UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
Faculté des Sciences et Ecole Inter-Etats
Techniques (FST) des Sciences et Médecine
Vétérinaires (EISMV)
Année : 2009 Numéro : 11
EVALUATION DES METHODES DE CONTROLE PHYTOSANITAIRE
ET QUALITE DES PRODUITS HORTICOLES IMPORTES ET EXPORTES AU
SENEGAL
MEMOIRE DE DIPLOME DE MASTER II «
Qualité des Aliments de l'Homme » Option :
« Denrées Alimentaires d'Origine Végétale
» Présenté et soutenu publiquement le 21 Mars 2009,
à 09h00, à l'EISMV par Moussa
KASSE Né le 23 juillet 1980 à Sinthiou Mogo
(Matam) SENEGAL
Président : - M. Louis Joseph
PANGUI,
Professeur à l'EISMV de Dakar.
Membres : - M. Germain Jérôme
SAWADOGO,
Professeur à l'EISMV de Dakar.
- M. Bhen Sikina
TOGUEBAYE, Professeur à la FST à
l'UCAD.
Directeur de recherche : - M. Malang
SEYDI,
Professeur à l'EISMV de Dakar.
Codirecteur de recherche : - M. Aliou
DIONGUE,
Docteur d'État en Entomologie/Chimie Ecologique des
Insectes à la DPV.
WEMEQCIEMENTS
Nous tenons tout d'abord à rendre grâce à
,ALLA5 le tout puissant, pour nous avoir
accordé Santé et Vie.
A mes parents Faty ÇYISSE et
Mamadou ?CASSE, pour l'affection tout d'abord et de m'avoir mis sur le
chemin de l'école. Je vous aime trèsfort.
Mention spéciale à mon oncle
Mallé ?CASSE, vous êtes la locomotive de mon train. Vous
nous avez donné des « yeux» et montré le chemin de
l'excellence. Mais tout cela ne vous a pas encore suffit et vous continuez
jusqu'à présent à oeuvrer pour la réussite de tous
mes projets. Notre mot de remerciement est à rechercher dans les
encyclopédies romanes (votre discipline adorée), car nous n'avons
pas pu trouver le meilleur mot que « MEe~I » dans
celles de l'académie française. Sans vous, je ne
saurais pas qu'est ce que je serai devenu ici- bas.
A l'Etat
Sénégalais, pour nous avoirfait
bénéficier de cette formation de qualité qui est d'une
importance capitale pour la santé publique.
Au Directeur de l'EISMV, Mr. Louis J.
PANgYI pour nous avoir accueillis chaleureusement dans son
école. Merci pour l'hospitalité.
A tout le corps professoral, pour avoir participé
à notre épanouissement intellectuel et professionnel.
Au Professeur Malang SEeDI, pour la
qualité, la rigueur et la richesse des enseignements, que vous nous avez
dispensés, ainsi que l'enthousiasme avec laquelle vous avez
dirigé cette formation. Vos conseils resteront gravés dans notre
mémoire.
A la Directrice de la Protection des
Végétaux, Mme. Mariatou DIAWAZI, pour nous avoir
accordé ce stage afin de nous acquérir des notions
professionnelles en inspection et contrôle qualité des produits
horticoles.
Au Docteur Atiou DIONOYE (DPV), pour
avoir accepté de diriger ce travail malgré vos
nombreuses occupations et pour nous avoir donné la passion de la
protection des végétaux et un encadrement scientifique de
qualité. Soyez assuré de notre parfaite reconnaissance.
A tous le personnel de la DLQ/DPV, particulièrement
aux Mrs. Aly NDAO, Séni DIEME, Massar Demba
NDIAlE et Alhousseynou Matar
IANNE.
Aux agents du BAA, pour les conseils, l'hospitalité et
l'assistance.
A tous les Inspecteurs basés aux différents
postes de contrôle de Dakar et à tout le personnelde la
DPV.
A mon oncle et tuteur Saidou KASSE
et Mme Adama DiopKASSE. Vous m'avez tou jours
considéré comme votre fils en me donnant tout ce qu'un
père et une mère doivent àleurfils. Merci pour l'
.7-fospitalité.
A toute la famille « KASSE »,
de Mogo à Dakar en passant par Matam, en particulier mes oncles: Samba,
'éro, Ousmane, El .7-fad ji KASSE(s) et Mesdames, pour l'appui moral et
financier#
A mes tantes .9v-diabel et Oumou
KASSE depuis la France, pour avoir soutenu mes parents afin que
leurfils aîné (moi-même) puisse poursuivre ses études
jusqu'en arrivée là.
Merci à Ousmane
DIO.»; mon ami, mon guide et mon confident
depuis mes premiers pas à Dakar, pour les conseils de base d'un homme
pieux, digne et persévérant.
Merci à Babacar DIO.F (Ibadou) mon
client, mon guide et mon confident depuis mes premiers pas au campus CAD, pour
la confiance et les conseils de base d'un homme pieux#
A tous ceux qui, de prés ou de loin, ont
participé à ma vie scolaire et à la réalisation de
ce travail, sans oublier mes amis, mes voisins au campus et à Fann
.7-fock, mes collaborateurs et/ou camarades de classe.
AV CIEL ETA LA gtEne QU'ALLA .7-fACCOWYE SA.9v-TE,
ET LO.9v-eE VIE A l'orOS cElea
AME.9v- ! !!
DEDICACES
A mes Parents Mamadou KASSE et
Faty GVISSE. Vous avez su nous sauver de tout danger étant tout petit,
bien éduqué, bien surveillé et amené à
l'école, bien que vous n'y êtes pas. Trouvez ici tout ce que vous
admirez.
A ma regrettée
Grand-mère Gnégnal KASSE et
regretté Grand-père, Sada M. GVISSE. Vos conseils et la
sagesse de votre savoir nous ont servis de miroir sur tout le parcourt de notre
vie. Reposez-vous en paix et que Dieu vous accueille dans son Paradie.
Amen.
A ma Grand-mère Mariata
MBO=. Que Dieu vous accorde une santé meilleure et vous garde longtemps
sur Terre.
A mes Frères Samba, Demba,
Abdoul, Itéro (alias «yexdo »), Saidou et ma
soeur Boly. Ce travail est le vôtre.
A mon oncle, plus qu'un
père, Mallé KASSE. Ce travail est le fruit de votre
générosité et de vos conseils d'éducateur.
A mon oncle et tuteur Saïdou KASSE
et sa famille: Mme Adji DiopKASSE (la Couturière) et filles Mariatta,
Nabou, Faty, Ndiabel, Satou, (até, .7-faby. Trouvez ici le
résultat de toute votre générosité.
A mes oncles Abou et Oumar
GVISSE, Samba, El .7-fadji, 'éro, Ousmane, Boucary et Babacar S. KASSE,
Samba Tagourla, Balla DIACKO, Tombong SEYDI et Daouda
CAMARA. Retrouvez ici le sens de vos conseils et soutien.
A mes Tantes Faty, Daya,
Ndiabel, Oumou, Coumba, Rella, et .7-faby KASSE, Boly,
Mariam, Binta, Souadou et Aminata GVISSE, Mmes KASSE Faye BEYE, Thiéka,
Bintou T.7-f~AM, Kéthiel et Djeynaba MBO=.
A tous mes Cousins Vieux
Tagourla (mon conseiller, mon confident), Moctar, Bocar, Abdoul
Itéro, Samba Demba, Mohamed, Thierno et Mallé Nelson KASSE,
Ousmane, Alpha, Abass et Mallé TAGOVRLA, Mamadou DAIA et Mallé
BA, Moussa et Abdoul DIACKO, Abdoulaye et Amadou MBOW, El .7-fadji,
Mamoudou et Bocar DrONG, Demba et Sidy T.7-f~AM.
A toutes mes Cousines, en particulier
Faty SI, Marie Ngnégnal, Mariata Germaine, Diarry, Nassata,
Djeynaba, Faty, .7-falimata et Binta KASSE, Coumba, Mbono,
Boly, Oumou et Binta TAGOVRLA.
A mes chéries Binta Boubou TAGOVRLA,
.7-fawa KOVME, Coura Sr et ma future reine, AMEN H
A mes amis, paires et
frères Djibril Demba S', Abdourahmane SI, Saidou SI, Aliou S'Y
et Lamine T.7-flOVNE « Mawbe Fedde ngardi mbonaani », Mawdo NGOM,
Ousmane DIOVF, Mouhamadou D'ALLO, Alassane T.7-fIAM alias 50 cent, Moussa
SARR.
A mes amis et voisins de Fann
.7-fock: Abdoulaye NDIA(YE, Omar DIALLO, Oumar
Abou S(Y, Abou DEME, Demba DEME, Ibrahima Dieng S(Y, Bassirou K.ASSE et
Abdoulaye DIALLO ainsi que Sangoné DIOP, Abdourahmane et
Mamadou Lamine DIALLO, Mohamed BA et Daha K.ANE.
A mes amis et voisins de 60D de 2003, en
particulier .7-farouna Salif DIAW, Malick DIALLO, Mamadou L(Y, Assane DIOP,
Waly NDIA(YE et Pape Saliou SA. Vous avez été aussi
mes « professeurs ». Ce travail est lefruit de votre
encadrement.
A mes voisins de 50Q de 2006 pour citer
mon co-frère Sidy M. CASSE, Fansou et (Yankhoba DIED.7-fIOV, Ibrahima
DeAME, Aliou BADJI, Lansana BOBIAN et ceux de 39J de 2007 pour nommer Cheikh
Anta NGOM, mes amis mes compagnons depuis Lycée Matam, Amadou GVE(YE,
Moussa BA~~O, Ousseynou GVISSE et mon jumeau, le «
Guignol» Abdoul MBODJI. Notre amitié est une réalité.
Ah! Je n'ai pas oublié l'histoire du «Stylo ». Ce travail est
le votre.
A mes amies et copines
K.hady TALL (ma marraine), Aïssata et Djeynaba BA~~, Diahou
Abdoulaye NIANG, Aïssata DIAW, K.hadidiatou Caro DIOP, Mame
Bity T.7-fIOM, Nogaye et Mame Penda SA, Fatou TINE, Arame NDIA(YE,
Suzanne DIATTA, Myriam DIATTA, Fatou TABANE, Lala TOVXE,
Ndèye Léna LÔ et Ami FALL, K.hardiata A. S(Y,
Mariata M. MBO=.
A mes amis du groupe scrabble de
Sinthiou Mogo, DS, DIS, SAS (2 fois), Bee, DT, BS, SDS, MB junior et seiior.
Tous ceux qui vous connaissent reconnaîtront ces initiales de vos noms.
J'aime les voir car cela me rappelle une partie de ma vie au village, une vie
des intellectuels mogolais.
A la lère promotion du
Master 2 « Qualité des Aliments de l'.7-fomme
», des autres masters de l'EISMV et la Promotion « Ababacar
L(Y» de Maîtrise Sciences Naturelles 2007.
A tous Ces membres de L'VVLD (Vnion
Vniversitaire de Lutte contre la Drépanocytose), en particulier
Chérif (Youba DIENG, le Secrétaire Exécutif
infatigable.
A tous ceux qui, de près et de loin m'ont porté
affection, admiration et soutien dans mon cursus scolaire.
QV'ALLA.7-f, LE TOVT PVISSANT, ACCO~DE SANTE,
PAIG, PXOSPEeITE ETSA MISEeICOe:YEA TOVS CEVX-CI.
AMEN ! !!
