UNIVERSITE QUISQUEYA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
ADMINISTRATIVES
L'efficacité de la politique monétaire en
Haïti
(oct. 1996 à sept. 2007)
Rony Toussaint-Fils
Rapport de recherche Licence en sciences
économiques
Sous la direction du professeur
Jean Baptiste ANTENORD
AOUT 2008
Remerciements
Je commence d'abord a remercier Dieu, le créateur de
l'univers, qui nous a tous crée et grâce a lui, malgré les
difficultés à arriver a ce stade de ma vie.
Je remercie aussi mes parents pour leur soutien pendant tout
le cycle de mes études. Mes remerciements spéciaux viennent
à mes camarades, professeurs qui de loin ou de près ont
contribué à la réalisation de ce projet.
Je remercie grandement mon directeur de projet le professeur Jean
Baptiste ANTENORD, qui a pu consacrer son temps pour me faire parvenir ses
remarques et suggestions dans le cadre du travail.
Je remercie également le Professeur Raulin CADET pour ses
bons commentaires, analyses, conseils et pour la lecture critique du projet.
Sommaire
Efficacité de la politique monétaire en
Haïti (octobre 1996- septembre 2007)
Rony TOUSSAINT-FILS
Sous la direction de Jean Baptiste ANTENORD
Juin 2008, 38 Pages
Dans un contexte d'inflation que connait le pays durant ces
dernières années, on se demande si les autorités
monétaires du pays peuvent arriver à contrôler
raisonnablement l'inflation. Notre travail consiste à étudier
l'efficacité de la politique monétaire et évaluer comment
les autorités monétaires à savoir la BRH à travers
ses instruments lutte contre la hausse des prix dans l'économie. Pour
répondre à cette question nous avons utilisé la
modélisation du vecteur Autorégressif (VAR). Les résultats
trouvés montrent que l'instrument de la banque centrale qu'est le taux
sur les bons de 91 jours n'a d'effet sur l'inflation pendant un délai
très court soit 4 mois au maximum. Et on a trouvé que l'inflation
en Haïti est due à 71,25% de ses propres innovations
Mots clés : Inflation, bons BRH, Vecteur
Autorégressif, réponse au choc, décomposition de la
variance.
Table des Matières
Pages
Remerciements i
sommaire ii
Table des Matières iii
Liste des symboles, sigles et abréviations iv
Liste des tableaux et graphiques v
Introduction 2
Chapitre 1: Cadre conceptuel et théorique
5
I-1 Concepts et Définitions 5
I-2 Cadre Théorique 9
Chapitre 2 : Cadre conceptuel et theorique
Revue de la littérature empirique 14
L'utilisation du VAR dans le cadre de la politique
monétaire 18
Chapitre 3: Cadre macroéconomique et analyse de la
politique monétaire en Haïti 20
· Introduction 20
· Dollarisation 25
· Les instruments de la BRH 26
Chapitre 4: Analyse empirique de la politique
monétaire 31
Méthodologie 31
stationnarité des différents séries 32
Représentation d'un modèle a vecteur
autorégressive 33
Dynamique du modèle 35
Conclusion 37
Bibliographie A
Annexe D
Liste des symboles, sigles et
abréviations
ADF : Dickey Fuller Augmenté
AIC : Critère d'information Akaike BC : Banque
commerciale
BRH : Banque de la République d'Haïti Comm :
Indice des prix des marchandises CP : Choc Politique
CPI : Consumer Price Index (Indice des prix à la
consommation)
D : variable Dummy
DPIB : Déflateur du PIB
FED : Federal Reserve
FF : Federal Fund
IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique
INF : Taux de croissance mensuelle de l'indice des prix à
la consommation
INT : Taux d'Intérêt
IPC : Indice des prix à la consommation M : Masse
Monétaire
M1 : Agrégat monétaire M1
M2 : Agrégat monétaire M2
M3 : Agrégat Monétaire M3
P : Prix
PIB : Produit Intérieur Brut
Q : Quantité de biens dans l'économie TR :
réserve totale
TRBP : Taux de réserves obligatoires de la Banque
Centrale
TRBP : Taux de Réserves Obligatoires des Banques
Privées
VAR : Vecteur Autorégressif
Liste des tableaux et graphiques
Tableau 1: les interventions de la BRH sur le marché des
changes (oct96- sept 07) 27
Tableau 2 : Matrice de corrélation 29
Tableau 3 : Résultats des tests de Dickey-Fuller
Augmentés 33
Tableau 4 : Résultat du test de causalité 34
Tableau 5: Variation des chocs sur l'RIPC 36
Graphique 1: Evolution des agrégats monétaires
(octobre 1997- septembre 2007) 19
Graphique 2: Évolution du taux de change comparée
à celle de l'inflation (oct 96- sept 07) 21
Graphique 3: Évolution des dépôts gourdes et
dollars (oct. 96-sept 2007) 25
Graphique 4: Le niveau de l'inflation (oct 96 - sept 07) 28
Graphique 5: Évolution du Taux d'inflation et du taux sur
les bons 30
Graphique 6 : Réponse de l'RIPC aux innovations de RTB
36
Graphique 7 : Réponse de RTB aux innovations de l'RIPC
36
UNIVERSITE QUISQUEYA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
ADMINISTRATIVES
L'efficacité de la politique monétaire en
Haïti
(oct. 1996 à sept 2007)
Rony Toussaint Fils
Rapport de recherche Licence en sciences
économiques
Sous la direction du professeur
Jean Baptiste ANTENORD
0- Introduction
0.1 Justification du choix du sujet
La politique monétaire, a coté de la politique
budgétaire, se définit comme un volet de la politique
économique des autorités, qui vise à influencer
l'évolution de la masse monétaire en particulier et des taux
d'intérêts. D'un pays à un autre, la politique
monétaire se diffère soit dans son objectif principal ou par ses
instruments, mais une chose est certain la politique monétaire d'un pays
a une importance capitale. A ce propos beaucoup de théories ont
été avancées pour expliquer la bonne marche d'une
politique monétaire en fonction de son objectif, sans parler de bon
nombre de recherches qui ont été faites pour expliquer la
politique monétaire à travers les pays.
En Haïti l'institution chargée de la politique
monétaire est la Banque de la République d'Haïti
(BRH) qui est un organisme autonome crée par la loi du
17 août 1979. L'objectif principal de la banque centrale à travers
la politique monétaire est de garantir la stabilité des prix en
d'autre terme de contrôler l'inflation.
La motivation pour réaliser cette étude
résulte dans le fait que le problème de l'inflation est l'une
parmi les priorités des différents gouvernements qui se sont
succédé et qu'ils n'arrivaient pratiquement pas à
résoudre. L'intérêt de l'étude est d'évaluer
la politique monétaire de la BRH. Si le taux d'inflation était
faible, la politique monétaire de la BRH tenterait aussi de
résoudre d'autres problèmes, tels que le niveau de l'emploi ou
l'augmentation de la production. Tant que le niveau de l'inflation est
élevé, on ressent la nécessité d'une intervention
des autorités monétaires pour résoudre le
problème.
0.2 Problématique
Dans un petit pays comme Haïti souvent ravagé par
des crises tant sur le plan politique, institutionnel et économique, on
se demande si la banque centrale arrive à maintenir son objectif
principal qu'est la stabilité des prix dans l'économie en
d'autres termes l'inflation. On peut se poser la question, est ce que
la politique monétaire de la banque centrale permet d'arriver à
une stabilité des prix ?
A ce propos plusieurs mesures ont été prises,
c'était le cas en 1994 avec les sanctions imposées à
Haïti, l'inflation a atteint un niveau de 53% en glissement annuel. La
banque centrale à cette époque a mis en place des
mécanismes afin de réduire l'inflation. C'est ainsi par
l'intermédiaire du gouverneur de l'époque on a créé
l'instrument que sont les bons BRH. On a observé un niveau d'inflation
de l'ordre de 16% en glissement annuel en septembre 1997. Suite à des
chocs politiques et économiques le taux d'inflation était de 42%
en septembre 2003; on peut voir ainsi, que l'inflation est toujours
présente dans l'économie à un seuil élevé.
On se demande, pourquoi malgré les mesures de politiques
monétaires l'inflation demeure à un taux aussi
élevé ?
0.3 Objectifs
Ce document vise deux types d'objectifs : un objectif
général et plusieurs objectifs spécifiques 0.3.1
Objectif général
Dans le cadre de l'étude nous tenterons à
travers le mécanisme de transmission de la politique monétaire,
d'étudier l'efficacité de la politique monétaire en
Haïti, en établissant les relations qui existent entre le taux
d'inflation et le taux d'intérêt; la monnaie et le taux
d'inflation; l'inflation et le taux de change. Nous nous baserons sur un
modèle vecteur autorégressif pour une période compris
entre octobre 1996 à septembre 2007 en raison du fait qu'à partir
d'octobre 1996 de nouveaux instruments allaient être utilisé.
L'important est de montrer comment dans le court terme une variation des taux
d'intérêt affecte t- il les prix.
0.3.2 Objectifs spécifiques
Il sera question aussi, dans ce travail, d'analyser
d'éventuelles cointégrations entre l'inflation et les instruments
de politique monétaire dans le cas ou les différentes
séries ne sont pas stationnaires en niveau. Étudier les relations
de causalité entre le taux de réserve obligatoire imposé
aux banques commerciales et le niveau de l'inflation. Et aussi la relation de
causalité entre l'inflation et la masse monétaire.
0.4 Hypothèses
L'économie haïtienne durant la période
octobre 1996 à septembre 2007 a connu une augmentation
considérable de la masse monétaire et un taux d'inflation en
glissement annuel à la hausse. En conséquence, nous
postulons que les mesures de politique monétaire de la banque centrale
ne contribuent pas à réduire l'inflation à court
terme.
0.5 Méthode, approche et technique
Cette étude a recours à la méthode
hypothético déductive, puisqu'elle consiste à
interpréter le phénomène à partir d'un ou des
modèles explicatifs fondés sur des hypothèses initiales.
Toujours à travers l'étude deux types d'approches ont
été retenues, l'approche qualitative et l'approche
quantitative.
0.5.1 Approche qualitative
L'approche qualitative a été utilisée
dans le cadre de la consultation des documents et de sites web pour se faire
une meilleure compréhension du travail d'une manière
générale. A ce propos on a exploité les études
déjà réalisées, des mémoires de fin
d'études supérieures, des articles scientifiques, des journaux et
des ouvrages en relation avec le thème.
0.5.2 Approche quantitative
Il était question de collecter et d'analyser les
données statistiques relatives aux variables d'intérêt en
vue de l'analyse statistique et économétrique. Les données
ont été tirées des publications de la BRH et de l'IHSI.
L'inflation en glissement annuel a été la première cible
pour la collecte des données, la technique de raccordement est
utilisée pour mettre certaines données sur la même base.
L'étude se basera sur des données mensuelles allant d'octobre
1996 à septembre 2007.
0.6 Structure organisationnelle du travail
Cette étude est divisée en quatre chapitres. Le
premier chapitre présente le cadre théorique et une revue de la
littérature théorique ainsi qu'un cadre conceptuel pour
définir les concepts clés de l'étude pour familiariser les
lecteurs avec la terminologie employée. Le second chapitre
présente une revue de la littérature empirique en rapport avec le
thème de recherche; dans ce chapitre on indiquera quelques
modèles utilisés par d'autres auteurs pour répondre
à la question fondamentale de la recherche. Le troisième chapitre
nous permettra de décortiquer les différents agrégats dans
l'économie haïtienne et les instruments de la politique
monétaire et de montrer en quoi consiste cette politique. Et le dernier
chapitre qui précédera la conclusion présentera le cadre
empirique de l'étude.
Chapitre 1 : Cadre conceptuel et théorique I-1
Concepts et Définitions
I-1-1 Définition et objectifs de la politique
monétaire
1- Définition de la politique
monétaire
La politique monétaire, définie par la banque
centrale constitue l'un des principaux éléments de la politique
économique à cote de la politique budgétaire. La politique
monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire,
le plus souvent la banque centrale d'un pays, agit sur l'offre de monnaie dans
le but de remplir sa mission de stabiliser les prix. Elle tache
également d'atteindre les autres objectifs de la politique
économique : la croissance, le plein emploi, l'équilibre
extérieur, on rencontre surtout cette fonction dans l'économie
américaine de la fédéral Reserve 1. La
politique monétaire a pour objectif d'assurer la stabilité de la
monnaie nationale, que ce soit la stabilité interne, mesurée par
le niveau général des prix, que la stabilité externe,
mesurée par le taux de change de la monnaie nationale en devises
étrangères.
2- Les objectifs de la politique
monétaire
L'objectif de toute politique monétaire est de
maîtriser les variables monétaires. La politique monétaire
est plus efficace en utilisant les objectifs intermédiaires tels que le
contrôle du taux de change, du taux d'intérêt et de la masse
monétaire; car la réaction des objectifs intermédiaires
aux instruments monétaires est plus significative que celle de
l'objectif principal qu'est la maîtrise de l'inflation.
Les conséquences de la politique monétaire sont
très larges : elles portent sur le niveau des prix ainsi que sur le
niveau d'activité. L'objectif de la politique monétaire est de
contribuer à la sauvegarde de la valeur interne et externe de la monnaie
nationale, condition nécessaire pour une stabilité des prix.
