Rachid TATOUTI
Doctorant, ENCG de Tanger, Université Abdelmalek Assadi
- Maroc
tatoutima@yahoo.fr
La sécurité sociale au Maroc :
défis, enjeux et mutations des valeurs.
PLAN DU TRAVAIL :
LA SECURITE SOCIALE : défis, enjeux et mutations des
valeurs. (Cas étudié : le système de la
couverture médicale de base au Maroc)
Introduction générale.
I/ Analyse descriptive de l'environnement sociétal
du système de sécurité sociale au Maroc.
A/ Analyse structurelle du système de couverture
médicale au Maroc.
1 - intervenants au niveau de la protection
sociale.
2 - caractéristiques du système de
couverture médicale de base.
2-1 : acteurs principaux dans le
système de couverture
médicale de base.
2-2 : la couverture médicale ; une
question au coeur du
Dialogue social.
B/ Analyse dynamique du système de couverture
médicale de base.
1- Le gouvernement marocain face aux défis :
contraintes des dysfonctionnements du système de santé, d'une
part, et multitude des attentes des différents partenaires sociaux,
d'autre part.
2- Le RAMER ; assurance des pauvres. Une promesse
toujours
En phase de test.
II/ Sécurité sociale : défis,
enjeux et perspectives d'avenir.
A/ les défis actuels du système de
sécurité sociale au Maroc.
1- L'emploi et la S.S
2- L'évolution des structures
démographiques et la S.S
3- Les ressources financières et la
S.S
4- Les conditions du travail et la S.S
5- La bonne gouvernance et la S.S
6- L'offensive idéologique
B/ enjeux et perspective d'avenir de la
sécurité sociale.
1- Les enjeux politiques et sociaux de la
sécurité sociale.
2- Les perspectives de la sécurité
sociale.
III/ Recommandations pour améliorer le
système de S.S au Maroc.
A/ La S.S passe par la croissance
économique.
B/ La S.S peut soutenir la croissance et
l'emploi
C/ L'amélioration de la sécurité
sociale exige un développement des
solidarités.
Conclusion.
La Sécurité Sociale au Maroc :
Défis, enjeux et mutations des valeurs
Introduction générale :
La sécurité sociale est « la
protection que la société accorde à ses membres, par un
ensemble de dispositions publiques contre la misère économique et
sociale qui les menace en cas d'arrêt ou de réduction importante
de leurs gains pour cause de maladie, de maternité, d'accident de
travail, de chômage, de vieillesse ou de décès ; la
fourniture de soins médicaux ; l'octroi d'allocations aux familles
ayant des enfants ». Toutefois la sécurité sociale
n'est pas la protection sociale, elle n'en est qu'une composante, la protection
sociale recouvre plusieurs techniques de couverture sociale dont la
complémentarité permet de composer un système. Avant
l'institutionnalisation de la sécurité sociale, la prise en
charge des personnes contre les risques sociaux s'effectuait dans des cadres
traditionnelles telles les sociétés, la famille, les
réseaux d'entraide, le voisinage, l'église, les zaouïas.
A la fin du XIX siècle, le chancelier allemand Bismarck
à crée les assurances sociales au profit des travailleurs, et ce
dans le but de combattre la doctrine et l'idéologie socialiste. Il
s'agissait de prendre des risques sociaux qui peuvent être causés
par l'industrie naissant. En 1942, en Grande-Bretagne, sir W.Beveridge a
adressé au gouvernement un rapport dit « rapport
Beveridge » dans lequel il prône de « glisser un
plancher sous les pieds de la société libérale »
et propose de combiner trois méthodes différents :
l'assurance sociale (pour les besoins), l'assistance publique (cas
spéciaux) et l'assurance complémentaire pour améliorer et
compléter les systèmes des sécurités.
Au sens moderne, des systèmes de sécurité
sociale ont été mis en place essentiellement après la
seconde guerre mondiale dans le cadre d'aide à la reconstitution et la
relance économique.
Si les systèmes de sécurité sociale
couvrent une grande partie des catégories socioprofessionnelles, une
bonne partie de la population demeure non couverte, d'où la
problématique de son extension.
Dans les pays en voie de développement, les
systèmes de sécurité sociale mis en place, en raison de
l'état de développement, ne sont pas pleinement
développés et subissent les contraintes du nouveau contexte de la
mondialisation et font actuellement l'objet de réformes. En fonction des
réalités nationales, ces systèmes différent d'un
pays à autre. Toutefois, la quasi-totalité des systèmes se
heurtent à de nombreux défis inhérents aux mutations
économiques et sociales qui constituant des enjeux politiques et
sociaux, d'où la grande problématique de l'avenir de la
sécurité sociale.
Par ailleurs, le déficit social qui touche quelque
trois quatre de la population est tel qu'il constitue un facteur potentiel
d'instabilité, susceptible de mener la cohésion nationale et de
constituer un handicap sérieux aux mutations économiques
nécessaires pour faire face aux défis de la mondial. Ce
déficit se manifeste dans les disparités de revenu,
d'accès aux commandites de base, tel que l'eau potable,
l'électricité, l'alphabétisation, l'école, l'emploi
ou l'accès aux soins de santé.
Ce déficit social est d'autant plus grave que notre
protection sociale institutionnelle est faible. Au caractère limite des
régimes marocains en matière de risques couverts, s'ajoute un
faible taux de couverture sociale. Le système de protection
institutionnelle au Maroc élitiste et urbain. Il ne profitait
qu'à 3.5 millions de personnes avant l'entrée en vigueur du
système de l'assurance maladie obligatoire en janvier 2006, alors
qu'actuellement ce nombre est de 5.3 millions de personnes.
Un traitement purement économique de ce grave
déficit, quelle que soit sa réelle efficience, devrait pouvoir
s'accommoder du risque d'accroître, dans l'immédiat, les
disparités sociales et régionales, voire de rendre
ingérable la revendication sociale. C'est pour cela la question sociale
ne peut se traduire à un simple dialogue pour la satisfaction de telle
ou telle revendication. Elle nécessite une réponse globale qui se
traduit par une volonté politique, une vision stratégique et un
pacte social.
