REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE NOTRE-DAME DU KASAYI/
U.KA.
CAMPUS DE KANANGA
B. P. 70 - KANANGA
FACULTE D'INFORMATIQUE
« CONCEPTION ET REALISATION D'UNE BASE DE
DONNEES
POUR LA GESTION DES MICRO-CREDITS A IMPACT VISIBLE
»
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du titre de Gradué en Informatique de Gestion.
Par Pascal Blaise KADIEBUE Kabasele
Directeur : Simon NTUMBA
Chef de Travaux
Année académique 2008-2009
EPIGRAPHE
« Londesha, londesha, londesha pa kapasu, pa kanyi ka ditela
nanku kele katua pa Nyama »
Proverbe africain
II
DEDICACE
Après avoir couru ensemble comme deux xylophones qui
jouent une mélodie, sur le chemin de l'Université du Kasayi, tu
as abandonné la médecine que j'ai affronté autrefois avec
dévouement et générosité (qui, pour certains
était l'expression d'un vandalisme devenant ainsi une pierre
d'achoppement pour d'autre, sans toutefois reconnaître et que seul Dieu
est capable de nous soutenir si nous sommes derrière lui) pour
rencontrer notre Chère Mère Monique MUJINGA et tous les
nôtres qui vous ont précédé,... Petite Zoé,
je te dédie ce travail.
III
AVANT-PROPOS
Au Dieu Très-Puissant, qui nous a donné
libéralement et sans prix le souffle de vie, nous sommes infiniment
reconnaissant pour ce travail qui sanctionne la fin de notre premier cycle
d'études informatiques à l'Université du Kasayi.
Que toute la Famille KASANDA Ngomb'a Biondo ; MUJINGA Kasanda,
BILONDA Kasanda et KABASEL'a Kasanda notre Cher Père,... trouve ici
exprimés tous les sacrifices endurés pour nous voir
réussir ;
Que ma petite famille, coiffée par la Petite Sara et
mes enfants (Miryam KANKU, Genèse BILONDA et Benedicte KONGOLO et tous
les autres qui sont au loin en aussi grand nombre que le Seigneur m'accordera,
soit aussi remerciée ;
Que nos amis (amies), frères et soeurs, camarades et
collègues et compagnons et compagnes de routes ne sentent pas
oublié, vous êtes si nombreux que je ne saurai citer les uns sans
oublier les autres.
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
AG : Assemblée Générale
BD (ou DB) : Base de Données (ou Data Base)
CA : Conseil d'Administration
CC : Commission de Crédit
CS : Conseil de Surveillance
FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation
FC : Francs Congolais
IF : Intermédiaire Financier
IFD : Institution Financière
Décentralisée
IFM : Institution Financière Mutualiste
IFNM : Institution Financière Non Mutualiste
MCD : Modèle Conceptuel des Données
MCT : Modèle Conceptuel des Traitement
MLD : Modèle Logique des Données
MOT : Modèle Organisationnel des Traitements
MPD : Modèle Physique des Données
OFP : Organisation Financière de Proximité
ONG : Organisations Non Gouvernementales
OS : Operating System
RDC : République Démocratique du Congo
SEPC : Succès, Echecs, Potentialités et
Contraintes
SGBD : Système de Gestion des Bases de Données
SGF : Système de Gestion des Fichiers
SQL : Structured Query Language
INTRODUCTION
La microfinance designe les dispositifs permettant d'offrir de
très petits credits (« micro-credit ») à des familles
très pauvres sans revenu, sans propriete et n'etant pas en mesure
d'offrir des garanties bancaires, pour les aider à conduire des
activites productives ou generatrices de revenus leur permettant ainsi de
developper leurs très petites entreprises.
Avec le temps et le developpement de ce secteur particulier de
la finance partout dans le monde, y compris dans les pays developpes, la
microfinance s'est elargie pour inclure desormais une gamme de services plus
large (credit, epargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une
clientèle plus etendue egalement. Dans ce sens, la microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro-credit aux pauvres mais bien
à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux
qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Ainsi, les micro-credits se distinguent des programmes
d'envergure macroeconomique, comme les accords et conventions signes du mois de
septembre 2007 à janvier 2008 entre la Republique Democratique du Congo
et la Republique de Chine, accords portant sur le cadre technique, financier et
juridique pour le financement des infrastructures de base, notamment, les
routes, les chemins de fer, les voies fluviales et lacustres, les
bâtiments ainsi que les logements sociaux.
0.1. PROBLEMATIQUE
La problematique est une expression de la preoccupation
majeure qui circonscrit de façon precise et determine avec absolue
clarte les dimensions essentielles de l'objet de l'etude que nous nous
proposons de mener1. Elle presente compendieusement le
problème à resoudre et represente une description sommaire de
l'objet de l'etude2.
A la recherche des strategies de gestion des micro-credits, un
nombre important des questions suscitent une attention particulière. Il
s'agit de savoir :
- à qui s'adresser, qui sont les acteurs-beneficiaires
credibles ?
- comment definir le type de micro-projets pour lequel on va
allouer des fonds ?
- comment determiner les modalites de financement (les
conditions à remplir) ?
- comment contrôler la situation financière (par
qui, quand et à qui ?)
- la possibilite d'evaluation et de verification des aides
versees ? (evaluation du rendement des membres avec credits : rentabilite
economique et sociale) ;
- comment eradiquer le detournement de fonds et la ruse ?
0.2. HYPOTHESES
Partant des questions soulevees dans la problematique, nous
proposons l'usage de l'informatique qui est un moyen capable de faciliter et
simplifier la gestion des acteurs-beneficiaires impliques dans les
micro-credits par la mise en place d'une base de donnes.
Comme cette explication seule ne saurait suffire et être
admise d'emblee, notre hypothèse sera soumise à un contrôle
methodique de l'experience.
1 WENU BECKER, Recherche scientifique : Theorie et
pratique, Presses Universitaire, Lubumbashi 2004, p. 13.
2 KAFUNDA, P., Initiation a la Recherche
Scientifique, G2 Infomatique-U.KA, 2007-2008, inedit.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix porte sur « la conception et la
réalisation d'une base de données pour la gestion des
micro-crédits à impact visible » avec pour objectif de
pouvoir faire baisser à moyen terme le taux lie aux emprunts et de ce
fait, faciliter d'avantage la gestion de ce type de financement afin
d'ameliorer l'economie locale.
Ainsi proposerons-nous une gestion automatisee des
informations pour faciliter les calculs, diminuer le volume du travail,
securiser les donnees,... L'outil informatique tiendra une place preponderante
dans le système de suivi-evaluation en disposant d'un logiciel de
système d'information pour la saisie, le traitement et la production des
informations.
0.4. DELIMITATION DU PERIMETRE DE
L'ETUDE
L'impact des credits sur l'environnement seront identifies
aussi bien dans l'espace que dans le temps. D'où la necessite de
preciser dès le debut de l'etude les phases du projet.
0.4.1. DELIMITATION SPATIALE
Notre sujet cible la COOPECDEKOC (Cooperative d'Epargne et de
Credit pour le Developpement du Kasaï Occidental) dont le siège se
trouve dans la ville de Kananga, Province du Kasaï Occidental (en
Republique Democratique du Congo).
0.4.2. DELIMITATION TEMPORELLE DE L'ETUDE
Nos donnees ont ete recueillies sur une periode de 5 ans,
allant de 2002 (correspondant à la periode où la COOPECDEKOC a
demarre ses activites à Kananga) à 2007 (la fin du premier
projet).
0.5. METHODOLOGIE 0.5.1. METHODES
. Une methode est, selon PINTO et GRAWITZ, « un ensemble
des operations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à
etudier les verites qu'elle poursuit, les demontrent, les verifient ».
3
Les methodes utilisees sont les suivantes :
- L'analyse prealable : connaître le problème ;
- La methode structuro-fonctionnelle ;
- La methode MERISE4 : une demarche de conception
et de developpement des systèmes d'information, incluant entre autres,
l'informatique, et basee sur le modèle entite-association ;
- La programmation : des solutions en phrases avec une interface
utilisateur et dans un langage approprie.
- La methode Perl pour la gestion des projets.
3 PINTO,R. et GRAWITZ, M., Methodes des sciences
sociales, Paris Dalloz, 1971.
4 Arnold Rochfeld et José Moréjon, La
méthode Merise, Tome 3 gamme opératoire, les éditions
d'organisation, Paris, 1989, p. 17.
0.5.2. TECHNIQUES
PINTO et GRAWITZ définissent les techniques comme des
outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la
méthode dans ce but. Ce sont aussi de moyens utilisés pour la
collection de données5.
Nous avons utilisé comme techniques :
- La documentation : nous avons parcouru les documents relatifs
aux crédits et à la COOPECDEKOC ;
- L'observation : elle nous a permis d'observer et de comprendre
le mode de financement et de contrôle des crédits;
- L'interview : par elle, nous avons acquis des informations
concernant le système d'information à la COOPECDEKOC
auprès des agents et cadres de direction. Elle nous a permis d'une part
d'appréhender les finalités de la COOPECDEKOC telles qu'elles
sont perçues par sa direction et d'autre part à dégager
les modalités effectives d'application des directives données.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail sera subdivisé en deux parties : la
première s'évertuera autour des notions générales
sur les micro-crédits et la base de données, explicitées
aux chapitres premier et deuxième. La deuxième, c'est une
application de notre étude à la COOPEDECKOC, qui comprendra les
chapitres troisième (Modèle Conceptuel de Données),
quatrième (Modèle Logique de Données) et cinquième
(Modèle Physique de Données) qui est en fait l'exécution
de notre projet d'informatisation.
PREMIERE PARTIE :
NOTIONS T H E O R I Q U E
S
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
1.1. LE CONTEXTE
Si la loi lutte contre les exclusions, elle reconnaît
à tout individu le droit à la détention d'un compte, d'un
chéquier ou d'une carte de crédit, l'accès au
crédit. Cependant, certaines personnes en situation de
précarité (bénéficiaires de minima sociaux,
travailleurs pauvres, personnes illettrées, etc.) sont frappées
par ce type d'exclusion. Celles-ci regroupent des activités aussi
diverses que marchands ambulants, petits artisans, kiosques à journaux,
taxis, vendeurs de rue, bazars, et autres.
Au-delà de leur diversité, ces petites
activités économiques de subsistance revêtent des
caractéristiques communes : le capital investi est réduit et
provient pratiquement exclusivement du patrimoine familial, elles emploient
moins de 10 personnes qui proviennent essentiellement du cercle familial, ces
personnes sont généralement peu qualifiées et faiblement
rémunérées, elles recourent aux horaires de travail
flexibles et opèrent bien souvent partiellement ou totalement en marge
des règles législatives et administratives.
Elles ont en effet besoin d'un capital suffisant pour financer
leurs équipements, leurs achats de fournitures, de matières
premières, etc. Or, ce capital leur a longtemps fait défaut.
C'est pourquoi, différents intermédiaires financiers
spécialisés
1.2. MICROFINANCE
La microfinance 6se définit
comme l'offre de services financiers tels que : le crédit,
l'épargne, les assurances... destinés aux populations pauvres,
exclues du système financier. Sans revenu et sans
propriété, ces populations ne sont pas en mesure d'offrir des
garanties bancaires et sont donc en général oubliées des
institutions financières et des banques. Tandis que le
microcrédit, une des branches de la microfinance,
permet de concrétiser des micros projets favorisant ainsi
l'activité et la création de richesse.
La Microfinance désigne donc l'activité de
collecte d'épargne et de financement des petits producteurs ruraux et
urbains. Elle peut être aussi définie par deux critères
:
- la population bénéficiaire, relativement pauvre
ou tout du moins exclue du système bancaire classique ;
- et des opérations d'épargne et de crédits
de faibles montants.
1.2.1. OBJECTIFS
La Microfinance a un double objectif :
- Favoriser l'accès des petits producteurs exclus du
circuit bancaire à des services financiers de proximité et
adaptés à la taille de leurs activités
(microentreprises/micro-crédits) ;
- Réaliser une meilleure collecte de l'épargne des
ménages et des petits entrepreneurs pour la réinjecter dans le
circuit économique.
6
http://www.european-microfinance.org
(Réseau européen de la Microfinance-Loan Officers Training)
1.2.2. PRINCIPAUX AXES
- Incitation à la production ;
- Accroissement de la productivité ; - Lutte contre la
thésaurisation.
1.2.3. LES ACTEURS DE LA MICROFINANCE
Les acteurs de la Microfinance en République
Démocratique du Congo sont :
- Le Gouvernement ;
- Les Bailleurs de Fonds ;
- Les Organismes Techniques Spécialisés ;
- Les Associations Professionnelles Mutualistes et Non
Mutualistes ; - Les Programmes, Projets et Organismes d'Appui ;
- Les Institutions Bancaires.
1.2.4. LES INTERVENANTS
Actuellement, les Institutions Financières
Décentralisées (IFD) en activité peuvent être
classées en trois catégories :
- les Institutions Financières Mutualistes (IFM) ;
- les Institutions de Micro-finances Non Mutualistes qui ne sont
pas encore régies par un instrument juridique ;
- les autres Structures de la Microfinance : on pourrait les
appeler aussi Organisations Financières de Proximité (OFP).