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS vii
LISTE DES FIGURES viii
LISTE DES TABLEAUX viii
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2
Chapitre 1: Généralités sur
l'Inspection et le Contrôle 2
1. Définitions 2
1.1. Inspection: 2
1.1.1. Inspection phytosanitaire: 2
1.1.2. Organisme nuisible: 2
1.1.3. Organisme de quarantaine: 2
1.2. Contrôle: 2
1.2.1. Contrôle phytosanitaire: 2
1.2.2. Contrôle de qualité ou de
conformité: 2
2. Organisation des services officiels pour la
sécurité sanitaire des végétaux 3
2.1. Dispositions générales:
3
2.2. Présentation de la DPV: 3
3. Législation applicable au contrôle
7
3.1. Normes de commercialisation des fruits et
légumes frais: 7
3.2. Législation nationale applicable au
contrôle: 7 Chapitre 2: Système de contrôle de la
qualité et d'inspection phytosanitaire des
fruits et légumes 8
1. Contrôle de la qualité des fruits et
légumes frais 8
1.1. Observations générales:
8
1.2. Etapes de l'inspection: 8
1.2.1. Examen et identification des lots: 8
1.2.2. Echantillonnage: 9
1.2.3. Comparaison avec les normes: 9
1.2.4. Rédaction du Procès Verbal (PV):
9
1.2.5. Rédaction du certificat de
conformité: 9
2. Inspection phytosanitaire 9
2.1. Considérations générales sur
les produits: 9
2.2. Procédure d'inspection et de certification:
10
2.2.1. Examen des documents associés à un
envoi: 10
2.2.2. Vérification de l'identité et de
l'intégrité de l'envoi: 10
2.2.3. Examen visuel: 11
2.2.4. Action en cas de non-conformité:
11
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 12
Chapitre 1: Matériel et Méthodes
12
1. Lieu et Période de l'étude
12
2. Matériel 12
2.1. Matériel technique: 12
2.1.1. Matériel de protection: 12
2.1.2. Outils administratifs: 12
2.1.3. Matériel de laboratoire: 12
2.2. Matériel biologique: 13
2.2.1. Produits du règne végétal
(Section I): 13
2.2.2. Produits des industries alimentaires (Section II):
14
2.2.3. Divers (Section III) : 14
2.3. Matériel de traitements des données
collectées: 14
3. Méthodes 14
3.1. Objectif: 14
3.2. Recherche bibliographique: 14
3.3. Participation au contrôle au niveau des
différents postes: 14
3.4. Entretiens avec les différents acteurs de la
filière: 15
3.5. Visites des exploitations et magasins de stockage
des produits: 15
3.6. Analyse statistique: 15
Chapitre 2: Résultats et Discussion
15
1. Résultats 15
1.1. Etat des lieux du contrôle phytosanitaire et
qualité 15
1.1.1. Lieux de contrôle: 15
1.1.1.1. Poste de contrôle phytosanitaire
aérien de l'ALSS: 15
1.1.1.2. Poste de contrôle phytosanitaire maritime
du PAD: 16
1.1.1.3. Poste de contrôle phytosanitaire
ferroviaire de la GFD: 16
1.1.1.4. Poste de contrôle phytosanitaire terrestre
de BARGNY: 16
1.1.2. Moment du contrôle: 16
1.1.2.1. Au niveau des exploitations et des centres de
conditionnement: 16
1.1.2.2. Au niveau des magasins de stockage ou chambres
froides: 17
1.1.2.3. A l'importation et à l'exportation:
17
1.2. Méthodes de contrôle au niveau des
postes: 17
1.2.1. Procédure de contrôle à
l'exportation: 17
1.2.2. Procédure de contrôle à
l'importation: 18
1.3. Sanctions du contrôle ou la prise de
décisions : 18
1.4. Etude de quelques exemples: 18
1.5. Evaluation du contrôle: 22
1.5.1. Etude comparative des importations et
exportations de produits horticoles
en 2007 au Sénégal et par catégorie
de produits: 22
1.5.2. Etude comparative des importations et
exportations de produits horticoles
en 2007 à travers les PCPQ de Dakar:
23
1.5.3. Différents types de produits
importés et exportés: 23
1.5.4. Organismes nuisibles: 25
2. Discussion: 25
2.1. Méthodes de contrôle au niveau des
postes: 25
2.1.1. Moment du contrôle: 25
2.1.2. Sanctions du contrôle (ou prise de
décisions): 26
2.2. Etude comparative des importations et exportations
annuelles de produits horticoles au Sénégal et à travers
les PCPQ: 26
2.3. Visites d'inspection des exploitations et magasins:
27
2.4. Contraintes du contrôle phytosanitaire et
qualité: 28
2.4.1. Au niveau des postes de contrôle:
28
2.4.2. Pour les produits: 28
2.4.3. Pour les textes : 29
RECOMMANDATIONS 29
CONCLUSION 30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 31
LISTE DES ABREVIATIONS
cm: centimètre.
°C: degré Celsius.
h: Heure.
Kg : Kilogramme.
mn: minute
t: tonne.
%: Pour cent.
ALSS: Aéroport Léopold Sédar Senghor. BPF:
Bonnes Pratiques de Fabrication. BPH: Bonnes Pratiques Hygiéniques. CE:
Commission Européenne.
CEDEAO: Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'ouest. CILSS: Communauté inter-états de lutte
contre la sécheresse au SAHEL. CPQ: Contrôle Phytosanitaire et
Qualité.
DPV: Direction de la Protection des Végétaux.
EurepGap (ou GlobalGap): Europan (or Global) Good Agricultural
Practice. FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture. GFD: Gare Ferroviaire de Dakar.
GMD: Grands Moulins de Dakar.
HACCP: Hazard Analysis Critical Control Point.
LTA: Lettre de Transit Aérien. LTM: Lettre de Transit
Maritime.
MAH: Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage et de
l'Hydraulique.
MS: Microsoft.
MTOA: Manufacture de Tabac Ouest Africain.
N.D.C.A.: Non De Consommation Alimentaire.
NIMP: Normes Internationales pour les Mesures Phytosanitaires.
OCDE: Organisation de Coopération et de
Développement Economique. OMC: Organisation Mondiale du Commerce.
ONPV: Organisation Nationale de la Protection des
Végétaux.
PAD: Port Autonome de Dakar. PATISEN: Pâtisseries du
Sénégal.
PCPQ: Poste de Contrôle phytosanitaire et
Qualité.
PV: Procès-verbal.
SAGA: Service de logistique aérien, ferroviaire, fluvial
et terrestre.
SDV: Seal Delivery Vehicle (Service de logistique
internationale).
SG: Secrétariat Général.
SODEFITEX: Société Des Fibres Textiles du
Sénégal.
SPS: Sanitaires et Phytosanitaires. UE: Union
Européenne.
UEMOA: Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Organigramme de la DPV : 6
Figure 2 : Patates douces infestées de
coléoptères (vues à Bargny). 19
Figure 3: Cale de blé des Grands Moulins de Dakar.
19
Figure 4: Ventilateur haute puissance 20
Figure 5: Dispositif de chauffage des palettes.
20
Figure 6 : Tamarin à l'entrée du magasin.
21
Figure 7 : Entrepôt de sacs de produits divers.
22
Figure 8: Importations et exportations de produits
horticoles en 2007 par catégorie
de produits. 22
Figure 9: Répartition des importations et
exportations annuelles en 2007 23
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Légende de la Figure 8:
22
Tableau II: Produits exportés par le
Sénégal. 23
Tableau III: Produits importés au
Sénégal 24
INTRODUCTION
L'Agriculture Sénégalaise constitue le secteur
privilégié d'accroissement des revenus des producteurs et des
recettes d'exportations. A ce titre, elle constitue la priorité pour
faire face aux défis que sont l'insécurité alimentaire,
les risques sanitaires et la pauvreté. Pour les produits destinés
à l'exportation, l'accès aux marchés est de plus en plus
difficile en raison des exigences sanitaires et de qualité des pays
importateurs [9].
Les fruits et les légumes, en particulier, empruntent
une longue filière de la production à la consommation,
caractérisée par des étapes de récolte, de
conditionnement, de distribution et de mise en vente. Plusieurs raisons
justifient le recours à des techniques appropriées permettant de
conserver à ces fruits et légumes leur qualité initiale.
Il s'agit, entre autres raisons:
- des exigences sanitaires et de qualité des
marchés européens,
- des exigences des consommateurs et leur désir de
manger des produits frais à contre courant des saisons de production ou
de diversifier leur alimentation,
- de la nécessité d'importer ou d'exporter qui
imposent des problèmes de transport, de conservation de la
qualité mais aussi un respect des mesures sanitaires et phytosanitaires
(SPS) en vigueur de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Pour répondre à ces exigences et mettre en
oeuvre ces techniques au Sénégal, des structures de
contrôle publiques et des textes instituant le contrôle
phytosanitaire et qualité sont mis en place.
De nos jours, il s'avère indispensable de faire le
point sur le contrôle phytosanitaire et la quarantaine
végétale afin d'estimer les capacités et les besoins des
pays de l'Afrique dans ces domaines, notamment le contrôle de
conformité ou de qualité qu'exige actuellement l'union
européenne, principale destinataire de nos produits
[11].
L'objectif général de ce travail est
d'évaluer les méthodes de contrôle phytosanitaire et de
qualité des produits horticoles importés et exportés au
Sénégal.
Spécifiquement il s'agira:
· de faire l'état des lieux du contrôle
phytosanitaire et qualité des produits horticoles importés et
exportés au Sénégal;
· de vérifier les méthodes de
contrôle phytosanitaire et qualité au niveau des différents
postes de contrôle (aéroportuaire, portuaire, ferroviaire et
terrestre) du Sénégal et les comparer;
· d'analyser les décisions prises et les contraintes
du contrôle phytosanitaire et qualité des produits horticoles au
Sénégal.
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1: Généralités sur
l'Inspection et le Contrôle
1. Définitions
1.1. Inspection:
« Examen macroscopique attentif dans un but de
contrôle, de surveillance ou de vérification ».
1.1.1. Inspection phytosanitaire:
« Examen visuel officiel de végétaux, de
produits végétaux ou d'autres articles réglementés
afin de déterminer la présence ou l'absence d'organismes
nuisibles et/ou de s'assurer du respect de la réglementation
phytosanitaire » [4c].
1.1.2. Organisme nuisible:
« Toute espèce, souche ou biotype de
végétale, d'animal ou d'agent pathogène nuisible pour les
végétaux, parties de végétaux et produits
végétaux » [10].
1.1.3. Organisme de quarantaine:
« Organisme nuisible qui a une importance potentielle
pour l'économie de la zone menacée et qui n'est pas encore
présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n'y est
pas largement disséminée et faisant l'objet d'une lutte
officielle » [10] & [4c].
1.2. Contrôle:
« Evaluation de la conformité par observation et
jugement accompagné si nécessaire de mesures, d'essais ou de
calibrage ». La conformité représente ici « l'ensemble
des caractéristiques préétablies auxquelles doit
répondre une matière première ou un produit fini pour
correspondre à un usage donné » ou simplement «
satisfaction d'une exigence » [7].
1.2.1. Contrôle phytosanitaire:
Le contrôle phytosanitaire est défini comme
étant l'ensemble des opérations de surveillance et de traitement
des végétaux ou produits végétaux provenant des
ressources agricoles, forestières et horticoles en vue d'éliminer
ou de minimiser, les préjudices que les organismes nuisibles
associés à ces ressources peuvent causer à l'environnement
et/ou au consommateur [11].
1.2.2. Contrôle de qualité ou de
conformité:
C'est le contrôle effectué par des organismes
nationaux de contrôle de la qualité pour vérifier la
conformité des fruits et légumes frais avec les normes de
qualité [12].
2. Organisation des services officiels pour la
sécurité sanitaire des végétaux
2.1. Dispositions générales:
Chaque partie contractante s'engage à prendre les
dispositions nécessaires pour mettre en place, dans la mesure de ses
possibilités, une organisation nationale officielle de la protection des
végétaux (ONPV) dont les principales responsabilités sont
définies comme suit:
· la délivrance de certificats relatifs à
la réglementation phytosanitaire de la partie contractante importatrice
pour les envois de végétaux, produits végétaux et
autres articles réglementés;
· la surveillance des végétaux sur pied, y
compris les terres cultivées, la flore sauvage, des
végétaux et produits végétaux entreposés ou
en cours de transport, en vue particulièrement de signaler la
présence, l'apparition et la dissémination des organismes
nuisibles et de lutter contre ces derniers.
