INTRODUCTION
En ce 21ème siècle, nous vivons dans
un monde en perpétuelle évolution, marqué par un
environnement instable, complexe et fortement concurrentiel. C'est ainsi que
toute entreprise ou tout chef d'entreprise, quelque soit son secteur
d'activité, se trouve confronté aux problèmes de gestion
auxquels il faut trouver au temps opportun des solutions rapides et efficaces
et prendre des décisions qui s'imposent. C'est une question de survie.
Ceci nécessite une étude dans tous les domaines de la vie de
l'entreprise, c'est-à-dire de sa performance.
Dans le domaine de la gestion, on peut définir la
performance comme étant le résultat ultime de l'ensemble des
efforts d'une entreprise ou d'une organisation. Ces efforts consistent à
faire les bonnes choses, de la bonne façon, rapidement, au bon moment,
au moindre coût, pour produire les bons résultats répondant
aux besoins et aux attentes des clients, leur donner satisfaction et atteindre
les objectifs fixés par l'organisation. La performance couvre plusieurs
dimensions : comptable, sociale, financière, économique
etc.
C'est ainsi que dans le cadre de notre stage à IPnet
Experts, nous nous sommes particulièrement intéressés au
diagnostic financier. Nous nous sommes alors servis de ses états
financiers pour apprécier sa performance et porter des jugements sur sa
situation financière.
Ceci étant, une entreprise qui passe difficilement le
terme de ses échéances, qui a des problèmes de
liquidité accompagné d'une rentabilité négative,
est certainement sur la voie de disparaître car, sous la pression qui se
ferait de plus en plus persistante de ses créanciers, elle serait
contrainte de déposer son bilan.
Une mauvaise analyse des états financiers d'une
entreprise, entraîne une interprétation biaisée de sa
situation, aboutissant également à une mauvaise décision
à la gestion comptable et financière.
Le diagnostic financier se veut alors comme un
préalable à toute bonne décision de gestion
financière. En effet, en parcourant les états financiers d'IPnet
Experts, nous avons constaté un résultat net négatif sur
la dernière année de la période d'étude
(-39.830.427 FCFA(1(*)) en 2008) alors qu'il était positif en
2006 et 2007 (respectivement 27.952.650 FCFA(2(*)) et
38.955.692FCFA(3(*)) ).
Quelles sont les raisons explicatives du résultat net
négatif de l'exercice 2008 ?
Cette préoccupation justifie le choix du présent
thème de mémoire intitulé :
« Diagnostic de la performance à
partir des états financiers : cas d'IPnet Experts S.A.».
L'objectif du présent mémoire est d'identifier
les causes de la baisse du résultat net de l'exercice 2008 et de
proposer des approches de solutions pour remédier à cette
situation que traverse l'entreprise, puis l'amener à être plus
performante.
Pour y parvenir, nous nous servirons des méthodes de
l'analyse financière, plus particulièrement la méthode des
ratios, en vue d'avoir un aperçu sur les éléments qui
caractérisent la vie financière de cette entreprise. Ainsi une
appréciation des indicateurs d'équilibre financier,
l'étude du tableau financier des ressources et des emplois en passant
par l'étude de quelques ratios significatifs et l'analyse des soldes
intermédiaires de gestion issus des états financiers d'IPnet
Experts S.A. seront effectuées.
Le développement de ce thème sera donc
structuré en trois chapitres.
Le premier chapitre servira à la présentation
générale d'IPnet Experts S.A, cadre de notre stage. Le
deuxième chapitre abordera le diagnostic de la performance
financière d'IPnet Experts. Enfin, le troisième chapitre sera
consacré à l'analyse critique assortie de nos suggestions.
CHAPITRE 1
PRESENTATION GENERALE D'IPNET EXPERTS S.A.
Ce chapitre sera consacré à la
présentation du cadre de notre stage à travers une description
détaillée de l'organisation et du fonctionnement d'IPnet
Experts.
I- Aperçu Général
I-1 Situation géographique
IPnet Experts S.A. est une entreprise ayant deux composantes.
L'une à l'immeuble AK, Rond Point Nationale 1 & pavé
d'Agbalépédo qui représente le cadre des formations et
l'autre à Lossossimé constituant le siège de la
société.
I-2 Historique
IPnet Experts est une Société Anonyme (S.A.),
créée depuis le 30 juillet 2003 conformément aux
dispositions du livre III de l'Acte Uniforme de l'OHADA adoptée
à Cotonou le 17 Avril 1997 publié au journal officiel N° 2
de la République et rentrée en vigueur au TOGO le 01 janvier
1998.
IPnet Experts est inscrite au RCCM du TOGO sous le N°
20003B719. Elle a son siège à Lomé sis à
Lossossimé.
Avec un capital de 90 000 000 (quatre vingt dix
millions) de FCFA, IPnet Experts S.A. est avant tout un cabinet
informatique ; un intégrateur de solutions et de la
sécurité informatique. Elle a pour objet en tout pays,
généralement en Afrique et particulièrement au Togo :
l'Ingénierie, l'Installation et la Configuration des Systèmes
Informatiques ; la Formation et la Préparation aux Certifications
Professionnelles en Informatique ; le Conseil en Sécurité
Informatique ; l'Import-export du Matériel de
Télécommunication, Informatique Electronique, Electrique et
Electrotechnique ; toutes opérations de différents types
d'activités dans les formes les plus diverses pouvant se rattacher
directement ou indirectement à l'objet social ou à tous autres
objets similaires ou connexes.
En partenariat avec RedHat Inc des USA, IPnet Experts a
crée depuis Juin 2004, la première RedHat Academy en Afrique de
l'Ouest et du Centre pour la promotion de l'enseignement de Linux. Il est
également un centre officiel d'examens Pearson Virtual University
Entreprise (PEARSON VUE AUTHORIZED CENTER).
I-3 Attributions d'IPnet
Experts
IPnet Experts est un intégrateur de solutions
très spécialisées en Sécurité Informatique
et aussi dans le domaine des Formations Pointes en
Informatique & Réseaux.
En Sécurité Informatique, elle dispose
d'ingénieurs dont certains diplômés d'Universités
Nord Américaines, expérimentés et titulaires de
prestigieuses certifications professionnelles.
Dans le domaine des formations modulaires en Informatique
et Réseaux, elle dispose du plus grand laboratoire
informatique en Afrique de l'Ouest et d'un réseau informatique pour les
travaux pratiques.
Les formations qu'elle offre sont axées autour
de : CISCO, ORACLE, REDHAT LINUX, Sécurité Informatique,
MICROSOFT, HP-UX, PHP/MySQL, C++, Java et Visuel Basic.
II- Organisation et
fonctionnement
Pour une meilleure gestion de ses ressources
matérielles, financières ou humaines, IPnet Experts est
organisée en une administration centralisée avec une Direction
Générale. Cette Direction Générale a sous son
autorité d'autres directions, desquelles dépendent des services
qui suivent les travaux de section.
Il s'agit entre autres :
- du conseil d'administration ;
- de la Direction Générale ;
- de la Direction Générale
Adjointe ;
- du Secrétariat Central ;
- des différentes directions.
II-1 La Direction Générale
Le Directeur exerce son autorité sur l'ensemble des
services de la société. Ses instructions et ordres transitent par
les directeurs de départements qui servent de courroies de transmission
entre lui et les agents.
Le Directeur Général suit toutes les
activités et assure leur coordination.
II-2 La Direction Générale
Adjointe
Le Directeur Général Adjoint supplée le
Directeur Général en cas d'absence ou d'empêchement.
Il peut être chargé de la coordination d'un
certain nombre de directions opérationnelles.
II-3 Le Secrétariat Central
Le secrétariat central est occupé par une
secrétaire de direction qui reçoit des ordres
hiérarchiques directs du Directeur Général. Elle
exécute les travaux administratifs des chefs de services sur
instructions de celui-ci.
A cet effet, elle est chargée :
§ du traitement du courrier de la Société,
à l'arrivée et au départ ;
§ du suivi des projets de correspondance à
soumettre au visa et à la signature du Directeur
Général.
II-4 Les différentes directions
Il y a quatre directions à savoir :
- Direction Intégration de solutions ;
- Direction Administrative et financière ;
- Direction Commerciale ;
- Direction des Formations.
