REMERCIEMENTS
Comme il est de coutume
qu'à la fin de chaque cycle l'étudiant doit élaborer un
travail couronnant son parcours académique, et que cela constitue
l'expression de beaucoup de sacrifice, ceci ne retient en rien l'expression
notre gratitude.
Nous sommes
sincèrement reconnaissant à monsieur le professeur BUABUA WA
KAYEMBE et à monsieur l'assistant LOUIS THIYOMBO KALONJI pour la
direction et l'encadrement de notre travail. Et ce en dépit de leurs
multiples charges et occupations ; leur rigueur et leur ponctualité
au travail, nous ont aidé à forger notre être qui de fois
était en perdition.
Nous tenons à
remercier de manière toute particulière, tous les membres de
l'UNIVERSITÉ PROTESTANTE AU CONGO ainsi que les professeurs et
assistants de leur encadrement multiforme, y compris tous les membres du
département d'étude de la Direction Générale des
Impôts (DGI) pour avoir apporté leur pierre à la
construction de cette édifice scientifique.
Que nos proches trouvent
ici l'expression de notre gratitude pour leur soutien tant moral que financier.
MUSENGA TSHIMANKINDA Christian
DEDICACE
A mon père
Antoine KANEMENA NKOLE, ma tente Eudoxie MUSAU KAFINGA, mon oncle paternel
NGOIE DIBUNGI et mon cousin sayo KASAY ;qui nous ont Quitté alors
qu'on avait encore besoin d'eux.
A ma très
chère mère EUPHRASIE KANJINGA KAFINGA pour son tendre soutien
tant moral que religieux, merci maman, que Dieu la protège.
A ma
famille : mes grands parents KAFINGA MUKOKO, clémentine
LUBIKAMBA ; mes tantes et oncles : aimée KAFINGA, Meta
KAFINGA, Mado KAFINGA, Hortense KAFINGA, Rita KAFINGA, Pithou KAFINGA, Nadia
KAFINGA, Herve KAFINGA, hartur MULUWAYI ; mes frères, soeurs,
cousins et cousines : bobo KABONGO,Roland KAYEMBE , Hugo MUNTUABU,
mamie KAMUANYA, bibiche LUBIKAMBA, Mathieu KAFINGA, jb KABONGO, Christian
KAMUNGA, Bénédicte MUJINGA, Sharon KABANDA, flory MAMBA et Alain
KONGOLO ; qui de près ou de loin, nous viennent en aide et surtout
ne manquent pas a chaque foi que la nécessité et l'urgence
s'imposent.
A mes
proches : papa DJIMI, maître olivier MONDONGE, Jean Louis TSHIKANGU,
Mandela LOHAKA(Nelson), toto BOTOKO(Angelo), TSHIPAMA Danny, Patrick LOLEKE,
mbongu lupemba FARA FARA ,junior MIMPUNGU, horly MATALA et tout le
personnel de la maison LA FACE et de l'asbl « Regroupement des Elites
pour un Avenir Meilleurs »REAM. Pour avoir constitué un reflet
pour nous et nous accompagné à toute lutte.
Je dédie ce travail
MUSENGA TSHIMANKINDA Christian
IN MEMORIAM
Ce travail est fait en mémoire de tous ceux qui ont
perdu leur vie à cause de la misère, la pauvreté ainsi que
le sous développement.
EPIGRAPHE
« En sa qualité d'institution juridique,
l'impôt répond à des principes. Autrement dit à une
science ainsi qu'à une technique dont la mise en oeuvre aboutit aux
résultats escomptés».
BUABUA WA KAYEMBE.
INTRODUCTION
I. LA PROBLEMATIQUE
La vie en société ne fait pas seulement surgir
le problème de la gestion des biens et du régime à mettre
en place (choisir) pour gérer ces biens. Mais également le
problème de la répartition de charges publiques qui permettent
à la puissance Etatique de couvrir les dépenses publiques.
En effet, parmi
les moyens d'action financiers de l'Etat, Nous avons les dépenses
publiques et les ressources publiques.
Dans ce
dernières nous retrouvons les ressources définitives, de
trésoreries et celles extraordinaires (1(*)) ; mais nous attirons toute notre attention sur
les ressources définitives parce quelles comprennent les ressources
fiscales et les ressource non fiscales.
Et de toutes les ressources
publiques définitives « l'impôt » constitue la
principale source de revenu dans un Etat car lorsqu'il est
prélevé, il n y a pas une contrepartie précise en faveur
du contribuable.
On part de l'idée que
seule l'autorité politique peut satisfaire la demande des biens publics
comme la sécurité publique et la défense nationale,
extension du concept de tout ce que l'on appelle aujourd'hui
« service public » L'Etat produit les biens publics
demandés par ses membres, le coût de cette production
détermine le niveau nécessaire du prélèvement
obligatoire, tous profitant de biens publics. Tous doivent contribuer à
leur financement (2(*)).
Si l'état cherche à lever des impôts
maximum sans égard à la demande de bien publics, s'il exploite
les contribuables aux profits d'une minorité (ou d'une majorité)
qui reçoit plus qu'elle ne paie, alors les contribuables se
réfugient dans l'informel c'est-à-dire l'économie
souterraine (3(*)).
Or dans l'informel ils ne sont pas légalement reconnues
c'est-à-dire échappent au contrôle de l'administration
fiscale, alors que là, ils s'enrichissent et constituent dans son
entièreté, la majorité des activités
économiques entreprises en RDC.
A l'heure actuelle nous osons croire qu'une fiscalisation
serait un moyen efficace de lutte contre l'économie informelle, en
raison du fait que ce dernier constitue un maque à gagner pour
l'Etat.
Tout a commencé à l'aube de la décennie
80 qui a marqué le début de la crise économique et la mise
du continent africaine (en proie à de difficultés sans
équivalents) sous administration du fond monétaire international
et de la banque mondiale.
Implicite dans les années 70, le secteur informel a
pris de l'ampleur au profit de concurrencer a son avantage le secteur formel.
La divisibilité de produits et leur demande évolutive en raison
de la faiblesse de leur pouvoir d'achat est un facteur qui renforce le couple
vendeur acheteur.
Cette relation au-delà de sa fonction
économique, favorise une convivialité absente dans le secteur
formel ou le prix ne donne pas lieu à des négociations.
La baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat des
salariés exerçant dans le secteur moderne, incite les
ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le
secteur informel pour joindre le de bout du mois. L'adoption et la mise en
marche de politique d'ajustement structurelle avec ses effets pervers (
réduction des salaires, diminution des effectifs de la fonction
publique, privatisation des entreprise publiques ont contribuer à la
dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du nombre
d'agents opérant dans le secteur informel, bref, Il y a un
dédoublement du secteur formel en secteur informel ou à chaque
activité dit « en règle » à une
réplique, tout ce passe comme si l'économie de ce pays afficher
deux faces à l'image du Dieu Janus. L'informel et le formel sont donc
intimement lies. Ne serait ce que par la monnaie dont ils font un usage commun
(4(*)).
Si dans la pratique, l'économie informelle procure des
gains faciles, l'ampleur des conséquences est importante dans la
société car l'évasion fiscale et le travail au noir
pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent
supporter un fardeau fiscal additionnel, les travailleurs au noir ne
bénéficient d'aucune protection sociale, les consommateurs
d'aucune garantie.
Les entreprises ont à faire face à une
concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi de la part
de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales
et sociales (5(*)).
Le secteur informel dans toute ses formes n'est pas à
démontré en RDC, en effet, du politicien à l'homme de la
rue, de intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à
l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit
bénéficiaire de biens et services fournis par ce secteur.
L'informel agit ainsi à la fois comme soupape de
sécurité et amortisseur de chocs sociaux (5(*)).
Ce secteur de petits métiers et services est
composé principalement des coiffeurs, cordonniers, quados, laveurs de
véhicules, chargeurs d'automobiles (docker), marchands ambulants,
tailleurs, ajusteurs, vendeurs de produits pétroliers, cireurs,
boutiquiers, personnel domestique, pousse pousseurs, etc..... bref, la
majorité des activités reprises dans le décret organisant
le petit commerce en RDC.
Il est donc clair que pour le moment le secteur informel est
devenu une bourse de régulation pour les opportunités d'emploie
tant pour les nouveaux chercheurs d'emploies que pour les travailleurs
recyclés ou couvert en Afrique. L'on comprend que l'économie
informelle repose sur un compromis social, un consensus muet autour de la
tolérance du non respect de la loi (5(*)).
Paraphrasant le professeur NYABIRUNGU MWENE SONGA, il ya lieu
de parler de la criminalisation de l'économie congolaise qui signifie
que celle-ci ne fonctionne plus selon les normes contenues dans nos lois et que
c'est la violation de ces lois qui est la norme régulatrice de la
production, de la circulation, de l'échange, de la répartition et
de la consommation de richesses (5(*)).
Monsieur BOSEKOTA W'ATSHIA
renchérit : « depuis plusieurs années
l'activité économique en RDC, est en régression continue,
il s'agit d'une très profonde crise structurelle et non d'un simple
phénomène conjoncturelle (5(*)).
De ce qui précède, nous constatons que les
majeures parties des activités du secteur informel relèvent de
l'ordonnance -loi n° 90-046 du 08 aout 1990 qui a abrogé
l'ordonnance loi n° 79-021 du 02 février 1979 portant
réglementation du petit commerce et de la loi n° 06/004 du 27
février 2006 organisant un régime fiscal spécial
applicable au petites et moyennes entreprises. Alors comment expliquer la
persistance et le développement des activités dans le secteur
informel, pendant que les mesures sont mises sur pied pour lutter contre
l`informatisation de l'économie congolaise, sont elles inefficaces et
inadaptées aux réalités locales ? l'Etat congolais
a-t-il failli à la doctrine de colbertisme (5(*)).
2. INTERET DU SUJET
La troisième république naissante en
république démocratique du Congo, doit relever plusieurs
défis dont le plus grands demeurent le développement
socio-économique impliquant l'amélioration des conditions
sociales des populations, la relance de l'économie et la reconstruction
des infrastructures de base.
C'est dire que ces défis en tant que projet politique
ultime de dirigeants, requièrent sans conteste des moyens et ressources
que ces derniers devront impérativement mobiliser à cette fin, Or
devant l'état actuel de l'économie nationale de la RDC, il
apparaît largement difficile pour l'Etat d'asseoir des stratégies,
méthodes et techniques pour la maximisation des recettes.
A la lumière de ce qui précède, il nous
parait indiquer de noter que l'intérêt du présent travail
réside en ce qu'il met au centre de sa préoccupation l'apport de
la fiscalisation du secteur informel au développement économique
de la République Démocratique du Congo.
3. DELIMITATION DE L'ETUDE
Selon le professeur MUNAY, tout travail scientifique doit
avoir un objet précis, circonscrit dans le temps et dans l'espace
(6(*)).
Le présent travail ne fait pas exception à ce
qui précède, ayant d'une part pour objet l'étude de la
fiscalisation de l'économie informelle en tant que facteur du
développement économique de la République
Démocratique du Congo. Nous allons de notre part aborder les
activités productrices licites non déclarées
c'est-à-dire non enregistrer par les services compétents,
échappant au contrôle de l'administration fiscale (production
personnelle, travail à domicile, etc..).
Beaucoup plus précisément notre étude va
se limiter à l'analyse en droit congolais de la première
catégorie des activités (activités licites) et non celle
de la seconde qui sont de par leur nature illégales et prohibées
(trafics de stupéfiants, d'armes, proxénétisme).
4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
Dans l'élaboration de ce
travail de recherche, nous ferons appel aux méthodes juridique et
sociologique.
Par la première, qui nous parait être la
meilleure dans le cadre d'un travail de recherche en droit, nous allons
esquisser une analyse de préalables, des mesures susceptibles de faire
du cadre juridique, un facteur du développement. Autrement dit cette
méthode va nous permettre d'exposer et d'analyser différents
textes juridiques suivant la nature de l'activité se trouvant dans
l'informel d'une part et de voir dans quelle mesure cette réglementation
contribue à une lutte contre l'économie informelle d'autre part.
Alors que par la seconde, nous ferons une brève description des
réalités qui font croitre de plus en plus l'économie
informelle dans la société.
La technique documentaire et d'interview libre, nous aiderons
à consulter les ouvrages et publications scientifiques ainsi qu'à
interroger quelques agents économiques oeuvrant dans le noir.
5. ANNONCE DU PLAN
Le présent mémoire, comprend trois chapitres. Le
premier est intitulé « bref aperçu de l'économie
informelle et de la fiscalité » il comprend les points
ci-après :-la notion de l'économie informelle ; -
généralité sur la fiscalité ; Le
deuxième dont l'objet est les modalités et fondement de la
fiscalisation du secteur informel, aborde tour à tour les questions
suivantes : Le fondement de la fiscalisation de l'économie
informelle ; Le rétablissement de l'ordre fiscal ; La
technicité du prélèvement d'impôts des
activités du secteur informel ;Le troisième chapitre enfin
porte sur la direction générale des impôts (DGI). Il
s'articule autour des sections ci-après : La structure organique de
la direction générale des impôts ; Les efforts fournis
par la direction générale des impôts pour réduire
l'informel et de l'appréciation critique et perspectives d'avenir.
CHAPITRE I : BREF APERCU DE L'ECONOMIE INFORMELLE
ET DE LA FISCALITE
Dans ce chapitre il sera question d'analyser les points
suivants : notion de l'économie informelle (section1) et les
généralités sur la fiscalité (section 2)
SECTION I : NOTION DE L'ECONOMIE INFORMELLE
§1. Origine de l'économie informelle
Les origines du
secteur informel au Congo, comme en Afrique, remontent à la colonisation
en ce que cette dernière à introduit dans le tissus
économique et social local, une dichotomie mettant en présence
deux mondes : un monde restreint fait de salariés travaillant dans
un système économique dont le fonctionnement est dominé
par la logique et la rationalité capitalistes à l'image des
sociétés occidentales et dépendants de celles-ci pour une
grande part de sa survie (économique) et un grand monde d'acteurs
économiques oeuvrant en compte propre et constituant sa réserve
de main-d'oeuvre à certains égards. La colonisation et le
néocolonialisme n'ont pas permis et ne permettent pas encore au Congo,
comme à d'autres pays africains autrefois colonisés, de choisir
souverainement ses systèmes économiques, militaires,
éducatifs, technologiques et scientifiques, au regard des
réalités locales(7(*)).