1.3. MICROCREDIT 1.3.1. HISTORIQUE
7
De tous les temps dans certaines parties du monde, le
micro-crédit est souvent lié à l'usure. De nombreuses
activités de taille très réduite (qualifiées
habituellement de micro-entreprises) se sont développées dans les
pays du Sud comme dans le Nord, pour prêter de petites sommes aux pauvres
qui n'avaient pas l'argent pour payer les soins médicaux ou la
scolarisation des enfants. Malgré les taux d'intérêts
très élevés, souvent camouflés en remboursements en
nature au moment de la récolte, les usuriers avaient du succès et
se sont enrichis car ils étaient proches des besoins des populations
parmi lesquelles ils vivaient. Cette proximité et cette
intégration du prêteur dans le milieu culturel des emprunteurs
sont importantes car cette connaissance réciproque était le moyen
de la couverture du risque.
Peu à peu, ces prêteurs furent contestés
à cause des intérêts astronomiques qu'ils demandaient. Les
églises et les prêtres prirent des initiatives d'organiser le
petit crédit local. Les caisses Raiffeisen en Allemagne, puis dans toute
l'Europe, les Caisses Desjardins au Canada et d'autres initiatives semblables
dans d'autres pays se sont créées.
Le premier objectif de ces initiatives fut de rassembler
l'épargne des populations et le curé de la paroisse fut souvent
le trésorier assurant la garantie que l'argent épargné
était bien en sécurité. Mais l'épargne, dans ces
caisses locales
servait souvent à des dépenses de consommation.
Ce n'est que plus tard, que, l'épargne globale de ces caisses devenant
importante, furent créées de petites banques qui
commencèrent à prêter pour promouvoir des activités
économiques et des entreprises locales. Aujourd'hui, les Caisses
Raiffeisen en Europe et les Caisses Desjardin au Canada sont des banques
importantes qui rivalisent et concurrencent les grandes banques
commerciales.
Dans le Sud, les missionnaires ont eux aussi lancé les
caisses d'épargne et de crédit sur le modèle des mutuelles
décrites ci avant où le risque est partagé et les gens
regroupés dans un même village ou un même quartier.
Mais le terme de "micro-crédit" est devenu connu par
l'initiative des Grameen Bank du Bangladesh. Le Professeur YUNUS, las de voir
les femmes incapables d'obtenir des banques locales, du crédit pour leur
petit commerce prêta aux femmes, de sa propre poche, de petites sommes
qui furent remboursées rapidement à 100 %. De cette
expérience est née la Grameen Bank qui aujourd'hui prête
à des millions de pauvres qui remboursent leurs prêts, totalement
et sans problème. Le modèle Grameen repose sur les mêmes
principes que les premières caisses Raiffeisen ou Desjardins :
prêts et épargne par petits groupes de personnes, surtout des
femmes, qui se connaissent, se rencontrent régulièrement (chaque
semaine) et qui acceptent de jouer le jeu de la caution mutuelle pour couvrir
le risque éventuel que l'une d'elles ne puisse rembourser son
prêt. Epargner et prêter dans le même milieu sans laisser
l'argent partir à la capitale, auto-contrôle par la connaissance
de la situation de chaque membre, solidarité en cas de coup dur, telles
sont les valeurs reconnues du système.
Les Grameen Bank et des initiatives semblables
créées dans d'autres pays se développèrent de 1980
à 1995. Elles sont devenues des banques reconnues par les Etats et les
organisations internationales.
Récemment, sous l'initiative du Professeur YUNUS,
toutes ces organisations de micro-crédit se sont rassemblées
à Washington pour le premier Sommet du micro-crédit. Cette
"grande messe" permit à des milliers de personnes engagées dans
leurs pays, du Sud, de l'Est et du Nord, de prendre conscience de l'importance
de leur action et de décider d'éradiquer, par le
micro-crédit, la pauvreté du monde.
Les dirigeants de ce Sommet mirent sur pied une politique de
communication exemplaire. Par leur lobbying, les directeurs
généraux des grandes organisations internationales, de certaines
banques commerciales, des Agences de coopération internationale multi et
bilatérales s'engagèrent avec eux pour financer et
développer le micro-crédit, "outil miracle" contre la
pauvreté. Dès lors, le micro-crédit devint un terme
à la mode dans le langage du développement.
Il faut donc nous interroger sur le contenu et
l'efficacité du micro-crédit. Est-il vraiment une solution pour
le développement et si oui à quelles conditions ? Cette
récupération du micro-crédit par les organisations
internationales, et demain par les grandes banques, puisqu'il peut être
rémunérateur, n'est-elle pas un danger pour les pauvres ? Le
micro-crédit, s'il a un effet positif sur le développement
social, est-il aussi créateur d'entreprises, et donc d'emploi, et si oui
à quelles conditions ? Bref, il faut aller au fond des choses et
s'interroger sur les causes des échecs et des succès et sur les
limites des expériences effectuées.
1.3.2. DEFINITION
Il n'y a pas de consensus parmi les professionnels pour
définir ce qu'est le micro-crédit.
Les uns, influencés par les dirigeants du Sommet
mondial de Washington, estiment que tout crédit de plus de 100 $ US
n'est plus du micro-crédit. Les premières expériences de
crédit de la Grameen Bank et des organisations prêtant aux femmes
pour le petit commerce ou des micro-projets se rangent dans cette
catégorie.
Les autres, et ce sont les plus nombreux, prêtent des
sommes, en monnaie locale, allant de100 à 5.000 voire 10.000 $US et plus
et considèrent leurs prêts comme du micro-crédit.
Les destinataires du micro-crédit sont
généralement des petits entrepreneurs ou des artisans, qui
n'intéressent pas les banques, qui ont besoin d'un capital de
démarrage afin de trouver un financement pour développer une
activité économique, durable et rémunératrice pour
son porteur (ventes de vivres, de cigarettes, de boissons, etc.), l'achat d'une
vache ou le paiement de l'écolage des enfants, par exemple.
Il est destiné à des populations pauvres,
exclues du système financier, afin de leur donner la possibilité
d'investir et de se prémunir en cas de coups durs (conditions
climatiques défavorables à la production, dépenses
imprévues liées à une maladie ou à la perte de
biens, etc.
Le micro-crédit est donc étroitement lié
à l'activité des travailleurs du secteur informel. Il est local
et proche des gens. Quelquefois seulement, il est lié à
l'épargne, en particulier en Afrique (comme c'est le cas à la
COOPECDEKOC).
« Le microcrédit s'est révélé
une arme efficace contre la misère et la faim »8.
L'organisation a déclaré 2005 Année internationale du
microcrédit, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
Le 24 janvier 2005, un rapport de la Banque mondiale a
dressé un bilan positif. Le nombre de bénéficiaires y est
estimé à 500 millions (sur les 3 milliards de personnes pauvres).
L'Asie et le Pacifique totalisent 83 % des comptes ouverts dans les pays en
développement, ce qui représente 17 comptes pour 100 habitants.
Au Cambodge, cela concerne 400 000 personnes, et 18 000 nouveaux comptes sont
ouverts chaque année au Kenya. Toutefois c'est en Amérique latine
et en particulier en Bolivie que le système connaît un essor
formidable, ce pays apparaît comme un des pays les plus avancés et
les plus compétitifs de la micro-finance.
Parmi les multiples contraintes auxquelles sont
confrontés les microentreprises qui regroupent des activités
aussi diverses que marchands ambulants, petits artisans, kiosques à
journaux, taxis, vendeurs de rue, bazars,...,il est important de signaler que
les petites sommes demandées par ces micro-entrepreneurs, l'absence de
garanties à offrir et bien souvent la nature risquée du projet
rebutaient les banques commerciales traditionnelles. C'est ainsi que
différents intermédiaires sont souvent qualifiés d' «
institution de microfinance. » (IMF)
8 Extrait du message vidéo du Secrétaire
Général, Kofi Annan, à l'occasion du lancement de
l'Année internationale du microcrédit, le 18 novembre 2004.
1.3.3. INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
Le terme d'institution de microfinance (IMF) recouvre
différentes définitions. Certains le comprennent dans un sens
plus strict, d'autres l'utilisent pour parler d'organisations et de
méthodes de travail très différentes. Au sens large,
COOPECDEKOC préfère le terme d'intermédiaires financiers
(IF).
Il existe trois types d'IF dans le portefeuille COOPECDEKOC et
les IMF n'en constituent qu'une catégorie :
A) LES BANQUES COOPERATIVES ET LES UNIONS DE
CREDIT
Comme l'indique le terme de « coopérative »,
il est nécessaire de devenir membre de ces IF pour pouvoir profiter de
leurs services. Comme chez COOPECDEKOC, chaque membre dispose d'une voix. Ce
principe de propriété les distingue des autres IF. Les banques
coopératives fournissent des micro-prêts à leurs membres,
mais peuvent aussi proposer des prêts plus importants et d'autres
services financiers.
Contrairement aux IMF, les banques coopératives
travaillent généralement depuis leurs bureaux et les membres s'y
rendent pour obtenir des prêts et effectuer leurs remboursements.
Toutefois, certaines d'entre elles envoient leur personnel directement chez les
clients. A la différence des IMF, les banques coopératives n'ont
pas recours à des groupes de solidarité. Il faut en
général trouver quelqu'un qui apporte une co-garantie, est membre
de la même banque et partage la responsabilité d'un prêt.
Les coopératives agricoles que soutient COOPECDEKOC au
Kasaï Occidental en sont un bon exemple : Un groupe d'agriculteurs fonde
une coopérative, emprunte pour acheter un tracteur dont l'utilisation
sera gérée par la coopérative et les membres auront tous
accès à ses services. Les revenus obtenus avec le tracteur
permettront de rembourser le prêt COOPECDEKOC. Certaines
coopératives proposent entre autres prestations du crédit
à leurs membres.
De plus, il arrive qu'un groupe forme une union de
crédit, généralement dans le but de gérer
l'épargne et de fournir du crédit à leurs membres. Les
unions de crédit encouragent toujours leurs membres à ouvrir des
comptes d'épargne parce que c'est leur principale source de capital. Ce
type de coopérative a été développé par
Raiffeisen en Allemagne dans la seconde moitié du 19e siècle et a
mené également aux banques coopératives.
B) LES BANQUES RURALES EN POSSESSION DE
PARTICULIERS
Ce sont des banques conventionnelles situées en zone
rurale et qui appartiennent à une famille ou à un groupe de gens
ayant investi leur capital dans cette affaire. Contrairement aux
coopératives qui ne prêtent qu'à leurs membres, les banques
privées prêtent à toute personne vivant dans la
communauté qu'elles couvrent. De plus, elles demandent des cautions.
C) DES ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES SE
TRANSFORMENT EN IMF
Le troisième groupe est constitué des fameuses
IMF (institutions de microfinance), impliquées dans ce secteur en raison
de leur forte orientation `développement'. La plupart sont issues du
monde des ONG (organisations nongouvernementales) dont l'essentiel des
programmes et projets de soutien vise les
personnes défavorisées des zones où elles
opèrent. Nombre de ces ONG se sont transformées en IMF car elles
souhaitaient ne pas se contenter de fournir une éducation informelle et
de sensibiliser leurs groupes cibles. En tant qu'IMF, elles peuvent fournir les
capitaux nécessaires pour améliorer productivité et
autosuffisance des populations pauvres, et changer ainsi la vie de ces
dernières. Les formes juridiques de ces IF sont variables, de l'ONG
à la banque.
Le portefeuille COOPECDEKOC inclut divers types d'IF: les
institutions de niveau tertiaire (couverture et prêts aux IF de niveau
secondaire à l'échelle d'un continent) ; de niveau secondaire
(fédération de coopératives ou d'intermédiaires
financiers qui prêtent aux IF de niveau primaire) ; IF de niveau
primaire, qui octroient des prêts personnels. Les dimensions de ces IMF
varient - d'ONG très modestes, d'une capacité de prêt de
seulement 100 000 euros, à des banques dont le portefeuille peut
atteindre plusieurs centaines de millions d'euros, et qui offrent toutes sortes
d'autres services bancaires.
1.4. LES SERVICES OFFERTS PAR L'IMF
COOPECDEKOC
Les services financiers qu'offre notre maison en étude
sont de plusieurs sortes et peuvent être réparties en deux
catégories :Les services financiers et les services non financiers.
1.4.1. LES SERVICES FINANCIERS On distingue
essentiellement :
A) L'EPARGNE
L'épargne est la partie du revenu non consommé d'un
agent économique. Elle perme de faire face à une consommation
différée, un investissement, une incertitude
Epargne = Revenu - Consommation
Dans une IMF, on peut distinguer l'épargne libre et
l'épargne forcée ou obligatoire. Cette dernière est
surtout une condition d'accès au crédit dans notre institution de
microfinance, la COOPECDEKOC.
B) LE CREDIT
L'octroi de crédit constitue une activité
majeure pour une institution financière d'épargne et de
crédit. Son rôle d'intermédiaire consiste à faire
une allocation optimale des sources des fonds (les dépôts des
membres principalement) en déterminant qui peut ou ne peut obtenir du
crédit compte tenu des risques qu'il représente.
