REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA SANTE
B.P. 8815
Kinshasa-Binza
EVALUATION DES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES
DES HABITANTS DE BUMBU FACE A L'UTILISATION DE LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
D'INSECTICIDE (MII).
PAR
Sandrine MPUTU NDONGALA
G3 Sciences infirmières
Travail de fin de cycle présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de Gradué en Sciences de la
Santé.
Option : Sciences infirmières
Directeur : Jean- Pierre IKOLONGO
BEFEMBO
Chef de Travaux
Année académique : 2008-2009
DEDICACE
A mes parents Anaclet KAPIAMBA MBULA et Maria MULANGA KABUYA,
pour avoir rendu possible notre existence et pour les sacrifices qu'ils ne se
sont jamais lassés de consentir pour nous ;
A mes frères et soeurs José KATOKA, Lucie KAYA,
Gustave KABUYA, Sido LUSAMBA, Agnès MASENGU, Mimy LUTUMBA, Nathalie
MULANGA , Fidéline MUKUSA, et Sandrine NJIBA..
A vous tous qui nous aimez.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail de fin de cycle, nous voulons rendre un
hommage mérité à toutes les personnes qui ont
contribué à sa réalisation.
Nos remerciements s'adressent à notre Père
Très-Haut, Jéhovah qui nous instruit spirituellement.
(1Corintiens : 10-13).
Nous tenons également à remercier tous nos
dévoués enseignants pour les efforts qu'ils ont fournis pour
rendre utile à la société.
Nous exprimons notre sentiment de gratitude
spécialement au Chef de Travaux Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO qui, en
dépit de ses multiples tâches, a accepté d'assurer la
direction de notre travail.
Nos remerciements s'adressent aussi à nos neveux,
nièces, cousins et cousines et à tous les membres de notre
famille : Merlin TSHIMANGA, Sylvie KANZEWU, florence NGANDU,
Hélène MULEKA et Auguy SHAMA SHANGA, Fabrice KAPIAMBA, Laetitia
MALA, Gracia MULANGA.
Nous n'oublions pas nos amis et connaissances avec
lesquels nous avons partagé des moments pleins de souvenirs : Anastant
KUTOMA, Serge MULAMBA, Florence NGANDU, jaques MINGOMBI, Gédéon
MIKIELE.
Christina
MWADI KAPIMBA.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Le paludisme est une maladie qui n'épargne aucune
couche de la société. Face à ce fléau, la
médecine propose aussi bien des moyens curatifs que préventifs
pour limiter les dégâts qu'elle cause.
L'outil préconisé de nos jours comme moyen de
prévention contre cette endémie est la moustiquaire
imprégnée d'insecticide. Mais, les populations congolaises
restent sceptiques quant à son adoption. Raison pour laquelle la maladie
continue de faire des victimes. (CARNEVALE, 1998)
Actuellement, environ 40 % de la population mondiale, soit
deux milliards de personnes habitant les pays les plus pauvres du monde pour la
plupart, sont exposées au paludisme. C'est une maladie des
régions tropicales et sub-tropicales. Elle est responsable chaque
année de 300 millions de cas de maladie aiguë et d'au moins un
million de décès dont 90% surviennent en Afrique au sud du Sahara
principalement chez les jeunes enfants de moins de cinq ans et les femmes
enceintes. Il représente 10 % de la charge totale
de morbidité du continent. (FAYE, 2000)
En RD Congo, le paludisme est un problème majeur de
Santé publique. Il est la première cause de morbidité et
de mortalité en particulier parmi les enfants de moins de 5 ans et les
femmes enceintes (PNUD,2001).
Le paludisme a tué 467.OOO personnes, parmi lesquelles
200.000 enfants de moins de cinq ans, en 2000 en République
Démocratique du Congo, selon des chiffres du ministère de la
Santé avec une moyenne de 500.000 décès par an.
Le paludisme est la première cause de mortalité
en RDC , en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes
enceintes , loin devant le SIDA, précise le document diffusé
à l'occasion de la journée africaine de la lutte contre le
paludisme.
En effet, les conditions climatiques et hydrographiques
prévalant sur toute l'étendue du territoire national sont
favorables au développement de l'endémie palustre. L'absence
d'hygiène et d'un programme rigoureux d'assainissement des villes et
campagnes permet aussi la multiplication des moustiques. Le Bénin est
donc un pays d'endémie palustre. Les catégories
constituées des enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes
sont particulièrement très vulnérables à cette
affection. Les cas de décès dans les couches sociales sont dans
la plupart des cas la résultante de ses complications et touchent
principalement ces couches de la société.
En ce qui concerne la population en général, le
paludisme contribue à l'affaiblissement de l'organisme, et par
conséquent, réduit la force de travail des personnes actives.
Cette situation est singulièrement inquiétante en milieu rural
où les comportements vis-à-vis de cette maladie ne
révèlent que très peu une prise de conscience effective de
ses dimensions.
Face à cet état de choses, le gouvernement
congolais qui a le devoir de garantir la santé des populations a pris
des mesures. En effet, dans sa politique de couverture sanitaire et par
rapport à la déclaration d'Abuja en Avril 2000, l'Etat a
adhéré à l'initiative « Faire Reculer le
Paludisme». Dans cette optique, un plan est élaboré et
porte sur les politiques et stratégies de lutte contre cette maladie. La
priorité est accordée à la lutte préventive
fondée sur l'utilisation massive de la MII. Cette dernière,
comparativement aux autres moyens de lutte anti-vectorielle -tels que les
serpentins, les bombes insecticides,....est considérée
apparemment comme sans inconvénients sur la santé humaine.
Ceci amène l'Etat par le biais du Programme National de
lutte contre le Paludisme (PNLP) et des formations sanitaires à faire la
promotion de la moustiquaire imprégnée d'insecticide à
travers tout le pays. De même, des Organisations Non Gouvernementales
(ONG) pilotent, auprès des populations, des activités de
plaidoyer et de marketing social pour l'utilisation de la MII.
Nonobstant toutes ces dispositions pour une mobilisation
sociale et un changement de comportement favorable à l'emploi de la
moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme persiste
toujours. En termes clairs, la MII est peu utilisée en campagne. C'est
dire que l'adoption de cet instrument comme moyen de prévention du
paludisme n'est pas encore inculquée dans les habitudes des
ménages.
2. HYPOTHESE
Les populations, compte tenu de leur situation
socio-économique, ont un déficit d'information. En outre,
certaines pesanteurs socioculturelles associées à leur
pauvreté pourraient expliquer leur attitude défavorable à
l'usage de la moustiquaire imprégnée d'insecticide.
3. OBJECTIF GENERAL
L'objectif général vise à évaluer
les connaissances de la population de Bumbu sur l'usage de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide, à décrire leurs pratiques
sur cet outil de prévention du paludisme et leurs attitudes vis
-à- vis de son utilité et son action contre le paludisme. Enfin,
l'objectif consiste également à fournir des données
statistiques sur la perception de la MII par la population de cette commune.
4. INTERET DU SUJET
La santé est un capital qu'il faut chercher à
préserver à tout prix. La maladie affecte cruellement le corps
ainsi que d'autres aspects de la vie. De ce fait, il serait judicieux
d'étudier les voies et moyens de la prévenir. En Rd-Congo, on ne
saurait parler de maladie sans se pencher sur le paludisme qui est un
fléau très important.