· l'inspection des envois de végétaux et
produits végétaux faisant l'objet d'échanges
internationaux et, si besoin est, l'inspection d'autres articles
réglementés, en vue notamment d'empêcher l'introduction
et/ou la dissémination des organismes nuisibles;
· la désinfestation ou la désinfection des
envois de végétaux, produits végétaux et autres
articles réglementés faisant l'objet d'échanges
internationaux pour respecter les exigences phytosanitaires;
· la protection des zones menacées et la
désignation, le maintien et la surveillance de zones indemnes et de
zones à faible prévalence d'organismes nuisibles;
· la conduite d'analyses du risque phytosanitaire;
· garantir, grâce à des procédures
appropriées, que la sécurité phytosanitaire des envois
après certification est maintenue jusqu'à l'exportation, afin
d'éviter toute modification de leur composition, ainsi que toute
substitution ou réinfection;
· la formation et la valorisation des ressources
humaines [4a].
Au Sénégal, il n'existe pas de structure unique
regroupant les services exerçant le contrôle au sein des
différents départements ministériels. Les contrôles
exercés couvrent l'ensemble du territoire national et concernent les
différents stades de production, de transformations, des importations,
des exportations et de la distribution locale des denrées alimentaires.
Ces contrôles sont effectués par des structures de contrôle
publiques dont la Direction de la Protection des Végétaux (DPV)
qui assure le contrôle phytosanitaire et qualité des produits
horticoles par sa division législation et quarantaine (DLQ)
[13].
2.2. Présentation de la DPV:
Selon l'arrêté n°003309 du 15 mars 2000 du
Ministère de l'Agriculture et de l'Hydraulique (MAH), la DPV est
chargée globalement de prévenir
l'introduction d'organismes nuisibles dans le pays et de
combattre ceux présents sur le territoire de façon à
contribuer à augmenter la production agricole nationale tout en
préservant l'environnement et la santé des producteurs et des
consommateurs et de contrôler la qualité des produits d'origine
végétale. Cette responsabilité doit être
assurée en harmonie avec les réglementations phytosanitaires
interafricaine et internationale [1 5-art.1 ].
Selon l'article 2 de l'arrêté
précité, la DPV est ainsi structurée (voir Figure 1):
· la Division des Avertissements et Adaptation des
méthodes de luttes (DAA) ;
· la Division de la Défense des Cultures (DDC);
· la Division Législation phytosanitaire et
Quarantaine des plantes (DLQ);
· le Bureau administratif et financier (BAF);
· le Centre de Formation phytosanitaire (CF);
· les laboratoires de Phytopathologie et Malherbologie, de
Nématologie, de Phytopharmacie et de Zoologie Agricole.
A coté de ces structures, il existe:
· huit (8) bases de surveillance et d'avertissements
agricoles (BSAA) en coordination avec la DAA.
· neuf (9) postes de contrôle phytosanitaire et de
qualité (PCPQ) dont un en situation irrégulière et dont
les activités sont coordonnées par la DLQ.
La DLQ en particulier, dont le contrôle phytosanitaire et
de qualité lui est confié, est chargée:
· d'élaborer les projets de textes
législatifs et réglementaires relatifs à des domaines
d'activités, en particulier en ce qui concerne les règles et les
normes de qualité de produits agricoles, d'utilisation des facteurs de
production, de prévention et de protection en matière
phytosanitaire.
· d'élaborer des normes et une réglementation
relatives aux différentes productions agricoles et de veiller au respect
de leur application;
· d'élaborer le cadre législatif et
réglementaire relatif à l'homologation et à la
certification des intrants nécessaires aux productions
végétales, à la normalisation et au label des produits
végétaux, à la définition des règles
d'hygiène en matière de produits végétaux en
l'état et transformé;
· de veiller au respect du contrôle phytosanitaire et
de qualité au niveau des frontières et de celui des unités
de transformation des produits végétaux;
· de diffuser l'information juridique aux services
extérieurs et aux organisations d'agriculteurs;
· de participer aux activités des organismes
internationaux de réglementation phytosanitaire [1 5-art.1
5].
Elle est ainsi structurée en trois bureaux
[15-art.16]:
Le Bureau Quarantaine des Plantes
[15-Art.17] :
· coordonne le contrôle phytosanitaire et de
qualité des végétaux et produits entrant ou sortant du
Sénégal;
· met en application la législation et la
réglementation phytosanitaire nationale et internationale en vigueur;
· assure la quarantaine des plantes et parties
introduites pour vérifier si elles sont porteuses d'organismes nuisibles
de quarantaine qui constituent une menace pour la production agricole
nationale.
Le Bureau Législation phytosanitaire
[15-Art.18]:
· assure le secrétariat et le fonctionnement de la
commission nationale d'agrément des spécialités
agropharmaceutiques;
· élabore les textes législatifs et la
réglementation portant sur les pesticides et les diffuse au profit des
techniciens et producteurs.
Le Bureau Contrôle phytosanitaire et de
Qualité [15-Art.19]:
· contrôle la qualité des produits
agropharmaceutiques et celle des produits agricoles, notamment leur teneur en
résidus de pesticides et leurs aspects sanitaires;
· contrôle l'introduction, la distribution, la vente
et l'application des produits agropharmaceutiques;
· contrôle les stations de conditionnements et
infrastructures impliquées dans la fabrication, la transformation et le
stockage des produits agropharmaceutiques;
· participe à la préparation, l'application
et le contrôle de la réglementation relative à la
standardisation des produits;
· coordonne le comité national des analyses de
risques phytosanitaires;
· gère le système de collecte
électronique des documents du commerce extérieur appelé
ORBUS qui a pour objectif:
- de rapprocher les intervenants du Commerce
Extérieur,
- d'améliorer les conditions de travail,
- de simplifier les procédures de collecte des documents
accompagnant la déclaration en Douane,
- de réduire les coûts et délais de
traitements.
Le système ORBUS assure
l'échange des données d'une part entre l'intranet de la douane et
d'autre part entre les intervenants du système (services officiels de
contrôle). Il constitue le point focal de contact des mesures sanitaires
et phytosanitaires (SPS).
Figure 1 : Organigramme de la DPV : Source:
Auteur (compilé à partir de [1], [15] & Décret
N°99-909 du 14/09/99 sur MS. Office Visio).
3. Législation applicable au
contrôle
3.1. Normes de commercialisation des fruits et
légumes frais:
Les fruits et légumes sont soumis à une
organisation commune des marchés qui prévoit la fixation des
normes communes de qualité dont l'application est obligatoire ainsi que
les règles d'étiquetage.
Ces normes de commercialisation stipulent:
· l'obligation de mise sur le marché d'un produit
de qualité saine, loyale et marchande respectant donc les obligations
concernant les contaminants tels que les métaux lourds et les
résidus de pesticides.
· la conformité avec l'application des
critères microbiologiques et de façon générale
l'application des codes d'usages d'hygiène [14].
En plus de ces normes, il existe des textes législatifs
spécifiques au niveau régional, sous-régional et
international.
3.2. Législation nationale applicable au
contrôle:
Le contrôle de la sécurité sanitaire des
denrées alimentaires est régi au Sénégal par une
loi de base: la loi 66-48 du 27 mai 1966 relative au contrôle des
produits alimentaires et à la répression des fraudes. La loi
fondamentale est complétée par deux décrets de
portée générale, les décrets 68-507 et 68- 508 du 7
mai 1968.
Pendant que la première précise les conditions
de contrôle à l'importation et des mesures d'ordre pratique
d'exploitation des produits alimentaires; la seconde traite des
procédures de contrôle, de prélèvement, de saisie et
des analyses en matière de répression de fraudes.
· Le décret 60-121/SG du 10 mars 1960 instituant
un contrôle phytosanitaire des végétaux, parties des
végétaux et produits végétaux entrant ou sortant du
Sénégal;
· Le décret 60-122/SG du 10 mars 1960 rendant
obligatoire la lutte contre les parasites animaux et végétaux des
cultures au Sénégal;
· Le décret N°84-14 du 02 février 1984
relatif au contrôle des spécialités agropharmaceutiques et
des spécialités assimilées;
· Le décret 99-259 du 24 mars 1999 instituant un
contrôle de qualité des produits horticoles au
Sénégal;
· L'arrêté 00-3309 du 15 mars 2000 portant
organisation de la DPV et la création d'un bureau de contrôle de
qualité, application au décret 99-259 du 24 mars 1999;
Constituent la base législative du contrôle
phytosanitaire et qualité des végétaux et de leurs
produits au Sénégal [13] & [9].
Chapitre 2: Système de contrôle de la
qualité et d'inspection phytosanitaire des fruits et
légumes
1. Contrôle de la qualité des fruits et
légumes frais
1.1. Observations générales:
Le contrôle de la qualité et l'inspection des
fruits et légumes frais visent à garantir le respect des
dispositions du règlement qui les concerne. Pour l'essentiel, on
inspecte les fruits et légumes frais pour s'assurer qu'ils sont:
· propres, salubres et exempts d'insectes et de maladies
(organismes nuisibles en générale);
· classés conformément aux prescriptions du
règlement sur l'exportation des fruits et légumes frais en
vigueur;
· conformes à la qualité décrite par
l'exportateur;
· adéquatement emballés, de manière
à ne pas souffrir du transport et à paraître aussi
attrayant à l'arrivée qu'au moment du départ;
· et que les produits chimiques agricoles (notamment les
résidus de pesticides) et les contaminants qu'ils contiennent ne
dépassent pas les limites fixées par les pays importateurs.
L'accent porte principalement sur l'exemption d'insectes, de
maladies, et de résidus de pesticides dépassant les limites
autorisées [3a].
1.2. Etapes de l'inspection:
Pour être efficace, l'inspection doit se
dérouler en suivant une série d'étapes précises qui
permettront la collecte d'information nécessaire à la prise de
décision sur la conformité ou la non-conformité des lots
inspectés. Ces étapes sont successivement les suivantes:
· Examen et identification des lots;
· Echantillonnage;
· Comparaison avec les normes;
· Rédaction du Procès Verbal d'inspection;
· Rédaction du certificat de conformité le
cas échéant [8].
1.2.1. Examen et identification des lots:
A son arrivée sur les lieux d'inspection et avant de
prélever un échantillon, l'inspecteur doit examiner le lot dont
l'échantillon fait partie et noter toutes observations pertinentes.
Les informations recueillies doivent comprendre les
renseignements concernant la désignation du produit, la taille du lot,
le type d'emballage, la taille ou la dimension du récipient/conteneur,
le numéro de contrôle du produit, le nombre de lots, les mentions
obligatoires de l'étiquetage, l'état du lot (emballages
brisé, signes d'infestation par les rongeurs ou les insectes...) et
l'état général du bâtiment ou de la zone où
est entreposé le lot. Le contrôleur doit inscrire donc toutes les
informations pertinentes sur la fiche d'inspection avant de procéder
à l'échantillonnage [8].
1.2.2. Echantilonnage:
L'échantillonnage consiste à prélever
sur un lot donné une fraction ou un certain nombre d'emballages ou de
produits unitaires, appelée échantillon. Ce dernier doit
être représentatif et refléter lorsqu'il arrive au
laboratoire, les conditions régnant au moment de l'inspection, de tout
le lot dont il fait partie. Cet échantillon peut être
sélectif ou objectif et sa taille varie selon la nature du lot.
L'échantillon sélectif représente les
échantillons qui sont recueillis soit pour démontrer ou attester
des conditions défavorables observées par l'inspecteur ou le
contrôleur, soit pour obtenir une fraction de produits
présumée non satisfaisant en vue d'une analyse au laboratoire.
L'échantillon objectif désigne les
échantillons prélevés sur un lot de produits d'une
manière systématique, ou dans le cadre d'une surveillance par
sondage aléatoire, ou pour recueillir des données dans un but
déterminé, ou encore aux fins de contrôle pour
connaître la raison de la non conformité d'un produit par rapport
à une exigence préétablie (la norme par exemple)
[8].
1.2.3. Comparaison avec les normes:
L'inspecteur/contrôleur procède à
l'examen de l'échantillon en inscrivant sur la fiche d'inspection
spécifique au produit inspecté toute l'information pertinente
concernant les défauts identifiés. Une fois l'information
recueillie, il fait les calculs appropriés et il compare ses
données avec les tolérances établies par la norme de
référence. C'est à ce moment qu'il est en mesure de
prendre une décision quand à la qualité du produit
inspecté [8].
