INTRODUCTION
Après toute observation soutenue, le constat a toujours
été que l'existence de toute organisation est justifiée
par deux missions bien déterminées : une mission sociale et
une mission économique.
Ainsi, de même qu'une entreprise de grande distribution
a comme mission première de distribuer des produits aux consommateurs,
une entreprise de prestation de services a aussi pour mission
économico-sociale d'offrir un bon service à qui en a besoin et au
moment opportun, selon son domaine d'activité. Cette prestation de
services n'a pas des limites, elle peut se faire au niveau local, national et
international.
Pour mieux réaliser sa mission, chaque organisation a
besoin de son environnement afin de se procurer des ressources qu'elle va
essayer d'utiliser de la manière la plus conforme possible à
cette mission. C'est dans cette optique que les auteurs ALI GARMILIS et Chantal
POTY ont affirmé que l'organisation qui reçoit des ressources et
en offre au sein de son environnement a, vis-à-vis des personnes qui la
financent et de celles qui consomment ses services, un devoir d'information sur
la manière dont les ressources sont utilisées1(*). Ce devoir est beaucoup plus
large et peut être exercé au profit de l'ensemble des partenaires
de l'entreprise et des autres intéressés.
Pour qu'elle arrive à répondre sans faille
à ses besoins d'information, l'entreprise doit se doter d'une
comptabilité qui a le double but : de produire des informations
synthétiques susceptibles à crédibiliser l'entreprise et
d'aider la direction générale à prendre des
décisions sur la santé de l'entreprise.
C'est dans cet angle d'idées que nous inscrivons ce
travail de recherche.
1. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne prétendons pas être les premiers à
porter notre intérêt sur ce sujet. Beaucoup de ceux qui nous ont
précédés l'ont abordé aussi. Plus encore, des
nombreux ouvrages de comptabilité plurimonétaire et son
organisation ont déjà abordé ce sujet en détail,
d'une façon ou d'une autre. Ci-après, quelques travaux
scientifiques auxquels notre sujet s'inspire :
1. « Organisation comptable d'une entreprise
hôtelière face à la réalité
plurimonétaire », présenté par MUSUBAO
LUPANZULA1(*)
2. « Le change », de Herman BIRINDWA
RWABASOLE2(*)
La première recherche se préoccupe de la
façon dont une organisation comptable dans un hôtel peut
s'établir en tenant compte de la réalité
plurimonétaire à laquelle s'expose ce genre d'entreprises. Par
ailleurs, la deuxième étude, qui apparemment contient deux
modules d'information, s'est penchée, plus précisément
dans son deuxième module, sur la comptabilisation en plusieurs monnaies,
notamment les monnaies étrangères en fréquente
circulation.
2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
a. PROBLEMATIQUE
L'entreprise qui nous a servi de champ de recherche est un
transitaire officiel. Elle s'active dans le commissionnement et la distribution
des marchandises entre les ports d'embarquement et celui de
déchargement. Elle a toujours été confondue à une
agence en douane. Etant donné que la Recodi interports est
obligée d'opérer avec les marchands nationaux et internationaux,
sa comptabilité doit avoir une dimension multimonétaire ;
les clients nationaux préféreront peut être payer le
service rendu en monnaie nationale, mais un étranger voudra
régler sa factures dans ses devises.
Par ailleurs, la plupart d'entreprises, pour essayer de palier
aux effets d'inflation effectuent leurs facturations en devises ; ce qui
entraîne souvent des transactions d'approvisionnement ou
d'équipement en différentes monnaies à la fois.
Comme souligne Herman BIRINDWA3(*), la nouvelle réglementation de change dans
notre pays a libéralisé le marché de change, tant pour la
détention des devises que pour les transactions.
Par contre, actuellement on assiste à une tendance
généralisée, même dans les entreprises publiques,
qui consiste à une facturation indexée à une monnaie
étrangère. On voit même l'administration fiscale redresser
les impôts en francs fiscaux, dont la parité est la même
avec le dollar américain.
Ainsi donc, ayant ces idées à l'esprit, quatre
questions nous viennent en tête :
v Comment la comptabilité de la Recodi est-elle
organisée compte tenu de la pluralité des monnaies auxquelles
elle est supposée faire ses transactions, notamment le dollar
américain et le Franc congolais ?
v Comment cette comptabilité estelle tenue ?
v Cette façon de faire permetelle à la
comptabilité de la Recodi interports de livrer aux décideurs et
autres intéressés étrangers une information pertinente?
v Quels seraient les avantages et inconvénients
liés à cette façon de tenir une comptabilité
plurimonétaire dans une entreprise du secteur tertiaire comme
celle-ci ?
Nous tenterons à notre mieux de répondre
objectivement à ces préoccupations, par les résultats de
nos recherches. Toutefois, avant cela, quelques hypothèses peuvent
être formulées.
b. HYPOTHESES
L'hypothèse se définie comme une proposition de
réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de
recherche1(*). Les
hypothèses que nous avons retenues sont les suivantes :
Ø En ce qui concerne notre première
interrogation, les mécanismes et les procédures types pour
l'organisation et la tenue d'une comptabilité plurimonétaire
dépendraient du respect des règles générales du
plan comptable national. Plus la comptabilité d'une telle entreprise est
règlementée, plus elle constituerait la base d'une bonne
tenue.
Ø La comptabilité de Recodi interports serait
tenue suivant les principes généraux et la législation
comptable de la RD Congo. Ceci nous convaincrait que celle-ci respecte le
minimum des règles régissant la tenue d'une comptabilité
plurimonétaire au sein des entreprises de prestation des services.
Ø Nous estimons a priori que la tenue de la
comptabilité à la Recodi interports satisfait aux exigences de
ses différents partenaires et décideurs. Toutefois, l'inaptitude
de cette comptabilité serait au niveau de la complexité de ses
résultats.
Ø La Recodi gagnerait en appliquant la méthode
d'intégration différée, tandis que la méthode
d'integration directe pourrait être décevante et parfois ennuyante
pour elle.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
a. Choix du sujet
Le choix de notre sujet de recherche n'est pas un fait du
hasard. Il a été motivé par le souci de savoir comment la
comptabilité doit être tenue en monnaie nationale en s'adaptant
à la réalité actuelle qui est la circulation
autorisée des plusieurs monnaies à la fois dans un pays. Notre
choix est orienté vers les entreprises du secteur tertiaire, car
celles-ci se sont avérées être plus exposées
à cette réalité.
b. Intérêt du sujet
Du point de vue personnel, cette étude trouve son
intérêt dans le fait qu'elle nous aidera à mieux
maîtriser, pratiquement, la mise en place d'une tenue efficace de la
comptabilité plurimonétaire. En plus, ce travail constitue pour
nous une entrée dans le monde des chercheurs ; un monde de
créativité.
Du point de vue scientifique, notre étude se voudra une
base d'informations éventuelles aux chercheurs qui se pencheront sur la
tenue d'une comptabilité en multiple monnaie dans les entreprises du
secteur tertiaire.
Du point de vue social, ce travail pourra également
servir des nombreuses entreprises privées qui, en tant qu'organisation,
ne tiennent une comptabilité qu'à titre de formalité
légale, statutaire ou fiscale mais ne s'en servent nullement pas dans la
prise des décisions importantes, qui pourront éventuellement
être profitables aux consommateurs de leurs produits ou services.
4. DELIMITATION SPACIO TEMPORELLE
Bien que notre étude concerne toutes les entreprises de
prestation des services faisant usage des plusieurs monnaies dans ses
opérations courantes, nos recherches auront une limite dans l'espace. En
effet, vu l'impossibilité d'étendre nos recherches à
toutes les entreprises de cette catégorie, nous avons orienté nos
investigations vers le secteur douanier, précisément un
transitaire officiel, la Recodi interports Beni.
En ce qui concerne la délimitation dans le temps, nous
avons pris la date de la redynamisation des activités au sein de la
direction régionale Est de cette entreprise comme point de départ
de notre recherche ; c'est-à-dire, de 2005 à nos jours.
5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
a. METHODES DE RECHERCHE
Tout travail de recherche scientifique doit suivre une
certaine démarche, une voie désignée afin d'arriver
à l'acquisition de nouvelles connaissances.
Dans le cadre de notre étude, nous avons fait recours
à la méthode comparative, qui consiste à confronter deux
ou plusieurs choses pour déceler les ressemblances et les
différences qui existeraient entre elles2(*). Suite à cette méthode, nous avons pu
comparer les mécanismes et les procédures comptables de la Recodi
aux normes internationales et celles prescrites par le plan comptable
général congolais afin d'en apprécier la
conformité.
En outre, la méthode systémique ou
méthode d'analyse des liens d'interdépendance entre les
éléments d'un ensemble cohérent appelé
système nous a permis d'analyser l'organisation et la tenue de la
comptabilité de la Recodi interports dans le but d'en relever les points
forts et les points faibles.
b. TECHNIQUES DE RECHERCHE
La technique, quant à elle, est l'outil mis à
la disposition de la recherche organisée par la méthode. En
d'autres termes, les techniques sont souvent au service de la méthode en
tant qu'outils, dans le but prédéfini3(*).
Notre étude a nécessité essentiellement
la technique documentaire ainsi que l'observation directe. Étant
donné que nous avons beaucoup à comparer, notre
référence a été constituée d'une gamme
sélectionnée des documents qui abordent notre sujet de
façon objective.
6.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis évidemment l'introduction et la conclusion,
notre travail comprend fondamentalement trois chapitres.
Le premier chapitre traite des considérations
générales et comprend deux sections ; la première est
consacrée à la définition des concepts clés pour
fixer nos lecteurs sur les notions de base de notre étude et la seconde
présente le champ d'investigation, à savoir la Recodi Interports.
Cette section traite de la structure de la société après
un bref aperçu sur les renseignements généraux et la
composition du capital social.
Le deuxième chapitre aborde l'approche théorique
sur l'organisation comptable et sur la comptabilité
plurimonétaire en deux sections. La première section étale
quelques notions théoriques sur l'organisation comptable notamment les
normes comptables sur le plan international, la normalisation comptable du
Congo et les systèmes comptables de l'entreprise. La deuxième
section est consacrée à l'analyse des mécanismes et
procédures du traitement des opérations comptables
effectuées en monnaie étrangère ainsi que les
différentes méthodes utilisées dans la comptabilité
plurimonétaire.
Le troisième et dernier chapitre quant à lui
développe les différentes étapes de traitement des
informations comptables à la Recodi, après un bref aperçu
sur l'organisation comptable en général et celle du service de
comptabilité en particulier.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
Notre travail de recherche n'a pas été exempt
des difficultés. Il s'agit notamment de :
- tentative de discrétion et de camouflage de
données de la part de nos enquêtés, et par
conséquent l'indisponibilité de certaines données
pertinentes ;
- la non maîtrise du logiciel de gestion COMPTA 2001,
étant celui qui est utilisé dans le service de la
comptabilité à la Recodi. Nous avons commencé par une
séance d'apprentissage accéléré de cet outil avant
de passer au sujet qui nous concernait. Ceci a occasionné une
prolongation de notre séjour de recherche à la Recodi ;
- l'inexistence d'une bibliothèque adaptée
à notre domaine de recherche dans la ville. Ceci nous a obligé de
recourir en tout à l'Internet, qui est plus coûtant qu'un
abonnement à la bibliothèque non virtuelle.
Toutefois, ces difficultés n'ont pas été
des obstacles pour nous. Nous nous sommes efforcés à les
surmonter l'une après l'autre. Pour la première, nous avons
noué des relations formelles et informelles avec les décideurs
directs de l'entreprise afin de mériter leur confiance. La
deuxième difficulté a été dissipée par notre
connaissance préalable de l'outil informatique. Quant à la
troisième, nous avons fait recours aux bibliothèques
privées ; que certaines personnes détiennent chez elles.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre est consacré aux considérations
générales sur la définition des concepts clefs qui
composent notre sujet et sur l'entreprise dans laquelle nous avons
effectué nos recherches. Il est donc constitué de deux
points : le premier porte sur l'approche conceptuelle et le
deuxième présente l'entreprise qui nous a servi de champ
d'investigation.