En effet, la situation épidémiologique de la
Ville de Kinshasa reste dominée par le paludisme. Il a
représenté près de 89% du total des cas notifiés au
cours de l'an 2005, parmi les 14 pathologies notifiées. On a
enregistré 2.112.874 cas de paludisme avec 4.650 décès.
(PNUD, 2008 et CRI,2008)
Une telle maladie est menaçante pour le
développement de notre pays. Cette assertion est d'autant plus vraie que
les périodes d'invalidités et les décès
prématurés dont il est à l'origine diminuent fortement la
force de travail du pays. Il devient alors impérieux d'envisager les
moyens actuellement utilisés pour combattre ce fléau.
Ainsi, dans le cadre de la lutte contre cette maladie, il
y a la possibilité d'un traitement curatif qui peut donner des
résultats concluants. Mais, compte tenu de son caractère
répétitif, de sa cherté et du niveau actuel de la
résistance du germe aux produits chimiques, la lutte préventive
serait la meilleure solution.
La seule méthode immédiate s'avère la
protection physique contre le moustique. Pour cela, la possibilité est
donnée d'utiliser toute une gamme de produits. Mais, le seul qui reste
prometteur et vraisemblablement sans inconvénient sur la santé
humaine est la MII. Elle chasse et tue les moustiques tout en protégeant
l'individu. Elle est, pour le moment, la méthode la plus efficace et la
plus pratique. Il serait alors judicieux de voir le degré de
connaissance, d'attitude et de pratique vis-à-vis de ce produit afin de
comprendre les difficultés liées à son adoption et
d'attirer l'attention des autorités locales sur les mesures à
envisager à ce sujet.
Pour mieux appréhender les contours du problème,
nous avons entrepris l'analyse de l'adoption de la MII dans la commune de
Bumbu.
6. DELIMITATION DE
L'ETUDE
L'aire d'étude ou le cadre d'investigation est la
commune de Bumbu, et ceci, pour plusieurs raisons. D'abord, elle n'est pas
urbanisée et comprend une forte densité de la population.
Ensuite, notre formation d'infirmière nous a permis de nous familiariser
avec les habitants et de vivre certaines de ses réalités. Enfin,
c'est notre commune de résidence et, de ce fait, elle nous offre une
certaine facilité dans les contacts pour la collecte des
données.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre étude est structurée en trois chapitres.
§ Le premier chapitre traite des
généralités sur le paludisme et la MII. Il comprend deux
points dont l'un est consacré aux données générales
sur le paludisme et l'autre à la présentation de la MII sur
quelques-uns de ses aspects.
§ Le deuxième chapitre décrit le milieu, le
matériel et la méthode.
§ Le troisième chapitre présente les
résultats.
Une conclusion termine ce travail.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LE PALUDISME ET LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
D'INSECTICIDE
Nous ne pouvons traiter de la MII sans aborder au
préalable le paludisme. C'est pourquoi, le premier point de ce chapitre
sera réservé pour à la restitution de quelques
données générales sur l'endémie palustre à
travers sa description et ses quelques données statistiques qui rendent
compte de son ampleur et la lutte contre elle. Le second point à aborder
portera sur la présentation de la MII spécialement en ce qui
concerne son historique et les matériels utilisés.
I. QUELQUES DONNEES
GENERALES SUR LE PALUDISME
1.1- Description de la
pathologie du paludisme
Le paludisme est une maladie caractérisée par
des accès de fièvre périodiques s'accompagnant de
courbatures, de frissons et de sueurs. Il est causé par un minuscule
parasite, du genre Plasmodium, transmis par un moustique femelle du
genre Anophèles qui a besoin de sang pour se reproduire. Ainsi, presque
tous les vertébrés peuvent être infectés par le
Plasmodium. Mais, les différentes espèces animales ne
peuvent être infectées que par certaines espèces
spécifiques du germe. En effet, l'être humain est infecté
par quatre espèces de parasites. Il s'agit de Plasmodium
falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium
malaria. Le premier peut occasionner des complications les plus graves
s'attaquant même au cerveau. Cette forme de paludisme est la plus
redoutable et peut entraîner la mort. (HOUGARD, 2008)
Le moustique de l'espèce Anophèles
gambiae choisit de petites mares d'eau ensoleillées pour pondre ses
oeufs. La forêt vierge ne comporte que peu de gîtes de pontes et
donc peu de moustiques vecteurs du paludisme. La transformation des
forêts tropicales en terres cultivées et la proximité des
humains, hôtes potentiels du parasite fournissent aux moustiques les
conditions favorables à leur multiplication. (OUSMANE, 2002)
La transmission du paludisme aux humains est faite par un
moustique femelle infecté, les seringues souillées et les
transfusions de sang infecté. Seuls les moustiques anophèles
transmettent le paludisme aux humaines. Le parasite se loge dans les glandes
salivaires du moustique qui l'injecte avec sa salive en piquant l'hôte.
L'anophèle ne pique que le soir. Une fois transmis à
l'hôte, le parasite subit certaines transformations. En suivant les
vaisseaux, il gagne le foie où il envahit les cellules hépatiques
et se multiplie. Ce faisant, les parasites forment dans le foie un schizonte,
ou corps bleu, qui éclate, gagne les vaisseaux sanguins, s'attaquent aux
globules rouges et les détruit à la faveur d'une autre
transformation ; de nouveaux globules sont alors envahis. (AMBROISE et
Col, 1984)
Les différentes étapes du développement
du parasite occasionnent des accès de fièvre
caractéristiques chez le sujet infecté, accès qui
correspond au moment où il y a éclatement et invasion de nouveaux
globules rouges. Notons que les accès de fièvre varient selon les
espèces de parasites. Quarante-huit heures peuvent s'écouler
entre les accès de fièvre dans le cas du Plasmodium
falciparum, et ces accès reviennent jusqu'à ce que
l'immunité naturelle ou acquise, ou un traitement antipaludique ou la
mort viennent y mettre fin. (AMBROISE, 1991)
Pour BAUDON et Col (1984), lorsque le moustique pique une
personne infectée, le parasite pénètre dans le moustique
avec le sang et subit toutes sortes de transformations complexes pendant une
période de 14 à 21 jours avant d'être prêt à
réinfecter une autre personne. Il a alors gagné les glandes
salivaires du moustique. Le cycle est ainsi bouclé. Les accès
répétés de fièvre paludique chez les jeunes enfants
réduisent leur immunité et nuisent à leur alimentation en
augmentant ainsi leur vulnérabilité aux autres maladies et les
risques de mortalité. Les femmes durant leur grossesse sont
particulièrement vulnérables à cause des modifications qui
se produisent dans leur système immunitaire. Le paludisme peut
entraîner une anémie et par conséquent, accroître
leur vulnérabilité à d'autres maladies. Les statistiques
sur cette maladie témoignent de l'ampleur de cette endémie en
Afrique et dans le monde entier.
1.2- Quelques données
statistiques sur le paludisme
Dans les pays en développement, le paludisme est l'une
des maladies qui causent le plus de décès. Selon l'OMS (2005), le
nombre de cas dénombré chaque année est estimé
entre 300 à 500 millions. Il cause la mort de 1,5 à 2,7 millions
de personnes par an. Les enfants de un à quatre ans sont plus
exposés à la contracter et d'en mourir. Environ 50 % des
décès chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique sont
causés par le paludisme. Il tue plus d'un million d'enfants chaque
année soit 2800 enfants par jour sur ce continent seulement. Dans les
zones où la transmission est élevée, 40 % des nourrissons
peuvent mourir des formes graves.