Il faut
également souligner le fait qu'en R.D.C, l'Etat garant de la Nation, du
bien être de la population a démissionné devant ses
responsabilités, laissant régner à travers le pays, une
pauvreté indéfinissable alors que le développement comme
processus d'amélioration du bien être intégral de l'homme
exige la déformation du contenu de ce bien être sous forme
d'objectifs étatiques. De là, leur réalisation requiert
l'identification et la coordination des moyens et des stratégies
d'intervention en fonction de besoins récents.
Devant cette démission flagrante de l'Etat de ses
responsabilités et face à la misère qui ne cesse de
prendre l'ampleur, la population a été amenée à
développer plusieurs stratégies de survie pour la lutte contre la
pauvreté. Et cette lutte se manifeste au Congo de façon multiple
et variées. L'une de plus remarquables de nos jours et sans conteste, la
pratique des activités dites informelles.
§2. Aspect définitionnel du Secteur
informel
De nombreuse opinions convergent voir même divergent
pour la définition du secteur informel mais l'approche du professeur
BUABUA WA KAYEMBE nous parait intéressante. En effets le terme secteur
informel et économie informelle peuvent être pris l'une à
la place de l'autre et sont devenus depuis quelques années des
expressions très usitées. Cependant leur usage reste
marqué par l'absence d'une définition acceptable de
manière générale. C'est pourquoi nous partirons de la
définition du secteur formel pour essayer d'appréhender la notion
du secteur informel.
La législation et la réglementation
économique et commerciale en vigueur dans nôtre pays
édictent un certain nombre d'obligations pour les operateurs
économiques. S'agissant particulièrement de l'exercice du
commerce, les conditions suivantes doivent être de stricte
observation :
v Etre constitué dans les formes du code de commerce
v Etre immatriculé au registre de commerce
v Tenir une comptabilité régulière et
rigoureuse
v Conserver soigneusement et dans l'ordre, les archives et les
inventaires
v Disposer d'un numéro d'identification nationale
v Etre détenteur d'une patente (petit commerce)
v Avoir un compte indisponible en dépôt dans une
banque dont le montant est fixé par le président de la
république (8(*))
etc....
Il se dégage de ce qui précède que le
respect de ces conditions légales, place l'opérateur
économique dans une relation régulière vis-à-vis
des formes édictées par le législateur. C'est pourquoi une
telle entreprise est dans le secteur formel.
Ainsi le secteur formel peut être
considéré, selon le professeur BWABWA WA KAYEMBE comme
étant le secteur officiel de l'économie, en regroupant les
entreprises constituées et fonctionnant conformément à la
loi. De ce fait, ces entreprises sont répertoriées,
s'acquittent de leur obligation fiscale et leurs activités sont reprises
dans les statistiques de la nation (2).
Il poursuit en définissant le secteur informel comme
toute activité économique entreprise en dehors des exigences
légales et qui échappe aux mécanismes de contrôle de
l'Etat (3).
Le professeur GUY VERHAEGEN, définit le secteur
informel comme toute activité économique, spontanée
échappant en grande partie à l'administration, en marge souvent
des obligations légales non recensées dans les statistiques
officielles bénéficiant rarement des activités
promotionnelles de l'Etat (8(*)).
Des toutes ces définitions, il résulte que les
activités du Secteur informel ne sont pas réglementées.
Les opérations économiques de ce secteur, évoluent en
charge des normes légales. Pourtant, la loi impose aux
commerçants des obligations aux quelles ils doivent se soumettre avant
d'exercer les activités commerciales.
En effet, la lège latta astreint les opérateurs
économiques à une série d'obligations,
particulièrement en ce qui concerne l'exercice du commerce en R.D.C.
Nous en donnons ici quelques unes à titre purement
indicatif. Le décret du 06 Mars 1951 sur le registre de commerce en son
article 2 qui stipule « nul ne peut exercer une profession
commerciale au Congo-belge s'il n'est immatriculé à un registre
de commerce, nul ne peut exercer une autre activité commerciale que
celle mentionnée au registre de commerce ».
S'agissant des commerçants étrangers,
l'ordonnance loi n° 66-260 du 24 avril 1996 dispose à son article 2
que « leur immatriculation au registre de commerce est
subordonnée a une garantie financière, notamment à la
possession dans une banque congolaise d'un avoir en compte de
dépôt d'un montant de 50 millions de francs ».
Le décret du 13 Juillet 1982 sur la tenue du livre de
commerce précise à son article 1 ce qui suit « tout
commerçant doit tenir les livres et y indiquer d'après les
principes d'une comptabilité régulière, l'état des
opérations commerciales et sa situation de fonctionnement.
L'article 4 du même décret énonce
précise ce qui suit : « les commerçants ont
l'obligation de conserver pendant dix ans leurs livres de commerce, leurs
inventaires et leurs correspondances commerciales ».
L'ordonnance loi n°73-236 du 13 Aout 1973 portant n°
d'identification nationale, en son article 1 stipule « un
n° d'identification nationale est attribué par le
département de l'économie nationale à chaque personne
physique ou morale exerçant une activité commerciale,
industrielle, agricole, libérale ou de service sur le territoire de la
R.D.C ».
Par ailleurs, l'exercice du petit commerce est
réservé aux seuls nationaux moyennant la détention d'une
patente.
La tenue d'une comptabilité plus ou moins sommaire des
ses opérations commerciales est également exigée. Comme on
peut le remarquer, les dispositions légales
énumérées ci haut et celles non
énumérées ici, sur l'activité de commerçant
ont entre autre pour but :
1. D'octroyer une existence transparente sinon légale
au commerçant,
2. De faciliter ses relations d'affaires avec les personnes
physiques ou morales de droit public et privé
intéressées ;
3. De connaitre l'évolution quotidienne du patrimoine
en vue d'en assurer une bonne gestion.
§3. Importance du secteur informel
L'importance du secteur informel est telle qu'aujourd'hui nul
ne peut ignorer sa place dans l'économie de la République
Démocratique du Congo ; A Kinshasa les ¾ des activités
économiques sont dans l'informel.
En République Démocratique Congo, l'importance
de ce secteur surtout sous la forme du petit commerce n'est plus à
démontrer. En effet, du politicien à l'homme de la rue, de
l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du
citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit
bénéficiaire des biens, de services fournis par ce secteur.
L'informel agit aussi à la fois comme support de sécurité
et amortisseur des chocs sociaux.
Ainsi, il sied de souligner que ce secteur de l'informel a
pris son envol en RDC du fait de la situation du non fonctionnement des
structures de l'économie formelle. Les congolais se sont lancés
dans différentes sortes de débrouillardises imaginables. Si bien
qu'aujourd'hui, le pays vit grâce à ces activités. il se
fait que ces activités de l'économie informelle qu'exercent les
congolais sont confrontées à d'énormes difficultés
de financements, la plus part de ceux qui évoluent dans ce secteur,
travaillent pour leur propre compte.
§4. Etendue de l'économie informelle
Le secteur informel est constitué non seulement de
l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non
formellement identifiées par l'Etat, mais également des
opérateurs économiques qui se livrent à des
activités lucratives échappant à l'imposition.
Ce secteur existe dans toutes les économies modernes du
monde entier et chaque gouvernement s'emploie à l'épargner,
à la promouvoir en vue de le focaliser. C'est ce qui a amené le
pouvoir public congolais à s'intéresser de plus près
à ce secteur, le quel concentre la très large partie des
activités économiques nationales.
L'ampleur du phénomène s'est remarquée
dès le début des années 1970, lorsque le pays a connu des
sérieuses difficultés économiques dues à la rupture
des équilibres fondamentaux.
Ces difficultés ont à leur tour
provoqué une baisse continue du pouvoir d'achat de la population
travaillant dans le secteur formelle. D'où l'émergence d'un
créneau, du travail au noir, facile, rentable, animé par des
personnes cherchant à échapper à la
réglementation.
En R.D.C, on cite généralement le cas de ce
commerçant dont la mallette constitue à la fois son siège
social, son compte bancaire, et contient sa comptabilité, dans le souci
bien compris d'être à l'abri de tout regard soupçonneux
Il est clair qu'un secteur plus développé que le
secteur formel dénote sinon faillite de l'Etat du moins son
incapacité à assurer la promotion des activités
économiques et empêche l'interventionnisme Etatique dans la vie
économique et sociale. D'où la nécessité d'assurer
la promotion des activités économiques en vue de renverser cette
prédominance.
Nous sommes du même avis avec le professeur
KALONJI NTALAJA quand il affirme que plus un pays est sous
développé, plus importante est la part de l'économie
informelle dans le PIB. Cette proposition implique que dans cette
catégorie de pays, la faiblesse du système de gestion
macro-économique serait un des facteurs permissifs de l'ampleur du
l'économie informelle. Aussi le sous développement et l'extension
de l'économie informelle ne refléteraient qu'une même
réalité être tenue par la qualité managériale
de l'Etat (8(*)).
§5. Traits caractéristiques de l'économie
informelle
Au fur et à mesure que la RDC s'enfonçait dans
une crise profonde touchant plusieurs aspects : social, politique,
agricole, économique, la problématique de l'économie
informelle prenait dans les mêmes proportions, une ampleur exceptionnelle
naturelle dont les effets n'ont pas épargné la
fiscalité.
Le secteur informel regroupe des agents économiques qui
échappent toujours au recensement officiel des opérateurs
économiques, il a un caractère non légal, ne respecte ni
règlements fiscaux (il échappe à toute imposition), ni
ceux du travail (heures supplémentaires, salaire minimum,
sécurité, hygiène, réglementation relative à
la concurrence loyale, pension, etc....).
En d'autres termes, ce sont les agents économiques qui
ne sont pas répertoriés au tableau des agents en règle
quelle que soit, la hauteur de leurs activités. Il s'agit notamment des
écoles privées, de cambistes, des sectes religieuses, de
commerçants, des intermédiaires commerciaux et d'autres agents
d'affaires, des bailleurs d'immeubles, des exploitants du transport
rémunéré des personnes et des marchandises.
Toutes ces activités exercées d'une façon
illégale ne peuvent permettre de procurer des gains substantiels
qu'auprès de ceux oeuvrant dans ce secteur, les cambistes et les
trafiquants des pierres précieuses, en est une preuve qui
démontre à suffisance ce cas, car ceux-là manipulent des
grosses sommes d'argent.
Le bureau international du Travail, BIT en sigle, dans un
rapport sur le KENYA, énumère sept critères du secteur
informel qui sont :
v Facilité d'entrée ;
v Marché de concurrence non
réglementé ;
v L'utilisation des ressources locales ;
v Propriété familiale de l'entreprise ;
v Petite échelle des activités ;
v Technologie adaptées à forte intensité
de travail ;
v Formation acquises en dehors du système scolaire
(9(*)).
A ces caractéristiques, énumérées
par le BIT, nous pouvons ajouter les caractéristiques fondamentales
suivantes :
1. L'absence du grand
capital
Les opérateurs de ce secteur se lancent dans les
affaires relativement modestes. Cette caractéristique ne vise que les
petites entreprise alors que dans le secteur informel évoluent
également les personnes physiques ou morales qui brassent d'importantes
sommes d'argent.
Ainsi en ce qui nous concerne, nous rangeons dans le secteur
informel toutes les entreprises petites ou grandes qui évoluent en
charge de la législation fiscale, c'est-à-dire celles qui ne sont
pas répertoriées par l'administration des impôts.
2. L'absence du recours aux crédits
bancaires
En général, ce sont les épargnes
individuelles, les ressources familiales ainsi que les réinvestissements
du profit réalisé qui constituent la source principale du
capital.
3. de L'absence d'investissements
immobilisés
Pour produire, servir ou commercialiser, le secteur informel
réalise rarement des gros investissements en infrastructures et en
machines. En général, à l'exception peut être des
élèves de couture dont l'outillage est très simple et
manuel, Certaines petites entreprises recourent à la
récupération de vielles machines abandonnées ou fabriquent
elles mêmes leurs outils de travail.
4. Le recours à une main d'oeuvre
pléthorique
En l'absence d'équipement, le secteur informel emploie
une main d'oeuvre très nombreuse sans qualification.
5. L'absence de tenue de comptabilité
régulière
Le secteur informel ne se souci pas du tout de la tenue d'une
comptabilité régulière normalisée quand bien
même ni qu'elle est tenue, celle-ci est d'une manière brutale.
Dans ce secteur, la gestion du patrimoine investi des entreprises est à
confondre avec la gestion du ménage de l'exploitant
propriétaire.
6. L'absence d'organisation de marketing et d'un
approvisionnement stable
Dans toute organisation administrative, le propriétaire
est au centre de la gestion, c'est lui qui gère l'essentiel des
activités de son entreprise. Cependant, il est à constater, dans
la plupart des cas que le marketing est organisé d'une manière
théorique avec un canal publicitaire réduit de bouche à
l'oreille.
Le renouvellement de stock pose assez de problème du
fait des prélèvements incontrôlés effectués
par le propriétaire tant au niveau de sa trésorerie qu'au niveau
des marchandises destinées à la vente, ce qui nécessite la
constitution constante et perpétuelle du capital.
7. Forte mobilité et absence de
siège social stable
Les entreprise du secteur informel n'ont pas en
général de lieu très sur où se regrouperait leur
vie économique et administrative. Tantôt les opérations
sont effectuées au marché, au bord de la route, à
domicile, tantôt dans un kiosque près de chez soi. Mais lorsque
les affaires ne tournent pas normalement, il ya une forte propension à
plier bagage sans laisser des traces.
Devant une simple descente de policier ou d'un agent de
l'administration fiscale, les opérateurs de ce secteur disparaissent de
la nature pour émerger ailleurs, ou revenir sur le lieu après
quelques jours
8. Précarité de leur
situation
La plupart des petites et
moyennes entreprises du secteur informel sont fragiles. Elles sont souvent
menacées de faillir à cause de plusieurs facteurs
notamment : la fuite des employés, l'initiation, la concurrence des
grandes entreprises et d'autres petites entreprises, etc....
Il est intéressant de
constater à Kinshasa que lorsqu'un Kiosque s'ouvre au coin d'une rue, un
autre ne tarde pas à apparaitre seulement quelques jours après et
sur la même rue. La perturbation, même passagère de cet
environnement entraine des conséquences sur son organisation et son
fonctionnement. D'où, l'instabilité constate, le risque permanent
de déconfiture, l'incapacité de concurrence, le recours incessant
à la main d'oeuvre temporaire et sous rémunéré
etc.