Dépendamment des objectifs, on peut distinguer plusieurs types de
politique monétaire. La politique monétaire peut avoir pour
objectif de maintenir le taux de change de la monnaie nationale avec une
monnaie ou un panier de monnaie. A la suite du développement du
monétarisme2 dans les années 1970,
1 Banque centrale des états unis
2 C'est un courant de pensée libérale se
présentant comme une alternative keynésienne, dont le chef
défile est l'américain Milton Friedman et qui privilégie
la monnaie dans l'explication de l'inflation, la politique monétaire
comme instrument de politique économique.
certains pays ont adopté une politique monétaire
basée sur un ciblage de la croissance des agrégats
monétaires. La masse monétaire, dans une optique
monétariste, doit croître au même rythme que le produit
national. Si la masse monétaire est sous contrôle, alors
l'inflation est stable. Cette politique a été adoptée par
Paul Volcker3 aux États-Unis au début
de son mandat, puis a été rapidement abandonnée. Elle est
aujourd'hui rarement mise en oeuvre : en effet, elle implique
mécaniquement une très grande volatilité des taux
d'intérêts.
Olivier Loisel4 (2006) a
essayé de faire une comparaison entre les objectifs de la politique
monétaire des Etats unis et de la zone Europe. Il a avancé que
l'idée selon laquelle l'apparente différence dans le degré
d'inertie de la politique monétaire entre la zone Europe et les Etats
-unis était la conséquence d'une différence de chocs
macroéconomiques plutôt que de structure économique. Pour
évaluer selon lui les politiques monétaires il est donc
nécessaire que les banques centrales définissent explicitement
leurs objectifs, ce qui, a-t-il souligné, constitue un argument en
faveur de la transparence des banques centrales
I-1-2 Les mécanismes de transmission de la politique
monétaire
On entend par mécanisme de transmission de la politique
monétaire, la façon dont les décisions prises par la
banque centrale à travers sa politique monétaire sont transmises
dans l'économie en affectant par exemple le niveau de production,
l'emploi et les prix. On distingue trois canaux principaux de transmission de
la politique monétaire :
1-Canal du taux d'intérêt
Selon la théorie keynésienne, le principal
mécanisme de transmission de la politique monétaire est le taux
d'intérêt. Une politique monétaire expansionniste se
traduit par une baisse du taux d'intérêt, qui est susceptible de
stimuler les dépenses d'investissement et donc la production par le
biais du mécanisme du multiplicateur. Des travaux ultérieurs ont
identifié des canaux de transmission plus large incluant non seulement
les taux d'intérêts mais également les différents
prix d'actifs.
2-Canal du taux de change
|
La baisse des taux d'intérêts nationaux
réduit l'attrait des dépôts en monnaie nationale par
rapport aux dépôts libellés en devises
étrangères. Il y aura donc une offre de monnaie nationale
excédentaire sur le
3Paul Adolph Volcker (né le 5
septembre 1927) est un ancien directeur de la Réserve
fédérale des États-Unis (Federal Reserve Board)
de 1979 à 1987. Il est reconnu pour avoir mis fin à la
période de forte inflation des années 1970 aux États-Unis.
L'inflation, qui a atteint un point haut à
13,5 % en 1981, fut ramenée à 3,2 % en 1983 et
resta à un niveau bas jusqu'à maintenant.
|
4 Économiste a la banque de France
marché des changes qui provoque une
dépréciation du taux de change. Cette dernière relancera
les exportations nettes, et donc l'économie, suivant le processus du
multiplicateur du commerce extérieur.
3-Canal du crédit bancaire
La politique monétaire influence l'économie en
agissant directement sur le volume des crédits offerts par les banques
aux agents non financiers. Une politique monétaire expansionniste, qui
accroît la liquidité bancaire, augmente la quantité de
prêts bancaires disponibles. Cette augmentation du volume des prêts
conduit à une hausse des dépenses d'investissement et de
consommation.
I-1-3 Les instruments de la politique monétaire
Ce sont des variables qui sont directement sous le
contrôle de la banque centrale. Le choix des instruments et les
règles définies pour les manipuler déterminent la
politique monétaire au jour le jour. Parmi ces instruments on distingue
:
1-Base monétaire
La base monétaire est la quantité de monnaie
centrale que la banque centrale met en circulation avec les billets de banque
et réserves des banques commerciales auprès de la banque
centrale, par exemple une politique monétaire expansionniste peut
être caractérisé par une augmentation de la base
monétaire. L'augmentation de la base monétaire peut directement
augmenter la quantité de monnaie en circulation dans
l'économie.
2-Création monétaire
Les autorités financières ne sont pas les
principaux créateurs primaires de monnaie, mais ils exercent une
supervision sur cette création, incombant aux banques commerciales. Les
autorités financières ont comme première fonction de
garantir (au sens figuré) la valeur de la monnaie, autrement dit, la
« confiance » portée par les porteurs et détenteurs
(potentiels) de monnaie envers ladite monnaie. La seconde fonction d'une
autorité financière est de créer (aussi de
détruire) de la monnaie (pièces et billets par exemple, mais en
réalité, un simple jeu d'écriture peut permettre de
créer de la monnaie5). Toutefois, la création de
nouvelle monnaie peut avoir un impact direct sur l'inflation. Une hausse de
l'inflation est
5 Une banque commerciale crée de la monnaie
à l'instant où elle conclue un contrat de prêt avec un
emprunteur. La banque crédite alors le compte de l'emprunteur d'une
certaine somme d'argent en échange d'une créance. La monnaie est
détruite (débit du compte) lorsque la somme prêtée
est remboursée à la banque. Cette destruction de la monnaie
résulte de la nature contractuelle de la monnaie.
généralement considérée comme
néfaste. De nos jours, les autorités sont amenées à
gérer la création monétaire en fonction de l'abondance ou
de la rareté des liquidités6. Celles-ci ont pour
objectif de favoriser la croissance sans inflation excessive. Les banques
centrales limitent en moyenne sur longue période la création de
monnaie M27 à la croissance du PIB réel.
3- Opération d'open market
L'opération d'open market est l'action par laquelle la
banque Centrale intervient directement sur le marché monétaire
pour accroître ou restreindre la quantité de liquidités
disponibles ce qui se répercute sur le prix de l'argent (le taux
d'intérêt). Quand la banque centrale veut réduire la «
base monétaire », elle peut vendre des titres
(généralement des emprunts ou des bons du
Trésor)8 aux banques ; cela se traduit par une augmentation
marginale du loyer de l'argent et une réduction de la liquidité
du système bancaire. À l'inverse pour augmenter la circulation
d'argent, la banque centrale achètera des titres appartenant aux
banques, contre paiement auprès d'elle-même, ce qui implique
l'entrée en circulation d'argent que les banques pourront prêter
à leurs clients. Ces opérations dites d'« Open Market »
permettent des ajustements instantanés des taux d'intérêt,
pour de courtes périodes, alors que les autres techniques de politique
monétaire sont utilisées moins fréquemment.
4-Réserve obligatoires
Les réserves obligatoires sont
généralement des liquidités de banque centrale, que les
banques commerciales doivent détenir dans leurs actifs ou auprès
de la banque centrale pour empêcher la faillite du secteur bancaire en
cas de retraits massifs de billets par la clientèle. On a donc une
relation entre les avoirs des banques commerciales à la BRH et le
montant des crédits accordés: si le volume des réserves
exigées augmente, ?les banques secondaires ont moins de
possibilité créer de la monnaie. Le montant des réserves
obligatoires est proportionnel au montant des crédits accordés
par les banques et doit être déposé auprès de la
Banque Centrale. Ces réserves ne sont pas
rémunérées. Si ce montant s'accroît, l'offre de
crédit9 de la part des banques se retrouve limitée. Il
faut rappeler les autorités monétaires peuvent faire varier le
taux de réserves obligatoires en fonction de leur volonté .
6 Monnaie ou aptitude d'un bien a se transformer plus
ou moins rapidement en monnaie.
7C'est la monnaie divisionnaire, les billets, les
dépôts a vue plus les comptes sur livrets détenus par les
agents non financiers résidents.
8 Dans le cas d'Haïti on par des bons BRH
9 En macroéconomie, l'effet
multiplicateur du crédit est un effet inhérent à
l'émission de crédit. Toute création de monnaie par la
banque centrale d'un pays aboutit par un processus itératif à une
émission supplémentaire de crédits dans l'économie,
par les établissements de crédit, qui peut être bien plus
importante que la monnaie émise initialement. Cette émission, qui
se produit par effet multiplicateur, est une création
supplémentaire de monnaie. Toute création de monnaie
trouve cependant son origine dans une augmentation de la base monétaire
de la banque centrale, décidée par elle
unilatéralement.
I-2 Cadre Théorique
I-2-1 Théorie quantitative de la monnaie
La théorie quantitative de la monnaie dans sa version
moderne développée par Irving Fisher dans
<<The Purchasing Power of Money>>, en 1922; est une théorie
selon laquelle il existe une relation de cause à effet entre la
quantité de monnaie en circulation et le niveau des prix. La formulation
de la théorie est de la forme : MV= PQ où
M est la quantité de monnaie en circulation ou la masse
monétaire, P représente le niveau des prix et
Q les quantités des biens dans l'économie
fixé à court terme et V la vitesse de
circulation de la monnaie fixée a court terme. L'idée est que les
variations de la masse monétaire se répercutent
entièrement et exclusivement sur le niveau des prix. Dans
l'élaboration d'une politique monétaire ayant pour objectif de
réduire l'inflation, la théorie quantitative de la monnaie montre
combien il est important d'arriver à un contrôle strict de la
masse monétaire.
L'association entre la croissance monétaire et
l'inflation est soutenue et vérifiée d'une manière presque
certaine, en s'appuyant sur des données de plusieurs siècles, de
plusieurs pays et des économies avec des structures différentes.
La corrélation entre la croissance monétaire et l'inflation sur
une longue période, montre pratiquement une relation positive forte et
même une certaine tendance dans les données des différents
pays de tomber près d'une pente de 45 degrés, comme l'avait
prédit la théorie quantitative de la monnaie, tout au moins
lorsque les pays qui ont un taux d'inflation élevé sont inclus
dans l'échantillon10.
I-2-2 Les conditions d'efficacité de la politique
monétaire
La politique monétaire peut être
présentée autour de deux grandes conceptions, l'une
keynésienne, l'autre monétariste.
1-Selon les monétaristes
La politique monétariste est une politique
monétaire préconisée par les économistes
libéraux monétaristes (dont le chef de file est Milton
Friedman). Selon eux, la politique monétaire ne peut et ne doit
avoir qu'un seul objectif : lutter contre l'inflation. Pour ce qui concerne les
objectifs poursuivis par la politique monétaire, l'accent est en
général mis sur la lutte contre l'inflation. Le courant
monétariste, en particulier considère que la lutte contre
l'inflation constitue l'objectif prioritaire de la politique
monétaire
et que le meilleur moyen de lutter contre l'inflation consiste
à agir sur la création monétaire. En fait la politique
monétaire ne peut être envisagée uniquement par rapport
à la stabilité des prix. Pour eux la politique monétaire
ne se résume pas uniquement à une amélioration de
l'emploi. Les monétaristes croient que la stabilité des prix est
garantie par un contrôle de la masse monétaire. Pour eux les
autorités contrôlent la masse monétaire grâce
à l'opération d'open market. Mais on peut dire que l'approche de
la politique monétaire des monétaristes a ses limites puisque
dans un premier temps la masse monétaire ne renseigne pas suffisamment
sur l'inflation, on ne peut pas considérer le taux
d'intérêt comme négligeable. L'inflation est, selon
Friedman, un phénomène exclusivement «
monétaire » lié à une trop grande quantité de
monnaie en circulation.
Globalement, la politique monétaire doit selon
l'approche monétariste accompagner le cycle (donc assurer des
liquidités dans l'économie proportionnelles à la
croissance du PIB) : ceci ramène à une conception de la monnaie
comme «voile» neutre, et à l'approche quantitative de la
monnaie selon laquelle la « masse monétaire » détermine
les prix. Les autorités monétaires doivent donc contrôler
la masse monétaire et briser les anticipations inflationnistes
2-Selon les keynésiens
La théorie keynésienne de la politique
monétaire se base sur l'hypothèse que la monnaie à court
terme n'est pas neutre. Pour Keynes et ses disciples la politique
monétaire est un instrument de politique conjoncturelle. La politique
monétaire keynésienne se fixe comme objectif final l'arbitrage
entre inflation et chômage et retient comme objectif intermédiaire
les taux d'intérêt : lorsque l'économie est en surchauffe,
une politique monétaire restrictive, en augmentant le taux
d'intérêt, permet de combattre les tensions inflationnistes.
À l'inverse, en période de hausse du chômage, une politique
monétaire expansionniste avec une diminution des taux
d'intérêt doit permettre de relancer l'activité et
l'investissement. Keynes réfute la théorie quantitative de la
monnaie et indique que :
« ...l'accroissement de la quantité de monnaie
ne produit absolument aucun effet sur les prix tant qu'il reste du
chômage, et [...] toute augmentation qui en résulte dans la
demande effective se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de
l'emploi. [...] Tant qu'il existe du chômage, l'emploi varie
proportionnellement à la quantité de la monnaie ».
I-2-3 L'efficacité des politiques monétaires
conjoncturelles chez les keynésiens.