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
Une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre
à la nécessité de clarifier les concepts car, une exigence
essentielle de la recherche est que ces concepts soient définis avec
clarté et exactitude suffisantes pour permettre au chercheur de
progresser sûrement et sans risque d'être contredit. Des avis de
certains auteurs, tels que BENOIT VERHEGEN, la communication entre l'auteur et
le lecteur ne pourra être possible que si le premier (c'est-à-dire
l'auteur) utilise un code accessible par le second (le lecteur)4(*)
Dans le même souci de permettre une lecture aisée
de notre travail et éviter des interprétations contradictoires,
nous avons jugé important de procéder par la définition
des concepts clés autour desquels gravitera notre démarche
scientifique.
I.1.1. LA COMPTABILITE
La comptabilité est une technique de mesure qui
constate, enregistre et mémorise l'activité économique
d'un agent économique privé ou public, ou de la nation5(*). Autrement dit c'est un
instrument d'information à l'agent économique lui-même ou
au public en vue soit de répondre à l'obligation légale et
fiscale, soit de l'analyse de la gestion et de la prévision.
Par contre, pour Alain FAYEL et Daniel PERNOT6(*) la comptabilité n'est
pas seulement une technique ou un langage mais avant tout elle est un outil
indispensable de savoir se servir et qui doit être parfaitement
adapté aux tâches qu'il doit remplir. Ces deux auteurs attribuent
à la comptabilité un rôle multiple à
savoir :
§ Un moyen de preuve entre les commerçants;
§ un moyen d'information des associés,
salariés et tiers ;
§ un moyen de calcul de l'assiette de différents
impôts ;
§ un moyen d'obtention des informations homogènes
sur le plan national. D'où ici, la nécessité d'être
réglementé par la référence d'un plan comptable
général.
De cette longue définition nous pouvons retenir que la
comptabilité est une technique qui consiste à constater et
enregistrer les activités d'une entité économique dans le
but de présenter, à une date déterminée,
l'état du patrimoine et du résultat de cette entité.
La comptabilité étant un concept complexe comme
nous le constatons, il vaut la peine d'étudier aussi sa typologie.
I.1.2 Typologie des comptabilités7(*)
Du point de vue type, on distingue : la
comptabilité publique, la comptabilité privée et la
comptabilité nationale. La comptabilité publique est celle qui
détermine les recettes et dépenses de l'Etat et des autres
collectivités publiques ; tandis que la comptabilité
privée est celle que tiennent tous les autres acteurs
économiques. Ils utilisent l'une de deux méthodes comptables
(simple et en partie double) au choix, selon la nature ou la taille de
l'entreprise.
La comptabilité nationale quant à elle a pour
but précis d'agréger, au niveau d'une nation, les productions et
les dépenses publiques et privées pour donner l'image de la
situation économique du pays. Précisons en passant que du point
de vue de la tenue d'une comptabilité au sein d'une entité
économique il existe deux méthodes de comptabilisation : la
tenue d'une comptabilité simple et la tenue d'une comptabilité en
partie double. Cette notion sera approfondie dans notre deuxième
chapitre.
I.1.3. La monnaie
D'après les concepts économiques de la
revue « économie canadienne »8(*), on entend par monnaie tout
instrument utilisé pour acheter des biens et des services. Selon cette
revue, une monnaie est un instrument légal de paiement, un moyen d'achat
immédiat et général.
Une monnaie doit remplir trois fonctions principales pour
qu'elle soit appelée monnaie. Elle est d'abord un moyen
d'échange et de paiement, mutuellement reconnue, qui permet aux
acheteurs et aux vendeurs d'échanger des biens et services. Elle est
ensuite une unité de compte c'est-à-dire un
étalon de mesure qui permet aux vendeurs et acheteurs de
déterminer la valeur des biens et services. Elle a enfin la
fonction de réserve de valeur : elle peut
être économisée ou mise en réserve de façon
fiable et utilisée de manière prévisible une fois
récupérée. Il est également souhaitable que la
monnaie ait une valeur stable et qu'elle soit difficile à
contrefaire.
En règle générale, chaque pays donne un
monopole à une seule monnaie ; contrôlée par une
banque centrale d'Etat, bien qu'il existe des exceptions. Plusieurs pays
peuvent utiliser le même nom, chacun pour sa propre monnaie (par exemple
le CDF, franc CFA, ...), plusieurs pays peuvent utiliser la même monnaie
(cas de l'Euro) ou bien un pays peut déclarer que la monnaie d'un autre
pays a cours légale. Dans ce cas c'est souvent le dollar.
I.1.4. La comptabilité plurimonétaire9(*)
La comptabilité plurimonétaire est une technique
comptable qui consiste à enregistrer toutes les transactions en monnaie
autres que celles ayant cours légal dans la ou les monnaies respectives
de ces transactions. La conversion en unité monétaire ayant
cours légal s'effectue à une période donnée et
suivant une méthode bien déterminée.
Retenons qu'il s'agit d'une comptabilité qui enregistre
les opérations dans plusieurs monnaies qui seront ensuite converties en
monnaie exigée par la législation comptable du pays, soit au taux
de la date de l'opération, soit au taux de la clôture des comptes
selon la méthode utilisée.
I.1.5. L'entreprise
Dans le sens général, l'entreprise est une
organisation qui se procure des moyens de production et les utilise pour
l'élaboration des biens ou des services destinés à
être vendu10(*).
L'encyclopédie libre wikipedia, publié sur
Internet11(*)
définit une entreprise comme étant une structure
économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et
travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou
services à des clients dans un environnement concurrentiel ou non
concurrentiel.
Etymologiquement, le
terme « entreprise » dérive de
« entreprendre », dont le sens original est «
prendre de ses mains ». Il a par la suite pris l'acceptation actuelle
de « prendre un risque, relever un défis, oser un
objectif ». Il suppose donc un effort entrepris.
I.5.1. Classifications des entreprises
Il sied de noter que toutes les entreprises ne
présentent pas les mêmes caractéristiques. Elles sont
classifiées selon plusieurs critères.
a. Classification selon l'appartenance
Selon ce critère on distingue les entreprises
privées, les entreprises publiques et les entreprises mixtes ou semi
publiques. Les entreprises privées sont celles dont le capital est
détenu par les particuliers. Elles peuvent être individuelles ou
sociétaires selon que leurs capitaux proviennent d'un individu ou des
plusieurs personnes associées.
Les entreprises publiques sont celles appartenant en
totalité à l'Etat et les semi publiques ou mixtes sont celles
dont les capitaux proviennent simultanément de l'Etat et des
privés.
b. Classification selon l'objectif
Selon ce critère, il existe deux catégories
d'entreprises : les entreprises en but lucratif qui visent le lucre et
les entreprises sans but lucratif qui relèvent de l'économie
sociale.
c. Classification selon la nature d'activités
Selon ce critère on dissocie les entreprises
financières de non financières. Les entreprises
financières sont celles qui financent l'activité
économique en collectant des fonds auprès des agents
économiques à surplus financier et en octroyant des prêts
à d'autres agents économiques ayant besoin desdits fonds. Par
contre, les entreprises non financières sont celles dont
l'activité ne consiste pas au financement d'autres entreprises.
Celles-ci comprennent :
v Les entreprises industrielles qui transforment des
matières premières en produits finis ;
v les entreprises commerciales qui revendent des marchandises
en l'état dans lequel elles ont été
achetées ;
v les entreprises de services qui mettent en vente leur savoir
faire donc celles qui prestent à autrui des services marchands. Il
importe de rappeler en passant que c'est cette catégorie d'entreprise
qui nous intéresse dans le traitement de notre sujet de recherche.
d. Classification selon la taille
D'après leur dimension on distingue les grandes
entreprises, les moyennes et les petites entreprises. La taille d'une
entreprise est déterminée à partir de l'effectif de son
personnel, de son chiffre d'affaires et parfois même de sa valeur
ajoutée.
Selon l'encyclopédie wikipedia citée ci-haut, la
taille des entreprises est catégorisée de la manière
suivante :
ü Très petite entreprise : 0 à 9
salariés ;
ü petite et moyennes entreprises : 10 à 50
salariés ;
ü grande entreprise : plus de 500
salariés.
Par ailleurs, Il s'avère évident que le chiffre
d'affaires est significatif pour les entreprises. Cependant, dans le contexte
des entreprises congolaises les faits montrent que le chiffre d'affaires ne
constitue plus un critère viable d'appréciation de la
taille12(*).
I.2. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
RECODI
I.2.1. RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LA RECODI
La RECODI INTERPORTS est une structure qui a sa raison
d'exister, son statut juridique, une adresse physique et un passé
intéressant.
A. Dénomination sociale
La Recodi interports est un sigle qui signifie régie de
commissionnement et de distribution entre les ports. C'est une
société des personnes en responsabilité limitée qui
s'active dans le domaine douanier officiellement.
La Recodi interports a un numéro de registre de
commerce, un numéro d'affiliation INSS et un numéro
d'agrément de l'OFIDA. Elle est donc officiellement reconnue sur le plan
juridique.
B. Objectif social
L'objectif de cette entreprise se justifie par la prestation
des services, dans le domaine douanier surtout ; le commissionnement en
douane (importation, exportation et transit) et la distribution des
marchandises entre les ports sont ses principales activités.
Pendant la période d'avant la guerre de 1996, la Recodi
était très influente avec une grande renommée sur le plan
national. Puis, pendant la guerre, sa raison d'existence ne se faisait pas
sentir parce qu'il n'y avait plus d'activités à son sein. En 2005
elle a repris ses activités.
Le rôle de la Recodi est de faciliter
l'expédition des marchandises tant à l'import qu'à
l'export tout en y veillant jusqu'au port de débarquement.
La Recodi a d'autres services à part le
commissionnement en douane : c'est à l'occurrence, le courtage des
assurances. Grâce à son service de courtage des assurances
appelé TRAVESSA, la Recodi a la prérogative d'assurer les biens
et les personnes intéressées.
C. Adresse physique
Sur le plan national, la Recodi a deux directions : la
direction régionale de l'est et celle de l'ouest. Notre étude
porte sur la direction régionale de l'est. Celle-ci est située
à l'est de la RD Congo, dans le nord Kivu, en ville de Beni. Elle est
implantée dans la commune Bungulu au quartier résidentiel, sur
l'avenue qui porte son nom (Recodi), au numéro 118.
D. Historique
La Recodi doit ses origines à la société
Mbula African Company (MACO en sigle) crée en 1974 sous la forme
juridique de SPRL ; peu après, par le mécanisme de fusion il
est apparu un groupe des sociétés appelé groupe KAVULA.
Celui-ci englobait la COBASHU (comptoir des Bashu) la TRAVESSA (transport,
voyage et assurances) et la Recodi. Ces sociétés s'occupaient
respectivement du commerce général et exploitation des fermes,
des assurances, voyages, octroi des visas et de commissionnement en douane.
Le groupe KAVULA devenu prospère à Kinshasa, la
direction générale se décide d'ouvrir les agences
supplémentaires à l'intérieur. C'est ainsi qu'en date du
1er février 1988 le groupe KAVULA paru sous le nom
« RECODI INTERPORTS » tout en gardant ses objectifs
économiques du début ; c'est à cette même date
que fut créer l'agence de Beni.
En 1991, le patron de la Recodi interports remercia ses
alliés et préféra rester autonome. Ce fut la cessation de
la fusion.
I.2.2. ACTIONARIAT DE LA SOCIETE
Etant une société des personnes, la Recodi
interports a un capital social des parts reparties sur quatre associés.
Ces associés sont :
1. Monsieur PALUKU KAVULA Andrée : 40% des parts
sociales ;
2. monsieur KAVULA KAMBALE Kalys : 20% des parts
sociales ;
3. monsieur KAMATE KAVULA : 20% des parts
sociales ;
4. madame KAVULA Jeanne : 20% des parts sociales.
Le premier associé est utilisé par la
société comme P.D.G., il reste au siège social à
Kinshasa. Le deuxième travaille comme administrateur
délégué de la direction générale est. Il
reste à Beni. Quant au troisième, il assume le poste
d'administrateur délégué sur la direction régionale
ouest. Enfin, la quatrième, associée simple, reste en Europe.
I.2.3. STRUCTURE ADMINISTRATIVE
La structure administrative de la Recodi est complexe ;
d'autant plus que, parmi ses rêves figure celui de se voir
implantée dans toutes les villes du pays.