9 .Le faible revenu des clients et les faibles
rendements des travailleurs
Le groupe
ciblé par le secteur informel est très souvent faible revenu,
tout comme le personnel qu'il emploie est à rendement faible. Cette
lutte caractéristique du secteur informel n'est pas limitative, elle
peut s'allonger car les données dans ce secteur sont très
dynamiques.
De ce qui précède, il se
dégage que les activités du secteur informel présentent la
particularité d'échapper au cadre légal qui régit
l'économie d'un pays à savoir : l'obligation fiscale,
formalités administratives, etc. Ces activités sont les produits
de l'imagination créatrice populaire dans la satisfaction des besoins
spécifiques nés de l'urbanisation, face à
l'incapacité de l'Etat dans une période de crise à fournir
un travail salarié légal à l'ensemble de la main d'oeuvre
disponible.
L'Etat a une attitude ambigüe face à ce secteur,
oscillant entre la répression et la tolérance (10(*)).
Selon OPANGA EKANGA, toute activité économique
de service ou de création de revenu est qualifiée d'informel,
lorsqu'elle est entreprise explicitement ou implicitement en dehors de
certaines normes de régulation ou du comportement convenu (10(*)).
§6. Conséquences de l'économie
informelle
La plupart des auteurs sont unanimes pour épingler
parmi les conséquences de l'économie informelle, le fait de
priver, l'Etat de ses ressources, d'après JANET MAC GAFFEY, l'informel
donne lieu à l'évasion fiscale généralisée,
le mépris des lois, et tout cela s'oppose à la
légitimité de l'Etat et le morale de l'administration (10(*)).
Le secteur informel compte parmi ses conséquences le
fait de priver l'Etat de revenus. En ce moment capital que traverse notre pays,
celui de la reconstruction nationale, l'Etat aurait par contre besoin de tous
ses revenus pour faire face à des charges multiples. Cependant il sied
de relever que le développement du secteur entraine des effets aussi
bien sur le plan fiscal que socio-économique.
Outre ses conséquences au plan fiscal dont certains
trouvent l'explication dans la lourdeur des impôts en vigueur, il
convient d'en relever d'autres aux plans économique et social.
A. Au plan économique, l'informel se traduit
notamment par le non rapatriement des devises, la difficulté
d'accès au système bancaire, la thésaurisation, la
rétention de stock, la fixation de prix fantaisistes. Choses qui peuvent
entrainer un profond dérèglement des fondations de
l'économie nationale.
B. Au plan social, nonobstant des avantages certains que
procure l'économie informelle, par exemple, le fait de palier les
carences de l'économie informelle, en matière de distribution
d'emploi, salaire...Cette insomnie comporte de nombreux
inconvénients.
Le secteur informel constitue un frein logique dans la
maximisation des recettes fiscales et de ce fait prive le trésor public
de possibilités de se doter d'une politique économique efficace.
Car le travail au noir facilite et favorise l'évasion fiscale.
Le secteur informel de l'économie congolaise se tient
en dehors des normes de la sécurité sociale. C'est ainsi que,
pour ne citer que cet exemple, les tenantes des activités informelles
vivant au jour le jour et n'ayant pas la possibilité d'épargner,
se retrouvent en fin de carrière ou en cas d'accident sans
économie et passent leur vieillesse encore plus sombre que leur triste
jeunesse. Aucun système de sécurité n'est mis en place
pour assurer la retraite des travailleurs ou leur prise en charge en cas
d'incapacité due à une maladie ou un accident professionnel.
Par ailleurs, l'assurance risque, ne saurait exister dans un
tel système qui est déjà en marge de l'Etat. Toutes sortes
de risques tels les incendies, le vol et bien d'autres cas surgissent et
laissent du jour au lendemain l'agent économique sans ressources.
Section II : GENERALITE SUR
LA FISCALITE
§1. Historique de la fiscalité
Le terme
« fiscalité » tire son
origine de « fiscus » qui vient
du latin, qui signifie « panier »
que les romains employaient pour recevoir de l'argent. Il a donné
également naissance au fisc, qui
désigne couramment l'ensemble des administrations publiques qui ont en
charge l'impôt (11(*)).
Toute fois, l'existence de source sur la fiscalité
c'est-à-dire de traces sur le fait fiscal, est liée à
l'évolution des appareils de l'administration publique, à la
politique du gouvernement, au projet et critique du législateur, aux
commentaires des intellectuels et, parfois souvent même, aux
intérêts des partenaires sociaux tant nationaux
qu'étrangers.
Ainsi donc, l'augmentation de charge publique est le premier
aspect quantitatif de l'évolution de la fiscalité.
§2. Définition de la fiscalité
La fiscalité renseigne à la fois le
système de perception des impôts et l'ensemble des lois qui
régissent les procédés de perception. Le concept
évoque aussi l'ensemble des impôts qui sont en vigueur dans un
pays à une époque déterminée.
La fiscalité est un révélateur du
pouvoir car elle permet d'observer les rapports multiples entre la dynamique
des structures économiques et les politiques de l'Etat, entre les
Finances publiques et la légitimité du pouvoir entre le
gouvernement et les différents partenaires sociaux, entre les hommes
politiques et les hommes d'affaires.
Elle est un observatoire privilège pour mieux
comprendre l'évolution des rapports entre l'Etat et la
société. Toute fois, il est nécessaire de retenir que la
fiscalité est un terme générique regroupant l'impôt,
son rôle, ses caractéristiques et ses principes.
§.3. L'Impôt
3.1. L'évolution de notion de
l'impôt
L'impôt était déjà alors un acte de
finances publiques, un prélèvement effectué par voie
d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen âge,
après la désagrégation de l'empire romain, l'impôt
changera de caractère, il deviendra un prélèvement
privé. La redevance payé par tenancier au propriétaire
foncier, la contrepartie de service rendus par le seigneur à ses
vaisseaux aux sujet (Serfs ou routiers).
Ce n'est qu'avec le développement du pouvoir royal
à partir du 15ème siècle que l'on revient
à l'impôt public. En vertu de la coutume féodale,
l'impôt est désormais contenu par le redevable pour une
période limitée.
A partir du 16ème siècle, les Etats
généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est
prélevé discrétionnairement par le pour royal. La
conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain va se
limité jusqu'au 17ème siècle, date à la
quelle triompheront les idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème
siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat
d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le
représentant de la nation en contrepartie des services rendus par
l'Etat. La nation du contrat et d'échange cède alors le pas
à celle d'obligation découlant du principe de la
solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée
à chacun en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités
contributives au financement des dépenses publiques.
Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond
exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation
d'interventionnisme économique ou de réformisme social.
On est en effet à l'époque du capitalisme
libéral et l'impôt, comme la dépense publique ou la monnaie
doit rester neutre. Lorsqu'au lendemain de la première guerre mondiale
et de la grande crise économique de 1929, il apparait que l'initiative
privé et la libre concurrence n'est pas en mesure d'assurer la
croissance régulière de la production et de la juste
répartition de richesse, les doctrines interventionniste et
réformiste l'emportent peu à peu. Les responsables de finances
publiques prennent conscience des conséquences indirectes de
l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une
politique économique et sociale. L'impôt cesse aussi d'être
neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la
définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette
évolution.
3.2. Définition de l'impôt
Plusieurs auteurs ont songé de donner des
différentes définitions de l'impôt qui très souvent
se complètent les unes aux autres. Cet effet, nous retenons la
définition qui réunit toutes les caractéristiques de
l'impôt. Pour Gaston PETER, l'impôt est une prestation
pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par voies
d'autorité, a titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges politiques et permettre à l'Etat d'effectuer
certaines interventions dans le domaine économique et social(12(*)).
Cette définition de Gaston JEZE a été
aménagée par le professeur BUABUA WA KAYEMBE retient nôtre
attention car elle fait ressortir rarement les différents traits
caractéristiques de l'impôt.
§4. Les éléments caractéristiques
de l'impôt
En dehors du caractère mouvant et évolutif que
présente la notion de l'impôt, celle-ci s'organise toujours autour
de quelques éléments stables. A savoir(13(*)) :
v L'impôt est une prestation pré bancaire comme
que le contribuable est tenue de ne payer l'impôt qu'en argent ou en
miniature, n'ont pas dans une autre forme aussi bien soit elle, cela
n'intéresse pas la fiscalité.
v L'impôt est une prestation perçue par voie
d'autorité, l'impôt est établi par la loi, d'où le
rattachement de la fiscalité au de secteur juridique. Tant dans son
essence, dans les principes de son établissement, l'impôt fait
appel à la contrainte, d'où il doit être payé par
tous ceux qui y sont astreints. Le refus d'acquitter l'impôt expose les
contrevenants à des sanctions qui peuvent être soit pénales
(peine d'emprisonnement), soit fiscales (amende)(14(*)).
L'article 174 de la constitution du 18 Février 2006 de
la RDC dispose qu'il ne peut être établi d'impôt que par la
loi. La contribution aux charges publiques constitue un devoir pour toute
personne vivant en RDC. Il ne peut être établi d'exception ou
d'allégation fiscale qu'en vertu de la fiscalité(15(*)).
C'est ainsi que pour mettre en exergue le
caractère obligatoire de l'impôt, l'on a procédé en
RDC en 2003à la restauration du terme
« impôt » et lieu et place de la constitution, tenue
en vigueur depuis la reforme de 1969(16(*)).
4. 1 titre définitif et sans contrepartie
déterminé
Contrairement
à l'opinion populaire, l'impôt n'est pas à confondre ni
avec une liberté faite à l'état, ni avec un prêt, ni
avec une taxe, c'est le sacrifice de l'individu au profit de tout le monde, il
est définitif. Il ne peut exceptionnellement, être
remboursé que dans des conditions strictement détenues par la
loi. L'impôt est payé pour couvrir les charges budgétaires
de l'Etat, sans aucune contrepartie directe ne soit rendue par l'administration
au contribuable. C'est en cela que réside du reste la différence
fondamentale entre impôt et taxe administratives, laquelle suppose que
l'administration rend un service à celui qui la paie(17(*)).
4.2 .L'impôt est perçu auprès
des membres de la collectivité nationale.
Par membre de la collectivité, il faut entendre les
personnes publiques ou morales nationales ou immigrant de droit public ou
privé, résident sur un territoire donné. Etant
donné que l'impôt est un reflet de la solidarité nationale,
ce dernier traduit la volonté des membres d'une collectivité
nationale d'améliorer leur milieu ambiant par un effort commun.
Ainsi attendu, l'impôt est l'expression de la
souveraineté nationale. Il est établi par le peuple
lui-même pour favoriser son mieux être à travers le
programme ses représentants.
4.3. L'impôt est perçu en vue de la
couverture des charges publiques.
Les charges publiques sont des services, des activités
ou des travaux qui concernent l'ensemble de la population et qui
nécessitent des sommes d'argents tellement importantes qu'aucun individu
pris isolement surtout dans les pays du tiers monde comme la RDC, ne saurait
faire face.
A titre exemplatif l'on peut citer la construction des
autoroutes, des routes, des aéroports, l'amélioration de la
voirie. Le fonctionnement de l'armée, de la police, de l'administration
et d'une justice indépendante, les subventions à caractère
économiques.(18(*))
§5. Principes de l'impôt
Le prélèvement de l'impôt doit respecter
certains principes traditionnels classiques encore par ADAM
SMITH.
La justice : la
contribution d'un citoyen aux dépenses publiques doit être
proportionnelle à ses facultés contributives c'est-à-dire
qu'elle doit être proportionnelle au revenu dont il jouit sans
prétention de l'Etat.
La certitude :
L'impôt doit être certain et non arbitraire, ce qui veut dire que
l'époque, le mode de perception et le taux doivent être
déterminés à l'avance.
la commodité :
L'impôt est commode lorsqu'il est prélevé à
l'époque et suivant les modalités les plus favorables pour le
contribuable.
L'économie :
L'impôt doit être établi de mesure à retirer des
poches des contribuables aussi peu que possible au-delà de ce qu'ils
gagnent.
§6. La technique de
l'impôt
Nous abordons ici la matière de droit fiscal proprement
dit, qui peut se définir comme l'ensemble de règles juridiques se
rapportant aux opérations d'établissement, de liquidation et de
recouvrement des impôts, et à la compétence des organes
administratifs et judiciaire appelé à intervenir dans ces
opérations.
La technique de l'impôt comprend l'ensemble des
opérations par laquelle l'impôt est établi et perçu.
L'établissement et la perception de l'impôt se font à
quatre étapes.
6. a. La détermination de la matière
imposable
La première opération à effectuée
est de déterminer la matière imposable, le fait
générateur, la base imposable et l'unité de mesure.
la matière
imposable C'est l'élément
économique sur lequel s'établit l'impôt, cet
élément peut être :
*un bien : un véhicule ; un terrain
* un service : opération bancaire,
réparation d'une voiture par un garagiste, transport, lettre
expédiée par la poste ;
*un revenu : revenu locatif, revenu
professionnel ;
*un produit : vins et alcool importés (droit
d'entée) ;
Vins et alcool fabriqués sur place
ou importés
Droit d'accise.
Pour expliquer la détermination de la matière
imposable, on parle souvent en langage technique de « l'assiette de
l'impôt » déterminer l'assiette de l'impôt c'est
préciser sur quoi l'impôt est assis, est basé, se
repose.
Le fait
générateur : Est l'acte qui donne
naissance à la datte fiscale. Exemple : pour un terrain ou un
véhicule, le fait générateur de l'impôt est le fait
d'être propriétaire.
La base imposable : est
la quantité de matière qui est prise e considération par
le calcul de l'impôt ; exemple : pour un terrain, la base
imposable dépend de la superficie de ce terrain.
Pour chaque matière imposable, on adopte dans le calcul
de l'impôt une unité de mesure différente.
L'unité de
mesure : pour un terrain, l'unité de mesure sera
le maitre quarré ; pour un véhicule, le nombre de chevaux
vapeur ; pour les revenus professionnels, c'est l'unité
monétaire, comme pour le cas de la RDC c'est le franc congolais.
Exemple récapitulatif : impôt foncier sur
les propriétés bâties ;
Matière imposable : les propriétés
bâties ;
Fait générateur : la détention d'un
titre de propriété ;
Base imposable : superficie occupée par les
constructions dont il est question dans ce titre de
propriété ;
Unité de mesure : le maitre quarré.