1.2.4. Rédaction du Procès Verbal
(PV):
Une fois les décisions prises, l'inspecteur
rédige le procès verbal et fait part des résultats de
l'inspection à la partie intéressée et discute des
différentes alternatives qui peuvent se présenter dans le cas
où le produit n'est pas accepté [8].
1.2.5. Rédaction du certificat de
conformité:
En cas d'acceptation du produit, un certificat de
conformité ou de qualité en plus du certificat phytosanitaire,
est délivré, autorisant le propriétaire à
expédier sa marchandise [8].
2. Inspection phytosanitaire
2.1. Considérations générales sur
les produits:
Dès lors qu'il y a eu récolte, cueillette,
prise ou abattage d'une matière première alimentaire, celle-ci
subit une détérioration progressive qui peut être
très lente, comme c'est le cas des graines ou les fruits à coque,
ou qui peut être tellement rapide (cas des produits animaux) que
l'aliment devient pratiquement inutilisable en quelques heures. Les
bactéries, les levures, les moisissures, les insectes et les rongeurs
rivalisent constamment avec l'homme pour s'attaquer aux disponibilités
alimentaires.
D'autre part, les aliments peuvent être détruits
par presque toutes les variables de notre environnement naturel: la chaleur, le
froid, la lumière, l'oxygène, l'humidité, la
sécheresse, les enzymes naturelles des aliments et le temps. Pour
protéger totalement un aliment donné il faut éliminer tous
ces facteurs ou les minimiser. Sinon à l'import/export le produit est
intercepté lors d'une échéance procédure
d'inspection [3 c].
2.2. Procédure d'inspection et de
certification:
Les exigences techniques pour l'inspection comportent trois
procédures distinctes qui doivent être conçues pour assurer
le bien-fondé technique tout en tenant compte de la faisabilité
opérationnelle. Ces procédures sont les suivantes:
· examen des documents associés à un
envoi;
· vérification de l'identité et de
l'intégrité de l'envoi;
· examen visuel pour les organismes nuisibles et autres
exigences phytosanitaires (telles que l'absence de sol).
Certains aspects de l'inspection peuvent varier selon son
objectif, par exemple pour l'importation/l'exportation, ou pour la
vérification/gestion du risque [4d].
2.2.1. Examen des documents associés à un
envoi:
Les documents d'importation et d'exportation sont
examinés pour vérifier qu'ils sont complets, cohérents,
précis, valides et non frauduleux. Parmi les documents qui peuvent
être associés aux importations et/ou aux exportations, on peut
citer, les suivants:
· certificat phytosanitaire / certificat phytosanitaire de
réexportation;
· permis d'importation accompagné;
· formule de déclaration pour les voyageurs
(aéroports);
· rapports d'inspection ou procès verbal
d'inspection phytosanitaire;
· factures commerciales;
· rapports de laboratoire ou les résultats
d'analyses préalables du produit. Les problèmes relatifs aux
documents d'importation ou d'exportation doivent, le cas échéant,
être d'abord examinés avant toute action avec les parties qui ont
fournis ces documents [4 d].
2.2.2. Vérification de l'identité et de
l'intégrité de l'envoi:
L'inspection relative à l'identité et à
l'intégrité de l'envoi consiste à vérifier que
celui-ci est décrit avec exactitude par les documents qui
l'accompagnent. La vérification de l'identité vérifie si
le type de végétal ou produit végétal ou
espèce correspond au certificat phytosanitaire reçu ou devant
être délivré. Cela peut nécessiter un examen
physique de l'envoi pour confirmer l'identité et
l'intégrité, y compris la vérification des scellés,
des dispositifs de protection et des mentions de l'étiquette ayant une
importance phytosanitaire. Les actions prises sur la base du résultat
dépendront de l'étendue et de la nature du
problème [4 d].
2.2.3. Examen visuel:
Les aspects liés à l'examen visuel comprennent
son utilisation pour détecter des organismes nuisibles et pour
vérifier la conformité aux exigences phytosanitaires
[4d].
2.2.3.1. Organismes nuisibles:
Un échantillon est prélevé dans un
envoi/lot pour déterminer si un organisme nuisible est présent,
ou s'il dépasse un niveau spécifié
[4d].
Les nuisibles rencontrés en 2007 au Sénégal
[2] sont:
Au niveau des denrées: Trogoderma
granarium, Caryedon serratus, Tribolium sp, Aphanus sordidus,
Sitophilus oryzea, Oryzaephilus surinamensis.
Au niveau des plantes : Rastroccocus
invadens, Uromyces appendiculatus, Ceratitis cap itata, Aculops lycopersici,
Aleuradicus dispersus, Maruca testulalis, Dacus sp, Helicoverpa
armigera, Tetramychus urticae, Aphis craccivora, Bactrocera invadens.
2.2.3.2. Conformité aux exigences
phytosanitaires:
L'inspection peut être utilisée pour
vérifier la conformité à certaines exigences
phytosanitaires. Par exemple:
· le traitement, le degré de transformation et
l'absence de contaminants;
· les exigences en matière de stade de
développement, de variété, de couleur, d'âge, de
degré de maturité, etc.
· l'absence de végétaux, produits
végétaux ou autres articles réglementés qui sont
interdits;
· les exigences relatives à l'emballage, à
l'expédition des envois ;
· l'origine de l'envoi/des lots et le point
d'entrée [4d].
2.2.4. Action en cas de
non-conformité:
Le type d'action varie selon les circonstances et doit
correspondre au minimum nécessaire pour éliminer le risque
identifié. Des erreurs administratives, telles que des certificats
phytosanitaires incomplets, peuvent être résolues en liaison avec
l'ONPV du pays exportateur. D'autres infractions peuvent nécessiter les
actions suivantes:
· Détention: on peut y avoir
recours si un complément d'information doit être obtenu, en tenant
compte de la nécessité d'éviter dans toute la mesure
possible que l'envoi soit endommagé.
· Tri et reconfiguration: les produits
atteints peuvent être éliminés par un tri et une
reconfiguration de l'envoi avec, si nécessaire, un reconditionnement.
· Traitement: utilisé par l'ONPV
lorsqu'un traitement efficace existe.
· Destruction: l'envoi peut-être
détruit lorsque l'ONPV estime qu'il n'y a pas d'autre solution.
· Réexpédition: lorsque
l'envoi est jugé non conforme [4e].
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre 1: Matériel et Méthodes
1. Lieu et Période de l'étude
Le travail a eu lieu à la DPV, plus
précisément au niveau de ses postes de contrôle
phytosanitaire et qualité (PCPQ) dans la période du 16 juillet au
16 novembre 2008. Ce temps est réparti de la manière suivante:
· 23 jours à l'aéroport Léopold
Sédar Senghor (ALSS);
· 20 jours au port autonome de Dakar (PAD);
· 15 jours à la gare ferroviaire de Dakar (GFD);
· 15 jours au poste terrestre de Bargny.
2. Matériel
2.1. Matériel technique:
Il est réparti en matériel de protection, outils
administratifs et matériel de laboratoire.
2.1.1. Matériel de protection:
Le matériel de protection est composé de gans,
de masques, de bottes et de lunettes. Ceux-ci permettent aux agents de se
préserver des dangers comme ceux liés aux substances de
traitements (pesticides) nocifs pour la santé.
2.1.2. Outils administratifs:
Les outils administratifs sont représentés par:
· Le Certificat phytosanitaire pour l'exportation (Formule
N°3) ou la réexportation (Formule N°5);
· Le Procès-verbal d'inspection phytosanitaire
à l'importation (Formule N°4);
· La demande de permis d'importation (Formule N°2)
délivré au niveau du bureau central (Bureau quarantaine des
plantes);
· La formule de déclaration pour les voyageurs
pénétrant dans le territoire national (Formule N°1).
2.1.3. Matériel de laboratoire:
Il s'agit du petit matériel permettant de
réaliser certaines opérations (observation, traitement...) sur
place, au moment de l'inspection. Ce matériel (à utiliser selon
les besoins de l'inspection) comprend:
· Deux microscopes: binoculaire et monoculaire;
· Des loupes à main de différents formats;
· De l'alcool à 90° et de l'éther;
· Des bocaux de calibre différent et des boites de
pétri;
· Deux sondes à céréale de 11cm et
16cm;
· Des étiquettes autocollantes;
· Un incubateur, des tamis (pour triage);
· Une trousse de dissection (ou entomologique);
Il existe deux incinérateurs non installés, au
niveau du poste de l'aéroport.
2.2. Matériel biologique: [Décret
60-121/SG]
Le matériel biologique est libellé ici sous
forme d'hypothèses. Il est réparti en quatre classes
nommées A, B, C et D selon le décret 60-121/SG instituant le
contrôle phytosanitaire au Sénégal.
· La Classe A désigne les
produits et matières dont l'importation au Sénégal est
soumise à la "prohibition". L'importation ne peut être faite que
par le Service de la Protection des Végétaux, en cas d'urgence et
seulement pour des recherches scientifiques. La quarantaine préalable
dans une station de quarantaine reconnue est obligatoire.
· La Classe B représente les
produits et matières ne pouvant être importés au
Sénégal que par le Service de la Protection des
Végétaux.
· La Classe C nomme les produits et
matières dont l'importation au Sénégal est obligatoirement
soumise, en plus du certificat phytosanitaire à l'autorisation
préalable du Service de la Protection des Végétaux et au
contrôle des inspecteurs phytosanitaires au point d'entrée.
· La Classe D désigne les
produits et matières "sans mention spécifique" dont l'importation
au Sénégal avec un certificat phytosanitaire n'est pas soumise
à l'obtention du permis préalable d'importation. Le Service de la
Protection des Végétaux conserve le droit d'inspection au point
d'entrée. Si nécessaire, le traitement ou la destruction peut
être imposé.
L'ensemble de ces classes est organisé en trois (3)
sections correspondant aux produits pouvant, sur la demande des importateurs ou
exportateurs, être soumis au contrôle des inspecteurs
phytosanitaires.
2.2.1. Produits du règne végétal
(Section I):
· Bulbes, oignons, tubercules, racines, griffes, rhizomes
en repos végétatif, en végétation ou en fleurs;
· Boutures, greffons, plants;
· Fleurs coupées, boutons de fleurs;
· Feuillages, feuilles, rameaux, herbes, mousses,
lichens;
· Légumes, plantes, racines et tubercules
alimentaires frais, secs, déshydratés, broyés,
pulvérisés ou entiers;
· Fruits comestibles, frais ou secs, avec ou sans coques,
ainsi que leurs écorces;
· Café, thé, épices,
· Céréales;
· Produits de la minoterie, amidons, fécules,
gluten;
· Graines et fruits oléagineux;
· Plantes industrielles, paille, fourrages, plantes
médicinales;
· Gommes, matières à tresser ou à
tailler.
2.2.2. Produits des industries alimentaires (Section
II):
· Sucre;
· Cacao en fève ou usiné;
· Préparation à base de
céréales, farines, fécules;
· Aliments préparés pour les animaux;
· Tabacs bruts ou fabriqués;
2.2.3. Divers (Section III) :
Papeteries, papiers, livres, cotonnades, laines, poisson
séché, peaux brutes et toutes matières et objets
susceptibles d'héberger des insectes.
2.3. Matériel de traitements des données
collectées:
Il est constitué par les Logiciels Microsoft Office Excel
2003 et XLSTAT-Pro 6.1.9. et d'ordinateurs.
3. Méthodes
3.1. Objectif:
L'objectif de cette méthodologie est de collecter
toutes les informations nécessaires pour vérifier le respect des
procédures de contrôle et de prise de décision en cas de
conformité ou de non-conformité des lots inspectés.
3.2. Recherche bibliographique:
La consultation de documents dans les bibliothèques
(universitaire et spécifiques), fournis par l'Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (ou FAO), le MAH et du
Ministère du Commerce du Sénégal, les rapports des
différents ateliers et séminaires de formation de la DPV, ainsi
que l'Internet nous a permis de collecter les informations relatives à
la procédure (ou étapes) théorique normalisé de
l'inspection, l'organisation théorique des tâches et le
fonctionnement réel des services d'inspection et de contrôle.