A. ORGANES DE GESTION
Sur le plan national, l'organe décideur principal de la
Recodi se trouve à Kinshasa. C'est le siège social. C'est ici
où se centralisent tous les dossiers et situations administratifs et
financiers. Pour se faciliter la tâche et atteindre le maximum de ses
objectifs, la Direction Générale a institué deux sous
Direction Régionales : l'une à l'est et l'autre à
l'ouest. Chacune de ces directions a un certain nombre d'agences sous sa
responsabilité administrative. Une Direction Régionale a la
prérogative de prendre certaines décisions liées à
la gestion quotidienne sans recourir à la compétence de la
direction générale. Toutefois, pour les décisions
délicates, telles que la notification d'un agent ou la gestion d'un
contentieux douanier sévère, on demande l'intervention directe de
la Direction Générale.
Notons que toutes les agences soumises à une Direction
Régionale sont appelées à remettre leurs rapports mensuels
à celle-ci. Cette dernière les compile, après analyse et
structuration et les envoie à la Direction Générale. La
Direction Générale à son tour fusionne les deux rapports,
les analyse et en fait une synthèse qu'elle garde dans un dossier.
Chaque fin d'exercice il est prévu une assemblée
générale, tenue au siège national. Celle-ci a pour but
d'évaluer le fonctionnement et la santé économique de la
société. Ceux qui y prennent part sont les principaux
décideurs, notamment le P.D.G, l'A.D. direction est, et l'A.D. direction
ouest.
B. ORGANISATION FONCTIONNELLE
La structure organisationnelle interne de la Recodi interports
est simple : elle est composée de deux directions, celle s'occupant
des services administratifs et financiers et celle qui s'occupe des services
techniques, appelés ici services internes d'exploitation. Leurs
relations interdépartementales reposent sur l'expression de
l'organigramme fonctionnel.
a. Direction des SAF
Celle-ci a sous sa juridiction le service du
secrétariat, le service de la caisse, le service du personnel et enfin
celui de la comptabilité. Pour notre cas, c'est le service de la
comptabilité et son fonctionnement qui nous intéresseront le
plus ;
Structure du service de la comptabilité à la
Recodi
Il sied de signaler en passant que la Recodi tient une
comptabilité en partie double, c'est-à-dire d'entrées et
sorties effectives des fonds, mais aussi elle intègre les
opérations d'engagement. Ainsi donc, ce service est tenu d'avoir des
relations étroites avec celui de la caisse. Le service de la
comptabilité se ressource en données auprès du service de
caisse. Toutefois, chacun de ces services doit élaborer son propre
rapport mensuel à remettre à la direction des SAF. Ceci permet la
clarté pendant le rapprochement et la validation des soldes.
A la Recodi, le service de la comptabilité n'a à
faire qu'à la fin du mois. Celle-ci centralise toutes les feuilles de
caisse de toutes les agences qui oeuvrent sous sa supervision et passe les
écritures des opérations de ce mois.
Schématiquement cette structure peut se présenter
comme suit :
Figure n° 1. Structure externe du service de la
comptabilité à la Recodi
Direction des SAF
Caisse/Directio
Comptabilité
Caisse Goma
Caisse BKV
Caisse Bbo
Caisse Bunia
Source : Par nous même, à
partir de l'organigramme détaillé de la Recodi
Note : les flèches indiquent le sens
du rapport financier
b. Direction des SIE
Les services internes d'exploitation sont ceux qui font la
raison d'être de la Recodi. Ils sont qualifiés des services
techniques, étant donné qu'ils exécutent l'objet social de
la société. Cette direction contrôle les trois services
suivants : le service de l'importation, le service de l'exportation et le
service de TRAVESSA, qui s'occupe de courtage des assurances.
L'outil le mieux indiqué pour nous aider à
comprendre cette structure administrative de la Recodi c'est l'organigramme.
Figure n° 2. Organigramme fonctionnel de la Recodi
Interports
Cet organigramme retrace l'aspect administratif de la Direction
Régionale est de la Recodi.
Bureau SAF
Bureau SIE
Secret
caisse
Comptabilité
import
TRAVESSA
Personnel
Export
DIRECTION REG.
BUREAU C.A.
Source : service du personnel de la Recodi
Beni
Commentaire : au vu de cet organigramme
nous constatons que les activités de la Recodi à l'est du pays
sont pilotées par un Administrateur Délégué. Comme
celui-ci n'est pas supposé être permanent, la gestion quotidienne
est confiée au chef d'agence. Celui-ci, dans son organisation,
établit deux bureaux principaux : l'un pour les services à
caractère administratif et financier, et l'autre pour les services
internes d'exploitation.
CONCLUSION PARTIELLE
C'est à ce point que se boucle cette rubrique
indispensable consacrée à l'éclaircissement sur le cadre
conceptuel de notre sujet et la connaissance générale de
l'entreprise dans laquelle nous avons effectué nos recherches. Nous
sommes confiants que ces renseignements auront un impact sur le jugement du
lecteur concernant le choix de notre sujet de recherche.
Maintenant, voyons en quoi ces renseignements peuvent
influencer la façon d'organiser et de tenir une comptabilité
plurimonétaire dans les entreprises de prestation de services.
CHAPITRE DEUXIEME :
ORGANISATION ET TENUE D'UNE COMPTABILITE PLURIMONETAIRE
DANS UNE ENTREPRISE DE PRESTATION DES SERVICES
En principe on ne peut jamais tenir une comptabilité
que si elle a été préalablement organisée. Ce
chapitre est consacré à la précision de la façon
dont une comptabilité est organisée dans une entreprise. Nous y
abordons aussi les mécanismes et procédures de la tenue d'une
comptabilité plurimonétaire au sein des entreprises de prestation
de services.
II.1. ORGANISATION COMPTABLE
II.1.1. Base de l'organisation comptable
L'organisation comptable est une notion qui se rattache
à la mise en place d'un système comptable dans une
entreprise ; en d'autres termes c'est la façon dont est
organisée la comptabilité d'une entreprise. Cette organisation
mise en place dans l'entreprise doit répondre aux exigences de la
régularité et de la sincérité pour assurer
l'authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois comme instrument de mesure
des droits et obligations des partenaires de l'entreprise, l'instrument de
preuve, l'instrument d'information et de gestion. Il est utile de noter que les
exigences de la régularité et de sincérité, pour
assurer l'authenticité des écritures, dépendant des normes
comptables, qui, elles aussi différent selon les grandes écoles
de normalisation.
A. Les principales écoles de normalisation
comptable13(*)
a) Ecole anglosaxonne
Dans cette école, la normalisation est du type
ascendant, c'est-à-dire, l'initiative de la mise en commun des normes
vient des privés. Pour cette école, l'organisation de la
comptabilité est tournée vers le besoin de l'entreprise. Les
normes internationales (IAS/IFRS) qui sont l'application dans beaucoup
d'entreprises multinationales sont plus influencées par cette
école.
b) Ecole sovieto communiste
La normalisation, dans cette école, est de type
descendant. Ici, l'initiative de mise en commun des normes d'application
communes vient du pouvoir public. L'organisation de la comptabilité est
plus tournée vers les besoins de l'Etat ; c'est-à-dire, la
comptabilité sert d'instrument de la planification économique.
c) Ecole franco germanique
Cette école prône la normalisation du type
hybride. L'initiative de mise en commun des normes d'applications communes
vient du pouvoir public. C'est de cette école de normalisation que sont
issus les systèmes comptables de l'union européennes, le
système comptable africain de référence et le
système comptable congolais, en particulier.
B. La normalisation comptable en R.D Congo14(*)
Rappelons que la normalisation comptable permet
l'élaboration d'un système comptable et de faire des comparaisons
des informations au sein même de l'entreprise entre différentes
périodes, au niveau de la présentation identique de l'information
comptable et aussi entre deux ou plusieurs entreprises évoluant dans une
même branche d'activité.
La normalisation comptable en RDC est une loi et elle est
matérialisée par un document appelé Plan Comptable
Général Congolais. D'après le professeur KINZONZI,
l'objectif du Plan Comptable Général Congolais est de double
volet à savoir : d'une part, d'être un moyen et outil
efficace au service de la gestion et contrôle des entreprises ainsi qu'un
facteur d'accélération du développement économique
du pays ; et d'autre part de présenter aux utilisateurs une
terminologie selon les définitions, une classifications selon les
critères définis, une méthode d'engagement des mouvements
des règles pour la détermination des valeurs à engager et
des modèles des situations comptables.
Elle vise aussi la prise en considération de la
comptabilité des flux qui mettent en évidence les liens existant
entre la gestion et le patrimoine, mais aussi la facilitation des recherches et
du contrôle de la matière imposable par le ministère des
finances du fait de la normalisation des comptes des agents économiques
et du mode de détermination du résultat. Ces
éléments constituent le système comptable sans lequel on
ne peut pas parler de l'organisation comptable sur le plan fonctionnel. En
effet, sur le plan fonctionnel, l'organisation comptable s'intéresse
à la structure organique du service comptable, au groupement des postes
de travail et des activités dans une hiérarchie
organisationnelle.
Sur le plan matériel, l'organisation comptable passe
par le service comptable qui doit d'une part, être pourvu de tous les
rouages nécessaires à son bon fonctionnement et d'autre part,
disposé et combiné les éléments avec le plan
d'harmonie possible de manière à en obtenir les meilleurs
résultat.
II.1.2. Importance de l'organisation comptable1(*)
La comptabilité n'est pas seulement un ensemble
formellement parfait mais elle est effectivement le reflet de toutes les
caractéristiques patrimoniales de l'entreprise. Cet ensemble
organisationnel est constitué en amont de la comptabilité, par le
système de saisie et de traitement des flux d'information et, en aval,
par un système de contrôle des procédures et des
enregistrements comptables.
L'organisation comptable d'une entreprise et la tenue
régulière de sa comptabilité s'écrivent dans
l'organisation administrative d'ensemble de cette entreprise. Elle est un outil
indispensable pour un agent économique quant à la collecte des
faits comptables à enregistrer, quant aux circuits d'information, quant
à la vérification des faits à enregistrer, quant aux
vérifications des faits d'exactitude et de vraisemblance et quant aux
supports matériels mis en oeuvre pour le bon fonctionnement de
l'entreprise. Bref, une comptabilité régulière ne peut
être considérée que dans le bon ordre organisationnel.
Une comptabilité bien organisée s'inscrit
dès lors dans un ensemble des mesures à prendre quant au
système de traitement de l'information. Ces mesures visent à
assurer la réalité et les caractères des faits à
saisir, ainsi que le respect des délais corrects de saisie et les
mesures de contrôle interne à intégrer. Une
Comptabilité ne peut, en effet, donner les informations fiables que si
toutes les informations sont correctement traduites dans l'opération.
Ceci suppose, outre le respect des principes et des règles comptables,
de contrôle interne suffisant.
Actuellement, les faits tentent de prouver que la
comptabilité est en cours de mutation et se rapproche des normes
internationales dites IRFS, qui privilégient une approche
financière conforme aux pratiques comptables anglosaxonnes. L'objectif
de ces nouvelles normes qui affectent peu à peu la normalisation
comptable congolaise est de faciliter une représentation des
opérations de l'entreprise plus proche de la réalité
économique. Pour maintenir dans le temps la continuité de
l'accès à l'information représentative de la
réalité économique, toute entreprise établit une
documentation décrivant les procédures et les mécanismes
de l'organisation comptable. C'est pourquoi il est utile pour nous de
décrire cette organisation sur le plan matériel et sur le plan
fonctionnel.
II.1.3. L'organisation matériel de la
comptabilité
Selon Alain FAYEL et Daniel PERNOT15(*), l'organisation
matérielle de la comptabilité pour une entreprise se
concrétise par :
ü l'adoption d'un plan comptable que l'entreprise
établit par référence à celui du plan comptable
général ;
ü le choix des supports de la comptabilité,
c'est-à-dire les documents, les livres et d'une manière
générale tout ce qui permet, dans les conditions de conservation
prescrite, d'enregistrer des données de base et de prendre connaissance
des informations : c'est le cas de l'ordinateur, l'imprimante, machine
à calculer, machine à compter, fournitures de bureau ;
ü le choix des procédures de traitement
c'est-à-dire le choix des méthodes et moyens qui seront
utilisés par l'entreprise pour que les opérations
nécessaires à la tenue de la comptabilité et à
l'observation des états financiers prévus ou requis soient
effectuées dans les meilleurs conditions d'efficacité et aux
moindres coûts sans pour autant faire obstacle au respect par
l'entreprise de ses obligations légales et réglementaires.
a. Adoption d'un plan comptable de l'entreprise
Le plan comptable de l'entreprise est un document qui
rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des comptes à
utiliser, définit leur contenu et précise les règles
particulières de leur fonctionnement figurant dans le plan comptable
général16(*).