Notons par ailleurs que le volume des fonds constitue un
facteur de viabilité ; car, il existe une corrélation positive
entre les produits d'intérêts et le montant de prêts. Le
seuil de rentabilité correspond à un volume minimum de
crédit permettant de générer les revenus suffisant pour
couvrir les charges. Une institution de microfinance ne peut donc être
rentable que si elle octroi suffisamment des crédits et que ceux sont
remboursés à l'échéance. A titre illustratif, le
COOPECDEKOC offre à ses clients les crédits ordinaires et express
et ce dans différents secteurs socioéconomiques :
l'investissement, la consommation, l'habitat, l'agriculture, etc.
C) AUTRE SERVICE FINANCIER
En plus de l'épargne et des crédits, l'IMF en
étude offre le virement inter agences des fonds à ses clients.
1.4.2. LES SERVICES NON FINANCIERS
Ce sont les services offerts en dehors de ses activités
principales mais qui sont essentiels pour les clients et pour le
développement de l'institution, notamment : la formation,
l'accompagnement et l'appui conseil.
A) LES FORMES DE SERVICES NON FINANCIERS
Les services non financiers peuvent être
intégrés dans les opérations de micro finance à
travers des services reliés (des IMF partenaires d'autres
organisations peuvent fournir une formation à leur clientèle),
des services parallèles (les IMF fournissent les services
financiers et des formations en utilisant un personnel formé dans chacun
des domaines), et un service unifié (les IMF fournissent les
services financiers et les formations en utilisant un personnel polyvalent).
Comment la fourniture de services non financiers fonctionne
dans la pratique? Les services d'éducation sont liés avec le
Centre de rencontres habituel où les prêts sont distribués,
les remboursements collectés et les questions débattues. Les
sessions de formations sont données toutes les 3 semaines et ce pendant
environ 25 minutes.
Ces formations sont interactives et basées sur des
expériences réelles. Chaque session se concentre sur un
thème particulier qui répond aux besoins du client.
Ces thèmes peuvent inclure :
- la santé: la santé des enfants et de leur
mère, la prévention sur les maladies sexuelles, l'alcoolisme, les
maladies tropicales, la nutrition ;
- les droit civiques et l'estime de soi: valeurs, la prise de
décision, les droits de l'homme, la violence familiale ;
- business: l'argent, le budget, les techniques de vente,
l'assistance à la clientèle.
Ces modules permettent de développer les connaissances
du client et ses compétences et leur permet de prendre conscience
d'obstacles non économiques qui les empêche de profiter
d'opportunités. Avec les encouragements mutuels des participants des
réunions, cela se transforme en un "courage collectif" dont ils ont
besoin pour améliorer leur niveau de vie et leur santé.
1.4.3. A QUEL TAUX D'INTERET FAUT-IL PRETER ?
Il y a plusieurs "écoles". Les uns, en particulier les
donateurs ONG chrétiennes du Nord et leurs partenaires du Sud,
défendent le principe que les pauvres ne peuvent payer des
intérêts au prix du marché et qu'en conséquence, il
faut prêter sans intérêt ou à des taux
d'intérêt très bas (1 à 3% quelle que soit
l'inflation). Certes ce point de vue est défendable, mais il est clair
qu'un tel modèle ne peut fonctionner qu'avec l'aide extérieure
ou, dans un milieu très localisé et restreint qui autogére
l'épargne et les crédits accordés, grâce au
volontariat, sans coûts financiers. Par ailleurs ces programmes ne sont
généralement pas en relation avec le secteur financier moderne.
Ce modèle a donc de grandes limites et peu d'avenir.
Les caisses d'épargne et de crédit et les
mutuelles, leurs fédérations et unions, de type Raiffeisen,
adoptent des taux d'intérêt en dessous de ceux du marché,
quand les états dans lesquels ils fonctionnent les y autorisent. Ils le
peuvent,
car ils ne rétribuent pas ou peu l'épargne
récoltée (à l'exemple des caisses d'épargne et de
crédit Nyegigiso du Mali) ou bénéficient de lignes de
crédit subventionnées ou/et de dons de l'aide internationale. Ce
modèle est appliqué dans de nombreux pays en Asie, comme en
Afrique ou en Amérique Latine.
De plus en plus nombreuses sont les organisations qui
gèrent autrement le micro-crédit. Les taux de prêts du
crédit incluent non seulement le coût de l'intérêt
bancaire (y compris l'inflation), mais aussi une participation à un
fonds de couverture de risque, le paiement proportionnel des appuis
reçus en formation et conseils et même des contributions à
des caisses de solidarité qui interviennent en cas de
décès ou d'événements spéciaux.
Ainsi, à l'exemple de nombreuses fondations et ONG du
Sud, citées ci-avant, les taux d'intérêt des prêts
varient de 2 à 5% par mois pour de petits crédits à court
terme. Nombreuses sont les organisations qui prêtent donc entre 30 et
60%, voire plus. Doit-on alors parler, comme certains le font, de taux proches
de l'usure ? Pas sûr ! Les bénéficiaires de crédit
ne se plaignent pas de ces taux. Ils estiment recevoir des services
compétents et fort utiles de ces ONG, et le coût du crédit
est de toute façon bien inférieur à ceux des usuriers.
En plus, il faut remarquer que ces organisations de gestion du
micro-crédit sont les seules capables de s'autofinancer et donc de durer
! Lors d'un colloque d'experts, organisé par l'OCDE à Paris en
1998, nous concluions, en mettant en commun nos expériences, que les
programmes qui utilisaient les taux d'intérêts les plus
élevés étaient aussi ceux qui étaient les plus
performants et les plus efficaces.
Dès lors, cette question a une réponse claire.
On peut aider les pauvres avec des prêts sans intérêt ou
à intérêts subventionnés, mais on ne peut continuer
"à jouer les Mères Teresa" sans être conscients que de tels
programmes ne sont pas durables et se termineront avec la fin de l'aide.
Si ces programmes veulent être financièrement
autonomes, ils doivent prendre les moyens de leur politique et facturer les
coûts financiers et ceux de l'appui ou de la formation aux
bénéficiaires. La question ne semble plus être celle de la
pauvreté, mais davantage celle de la formation nécessaire pour
que les bénéficiaires augmentent suffisamment leurs revenus pour
être non seulement capables de rembourser les intérêts, mais
de rentabiliser leurs activités économiques et de faire du
profit.
Mais est-ce aux bénéficiaires locaux, dans les
villages et les quartiers, c'est à dire les plus pauvres, de payer ces
frais ? La gestion du micro-crédit est très coûteuse.
L'aide internationale pourrait à l'avenir concentrer son intervention
sur le subventionnement de ces coûts intermédiaires (formation,
participation à la couverture des risques, facilitation de
négociations, coûts de gestion des garanties bancaires qui relient
progressivement aux banques commerciales locales, etc.) qui doivent être
comptabilisés séparément et ne pas entrer dans les
coûts de gestion du crédit.
1.4.4. QUELS SONT LES RISQUES ? 9
La plupart des organisations de gestion du micro-crédit
annoncent des résultats de remboursement de prêts variant entre 95
et 100 %. Que faut-il en penser? N'y a-t-il pas ou peu de risques à
effectuer du micro-crédit ?
La réponse n'est pas simple. Souvent, pour des raisons
stratégiques, ces organisations ne prennent pas en compte certains
coûts ou non remboursements. Par ailleurs, des conditions exogènes
peuvent augmenter considérablement les risques. Récemment, au
Bangladesh, les inondations qui ont détruit les biens acquis par les
femmes, grâce aux crédits, les ont empêché de
rembourser leur crédit à la Grameen Bank. Ou encore, selon le
Fonds Pérou-Canada, le risque est passé à 20% pour les
petits emprunteurs qui ont été touchés par El
Nino10, ce qui oblige le programme de se restructurer
complètement.
L'étude de la réalité démontre que
le risque est supérieur à celui annoncé et qu'il est
très étroitement lié à la qualité de l'appui
et du suivi des prêts. D'où, en conséquence des coûts
de suivi importants. La réussite des activités de
micro-crédit n'est-elle pas alors liée à des subventions
nécessaires de ces coûts qui ne devraient pas entrer dans le
calcul de la rentabilité des opérations de gestion des
prêts ?
Par ailleurs, les risques sont aussi liés aux
compétences des organismes de gestion du micro-crédit. Trop
souvent des ONG non spécialisées ont prêté et n'ont
pas ou peu été remboursées. Aucun suivi sérieux,
une comptabilité discutable, de bons sentiments et, en fin de compte de
la "casse". Ces organisations ont fait beaucoup de tort. Elles ont confondu
"dons" et "prêts". "On ne prête pas à celui qui ne peut
rembourser, sinon on le tue..." dit-on maintenant au Sahel.
Il est cependant vrai que les risques sont différents
selon les catégories de personnes, si celles-ci sont en groupes à
caution mutuelle, ou encore s'il s'agit d'avances pour le petit commerce ou un
prêt pour la production agricole. "Les femmes remboursent mieux que les
hommes". C'est vrai que, si elles sont organisées, leur taux de
remboursement de prêts est proche de 100 %. Il est vrai aussi, comme l'a
démontré Marie Christine GUENEAU11 que certains
secteurs de services ou de production sont moins risqués parce que plus
rentables que d'autres.
Le problème est que les entrepreneurs pauvres n'ont pas
de garanties à offrir, les montants dont ils ont besoin pour financer
leurs activités sont généralement trop petits et
n'intéressent pas les banques classiques. Le micro-entrepreneur est donc
exclu du système financier classique. La délégation
congolaise est appelée à plaider auprès des bailleurs de
fonds pour renforcer les activités de la micro-finance étant
donné qu'elle constitue une alternative dans la lutte contre la
pauvreté. Il est aussi question de renforcer les capacités
d'interventions des structures d'encadrement des Institutions de micro-finance
(IMF) afin de palier au manque de professionnalisme de plusieurs acteurs de la
micro-finance. Enfin, une loi appropriée et adaptée est
indispensable pour l'émergence des activités de micro-finance
appelées à jouer un rôle important dans la lutte contre la
pauvreté.
Il faut souligner que la faiblesse de l'épargne
publique en RDC a motivé la Banque Centrale du Congo à se lancer
dans une vaste campagne de promotion et de redynamisation des activités
de micro-finance sur l'étendue du territoire national. Certaines
Organisations non gouvernementales d'encadrement des institutions de
micro-finance telles que la COOPECDEKOK ont depuis quelque temps initié
une série de contacts avec les communautés de base pour un
encadrement accru des IMF.
10 Amérique Latine, «les banques des
pauvres montrent leurs limites", Nicole BONNET, in Journal Le Monde du mardi 16
novembre 1999, p.6
11 Marie Christine GUENEAU, «Les petits
projets de développement", Harmattan, s.d., s.p.
CHAPITRE II : NOTIONS DES BASES DE DONNEES
Ce chapitre décrit les notions essentielles des bases
de données. Les données se présentent sous forme de tables
formées de lignes et de colonnes. Chaque ligne représente une
entité ou un fait du domaine d'application, tandis qu'une colonne
représente une propriété de ces entités ou
faits.
Une table contient donc des informations similaires sur une
population d'entités ou de faits. Certaines colonnes ont pour but
d'identifier les lignes (identifiants), d'autres sont des
références vers d'autres lignes (colonne de
référence et contraintes référentielles).
2.1. DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE
2.1.1. BASE DE DONNEES
Une Base de Données (BD)12, en anglais Data
Base (DB), est un ensemble structuré d'informations, cohérentes
et persistantes dont l'organisation est régie par un modèle de
données. L'un des avantages d'une base de données est que les
informations qui la constituent peuvent être accessibles aisément
par plusieurs programmes qui les utilisent simultanément avec des
objectifs différents (ajout, mise à jour, recherche de
données).
Une base de données peut être locale ou
répartie. Elle est dite locale quand elle est utilisée sur une
machine par un utilisateur et répartie quand les informations sont
stockées sur des machines distantes (serveur) et accessibles par
réseau.
2.1.2. GESTION D'UNE BASE DE DONNEES
13
Gérer une base de données signifie
contrôler son fonctionnement pour l'utiliser au mieux. Ainsi, construire
une base de données consiste à regrouper les données en
paquets « homogènes », les entités ou tables ; chaque
entité étant composée d'un nombre fini de données
élémentaires (les colonnes, attributs ou champs), dont la
répétition doit être minimale. Le modèle de
données utilisé dans ce projet est le modèle «
entités-associations. »
2.1.3. TABLE, LIGNE ET COLONNE
Construire une base de données consiste à
regrouper les données en paquets « homogènes », les
entités (tables). Chaque table étant composée d'un nombre
fini de données élémentaires, les attributs ou champs dont
la répétition (rédondance) devant être minimale, et
d'une suite de lignes (enregistrements ou nuplets) stockées sur un
support externe, généralement un disque. Une ligne est
ellemême une suite de (1 ou) plusieurs valeurs, chacune étant d'un
type déterminé.
D'une manière générale, une ligne
regroupe des informations concernant un objet, un individu, un
événement, etc., c'est-à-dire un concept du monde
réel (externe à l'informatique), que nous appellerons parfois une
entité ou un fait.
12 Le nouveau Petit Robert, Ed. Dicorobert,
Montréal, 1996.
13 Jean-Luc Hainaut, Base de données et
modèles de calcul, 2ème éd. Dunod, Paris,
2000, pp. 31-40.