3.3. Participation au contrôle au niveau des
différents postes:
Cette participation a contribué, au premier pas, au
recensement du personnel chargé du contrôle phytosanitaire et de
qualité, les moyens mis à leur disposition, les produits
horticoles importés et exportés soumis au contrôle, ainsi
que les contraintes rencontrées dans l'exécution du travail. Elle
a permis, à cet effet, de vérifier la mise en oeuvre de ces
moyens sur le terrain, en relation avec les compétences et les
capacités des inspecteurs à effectuer le contrôle avec les
moyens de bord. Elle a permis également de noter la procédure de
contrôle et la stratégie de prise de décision
adoptées, ainsi que le niveau d'implication du personnel dans l'atteinte
des objectifs visés par les autorités nationale et internationale
à travers le contrôle phytosanitaire et qualité.
3.4. Entretiens avec les différents acteurs de la
filière:
Ils nous ont permis de noter l'état d'exécution
des textes législatifs de référence, leur
applicabilité, les efforts menés dans ce cadre; mais aussi de
connaître l'organisation du travail et des tâches au niveau de
chaque poste.
Ces entretiens ont permis de vérifier le niveau de
sensibilisation des importateurs et exportateurs, mais aussi de connaître
les moyens mis en oeuvre par ceux-ci pour pérenniser la qualité
sanitaire des produits avant et/ou après contrôle. Ils nous ont
aidés, en plus à noter les variétés et les
différents types de produits (importés et exportés) et les
difficultés rencontrés à l'import et à l'export.
3.5. Visites des exploitations et magasins de stockage
des produits:
Elles ont été utilisées comme
méthodes de vérification de la qualité phytosanitaire des
produits déjà contrôlés. Elles nous ont permis
également de juger de l'efficacité des moyens de maîtrise
des dangers, mis en place dans ces endroits.
3.6. Analyse statistique:
L'Utilisation des Logiciels Microsoft Office Excel 2003 et
XLSTAT-Pro 6.1.9 nous a aidé à condenser les données
statistiques des importations et exportations de produits horticoles,
d'établir les graphiques et de les comparer.
Chapitre 2: Résultats et Discussion
1. Résultats
1.1. Etat des lieux du contrôle phytosanitaire et
qualité
1.1.1. Lieux de contrôle:
Le contrôle phytosanitaire au Sénégal,
régi par le décret 60-121/SG du 10 mars 1960, s'appliquent qu'aux
végétaux, parties des végétaux et produits
végétaux entrant ou sortant du
Sénégal sur les lieux d'inspection. Il est effectué au
niveau des « points d'entrée phytosanitaire de frontière
» (ou PEPF), nommés ici « postes de contrôle
phytosanitaire » aérien, ferroviaire, maritime et terrestre selon
la nature de la frontière et/ou du moyen de transport des produits. Il
existe neuf (9) postes de contrôle dont les quatre (4) où
l'étude a été réalisée.
1.1.1.1. Poste de contrôle phytosanitaire
aérien de l'ALSS:
Il représente le seul poste de frontière
aérienne du pays. Le contrôle des produits entrant ou sortant est
effectué au niveau des zones de « Départ » et «
Arrivée » de l'aérogare mais aussi dans l'enceinte de la
zone fret: zone de transit et chambres froides des services logistiques (SDV,
SAGA AIR).
1.1.1.2. Poste de contrôle phytosanitaire
maritime du PAD:
C'est le plus important des postes maritimes (ports de Dakar,
de Kaolack et de Ziguinchor) qui existent dans le pays. Ici, les produits sont
contrôlés respectivement à l'empotage et au dépotage
des conteneurs au départ et à l'arrivée des bateaux.
1.1.1.3. Poste de contrôle phytosanitaire
ferroviaire de la GFD:
Le poste de la GFD est le seul poste ferroviaire du pays. Le
contrôle des produits voyageant par train ne s'effectue qu'au moment de
l'embarquement et du débarquement du fait du scellage des wagons au
cours du transit (pas de contrôle en cours de route). Cependant, il reste
le poste le moins fonctionnel du fait de la rareté des trains (arrivant
une fois/semaine sans retard).
1.1.1.4. Poste de contrôle phytosanitaire
terrestre de BARGNY: Spécifiquement créé, le
poste de Bargny ne revêt pas le caractère strict d'une «
frontière nationale ». En revanche, il joue un rôle de
frontière multinationale du fait de l'absence de postes de
contrôle au niveau des frontières Gambiennes et des deux
Guinées et de l'insuffisance de celui existant au niveau de la
frontière Sénégalo-malienne. Le contrôle des
produits s'effectue au passage des véhicules devant le poste
situé évidemment sur le bord de la voie d'entrée à
Dakar au niveau de Bargny. Seuls les camions entrant sont
contrôlés. C'est le seul poste à Dakar qui fonctionne
24h/24 et durant toute l'année.
1.1.2. Moment du contrôle:
Le contrôle phytosanitaire et de qualité (CPQ)
est l'un des outils de gestion de la traçabilité des produits
horticoles. Cette traçabilité est établie à toutes
les étapes de la production, de la transformation et de la
distribution/expédition. C'est à ce dernier niveau que s'est
positionné le CPQ des végétaux et produits
végétaux entrant ou sortant du pays avec comme objectifs:
· d'assurer la sécurité sanitaire des
denrées alimentaires d'origine végétale;
· de protéger la santé des
végétaux et parties de végétaux;
· de protéger l'environnement;
· de protéger la santé et les
intérêts des consommateurs en garantissant le label des
produits.
L'atteinte de ces objectifs est facilitée par le suivi
phytosanitaire des produits en amont de la distribution c'est-à-dire au
niveau des exploitations, des centres de conditionnement et des zones de
stockage des produits avant leur réception à l'export.
1.1.2.1. Au niveau des exploitations et des centres de
conditionnement:
Le contrôle préalable est réalisé par
les responsables qualité des entreprises horticoles au moment de la
production et du conditionnement. En effet, il
détermine la capacité de l'entreprise à
prévenir les risques sanitaires et phytosanitaires connexes aux
produits.
Cependant, l'inspecteur peut séjourner dans les lieux
pour vérifier le travail ou discuter avec l'exploitant de ses
procédures et le conseiller sur les bonnes pratiques de fabrication
(BPF), les bonnes pratiques hygiéniques (BPH) et le « Hazard
Analysis Critical Control Point » ou analyse des dangers et maîtrise
des points critiques (HACCP).
1.1.2.2. Au niveau des magasins de stockage ou chambres
froides:
Il s'effectue après réception des produits
à l'import ou à l'export. Ce contrôle est
réalisé par les agents du service d'hygiène au niveau des
marchés sauf situations particulières liés aux contraintes
techniques des inspecteurs de la DPV, obligeant ceux-ci d'élargir le
contrôle à ce niveau. Cependant, pour les produits frais
importés et exportés, reçus dans les locaux des services
logistiques pour triage, conditionnement, palettisation ou stockage avant
livraison ou expédition, seuls les inspecteurs de la DPV sont
habilités à les contrôler.
1.1.2.3. A l'importation et à
l'exportation:
Il est l'objet strict du contrôle phytosanitaire
réglementé par le décret 60- 121/SG du 10 mars 1960. Les
produits sont contrôlés dès leur réception par les
inspecteurs avant leur livraison à l'import ou leur envoi à
l'export.
1.2. Méthodes de contrôle au niveau des
postes:
1.2.1. Procédure de contrôle à
l'exportation:
Comme il est d'habitude, au niveau des postes, les
exportateurs viennent d'eux-mêmes déclarer leurs produits et
solliciter un certificat phytosanitaire. En fonction de la nature et de la
quantité du produit, la procédure d'inspection varie.
· Pour les bagages accompagnés (à l'ALSS)
de moins de 100Kg environ, l'examen visuel n'est pas effectué ainsi que
pour les lots destinés aux corps diplomatiques; mais malgré tout
un certificat phytosanitaire leur est délivré. Au contraire, pour
les mangues pendant l'hivernage, du fait de la mouche des fruits, le
contrôle est systématique. D'ailleurs, on interdit leurs
exportations pendant cette période; mais jusqu'à présent
certaines persistent et 148,291t et 75t de mangues, ont été
exportées pendant le mois d'août 2008 à travers
respectivement les postes de l'ALSS et du PAD pour ne citer que
ceux-là.
· Quant aux autres produits voyageant par fret (maritime
ou aérien) le contrôle physique est effectué sur un
échantillon pour les lots de grande taille ou sur la totalité du
lot lorsqu'il est de petite taille. La conformité du lot aux exigences
phytosanitaires nationale et internationale est sanctionnée par le
certificat phytosanitaire qui autorise l'exportateur à expédier
ses produits. Ce certificat complète la documentation (lettre de transit
aérien ou LTA ou lettre de transit maritime ou LTM.) qui accompagne
l'expédition.
1.2.2. Procédure de contrôle à
l'importation:
A l'importation, la procédure de contrôle est
presque la même qu'à l'export. Ici l'importateur sollicite au
contrôle phytosanitaire une demande d'inspection sur présentation
du permis d'importation ou du certificat phytosanitaire d'origine. En effet, le
PV d'inspection phytosanitaire est rédigé avant même la
réception de l'envoi ou l'observation des produits. Selon certains, ceci
facilite à l'importateur les procédures douanières et ne
signifie pas que le lot va être livré s'il est trouvé non
conforme. Quelles sont les décisions prises alors à la
rédaction du Procès-verbal (PV) ?
1.3. Sanctions du contrôle ou la prise de
décisions :
La prise de décision constitue l'étape ultime
et la plus délicate de la procédure de contrôle. Les
actions prises sur la base du résultat, varient selon que le lot est
conforme ou non conforme. En effet, toute décision prise engage la
responsabilité de l'inspecteur.
A l'import, lorsque l'envoi est jugé
conforme aux règlements phytosanitaires en vigueur, l'inspecteur en
informe immédiatement l'importateur et lui délivre le PV
d'inspection qui autorise la mise sur le marché de l'expédition
après son dédouanement si nécessaire. Dans le cas
contraire, plusieurs possibilités s'imposent selon les mentions du PV:
les décisions les plus fréquemment prises au niveau des postes de
contrôle ciblés sont: soit la délivrance immédiate
à l'importateur et le prélèvement d'échantillon
pour examen au laboratoire (cas du PCPQ/PAD); soit tout simplement la
délivrance immédiate à l'importateur (cas des PCPQ de
l'ALSS et de Bargny).
A l'export, le risque à prendre est
moins grave puisque les moyens déployés par l'exportateur sont
moins importants que ceux de l'importateur. Là, il s'agit d'une part de
délivrer le certificat phytosanitaire si le lot est conforme et d'autre
part de le refuser à l'exportateur si le lot est
déclassé.
Toutefois, un refoulement au niveau des exploitations pour un
second triage est autorisé pour donner une seconde chance à
l'exportateur, sinon une vente locale des produits. Ceci n'est possible que
dans un pays comme le Sénégal où il n'existe pas une
réglementation des produits horticoles mis en oeuvre dans le
marché local.
1.4. Etude de quelques exemples:
1.4.1. Inspection des mangues à l'exportation par
avion:
Un lot de 32 cartons de mangues a été
déclaré par l'exportateur venu solliciter un certificat
phytosanitaire. Du fait de l'interdiction des exportations de ce produit,
à cette période à cause de la mouche des fruits,
l'obligation était d'aller visiter le produit. A l'arrivée,
devant le centre de conditionnement, on a trouvé 32 cartons de mangues
déjà palettisés devant être exportés vers
l'Ile du Cap Vert. Deux cartons ont été
échantillonnés et inspectés en totalité puis
restitués à l'exportateur. Après avoir
constaté quelques piqûres de cette mouche, un reconditionnement
après triage a été autorisé avant délivrance
du certificat phytosanitaire.
1.4.2. Inspection des patates douces importées
par camion:
Dans un lot de prés de 40t (soit 800 sacs), un
échantillon a été demandé. Il est composé de
5 unités (du fruit) de patates. Après observation, toutes
étaient infestées par des coléoptères (voir Figure
2). Après information de l'importateur, il donne comme justification que
celui-ci est prélevé dans un sac qui était tombé en
cours de route. Ce qui n'était pas une justification valable.