C'est pour cela la question sociale ne peut se traduire
à un simple dialogue pour la satisfaction de telle ou telle
revendication. Elle nécessite une réponse globale qui se traduit
par une volonté politique, une vision stratégique et un pacte
social.
Dans ce travail nous allons traiter, plus profondément
la problématique du déficit social en terme de couverture
médicale, en abordant tout d'abord l'environnement du système de
couverture médicale au Maroc, è travers une analyse structurelle
et une autre dynamique, puis on va présenter tout le système de
sécurité sociale entre défis actuels et perspectives
d'avenir et enfin on conservera la 3eme partie pour présenter quelques
recommandations qu'on juge pertinentes et susceptibles d'améliorer et
développer le système de couverture médicale, sinon de
tout le système de sécurité sociale au Maroc.
I/ ANALYSE DESCRIPTIVE DE L'ENVIRONNEMENT SOCIETAL DU
SYSTEME DE LA SECURITE SOCIALE AU MAROC. ETUDE DE LA COMPOSANTE ; «
COUVERTURE MEDICALE ».
A/ Analyse structurelle du système de couverture
médicale au Maroc
Au Maroc le système de couverture médicale est
géré dans le cadre du système de protection sociale qui se
caractériser par l'intervention de différentes parties qui en
assura. Avant d'aborder le système de couverture médicale au
Maroc, il convient de présenter le système de protection social.
En plus de la dimension religieuse qui est fondamentale, la protection sociale,
au Maroc, est assurée par la famille, par l'État, par
l'institution crées a cet effet et de plus en plus par la
société civile.
1/ Intervenants au niveau de la protection sociale.
Ø La famille : un rôle
primordiale
· La famille est le premier système de protection
social. Elle est l'unique protection sociale des chômeurs et des exclus.
Il faut veiller à préserver les valeurs traditionnelles
liées à la famille.
· D'après l'enquête nationale sur la famille
de 1995 la solidarité familiale est forte :
ü 60% des transferts d'argent aux chefs de famille
viennent des enfants contre 13% des frères et soeurs et 8% des parents
au niveau national.
ü 15% des ménages urbains et 14% des
ménages ruraux reçoivent une aide pour devenir
propriétaires de leur logement. Ces pourcentages passent respectivement
à 33% et 54% quand héritage est pris en considération.
ü 33% des salariés au niveau national obtiennent
de l'emploi par le biais du réseau familial (36.5% en milieux rural et
31% en ville)
ü Plus de 54% des actifs occupés en 1995
exerçaient leurs emplois dans une institution appartenant à la
famille (74% dans les compagnes et 31% en milieu urbain). Se sont les personnes
sans niveau d'instruction qui adhèrent le plus à ce
système.
Ø L'état : un rôle important.
· Le rôle de l'état est également
important en terme de protection sociale. La part du social dans le budget de
l'état excède 43 % au titre de la loi des finances 1998-1999.
· En plus de la gratuite de l'enseignement et des
prestations en matière de santé de base, l'état
subventionne les prix des denrées de première nécessite
pour un montant de près de 6 milliards de dirhams et organisme des
filets de sécurité comme l'entraide et la promotion nationales.
· Compte tenu de l'importance de la protection social un
département ministériel a été crée pour la
solidarité.
· L'État assure en permanence l'emploi à
plus d'un million de personnes (15% de la population active occupée).
Ce rôle d'employeur deviendra moins important à
l'avenir, compte de la politique visant la maîtrise du déficit
budgétaire et de la stratégie de désengagement du secteur
public.
Ø La protection Institutionnelle.
· La protection sociale institutionnelle comprend
principalement l'assurance maladie, la couverture contre les accidents de
travail, la retraite..... pour la protection des salariés, il existe un
salaire minimum garanti (SMIG).
· Les régimes de base obligatoires de la
prestation sociale au Maroc qui constituent l'épargne institutionnelle
sont la Caisse Marocaine de retraite (personnel de l'État), le
régime collectif d'assurance et de retraite (personnel des
établissements publics) et la caisse nationale de sécurité
sociale (CNSS, pour le secteur privé).
· D'autres régimes existent en matière de
retraite comme la caisse interprofessionnelle Marocaine de retraite pour les
employeurs du secteur privé, les caisses internes des
établissements publics, et les couvertures proposées pour les
compagnes d'assurances. Les régimes de retraite sont gérés
selon trois système, à savoir le système de
capitalisation, de répartition et le système mixte.
Ø La société
civile :
· Face à l'ampleur des besoins, il y a eu
émergence de la société civile pour prendre en charge en
partie les handicapés, les enfants, les malades... des associations pour
le développement de l'emploi sont crées et des associations et
fondations de micro crédit ne cessent de se multiplier.
2/ Caractéristiques du système de
couverture médicale de base.
La couverture médicale de base a pris corps, au niveau
législatif, en novembre 2002 avec l'adoption de la loi 65-00 portant
code de couverture médicale de base, mais avait de fécondes
réflexions tout au long des années 90. En effet après
l'épreuve du plan d'ajustement structurel et dans le sillage du
désengagement de l'État, le secteur de la santé s'est
trouve sous-équipé, sous financé et incapable de contenir
la pression sociale de la population sur le secteur.
La couverture médicale de base est parmi les
réponses au déficit des indicateurs sociaux dans le domaine de
santé. Elle a pour objectif d'élargir l'accès des
populations défavorisées aux sains de santé de base et le
renforcement de la protection sociale pour la mise en place d'un régime
d'assistance médicale aux économiquement faibles (RAMED) et d'un
régime d'assurance maladie obligatoire (AMO).
C'est dans le respect de ces fondement qu'un comité
interministériel composé des représentations des
ministères de la santé, des finances et de l'emploi, du
secrétariat général du gouvernement et des organismes
gestionnaires (Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale
(CNOPS) et de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS)
à ouvré pour donner enfin naissance à la loi 65-00 sur
l'assurance maladie obligatoire et pour la suite à la solidarité
nationale au profit des plus démunis.