A) Structure et contenu d'une table Prenons
l'exemple de la table Membres.
|
|
M
|
E M B
|
R E
|
S
|
|
Nom
|
Adresse
|
Localité
|
Compte
|
|
Cadget
|
23, Kamilombe
|
Kamayi
|
125 000,00
|
|
Myriam
|
2, Kabulanda
|
Kapanda
|
425 000,00
|
|
Béatrice
|
9, Mucipayi
|
Kamayi
|
120 000,00
|
|
Bénédicte
|
11, Ndondo
|
Katoka
|
100 000,00
|
B) Rôle d'une colonne
- Les identifiants
- Les clés étrangères
- Les informations complémentaires - Les identifiants
primaires
- Les contraintes référentielles - Les colonnes
facultatives
2.1.4. LE SYSTEME DE GESTION DES
DONNEES14
La gestion d'une base de données, sa consultation et,
d'une manière générale, la manipulation des données
qu'elle contient, constituent des opérations dont la réalisation
technique est souvent très complexe. C'est la raison pour laquelle on
fera appel à des logiciels spécialisés offrant un ensemble
de fonctions permettant la définition, l'exploitation et la gestion de
tables et de leur contenu appelés systèmes de gestion de fichiers
(SGF) ou de bases de données (SGBD).
Les logiciels de gestion de fichiers (une table est une
variété simplifiée de fichier) s'adressent notamment
à l'utilisateur non spécialisé et lui permettent de
résoudre des problèmes simples relatifs à des
données peu complexes. Les fonctions offertes sont la construction d'un
nouveau fichier, la consultation des enregistrements, la modification des
données (ajouter, supprimer un enregistrement, modifier les valeurs de
champs d'un enregistrement), la sélection d'enregistrements
vérifiant une condition, le tri (classement selon un critère
déterminé) et la production de rapports (imprimés)
basés sur des données extraites du fichier. L'utilisation est en
général exclusivement interactive et ne demande pas de formation
particulière. Il est cependant possible de développer de petites
applications sans formation particulière à la programmation.
Les logiciels de gestion de base de données s'adressent
à la foi à l'utilisateur non spécialisé ou
occasionnel et au développeur d'applications. Ils permettent de
travailler simultanément sur plusieurs tables en relation. Outre les
fonctions évoquées ci-dessus pour les logiciels simples, ils
offrent des fonctions de consultation et de manipulation plus puissantes. En
outre, ils disposent souvent d'un langage de programmation propre qui permet le
développement rapide de programmes complexe. Il est évident que
ces logiciels exigent des ressources en matériel (mémoire
centrale, vitesse de processeur, disques rapides et à grande
capacité) plus importantes que les précédents. Ils
réclament aussi une formation spécialisée de la part de
l'utilisateur qui désire en utiliser intensivement les fonctions.
14 Jean-Luc Hainaut, Bases de données et
modèles de calcul, outils et méthodes pour l'utilisateur, Cours
et exercices, 2ème éd. Dunod, Paris, 2000, p.
47
Une base de données peut comporter plus d'un millier de
tables et plusieurs dizaines de milliers de colonnes.
Microsoft Access jouit d'une position un peu
particulière. Il s'agit essentiellement d'un environnement de
développement d'applications légères travaillant sur une
base de données. Des outils graphiques permettent à un
utilisateur de construire rapidement et intuitivement de petites applications.
Il est possible d'utiliser le langage SQL, mais l'utilisateur doit alors faire
preuve d'un acharnement digne d'un cochon truffier.
2.2. MODELES DE DONNEES
2.2.1. NIVEAUX D'ABSTRACTION
L'architecture ci-dessous repose sur les travaux de Codd
(1970), de Date (1975) et suit les recommandations de travail du comité
de normalisation américain ANSI-SPARC qui a définit les
différents niveaux d'abstraction pour un système de gestion de
bases de données.15
Un objectif majeur des SGBD est d'assurer une abstraction des
données stockées sur disque afin de simplifier la vision des
utilisateurs. Il est classique de mettre en évidence trois niveaux de
réflexion afin d'exprimer de manière rigoureuse tant la
perception du système actuel que celle du système futur.
La démarche par niveaux intègre les
réflexions du groupe ANSI/SPARC et définit les étapes
à suivre dans la réalisation d'une base de données qu'il
est classique de mettre en évidence :
- Le niveau conceptuel : appelé aussi
MCD (modèle conceptuel des données) ou MLD (modèle logique
des données). Il définit l'arrangement des informations au sein
de la base de données, il correspond à la définition des
finalités de l'entreprise en expliquant sa raison d'être. Ce
niveau traduit les objectifs et les contraintes qui pèsent sur
l'entreprise. On y trouvera par exemple les règles de gestion du
personnel, de tenue de la comptabilité ou de livraison des produits
finis.
- Le niveau organisationnel (ou logique) :
permet de définir l'organisation qu'il est souhaitable de
mettre en place dans l'entreprise pour atteindre les objectifs visés. On
parle alors de choix d'organisation, pour lesquels la marge de manoeuvre est
plus importante. Ce niveau précise les postes de travail, la chronologie
des opérations, les choix d'automatisation, tout en intégrant les
contraintes éventuelles.
- Le niveau opérationnel (interne ou physique)
: il définit la façon selon laquelle sont
stockées les données et les méthodes pour y
accéder.et intègre les
moyens techniques nécessaires au projet. Ils s'expriment en termes de
matériels ou de logiciels et sont (par suite des progrès
technologiques) les plus sujets à changement.
La figure ci-dessous illustre les différents
schémas16 d'une base de données centralisée
:
- Schéma conceptuel : description des
données d'une entreprise ou d'une partie d'une entreprise en termes de
types d'objets et de liens logiques indépendants
15 Georges GARDARIN, Base de données objet
et relationnelle, Ed. Eyrolles, Paris, 1999, pp. 16-20.
16 Arnold Roch et José, M., La
méthode Merise, pp. 23-25.
de toute représentation machine, correspondant à
une vue canonique globale de la partie d'entreprise modélisée.
- Schéma interne : description des
données d'une base en termes de représentation physique en
machine, correspondant à une spécification des structures de
mémorisation et des méthodes de stockage et d'accès
utilisées pour ranger et retrouver les données sur disque.
- Schéma externe : description d'une base de
données extraite ou calculée à partir de la base physique,
correspondant à la vision d'un programme, donc, à un arrangement
particulier de certaines données.
2.2.1.1. LES CRITERES D'UNE BASE DE DONNEES
1. Exhaustivité : implique que
l'on dispose de toutes les informations relatives au sujet donné.
2. La non redondance : implique
l'unicité des informations dans la base de données .En
général, on essaie d'éviter la duplication des
données car cela pose des problèmes de cohérence lors des
mises à jour de ces donnés.
3. La structure : implique
l'adaptation du mode de stockage des renseignements aux traitements qui les
exploiterons et les mettrons à jour ; ainsi qu'au coût de stockage
de ces renseignements dans l'ordinateur.
Le stockage physique d'une base de données consiste en
un ensemble d'enregistrements physiques. Organisés à l'aide des
listes, des pointeurs et différentes méthodes d'indexation.
2.2.1.2. BASE DE DONNEES ET TABLEUR
Une erreur, fréquemment commise par les utilisateurs
débutants, consiste à confondre une base de données avec
un tableur. Les tables d'une base de données se présentent
effectivement en lignes et colonnes, comme dans un tableur, mais la comparaison
s'arrête là et les différences entre les deux approches
sont importantes et nombreuses.
Le tableau suivant, résume les principales
différences entre une base de données et un tableur.
Différences sur...
|
Tableur
|
Base de données
|
Utilisation principale
|
Calculs
|
Gestion et traitement des données
|
Structuration des données
|
Aucune
|
Structuration et cohérence forte
|
Contrôles dintégrité des
données
|
Aucuns
|
Vérification stricte des valeurs possibles
de chaque donnée
|
Accès aux données
|
Mono utilisateur
|
Multi utilisateurs
|
Confidentialité des données
|
Aucun contrôle
|
Vérification des droits d'accès de
chaque utilisateur
|
Taille des données
|
- Une table
- Quelques dizaines de lignes
|
- Plusieurs tables - Plusieurs milliers de lignes par
table
|
Traitement sur les données
|
Quantitatifs
|
Qualitatifs et quantitatifs
|
Interrogations des données
|
Réalisée par des procédures
spécifiques
|
Langage "universel" : SQL
|
2.2.1.3. LES ACTEURS DE BASE DE
DONNEES.17
La mise en place d'une base de données (de grande
envergure) nécessite la compétence de toute une équipe.
Les lignes qui suivent présentent les acteurs (ainsi que leur
rôle) intervenant dans la réalisation d'une base de
données, aux différents niveaux du cycle de vie d'une base de
données.
A. Conception
· Concepteur :
o Identification des données ; choix des
structures de données ; o Analyse des besoins des
utilisateurs ;
o Développement de vues adaptées
pour les différents groupes d'utilisateurs.
17 Pierre Parrend, Base de données
avancées - Introduction, Ed. I.U.T. Lumière,
Université Lumière Lyon 2, 2005-2006.
· Analyste
o Détermine les besoins des
utilisateurs
· Programmeurs :
o Réalisent ces besoins sous forme de
programmes ; o Testent ;
o Déboguent ;
o Documentent ;
o Entretiennent les logiciels.
B. Exploitation
· Administrateur (DBA - Database Administrator)
o Autorisations d'accès à la base
;
o Organisation et supervision de l'exploitation
;
o Gestion des ressources matérielles et
logicielles nécessaires ;
o Responsable du fonctionnement :
sécurité, temps d'accès ; o Souvent
associé à une équipe
· Utiisateurs :
o Consultation et/ou mise à jour ;
o Occasionnels (accès ponctuel, par voie
programmatique :
consultants,...)
o Naïfs/paramétriques (par le biais
de transactions préenregistrées) ; o Experts
(ingénieurs, scientifiques, analystes) ;
o Autonomes (base de données
personnelles).
C. Conception
· Concepteurs de système de BD
o Base de données ;
o SJBD (Système de Gestion de Base de
Données) o Catalogue ;
o Langage de requêtes et traitement
associés ;
o Interface ;
o Accès aux données (mise en
mémoire cache, contrôle de
concurrence) ;
o Gestion des pannes et de la
sécurité.
· Développeurs d'outils pour les BD
:
o Conception
o Utilisation
o Optimisation
· Personnel de maintenance
· Service technique d'aide à l'exploitation
(hotline professionnelle) 2.3. SYSTÈME DE GESTION DES BASES DE
DONNÉES (SGBD) 2.3.1. INTRODUCTION
La gestion de base de données se fait au moyen d'un
logiciel appelé SGBD, acronyme de Système de Gestion de Base de
Données, en anglais DBMS (Data Base Management System). Un
SGBD18 est donc un ensemble coordonné de logiciels qui joue
le rôle d'interface entre les utilisateurs et la base de
données.
C'est-à-dire qu'il permet décrire, manipuler,
mémoriser et interroger les données constituant la
base19 : Il est chargé de tous les problèmes
liés aux accès concurrents, à la sauvegarde et la
restauration des données. Il permet d'interagir avec l'utilisateur de
définir les données, de consulter la base ou de la mettre
à jour. A titre d'exemple, citons : la structuration, le stockage, la
maintenance (accès concurrents, sauvegarde, restauration de
données), l'insertion, la mise à jour, la consultation et la
suppression d'une base de données, etc.
Comme exemple de SGBD, on peut citer : Access, Paradox,
Sybase, PosgresSQL, Interbase, FoxPro, DB2, Mysql, Oracle, Informix,Ingress,
O2, SqlServer, etc.
2.3.2. TYPES DE SGBD
Aujourd'hui, il existe trois catégories principales de
SGBD :
- Centralisées : Client-serveur ;
- Réparties : BD en réseau ;
- Bases de données locales ou personnelles.
A) SGBD centralisée
- Réside dans un ordinateur central (ou à un seul
endroit). Ex : Réservation des billets d'avions.
- Économie d'échelle.
- Plusieurs endroits entrent et sortent l'info.
- Sécurité centralisée.
- Sauvegarde et archivage central.
B) SGBD Client-serveur (Variante SGBD
centralisée)
- Serveur dans un ordinateur plus puissant et il répond
à des requêtes provenant des clients
18 FLORYA, Bases de données : conception et
réalisation, Ed. Economica, Paris, 1982, p.
19 G. Gardarin, pp. 29-37.
- Client est dans l'ordinateur de l'usager. Client fait des
requêtes au serveur pour gérer la base de données. Ex. :
Langage SQL.
C) SGBD Répartie
- Réside sur plusieurs ordinateurs Ex: SGBD production
=> 3 ordi. - Données sont distribuées dans plusieurs centres
d'activités
D) Types de SGBD Base de données en
réseau
- Variante SGBD répartie Serveur et client SGBD dans
plusieurs microordinateur ;
- Client fait requête au serveur de l'autre ordinateur
- Chaque noeud réseau = client/serveur
- Systèmes moins puissants que SGBD client-serveur, moins
cher et plus faciles d'utilisation
- Usager désigne le micro=source données
E) SGBD locales/personelles
- Usagers veulent propres informations
- Pas problèmes demandes formelles au SI - Plus facile
à implanter
- Usagers à l'aise avec «leur » SGBD- Ex:
Access, Filemaker Pro, etc.