Malgré tout un autre échantillon a été
prélevé dans les sacs intacts et qui a valu la certification de
conformité du produit.
|
Piqûres d'insectes
Masse fibreuse et molle
|
|
Figure 2 : Patates douces infestées de
coléoptères (vues à Bargny).
1.4.3. Inspection de la cale de blé des Grands
Moulins de Dakar:
La cale inspectée a une capacité de 6000t. Elle
était presque déchargée au 9/10 (voir Figure 3). On s'est
contenté d'une simple observation en profondeur de la cale; aucune
décision n'est prise par la suite.
|
Bord interne de la cale
Masse de blé en vrac
Bord externe de la cale
|
|
Figure 3: Cale de blé des Grands Moulins de Dakar.
1.4.4. Visites des frigorifiques de L'ALSS:
Les frigorifiques ou chambres froides de l'ALSS sont
situés à proximité de la zone de fret, lieu d'embarquement
de la plupart des produits. Celles-ci, en contact direct avec
l'extérieur très souvent ensoleillé, sont munies de portes
non hermétiques, sans hangars de devanture, conditionnant des pertes de
fraîcheurs et donc une mauvaise conservation des produits.
1.4.5. Visite des exploitations de SEPAM:
La Société d'Exportation des Produits Agricoles
Maraîchers (ou SEPAM) est l'une des sept entreprises exportatrices de
fruits et légumes frais, certifiée «GlobalGap» (Ex
EurepGap ou BPA Européens) en 2004. Elle exporte de la mangue, de la
tomate et du haricot vert, souvent de novembre à avril. Parmi les
exigences du référentiel mis en place et relatives à la
manipulation des produits on peut noter:
· le contrôle documenté de la qualité
des produits à la réception, pendant la production et au moment
du conditionnement;
· le nettoyage et l'entretien des locaux (salles de
production, de conditionnement et chambres froides);
· la lutte contre les insectes volants et la
poussière par la mise en place de système ventilé de haute
puissance (voir Figure 4);
· la gestion du risque phytosanitaire lié aux
palettes par leur chauffage à l'aide d'un dispositif approprié
(voir Figure 5).
· la mise en place de panneaux (pictogrammes) pour la
sensibilisation des employés sur les Bonnes Pratiques Hygiéniques
(BPH), les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF), les Bonnes Pratiques
Agricoles (BPA) et le Hazard Analysis Critical Control Point (HACCP). Cependant
ce système n'est pas adapté à tous. A cet effet, une
formation de sensibilisation des employés est organisée à
la rentrée de chaque campagne de production.
En ce qui concerne l'environnement de l'usine, des effets
externes sont possibles du fait de sa proximité avec les populations et
de la route de Sangalkham très fréquentée par les
véhicules.
Les produits finis de la SEPAM, conditionnés,
emballés et stockés dans les chambres froides, sont ensuite
palettisés et empotés sur place, puis acheminés au port
par les camions frigorifiques de la société pour leur
expédition.
Figure 4: Ventilateur haute puissance. Figure 5: Dispositif
de chauffage des palettes.
1.4.6. Visite des magasins de la rue
Sandignéry:
Fief des importateurs de fruits et légumes exotiques
(Raisin, Pomme, Prune, Nectarine, Pèche, Dattes, Pomme de terre,
Oignons...), le marché de la rue Sandignéry est l'un des grands
marchés de fruits et légumes de la région Dakaroise.
Là, quatre magasins ont été visités. Du point de
vue exigence qualité, nous avons constaté les faits suivants:
· des produits (fruits exotiques) de stockés dans
des chambres froides à température non précise (pas de
plaque où lire la température);
· un entreposage des produits sur des palettes, mais
à même le mur écaillé et à moins d'un
mètre (1m) environ du toit.
· des produits altérés dans les chambres
froides à proximité de ceux sains;
· un conteneur d'oignons en déchargement qui n'a pas
été vu au port. Après entretien avec les importateurs, la
température des chambres froides a pu être identifiée
(0°c).
1.4.7. Visite des magasins de la GFD: (voir
Figures 6 & 7)
Fréquemment quand il s'agit de la qualité des
produits horticoles, on insiste plus sur les résidus de pesticides, que
sur les critères microbiologiques, organoleptiques et
hygiéniques. En effet, les produits visités dans les magasins de
la gare nous prouvent le contraire. Le mode d'entreposage des produits est
aussi grave, et fait douter sur la qualité des produits. Parmi les faits
observés, on peut citer :
· une impossibilité d'entrer dans les magasins par
soucis de piétiner les produits (voir Figure 6) du fait de l'absence de
passage.
· mais en bon inspecteur, il s'avérait
nécessaire de découvrir ce qui est à l'intérieur
même s'il faudra marcher sur les sacs.
· à l'intérieur, on note une superposition
mélangée des sacs de tamarin, de piment, de l'encens, du
néré, au dessus de laquelle on trouve des cartons de
Karité (voir figures 7). Tout cet ensemble est entreposé sur des
sacs de produits altérés et/ou sur des bâches comme
alternative aux palettes.
· une hygiène défectueuse, sous
prétexte que le nettoyage se fait à la diminution du stock.
· une toiture en mauvais état et perméable
à l'eau, donne soucis à la qualité des produits
entreposés à même le sol surtout pendant la saison des
pluies (possibilité de développement des moisissures).
Cependant, on observe dans d'autres magasins un entreposage par
produit et sur des palettes, mais toujours les uns à côté
des autres.
Figure 6 : Tamarin à l'entrée du magasin.
|
Sacs de produits divers
Sacs à même le sol
|
|
Figure 7 : Entrepôt de sacs de produits divers.
1.5. Evaluation du contrôle:
1.5.1. Etude comparative des importations et
exportations de produits horticoles en 2007 au Sénégal et par
catégorie de produits:
Quantités (en t)
1600000
1400000
1200000
1000000
600000
400000
200000
800000
0
12345 6 7 8911111111
5
N° d'ordre de la catégorie de produits
Importations Exportations
Figure 8: Importations et exportations de produits
horticoles en 2007 par catégorie de produits.
Tableau I : Légende de la Figure 8:
N° d'ordre
|
Catégorie de Produits
|
1
|
Plantes vivantes et Produits de la floriculture
|
2
|
Légumes, Plantes, Racines, et Tubercules alimentaires
|
3
|
Fruits comestibles: Ecorces d'agrumes ou de melons
|
4
|
Café, Thé, Mate et Epices
|
5
|
Produits de la Minoterie; Malt; Amidons et Fécules;
Inuline, Gluten
|
6
|
Céréales
|
7
|
Oléagineux; Graines, Semence; Plantes industrielles,
Médicinales; Paille
|
8
|
Gommes, Résines et autres sucs et Extraits
végétaux
|
9
|
Graisses, Huiles, Cires (Animale et Végétale),
Graisses alimentaires
|
10
|
..Matières à tresser et autres produits d'origine
végétale N.D.C.A.
|
11
|
..Sucres et Sucreries
|
12
|
..Cacao et ses préparations
|
13
|
..Préparations à base de céréales et
dérivés, Pâtisseries
|
14
|
..Préparations de légumes, de fruits, ou d'autres
parties de plantes
|
15
|
..Préparations alimentaires diverses
|
16
|
..Boissons, Liquides alcooliques et Vinaigres
|
17
|
..Tabacs et Succédanés de Tabacs
fabriqués
|
|
Source : Agence Nationale de la Démographie et de
la Statistique (ANDS).
10,8525422
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Importations Exportations
|
|
89,1474578
|
|
|
|
|
|
|
Figure 9: Répartition des importations et exportations
annuelles en 2007
1.5.2. Etude comparative des importations et
exportations de produits horticoles en 2007 à travers les PCPQ de
Dakar:
PCPQ de Dakar
Importations à travers les PCPQ de Dakar Exportations
à travers les PCPQ de Dakar
Quantité (en t)
1200000
1000000
400000
200000
800000
600000
0
PAD ALSS GFD BARGNY
Figure 10: Etude comparative des importations et
exportations totales de produits horticoles en 2007 à travers les
PCPQ de Dakar
1.5.3. Différents types de produits
importés et exportés: Tableau II: Produits
exportés par le Sénégal.
Espèces
|
Exportateurs
|
Destination
|
Mangues
|
SEPAM, Agriconcept, PDG, SANEPRO, Mamadou AÏDARA,
|
Union Européenne (UE), Ghana
|
Haricot Vert
|
SEPAM, Agriconcept, SAFINA Agro cap
|
UE
|
Tomates
|
SEPAM, GDS, SAFINA Agro cap
|
UE
|
Melon, Pastèque
|
PROMEGA
|
UE
|
Coton
|
SODEFITEX
|
Thaïlande, France, Maroc
|
Tabac
|
MTOA
|
Pays d'Afrique
|
Hibiscus sabdarifa
|
SUB-SAHARA-SALES
|
Mexico
|
Pâtes alimentaires Biscuits
|
Moulins SENTENAC, PATISEN, GMD
|
Europe, Afrique
|
Tous les fruits et légumes et céréales
importés
|
Divers ré-exportateurs
|
Sous région Sénégal
|
|
Source: Rapports mensuels des PCPQ de l'année
2008).
Tableau III: Produits importés au
Sénégal
PRODUITS
|
ORIGINE
|
POINT D'ENTREE
|
Riz
|
Thaïlande, Chine, USA
|
PAD
|
Semoule de blé
|
France
|
PAD
|
Blé
|
France, Allemagne
|
PAD
|
Maïs
|
USA
|
PAD
|
Son de blé
|
France
|
PAD
|
Tourteaux de coton
|
Abidjan
|
BARGNY
|
Malte (boisson alcoolisée)
|
Abidjan
|
ALSS
|
Gruau de maïs (boisson alcoolisée)France
|
|
ALSS
|
Farine de maïs
|
France
|
PAD
|
Noix de coco
|
Guinée, Côte d'Ivoire
|
BARGNY, ALSS
|
Nectarine
|
France, Espagne
|
PAD, ALSS
|
Mandarines
|
Maroc
|
BARGNY, ALSS
|
Pommes, Prunes, Pêches
|
France, Afrique du Sud
|
PAD, ALSS
|
Poires, Abricots
|
France
|
PAD, ALSS
|
Oranges
|
Maroc, Afrique du Sud
|
PAD, ALSS
|
Avocats
|
France
|
PAD, ALSS
|
Bananes
|
Côte d'Ivoire
|
PAD, ALSS, BARGNY
|
Raisins, Dattes
|
Tunisie
|
PAD, ALSS
|
Piments, Patates douces
|
Mali
|
GFD, BARGNY
|
Pomme de terre (consommation)
|
Bénin
|
PAD
|
Pomme de terre (semence)
|
France, Hollande
|
PAD, ALSS
|
Oignons
|
France
|
PAD
|
Céleris
|
Hollande, France
|
PAD, ALSS
|
Fleurs, Laitue
|
|
|
Choux, Carottes, Endives
|
France
|
PAD
|
Semences haricots
|
France
|
PAD, ALSS
|
Tomates, Ail
|
France
|
PAD, ALSS
|
Poivre
|
Espagne
|
PAD
|
Semence potagère / maraîchère
|
Brésil
|
PAD, ALSS
|
Bitters
|
France, Hollande
|
PAD, ALSS
|
Café
|
Mali, Côte Ivoire
|
GFD, BARGNY, PAD
|
Thé
|
Chine
|
PAD
|
Encens, Tamarin, Néré, Karité
|
Mali
|
GFD
|
Divers produits agricoles
|
Inde
|
PAD
|
|
Source: Rapports mensuels des PCPQ de l'année
2008).
L'importation de certains produits, comme les semences,
nécessite au préalable une demande de permis d'importation
délivré par le bureau quarantaine des plantes de la DPV, à
la partie intéressée.
1.5.4. Organismes nuisibles:
Les nuisibles naturellement rencontrés au niveau des
denrées et des plantes, sont jusqu'à nos jours les
mêmes. Ce sont:
Au niveau des denrées: Trogoderma
granarium, Caryedon serratus, Tribolium sp, Aphanus sordidus,
Sitophilus oryzea, Oryzaephilus surinamensis.