Près de deux milliards d'individus vivant dans 90 pays
sont à risque. Entre 80 et 90 % des décès attribuables au
paludisme surviennent en Afrique subsaharienne. Il faut remarquer que c'est la
région où le taux d'infection est le plus élevé. En
effet, on y enregistre la mort d'au moins un million de personnes chaque
année. D'autres estimations nous informent que dans cette zone, 275
millions de personnes sont porteuses du parasite mais, ne présentent pas
nécessairement de symptômes. (BOUREE et al, 1993)
Le Plasmodium falciparum est l'espèce la plus
répandue. Elle est mortelle. La preuve est qu'elle est à la base
de 95 % des décès causés par le paludisme dans le monde.
Son taux de mortalité est de 1 à 3 %. Le paludisme se
répand maintenant dans les zones où cette maladie était
absente. En effet, au début des années 1960, seulement 10 % de la
population mondiale risquaient de contracter le paludisme. Actuellement, en
raison de la résistance des moustiques aux pesticides et des parasites
aux médicaments, ce pourcentage a atteint 40 %. Parallèlement,
l'impact économique ne cesse de s'alourdir. Nous citerons l'exemple de
l'Afrique où les coûts directs et indirects du paludisme
s'élevaient seulement 800 millions de dollars US en 1987. On estimait
qu'ils atteindraient en 1995, le chiffre de 1,8 milliard de dollars US par
an.(DANIS et MOUCHET, 1991)
Au regard de ce qui précède, la situation du
paludisme n'a fait qu'empirer dans le monde et particulièrement en
Afrique au cours des dernières années. Plusieurs facteurs sociaux
et environnementaux ont permis à un nombre grandissant de personnes
d'être en contact avec le moustique. Par ailleurs, l'utilisation
répandue des médicaments telle que la chloroquine a
entraîné l'apparition de souches résistantes du
Plasmodium falciparum. De plus, les moustiques résistent
davantage aux insecticides chimiques. La moustiquaire imprégnée
d'insecticide apparaît alors comme le moyen le plus efficace pour
atténuer la charge de paludisme. (DENIAU, 1995 ; MOUCHET et col
1993)
1.3. Lutte antipaludique
L'objectif principal de la lutte contre le paludisme en
Afrique sub-saharienne est de réduire la morbidité et la
mortalité palustres. La stratégie de lutte est fondée sur
trois volets complémentaires : le traitement des malades, la
prévention, et la protection contre les anophèles vecteurs de la
maladie. (GENTILLINI, 1993 ; TRAPE et GREENWOOD, 1994)
· La prise en charge des cas de paludisme maladie : le
traitement précoce et efficace des cas représente la meilleure
prophylaxie de la létalité palustre.
· La protection personnelle et collective : protection de
la femme enceinte par chimioprophylaxie ; lutte anti-vectorielle en utilisant
des matériaux imprégnés d'insecticides rémanents
(moustiquaires de lit, écrans, rideaux, ...) ; aspersions
intra-domiciliaires d'insecticides.
· La prévention et la lutte contre les
épidémies.
II. PRESENTATION DE LA
MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
2.1- Historique de
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides.
Les moustiquaires imprégnées d'insecticides
s'utilisaient depuis longtemps pour prévenir les maladies à
transmission vectorielle. En effet, les forces armées
soviétiques, allemandes et américaines, au cours de la
deuxième guerre mondiale, ont utilisé des moustiquaires et
vêtements imprégnés d'insecticide dans le dessein de se
protéger contre le paludisme et la leishmaniose.
L'efficacité de cet outil a permis de relancer à
la fin des années 70, des recherches qui ont révélé
le rôle prépondérant des insecticides dans la lutte contre
les moustiques et qui sont moins toxiques sur les mammifères. Des
dosages optimaux pour diverses combinaisons de moustiquaires et d'insecticides
ont été mis au point. Ainsi, la disponibilité de
moustiquaires imprégnées d'insecticides était une
réalité dans la médecine moderne vers les années
80.
C'est également au début de ces années
que l'OMS a commencé par s'intéresser aux moustiquaires. Il est
à noter qu'une impulsion spéciale a été
donnée pour la première fois à l'utilisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticides avec la conférence
ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en 1992. Au cours de
cette réunion consacrée à la définition des quatre
stratégies mondiales de lutte antipaludique l'accent a été
mis entre autre sur la mis en oeuvre de mesures de prévention
sélectives et durables y compris a lutte anti-vectorielle. Ensuite, la
volonté politique de lutter contre le paludisme a été
réaffirmée avec le Sommet Africain des chefs d'Etat sur
l'initiative « faire reculer le
paludisme » (Roll Back Malaria RBM) en avril 2000
à Abuja, au Nigeria.
Les gouvernements intéressés ont accepté
de mettre en oeuvre la stratégie mondiale de lutte contre le paludisme,
conçue à Amsterdam (1992). C'est alors que l'exécution de
la composante lutte anti-vectorielle comprenant l'utilisation sélective
de méthodes basées sur la protection personnelle qui implique
l'usage des moustiquaires imprégnées d'insecticides est
rentrée dans sa phase active.
En effet, l'UNICEF, partenaire de RBM a mis en place au niveau
des pays des systèmes d'appui basés sur les moustiquaires
imprégnées. C'est alors qu'un partenariat entre le secteur public
et le secteur privé est né dans la plupart des pays africains
pour développer une véritable culture de la moustiquaire
imprégnée. A l'heure actuelle, les moustiquaires
imprégnées sont vendues et distribuées par
l'intermédiaire du secteur public (gouvernements) et du secteur
privé (organisations non gouvernementales, associations et autres).
2.2- Matériels
utilisés
2.2.1- Tissus
Pour TALANI, BIAHOUILA-SATOUNKAZI et MOYEN (2002), divers
types de tissus sont utilisés dans la fabrication des moustiquaires. Les
plus courants sont : le coton, le nylon, le polyester, le
polyéthylène, le polypropylène, et les mélanges de
coton et de fibres synthétiques. Ces tissus sont soit tricotés,
soit tissés pour fabriquer le filet qui sert à faire des
moustiquaires. Il est à signaler que les qualités d'aptitude
à l'imprégnation et à l'emploi de la moustiquaire
dépendent de la nature du tissu ayant servi à la confession.
Les moustiquaires en polyester et en nylon sont
légères et souples. Elles peuvent donc être bien
essorées après le trempage. Si ceci permet d'éviter le
gaspillage de l'émulsion lorsqu'on les fait sécher par contre
avec le coton le cas est différent, car même si le tissu a
été fortement essoré, la solution d'insecticide coule. Il
faut remarquer aussi que les moustiquaires en polyéthylène et
celles en polypropylène qui ont des fibres épaisses et raides
sont difficiles à essorer.
D'une manière générale, la
préférence est donnée aux tissus synthétiques
multifilaments comme le nylon et le polyester. Ils sont plus faciles à
imprégner, absorbent moins d'insecticide et sont plus durables tout en
offrant une meilleure aération aux utilisateurs.
2.2.2- Modèles de moustiquaires
Divers modèles de moustiquaires sont disponibles. Les
formes assez répandues sont le modèle rectangulaire et le
modèle conique.
2.2.2.1- La moustiquaire rectangulaire
Elle peut être accrochée au lit grâce
à des ficelles ou des cadres. Elle est plus spacieuse et offre plus de
chance pour que le dormeur ne la touche surtout quand ils sont plusieurs
à l'intérieur. Les moustiquaires rectangulaires sont plus
rencontrées que les autres formes.