- Travail manuel répétitif fait par SGBD
- Création de silos de données (non
partagés) - Méthodologies et outils
cachées aux autres
2.3.3. ROLES DES SGBD
Un SGBD permet de gérer des données
structurées et persistantes de façon intègre, fiable,
concurrente et efficace
A) Structuration des données
Le SGBD doit offrir un système de typage
B) Persistance des données
La durée de vie des données doit être
supérieure à la durée des programmes qui les manipulent.
La persistance peut être obtenue en effectuant un stockage permanent (sur
le disque).
C) Intégrité des
données
Le SGBD assure une vue cohérente des données, en
dépit des accès concurrents.
D) Fiabilité des
données
Le SGBD :
· vérifie les contraintes des données
(intégrité référentielle, reflexes, etc.)
· gère des transactions (atomicité des
transactions) et sécurité (mot de passe, etc.) ;
· récupère des données en cas de crash
logiciel, OS (Operating System) ou disque.
E) Concurrente Le SGBD gère les
accès multi-utilisateurs, notamment en cas de modification.
F) Accès efficace
Le SGBD intègre des techniques spécifiques pour
avoir de bonnes performances :
- index, hash-coding
- regroupement des données sur disque
- optimisation des requêtes
- Cache mémoire (utilisation du principe LRU)
- Langage de requête, comme le SQL (Strutured Query
Language)
G) Indépendance
logique/physique
· Indépendance physique : le niveau
physique peut être modifié indépendamment du niveau
conceptuel. Cela signifie que tous les aspects matériels de la base de
données n'apparaissent pas pour l'utilisateur, il s'agit simplement
d'une structure transparente de représentation des informations.
· Indépendance logique : le niveau
conceptuel doit pouvoir être modifié sans remettre en cause le
niveau physique, c'est-à-dire que l'administrateur de la base doit
pouvoir la modifier sans que les programmes d'application le soient.
2.3.4. MODELES DE SGBD20
2.3.4.1. MODELE DE SGBD
HIERARCHIQUE
Une base de données hiérarchique
est une base de données dont le système de gestion lie
les enregistrements dans une structure arborescente où chaque
enregistrement n'a qu'un seul possesseur. Rapide, puisque les liens sont
simples, et peu flexible comme modèle reflétant la
réalité mais ce genre de BD n'est plus développé,
sauf dans de rares occasions.
2.3.4.2. MODELE DE SGBD RESEAU
Le modèle réseau est une
manière de représenter graphiquement les données dans le
cadre d'une base de données. Ce modèle est en mesure de lever de
nombreuses difficultés du modèle hiérarchique grâce
à la possibilité d'établir des liaisons de type 1-n en
définissant des associations entre tous les types d'enregistrements.
20
http://www.commentcamarche.net/contents/bdd/bddtypes.php3.
2.3.4.3. MODELE DE SGBD
RELATIONNEL
Dans le modèle relationnel, les données sont
enregistrées dans des tableaux à deux dimensions (lignes
appelées enregistrements ou tuples et colonnes appelées champs).
La manipulation de ces données se fait selon la théorie
mathématique des ensembles. Les SGBD relationnels sont une application
directe de ce modèle.
2.3.4.4. MODELE DE SGBD ORIENTE
OBJET
Dans le modèle orienté objet, les données
sont stockées dans des structures appelées objets.
· Les objets ont une existence persistante
indépendante des données (avec leur identité, leur
fonction, leur classe, etc.)
· Les données peuvent être
accédé uniquement par un objet, selon les méthodes qui lui
ont étés attribuées.
· Une hiérarchie entre objets peut être
définie au besoin.
DEUXIEME PARTIE :
NOTIONS P R AT I Q U E
S
CHAPITRE III : ANALYSE PREALABLE
3.1. INTRODUCTION
Parmi les informations qui appartiennent au système
d'information, certaines doivent et/ou peuvent faire l'objet d'un traitement
automatisé grâce aux outils informatiques.
Pour assurer la cohérence du système d'information,
la méthode Merise propose une démarche de traitement comportant
les étapes suivantes21 :
- Le schéma directeur : est une
étape prospective (planification du développement du
système d'information) au niveau de l'entreprise dont le rôle est
de définir la politique d'organisation et d'automatisation du
système d'information. Pour ce faire, il est nécessaire de
répertorier l'ensemble des applications informatiques existantes
à modifier et à développer.
Pour rendre contrôlable et modulable ce
développement, il est nécessaire de découper le
système d'information en sous-ensembles homogènes et relativement
indépendant. Ces sous-ensembles sont appelés domaines.
Par exemple, on peut trouver le domaine « Approvisionnement »,
le domaine « Personnel ». Les résultats attendus
à la fin de cette étape sont une définition précise
des domaines, une planification du développement de chaque domaine et un
plan détaillé, année par année, des applications
qui doivent être réalisées.
- L'étude préalable : est une
réflexion sur une grande fonction de l'entreprise, ou domaine,
correspondant à une de ses finalités et qui doit aboutir à
une présentation générale du futur système de
gestion (modèles des données et des traitements) en indiquant les
principales novations par rapport au système actuel, les moyens
matériels à mettre en oeuvre, les bilans coût-avantage.
Cette étude est réalisée en 4 phases :
o une phase de recueil qui a
pour objectif d'analyser l'existant afin de cerner les dysfonctionnements et
les obsolescences les plus frappantes du système actuel.
o une phase de conception
qui a pour objectif de formaliser et hiérarchiser les
orientations nouvelles en fonction des critiques formulées sur le
système actuel et d'autre part des politiques et des objectifs de la
direction générale. Cela revient à modéliser le
futur système avec une vue pertinente de l'ensemble.
o une phase d'organisation dont
l'objectif est de définir le système futur au niveau
organisationnel : qui fait quoi ?
o une phase d'appréciation
dont le rôle est d'établir les coûts et les
délais des solutions définies ainsi que d'organiser la mise en
oeuvre de la réalisation. A cet effet un découpage en projets est
effectué.
- L'étude détaillée par projet
consiste d'une part à affiner la réflexion
initialisée par l'étude préalable et d'autre part à
dégager les spécifications fonctionnelles d'un projet particulier
du domaine étudié et qui peut comporter des souhaits
d'automatisation (ou d'amélioration des fonctionnements
déjà automatisés) d'un certain nombre de
fonctionnalités.
21 Arnold, R. et José, M., La méthode
Merise, T3, pp. 26-39.
- L'étude technique aura une maille
équivalente à celle de l'étude détaillée
mais la complétera en fournissant les spécifications internes (ou
techniques) du projet et des sous-projets qui seront menés.
- La production dont l'objectif est
l'obtention des programmes, transactions et
base de données
fonctionnant sur un jeu d'essais approuvés par les utilisateurs.
- La mise en oeuvre qui se traduit par un
changement de responsabilité : l'équipe de réalisation va
en effet transférer la responsabilité du produit à
l'utilisateur. Cette étape intègre en particulier la formation
des utilisateurs. Après une période d'exploitation de quelques
mois, la recette définitive de l'application est prononcée.
- La maintenance qui consiste à faire
évoluer les applications en fonction des besoins des utilisateurs, de
l'environnement et des progrès technologiques.
Le schéma suivant, reprend les étapes
décrites ci-dessus.
Pour une entreprise
(globalement)
Pour un domaine
Pour un projet
Schéma directeur
Etude préalable
Liste des ét. par promo
Pour une application
Etude détaillée
Etude technique
Cette démarche lourde et parfois complexe est
adaptée à l'automatisation de « gros systèmes
d'information ». Pour des informatisations plus modestes, elle peut
être perçue comme un carcan, et il convient donc de l'adapter afin
de retenir uniquement les concepts et/ou les étapes appropriées
aux besoins.
3.2. ETUDE PREALABLE 3.2.1.
HISTORIQUE
La Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le
Développement du Kasaï Occidental, « COOPECDEKOC » en
sigle, est une institution de microfinances créée à
Kananga, au Kasaï Occidental depuis le 5 mais 2002 pour une durée
indéterminée.
L'institution vient en réponse aux besoins de
financement des producteurs socio-économique en stimulant
l'épargne et en accordant des micro-crédits aux dynamiques ou
initiatives porteuses et mobilisatrices afin de contribuer à
l'accroissement de leur rentabilité financière, économique
et sociale.
Elle est l'initiative des Organisations Non Gouvernementales
de Développement avec l'appui de la FAO/APSA qui ont réuni un
capital social et signé
un acte de fondation conformément à la
règlementation en vigueur en République Démocratique du
Congo.
3.2.2. OBJECTIFS DE LA COOPECDEKOC
La COOPECDEKOC poursuit les objectifs suivants :
- Récolter des épargnes auprès de ses
membres ;
- Octroyer des micro-crédits à ses membres/clients
;
- Eduquer ses membres à la culture d'épargne et de
crédit.
3.2.3. LES ACTEURS AUTOUR DU FINANCEMENT
(MICROFINANCE)
La COOPECDEKOC vient en appui aux catégories
socio-professionnelles ci-après :
1) Structures formelles : ONG, associations, mutuelles,
comité de santé, précoopératives,
corporations,...
2) Structures non formelles : les tontines, « likelembe
», « muziki »,
« tshinkidimba », ...
3) Agriculteurs : cultures vivrières,
maraîchères, élevage, transformation, commercialisation des
produits agricoles,...
4) Acteurs de transport : « bayanda », demandeurs de
wagons,...
5) Femmes marchandes : secteurs socio-économiques,...
6) Artisanat : menuisiers, forgerons, teintures, savonniers,
briquetiers,
photographes,...
3.2.4. ORGANISATION STRUCTURELLE
La COOPECDEKOC est une structure régie par les statuts et
un règlement intérieur et comprend quatre organes ci-dessous :
1) Assemblée Générale (AG) : Comprend tous
les membres de la COOPECDEKOC et constitue son organe souverain et
délibérant.
2) Conseil d'Administration (CA) : Comprend 9 membres
élus et dont le Gérant de l'Agence Centrale, membre d'office est
le Secrétaire. Le CA constitue l'organe d'exécution des
décisions de l'Assemblée Générale ;
3) Conseil de surveillance (CS) : Comprend 3 membres
élus. Il veille au fonctionnement des autres organes suivant les statuts
et l'application des décisions de l'Assemblée
Générale, il s'occupe du contrôle interne de la COOPECDEKOC
.
4) Commission de Crédit (CC) : Comprend 3 membres
élus. Elle étudie les dossiers de demandes de crédit,
prend la décision d'octroi des crédits après la visite
effectuée auprès de ceux qui ont sollicité, elle assure le
suivi des crédits octroyés.
Techniquement, les tâches de la COOPECDEKOC sont
exécutées au quotidien par la Gérance qui comprend 1
Gérant, 1 Comptable, 1 Caissier, 1 Huissier et 3 sentinelles (gardes) au
niveau du bureau central, les caissiers auxiliaires et des chargés de
recouvrement au niveau des différentes antennes. Ceux-ci sont
assistés par les comités locaux de gestion et suivis des
activités dans chaque entité ou la COOPECDEKOC est
opérationnelle.
ORGANIGRAMME DE LA COOPECDEKOC
Assemblée Générale
Conseil de Surveillance
|
|
Conseil d'Administration
|
|
Commission de Crédit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gérance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gérant
|
|
Secrétariat/Comptabilité
|
|
|
|
Agences Auxiliaires
|
|
|
Caisse
|
|
|
|
|
|
3.2.5. LA NARRATION
La démarche d'octroi d'un crédit est
subordonnée à six mois d'adhésion individuelle du membre
à la COOPECDEKOC (cfr. Fiche d'adhésion), à la
déclaration effective d'une activité productrice de revenu,
à la régularité dans les versements (cfr. Carnet
d'épargne),... Une visite à domicile est faite en cas de premier
prêt.
Une fois que toutes ces conditions sont remplies, les
intéressés rencontrent un commissionnaire de crédit qui va
leur expliquer la procédure et lister tous les documents
nécessaires22. Puis, ils complètent ensemble la fiche
d'adhésion individuelle du membre et soumettent le devis de leur projet
au Gérant pour approbation.
Une fois que le prêt est accordé, un contrat de
prêt est signé en deux exemplaires et le montant octroyé
est donné par un bon de sortie pour être retiré à la
caisse le jour même. La caisse remplie le bon de sortie caisse en deux
exemplaires, l'original pour le client et la copie reste à la caisse. A
la fin de la journée, le caissier réuni toutes les copies des bon
de sortie et rempli le journal de caisse en deux exemplaires ; l'original est
envoyé à la comptabilité et l'autre à la
Gérance.
Le remboursement des prêts est hebdomadaire, il se fait
en agence en échange d'un bon de remboursement. A la fin du mois, la
comptabilité établit une fiche de compte en se
référant aux journaux de caisse et envoie le rapport au
Gérant.
3.2.6. ANALYSE DES POSTES DE TRAVAIL
Notre étude nécessite une analyse des
différents postes de travail de la COOPECDEKOC pour voir comment ils
sont organisés et la façon dont ils communiquent entre eux. Les
informations recueillies sur base de cette analyse vont nous permettre de
déceler les anomalies sur la façon de gérer ou des traiter
les informations. Ainsi, les services ou postes de travail concernés par
notre étude sont représentés par le tableau suivant :
Gérance, Comptabilité, Caisse et Commission de crédit.
22 Les documents nécessaires sont : carte
nationale d'identité du bénéficiaire, fiche
d'adhésion, carnet d'épargne, devis.