II-4-1 La Direction Intégration de
Solutions
Elle s'occupe de toute affaire technique et informatique. Elle
a des sous départements à savoir :
· Unified Communications ;
· VPN/Security ;
· Systems MICROSOFT, LINUX, UNIX ;
· Maintenance Microinformatique ;
· Développement Web & Logiciel.
a- Unified Communications
Ce département ne s'occupe essentiellement que de la
téléphonie sur IP, la communication sur IP, la Voix sur IP et des
réseaux WIFI.
b- VPN Security
Ce département est spécialisé
en :
§ sécurisation des réseaux ;
§ conception d'architecture
sécurisée ;
§ création de canal sécurisé
à travers Internet.
c- Systems MICROSOFT, LINUX, UNIX ou Administration
Systèmes
Ce département se charge de :
§ l'installation, configuration et dépannage de
système d'exploitation chez les clients et sur les serveurs ;
§ la conception d'architecture pour les services
annuaires de Microsoft (Active Directory) ;
§ le déploiement de réseaux conçus
sur une architecture Linux ;
§ l'optimisation et sécurisation de
systèmes informatiques.
d- Maintenance Micro informatique
Ce département prend en charge la prévention de
toutes les défaillances matérielles et logicielles, s'occupe de
la maintenance préventive et curative des machines telles que les
ordinateurs, les imprimantes, les onduleurs etc.
e- Développement Web & Logiciel
La spécialité de cette section est la
création ou la conception de logiciels. A cet effet, elle
s'occupe :
§ de la réservation des noms de domaines ;
§ de la création de sites web ;
§ de l'hébergement de Sites Web (serveurs aux
USA) ;
§ du développement des logiciels de gestion
d'entreprise ;
§ de la distribution de licences Oracle ;
§ du développement de sites Web interactifs
II-4-2 La Direction Administrative et
Financière
Comme son nom l'indique, elle s'occupe de la gestion
administrative et financière de la société.
Elle a sous sa direction quatre services dont :
- la caisse ;
- le service Administration et Ressources Humaines ;
- le service Comptabilité ;
- le service Approvisionnement et Immobilisations.
a- La caisse
Un caissier ou un trésorier est chargé de ce
service. Ce dernier a pour mission :
§ d'encaisser et décaisser les fonds ;
§ d'enregistrer les opérations sur les journaux de
caisse ;
§ de payer les factures visées ;
§ d'établir les arrêtés journaliers
de caisse ;
§ d'assurer la gestion quotidienne des fonds ;
§ de suivre avec le Comptable tous les règlements
des factures émises ;
§ de viser sous le contrôle du chef Financier et
Comptable les pièces de sortie de fonds espèces à la
Caisse centrale.
b- Le service Administration et
Ressources Humaines
Le Service Administratif est chargé de :
§ la tenue et de la gestion du patrimoine ;
§ l'élaboration de la politique
générale du personnel : statut, réglementation
générale, coordination des politiques du personnel.
§ La gestion des différents types de contrats
liés au personnel ;
c- Le service comptabilité et contrôle de
gestion
Le Service Comptabilité est chargé de :
§ l'organisation et du contrôle des
procédures de comptabilité suivies par la Direction
Administrative et Financière et les autres directions chargées de
la tenue des comptabilités auxiliaires ;
§ la tenue de la comptabilité ;
§ l'analyse des comptes clients des tiers ;
§ la présentation des états financiers de
fin d'exercice ;
§ la fourniture périodique d'information relative
à son domaine.
d- Le service approvisionnement et
immobilisations
Ce service a pour vocation de :
§ renouveler le matériel ou les fournitures de
bureau aussi bien pour la société que pour les tiers ;
§ garantir leur bonne utilisation ;
§ gérer, suivre et contrôler les
immobilisations.
II-4-3 La Direction Commerciale
La Direction Commerciale est la porte d'entrée des
clients. Elle doit mettre tous les moyens en oeuvre à la satisfaction du
client ou de sa prise en charge.
Elle est subdivisée en quatre services dont :
- le service suivi des commandes et recouvrement ;
- le service cotation et clientèle ;
- le service gestion des projets ;
- le service prospection et ventes ;
- le service marketing et communication.
a- Suivi des commandes et recouvrement
Le suivi des commandes et recouvrement a pour
mission de :
§ recouvrer les factures clients ;
§ déterminer et proposer les meilleures options de
fret pour les importations ;
§ effectuer les opérations de transfert bancaires
pour les importations en vue de reventes ou des immobilisations ;
§ assurer le suivi des commandes.
b- Service cotation et clientèle
Commerciaux sédentaires, le service clientèle a
pour mission de :
§ recevoir les requêtes des clients ;
§ recevoir et traiter les demandes d'informations en
rapport avec les informations.
c- Service gestion des projets
Les missions qui lui sont assignées sont :
§ étude et cotation pour la préparation des
offres, des propositions et des factures pro forma ;
§ gestion des projets ;
§ suivi du câblage réseau.
d- Service prospections & ventes
Il a pour mission de :
§ faire de la prospection sur les besoins de la
clientèle ;
§ vendre les produits et solutions de
l'entreprise ;
§ étudier les tarifs de tous les services et
produits de la société ;
§ centraliser toutes les demandes de fournitures ou de
prestations des services venant de nos clients ;
§ préparer et soumettre les offres aux clients.
e- Service marketing et communication
Il a pour mission :
§ de préparer et mettre en oeuvre le plan
marketing et le plan de développement de l'entreprise ;
§ d'assurer le développement des ventes, le
positionnement des produits & services et le portefeuille client ;
§ de contribuer à la connaissance du marché
(clients, partenaires, concurrents...) en pilotant les études.
II-4-4 La Direction des Formations
Elle est constituée d'un centre de formations et
boutique d'une part et d'autre part d'une prospection et planification.
a- Centre de Formations et Boutique
C'est le centre qui s'occupe des Formations. Ces formations
portent entre autres sur :
- les cours CISCO NETWORKING ACADEMY (CCNA 1, 2, 3, 4 ;
CCNP 1 Routage ; CCNP 2 Accès Distant, CCSP 1, 2 etc.) ;
- les cours REDHAT ACADEMY en particulier RHCT
(Administration des Systèmes RedHat Linux, Administration des Services
Réseaux sous Linux).
- les cours MICROSOFT ACADEMY (MCSE cursus Windows 2000,
2003)
b- Prospection et Planification
Pour les formations, il faut des étudiants ou des
Administrations souhaitant former leur personnel. C'est le service prospection
et planification qui s'occupe de la recherche de ces personnes en quête
de formations et s'occupe ensuite de la planification des formations.
L'organigramme d'IPnet Experts (Exercices 2006, 2007 et 2008)
sera visualisé en annexe 1.
Après cette présentation brève d'IPnet
Experts, nous allons dans le chapitre suivant étudier d'une
manière générale, les contours du diagnostic financier,
tout en précisant le concept de l'analyse financière dans ses
généralités, ensuite procéder au diagnostic des
états financiers de ladite entreprise.
CHAPITRE 2
DIAGNOSTIC DE LA PERFORMANCE FINANCIERE D'IPNET
EXPERTS
Toute recherche exige l'utilisation d'un certain nombre de
représentations mentales, générales et abstraites des
objets étudiés dénommés
« concept ». Ces concepts, pour être bien saisis
méritent d'être définis au préalable.
MERTON le souligne clairement en affirmant :
« une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre la
nécessité de clarifier car une exigence essentielle de la
recherche est que les concepts soient définis avec une clarté
suffisante pour lui permettre de progresser » (4(*))
C'est pourquoi, pour rendre notre travail clair et permettre
une lecture aisée, et de ce fait, éviter des
interprétations contradictoires en ayant ainsi un cadre de
référence unique, nous nous sommes assignés comme objectif
dans la première section de ce chapitre de faire une étude
générale de quelques notions clés autour desquelles
gravitera notre étude, ensuite dans la deuxième section le
diagnostic des états financiers d'IPnet Experts.
I- Etude du concept de diagnostic
I-1 Le terme « diagnostic » dans
son contexte général et financier
Le terme diagnostic était initialement
réservé au domaine médical dans lequel il s'applique aux
méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies
d'après les symptômes. L'entreprise présente des analogies
avec l'organisme biologique. Comme lui, elle peut être affectée de
troubles de fonctionnement, de déséquilibres internes. Il
paraît donc naturel d'étendre le terme et la pratique du
diagnostic à cet organe particulier qu'est l'entreprise.
A cet effet, G. SAUVAGEOT affirme que le diagnostic
financier a un sens plus étroit que l'analyse financière. Par
analogie au diagnostic médical qui est l'action de déterminer une
maladie d'après ses symptômes, le diagnostic financier a pour
objet de rechercher le dysfonctionnement dans la situation de l'entreprise, de
trouver les causes de ses difficultés, de proposer des remèdes
aux déséquilibres pour les corriger (5(*)).
