus
composé de 79 publicités, nous avons
relevé 10 pubs appartenant à la
M I, 48 à la M II et
20 pubs à la M III comme le montrent
clairement les deux tableaux.
Pour la catégorie M I,
ces mégamarques (Mercedes, Audi, Opel, BMW, Wolkswagen)
semblent privilégier dans leur communication publicitaire les messages
à illustration et les messages à
légende (10 pubs : 5 pour chaque type) d'autant
plus que les produits haut de gamme qu'elles proposent sont destinés
à une clientèle de luxe. Celle-ci est composée
essentiellement de riches, hommes d'affaires, ambassades, ministères...
Stratégies communicationnelles mises en
oeuvre par les marques multinationales.
Marque
|
L'image de marque
|
Nature du produit
|
Arguments.
|
cibles
|
M I
|
L'hédonisme, puissance, confort, robustesse,
technologie, sécurité...
|
Produit haut de gamme : produit cher.
|
Image de marque, Produits d'origine, produits fiables,
sécurité optimale, le plaisir et le confort garantis
|
Clientèle
de luxe.
|
Pour les M II, Ces grandes marques très
connues du public algérien, semblent préférer les messages
à illustration et à un degré moindre les messages
informatifs et les messages à légende. En effet
32 publicités sur 48 soit un taux de
66,66% des pubs sont des messages à illustration
d'autant plus que ces marques ciblent un large public : les hauts cadres,
les cadres moyens, les professionnels, les fonctionnaires, les couples, etc.
Stratégies communicationnelles :
Marque
|
L'image de marque
|
crédit
|
Nature du
produit
|
arguments
|
Cibles
|
M II
|
Confort, sécurité, puissance,
l'hédonisme,
|
Apport de 10 à 30% du prix.
Payement échelonné sur 60
mois.
|
Produit moyen
et haut de
gamme.
|
Assurance tous risques offerte, garantie,
produits d'origine.
|
Favorisées,
cadres moyens, couples de fonctionnaires,
entreprises...
|
Pour les M III, ces marques asiatiques qui ont
investi le marché algérien depuis peu de temps tentent de
positionner leurs produits sur le marché local en jouant tantôt
sur l' illustratif, tantôt sur l'informatif, tantôt sur le message
à légende. Ce qu'il faut retenir des stratégies
adoptées par ces petites marques asiatiques peu connues, surtout la
stratégie des cibles qu'elles avaient su bien cerner. Celles-ci se
limitent aux petits fonctionnaires, aux couples, aux jeunes et surtout à
tous ceux qui sont défavorisés et dont la voiture demeure un
rêve inaccessible.
Ces petites marques semblent avoir bien étudié le
marché local, le pouvoir d'achat des Algériens et surtout le
positionnement du produit et la motivation d'achat de celui-ci; autrement dit
la demande du produit (voiture) sur le marché local. Ce sont des
éléments que tout annonceur prend en compte pour arrêter sa
stratégie. Ces marques de la 3ème catégorie
semblent réussir leur pari mieux que les autres marques par le fait
même que les cibles qu'elles visent sont plus attentives et par
conséquent plus maniables que les autres qui semblent plus averties.
Stratégies communicationnelles:
Marque
|
Politique de prix
|
crédit
|
Nature du produit
|
arguments
|
Cibles
|
M III
|
Produit moins cher.
|
Petit apport
10% du prix.
Payement par facilité sur 60
mensualités.
|
Produit bas de gamme : moins cher.
|
Produits accessibles, moins chers, produits très
prisés
|
Défavorisées.
|
2. Les stratégies de marques :
D'après l'analyse du corpus en notre possession, nous
avons pu dégager les caractéristiques des stratégies des
trois marques en question. Voir le tableau ci-dessous.
Le profil des cibles visées par les trois
marques :
|
Marques I
|
Marques II
|
Marques III
|
Cibles
|
Clientèle riche : trop exigeante en
matière de confort, de sécurité, de robustesse, de
technologie...
|
Clientèle aisée : Pas trop exigeante,
adore le confort, le changement,
|
Clientèle défavorisée :
cherchant des produits moins chers
|
caractéristiques
|
Les partisans de ces marques préfèrent se
distinguer du reste de la population par leurs moyens et les produits qu'ils
consomment.
|
Les partisans de ces marques adorent les produits de
qualité, la marque, c'est une partie de leur personnalité, ils
adorent les produits nouveaux.
|
Ce type de consommateurs ne se soucie pas trop de la
qualité du produit pourvu qu'il soit disponible.
|
Remarque : Nous avons relevé,
cependant, parmi les nouveaux milliardaires126(*) de Ain Fakroun, le fait que ces riches ont une
préférence pour la marque Wolkswagen. Sur quatre
cents véhicules, nous pourrions compter moins d'une dizaine de marque
Mercedes, deux véhicules de marque Peugeot tandis que le reste des
véhicules soit 388 voitures portent l'effigie de la
marque allemande (Wolkswagen) soit à peu près un taux de 82%. Ce
faible pour cette marque s'explique par le fait qu'ici on acquiert des produits
par simple imitation mais aussi parce qu'une Wolkswagen semble être plus
commode pour un jeune qu'une Mercedes.
Voilà la raison pour laquelle nous avons qualifié
ces consommateurs qui achètent des produits non par conviction mais par
simple imitation de
« manipulés ».
3. Les stratégies de
positionnement :
Comme nous l'avons démontré les trois types de
marque chacune vise sa cible en fonction de ce qu'elle propose,
c'est-à-dire selon que le produit est de haut ou de bas de gamme et en
fonction du type de consommateur.
Marques
|
Stratégies de marques
|
M I
|
v Le positionnement sur les produits haut de
gamme.
L'utilisation de labels de qualité.
La capacité à proposer des produits
possédants des caractéristiques uniques ou originales.
La marque.
|
M II
|
v Le positionnement sur les produits haut et moyen de
gamme.
La pratique de prix compétitifs.
L'utilisation intensive des techniques promotionnelles.
L'utilisation de labels de qualité.
l'amélioration de la qualité des produits.
La capacité à proposer des produits
possédants des caractéristiques uniques ou originales.
Un effort de promotion et de publicité supérieur
à celui des concurrents.
l'attention accordée aux messages publicitaires.
La marque.
La diversité de la gamme de produits.
Le développement de nouveaux produits.
|
M III
|
v Le positionnement sur les produits bas de
gamme.
La pratique de prix compétitifs.
Des politiques de prix bas.
L'utilisation intensive des techniques promotionnelles.
l'amélioration de la qualité des produits.
La construction de l'image de marque.
La diversité de la gamme de produits.
Le développement de nouveaux produits.
L'amélioration des produits existants.
|
Marques
|
Produits
|
nombre
|
M I
|
v Haut de gamme : produits de luxe.
|
05
|
M II
|
v Produits variés : haut de gamme, moyen de gamme
|
15
|
M III
|
v Bas de gamme.
|
10
|
Les marques composant notre corpus sont réparties
comme suit :
M I : 1ère
catégorie.
|
M II : 2ème
catégorie.
|
M III : 3ème catégorie.
|
Les super marques
|
Les grandes marques
|
Les petites marques
|
Mercedes, BMW, Wolkswagen, AUDI, OPEL.
|
Peugeot, Renault, Toyota, Fiat, Ford, Nissan, KIA, CHEVROLET,
Citroën, SKODA AUTO,
MITSUBISHI, SEAT.
HYUNDAI, FALCON MOTORS, DACIA.
|
Maruti, Faw motors,
VEDIS, Haima, MAHINDRA, CHANA, P.G.O, Huanghai Auto,
SSANGYONG, GWM.
|
Produits hauts de gamme
|
Produits variés
|
Produits bas de gamme
|
Typologie de marques : 30 marques.
Types de marques
|
M I : Les super marques
|
M II : Les grandes marques
|
M III : Les petites marques
|
Noms des marques
|
Mercedes, BMW, Wolkswagen, AUDI, OPEL.
|
Peugeot, Renault, CHEVROLET, Toyota, Fiat, Ford, Nissan, KIA,
Citroën,Dacia, SKODA AUTO,
MITSUBISHI, SEAT, FALCON MOTORS, HYUNDAI.
|
Maruti, Faw motors, VEDIS, Haima, MAHINDRA, CHANA, P.G.O,
Huanghai Auto,
SSANGYONG, GWM.
|
Total
|
05
|
15
|
10
|
Types de consommateurs.
|
Clientèle riche
|
Clientèle favorisée
|
Clientèle défavorisée
|
4. Stratégies par la différence :
Lors de l'analyse du corpus de notre étude, nous avons
constaté que le choix des stratégies communicationnelles de vente
se fait en fonction des outils que possède la concurrence ;
autrement dit, chaque catégorie de marque opte pour une technique qui
soit différente de celle des autres en vue de ramener à elle les
clients des autres marques.
Pour illustrer nos propos, prenons un exemple concret. Nous avons
remarqué que seules certaines marques (M
II) offrent par exemple une assurance tous risques pour une
année et du carburant pour une certaine durée limitée pour
l'achat d'une voiture alors que les (M III)
sensées pourtant s'adresser à une clientèle
défavorisée n'offrent pas ce genre d'avantage à leurs
clients potentiels ! Et si les (M II)
présentent des produits variés : haut et moyen de gamme, en
revanche, les (M III) présentent des
produits bas de gamme tandis que les mégamarques (M
I) promeuvent des produits de luxe destinés à
une clientèle de luxe !
Stratégies des marques par la
différence : Les stratégies de
différenciation.
Marques
|
Stratégie par la
différence.
|
M I
|
v Par la gamme (haut) de produit, par le
style.
|
M II
|
v Par la variété des produits, la
diversité des offres, les avantages.
|
M III
|
v Par le prix (moins cher), par la gamme de produit
(bas).
|
La différence, nous la constatons également dans
l'offre du crédit bancaire et dans l'apport initial que devrait verser
le client pour l'achat d'une voiture. Si les (M
III) exigent un apport de 10 % du pris du véhicule, un
salaire mensuel de 22000 dinars pour les célibataires et 25000 pour les
mariés pour tout client désirant contracter un crédit
bancaire pour l'achat d'une voiture de marque Maruti ou Huali, les (M
II) par contre exigent un apport de 20% et il faudrait toucher aux
alentours de 35000 dinars par mois pour pouvoir bénéficier d'un
crédit bancaire et s'offrir une Peugeot ou une Toyota. Quant au produit
dénommé Mercedes ou BMW
classé dans la 1ère catégorie
(M I), il faut être vraiment riche pour
pouvoir se l'offrir ! Ces exemples illustrent d'une manière on ne
peut plus claire les types de consommateurs auxquels s'adresse chacune des
trois marques citées.
Marques
|
Types de consommateurs
|
Principales stratégies
communicationnelles
|
Cibles visées
|
M I
|
manipulés, poseurs.
|
L'image de marque du produit, puissance, robustesse,
confort, technologie, hédonisme, sécurité, assurance,
essayage...
|
Riches, aisées, Haut cadres, ambassades,
ministères, professionnels, hommes d'affaires,
|
M II
|
Poseurs,
Réalistes,
Conservateurs.
|
Apport de 10 à 30%, l'image de marque,
crédit bancaire, payement échelonné, assurance offerte,
garantie assurée, rabais sur prix, cadeaux offerts, tombolas, jeux
divers, essayage, payement différé...
|
Aisées, cadres moyens, fonctionnaires,
professionnels, artisans, PME, PMI, jeunes couples, adultes d'age moyen,
|
M III
|
Réalistes,
Matérialistes.
|
Petit apport de 10%, crédit bancaire, payement
échelonné sur 60 mensualités, produit
moins cher, disponibilité du produit.
|
Défavorisées, petits fonctionnaires,
couples, jeunes.
|
Tableau présentant les principales
stratégies de vente employées.