29
FICHE DESCRIPTIVE DES POSTES DE
TRAVAIL
Application : Microfinances
Analyste : Pascal Blaise KADIEBUE
Domaine : Micro-crédit
Date :
|
Code Poste
|
Intitulé de poste de
travail
|
Nom mnémonique
|
Travail effectué
|
Moyen de traitement
(matériel)
|
Nombres des personnes
|
Volume d'information
|
Observation
|
P1
|
Gérance
|
GER
|
Etudie les dossiers de demandes de crédit, prend la
décision d'octroi des crédits après la visite
effectuée auprès de ceux qui ont sollicité.
Elle assure le suivi des crédits octroyés.
|
Manuel
|
1
|
Très élevé
|
Moins rapide
|
P2
|
Secrétariat- Comptabilité
|
CPTE
|
Enregistrement des membres en règle des prêts
|
Manuel
|
1
|
50 membres toutes 2 heures au cours
de l'année
|
Perte des informations trop fréquentes
|
P3
|
Caisse
|
CSSE
|
Rapport des payements et versements
|
Manuel
|
1
|
100 membres par jour
|
Lenteur dans la transmission des rapports
|
P4
|
Commission de crédit
|
CCRE
|
Expliquer la procédure et lister les
documents nécessaires à l'octroi d'un crédit
Complète la fiche d'adhésion avec le
bénéficiaire (membre ou client)
|
Manuel
|
3
|
Pour tous les membres de la coopérative
|
Surchargée par le nombre d'informations
à traiter
|
3.2.7. ANALYSE DU FLUX D'INFORMATION
Le flux d'information constitue l'ensemble d'informations qui
circulent dans l'entreprise. L'analyse du flux d'information peut être
réalisée sous différentes formes, notamment :
- Le tableau des flux ;
- La matrice de flux ;
- Le schéma de flux ;
- Le schéma de circulation de flux.
A) TABLEAU DES FLUX
Pour notre application, le tableau suivant représente
les documents véhiculés et leur contenu. Il nous permet de
connaître les rubriques de chaque document traité,
concernées par l'application, ainsi que son origine et sa
destination.
Le terme « documents » doit être pris dans un
sens large ; il peut s'agir en effet soit de documents papier, soit des
documents magnétiques (enregistrement d'entretiens, disque ou disquette
informatique), soit de tout autre support utilisable pour conserver des
informations.
Application : Microfinances
Analyste : Pascal Blaise KADIEBUE
Domaine : Micro-crédit
Date :
|
DESIGNATION
|
CODE
|
INFORMATIONS VEHICULES
|
ORIGINE
|
DESTINATION
|
Bon d'entrée caisse
|
BE
|
N° fiche d'épargne
Institution Imputation Déposant N° de compte
Motif de dépôt
Montant (en toutes lettres)
Signatures (Caissier, Déposant, Gérant)
|
Caisse
|
Caisse
|
Bon de
remboursement caisse
|
BR
|
N° bon de remboursement
Institution Imputation N° fiche d'épargne
Déposant
N° de compte
Motif de dépôt
Montant (en toutes lettres)
La somme de : crédit, intérêt,
pénalité Signatures (Caissier, Déposant, Gérant)
|
Caisse
|
Caisse
|
Bon de sortie caisse
|
BS
|
N° fiche d'épargne
Institution
Imputation
Bénéficiaire
N° de compte
Motif de retrait
Montant (en toutes lettres)
Signatures (Caissier, Déposant, Gérant)
|
Caisse
|
Caisse
|
Carnet d'épargne
|
CE
|
Date
Versement
Retrait
Solde
Signatures (Caissier, Déposant)
|
Client
|
Caisse
|
Contrat de prêt
|
COP
|
Date
Crédit
Motif
Intérêts
Echéance Pénalités
|
Gérance
|
Client
|
Fiche d'adhésion
|
FA
|
Nom et postnom Sexe
Lieu et date de naissance
Profession
Adresse complète Commune/Territoire Ville/District
Province
N° de téléphone
Statut du membre (fondateur,client) Personne physique (masculin,
féminin) Personne morale (représentant légal)
Catégorie membre
N° d'ordre
N° compte
Carte d'identité (n°, lieu et date de
livraison)
Frais d'adhésion
Frais d'ouverture compte
|
Commission de crédit
|
Client
|
|
|
N° fiche d'épargne
Nom du réseau
Nom et postnom de l'épargnant N° de compte
Date d'adhésion
Adresse complète
|
|
|
Fiche d'épargne
|
FE
|
Nature du compte
|
Caisse
|
Caisse
|
|
|
Part sociale libérée
|
|
|
|
|
Date
|
|
|
|
|
Pièce
|
|
|
|
|
Libellé
|
|
|
|
|
Entrée - Sortie - Solde
|
|
|
|
|
Signatures (Caissier, Déposant)
|
|
|
Fiche de compte
|
FC
|
|
Comptabilité
|
Gérance
|
|
|
Page n°
|
|
|
|
|
Période (du...au...)
|
|
|
|
|
Date
|
|
|
|
|
Imputation
|
|
|
Journal de caisse
|
JC
|
|
Caisse
|
Caisse
|
|
|
N° pièce
|
|
|
|
|
Libellé
|
|
|
|
|
Dollars américains (entrée, sortie)
|
|
|
|
|
Visa
|
|
|
B) MATRICE DE FLUX
Le tableau suivant constitue la matrice des flux d'information
: en ligne, on représente les services origines ou sources ; tandis
qu'en colonne, ce sont les services de destination.
Destination
Source
|
Client
|
Commission de crédit
|
Caisse
|
Comptabilité
|
Gérance
|
Client
|
-
|
1
|
-
|
-
|
-
|
Commission de crédit
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2
|
Caisse
|
4
|
-
|
4
|
5
|
-
|
Comptabilité
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6
|
Gérance
|
3
|
-
|
3
|
-
|
-
|
C) SCHEMA DES FLUX
Le recensement des différents documents traités est
réalisé sous forme du schéma ci-dessous :
Légende :
Client
1
3
Commission de crédit
Gérance
2
4 4
3
6
Comptabilité
Caisse
5
N°
|
Libellé
|
1
|
Fiche d'adhésion, carnet d'épargne, carte
d'identité, devis
|
2
|
Fiche d'adhésion, carnet d'épargne, carte
d'identité, devis
|
3
|
Contrat de prêt
|
4
|
Bon de sortie caisse
|
5
|
Journal de caisse
|
6
|
Fiche de comptes
|
3.2.8. ANALYSE DES MOYENS DE
TRAITEMENT
A) MOYENS MATERIELS
Le traitement de l'information (épargnes, prêts,
remboursements, versements se fait manuellement avec des stylos, crauons,
calculatrice, papier duplicateurs,...
B) MOYENS HUMAINS
Voir fiche descriptive des postes de travail.
3.2.9. ETUDE DU SCHEMA DE CIRCULATION DES
INFORMATIONS
Nous allons montrer à ce niveau comment sont
traitées les informations à travers les postes et
départements concernés. Cette étude montre le circuit
indispensable que doit suivre un document.
Pour ce faire, établissons un schéma de
circulations composées des colonnes ou se trouvent les postes/postes.
C'est le diagramme POSTES/POSTES.
Client Commission
de crédit Gérance Caisse
Comptabilité
1
UT 01
2
1
UT 02
3 3
2
UT 03
4
UT 04
3
5
UT 05
6
5
3.2.10. DICTIONNAIRE DES DONNEES
Partant des documents, la phase d'analyse consiste à en
extraire les informations élémentaires (non décomposables)
qui vont constituer la future base de données.
La réunion de l'ensemble des données
élémentaires, que l'on appelle des attributs ou
des champs, constitue le dictionnaire des données.
Chaque attribut (champ) du dictionnaire de données peut être
caractérisé par les propriétés suivantes :
Propriété
|
Signification
|
Mnémonique
|
Abréviation du nom de l'attribut.
|
Libellé
|
Libellé contenant la signification précise et le
rôle de l'attribut.
|
Type de donnée
|
Type de l'attribut : entier, réel, chaîne de
caractères, date...
|
Contraintes d'intégrité
|
Liste des contraintes sur les valeurs possibles de l'attribut
|
Règle de calcul
|
Règle de calcul (d'obtention) de l'attribut
correspondant.
|
Le dictionnaire des données relatif aux documents
précédents est le suivant :
Mnémonique
|
Libellé
|
Type
|
Contraintes
|
Règle de calcul
|
Adr
|
Adresse bénéficiaire
|
Mémo
|
|
|
Cdsexe
|
Code sexe
|
Chaîne (1)
|
H ou F
|
|
Credit
|
Montant sollicité
|
Réel
|
>=300 et
<=3000
|
|
Dtacq
|
Date d'acquisition prêt
|
Date
|
|
|
DtEp
|
Date de l'épargne
|
Date
|
|
|
Dtnaiss
|
Date de naissance
|
Date
|
|
|
Dtremb
|
Date de remboursement
|
Date
|
|
|
Ech
|
Date de l'échéance
|
Date
|
|
= Dtacq - Dtremb
|
FsCpte
|
Frais d'ouverture du compte
|
Réel
|
|
|
Id_Prêt
|
Identifiant du prêt
|
Chaîne (5)
|
|
|
Id_Remb
|
Identifiant du remboursement
|
Chaîne (5)
|
|
|
Lbcpte
|
Libellé du compte
|
Chaîne (15)
|
|
|
Lbsexe
|
Libellé du sexe
|
Chaîne (7)
|
Homme ou Femme
|
|
MAC
|
Montant accordé
|
Réel
|
>=300 et
<=3000
|
|
MAP
|
Montant à payer
|
Réel
|
|
=MAC+ (Ech*Tx)+Pen
|
Motif
|
Motif de demande du prêt
|
Mémo
|
|
|
NomBen
|
Nom du bénéficiaire
|
Chaîne (20)
|
|
|
NomPer
|
Nom du percepteur
|
Chaîne (20)
|
|
|
NumCart
|
N° de la carte
|
Entier
|
|
|
NumCpte
|
N° compte
|
Entier
|
|
|
Pen
|
Pénalités
|
Réel
|
|
|
Prof
|
Profession
|
Chaîne (10)
|
|
|
Tx
|
Taux d'intérêt
|
Taux
|
|
|
Versement
|
Montant versé
|
Réel
|
>=20 et
<=3000
|
|
3.2.11. CRITIQUE DE L'EXISTANT, RECENSEMENT
DES
PROBLEMES ET PROPOSITIONS DES SOLUTIONS
Ici, il s'agit de la synthèse de tout le travail
effectué au niveau de l'analyse de l'existant. Ainsi, la critique ou le
diagnostic de l'existant permettra de recenser les points forts et faibles,
quantitativement et qualitativement, du système actuel.
Le bilan quantitatif de l'expérimentation se fonde sur
les réponses au reporting des membres apportées par 15 membres.
Tandis que le bilan qualitatif a été alimenté par deux
groupes de travail mis en place par la COOPECDEKOC et son agence
d'épargne et de crédit investie sur ce dispositif.
LE BILAN QUANTITATIF
a) Les profils des personnes :
- Celles qui ont fait une demande de micro-crédits :
Sur 221 demandes de microcrédits adressées à la
COOPECDEKOC, on observe qu'il s'agit essentiellement de :
o Personnes seules ;
o Locataires de leur logement ; o
N'ayant aucune formation ;
o Disposant de ressources mensuelles d'environ
10.000 FC alors qu'elles ont une activité professionnelle,
précaire ou non.
- Celles qui ont obtenu un microcrédit : Sur 57 dossiers
ayant abouti à l'octroi d'un microcrédit :
o La majorité des
bénéficiaires ont entre 16 et 44 ans ; o Les
bénéficiaires sont des hommes (51,7 %).
b) L'objet des prêts, les montants
- Plus de la moitié des demandes de microcrédit
personnel concernent la mobilité (achat d'un véhicule,
réparation d'un véhicule, permis de conduire) ;
- Un quart des demandes de micro-crédits aboutissent
à un prêt (les autres demandes sont réorientées).
Sur les 211 demandes initiales formulées auprès
de la COOPECDEKOC, seuls 57 dossiers ont en effet aboutit à l'octroi
d'un micro-crédit. Ce ratio souligne tout l'intérêt de la
démarche d'accompagnement qui permet d'informer et d'orienter au mieux
la personne.
- Les banques appliquent généralement un taux
compris entre 3 % et 4 % (environ le taux d'un livret A). La caisse
d'épargne est prédominante parmi les banques prêteuses.
- Les prêts octroyés s'élèvent en
moyenne à un montant de 2.200 dollars pour une
durée moyenne
de remboursement de 34 mois (soit environ 64 dollars par mois).
NB : Les demandes de micro-crédits
s'élèvent en moyenne à 2037,08 dollars (de 200 dollars
dans un cas à 15 000 dollars dans un autre cas), sachant que la
COOPECDEKOC ne garantit que les prêts compris entre 300 et 3000
dollars.
- Un seul dossier sur 57 a fait l'objet d'un impayé.