Après s'être bien pénétré de
la technique particulière de l'entreprise et avoir surtout
observé les faits sous un angle comptable, il aura lieu pour
l'organisateur ou l'expert de rechercher quels seront les comptes à
créer et quel seront les jeux de ces comptes, afin d'obtenir un parfait
enregistrement de mutation des valeurs et des résultats qui s'en
suivront. Toute unité retenue pour enregistrer une opération
constitue un compte.
Tout compte ainsi créé doit avoir
été reconnu nécessaire de façon à pouvoir
enregistrer tous les mouvements qui lui sont propres. Les rapports de comptes
entre eux pourront être schématisés pour permettre leur
parfaite compréhension.
b. Manuel comptable de l'entreprise
Le manuel comptable de l'entreprise décrit
particulièrement l'organisation comptable de cette entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables et les supports utilisés.
c. Les pièces justificatives
Tout enregistrement comptable doit préciser l'origine,
le contenu et l'imputation de chaque donnée ainsi que les
références des pièces justificatives qui l'appuient.
Dans la famille des pièces justificatives on y retrouve
deux catégories : les pièces de base et les pièces
récapitulatives.
Les pièces de base concernent les opérations
isolées. Elles peuvent émaner d'un tiers ou être d'origine
interne. Les pièces d'origine externe sont par exemples des factures des
fournisseurs, des contrats, des pièces de banque, des notes de
perception, etc. Les pièces d'origines internes sont par exemple les
doubles des factures clients, les doubles de fiches de paie, ...
Les pièces récapitulatives reprennent un
ensemble d'opérations traduites par une ou plusieurs écritures
comptables. Il s'agit toujours des documents d'origine internes tels que les
journaux auxiliaires, les listings informatiques, etc.
II.1.4. L'organisation fonctionnelle de la
comptabilité
Cette organisation comprend deux parties qui sont :
§ L'organisation externe ; celle-ci
s'intéresse à la structure organique de l'entreprise ;
§ L'organisation interne, qui s'intéresse à
la structure du service comptable
a) Organisation comptable interne
Elle est la mise en place dans le cadre de la structure
organisationnelle de l'entreprise, du circuit de transmission des informations
sur les faits économiques et juridiques qui ont lieu dans d'autres
services de l'entreprise aux fins de leur enregistrement dans leurs services
comptables17(*). Une telle
organisation doit assurer la coordination entre, d'une part, les services
comptables et, d'autre part, les trois principaux services de l'entreprise, en
l'occurrence le service commercial, le service administratif et le service
technique.
1. relation avec le service commercial
Le service commercial est chargé des achats, des
ventes, des expéditions, des publicités, de promotions ; en
plus ce service a pour tâche de chercher des renseignements sur
l'environnement dans lequel l'entreprise se trouve, plus
précisément la position de l'entreprise dans le marché
face à ses concurrents en aval et en amont.
Toutes les entrées et sorties des marchandises sont
vérifiées et appuyées par des pièces justificatives
que doit fournir l'agent affecté à ce poste à la
comptabilité. Le comptable, après vérification de toutes
ces pièces mentionne ensuite les indices des comptes à
débiter et ceux à créditer.
2. relation avec le service technique
L'organisation comptable à ce sujet se traduit par la
mise en place des moyens nécessaires devant permettre à la
comptabilité de saisir les informations quantitatives
relatives :
v au prélèvement de matières de
consommation, des matières premières ;
v à la fabrication ;
v au stockage des produits fabriqués et leurs
sorties ;
v à la rémunération des machines de
production et autres équipements y afférents.
3. Relation avec le service administratif
La comptabilité est organisée de façon
à permettre la saisie des charges administratives et les
opérations financières. Tous ces rapports constituent le
réseau de la circulation des informations comptables dans l'entreprise
quand on considère l'organisation comptable externe.
b) Organisation comptable interne
Cette organisation s'attache à la structure interne du
service comptable qui peut comprendre à son sein : la
comptabilité générale centrale, la comptabilité des
fournisseurs, la comptabilités des clients, la comptabilité des
magasins, la comptabilité analytique, la facturation, la caisse, la
trésorerie.
La liste n'est pas exhaustive car l'organisation comptable
interne dépend de la nature et de la taille de l'entreprise.
L'organisation interne de la comptabilité est matérialisée
par le système comptable.
II.2. LA COMPTABILITE PLURIMONETAIRE
Une bonne organisation comptable exige, dès lors qu'il
existe des opérations en monnaie étrangère, qui soient
ouverts des comptes ad hoc parallèlement à ceux en monnaie
nationale, sélectivement, tel que les différences de change
apparaissent de manière orthodoxe. Cet aspect mérite encore une
grande considération quand il s'agit d'une entreprise de prestation de
service à avergure économique internationale18(*).
Cette organisation pourrait éviter des comportements
irréguliers consacrés à la pratique comptable en
matière d'opérations en monnaie étrangère qui
consiste à :
1) Une encaisse en monnaie nationale (ex. vente)
échangée chaque jour en monnaie étrangère ;
opération inverse plus tard par exemple enfin de mois pour assurer la
paie du personnel, sans que les écritures comptables fassent état
d'un quelconque échange en monnaie ;
2) une encaisse en monnaie étrangère (ex. vente)
comptabilisée en monnaies nationales à des cours
différents de ceux du marché, appelés cours officiels et
vice versa pour les décaissements en monnaie étrangère,
pour achats ou dépenses.
II. 2.1. Les opérations en monnaies
étrangères
Toute opération faite en monnaie
étrangère présente sa propre spécificité car
elle a pour conséquences la prise d'un risque de perte et une chance de
gain, du fait de l'évolution des cours entre le début et le
règlement final de l'opération19(*).
Dans le cas de prévision d'un risque de change, enfin
d'exercice, l'entreprise doit, conformément à la règle de
prudence, se couvrir soit par la constitution d'une provision pour perte du
compte des opérations à plus d'un an ou par une inscription en
charges provisionnées enregistrées au crédit du compte des
opérations à moins d'un an ; soit par une opération
de couverture de change qui est une opération technique (achat ou vente
des devises à termes,...) destinée à éliminer le
risque de fluctuation du taux de change entre la date de transaction ou une
date ultérieure et son dévouement final, lorsque cette
transaction est faite avec l'étranger.
La couverture de change a pour effet de fixer
définitivement les termes de transaction, en unité
monétaires légales du pays. Cette couverture peut être
spécifique à une opération déterminée, ce
qui facilite un traitement symétrique dans le résultat des
conséquences attachées d'une part aux éléments de
couverture, d'autre part aux éléments couverts.
Le mécanisme de couverture peut être
élargi et inscrit dans le cadre d'une compensation
générale établie, devise par devise, entre les
opérations faites par l'entreprise, même si elles ne sont pas
encore inscrites dans les comptes.
A. Biens dont la valeur dépend de la facturation
de monnaies étrangères20(*)
1. Comptabilisation des immobilisations
Pour les immobilisations incorporelles, leur montant
exprimé en devise est comptabilisé par conversion en
unités monétaires légales du pays sur base du taux de
change du jour de l'acquisition.
Les amortissements et les provisions pour
dépréciation sont calculés sur cette valeur. Dans tous les
cas, c'est seulement dans le cas où les immobilisations sortent de
l'actif que le gain ou la perte du résultat des fluctuations des
monnaies étrangères est définitivement
dégagé et porté aux comptes de charges ou produits
financiers concernés.
Lorsque le prix payé, converti en unités
monétaires légales du pays, est différent du coût
initial comptabilisé, par suite des modalités spéciales de
règlement (cas de paiement à terme libellé en devises), la
différence constitue une charge ou un produit financier (perte ou gain
de change).
2. comptabilisation des titres
Les titres sont enregistrés pour le prix d'acquisition
converti en unité monétaire légale du pays au taux du jour
de l'opération. Il en est ainsi que le titre soit ou non
entièrement libellé. La part non libellée, inscrite en
contre partie au passif, constitue une dette libellée dans la
partie « dette et créances libellé en monnaies
étrangères ».
Des remarques faites ci-dessous pour les immobilisations
concernant la différence entre le prix payé et le coût
initial enregistré demeurent valables pour les titres. Cette
différence constitue une perte ou un gain de change à enregistrer
dans les charges ou des produits financiers de l'exercice du paiement.
La détermination de la valeur d'inventaire des titres
libellés en devises se fait par une conversion en unités
monétaires légales du pays sur base du taux de change à la
date de clôture de l'exercice. Une provision pour
dépréciation est constituée dans le cas où la
valeur d'inventaire ainsi convertie est inférieure à la valeur
enregistrée à l'origine.
3. Valorisation des stocks
Les stocks quant à eux sont valorisés en
fonction de leur détention à l'étranger et de leur
acquisition à l'étranger.
3.1. Détention à l'étranger
La valeur en devises étrangères de stocks
détenus à l'étranger est convertie en unité
monétaire légale du pays enfin d'exercice, à un cours
légal pour chaque nature des marchandises, d'approvisionnement et des
produits en stock, à la moyenne pondérée des cours
pratiqués à la date d'achat ou d'entrée en magasin des
éléments considérés. En cas des difficultés
d'application de cette méthode de calcul, l'entreprise peut utiliser une
autre méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible
d'affecter sensiblement les résultats. Des provisions pour
dépréciation sont constituées si la valeur au jour de
l'inventaire, compte tenu du taux de change de ce jour, est inférieure
à la valeur d'entrée en compte.
3.2. Acquisition à l'étranger
Il existe plusieurs possibilités
d'évaluation :
· valorisation des achats et des stocks au cours d'achat,
c'est-à-dire au cours moyen d'achat calculé à sa
durée de rotation des stocks ;
· valorisation des stocks au cours du jour d'achat ;
· valorisation selon un cours interne de période
fixée par l'entreprise ;
· achat et stocks payés valorisés au cours
du jour de paiement.
Le choix entre les différentes méthodes
exposées ci-haut dépend de l'importance des opérations
faites à l'étranger par l'entreprise et de procédure de
comptabilisation mise en oeuvre.
Enfin, soulignons aussi en passant que l'application de la
permanence des méthodes est de règle et tout changement de
procédure d'évaluation d'un exercice à l'autre doit
être signalé dans l'annexe.
4. Dettes et créances libellées en
monnaies étrangère
Les modalités de conversion en unités
monétaires légales du pays des créances et dettes
résultant d'opérations faites en monnaies
étrangères se situent à trois moments dans la vie de
l'entreprise :
a) à l'entrée dans le patrimoine ;
b) à l'inventaire ;
c) à la date d'encaissement ou de règlement.
Celles-ci se traduisent respectivement par:
.) l'inscription des valeurs à l'origine :
où la conversion à l'entrée dans le patrimoine est
réalisée au cours de change en vigueur à la date de
l'opération, qu'il s'agisse de transaction financières ou
commerciales ;
.) un ajustement de ces valeurs en fonction du cours de
change. En effet, lorsqu'elles subsistent à l'inventaire, les
créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties sur base du dernier cours de change
à la date de clôture des comptes. Les différences de
conversions constatées (négatives ou positives) sont inscrites
dans la subdivision des créances et des dettes concernées qui
figurent ainsi au bilan pour leur valeur du moment ;
.) la mesure de différence de change, les gains ou les
pertes de change interviennent à la date d'encaissement ou de
règlement des créances et des dettes libellées en monnaie
étrangères. Ils sont constatés par la différence
entre la valeur d'encaissement ou de règlement et la valeur d'origine.
C'est ainsi que les gains de change seront enregistrés dans les produits
financiers (compte 74.6) et les pertes de change sont enregistrées dans
les charges financières (compte 64.6).
5. Disponibilités en devises
Selon l'article 58 de l'acte uniforme de l'OHADA21(*) du 23 mars 2000, les
disponibilités en devises de l'entreprise sont converties en
unités monétaires légales du pays sur base de cours de
change étant inscrit directement dans les produits et charges financiers
de l'exercice clos.
II.2.2. Méthodes de comptabilisation22(*)
Le nombre des monnaies en cause et la fréquence des
opérations, de même que les conditions d'organisation
générale de la comptabilité conduiront l'entreprise
à utiliser l'une de trois méthodes suivantes :
§ la méthode d'intégration
directe ;
§ la méthode d'intégration
différée. Celle-ci est encore appelée méthode de la
comptabilité fractionnée ;
§ la méthode d'intégration mixte (ou
hybride).