Il apparaît que la politique monétaire à
la différence de la politique budgétaire est un instrument qui
n'agit pas directement sur l'activité. L'efficacité d'une
politique monétaire dépend de la réalisation de deux
conditions : L'accroissement de l'offre de monnaie doit conduire à une
baisse du taux d'intérêt ; or cette condition n'est pas toujours
vérifiée en particulier dans les situations de trappe à
liquidité11. En second lieu, la baisse des taux
d'intérêt doit se traduire par une reprise de l'investissement.
Comme l'efficacité de la politique monétaire est soumise à
condition, les keynésiens appréhendent la politique
monétaire comme un instrument d'accompagnement de la politique
budgétaire : on parle à ce propos de « policy mix ».
Dans l'optique keynésienne, la politique monétaire relève
d'interventions discrétionnaires. Il s'agit en fonction des situations
de pouvoir discrétionnairement augmenter ou diminuer les taux
d'intérêt de façon contra cyclique.
I-2-4 L'efficacité des politiques
monétaires est contestée par les monétaristes et les
nouveaux classiques.
En ce qui a trait à l'efficacité de la politique
monétaire trois critiques ont été soulevées. La
politique monétaire expansionniste se traduit par une
accélération de l'inflation. Cela se produit à long terme
selon Friedman dans Monetary vs. Fiscal Policy avec Walter
W. Heller, 1969, du fait de l'illusion monétaire12. La
politique monétaire conjoncturelle se heurte selon
Friedman au problème des délais : si les cycles
d'activité sont courts et que les délais d'efficacité de
la politique monétaire sont longs alors une politique monétaire
contra-cyclique risque de se retrouver pro-cyclique. Les monétaristes
critiquent le choix du taux d'intérêt nominal comme objectif
intermédiaire de la politique monétaire, dans la mesure où
le taux d'intérêt nominal se compose de deux
éléments : la rémunération d'un placement et
l'inflation anticipée. Or lorsque le taux d'intérêt nominal
varie, il est impossible de savoir si c'est la rémunération ou
l'inflation anticipée qui sera modifiée.
Pour les classiques la politique monétaire doit
s'appliquer sur un principe réglementaire et non discrétionnaire.
Une politique monétaire n'est crédible que si elle respecte la
condition de cohérence intemporelle
des choix. Cette crédibilité peut s'acquérir lorsque la
Banque centrale est indépendante, ce qui évite de voir
apparaître des cycles politico-économiques. L'inflation est
d'autant plus faible que la
11 Concept utilisé pour designer une situation
ou la demande de monnaie liquide est parfaitement élastique par rapport
au taux d'intérêt qui est alors à son niveau plancher.
12 Selon le lexique d'économie c'est une
appréciation erronée de l'évolution du revenu réel.
L'augmentation de la valeur nominal du revenu en période d'inflation est
souvent considérée comme une hausse du revenu réel par les
individus victimes de l'illusion monétaire, en ce sens qu'ils ne
déduisent pas la hausse des prix de l'augmentation du revenu nominal.
Banque centrale est indépendante. Ce modèle
d'indépendance des Banques centrales connait une grande audience.
Cependant cette indépendance est souvent critiquée : ainsi
Nordhaus13 montre que l'indépendance peut
conduire à un "jeu destructeur" entre la Banque centrale et les
autorités budgétaires, si celles-ci mènent des politiques
contradictoires. Une seconde solution consiste à fonder la
crédibilité de la Banque centrale non sur son
indépendance, mais sur des règles de comportement. Selon
Rogoff 14 dans "The Optimal Degree of Commitment to
an Intermediate Monetary Target," paru en 1985; il convient de nommer à
la tête d'une Banque centrale une personnalité conservatrice,
ayant une forte aversion pour l'inflation.
Du fait que la politique monétaire de la BRH n'a
d'autre objectif que la lutte contre l'inflation, on peut affirmer que la
théorie monétariste de la politique monétaire est celle
qui convient le mieux dans le cadre de notre étude. La politique
monétaire en Haïti n'a pas pour objectif l'arbitrage entre
l'inflation et le chômage. Tout comme disait les monétaristes, la
BRH tente de contrôler l'inflation en contrôlant la masse
monétaire à travers la base monétaire, mais elle ne le
fait pas uniquement grâce a l'opération d'open market, puisqu'elle
utilise d'autres instruments comme les bons BRH. Avant d'analyser en profondeur
les instruments utilisés par la BRH en Haïti, essayons de voir dans
le chapitre qui suit les différents travaux réalisés en
rapport avec notre étude en vue de mieux cerner la méthodologie a
adopté dans le cadre du travail.
13 Nordhaus économiste
américain , professeur a Yale université
14 Kenneth Rogoff est un
économiste américain né le 22 mars 1953. Il a
travaillé comme économiste en chef au Fonds monétaire
international (FMI), il est aujourd'hui professeur à Harvard. Il
écrit régulièrement des articles dans Les Échos.
Kenneth Rogoff est resté célèbre pour son conflit avec
Joseph Stiglitz, « prix Nobel » d'Économie un ancien chef
économiste à la Banque mondiale. La dispute a été
initiée par les violentes critiques effectuées par Stiglitz
contre le Fonds monétaire international (FMI), dans ses livres. Rogoff y
a répondu dans une (en) lettre ouverte.
|
Chapitre 2
2.1 -Revue de la littérature
empirique
Orisma L. (2007), a porté l'attention
sur les effets de politiques monétaires et des incertitudes politiques
sur l'inflation en Haïti où les incertitudes politiques et
l'émission de monnaie constitueraient deux grandes sources d'inflation
dans l'économie haïtienne et que les politiques monétaires
qui tenteraient de réduire l'inflation ne faisaient que ralentir son
rythme d'accroissement. Pour réaliser l'étude l'auteur a
utilisé plusieurs variables qu'il a divisées en deux groupes,
d'une part les instruments de politique monétaire comprenant le taux de
réserves obligatoire des banques privées (TRBP)
et le taux de réserve de la banque centrale (TRBC) et
d'autre part les variables économiques et autres qui sont l'inflation
(DPIB)15, la masse monétaire
(M1), une variable dummy (D)16, et
choc politique (CP). Avec toutes ces variables l'auteur a fait
des analyses économétriques en mettant en évidence les
changements structurels, en procédant à des analyses uni
variées des séries de base, faire la détection
d'éventuelles cointégrations des séries et faire le test
de causalité au sens de Granger.
Dans le cadre empirique, l'auteur est arrivé à
la conclusion que durant la période considérée les
politiques monétaires de la banque centrale (BRH) sont
caractérisées par des changements structurels qui ont eu lieu
à des moments importants de la vie économique du pays. A partir
des analyses de causalité, il a conclu que les autorités
monétaires utilisaient le TRBC tout au long de la
période considérée et que les résultats
escomptés ne sont obtenus qu'au courant et à la fin du
deuxième trimestre qui suit l'application des mesures de la politique
monétaire et l'effet de ces mesures est très peu significatif. Ce
qui est différent lorsque l'instrument considérer est le
TRBP puisque dès le premier trimestre, l'inflation
diminue brusquement en glissement annuel. Les analyses de causalité, en
incluant les incertitudes politiques dans le modèle ont permis de voir
que l'inflation augmente suite à un choc politique pour devenir stable
sur une période relativement longue. Il conclut pour dire que les
incertitudes politiques font augmenter l'inflation d'une moyenne de 160 % alors
que les instruments de politique monétaire ne la font baisser que de
10%.
Dans cette étude les facteurs influençant sur
l'inflation sont la croissance de la masse monétaire et les chocs
politiques, mais ces deux variables à elles seules ne peuvent pas
expliquer l'inflation, c'est ainsi une variable comme le taux de change a
été omis au niveau de l'étude. Contrairement à
l'auteur, dans
15 Déflateur du PIB
16 La variable D prend la valeur de 1 sur tout le
segment ou le changement structurel est observé et 0 dans le cas
contraire.
notre étude il sera question de faire une analyse de
l'évolution du taux de change au cours de la période de
l'étude et de vérifier sa contribution à l'inflation et
les impacts des politiques monétaires sur le taux de change via les
instruments.
Cheng K. C. (2006) examine les impacts de la
politique monétaire sur la production, les prix et le taux de change au
Kenya durant la période de 1997 à 2005. Son travail a
utilisé les techniques économétriques des vecteurs
autorégressifs.
Le principal résultat qu'il a trouvé est que
dans le court terme une augmentation des taux d'intérêt fait
suivre toujours une baisse au niveau des prix et une appréciation du
taux de change a un impact insignifiant sur la production. Dans l'étude
l'auteur a proposé le modèle qui suit : G(L)Yt = C(L)Xt +
åt où Xt contient les variables comme
l'indice de prix des marchandises (comm) calculé sur la
base des exportations de Kenya , l'indice des prix du petroil
(oil) et le taux de réserve fédéral des
états unis (Fed) et Yt contient des
variables comme le PIB ( GDPt) , l'indice des prix à la
consommation (CPIt) et la masse monétaire
(Mt) , le taux d'intérêt de court terme
(St ) et le taux de change ( NEERt) .
Après les estimations, l'auteur est arrivé
à la conclusion que les effets de la politique monétaire sont
insignifiants pour la production globale, plus particulièrement l'impact
n'est pas statistiquement différent de zéro, d'un autre
coté il montre que la politique monétaire a un impact durable et
significatif sur les prix; une augmentation dans le court terme du taux
d'intérêt est suivi par une diminution au niveau des prix; l'effet
apparaît entre 9 à 12 mois après l'impact.
Au niveau de ce travail on a pu constater que l'inflation dans
son ensemble est combattue avec les instruments que sont le taux de
réserve et l'opération d'open market; ce dernier permet de
contrôler la liquidité au niveau des banques commerciales. Mais le
problème qui se pose avec l'étude est que le nombre de retard au
niveau du modèle n'a pas été clairement bien défini
pour étudier l'impact de la politique monétaire sur
l'inflation.
Minella A. (2001) examine la politique
monétaire et les relations des bases macroéconomiques comme le
PIB, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et la monnaie au
Brésil. Basé sur un modèle de vecteur autorégressif
(VAR), il compare trois périodes différentes : la période
d'une croissance modérée de l'inflation (1975-1985), forte
inflation (1985-1994), et inflation faible (1994-2000). Les principaux
résultats qu'il a trouvés montrent que la politique
monétaire a un effet significatif sur la production. La politique
monétaire n'incite pas une réduction de l'inflation dans les deux
premières périodes, en d'autres
termes la politique monétaire ne répond pas
vraiment rapidement ou activement au taux d'inflation, dans les périodes
assez récentes le taux d'intérêt répond
intensément aux crises financières.
p
L'auteur a utilisé le modèle par VAR structurel
suivant : A0Zt = k -
Ai Z - - ì
t i t
i=1
Ou Zt est le vecteur de dimension (n x 1), A0
et Ai sont les matrices des coefficients de dimensions (n
x n) , k est le vecteur des constantes , P
est le nombre de retard et Ut est le vecteur des bruits blancs
non corrélés , (E(UtU0t) est
considéré comme une matrice diagonale . En multipliant le
modèle par la matrice
p
inverse de A0 il obtint le modèle VAR
réduit suivant : t i t
Z t = c - B i Z -+
å
i=1
Rappelons qu'il a pris comme variable dans l'estimation du
VAR, l'output (Y) mesuré par l'indice de la production
industrielle, le taux d'inflation (INF) ou le niveau des prix
(P), le taux d'intérêt (INT),
l'agrégat monétaire (M1). L'estimation utilise
des données mensuelles. La problématique fut traitée en
utilisant les fonctions de réponses aux chocs, qui décrivent le
comportement d'une variable par rapport à une autre. Il a ordonné
les variables comme suit : l'output, le taux d'inflation, le taux
d'intérêt et M1. A cause de la présence de retards dans la
disponibilité des données sur l'output et le taux d'inflation,
l'auteur assume que les impacts sur l'output, le taux d'inflation et le taux
d'intérêt sont transmis rapidement aux agrégats
monétaires. Dans la récente période il est évident
que la politique monétaire a considérablement agi sur le niveau
des prix, puisqu'il a observé une réduction au niveau de la
persistance de l'inflation.
Crhistiano. L. J, Eichenbaum M, Evans C (1993)
montrent que le niveau des réserves permet d'évaluer
l'impact de la politique monétaire dans les activités de
prêt et d'emprunt dans les différents secteurs de
l'économie. Ils identifiaient deux types de variables ; les
premières variables sont celles qui sont directement affectées
par les actions de la politique monétaire. En gros ils trouvent
l'évidence d'un puissant effet de liquidité, c'est-à-dire
une contraction de la masse monétaire est associée avec une
hausse au niveau du taux de réserve fédéral et une
diminution au niveau des différents agrégats monétaires.