LE BILAN QUALITATIF
Ayant fait recours à la méthode SEPO
(Succès, Echecs, Potentialités et Contraintes) pour identifier et
systématiser le diagnostic institutionnel de la COOPECDEKOC, les
constats suivants caractérisent l'institution :
a) Succès
- Pour les emprunteurs :
o Le micro-crédit personnel est une
réponse adaptée à un besoin ciblé ;
o Il entraîne une revalorisation de
l'estime de soi de l'emprunteur qui
participe activement à la
réalisation de projet et à la vie économique ;
o Il permet d'éviter le recours aux
crédits à la consommation et donc de limiter les situations de
surendettement ;
o Grâce à l'accompagnement
adapté, il permet d'apprendre à gérer un budget ;
o Contrairement aux autres prêts, ce
système, du fait de la garantie du fonds et de la présence d'un
accompagnant, facilite le dialogue avec la banque.
- Pour les membres :
o Le micro-crédit personnel facilite
l'inclusion bancaire ;
o Il permet d'entrer en relation avec des
personnes en difficulté qui, si elles ne sont pas orientées vers
un micro-crédit, sont néanmoins informées d'autres
dispositifs mis à leur disposition et adaptés à leur
situation ;
o Le partenariat établissement
financier-bailleurs de fonds permet à chacun de mieux se
connaître. Ceci est particulièrement vrai lorsque les banques ont
un référent unique ;
o Le micro-crédit personnel est un outil
supplémentaire pour répondre aux besoins des usagers ;
o Le micro-crédit personnel permet de
réorienter une part du budget
dédié aux politiques
d'aides extra-légales/facultatives des membres.
- Pour l'établissement financier :
o Le taux de sinistralité est
inférieur à 1,5 % dans le cas d'un micro-crédit alors
qu'il est de 4 % pour les prêts bancaires classiques. Le
microcrédit personnel offre donc une meilleure garantie du remboursement
des prêts liée notamment à l'accompagnement
spécifique du demandeur ;
o L'image de la banque est
améliorée.
b) Echecs
- Les matériels (outils) utilisés lors des
versements ;
- La non mise à jour des fiches des membres ;
- Le non remboursement des membres effectifs et fondateurs ;
- La faible identification des acteurs sur terrain,
bénéficiaires des crédits pas du tout
systématisés ;
- Les procédures et tenue de la comptabilité
à améliorer ;
- Le non respect des lignes budgétaires ;
- Le manque de politique de recouvrement efficace et de suivi des
activités sur terrain systématique (suivi des
bénéficiaires, par exemple) ;
- Le mécanisme de recrutement et de responsabilisation des
agents à mettre en place ;
- Le contrôle de la caisse et de la comptabilité
échappe à la gérance ; - Faible pourcentage de
crédit sur les activités agricoles et d'élevage ; - Taux
de remboursement autour de 65 % et 35 % de non remboursement ;
c) Potentialités
- Disponibilité éventuelle des bailleurs ;
- Partenariat avec la Banque Centrale du Congo ;
- Disponibilité des clients ;
- Esprit d'initiative ;
- Attrait de la population sur l'épargne et le
crédit ; - Présence de l'expertise ;
- Compétences techniques ;
- Disponibilité de demandeurs de crédit ;
- Implication des parrains et organes dans le recouvrement.
d) Contraintes ou obstacles
- Insuffisance de capital disponible, gage des
dépôts des clients, pour satisfaire la demande des clients;
- Non respect des délais de remboursement par les clients
;
- Non remboursement des intérêts à temps
voulu ;
- A cause des injonctions du bailleur, le personnel est
réduit, et cela à comme conséquence la surcharge du
gérant ;
- Faible épargne ;
- Expertise limitée ou quasi-absente en matière de
gestion financière.
A) PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
INFORMATIQUES
La solution informatique est fiable, car elle vise
l'intérêt général de la Coopérative,
présentant plus d'avantage par rapport aux autres. Le type de
système informatique adopté à cette situation est un
système informatique qui s'effectue au niveau de chaque poste de
travail, les ordinateurs sont indépendants les uns des autres donc ne
sont pas en réseau informatique.
B) EVALUATION DE LA SOLUTION
La solution proposée apportera une légère
modification des tâches, changement d'activité des agents
travaillants dans les postes de travail concernées par l'application.
Les agents concernés doivent suivre une formation pour l'utilisation des
équipements informatiques et logiciels installés dans ce
domaine.
CHAPITRE IV : CONCEPTION DU MODELE DE LA BASE
DE
DONNEES
La conception d'une base de données suit le cycle
d'abstraction selon les trois niveaux suivants : Le niveau conceptuel, le
niveau organisationnel et le niveau opérationnel.
4.1. FORMALISATION CONCEPTUELLE DE
DONNEES
Cette étape a pour objectif de fixer des informations
et traitements à manipuler dans le système d'information. Pour y
arriver, nous recourons à deux méthodes de formalisation,
à savoir : Le modèle Conceptuel des Données (MCD) et le
Modèle Conceptuel des Traitements (MCT).
4.1.1. MCD : MODELE CONCEPTUEL DES DONNEES
C'est la description statique du système d'information
visé à l'aide d'entités, d'associations et de
propriétés.
A) DETERMINATION DES OBJECTS
Un objet matériel ou immatériel est toute
entité ayant une existence propre et conforme aux choix de gestion dus
système étudié. Pour le domaine de la gestion de la
microfinance, nous avons recensé les objets suivants :
Bénéficiaire, Epargne, Prêt, Remboursement,
Adhésion.
B) DESCRIPTION ET AFFECTATION DES
PROPRIETES
Une propriété est une donnée
élémentaire et indécomposable du système
d'information, rattachée à un objet ou à une entité
(Id_Pret, sexe d'un bénéficiaire,...).
EPARGNE
#Num_Cpte23 Dt_Ep
Versement
Tx
Lib_Cpte
Motif
Fs_Ouverture Nom_Percepteur
|
BENEFICIAIRE
# Id_Ben
Nom
Postnom
Dt_Nais
Adresse, Commune Sexe
Profession
Num_Cart
Etat-civil
|
REMBOURSEMENT
# Id_Remb Dt_Remb MAC
Tx
MAP
Nom_Perc
|
|
|
|
|
PRET
# Id_Pret Crédit
Intérêt
Pénalités Dt_Acq
Motif
Echéance
|
|
ADHESION
|
|
|
# IdAdh Dt_Adh Fs_Adh Part_Soc_Lib
Spécialisation
Statut
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C) RECENSEMENT DES ASSOCIATIONS ENTRE
OBJETS
Une association est un lien (relation) entre deux ou plusieurs
entités. Elle peut être binaires (quand elle réunit deux
objets, ternaire (quand elle réunit trois objets, ou n-aire (quand elle
réunit plus de trois entités).
D)
PRET
# Id_Pret Crédit
Intérêt
Pénalités Dt_Acq
Motif
Echéance
RESTITUER
REMBOURSEMENT
# Id_Remb
Dt_Remb
MAC Tx
MAP NomPerc
EPARGNE
ADHESION
# IdAdh
Dt_Adh
Fs_Adh Part_Soc_Lib Spécialisation Statut
#Num_Cpte Dt_Ep
Versement
Tx
Lib_Cpte
Motif Fs_Ouverture Nom_Percepteur
CONSTITUER
SOLLICITER
# Id_Ben Nom Postnom Dt_Nais Adresse Commune Sexe
Profession Num_Cart Etat-civil
PERMETTRE
BENEFICIAIRE
DEMANDER
LES CARDINALITES ENTRE LES OBJECTS
Elles définissent des contraintes
d'intégrité sur l'association, telles que :
- la borne minimale : nombre minimum de fois qu'une occurrence
d'une entité participe aux occurrences de l'association (0,1,n) ;
- et, la borne maximale : nombre maximum de fois qu'une
occurrence d'une entité participe aux occurrences de l'association
(1,n).
(1,n)
BENEFICIAIRE
# Id_Ben
(1,n) Nom
Postnom Dt_Nais
Adresse
Commune Sexe
Profession Num_Cart Etat-civil
(1,n) (1,n)
PERMETTRE
(1,1)
DEMANDER
PRET
# Id_Pret Crédit
Intérêt
Pénalités Dt_Acq
Motif
Echéance
EPARGNE
#Num_Cpte
Dt_Ep
Versement
Tx
Lib_Cpte
Motif
Fs_Ouverture Nom_Percepteur
|
(1,1)
CONSTITUER
(1,1)
(1,1)
SOLLICITER
ADHESION
# IdAdh Dt_Adh Fs_Adh Part_Soc_Lib
Spécialisation
Statut
|
(1,1)
(1,1)
RESTITUER
REMBOURSEMENT
# Id_Remb Dt_Remb MAC
Tx
MAP
NomPerc
|
Règles de gestion de la COOPECDEKOC :
- un CLIENT peut avoir plusieurs COMPTES ;
- un seul des COMPTES peut permettre d'avoir un PRET dans le
même temps ;
- A chaque échéance, on veut prélever
automatiquement le compte qui a permis d'avoir ce PRET pour le remboursement en
capital et en intérêt (le remboursement des intérêts
étant prioritaire).
- Si le prélèvement ne suffi pas pour le
remboursement de cette échéance, on veut aller sur d'autres
comptes du même client de la même base de données pour les
prélever automatiquement jusqu'à ce que les différents
soldes des comptes le permettent ou pas.
- Les remboursements se font au CREDIT des comptes PRETS tandis
que le CREDIT lui même est au DEBIT du compte PRET suivant un Id_Pret.
E) VISUALISATION DES CIF
BENEFICIAIRE
# Id_Ben Nom
Postnom Dt_Nais
Adresse
Commune Sexe
Profession Num_Cart Etat-civil
(1,n) (1,n)
PERMETTRE
CIF
CIF
(1,1)
SOLLICITER
(1,1)
EPARGNE
#Num_Cpte
Dt_Ep
Versement
Tx
Lib_Cpte
Motif
Fs_Ouverture Nom_Percepteur
|
ADHESION
# IdAdh
Dt_Adh
Fs_Adh
Part_Soc_Lib Spécialisation Statut
|
PRET
# Id_Pret Crédit
Intérêt
Pénalités Dt_Acq
Motif
Echéance
|
(1,1)
(1,1)
RESTITUER
REMBOURSEMENT
# Id_Remb
Dt_Remb
MAC Tx
MAP NomPerc
|
4.1.2. MCT : MODELE CONCEPTUEL DES
TRAITEMENTS
N°
|
Evénement
|
Opération
|
Résultat
|
Fréquence d'événement
|
1
|
Arrivée du bénéficiaire
|
Consultation des documents nécessaires
|
Proposition emprunt
|
10/J
|
2
|
Transmission dossier
|
Analyse dossier
|
Proposition contrat
|
10/j
|
3
|
Accord du bénéficiaire
|
Etablissement contrat
|
Mise à jour montant prêt
|
3/j
|
4
|
Retour bénéficciaire
|
Contrôle montant disponible et recherche contrat de
prêt
|
- BS établi et mise à jour Montant dans la
caisse
|
|
5
|
Remise prêt
|
Enregistrement comptable
|
Ecriture comptable
|
|
6
|
Fin journée
|
Calcul montant des BE, BS et BR
|
Etablissement
journal de caisse et liste des prêts
|
3/j
|
OK
KO
E2
E1
Arrivée bénéficiaire
Consultation liste des documents
Pas d'emprunt Proposition emprunt Transmission dossier
R2
R1
R2 + E2
- 43 -
Etablissement contrat de prêt
TJS
E3
Retour bénéficiaire Contrat de prêt MAJ
caisse
R4 + E3
R4 R3
Contrôle montant disponible
E4
KO OK
Liste d'attente MAJ montant caisse Etablissement
bon de sortie
R5 R6 R7
R6 + R7 + E4
Remise prêt
Enregistrement comptable
TJS
Fin de la journée Ecritures comptables
R8
R8 + R6 + E5
Calcul des entrées et sorties
Journal de caisse Montant sorti Montant encaissé
R11
R9 R10
TJS
Le MCT est donc ce schéma représentant les
traitements, en réponse aux évènements à traiter,
sans tenir compte des ressources humaines et matérielles. Ce
modèle repose sur les notions d'événements et
d'opérations, celle de processus en découle.
4.2. FORMALISATION ORGANISATIONNELLE
Elle vise à spécifier l'organisation qui
régira les données et traitements et utilise les deux
méthodes suivantes :
- Modèle Organisationnel des Traitements (MOT)
- Modèle Logique des Données (MLD)
4.2.1. MOT : MODELE ORGANISATIONNEL DES
TRAITEMENTS
Ce modèle complète le MCT avec les notions
suivantes en rapport avec le temps, les acteurs et le type
d'opération.
4.2.2. MOD : MODELE LOGIQUE DES DONNEES
Issu du MCD, le MLD reprend le contenu du MCD, afin de mieux
organiser les données, en précisant : La volumétrie
(volume de données pouvant être supportés par type de
serveur), la structure et l'organisation des données.
A) SCHEMA RELATIONNEL
La structure générale des données (le
schéma des relationnel des données) se présente de la
manière suivante :
- T_EPARGNE (#Num_Cpte, Dt_Ep, Versement,
Lib_Cpte, Motif, Frais_Ouverture, Nom_Percepteur, #Id_Ben)
- T_BENEFICIAIRE (# Id_Ben, Nom, Postnom,
Dt_Nais, Adresse, Commune, Sexe, Profession, Etat-civil, Num_Cart)
- T_PRET (# Id_Pret, Crédit,
Intérêt, Pénalités, Dt_Acq, Echéance, Motif,
#Id_Ben, Num_Cpte)
- T_REMBOURSEMENT (# Id_Remb, Dt_Remb, MAC, Tx,
MAP, Nom_Perc )
- T_ADHESION (# Id_Adh, Dt_Adh, Fs_Adh,
Part_Soc_Lib, Spécialisation, Statut, #Id_Ben)
- T_SOLLICITER (#Id_Ben, #IdAdh)
- T_PERMETTRE (#Num_Cpte, #IdPrêt)
- T_RESTITUER (#Id_Pret, #Id_Remb)
B) REPRESENTATION GRAPHIQUE DU SCHEMA DES
DONNEES
Pour avoir une vision synthétique de la structure de la
base de données (le schéma des données) on utilise une
représentation graphique du type suivant :
Cette représentation est la structure de
représentation optimale des données de notre problème :
Cohérence maximale et redondance minimale.