Types de marques
|
Groupes notionnels représentants les valeurs
véhiculées par chacune des marques suivantes.
|
Marques I
|
Le confort, le grand luxe, la puissance, efficacité,
Hédonisme, robustesse, technologie, sécurité,
|
Marques II
|
Sécurité, hédonisme, confort, rapport
qualité/prix, bonheur, technologie, émotion, rêve,
aventure, performance, environnement...
|
Marques III
|
Politique de prix, praticité, utilité, économie,
praticabilité, simplicité...
|
5. Communication- produit :
Par différence à la communication de
marque, la communication produit met en avant
des caractéristiques et des performances du produit.
Marques
|
Nbre de pubs
|
Communication marque
|
Communication produit
|
totaux
|
M I
|
12 pubs
|
N° 02, 03, 08, 40, 43, 62, 66, 71.
|
65, 72, 76.
|
12 pubs
|
M II
|
45 pubs
|
N°39, 45, 50,19, 55, 60, 48, 21, 30, 01, 39, 36, 56, 61, 24,
25, 43, 49, 21, 79, 22, 32, 16, 11, 12, 47, 15, 35,14, 37, 63, 68, 69, 70, 73,
74, 78, 79.
|
N° 07, 31, 34, 42, 53, 57, 64, 75.
|
45pubs
|
M III
|
22 pubs
|
N° 05, 06, 17, 20, 46, 26, 27, 28, 29, 33, 38, 59.
|
N° 09,10, 13,18, 41, 51,52, 54, 58, 77,
|
22 pubs
|
totaux
|
79 pubs
|
58 pubs
|
21 pubs
|
79 pubs
|
Sur les 79 pubs que compte notre corpus
d'étude, nous avons compté 58 pubs dont la
communication publicitaire est centrée sur la marque, ce qui
représente un taux de 73,41 % soit presque trois quarts
de l'ensemble du corpus. Quant à la communication produit, elle
représente 21 pubs, soit un taux de 26,58%, ce qui fait
un peu plus du quart. Ce choix porté sur la communication marque est
motivé par le fait qu'il s'agit d'une campagne publicitaire
évènementielle : salon d'automobile d'Alger où
les consommateurs potentiels peuvent découvrir toutes sortes de
produits.
Marques
|
Nbre de pubs
|
Communication marque
|
%
|
Communication
produit
|
%
|
totaux
|
M I
|
12 pubs
|
08 pubs.
|
66,66%
|
04 pubs
|
33,33 %
|
12pubs
|
M II
|
45 pubs
|
38 pubs.
|
84,44 %
|
05 pubs
|
11,11 %
|
45pubs
|
M III
|
22 pubs
|
12 pubs.
|
54,54 %
|
10 pubs
|
45,45 %
|
22 pubs
|
totaux
|
79 pubs
|
58 pubs.
|
73,41 %
|
21 pubs
|
26,58%
|
79 pubs
|
Tableau présentant les stratégies de
communication relevées du corpus.
6. Les stratégies argumentatives
utilisées.
6.1. L'argument de séduction:
La beauté et l'élégance :
l'esthétique d'une manière générale relève
de l'image publicitaire. Représenter un objet de la plus belle
manière qui soit est la finalité inavouée de tout
manifeste publicitaire destiné à plaire et à
séduire le lecteur cible en quête d'un sentiment de
plénitude et de satisfaction ; ceci relève de
l'argumentation séductrice. Ne dit-on pas qu'une image vaut plus que
mille mots ? Voir corpus n°01, 02, 03, 04, 12, 62,
etc.
6.2. L'argument informatif :
L'argument informatif est parfois indispensable : il permet
de donner des informations objectives sur l'objet, de décliner ses
qualités ou faire connaître une marque ou un produit nouveau. Dans
ce cas de figure, le texte ne connote rien, il est essentiellement informatif
et c'est l'image qui est esthétique mais texte et image se
complètent finalement. Voir corpus n° 06, 07, 53,
54, 55, 58, etc.
L'argument informatif est plus usité par
les marques de la troisième catégorie (M
III) et dans un degré moindre par les M
II mais jamais par les M I. Les M
III, comme nous l'avons déjà signalé, sont des
marques asiatiques (marques bas de gamme), pour la plupart sont des marques
nouvelles et inconnues des consommateurs algériens. Le moyen le plus
adéquat pour celles-ci est donc l'argument informatif. Elles doivent
d'abord informer et faire connaître leurs produits tout en essayant
d'attirer les consommateurs en recourant à la stratégie du prix
en proposant une gamme de voitures moins chères, plus un autre avantage
que les autres marques n'offrent pas : un petit apport de 10% du prix de
la voiture. Il s'agit pour la plupart de publicités locales.
Pour les M II, nous avons
relevé, dans notre corpus, la présence de l'argumentation
informative et de l'argumentation séductrice. Ces marques si bien
connues des Algériens essayent d'innover et de diversifier en
matière de communication mercatique pour pouvoir cibler le maximum de
clients potentiels. Il s'agit de publicités tantôt locales,
tantôt globales ; c'est-à-dire des publicités globales
adaptées aux normes et à la culture du marché
algérien, comme le montre la traduction du linguistique : slogan,
de la phrase d'accroche...etc. L'emploi assez fréquent des
néologismes en est aussi la parfaite illustration (voir corpus
n°11, 22, 23, 36, 47, 48...)
Enfin et contrairement aux M III, les
M I, ces marques, haut de gamme, qui font de
la publicité/marque en recourant à l'argumentation
séductrice semblent plus tournées vers la
globalisation dans leur communication publicitaire dès
lors qu'elles ciblent une certaine classe bourgeoise et intellectuelle. Les
annonceurs n'ont pas besoin d'avancer une quelconque information sur leurs
produits car la marque seule suffit. Les clients achètent beaucoup plus
la marque que le produit. Dans notre corpus d'étude, nous n'avons
relevé ni publicité informative, ni message verbal en arabe
même dans les quotidiens arabophones !
Marques
|
Argumentation utilisée
|
Langue employée.
|
M I
|
Séductrice, stylistique,
esthétique.
|
le français.
|
M II
|
Séductrice, informative.
|
Français, arabe, anglais
|
M III
|
Informative.
|
Français, arabe.
|
7. Présentation de l'argumentation dans les
pubs127(*)
Corpus n°01 : pub prélevée du
quotidien « El khabar » du 25/03/08.
Propos : Citroën vous
assure une nouvelle conception de l'auto.
Proposition : Si vous
désirez cette conception, vous devez avoir une
Citroën.
Persuasion : Or
étant donné l'originalité de cette conception, vous ne
pouvez pas ne pas vouloir cette conception !
Conclusion : seule Citroën vous permettra,
donc, d'obtenir cette conception.
Corpus n°07 : pub prélevée du
journal « El Khabar » du 01/04/03.
Propos : Ford vous donne
l'occasion d'avoir un véhicule robuste avec des options en
cadeau !
Proposition : Si vous
désirez ces options, vous devez avoir un véhicule
Ford !
Persuasion : Or
étant donné l'originalité de l'offre et la robustesse de
ce véhicule, vous ne pouvez pas ne pas en vouloir.
Conclusion : Seule Ford vous permettra, donc,
d'obtenir ce véhicule avec en sus ces options !
Corpus n°09 : pub parue dans le quotidien
« El Khabar » du 20/04/08.
Propos : Chana vous propose une
gamme de véhicules utilitaires dans une promotion spéciale
salon.
Proposition : Si vous
désirez en profitez de cette promotion, vous devez prendre attache avec
CHANA ou VEDIS !
Persuasion : Or étant
donné l'originalité de cette offre spéciale salon, vous ne
pouvez pas ne pas vouloir en profiter !
Conclusion : Seules Chana
et Vedis vous permettront d'en profiter !
Corpus n°16 : pub prélevée du
journal « El Khabar » du 26/03/08.
Propos : FIAT vous propose de
belles voitures écologiques au GPL !
Proposition : Si vous
désirez ces voitures écologiques, vous devez avoir une
FIAT.
Persuasion : Or
étant donné la nécessité de préserver
l'environnement, vous ne pouvez pas ne pas vouloir de voiture au GPL !
Conclusion : Seule FIAT vous permettra, donc,
d'obtenir une belle voiture écologique au GPL !
Corpus n°18 : pub prélevée su
quotidien « El Khabar » du 27/03/08.
Propos : Mahindra vous assure un
beau véhicule richement équipé et moins cher.
Proposition : Si vous
désirez ce véhicule, vous devez saisir l'occasion salon de
l'automobile d'Alger.
Persuasion : Or étant
donné la qualité de l'offre, vous ne pouvez pas ne pas saisir
cette occasion.
Conclusion : Seule Mahindra vous permettra, donc,
d'obtenir ce véhicule.
publicité n°24 :
publicité prélevée du quotidien « El
Watan » du 09/03/08.
Le slogan : KIA pensé à moi ?!!
Propos : KIA automobiles vous
assure une belle campagne !
Proposition : Si vous
désirez une belle campagne, vous devez avoir une
KIA !
Persuasion :
Or, étant donné votre jeune age, vous
ne pouvez pas ne pas vouloir une belle campagne.
Conclusion : seule
KIA vous permettra, donc,
d'obtenir une belle campagne !
Remarque : cette publicité cible
essentiellement une clientèle jeune.
Corpus n°29 : pub prélevée du
journal « El Watan » du 23/03/08.
Propos : Burkan
distributeur exclusif de
PGO vous réserve une surprise !
Propositions : Si vous
désirez voir cette surprise, vous devez avoir une
PGO !
Persuasion : Or étant
donné l'originalité de cette surprise, vous ne pouvez pas ne pas
vouloir cette surprise !
Conclusion : Seul Burkan distributeur de PGO vous
permettra, donc, d'avoir cette surprise.
Prenons la pub n°32 dont la phrase
d'accroche est : « Saisissez
l'opportunité de rouler en SKODA ! »
Pub destinée en particulier à une clientèle
jeune. Propos : SKODA vous assure une
opportunité !
Proposition : Si vous
désirez une SKODA, vous devez saisir cette
opportunité !
Persuasion : Or étant
donné la qualité du produit SKODA, vous
ne pouvez pas ne pas vouloir saisir cette opportunité.
Conclusion : Seule SKODA
vous permettra, donc, d'avoir cette opportunité.
Corpus n°33 : pub prélevée du
quotidien « El Khabar » du 27/03/08.
Propos : FAW vous donne l'occasion
d'avoir une de ces jolies bagnoles bien équipées.
Proposition : Si vous
désirez une de ces bagnoles, vous devez saisir l'occasion en vous
rapprochant du stand de FAW.
Persuasion : Or
étant donné la qualité de ces
voitures, vous ne pouvez pas ne pas vouloir saisir cette occasion.
Conclusion : Seule Faw Motors vous permettra,
donc, d'avoir une de ces jolies voitures.
Corpus n°37 : pub prélevée du
journal « Liberté » du 18/03/08.
Propos : TOYOTA
vous assure la puissance, la
robustesse et le
confort !
Proposition : Si
vous désirez ces qualités, vous devez avoir la Nouvelle
COROLLA !
Persuasion : Or
étant donné l'exclusivité de l'offre, vous
ne pouvez pas ne pas en vouloir !
Conclusion : Seule
TOYOTA vous permettra,
donc, d'avoir ces qualités !
Corpus n°51 : pub prélevée du
quotidien « El waten » du 27/03/08.
Propos : Mahindra vous propose un
très beau 4×4 très bien
équipé en options pour la somme de 1750
000 dinars !
Proposition : Si vous
désirez ce véhicule4×4 richement
équipé, vous devez vous rapprocher de
Mahindra.