Selon LAUZEL P. et TELLER R. (1994), le diagnostic
financier consiste à faire le point sur la situation financière
de l'entreprise de façon à détecter les symptômes
révélateurs de phénomènes en évolution
susceptibles d'entraver, à plus ou moins brève
échéance, la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est
donnés, et de mettre en péril ses prévisions ; ceci, en
vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs et
les prévisions (6(*)).
Faire alors du diagnostic suppose de porter une
appréciation, développer une analyse, rendre un verdict et faire
des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde
inévitablement sur l'analyse financière.
I-1-1 L'analyse financière :
définition
Selon Elie COHEN (1997), l'analyse
financière constitue « un ensemble de concepts, de
méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une
appréciation relative à la situation financière de
l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la
qualité de ses performances» (7(*)).
D'après Anne-Marie KEISER (1996), « Le
diagnostic financier ou l'analyse financière est la dimension ex-post de
la gestion financière, dans la mesure où il est établi
à partir d'informations issues du passé »
(8(*)).
Elle constitue donc un outil de contrôle de la gestion financière
faite tout au long d'une période donnée afin de donner une image
fidèle de la situation financière de l'entreprise en vue d'une
bonne prise de décision.
D'après Alain MARION (1992), « l'analyse
financière est une méthode de compréhension de
l'entreprise à travers ses états comptables, qui a pour objet de
porter un jugement global sur le niveau de performance de l'entreprise et sur
sa situation financière (actuelle et future) »
(8(*)).
I-1-2 But de l'analyse financière
Le bilan, le compte de résultats et le tableau de
financement constituent la principale source d'informations financières
concernant une société ou un groupe de sociétés.
Encore, faut-il savoir comment lire, résumer et
interpréter ces données et aussi comment les comparer pour des
sociétés différentes. C'est l'objet de l'analyse
financière.
L'analyse financière est une méthode qui
facilite l'action ou la prise de décision financière du dirigeant
ou du chef service responsable, étant donné qu'il est en
quête d'une meilleure rentabilité.
Pour Robert LAVAUD (1984), « le but de l'analyse
financière est de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est
assurée de maintenir son équilibre financier à court
terme, et donc de porter un jugement sur la situation financière. Un
médecin dirait qu'il s'agit d'une technique ou d'un ensemble de
techniques d'auscultation qui doit permettre au praticien de faire un
diagnostic sur la santé financière d'une
affaire ». (9(*))
Pierre CONSO (1985), pour sa part, pense que « le
fonctionnement et le développement de toute entreprise repose sur
l'aménagement de la double contrainte financière de
solvabilité et de rentabilité. Le diagnostic aura pour objectifs
principaux d'apprécier les conditions de l'équilibre financier et
de mesurer la rentabilité des capitaux
investis ». (10(*))
Ainsi, il existe des méthodes permettant
d'apprécier ou de suivre l'évolution de la situation
financière d'une entreprise. Ces méthodes consistent à
faire des rapports existants entre les postes du bilan ou groupe des postes du
bilan ou encore entre ces postes et les résultats. Cette démarche
regroupe les deux pôles de l'analyse financière :
l'équilibre financier d'une part, la rentabilité et
l'évaluation d'autre part.
a- Principe de l'équilibre
financier
L'analyse des équilibres financiers permet de porter un
premier jugement sur la liquidité et la solvabilité de
l'entreprise. Ces équilibres sont étudiés à partir
des bilans de l'entreprise. Il s'agit donc de comparer les ressources aux
emplois (actifs) et de savoir comment à un instant donné, les
actifs sont financés. Les principaux indicateurs de l'équilibre
financier sont : le fonds de roulement (FR), le besoin en
fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette
(TN).
b- La rentabilité
L'étude de la rentabilité a pour objet de
déterminer la rentabilité des capitaux engagés dans
l'entreprise. La rentabilité s'appréhende habituellement à
deux niveaux: la rentabilité économique qui traduit
l'efficacité de l'entreprise dans la mise en oeuvre de son capital
économique et la rentabilité financière qui mesure le
rendement des capitaux investis.
I-2 Les outils nécessaires au diagnostic
financier
L'analyste financier a besoin de quelques outils pour exercer
son travail. Il s'agit des états financiers (bilan, compte de
résultat, TAFIRE) principaux moyens de communication et d'information
comptable à des personnes situées en dehors d'une entreprise.
I-2-1 Le bilan
Le bilan est un tableau relevant en signe monétaire la
valeur du patrimoine d'une entreprise ainsi que ses créances en un
moment donné. Le bilan est formé de deux parties qu'il
convient de présenter brièvement.
- L'actif ou la partie gauche reprenant les postes du bilan
qui représentent les biens et les avoirs (patrimoine) de l'entreprise.
On les appelle aussi des emplois. Les postes d'actifs sont rangés au
bilan suivant l'ordre de liquidité croissante. L'actif se subdivise en
deux grandes masses à savoir les valeurs immobilisées ou les
actifs permanents ainsi que les actifs circulants ou cycliques.
- Le passif ou la partie droite est composé des
ressources disponibles pour financer les actifs. Ces ressources sont
composées des capitaux permanents et des exigibles en court terme qui
sont des dettes de l'entreprise envers l'extérieur remboursables
à moins d'une année.
Notons cependant que pour faciliter les opérations du
diagnostic financier, il est utile de condenser le bilan en regroupant par
grandes rubriques et selon leur nature les différents comptes du bilan
afin de permettre une visualisation des éléments de comparaison
de deux ou plusieurs bilans qui se succèdent.
I-2-2 Le compte de résultat
Le compte de résultat est un document dans lequel les
produits et charges d'une entreprise intervenus au cours d'un exercice sont
enregistrés. Il fait apparaître le bénéfice ou la
perte de l'exercice sans description.
Le plan des comptes et états financiers du
système comptable OHADA présente une analyse de la formation du
résultat et de sa répartition au travers des flux de production,
et de charge. Le compte de résultat fait donc apparaître les SIG.
Les SIG permettent d'affiner l'analyse de la formation du
résultat net, de mesurer l'évolution des postes et des
performances, et de situer l'entreprise par rapport à son passé
et par rapport à ses concurrentes. Il s'agit de la marge brute, la
valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, le
résultat d'exploitation, le résultat financier, le
résultat des activités ordinaires, le résultat hors
activités ordinaires et enfin le résultat net.
I-2-3 Le TAFIRE
Le tableau financier des ressources et des emplois est un
tableau expliquant les variations du patrimoine de l'entreprise au cours de la
période de référence. Il est établi à partir
de la confrontation de deux exercices successifs. Ce tableau met en exergue les
emplois créés au cours de la période (selon leur nature
c'est-à-dire à long et moyen terme ou court terme) ainsi que les
ressources constituées au cours de la période pour financer ces
actifs (ressources à long et moyen terme et ressources à court
terme).
Ce tableau a pour objectif de mettre en évidence
l'autonomie de chaque exercice de façon à ce que cet exercice
génère les ressources de financements suffisants pour subvenir
à ses besoins.
I-3 La démarche du diagnostic
financier
Tout diagnostic s'appuie nécessairement sur une
méthodologie qui comporte deux étapes préalables :
- le traitement des informations disponibles dans la
perspective du diagnostic ;
- la sélection et la mise en forme d'indicateurs
significatifs et utiles.
L'étude de ces indicateurs doit permettre une
synthèse sur la situation de l'entreprise, qui pourra constituer le
support de prévision ou d'évaluation.
I-3-1 Traitement de l'information
disponible
L'objectif des états financiers (compte de
résultat, bilan, annexe, TAFIRE) est de fournir une information utile
sur la performance, la situation financière de la société
et de son évolution aux dirigeants, aux membres du conseil
d'administration et aux autres acteurs de la vie économique comme les
banques.
Cependant, ces états financiers tels que
présentés par la comptabilité générale
fournissent des informations comptables qui ne s'apprêtent pas au
diagnostic financier. Cet état de chose n'est pas sans
soulever quelques difficultés surtout lorsqu'il s'agit de juger de la
santé financière d'une entreprise. Il importe
donc de se demander si l'expression « comptable » de la
situation et des résultats de l'entreprise répond aux besoins du
diagnostic financier. Chaque fois que ce n'est pas le cas, il faut retraiter
les états comptables pour obtenir une information économique et
financière qui répond aux exigences de l'analyse.