4.3. FORMALISATION OPERATIONNELLE
Elle permet de spécifier comment seront
réalisés les éléments du projet. Nous utiliserons
le Modèle Physique des Données (MPD) issu du MLD, le
Modèle Physique des Données, et qui reprend le contenu du MLD, en
précisant le type de données ainsi que les systèmes de
stockage employés.
A) REGLES DU PASSAGE DU MLD AU MPD
A ce niveau les tables deviendront des fichiers et les
attributs des champs ou rubriques). La structure des fichiers de cette base de
données dépendra du type de SGBD choisi.
T_ADHESION
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
IdAdh
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
|
Dt_Adh
|
Date
|
8
|
|
Fs_Adh
|
Monétaire
|
|
|
Part_Soc_Lib
|
Monétaire
|
|
|
Spécialisation
|
Texte
|
15
|
|
Statut
|
Texte
|
15
|
|
Id_Ben
|
Texte
|
5
|
Clé secondaire
|
T_EPARGNE
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
Num_Cpte
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
Lib_Cpte
|
Date
|
8
|
|
Id_FichEp
|
Monétaire
|
|
|
Dt_Ep
|
Date
|
8
|
|
Versement
|
Monétaire
|
|
|
Tx
|
Numérique
|
|
|
Motif
|
Mémo
|
|
|
Fs_Ouverture
|
Monétaire
|
|
|
Nom_Percepteur
|
Texte
|
20
|
|
T_BENEFICIAIRE
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
Id_Ben
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
Nom
|
Texte
|
20
|
|
Postnom
|
Texte
|
20
|
|
Dt_Nais
|
Date
|
8
|
|
Sexe
|
Texte
|
1
|
|
Adresse
|
Mémo
|
|
|
Commune
|
Texte
|
10
|
|
Profession
|
Texte
|
10
|
|
Num_Cart
|
Texte
|
5
|
|
Etat_Civil
|
Texte
|
5
|
|
Num_Cpte
|
Texte
|
5
|
|
T_PERMETTRE
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
Num_Cpte
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
Id_Prêt
|
Texte
|
20
|
Clé secondaire
|
T_PRET
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
Id_Pret
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
Crédit
|
Monétaire
|
|
|
Intérêt
|
Monétaire
|
|
|
Pénalités
|
Monétaire
|
|
|
Dt_Acq
|
Date
|
8
|
|
Motif
|
Mémo
|
|
|
Echéance
|
Date
|
8
|
|
Num_Cpte
|
Texte
|
5
|
|
Id_Ben
|
Texte
|
5
|
Clé secondaire
|
T_REMBOURSEMENT
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
Id_Remb
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
Dt_Remb
|
Date
|
8
|
|
MAC
|
Monétaire
|
|
|
Tx
|
Numérique
|
|
|
MAP
|
Monétaire
|
|
|
Nom_Perc
|
Texte
|
20
|
|
Id_Pret
|
Texte
|
5
|
Clé secondaire
|
T_SOLLICITER
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
IdBen
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
|
IdAdh
|
Texte
|
5
|
Clé secondaire
|
|
T_RESTITUER
Nom
|
Nature
|
Taille
|
Observation
|
IdPret
|
Texte
|
5
|
Clé primaire
|
|
IdRemb
|
Texte
|
5
|
Clé secondaire
|
|
CHAPITRE V : APPLICATION 5.1. FORMULAIRE DU MENU
GENERAL
5.2. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES
BENEFICIAIRES
5.3. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES
ADHESIONS
5.4. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES
EPARGNES
5.5. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES
PRETS
5.6. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES
REMBOURSEMENTS
CONCLUSION
Nous avons présenté dans ce travail une
manière d'informatiser la gestion d'une microfinance après avoir
effectué une analyse sur le fonctionnement actuel de la
Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement
du Kasaï Occidental.
Le modèle conceptuel des données étant
une représentation statique du système d'information, il nous a
permis de décrire de manière formelle les informations qui seront
utilisées par le système que nous voulons informatiser. Il s'agit
donc d'une représentation facile des données.
Cet aspect recouvre les mots qui décrivent le
système ainsi que les liens existants entre ces mots. Le formalisme
adopté par la méthode Merise pour réaliser cette
description est basé sur les concepts «
entité-association».
La description conceptuelle a permis de représenter le
plus fidèlement possible les réalités de l'univers
à informatiser. Mais cette représentation ne peut pas être
directement manipulée et acceptée par un système
informatique. Il est donc nécessaire de passer du niveau conceptuel
à second, un niveau plus proche des capacités des systèmes
informatiques.
Ce niveau, appelé niveau logique, consiste à
choisir l'un des trois modèles suivants :
- modèle hiérarchique (années 80),
- modèle réseau,
- modèle relationnel
Chacun de ces modèles repose sur des techniques
d'organisation des données particulières que des logiciels seront
capables de gérer.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. BALLIVET, J. et ROS., A., Gestion comptable 1 enregistre
: Initatiation comptable, Ed. Foucher, Paris, 1997.
2. ROCHFELD, Arnold et MOHEJON, J., La méthode
Merise, Tome 3 Gamme opératoire, les éditions
d'organisation, Paris, 1989, p. 17.
3. FLORYA, Bases de données : conception et
réalisation, Ed. Economica, Paris, 1982, p.
4. Georges GARDARIN, Base de données objet et
relationnelle, Ed. Eyrolles, Paris, 1999, pp. 16-20.
5. HAINAUT, Jean-Luc, Bases de données et
modèles de calcul, outils et méthodes pour l'utilisateur, Cours
et exercices, 2ème éd. Dunod, Paris, 2000, p.
47
6. Le nouveau Petit Robert, Ed. Dicorobert, Montréal,
1996.
7. Marie Christine GUENEAU, «Les petits projets de
développement", Harmattan, s.d., s.p.
8. Pierre Parrend, Base de données avancées -
Introduction, Ed. I.U.T. Lumière, Université Lumière
Lyon 2, 2005-2006
9. PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
sociales, Paris Dalloz, 1971.
10. WENU BECKER, Recherche scientifique : Théorie et
pratique, Presses Universitaire, Lubumbashi 2004, p. 13.
B. NOTES DE COURS, ARTICLES ET PAGES
WEB
11. CT KAFUNDA, P., Initiation à la Recherche
Scientifique, G2 InfomatiqueU.KA, 2007-2008, inédit.
12. CT NTUMBA, S., Gestion d'un centre informatique, G3
informatique, U.KA, 2008-2009.
13. Professeur MVIBUDLU, Méthode d'analyse en
informatique, G3
informatique, U.KA, 2008-2009.
14. C.T. TSHISUNGU, Cours de Techniques de Base de
Données, G3 Informatique, U.KA, 2007-2008.
15. Extrait du message vidéo du Secrétaire
Général, Kofi Annan, à l'occasion du lancement de
l'Année internationale du microcrédit, le 18 novembre 2004.
16. Amérique Latine, «les banques des pauvres
montrent leurs limites", Nicole BONNET, in Journal Le Monde du mardi 16
novembre 1999, p.6
17. CEFOR en partenariat avec INTERAIDE in Microcredit
productif pour les micro-entreprenneurs des quartiers pauvres,
Antananarivo (Madagascar), Ed. Cefor, 2006.
18.
http://www.commentcamarche.net
19.
http://www.rzo.free.fr
20.
http://www.european-microfinance.org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
AVANT-PROPOS III
ABREVIATIONS IV
INTRODUCTION - 1 -
0.1. PROBLEMATIQUE - 1 -
0.2. HYPOTHESES - 1 -
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 2 -
0.4. DELIMITATION DU PERIMETRE DE L'ETUDE - 2 -
0.4.1. DELIMITATION SPATIALE - 2 -
0.4.2. DELIMITATION TEMPORELLE DE L'ETUDE - 2 -
0.5. METHODOLOGIE - 2 -
0.5.1. METHODES - 2 -
0.5.2. TECHNIQUES - 3 -
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 3 -
PREMIERE PARTIE : N O T I O N S T H E O R I Q U E S - 4 -
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA MICROFINANCE - 5 -
1.1. LE CONTEXTE - 5 -
1.2. MICROFINANCE - 5 -
1.2.1. OBJECTIFS - 5 -
1.2.2. PRINCIPAUX AXES - 6 -
1.2.3. LES ACTEURS DE LA MICROFINANCE - 6 -
1.2.4. LES INTERVENANTS - 6 -
1.3. MICROCREDIT - 6 -
1.3.1. HISTORIQUE - 6 -
1.3.2. DEFINITION - 8 -
1.3.3. INSTITUTIONS DE MICROFINANCE - 9 -
1.4. LES SERVICES OFFERTS PAR L'IMF COOPECDEKOC - 10 -
1.4.1. LES SERVICES FINANCIERS - 10 -
1.4.2. LES SERVICES NON FINANCIERS - 11 -
1.4.3. A QUEL TAUX D'INTERET FAUT-IL PRETER ? - 11 -
1.4.4. QUELS SONT LES RISQUES ? - 12 -
CHAPITRE II : NOTIONS DES BASES DE DONNEES - 14 -
2.1. DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE - 14 -
2.1.1. BASE DE DONNEES - 14 -
2.1.2. GESTION D'UNE BASE DE DONNEES - 14 -
2.1.3. TABLE, LIGNE ET COLONNE - 14 -
2.1.4. LE SYSTEME DE GESTION DES DONNEES - 15 -
2.2. MODELES DE DONNEES - 16 -
2.2.1. NIVEAUX D'ABSTRACTION - 16 -
2.2.1.1. LES CRITERES D'UNE BASE DE DONNEES - 17 -
2.2.1.2. BASE DE DONNEES ET TABLEUR - 18 -
2.2.1.3. LES ACTEURS DE BASE DE DONNEES - 18 -
2.3. SYSTÈME DE GESTION DES BASES DE DONNÉES (SGBD)
- 20 -
2.3.1. INTRODUCTION - 20 -
2.3.2. TYPES DE SGBD - 20 -
2.3.4. MODELES DE SGBD - 22 -
DEUXIEME PARTIE : N O T I O N S P R A T I Q U E S - 24 -
CHAPITRE III : ANALYSE PREALABLE - 25 -
3.1. INTRODUCTION - 25 -
3.2. ETUDE PREALABLE - 26 -
3.2.1. HISTORIQUE - 26 -
3.2.2. OBJECTIFS DE LA COOPECDEKOC - 27 -
3.2.3. LES ACTEURS
AUTOUR DU FINANCEMENT (MICROFINANCE) - 27 -
3.2.4. ORGANISATION STRUCTURELLE - 27 -
3.2.5. LA NARRATION - 28 -
3.2.6. ANALYSE DES POSTES DE TRAVAIL - 28 -
3.2.7. ANALYSE DU FLUX D'INFORMATION - 30 -
3.2.8. ANALYSE DES MOYENS DE TRAITEMENT - 33 -
3.2.9. ETUDE DU SCHEMA DE CIRCULATION DES INFORMATIONS - 33 -
3.2.10. DICTIONNAIRE DES DONNEES - 34 -
3.2.11. CRITIQUE DE L'EXISTANT, RECENSEMENT DES PROBLEMES ET
PROPOSITIONS DES SOLUTIONS
CHAPITRE IV : CONCEPTION DU MODELE DE LA BASE DE DONNEES
4.1. FORMALISATION CONCEPTUELLE DE DONNEES
|
- 36 - - 39 - - 39 -
|
4.1.1. MCD : MODELE CONCEPTUEL DES DONNEES
|
- 39 -
|
4.1.2. MCT : MODELE CONCEPTUEL DES TRAITEMENTS
|
- 42 -
|
4.2. FORMALISATION ORGANISATIONNELLE
|
- 44 -
|
4.2.1. MOT : MODELE ORGANISATIONNEL DES TRAITEMENTS
|
- 44 -
|
4.2.2. MOD : MODELE LOGIQUE DES DONNEES
|
- 44 -
|
4.3. FORMALISATION OPERATIONNELLE
|
- 45 -
|
CHAPITRE V : APPLICATION
|
- 48 -
|
5.1. FORMULAIRE DU MENU GENERAL
|
- 48 -
|
5.2. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES BENEFICIAIRES
|
- 48 -
|
5.3. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES ADHESIONS
|
- 49 -
|
5.4. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES EPARGNES
|
- 49 -
|
5.5. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES PRETS
|
- 50 -
|
5.6. FORMULAIRE DE LA SAISIE DES REMBOURSEMENTS
|
- 50 -
|
CONCLUSION
|
- 51 -
|
BIBLIOGRAPHIE
|
- 52 -
|
TABLE DES MATIERES
|
- 53 -
|