Persuasion : Or étant
donné la qualité du
SCORPIO SUV, vous ne pouvez pas ne pas
vouloir ce véhicule.
Conclusion : Seule Mahindra vous permettra, donc,
d'avoir ce SCORPIO SUV.
Corpus n°55 : pub prélevée du
quotidien »El Waten » du 23/03/08.
Propos : MITSUBISHI vous assure
une remise spéciale de 100 000 dinars sur l'achat
d'un Sportero L200,
un beau
véhicule puissant et confortable !
Proposition : Si vous
désirez gagner 100 000 dinars
sur l'achat d'un véhicule, vous devez acheter un
Sportero L200 !
Persuasion : Or
étant donné la qualité de ce
Sportero L200
proposé et l'originalité de l'offre, vous ne pouvez pas
ne pas vouloir cette remise !
Conclusion : Seule MITSUBISHI vous permettra,
donc, de faire ce gain tout en concluant un bon achat !
8. Stratégies de
globalisation/diversification
Seules les mégamarques (MI) semblent
recourir à la stratégie de globalisation, autrement dit un
message publicitaire « standard » destiné à
être diffusé pratiquement dans tous les pays francophones si l'on
y supprime les références d'en bas comme par exemple
l'adresse du concessionnaire (show-room)!
En revanche, les petites marques (M III)
procèdent selon la stratégie opposée soit la
stratégie de diversification, autrement dit par messages adaptés
à la culture et aux normes du marché local. Quant aux grosses
marques (M II), elles semblent procéder selon les deux
stratégies. Dans certaines pubs, elles recourent en même temps au
global et au local, autrement dit au
« glocal », cela est visible dans
certaines pubs où le code utilisé est un mélange de
français et de l'arabe. Voir le tableau ci-dessus.
marques
|
Globalisation
|
diversification
|
M I
|
+
|
-
|
M II
|
+
|
+
|
M III
|
-
|
+
|
Les stratégies adoptées par les
marques.
9. L'usage de la langue dans la
publicité :
L'un des résultats de notre étude montre l'usage
exclusif du français128(*) dans les messages
publicitaires parus dans le quotidien arabophone d'information
générale « El khabar » voir
les pubs n° 1, 3, 9, 10, 16, 18, 21, 26, 28, 32,
38, 54, 59,60, 62, 64, 67, 72, 73 dans le corpus en annexe. Cet usage
est motivé, semble-t-il, par le fait que certaines entreprises
multinationales pensent qu'en procédant de la sorte, ils vont s'adresser
à leur public-cible de manière optimale puisque dans le pays,
seul l'usage du français procure un certain prestige que les cibles
recherchent d'ailleurs à travers certaines marques. L'usage du
français est valorisant aux yeux de nos concitoyens, d'ailleurs une
publicité en arabe est mal vue puisque même les arabophones ne
connaissent aucun composant ou pièce de rechange d'une voiture en
arabe : les termes comme options, capot, pare-brise, freins, vitesse,
boite, essuie-glace, pare-choc, châssis, carrosserie, amortisseur, roues,
bougie, radiateur, batterie, poste, radio, rétroviseur, etc, ils les ont
appris comme ça, en français !
Sur une publicité traduite du français en arabe,
nous avons relevé le
mot « mekbah »
qui signifie en arabe
« frein », nous avons alors
interrogé vingt personnes leur demandant l'explication de ce
terme « mekbah » ; seules quatre personnes sur
vingt connaissent le mot et il se trouve que celles-ci ont une formation
arabisante contrairement à l'écrasante majorité
interrogée formée soit d'arabophones soit de francisants.
Malgré ces contraintes, d'autres marques
n'hésitent pas à recourir à la langue arabe dans leurs
messages publicitaires non par respect à l'identité nationale
mais semble-t-il par souci de diversification choisie comme stratégie
leur permettant de récupérer une population marginalisée
par les campagnes publicitaires des autres marques.
Voir corpus n° 5, 7, 30, 52, 75 :
pubs exclusivement en arabe.
Sur un corpus de 79 pubs nous avons relevé
11 pubs en arabe, soit un taux de
13,92 % de l'ensemble du corpus d'étude.
A l'inverse, certains annonceurs ne trouvent pas mieux que
l'usage combiné de l'arabe et du français avec notamment un
slogan en arabe et des références en français. Nous en
avons compté 10 pubs dans notre corpus d'étude,
ce qui représente un taux de 12,65%. Voir corpus n° 20, 33,
46, 61 en annexe. Cet usage semble être motivé par le
souci d'adapter les publicités à la culture et la langue
nationales mais aussi par le fait que ces deux langues présentent une
certaine complémentarité.
Nous avons même relevé deux publicités en
anglais : « Picanto in the
city ! » voir corpus n°67. Ce
slogan connote l'idée de prestige que confère le produit
présenté. Voir également corpus n°66
en annexe.
Marques
|
Pubs en français
|
Pubs en arabe
|
Pubs en
français/arabe
|
Pubs en
anglais
|
Nbre de pubs
|
M I
|
N°02, 03, 04, 08, 40, 44, 62, 65, 71,72, 76,
|
|
|
N°66
|
12
pubs
|
M II
|
N°01, 11,12,14,15, 16, 19, 21,22, 23,24, 25, 31, 32,
34, 35, 36, 37, 39, 42, 43, 45, 47, 48, 49, 50, 53, 56, 57, 60, 63, 64, 68, 69,
70, 73, 74, 77,78,
|
N° 07, 30,75.
|
N° 55, 61.
|
N° 67,
|
45
pubs
|
M III
|
N°06, 09, 10, 13, 17, 18, 26, 27, 28, 29, 38, 41,
51, 54, 58, 59, 79.
|
N° 05, 52.
|
N° 20, 33, 46.
|
|
22
Pubs.
|
Nbre de pubs
|
67 pubs
|
05 pubs
|
05 pubs
|
02 pubs
|
79 pubs.
|
Marques
|
Pubs en
français
|
%
|
Pubs en
arabe
|
%
|
Pubs en
français/arabe
|
%
|
Pub en
anglais
|
%
|
M I
|
11 pubs
|
91,66%
|
|
|
|
|
01 pub
|
08,33 %
|
M II
|
39 pubs
|
86,66%
|
03 pubs
|
06,66%
|
02 pubs
|
04,44%
|
01 pub
|
02,22 %
|
M III
|
17 pubs
|
77,27%
|
02 pubs
|
09,09%
|
03 pubs
|
13,63%
|
|
|
totaux
|
67 pubs
|
84,81 %
|
05 pubs
|
06,32%
|
05 pubs
|
06,32%
|
02 pubs
|
02,53%
|
Répartition des pubs selon le code
utilisé.
10. Stratégies de communication :
10.1. Stratégie de primat à
l'image :
Stratégie basée sur le primat de l'image :
L'image apparaît comme un langage universel dans les publicités
où le linguistique se trouve donc restreint au minimum
requis, à savoir le slogan et le nom de la marque. Cette technique est
motivée par le fait que l'image véhicule une pluralité de
sens et par voie de conséquence à plusieurs significations. Ne
dit-on pas que l'image vaut plus que mille mots ?
Marques
|
Nombre de pubs
|
Stratégie donnant le primat à
l'image
|
|
taux
|
M I
|
12 pubs
|
Corpus n°03, 04, 40, 62, 66, 71.
|
06 pubs
|
50 %
|
M II
|
45 pubs
|
Corpus n° 02, 08, 11, 12, 15, 22, 23, 36, 37, 39,
47, 48, 61, 68, 74, 76, 78, 79.
|
18 pubs
|
40%
|
M III
|
22 pubs
|
Corpus n° 05, 20, 26.
|
03 pubs
|
13,63 %
|
|
79 pubs
|
|
26 pubs
|
|
Tableau montrant les marques et la stratégie
basée sur le primat de l'image.
D'après la lecture de ce tableau, nous pourrions en
déduire que seules les marques M I et M
II recourent à cette stratégie de primat à
l'image.
10.2. Stratégie du
« linguistique » complémentaire du visuel
Le « linguistique » ici prend un large pan
des publicités parce que les professionnels de la communication
mercatique estiment que la quête de sens publicitaire
passe, aussi, par le « linguistique ». Nous avons
remarqué que l'espace qu'occupe le texte (le linguistique) par rapport
à l'image dans certaines publicités varie de 1/5 jusqu'à
2/3.
Ce sont généralement les marques (M
III) qui comme elles ne sont pas bien connues du public et comme elles
sont entrain de se faire une image, elles ont toujours besoin d'informer le
public cible, c'est la raison pour laquelle les publicités de ce type de
marques demeurent toujours « bourrées » d'infos.
En revanche, les mégamarques (M
I) ou encore les grosses marques (M II),
comme elles ont une grande notoriété, elles n'ont pas
besoin de décliner leurs identités, ou abuser du linguistique
pour pouvoir convaincre les clients potentiels et leur faire admettre leurs
produits.
Marques
|
pubs
|
Volume du texte par rapport à
l'image.
|
2/3
|
%
|
1/2
|
%
|
1/3
|
%
|
totaux
|
M I
|
12pubs
|
00
|
|
01 pub.
|
08,33 %
|
01 pub.
|
8,33 %
|
16,66 %
|
M II
|
45 pubs
|
00
|
|
03 pubs.
|
06,66 %
|
02 pubs.
|
04,44 %
|
11,00 %
|
M III
|
22 pubs
|
01 pub
|
04,54 %
|
05 pubs.
|
22,72 %
|
05 pubs.
|
22,72 %
|
50,00 %
|
totaux
|
79 pubs
|
01 pub
|
01,26 %
|
09 pubs
|
11,39 %
|
08 pubs
|
10,12 %
|
22,78 %
|
Tableau présentant les pubs dans lesquelles le
linguistique occupe un volume important.
10.3. Stratégie de la nouveauté par la
langue :
Les annonceurs recourent aussi au linguistique lorsqu'il s'agit
de faire de la promotion d'un produit nouveau. Pour certaines marques
multinationales, il s'agit de dire la nouveauté par la langue. En effet
comme nous l'avons repéré dans le corpus, l'usage des
néologismes dans les publicités pour automobiles est un fait
réel : voir pubs n° 02, 11, 22, 23, 36, 47,
48 et 67 en annexe soit 08 publicités sur
79 soit un pourcentage de 10,12 %, c'est-à-dire un
1/10ème du corpus d'étude. Nous avons constaté
également que le slogan : « Yamet el
Hadaya » a été employé à
plusieurs reprises pour des produits non identiques mais appartenant
néanmoins à la même marque. Il convient de préciser
que cette stratégie qui consiste à dire la nouveauté par
des néologismes a été utilisée par une seule marque
appartenant à la deuxième catégorie (M
II). Le terme « Hadaya » qui, en
arabe, signifie cadeau, rime avec le nom de la marque
« Hyundai » énonciatrice du
produit.
Marques
|
Nbre de pubs
|
Néologismes
|
%
|
totaux
|
M I
|
12 pubs
|
|
|
|
M II
|
45 pubs
|
08 pubs
|
17,77 %
|
17,77%
|
M III
|
22 pubs
|
|
|
|
totaux
|
79 pubs
|
08 pubs
|
10,12 %.
|
10,12 %
|
Tableau présentant les pubs où il est fait
usage de néologismes.
10.4. La fréquence des formes
impératives
Dans notre corpus composé de 79
publicités appartenant à trente marques différentes, nous
avons compté 33 messages publicitaires soit un taux de
42,30 % de l'ensemble des publicités où il est fait usage de
l'impératif, d'autant plus qu'il s'agit d'une campagne
événementielle destinée à inviter le public cible
à venir visiter le salon de l'automobile. Pour le seul
terme « venez », nous avons
enregistré 09 occurrences, pour le terme
« découvrez » ou « venez
découvrir », nous avons également compté
09 occurrences sur un corpus de 33 pubs ce
qui donne un taux de 27,27 % ce qui représente presque un tiers des pubs
où est question de faire venir les consommateurs potentiels au salon de
l'automobile d'Alger.