2.2.2.2- La moustiquaire conique
La moustiquaire de forme conique est plus facile à
suspendre et à replier. Elle semble plus adaptée et est utile
dans les petites pièces où les lits peuvent servir de
sièges ou de tables dans la journée. (HOUGARD, 2008)
Il convient de signaler qu'à l'intention des voyageurs,
des moustiquaires coniques de marques Spider, Traker en forme de pyramide et
solo en forme de coin sont disponibles.
2.2.3- Couleur
Les moustiquaires couramment rencontrées sont de
couleur rose, verte, bleue et blanche. Les gens ont une
préférence pour les moustiquaires blanches le plus souvent
même si elles sont plus salissantes que celles qui sont
colorées.
2.2.4- Insecticides
Les insecticides utilisés pour l'imprégnation
doivent répondre aux spécifications de l'OMS. En outre, ils
doivent être enregistrés et acceptés par le pays. Le choix
d'un type d'insecticide dépend de la sensibilité du vecteur, de
l'efficacité, de la disponibilité, du coût et des
ressources.
S'agissant des types de produits, nous pouvons retenir que
ceux qui conviennent le mieux au traitement des moustiquaires sont les
pyréthrinoïdes synthétiques et le
pseudi-pyréthrinoïde et ofenprox. Ils présentent l'avantage
d'être facilement absorbables par les tissus et ont une action rapide.
Nous pouvons citer les exemples suivants : permétrine,
deltamethrine, lambdacyhabothrine, et ofenprox, etc. (TALANI et al, 2002)
CHAPITRE DEUXIEME :
MILIEU, MATERIEL ET METHODE
2. 1. PRESENTATION DU
MILIEU
2. 1.1.Aperçu
historique
La commune de Bumbu fut créée par
l'arrêté ministériel n° 68-026 du 30 mars 1962 tel que
modifié par l'arrêté ministériel n° 69-042 du
23 janvier 1969 déterminant pour la ville de Kinshasa, le nombre, la
dénomination et les limites des communes urbaines qui la composent.
Avant cette date, elle fut une zone territoriale sous la
dépendance du territoire suburbain de Kimwenza, siège de sa
première direction (actuel Mont-Ngafula). Elle deviendra ensuite, une
commune par les arrêtés ministériels mentionnés
ci-haut.
Conformément à ces arrêtés, la
commune urbaine de Bumbu est riche dans son historique car elle connaît
cinq différentes périodes :
a) De 1963 à 1968, elle est une zone territoriale sous
la dénomination de Sinalco, dirigée par les
administrateurs ;
b) De 1968 à 1972, la zone territoriale de Sinalco
change de dénomination et devient la commune de Bumbu, dirigée
par les bourgmestres communaux ;
c) De 1972 au 17 mai 1997 ; la commune de Bumbu changera
d'appellation de la commune à la zone, dirigée par les
commissaires de zone et commissaires de zone assistants ;
d) Du 17 mai 1997 à ce jour, avec l'avènement de
l'AFDL, l'entité redevient commune urbaine de Bumbu dirigée par
un bourgmestre a.i conformément à l'arrêté
ministériel 97-001 du 11 juin 1997. les mandats des bourgmestres a.i
ayant pris fin en août 2002, ces derniers ont été
remplacés par les bourgmestres et bourgmestres adjoints nommés
par le décret-loi n° 101/2002 du 7 août 2002.
e) Actuellement, la commune de Bumbu est régie comme
toutes les autres communes de la ville de Kinshasa, par les décrets-lois
n° 131/97 du 8 octobre 1997 et n° 081/98 du 2 juillet 1998, tous les
deux ayant modifié les ordonnances n° 82-006 et n° 02-008
portant respectivement organisation territoriale, politique et administrative
de la République Démocratique du Congo et statut de la ville de
Kinshasa.
2.1.2. Situation
géographique et administrative
La commune de Bumbu est bornée :
· Au Nord par la rue Kwilu qui la sépare de la
commune de Ngiri-Ngiri (intersection de l'axe de l'avenue de la
libération, ex. 24 novembre et l'avenue Elengesa, ex.
Foncobel) ;
· Au Sud, par la rue Kimvula « haute
tension » (intersection ligne de la haute tension jusqu'à
l'avenue de la libération) ;
· A l'Est, par l'avenue Elengesa qui la sépare de
la commune de Makala (la prolongation de l'avenue Elengesa à la ligne
haute tension) ;
· A l'Ouest, par l'avenue de la libération qui la
sépare de la commune de Selembaô (de l'axe de l'avenue de la
libération à l'intersection de la rue Luvambanu et la direstion
Kisibi jusqu'à la rue Kwilu).
La commune de Bumbu a une superficie de 5,30 km2,
elle compte 10.044 parcelles, 11 avenues ou grandes artères et 68 rues.
Le recensement réalisé en 2005 a évalué la
population de la commune de Bumbu à 265.075 habitants, soit une
densité de 50.014 habitants au kilomètre carré.
Cette commune à un seul grand centre de santé de
l'Etat dénommé « Centre mère et enfant de
Bumbu », situé entre les avenues Mafuta et Lubaki,
derrière la maison communale. Elle est dotée, en outre, de 12
maternités et 16 petits centres de santé agrées par le
gouvernement congolais.
La commune de Bumbu est en réalité
baignée par un seul cours d'eau dénommé
« rivière Kalamu » dont l'ancienne appellation est
Mbumbu. Cette entité est construite dans sa quasi-totalité sur
une surface plane et ne connaît pas de problème
d'érosion.
2.2. Matériel
Un certain nombre d'instruments de recherche nous ont servi
dans l'élaboration de la matière. Ce sont notamment, les
ouvrages, l'Internet, les papiers et le cahier registre.
2.3. Méthodes et
techniques de recherche
Pour réaliser cette étude, nous avons eu recours
à la méthode et aux techniques ci-après :
2.3.1. Méthode d'enquête
Cette méthode nous a permis de mieux saisir, comprendre
et connaître les connaissances, les attitudes ainsi que les pratiques des
habitants de la commune de Bumbu face à l'utilisation de la MII.
2.3.2. Techniques
Les techniques que nous avons utilisées sont les
suivantes :
· La recherche documentaire : elle a consisté
à consulter quelques ouvrages relatifs à l'étude
menée. Elle nous a permis de parcourir certains documents de la commune
et les études antérieures réalisées sur la question
ou celles apparentées à la question traitée dans cette
étude.
· La pré-enquête pour la découverte
du site : elle nous a permis de préparer la collecte des
données ou d'explorer parfaitement notre milieu d'étude.
· Le questionnaire écrit : il a
été élaboré en fonction des normes en
matière de salubrité, de l'observation du milieu
d'étude.
· L'interview : nous sommes procédé
par un jeu de questions - réponses dans nos échanges avec la
population en vue de mieux appréhender leur perception du
problème faisant l'objet de notre étude.
· L'échantillonnage : il est défini
comme étant une opération qui consiste à
sélectionner et retenir quelques sujets de la population,
c'est-à-dire la taille valable sur laquelle va porter une recherche.
Pour cela, un échantillon doit être proportionnel à la
population à étudier, pour que les résultats ne soient pas
biaisés.
Pour ce faire, nous avons procédé de
manière aléatoire par tirer au sort un seul quartier sur un total
de treize que compte la commune de Bumbu.