2-1 : Acteurs principaux dans le système
de la couverture médicale de base.
Outre les deux établissements, publics, gestionnaires
directs du système de couverture médicale de base et pour
l'occurrence les deux régimes AMO et RAMED, on peut identifier trois
autres catégories d'intervenants qui différent selon leurs nature
et degrés d'influence d'une part, sur les organismes gestionnaires, et
d'autres part antre eux.
Ø Organismes gestionnaires du régime
d'AMO (Assurance maladie obligatoire)
CNSS, la caisse nationale de
sécurité sociale est un organisme public daté de
la personnalité civile et de l'autonomie financière. Elle
gère depuis 1961 le régime de sécurité sociale
institué par le dahir n° 1-59-148 du 31 décembre 1959. Ce
régime couvre les salariés de l'industrie, du commerce et des
professions libérales ainsi que ceux de l'apiculture de l'artisanat et
de la pêche et les titulaires de pensions du secteur privé.
- ministère de tutelle :
la CNSS est soumise sous tutelle administrative du ministère
chargé de l'emploi, des affaires sociales et de la solidarité.
- Le conseil d'administration :
la CNSS est administrée par un conseil d'administration tripartite
composé de vingt quatre membres titulaires, dont huit
représentants de l'État, huit représentants des employeurs
et huit représentants des travailleurs.
- Financement : le financement du
régime de sécurité sociale est assuré par une
contribution patronale et ouvrière assise sur les salaires. Cette
contribution parie selon la famille de prestations concernée qu'elles
soient des prestations familiales ou des prestations sociales la CNSS est aussi
chargée du recouvrement de la taxe de formation professionnelle et de
son versement à l'office de la formation professionnelle et de la
promotion du travail.
CNOPS, la caisse nationale des organismes
des organismes de prévoyance sociale. Gestionnaire, au
même titre que la CNSS, de l'assurance maladie obligatoire AMO.
La CNOPS et les sociétés mutualistes la
composant demeurent régies par les dispositions du dahir portant loi
N° 1-57-187 du 12 novembre 1963.
(Article 84 de la loi 65-00 portant code de la couverture
médicale de base) : la CNOPS est administrée par un conseil
d'administration composé, pour moitié, des représentants
de l'État dont le représentant de l'ANAM et pour moitié,
des représentants des sociétés mutualistes la composant
ainsi que des représentants des centrales syndicales les plus
représentatives.
Le président du conseil d'administration est élu
par et parmi les représentants des sociétés mutualistes
précitées.
(Art 88) ; la CNOPS est gérée par un
directeur nommé par décret parmi trois candidats proposés
par le conseil d'administration. Ces candidats sont choisis, après appel
ouvert aux candidatures parmi ceux remplissant les conditions fixées par
le conseil d'administration. Le directeur peut recevoir
délégation du conseil d'administration pour le règlement
d'affaires déterminées. Il assiste à titre consultatif aux
réunions du conseil d'administration et à celles des commissions
et comités issus du conseil.
(Art 90) ; le budget de la CNOPS comprend
essentiellement :
En ressources : - des cotisations (patronales et
des assurés)
- des emprunts
- produits financiers des placements
- des dons...
En dépenses : - paiements et frais
engagés au titre des prestations garanties
- contribution aux frais de fonctionnement de l'ANAM
- dépenses de fonctionnement y compris les frais de
gestion versés aux sociétés mutualistes.
- Dépenses d'investissement
- Remboursement des emprunts.
Ø Bénéficiaire du système
de couverture médicale au Maroc.
· L'art 73 de la loi 65-00 stipule que « la
gestion du régime d'AMO de base (...) est confiée à la
CNSS (...) pour les personnes assujetties au régime de
sécurité sociale et leurs ayants droit ainsi que pour les titres
l'aires de pensions du secteurs privé » et à
« la CNOPS (...) et les société mutualistes la
composant, pour les fonctionnaires et agents de l'État, des
collectivités locales, des établissement publics et des personnes
morales de droit public et leurs ayants droit ainsi que pour les titulaires de
pensions du secteur public »
La loi énonce également la mise en place d'un
régime d'assistance médicale (RAMED) sur les principes de l'aide
sociale et de la solidarité nationale en faveur de la population
indigente. Le RAMED est un mécanisme public de prise en charge des frais
de sains pour les personnes économiquement faibles.
Ø Agence nationale de l'assurance maladie
(ANAM) :( Art 57-7O de la loi 65-00).
· L'encadrement technique de l'AMO et la mise en place
des outils de régulation du système consistent à la loi
65-00 prévoit la création de l'ANAM, mise sous tutelle de
l'État, et dont les missions, relèvent des compétences de
l'agence nationale de l'assurance maladie (ANAM). Cet établissement
public rattaché au premier ministre a pour mission de faire respecter
les dispositions de la loi et de veiller au bon fonctionnement du
système de couverture médicale de base. Elle aura pour
tâche essentiellement de s'assurer, de concret avec l'administration
l'adéquation entre le fonctionnement de l'AMO et les objectifs de
l'État en matière de santé et de conduire les
négociations relatives à l'établissement des conventions
nationales entre les organismes gestionnaires des sains et les fournisseurs de
biens et services médicaux.
Approbation des
Projets de loi
Financement essentiellement par :
-système contributif
(parafiscalité)
Financement (séparé du budget du
M.S)
-contribution de la CNOPS
-ressources fiscales
Régulation
Contrôle
Supervision
ANAM
CNOPS
& CNSS
|
Gestion
Géstion
RAMED
AMO
Prestations assurées aux;
Prestations assurées dans
Les structures de soins du ministère de
santé. -structures de soins privés
-aux sociétés mutualistes
Schéma illustrative des intervenants dans
l'élaboration et la mise en oeuvre du système de c1(*)ouverture médicale de base
(AMO et RAMED).
2-2 : la couverture médicale : une
question au coeur du dialogue sociale.