La seconde classe des variables se compose des agrégats
macroéconomiques standard. Ainsi une contraction des mesures de la
politique monétaire implique un déclin persistant au niveau du
PIB réel, l'emploi et les prix des commodités. Ils remarquaient
que les mesures de la politique monétaire n'ont d'effet que sur la
variation du déflateur du PIB (inflation) qu'approximativement
après 12 mois, après quoi il y a un
déclin17. Ils identifient une mesure de la
politique monétaire en utilisant l'équation de régression
de la
forme suivante : St =ø (
Ù t ) + óåst
Ou St est l'instrument de la politique, ø est une
fonction linéaire, Ù est l'information disponible des
autorités monétaire lorsque St est en marche, ó
est un nombre positif, et åst est la série non
corrélée
d'innovation. En accord avec cette spécification,
l'impact de la politique monétaire sur une variable peut être
mesuré par les coefficients de la régression des variables
actuelles et les valeurs retardées des résidus de
l'équation. A ce propos ils présentent le modèle qui suit
:
Ou ì t = Cå t où
C est une matrice triangulaire inférieur et åt
est la matrice variance covariance
équivalent à la matrice identité. Avec
toutes ses considérations le vecteur Zt contient les variables
suivantes, le log du PIB réel (Y), le log du
déflateur du PIB (P), le log de l'index des prix des
commodités (PCOM), le log des réserves non
empruntées (NBRD), le taux de réserves
fédérales (FF) et le log des réserves
totales (TR). Ils ont estimé dans l'ordre les variables
suivantes Zt : (Yt, Pt, PCOM, FF, NBRD, TR) en utilisant des
données trimestrielles allant de 1960 à 1992 avec 4 retards pour
les variables dans le système.
En termes de résultats ils ont trouvé que
l'impact de FF est de 0,79 % en rythme annuel, tandis que pour
le NBRD il est de l'ordre de 1,61%, entre ces deux variables,
il y a une corrélation de 0,49 %. Le déflateur du PIB (inflation)
est affecté par les mesures de politique monétaire
qu'après approximativement 12 mois.
Sims C. A. et Zha T. (1996) montrent comment
manipuler les erreurs bayesiennes pour les réponses aux chocs
estimées à partir des modèles de vecteurs
autorégressifs réduits afin d'éviter les problèmes
comme la multicollinearité, ils mettent aussi l'accent sur le fait qu'il
faut bien identifier un VAR, puisque cela peut générer des
erreurs de prévision au niveau des réponses aux chocs. Ils
considèrent ce modèle linéaire multi variée
A(L) y(t) +
C = e(t), (1)
Ou y(t) est un vecteur avec
m×1 observations,
A(L) est la matrice polynomiale de
l'opérateur de retard (L) de dimension
m× m,
avec p retard, et C un vecteur
de constante.
Selon eux l'inflation répond brutalement dès le
premier trimestre aux chocs de la politique monétaire. Les analyses
empiriques prouvent qu'une contraction de la masse monétaire cause une
baisse persistante dans le taux de croissance de M2 et une hausse continue du
taux d'intérêt, un déclin persistant de
17 Contrairement aux travaux de Sims qui a
observé une période de 24 mois
l'inflation et après un certain délai, un
déclin persistant dans le PIB réel. L'apport majeur de ce
document se résume dans le fait que Sims et
Zha trouve la meilleure spécification qu'est la
variation du temps dans la variance des chocs, non pas dans les
coefficients.
Dans le cas de notre étude nous allons nous inspirer du
travail fournit par André Minella dans le choix des
variables, mais on ne tiendra pas compte de l'output puisqu'il n'existe pas de
données mensuelles pour celui-ci, on fera l'ajout du taux de change, car
d'une part nous ne pouvions pas introduire toutes les variables possibles dans
l'analyse du modèle vu la quantité des variables et les retards
de chacune de ces variables. Cependant le travail de Lonege
Orisma aura une attention soutenue puisqu'il traite d'Haïti, on
tentera de comparer nos résultats avec ses travaux même s'il n'a
pas orienté sa recherche à partir d'un VAR.
2.2 L'utilisation du VAR dans le cadre de la politique
monétaire
Sims C. (1980) présentait la
première analyse de la politique monétaire dans le cadre d'un
modèle à vecteur autorégressif. Sims fait sentir la
nécessité d'augmenter le champ des variables ayant rapport
à la politique monétaire dans un VAR et d'améliorer les
méthodes pour manier de grande quantité de paramètre dans
un modèle développé. Par la suite des recherches
importantes ont été faites. D'ou l'on peut citer récemment
Strongin (1995), Christianno, Eichenbaum et Evans
(1996); Bernanke et Mihov
(1995), mettant l'emphase sur l'importance de tenir compte des
différents régimes de politique monétaire.
Sims d'un autre coté montre l'importance d'inclure des
variables dans le VAR tel que les prix de commodité que la banque
centrale devrait utiliser dans la prévision de l'inflation. Pour
Sims les variations des instruments de la politique
monétaire sont les conséquences des réponses de la
politique et de l'état de l'économie, non pas par les changements
aléatoires du comportement de la politique; les impacts de la politique
monétaire sur des variables réelles sont estimées de
façon modeste, dépendant de son spécification.
Robert Litterman un pionnier dans la démonstration de
la valeur du VAR dans la prévision, a aussi développé des
méthodes pour les utiliser dans les prévisions des choix de
politique monétaire18.
A cet effet la méthodologie VAR non restreint exige :
d'identifier les innovations de la politique monétaire en imposant des
restrictions dans la matrice des impacts, comparer la représentation
théorique et estimée du model VAR, en utilisant des statistiques
comme : l'impact des coefficients, la fonction des réponses aux chocs,
la décomposition de la variance et le chemin temporel des impacts
structurels. Pour
18 Voir par exemple Litterman 1982 ,1984
beaucoup de chercheurs l'estimation des coefficients de court
terme est souvent mauvaise. Le signe et la significativité des
réponses aux chocs différent à travers les règles
de la politique, mais il y a une tendance très répandue de mal
représenter la vraie dynamique. De même la décomposition de
la variance sous estime l'importance des impacts de la politique
monétaire. La structure du VAR dans un certain sens est mauvaise dans
l'explication de la politique monétaire. C'est tout au moins ce que
pense des auteurs comme Rubebusch en 1998 qui fournit un
certain nombre de raisons qui montrent pourquoi le modèle VAR est
inadéquat pour l'analyse de la politique monétaire.
En guise de réponse Sims (1998) nous
fait croire que la critique de Rudebusch n'est pas une
critique constructive19. C'est plus une attaque qu'une critique
toujours selon Sims. En réponse il lui fait un bref
résumé de ces études sur l'identification du VAR. La
question de la variation du temps, linéarité et la
sélection des variables est universelle pour les modèles en
macroéconomie. La modélisation du VAR a été
déjà pensée en conséquence. Pour faire une critique
selon Sims, le document de Rudebusch devrait montrer une façon
particulière d'introduire la non linéarité, en accord avec
la variation du temps.
Vu cet état de fait, dans notre analyse nous assumons
que Sims a raison, puisque la modélisation du VAR est jusqu'à
date l'outil économétrique le mieux approprié pour
étudier le comportement de différentes variables d'une
manière simultanée et que la modélisation du VAR permet
d'étudier les impacts de la politique dans l'objectif d'une
réduction de l'inflation dans l'économie. Mais dans notre analyse
on ne tiendra pas compte du prix des commodités dans la prévision
de l'inflation.
19 Comment on Glenn Rudebusch's «Do Measures of Monetary
Policy in a VAR Make Sense?» de Christopher A. Sims
CHAPITRE 3
3-1 Cadre macroéconomique et analyse de la
politique monétaire en
Haïti (octobre 1996 - septembre 2007) 3-1-1
Introduction
La politique monétaire de la BRH ayant pour objectif la
stabilité des prix essaie de maîtriser les agrégats
monétaires tels que la masse monétaire en vue de réduire
l'inflation en utilisant des instruments tels que les bons BRH, les
réserves obligatoires et des interventions sur le marché des
changes. Durant la période d'octobre 1996 à septembre 2007, les
indicateurs macroéconomiques ont beaucoup varié. A travers ce
chapitre on étudiera l'évolution des différents
indicateurs macroéconomiques et les mesures prises par la BRH à
travers sa politique monétaire.
a) Agrégats monétaires
A première vue lorsqu'on regarde les données de
la BRH sur les agrégats monétaires, il est facile de voir que
durant la période de notre étude tous les agrégats
monétaires (M1, M2, M3) ont cru d'une manière très
significative. Prenons le cas de l'agrégat M1, en octobre 1996 M1 se
chiffrait à 5,254.83 millions de gourdes pour passer à 2 1,262.78
en septembre 2007, soit une augmentation de 304.63%. Tous les agrégats
monétaires ont augmenté de façon considérable,
cette augmentation n'est pas sans conséquence dans le cadre de la
politique monétaire de la BRH, puisqu'elle est une source d'inflation.
D'ou l'augmentation de la quantité de monnaie dans l'économie est
contraire à l'objectif qu'est fixée la banque centrale. Il faut
que dans ce cas la BRH empêche l'augmentation considérable de ces
agrégats.
Graphique 1 : Evolution des agrégats
monétaires en millions de gourdes (octobre 1996- septembre
2007)
80000 70000 60000 50000 4
0000 30000 20000 1 0000 0
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
|
|
|
M 1 M2 M3
|
|
SOURCE : L'auteur a partir d'e-views 4.1
b) Base monétaire En octobre 1996 la
base monétaire se chiffrait à 7205 millions de gourdes alors
qu'en
septembre 2007 la base se chiffrait à 42887,40, soit
une augmentation de 495,25 %. Dans l'élaboration de la politique
monétaire de la BRH, la base monétaire constitue un
élément très
important puisqu'à partir de cette dernière la
banque centrale contrôle le niveau de la liquidité des banques.
(Voir graphe 1 dans l'annexe)
c) Taux de change
La BRH à travers sa politique monétaire
n'influence pas le taux de change, elle laisse le marché décider
; mais le taux de change est suivi de près par les autorités
monétaires puisqu'il peut en quelque sorte jouer sur le niveau de
l'inflation. Le taux de change de référence de la BRH affichait
un taux de 15, 55 gourdes pour un dollar américain en octobre 1996 selon
les bulletins statistiques de l'IHSI. Ce taux allait augmenter progressivement
pour atteindre 17,41 gourdes en septembre 1997. Jusqu'en décembre 1999
le taux de change évoluait dans l'intervalle de 15,09 gourdes à
17,93 gourdes. A partir de janvier 2000 le taux de change allait croître
de façon rapide avec 18,54 gourdes pour janvier 2002. A partir de cette
date le taux de change allait franchir pour la première fois le seuil
des trente gourdes pour un dollar avec 31,09 gourdes en octobre 2002. Ainsi le
taux de change a atteint des chiffres record en passant de 39,43 gourdes en
janvier 2003 pour atteindre 45,26 gourdes en février 2003. Il faut
rappeler pendant ce mois de février 2003, le taux de change pendant une
semaine a atteint les 50 gourdes pour un dollar. Jusqu'en mars 2004 le taux de
change oscillait entre les 41, 42, et 43 gourdes pour un dollar. A partir
d'avril 2004 la tendance allait être à la baisse pour atteindre un
niveau relativement bas de 36,05 gourdes en juillet 2004. Mais malheureusement
cette tendance fut de courte durée puisque le taux de change
était de 36,27 gourdes en janvier 2006. Mais progressivement le taux de
change a chuté pour atteindre 36,38 gourdes en sept 2007. (Tableau 1dans
l'annexe)
Graphique 2: Évolution du taux de change
comparée a celle de l'inflation (oct 96- sept 07)
50 40 30 20 1 0
0
|
|
|
9 7 98 99 0 0 0 1 02 03 04 05 06 07
|
TXCHAN GE TXDI NF
|
SOURCE : L'auteur à partir d'e-views
4.1
Lorsqu'on analyse le graphe précédent on peut
voir contrairement à l'inflation le taux de change ne fait que
croître avec une augmentation significative à la fin de
l'année 2002 et durant toute l'année 2003. L'inflation pour sa
part a connu des hauts et des bas. Pour certaine sous période le taux de
change évoluait dans le même sens que l'inflation tel a
été le cas durant la deuxième moitié de 2002 et
toute l'année 2003. Mais depuis janvier 2005 le taux change était
stable dans les fourchettes de 36 et 38 gourdes; alors que l'inflation depuis
cette date fut a la baisse jusqu'à septembre 2007 avec 7,8 %.
d) Crédit brut au secteur privé
Le crédit considéré comme une source de
la création de monnaie peut avoir une certaine influence sur le niveau
d'inflation dans l'économie. C'est ainsi dans le cadre de notre
étude, on vérifiera soigneusement l'évolution du
crédit sur la période d'étude. Le crédit total au
secteur privé accusait un chiffre de 5870 millions de gourdes en octobre
1996; ce chiffre a pratiquement quadruplé si on regarde les chiffres de
septembre 2007 où le crédit se chiffrait 13375 millions de
gourdes. D'après ces résultats, on peut constater que le
crédit a beaucoup cru durant la période de l'étude.
(Graphe 3, annexe)
Mais à tout cela il faut signaler que, le crédit
total au secteur privé est composé du crédit au secteur
privé en gourdes et le crédit au secteur privé en dollars
américain. En octobre 1996 le crédit au secteur privé en
dollars américains se chiffrait à 52,32 millions de dollars
américains pour 456,21 millions en septembre 2007. Ce qui nous donne un
montant de 16597,39 millions de gourdes lorsqu'on convertit ces chiffres avec
les taux de change sur la base mensuelle. Le crédit par secteur
privé en dollars américains
exprimé en gourdes en octobre 2005 a
dépassé le crédit au secteur privé exprimé
en gourdes avec respectivement 12459,16 pour le cred/sect.priv.gdes (millions
de gdes) contre 13253,71 pour le cred/sect.priv/EU(en millions de gdes). Ce qui
traduit une forte dollarisation de l'économie haïtienne, point sur
lequel on aura à discuter un peu plus tard.
e) Taux d'intérêts sur les prêts
> Sur le marché bancaire des opérations en
gourdes
Si on parle de crédit il faut analyser les
différents taux d'intérêts sur les prêts tant sur le
marché bancaire des opérations en gourdes et en devises. En
octobre 1996 le taux moyen sur les prêts des opérations en gourdes
était de 28%. Pendant ce mois-ci le taux maximal était de 40% et
le taux minimum était de 16%. Jusqu'à mars 2003 le taux moyen sur
les prêts des opérations en gourdes a évolué dans la
fourchette 20 à 29,5%. C'est ainsi à partir de mars 2003 le taux
a franchi la barre des 30% pour atteindre 36,5% en juin 2004 .Mais par la suite
ce taux fut à la baisse pour se chiffrer à 29% en mars 2005. Mais
jusqu'à septembre 2007, ce taux n'allait pas dépasser les 35,5%
.Mais il faut signaler que le taux maximum depuis novembre 2006 s'est
fixé à 51% jusqu'à la fin de la période.