A. Méthodes d'intégration directe
(monomonétaire)
Elle est utilisée lorsqu'il n'y a qu'un petit nombre
d'opérations réalisées dans une seule monnaie
étrangère.
Rappelons que la comptabilité n'est tenue qu'en
unités monétaires légales du pays. Cette façon de
faire est qualifiée de méthode classique de la tenue d'une
comptabilité, et c'est celle qui est en vigueur en RDC. Mais, revenons
à la méthode d'intégration directe. Deux solutions sont
possibles pour la conversion des opérations :
ü toutes les sommes en monnaies étrangères
sont immédiatement converties sur base du taux du jour de la devise
à la date de l'opération ;
ü toutes les sommes en monnaies étrangères
sont immédiatement converties sur base d'un taux fixe choisi pour toute
une période donnée ; appelé taux standard.
Notons que dans les deux cas le solde en devises à la
clôture de l'exercice est ajusté en fonction du dernier cours
officiel de la devise considérée, conformément aux
dispositions prévues pour les opérations traitées en
monnaies étrangères. Ceci permet de dégager les
écarts, appelés différences de change.
Pour illustrer ce cas, considérons cette
application : Soit un compte caisse tenu dans une entreprise congolaise,
faisant intervenir des devises dans une comptabilité en CDF. Les
opérations effectuées sont les suivantes :
a. situation initiale de la caisse : 300000 CDF (1$ = 400
CDF)
b. Achat fournitures de bureau : 125 $ (1$ = 400 CDF)
c. Production vendue : 150000 CDF (1$ = 410 CDF)
d. Réparation n/engins roulant : 100000 CDF (1$ =
450 CDF)
e. Honoraires payés : 8,89 $ (1$ = 450 CDF)
f. Frais publicité : 6000 CDF (1$ = 440 CDF)
Le taux est de 440 CDF le dollar pendant la période de
l'inventaire.
Le compte « caisse », pour ces genres de
situation, se présente comme suit :
Tableau No. 1 : Compte « 570 Caisse
devises »
TAUX
|
DATE
|
DEBIT
|
CREDIT
|
SOLDE
|
CDF
|
$
|
CDF
|
$
|
CDF
|
$
|
0,00250
|
A
|
300000
|
750,00
|
-
|
-
|
300000
|
750,00
|
0,00250
|
B
|
-
|
-
|
50000
|
125,00
|
250000
|
625,00
|
0,00243
|
C
|
150000
|
365,80
|
-
|
-
|
400000
|
990,80
|
0,00222
|
D
|
-
|
-
|
100000
|
222,20
|
300000
|
768,60
|
0,00222
|
E
|
-
|
-
|
4000
|
8,89
|
296000
|
759,70
|
0,00227
|
F
|
-
|
-
|
6000
|
13,64
|
290000
|
746,10
|
Source : Par nous-mêmes
A la lumière du tableau ci-haut, nous remarquons une
fluctuation temporelle du taux de change ; ce qui crée les
différences de change dans cette tenue de comptabilité. A
l'exemple de la date C, le solde précédent est de 250000 CDF au
taux de 400 CDF le dollar. A ce solde s'ajoute un montant de 150000 CDF qui
donne, au taux de 410 CDF le dollar, 365,80 $. Le solde à cette date C
reste égal à 400000 CDF équivalent à 990,80. En
confrontant ce solde au taux du jour nous obtenons 975,60 $, d'où une
différence entre 990,80 - 975,60 = 15,20 $ (Ceci constitue une perte
pour l'entreprise).
Par conséquent, pour mettre en évidence cette
différence, à la fin de l'exercice voici l'écriture qui
doit être passée :
64.6 Différence de change : 15,20 $
à 57 Caisse : 15,20 $
- Perte due à la différence de change
Par ailleurs, lorsque l'opération avec
l'étranger est terminée et réglée, son
résultat peut être calculé en retenant la perte ou le gain
de change apparu du fait de la variation de la devise entre la date de la
naissance de l'opération et la date du règlement ou de la
couverture de change, le cas échéant.
Le choix de la comptabilisation selon le cours du jour ou
selon le cours fixe est neutre sur le résultat de l'opération
mais il ne l'est pas quant à la répartition de la valeur sur les
éléments composant le résultat (achat, vente, etc.)
B. Méthode d'intégration
différée
Cette méthode, appelée aussi méthode de
comptabilité fractionnée, est conseillée dès que
les opérations avec l'étranger prennent une certaine ampleur
(plusieurs monnaies étrangères en caisse, des nombreuses
opérations en cause). Cette méthode s'apparente à celle
utilisée pour la méthode de comptabilité des entreprises
en succursales multiples. Outre la comptabilité normale en unités
monétaires légales, l'entreprise tient autant des
comptabilités auxiliaires distinctes qu'il y a de catégories de
monnaies étrangères. La tenue de plusieurs comptabilités
conduit à la création, pour assurer les relations entre les
comptabilités en monnaies différentes, de deux ou plusieurs
comptes de liaison, appelés « comptes
transitoires ».
Il s'agit donc de comptes « 590010 Transitoire UML -
Devises » et « 590011 Transitoire Devises -
UML » ; entendu ici que le compte principal c'est le
« 5900 Virement interne des fonds ».
Prenons le cas d'une entreprise congolaise qui offre le
service de la logistique dans un marché international. Le 12/03/n un
client belge, bénéficiaire de ses services, règle sa
facture de 9000 euros par un virement bancaire. Pendant cette période un
euro vaut 870 CDF. Voici comment se passeront les écritures comptables
liées à cette opération, au sein de cette entreprise
congolaise :
590011
56
41
590011
Transitoire Euro - CDF
à Client b.
- Réception de l'avis de crédit
Banque
à Transitoire Euro - CDF
- Conversion de 9000€ en CDF/ cours 0,00115
9000 €
7830000 CDF
9000 €
7830000 CDF
Ecritures à passer dans l'entreprise congolaise lors du
paiement
Au vu de cet extrait du journal, nous constatons qu'avant que
le compte du client belge soit crédité de 9000 euros dans la
comptabilité de cette entreprise congolaise il passe obligatoirement par
le compte transitoire pour la conversion. A la fin de l'exercice comptable tous
ces comptes transitoires doivent se solder. Ainsi donc, pour le cas ci-haut,
les deux comptes transitoires se solderont, et la seule écriture
restante à passer sera « 56 Banque »
débité de 7830000 CDF et « 41 Client b.»
crédité du même montant.
L'avantage de cette procédure est qu'elle permet de
garder les traces des opérations effectuées en devises
étrangères. Les différences de changes sont
constatées et établies pendant les travaux de fin d'exercice
comptable.
Rappelons encore que dans les comptabilités en monnaies
étrangères, ce compte de liaison
s'intitulera « transitoire en unité monétaire
légales », tandis que dans la comptabilité en
unités monétaires légales, ces comptes de liaison
s'intituleront « transitoires en devises ». Les
opérations ne faisant jouer que des comptes en unités
monétaires légales sont comptabilisées, comme à
l'ordinaire, dans la comptabilité en UML.
D'autre part, les opérations faites avec
l'étranger n'ayant pas de contre partie immédiate en UML sont
enregistrées dans la comptabilité en monnaie
étrangère. Les opérations qui peuvent faire
intervenir la comptabilité en UML et une comptabilité en monnaie
étrangère sont enregistrées en partie double dans les deux
comptabilités. La liaison entre les deux comptabilités est
assurée par (1) le compte de liaison « transitoire en
UML » dans la comptabilité en monnaies
étrangères et (2) le compte de liaison « transitoire
devises » dans la comptabilité en UML.
Enfin de l'exercice comptable, les opérations en
monnaies étrangères (devises) sont intégrées dans
la comptabilité en UML. Les comptes tenus en monnaies
étrangères sont préalablement convertis en UML sur base du
cours du jour de l'inventaire. Ces soldes convertis figurent dans la balance de
vérification avant passation d'écriture, de l'inventaire.
Notons aussi en passant que la comptabilité en monnaie
étrangère peut également être intégrée
en cours de l'année pour déterminer le résultat
d'opérations faites avec l'étranger.
C. Méthode de l'intégration
mixte
Cette méthode fait intervenir la comptabilité
des monnaies étrangères en partie simple (hors bilan) et une
comptabilité des UML en partie double (comptabilité
ordinaire).
Pour exécuter les inscriptions faites en partie simple,
il est conseillé d'indiquer la position débitrice ou
créditrice de la devise, afin d'éviter toute confusion dans la
comptabilisation ultérieure des opérations.
CONCLUSION PARTIELLE
Comme nous venons de le voir, cette partie consacrée
à la comptabilité pluri monétaire exige, dans la pratique,
une bonne maîtrise de la comptabilité et une meilleure
organisation comptable, qui pourra permettre de présenter une
information comptable et financière pertinente quand les utilisateurs en
ont besoin.
Pour les entreprises de prestation des services une rigueur
sérieuse doit être d'application. Etant donné qu'elles ont
souvent des opérations alternantes, la méthode
d'intégration la mieux indiquée pour ces entreprises est celle
qui consiste à tenir plusieurs journaux selon la monnaie susceptible
à être utilisée dans la transaction. Néanmoins, pour
de très petites entreprises oeuvrant dans ce secteur la méthode
mixte peut leur être bénéfique, car elle n'impose pas des
grandes procédures.
Nous examinons la position de la Recodi Interports face
à cet enjeu dans le chapitre suivant.
CHAPTRE TROISIEME :
LA COMPTABILITE PLURIMONETAIRE A LA RECODI INTERPORTS
Dans ce chapitre, nous allons analyser la comptabilité
telle qu'elle est organisée et tenue à la Recodi. Nous inspirant
des manuels des procédures de cette entreprise et de ses outils de
gestion, nous montrerons d'abord comment la comptabilité y est
organisée ; ensuite, nous aborderons la procédure de
traitement des informations comptables partant des pièces comptables aux
états de synthèse. Notre souci majeur est de dégager les
mécanismes et procédures comptables adoptés pour aboutir
au résultat. Au cas où cette façon de procéder ne
rencontre pas les règles générales vues dans le chapitre
deuxième, nous le signalerons et formulerons des critiques et
suggestions.
III.1. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE A LA RECODI
INTERPORTS
L'organisation de la comptabilité à la
Recodi est de la forme classique; c'est-à-dire qu'elle est
organisée sur le plan matériel et fonctionnel.
III.1.1.
Organisation matérielle de la comptabilité à la Recodi
Interports
Ce volet d'organisation repose sur la disponibilité
des supports, des outils et des documents nécessaires supposés
être fréquents dans le service de la comptabilité.
a. Les supports de la comptabilité à la Recodi
Interports
1. Le plan comptable de l'entreprise
La liste des comptes
La liste des comptes de la Recodi est codifiée en
quatre digits, du compte 1040 au compte 8700, dans le respect de la
classification des comptes et suivant la liste des comptes publiée par
le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo.
Les sous-comptes sont adaptés aux activités d'un
commissionnaire-transitaire douanier et les comptes des tiers sont individuels
mais aussi collectifs, selon le cas ; c'est-à-dire que chaque
client et fournisseur, chaque débiteur et créditeur a un compte
approprié, mais aussi certains comptes de tiers renvoient aux
opérations d'engagement effectuées entre la Recodi et les autres
entreprises publiques ou privées. En outre, ce plan comptable comprend
autant des comptes de virements internes (59) qu'il y a de comptes
financiers.
Les méthodes utilisées :
- L'amortissement est constant ;
- la réévaluation des immobilisations est
légale avec l'application de coefficients de
réévaluation ;
- l'imputation des charges et produits se fait par nature et par
fonction.
2. Les autres supports de la comptabilité à la
Recodi
Les pièces justificatives23(*)
Celles-ci sont catégorisées en deux :
celles ayant une origine externe et celles ayant l'origine interne.
· Les pièces d'origine externe
A la Recodi, les pièces justificatives d'origine
externe comprennent les pièces comptables qui émanent des
fournisseurs et d'autres tiers, précisément les factures et
reçus destinés à l'entreprise, des notes de débit
et notes de crédit adressées à l'entreprise, les notes de
perceptions, les bordereaux de versement, les quittances, les formulaires ordre
à déclarer, les avis de redressement de l'impôt, etc.