L'assurance maladie obligateurs du secteur des assurances mais
aussi pour tout un pays ou 80% de la population est exclue de la couverture
sanitaire. Ceci démontre que le secteur des assurances est au coeur de
la problématique sociale. En fait l'entrée en vigueur du texte de
la loi instituant l'AMO et le RAMED, couronnera plus de trois années de
labour acharné, de dialogue et de concertation, entre le gouvernement et
les différents partenaires sociaux pour la concrétisation de ce
projet de grande envergure.
Ainsi pour l'AMO, la perspective de sa prise en application
fait maître non seulement des espoirs mais aussi des craintes. Espoirs
d'étendre la couverture des dépenses de santé à de
larges fractions de la société qui en sont dépourvues et
de contribuer au développement du progrès social. Craintes
d'enfanter un monstre dévoreur de ressources. Toute la difficulté
est de mettre d'accord les différents protagonistes sur le
système de financement des soins de santé à long terme le
plus adéquat. Alors que certains, comme les assureurs,
préconisent de s'attaquer d'abord aux gros risques, d'autres comme les
professionnels de santé estiment que gros risques ou pas la prise en
charge des sains de santé ne peut être que collective et
solidaire. Quant à l'État, il doit tout faire pour concilier
entre le nécessaire généralisation de la couverture
sanitaire et la contrainte d'un mécanisme de financement qui ne soit pas
trop budgétivore. Le choix de la CNSS comme organisme chargé de
gérer le dossier de l'assurance maladie obligatoire a soulevé
beaucoup de critiques de la part des compagnies privées d'assurances et
a suscite une forte polémique les autorités chargées des
dossiers avancent plusieurs arguments en faveur de la prise en charge du
dossier pour la CNSS. Tout d'abord, la CNSS possède un potentiel
historique d'expériences en matière de gestion des risques
d'indemnité journalière de maladie et des conventions
internationales de sécurité sociale avec des organismes de pays
étrangers au profit des marocains résident à
l'étranger mais il y a sur tout le fait que selon les responsables il
n'existe pas un pays ou une telle réforme à été
confiée aux privées, vu la sensibilité et l'importance
économique, financière et sociale de la dite réforme. Les
assurances privées représentées par la FMSAR
(fédération marocaine des sociétés d'assurance et
de rassurance) estiment, pour leur part, qu'ils ont une longue
expérience en matière d'assurances et qu'ils sont plus proches
des assurés avec une présence sur tout le territoire et ne
couverture de plus d'un million de personnes, soit le tiers des salaries du
secteur privé.
Certes au délai des divergences démocratiques
dans la recherche de solutions, il s'emble bien que notre pays doit moderniser
sans plus tarder les méthodes de concertation et de dialogue social qui
lui permettent de répondre aux enjeux des temps nouveaux. Aujourd'hui en
l'absence de règles et d'une instance dédiée à ce
dialogue, un trop grand nombre d'acteur prennent part au jeu, sans rôle
clairement défini : le gouvernement, le parlement, le patronat, les
syndicats, la presse, les associassions, l'opinion public...
La multiplication à profusion des instances de
concertation est davantage le reflet d une faiblesse, voire d une impasse, que
la manipulation d une véritable densité des relations. Tous les
acteurs du champ de changement social s entendent sur un certain nombre des
constats communs. Les relations entre le gouvernement et les partenaires
sociaux connaissent régulièrement des périodes de tension
et d incompréhension récurrente, chacun accuse son interlocuteur
de ne pas respecter les règles du jeu.
Les syndicats reproche aux gouvernement de ne pas faire
respecter le droit, les syndicats et/ ou le patronat suspectent les autres
parties de collusion avec le gouvernement (et réciproquement), les
syndicats reprochent (discrètement) à la presse d'être
manipulée ou de pousser à la surenchère, les medias sont
parfois amenés à quitter leur posture d'analyse pour devenir des
acteurs même du dialogue, Le gouvernement accuse les partenaires sociaux
de ne pas être à la hauteur des enjeux...Dans ces périodes
de tension les relations s'effritent : chacun repose la question de la
légitimité de l'autre.
Au Maroc, les syndicats porteurs d'intérêt
collectif, se trouvent-ils désormais concurrencées par de
nouvelles formes de représentation. L'image publique des
différentes composantes de la société civile est
contrastée et oppose schématiquement le secteur des partenaires
sociaux, considéré hâtivement comme sclérosé
et en déclin, et le secteur associatif, dont l'expression est
régulièrement soulignée.
Les corps intermédiaires prennent aussi de multiples
visages, quitte à permettre l'émergence d'acteurs incertains,
mais en apparence plus cohérents car souvent porteurs d'un unique combat
, ce qui facilite leur portée médiatique. En fait, la
représentation de la société s'est diversifiée.
Dans le même temps les modalités d'intégration des
individus à la société se sont complexifiées, une
complexité qui s'accompagne de l'émergence d'identités
moins durables e moins construites que les identités nationales ou
syndicales, parfois fondées, sur un projet commun (associations
solidaires...), d'autres fois fondées sur une altérité
commune (associations de victimes, de malades...) ou sur une situation
partagée (association de chômeurs, d'étudiants...).
SOUS SYSTÈME SOUS SYSTEME
SOUS SYSTEME
ECONOMIQUE POLITIQUE
SOCIETE CIVILE
-associations d'aide des
MARCHE ETAT personnes souffrant des
Maladies couteuses et /ou
-laboratoires et sociétés -Roi durables.
Pharmaceutiques. -Parlement -Patronat
-médecins+pharmaciens -Organismes interna.
-syndicats
et professionnels paramédicaux (B.M, OMS...) -ordres de
médecins/phar
-FMSAR -medias /presse
- opinion publique
POUVOIR ECOQ POUVOIR POL POUVOIR SOCIAL
GOUVERNEMENT
Schéma : structure de l'environnement :
centres de pouvoir
B/ ANALYSE DYNAMIQUE DU SYSTEME DE COUVERTURE MEDICALE
DE BASE.