Cela montre donc que l'une des principales préoccupations
des annonceurs était, avec celles qui consistent à
présenter leurs produits, parfois nouveaux, de lancer un appel direct
aux consommateurs potentiels pour les faire venir visiter leurs stands et
pavillons comme l'attestent l'ensemble des groupes notionnels utilisés:
voir le tableau n°03 ci-dessous.
Type de marque
|
Pubs aux formes impératives
|
totaux
|
M I
|
Corpus n° 62, 66.
|
02
|
M II
|
Corpus n° 01, 15, 16, 19, 21, 32, 42, 43, 45, 50,
53, 57, 60, 61, 63, 69, 73, 74, 75, 76. 78.
|
21
|
M III
|
N°29, 06, 10, 13, 17, 18, 27, 28, 38,
41,
|
10
|
totaux
|
|
33
|
Tableau n°01 présentant les corpus où
il est employé l'impératif.
Type de marque
|
Nbre de pubs
|
Pubs aux formes impératives
|
%
|
M I
|
12pubs
|
02 pubs
|
16,66 %
|
M II
|
45 pubs
|
21 pubs
|
46,66 %
|
M III
|
22 pubs
|
10 pubs
|
45,45 %
|
totaux
|
79 pubs
|
33 pubs
|
41,77 %
|
Tableau n°02 présentant le nombre de pubs
où l'impératif est utilisé.
Groupes notionnels
utilisés
|
M I
|
M II
|
M III
|
v Réalisez vos rêves !
v Découvrez la...
|
v Venez découvrir...
v Venez essayer...
v Pensez grand...
v Payez petit...
v Repartez ...
v Rendez-vous...
v Saisissez l'opportunité...
v Roulez gratuitement !
v Venez nombreux !
v Voyez...
v Retrouvez...
v Roulez comme vous aimez !
v Ne pensez pas, ressentez !
|
v Venez découvrir...
v Venez visiter...
v Profitez des offres...
|
Tableau n°03 présentant les groupes
notionnels de l'usage de l'impératif dans les pubs.
11. Autres stratégies
Avec la présence massive des marques, le marché
algérien de l'automobile est devenu en l'espace de quelques
années le plus important au Maghreb. Avec une concurrence impitoyable,
la diversité des marques et la similarité
qualitative des produits, les annonceurs se retrouvent
contraints d'opter pour la diversification des stratégies publicitaires.
La première stratégie consiste à réduire la
publicité à la plus simple expression : la réclame
informationnelle. Celle-ci reste très convoitée par les
annonceurs pour promouvoir leurs nouveaux produits.
Les M III mais aussi certaines marques M
II comme Hyundai, DACIA Logan, peu implantées dans notre pays
et dont l'argument de vente est axé essentiellement sur le prix,
communiquent également sur ce registre.
Il convient cependant de préciser que les
stratégies publicitaires varient selon que le message s'adresse aux
cibles aisées, moins aisées ou défavorisées. Et en
fonction de la tranche d'âge visée, de son niveau social, son
statut, sa culture, son pouvoir d'achat, ses motivations et du positionnement
du produit.
11.1. La stratégie par
l'évènement
Aujourd'hui dans les pays occidentaux, on commence à
développer des stratégies d'évitement pour
s'échapper à l'emprise et à l'influence de la
publicité. De leur coté, les professionnels de la
publicité, mettent en oeuvre des techniques et des stratégies
créatives dans le but d'éviter qu'une publicité ne passe
inaperçue. Aujourd'hui, on cherche de plus en plus à impliquer
les consommateurs et pour le faire, il n'y a pas mieux qu'un
évènement : salon, foire, etc.
La stratégie par l'évènement
consiste, donc, à éveiller, voire à exciter des
émotions par l'évènement : salon ou foire par
exemple. Il s'agit généralement de la présentation et de
l'exposition des produits dans une ambiance de fête et de
cérémonie que les clients et les curieux ne pourraient pas
rater.
L'expressivité de l'évènement prime sur
celle du produit ce qui peut provoquer des effets positifs sur celui-ci ou sur
la marque contrairement à une promotion dont les effets se
répercutent négativement sur l'image de marque.
Composé de 79 publicités
prélevées de quatre quotidiens privés d'information
générale, notre corpus d'étude couvre une période
de 18 jours de parution : du 16/03/08 au
04/04/2008 soit le jour de la clôture du salon international de
l'automobile d'Alger qui commence le 25 du même mois. Il convient de
préciser que seules la parution de deux pubs (n°24 et 63) ne
coïncident pas avec l'événement cité puisque les deux
pubs concernées sont parues le même jour : le 09/03/2008 sur
le même quotidien « El Watan ». Deux pubs sur 79,
cela représente un taux insignifiant, soit 02, 53 % de l'ensemble du
corpus d'étude. Exceptées ces deux là, toutes les autres
pubs, soit 77 sur 79 ont pour contexte de parution l'événement du
salon de l'automobile, ce qui représente un taux de 97,46 % du
corpus.
Cependant l'analyse du corpus nous révèle que
certaines pubs, bien que leur parution coïncide avec
l'événement du salon de l'auto, n'y font pas indication dans
leurs messages. Il s'agit d'un échantillon composé de
34 pubs appartenant à différentes marques qui,
pour diverses raisons, occultent de mentionner le contexte dans lequel et pour
lequel elles paraissent. Ces pubs représentent un taux de 43,03 % de
l'ensemble du corpus d'étude, soit un peu moins de la moitié; ce
qui est énorme !
Pour éclairer cette question, nous avions
procédé à l'analyse .....
Pubs salon
|
Pubs parues pendant et peu avant la tenue du
salon.
|
Pubs parues bien avant la tenue du salon.
|
totaux
|
N° 01, 03, 04, 05, 06, 07, 09, 10, 11, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 22, 23, 27, 28, 29, 30, 31, 33, 36, 38, 41, 42, 44, 47, 48, 50, 51,
52, 53, 57, 60, 65, 69, 71, 72, 73, 75, 76.
|
N° 02, 08, 12, 13, 20, 21, 25, 26, 32, 34, 35, 37,
39, 40, 43, 45, 46, 49, 54, 55, 56, 58, 59, 61, 62, 64, 66, 67, 68, 70, 74, 77,
78, 79.
|
N° 24, 63.
|
79
|
|
43 pubs
|
34 pubs
|
02 pubs.
|
79 pubs.
|
Nombre
de pubsPubs salon.% Pubs parues pendant et
peu avant la tenue du salon.%
Pubs parues bien avant la tenue du salon.%
%79
43 pubs
54,43%34 pubs
43,03 %
02 pubs
02,53 %06,32 %
|
|
Il s'agit principalement de publicités pour
marques lesquelles semblent ne pas vouloir associer
l'événement du salon à leur image de marque parce que cela
pourrait s'interpréter par le public comme un appel direct ou une
invitation de leur part. Ces entreprises multinationales ne voudraient pas
verser dans la propagande d'un âge révolu, elles essayent de jouer
sur l'affect en proposant des produits de rêve par le moyen de
publicités créatives aux images subliminales susceptibles
d'accentuer le manque chez la cible visée. C'est sur son image de marque
que chaque société mise pour pouvoir attirer ses clients
potentiels. Quant à l'information de la tenue du salon international de
l'automobile, c'est l'affaire d'autres médias semblent dire ces marques
hautaines.
11.2. La stratégie de connivence
Cette stratégie de connivence permet de privilégier
une cible d'initiés, sans pour autant exclure les " profanes.
Elles traduisent poétiquement ce jeu (" obscur objet de
plaisir ") de récupération conduisant à la connivence
d'une publicité sachant " ménager la culture " et répondre
ainsi aux " exigences " d'un public " connaisseur " ou averti. Voir le corpus
n°24, 32, 56, 64, 66, 67, 69, etc.
11.3. La stratégie de lancement
La stratégie de lancement vise à assurer la
promotion d'un nouveau modèle.
Comme les différences entre les différentes marques
activant sur le marché algérien aujourd'hui ne sont pas assez
évidentes ou pertinentes, les annonceurs recourent aux stratégies
de restyling (construction ou modification de l'image de
marque) et d'entretien (assurer la présence à l'esprit) afin de
fidéliser leurs clientèles. Voir corpus n°
14, 16, 20, 26, 28, 31, 33, 37, 39, 41, 42, 45, 52, 61, 62,
etc.
11.4. Stratégie d'occultation
En dehors des stratégies publicitaires traditionnelles,
les annonceurs recourent aussi à la stratégie
d'occultation qui est particulièrement efficiente dans
la publicité automobile. Cette stratégie repose sur le principe
d'occulter ce qui est dit pour se centrer sur ce qui est tu dans la
publicité. La réalité quotidienne est rarement
représentée, la publicité faisant la part belle à
la fiction. Cette stratégie d'occultation explique en partie la faible
récurrence du produit représenté dans un contexte
réaliste.
Marques
|
Stratégie par
l'évènement
|
Stratégie de restyling
|
Stratégie d'entretien
|
Stratégie d'occultation
|
Stratégie de connivence
|
Stratégie de lancement
|
M I
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
|
M II
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
M III
|
+
|
|
+
|
|
+
|
+
|
Marques
|
Affichage du prix
|
Crédit
bancaire
|
Différé
Dans le payement
|
Apport personnel
|
Carburant
offert
|
Assurance
offerte
|
totaux
|
M I
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
M II
|
+
|
|
|
|
|
|
|
M III
|
+
|
|
|
|
|
|
|
Le modèle plat de l'énonciation que
propose Rastier considère l'énonciation comme
étant conçue « non plus comme un transit de la pensée
vers le langage mais comme une action qui permet de passer d'un signe à
celui qui le suit et en somme de produire un passage à partir d'un
passage précédent. »129(*).
Il faudrait noter que la diversité des marques activant
dans le pays nous a permis de distinguer trois grandes
catégories dont chacune ayant sa propre stratégie:
M I ; M II ; M III.
Marques
|
Stratégies
|
consommateurs
|
M I
|
Information ciblée,
Consommation
« identitaire »
Individualisme, Hyper choix
Hyper information.
|
La recherche d'éthique, de sens et
d'émotion, recherche de produits coûteux,
onéreux.
La recherche du plaisir et de la vitalité,
recherche de produits personnalisés. Choix pas assez large :
fidèle à la marque.
|
M II
|
Fidélité aux marques
Consommation
« identitaire »
Hyper information
Pluralité des valeurs,
Eclatement des liens sociaux.
Choix large mais limité.
|
La recherche du plaisir et de la vitalité.
Recherche de produits de qualité, choix hyper large.
Plus ou moins fidèle à la
marque.
Rapport qualité/prix.
|
M III
|
Information ciblée
Importance du lien social,
|
La recherche du plaisir et de la vitalité.
Recherche de produits moins coûteux.
Rapport qualité/prix.
Choix pas assez large.
Pas fidèle à la marque.
|
12. Les publicités évènement
salon
Composé de 79 publicités
prélevées de quatre quotidiens privés d'information
générale, notre corpus d'étude couvre une période
de 18 jours de parution : du 16/03/08 au
04/04/2008, le jour de la clôture du salon international de
l'automobile d'Alger qui commence le 25 du même mois. Nous devons noter
que 02 pubs sur 79 (corpus n°24 et 63) ne coïncident pas avec
l'événement cité puisque les deux pubs concernées
ont été publiées le 09/03/2008 soit le même jour sur
le même quotidien « El Watan ». Deux pubs sur
79, cela représente un taux insignifiant, soit 02, 53
% de l'ensemble du corpus d'étude. Exceptées ces deux là,
donc toutes les autres pubs, soit 77 sur 79
ont pour contexte de parution l'événement du salon de
l'automobile, ce qui représente un taux de 97,46 % du corpus.