Tous ces documents proviennent des partenaires
extérieurs de l'entreprise et sont destinés à celle-ci.
Ils constituent les pièces justificatives de base de différentes
opérations comptables. Ces pièces sont généralement
et distinctement libellées en deux monnaies : il y en a qui sont
émises en Francs congolais et d'autres, en Dollars américains.
· Les pièces d'origine interne
A la Recodi, les pièces d'origine interne sont
regroupées en deux catégories, à savoir : les
pièces de base et les pièces récapitulatives.
§ Les pièces de base
Elles comprennent :
Ø les notes attestant l'effectivité de la sortie
des fonds de la caisse pour le paiement des divers débours liés
au dossier d'import ou d'export ;
Ø les bons de caisse établis lors des
opérations d'entrée des fonds en caisse (bon d'entrée
caisse) et de sortie des fonds de la caisse (bon de sortie de caisse) ;
Ø les reçus qui sont établis pour
justifier la réception des fonds en faveur de l'entreprise. Ils sont
destinés à la personne qui a effectué le versement ou le
paiement. A la Recodi, il en existe trois types : le reçu
honoraires de prestation (pour les cash), le reçus caisse acompte (pour
les acomptes reçus) et le reçu caisse débiteur (pour les
recouvrements) ;
Ø les déclarations des impôts (Impôt
sur le Chiffre d'Affaires et Impôt Professionnel sur le Revenu) qui sont
mensuellement établis et adressés au service des impôts. Ce
sont des modèles conçus par l'Administration Fiscale et que
l'entreprise ne fait que remplir ;
Ø les feuilles de paie qui reprennent le coût
mensuel de la main d'oeuvre. Elles sont imprimées à partir du
logiciel de gestion du personnel.
§ Les pièces récapitulatives
Elles sont constituées :
- du relevé des factures entrées et factures
sorties qui récapitule respectivement et mensuellement les factures
reçues des fournisseurs et les factures des prestations à
crédit.
- du journal des opérations diverses qui reprend
mensuellement les notes des débit et crédit, les notes de
perception, la ventilation des salaires, la ventilation du chiffre d'affaires,
le relevé des consommations en frais généraux, ...
- des relevés mensuels de la consommation du
carburant
- des livres des caisses et des banques qui reprennent
quotidiennement les mouvements des fonds dans les différentes caisses et
banques. Elles sont différentes selon qu'il s'agit des Francs congolais
ou des devises. Chaque unité monétaire et chaque compte bancaire
fait l'objet d'un livre distinct.
Les registres comptables
A la Recodi, les registres comptables sont constitués
mensuellement de :
- le journal auxiliaire caisse - dépenses ;
- le journal auxiliaire caisse - recettes ;
- les livres de caisse repartis dans toutes ses agences et
à la direction ;
- le Grand-livre ;
- la Balance.
Les états de synthèse
Ils sont constitués annuellement du bilan (actif et
passif), du tableau de formation des résultats et des notes
explicatives.
Les modèles de bilan et de Tableau de formation des
résultats sont établis dans les formulaires que le Conseil
Permanent de la Comptabilité au Congo met chaque année à
la disposition des agents économiques.
III.1.2. Organisation fonctionnelle de la
comptabilité à la Recodi
Celle-ci repose sur l'organisation d'une itinéraire
ou circuit que doit respecter toutes les opérations économiques
en passage dans le service de comptabilité. Elle retrace la structure du
service et l'échelonnement des postes au sein de ce service. Autrement
dit, c'est la division du travail au sein d'un service.
a. Structure du service de
comptabilité
1. Division de travail
A la Recodi, le service de comptabilité s'occupe
également de la fiscalité. Il est dirigé par un Chef
Comptable sous la supervision directe du Responsable Administratif
et Financier. Ce dernier rend compte au Gérant communément
appelé Administrateur Délégué. Ce service est
entouré par le service Caisse de la direction et de toutes les agences.
Ainsi, à la fin du mois tous ces services ont l'obligation d'acheminer
leurs rapports financiers en terme de feuille de caisse à la
comptabilité, via le responsable administratif et financier pour la
validation de solde.
Voici le schéma du circuit des opérations au
service de comptabilité :
Figure n°2 : Circuit de la connectivité
des opérations au service de la comptabilité
Admin. Délégué
SAF
Comptabilité
Caisse direction
Admin. Delegue
Admin. Delegue
Caisses Agences
Source : Service de la comptabilité de la
Recodi Beni
Le service de comptabilité comprend deux agents dont un
chef comptable et un agent comptable, tous diplômés des
études supérieures. L'agent comptable s'occupe du suivi
journalier des comptes des tiers, du classement des pièces, de
l'élaboration des relevés des factures (sorties et
entrées) et des relevés des notes de débit et
crédit et des opérations diverses. Le Chef Comptable s'occupe de
l'imputation, de l'enregistrement et de l'élaboration des états
financiers (Bilan et TFR).
Le Responsable Administratif et Financier s'occupe, entre
autres, du bilan fiscal et de la déclaration de l'impôt
cédulaire sur les revenus et les notes explicatives.
Notons par ailleurs que la comptabilité a, en dehors
des travaux comptables, l'obligation de sortir mensuellement, en collaboration
avec le SAF, le rapport mensuel d'exploitation qui renseigne de façon
extracomptable du niveau de production, de la situation de trésorerie,
du contrôle budgétaire et des comptes des tiers.
8. Moyens matériels mis à la disposition de la
comptabilité à la Recodi
Hormis les fournitures des bureaux, le service de
comptabilité est installé dans un local bien
éclairé et meublé. Chaque agent possède un
ordinateur complet connecté sur Internet, le bureau est
équipé d'un scanneur, une imprimante et un photocopieur. Le
principal logiciel de comptabilité utilisé est le
« Compta 2001 » de Electronic Business Program (EBP en
sigle), un programme standard français que l'entreprise a bien
adapté à son plan comptable.
9. Rapport entre la comptabilité et les autres
services
Le service de comptabilité de la Recodi fonctionne en
étroite collaboration avec les services suivants : la caisse
principale, le service du personnel, le secrétariat et les services
internes d'exploitation, entendu ici comme les services techniques.
En effet, tous les documents utilisés en
comptabilité sont transmis à partir de ces différents
services. La caisse principale établit les livres des caisses et des
banques soutenus par les pièces justificatives. Le service du personnel
produit les informations concernant les charges du personnel. Il est
également équipé d'un ordinateur et d'un logiciel de
gestion du personnel qui facilite le calcul des salaires et des jours
prestés par l'employé pendant le mois. Le secrétariat
canalise tous les documents reçus de l'extérieur vers les
services décideurs, y compris certaines pièces justificatives.
Les services internes d'exploitation présentent la situation d'un client
au service de la comptabilité et déposent, à chaque fin de
prestation d'un service, toute pièce relative aux débours
payés à la douane.
10. Le circuit des documents comptables
Les pièces comptables d'origine externe sont
réceptionnées par le secrétariat qui les oriente vers la
direction de l'entreprise. L'Administrateur Délégué,
après vérification, les renvoie au Financier qui les annote et
les transmet à la comptabilité pour traitement. Les pièces
comptables d'origine interne passent par les différents services
cités ci-haut, avant d'atteindre le service de comptabilité.
Toutes les pièces des ventes de service sont centralisées au
secrétariat qui les transmet à la caisse centrale d'où
elles atteignent la comptabilité après vérification et
enregistrement dans les livres financiers. Les situations de paie sont
transmises à la direction qui en transmet une copie à la
comptabilité et d'autres à la caisse centrale pour
l'opération de paiement. Les notes de débit et crédit
sorties sont émises par la comptabilité qui les fait signer par
le Financier et en garde une copie pour traitement.
11. Le système comptable de la Recodi
La Recodi utilise le système informatique qui consiste
à saisir des opérations comptables dans les journaux auxiliaires
respectifs et imprimer le grand-livre, la balance et même le bilan.
La méthode de tenue de la comptabilité à
la Recodi est celle de la comptabilité en partie double.
La méthode d'amortissement des immobilisations est
linéaire ou constant alors que leur réévaluation se fait
par la méthode indiciaire ; c'est-à-dire, sur base des
coefficients de réévaluation. Précisons que la Recodi
procède à la réévaluation légale de ses
immobilisations. Les produits et les charges de la Recodi sont classés
suivant leur nature et leur fonction.
La monnaie de tenue des comptes est le dollar
américain ; mais, le logiciel est en mesure de produire les
informations (journaux et grand-livre) en une contre-valeur en franc congolais,
selon le taux du jour et, ceci avec comme but de satisfaire aux exigences du
fisc.
III.2. METHODES ET PROCEDURES DU TRAITEMENT DES
OPERATIONS PLURIMONETAIRES A LA RECODI
Dans cette rubrique nous tenterons de relever le
résultat de nos recherches au sein du service de la comptabilité
de cette entreprise sur deux points : (1) la façon dont leurs
opérations comptables se présentent, tenant compte de la
présence incontournable de deux monnaies, le dollar et le franc
congolais et (2) les procédures utilisées pour traiter ces
opérations comptables plurimonétaires, ainsi que la
méthode utilisée pour émettre les pièces
comptables.
III.2.1. Présentation des opérations
comptables
A la Recodi, toutes les opérations comptables,
dès leur entrée dans le livre de caisse sont immédiatement
converties en dollar américain, quelle que soit la monnaie dans laquelle
elles ont subi la transaction. A la Recodi le caissier - trésorier tient
un livre de caisse unique, ce qui fait que, après l'opération, il
est difficile de découvrir la nature monétaire de celle - ci. Les
traces des natures monétaires se font voir sur la pièce
justificative où le caissier est obligé d'enregistrer
l'opération en monnaie réelle et de noter son équivalence
en dollar américain à coté de la zone qui reçoit le
montant en chiffre. C'est donc ici que le caissier signale, sous forme
d'annotation, l'équivalent du montant et le cours qui a servie de
conversion.
Voici donc, en titre illustratif, le spécimen d'une
pièce justificative interne (Bon d'entrée caisse) issue d'une
opération faite en Franc congolais :
BON D'ENTRÉE
CAISSE N° 81/09
MONTANT:
USD 125,- / 800,- le CDF
Reçu de
:.................................Alpha..............................................................
La somme de : ...........franc congolais cent
mille....................................................
En règlement de :..... Production s/dossier Export
lot 8 QQA......................................
Le déposant La caisse
CDF 100000,-
Nous constatons qu'au coin supérieur droit de la
pièce, dans la zone réservée au montant en chiffre une
annotation est faite en dessous. C'est cette annotation qui intéresse le
caissier et le comptable pendant l'enregistrement de l'opération dans
les livres, quand ils ont à faire à une transaction en monnaie
autre que le dollar américain. Si une transaction a été
effectuée en dollar, rien n'est fait comme conversion en ce moment
là ; mais il prend la peine de signaler le cours du jour au
même endroit.
A la fin du mois le caissier achemine les feuilles de caisse
originales, (détachées de leurs copies) vers le service de la
comptabilité pour le traitement et la tenue des comptes.
III.2.2. Procédures du traitement des
opérations comptables
Les feuilles de caisse qui viennent de ce service entrent
d'abord chez le Responsable des SAF pour la validation des
échelonnements arithmétiques des opérations
enregistrées. Après cette opération il remet ces feuilles
au comptable pour le traitement. C'est maintenant cette étape qui nous
intéresse plus.
Au service de la comptabilité, devant son ordinateur,
le comptable démarre son programme Compta 2001. Puis deux onglets en
forme d'option s'affichent : l'un s'intitule ENTREES et l'autre SORTIES.
Nous nous intéressons, en titre d'exemple à ce que nous offre
l'onglet ENTREES. Un formulaire s'affiche. Celui-ci comporte des champs fixes
et des zones de saisie. Il est intitulé « Journal auxiliaire
caisse - recettes »
Voici ce que peut être son modèle après
impression :
Tableau No. 2 : specimen du formulaire du journal
auxiliaire caisse - recette,
No.
|
Ref.
|
Libelle
|
Imput.
|
Montant en USD
|
Taux de convers.
|
Comptes à créditer (en CDF)
|
19
|
46
|
56
|
71
|
74
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : par nous-même, à partir du logiciel
COMPTA 2001
a) INTERPRETATION DU FORMULAIRE:
Toutes les zones où il y a d'écrits sont fixes.