> Sur le marché bancaire des opérations
en devises
Pour le taux moyen des opérations en devises on avait
un taux de 10,50% en août 97. Il faut dire qu'on n'a pas eu les
donnés d'avant ce mois-ci. Contrairement au taux moyen sur les
opérations en gourdes, le taux moyen sur les opérations en
devises s'est comporté en dent de scie, c'est-à-dire d'un mois
à l'autre le taux augmente et diminue.
f) Dépôts
L'augmentation de la masse monétaire qu'on a
analysé plus haut n'a d'autre conséquence d'augmenter le niveau
de l'inflation, si l'on tient compte du canal de crédit bancaire
où se dernier nous dit qu'une augmentation de la masse monétaire
implique une augmentation des crédits bancaires. Concernant les
crédits on a vu une augmentation considérable. Mais il faut se
poser la question, comment cela se passe t- il ? Pour qu'une banque octroi des
crédits il faut évidemment que la banque ait de l'argent, sans
les dépôts la banque ne pourrait pas octroyer des crédits.
Selon la définition du dictionnaire économique, on entend par
dépôts les liquidités confiées à une banque
par une personne physique ou morale. On distingue les
dépôts à vue ou le propriétaire
dispose à tout moment de la somme correspondante, les
dépôts d'épargne et les dépôts à terme
qui sont des fonds que le déposant s'engage à ne pas
réclamer avant un certain délai moyennant le versement d'un
intérêt par la banque.
· Les dépôts a vue
Les dépôts a vue en octobre 1996 se chiffraient
à 2240,27 millions de gourdes pour atteindre 9692, 39 millions soit une
croissance de 332.64%. En octobre 96 toujours les dépôts a vue
représentaient 19,94 % de tous les dépôts alors qu'en
septembre 2007 ses dépôts représentaient 14,40 % de tous
les dépôts.
· Les dépôts
d'épargne
En septembre 2007 le montant des dépôts
d'épargne était de 13997,24 millions de gourdes soit 20,79% des
dépôts totaux. Tandis que ces dépôts en octobre 1996
se chiffraient à 4635,39 MG ce qui représente a l'époque
41,26 % de tous les dépôts. Rapidement on peut voir l'écart
qui existe dans ce pourcentage par rapport a 2007, plus loin on verra
pourquoi.
· Les dépôts à
terme
Parmi tous les types de dépôts, les
dépôts à terme en terme de montant ont été
moins significatifs. Se chiffrant à 1718,14 MG en octobre 96 soit 15,29
% de tous les dépôts contre 11,89% avec 8006,69MG en septembre
2007.
· Les dépôts en dollar
Les dépôts en dollar est comme son nom l'indique
ce sont les dépôts qui sont fait en dollars américains.
Mais afin de faciliter les calculs et les comparaisons, les montants ont
été convertis en gourdes avec les taux de change de la
période correspondante. On distingue les dépôts à
vue, d'épargne et à terme en dollar. En octobre 1996 les
dépôts en dollar représentaient 23,51% de tous les
dépôts tandis qu'en septembre 2007 les dépôts en
dollar représente 50,73% de tous les dépôts d'où le
problème de la dollarisation de l'économie. On parle de
problème, plus loin on verra pourquoi. (Graphe 4,5 6et 7;
annexe)
Taux d'intérêt sur les
dépôts
Nous venons de voir le comportement des montants sur les
différents dépôts au sein de l'économie. Maintenant
voyons les différents taux d'intérêts sur les
dépôts d'épargne et les dépôts à terme
durant la période d'octobre 1996 allant à septembre 2007.
a) Taux d'intérêt sur les
dépôts d'épargne
Le taux d'intérêt sur les dépôts
d'épargne accusait un pourcentage moyen de 5,50% allant d'octobre 1996
jusqu'à décembre 98 avec un taux minimum de 2% et maximum de 9%.
En janvier 99 le taux d'intérêt moyen était de 5% pour
descendre à 4% en février et 3% en mars 99. Jusqu'en Août
le taux d'intérêt moyen évoluait dans l'intervalle 2
à 4% .Avec un taux minimum atteignant 0,50% .A partir de septembre 2004
le taux d'intérêt moyen fut très faible avec des taux de
l'ordre de 1,13% jusqu'à septembre 2006. Les taux minimum étaient
de 0,25% et des taux maximum n'atteignaient pas plus de 2%. En octobre de la
même année le taux moyen oscillait entre 0,88% à 1,13%
jusqu'à la fin de la période étudié.
b) Taux d'intérêt sur les
dépôts à terme
Les taux d'intérêt moyen sur les
dépôts à terme sont évidemment beaucoup plus
élevés que ceux des dépôts d'épargne. Ainsi
en octobre 1996 les taux d'intérêt moyen sur les
dépôts a terme était de 11% pour atteindre 15,25% en
juillet 1998. Les taux maximum atteignant jusqu'à 22%. Mais en mars 1999
le taux moyen sur ces dépôts a chuté à 7% et 5% en
août de la même année. Mais la tendance fut à la
hausse pour atteindre à nouveau les 15% en septembre 2000. En avril 2002
jusqu'à janvier 2003 le taux moyen a chuté à 7,63%. De
février 2003 jusqu'à juillet 2004 on a enregistré des taux
moyen très élevé de l'ordre de
14,50% à 16% .Mais après ce fut la période
des taux moyen assez bas sur les dépôts à terme avec 7%
comme valeur maximale jusqu'à septembre 2007.
3-1-2 Dollarisation
a) L'ensemble des dépôts en
dollars
Durant la période allant d'octobre 1996 à
septembre 2007 l'économie haïtienne a fait face à une grande
augmentation des dépôts en dollars. En effet en octobre 1996 le
montant en gourdes des dépôts en dollar se chiffrait à
2641,02 millions de gourdes pour atteindre 34146,82 MG en septembre 2007 soit
environ treize fois plus qu'en 96. Les dépôts en dollars qui
représentaient 23,50 % du total des dépôts en octobre 96
est passé à 50,73% en septembre 2007, d'où plus de la
moitié des dépôts dans l'économie haïtienne
s'est fait en dollar. Si nous tenons compte maintenant de l'indice de
dollarisation adopté par la BRH qui est le rapport entre les
dépôts en dollars et M3 (dépôts en $ en % de M3).
L'indice était de 18,53 en octobre 96 pour passer à 43,29 % en
septembre 2007, soit une augmentation de 57,19 % (Voir graphe
4). Preuve que l'économie haïtienne est se trouve en
présence d'une forte dollarisation. Cette dollarisation n'affecte t-il
pas la politique monétaire en terme d'efficacité ?
Graphique 3: Évolution des dépôts
gourdes et dollars (oct. 96-sept 2007)
35000 30000 25000 20000 1 5000 1
0000 5000 0
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 0 5 06 07
|
DEPDOLL DEPGDES
|
b) Dollarisation et efficacité de la politique
monétaire
Au regard des chiffres ci-dessus, on peut rapidement voir que
l'économie haïtienne fait face a une forte dollarisation vue
l'augmentation des dépôts en dollars. Cette dollarisation n'est
pas sans conséquence par rapport à la politique monétaire
de la BRH. La dollarisation peut empêcher la BRH à avoir une
contrôle sur la masse monétaire. Ce qui implique que la BRH
pourrait ne pas arriver à stabiliser la gourde et à
maîtriser l'inflation. Elle réside dans le fait qu'elle introduit
notamment par la volatilité du taux de change, une certaine incertitude
et de risque dans les prévisions des agrégats monétaires.
La dollarisation réduit à rien la politique monétaire
puisque les décisions des autorités monétaires seront
subordonnées aux décisions de la BC émettrice de la
monnaie étrangère. Et le problème qui se pose en
Haïti d'un coté la gourde et de l'autre coté le dollar est
qu'il est difficile de déterminer avec exactitude la masse
monétaire en circulation, d'où le contrôle de la base
monétaire serait dans ce cas inefficace.
3-2 Les instruments de la BRH
3-2-1 Coefficients de réserves
obligatoires
Depuis sa création, la BRH a imposé des
coefficients de réserves très élevés sur le passif
des banques commerciales dans le but de contrôler l'offre de monnaie,
tout ceci dans le but de contrôler le surplus de liquidité due au
financement des déficits du secteur public. Durant l'année 1996
plus précisément en novembre, le taux de réserve
obligatoire était de l'ordre de 42%, pour chuter ensuite durant le mois
de décembre à 30% et a 27% en février 97. Le taux de
réserves obligatoires oscillait dans l'ordre de 25 et 26% jusqu'en
octobre 97. Mais ce taux va garder une certaine constance de novembre 97
jusqu'à sept 98 soit 27 %. Durant la période d'octobre 98
à mars 2000 le taux de réserve était de 26,5 % et de 28 %
en avril jusqu'à juillet 2000, pour grimper à 30% en août.
Le coefficient de réserves se chiffrait a 31% de septembre 2000 jusqu'en
mai 2001. Le 16 juin 2001 avec la publication du circulaire 86 - 12A, les
coefficients de réserves obligatoires n'ont guère varie pour se
fixer à 31% pour les banques créatrices de monnaie.
3-2-2 Interventions de la BRH sur le marché des
changes
Sur le plan de la réglementation et de la supervision
bancaire, la banque centrale, conformément aux articles 29 et 32 de sa
loi organique et à l'article 43 du décret du 14 novembre 1980
règlemente le fonctionnement des banques, la BRH a le pouvoir
d'inspecter celles-ci de les soumettre à un régime de normes
prudentielles. La banque centrale s'assure que les institutions
financières respectent des normes
minimales relatives à leur capital, à la
concentration des risques de crédit, à la qualité des
actifs, a leurs positions de change et à leur mode de gestion. La BRH
procède aussi à l'inspection régulière des banques
sur la place, en y dépêchant des missions d'inspecteurs, en
exigeant la communication des informations financières aux
fréquences qu'elle juge appropriées. La banque centrale joue sur
la liquidité des banques commerciales à travers ses bons dont on
aura à apprécier leurs évolutions, mais la politique
monétaire de la BRH doit surveiller a l'évolution de la base
monétaire. Les interventions de la Banque Centrale sur le marché
des changes sont utilisées essentiellement comme instrument
complémentaire de régulation de la liquidité bancaire,
notamment en période de pression sur les taux; pour manifester aussi une
présence active de la BRH qui cesse ainsi d'être un acteur passif
du marché des changes. Durant l'exercice fiscal 96-97 la BRH a vendu
39000000 $ U.S. Chiffre qui connaitra un déclin pour l'exercice suivant
avec 9900000 $ mais avec l'achat de 8536934.30 $. Pendant les périodes
de forte inflation la BRH ne faisait que l'achat des devises pour éviter
une forte circulation, a travers ce tableau voyons les différents
transactions.
Tableau 1: les interventions de la BRH sur le
marché des changes en $ U.S.(oct96- sept 07)
Types/an née
|
96-97
|
97-98
|
98-99
|
99-00
|
00-01
|
01-02
|
02-03
|
03-04
|
04-05
|
05-06
|
06-07
|
Vente
|
39000000
|
9900000
|
13415000
|
16750000
|
1550000
|
|
|
|
|
|
10475000
|
achat
|
|
8536934.3
|
46115000
|
|
3250000
|
15650000
|
62505185
|
98766000
|
40725000
|
64750000
|
96800000
|
Source :Les publications de la BRH
3-2-3 Bons BRH
A coté des coefficients de réserves
obligatoires, depuis novembre 1996 les bons BRH constituent l'un des
instruments les plus importants dans la politique monétaire de la banque
centrale. On dit des bons BRH qu'il est l'instrument de reprise de la
liquidité à court terme du système bancaire. Il faut dire
qu'on distingue trois types de bons BRH, on a les bons à
échéance de 7 de 28 et 91 jours. Le taux servi sur les bons BRH
à échéance de 91 jours est considéré
aujourd'hui comme le taux de référence utilisé par les
banques commerciales pour les opérations de trésorerie. Il permet
aussi de déterminer le taux de réescompte pratiqué par la
BRH pour les mises en pension de bons. De fait, le taux moyen des adjudications
est devenu le taux directeur de la BRH. De novembre 96 à octobre 1998 il
fluctuait autour de 15,3 et 25,4 %, puis connu une certaine baisse entre
novembre 98 et septembre 99 soit de 9,20 % et
10,3 %. Mais après cette période la tendance a
été a la hausse de l'ordre de 26,7% jusqu'en février 2002
pour chuter a 10 % pour ensuite croître pour atteindre 27,3 % jusqu'en
janvier 2004. Durant la période de février et mars 2004 pour les
même raisons citées plus on allait observer une baisse sur les
bons a échéance de 91 jours avec un taux de 7,6% jusqu'en mai
2005, et croître pour atteindre 17,8% pour la fin de l'année 2006.