1/ le gouvernement marocain face aux défis :
contraintes des dysfonctionnements du système de santé, d'une
part, et la multitude des attentes des différents partenaires sociaux,
d'autre part.
Le système de santé marocain est
confronté à une multitude de problèmes liés
essentiellement à la double transition démographique et
sanitaire, à l'insuffisance de la dotation du secteur et à
l'iniquité dans le financement des soins. Le financement collectif de la
santé ne concerne que 41% des dépenses globales de santé.
Seul 5 millions de marocains, jusqu'à 2006, bénéficient
d'une couverture médicale alors que le reste de la population se rabat
sur le certificat d'indigence et ce malgré un système de
couverture sociale mise en place depuis 40 ans. Pour parer à ces
dysfonctionnements et pour améliorer la santé de la population et
lui assurer l'égalité dans l'accès aux soins, les pouvoirs
publics ont entamé un énorme chantier de reforme portant sur la
couverture médicale et le financement de la santé. L'objet est le
développement, la pérennisation et l'extension de la couverture
médicale.
Le taux de couverture médicale est ainsi passé
de 15 à 30% et doit atteindre les 70% après la mise en oeuvre du
régime d'assistance médicale (RAMED) qui intéresse 8,5
millions de personnes.
Quant à l'AMO, l'action du gouvernement, sous les
revendications de différent partenaire sociaux, se poursuivra dans le
sens, entre autres, de la préservation des acquis en matière de
l'AMO, ou encore la poursuite de l'élargissement de la mise en oeuvre de
l'AMO pour les étudiants (300 000) et les professions
libérales.
Deux protocoles d'accord ont été signes, en
marge, de l'ouverture du colloque sur « l'avenir de la protection
sociale au Maroc » le lundi 9/ 06 / 2008 à Casablanca,
relatifs à la création d'une école marocaine de la
sécurité sociale et à la mise en oeuvre d'un
système de couverture médicale propre aux professions
libérales.
2/ le RAMED ; assurances des pauvres, une promesse
toujours en phase de test :
En fin, c'est au 4 novembre qu'il y a été
lancé officiellement le programme de couverture médicale RAMED
(régime d'assistance médicale aux économiquement
démunis) à la ville de Béni Mellal. En effet la phase du
teste (10 à 11 mois) prévue dans la régime de Tadla -
Azilal, avant la généralisation au reste du pays, a fait l'objet
de trois reports successifs, prévue initialement en juillet 2007. Un
budget de 57,483 millions de dirhams (dont 42 millions réservés
aux médicaments) a été alloué pour cette phase
préliminaire, datée d'un montant de 200 millions de dirhams, par
le projet du budget 2009. Le RAMED bénéficiera à
420 000 personnes dans cette région son entrée en vigueur
viendra compléter l'architecture du régime de couverture
médicale des marocaines.
Rappelons que les personnes éligibles à ce
régime, au niveau du royaume, sont estimées à 8,5 millions
de personnes (soit 28% de la population). Elles seront classées en deux
catégories : les pauvres (4 millions d'indigents absolus) et les
vulnérables (4,5 millions). Les bénéficiaires auront droit
aux présentations médicalement disponibles dans les
hôpitaux publics, les centres de santé et les services sanitaires
relevant de l'État. En cas d'urgence, le patient est pris en charge
à l'hôpital.
Difficulté de sa généralisation sur tout
le Maroc et son extension
Difficulté de son extension et son
élargissement
04/10/2008
19988
2004
1995
Lancement du RAMED, à titre d'essaie
Mise en oeuvre de l'AMO
Reformulation et approbation du 2ème
projet de couverture médicale
Élaboration du 1er projet de couverture
médicale
Cycle de vie des attentes sociétales
II- Sécurité Sociale : défis
enjeux et perspectives d'avenir.
La mise en oeuvre de l'AMO serait de bon augure pour toute
l'économie nationale dans la mesure ou elle constituera un canal de la
redistribution des richesse par le biais du principe de solidarité qui
est la base de système de couverture généralisée
l'AMO sera également un stimulateur de la création d'emplois
directs et indirects dans plusieurs branches telles que l'industrie
pharmaceutique, les métiers médicaux et paramédicaux
ainsi que dans le secteur des assurances et dans bien d'autre services. En
tablant sur une consommation médicale de 6 milliards de dirhams. Dans
ses différents blocs (hospitalisation, sains ambulatoires et pharmacie)
l'AMO sera un facteur de relance de l'économie et de résorption
du chômage.
Toutefois, la quasi-totalité des systèmes, de
sécurité sociale et par conséquent ceux de la couverture
médicale, se heurtent à de nombreux défis inhérents
aux mutations économiques et sociales qui la grande problématique
de l'avenir de tout le système de sécurité sociale.
A/ Les défis actuels du système de
sécurité sociale.
Un faisceau de défis fondamentaux d'ordre
économique, social, démographique et financier se dresse devant
la sécurité sociale. L'évoluât des relations
internationales, marquée par la mondialisation, a favorisé la
circulation des capitaux et la mobilité des personnes. D'où
l'internalisation des gestions de la sécurité sociale qu'un faut
gérer sur le plan normatif et institutionnel. Cette internalisation
milite en faveur de l'adoption de normes minimales communes en matière
de sécurité sociale que constituant un droit à la
sécurité sociale en tant que droit fondamental de droit de
l'homme et prennent en considération la dimension économique
consistant en le rapprochement des conditions de concurrence au sers de
l'économie mondiale.
1/ L'emploi et la sécurité sociale.
Actuellement l'emploi a profondément changé le
travail permanent et stable a commune une décrue au profit de
différentes nouvelles formes d'emploi émergentes dont le travail
temporaire, le travail à temps partiel, le travail
indépendant...