Cependant l'analyse du corpus nous révèle que
certaines pubs, bien que leur parution coïncide avec
l'événement du salon de l'auto, n'y font pas indication dans
leurs messages. Il s'agit d'un échantillon composé de
34 pubs appartenant à différentes marques qui,
pour diverses raisons, occultent de mentionner le contexte dans lequel et pour
lequel elles paraissent. Ces pubs représentent un taux de
43,03 % de l'ensemble du corpus
d'étude, soit un peu moins de la moitié; ce qui est
énorme !
Pour éclairer cette question, nous avions
procédé à l'analyse .....
Pubs salon
|
Pubs parues pendant et peu avant la tenue du
salon.
|
Pubs parues bien avant la tenue du salon.
|
totaux
|
N° 01, 03, 04, 05, 06, 07, 09, 10, 11, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 22, 23, 27, 28, 29, 30, 31, 33, 36, 38, 41, 42, 44, 47, 48, 50, 51,
52, 53, 57, 60, 65, 69, 71, 72, 73, 75, 76,
|
N° 02, 08, 12, 13, 20, 21, 25, 26, 32, 34, 35, 37,
39, 40, 43, 45, 46, 49, 54, 55, 56, 58, 59, 61, 62, 64, 66, 67, 68, 70, 74, 77,
78, 79.
|
N° 24, 63.
|
79
|
|
43 pubs
|
34 pubs
|
02 pubs.
|
79 pubs.
|
|
pubs
|
Pubs occultant l'évènement (salon de
l'auto).
|
total
|
%
|
M I
|
11 pubs
|
N°02, 08, 40, 62, 66.
|
05 pubs
|
06,32
|
M II
|
46
pubs
|
N°12, 21, 25, 32, 34, 35, 37, 39, 43, 45, 49, 55,
56, 61, 64,
67, 68,70, 74, 78, 79.
|
21
pubs
|
26,58
|
M III
|
22
pubs
|
13, 20, 26, 46, 54, 58, 59, 77.
|
08
pubs
|
10,12
|
totaux
|
79 pubs
|
34 pubs
|
34
Pubs.
|
43,03
|
Tableau présentant les pubs ayant occulté
de citer l'évènement du salon de l'auto.
Il s'agit principalement de publicités pour marques
lesquelles semblent ne pas vouloir associer l'événement du salon
à leur image de marque parce que cela pourrait s'interpréter par
le public comme un appel direct ou une invitation de leur part. Ces entreprises
multinationales ne voudraient pas verser dans la propagande d'un age
révolu, elles essayent de jouer sur l'affect en proposant des produits
de rêve par le moyen de publicités créatives aux images
subliminales susceptibles d'accentuer le manque chez la cible visée.
C'est sur son image de marque que chaque société mise pour
pouvoir attirer ses clients potentiels. Quant à l'information de la
tenue du salon international de l'automobile, c'est l'affaire d'autres
médias semblent dire ces marques hautaines.
13. L'analyse du corpus selon les composantes de
CHARAUDEAU.
Nous avons étudié en particulier
les groupes notionnels compris dans l'ensemble des pubs traitées
-slogans et phrases d'accroche- en vue de remonter au sens que l'annonceur
aurait voulu donner aux messages publicitaires. Pour l'élaboration d'une
grille d'analyse du discours, nous nous sommes inspiré du schéma
d'organisation du discours de Patrick Charaudeau130(*)toutefois, il convient de
rappeler, ici, que la composante
« localiser-situer »permet
de déterminer le positionnement du produit sur le
marché, autrement dit déterminer la gamme de
produit (haut, moyen ou bas de gamme) ce qui va nous permettre d'identifier la
typologie des consommateurs visés
(riches, très aisés, favorisés ou
défavorisés).
Pubs
|
Dimensions
|
Référent
|
|
Groupes
Notionnels
|
Nommer
|
Localiser- situer : positionnement du produit sur le
marché.
|
Qualifier
|
Objet désigné
|
critères
|
N°01
|
Objet =
voiture : une
Citroën
nouveau
design.
|
Produit haut de gamme : clientèle riche et
aisée.
|
Appréciation affective induite par l'illustration
de la pub dont l'objet est présenté comme un engin
spatial !
|
Nouvelle Citroën : relation affective avec le
produit.
|
Produit de luxe
|
Innovation :
nouvelle
conception
de l'automobile.
|
N°02
|
Objet =
voiture :
une BMW
série1.
|
Produit onéreux : clientèle de
luxe.
|
Appréciation affective
connotant puissance et confort.
|
Nouvelle BMW série1 : relation affective avec
l'objet.
|
Produit de luxe.
|
Hédonisme,
évasion.
|
N°05
|
Objet =
Huali :
une petite voiture familiale !
|
Produit moyen ou bas de gamme : clientèle
défavorisée.
|
La pub présente un petit véhicule dont
l'illustration allie petitesse et grandeur pour signifier praticité et
économie.
|
Huali (petite voiture de qualité) :
relation affective et sociale avec l'objet.
|
Produit de rêve.
|
Satisfaction,
bonheur
|
N°06
|
Objet =
une voiture :
Maruti.
|
Produit moyen ou bas de gamme : clientèle
défavorisée.
|
L'illustration de la pub suggère l'idée
d'un produit prisé.
|
Maruti (petite voiture pratique) : relation
affective avec l'objet.
|
Un produit utile, agréable et pas
cher.
|
Praticité,
économie,
|
N°12
|
Objet =
une Peugeot
308
|
Produit haut de gamme : clientèle riches et
très aisée.
|
L'illustration de la pub suggère l'idée
d'un produit haut de gamme très raffiné.
|
Peugeot 308 : une voiture de
rêve !relation émotionnelle intense avec l'objet.
|
Produit de grand luxe.
|
Confort, élégance,
raffinement,efficacité.
|
N°13
|
Objet =
un 4×4
Kyron.
|
Produit haut de gamme produit par une marque131(*) qui tente de se frayer un
chemin parmi les grandes : clientèle aisée.
|
L'illustration de la pub suggère l'idée
d'un produit de luxe.
|
Kyron : un 4×4 sud coréen de
qualité.
Relation affective avec l'objet.
|
Produit robuste et bon marché.
|
Puissance,
confort.
|
N°17
|
Objets =
une gamme
de produits variés (véhicules)
|
Produits moyens de gamme : clientèle
aisée.
|
La pub présente une gamme de produits
variés : relation affective avec des objets
panachés.
|
Gamme de produits variés
de marque Huanghai Auto.
|
Produit variés de qualité
moyenne.
|
Qualité,
fiabilité.
|
N°22
|
Objet =
Matrix :
(une nouvelle voiture).
|
Produit moyen de gamme : clientèle
moyenne.
|
L'illustration suggère l'idée d'un produit
moyen de gamme : appréciation affective avec la marque du
produit.
|
Matrix : nouveau produit de Hyundai.
|
Produit de qualité
|
Confort,
Espace.
|
N°32
|
Objets = voitures : Octavia
Tour et
nouvelle
Fabia.
|
Produit haut de gamme : clientèle jeune et
aisée.
|
La pub présente deux produits dont l'illustration
connote l'idée d'un produit de haute facture destinée à
une clientèle jeune et riche.
|
Octavia Tour et nouvelle Fabia: nouveau produit de
marque SKODA.
|
Produits de qualité.
|
Qualité et
robustesse.
|
N°39
|
Objet =
une voiture : Bravo
|
Produit haut de gamme : clientèle
aisée et riche.
|
Appréciation affective induite par l'illustration
de la pub qui suggère l'idée de luxe, de confort et de
prestige.
|
Bravo nouveau produit de FIAT.
|
Produit de bonne qualité.
|
Prestige,
Confort.
|
N°40
|
Objet =
une voiture : Tiguan
|
Produit haut de gamme pour une clientèle de
luxe.
|
L'illustration de la pub dont le fond est flouté
connote l'idée d'un produit de luxe.
|
Tiguan nouveau produit de Wolkswagen
|
Produit onéreux.
|
Puissance,
confort.
|
N°52
|
Objets = voitures :
Faw
|
Produits bas de gamme : destinée à une
clientèle défavorisée.
|
L'illustration donne l'idée d'un produit
acceptable, pratique et confortable : relation affective avec
l'objet.
|
Nouveaux produits Faw : voitures spacieuses et moins
chères.
|
Produit économique.
|
Economie,
praticité.
|
Tableau présentant les Stratégies
persuasives selon P, CHARAUDEAU132(*).
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
A travers cette modeste étude, nous avons tenté de
mettre en lumière, d'une manière certes passionnée mais
timide, les principales stratégies publicitaires mises en oeuvre par des
annonceurs exploitant l'organisation d'un évènement à
savoir le salon de l'automobile d'Alger pour lancer leurs campagnes
publicitaires. Par voie de cette communication évènementielle,
chaque marque multinationale essaye non seulement d'attirer plus de
consommateurs vers ses stands mais de les convaincre des
caractéristiques des produits qu'elle promeut.
Les stratégies publicitaires, comme nous
l'avons mentionné dans notre problématique, sont utilisées
selon que le produit est de haut ou de bas de
gamme et en fonction du type de cible
visée.
Si certaines de ces stratégies peuvent, nous avons pu en
juger, passer inaperçues aux yeux d'un lecteur non averti et,
par-là même, plus exposé à ces techniques sournoises
mises en oeuvre pour sa manipulation, d'autres en revanche, à l'instar
de la stratégie par l'évènement, la
stratégie par différenciation, la stratégie de
lancement, la stratégie « primat de
l'image » ou la stratégie de « la
nouveauté par la langue »
restent assez visibles pour tout analyste averti.
D'autres stratégies, comme celle de connivence,
la stratégie d'occultation ou le recours au
restyling, n'auront pas ou peu été
abordées ici, par souci d'éviter de nous laisser trop emporter
par ce sujet d'étude assez riche et dont la complexité requiert
beaucoup plus de temps et de documentation ce qui nous a manqué
cruellement.
Nous laissons au lecteur le soin de découvrir par lui
même le contenu de cette étude qui reste, à notre humble
avis, même si elle n'est pas assez soignée, très
intéressante au regard de la richesse de son contenu et aux
résultats auxquels nous sommes parvenu suite à l'analyse des pubs
composant notre corpus d'étude. A travers cette recherche nous sommes,
enfin, parvenu à identifier non seulement les stratégies
communicationnelles mises en oeuvre dans les pubs par les différents
annonceurs mais aussi de mettre en évidence la
typologie des marques automobiles activant
sur le marché algérien, ainsi que la typologie
de consommateurs auxquels s'adressent celles-ci avec en sus la
gamme de produits que vante chaque type de
marque dans ses messages publicitaires.
Nous confirmons, donc, ce que nous avons avancé dans
notre hypothèse de départ à savoir que les entreprises
multinationales activant sur le marché algérien n'annoncent pas
toutes de la même manière mais elles adoptent des
stratégies diverses selon la gamme des produits qu'elles fabriquent ou
écoulent sur le marché national et en fonction des cibles
qu'elles voudraient viser.
Nous pensons que cette étude aura, finalement, permis de
lever le voile sur une partie de ce gisement que constitue la publicité
automobile dans notre pays et ouvert une brèche quant à la suite
de son exploration.