A cet effet, ont été retenus pour cette
étude le quartier MBANDAKA et les cinq rues : KIMAYALA, MADIMBA,
LUYINDULA, ZONGO et SOUVENIR. Celles-ci constituent notre
échantillon.
L'unité d'enquête a été la parcelle
et donc sur chacune des rues, nous avons choisi la première parcelle
à gauche ou à droite puis les suivantes par intervalle de dix
parcelles. Le nombre total des parcelles échantillonnées a ainsi
été de 100; reparties à travers les cinq rues retenues.
2.4. Difficultés
rencontrées
Nous avons rencontré quelques difficultés dans
la réalisation de ce travail. Celles-ci ont été
principalement d'ordre organisationnel par rapport au temps imparti et à
nos occupations estudiantines ainsi que d'ordre sociologique
spécialement en ce qui concerne la réticence de nos
enquêtés.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
III.1. TABULATION DES
DONNEES
Les résultats de notre étude sont
présentés dans les tableaux suivants :
III.1.1. CARACTERISTIQUES DES
ENQUETES
Tableau I. Répartition des enquêtés
selon le statut
Statut
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Chef de Famille
|
50
|
50
|
Femme enceinte
|
25
|
25
|
Autres
|
25
|
25
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau montre que la moitié des
enquêtés (soit 50%) sont des chefs de famille ; 25% sont des
femmes enceintes et 25% ont d'autres statuts.
Tableau II. Répartition des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
20
|
20
|
Féminin
|
80
|
80
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 80% des enquêtés sont
de sexe féminin et 20% sont de sexe masculin.
Tableau III. Répartition des
enquêtés selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
< 25 ans
|
32
|
32
|
25 - 30ans
|
10
|
10
|
31 - 36 ans
|
10
|
10
|
37 - 42 ans
|
13
|
13
|
43 - 48 ans
|
8
|
8
|
49 - 54 ans
|
2
|
2
|
55 ou plus
|
25
|
25
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 32% des enquêtés ont
un âge inférieur à 25 ans ; 25% ont 55 ans ou plus.
Les autres catégories d'âge sont faiblement
représentées
Tableau IV. Répartition des
enquêtés selon la profession
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculteur
|
20
|
20
|
Artisan
|
10
|
10
|
Apprenti
|
10
|
10
|
Fonctionnaire
|
35
|
35
|
Commerçant
|
15
|
15
|
Autres
|
10
|
10
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau montre que 35% des enquêtés sont des
fonctionnaires, 20% des agricultures, 15% des commerçants et 10% sont
respectivement des artisans, apprentis ou autres.
Tableau V. Répartition des enquêtés
selon la religion
Religion
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Christianisme
|
51
|
51
|
Islam
|
3
|
3
|
Animisme
|
2
|
2
|
Eglise de réveil
|
40
|
40
|
Autres
|
4
|
4
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 51% des enquêtés sont
du christianisme et 40% sont des églises de réveil.
Tableau VI. Répartition des
enquêtés selon la scolarisation
Scolarisation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Lettrés
|
81
|
81
|
Analphabètes
|
19
|
19
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés (soit 81%) sont
des lettrés, par contre 19% sont des analphabètes.
Tableau VII. Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étudse
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primaire
|
8
|
8
|
Secondaire
|
20
|
20
|
Humanité
|
36
|
36
|
Supérieur
|
22
|
22
|
Autres
|
14
|
14
|
Total
|
100
|
100
|
Les ménages enquêtés présentent la
situation suivante : 8% niveau primaire , 20% niveau secondaire , 36%
niveau humanitaire, 22%niveau supérieur et universitaire et
14%niveau autre.
Tableau VIII. Répartition des
enquêtés selon la possession d'un poste radio
Possession d'un poste radio
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
79
|
79
|
non
|
21
|
21
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtes (soit 79%) disposent
d'un poste radio tandis que 21% n'en possèdent pas.
Tableau IX. Répartition des
enquêtés selon la fréquence d'écoute de la
radio.
Fréquence d'écoute de la
radio
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Tous les jours
|
55
|
55
|
Quelquefois
|
23
|
23
|
Jamais
|
22
|
22
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 55% des enquêtés
écoutent la radio tous les jours ; 23 % l'écoutent
quelquefois et 22% ne l'écoutent jamais.
III.1.2. REPRESENTATIONS LIEES AU PALUDISME ET SA PRISE
EN
CHARGE
Tableau X. Répartition des enquêtés
selon la connaissance sur les modes de transmission du paludisme
Connaissances sur les modes de transmission du
paludisme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
En travaillant au soleil
|
0
|
0
|
En prenant de d'huile
|
0
|
0
|
En se laissant piquer par les moustiques
|
92
|
92
|
Par suite d'un envoûtement
|
0
|
0
|
Autres
|
8
|
8
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés soit 92%
affirment qu'on peut attraper le paludisme en se laissant piquer par les
moustiques et 8% disent que c'est par d'autres voies mais qu'ils n'ont pas
spécifiées.
Tableau XI. Répartition des
enquêtés selon la connaissance sur les moyens de protection contre
le paludisme
Connaissance sur les moyens
de protection contre le paludisme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Existence
|
73
|
73
|
Non existence
|
27
|
27
|
Total
|
100
|
100
|
Nous constatons que 73% des enquêtés soutiennent
qu'il existe des moyens pour se protéger contre le paludisme tandis que
27% en ignorent l'existence.
Tableau XII. Répartition des
enquêtés selon la protection contre les moustiques
Protection contre les moustiques
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Protection
|
83
|
83
|
Non protection
|
17
|
17
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés (soit 83%)
confirment qu'ils se protègent contre le moustique et 17% ne se le font
pas.
III.1.3. EVALUATION DE CONNAISSANCES LIEES A LA
MII
Tableau XIII. Répartition des
enquêtés informés au moins une fois de la MII
Enquêtés informés au
moins
une fois de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Informés
|
67
|
67
|
Non informés
|
33
|
33
|
Total
|
100
|
100
|
Nous constatons que 67% des enquêtés ont entendu
parler au moins une fois de la moustiquaire imprégnée
d'insecticide et 33% n'ont jamais entendu parler.
Tableau XIV. Répartition des
enquêtés selon l'occasion à laquelle ils ont entendu
parler de la MII
Occasion à laquelle ils ont entendu parler de la
MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agent communautaire
|
32
|
32
|
Agent de santé
|
20
|
20
|
Radio
|
20
|
20
|
bouche à oreille
|
8
|
8
|
Autres
|
20
|
20
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau montre que 32% des enquêtés ont
entendu parler de la MII par un agent communautaire ; 20% par soit un
agent de santé, soit par la radio ou d'autres sources non
signalées et 8% de bouche à oreille.
Tableau XV. Répartition des
enquêtés selon qu'ils ont vu au moins une fois la MII
Avoir vu au moins une fois la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Avoir vu
|
78
|
78
|
N'avoir pas vu
|
22
|
22
|
Total
|
100
|
100
|
Le constat est que 78% des enquêtés
déclarent avoir vu au moins une fois la MII et 22% ne l'ont jamais vue.
Tableau XVI. Répartition des
enquêtés selon le lieu où ils ont entendu parler de la
MII
lieu où ils ont entendu parler de la
MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Dans la commune d'origine
|
42
|
42
|
En ville
|
13
|
13
|
Autre commune
|
20
|
20
|
Autres
|
25
|
25
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 42% des enquêtés
affirment avoir vu la MII dans leur propre commune.
