0. INTRODUCTION GENERALE.
LA PROBLEMATIQUE
L'Etat en tant que puissance publique, pour ainsi le
considérer, éprouve toujours par sa nature, les besoins à
l'instar des personnes physiques dont les besoins sont échelonnés
en besoin primaire, secondaire et tertiaire. Pour ainsi dire, l'Etat a besoin
des moyens pour réaliser ses objectifs politiques, sécuritaires,
économiques, sociaux, ... Pour concrétiser sa prétention,
il a mis sur pieds des mécanismes de tout genre, reposant sur les
finances publiques : la fiscalité, la non fiscalité, la
parafiscalité et plusieurs autres systèmes financiers pourvoyeurs
des recettes publiques à travers les budgets. Par là, plusieurs
théories peuvent être considérées comme source
d'inspiration afin d'atteindre avec succès ses objectifs.
Gilbert PILLOT définit le budget comme l'expression
économique et comptable des objectifs de gestion. Selon le plan
comptable français, le budget est une prévision chiffrée
de tous les éléments correspondants à un programme
déterminé. D'après la loi congolaise, il est l'acte par
lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses des organismes publics.1(*)Nous, par ailleurs, le définissons comme
instrument d'encadrement financier qui permet d'établir un
équilibre entre les revenus et les dépenses d'un agent
économique. De tous les budgets, celui de l'Etat est le plus complexe et
intéresse notre étude, puisqu'il s'élabore à
l'échelle nationale et décrit le niveau des recettes et des
dépenses nécessaires à la réalisation de la
politique économique et sociale de l'Etat. Sans budget, il est
impossible à l'Etat de fonctionner rationnellement.
L'Office des Douanes et Accises, le cas d'espèce,
constitue l'un des piliers pourvoyeurs des recettes publiques et occupe donc
une place très délicate dans l'exécution de budget de
l'Etat. Par sa mission classique et traditionnelle, celle de lui donner les
moyens de financer son programme économique. Il concoure au budget de
l'Etat en terme d'un certain seuil minimum fixé au préalable par
le législateur. C'est ce que l'on appelle assignation
budgétaire.
La Douane, le grand pourvoyeur des recettes de l'Etat
congolais fournit à ce dernier les ressources financières pour
qu'il parvienne à réaliser ses prétentions sur le plan de
construction des hôpitaux, écoles, d'aménagement des
routes, de verser les salaires aux fonctionnaires et soldes aux militaires et
aux policiers, les vêtir, etc.
Le principe de l'unité de budget présente
celui-ci en un document unique qui permet une vue d'ensemble et exacte de la
situation financière du pays en facilitant ensuite le contrôle du
pouvoir législatif. De ce fait, chaque province est tenue de participer
activement en terme de réalisation des recettes dans les budgets de
l'Etat à concurrence d'un pourcentage assigné par rapport
à ses potentialités. La province douanière de l'Equateur
ne peut se soustraire de cette mesure. Au regard ses assignations
budgétaires globales de la régie, elle se voit fixée un
contrat programme exprimé en un pourcentage des recettes à
réaliser pour concourir significativement au budget de l'Etat.
Au regard de tout ce qui précède, nous vient-il
à l'esprit les questions de faisabilité suivantes :
1. A quel niveau la province douanière de l'Equateur
a-t-elle participé aux budgets de l'Etat des années sous
examen ?
2. Quels ont été les aspects
socio-économiques rendus possibles par l'exécution de ces
budgets ?
3. Quelles sont les précautions ou mesures
financières à retenir pour parvenir à mobiliser les
recettes douanières et accisiènnes au regard des résultats
des périodes considérées ?
Ces quelques préoccupations constituent la
thématique de notre travail et nous aideront à éclairer au
fil des pages l'impact de la Douane dans les finances publiques et le
développement socio-économiques national.
0.2. HYPOTHESES.
P. RONGERE définit l'hypothèse comme
« la proposition de réponses à la question ou aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche,
formulée en des termes tels que l'observateur et l'analyse puissent
fournir la réponse ».2(*)Selon le professeur MBUYU, l'hypothèse de
travail est une idée directrice, une tendance destinée à
guider l'investigation et être abandonnée ou maintenue
d'après les résultats de l'observation.3(*)
Ainsi, nul chasseur ne peut aller à la chasse sans en
avoir en amont une proposition de résultat de son opération. Au
regard de ce travail, nous nous sommes posé un certain nombre des
questions dont quelques idées à priori ne nous manquent pas.