6.b.L'évaluation de la matière
imposable
C'est l'opération qui consiste à mesurer pour
chaque contribuable en particulier, la quantité de matière
imposable en sa possession. Cette opération est fort délicate car
les contribuables ont généralement tendance à dissimuler
la matière imposable.
6. c. La liquidation
Elle est le calcul de l'impôt, c'est-à-dire la
détermination de la dette fiscale du contribuable. Le calcul s'est fait
en multipliant la base imposable par le tarif, c'est à dire le taux de
l'impôt.
Exemple : si un terrain a 1.000 m2 et que le taux est de
2fc le m2, l'impôt sera de 2.000fc.
C'est au moment de la liquidation que l'on fait intervenir les
éléments qui pénalisent l'impôt, tels que
l'abattement à la base, la prise en considération des charges
familiales et la progressivité des taux.
6. d. Le recouvrement
Le recouvrement est l'opération qui consiste à
faire passer l'impôt des mains du contribuable dans celle de l'Etat. Il y
a plusieurs procédés de recouvrement ou de la
perception :
1. au comptant : tel est le cas
des impôts indirects. Le droit de douane, par exemple doivent être
régler dès qu'une matière passe la frontière.
* par voie de rôle
*par retenu à la source
*par versement d'acompte
-Par voie de
rôle : le rôle est la liste des
contribuables comprenant pour chacun d'eux leur nom, la nature et le montant de
l'impôt, ainsi que le délia de paiement. Les rôles sont
établis annuellement par le contrôleur des impôts directs et
rendu exécutoires par le visa du directeur des impôts. Les
rôles alors remis aux percepteurs, qui envoient un extrait de rôle,
appelé avertissement à chaque contribuable.
L'extrait du Rolle est la copie du rôle pour toute la
partie se rapportant à un contribuable déterminé.
Les impôts qui font l'objet de l'enrôlement sont
les impôts directs sur les revenus. Ces impôts sont payables
à posteriori ce qui est logique, car, avant d'imposer ces revenus, il
faut les connaitre, c'est ainsi que les impôts locatifs d'une
année sont payables au cours du premier trimestre de l'année
suivante ;
-Par retenu à la
source : ici c'est une tierce personne,
généralement l'employeur, qui paie à l'administration
fiscale, en la retenant à la source sur les salaires des agents.
-Par versement
d'acompte : pour les impôts établis
par voie de rôle, le contribuable est tenu de verser l'impôt
anticipativement et spontanément sous forme d'acompte. Ceux-ci sont
calculé sur base des revenus de l'exercice précèdent.
§.7. Les aspects économique et social de
l'impôt
7. a. Aspect économique
L'influence des impôts sur la vie économique est
considérable ;
Il augmente le cout de la vie dans la mesure ou ils sont
incorporés dans les couts de production ou les prix de vente. Ils
peuvent ainsi diminuer le pouvoir compétitif des produits et des
entreprises spécialement touchés.
Ils sont de moyens efficaces de politique économique.
Ils peuvent servir tout autant pour encourager tels investissement, telle
exploitation ou telle activité économique, par des
exonérations ou de réduction d'impôts, que pour
décourager tel autre investissement, telle autre exploitation ou
activité économique, par une imposition plus
sévère ;
Lorsqu'elle est trop lourde et aboutit à
prélever de 70 à 80 de bénéfice, la
fiscalité paralyse l'esprit d'entreprise, le chef d'entreprise
préfère, dans ce cas, soit de réduire ses activités
plutôt que de travailler en grande partie pour l'Etat, soit d'effectuer
des dépenses inutiles et somptuaire pour gonfler ses frais
généraux. En outre, une fiscalité exagérée
encourage l'évasion.
7. b. Aspect social
L'impôt permet la redistribution
des revenus. Il est le moyen, par excellence, pour niveler les
différents revenus et établir ainsi une plus grande
égalité entre les citoyens ;
Les revenus élevés : l'Etat les
impute par une imposition très lourde ;
Les revenus modestes : l'Etat les impose
faiblement, ou même leur accorde des exonérations.
Quant à ceux qui n'ont pas de revenus comme les
chômeurs, l'Etat leur accord des subventions ou des allocations.
De plus, certaines
considérations d'ordre social déterminent les modalités de
l'impôt : réduction pour charge de famille, impôt
élevé sur les produits de luxes et exonération
d'impôt sur les produits de première nécessité.
§8. De l'évasion
fiscale
Souvent l'impôt est éludé (éviter
avec adresse totalement ou partiellement, par celui qui devrait le payer.
Ainsi, il y a évasion fiscale, quand celui qui devrait
payer l'impôt ne le paie pas, sans que la charge ne soit reportée
sur un tiers. C'est donc l'Etat qui est perdant. On distingue deux sortes
d'évasion.
8. a. L'évasion non frauduleuse
Evadé fiscal ne viole pas la loi, mais la contourne. Il
utilise les inévitables imperfections, contradictions et
obscurités des lois. Ainsi en va-t-il d'un contribuable qui
échappe à l'impôt sur les bénéfices
commerciaux, en donnant à son activité un caractère non
commercial au point de vue juridique, bien qu'elle soit commercial.
En fait, la lutte contre ce genre d'évasion est
très difficile, car la loi ne peut prévenir la diversité
des cas qui peuvent se présenter.
8. b. L'évasion frauduleuse
Dans ce cas, il ya violation de la loi. La
variété de fraudes est infinie, toute l'imagination du
contribuable peut être fertile dans ce domaine.
Certains contribuables, tels les salariés,
n'étant pas à mesures de frauder, tandis que d'autre, tels les
sociétés et ceux qui exercent une profession libérale,
ayant toute les facilité pour faire, on peut dire que la plus grande
injustice en matière d'impôts est constitué par
l'inégalité devant la fraude.
§9. Les obligations fiscales du
contribuable
Etant donné que l'existence de tout système
fiscal a pour finalité, l'acquittement correct par le contribuable de
ses obligations fiscales vis-à-vis de l'état, ce dernier a toute
une gamme d'obligations qui pèsent sur lui aux quelles il doit
s'acquitter de cela car de la sphère juridique fiscale il n'ya que le
contribuable et l'administration du fiscal c'est le contribuable qui est
recensé, taxé, contrôlé et la personne au
près de qui on recouvre.
Ces obligations fiscales sont définies dans le code des
impôts, recueil qui réglemente le contrôle fiscal à
savoir :
1. L'identification du contribuable
2. La tenue de la régularité des documents
comptables ;
3. Le payement des contributions et ou des droits dus
à l'Etat
a. La conception de la déclaration
9. a. L'identification du
contribuable : Elle demeure une nécessité
pour le service des impôts. Il est difficile sinon impossible d'atteindre
la matière imposable sans en identifier le promoteur. En tant que source
d'information, l'identification au répertoire de tous les contribuables
personnes physiques ou morales assujettis à diverse catégories
d'impôts reste un passage obligé.
9. b. La tenue et la régularité
des documents comptables : La comptabilité est
une technique efficace mise à la disposition des entreprises pour
assurer une meilleure gestion et un suivi efficace jusqu'au résultat
à réaliser.
Sa tenue régulière est une obligation fiscale
conformément à l'art. 113 et 115 de l'ord-loi le 69-009 du 10
fév. 1969 telle que modifiée et complétée à
ce jour. La comptabilité constitue l'instrument de preuve sur la
véracité des opérations imposables ou non, grâce
à la justification qu'elle apporte sur les opérations
réalisées et les montants encaissés.
Il est à noter que plus les documents sont
présentables, mais le contrôle et le suive des opérations
sont aisés. La non conformité aux règles classiques expose
le contribuable à la taxation d'office en vertu de l'art. 115 ci-haut
évoqué.
9. c. Le paiement des droits dus :
Cette obligation est considérée comme la plus
stratégique. Le recrutement de l'impôt entant qu'ensemble d'actes
et de formalité devant aboutir au paiement volontaire ou force de
l'impôt comporte la mise en oeuvre d'un litre exécutoire et
obligatoire émis par l'administration fiscale. Le non paiement ouvre la
voie ou recourt à la procédure de recouvrement forcé sur
les biens meubles et immeubles présent ou futur. Comme mode de paiement,
le contribuable peut recouvrir au versement d'acompte provisionnel.
9. d. La souscription de la
déclaration : Dans le système fiscal
congolais, la déclaration demeure le meilleur moyen d'évaluer
l'assiette de la contribution par le contrôle fiscal, l'administration
peut établir la preuve de l'inexactitude de chiffre de revenu
déclaré. Ce système présente une collaboration
franche entre le fisc et le contribuable, établit un climat de confiance
et est appelé à conscientiser le contribuable dans le
comportement fiscal a adopté. Mai le plus grand inconvénient du
système est qu'il ouvre au contribuable la possibilité de
recouvrir à la fraude à tout instant (19(*)).
Deux sortes de déclarations doivent être faites
par tout redevable : il s'agit d'une déclaration d'existence et
d'une ou plusieurs déclarations d'opération.
d.1. Déclaration au début de l'exercice
des activités :
Toute personne
physique ou morale, exonérée ou non redevable d'impôt,
droit, taxes, acomptes ou précomptes perçu l'administration des
impôts est tenu de se faire connaitre dans le 15 jours qui suivent
après l'ouverture de ses activités en formulant une demande de
numéro impôt conforme aux modèle fixé par
l'administration.
Un numéro impôt est attribué par
l'administration des impôts après certification de la localisation
effective du contribuable. Toutes les modifications relatives à
l'identité, à la direction, à l'adresse ou affectant un
élément impossible à l `exploitation, ou y mettant un
terme, feront l'objet d'une déclaration auprès de
l'administration des impôts, dans les quinze jours de la survenance de
l'événement.
d.2. Déclaration
d'opérations : Les redevables sont tenus de
souscrire, dans les conditions et délais prévus, de
déclaration selon le modèle fourni par l'administration des
impôts, ils déterminent, dans les déclarations et sans leur
responsabilité, les bases d'imposition et le montant des impôts et
autres droit dus, conformément aux dispositions légales.
Les déclarations dument remplies, datées et
signées par les redevables ou leur représentants, sont
déposées auprès de services compétents de
l'administration des impôts.
En cas de décès des redevables, les
déclarations doivent être souscrites par ses héritiers,
légataire et dinatoires universels ou pour leurs mandataires, les
déclarations doivent être souscrites même si le redevable
est exonéré.
Les personnes exemptées sont dispensés de
l'obligation de souscrire les déclarations, à l'exception de
celle afférentes aux impôts dont elles sont redevables(20(*)).
9.e. Autres
Obligations : Ce sont des obligations qui sont d'une
nature autre que fiscales. Il s'agit des obligations comptables qui sont
annexés aux obligations fiscales et qui concernent le redevable de
l'impôt sur le bénéfice et profits ainsi que ceux
d'impôt sur le chiffre d'affaires.
Ces obligations se rapportent essentiellement à la
facturation, en particulier à la délivrance des factures et
à la tenue de doubles factures.
Elles auraient probablement pour finalité de constituer
des données ou, mieux des éléments sur lesquels pourrait
s'appuyer l'administration en matière de contrôle de l'impôt
sur les bénéfices et profit ou de l'impôt sur le chiffre
d'affaires.
Alors même que les lois ne prévoient pas de
sanctions à l'égard de défaillant, l'on pourrait affirmer
que ceux-ci s'exposent, le cas échéant, à l'imposition
d'office pour compatibilité irrégulière (21(*)).
CHAP. II. MODALITES ET FONDEMENT DE LA FISCALISATION DE
L'ECONOMIE INFORMELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Le présent chapitre, toute en
précisant le fondement de la fiscalisation de l'économie
informelle (section1), détaille les différentes méthodes
de fiscalisations de l'informel possible (section2). Il s'agira enfin d'aborder
la question de la technicité du prélèvement des
impôts du secteur informel (section3).
Section I. FONDEMENT DE LA FISCALISATION DE L'ECONOMIE
INFORMELLE
§1. Restauration de la justice fiscale
Il n'est pas de société moderne qui puisse
être et se penser solidaire sans que ceux qui la compose ne soit
convaincu que la justice et l'égalité fiscale. En même
temps, la justice fiscale représente un enjeu essentiel
particulièrement difficile a résoudre si on ne la rapporte pas a
une philosophie et a une éthique générale (22(*)).
Raison pour laquelle il est normal que tout un chacun
participe au budget de l'État selon ses capacités contributives.
Il n'est pas juste de faire supporter le poids de la fiscalité
uniquement au secteur formel dont la capacité contributive a
été légalement entamée. Le slogan doit être
« l'impôt pour tous ».
NGAOSYA TANH souligne que « les nations pauvres
feraient bien de se reformer et de prélever des impôts plus lourds
sur les citoyens riches avant de venir réclamer une aide aux nations
aisées (23(*)).
A l'égard des contribuables, cette situation de
l'économie au noir compromet le principe sacro soient d'emblée
à l'égalité de tous devant l'impôt, ceci fait penser
d'emblée à une situation d'injustice sociale qui décourage
et révolte ceux qui sont normalement assujettis à l'impôt.
Par conséquent, entraine le désintéressement et les
protestations de la part des contribuables qui, pour ce faire, s'abstiennent.
Voilà un motif valable pour l'administration de fiscalité de
pouvoir fiscaliser le secteur informel.
Quand à l'administration fiscale, le caractère
hétérogène du secteur informel ne permet pas à
l'Etat par le truchement de l'administration fiscale, de réunir
amplement des moyens financiers pour répondre aux besoins de ses
populations à savoir les routes, les écoles, les points, les
hôpitaux... C'est dans cette optique que l'Etat se verra frappé
d'une incapacité de pouvoir planifier son plan d'action pour la
reconstruction nationale.
Voilà les raisons fondamentales qui poussent les
pouvoirs publics à pouvoir prendre des mesures appropriées dans
le but non pas d'éradiquer puisqu'il en serait difficile mais de
réduire (diminuer) le taux et les effets de ces activités du
secteur informel d'intégrer et de fiscaliser les activités qui
constituent un gisement fiscal non exploité car l'Etat en a le monopole
de l'exploitation.