Tableau XVII. Répartition des
enquêtés selon l'utilité de la MII.
Utilité de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Chasser et tuer les moustiques
|
15
|
15
|
Protéger contre le paludisme
|
60
|
60
|
Protéger contre le prochain
|
5
|
5
|
Protéger contre le rat et les autres insectes
|
0
|
0
|
Protéger l'intimité
|
0
|
0
|
Embellir la chambre
|
10
|
10
|
Autre
|
10
|
10
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau révèle que 60% des
enquêtés soutiennent que la MII sert à protéger
contre le paludisme ; pour 15% des enquêtés, elle chasse et
tue les moustiques ; pour 10% des enquêtés, elle embellit la
chambre.
Tableau XVIII. Répartition des
enquêtés selon la période d'utilisation de la
MII.
Période d'utilisation de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le jour
|
18
|
18
|
La nuit
|
82
|
82
|
Total
|
100
|
100
|
Pour 82% des enquêtés, la MII doit être
utilisée la nuit et pour 12%, c'est le jour.
Tableau XIX. Répartition des
enquêtés selon la connaissance d'un point de vente de la
MII.
Connaissance d'un point de vente de la MII
|
Effectif
|
%
|
Connaissance
|
15
|
15
|
Ignorance
|
85
|
85
|
Total
|
100
|
100
|
On constate que 85% des enquêtés ne savent pas un
point de vente de la MII ; 15% affirment connaître un point de
vente.
Tableau XX. Répartition des
enquêtés selon le lieu où se trouve ce point de
vente
Lieu de vente de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Dans la commune d'origine
|
55
|
55
|
Dans une autre commune
|
45
|
45
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que pour 55% des
enquêtés, ce point de vente se trouve dans leur commune et 45%
disent que ce point se trouve dans une autre commune.
III.1.4. EVALUATION DES ATTITUDES VIS- A-VIS DE LA
MII
Tableau XXI. Répartition des
enquêtés selon la manière de percevoir l'utilisation de la
MII.
Manière de percevoir l'utilisation de la
MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moyen de prévention du paludisme
|
90
|
90
|
Facteur d'intoxication réduisant la durée de vie
|
0
|
0
|
Moyen d'exhibition de la richesse
|
0
|
0
|
Signe d'homme civilisé
|
3
|
3
|
Obstacle aux us et coutumes des ancêtres
|
0
|
0
|
Autres
|
7
|
7
|
Total
|
100
|
100
|
Nous constatons que pour 90% des enquêtés, la MII
est perçue comme un moyen de prévention du paludisme.
Tableau XXII. Répartition des
enquêtés selon leur attitude personnelle face à l'usage de
la MII.
Attitude personnelle face à la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Acceptation
|
71
|
71
|
Répugnance
|
29
|
29
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés soit 71% ont une
attitude favorable face à l'usage de la MII et 39% ont une attitude
défavorable.
Tableau XXIII. Répartition des
enquêtés selon leur opinion sur l'emploi de la MII
Opinion sur l'emploi de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Inefficacité
|
20
|
20
|
Problème de respiration
|
9
|
9
|
Source de chaleur
|
10
|
10
|
Cause de l'insomnie
|
0
|
-0
|
Sentiment de peur la nuit
|
1
|
1
|
Forme d'un cercueil
|
8
|
8
|
Autres
|
52
|
52
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés soit 52% disent
qu'ils ont d'autres raisons qui les poussent à afficher une attitude
défavorable à l'emploi de la MII (elle tue, elle est toxique, les
insecticides sont dangereux pour la santé,...), 20% affirment q'elle
n'est pas efficace ; pour 10%, elle est source de chaleur, pour 9% elle
empêche de respirer et pour 8%, elle se présente comme un
cercueil.
Tableau XXIV. Répartition des
enquêtés selon l'attitude de leur épouse ou époux
face à l'usage de la MII
Attitude de l'époux ou épouse face à
l'usage de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Acceptation
|
79
|
79
|
Répugnance
|
21
|
21
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
enquêtés soit 79% disent que leurs époux ou épouses
sont favorables à l'usage de la MII tandis que 21% affirment que leurs
époux ou épouses sont défavorables.
Tableau XXV. Répartition des
enquêtés selon l'attitude de leurs enfants face à la
MII
Attitude des enfants face à la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Acceptation
|
60
|
60
|
Répugnance
|
40
|
40
|
Total
|
100
|
100
|
60% des enquêtés affirment que leurs enfants ont
une attitude favorable face à la MII tandis 40% disent que leurs enfants
sont contre.
Tableau XXVI. Répartition des
enquêtés selon leur perception des campagnes de sensibilisation
sur la MII.
Perception des campagnes de sensibilisation sur la
MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Education de la population
|
62
|
62
|
Publicité des sociétés ou ONG
|
38
|
38
|
Autres
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 62% de ménages
enquêtés trouvent que l'action de campagne de sensibilisation sur
la MII éduque la population tandis que 38% des enquêté
considèrent que ladite action est une simple publicité.
Tableau XXVII. Répartition des
enquêtés selon leur opinion sur la nature du destinataire de la
MII
Nature du destinataire de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Enfant de moins de 5 ans
|
7
|
7
|
Femme enceinte
|
3
|
3
|
Tout le monde
|
90
|
90
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
enquêtés soit 90% affirment que la MII est destinée
à tout le monde ; pour 7% des enquêtés, elle est
destinée aux enfants de moins de 5ans et pour 3%, elle est
destinée aux femmes enceintes.
V. EVALUATION DES PRATIQUES DE LA MII
Tableau XXVIII. Répartition des
enquêtés selon qui possèdent la moustiquaire
imprégnée dans leur maison
Possession de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
75
|
75
|
Non
|
25
|
25
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau montre que 75% des enquêtés disposent
d'une MII dans leur maison et 25% ne la possèdent pas.
Tableau XXIX. Répartition des
enquêtés selon le type de moustiquaire utilisée
Type de moustiquaire utilisée
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moustiquaire imprégnée
|
72
|
72
|
Moustiquaire simple
|
28
|
28
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés soit 72% dorment
sous la moustiquaire imprégnée tandis que 28% utilisent la
moustiquaire simple.
Tableau XXX. Répartition des
enquêtés selon la période d'utilisation de la
MII.
Période d'utilisation de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Saison sèche
|
0
|
0
|
Saison de pluies
|
4
|
4
|
Toute l'année
|
96
|
96
|
Total
|
100
|
100
|
Pour la majorité des enquêtés soit 96%,
la MII doit être utilisée toute l'année ; 4% affirment
qu'elle doit être employée pendant la saison de pluies.
Tableau XXXI. Répartition des
enquêtés selon leur opinion sur l'usage de la MII face à
certaines coutumes
La MII comme atteinte à certaines
coutumes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
20
|
20
|
Non
|
80
|
80
|
Total
|
100
|
100
|
Pour 80% des enquêtés, l'usage de la MII n'enfreint
pas à leurs coutumes, mais 20% des enquêtés affirment
l'être.
Tableau XXXII. Répartition des
enquêtés selon l'habitude de re-imprégner leur
moustiquaire.
Habitude de re-imprégnation de la MII
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
15
|
15
|
Non
|
85
|
85
|
Total
|
100
|
100
|
On constate que 85% des enquêtés ne
re-imprègnent pas leur MII, 15% le font.
Tableau XXXIII. Répartition des
enquêtés selon la disponibilité de la MII au point de
vente.