I-3-2 Les indicateurs significatifs (les
ratios)
Ces indicateurs sont construits sur la base des informations
retraitées dans l'optique du diagnostic financier, c'est-à-dire
offrant le moins possible de difficultés d'interprétation
financière.
a- Définition d'un ratio
Les ratios sont des rapports de données
chiffrées qui permettent aux gestionnaires d'analyser les performances
de l'entreprise. En cela, on perçoit bien leur intérêt de
tout premier plan.
Le ratio s'exprime soit sous forme d'un quotient (ex :
0.72), soit sous forme d'un pourcentage (ex : 72%).
b- La méthode des ratios
L'analyse financière d'une entreprise consiste à
étudier et interpréter sa situation financière ; une
bonne gestion doit être basée sur une bonne analyse, une bonne
compréhension de l'entreprise et par la suite une détection
rapide des problèmes.
L'analyse financière a besoin de certains instruments
de mesure pour atteindre son objectif recherché. L'analyse par la
méthode des ratios constitue l'un de ces instruments les plus
utilisés.
Toutefois, un ratio doit être significatif et
répondre aux questions stratégiques de l'entreprise. Il doit
être aussi comparable et ne doit pas être isolé pour qu'il
donne un sens correct sur la situation et la performance financière
d'une entreprise.
Les ratios sont très utiles pour les gestionnaires dans
la mesure où ils leur permettent :
- de mesurer la performance de l'entreprise à travers
le temps ;
- d'évaluer l'entreprise en terme de rentabilité
et solvabilité ;
- de détecter les problèmes existants et donner
des solutions.
I-4 Les types de diagnostic
La diversité des utilisateurs de l'analyse
financière, selon que l'analyste se trouve à l'intérieur
ou à l'extérieur de l'entreprise et la multiplicité des
objectifs font que les outils et les démarches d'analyse sont
variés.
On distingue dans ce cadre deux types de diagnostic
utilisés dans la pratique à savoir :
I-4-1 Le check-up
Le check-up à titre préventif permet de faire
périodiquement le point de la situation. La périodicité du
check-up varie entre 3 et 5 ans selon l'évolution de l'entreprise et la
conjoncture socio-économique.
Le check-up permet de révéler à temps les
points forts et les points faibles de l'entreprise et palier les
inconvénients qu'ils occasionnent.
I-4-2 Le diagnostic de type Curatif
Le diagnostic de type Curatif est
généralement provoqué par une perturbation ou une
déficience dans le fonctionnement de l'entreprise causant des
résultats négatifs pour sa survie.
Cette déficience concerne généralement la
situation financière, ou la rentabilité de l'entreprise, comme
elle peut être imputable à une activité donnée
(Qualité des produits ou mauvaise politique de commercialisation de ces
produits etc.) de l'entreprise.
Pour cela, il serait indiqué dans le cadre de cette
étude, de procéder à un diagnostic de type Curatif qui
peut nous aider à détecter l'origine de la perturbation et de la
déficience enregistrée dans la société IPnet
Experts.
II- Diagnostic des états financiers d'IPnet
Experts
Tenant lieu de boussole, l'objectif visé dans cette
section consiste à rechercher les causes de la baisse du résultat
net de l'exercice 2008 en procédant à une analyse des
équilibres financiers, l'étude du tableau de financement des
ressources et emplois en passant par l'étude de quelques ratios
significatifs et l'analyse des comptes de résultat au cours de la
période 2006 à 2008. Il y a lieu de mener un diagnostic faisant
ressortir les origines d'une telle situation et d'en proposer quelques
approches de solutions salutaires à IPnet Experts. Pour ce diagnostic,
nous nous inspirerons des états financiers de la société
IPnet Experts des exercices 2006 à 2008 dont le détail est en
annexes.
II-1 Analyse des équilibres
financiers
II-1-1 Présentation du bilan d'IPnet
Experts
Le bilan est un document comptable qui retrace l'ensemble des
biens et des dettes qu'une entreprise possède à la clôture
d'un exercice donné. Toutes les entreprises doivent le présenter
parmi leurs états financiers. IPnet Experts S.A. n'en fait pas
exception (Annexes n°2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9).
Tableau n°1 : Regroupement en grande masse des
éléments du bilan d'IPnet Experts (en FCFA).
ACTIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif immobilisé
Actif circulant
Trésorerie actif
|
88.744.501
60.680.144
14.081.894
|
138.045.911
270.649.256
152.259
|
128.020.134
148.390.590
6.750.843
|
TOTAL
|
163.506.539
|
408.847.426
|
283.161.567
|
PASSIF
|
2006
|
2007
|
2008
|
Capitaux propres
Passif circulant
Trésorerie passif
|
152.816.010
10.690.529
-
|
247.550.032
69.617.655
91.679.739
|
191.574.920
91.586.647
-
|
TOTAL
|
163.506.539
|
408.847.426
|
283.161.567
|
Source : Nous mêmes à partir des
états financiers de 2006 à 2008.
II-1-2 Etude du fonds de roulement (FR)
Il peut être défini comme l'excédent
(lorsqu'il est positif) ou l'insuffisance (lorsqu'il est négatif) des
capitaux permanents par rapport au besoin de financement des actifs
immobilisés (Valeurs nettes). Il constitue une ressource structurelle
essentielle qui doit permettre de financer le cycle d'exploitation de
l'entreprise. Il se calcule comme suit :
Fonds de roulement = Ressources stables - Actifs
immobilisés
|
Tableau n°2 : Détermination du FR (en
F CFA)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
Ressources Stables
Actifs immobilisés
|
152.816.010
(88.744.501)
|
247.550.032
(138.045.911)
|
191.574.920
(128.020.134)
|
FR
|
64.071.509
|
109.504.121
|
63.554.786
|
Variations
|
ns
|
70.9%
|
-42%
|
Sources : Nous-mêmes à partir des
données du tableau n°1
L'observation du tableau indique que durant la période
de notre étude, les fonds de roulement sont positifs. Ainsi, le principe
de l'équilibre financier minimum a été atteint par IPnet
Experts. Notons par ailleurs que le fonds de roulement s'est accru de 2006
à 2007 de 70.9% puis s'est abaissé en 2008 de 42%. Cet
accroissement est dû à une augmentation des primes et
réserves alors que la baisse en 2008 est due à la diminution des
capitaux propres.
II-1-3 Etude du besoin en fonds de roulement
(BFR)
Encore appelé le besoin de financement global, il
représente la part de l'actif circulant non financée par le
passif circulant. Il peut être positif, négatif ou nul.
Si BFR > 0, l'entreprise a des besoins à
couvrir ;
Si BFR < 0, il y a dégagement de ressources dans
l'entreprise ;
Si BFR = 0, il n'y a ni besoins à couvrir, ni
dégagement de ressources.
Il se calcule comme suit :
BFR = Actif circulant
- Passif circulant
|
Tableau n°3 : Détermination du BFR
(en F CFA)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actif circulant
Passif circulant
|
60.680.144
(10.690.529)
|
270.649.256
(69.617.655)
|
148.390.590
(91.586.647)
|
BFR
|
49.989.615
|
201.031.601
|
56.803.943
|
Variations
|
ns
|
302.14%
|
-71.74%
|
Sources : Nous-mêmes à partir des
données du tableau n°1
Le BFR est resté positif sur la période
d'étude (49.989.615 FCFA en 2006 ; 201.031.601 FCFA en 2007 et
56.803.943 FCFA en 2008). Ce qui signifie que la société a un
vrai besoin à financer au cours des trois années. Le besoin le
plus important est constaté au cours de l'exercice 2007. Mais on
remarque une régression de 71.74 points du BFR sur la période due
au recouvrement d'une partie des créances.
II-1-4 Etude de la trésorerie nette
(TN)
La trésorerie est le montant des disponibilités
à vue ou facilement mobilisables possédées par une
entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficulté
les dettes qui viennent à échéance. Une trésorerie
importante représente un capital oisif qu'il faut gérer
(investissement, règlement des dettes), mais une trésorerie
négative est un signe d'illiquidité donc l'objectif d'une
entreprise c'est d'avoir une trésorerie nulle (situation
d'équilibre).