Maintenant que notre travail de recherche tire à sa fin,
nous voudrions préciser que celui-ci, s'inscrit naturellement dans le
domaine de la sociolinguistique mais cela n'empêche pas
les étudiants d'autres disciplines de s'en référer et
notamment ceux suivant une formation en information et communication.
A présent, nous envisageons, d'ores et
déjà, de tenter, dans le cadre de la thèse de doctorat, de
démystifier le rôle de la couleur dans la
persuasion publicitaire d'autant plus que le
langage publicitaire est devenu, il faut le dire, par un concours de
circonstances, notre champ de prédilection, un champ où nous
nous y plaisions énormément. Il s'agit lors de cette étude
de recherche d'étudier les couleurs chaudes et froides et l'impact
qu'ont celles-ci sur les récepteurs dans divers contextes ou situations.
A priori, c'est une tâche complexe mais nous avons notre idée
là-dessus.
Nous eûmes, donc, la conviction de continuer à
piocher sur la même piste de recherche après que nous
eûmes goûté à ce sentiment de satisfaction que nous
ait procuré cette passionnante étude ! Ne dit-on pas que
l'appétit vient en mangeant ?
Enfin, par cette étude, aussi modeste soit-elle, nous
espérons avoir rajouté, une petite pierre au grand édifice
de la recherche universitaire algérienne.
ANNEXE
ANNEXE : 79
pubs.
v Corpus n° 01 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
25/03/08.
v Mener une campagne publicitaire ne s'improvise pas et la
« création » publicitaire, qu'il s'agisse d'un spot T.V ou
d'une publicité journalistique, n'existe pas en tant que discours
autonome. Elle n'est qu'une étape, subordonnée aux autres et il
est difficile de commencer l'analyse d'une publicité sans se poser les
mêmes questions que ses stratèges : Quels
arguments avancer pour pouvoir convaincre les lecteurs ? Quelle
est la cible visée? A quelle catégorie socioprofessionnelle
appartient-elle ? Quels sont ses comportements ? Quel média
utiliser ?
v v Corpus n° 02 : publicité
prélevée du quotidien indépendant
« Liberté » du 22/03/08.
v v Corpus n° 03 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar »du
24/03/08.
v v v v Corpus n° 04: publicité
prélevée du quotidien El Watan du 22/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus
n° 05 : publicité parue sur « El Khabar »
du 29/03/08.
v Message informatif : l'image et le
texte « Huali, voiture de la famille » comme slogan
offrent une description objective de l'objet. Il faut se demander cependant
pourquoi les personnages sont-ils en rouge et non en noir ? Parce qu'on
doit avoir chaud lorsqu'on s'approche de l'objet désiré pour
l'acquérir !
v Corpus n° 06 : publicité tirée
du quotidien « El Watan » du 29/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus n°
07 : publicité parue dans le quotidien « El
Khabar » du 01/04/08.
v v v Corpus n° 08 : publicité parue sur
« El Watan » du 29/03/08.
v v Corpus n° 09 : Pub parue sur « El
Khabar » du 02/04/2008.
v v v v v Corpus n°10 : publicité parue
dans le quotidien « El Khabar » du 01/04/08.
v Corpus n° 11 : publicité parue sur El
Watan du 27/03/08.
v Corpus n° 12 : publicité parue sur El
Watan du 24/03/08...
v
v v v v v v v v v v v v v v v Le message publicitaire
automobile allie le verbal (texte) et l'iconique (image).
v Corpus n°13 : publicité parue sur le
quotidien « El Watan » du 29/03/08. Page :
13.
v v Message à illustration avec
néanmoins une surcharge d'infos. Ce genre d'annonce, on ne le retrouve
pas chez les marques européennes dont le
« linguistique » est très limité. Cela est
fréquent chez les marques asiatiques. Le slogan de cette annonce se
prêterait à de multiples interprétations sous
l'émotion du regardant !
v v v Corpus n°14 : publicité
prélevée du quotidien « El Watan »
13/03/2008
v v v Corpus n°15 : publicité
prélevée du quotidien « Liberté » du
22/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus
n°16 : publicité prélevée du quotidien El Khabar
du 26/03/08.
v v v Corpus n°17 : publicité
tirée du quotidien El Watan du 25/03/08.
v v On peut se demander quel espace occupe le texte par
rapport à l'image ? 1/3 pour le texte, 2/3 pour
l'image.
v v v Corpus n°18 : publicité
prélevée du quotidien « El
khabar » du 27/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus
n°19 : publicité parue sur « El Watan » du
26/03/08.
v Corpus n°20 : Publicité
prélevée du quotidien arabophone « El
Khabar » du 26/03/08.
v v v v Corpus n°21 : publicité parue
sur El Khabar du 26/03/08.
v v Corpus n° 22 : publicité
prélevée du quotidien El Watan du 26/03/08.
v v v Corpus n° 23 : publicité parue sur
le quotidien « El Watan » du 22/03/08.
v v v Corpus n°24 : publicité
prélevée du quotidien « El Watan » du
09/03/08.
v v v Corpus n°25 : publicité
prélevée du quotidien « Liberté »
du 17/03/08.
v v v Corpus n°26: publicité parue sur le
quotidien « El Khabar » du 26/03/08.
v v Corpus n°27 : pub parue sur « El
Watan » du 29/03/08.
v v v Corpus n°28 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
25/03/08.
v v v Corpus n°29 : publicité parue sur
« El Watan » du 23/03/08.
v v Corpus n°30 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
22/03/08.
v v v Corpus n°31: publicité parue sur
« El Watan » du 23/03/08.
v v v Corpus n° 32 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar du
27/03/08.
v v v Corpus n° 33 : publicité parue sur
« El Khabar » du 27/03/08.
v v Corpus n° 34: publicité
prélevée du quotidien « El Watan » du
27/03/08.
v v v Corpus n° 35 : publicité parue sur
« Liberté » du 23/03/08. Page : 23.
v v v Corpus n°36 : publicité
prélevée du quotidien « Liberté » du
23/03/08.
v v v Corpus n°37: publicité
prélevée du quotidien « Liberté » du
18/03/08. Page : 12.
v v v Corpus n° 38 : publicité parue sur
« El Khabar » du 23/03/08. Page : 12.
v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus n°39 :
publicité prélevée du Quotidien
« Liberté » du 24/03/08.
v v v Corpus n°40 : publicité parue sur
le quotidien El Watan du 24/03/08.
v v v Corpus n°41: publicité
prélevée du quotidien « El Watan » du
25/03/08.
v v v Corpus n°42 : publicité parue sur
le quotidien « Liberté » du 17/03/08.
v v v Corpus n°43 : publicité
prélevée du quotidien « El Watan » du
24/03/08.
v v v Corpus n°44 : publicité parue sur
Le quotidien « Liberté » du 22/03/08.
v v v Corpus n°45 : publicité parue sur
le quotidien « El Watan » du 27/03/08.
v v v Corpus n°46 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
29/03/08.
v v v Corpus n°47 : publicité parue sur
« El Watan » du 27/03/03.
v v v Corpus n° 48: publicité
prélevée du quotidien indépendant
« Liberté» du 23/03/08.
v v v Corpus n° 49: publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Watan» du 23/03/08.
v v v Corpus n° 50: publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Watan» du 25/03/08.
v v v Corpus n° 51: publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Watan» du 27/03/08.
v v v Corpus n° 52: publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Khabar» du 29/03/08.
v v v Corpus n° 53 : publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Watan » du 03/04/08. Page : 16.
v v v Corpus n° 54 : publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Khabar » du 29/03/08.
v v v v Corpus n° 55 : publicité
prélevée du quotidien indépendant « El
Watan » du 23/03/08.
v v v v Corpus n° 56 : publicité
prélevée du Quotidien d'Oran du 18/03/08.
v v Corpus n° 57: pub prélevée du
Quotidien d'Oran du 17/03/08.
v v v Corpus n° 58 : pub prélevée
du quotidien « El Watan » du 23/03/08. Page :
22
v v v Corpus n° 59 : pub prélevée du quotidien
arabophone »El Khabar » du 23/03/08.
v Corpus n° 60 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
22/03/08.
v v v Corpus n° 61 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
29/03/08.
v v v Corpus n°62 : publicité
prélevée du quotidien « El Khabar » du
25/03/08.
v v v v Corpus n° 63 :pub
prélevée du quotidien El Khabar du 25/03/08.
v v v Corpus n°64, El Khabar, du 24/03/08,
page : 17.
v v v v Corpus n° 65 : El watan du
26/03/08.
v v v Corpus n°66, El Watan du 26/03/08.
v v v v Corpus n°67 : publicité
prélevée du quotidien d'Oran du 27/03/08.
v v v Corpus n°68 : El Watan du 22/03/08.
Corpus n° 69 : El Watan du 24/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v v Corpus
n°70 : El Watan du 24/03/08.
v
Corpus n°71 :El Watan du
22/03/08.
v v
v Corpus n°72 : El Khabar du
27/03/08.
v v v Corpus n° 73, pub prélevée du
journal « El Khabar » du 27/03/08, page
16.
v Corpus n° 74, pub prélevée du
journal El Watan du 16/03/08.
v v Corpus n° 77, pub prélevée du
journal « El Watan » du 16/03/08.
v v v v v v v v v v v v v v v Corpus n° 75, El
Khabar du 26/03/08.
Corpus n° 76, pub prélevée du
journal « El Watan » du 25/03/08.
v
v Corpus n°78, pub prélevée du quotidien
« El Watan » du 22/03/2008.page :18.
v v v Corpus n° 79, pub prélevée
du journal « El Khabar » du 19/03/08.
v BIBLIOGRAPHIE :
01 ADAM, JM. et Marc,
Bonhomme « l'argumentation publicitaire »
éditions Nathan, 2000.
02 ARMSTRONG Richards, Ivor, « The
Philosophy of Rhetorics » 1936.
03 BARTHES, Roland,
« Mythologies », Paris, Seuil, 1957.
04 BARTHES, R.,
«Présentation», Communications, N° 4, 1964.
05 BARTHES, R., « La
Rhétorique restreinte », 1970.
06 BARTHES,
R., « Rhétorique de l'image », Communications,
novembre 1964, repris dans BARTHES, R., OEuvres complètes, t.II,
Seuil, 2002.
07 BERRENDONNER, Alain,
« Eléments de pragmatique linguistique », Paris
,1989.
08 BUYSSENS, Eric, «La communication et
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« Introduction à la sémiologie »,
Editions de Minuit, 1970.
09 CAPLES, John ...1974
10 CHAIM Perelman, « L'Empire
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11 CHARAUDEAU, P, « Langage
et discours, éléments de sémiolinguistique»
Hachette, 1983.
12 CHARAUDEAU, Patrick,
« Grammaire du sens et de l'expression »,
Hachette, Paris, 1992.
13 CHARAUDEAU, P. « Contrat
publicitaire »...1994
14 CHARAUDEAU,
P., « Le discours d'information
médiatique », Paris, Nathan-INA, 1997.
15 COCULA, B. et PEYROUTET, C.,
«Sémantique de l'image », Collectif, Delagrave,
1986.
16 DELEDALLE, Gérard, «Peirce's New
Paradigms, Semiosis», no 73, 1994.
17 DERIBERE, M, « La
couleur », Paris, Coll. »Que sais-je ?, Puf,
1975.
18 DE SAUSSURE, Ferdinand,
« Cours de linguistique générale »,
Payot, 1916. Synthèse éditée par ses élèves
C. Bally et A. Sechehaye à partir des notes du cours donné entre
1906 et 1911 à l'université de Genève.
19 DE SAUSSURE, Ferdinand, « Cours
de linguistique générale », Alger, ENAG, 1990.
20 DUCROT, Oswald,
« Présupposés et sous entendus », un
réexamen, in Les stratégies discursives, 1978.