Au niveau des plantes : Rastroccocus
invadens, Uromyces appendiculatus, Ceratitis cap itata, Aculops lycopersici,
Aleuradicus dispersus, Maruca testulalis, Dacus sp, Helicoverpa
armigera, Tetramychus urticae, Aphis craccivora, Bactrocera invadens.
En effet, aucun organisme nuisible n'a été
rencontré durant toute la période d'étude. Cependant, la
présence de Prostephanus troncatus dans les
céréales a été notifiée en septembre 2008
aux agents de contrôle, dans le sud du pays. De plus, quelques signes
d'infestation de la mouche des fruits (Bactrocera invadens) sur des
mangues à l'exportation et des coléoptères sur la patate
douce importée (voir Figure 2), ont été
constatés.
Aussi, faut-il noter que l'analyse microbiologique des
produits manque, bien que ce risque reste moins grave pour les produits
horticoles. Néanmoins, il n'est pas exclu que les microorganismes tels
que les bactéries, les virus et les champignons moisissures sont, parmi
les organismes nuisibles, les plus difficiles à gérer car
invisibles à l'oeil nu.
2. Discussion:
2.1. Méthodes de contrôle au niveau des
postes:
2.1.1. Moment du contrôle:
Le moment d'inspection des denrées alimentaires est un
facteur déterminant pour la maîtrise des dangers du fait de la
rapidité de la multiplication de certains germes bactériens, la
durée du transit (maritime et routier) et de la rupture de la
chaîne de froid à certains niveaux. Il incombe donc à
l'exportateur de veiller à la maîtrise du risque phytosanitaire en
mettant en place les moyens nécessaires, afin que ses produits soient en
conformité avec le règlement qui les concerne [3
a].
Au Sénégal, le développement de petits
producteurs ne possédant pas de moyens propres, compromet cette
règle et le moment opportun de contrôle des produits. Ceci n'est
pas le cas des sept entreprises horticoles certifiées GlobalGap dont
SEPAM, SAFINA, GDS, Agriconcept, Soleil Vert, PDG et SANEPRO.
La responsabilité des inspecteurs et des services
logistiques dans cette situation est également non négligeable et
dépend de leurs moyens. L'inspection de la cale de blé des GMD au
moment où le 9/10 du produit est déjà
déchargés, le retard des embarquements/débarquements ou la
rupture de la chaîne de froid due aux coupures
d'électricité sont autant d'actes
justificatifs. Cette inadéquation peut influencer les
décisions à prendre, au moment de l'inspection et impose aux
autorités de la DPV, d'une redéfinition des lieux et moments de
contrôle des produits.
2.1.2. Sanctions du contrôle (ou prise de
décisions):
Les inspecteurs déterminent la conformité des
envois avec les exigences phytosanitaires, sur la base d'un examen visuel
visant à détecter des organismes nuisibles et articles
réglementés, d'un examen des documents et de vérifications
de l'identité et de l'intégrité. Le résultat de
l'inspection doit permettre à l'inspecteur de décider d'accepter,
de détenir ou de refouler l'envoi, ou de décider de la
nécessité d'analyses ultérieures [4d]. Ce
qui n'est pas souvent le cas au Sénégal : la certification des
produits est faite avant ou sans examen visuel de l'envoi sauf quelques
exceptions : deux (2) cas sur les sept (7) exemples étudiés (soit
28,6%) respectent cette procédure.
Les sanctions faites pour réparer les dommages
observés ne respectent non plus cette exigence des NIMP n°23. Elles
varient en fonction de la grandeur du lot et de la gravité de l'anomalie
observée. Elles sont beaucoup plus financières que techniques et
sont discriminatoires vis-à-vis des importateurs étrangers et
nationaux. Ces derniers sont beaucoup plus favorisés par rapport aux
importateurs maliens par exemple qui ne cessent de remettre en cause les
décisions diverses et contradictoires prises par les inspecteurs. Cette
discrimination ne répond pas aux prescriptions des NIMP n°1
(paragraphe 1.7 : la non-discrimination).
En effet, l'absence d'une station de quarantaine au
Sénégal et de laboratoire fonctionnel au niveau des postes,
limite les mesures à prendre. Ici, la prise de décision, en cas
de non-conformité, est également un jeu de risque qui engage la
responsabilité de l'inspecteur.
Toutefois, des mesures alternatives existent et permettent de
gérer le risque phytosanitaire. Il s'agit entre autres :
· de la prohibition par la réglementation ;
· de la mise en place de réseau d'alerte
phytosanitaire nationale et internationale ;
· du refoulement en cas de soupçon suite à
une déclaration additionnelle du certificat phytosanitaire d'origine.
2.2. Etude comparative des importations et exportations
annuelles de produits horticoles au Sénégal et à travers
les PCPQ:
L'étude montre que les importations sont très
largement plus importantes que les exportations (89,15% contre 10,85% en 2007
sur un total de 2478107,405 t). Cette importance peut s'expliquer par les
grandes quantités de céréales importées par notre
pays (soit 71,19% des importations annuelles contre 1,09% des exportations
annuelles en 2007). Les fruits et légumes occupent la deuxième
place après les céréales avec une dominance de ceux
importés. Cependant le rapport des imports de fruits et légumes
sur les importations
totales en 2007 (10,07%) est plus bas que celui des exports
de fruits et légumes sur les exportations totales (12,32%). En effet
près de 56% de ces importations sont reçues à travers les
PCPQ de Dakar alors que les exportations à travers ces postes sont
estimées à environ 30%. Ceci montre l'importance de ces postes
ainsi que les risques sanitaires qui peuvent en découler.
Donc une rigueur sur la gestion de la qualité de ces
produits s'impose afin de prévenir tout risque susceptible d'être
véhiculé par les produits.
Les inspecteurs devront alors, pour ce qui leur concerne,
rester plus vigilants et plus rigoureux dans la procédure d'inspection
quelle que soit la quantité des produits. Cependant, une attention
particulière est nécessaire au niveau du poste du PAD où
est reçue la plus grande quantité des produits (soit 52,20% des
importations et 17,12% des exportations totales en 2007), afin d'empêcher
l'introduction de tout danger phytosanitaire. Ceci impose également aux
autorités, un renforcement des moyens (techniques, logistique et
administratifs) au niveau de ce poste.
2.3. Visites d'inspection des exploitations et
magasins:
Les résultats de visite de la SEPAM montrent que les
produits finis de cette entreprise sont sains et indemnes de maladies. Ceci se
justifie par les différents outils de maîtrise du risque
phytosanitaire mis en place par cette entreprise; mais aussi par
l'acceptabilité et l'accès de leurs produits aux marchés
européens, attestant de leur conformité aux normes de
qualité (le contrôle de conformité étant
systématique dans l'Union Européenne).
Cependant, le temps de séjour des conteneurs au port
(jusqu'à 8 jours) avant leur embarquement et la rupture de la
chaîne de froid due aux coupures intempestives
d'électricité, constitue des contraintes de qualité pour
les produits. De telles contraintes sont également notables au niveau de
la GFD où le train accuse parfois un retard exceptionnel surtout
à l'arrivée. Ce qui, en revanche donne faveur aux importations
par voie routière et l'importance du poste de Bargny.
Quant à la visite du marché de la rue
Sandignéry, aucune décision n'a été prise suite aux
différentes observations. Selon l'inspecteur, le contrôle
phytosanitaire des produits se limite à leur arrivée au port et
une fois aux marchés, il est du ressort des Services d'Hygiène.
Pourtant le conteneur d'oignon en déchargement, dédouané
avant son arrivée, n'a pas été observé au port et
des produits altérés ont été retrouvés dans
les chambres froides.
Ceci est en contradiction avec les études
rapportées à la FAO par les consultants W.C.K. HAMMER et O.
DHAMIJA: « L'inspecteur de l'office doit vérifier le travail de
l'exportateur (mais aussi de l'importateur) et prélever des
échantillons aux fins d'analyse en laboratoire. Il doit passer un
certain temps dans les locaux où le classement par qualité et
l'emballage sont
effectués; ce séjour lui permettra de discuter
avec l'exploitant de ses procédures et de le conseiller [3a]
».
A cela, il faut ajouter que cette procédure devrait
être adopté régulièrement pour un exportateur
débutant jusqu'à ce qu'une conformité satisfaisante soit
obtenue et au moins une fois tous les trois (3) mois pour l'exportateur ancien
dont les produits sont réputés conformes. Ceci permettrait
à l'exportateur de gagner et d'éviter à l'importateur la
nécessité d'expertise qualité pour des besoins de
remboursement des dommages. Ainsi, une fois les produits certifiés
conformes par les inspecteurs, la responsabilité du fournisseur est
dégagée.
Il ressort de cette analyse, que l'accès et
l'acceptabilité de la plupart de nos produits horticoles exportés
(fruits et légumes en particulier), aux marchés européens,
sont le résultat des efforts et l'évolution consentis de la
démarche qualité certifiée dans certaines de nos
entreprises exportatrices de fruits et légumes comme celles
énumérées plus haut.
2.4. Contraintes du contrôle phytosanitaire et
qualité:
Les difficultés qui gangrènent l'efficacité
du contrôle phytosanitaire et qualité au Sénégal
sont nombreuses. Parmi celles-ci, on peut noter:
2.4.1. Au niveau des postes de
contrôle:
· Le manque de laboratoire fonctionnel qui compromet
l'examen microscopique des produits;
· La difficulté d'accéder aux lieux de
contrôle du fait de la sécurité rigoureuse de ceux-ci et du
manque de collaboration entre les services;
· La méconnaissance du contrôle par
certains suscite de nombreuses explications pour les faire comprendre, surtout
au niveau du poste terrestre de Bargny où la plupart des convoyeurs des
camions sont analphabètes;
· Le manque de sécurité pendant les brigades
de nuit, met en jeu la vie des agents et laisse échapper de nombreux
produits surtout à Bargny.
· L'absence de moyens logistiques (PAD, Bargny) ou de
leur vétusté (ALSS, GFD) oblige les agents à se
déplacer ou non par leurs propres moyens pour se rendre aux lieux
d'inspection, souvent éloignés des postes;
· Insuffisance et la vieillesse des agents chargés
du contrôle dont la majorité iront en retraite dans moins de 5
ans.
2.4.2. Pour les produits:
· Le retard du départ (bateau) ou de
l'arrivée (train) des moyens de transit entraîne
l'altération de certains produits au cours du transport;
· Le manque de suivi phytosanitaire sur l'utilisation des
pesticides au niveau des zones de production;
· L'étanchéité imparfaite du
système de fermeture des portes de certaines chambres froides
utilisées surtout celles de l'aéroport;
· Les contraintes de qualité à
l'importation liées au non respect du délai avant récolte
et/ou avant conditionnement, obligeant certains importateurs de réaliser
une expertise qualité à la réception des produits;
· L'insalubrité de certains magasins (GFD) et
chambres froides.
2.4.3. Pour les textes :
· Une vétusté des décrets 60-121/SG
et 60-122/SG du 10 mars 1960, depuis lors non réactualisés alors
que beaucoup de choses ont changé avec l'évolution de la science
et de la technologie au cours du temps;
· La non application et actualisation du décret
99-259 du 24 mars 1999, relatif au contrôle qualité des produits
horticoles;
· La non adaptabilité de certains textes
communautaires (UE, sous régionale) à nos conditions climatiques
et aux entreprises nationales dont la plupart ne répond pas aux normes
de qualité : sept (7) seulement sont certifiées GlobalGap ;
· Défaillance dans l'harmonisation au niveau
communautaire (CILSS, UEMOA, CEDEAO) due à la non ratification des
textes par certains pays Tous ces facteurs sont autant de contraintes dont les
responsables devront faire face pour améliorer la qualité des
produits.