Elle s'obtient en faisant la différence entre le fonds
de roulement (FR) et le besoin en fonds de roulement (BFR). Elle se calcule de
deux manières :
Trésorerie nette = Fonds de roulement - Besoin
en fonds de roulement
Trésorerie nette = Trésorerie actif -
Trésorerie passif
|
Tableau n°4 : Détermination de la TN
(en F CFA)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
FR
BFR
|
64.071.509
49.989.615
|
109.504.121
(201.031.601)
|
63.554.786
(56.803.943)
|
TN
|
14.081.894
|
-91.527.480
|
6.750.843
|
Variations
|
ns
|
-750%
|
107.3%
|
Sources : Nous-mêmes à partir des
données du tableau n°1
Au vu du Tableau, la trésorerie nette est positive sur
les périodes 2006 et 2008, mais négative en 2007. Ce
déficit de la trésorerie nette en 2007 s'explique d'une part,
par l'importance des créances clients et d'autre part par l'insuffisance
de FR pour couvrir le besoin de financement impliqué par le BFR.
II-2 Analyse de la rentabilité
II-2-1 Analyse par le compte de
résultat
Le compte de résultats est une source d'informations
très riche pour étudier l'activité d'IPnet Experts durant
la période de 2007 à 2008 et apprécier les performances
financières de celle-ci.
Par ce compte, nous sommes informés des grandeurs
caractéristiques du niveau d'activité tout comme le chiffre
d'affaires, le coût du stock consommé, et les soldes significatifs
de gestion tels que la marge brute sur marchandises, la marge brute sur
matières, la valeur ajoutée, l'excédent brut
d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat
financier, le résultat sur activité ordinaire, le résultat
hors activité ordinaire, et le résultat net.
a- Présentation des comptes de résultat
annuels de la
période d'étude.
Dans le but de faciliter notre analyse, nous avons repris les
comptes de résultats des exercices 2007 et 2008 (annexes
n°10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17) en mettant en exergue les
soldes significatifs de gestion comme le recommande le plan des comptes et
états financiers du Système Comptable OHADA
(SYSCOHADA)(11(*)).
Tableau n°5 : Compte de résultat
exercices 2007 et 2008
ELEMENTS
|
2006
|
2007
|
2008
|
Ventes de marchandises
Achats de marchandises
Variation de stocks
|
310.560.950
(232.920.713)
0
|
285.205.451
(188.396.572)
(24.314.300)
|
133.449.838
(75.599.894)
(5.400.264)
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
|
77.640.237
|
72.494.579
|
52.449.680
|
Travaux, services vendus
Achats de matières premières
Variation de stock
|
26.811.610
0
0
|
99.046.224
0
0
|
74.939.297
0
0
|
MARGE BRUTE SUR MATIERES
|
26.811.610
|
99.046.224
|
74.939.297
|
MARGE BRUTE TOTALE
|
104.451.817
|
171.540.803
|
127.388.977
|
Produits accessoires
Autres achats
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Autres charges
|
0
(8.482.614)
(3.586.893)
(23.377.331)
(1.765.491)
(1.654.356)
|
461.156
(8.812.079)
(7.624.438)
(38.622.108)
(2.046.855)
(570.000)
|
514.000
(17.716.020)
(4.217.425)
(38.650.127)
(16.048.357)
(510.000)
|
VALEUR AJOUTEE
|
65.585.162
|
114.326.479
|
50.761.048
|
Charge de personnel
|
(17.262.028)
|
(33.725.829)
|
(44.820.561)
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
48.323.134
|
80.600.650
|
5.940.487
|
Dotation aux amortissements et aux provisions
|
(17.370.485)
|
(36.253.473)
|
(41.350.000)
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
30.952.649
|
44.347.177
|
-35.409.513
|
Produits financiers
Charges financières
|
0
0
|
0
(2.391.485)
|
0
0
|
RESULTAT FINANCIER
|
0
|
-2.391.485
|
0
|
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
30.952.649
|
41.955.692
|
-35.409.513
|
Produits hors activités ordinaires
Charges hors activités ordinaires
|
0
0
|
0
0
|
3.000.000
(4.420.914)
|
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES
|
0
|
0
|
-1.420.914
|
Impôts sur le résultats / IMF (12(*))
|
(3.000.000)
|
(3.000.000)
|
(3.000.000)
|
RESULTAT NET
|
27.952.650
|
38.955.692
|
-39.830.427
|
Source : Nous mêmes à partir des
états financiers 2006 à 2008.
b- L'analyse des soldes intermédiaires de
gestion
Tableau n°6 : Variations des soldes
intermédiaires de gestion
ELEMENTS
|
ANNEES
|
VARIATIONS
|
2006
|
2007
|
2008
|
2006-2007
|
2007-2008
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
337.372.560
|
384.712.832
|
208.903.135
|
14%
|
-45.7%
|
MB SUR MARCHANDISES
|
77.640.237
|
72.494.579
|
52.449.680
|
-6.62%
|
-27.6%
|
MB SUR MATIERES
|
26.811.610
|
99.046.224
|
74.939.297
|
269.4%
|
-24%
|
VALEUR AJOUTEE
|
65.585.162
|
114.326.479
|
50.761.048
|
74.3%
|
-55.6%
|
EBE
|
48.323.134
|
80.600.650
|
5.940.487
|
66.8%
|
-92.6%
|
RESULTAT D'EXPLTATION
|
30.952.649
|
44.347.177
|
-35.409.513
|
43.27%
|
-179.8%
|
RESULTAT FINANCIER
|
-
|
-2.391.485
|
-
|
ns
|
ns
|
RESULTAT AO
|
30.952.649
|
41.955.692
|
-35.409.513
|
35.54%
|
-184.4%
|
RESULTAT HAO
|
-
|
-
|
-1.420.914
|
ns
|
ns
|
RESULTAT NET
|
27.952.650
|
38.955.692
|
-39.830.427
|
39.36%
|
-202.2%
|
Source : Nous mêmes à partir des
données du tableau n°5
Commentaires :
ü Le Chiffre d'Affaires (CA)
C'est l'ensemble des ventes d'une période. Il s'agit du
chiffre d'affaires net c'est-à-dire le chiffre d'affaires diminué
des réductions accordées (caractère commercial).
La lecture du tableau nous montre que le chiffre d'affaires a
connu une baisse considérable en 2008 d'environ 45.7% alors qu'il
était en légère hausse en 2007 de 14% par rapport à
2006. La régression du chiffre d'affaires au cours de l'exercice 2008
marque un retournement défavorable de la tendance antérieure.
Ainsi, nous pouvons conclure qu'IPnet Experts connaît
une performance commerciale en régression au vu de ces
données.
ü La marge brute sur marchandises
Elle est généralement déterminée
dans les entreprises de négoce, c'est-à-dire celle qui s'occupe
de l'achat en vue de la revente en l'état. Ce solde permet
d'apprécier l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses
charges de commercialisation.
On constate que la marge brute marchandise est en
décroissance sur toutes les périodes (77.640.237 FCFA en 2006
72.494.579 FCFA en 2007 52.449.680 FCFA en 2008) du à la baisse des
ventes.
ü La marge brute sur matières
Elle est généralement déterminée
dans les entreprises industrielles ou mixtes. Elle permet d'apprécier la
performance industrielle de l'entreprise.
La marge brute sur matières a connu une
évolution en dent de scie sur la période de l'étude. Elle
est marquée par une hausse considérable de 269.4 points en 2007
et une baisse en 2008 de 24 points.
ü Valeur Ajoutée (VA)
Elle représente la richesse créée par
l'entreprise en raison de ses activités propres. C'est un indicateur
pertinent de croissance de l'entreprise. Elle permet d'apprécier le
degré d'intégration de l'entreprise c'est-à-dire sa
dépendance de l'extérieur. Plus la consommation en provenance du
tiers est moins importante, plus la valeur ajoutée s'accroît. Elle
permet de rémunérer les facteurs de production, et de couvrir les
prélèvements obligatoires et exceptionnels.
IPnet Experts a réalisé une valeur
ajoutée importante pendant l'exercice 2007 (114.326.479 FCFA) à
cause d'une augmentation des services vendus grâce à la
conquête de nouveau marchés de la sous région. Cependant,
en 2008 elle ne vaut que 50.761.048 FCFA, soit une détérioration
de 55.6 points en un an. Deux raisons expliquent cette
régression :
- la baisse du chiffre d'affaires ;
- l'augmentation d'année en année des charges
telles que les autres achats, les services extérieurs et les
impôts et taxes.
ü L'Excédent Brut d'Exploitation
(EBE)
Il est le résultat économique ou le brut de
l'entreprise. On le désigne également sous le vocable
« capacité d'autofinancement d'exploitation ». L'EBE
est un indicateur pertinent qui permet de comparer les entreprises ayant des
politiques d'investissement et de financement différentes.