Disponibilité de la MII au point de
vente
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
29
|
29
|
Non
|
71
|
71
|
Total
|
100
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 71% des enquêtés
soutiennent que la MII n'est plus disponible au point de vente ; pour 39%
des enquêtés, elle est encore disponible.
Tableau XXXIV. Répartition des
enquêtés selon la connaisse du prix actuel de la MII.
Connaissance du prix de la MII
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
30
|
30
|
Non
|
70
|
70
|
Total
|
100
|
100
|
Nous notons que 70% des enquêtés ne connaissent
pas le prix de la MII ; 30% le connaissent.
Tableau XXXV. Répartition des
enquêtés selon le degré de coopération
Degré de coopération
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bon
|
55
|
55
|
Moyen
|
30
|
30
|
Mauvais
|
15
|
15
|
Total
|
100
|
100
|
Ce tableau révèle qu'avec 55%, le degré
de coopération était bon : avec 30%, il était moyen
et avec 15%, il était mauvais.
III.2. DISCUSSION DES
RESULTATS
A) Caractéristiques des
enquêtés
Notre étude a révélé que 50% des
personnes enquêtées étaient les chefs de famille ; 25%
étaient des femmes enceintes ; 80% de sexe féminin et 20%
sont de sexe masculin.
Notre population d'étude était constituée
de 32% dont l'âge était inférieur à 25 ans ;
35% sont des fonctionnaires, 20% des agriculteurs, 15% des
commerçants et 10% sont respectivement des artisans, apprentis ou
autres ; 51% sont de la religion chrétienne et 40% sont des
églises de réveil ; 81% sont des lettrés contre 19%
des analphabètes ; 79% disposent d'un poste radio ; mais 55%
seulement l'écoutent tous les jours.
B) Représentations liées au paludisme et
sa prise en charge
Notre étude mentionne que la majorité des
personnes enquêtées soit 92% connaissent le mode de transmission
correcte du paludisme ; 73% connaissent les moyens de protection de la
maladie et 83% affirment les pratiquer.
Ces résultats témoignent que le paludisme est
une maladie bien connue par la population de Bumbu.
C) Connaissances liées à la
MII
Nos résultats ont montré que 67% des personnes
enquêtées ont entendu parler au moins une fois de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide ; 32% en ont été
informées par un agent communautaire ; 78% ont déjà
vu au moins une fois la MII ; 42% l'ont vue dans leur commune ; pour
60% des enquêtés, la MII sert à protéger contre le
paludisme ; pour 15% des enquêtés, elle chasse et tue les
moustiques ; pour 10% des enquêtés, elle embellit la chambre.
Pour 82% des enquêtés, la MII doit être
utilisée la nuit ; 85% ne savent pas un point de vente de la
MII.
D) Attitudes vis- vis de la MII :
Concernant le attitudes des personnes enquêtées
vis-à-vis de la MII, l'enquête a révélé
que 90% perçoivent la MII comme un moyen de prévention du
paludisme ; 71% ont une attitude favorable face à l'usage de la
MII ; 52% disent qu'ils ont d'autres raisons qui les poussent à
être défavorables à l'emploi de la MII (elle tue, elle est
toxique, les insecticides sont dangereux pour la santé,...), 20%
affirment q'elle n'est pas efficace ; pour 10%, elle est une source de
chaleur, pour 9% elle empêche de respirer et pour 8%, elle se
présente comme un cercueil.
Notre étude a montré également que pour
79% des personnes enquêtées, leur époux (ou épouses)
sont favorables à l'usage de la MII ; pour 60% , leurs enfants ont
une attitude favorable à la MII ; 90% affirment que la MII est
destinée à tout le monde ; pour 7% des
enquêtés, elle est destinée aux enfants de moins de 5 ans
et pour 3%, elle est destinée aux femmes enceintes.
E) Pratiques de la MII
Les résultats de notre étude ont montré
que 75% des personnes enquêtées disposent d'une MII dans leur
maison ; 72% dorment sous la moustiquaire imprégnée tandis
que 28% utilisent la moustiquaire simple ; pour 96% des
enquêtés, la MII doit être utilisée toute
l'année ; pour 80% , l'usage de la MII n'enfreint pas à
leurs coutumes ; 85% ne re-imprègnent pas leur MII ; 71%
soutiennent que la MII ne sont plus disponibles au point de vente ;70% ne
connaissent pas le prix de la MII.
Enfin, lors de notre enquête, nous avons vu que le
degré de coopération était bon avec 55% des
enquêtés.
CONCLUSION
En Rd-congo, le paludisme demeure un des problèmes
essentiels de Santé Publique. Y faire face passe actuellement par la
chimioprophylaxie des groupes à risques et une thérapie
adaptée des accès fébriles (OMS, 1986).
En complément de ces actions médicales, il convient de renforcer
la lutte antivectorielle à I'échelon individuel et familial, en
particulier par la promotion d'une large utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticide rémanent qui constituent une
ouverture prometteuse.
En effet l'efficacité de la moustiquaire
imprégnée en termes de réduction de la transmission du
paludisme semble attestée. Mais si disposer de moyens techniques de
lutte performants est un préalable indispensable, encore faut-il les
utiliser de manière pertinente. II est donc capital, avant toute
proposition d'intégration de cette stratégie dans un Programme
National de Lutte, d'en connaître la faisabilité aux niveaux
individuel et collectif.
C'est dans cette optique que s'est inscrit notre étude
réalisée dans la commune de Bumbu. L'enquête
effectuée a fait ressortir que l'intérêt de la moustiquaire
imprégnée est globalement bien perçu par les populations.
En revanche, son utilisation laisse pour beaucoup à désirer et
demande que des efforts adéquats de formation et information soient
entrepris si l'on veut obtenir un emploi collectif réel, garant d'une
efficacité en termes de réduction significative de la
transmission du paludisme.
II est nécessaire également d'améliorer
la faisabilité technique de cette approche en améliorant les
caractéristiques propres, en particulier l'adéquation avec les
différentes modalités de couchage. Des mesures de soutien
financier doivent aussi être étudiées: ainsi donc, la
stratégie de protection anti-vectorielle ne remet pas en cause la
nécessaire complémentarité des stratégies
médicamenteuses.
BIBLIOGRAPHIE
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Physiopathologie, réceptivité, résistance
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mortalité palustre. Etudes médicalse. 135-144.
BOUREE P., TANGOURDEAU Ph., VAN NG., ANH (1993), Le
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évolution, pronostic et traitement. Rev. Prat.
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Médecine-Sciences, Flammarion, 5ème
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imprégnées, Pour la Science, avril 2008, p48-52
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de l'OMS pour le traitement et l'utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticides, «
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moustiquaire
».
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quelques aspects épidémiologiques et environnementaux du
paludisme au Sénégal, Université Cheikh Anta Diop de
Dakar
PNUD ( 2000), Fonds Mondial la lutte contre le Paludisme en
RDC paludisma.
TRAPE J.F. & GREENWOOD B. (1994), Approches nouvelles
en épidémiologie du paludisme. Cahiers santé.4
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, nous vous
prions de bien vouloir répondre à ce questionnaire
individuellement.
Ne mentionnez pas votre nom ;
Veuillez répondre lisiblement et
précisément sans ratures ;
Cochez à l'aide d'un X dans la case correspondante.
I. IDENTIFICATION/ CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE
L'ENQUETE
1.01- Avenue :
.........................................................................