§2. Eviter l'évasion
fiscale
Vu le pourcentage élevé des activités du
secteur informel évaluer par leur nature, ces dernières
échappent à la fiscalité avec comme conséquences
un manque à gagner pour l'Etat. Puisque nul n'ignore plus un pays est
sous développé, plus importante sera la part de l'économie
informelle. Ce la entraine un manque considérable pour le
trésor public.
A l'égard des contribuables, cette situation de
l'économie au noir compromet le principe sacro soient d'emblée
à l'égalité de tous devant l'impôt, ceci fait penser
d'emblée à une situation d'injustice sociale qui décourage
et révolte ceux qui sont normalement assujettis à l'impôt.
Par conséquent, entraine le désintéressement et les
protestations de la part des contribuables qui, pour ce faire, s'abstiennent.
Voilà un motif valable pour l'administration de fiscalité de
pouvoir fiscaliser le secteur informel.
Quand à l'administration fiscale, le caractère
hétérogène du secteur informel ne permet pas l'Etat par le
truchement de l'administration fiscale, de réunir amplement des moyens
financiers pour répondre aux besoins de ses populations à savoir
les routes, les écoles, les points, les hôpitaux... C'est dans
cette optique que l'Etat se verra frappé d'une incapacité de
pouvoir planifier son plan d'action pour la reconstruction nationale.
Voilà les raisons fondamentales qui poussent les
pouvoirs publics à pouvoir prendre des mesures appropriées dans
le but non pas d'éradiquer puisqu'il en serait difficile mais de
réduire (diminuer) le taux et les effets de ces activités du
secteur informel d'intégrer et de fiscaliser les activités qui
constituent un gisement fiscal non exploité car l'Etat en a le monopole
de l'exploitation
§3.Elargissement de l'assiette
fiscale
L'élargissement de l'assiette fiscale par la
fiscalisation du secteur informel consiste en l'extension de l'imposition
à tous les agents économiques en atteignant ainsi ceux qui
opèrent dans l'économie clandestine qui demeure un
véritable gisement fiscal qui génère d'énormes
revenus substantiels sans pour autant contribuer à la couverture des
charges publiques.
Ainsi, dans le cadre de la normalisation des recettes
fiscales, il convient d'optimiser les mesures déjà prises
à cet effet afin d'appréhender un nombre important de
contribuables qui s'ingénient à se soustraire à l'emprise
de l'imposition fiscale et lesquels pour l'essentiel opèrent dans le
secteur informel.
Le secteur informel représenterait d'après
diverses estimations approximatives plus de 60% soit 70% de l'économie
informelle congolaises.
De ce fait, le bouclage fiscal de ce secteur apporterait, sur
les matières imposables virtuelles et grâce à une action
soutenue de l'administration fiscale, d'importantes recettes publiques
consécutives à un élargissement de l'assiette fiscale
méthodique élaborée et mise en oeuvre.
Section II. LE RETABLISSEMENT DE L'ORDRE
FOSCAL
L'un des caractères essentiels
de l'impôt est qu'il est une prestation obligatoire, un paiement
forcé en argent que l'Etat recouvre d'autorité, même par
voie de contrainte. Fondement juridique d'une telle obligation dans les
rapports existant entre le contribuable et l'Etat, de sorte que la notion du
devoir fiscal est étroitement liée à l'idée que
l'on se fait de l'Etat, chaque citoyen doit participer, selon ses
capacités contributives, aux activités d'intérêt
général incarné par l'Etat, tel est le fondement
dégagé par la théorie organique (24(*)).
Pour y arriver il faut assainir le cadre
(§1), renforcer le contrôle (§2), et enfin canaliser ces
activités via le formel (§3).
§1. Assainissement du cadre fiscal
A l'heure actuelle, pour que l'administration fiscale arrive a
bien recouvrer l'impôt dans le secteur informel, il faudrait que le cadre
ou l'environnement que la fiscalité trouve son assise, ne soit pas
malsain c'est-à-dire qu'il ne faudrait pas qu'il y ait des blocages,
retenues à l'égard des personnes censées s'acquitter de
leur devoir civique. Cela implique que le cadre des activités ne soit
pas entaché des tracasseries, que le contribuable se sente
protéger socialement et économiquement par les agents de
l'administration de fisc .En ce sens que la rencontre entre les
contribuables et les agents de l'administration de fisc doit être cadrer
au sens que les contribuables ne se voient pas en face des envoyés du
diables afin de prendre la poudre d'escampette.
§2. Le renforcement du contrôle fiscal
Le contrôle fiscal peut être défini comme
ensemble des compétences et situation de l'administration fiscale pour
vérifier soit l'inexactitude et la sincérité des
déclarations soit le caractère régulier d'une situation
fiscale en l'absence des déclarations, ceci constitue une arme la plus
efficace et le moyen par excellence dans la lutte contre la fraude fiscale et
l'évasion fiscale. Vu que les impôts en RDC base sur la
déclaration des redevables, les fraudes et l'évasion fiscale
peuvent être commises sans manoeuvres, sans complicité, et quelque
fois même sans effort d'imagination ; seul l'appréhension par
une vérification par une vérification approfondie sur les revenus
ou les biens déclarés, peut refreiner chez les contribuables de
mauvaise fois le devise de se dérober à l'impôt en le
rendant attentif au danger au quel ils s'exposent s'ils sont
découverts.
C'est ainsi que le système fiscal étant
essentiellement déclaratif et la déclaration n'étant
qu'une simple confession, seule l'existence d'un contrôle fiscal
rigoureux et systématique peut permettre du moins de limiter les effets
de l'économie informelle.
Toutefois, pour être efficace, le contrôle doit
être organisé, planifié, il doit comporter des objectifs
financier et pédagogique déterminées à l'avance et
les véritables gisements fiscaux. Il doit enfin être tenu par des
agents suffisamment formés et informés en droit fiscal, en
finance publique et en comptabilité. Il doit être espacé
dans le temps pour ne pas devenir omniprésent, taillons et paralysant.
Enfin, il doit être effectué sans le contrôle
hiérarchique du service pour qu'il ne puisse pas se transformer en
occasion des combinaisons obscures (25(*)).
Au premier degré, les régies financières
sont les seules à pouvoirs exercer le contrôle. Tous les services
de l'Etat qui disposent d'un pouvoir général d'investigation et
qui seraient en possession des renseignements présumant de fraudes
fiscales devraient les fournir aux régies financières pour
compétence.
Au second degré, la contre vérification est une
prérogative concurrente qui appartient aux structures appropriées
des régies financières et à l'Inspection
Générale des Finances « IGF ».
Cependant, l'IGF ne peut intervenir que dans les conditions
fixées par l'article 2 bis de l'ordonnance n°87-323 du 15 septembre
1987, portant création de l'IGF, telle que modifiée et
complétée à ce jour par le décret n°04/018 du
19 février 2004, qui subordonne ce contrôle à une
autorisation expresse du ministre des finances. Dès lors que cette
autorisation existe les entreprises ne devraient pas s'opposer audit
contrôle. En aucun cas les investigations menée par les services
de l'Etat qui disposent d'un pouvoir général d'investigations et
qui détiendraient des informations présumant de fraudes fiscales
susceptibles de contre vérification ne peuvent déboucher sur des
redressements s fiscaux effectués à leur initiative même
assistés de l'IGF (26(*)).
§3. La canalisation des activités
du secteur informel
Vu les conséquences et l'ampleur du secteur informel,
pour arriver à réduire les transactions informelles en RDC,
l'Etat doit être conséquent dans sa manière de
légiférer. En effet, rien ne vaut en cette matière plus
qu'une législation incitative et participative accompagnée des
mesures de suivi pour diminuer ou au mieux enrayer les transactions informelles
de quelques natures que ce soit. Il est vrai que cette situation semble
difficile d'autant plus que beaucoup de congolais se sont lancé dans ces
transactions échappant ainsi aux prescrits de la législation
congolaise.
Cependant, s'il est vrai que l'informel est rependu partout
même dans les pays les plus industrialisés au monde constituant
pour beaucoup de gens un fléau qui ne permet pas à l'Etat de
renflouer ses caisses par la maximisation des recettes, il est aussi vrai que
ce phénomène peut être mesuré, et d'une certaine
manière être canalisé pour l'équilibre
socioéconomique.
C'est ainsi que pour remédier à cette situation,
une responsabilité politique doit être mise en exergue.
Premièrement de l'Etat comme garant de ses institutions, li doit veiller
à l'applicabilité de la régulation avec rigueur pour
qu'elle soit respectée tout en l'accompagnant de mesures de suivi d'une
part, deuxièmement, les opérateurs économiques en
manifestant leur volonté de respecter les règles établies
par la loi dans la transparence et la sincérité d'autres part.
Sans cela, les transactions informelles en RDC seront toujours portées
vers l'avant et ainsi l'économie congolaise sera toujours en
régression, faute d'avoir fait échapper au trésor public
des gains considérables.
Section III. LA TECHNICITE DU PRELEVEMENT DES IMPOTS DU
SECTEUR INFORMEL
L'administration des
impôts ne peut pas lutter contre ce fléau qui met en mal la
fiscalité congolaise sans asseoir des stratégies et
méthodes qui peuvent constituer un pont pour qu'elle arrive à
traverser le Rubicon. Cela implique qu'elle doit procéder par
l'identification de ces activités en suite le classer par types
d'impôts.
§1. Identification et classement des activités
du secteur informel par types d'impôts
.1a. L'identification des activités du secteur
informel
Bien qu'elles sont appelées activités au noir,
elles sont visibles, en effet, ce n'est qu'un dédoublement du secteur
formel en secteur informel ou chaque activité dit en règle a une
réplique. Etant donné que la maîtrise des assujettis est
une activité principale pour l'accroissement des recettes fiscales dans
un système fiscal comme celui de la RDC, fondé sur le
consentement volontaire à l'impôt. Cette maîtrise doit
nécessairement passer par l'identification des contribuables qui est un
préalable pour la tenue d'un fichier fiscal, l'amélioration du
suivi des entreprises et leur contrôle.
Cependant, l'affaiblissement de l'autorité
administrative et le pillage de 1991 qui ont frappé de plein fouet
l'économie congolaise ont provoqué le développement d'une
population d'opérateur informel agissant en marge de la loi fiscale.
Ainsi, pour découvrir des nouveaux contribuables et
élargir ainsi l'assiette fiscale, l'administration procède
à des sensibilisations, conscientisations. Si ceci s'avèrent
insuffisant, elle peut également diligenter des enquêtes avec
l'esprit de dénicher les opérateurs qui se cachent, en vu de
maintenir les répertoires généraux et sectoriels de tous
les contribuables. En effet, l'identification demeure une
nécessité pour les activités du secteur informel. Il est
difficile sinon impossible d'atteindre la matière imposable de ces
dernières sans les avoir identifiés. En tant que source
d'information, l'identification au répertoire de tous les contribuables,
reste passage obligé pour avoir la connaissance et la maîtrise de
tous les opérateurs du secteur informel
1. b. La classification des activités du
secteur informel par types d'impôts
Apres les avoir identifiées, il faut les aligner par
types d'impôts prévus et définis dans le code
général des impôts en vigueur afin de les recouvrer. Cela
implique qu'il faut préalablement connaitre la nature et régime
juridique propre à chacune d'elles qui va permettre qu'on les soumet
chacune à son régime d'imposition impliquant la matière
imposable, le taux imposable, fait générateur etc....
Etant donné que la majeure partie de ces
activités se retrouvent dans la loi organisant les petites et moyennes
entreprises, le recouvrement des impôts de celles-ci relève de la
compétence de la Direction Générale des impôts
§2. Mécanisme de protection des
activités du secteur informel
Puisque les agents
économiques opérant dans ce secteur, tirent profit de leurs
activités, quand bien même ils ne paient pas les impôts, ils
doivent bénéficier d'un encadrement qui pourrait les conduire,
les conscientiser et les orienter à s'acquitter de leur devoir civique
celui de payer l'impôt.
2. a. Encadrement
Bien qu'ayant les faiblesses, ces activités
présentent des atouts formidables qui sont à l'avantage de
l'économie congolaise tels que : la souplesse ou la
flexibilité, l'ingéniosité, la disponibilité de la
main d'oeuvre, disponibilité en matière première, le
dynamisme.
Ces activités développent des mécanismes
de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent
jouer un rôle important pour l'intégration économique et la
lutte contre la pauvreté : raison pour la quelle un encadrement
efficient de toutes ces activités est capitalement nécessaire
pour l'économie nationale.
Le souhait aujourd'hui serait de voir ces opérateurs
qui oeuvrent en RDC passer de l'informel au formel et pour y arriver
c'est-à-dire pour bien encadrer ces activités en RDC, quelques
mesures peuvent permettre de remédier aux faiblesses décrites.
Parmi les mesures à envisagées, il y a :
· La reforme économique et institutionnelle de
PME ;
· la mise en place d'un régime fiscal de
crédits adaptés ;
· La mise en place d'un régime fiscal et
parafiscal de faveur ;
· La décentralisation des pouvoirs en
matière administrative ;
· La mise en place de politique d'encouragement, de la
formation (27(*)).
2. b. La réduction de la presse
fiscale
Pour les acteurs économiques évoluant dans le
secteur informel, le professeur KOLA GONZE intervient en définissant
d'abord la pression fiscale comme étant une relation ou un rapport qui
existe entre le prélèvement fiscal subi par une personne
physique, un groupe social ou une collectivité (28(*)).
Elle est aussi la mesure de poids de prélèvement
obligatoire dans un pays (29(*)).
D'une manière générale la pression
fiscale se caractérise par un taux de prélèvement
très élevé par rapport au revenu que dispose un individu
ou un groupe des personnes et lorsque l'ensemble des activités
nationales sont très faibles c'est à dire expliquent le poids
fiscal sur ceux dont qui le supportent en retard de plus en plus un
investissement faible pour un développement solide.
De tout ce qui précède, il y a lieu de retenir
que la réduction du taux d'impôt est nécessaire ;
- Pour réduire l'évasion lorsque celle-ci
à pour origine la lourdeur de la charge fiscale
- Pour freiner le développement du secteur informel
- Pour lutter contre l'incivisme fiscal
- Pour élargir l'assiette fiscale et financière
de l'Etat par l'adhésion volontaire d'un grand nombre de
contribuables.
Toujours dans le cadre de la réduction de la pression
fiscale, il conviendrait de faire un aperçu sur l'équité
et la participation de la population. En effet, il faut souligner que
l'impôt est l'affaire de tous, bien entendu tout le monde doit y
participer, comme l'ont affirmé le professeur TROTABAS et Jean-Marie
COTTERET, que le droit fiscal repose sur le vieux principe du consentement
à l'impôt (29(*)).