Le taux de chômage augmente en raison des pertes
d'emploi, de la tertiarisation de l'économie, l'abandon des grands
projets industriels qui occupaient une main d'ouvre massive,
l'évolution de la structure de l'emploi se répercute sur les
ressources financières des sécurités sociale et engendre
l'augmentation des montants de prestation Fourmies, la globalisation qui
représente le degré élevé d'ouverture des
économies nationales qui deviennent de plus en plus dépendantes
de processus mondiaux entraîne « des
déséquilibres dans le fonctionnement des systèmes de
protection sociale nationaux de deux façons : en provoquant d'une
part des déséquilibres financiers et d'autres part des
modifications dans les besoins en protection sociale ».
2/ L'évolution des structures démographique
et la Sécurité Sociale.
Le nombre de personne âgé va augmenter dans des
proportions inédites dans les sociétés. Ces personnes
âgées consomment plus de soins médicaux que les autres. Les
salariés retraités ayant travaillé dan des conditions
pénibles ne vivent pas longtemps, Pour certaines catégories des
travailleurs le taux d'espérance de vie est long. Ces deux mutations
influent positivement ou négativement sir les prestations fournies par
la sécurité sociales. Les efforts budgétaires du
vieillissement de la population salariée sont importants et il faut
réfléchir comment assurer le coût de vieillissement. Le
taux de fécondité baisse et réduit les montants des
allocations familiales versées aux travailleurs.
3/ les ressources financières et la
sécurité sociale.
L'inflation génère la dégradation des
cotisations périodique versées par les salariés et celles
des pouvoirs d'achat des retraités, d'où des répercutions
négatives sur les finances sociales. Les difficultés
économiques des entreprises pèsent sur la montée des
coûts dans un contexte international de plus en plus concurrentiel qui
pose des problèmes de financement et de régulation des
dépenses. Une diminution des ressources financières de la
protection sociale se répercutera sur le niveau des dépenses
allouées aux transferts sociaux, ce qui créerait des tensions
pouvant amener à une baisse de la protection sociale. Ainsi, le
financement de la sécurité sociale devient alors une source de
réflexion et d'inquiétude.
4/ conditions du travail et sécurité
sociale.
Une relation existe entre les conditions de travail, la
santé au travail et la sécurité sociale. Ainsi, des
conditions du travail décentes permettent d'éviter les risques
professionnels et par conséquent l'aggravation des coûts de la
prise en charge et l'augmentation des dépenses sociales.
A l'inverse, des conditions du travail défavorables
sont à l'origine de maladies professionnelles et de maladie en relation
avec le travail. En effet « de nouvelles menaces pour la
santé publique pourrait rapidement modifier l'environnement
démographique couvert par des régimes nationaux de protection
sociale, en particulier dans les pays en développement. »
La prévention des risques doit prévaloir sur la
réparation. En effet « dans le domaine de la santé, la
prévention doit faire une large place aux conditions du travail qui
jouent un rôle important mais sous-estimé dans l'exploitation des
inégalités sociales de santé à une logique de
santé axée sur la prévention ».
5/ la bonne gouvernance et la S.S.
La crise des finances publiques que les organismes de
sécurité sociales connaissent, quelle que soit la
composant(réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelle, assurances médicales...) exige une bonne gouvernance et
une transparence dans la gestion administratives et financière... cette
bonne gouvernance est nécessaire en raison des enjeux sociaux et
politiques que la sécurité sociale représente, la nature
paritaire ou tripartie de la gestion de la politique de la
sécurité sociale en tant que thème central de la compagne,
des propagandes et des programmes des parties politiques. La
pérennisation des systèmes de sécurité sociale
suppose la réalisation des études actuarielles et l'analyse des
projections démographiques sur les ressources des finances sociales.
L'évaluation devrait être périodique et les dépenses
rationalisées. De telles mesures permettent la prévention des
crises financiers et le maintien des équilibres financiers.
6/ l'offensive idéologique.
La sécurité sociale est la cible d'une offensive
idéologique poussant à réduire les régimes de
protection sociale à un filet de sécurité minimale pour
les plus pauvres et des régimes plus avancés aux autres. Par
ailleurs la position de la banque mondiale envers les systèmes de
sécurité sociale est négative. Cette institution
considère que ces systèmes sont coûteux et
représentent une charge lourde pour les employeurs. Certains auteurs
estiment que dans le contexte de la mondialisation, la protection sociale est
plus nécessaire et plus utile qu'auparavant. L'ouverture des
économies, leur intégration dans l'économie mondiale et
les nouvelles options libérales augmentent les risques sociaux,
c'est-à-dire le chômage et les inégalités sociales
que cette protection cherche à prendre en charge et à corriger.
B/ enjeux et perspective d'avenir de la
sécurité sociale.
La sécurité sociale est l'objet de divers enjeux
qui conditionnent son avenir.
1/ les enjeux politiques et sociaux de la
sécurité sociale.
La sécurité sociale fournit un revenu de
remplacement et garantit l'accès aux soins médicaux. Elle
protége donc le niveau des revenus et la qualité de vie des
populations. La plupart des systèmes connaissent une érosion de
l'assistance financière des systèmes de sécurités
sociale pour diverses raisons dont les problèmes de recouvrement, les
exonérations, l'augmentation des dépenses et les fraudes.
Actuellement, tous les pays ressentent les effets de la récession
économique et ses répercussions sur l'emploi et, par
conséquent, sur la sécurité sociale, notamment pour les
systèmes fondés sur le régime de répartition. Dans
ce contexte, « les régimes de sécurité sociale
devrait régis avec rigueur et transparence, engendrer des coûts
administratifs les plus faibles et accorder un rôle important aux
partenaires sociaux ». La crise de la sécurité sociale
affecterait la cohésion sociales, causerait la
désintégration, aggraverait l'exclusion et les
inégalités et, par conséquent, le désinvestissement
dans l'être humain.
La sécurité sociale constitue un enjeu politique
crucial. Les pouvoirs publics et les parties politiques s'en servent pour les
desseins politiques. Toute reforme de la sécurité sociale doit
absolument faire l'objet d'études actuarielles, être objectives
neutre et s'intégrer dans les politiques publiques sociales relatives
à l'emploi, la sécurité, l'assistance...Elle doit
croître et évoluer avec le temps et le contexte,
c'est-à-dire le milieu social, l'évolution démographique
et les transformations économiques.