C'est le résultat du paramétrage du logiciel par les experts de
l'entreprise. Ceux-ci ont adapté le programme aux réalités
vécues quotidiennement par la Recodi.
Au vu l'aspect de ce formulaire, on a l'impression que c'est
le compte « 57 Caisse » qui est ouvert et
débité, au crédit des différents comptes qui ont
fait entrer l'argent dans ladite Caisse, à l'occurrence de
« 56 Banque », pour les opérations
d'approvisionnement caisse par la banque, « 59 transitoire» pour
les mouvements internes des fonds, le compte « 71
Production vendue » pour des prestations et « 74
produit et profit divers » pour les autres productions.
b) PROCEDURE DU TRAITEMENT
Il importe de rappeler que le traitement des opérations
comptables, à la Recodi s'effectue à la fin du mois.
Etant en possession de toutes les feuilles de caisse, le
comptable procède à la recherche d'un taux moyen de conversion,
car toutes les opérations sont enregistrées en USD et doivent
être imputées en CDF. Il obtient ce cours moyen en observant le
comportement du taux au fil du mois. Pour y parvenir, il a besoin du service de
la caisse pour les renseignements. Ceux-ci ne sont pas oraux, mais sont
donnés à partir des annotations se trouvant sur les
différents bon d'entrées et de sorties caisse.
Après avoir trouvé le taux moyen, appelé
« cours moyen comptable », le comptable le saisit dans le
champ portant mention « TAUX DE CONVERSION » au journal.
Ainsi le logiciel le prend automatiquement en compte, et toutes les
opérations saisies se réfèrent automatiquement à
cette zone pour leur conversion.
Ensuite vient l'étape d'enregistrement des
opérations. Dans la colonne IMPUTATION, à l'aide d'une liste
déroulante, le comptable spécifie le détail du compte
auquel l'opération sera imputée. C'est après cette
étape qu'il est autorisé à saisir le montant de la
transaction et, de façon automatique, la conversion et l'imputation se
font.
Considérons le cas des opérations effectuées
en date du 1er au 30 juin 2009, pendant notre période de
recherche.
- le 1er/06 : Production s/dossier Import
X : CDF 200.000,- Taux : 0,00128
- le 05/06 : Transfert reçu de Recodi Goma : USD
150,- Taux : 0,00126
- le 08/06 : Production s/dossier Import W : USD 280,-
Taux : 0,00126
- le 12/06 : Remboursement reçu de
Grégoire : CDF 480.000,- Taux : 0,00125
- le 15/06 : Approv. caisse par banque : USD 1000,-
Taux : 0,00125
- le 20/06 : Production s/courtage des assurances : CDF
290.000,- Taux ; 0,00125
- le 29/06 : Provision s/dossier Exprt Y : USD 2000,-
Taux : 0,00121
- le 30/06 : Production s/dossier Export Y : CDF
700.000,- Taux : 0,00121
Traitement des opérations à la
comptabilité
1°) Recherche d'un taux de change moyen du mois
2°) Enregistrement de 0,00125 dans le champ
« TAUX », puis saisie des opérations.
3°) Recherche et insertion des comptes mouvementés par les
opérations.
Dans notre cas il s'agit du :
- le 1er/06 : 7100
- le 05/06 : 1905
- le 08/06 : 7100
- le 12/06 : 4664
- le 15/06 : 5604
- le 20/06 : 7101
- le 29/06 : 4102
- le 30/06 : 7102
Ces comptes sont ainsi détaillés dans la colonne
IMPUTATION. Au niveau de la zone « comptes à
créditer » on ne retrouve que les principaux de tous les
comptes susceptibles à être crédités à la
Recodi. Ainsi, dans la colonne du compte 71 par exemple, on retrouvera les
opérations de « 7100 Production s/dossier Import »,
« 7101Production s/courtage des assurances » et
« 7102 Production s/dossier Export ».
Rappelons que les montants affectés aux comptes
principaux en guise d'imputation sont exprimés en franc congolais, comme
la conversion est automatique.
Voici comment devrait se présenter le formulaire du
journal auxiliaire caisse - recettes après l'enregistrement et le
traitement des ces opérations :
Tableau No. 2 : Journal auxiliaire caisse-recette
du mois de Juin 2009
No.
|
Ref.
|
Libelle
|
Imput.
|
Montant en USD
|
Taux de convers.
|
Comptes à créditer (en CDF)
|
19
|
41
|
46
|
56
|
71
|
74
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
|
34/09
35/09
36/09
37/09
38/09
39/09
40/09
41/09
|
Production s/dossier Import X
Transfert reçu de Rec Goma
Productio s/dossier Import W
Rmbt reçu de Gregoire
Approcaisse par banque
Prod s/courtage des assur
Provision s/dossier Exprt Y
Production s/dossier Export Y
|
7100
1905
7100
4664
5604
7101
4102
7102
|
250,00
150,00
280,00
600,00
1000,00
362,50
2000,00
875,00
|
0,00125
|
120000
|
1600000
|
480000
|
800000
|
200000
224000
290000
700000
|
|
Source : par nous-mêmes, sur base des
opérations du mois de juin
Après la saisie et le traitement des opérations
dans les journaux auxiliaires caisse-recettes et caisse-dépenses,
celles-ci sont automatiquement portées dans une autre table
possédant un formulaire sans champs de saisie. Cette table est
appelée « Journal centralisateur ». C'est ici
où l'on retrouve le total de toutes les sorties et entrées du
mois. Les valeurs sont encore une fois reportées dans ce tableau en
USD.
III.3. PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS
Nous venons de voir qu'à la Recodi, l'enregistrement
des opérations brutes est manuel mais que la centralisation de ces
opérations comptables dans le grand-livre se fait automatiquement. C'est
la même chose pour le résumé des opérations ;
c'est-à-dire, le report des soldes du grand-livre à la balance.
Ainsi la balance et le grand-livre peuvent être imprimés à
n'importe quel moment, selon les besoins de l'entreprise.
Le logiciel comptable possède l'option d'imprimer le
bilan ainsi que le tableau de formation des résultats. Mais, le
modèle produit par le logiciel est conforme plutôt au Plan
Comptable Français qu'au Plan Comptable Congolais en vigueur dans notre
pays. Sur ce point, les experts de la Recodi nous ont confirmé qu'ils
étaient à l'oeuvre pour adapter ces modèles des
états financiers aux normes prescrites par la loi de notre pays.
Actuellement et en attendant l'aboutissement de cette
adaptation, le bilan et le tableau de formation des résultats de la
Recodi se font sur Excel.
Une fois établis, le bilan, le tableau de formation des
résultats, les détails de charges et produits ainsi que les
détails des comptes des tiers sont transmis au Financier qui les envoie
à la Direction générale, via la Direction
Régionale, pour l'élaboration des notes explicatives constituant
l'annexe ainsi que le rapport de gestion à transmettre au Conseil
d'Administration.
Le bilan fiscal est établi par le Financier
lui-même. C'est lui-même qui s'occupe de la déclaration de
l'impôt sur le bénéfice aux services des impôts.
CONCLUSION PARTIELLE
Nous constatons que l'organisation de la comptabilité
de la Recodi est conçue suivant les prescrits de la loi régissant
la comptabilité dans notre pays. La comptabilité est
plurimonétaire mais l'intégration des opérations en
devises dans la monnaie nationale est quelque peu étrangère aux
normes théoriques vues dans le chapitre deuxième de cet ouvrage.
Elle se fait en deux reprises : au niveau de la caisse suivant la
méthode d'intégration directe et à la journalisation
suivant la méthode d'intégration mixte. Nous estimons que cette
façon de procéder constitue pour la Recodi une source de malis
occasionnée par les fréquentes différences de change qui
pourtant ne sont pas visibles dans les écritures comptables.
L'entreprise peut avoir l'air d'aller mieux sur le plan financier alors qu'en
réalité la charge à porter au débit du compte
« 64.6 Différence de change » est évidente.
CONLUSION GENERALE
Nous sommes arrivés au terme de notre travail
intitulé « Mécanismes et procédures
d'organisation et de tenue d'une comptabilité plurimonétaire dans
une entreprise de prestation de service. Cas de la Recodi Interports».
Notre préoccupation consistait à savoir d'abord
comment la comptabilité de la Recodi était organisée puis
comment elle est tenue vu les différentes monnaies dans lesquelles cette
entreprise effectue ses transactions, et si cette façon de faire
permettait à la Recodi de livrer aux décideurs et autres
intéressés une information pertinente.
En réponse hypothétique à cette
préoccupation, nous avons soutenu que, comme partout en
République démocratique du Congo, la comptabilité de la
Recodi était organisée suivant les principes
généralement admis et conformément à la
législation comptable du pays. Nous avons dit également que,
comme l'information comptable contenue dans les états financiers de la
Recodi faisait régulièrement l'objet d'une mission des
commissaires aux comptes afin d'en certifier la sincérité et
l'image fidèle et que l'Assemblée Générale des
actionnaires se tenait sur base de ces mêmes états financiers,
l'information comptable issue de la Recodi était réellement
pertinente.
Partant de l'approche conceptuelle, de l'approche
théorique, des méthodes et techniques utilisées dans notre
recherche et analyse, toutes nos hypothèses se sont
généralement confirmées.
Nous avons néanmoins constaté ce qui
suit :
· · dans l'organisation fonctionnelle de la
comptabilité de la Recodi, les opérations des caisses en francs
congolais comme en devises, de même que toutes les opérations des
banques sont confiées à une même personne, le caissier.
· · Hormis la caisse principale, tous les services
véhiculant l'information comptable vers le service de
comptabilité de l'entreprise sont dotés d'ordinateurs ;
mais, les logiciels sont indépendants et ne permettent pas de travailler
en réseau.
· · Le service de comptabilité, bien
qu'équipé d'ordinateur fonctionne avec un effectif très
réduit (deux agents) ; ce qui est à la base d'un retard
important dans le traitement des opérations comptables.
· · Le service de comptabilité utilise un
logiciel vieux de huit ans et dont les options sont limitées face
à la comptabilité plurimonétaire.
Sur son organisation comptable, nous
constatons que l'organisation de la comptabilité de la Recodi est
conçue suivant les prescrits de la loi régissant la
comptabilité dans notre pays. La comptabilité est
plurimonétaire et l'intégration des opérations en devises
dans la monnaie nationale se fait à la journalisation suivant la
méthode d'intégration directe.
En rapport avec les autres services, la structure du service
de comptabilité est conçue de manière à faciliter
le circuit des documents comptables si bien que ceux-ci parviennent à la
comptabilité dans les 72 heures qui suivent les faits comptables.
La Recodi a fourni un effort considérable en
équipant conséquemment ses services administratifs et
financiers ; ce qui offre entre autres l'avantage d'économie de
temps et la réduction sensible des erreurs arithmétiques.
Nous avons remarqué par ailleurs que le seul
caissier-trésorier s'occupe des opérations de caisse et des
opérations de banque. Nous pensons à ce sujet que, si la
Direction de l'entreprise confiait ces deux types d'opérations à
des personnes différentes ou s'elle pouvait même aller plus loin
en séparant les opérations recettes des opérations
dépenses dans la division de travail, le système de
contrôle interne pourrait être plus rassurant.
Ensuite, bien qu'équipés d'ordinateurs, les
différents services ne parviennent pas à transmettre
automatiquement les informations à la comptabilité en travaillant
en réseau, par exemple. Les différents ordinateurs sont
dotés chacun d'un logiciel indépendant rendant ainsi impossible
l'échange automatique des données. Nous croyons que si la Recodi
se dotait d'un logiciel unique de gestion sur toutes les machines, la
durée de transfert de certaines informations comptables serait
sensiblement réduite et le traitement serait beaucoup plus rapide.
Le logiciel de comptabilité est de 2001 et
présente certaines insuffisances. Nous citons par exemple
l'intégration des opérations en monnaie nationale où la
conversion en devise se fait manuellement. Nous sommes convaincus qu'un
logiciel plus récent et plus performant offrirait l'option de conversion
ou d'intégration automatique des opérations en devises
indépendamment de la contrainte fiscale et faciliterait le travail
à la comptabilité.