Il importe de partir de l'idée qu'on ne peut mieux
accepter et exécuter que les principes juridiques à
l'établissement desquels on a été associé.
Le consentement à l'impôt par le secteur informel
pose donc nécessairement le problème de la participation à
son établissement.
Pour assurer un encadrement efficient du secteur, la
stratégie devait prendre en compte la nécessité de faire
participer activement l'ensemble de la population à
l'établissement de l'impôt.
2. c. La vulgarisation de mesures et stratégies
mises en place
Un effort spécial doit être fourni par tous les
services publics, chacun dans le domaine qui le concerne en vue d'expliquer
à la population le bien fondé de l'application des lois et
règlements qui régissent l'exercice de toute activité en
général, et en particulier le domaine fiscal pour pousser les
à avoir la culture fiscale ou la conscience fiscale.
Aussi l'administration fiscale a- telle en dehors des
colloques et séminaires de formation et d'information de contribuables,
édité des plaquettes sous forme de dépliant contenant, en
langage simplifié, l'essentiel des différentes impôts.
Cependant, il se pose encore le problème de diffusion
de ces documents sur toute l'étendu du pays et a cela les agents de
l'administration du fisc, sont suffisamment former et informer car on suppose
qu'il y a déjà eu un bon recensement qui permet à ce que
ce dernier soit informer, doivent descendre dans les rues pour discuter,
expliquer à la population de l'informel le bien fondé de la
fiscalité, les avantages qu'ils vont bénéficier s'ils
quittaient le secteur informel pour le formel.
De tout ce qui précède, il faut noter que
certes, l'informel a pris de l'ampleur, il représente plus de 70% des
activités économiques entreprises en République
Démocratique du Congo, cette situation constitue un manque à
gagner pour l'Etat et entraîne l'évasion fiscale, c'est la raison
pour la quelle l'administration fiscale se battue à tout prix pour
essayer proposer des pistes de solutions pour sortir la fiscalité
congolaise de cette ornière.
§3. L'imposition de Petites et Moyennes
Entreprises(PME)
La loi n°06/004 du 27 février
2006 portant régime fiscal de applicable au Petites et Moyennes
Entreprises en matière d'impôt sur les revenus professionnel et
d'impôts sur le chiffre d'affaire à l'intérieur. Pour
l'application dudit régime, il faut entendre par petite et moyenne
entreprise quelle que soit sa forme juridique, qui réalise un chiffre
d'affaire annuel égal ou inferieur à l'équivalent en franc
congolais de 400.000Ff. a défaut de ce critère, peut être
considérer comme une PME, celle qui emploie un personnel de moins de 200
personnes et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas
l'équivalent en franc congolais de 1.500.000 Ff.
Cette loi apporte les modifications par rapport à la
loi précédente (du 10 juillet 1998), ces modifications portent
sur ;
- La classification de PME en deux catégories au lieu
de quatre précédemment, par souci de s'simplification pour le
contribuable et par souci de gestion plus efficiente pour l'administration des
impôts.
- La première catégorie comprend les PME dont le
chiffre d'affaires annuelles se situe entre l'équivalent en franc
congolais de 50.001 Franc fiscal et 400.000 Franc fiscal, les quelles sont
soumises d'une part, à l'obligation de la tenue de la
comptabilité, et d'autre part, au régime d'imposition de droit
commun, à savoir l'imposition du bénéfice réel.
En revanche, la deuxième, catégorie comprend les
PME dont les chiffres d'affaire annuelle se situent l'équivalent en
franc congolais de 10.001 Franc fiscal et 50.000 Franc Fiscal et qui sont
également astreintes à la tenue d'une comptabilité qui
peut être de type réduit ;
- La suppression du régime d'imposition forfaitaire en
matière de bénéfices et profits et de chiffre d'affaires
à l'intérieur à charge de PME relevant du régime de
la patente dont la gestion reviendra désormais aux Entités
Administratives Décentralisées EAD en sigle ;
- L'assujettissement des PME de la deuxième
catégorie au régime de l'impôt synthétique
libératoire en matière d'impôt sur les
bénéfices et profits et d'impôt sur le chiffre d'affaires
à l'intérieur.
- La possibilité pour les PME de la deuxième
catégorie d'opter, sous certaines conditions, pour l'imposition selon le
régime de droit commun ;
- L'imposition de PME, personnes physiques relevant de la
première catégorie, suivant le barème d'imposition
à taux progressifs des personnes physiques (29(*)).
L'impôt
synthétique libératoire est un impôt annuel du au titre des
bénéfices et profits ainsi que du montant du chiffre d'affaire.
Ses tarifs sont fixés par arrêté du ministre ayant les
fiances dans ses attributions.
L'assujettissent à cet
impôt libère le contribuable concernés de toutes autres
obligation fiscales relatives à l'impôt sur les
bénéfices et profits et à l'impôt sur le chiffre
d'affaire à l'intérieur.
Toute foi, les personnes
disposant des biens ou autres revenu imposable que ceux au titre desquels elles
sont passibles de l'impôt libératoire, sont soumises, pour ces
biens ou revenus, au régime de droit commun.
S'agissant de la
procédure de débitions fiscale, il convient de signaler que les
PME de la 2ème catégorie sont astreint à
souscrire et à déposer, avant le premier avril de chaque
année, une déclaration fiscale auto liquidative conforme au model
défini par l'administration des impôts appuyé par le
tableau de synthèse modèle réduire tels que prévu
par la loi n°76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la
comptabilité au Congo.
En effet, elles
doivent présenter également à toute réquisition des
agents de l'administration des impôts des registres retraçant par
ordre chronologique, toutes leurs recettes et toutes leurs dépenses
ainsi que les pièces justificatives y afférentes.
Par ailleurs, il
convient de relever que les PME de la deuxième catégorie peuvent
opter pour l'imposition de le régime de droit commun à la
condition de formuler par écrit cette option avant le premier
février de l'année de réalisation du
bénéfice ou profit et des affaires imposables et de remplir
toutes les obligations fiscales et comptables prévues par ce
régime . Cette option est définitive et irrévocable
une foi qu'elle est faite.
Les dispositions du droit
commun relatives à la déclaration ou recouvrement aux garantie du
trésor, a la réclamation, au recours et aux
pénalités fiscales sont applicables aux PME de la deuxième
catégorie.
En matière de
contrôle, l'administration des impôts se limite, à partir du
bureau, à suivre, par période de 2 ans, l'évolution du
chiffre d'affaire, en vue d'apprécier si les PME peuvent ou non demeurer
dans la deuxième catégorie.
Enfin, signalons que les PME dont
le chiffre d'affaire vient à dépasser, au cours de deux
année successives, la limite prévue par la loi (chiffre d'affaire
annuel égal ou supérieur à l'équivalent en franc
congolais de 500.000Ff. accède à la première
catégorie et devienne de ce fait imposable suivant le régime
d'imposition y afférant30(*).
Chap. III DE LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ET LA
FISCALISATION DU SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Créée par décret n 017 /2003 du 02
mars 2003, la direction générale des impôts DGI en sigle
est un service public placé sous l'autorité directe du ministre
ayant les finances dans ses attributions.
Elle est dotée d'une autonomie administrative et
financière
La direction générale des impôts exerce,
dans le cadre des lois et règlements en vigueur, toutes les missions et
prérogatives en matière fiscale, en l'occurrence celles relatives
à l'assiette, au contrôle, au recouvrement et au contentieux des
impôts, taxes, redevances et prélèvements à
caractère fiscal.
A cet effet, la direction générale des
impôts est chargée d'étudier et de soumettre à
l'autorité compétente les projets de lois, de décrets et
d'arrêtés en la matière.
Elle doit être consultée pour tout texte ou toute
convention à incidence fiscale ou tout agrément d'un projet
d'investissement à un régime fiscal dérogatoire.
La direction générale des impôts exerce
ses compétences de manière exclusive, sur toute l'étendue
du territoire nationale
Dans ce chapitre, il s'agira essentiellement de faire une
présentation succincte de la structure organique de la direction
Générale des Impôts (section1) avant d'analyser les efforts
fournis par la Direction Générale des Impôts pour
réduire l'informel (section2).
Section1. STRUCTURE ORGANIQUE DE LA DIRECTION GENERALE
DES IMPOTS
Pour atteindre les objectifs lui assignés, la Direction
Générale des Impôts s'appui sur une bonne organisation et
une structuration appropriée de ses services. Ainsi la direction
générale des impôts est dirigée par un directeur
général assistée par deux directeurs
généraux adjoints, nommés et le cas échéant,
relèves de leurs fonctions par le président de la
république sur proposition du ministre ayant les finances dans ses
attributions.
Elle comprend une administration centrale, une direction
opérationnelle, une direction urbaine, des directions provinciales et
des services extérieurs rattachés à ces deux
dernières.
§1. Administration
centrale :
Est composée de la direction générale et
des directions centrales suivantes ;
_ Direction des ressources humaines
_ Direction de la gestion budgétaire et de service
généraux
_ Direction de l'informatique
_ Direction des études, de la législation et du
contentieux
_ Direction de la taxation et de la documentation
_ Direction du contrôle fiscal
_ Direction du recouvrement.
§.2. LA direction opérationnelle :
Est la direction de grandes entreprises,
DGE, en sigle. Elle est chargée de la gestion de l'ensemble des
opérations fiscales des entreprises, personnes physiques ou morales,
dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à
l'équivalent en FC de 400.000ff.
Elle s'occupe notamment de la tenue des dossiers unique du
contrôle, du recouvrement et du contentieux des entreprises en ce qui
concerne tout les impôts et autres droits relevant de la
compétence de la direction générale des impôts.
Elle exerce également se compétences en
matière de gestions de ressources humaines, de gestion budgétaire
et services généraux et d'informatique.
Elle peut disposer des antennes dans les provinces la
direction urbaine et les directions provinciales sont chargées, dans
leur ressort, des taches non dévolues à l'administration centrale
et à la DGE.
Donc, elles disposent des services extérieurs, à
savoir les centres des impôts (CDI) s'occupant de la gestion des
contribuables dont les chiffres d'affaires annuel sont compris entre 50.001 et
400.000FF. Et le centre des impôts synthétiques (CIS) s'occupant
de la gestion des contribuables dont les chiffres d'affaires est compris entre
10.001 et 50.000FF.
La direction générale des impôts dispose
d'une inspection du service placé sous l'autorité directe du
directeur général.
Les directions urbaines et provinciales disposent
également d'une inspection de services placés sous
l'autorité directe du directeur.
Les impôts relevant de la compétence de la
direction générale des impôts :
a. les impôts réels
_ Impôts sur la superficie de propriété
bâtie et non bâtie
_ Impôts sur les véhicules
_ Impôts sur la superficie de concessions
minières et hydrocarbures
b. Les impôts cédulaires sur les revenus
Impôts sur les revenus locatifs
Impôts mobiliers
Impôts sur les revenus professionnels (impôt sur
les bénéfices et profits et impôts professionnels sur les
rémunérations).
C. l'impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés.
d. l'impôt sur le chiffre d'affaire à
l'intérieur
La direction générale des
impôts recouvre aussi les factures émises par le gouvernement, les
entreprises et les services publics qui sont rendus exigible par elle.
N.B : conformément à la constitution de la
république démocratique du Congo, spécialement en son
article 204 point 16, les impôts relèvent de la compétence
des provinces sont;
_ L'impôt foncier
_ L'impôt sur les véhicules
_ L'impôt sur les revenus locatifs
Section 2. LES EFFORTS FOURNIS PAR LA DIRECTION
GENERALE DES
IMPOTS POUR
REDUIRE L'INFORMEL
L'administration fiscale
congolaise est engagée depuis 2003 dans la mise en oeuvre progressive de
son programme de reforme et de modernisation, axé principalement sur les
structures internes et externes, les aspects législatifs et
réglementaires ainsi que l'appui à la gestion de
l'impôt.
Ce programme visé l'amélioration du rendement
des services et le renforcement du partenariat avec les contribuables. A cet
effet, la direction générale des impôts s'est
engagée à assainir le climat autrefois conflictuel avec ces
derniers, en simplifiant toutes les procédures d'assiette, de
contrôle et de recouvrement des impôts et taxes d'une part et en
instaurant la notion de l'interlocuteur fiscal unique du contribuable d'autre
part.
§.1. Les objectifs de la reforme fiscale en
république démocratique du Congo
Avec la création de la direction générale
des contributions (DGC) en sigle, les autorités avaient lancé un
processus de modernisation de l'administration des impôts. Les
événements que traverse la RDC depuis 1991, ont mis un frein
à ce processus de reforme qui visait à renforcer la gestion des
grandes entreprises, ainsi que la présence sur terrain des services
opérationnels pour lutter contre l'informatisation de l'economie.les
objectifs de la dite reforme était basé sur :
-l'amélioration de recettes ou élargissement de
l'assiette fiscale ;
- élimination ou réduction de tracasseries
§.2. Les axes de la reforme
fiscale
Les grands axes de la reforme fiscale s'articulent de la
manière suivante :
1. La maitrise de la population fiscale :
L'identification des contribuables est un préalable à la
tenue d'un fichier fiable. Elle est essentiel pour le suivi des entreprises
notamment par la détection rapide des défaillant et leur
contrôle grâce notamment des échanges entre les
administrations financières ;
2. La gestion des contribuables par l'importance des
enjeux fiscaux : Les contribuables s sont divisés en trois
catégories et les structures administratives sont
adaptées :
- La première catégorie est gérée
par la direction des grandes entreprises(DGE) ;
- La deuxième catégorie est gérée
par le centre des impôts (CDI) ;
- La troisième catégorie est gérée
par le centre d'impôts synthétique(CIS) ;
3. La simplification des procédures :
Les procédures et les imprimés doivent être les
plus simples possibles pour alléger au maximum les démarches
administratives des contribuables et minimiser les coûts de gestion de
l'impôt ;
4. le renforcement du contrôle et du
recouvrement : L'efficacité de l'administration fiscale
dépendra en grande partie de sa capacité à identifier
l'assiette fiscale grâce à l'action de service de recherche,
à contrôler un grand nombre d'entreprise en utilisant les
procédures de contrôle variées et à recouvrer
rapidement l'impôt en disposant d'un large éventail des mesures
coercitives.