2/ les perspectives de la sécurité sociale au
Maroc.
L'avenir de la sécurité sociale est une
préoccupation comme à la fois aux pays développés
et aux pays en voie de développement. Cependant, ces
préoccupations se ressemblent et différent à la fois.
Dans les pays développés, ces
préoccupations portent sur le réajustement des prestations
sociales et sur les sources de financement des systèmes de
sécurité sociale dans le contexte de la libéralisation
avancée. Pour les pays en voie de développement les
problèmes fondamentaux de la S.S résident dans
l'adéquation entre les prestations fournies et les besoins des
assurés sociaux, l'extension de la S.S, la maîtrise de la gestion
des organismes de cette dernière et le placement et la fructification
des fonds. Une politique nationale, comportant des stratégies tendant
à couvrir les différentes franges de la population et les
domaines à assurer, devrait être conçue et mise en oeuvre
par les pays. Par ailleurs, il importe d'assurer le suivi de mise en oeuvre des
dispositifs de la protection sociale, d'évaluer leur impact d'une part
et coordonner les différents régimes.
La S.S est un outil de développement économique
et des transferts sociaux. Son avenir dépend du concept de la
sécurité sociale, des hypothèses relatives aux taux de
croissances, des effets de vieillissement de la population, de la forte ou la
faible natalité, c'est-à-dire des mutations
démographiques, économiques et sociales, de l'évolution du
secteur informel et les modalités de gestion des réserves. Tous
ces facteurs conditionnent donc la viabilité du système de
sécurité sociale et son avenir.
Il importe de rappeler que les principaux domaines cibles pour
les recherches futures concernant la S.S, le VIH/ sida et son impact sur la
S.S, la bonne gouvernance et l'administration de système de S.S, le
vieillissement de la population et ses retombées sur cette
sécurité et son financement.
ENVIRONNEMENTS
|
analyses
|
SOCIETAL
|
OPERATOIRE
|
structurelle
dynamique
|
Contexte macroéconomique.
-la position de certaines institutions internationales (banque
mondiale...) envers les systèmes de couverture médicale est
négative.
-absence d'un cadre institutionnel de concertation et de dialogue
social.
Tendances lourdes.
-l'évolution de la structure de l'emploi se
répercute sur les ressources financières des organismes
gestionnaires du système de couverture médicale, car le lien de
subordination est de plus en plus remplacé par l'autonomie dans
l'exécution des taches.
-le taux de vieillissement de la population salariée
augmente. Taux de fécondité baisse.
-intégration des individus dans des identités moins
durables et moins construites que les identités nationales ou
syndicales.
-stagnation du taux de chômage à 9,9%entre le
troisième trimestre de 2007 et 2008.
-la culture de prévention de risque aux conditions de
travail prévaut de plus en plus sur la réparation.
|
Porteur d'attentes.
-syndicats (secteurs privé et public)
-associations
-patronat
-syndicats et ordre des professionnels de santé
Formation des attentes.
-améliorer l'accessibilité économique aux
biens et aux services médicaux au travers des réductions des
coûts et des prix.
-la mutualisation du risque maladie et la solvabilisation de la
demande par le biais d'une couverture médicale.
-adéquation entre les prestations fournies et les besoins
des assures sociaux.
-extension de la couverture médicale à toutes les
franges de la population.
|
Schéma : la double analyse
environnementale.
III/ Recommandations pour améliorer le
système de sécurité sociale, et par conséquent la
couverture médicale, au maroc.
Du fait de la nature sociétale de la
problématique, objet de notre étude, à savoir le
déficit social en général et plus particulièrement
en matière de la couverture médicale de base, toutes les parties
prenante de la société son concernés par cette question
sociale. Toutefois l'élaboration et la mise en oeuvre des
stratégies susceptibles de développer et d'améliorer le
système de protection sociale, et par l'occurrence le système de
sécurité sociale, émanent des compétences du
gouvernement sous la présidence du 1ier ministre, qui sera notre
interlocuteur pour la présentation de ces différentes
recommandations.
A/ La sécurité sociale passe par la
croissance économique,
Le développement de la S.S nécessite une
croissance économique forte en mesure de promouvoir l'emploi et
d'accroitre les cotisations sociales. Cette croissance requiert un cadre
macro-économique stable, un environnement adéquat des affaires,
une ouverture de l'économie vers l'extérieur, une mise à
niveau des entreprises et un développement du capital Humain.
· La politique économique suivie depuis le
début des années 80 a privilégié la stabilisation
du cadre macroéconomique et l'amélioration de l'environnement
juridique des affaires. La stabilisation du cadre macroéconomique a
réduit sensiblement les vulnérabilités de
l'économie et a permis au pays de faire face au remboursement de sa
dette extérieure.
· L'amélioration de l'environnement juridique des
affaires s'est accéléré à partir de 1996 avec la
charte de l'investissement, le code des sociétés anonymes, le
code du commerce, la création de tribunaux de commerce... le dialogue
social (gentlemen's agreement) a permis d'améliorer le climat social.
· Malgré la libéralisation de la
réglementation des changes, il n'y a pas eu de
dèprotéction de l'industrie locale, ce qui a retardé la
mise en oeuvre de la mise à niveau des entreprises. En matière de
social, les réalisations auraient pu être plus importantes si le
pays avait réussi à reformuler une stratégie de
développement du capital Humain.
· L'analyse des déterminants de la croissance
depuis 2980 montre que celle-ci est souvent tirée par la consommation
des ménages, que la contribution du commerce extérieur est
généralement négative et que la participation de
l'investissement demeure insuffisante. Le fait que le secteur prive n'ait pas
encore pris le relais de l'investissement public se répercute sur la
productivité économique dont la contribution à la
croissance reste faible.
Tous ces enseignements montrent :
ü Qu'il faut réunir les conditions d'une
croissance supérieure à 6% si on veut réduire le taux de
chômage à moyen terme.
ü Que la croissance ne peut être durable que si les
écarts sont réduits en matière d'accès aux
infrastructures et aux services de base entre le milieu urbain et rural.