Dans le cas d'IPnet Experts, l'excédent brut
d'exploitation a presque doublé en 2007 puis s'est effondré en
2008, passant de 80.600.650 FCFA en 2007 à 5.940.487 FCFA. La baisse de
la valeur ajoutée est une première explication de cet
effondrement mais l'évolution considérable d'année en
année des frais de personnel est également à prendre en
compte. L'absorption de plus en plus importante de la valeur ajoutée par
les frais de personnel (26.3% en 2006, 29.5% en 2007, 88.3% en 2008) indique
que la productivité du travail diminue et que l'entreprise perd de son
efficacité.
Nous pouvons conclure que la capacité d'autofinancement
de l'exploitation d'IPnet Experts est compromise car on constate une baisse de
l'EBE.
ü Le Résultat d'Exploitation
(RE)
C'est un résultat qui met en évidence les
activités ordinaires liées à l'exploitation en excluant
les éléments financiers et les activités exceptionnelles.
Ce solde permet d'apprécier la performance commerciale et/ou
industrielle de l'entreprise.
En effet, le résultat d'exploitation d'IPnet Experts a
fortement chuté en 2008 de 178.8% par rapport à l'exercice 2007
où il était en légère hausse. Cette chute
s'explique par le recul de l'EBE d'une part et d'autre part, par une
augmentation sur toute la période de la dotation aux amortissements
fortement liée à des financements importants.
ü Le Résultat Financier (RF)
C'est le résultat engendré par l'ensemble des
opérations financières de l'entreprise. Il permet
d'apprécier la stratégie financière de l'entreprise.
De part l'observation des comptes de résultat 2006
à 2008, on remarque une quasi-nullité des produits financiers. Au
niveau des charges financières elles sont sans valeurs en 2006 et en
2008, sauf en 2007 où elles sont égalent à 2.391.485 FCFA,
ce qui fait que le résultat financier de cette année est
négatif. On peut à priori conclure que la société a
fait recours aux découverts bancaires pour faire face au besoin en fonds
de roulement relativement important au cours de l'exercice 2007.
ü Le Résultat AO (RAO)
Il est le résultat généré par
l'ensemble des opérations courantes de l'entreprise (opérations
d'exploitation et financière). Il permet d'apprécier globalement
la stratégie commerciale, industrielle et financière de
l'entreprise.
L'observation du tableau nous montre qu'IPnet Experts a eu un
résultat des activités ordinaires positif en 2006 et 2007
respectivement 30.952.649 FCFA et 41.955.692 FCFA à cause de
l'importance des résultats d'exploitation. Par contre, la
société a eu un résultat des activités ordinaires
négatif en 2008 (-35.409.513 FCFA) du fait de le chute
considérable de l'excédent brute d'exploitation qui dégage
un résultat d'exploitation négatif.
ü Le Résultat HAO (RHAO)
Il est le résultat
dégagé par l'ensemble des opérations non liées
à l'activité ordinaire (Il s'agit notamment des opérations
à caractère exceptionnel).
Dans le cas d'IPnet Experts, nous remarquons après
observation du tableau que le résultat hors activités ordinaires
est nul en 2006 et en 2007 car aucun produit ni charge exceptionnelle n'a
été constaté. Il est cependant négative en 2008
(-1.420.914 FCFA) dû à l'importance des charges hors
activités ordinaires qui n'ont pu être absorbées par les
produits hors activités ordinaires.
ü Le Résultat Net (RN)
C'est le résultat généré par
l'ensemble des opérations de l'entreprise (Opérations des
activités ordinaires et hors activités ordinaires).
Lorsque le total des produits est supérieur aux
charges, le solde est créditeur et traduit un bénéfice.
Dans le cas contraire, c'est une perte.
Le tableau montre que le résultat net est resté
bénéficiaire sur les années 2006 et 2007, où il a
connu une croissance significative de 39.36% en 2007. Par contre, on note un
résultat net négatif en 2008 (-39.830.427 FCFA) soit une baisse
de 202.2 points en un an ; ce qui constitue une perte lourde pour IPnet
Experts S.A.
II-2-2 La rentabilité économique et la
rentabilité financière
a- La rentabilité économique
La rentabilité économique rapporte un indicateur
de résultat à l'actif économique (capitaux propres + DLMT)
mis en oeuvre par l'entreprise.
Rentabilité économique = Résultat
d'exploitation / Actif économique
|
IPnet Experts n'a pas de DLMT, donc son actif
économique se résume uniquement aux capitaux propres.
Tableau n°7 : Détermination de la
rentabilité économique
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
Résultat d'exploitation
Actif économique
|
30.952.649
152.816.010
|
44.347.177
247.550.032
|
-35.409.513
191.574.920
|
Rentabilité économique
|
20.25%
|
18%
|
-18.4%
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
L'étude des données ci-dessus nous permet de
déduire que la rentabilité économique d'IPnet Experts Sarl
depuis 2006 ne cesse de diminuer. En effet en 2006 elle s'établit
à 31.5% contre -31.1% en 2008 soit une chute de 62.6 points en deux ans.
La chute du taux de rentabilité économique au cours du dernier
exercice justifie un système d'exploitation relativement inefficace.
b- La rentabilité financière
La rentabilité des capitaux propres ou
rentabilité financière se mesure par le rapport
résultat
net/
capitaux
propres. Elle mesure la capacité de l'entreprise à
rémunérer les associés.
Tableau n°8 : Détermination de la
rentabilité financière
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
Résultat net
Capitaux propres
|
27.952.649
152.816.010
|
38.955.692
247.550.032
|
-39.830.427
191.574.920
|
Rentabilité financière
|
18.3%
|
15.7%
|
-20.8%
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
Les rentabilités financières obtenues en 2006 et
2007 sont très bonnes. Mais on remarque cependant que la
rentabilité financière décroît en tendance sur toute
la période de l'étude. Il devient négatif au cours de
l'exercice 2008 (-20.8%) puisque le résultat net est négatif. Ce
qui voudra dire que sur chaque 100 FCFA investis en 2008 par les actionnaires,
IPnet Experts a perdu 20.8 FCFA.
II-3 Etude du TAFIRE : Capacité
d'Autofinancement Globale,
Autofinancement et l'Excédent de
Trésorerie d'Exploitation
II-3-1 La Capacité d'Autofinancement Globale
(CAFG)
Elle représente l'ensemble des ressources
générées par les activités de l'entreprise. Elle
doit permettre de financer les investissements et de faire face au paiement de
dividendes. En d'autres termes, elle constitue à n'en point douter un
potentiel d'endettement pour l'entreprise. Elle se calcule de la manière
suivante (méthode soustractive) :
CAFG = EBE + produits encaissables restants - charges
décaissables restantes (à l'exclusion des cessions d'actif
immobilisés)
|
Tableau n°9 : Détermination de
la Capacité d'Autofinancement Globale
(en F CFA)
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
EBE
Produit encaissable
Charge décaissable
|
48.323.135
-
(3.000.000)
|
80.600.650
-
(5.391.485)
|
5.940.487
-
(3.000.000)
|
CAFG
|
45.323.135
|
75.209.165
|
2.940.487
|
Variations
|
ns
|
65.9%
|
-96.1%
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
L'observation du tableau nous permet de remarquer que les
charges décaissables restantes sont constantes sur les années
2006 et 2008 de l'étude sauf en 2007 où nous assistons à
une légère hausse de ces charges à cause des charges
financières de 2.391.485 FCFA qui se sont ajoutées. Cependant, il
est à noté que la capacité d'autofinancement globale est
très faible en 2008 ; alors qu'elle est très
élevé sur les année 2006 et 2007.
II-3-2 L'Autofinancement
Il est le reliquat de la CAFG après paiement des
dividendes. Il doit servir au financement des investissements de l'entreprise.
Il se calcule de la manière suivante :
Autofinancement = CAFG - dividendes (y compris les
acomptes aux dividendes)
|
Tableau n°10 : Détermination de
l'Autofinancement (en F CFA)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
CAFG
Dividendes
|
45.323.135
-
|
75.209.165
-
|
2.940.487
-
|
Autofinancement
|
45.323.135
|
75.209.165
|
2.940.487
|
Variations
|
ns
|
65.94%
|
-96.1%
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
Le niveau de l'autofinancement a augmenté en 2007
passant de 45.323.135 FCFA à 75.209.165 FCFA. Ensuite elle a connu une
chute de 96.1 %en 2008. On peut conclure que l'aptitude d'IPnet Experts
à s'autofinancer se dégrade.