En janvier et février 2007 le taux fut de 16,7% pour descendre à
13,30% pour baisser jusqu'à 9% en août 2007 et 8,70% en septembre
de la même année. (Tableau 2, graphe 9)
3-3 INFLATION
L'inflation en glissement annuel est calculée à
partir de l'IPC qui est l'indice des prix à la consommation
calculé par l'institut haïtien des statistiques et d'informatique
(IHSI)20. Durant la période d'octobre 1996 allant
jusqu'à septembre 2007 la croissance de l'IPC en glissement annuel soit
le taux d'inflation s'était comporté pratiquement en dent de
scie. En octobre 1996 selon les publications sur les agrégats
monétaires, le taux d'inflation se chiffrait à 15,71 %; il faut
dire à l'époque on était en train d'enregistrer une baisse
au niveau du taux d'inflation puisque 5 mois plutôt ce dernier se
chiffrait a 21,31 %. D'octobre 1996 jusqu'à février 1998 le taux
d'inflation oscillait entre 14,56 à 17,59 %. Après février
1998 on a enregistré une chute considérable au niveau du taux
d'inflation. Ainsi avec 12,81 % en mars 98, on a observé un taux de 7,3
8% en janvier 99 mais après une tendance à la hausse s'est fait
sentir mais n'atteignant pas plus que 12,52%. En septembre 2000 le taux
d'inflation était de 15,32% et 18,03% en octobre soit une augmentation
considérable. Heureusement la tendance allait être à la
baisse avec 7,99% en janvier 2002 pour atteindre 14,77% en décembre
2002. A partir de janvier 2003 le taux d'inflation a pratiquement doublé
avec 28,88%, mais ça ne faisait que commencer, puisqu'on a eu
respectivement 33,25 ; 36,96; 39,25 ; 40,57 % pour le mois février,
mars, avril et mai de l'année 2003 .Le taux d'inflation a atteint des
chiffres record avec 42,46% en septembre 2003 jusqu'à décembre
2003 avec 40,43%. Avec un taux de 25,83 en janvier 2004 la situation allait
devenir un peu soulageant jusqu'à décembre 2004 avec 20,2 1%
.Depuis janvier 2005 le taux d'inflation fut à la baisse pour atteindre
7,6% en août 2007 et 7,9% en septembre 2007. Si nous regardons la
distribution en glissement annuel de l'IPC (voir l'annexe), on peut voir que
l'inflation à un certain moment a atteint des pics pour ensuite chuter.
(Voir tableau 3)
Graphique 4: Le niveau de l'inflation (oct. 96 - sept
07)
45 40 35 30 25 20 15 1 0
5
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
|
TXDI N F
Source : l'auteur à partir d'e-views
4.1
Nous venons de voir l'évolution des différents
agrégats et indicateurs économiques du pays. Le premier constat
qu'on a fait c'est que les agrégats monétaires comme M1, M2, M3
n'ont pas cessé de croître durant toute la période prise en
considération. Si l'on tient compte de la théorie quantitative de
la monnaie ces évolutions n'auraient pour d'autres résultats
qu'une augmentation proportionnelle du taux d'inflation. Mais malgré
tout l'inflation en glissement annuel n'a pas eu une croissance
proportionnelle. La base monétaire aussi a une croissance
considérable durant la période, ainsi que le niveau de
crédit, tout aussi bien pour les dépôts. Est- ce qu'on peut
dire que ce sont les décisions de la politique monétaire a
travers les coefficients de réserves obligatoires et les bons BRH qui
ont permis que le taux d'inflation n'atteint pas un niveau très
élevé a l'instar des agrégats monétaires.
Si nous analysons globalement le taux d'inflation, le taux sur
les bons BRH, le taux de change, la masse monétaire M2 et le
crédit. On peut voir qu'il existe une certaine relation entre ces
différents agrégats. D'après la matrice de
corrélation, on peut voir qu'il existe une corrélation
négative entre les taux sur les bons BRH et le taux d'inflation, ce
résultat semble évident puisqu'une augmentation des taux sur les
bons est censée éponger le niveau de liquidité des banques
d'où diminuer l'inflation. On remarque aussi une forte
corrélation entre le taux de change et Le credit. Le tableau suivant
présente la matrice de corrélation des différentes
variables suivantes.
Tableau 2: Matrice de corrélation
|
Agregat M2
|
CREDTOT
|
INFLATION
|
TXCHANGE
|
TAUXBON
|
AGREGATM2
|
1.000000
|
0.994897
|
0.166166
|
0.902030
|
-0.169601
|
CREDTOT
|
0.994897
|
1.000000
|
0.158584
|
0.900481
|
-0.152654
|
INFLATION
|
0.166166
|
0.158584
|
1.000000
|
0.478619
|
0.481709
|
TXCHANGE
|
0.902030
|
0.900481
|
0.478619
|
1.000000
|
-0.009173
|
TAUXBON
|
-0.169601
|
-0.152654
|
0.481709
|
-0.009173
|
1.000000
|
Source : l'auteur a partir d'e-views 4.1
Graphique 5 : Évolution du Taux d'inflation et du
taux sur les bons
45 40 35 30 25 20 15 1 0
5
|
|
|
97 98 99 0 0 0 1 02 03 04 05 06 07
|
TX DI N FTXBON
Source : l'auteur a partir d'e-views 4.1
Une estimation de l'inflation par la méthode des
moindres carrées ordinaires est insuffisante pour l'analyse de la
politique monétaire puisque qu'il faut analyser l'évolution des
variables simultanément et tenir compte des valeurs passés de ces
variables. C'est ainsi que dans le prochain chapitre nous procédons
à la modélisation du VAR en vue d'analyser
l'efficacité.
Chapitre 4
4.1 -Méthodologie
4.1.1 -Introduction
A travers ce chapitre, nous allons dans un premier temps
présenter les différentes variables de notre étude. C'est
ainsi il sera question de tester la stationnarité des différentes
séries prises en compte et étudier d'éventuelle
cointégration entre les séries considérées. Dans un
deuxième temps nous allons spécifier le modèle à
vecteur autorégressif et d'étudier la causalité du
système ainsi que son estimation, enfin on aboutira à
l'étude des fonctions de réponses aux chocs et de la
décomposition de la variance.
4.1.2 -Présentation des variables
Comme il a été fait mention plus haut, la
politique monétaire de la banque centrale a pour objectif premier
d'arriver à la stabilité des prix en d'autre terme d'avoir un
certain contrôle sur l'inflation. Pour mettre en place cette politique on
a vu que la banque centrale utilise plusieurs instruments notamment les bons
BRH. A ce propos plusieurs variables peuvent être mises en relation pour
étudier la bonne marche de la politique monétaire. Étant
donné que notre étude consiste à étudier les
relations qui existent entre l'inflation et les bases de la politique
monétaire, la première variable de l'étude est sans nul
doute l'indice des prix à la consommation (IPC) en
variation mensuelle. Maintenant il faut voir les facteurs qui influencent ce
dernier. Comme on l'a vu ci-dessus durant la période de l'étude
la masse monétaire (M2) a cru considérablement, tenant compte de
la théorie quantitative de la monnaie on tiendra compte de M2 toujours
en variation mensuelle comme variable clé de notre étude. L'une
des causes de l'augmentation de la masse monétaire est, comme nous
l'avons précisé plus haut l'augmentation du crédit.
D'où l'important pour nous de considérer cette variable dans
notre modèle qu'on notera CRED. Puisque l'objectif est
pour nous d'étudier l'efficacité de la politique de la BRH, on
utilisera l'instrument clé de sa politique soit le taux sur les bons BRH
(de 91 jours) comme variable de notre étude qu'on notera
TB.
Lorsque le taux de change augmente on observe une
dépréciation de la monnaie nationale qui a pour
conséquence une éventuelle augmentation des prix dans
l'économie. Le taux de change (TXC) sera d'importance
pour nous même s'il est vrai que la BRH n'a aucune influence sur le taux
de change et qu'elle n'a pas aussi une politique monétaire du taux de
change.
4-2 STATIONNARITE DES DIFFERENTES SERIES
La stationnarité est un concept très important
pour l'étude des séries chronologiques. Elle sous entend que d'un
point de vue statistique, le passé est comparable au présent
ainsi qu'au futur .En d'autres termes une série temporelle est dite
stationnaire si sa distribution de probabilité ne varie pas au cours du
temps. Pour étudier la stationnarité de nos différentes
séries nous utiliserons le test de la racine unité.
TEST DE LA RACINE UNITE
Pour tester la stationnarité des différentes
séries de notre modèle, on utilisera le test de Dickey-Fuller
augmentés, puisque nous allons tenir compte de l'autocorrélation
des résidus. Le principe général du test de Dickey Fuller
Augmentées consiste à tester l'hypothèse nulle de la
présence d'une racine unitaire
H0 :IPI=1 ou H0 : b =0 ; b= P - 1 (non
stationnaire)
H1 :| P | < 1 H1 : b < 0 (stationnaire)
Pour les trois modèles suivantes :
p
Modèle 1 : ÄX t
=ÖX t - 1 +ö i Ä X - +
å
t i t
i=1
p
Modèle 2 : Ä = - + +
X t X t c i X -
ö 1 ö Ä t i
i=1
|
+ åt
åt ~ ( 2 )
iid 0; óå
|
p
Modèle 3 : Ä = + + + Ä +
X X c t X
ö â ö å
t t i
- 1 t i t
-
Il s'agit de partir du modèle le plus géneral ,
c'est-à-dire le modèle contenant la constante et la tendance. Si
la tendance n'est pas statistiquement significative on passe dans le
modèle 2. Et on applique le test .Si cette fois la constante aussi n'est
pas statistiquement significative On estime le modele , sans constante et sans
tendance. Puis comparer la valeur calculer de la stat-ADF et la valeur critique
au seuil de 5% si Valeur calculé < valeur critique
on dit de la serie qu'elle est stationnaire. Dans le cas ou la serie
ne serait pas stationnaire , on recommencera les tests d'ADF sur la difference
première
D'après les tests fait a partir du logiciel E-VIEWS 4.1,
on a obtenu les resultats suivants, qui sont simplifié a travers ce
tableau. Les resultats detaillés des test sont fournis à
l'annexe.
Tableau 3 : Résultats des tests de Dickey-Fuller
Augmentés
series
|
modèle
|
Stat-ADF
|
Valeur critique
|
Stationnaire
|
RIPC
|
2
|
-7.506745
|
-2.883753
|
Oui
|
RM2
|
2
|
-11.86448
|
-2.883753
|
Oui
|
RCRED
|
2
|
-10.14367
|
-2.883753
|
Oui
|
RTB
|
1
|
-7.305058
|
-1 .943406
|
Oui
|
RTXC
|
2
|
-1 2.42572
|
-2.883753
|
Oui
|
Source : l'auteur a partir de e-views 4.1
4.3 -Représentation d'un modèle a vecteur
autorégressif
4-3-1 Détermination du nombre de
retard
Pour déterminer le nombre de retard optimal de notre
modèle, on peut utiliser plusieurs méthodes. On calculera la
fonction d'AIC (critère d'information akaike) pour chaque retard de 0
à 12 et le nombre de retard qui sera retenu est celui qui minimisera
l'AIC.
AIC(P) = ln [detÖ] + 2(n2P/T)
Lag AIC SC HQ
0
|
16.17209
|
16.29999*
|
16.22390*
|
1
|
15.97111*
|
16.73851
|
16.28193
|
2
|
16.00664
|
17.41354
|
16.57648
|
3
|
15.98191
|
18.02830
|
16.81076
|
4
|
16.28345
|
18.96934
|
17.37133
|
5
|
16.50323
|
19.82861
|
17.85012
|
6
|
16.86761
|
20.83249
|
18.47352
|
7
|
17.02367
|
21.62805
|
18.88860
|
8
|
17.33906
|
22.58294
|
19.46301
|
9
|
17.24393
|
23.12730
|
19.62689
|
10
|
17.41346
|
23.93633
|
20.05545
|
11
|
17.38139
|
24.54376
|
20.28239
|
12
|
16.76582
|
24.56769
|
19.92584
|
D'après les résultats d'e-views 4.1 le nombre de
retard optimal est de 1, d'où pour le modèle on utilisera un VAR(
1) avec 5 variables.
4-3-2 Spécification
Le modèle VAR qu'on étudie s'écrit de la
forme suivante : Xt = A0 +?AiXt-i + å
t avec Xt' = [INF TB CRED M2 TXC]
4-3-3 Estimation
Pour l'estimation du modèle on appliquera les MCO pour
chaque équation du modèle. Les résultats de l'estimation
sont affichés dans le tableau 4 de l'annexe.
4-3-4 Test de causalité au sens de
granger
A travers le processus VAR il faut savoir s'il existe une
relation de causalité entre les différentes variables du
système. On dit qu'une variable x cause au sens de granger une autre
variable y si et seulement si la connaissance du passé de x
améliore la prévision de y à tout horizon.
