1.2.1.2 - Efficacité
des politiques macroéconomiques en régime de change flottant
Dans un régime de change
flexible c'est le marché qui fixe la valeur internationale de la monnaie
domestique. Le taux de change est, dans ce cas susceptible de subir des
variations. En conséquence, les variations du taux de change remplacent
les réserves officielles dans leur rôle de mécanisme
d'ajustement en période de déséquilibre de la balance des
paiements. Un déficit de la balance des paiements conduit
généralement à des demandes excédentaires de
devises et entraîne une dépréciation de la monnaie
nationale sur le marché des changes. Ceci aura tendance à
corriger le déséquilibre de la balance des paiements par des
gains de productivité et l'amélioration induite du solde
commercial. Le contraire est tout aussi vrai en cas d'excédent de la
balance des paiements. Par conséquence, dans un système de change
flexible, toute modification du taux de change a une incidence sur les
échanges commerciaux et sur le revenu global. Elle traduit une
appréciation de la monnaie nationale, provoque pour un niveau
donné du taux d'intérêts, une augmentation des
importations, une baisse des exportations et une réduction de
l'activité économique (Jalladeau, 1998).
Sous l'hypothèse de parfaite mobilité des
capitaux, Varoudakis (1994) a considéré une situation de
sous-emploi provenant de la demande globale en vue d'analyser
l'efficacité des politiques budgétaire et monétaire dans
un régime de change flexible. Contrairement au cas
précédent, il aboutit à la conclusion qu'en régime
de change flexible la politique monétaire constitue un puissant
instrument d'ajustement de l'économie. L'explication réside dans
l'indépendance de la masse monétaire de l'état de la
balance des paiements suite au flottement du taux de change.
En ce qui concerne la politique budgétaire, deux
situations sont à considérer : une imparfaite mobilité des
capitaux d'une part, et une parfaite mobilité des capitaux d'autre part.
Dans le premier cas, une relance budgétaire bien dosée, prenant
en compte les aléas secondaires dus à la variation du taux de
change, permet de revenir à un équilibre macroéconomique.
Il y a une augmentation de l'activité économique suivie d'un
équilibre de plein-emploi. Dans le second cas, la politique
budgétaire est totalement inefficace avec la parfaite mobilité
des capitaux. En effet, l'efficacité de la politique budgétaire
en change flexible décroît avec la mobilité internationale
des capitaux et s'annule en cas de parfaite mobilité des capitaux.
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