21 DUCROT, Oswald, « Analyses
pragmatiques », in « communications »,
n°32, 1980.
22 DUCROT (Oswald) et al., « Les
mots du discours », Minuit, Paris, 1980.
23 DURAND, Jacques,
« Rhétorique et image publicitaire »,
Communication n°15, 1964.
24 FLOCH, Jean Marie,
« sémiotique, Marketing et communication : sous le
signe de stratégie », Paris, PUF, coll. Formes
sémiotiques, 1995, p.4.
25 FOUCAULT, Michel,
« Archéologie du Savoir », Paris,
Gallimard, 1969.
26
FOUQUIER, E., « Les effets du
sémiologue, notions opératoires pour une sémiotique des
effets dues aux mass médias », Diogène, 1984, p.
138.
27 GENETTE, Gérard, « La
Rhétorique restreinte », 1997
28 GERVEREAU, Laurent, « voir,
comprendre, analyser les images », Paris, La Découverte,
coll. Guides repères,1994.
29 GREIMAS Algirdas Julien, « Du
Sens », Paris, Le Seuil, 1970.
30 GROUPE u, « iconique et
plastique » Rhétorique et sémiotique, revue
d'esthétique, coll. « 10/18 »,1979.
31 GROUPE u, (J. Dubois, F. Edeline, J. M.
Klinkenberg, P. Minguet...), Rhétorique générale,
Larousse, Paris, 1970, Ed. du Seuil, Paris, 1982
32 GROUPE u, « Traité du
signe visuel », Paris, Seuil, 1992.
33 JAKOBSON, Roman, « Essais de
linguistique générale », Minuit, 1973.
34 JOANNIS, Henri « De
la Stratégie marketing à la création
publicitaire », Paris, Dunod, 1995.
35 JOLY, M, « Introduction
à l'analyse de l'image », Paris, Nathan, 1993.
36 JOLY, Martine, « L'image et les
signes », Paris, Nathan, 2000.
37 LEON, P, « Le jeu de la Une
et du Hasard ». Une approche poétique de
l'écriture de presse, Université de Provence, thèse de
doctorat, 1990.
38 MAINGUENEAU, Dominique,
« Analyse du discours », Paris, Hachette, 1997.
39 MAINGUENEAU, D. et CHARAUDEAU, P.,
« Dictionnaire d'analyse du discours », Seuil,
Paris, 2002.
40 MARTIAL, Pasquier, « Marketing
et sémiotique », Fribourg : Editions Universitaires
1999.
41 MORRIS, Charles, «Fondements de la
théorie des signes», Langages, N° 35, 1974 (1938).
42 MOUNIN, Georges, «
Introduction à la sémiologie », Paris, Ed.
Minuit, 1970.
43 NEF, Frédéric,
« Note pour une pragmatique textuelle »,
in « Communications », n°32, 1980.
44 PEIRCE, Charles, S., MS634, 1909,
cité par A. Ubersfeld, in Helbo A.et al.(ed.),1987.
45 PENINOU, Georges,
« Réflexions sémiologiques et création
publicitaire », revue française de marketing, n° 28.
1968.
46 PENINOU, Georges,
« intelligence de la publicité : étude
sémiotique », Paris, Robert Laffont, Coll. Médias
et messages, 1972.
47 RASTIER, « Arts et sciences du
texte », 2003.
48 REBOUL, Olivier, « Introduction
à la rhétorique », P.U.F., Paris, 1991.
49 UMBERTO Eco,
« Sémiotique et philosophie du langage »,
Paris, Puf, coll. Formes sémiotiques, 1988.
Umberto Eco ,...1970
50 VIGNAUX,
Georges, « L'Argumentation », Libraire Droz,
Genève- Paris, 1976.
51 W, Kandinsky, « cours du
Bauhaus. Ecrits complets », Paris, Folio Denoël, 1989.
REVUES SPECIALISEES :
v BARTHES, Roland, « Eléments de
sémiologie », in communication n°04, Paris, Le
Seuil, 1964.
v BARTHES, R., « Rhétorique de
l'image », in communication n°15, Paris, Le Seuil, 1964.
v CHEHAD, Mohamed Salah, « La
sémiologie de la publicité : un exemple de la presse
écrite en Algérie » in revue sciences humaines
n°21, université Mentouri, Constantine, juin 2004, p. 21.
v DUCROT, Oswald, « Présupposés et
sous entendus », un réexamen, in Les stratégies
discursives, 1978.
v DUCROT, Oswald, « Analyses
pragmatiques », in « communications »,
n°32, 1980.
v DURAND, Jacques, « Rhétorique et image
publicitaire », in Communication n°15, 1964.
v MOUNIN, Georges, « Pour une sémiologie de
l'image » in Communication n°22, 1974.
v MORRIS, Charles, «Fondements de la théorie des
signes», Langages, N° 35, 1974 (1938), p. 17.
v GROUPE u « Iconique et plastique »
Rhétorique et sémiotique, revue d'esthétique, coll.
« 10/18 »,1979.
v PENINOU, Georges, « Intelligence de la
publicité : étude sémiotique », Paris,
Robert Laffont, Coll. Médias et messages, 1972.
AUTRES REFERENCES :
« Ech Chourouk » : quotidien
arabophone d'info générale.
« El Khabar » : premier
quotidien indépendant en Algérie.
« El Watan » : journal
privé d'expression française.
« Liberté » : journal
indépendant.
« Le Quotidien d'Oran » :
journal régional puis national.
DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES :
§ Dictionnaire de linguistique, Jean Dubois, Larousse,
Paris, 1973.
§ Dictionnaire d'analyse du discours, MAINGUENEAU, D. et
CHARAUDEAU, P., Seuil, Paris, 2002.
§ Encyclopédie
« UNIVERSALIS » : 2007.
§ Le TLF : trésor de la langue
française.
SITOGRAPHIE :
G:\Analyse image publicitaire.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Information" \o "Information"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_institutionnelle"
La fonction du message publicitaire:
www.crdp.ac-grenoble.fr/clemi/file/joly.pdf
Les médias de mass :
http://etudiant.univ-mlv.fr
TLF : trésor de la langue
française.
http://atilf.atilf.fr/dendien/ima/tlfiv4/pucer.gif
TROGER Vincent, « La publicité entre
manipulation et création »
http://www.scienceshumaines.com/le-monde-de-l-image fr 147.htm
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique
Université Larbi BEN M'HIDI
OUM EL BOUAGHI
EDAF : antenne d'Oum El Bouaghi
N° d'ordre:.............
Série:.......................
MEMOIRE
Présenté pour l'obtention du
diplôme de Magister.
OPTION : sciences du langage.
(Résumés)
Sous la direction du professeur :
Présenté par l'étudiant:
Mohammed Salah CHEHAD Tibar
CHIBANI
Devant le jury d'examen:
Président: Abdessalem ZETILI, M. C,
université Mentouri, Constantine.
Rapporteur: Mohammed Salah CHEHAD, Prof,
université Mentouri...
Examinateur: Laarem GUIDOUM, M, C,
université Mentouri...
Année universitaire: 2008/2009
RESUME
La publicité est un phénomène récent
en Algérie. Elle remonte au début des années
quatre-vingt-dix suite à l'effondrement du socialisme et l'adoption de
l'économie de marché par le pays. Les premières pubs
automobiles sont apparues à l'écran TV à cette
époque. Mais ce fut, hélas, de courte durée puisque les
annonceurs vont préférer louer des espaces publicitaires sur
certains journaux notamment les quotidiens indépendants qui venaient de
voir le jour et qui avaient grandement besoin de sponsor à l'instar du
journal « El Khabar ». Pour les premières
multinationales, il s'agit de faire une pub très efficace et à
moindre coût puisque la cible est atteinte à travers un support
pratique et bon marché. Finies, donc, les grosses sommes versées
à l'ENTV dont l'Unique133(*) est pourtant boudée par la plupart des
Algériens qui demeurent branchés sur les chaines
satellitaires.
Cette recherche dont l'objet est l'étude des
stratégies publicitaires : le cas de la pub auto dans la presse
écrite algérienne se veut un sujet très intéressant
à plus d'un titre puisqu'elle nous a permis de mettre en évidence
outre la typologie de marques opérant sur le marché
algérien, la typologie de consommateurs auxquels ces multinationales
s'adressent et la gamme de produit que vante chaque société, les
techniques également et les diverses stratégies
communicationnelles mises en oeuvre lors des campagnes publicitaires par les
différentes marques en concurrence.
SUMMARIZE
The advertising (publicity) is a recent phenomenon in Algeria.
She(it) goes
back up (raises) at the beginning of the years ninety further to
the collapse of
the socialism and the adoption of the market economy by the
country. First
(automotive) pubs appeared to the TV screen in this time(period).
But it was
-term, regrettably, because the announcers are going to prefer to
rent(praise)
advertising spaces on certain newspapers in particular the
independent
everyday lives (daily papers) which had just seen.
The object of this search (research) is the study of the
advertising
strategies: the case of pub automobile in the Algerian print
media wants a very
interesting subject in many respects because she allowed us to
bring to light
besides the typology of marks (brands) operating on the Algerian
market, the
typology of consumers whom these multinationals address and the
range of
product which praises every company (society), techniques also
and diverse.
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* 1 Même la mémoire
du pays n'a pas été épargnée par l'occupation
française : toutes les richesses du pays ont été
volées !
* 2 De la galette, du lait de
chèvre et se logeait dans des taudis.
* 3 Nous faisons allusion
à la publicité d'une manière générale.
* 4 Le Maroc et la Tunisie.
* 5 On faisait peur aux gens
pour qu'ils achètent plus.
* 6 Cette date marque le
début d'une période triste dans l'histoire du pays connue sous
l'appellation de « décennie noire !» ;
elle était pourtant bien rouge celle là à cause du sang
d'Algériens qui a coulé à flot : on en parle de deux
cents mille morts !
* 7 Nous avons mené une
enquête dans ce sens, des 126 personnes
interrogées 06 % seulement des Algériens
regardent la télé nationale, 64 %
occasionnellement : lors des matchs ou... et 30 % ne la
regardent plus.
* 8 123 personnes
interrogées sur 126 affirment que la télé
algérienne reflète l'image d'un pays arriéré. Quant
aux amoureux du football, ils disent ne pas comprendre le fait que le score
d'un match, le temps et les équipes ne soient toujours pas
affichés lors d'une transmission d'une rencontre alors qu'ils le sont
dans d'autres chaînes appartenant pourtant à des pays modestes
tels que le Yémen ou le Soudan !
* 9 Labours.
* 10 Soulèvement
populaire où un sac de semoule fut hissé, à la place
de l'emblème national, dans plusieurs localités du pays!
* 11 Nous
préférons ce terme à
« indépendant » bien que
« libre » ne soit en fin de compte que relatif. C'est
sûrement pour cette raison qu'on ne le retrouve pas dans les textes
officiels algériens qui eux ne parlent que de l'indépendance mais
pas de liberté ! Cette info nous l'avons sue d'un
coopérant : il reste à vérifier la
véracité...
* 12 La presse de droit
privée en Algérie compte près de 70
titres aujourd'hui. Voir El Watan du
05/10/08.
* 13 ECh Chourouk, quotidien
arabophone d'info générale est tiré à plus d'un
demi-million d'exemplaires/jour !
* 14 Les quotidiens
« En Nasr » et
« El Moudjahid »
boudés par les lecteurs algériens.
* 15 Avant qu'il ne soit
supplanté par son concurrent Ech Chourouk, qui passe de 503 500
exemplaires/jour : tirage du 23/06/2008, à plus de 600 000
exemplaires/jour en septembre (ramadhan) de la même
année !