Autrement dit les axes de la reforme étaient
basés sur :
a. La reforme de la législation qui
impliquée :
- la reforme de procédure fiscale ;
- dispositions applicables aux petites et moyennes
entreprises
- l'instauration de la TVA en remplacement de l'ICA
La reforme de la législation qui
impliquée :
La création de la direction de
grandes entreprises dépourvue de toute tache de gestion de l'impôt
b. les dispositions d'appui à la gestion de
l'impôt :
Basée sur la mise en place du code
générale des impôts, l'informatisation de service et que
les agents devraient être bien traités.
.
§.3. Le résultat de la reforme fiscale
amorcée en 2003
Il ne serait pas
souhaitable d'évaluer le résultat de la reforme amorcée en
2003 au niveau de recettes. Car il y a plusieurs facteurs qui influencent
l'augmentation et la diminution de recettes
En effet, les objectifs
que la Direction Générale des Impôts s'est assignée
dans la reforme de 2003 n'ont pas été atteints. Car
l'élargissement de l'assiette fiscale par l'intégration des
activités informelles n'a pas vu le jour.
L'informel regorge
jusqu'à présent plus ou moins le 70 pourcent des activités
économiques entreprises en République Démocratique du
Congo. En plus de cela les tracasseries persistent malgré la
stratégie de l'interlocuteur unique pour rapprocher le
contribuable.
Le service à rendre
n'a pas été amélioré, le partenariat avec le
contribuable n'a pas été renforcé, le climat n'a pas
été assaini, il est toujours conflictuel malgré qu'il y a
eu simplification de la procédure en instaurant la notion de
l'interlocuteur fiscal unique du contribuable. Bref, tout ce qui a
été prévu n'a pas été réalisé
en grande partie car la situation reste la même jusqu'à
présent.
Section 3. AUTRES MOYENS MIS EN PLACE PAR
LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS POUR FISCALISER LE SECTEUR
INFORMEL
§1. Recensement, recherche et
Recoupement
Pour fiscaliser le secteur informel, il faut procéder
à des recensements, recherches et recoupement pour découvrir des
contribuables qui évoluent en marge de l'administration fiscale
a. Recensement
Pour découvrir des nouveaux contribuables et
élargir ainsi l'assiette fiscale, l'administration procède
à des recensements en vu de maitriser les répertoires
généraux et secteur. A cet effet, les agents sont
désignés pour effectuer des visites dans chaque parcelle pour
recenser les contribuables. Nous avons relevé dans ce point la campagne
de 1997 et celle de 2002 qui ont pu enrichir les répertoires de nouveaux
contribuables31(*).
Ainsi, toujours dans la même optique, il a
été lancé une campagne de recensement au cours de
l'année 2001, dans le but de récupérer le manque à
gagner qui échappe à la fiscalité(1).
De tout ce rapport qui précède, il sied de noter
que la maitrise du secteur informel par des mesures appropriées permet
d'élargir l'assiette fiscale. D'où, la formalisation du dit
secteur doit nécessairement passer par une maitrise des
différents répertoires des opérateurs économiques
afin de récupérer tout soit peu le manque à gagner qui
échappe au fisc
b. Recherche
Il s'agit d'une démarche extérieure qui consiste
dans des investigations concrètes afin d'obtenir des renseignements
concernant soit un contribuable déterminé, soit une profession
dans son ensemble. La recherche est effectuée par les agents de
l'administration fiscale, c'est ainsi que certaines catégories des
contribuables sont tenus de faire périodiquement des déclarations
de toutes les sommes versées aux tiers.
c. Les Recoupements
Dans l'exercice de droit de communication lui
conféré par la législation fiscale, l'administration de
fiscalisation obtient des renseignements auprès des autres contribuables
ou certains organismes ou administration qui lui permet éventuellement
de découvrir des contribuables clandestins qui ont été en
relation d'affaires avec eux.
Il sied de noter que l'obligation qui est fait aux
établissements publics et semi-public aux entités administratives
décentralisées, aux organismes philanthropiques de
déclarer trimestriellement les sommes versées aux tiers, à
quelque titre que ce soit à l'exception des salaires, permet de
récupérer certains contribuables qui évoluent dans le
secteur informel.
Nous préciserons que les missions d'enquête, de
recherche et de recoupement sont de la compétence exclusive des
directions provinciales. Toutes ces opérations sont butées ce
pendant à la démonstration des agents du fiscal. D'après
les mesures ci-haut prises par les autorités de ce service public pour
recenser et attribuer un numéro impôt aux personnes physiques
évoluant dans la commune de Lemba, nous avons constaté une
augmentation sensible du nombre des contribuables. Le répertoire des
contribuables issus du recensement de l'année 2002 (commune de Lemba)
Mesures
|
Nombre de contribuables avant
|
Nombre de contribuables
après
|
Différence dans
l'accroissement
|
Recensement
|
255
|
5.257
|
5.002
|
Recensement
|
255
|
1.876
|
1.621
|
Source : Répertoire
de l'année 2002, commune de Lemba
.
§2. Institution de l'acompte provisionnelle
L'acompte provisionnel est inéquitable aux
contribuables conformément à l'article 122 de l'ordonnance-loi du
10 Février 1969 relative aux impôts cédulaires sur les
revenus et est à valoir sur l'impôt définitif constitue de
ce fait, non pas un nouvel impôt mais plutôt une modalité de
payement de l'impôt sur les bénéfices.
Cette imputation ne concerne toutefois que les personnes
morales et physiques exerçant une profession libérale pour
laquelle le système de précompte BIC fonctionne
conformément avec celui des acomptes provisionnels de sortes que les
crédits généré par l'excédent des
précomptes et des acomptes courant fiscal du contribuable et servent
à apurer les créances fiscales portant sur les impôts
énoncés. Quant aux personnes physiques commerçantes, les
précomptes remplacent les acomptes provisionnels.
§3. Institution d'un numéro
impôt
Le numéro impôt d'identification unique et
invariable de contribuables mis en place par l'administration fiscale en vue de
la tenue des dossiers uniques. Puisque dans un système fiscal comme
celui de la RDC, fondé sur le consentement volontaire à
l'impôt, la maîtrise des assujettis est une activité
principale pour l'accroissement des recettes fiscales. Cette maîtrise
passe par l'identification des contribuables, qui est un préalable pour
la tenue d'un fichier friables, l'amélioration du suivi des entreprises
et leur contrôler.
Les différentes des recensements des contribuables
initiées par l'administration n'ont pas permis l'élargissement
des répertoires par l'identification amorcée était sujette
aux fréquentes mutations et changements d'adresses observées dans
le chef du contribuable.
Tenant compte des échecs enregistrés, il a
été proposé un numéro impôt
entériné par le décret présidentiel n°03/012/
du 18 Juillet 2003(32(*)).
L'obligation d'un numéro impôt est prévue
dans la loi n° OO4/2003 du 13 mars à son article 1ier.
C'est ce décret qui est le texte juridique limitant le numéro
impôt, ce décret est l'aboutissement des efforts des
autorités de la Direction Générale des Impôts
depuis la mise en place de ce numéro impôt par la note de service
n°01/0102/DGI/KD/98, du 08 Novembre 1998, répondant au souci de la
maîtrise des répertoires des contribuables. En fin
l'arrêté ministérielle 007 du 13 janvier 2004 portant
mesure d'exécution du décret n°03/012 du 18juillet
2003(33(*)).
Il faut également dire ici que le numéro
impôt occupe une place importante dans l'identification des
contribuables. De plus, la nécessité d'un numéro fiscal se
traduit par la place qu'occupe la gestion des contribuables dans un
système fiscale de type déclaratif, ce numéro a pour
objectifs principaux de :
· Réduire la multiplicité des
numéros impôt ;
· Permettre une meilleure gestion des
répertoires ;
· Identifier les contribuables (34(*)).
S'intéressant sur le nombre des contribuables ayant
acquis ou demandé le numéro impôt, la direction de la
taxation et documentation, service commis à l'attribution de ce
numéro impôt en vue d'établir les données
chiffrées et quantifiées et par cette même occasion, doit
avoir une idée sur le nombre des contribuables ayant été
fiscalisé, évoluant grandement dans le secteur informel
(35(*)).
Affirmer aujourd'hui que le secteur informel en RDC est
puissant ne nécessite pas la présentation des preuves palpables
du fait que nul n'ignore ce phénomène qui devient presque
fléau. Tout le monde veut éluder à l'impôt dans
cette même optique, l'autorité fiscale affirme que le
phénomène de la fraude et de l'évasion fiscale se posent
avec acuité en RDC.
§4. Précompte de l'impôt sur
les bénéfices et profits.
Cette stratégie comme tant
d'autres a été prévu par la loi de 2003 portant reforme de
procédure fiscale.
En effet, le recouvrement des impôts sur les
bénéfices et profits est effectué par voie d'acompte
provisionnel ou de précompte, dénommé précompte de
l'impôt sur les bénéfices et profits.
Le précompte de l'impôt sur les
bénéfices et profits est du par le contribuable autres que ceux
relevant de la compétence de Direction des grandes Entreprises(DGE),
autrement, il est recouvré par le centre des impôts et le centre
des impôts synthétiques qui sont des interlocuteurs uniques
chargés du rapprochement des contribuables.
Le précompte reversés sont à imputer
à l'impôt du par le contribuable pour l'exercice fiscal
considéré. Le solde de cet impôt devant être
versé au moment du dépôt de la déclaration y
afférent.
Le montant à imputer est égal aux
précomptes payés pendant l'année au cours de laquelle les
revenus sont réalisés.
Les précomptes payés ne peuvent pas être
considérer comme des éléments du prix de revient des
marchandises sous peine de la perte du droit à l'importation
prévu à l'article 8 de la loi n°006-2003 fixant les
modalités de calcul et de perception des acomptes et précomptes
de l'impôt sur les bénéfices et profits.
Section 4. APRECIATION CRITIQUE ET PERSPECTIVES
D'AVENIR
§1. Appréciation
critique
De toute les analyses que nous venons
de faire, nous avons pouvons relever quelques contraintes qui pèsent sur
la fiscalisation de l'économie informelle auxquelles l'administration
fiscale doit en tenir compte pour atteindre ses objectifs, telles
que :
* les taux exagéré de l'impôt
* le cout élevé de la législation de la
fiscalisation du secteur informel.
* le manque d'efficacité du contrôle fiscal.
* l'inefficacité du système de recouvrement
* la démobilisation et l'irresponsabilité des
agents
* le caractère non contraignant du régime des
pénalités
* l'ignorance de la loi
* l'inefficacité du service à la
clientèle
* le gaspillage des publics
* le faible pouvoir d'achat de la population
* La complexité de formalité
· L'instabilité des operateurs économiques
du secteur informel.
Cependant, il sied de noter que
plusieurs stratégies peuvent être envisagées, mais dans une
économie comme la notre ou 80 % des activités sont dans
l'informel, il conviendrait de contraindre, ces operateurs économiques
à s'affilier auprès d'un organisme professionnel, de
contrôler la détention du numéro impôt et autres
obligations, d'alléger les taux des droits, taxes, impôts et
autres redevances, a affirmé Monsieur Henri yav MULANG (36(*)).
Il est avéré que le
système fiscal de la République Démocratique du Congo est
peu incitatif, répressif et tracacier.
Malgré toutes les reformes et tant d'autres mesures
prises pour mettre un frein à l'élargissement du secteur
informel, nous ne constatons pas la réduction de l'informel, par contre
il ne fait que s'accroitre.
Les activités naissent du
jour au lendemain et les détenteurs n'en déclarent pas, d'autres
font la déclaration au début des activités, mais au fil
du temps, ils échappent à l'impôt. Ceci est du à
l'inefficacité du système de recouvrement.
§2. Perspectives d'avenir
Puisque le secteur fiscal congolais
va mal, on ne peut pas rester indifférent à cette situation,
l'administration fiscale ne doit pas s'arrêter à prendre de
mesures, elle doit aller plus loin jusqu'à l'applicabilité de ces
mesures et à conscientiser les agents de l'importance du civisme
fiscal ; comme l'a souligné NGAOSYVATHN que « les
connaissances ne suffisent pas à former un agent du fisc. Il doit
être immunisé contre la corruption. Sinon, la science sans la
conscience professionnelle des agents du fisc, n'est que ruine de finance de la
nation (37(*)).
Le professeur BUABUA renchérit
« l'administration fiscale doit se montrer compétente
suffisante, opérationnelle, performante, pour pouvoir être
à même de dialoguer efficacement avec le secteur
informel » (38(*)).
Raison pour laquelle les sanctionner
par des amendes ne serait pas une bonne solution, car ils vont demeurer
d'avantage dans l'informel. Il faut par contre les canaliser vers le formel en
faisant suivre, aux mesures prises, des mécanismes d'accompagnement
tels que la conscience fiscale, l'éthique fiscale et le civisme fiscal,
telles son les valeurs que les agents de l'administration fiscale et les
contribuables doivent intérioriser en impliquant l'assainissement de
l'environnement fiscal afin de voir les operateurs du secteur informel
intégré le formel pour être fiscaliser.
En cette période de crise
financière internationale ou notre pays a plus que jamais besoin de
toutes les ressources nécessaires pour éviter la catastrophe et
soutenir le programme du gouvernement à travers les cinq chantier de la
république initiés par le chef de l'Etat, ces pratiques sont
à bannir, de l'exercice de la profession « des
conseillers fiscaux »,d'où la haute direction des impôts
en appelle à leur sens élevé de civisme pour souscrire en
faveur de leur clients des déclarations exactes et sincères qui
traduisent la réalité de leur propre comptabilité ainsi
que leurs clients respectifs(39(*)).et aussi l'intégration de toutes les
activités du secteur informel dans le formel enfin de les fiscaliser
pour élargir l'assiette financière de l'Etat.
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail constitue une véritable
gymnastique intellectuelle sur la nécessité de lutter contre le
secteur informel par la fiscalisation.
En effet, le secteur informel représente plus de 70
pourcent de la totalité des activités économiques en
République Démocratique du Congo, privant ainsi l'Etat des moyens
substantiels dont il a besoin pour impulser le processus de reconstruction
nationale.