1.02- Statut de l'enquêté :
o Chef de famille
o Femme enceinte
o Autre (à spécifier)
1.03- Sexe :
o Masculin
o féminin
1.04- Age : .............................................
1.05- Profession :
o Agriculteur
o artisan
o élève
o apprenti
o fonctionnaire
o commerçant
o autre (à spécifier)
.......................................................................
1.06- Religion :
o Christianisme
o Islam
o Animisme
o Eglise de réveil
o Autre (à
spécifier)....................................................................
1.07- Avez-vous suivi des études ?
o oui
o non
o Si oui quel est votre niveau
final ?..............................................
1.08- Pouvons nous connaître la taille de votre
ménage ?
o oui
o non
Si oui, donnez- nous les effectifs comme suit :
o nombre
d'épouses :....................................................................
o nombre de femmes
enceinte :....................................................
o nombre de toits :
.....................................................................
o nombre d'enfants de moins de 5 ans :
........................................
o nombre total d'enfants :
...........................................................
1.09- Avez-vous un poste radio ?
o Oui
o non
1.10- Quelle est votre fréquence d'écoute de la
radio ?
o tous les jours
o quelquefois
o jamais
II- GENERALITE SUR LES REPRESENTATIONS LIEES AU PALUDISME
ET SA PRISE EN CHARGE
2.01- Comment peut-on attraper le paludisme ?
o En travaillant au soleil
o En prenant beaucoup d'huile
o En se laissant piquer par les moustiques
o par suite d'un envoûtement
o Autre (à spécifier)
...................................................... .............
2.02- Existe t-il des moyens pour se protéger contre le
paludisme ?
o oui
o non
o si oui, les
citer...............................................................................
2.03- Que faite-vous personnellement pour vous protéger
contre le paludisme ?
..............................................................................................................................................................................................................................
2.04- Est-ce que vous vous protéger contre les
moustiques ?
o Oui
o Non
Si oui
comment ?.................................................................................
..............................................................................................................
III- EVALUATION DES CONNAISSANCES LIEES A LA
MII
3.01- Avez-vous entendu parler de la moustiquaire ?
o Oui
o Non
3.02- Avez-vous entendu parler au moins une fois de la MII (super
moustiquaire) ?
o Oui
o Non
Si oui a quelle occasion ?
o Agent communautaire
o Agent de santé
o Radio
o Bouche à oreille
o Autres
3.03- Avez-vous vu au moins une fois la MII ?
o Oui
o Non
Si oui, où l'avez-vous vu ?
o Dans votre commune
o En ville
o Autre commune
o Autres
....................................................................................
3.04- Quelle est selon vous l'utilité de la MII ?
o chasse et tu les moustiques
o protège contre le paludisme
o protège contre la fraîcheur
o embellir la chambre
o protège cotre le rat et les autres insectes
o protège l'intimité
o Autre (à
spécifier).....................................................................
3.05- A quelle période doit-on utiliser la MII ?
o le jour
o la nuit
3.06- Connaissez vous un point de vente de la MII ?
o Oui
o Non
Si oui, où est-ce que ce point se trouve ?
o Dans notre commune
o Dans une autre commune que la vôtre
o Autre (à
spécifier).......................................................................
3.07- En gros à quoi la moustiquaire
imprégnée vous fait-elle penser ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
IV- EVALUATION DES ATTITUDES VIS-VIS DE LA
MII
4.01- Comment percevez-vous l'utilisation la de la MII ?
o moyen de prévention du paludisme
o facteur d'intoxication réduisant la durée de vie
de l'homme
o moyen d'exhibition de richesse
o signe d'homme civilisé
o contraire aux us et coutumes des ancêtres
o autres (à
spécifier)......................................................................
4.02- Quelle est votre attitude personnelle face l'usage de la
MII ?
o Favorable
o Défavorable
4.03- Pourquoi êtes-vous défavorable à
l'emploi de la MII ?
o elle n'est pas efficace
o elle empêche de respirer
o elle est source de chaleur
o elle gêne le sommeil
o elle fait peur la nuit
o elle se présente comme un cercueil
o autres (à
spécifier).................................................................................
4.04- Quelle est l'attitude de votre épouse ou
époux face à l'usage de la MII ?
o Favorable
o Défavorable
4.05- Quelle est l'attitude de vos enfants face à la
MII ?
o Favorable
o Défavorable
4.06- Comment qualifiez-vous les campagnes de sensibilisation sur
la MII ?
o éducation pour les populations
o publicitaires pour les sociétés ou ONG vendeuses
o autres (à
spécifier)..................................................................................
4.07- Selon vous, à quelle(s) couche(s) est
destinée la MII ?
o enfants de moins de 5 ans
o femme enceinte
o tout le monde
V- EVALUATION DES PRATIQUES DE LA MII
5.01- Avez-vous des moustiquaires imprégnées dans
votre maison ?
o Oui
o Non
Si oui, combien en
avez-vous ?.............................................................
5.02- Sous quelle moustiquaire dormez-vous ?
o Imprégnée
o Simple
5.03- A quelle période de l'année utilisez-vous la
MII ?
o Saison sèche
o Saison des pluies
o Toute l'année
5.04- L'usage de la MII enfreint-il certaines de vos
coutumes ?
o Oui
o Non
Si oui les
expliquer..............................................................................................................................................................................................
5.05- Avez-vous l'habitude de réimprégner votre
moustiquaire ?
o Oui
o non
5.06- La MII est-elle toujours disponible au point de
vente ?
o Oui
o Non
5.07- Connaissez-vous le prix actuel de la MII ?
o Oui
o Non
5.08- En gros, quels sont les facteurs limitant de la population
de votre commune dans l'utilisation de la
MII ? ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5.10- Degré de coopération :
o Bon
o Moyen
o Mauvais
Merci de votre collaboration
TABLE DES MATIERES
Dédicace...............................................................................................................................i
Remerciements
..................................................................................................................ii
INTRODUCTION
- 1 -
1. PROBLEMATIQUE
- 1 -
2. HYPOTHESE
- 3 -
3. OBJECTIF GENERAL
- 3 -
4. INTERET DU SUJET
- 3 -
6. DELIMITATION DE L'ETUDE
- 4 -
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 5 -
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LE PALUDISME ET LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
D'INSECTICIDE
- 6 -
I. QUELQUES DONNEES GENERALES SUR LE PALUDISME
- 6 -
1.1- Description de la pathologie du
paludisme
- 6 -
1.2- Quelques données statistiques sur
le paludisme
- 8 -
1.3. Lutte antipaludique
- 9 -
II. PRESENTATION DE LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
- 9 -
2.1- Historique de l'utilisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticides.
- 9 -
2.2- Matériels utilisés
- 11 -
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIEL
ET METHODE
- 14 -
2. 1. PRESENTATION DU MILIEU
- 14 -
2. 1.1.Aperçu historique
- 14 -
2.1.2. Situation géographique et
administrative
- 15 -
2.2. MATÉRIEL
- 16 -
2.3. MÉTHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
- 16 -
2.4. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
- 17 -
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
ANALYSE DES RESULTATS
- 18 -
III.1. TABULATION DES DONNEES
- 18 -
III.1.1. CARACTERISTIQUES DES ENQUETES
- 18 -
III.2. DISCUSSION DES RESULTATS
- 29 -
CONCLUSION
- 31 -
BIBLIOGRAPHIE
- 32 -
ANNEXE
- 33 -
|