2.4. Combinaison de facteurs
Comme souligné au niveau global, les extinctions sont
généralement le résultat d'une combinaison de facteurs.
Les changements d'affectation des sols (comme le déboisement par
exemple) peuvent favoriser l'installation d'espèces exogènes
(moins sensibles aux sols érodés par exemple). Une espèce
exogène peut en favoriser une autre, etc....
Non seulement, les différents facteurs de perte de
biodiversité ne doivent pas être considérés
séparément, mais, au sein même d'un facteur, il existe des
rétroactions et des relations complexes qui démultiplient les
niveaux de compréhension du phénomène de perte de
biodiversité. Par exemple l'introduction de chèvres (introduction
d'espèce) entraîne une augmentation de l'érosion
(perturbation de l'habitat), de même pour le lapin qui a, de plus, un
effet sur la régénération des espèces
végétales, l'érosion (perturbation des habitats)
entraîne une diminution du couvert végétal (perturbation
des habitats) mais elle permet également l'installation d'espèces
exogènes mieux adaptées à ce type de sol (augmentation des
espèces invasives), etc. Tous ces épiphénomènes
convergent vers une dégradation de la biodiversité originelle et
donc potentiellement de la biodiversité globale (étant
donné la présence d'espèces endémiques).
47 Voir Partie 2 - Chapitre IV - Point 2.3.2. La pêche :
socle identitaire
Figure 24 : Diagramme global du problème de
perte de biodiversité
Source : Vanhulst et Kunsch, 2009.
Ce schéma illustre la combinaison de facteurs en
rassemblant les différents éléments évoqués
qui influencent la biodiversité. Il met surtout en évidence les
différentes rétroactions vicieuses qui dégradent
dangereusement la biodiversité (dont le risque du tourisme qui est
traité de façon plus approfondie dans le chapitre
IV48). La notion de capacité de charge concerne l'ensemble du
vivant que l'archipel peut hypothétiquement accueillir.
48 Voir Partie 2 - Chapitre IV - point 2.5.2. L'option
touristique
«Menaces et perspectives pour la préservation
de la biodiversité de l'archipel Juan Fernández (Chili)»
CHAPITRE IV - PERSPECTIVE SOCIO-ANTHROPOLOGIQUE
1. Les acteurs
A. Niveau local
A.a. Secteur public:
- La Illustre Municipalidad de Juan Fernández
- Le SAG (dépendant du Ministère de
l'agriculture)
- La CONAF (Administration du parc national Juan
Fernández) (dépendant du Ministère de l'agriculture)
- La Capitanía de Puerto
- Les grands corps de l'Etat (armée, police, service des
douanes, poste,...)
A.b. Secteur privé :
- Les habitants, pour la plupart pêcheurs
- Les groupes écologistes locaux
- Les entreprises privées de commerce des produits de
l'archipel
B. Niveau national
B.a. Secteur public:
- La CONAMA
- Le SAG
- La COREMA de Valparaiso - SERNAPESCA
- Le CIDEZE
B.b. Secteur privé :
- Les ONG environnementales (CODEFF, ECOLYMA, TERRAM,...)
- Les scientifiques
- Les touristes
C. Niveau international:
- L'UNESCO
- Les ONG
- L'OCDE
- Les pays tiers impliqués dans des projets de
conservation
- Les pays tiers impliqués dans le commerce des produits
de l'archipel
- Les scientifiques
- Les touristes
On distingue donc 5 grands groupes : Les grandes institutions
(nationales et internationales), les ONG (nationales et internationales), les
habitants, les touristes et les scientifiques49.
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