Nous avons détaillé les tâches
quotidiennes du service de comptabilité ainsi que l'effectif qui est
affecté à ce service. Il est vrai que chaque agent de la
comptabilité est équipé d'un ordinateur, mais les
mêmes agents nous ont fait savoir que la comptabilité était
en retard de 4 mois. Partant du principe selon lequel la machine ne peut pas
remplacer l'homme car manipulée par celui-ci, nous pensons que le
renforcement du bureau de la comptabilité en effectif pourrait
alléger la tâche quotidienne de chacun des agents et favoriser
ainsi la pertinence de l'information comptable en la produisant au moment
où on en a besoin.
Sur la tenue de la comptabilité face
à la réalité plurimonétaire vécue,
la plupart de petites et moyennes entreprises n'attendent de la
comptabilité qu'un bilan fiscal, mieux encore un bilan répondant
aux exigences statutaires mais qui ne constitue en rien une base de
décisions ni de motivation pour les éventuels partenaires
extérieurs. Nous pensons à ce sujet que, pour des raisons
d'utilisation interne de l'information comptable et de facilité
d'analyse financière, l'élaboration d'un bilan interne en Dollars
américains serait mieux indiqué.
La méthode de conversion monétaire pendant la
comptabilisation semble ne pas être bien définie. Ce qui les
oblige à enregistrer d'abord toutes les opérations en dollar
américain quelle que soit la monnaie perçue, pour ensuite les
reconvertir en franc congolais dans les journaux auxiliaires. Rappelons encore
qu'il nous a été signifié que cette dernière
conversion ne se fait que pour faire face aux obligations fiscales ;
autrement dit, n'eut été ces obligations, toute la
comptabilité de la Recodi se tiendrait en dollar américain. Nous
suggérons à la Recodi de ne pas prendre à compte seul
l'aspect fiscal comme exigence d'avoir une comptabilité
plurimonétaire quand la réalité de l'économie
nationale l'impose ; mais de considérer aussi sa pertinence sur les
partenariats qu'elle est supposée avoir avec les entreprises et les
consommateurs de ses services installés à l'étranger.
De ce qui précède, nous proposons modestement ce
qui suit :
· · compte tenu de nombreuses opérations de
virement des fonds entre les différentes caisses et entre caisses et
banques, si les opérations de dépenses et des recettes et
même les opérations bancaires étaient confiées
à des personnes différentes, le traitement comptable de ces
opérations pourrait mieux contribuer aux dispositifs de contrôle
interne.
· · l'acquisition d'un logiciel de gestion
adapté à la taille de cette entreprise devrait permettre un
échange aisé des informations comptables par réseau et par
conséquent un gain de temps. En effet, le calcul du cours moyen mensuel
ne devrait pas se faire manuellement, il faut que le logiciel de la
comptabilité à la Recodi soit à même d'effectuer
cette opération.
· · Le renforcement en effectif du service de
comptabilité pourrait palier aux retards de traitement des
opérations, améliorer la pertinence de l'information issue
de la comptabilité car produit au moment opportun et ôter de la
comptabilité l'image d'une simple formalité statutaire ou
judiciaire.
· · A défaut d'un logiciel de gestion
approprié qui peut également traiter les opérations
comptables, l'acquisition d'un logiciel un peu plus à jour pouvant
facilement et automatiquement procéder à l'intégration de
la comptabilité en devises, au moment où l'opération a
lieu et imprimer les états financiers conformes aux normes faciliterait
davantage le traitement comptable et le gain de temps. Le service de la caisse
de la Recodi accuse cet imminent besoin.
· La méthode de conversion monétaire
pendant la comptabilisation semble ne pas être bien définie. Ce
qui les oblige à enregistrer d'abord toutes les opérations en
dollar américain quelle que soit la monnaie perçue, pour ensuite
les reconvertir en franc congolais dans les journaux auxiliaires : double
intégration. Rappelons encore qu'il nous a été
signifié que cette dernière conversion ne se fait que pour faire
face aux obligations fiscales ; autrement dit, n'eut été ces
obligations, toute la comptabilité de la Recodi se tiendrait en dollar
américain. Nous suggérons à la Recodi de ne pas prendre en
compte seul l'aspect fiscal comme exigence d'avoir une comptabilité
plurimonétaire quand la réalité de l'économie
nationale l'impose ; mais de considérer aussi sa pertinence sur les
partenariats qu'elle est supposée avoir avec les entreprises et les
consommateurs de ses services installés à l'étranger.
En toute conscience, nous ne prétendons pas avoir
épuisé toute la problématique liée à la
recherche de l'organisation comptable et des mécanismes et
procédures à adopter pour la tenue d'une comptabilité
plurimonétaire dans les entreprises de prestation de service, moins
encore celle de l'organisation comptable de ce genre d'entreprises. Nous
pensons en avoir donné un petit coup de pouce. Ainsi, le champ
d'investigation reste largement ouvert dans ce domaine.
L'oeuvre humaine n'a jamais été parfaite et
notre travail n'en fait pas l'exception. C'est pourquoi, nous restons largement
ouvert à toutes critiques et suggestions.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES EDITES
GARMILIS, A.& POTY, C ; comptabilité
financière, 2è éd. Dunod, Paris 2002
BIRINDWA RWABASOLE, H, Le change, la fiduciaire
oméga, Kin, 1992
VERHEGEN, B., Méthodes de recherche scientifique,
éd. DALLOZ, Paris 2000.
MARTINET, A.C., et SILEM, A., Lexique de gestion,
6e éd. DALLOZ, Paris 2002.
FAYEL, A. et PERNOT, D., comptabilité de
l'entreprise, éd. Dunod, Paris 2002.
CAUSIN, E., droit comptable des entreprises, Bruxelles,
Lancier, 2002.
PINTOR, P. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
sociales, éd. DALLOZ, Paris, 2000.
II. OUVRAGES ET ARTICLES INEDITS
MUSUBAO LUPANZULA, C, organisation comptable d'une entreprise
hôtelière face à la réalité pluri
monétaire, Mémoire, L2, ISC LUBUMBASHI, 2006
Rapport annuel du conseil permanent de la comptabilité au
Congo, Kinshasa, 2007
Manuel de procédures comptable, Recodi Kin, 2000.
III. ARTICLES VIRTUELS (SUR LE WEB)
www.wikipedia.org, encyclopédie libre, 2009.
www.ohada.com, harmonisation de droits des
affaires, 2009.
www.plancomptable.com, pour la
perfection de votre expertise, 2009.
www.lesafriques.com/economie/rdc,
rubrique RDCongo, 2009.
http://www.procomptable.com/normes/gc1,
2009.
www.economiecanadienne.ca,
2009.
TABLE DES MATIERES
·
DEDICACE.........................................................................................
i
·
RECONNAISSANCE............................................................................
ii
·
ACRONYMES.....................................................................................
iii
·
INTRODUCTION.................................................................................
1
o ETAT DE LA
QUESTION............................................................. 1
o PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES........................................... 2
§
PROBLEMATIQUE............................................................ 2
§
HYPOTHESES.................................................................
3
o CHOIX ET INTERET DU
SUJET................................................... 4
§ CHOIX DU
SUJET............................................................. 4
§ INTERET DU
SUJET.......................................................... 4
o DELIMITATION SPACIO
TEMPORELLE......................................... 4
o METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHES...........................
4
§ METHODES DE
RECHERCHE............................................. 4
§ TECHNIQUES DE
RECHERCHE.......................................... 4
o RESUME DU
TRAVAIL................................................................. 6
o DIFFICULTES
RENCONTREES..................................................... 6
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION
GENERALE....................................... 8
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS...................................................................
8
I.1.1. LA
COMPTABILITE.......................................................................
8
I.1.2. LA
MONNAIE...............................................................................
9
I.1.3. LA COMPTABILITE
PLURIMONETAIRE............................................ 10
I.1.4.
L'ENTREPRISE............................................................................
11
I.2. PRESENTATION ET FONCTIONEMENT DE LA
RECODI................................ 13
I.2.1. RESEIGNEMENTS
GENERAUX...................................................... 13
I.2.2. ACTIONARIAT DE LA
SOCIETE...................................................... 14
I.2.3. STRUCTURE
ADMINISTRATIVE...................................................... 15
CHAPITRE DEUXIEME : ORGANISATION ET TENUE D'UNE COMPTABILITE
DANS UNE ENTREPISE DE PRESTATION DE SERVICES.................. 19
II.1. ORGANISATION
COMPTABLE..................................................................
19
II.1.1. BASE DE L'ORGANISATION
COMPTABLE....................................... 19
II.1.2. IMPORTANCE DE L'ORGANISATION
COMPTABLE........................... 20
II.1.3. ORGANISATION MATERIELLE DE LA
COMPTABILITE...................... 22
II.1.4. ORGANISATION FONCTIONNELLE DE LA
COMPTABILITE................ 24
II.2. LA COMPTABILITE
PLURIMONETAIRE....................................................... 25
II.2.1. LES OPERATIONS EN MONNAIE
ETRANGERES.............................. 26
II.2.2. METHODES DE
COMPTABILISATION............................................. 30
CHAPITRE TROISIEME : LA COMPTABILITE PLURIMONETAIRE A LA
RECODI...... 35
III.1. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE A LA
RECODI................................. 35
III.1.1. ORGANISATION
MATERIELLE...................................................... 35
III.1.2. ORGANISATION
FONCTIONNELLE................................................ 38
III.2. METHODES ET PROCEDURES DE TRAITEMENT DES
OPERATIONS............ 41
III.2.1. PRESENTATION DES OPERATIONS
COMPTABLES........................ 41
III.2.2. PROCEDURES DU TRAITEMENT DES OPERATIONS COMPTABLE...
42
III.3. PRESENTATION DES ETATS
FINANCIERS................................................ 45
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................
47
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................
51
TABLE DES
MATIERES.........................................................................
52
* 1 GARMILIS, A.& POTY,
C ; comptabilité financière, 2è Ed. Dunod,
Paris 2002
* 1 MUSUBAO LUPANZULA, C,
organisation comptable d'une entreprise hôtelière face à la
réalité pluri monétaire, Mémoire, L2, ISC
LUBUMBASHI, 2006, P. 6.
* 2 BIRINDWA RWABASOLE, H,
Le change, la fiduciaire oméga, Kin, 1992
* 3 BIRINDWA, H, opcit
1997, P4
* 1 PINTOR, P. et GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, ed. DALLOZ, Paris, p.29.
* 2 www.wikipedia.org, les
méthodes scientifiques, page du 24 janvier 2009.
* 3 www.wikipedia.org, op.cit,
24 janvier 2009
* 4 VERHEGEN, B.,
Méthodes de recherche scientifique, ed.DALLOZ, Paris 2000, p.
17
* 5 MARTINET, A.C., et SILEM,
A., Lexique de gestion, 6e ed. DALLOZ, Paris 2002, p.106
* 6 FAYEL, A. et PERNOT, D.,
comptabilité de l'entreprise, ed. Dunod, Paris 2002, p.16
* 7 www.wikipedia.org,
l'entreprise, page du 24 février 2009.
* 8 www.economiecanadienne.ca,
« concepts économiques », page du 24
février 2009.
* 9
www.economiecanadienne.ca,
op.cit, page du meme jour
* 10 www.wikipedia.org ,
Les entreprises, Encyclopédie libre, page du 24 février
2009
* 11 www.wikipedia.org,
Idem, Encyclopédie libre, page du 24 février 2009.
* 12 Rapport annuel du conseil
permanent de la comptabilité au Congo, Kinshasa, 2007
* 13
http://www.procomptable.com/normes/gc1
, la normalisation comptable, page du 03 mars 2009
* 14
www.lesafriques.com/economie/rdc
, les idéaux de la normalisation comptable en RDCongo, page du
12 juin 2009
* 1 www.ohada.com, adoption
général, affiliation libre, rapport de la
conférence
* 15 FAYEL, A. et PERNOT, D.,
op.cit, p.98
* 16
www.plancomptable.com , la
page manchette du 24 janvier 2009
* 17 www.wikipedia.org,
op.cit, page du 24 février 2009.
* 18 CAUSIN, E., droit
comptable des entreprises, Bruxelles, Larcier, 2002, 284.
* 19 LUPANZULA, C., op.cit,
mémoire inédit, ISC Lubumbashi, 2007
* 20 CAUSIN, E.,
op.cit, Bruxelles, Lancier, 2002, pp.165 - 171.
* 21
www.ohada.com , acte uniforme du
23 mars 2000, page du 16 août 2008
* 22
www.ohada.com , Idem, page
du 16 août 2008
* 23 RECODI I., Manuel de
procédures comptable, Recodi kin, 2000.
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