On note aussi que la CAFG et l'autofinancement sont
égaux. Ce qui veut dire que les associés n'ont pas
prélevé de dividendes sur les trois années d'étude.
Cela pose le problème du mode de rémunération des
associés.
II-3-3 L'Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (ETE)
L'ETE représente la trésorerie
dégagée par l'ensemble des opérations d'exploitation de
l'entreprise ; il permet de financer les investissements d'exploitation,
de rembourser les emprunts, de payer les intérêts, dividendes et
les impôts.
ETE = EBE - variation BFE - production
immobilisée
|
Tableau n°11 : Détermination de
l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation
(en F CFA).
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
EBE
Variation du BFE
Production immobilisée
|
48.323.135
(18.504.647)
-
|
80.600.650
(151.041.986)
-
|
5.940.487
144.227.658
-
|
ETE
|
29.818.488
|
-70.441.336
|
150.168.145
|
Variations
|
ns
|
-336.23%
|
313.1%
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
L'excédent de trésorerie d'exploitation a
chuté en 2007 et a fortement augmenté en 2008. Il est donc
passé de -70.441.336 FCFA à 150.168.145 FCFA soit une hausse de
313.1 points. Cette augmentation de L'ETE en 2008 s'explique par la variation
positive du Besoin de financement d'exploitation (144.227.658 FCFA) en 2008.
II-4 Délai recouvrement des créances
clients et délai règlement des
dettes fournisseurs
II-4-1 Délai
clients
Ce ratio mesure le délai accordé par
l'entreprise aux clients pour le recouvrement de créance, il est
exprimé en nombre de jours et calculé ainsi :
Délai clients = Créances clients x 360j
/ Chiffre d'affaires TTC
|
Tableau n°12 : Détermination du
délai clients (en jours)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
Créances clients x 360j
Chiffres d'affaire TTC
|
26.803.544
337.372.560
|
281.176.629
384.712.831
|
142.580.751
208.903.135
|
Délai clients
|
28j
|
263j
|
245j
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
Le tableau indique que les clients de l'entreprise ont obtenu
263j en 2007 et 245j en 2008 pour régler leurs dettes, un délai
trop long. Cette situation indique que l'entreprise s'affaiblit, qu'elle
accorde à ses clients plus de délais de paiements dans le but de
maintenir ou d'améliorer son activité.
II-4-2 Délai règlement
fournisseurs
Ce ratio mesure le nombre de jours accordé par les
fournisseurs à la faveur de la société pour le
règlement de ses dettes.
Délai fournisseurs = Dettes fournisseurs x 360j
/ Achats TTC
|
Tableau n°13 : Détermination du
délai fournisseurs (en jours)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
Dettes fournisseurs x 360j
Achats TTC
|
8.560.750
232.920.713
|
63.759.325
188.396.572
|
48.658.647
75.599.894
|
Délai fournisseurs
|
13j
|
121j
|
231j
|
Source : Etats financiers de 2006 à
2008
Les délais de règlement accordés à
IPNET EXPERTS Sarl par ses fournisseurs durant la période
étudiée sont relativement moindres par rapport à ceux
qu'il accordés à ses clients ; ceci traduit
un rapport de force défavorable à l'entreprise entre ses clients
et ses fournisseurs.
Après avoir étudié les bases
théoriques de l'analyse financière, nous avons
diagnostiqué la performance d'IPnet Experts à partir de ses
états financiers. Nous avons ainsi découvert un certain nombre de
problèmes auxquels des solutions doivent être envisagées.
Ces problèmes nous amènent à faire une analyse critique de
la situation financière de ladite entreprise et à proposer des
suggestions en vue de sa reprise effective.
CHAPITRE 3
ANALYSE CRITIQUE ET SUGGESTIONS
Certes, il nous est difficile en l'espace de notre
période de stage d'identifier toutes les difficultés que
connaît IPnet Experts. Mais avec un peu d'informations obtenues, nous
voudrions recenser les points forts et les points faibles d'IPnet Experts afin
de faire des suggestions objectives en vue de l'amélioration de sa
situation financière.
I- Analyse critique
Il s'agit dans cette section de faire l'état des lieux
des forces et faiblesses de la situation d'IPnet experts S.A.
I-1 Les forces
Comme forces, nous avons entre autres :
I-1-1 La qualité de ses
produits et services
IPnet Experts a eu le privilège d'être la seule
académie RedHat linux de la zone CEDEAO (Afrique de l'Ouest) et de la
CEEAC (Afrique du centre), ce qui lui a permis d'élargir la marge de
confiance entre elle et ses clients.
I-1-2 Au niveau de la gestion
stratégique
IPnet Experts SA a réussi à conquérir de
nouveaux marchés avec des produits et services déjà
existants (conception d'architecture de réseaux,
téléphonie sur IP, PIX Firewall, clusters HP, Switch Catalyst et
routeurs CISCO, Serveurs HP DL 580 G4, serveurs Apache et Bind sur RedHat
Entreprise Linux 4, Oracle 10g, protocoles de routage, systèmes de
détection d'intrusion, etc.) pour pouvoir prolonger la durée du
cycle de vie de ces produits et services. La zone CEDEAO, notamment la
SIERRATEL (opérateur Télécom national en République
Sierra Léonaise) et BENIN TELECOM, ont vu leur nombre d'abonnés
à la téléphonie mobile sensiblement augmenter.
I-1-3 Au niveau de la direction administrative et
financière
La direction administrative et financière s'assure de
la gestion des paiements (financements des activités d'IPnet Experts,
règlements des fournisseurs et prestataires de services) et des avances
après approbation du cabinet comptable.
Elle s'assure de la gestion des comptes d'IPnet Experts
ouverts dans les banques, elle assure le suivi financier d'IPnet Experts,
rédige et soumet les rapports financiers mensuels/trimestriels avec les
pièces justificatives des dépenses et les états de
rapprochement bancaire. Elle se fait assister dans ses tâches
financières et comptables par un comptable.
I-2 Les faiblesses
Dans le cadre de notre stage, les faiblesses relevées
sont de diverses natures :
I-2-1 Sur le plan humain
Dans le souci de répondre aux critères de
compétence du personnel, IPnet Experts S.A. devrait améliorer la
décentralisation des tâches, au lieu de rattacher la prise de
décisions uniquement aux dirigeants. Ainsi, il existe une
rigidité dans la communication entre les différentes divisions,
ce qui ne favorise pas l'avancement des services rendus.
I-2-2 Au niveau du FR et
BFR
La faiblesse du fonds de roulement en 2008 traduit une non
maîtrise de celui-ci, qui peut à long terme devenir
négatif.
Aussi, IPnet Experts accorde trop de délais de
recouvrements des créances à ses clients que ceux qu'elle ne
reçoit pour le règlement de ses fournisseurs, ce qui ne favorise
pas la rentrée des fonds. D'ailleurs, on constate un important besoin en
fonds de roulement en 2007 dû à l'importance des clients et par
conséquent, du crédit accordé à ces derniers.
I-2-3 Au niveau commercial
Au cours de l'exercice 2007, les ventes de marchandises et de
services s'élevaient à un totale de 384.251.675 FCFA soit une
croissance de 13.9 % par rapport à 2006 , ce qui a agit sur le chiffre
d'affaires qui s'est amélioré de 14%.
En 2008, les ventes de marchandises et de services ont
diminué respectivement de 151.755.613 FCFA soit 53.2% et 24.106.927 FCFA
soit 24.3% par rapport à l'exercice 2007. Par conséquent le
chiffre d'affaires a regressé de 45.7% points.
I-2-4 Au niveau des charges de personnel
La baisse considérable de l'EBE est expliquée
par l'importance des charges de personnel par rapport à la valeur
ajoutée durant l'exercice 2008. Ces charges ne cessent d'augmenter
d'année en année et sont à la moyenne de 58% de la valeur
ajoutée sur toute la période de l'étude.
I-2-5 Au niveau des autres charges
On constate une baisse remarquable de la valeur ajoutée
sur la période étudiée. Cette situation peut s'expliquer
par l'importance des consommations intermédiaires concourant à la
détermination de celle-ci.
Il faut noter également l'importance des charges hors
activités ordinaires qui s'élèvent à 4.420.914 FCFA
en 2008 alors qu'elles étaient nulles en 2006 et 2007. Ces charges ont
entraîné un résultat HAO négatif sur cet
exercice.
I-2-6 Performances financières en
dégradation
La performance financière est en
dégradation car on constate une baisse considérable des
niveaux de rentabilité que ce soit au plan économique, financier
ou commercial. Ce qui peut inquiéter les apporteurs de capitaux
notamment les actionnaires.