On pose les hypothèses qui suivent :
H0 : X ne cause pas Y et H1 : X
cause Y
Comme règle de décision on rejettera H0 si la
probabilité associé au test est plus petit que 5% (0.05). Les
résultats du test fait à partir d'e-views 4.1 sont
affichés dans le tableau suivant :
Nombre de retards = 1
Tableau 4 : Résultat du test de
causalité
Hypothèse nulle:
|
Nbre d'obs
|
F-Statistic
|
Probabilité
|
RIPC ne cause pas RCRED
|
130
|
2.36887
|
0.12626
|
RCRED ne cause pas RIPC
|
|
0.64302
|
0.42412
|
RTB ne cause pas RCRED
|
125
|
0.00080
|
0.97747
|
RCRED ne cause pas RTB
|
|
5.54414
|
0.02014
|
RM2 ne cause pas RIPC
|
130
|
7.65228
|
0.00652
|
RIPC ne cause pas RM2
|
|
2.25889
|
0.13533
|
RTB ne cause pas RIPC
|
125
|
9.81 511
|
0.00217
|
RIPC ne cause pas RTB
|
|
1.11389
|
0.29332
|
RTXC ne cause pas RIPC
|
130
|
0.45207
|
0.50258
|
RIPC ne cause pas RTXC
|
|
0.40000
|
0.52823
|
RTB ne cause pas RM2
|
125
|
0.27723
|
0.59948
|
RM2 ne cause pas RTB
|
|
3.56289
|
0.06 146
|
Source : L'auteur a partir d'e-views
Ainsi on peut voir que la variation de l'RIPC ne cause pas le
crédit, l'inverse est tout aussi vrai. RM2 cause l'inflation en d'autre
terme la connaissance du passé de la croissance de RM2 améliore
la prévision de l'RIPC, mais pas l'inverse. Toujours selon les
résultats on peut voir qu'il existe un lien entre le TB et l'IPC, dans
le sens que le TB cause l'IPC, c'est-à-dire la connaissance des valeurs
des taux sur les bons BRH permet de faire une meilleure prévision sur
l'inflation. On voit aussi que le crédit cause le taux sur les bons. Du
fait que le crédit est une source de la création de monnaie; la
BRH fait varier les taux sur les bons en fonction d'une diminution où
d'une augmentation du niveau de crédit. C'est pourquoi les valeurs
passées de la variation du crédit influencent les valeurs futures
de la variation des taux sur les bons.
4-4 Dynamique du modèle
4-4-1 Analyse des chocs
Une fonction de réponse aux chocs résume
l'information concernant l'évolution d'une variable qui intervient suite
à une impulsion sur une autre variable à une date t, en supposant
que toutes les autres variables sont constantes.
Lorsqu'intervient un choc de 1% sur le taux de croissance des
bons BRH, l'impact atteint son maximum après deux mois sur l'inflation
soit 0.3%. Après quoi il disparaît progressivement, ou
après cinq mois l'impact du choc est insignifiant. De la même
manière, lorsqu'on enregistre un choc de 1% sur le taux d'inflation,
l'effet sur la croissance des taux sur les bons atteint son maximum le
troisième mois et diminue progressivement. Les impacts des chocs des
différentes variables de l'étude sur l'inflation ont atteint leur
maximum au cours du deuxième mois pour être insignifiant
après la cinquième mois, tel est le cas pour TB, M2 et pour le
CRED ; mais pour le taux de
change un choc de 1% est instantané sur l'inflation
avec 0.3% et diminue de façon linéaire jusqu'à
deuxième mois, pour être nul après le troisième
mois. Dans le tableau qui suit nous résumons l'impact des
différents chocs sur l'inflation en pourcentage.
Graphique 6 : Réponse de l'RIPC aux innovations de
RTB Graphique 7 : Réponse de RTB aux innovations de l'RIPC
.006
.004
.002
.000
-.002
-.004
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Source : Estimation de l'auteur à partir d'e-views
4.1
Tableau 5: Variation des chocs sur l'RIPC
Mois
variable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
RTB
|
-0.1307%
|
0.3346%
|
0.1983%
|
0.1082%
|
0.0626%
|
RM2
|
0.1374%
|
0.2935%
|
0.1434%
|
0.0873%
|
0.0503%
|
RCRED
|
0.0767%
|
0.1923%
|
0.1813%
|
0.1021%
|
0.0604%
|
RTXC
|
0.2961%
|
0.0402%
|
0.0116%
|
0%
|
0%
|
4-2 Décomposition de la
variance
La décomposition de la variance permet de calculer la
contribution de chaque innovation à la variance totale de l'erreur de
prévisions d'une variable.
On suivra l'ordre de cholesky avec RTB - RM2- RCRED- RTCX --
RIPC du fait que la BRH modifie les taux sur ses bons pour augmenter ou
diminuer la masse monétaire M2 ou ce dernier aura un impact direct sur
le niveau de crédit et le taux change avant d'avoir un effet sur
l'inflation. Les résultats de la décomposition de la variance de
l'erreur indique que l'inflation est due à 71.25 % de ses propres
innovations, et respectivement 5.22 ; 7.87 ; 10.60 ; 5.09% pour le
crédit, M2, TB et le taux de change.
Tableau 6 : Décomposition de la
variance
Period
|
S.E.
|
RCRED
|
RIPC
|
RM2
|
RTB
|
RTXC
|
1
|
4.240079
|
0.490831
|
89.20354
|
1.573299
|
1.424160
|
7.308168
|
2
|
4.344529
|
2.755948
|
76.46546
|
6.748134
|
8.291048
|
5.739406
|
3
|
4.361123
|
4.489851
|
72.79487
|
7.440607
|
9.974311
|
5.300361
|
4
|
4.364848
|
4.978479
|
71.76453
|
7.692647
|
10.39796
|
5.166386
|
5
|
4.366247
|
5.144283
|
71.43026
|
7.771037
|
10.53246
|
5.121961
|
6
|
4.366705
|
5.199658
|
71.31609
|
7.798723
|
10.57879
|
5.106743
|
7
|
4.366866
|
5.218930
|
71.27654
|
7.808203
|
10.59485
|
5.101482
|
8
|
4.366921
|
5.225592
|
71.26283
|
7.811501
|
10.60042
|
5.099659
|
9
|
4.366941
|
5.227905
|
71.25808
|
7.812642
|
10.60235
|
5.099027
|
10
|
4.366947
|
5.228707
|
71.25643
|
7.813038
|
10.60302
|
5.098807
|
11
|
4.366950
|
5.228986
|
71.25585
|
7.813176
|
10.60325
|
5.098731
|
12
|
4.366950
|
5.229082
|
71.25566
|
7.813223
|
10.60333
|
5.098705
|
Au regard des résultats des réponses aux chocs
et de la décomposition de la variance on peut comprendre que l'inflation
en Haïti est due a 71% de ses propres innovations, et 8% des innovations
de la variation de la masse monétaire M2 ; et selon les résultats
de l'analyse des fonctions de réponse pulsionnelles le taux directeur de
la BRH n'a d'effet sur l'inflation que pendant une période de courte
durée ne dépassant pas deux mois. Ce qui nous
porte a accepté notre hypothèse de travail à savoir «
les mesures de politique monétaire de la banque centrale ne
réduisent pas l'inflation a court terme >>. Ce qui nous porte a
affirmer que la politique monétaire de la BRH et inefficace puisqu'elle
ne réduit pas véritablement l'inflation, elle ne fait que
ralentir son rythme de croissance pour une période de courte
durée, si l'on tient compte du point de vue des monétaristes, ou
la lutte contre l'inflation doit être le seul objectif de la politique
monétaire.
Conclusion
Notre travail de recherche, a permit d'étudier
l'efficacité de la politique monétaire en Haïti durant la
période allant d'octobre 1996 à septembre 2007. On a
présenté un bref revu de la littérature; en peu de mot on
a présenté les différentes théories en rapport avec
le thème de la recherche et analyser différents travaux qui ont
été rédigés ayant rapport avec notre travail. On a
ensuite analysé les différents indicateurs
macroéconomiques du pays et voir d'éventuelles relations entre
ses indicateurs et l'inflation, puisque l'objectif de l'étude
était de vérifier si les dispositions prisent par la BRH dans le
cadre de sa politique monétaire lui ont permit d'atteindre sa mission
qu'est la maîtrise de l'inflation.
Pour répondre a notre problématique, on a eu
recours à la modélisation d'un VAR avec comme variable l'IPC,
ainsi que la masse monétaire (M2), le crédit total, le taux de
change et bien sur le taux directeur de la BRH qu'est le taux sur les bons de
91 jours, toutes ses variables exprimées en variation mensuelle.
L'analyse des réponses aux chocs nous a permit de
constater que l'effet d'un choc de 1% du taux directeur de la BRH sur l'IPC est
de courte durée atteignant son maximum qu'après 2 mois. La
décomposition de la variance nous a permit de voir aussi que l'inflation
est causé par ses propres innovations à 7 1.25% et 10.60% des
taux sur les bons. Les résultats trouvés à partir des
tests de causalité de granger nous permet de dire que M2 et TB cause
l'inflation, c'est-à-dire une estimation de ces variables explique bien
la prévision de l'inflation; tel n'est pas le cas pour le taux de change
et le crédit.
Ces principaux résultats nous permettent de confirmer
notre hypothèse à savoir que les mesures de politique
monétaire de la BRH ne réduisent pas l'inflation. Ainsi on peut
dire que l'instrument de la politique monétaire de la BRH a une
efficacité de courte durée de ce fait cette politique ne fait que
ralentir le rythme de croissance de l'inflation sans pour autant stabiliser ou
empêcher l'augmentation du taux d'inflation. Afin de remédier a ce
problème il faut que la banque centrale en Haïti soit une banque
jouissant d'une autonomie sans précédent afin les troubles
politiques et les besoins de l'état n'affectent pas, par exemple, la
politique monétaire du pays. Il faut aussi une diversification et
dynamisation des instruments de la politique monétaire pour atteindre
effectivement les objectifs de politique monétaire.