* 16 «El
Khabar » du 21/06/08 est tiré à 540 630
exemplaires. Voir le quotidien « El Khabar » du 22/06/08.
* 17 Quotidiens
indépendants.
* 18 Nous avons consulté
l'archive du quotidien public arabophone « En Nasr »
afin de comptabiliser le nombre de publicités parues durant la tenue du
salon international de l'automobile d'Alger : du 25/03 au 04/04/08. Le
résultat est effarant : seulement quatre pubs en dix jours de
publication et en pleine campagne ! Un quotidien boudé par les
lecteurs algériens ne peut espérer vendre le moindre espace
publicitaire aux annonceurs.
* 19 Notre corpus fait
état de trente marques multinationales.
* 20 JAKOBSON Roman,
Essais de linguistique générale, Minuit, 1973.
* 21 Voir p. 125.
* 22 CHARAUREAU Patrick,
Grammaire du sens et de l'expression, Hachette, Paris, 1992, p.661.
* 23DUCROT, Oswald,
Présupposés et sous entendus, un réexamen, in Les
stratégies discursives, 1978. p.36.
* 24 Corpus comportant 79
publicités.
* 25 Stratégie de
diversification.
* 26 JOANNIS, Henri
« De la Stratégie marketing à la création
publicitaire », Dunod, Paris. 1995.
* 27 JAKOBSON Roman, op,
cit, 1973.
* 28
www.crdp.ac-grenoble.fr/clemi/file/joly.pdf
* 29
http://etudiant.univ-mlv.fr
* 30
http://atilf.atilf.fr/dendien/ima/tlfiv4/tiret.gif
* 31 Terme anglais.
* 32 SEGUELA, Jacques ;
Citation tirée du Publicitor.
* 33 CHARAUDEAU, Patrick,
« Grammaire du sens et de l'expression »,
Hachette, Paris, 1992, p.635
* 34 FOUCAULT, Michel,
« Archéologie du Savoir », Paris, Gallimard, 1969,
p. 154.
* 35 CHARAUDEAU, Patrick, op,
cit., 1992, p. 633.
* 36 CHARAUDEAU, Patrick,
op.cit., pp.659-660.
* 37 Ibidem. p.661.
* 38 Ibidem, p.663
* 39 Ibidem, p.664
* 40 CHARAUDEAU, P.,
op, cit,. 1992, p.661.
* 41 VIGNAUX, Georges,
« L'Argumentation », Libraire Droz, Genève-
Paris, 1976, p.27.
* 42 JAKOBSON, Roman,
« Essais de linguistique générale », 1963.
* 43 BARTHES, Roland,
« Rhétorique de l'image », Communications, novembre
1964, repris dans R..Barthes, OEuvres complètes, t.II, Seuil, 2002.
* 44 GENETTE, Gérard,
« La Rhétorique restreinte », 1970
* 45 PERLMAN, Chaïm,
« L'Empire rhétorique », 1977.
* 46 Ivor Armstrong Richards
« The Philosophy of Rhetorics » 1936.
* 47 La Littérature
européenne et le Moyen Âge latin,1947.
* 48 DURAND, Jacques,
« Rhétorique et image publicitaire », in
Communication n°15, 1964.
* 49 BARTHES, R.,
«Présentation», Communications, N° 4, 1964.
* 50 REBOUL, Olivier,
« Introduction à la rhétorique », P.U.F.,
Paris, 1991.
* 51 La
« similitude » est signe de l'appartenance à une
même classe.
* 52 La
« différence » est signe
d'extériorité, de séparation.
* 53 DURAND, Jacques, op,
cit.
* 54 COCULA, B. et PEYROUTET,
C., «Sémantique de l'image », Collectif, Delagrave, 1986.
* 55 Trésor de la langue
française.
* 56
http://atilf.atilf.fr/dendien/ima/tlfiv4/pucer.gif
* 57 Produit haut de gamme.
* 58 Dondis (1973).
* 59 Ceci constitue le sujet de
notre thèse !
* 60 C'est la coexistence
actuelle des signes dans un message, la combinaison d'éléments
co-présents dans un énoncé.
* 61 Rapport de
contiguïté dirait Jakobson, de relation, dirait Hjelmslev, rapport
de contraste pour Martinet.
* 62 C'est la classe
sémantique à laquelle on rattache un signe, une classe
d'éléments qui peuvent se substituer les uns aux autres.
* 63 Unités
virtuelles.
* 64 Rapport de
similarité dirait Jakobson, de corrélation, dirait Hjelmslev,
rapport d'opposition pour Martinet.
* 65 Idée de
«poutre maîtresse». Partie inférieure de l'entablement
qui porte directement sur le chapiteau d'une colonne.
* 66 Ferdinand de SAUSSURE,
Cours de linguistique générale, Payot, 1916, pp.
176-181. Synthèse éditée par ses élèves C.
Bally et A. Sechehaye à partir des notes du cours donné entre
1906 et 1911 à l'université de Genève.
* 67 Le mot langage
employé seul désigne le langage verbal, soit la fonction
d'expression de la pensée et de communication entre les hommes mise en
oeuvre au moyen d'un système de signes vocaux (parole) et de signes
graphiques (écriture) qui constituent une langue. Par extension, on
appelle langage tout système d'expression et de communication,
quelle qu'en soit la substance.
* 68 Almasy...1975
* 69 CAPLES, John ...1974
* 70 PENINOU, Georges...1966.
* 71 JOLY, Martine,
« Introduction à l'analyse de l'image », op, cit.
p.96.
* 72 BARTHES, Roland,
« rhétorique de l'image », op. Cit.p.44.
* 73 JOLY, Martine,
« L'image et les signes », op, cit. p. 94.
* 74 JOLY, Martine, Ibid,
p.98.
* 75 Groupe u
« iconique et plastique » Rhétorique et
sémiotique, revue d'esthétique, coll.
« 10/18 »,1979, in M, Joly, L'image et les signes, op, cit,
pp. 101-102.
* 76 BARTHES,
Roland,"Rhétorique de l'image", in Communications, n° 4,
Paris, Seuil. 1964.
* 77 PENINOU, Georges,
Réflexions sémiologiques et création publicitaire, revue
française de marketing, n° 28. 1968.
* 78 Umberto, Eco,...1970
* 79 Barthes, Roland, op, cit,
1964.
* 80 JOLY, Martine,
« L'image et les signes », Paris, Nathan, 2000, pp.
96-130.
* 81 MOUNIN, Georges,
« Introduction à la sémiologie », Paris, Ed.
Minuit, 1970, p.88.
* 82 JOLY, Martine, Op, Cit, p,
101.
* 83 JOLY, M.,
« L'image et les signes », op, cit. p, 124.
* 84 JOLY, M., ibid.
* 85 In JOLY, M., ibid.
* 86 Le
« linguistique » pour une pub est ce que la parole ou la
voix est pour les images muettes !
* 87 JOLY, M.,
« introduction à l'analyse de l'image », op, cit,p,
101.
* 88 LABORDERIE, R.,
« Des mots pour dire les médias », Message n°2,
CRDP de Bordeaux, Bordeaux, 1972, p.39.
* 89 BARTHES, Roland,
«Rhétorique de l'image », op. cit.pp.44-45.
* 90LEON, P, « Le jeu
de la Une et du Hasard ». Une approche poétique de
l'écriture de presse, Université de Provence, thèse de
doctorat, 1990.
* 91 CHARAUDEAU, Patrick.
Contrat publicitaire in revue « Le Français dans le
monde » Paris, 1994.
* 92 CHARAUDEAU,
P, « Langage et discours, éléments de
sémiolinguistique», Hachette, 1983.p.16.
* 93 CHARAUDEAU, P., Op, Cit,
P.16.
* 94 La cible visée
autrement dit le consommateur.
* 95 CHARAUDEAU, P, op, cit,
1983. p. 126.
* 96 BERRENDONNER, Alain,
Eléments de pragmatique linguistique, Paris ,1989.
* 97 L'unique chaîne de
télévision algérienne !
* 98 Lave plus blanc que le
blanc !
* 99 Israël, cet Etat
sioniste n'est-il pas vu comme étant une victime aux yeux de la
communauté internationale ?
* 100 Avocate
algérienne ayant soulevé une polémique sur le sujet des
maisons closes qu'elle avait suggérées pour régler le
problème du fléau social engendré par le problème
de la sexualité en particulier celui des mères
célibataires.
* 101 NEF,
Frédéric, Note pour une pragmatique textuelle,
in « Communications », n°32, 1980, p.185.
* 102 DUCROT, Oswald,
Présupposés et sous entendus, un réexamen, in Les
stratégies discursives, 1978. p.36.
* 103 ADAM, JM. et Marc,
Bonhomme « l'argumentation publicitaire »
éditions Nathan, 2000,p.25.
* 104 DUCROT, Oswald, Analyses
pragmatiques, in « communications », n°32, 1980.
p.30.
* 105 Ducrot, Oswald, op
cit.
* 106 Djezzy, premier grand
opérateur privé de téléphonie mobile en
Algérie dont le nombre d'abonnés dépasse les douze
millions !
* 107 Ces pubs
représentent 30 marques différentes.
* 108 Voir pp.175-177.
* 109 CHARAUDEAU, P.,
Grammaire du sens et de l'expression, Paris, Hachette, 1992, p.
724.
* 110 Expression signifiant en
arabe « La mère des cadeaux » !
* 111 Ces deux pubs ont
été éliminées du corpus d'étude
arrêté à 79 pubs.
* 112 Ce corpus a
été supprimé de l'annexe...
* 113 Néologisme
signifiant chômeurs.
* 114
« Hét » néologisme signifiant mur d'où
l'expression de « hétiste » ou
« hitiste » = chômeur.
* 115 Ce salon de l'automobile
a eu lieu à Alger du 25/03/2008 au 04/03/08.
* 116El Khabar du 20/05/2008
est tiré à 552 786 exemplaires !
* 117 En dépit des
efforts de ces responsables, ce journal demeure boudé par les
lecteurs !
* 118 Une page entière
de publicité étant notée 16, une demi page correspondant
à 8, un quart de page correspondant à 4, un seizième de
page correspondant à 1, etc.
* 119 Voir Ech Chourouk du
13/09/2008. p. 24.
* 120 Le numéro 5424 du
journal El Khabar est tiré à 524 203 exemplaires ! Voir
El Khabar du 13/09/2008.
* 121 Voir corpus n°01 en
annexe, page ......
* 122Le montage : la
scène nous fait oublier la caméra ou l'appareil photo.
* 123 Nous faisons allusion au
conducteur.
* 124 La motivation est un
état qui pousse l'individu à passer à l'action (en
l'occurrence à passer à l'acte d'achat).
* 125 Voir El Khabar du
26/03/08.
* 126Ils sont plus de quatre
cents importateurs, âgés entre 28 et 50 ans.
* 127 Inspirée de
l'analyse de CHEHAD, M, S, « La sémiologie de la
publicité : un exemple de la presse écrite en
Algérie : parue in revue sciences humaines n°21,
université Mentouri, Contantine, Juin, 2004, p. 21.
* 128 Voir tableau page
151.
* 129 Rastier, Arts et
sciences du texte, 2003, p, 37.
* 130 CHARAUDEAU, P.,
Grammaire du sens et de l'expression, Paris, Hachette, 1992, p.661.
* 131 Nous avons classé
cette marque « Ssangyong » en 3ème
catégorie avec les petites marques asiatiques d'autant plus qu'elle est
inconnue du public algérien mais nous pensons déjà que ses
produits semblent être de bonne qualité.
* 132 Charaudeau,
P, « Langage et discours, éléments de
sémiolinguistiques »Hachette, 1983.p.16.
* 133 L'unique chaine de
télévision algérienne dont les programmes sont très
médiocres.
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