ü Qu'il faut éviter de tirer la croissance
économique en proportion importante par l'investissement public. Une
telle politique peut aboutir à des déséquilibres internes
et externes prononcés.
ü Que la stabilité du cadre macro
économique ne suffit pas à relancer l'économie en
l'absence d'une politique de développement de l'offre.
ü Qu'il est opportun, dans un contexte de rareté
des ressources financières, d'améliorer l'efficacité de la
dépense publique en ciblant les investissements vers le
développement du capital Humain et la mise en place des infrastructures
nécessaires à la promotion du secteur privé.
ü Que le développement du secteur public ne
permettra pas de générer suffisamment d'emplois compte tenu du
niveau fortement capitalistique des investissements.
ü Que la promotion des exportations risque, en l'absence
d'une action d'envergure en matière de formation, de favoriser le
développement des activités à faible valeur ajoutée
faisant appel à l'emploi non qualifié. De même, une
stratégie industrielle et une politique de recherche et de
développement sont nécessaires en vue de valoriser les atouts du
Maroc face à la mondialisation des économies.
ü Que les privatisations doivent avant tout favoriser un
développement des investissements et une amélioration de la
productivité économie.
ü B/ Sécurité sociale peut soutenir
la croissance et l'emploi
· La mise en place des systèmes de
sécurité sociale institutionnalisés peut contribuer
à développer l'épargne (mise en place de nouveaux produits
financiers) qui financera la croissance à condition de respecter les
ratios prudentiels ;
· Le système de S.S doit permettre le financement
optimal de l'économie (ne pas se limiter uniquement au financement du
trésor).
· La S.S rétablit la confiance des ménages
et relance à court terme la consommation avec effets sur l'emploi et la
croissance.
· Une S.S excessive risque de tuer l'emploi vu
l'augmentation des contraintes et des charges pour l'employeur. L'employeur
nécessite un environnement réglementaire souple et une
amélioration du fonctionnement du marché du travail
(développement de l'intermédiation, contrats à
durée déterminée,...)
· Il faut tendre vers l'intégration du secteur
informel dans les circuits de la S.S afin d'augmenter les cotisations et de
renduire la précarité. Une participation plus importante de la
femme à l'emploi contribue à renforcer la base du système
de système de sécurité sociale.
· L'équilibre du S.S est fondamental à
préserver (opérer l'assainissement financier des
différents organismes, tendre la gestion privée de ces
régimes, généraliser l'audit, instituer les règles
prudentielles et développer la transparence).
· Opportunité de transformer progressivement la
subvention à la consommation des produits de première
nécessité et de l'affecter a fonds de développement social
destine a financer l'investissement dans les régions pauvres ou
déshéritées.
· C/ L'amélioration de la
sécurité sociale exige un développement des
solidarités
· La croissance économique et le
développement de l'emploi ne sont pas suffisants pour améliorer
sensiblement le système de sécurité sociale. Même
dans le cas d'un scenario volontariste de croissance, le taux de chômage
est de 9 ,9% entre le troisième trimestre de 2007 et la même
période de 2008, ce qui exige la mise en oeuvre d'une politique de la
famille tendant à préserver la solidarité familiale.
· Face à l'ampleur des besoins, il faut
également développer les solidarités entre partenaires
économiques et faire émerger la société civile.
· La société civile constitue un
complément à l'action de l'État et des entreprises,
d'autant que :
Ø L'État poursuit une stratégie de
consolidation et de ciblage de ses investissements en vue de maitriser son
déficit budgétaire et de libérer le maximum de ressources
pour le financement du secteur privée.
Ø L'entreprise entame une stratégie de mise
à niveau et d'amélioration de sa compétitivité qui
aura certainement des incidences à court terme sur l'évolution
des cotisations sociales.
· L'intervention de la société civile peut
concerner en périodicité les exclus du système de S.S en
privilégiant des opérations de taille réduite mais
ciblées. Un cadre juridique approprié devient nécessaire
en vue de promouvoir la société civile et de développer la
transparence.
· L'État peut contribuer à
l'amélioration de la S.S :
Ø Directement par la mise en oeuvre d'une
stratégie sociale, le ciblage de la dépense publique et la
refonte de la fiscalité de manière à intégrer les
petites entreprises à l'économie formelle.
Ø Indirectement à travers la poursuite de la
stabilisation du cadre macro économique et l'amélioration du
cadre juridique ainsi que par le lancement de la réforme
administrative.
· L'entreprise citoyenne peut participer à
l'extension du système de sécurité sociale :
Ø Directement par le développement de
l'investissement et donc de l'emploi qualifié, l'amélioration de
son encadrement humain et la formation.
Ø Indirectement à travers sa mise à
niveau, son ouverture sur l'extérieur et la moralisation du climat des
affaires.
CONCLUSION.
Il faut privilégier d'abord la croissance
économique pour faciliter l'élargissement ultérieur de la
sécurité sociale. Sans la prise en considération du
développement Humain, il n'est pas possible de soutenir la croissance
économique, d'où la nécessité de mettre en oeuvre
une véritable stratégie sociale qui intègre
également l'aspect sécurité sociale. Les limites de
sécurité sociales militent en faveur du développement de
la société civile, laquelle requiert un cadre
réglementaire approprié.
Bibliographie :
Journaux périodiques
Le matin du Sahara et du Maghreb ; 20 octobre 2008
La vie économique ; 24 octobre 2008
Le matin .... ; 10 novembre 2008
L'économiste ; 3 novembre 2008
La vie économique ; 10 octobre 2008
Publications ministérielles ;
Étude du ministère de l'économie et des
finances ; « croissance, emploi et
protection sociale » ;
juillet 1998. Document de travail N° 32.
Loi n° 65-00 portant code de la
couverture médicale de base.
Recherche internet :
Site de la caisse nationale de la sécurité
sociale
Site explicatif de l'assurance maladie obligatoire (AMO)
Site de la caisse nationale des organismes de prévoyance
sociale.