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ANNEXE
Graphe 1 - Base monétaire
50000 40000 30000 20000 10000 0
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
|
BASEM ON
Graphe 2 - le taux de change
45 40 35 30 25 20 15 10
|
|
|
97 98 99 00 0 1 02 03 04 05 0 6 07
|
TAUXCHANGE
Graphe 3- total des credits
900 800 700 600 500 400 300
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 0 5 0 6 07
|
Graphe 4 - Dépôts gourdes et
dépôts dollars
35000 30000 25000 20000 15000 1
0000 5000 0
|
|
|
97 98 99 00 01 02 03 04 05 0 6 07
|
DEPDOLL DEPGDES
|
Graphe 5 - Variation mensuelle de l'IPC
.1 4 .12 .10 .08 .06 .04
.02 .00 -.02
|
|
|
97 98 99 00 0 1 02 03 04 05 0 6 07
|
IPC
Graphe 6 - Le niveau de l'inflation (sept 96 - oct
07)
45 40 35 30 25 20 15 10
5
|
|
|
97 98 99 00 0 1 02 03 04 0 5 0 6 07
|
INFLATION
Graphe 7- Taux sur les bons BRH
28 24 20 16 12
8
4
|
|
|
97 98 99 0 0 0 1 02 03 04 0 5 0 6 07
|
TAUXBON
Tableau 1 - le taux de change (Gdes/ $ 1 U.S)
|
janv
|
fev
|
mar
|
avr
|
mai
|
juin
|
juil
|
auot
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
1996
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15.55
|
15.27
|
15.09
|
1997
|
16.26
|
16.11
|
16.51
|
16.69
|
16.82
|
16.76
|
16.49
|
16.75
|
16.95
|
17.41
|
16.87
|
17.31
|
1998
|
17.56
|
17.38
|
17.34
|
16.95
|
16.69
|
16.30
|
16.07
|
16.51
|
16.85
|
16.30
|
16.59
|
16.50
|
1999
|
16.78
|
16.89
|
16.68
|
16.69
|
16.70
|
16.70
|
16.82
|
16.80
|
16.94
|
17.55
|
17.96
|
17.97
|
2000
|
18.26
|
19.18
|
19.74
|
19.73
|
19.67
|
20.38
|
20.87
|
21.63
|
28.33
|
23.58
|
23.89
|
22.52
|
2001
|
23.76
|
23.55
|
23.96
|
23.47
|
23.52
|
24.37
|
24.11
|
24.42
|
25.49
|
26.01
|
25.96
|
26.34
|
2002
|
26.67
|
27.20
|
26.77
|
26.68
|
26.97
|
27.28
|
28.44
|
28.76
|
29.70
|
32.95
|
37.27
|
37.61
|
2003
|
41.51
|
44.52
|
42.22
|
42.30
|
40.54
|
42.86
|
42.71
|
41.22
|
42.03
|
41.96
|
42.82
|
42.08
|
2004
|
44.09
|
43.00
|
40.22
|
37.74
|
36.95
|
35.74
|
36.03
|
36.10
|
36.82
|
37.16
|
37.48
|
37.23
|
2005
|
37.69
|
37.89
|
38.20
|
39.03
|
38.70
|
39.92
|
42.08
|
42.34
|
43.04
|
43.03
|
43.06
|
43.00
|
2006
|
43.48
|
42.98
|
42.69
|
41.10
|
39.02
|
39.86
|
39.95
|
38.86
|
39.13
|
39.13
|
39.00
|
37.59
|
2007
|
38.98
|
38.32
|
37.42
|
36.90
|
36.57
|
35.74
|
35.64
|
35.76
|
36.38
|
|
|
|
TABLEAU 2- le taux d'inflation (%)
|
janv
|
fev
|
mars
|
avr
|
mai
|
juin
|
juil
|
aout
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
1996
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15.71
|
14.56
|
14.61
|
1997
|
15.07
|
15.19
|
16.87
|
16.38
|
16.65
|
16.89
|
17.25
|
17.59
|
16.95
|
16.68
|
15.92
|
15.59
|
1998
|
15.71
|
14.82
|
12.81
|
12.79
|
11.87
|
10.91
|
9.74
|
9.13
|
8.27
|
7.50
|
8.02
|
7.45
|
1999
|
7.38
|
7.93
|
7.94
|
7.45
|
7.61
|
8.12
|
8.74
|
9.32
|
9.92
|
10.10
|
9.66
|
9.67
|
2000
|
10.02
|
10.45
|
12.00
|
12.29
|
11.88
|
11.49
|
11.65
|
12.52
|
15.32
|
18.03
|
18.96
|
18.98
|
2001
|
18.57
|
18.08
|
16.29
|
16.19
|
16.86
|
16.71
|
15.99
|
15.03
|
12.34
|
9.52
|
8.63
|
8.15
|
2002
|
7.99
|
8.03
|
8.47
|
8.51
|
8.37
|
8.41
|
8.91
|
9.54
|
10.07
|
11.91
|
12.78
|
14.77
|
2003
|
28.88
|
33.25
|
36.96
|
39.25
|
40.57
|
41.66
|
42.03
|
41.92
|
42.46
|
41.23
|
41.49
|
40.43
|
2004
|
25.83
|
22.64
|
20.83
|
25.37
|
25.09
|
24.08
|
23.04
|
22.38
|
22.53
|
21.98
|
20.56
|
20.21
|
2005
|
19.79
|
18.64
|
17.16
|
12.60
|
12.61
|
14.47
|
15.04
|
16.00
|
14.84
|
15.24
|
15.90
|
15.30
|
2006
|
14.50
|
15.30
|
15.30
|
15.10
|
14.20
|
13.00
|
12.60
|
12.20
|
12.40
|
11.80
|
10.70
|
10.30
|
2007
|
9.60
|
8.60
|
8.00
|
8.00
|
8.30
|
9.10
|
7.90
|
7.60
|
7.90
|
|
|
|
Tableau 3 - les taux sur les bons de 91 jours
(%)
|
janv
|
fev
|
mar
|
avr
|
mai
|
juin
|
juil
|
auot
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
1996
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-
|
19.40
|
17.20
|
1997
|
15.70
|
15.30
|
18.10
|
18.60
|
18.00
|
18.00
|
17.90
|
17.70
|
16.30
|
16.40
|
17.20
|
20.50
|
1998
|
25.40
|
25.40
|
25.40
|
25.40
|
25.40
|
25.40
|
23.30
|
21.30
|
19.70
|
12.10
|
9.20
|
9.80
|
1999
|
10.20
|
10.30
|
10.20
|
10.20
|
10.30
|
10.30
|
10.30
|
10.30
|
15.30
|
17.80
|
21.10
|
21.10
|
2000
|
21.10
|
23.30
|
23.30
|
23.30
|
23.30
|
23.30
|
20.70
|
20.70
|
20.70
|
20.70
|
20.70
|
20.70
|
2001
|
20.70
|
20.70
|
20.70
|
26.70
|
26.70
|
26.70
|
26.70
|
26.70
|
26.70
|
20.10
|
19.90
|
18.90
|
2002
|
16.90
|
15.00
|
12.00
|
10.10
|
9.90
|
10.00
|
10.10
|
10.20
|
10.30
|
10.30
|
15.60
|
15.60
|
2003
|
15.60
|
24.40
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
27.80
|
2004
|
27.80
|
|
|
22.20
|
22.20
|
20.00
|
20.00
|
13.60
|
7.60
|
7.50
|
7.60
|
7.60
|
2005
|
7.60
|
7.60
|
7.60
|
7.60
|
7.60
|
13.40
|
13.40
|
13.40
|
15.60
|
18.90
|
18.90
|
18.90
|
2006
|
18.90
|
18.90
|
18.90
|
18.90
|
18.90
|
17.80
|
17.80
|
17.80
|
17.80
|
17.80
|
16.70
|
16.70
|
2007
|
16.70
|
16.70
|
15.60
|
14.50
|
14.50
|
13.40
|
13.30
|
9.00
|
8.70
|
|
|
|
Tableau 4: Résultat des tests de la Racine
unitaire
Null Hypothesis: IPC has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.506745
0.0000
Test critical values: 1% level -3.481217
5% level -2.883753
10% level -2.578694
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(IPC)
Method: Least Squares
Date: 10/02/02 Time: 01:05
Sample(adjusted): 1996:12 2007:09
Included observations: 130 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
IPC(-1)
|
-0.611841
|
0.081505 -7.506745
|
0.0000
|
C
|
0.007435
|
0.001460 5.092944
|
0.0000
|
R-squared
|
0.305673
|
Mean dependent var
|
6.99E-05
|
Adjusted R-squared
|
0.300249
|
S.D. dependent var
|
0.0 14735
|
S.E. of regression
|
0.0 12326
|
Akaike info criterion
|
-5.939007
|
Sum squared resid
|
0.019446
|
Schwarz criterion
|
-5.894891
|
Log likelihood
|
388.0355
|
F-statistic
|
56.35122
|
Durbin-Watson stat
|
2.051730
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Null Hypothesis: TB has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.305058
0.0000
Test critical values: 1% level -2.583593
5% level -1.943406
10% level -1 .615024
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(TB)
Method: Least Squares
Date: 10/02/02 Time: 01:07
Sample(adjusted): 1997:02 2007:09
Included observations: 125
Excluded observations: 3 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
TB(-1)
|
-0.751617
|
0.102890 -7.305058
|
0.0000
|
R-squared
|
0.299916
|
Mean dependent var
|
-0.735945
|
Adjusted R-squared
|
0.299916
|
S.D. dependent var
|
19.97855
|
S.E. of regression
|
16.71626
|
Akaike info criterion
|
8.478609
|
Sum squared resid
|
34649.73
|
Schwarz criterion
|
8.501235
|
Log likelihood
|
-528.9130
|
Durbin-Watson stat
|
1.734391
|
Null Hypothesis: M2 has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -11.86448
0.0000
Test critical values: 1% level -3.481217
5% level -2.883753
10% level -2.578694
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(M2)
Method: Least Squares
Date: 10/02/02 Time: 01:08
Sample(adjusted): 1996:12 2007:09
Included observations: 130 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
M2(-1)
|
-1.043154
|
0.087922 -11.86448
|
0.0000
|
C
|
1.106388
|
0.169377 6.532098
|
0.0000
|
R-squared
|
0.523749
|
Mean dependent var
|
0.016157
|
Adjusted R-squared
|
0.520028
|
S.D. dependent var
|
2.34 1640
|
S.E. of regression
|
1.622288
|
Akaike info criterion
|
3.820817
|
Sum squared resid
|
336.8728
|
Schwarz criterion
|
3.864933
|
Log likelihood
|
-246.3531
|
F-statistic
|
140.7658
|
Durbin-Watson stat
|
1.909202
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Null Hypothesis: CRED has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1 0.14367
0.0000
Test critical values: 1% level -3.481217
5% level -2.883753
10% level -2.578694
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(CRED)
Method: Least Squares
Date: 10/02/02 Time: 01:09
Sample(adjusted): 1996:12 2007:09
Included observations: 130 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
CRED(-1)
|
-0.891257
|
0.087863 -10.14367
|
0.0000
|
C
|
1.163183
|
0.241524 4.816007
|
0.0000
|
R-squared
|
0.445633
|
Mean dependent var
|
0.038029
|
Adjusted R-squared
|
0.441302
|
S.D. dependent var
|
3.272695
|
S.E. of regression
|
2.446212
|
Akaike info criterion
|
4.642223
|
Sum squared resid
|
765.9457
|
Schwarz criterion
|
4.686339
|
Log likelihood
|
-299.7445
|
F-statistic
|
102.8941
|
Durbin-Watson stat
|
1.970929
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Null Hypothesis: TXC has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1 2.42572
0.0000
Test critical values: 1% level -3.481217
5% level -2.883753
10% level -2.578694
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(TXC) Method: Least Squares
Date: 10/02/02 Time: 01:10 Sample(adjusted): 1996:12 2007:09
Included observations: 130 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
TXC(-1)
|
-1.092346
|
0.087910 -12.42572
|
0.0000
|
C
|
0.823786
|
0.383004 2.150856
|
0.0334
|
R-squared
|
0.546740
|
Mean dependent var
|
0.027257
|
Adjusted R-squared
|
0.543199
|
S.D. dependent var
|
6.370029
|
S.E. of regression
|
4.305317
|
Akaike info criterion
|
5.772844
|
Sum squared resid
|
2372.577
|
Schwarz criterion
|
5.816960
|
Log likelihood
|
-373.2348
|
F-statistic
|
154.3984
|
Durbin-Watson stat
|
1.977074
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Vector Autoregression Estimates
Date: 05/28/08 Time: 15:53
Sample(adjusted): 1997:02 2007:09
Included observations: 125
Excluded observations: 3 after adjusting endpoints Standard
errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
CRED
|
IPC
|
M2
|
TB
|
TXC
|
CRED(-1) 0.236254
|
0.000980
|
0.160919
|
1.005831
|
0.390458
|
(0.14166)
|
(0.00064)
|
(0.09040)
|
(0.96633)
|
(0.24792)
|
[ 1.66772]
|
[ 1.52937]
|
[ 1.78014]
|
[ 1.04088]
|
[ 1.57496]
|
IPC(-1) 39.66389
|
0.334092
|
26.18289
|
47.84967
|
39.57288
|
(18.1239)
|
(0.08194)
|
(11.5651)
|
(123.630)
|
(31.7178)
|
[ 2.18848]
|
[ 4.07710]
|
[ 2.26396]
|
[ 0.38704]
|
[ 1.24766]
|
M2(-1) 0.056646
|
0.001449
|
-0.116764
|
1.283891
|
0.171384
|
(0.14325)
|
(0.00065)
|
(0.09141)
|
(0.97713)
|
(0.25069)
|
[ 0.39545]
|
[ 2.23730]
|
[-1 .27741]
|
[ 1.31394]
|
[ 0.68366]
|
TB(-1) -0.003613
|
0.000203
|
0.003376
|
0.225726
|
0.002762
|
(0.01508)
|
(6.8E-05)
|
(0.00962)
|
(0.10284)
|
(0.02638)
|
[-0.23964]
|
[ 2.98244]
|
[ 0.35097]
|
[ 2.19489]
|
[ 0.10468]
|
TXC(-1) -0.142283
|
-0.000210
|
-0.038071
|
0.169990
|
-0.336910
|
(0.07928)
|
(0.00036)
|
(0.05059)
|
(0.54079)
|
(0.13874)
|
[-1 .79473]
|
[-0.58589]
|
[-0.75257]
|
[ 0.31434]
|
[-2.42833]
|
C 0.579521
|
0.005065
|
0.720570
|
-3.737150
|
-0.034648
|
(0.34183)
|
(0.00155)
|
(0.21813)
|
(2.33174)
|
(0.59822)
|
[ 1.69536]
|
[ 3.27750]
|
[ 3.30347]
|
[-1.60273]
|
[-0.05792]
|
R-squared 0.062985
|
0.285449
|
0.079848
|
0.103917
|
0.056614
|
Adj. R-squared 0.023614
|
0.255426
|
0.041186
|
0.066266
|
0.016976
|
Sum sq. resids 698.5436
|
0.014280
|
284.4384
|
32504.01
|
2139.414
|
S.E. equation 2.422832
|
0.010954
|
1.546040
|
16.52704
|
4.240079
|
F-statistic 1.599796
|
9.507635
|
2.065291
|
2.760032
|
1.428270
|
Log likelihood -284.9101
|
389.9594
|
-228.7550
|
-524.9176
|
-354.8657
|
Akaike AIC 4.654561
|
-6.143350
|
3.756080
|
8.494682
|
5.773851
|
Schwarz SC 4.790320
|
-6.007591
|
3.891839
|
8.630441
|
5.909610
|
Mean dependent 1.284466
|
0.011693
|
1.082287
|
-0.195409
|
0.826600
|
S.D. dependent 2.451955
|
0.012695
|
1.578896
|
17.10344
|
4.276533
|
Determinant Residual
|
3.020506
|
|
|
|
Covariance
|
|
|
|
|
Log Likelihood (d.f. adjusted)
|
-955.9256
|
|
|
|
Akaike Information Criteria
|
15.77481
|
|
|
|
Schwarz Criteria
|
16.45360
|
|
|
|
Graphique 7 : Fonction des reponses impulsionnelles
Response to Cholesky One S.D. Innovations #177; 2 S.E.
Response of TB to TB
Response of TB to TB Response of TB to M2 Response of TB to CRED
Response of TB to TXC Response of TB to IPC
Response of TB to M2
Response of TB to CRED
Response of TB to TXC
Response of TB to IPC
20
20
20
20
20
16
16
16
16
16
12
12
12
12
12
8
8
8
8
8
4
4
4
4
4
0
0
0
0
0
-4
-4
-4
-4
-4
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
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Response of M2 to M2
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Response of M2 to TB Response of M2 to M2 Response of M2 to CRED
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Response of TXC to M2
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Response of TXC to TB Response of TXC to M2 Response of TXC to
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Response of IPC to TB Response of IPC to M2 Response of IPC to
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