II- Suggestions
A la lumière des problèmes ci-dessus
évoqués, nous pouvons proposer quelques approches de solutions
pour une amélioration du résultat d'IPnet Experts S.A.
II-1 Sur le plan humain
Pour motiver le personnel, IPnet Experts SA doit initier des
politiques qui viseront la récompense des agents les plus performants
par divisions ; par exemple, en leur accordant des promotions suite
à des concours internes ou en leur donnant tout simplement des primes.
Il est aussi important pour les dirigeants de présenter aux agents par
moment leurs encouragements suite au travail bien fait. Décentraliser
les tâches afin de permettre à chacun de jouer son rôle dans
la gestion d'IPnet Experts. Assurer le suivi de l'absentéisme serait
également souhaitable.
Ces facteurs pourraient motiver le personnel de manière
à obtenir le meilleur de lui et à le faire participer
effectivement à la valeur ajoutée.
II-2 Au niveau du FR et du BFR
Le fonds de roulement net d'IPnet Experts, a
régressé sur la période de l'étude. Pour
remédier à cette situation, IPnet Experts doit contrôler
son niveau d'investissement et veiller à la protection de ses capitaux
propres.
Par ailleurs, IPnet Experts doit revoir à la baisse les
délais qu'elle accorde à ses clients pour le paiement de leurs
dettes, ce qui aura un impact favorable sur le BFR. En outre, elle doit
également négocier au mieux les délais de paiement des
fournisseurs.
II-3 Au niveau commercial
IPnet Experts étant en partenariat et alliance avec les
firmes américaines spécialisées dans l'informatique comme
REDHAT LINUX, CISCO, MICROSOFT, SYMANTEC, ORACLE, PEARSON VUE qui lui
fournissent en externe des connaissances et des technologies
complémentaires à son expertise et à son savoir-faire,
doit proposer des produits et services nouveaux à sa clientèle
ceci dans le but d'accroître ses ventes et ses prestations de
service.
II-4 Au niveau des charges de personnel
Il convient de porter une attention particulière aux
frais du personnel. Cette charge grève une partie importante de la
valeur ajoutée. Elle doit aussi porter son regard sur la formation de
ses agents, le recrutement des hautes compétences vu le manque des
cadres par rapport aux besoins de l'entreprise. Pratiquer éventuellement
le turnover (rotation du personnel).
II-5 Au niveau des autres charges
Comme nous l'avons suggéré dans notre analyse,
nous proposons qu'un effort soit fait pour réduire les charges
suivantes :
§ Les autres achats :
- Achat d'eau ;
- Achat d'électricité.
- Fournitures de Bureau
§ Les services
extérieurs :
- Entretien et réparation ;
- Téléphone.
§ Les charges exceptionnelles :
- les créances irrécouvrables ;
- les valeurs comptables des éléments d'actif
cédés.
Ainsi, nous venons de terminer avec les suggestions allant
dans le sens de l'amélioration de la situation financière d'IPnet
Experts d'une manière particulière. De façon
générale, nous proposons à cette société un
document qui peut être utile en temps opportun pour accroître ses
moyens et ses systèmes de gestion.
CONCLUSION
Le secteur de l'informatique est fortement concurrentiel au
Togo. Les entreprises opérant dans ce secteur en général
et dans celui de l'import-export du matériel de
télécommunication, informatique, électronique,
électrique et électrotechnique en particulier doivent
développer des stratégies de gestion nécessaires à
leur survie.
En effet, dans un environnement instable qui offre aussi bien
des opportunités que des menaces, il s'avère important pour les
entreprises de développer des performances pouvant leur permettre
d'être compétitive tant sur le marché national
qu'international. Dans un domaine comme celui de l'informatique, il s'agit des
performances visant à réduire les charges et les coûts,
à rentabiliser l'investissement, à assurer la qualité des
produits et services, à adopter un comportement financier rationnel et
à étendre les activités vers le reste du monde. La
réalisation de ces performances ne pourrait se faire sans un diagnostic
préalable afin de permettre aux dirigeants de prendre des mesures
adéquates. C'est dans cet ordre d'idée que nous nous sommes
lancés dans le diagnostic de la performance financière de la
société IPnet Experts S.A.
Ainsi, partant de nos observations, nous avons à partir
des états financiers d'IPnet Experts procédé à
l'analyse des équilibres financiers, l'analyse de la rentabilité,
de l'autofinancement et de quelques ratios significatifs pour apprécier
ses performances, à travers une évolution dans le temps ; ce
qui nous a permis de déceler certaines faiblesses concernant
notamment :
- la baisse du fond de roulement ;
- l'évolution croissante des charges
salariales ;
- la baisse des ventes et des prestations de
services ;
- l'augmentation des consommations
intermédiaires.
Il faut préciser que ce sont ces situations qui
sous-tendent la chute de résultat net de l'exercice 2008. Tous ces
problèmes réunis constituent un point de blocage pour
l'entreprise vers la réalisation du but principal qu'est la maximisation
du profit.
Au terme de notre étude nous, ne nous sommes pas
seulement limités aux remarques, puisque l'objectif essentiellement
visé est d'apporter notre contribution à l'amélioration de
la performance financière d'IPnet Experts S.A. Il va sans dire qu'il
existe des approches pour une gestion saine d'IPnet Experts que nous avons
formulé sous forme de suggestions à savoir:
- la maîtrise du fonds de roulement par un
contrôle de l'investissement et la protection des capitaux propres ;
- la réduction des délais accordés aux
clients d'où un impact favorable sur le besoin en fonds de
roulement ;
- la réduction des charges salariales;
- l'accroissement des ventes et des prestations de
services ;
- la minimisation des coûts.
Par ailleurs, le présent mémoire loin de
présenter une étude complète de la performance
financière d'IPnet Experts S.A. ne constitue que le point de
départ des éléments pouvant attirer l'attention des
dirigeants sur la nécessité d'un véritable diagnostic
financier et par ricochet d'un diagnostic
général.
Nous espérons que nos suggestions seront prises en
compte par les responsables de cette société.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
Alain MARION : « Analyse financière -
concepts et méthode », 5è
éd, Gaétan, Paris, 1992
Anne-Marie KEISER : « Gestion
financière », éd. Eska, Paris, 1996
Elie COHEN : « Analyse
financière », 4è éd, Economica, Paris,
1997
G. SAUVAGEOT : « Diagnostic
financier », éd. Nathan, Paris, 1998
M. MERTON : « Gestion moderne théorique et
cas », éd. Gaétan, Paris, 2001
Pierre CONSO : « Gestion
financière de l'entreprise », 7è
éd, Dunod, 1998
P. LAUZEL et R. TELLER : « Diagnostic
financier », éd Dunod, Paris, 1994
Robert LAVAUD : « Comment mener une
analyse financière », 2è éd,
Dunod.
DOCUMENTS :
Guide pratique SYSCOA (Octobre 1997), éd Foucher,
Paris.
Plan Comptable SYSCOHADA (Janvier 2001), éd ECJ,
Paris.
SITE INTERNET :
www.wekipedia.org
ANNEXES
* 1 Résultat net
exercice 2008 voir annexe 17
* 2 Résultat net
exercice 2006 voir annexe 16
* 3 Résultat net
exercice 2007 voir annexe 16 ou 17.
* 4 M. MERTON :
« Gestion moderne théorique et
cas », éd. Gaétan, Paris, 2001, p.59
* 5 G. SAUVAGEOT:
« Diagnostic financier », éd.
Nathan, Paris, 1998, p.27
* 6 LAUZEL P. et TELLER
R. : « Diagnostic financier »,
éd Dunod, Paris, 1994, p.19
* 7 Elie COHEN :
« Analyse financière »,
4è éd, Economica, Paris, 1997
* 5 Anne-Marie KEISER:
« Gestion financière », éd.
Eska, Paris, 1996, p.37
* 8 Alain MARION. :
« Analyse financière - concepts et
méthodes », 5è éd,
Gaétan, Paris, 1992
* 9 Robert LAVAUD :
« Comment mener une analyse
financière », 2è éd, Dunod,
1984
* 10 Pierre CONSO :
« Gestion financière de
l'entreprise », 7è éd, Dunod,
1985.
* 11 Traité de l'OHADA
signé à Port-Louis (Ile Maurice), le 17 Octobre 1993 et
applicable depuis le Janvier 2001.
* 12 IMF : Impôt
Minimum Forfetaire.
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