RECOMMANDATIONS
Afin d'améliorer les conditions de réalisation
du contrôle et de le rendre plus efficace, veiller aux contraintes
ci-dessus citées est nécessaire voire urgent pour certaines. Nous
recommandons à cet effet:
* A l'autorité de la DPV:
· de revoir les procédures de contrôle et
préciser les lieux et moments du contrôle des produits afin
d'éviter le recoupement avec les champs d'action des services
d'hygiène et de santé et de résoudre les contraintes de
qualité des produits;
· la délocalisation du poste de la GFD à
celle de Bel Air pour mieux veiller sur les produits;
· le recrutement d'inspecteurs en nombre suffisant bien
formés;
· la dotation en matériels logistique et technique
et de laboratoire fonctionnel au niveau de chaque poste;
· l'ouverture d'autres postes de contrôle au niveau
des frontières terrestres du pays avec les deux Guinées, la
Gambie et le Mali;
· la sensibilisation de tous les acteurs de la
filière et même des agents convoyeurs des camions sur les enjeux
du contrôle.
* A l'autorité gouvernementale
· l'actualisation des textes législatifs
(décret 60-12 1 et 60-122);
· l'actualisation et application du décret
99-259;
· la mise en oeuvre du règlement (CE) 430/2006 afin
de résoudre les contraintes qualité des produits horticoles au
Sénégal ;
· étendre le contrôle phytosanitaire et
qualité sur le marché local: - en sensibilisant la population sur
les enjeux de la qualité et de la sécurité alimentaire;
- et en élaborant une législation relative au
contrôle des produits horticoles sur le marché local et la mettre
en oeuvre.
· la mise en place d'un programme national de promotion de
la qualité dans nos entreprises.
· Renforcer les moyens de la DPV pour mieux subvenir aux
besoins de la population en matière de protection et
sécurité sanitaire des végétaux.
· Améliorer les infrastructures en appui aux
exportations agricoles;
· La fourniture d'une aide systématique aux
horticulteurs pour améliorer régulièrement la
qualité de la production et promouvoir le respect des normes sanitaires,
phytosanitaires et autres exigées par les marchés
d'exportation;
· Favoriser l'accroissement de la production et de la
distribution locales de l'oignon et de la pomme de terre pour réduire ou
se substituer aux importations, avec cependant des potentialités,
à moyen terme, pour les exportations régionales;
· Revoir la structuration du Ministère de
l'Agriculture et créer une direction commune des contrôles
officiels afin de résoudre le problème de collaboration entre les
différents services de contrôle.
CONCLUSION
Au terme de cette étude, nous pouvons noter que
l'efficacité du contrôle phytosanitaire et qualité des
produits horticoles est tributaire d'une bonne pratique d'inspection. Le
respect de cette logique implique:
> une bonne prise de décision,
> des produits sains et indemnes,
> un label garanti pour les produits et « l'Origine
Sénégal »,
> une protection des consommateurs,
> et une promotion garantie des exportations et
importations au Sénégal. Certes les contraintes qui y sont
relatives, sont énormes; mais une bonne sensibilisation, un engagement
strict des inspecteurs et une bonne volonté politique des
autorités pourraient permettre de venir à bout de ces
difficultés. Beaucoup d'efforts sont menées pour améliorer
la situation phytosanitaire du pays. Mais il reste encore à voir,
comment améliorer les procédures de contrôle en y associant
le volet « qualité » proprement dite, en particulier le
contrôle des résidus de pesticides dans les fruits et
légumes produits au Sénégal, avant leur exportation vers
la communauté Européenne.
En fait, l'obtention de l'agrément (CE) 430/2006 est
une opportunité pour relever ce défit. Aussi, pour la mangue,
faisant le gros lot des exports, une mise au point de l'impact de la mouche des
fruits sur sa qualité, s'avère nécessaire, afin de
régulariser son export pendant l'hivernage.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. COULIBALY B., 2006.
Participation aux activités de contrôle
phytosanitaire et de qualité au Sénégal. Rapport de stage,
Technicien supérieur en protection des végétaux, DPV/DLQ,
2006 ; 24 pages.
2. DIRECTION DE LA PROTECTION DES
VEGETAUX/BUREAU QUARANTAINE DES PLANTES, 2007.
Rapport annuel Bureau Quarantaine des Plantes (BQP) et du
Contrôle Phytosanitaire, 8 pages.
3. ETUDE FAO: ALIMENTATION ET NUTRITION:
Manuels Sur Le Contrôle De La Qualité Des Produits
Alimentaires. BU de l'UCAD.
a) DHAMIJA Om P. et HAMMER W.C.K., consultants à la FAO,
Rome, 1993. Aliments pour l'exportation: 6; 90 pages. Rév. 1.
b) Inspection des denrées alimentaires importées.
Rome, 1997: 15; 85 pages.
c) Inspection des produits alimentaires. Rome, 1994: 5; 287
pages.
d) L'Administration des programmes de contrôle des
aliments. Rome 1989: 11; 155 pages.
4. FAO, Rome 2006. Normes
Internationales Pour Les Mesures Phytosanitaires (NIMP) (1 à
27). 362 PAGES.
a) Convention Internationale sur la Protection des
Végétaux, 1997. Article IV: Dispositions générales
relatives aux modalités d'organisation de la protection nationale des
végétaux.
b) NIMP n°1, 2006. Principes phytosanitaires pour la
protection des végétaux et l'application de mesures
phytosanitaires dans le cadre du commerce international.
c) NIMP n°5, 2006. Glossaire des termes
phytosanitaires.
d) NIMP n° 23, 2005. Directives pour l'inspection.
e) NIMP n°20, 2004. Directives pour un système
phytosanitaire de réglementation des importations.
5. JOURNAL OFFICIEL DES COMMUNAUTES EUROPEENNES
N° L 79 DU 16 MARS 2006 p. 0007 - 0008.
Règlement (CE) n° 430/2006 de la commission du 15
mars 2006 portant agrément des opérations de contrôle de
conformité avec les normes de commercialisation applicables aux fruits
et aux légumes frais effectuées au Sénégal avant
l'importation dans la communauté. 2 pages.
6. JOURNAL OFFICIEL DES COMMUNAUTES EUROPEENNES
N° L 156 DU 13 JUIN 2001 p. 0009 - 0022.
Règlement (CE) n° 1148/2001 de la Commission du 12
juin 2001 concernant les contrôles de conformité avec les normes
de commercialisation applicables dans le secteur des fruits et légumes
frais - Annexe IV. 12 pages.
7. NORMES ISO 9000, 2000. Management de la qualité:
Principes essentiels et Vocabulaires.
8. SENEGAL/MAE-MINISTERE DU COMMERCE (PRDCC)/UE, 2008.
Appui à la mise en oeuvre du Règlement (CE) 430/2006.
Atelier de mise à niveau des inspecteurs phytosanitaire et
qualité de la DPV. Manuel d'inspection pour les fruits et
légumes - Exportation. DPV, du 3 au 7 mars 2008.
9. SENEGAL/MINISTERE DE L'AGRICULTURE, 1999.
Décret n°99-259, relatif au contrôle de
qualité des produits horticoles, 6 pages. Rapport de
présentation.
10. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE
(UEMOA)/CONSEIL DES MINISTRES, 6 Avril 2007.
Règlement N° 07/2007/CM/UEMOA relatif à la
sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des
aliments dans l'UEMOA. 42 pages.
WEBOGRAPHIE
11. AZEB G. et NGAMENI P.H., 2007. Formation des agents du
contrôle phytosanitaire et de quarantaine végétale en
Afrique du Nord. Etude préliminaire, Alger du 15 au 17 Janvier 2007.
<En ligne> - Google. 13/09/2008 à 15h45mn.
http://www.africa.union.org/root/UA/AU%20office/Cameroun/2007.
12. C (99)10/FINAL-REGIME OCDE.
Cadre opérationnel pour le contrôle de la
qualité des produits exportés selon le « REGIME ».
<En ligne> - Google. 04/08/2008 à 10h27mn.
http://www.unece.org/trade/agr/info/qualcon/guide
f.doc.
13. FAO/OMS, 2005. Conférence régionale
sur la S.S.A. pour l'Afrique. Harare (Zimbabwe) du 3 au 6 octobre 2005
: Sécurité sanitaire des produits alimentaire au
Sénégal, 5 pages. <En ligne> - Google. 14/04/2008 à
20h31mn.
ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/meeting/009/af072f.pdf.
14. JOURNAL OFFICIEL DE LA COMMISSION EUROPEENNE N° L297 du
21 nov. 1996, p. 1. Règlement (CE) 2200/96 DU CONSEIL du 28 oct. 1996
portant organisation commune des marchés dans le secteur des fruits et
légumes. Article 8. <En ligne> - Google. 25/09/2008 à
16h48mn.
http://www.oniflhor.fr/reglements/2200R1996.pdf
15. SENEGAL/MINISTERE DE L'AGRICULTURE, 2000.
Arrêté ministériel n°3309 du 15 mars
2000 relatif portant organisation de la DPV, 8 pages. <En ligne>. Google.
25/09/2008 à 15h37mn.
http://www.agriculture.gouv.sn/pdfs/dpv.pdf.
Evaluation des Méthodes de
Contrôle Phytosanitaire et Qualité des Produits
Horticoles Importés et Exportés au
Sénégal.
|
Evaluation of the Phytosanitary and Quality Control
Methods of Imported and Exported Horticultural Products in
Senegal.
|
Mémoire de Master 2 qualité des aliments
de l'homme.
|
Master 2 Thesis of food quality of man.
|
Auteur : Moussa KASSE.
|
Author : Moussa KASSE.
|
|
Résumé
L'évaluation des méthodes de contrôle
phytosanitaire et qualité (CPQ) des produits horticoles importés
et exportés au Sénégal est une nécessité et
permet d'estimer les besoins et les capacités de notre pays à
satisfaire les exigences sanitaires et de qualité des pays
européens.
En effet, la recherche bibliographique, l'entretien avec les
différents acteurs de la filière et l'étude de ces
méthodes au niveau des postes de contrôle de l'aéroport
Léopold Sédar Senghor (ALSS), du Port Autonome de Dakar (PAD), de
la Gare Ferroviaire de Dakar (GFD) et de Bargny, ont permis de faire
l'état des lieux du CPQ.
De plus, l'analyse des données statistiques et
la vérification des informations recueillies,
montrent que l'efficacité du contrôle
phytosanitaire et qualité des produits horticoles est tributaire d'une
bonne procédure d'inspection aboutissant à une bonne prise de
décisions.
Cependant, certaines contraintes compromettant le respect des
procédures de contrôle, découlent d'un manque de moyens de
toute nature, d'une volonté politique, de formation des inspecteurs et
d'une station de quarantaine au Sénégal.
Voilà ! donc, un autre défi que les
autorités devront faire face, malgré les efforts menés
jusqu'à l'obtention de l'agrément CE 430/2006 dont la mise en
oeuvre reste encore à faire afin de subvenir aux contraintes
qualité de nos produits exportés et satisfaire les exigences
sanitaires des pays importateurs.
Mots clés:
méthodes, contrôle, phytosanitaire, qualité, produits,
horticoles, importés, exportés, Sénégal.
|
Abstract
The evaluation of the Phytosanitary and Quality Control
Methods (PQC) of imported and exported horticultural products in Senegal, are a
necessity and make to estimate the needs and capacities of our countries to
meet sanitary and quality requirements of European countries.
Indeed, the literature search, the interviews with the various
players in the industry and the study of these methods at the checkpoints of
Leopold Sedar Senghor Airport (LSSA), Port Authority of Dakar (PAD), the train
station in Dakar (TSD) and Bargny, have helped to do inventory and inspection
of places of PQC.
In addition, the analysis of statistical data and verification
of the collected information's, showed that the effectiveness of phytosanitary
and quality control of horticultural products is dependent on a good inspection
procedure leading to good decision-making.
However, some constraints compromising the respect of the
audit processes stem from a lack of means of any kind, a political will's, the
formation of the inspectors and a quarantine station in Senegal.
Here! therefore, another challenge that the authorities will
have to face, in spite of the efforts carried out until obtaining the approval
EC 430/2006 whose implementation still remains to be made in order to provide
for the quality constraints of our exported products and meet the sanitary
requirements of importing countries.
Key words: Phytosanitary,
Quality, Control, Methods, Imported, Exported Horticultural, Products,
Senegal.
|
Adresse
Sinthiou MOGO B.P. 45 Ourossogui Matam SENEGAL.
Num. Tél: (+221) 77 426 55 12.
E-mail:
kcmoise2003@yahoo.fr
Address
|