A vrai dire, l'arsenal juridique congolais n'est pas
dépourvu de textes susceptibles de s'appliquer, même du point de
vue fiscal, aux activités relevant du secteur informel qui concerne tous
les petits métiers et services composés principalement des
coiffeurs, cordonniers, quados, laveurs de véhicules, marchands
ambulants, boutiquiers,..... On peut citer à ce sujet les textes
juridiques relatifs au petit commerce et au régime d'imposition des
Petites et Moyennes Entreprises. Mais le problème semble plus se poser
au niveau des l'efficacité des structures chargées de la mise en
oeuvre de ce cadre juridique
C'est dans ce cadre qu'il sied de saluer et d'encourager le
processus de modernisation de l'administration des impôts depuis 2003
avec à la base, la loi portant reforme des procédures fiscales.
Cette modernisation dont l'objectif semble être le rapprochement de
l'administration fiscale et des contribuables, a donné lieu à la
subdivision de contribuables en 3 catégories gérées par
des structures administratives appropriées, à savoir :
- La Direction Générale de grandes Entreprises
- Le Centre des Impôts
- Le Centre des Impôts Synthétiques
Malgré cette reforme, le secteur
informel prend de plus en plus d'ampleur. Il est des lors indiqué de
tout mettre en oeuvre pour le focaliser tout en prenant soin de renforcer le
contrôle fiscal et de mettre sur pied des mécanismes
d'accompagnement et de canalisation des activités du secteur informel
via le formel.
BIBLIOGRAPHIE
1. TEXES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES
A.TEXTES LEGAUX
1. la Constitution de la République
Démocratique du Congo, in journal officiel, numéro
spécial,47ième année, du 18 février
2006.
2. La loi n°OO/004 du 27 février 2006 portant
régime fiscal applicable au Petites et Moyennes Entreprises.
3. la loi n°06/003 du 27 février 2006 modifiant
et complétant certaines dispositions de la loi n°004/2003 du 13
mars 2003 portant reforme de procédures
4. loi n° 004/2003 DU 13 mars 2003 portant reforme de
procédures fiscales.
5. la loi n°006/03 du 13 mars 2003 fixant les
modalités de calcul et de perception des acomptes et précomptes
de l'impôt sur les bénéfices et profit.
6. la loi n°005/2003 du 13 mars 2003 portant
restauration du terme « impôt », in journal officiel,
numéro spécial, 2003.
7. la loi n°76-020 du 16 juillet 1976 portant
normalisation de la comptabilité au Congo.
8. l'ordonnance-loi n°73-236 du 13 aout 1973 portant
n°d'identification nationale.
9. l'ordonnance-loi n°89-009 du 10 février 1969
portant contribution cédulaire sur les revenus, in code des
contributions mis à jour le 28 février 1989.
B.TEXTES REGLEMENTAIRES
1. Le décret du 13 juillet 1992 sur la tenue du livre
de commerce.
2. le décret présidentiel n°01/012/ du 18
juillet 2003.
3. arrêté ministériel n°007 du 13
janvier 2004 portant mesures d'exécution du décret n°03/012
du 18 juillet 2003.
4. décret n°017/2003 du 02 mars 2003 portant
création de la Direction Générale des Impôts.
2. OUVRAGES
1. BAKANDEJA WA MPUNGU, Droit des finances publiques,
moyens d'action et plan financier de l'Etat, Kinshasa, éd no raf,
1997.
2. BOSEKOTA W'ATSHIA, Rebâtir le Congo
démocratique : de la bonne gouvernance Etatique et du rôle
clé de PME-PMI, éd presse universitaire de BEL CAMPUS,
tome1, Kinshasa, 2002, p17.
3. BOUVIER (M), Introduction au droit fiscal
général et théorie de l'impôt, LGDJ, Paris,
2004.
4. BRUNO (l), L'économie informelle dans le tiers
monde, éd la découverte, Paris 1994.
5. BUABUA WA KAYEMBE, La fiscalisation de
l'économie informelle au zaïre, P.U.Z., Kinshasa, 1995.
6. BUABUA WA KAYEMBE, Droit fiscal congolais,
éditions universitaires africaines, Kinshasa, 2006.
7. Claude et AUGEP, Dictionnaire encyclopédique,
Larousse, paris, 1958, p411.
8. MACGAFFEY (J)., On se débrouille ;
réflexion sur la deuxième économie au zaïre,
éd Karthala, paris, 1993.
9. MBOKO (J.M), Code général des
impôts, 2ème édition, PUC, Kinshasa, 2009.
3. ARTICLES DES REVUS
1. BUABUA WA KAYEMBE, « Le droit fiscal congolais
face à son avenir », in revue de la faculté de
droit, l'UPC, n°2,2ième année, 2001,98.
2. KALONJI NTALAJA, « L'économie informelle
à l'échèle planétaire, les deux faces de
Janus », notes de conjointure, manuel d'analyse
économique, avril-mai, 1995, p15
3. OPANGA EKANGA, « Le secteur informel, une
approche globale de concept et bon poids dans l'économie
zaïroise », notes de conjoncture, manuel d'analyse
économique, n°22, avril 1995,92.
4. VERHAEGEN, « Rôle du secteur informel
dans le développement économique au zaïre », in
revue cadice-inso n°44,4èmetrimestre,
1985,p 37.
5. MULANG YAV (h), La pression fiscale est fortement ressenti
par les seules entreprises formelles, in Congo fiscalité,
n°000 janvier/février 2008.
4. SIT WEB
1. http://
WWW.finance.gouv.fr/DGCRF/activités/1999/eco.sout.htm,07-05
2002.
2.
http://www.africaoneline.eco.africaoneline/info/fratmat/9697/eco2htm/
3. WWW. Le potentiel.com
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT
..........................................................................................................................1
DEDICACE.......................................................................................................................................2
IN
MEMORIAM.................................................................................................................................3
EPIGRAPHE
...........................................................................................................................4
INTRODUCTION
.........................................................................................................................5
PROBLEMATIQUE..........................................................................................................................5
2. INTERET DU SUJET
.................................................................................................................8
3. DELIMITATION
L'ETUDE...........................................................................................................9
4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
.......................................................................9
5. ANNONCE DU PLAN
.................................................................................................................10.
CHAPITRE I : BREF APERCU DE L'ECONOMIE INFORMELLE
ET DE LA FISCALITE
..................................................................................................................11
SECTION I : NOTION DE L'ECONOMIE
INFORMELLE.................................................................11
§1. Origine de l'économie
informelle..........................................................................................11
§2. Aspect définitionnel du Secteur
informel..............................................................................12
§3. Importance du secteur
informe.................................................................................................................14
§4. Etendue de l'économie
informelle............................................................................................................14
§5.Trais caractéristiques de l'économie
informelle.........................................15.
5.1 L'absence du grand capital
......................................................................17
5.2 L'absence du recours aux crédits bancaires
............................................18
5.3 De L'absence d'investissements immobilisés
..........................................17
5.4. L'absence de tenue de comptabilité
régulière .........................................17
5.5. Le recours à une main d'oeuvre
pléthorique .............................................17
5.6 L'absence d'organisation de marketing et d'un
approvisionnement
stable ................................................................................................................17
5.7. Forte mobilité et absence de siège social
stable...................................17
5.8. Précarité de leur
situation.......................................................................18
5.9. Le faible revenu des clients et le faible rendement des
travailleurs...................................18 §6. Conséquences
de l'économie
informelle................................................................................19
Section II : GENERALITE SUR LA
FISCALITE................................................................................20
§1. Historique de la
fiscalité.......................................................................................................20
§2. Définition de la fiscalité
.........................................................................................................20
§.3.
L'Impôt...................................................................................................................................20
3.1. L'évolution de la notion de
l'impôt.........................................................................................20
3.2. Définition de
l'impôt.................................................................................................................21
§4. Les éléments caractéristiques de
l'impôt................................................................................22
24.1. Caractère définitif et absence de
contrepartie
déterminé..................................................23
4.2 .L'impôt est perçu auprès des
membres de la collectivité
nationale..........................................................................................................................................23
4.3. L'impôt est perçu en vue de la couverture des
charges publiques.......................................23
§5. Principes de
l'impôt..................................................................................................................23
§6. La technique de
l'impôt...........................................................................................................24
6. a. La détermination de la matière
imposable............................. .............................................24
6. B.L'évaluation de la matière
imposable...................................................................................25
6. c. La
liquidation..........................................................................................................................25
6. d. Le
recouvrement...................................................................................................................25
§.7. Les aspects économique et social de
l'impôt
......................................................................26
7. a. Aspect
économique..............................................................................................................26
7. b. Aspect
social.........................................................................................................................26
§8. De l'évasion
fiscale..................................................................................................................27
8. a. L'évasion non frauduleuse
....................................................................................................28
8. b. L'évasion
frauduleuse...........................................................................................................28
§9.Les obligations fiscales du
contribuable...............................................................................28
9. a. L'identification du
contribuable...........................................................................................28
9. b. La tenue et la régularité des documents
comptables.......................................................28
9. c. Le paiement des droits
dus....................................................................................................28
9. d. La souscription de la
déclaration...........................................................................................28
e. Autres
Obligations.......................................................................................................................29
CHAP. II. MODALITES ET FONDEMENT DE LA FISCALISATION DE
L'ECONOMIE INFORMELLE EN
REPUBLIQUEDEMOCRATIQUEDUCONGO.......................................................................................31
Section 1. Fondement de la fiscalisation de l'économie
informelle.............................................31
§1. Restauration de la justice
fiscale............................................................................................31
§2. Eviter l'évasion
fiscale.............................................................................................................32.
§3.Elargissement de l'assiette
fiscale..........................................................................................32
Section II. Le rétablissement de l'ordre
fiscal..............................................................................33
§1. Assainissement du cadre
fiscal...............................................................................................33
§2. Le renforcement du contrôle
fiscal........................................................................................34
§3. La canalisation des activités du secteur
informel................................................................35
Section. 3. La Technicité du prélèvement de
l'impôt du secteur informel.................................36
§1. Identification et classement des activités du
secteur informel par types d'impôts.........36
.1a. L'identification des activités du secteur
informel................................................................36
1. b. La classification des activités du secteur informel
par types d'impôts.............................36
§2. Mécanisme de protection des activités du
secteur informel..............................................37
a.
Encadrement.............................................................................................................................37
2. b. La réduction de la pression
fiscale......................................................................................38
2. c. La vulgarisation de mesures et stratégies mises en
place................................................39
§3. Imposition de petites et moyennes
entreprises(PME)...........................................................39
Chap.3. DE LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ET LA FISCALISATION
DU SECTEUR INFORMEL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO...........................................................42
Section1. STRUCTURE ORGANIQUE DE LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOT........................42
§1. Administration
centrale...........................................................................................................43
§2.Direction
opérationnelle.............................................................................................................43
section.2.LES EFFORTS FOURNIS PAR LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS POUR REDUIRE
L'INFORMEL....................................................................................................................................44
§1. Les objectifs de la reforme fiscale en
république démocratique du
Congo .........................44
§2. Les axes de la reforme
fiscale..................................................................................................45
§3. Le résultat de la reforme fiscale amorcée
en 2003 ................................................................46
Section3.AUTRES MOYENS MIS EN PLACE PAR LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS POUR FISCALISER LE SECTEUR
INFORMEL............................................................................................46
§1. Recensement, recherche et Recoupement
............................................................................46
a. Recensement
............................................................................................................................46
b. Recherche
..................................................................................................................................46
c. Les Recoupements
....................................................................................................................46
§2. Institution de l'acompte provisionnelle
...................................................................................48
§3. Institution d'un numéro
impôt .................................................................................................48
§4. Précompte de l'impôt sur les
bénéfices et
profits..................................................................49
Section4. Appréciation critique et perspectives
d'avenir............................................................50
§1. Appréciation
critique...............................................................................................................50
§2. Perspectives
d'avenir..............................................................................................................51
CONCLUSION ................................................................................................................................53
BIBLIOGRAPHIE
...........................................................................................................................54
* (1) BAKANDEJA WA MPUNGU,
droit de finances publiques. Moyens et plan financiers de l'Etat,
Kinshasa, éd no raf, 1997, p54.
* (2) LEMIEUX (p),
« l'économie de la résistance fiscale », in
figaro-économie du 30 janvier 1997, p11.
* (3) Idem
* (4) Le secteur informel :
une voie de sortie pour l'Afrique, http.//mye web. Worldnet.net/-
matheux /ecform-htm/
* (1).
http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/activités/1999/eco. Sout. Htm,
07-05-2002.
(2). SAVANE I, l'informel c'est la vie, in
http://www.africaoneline.eco.Africaoneline/infos/fratmat/9697
eco2htm/
* (3). CISSE (M), « besoins et
demande du secteur informel et des petites entreprises en matière de
compétence professionnelles et de savoir : perspectives dans un
pays en développement en Afrique »,
confédération internationale des syndicats libres (CIS)
Genève, 10-13 septembre 2001.
* (4). NYABIRUNGU.M. SONGA, la
criminalisation de l'économie zaïroise, DES, Kinshasa, 1996,
p8.
* (1). BOSEKOTA W'ATSHA, rebâtir
le Congo démocratique : de la bonne gouvernance étatique et
du rôle clé de PME-PMI, éd presse universitaire de BEL
CAMPUS, tome 1, Kinshasa, 2002, p17.
* (5) LE COLBERTISTIME :
est une doctrine selon laquelle le pouvoir public doit impulser
l'économie, la diriger et la contrôler. Lire à ce sujet
François Dekeuwer-défoissez, droit commercial :
activités commerciales, commerçants, fonds de commerce,
concurrence, consommation, 2ieme éd, Montchrestien, paris, 1992,
P7.
* 6 MUNAY MUNTU MONJI,
« cours de méthodes des recherches scientifiques »,
UPC G2droit, inédit.
* (7) MBAYA MUDIMBA et
FRIEDHELM STREIFFELER, Secteur informel au Congo Kinshasa ;
Stratégies pour un développement endogène, EUA,
Kinshasa, 1999, pp.201-202
* (1).BUABUA WA KAYEMBE, la
fiscalisation de l'économie informelle au zaïre, P.U.Z,
Kinshasa.1995, pp.11-12.
(2).Idem, p.17
(3).idem, p17.
* (1).VERHAEGEN (G), «
rôle du secteur dans le développement économique du
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* (33) Idem, pp.24-25
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* (36) MULANG HENRI
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* (37) NGAOSYVATHN, op.cit,
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* (38) BUABUA WA KAYEMBE,
op.cit, p54.
* (39) N.D.K.,
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supplément de la revue « mpako » n°37-avril
2009.
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