Cependant, le législateur a doté la Douane d'un
pouvoir important, appuyé par des textes légaux et
réglementaires permettant à ce dernier de lui fournir des moyens
nécessaires pour faire face à ses multiples charges. Pour
parvenir à un résultat escompté, l'Etat doit
également répondre favorablement à certaines contraintes
vis-à-vis de la Douane.
Certes, il convient de noter que par les performances que
réalise la Douane toutes les années depuis l'année 2005,
il est évident de savoir que l'Office des Douanes et Accises à
travers la province douanière de l'Equateur, notre cadre d'étude,
a contribué activement par rapport à sa potentialités aux
budgets de l'Etat des années sous examen et a ainsi concouru à la
réalisation des aspirations gouvernementales de ces périodes et
au développement socio-économique de notre pays, la RDC, car sans
ressources propres, l'Etat ne peut se prévaloir d'un budget
exclusivement réalisable qu'avec les ressources
étrangères.
0.3. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Comme d'aucuns le savent, certaines circonstances peuvent
à une époque donnée, prioriser des recherches sur un
thème plutôt que sur d'autres.4(*)
L'actualité sociale du pays est dominée par des
revendications de toutes sortes réclamant à l'Etat de
réhabiliter les infrastructures de base, d'augmenter les salaires de
différents agents de la Fonction Publique (magistrats, enseignants,
médecins, fonctionnaires).
L'étude que nous allons devoir mener intéresse
plusieurs catégories de personnes, entre autre : les douaniers, les
opérateurs économiques et toute personne intéressée
aux transactions internationales ou fabricants des produits assujettis aux
droits d'accises, la population, le gouvernement et le chercheur.
Car, pour tout douanier, nous allons mettre à sa
disposition un outil adéquat permettant un rappel de la conscience
professionnelle et du sens de l'esprit patriotique et d'abnégation par
rapport au rôle important qu'il est appelé à jouer de
pourvoyeur.
Pour l'opérateur économique, notre recherche
vise à faciliter une bonne appréhension de l'importance de la
douane, de son impact dans les budgets publics et une promotion de la culture
fiscale.
Au sujet de la population, nous contribuerons à
inspirer plus de confiance à la Douane, de la soutenir en
dénonçant toute manoeuvre visant à soustraire à
l'Etat ses ressources et à se considérer comme premier
bénéficiaire du travail effectué par la Douane.
Pour le gouvernement, notre étude vise à
rappeler à l'Etat sa tâche de soutenir la Douane, de
concrétiser toutes les contraintes et préalables liés
à une bonne mobilisation et maximisation des recettes du Trésor
Public et de bien analyser les écarts entre les valeurs prévues
et celles constatées et de prendre des mesures correctives.
Pour le chercheur, ce sujet apparaît comme une source
des données dans ce domaine, en estimant que les résultats qui
seront obtenus dans ce travail pourront être le point de départ de
leurs recherches futures.
0.4. DELIMITATION DU SUJET.
La circonscription dans le temps et dans l'espace de tout
travail scientifique s'avère indispensable.
Notre étude porte sur « l'impact de
la Douane des les finances publiques et développement
socio-économique national : Bilan et perspectives. Cas de la
province douanière de l'Equateur ». Nous
appréhendons ainsi la Douane dans sa présentation, son
historique, son organisation, son fonctionnement, sa priorité
fixée, sa politique générale, ainsi que les
stratégies utilisées pour la maximisation et
matérialisation de sa politique.
Le présent travail couvre l'enquête menée
sur trois ans : de 2006 à 2008. En définitive, le
résultat de notre recherche scientifique a un caractère,
universel et permanent.
0.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE.
Notre option méthodique est dirigée vers la
méthode descriptive et comparative. L'observation, pour être
systématique, doit être conduite par des techniques. Les
techniques de recherche en tant qu'outils de travail permettant au chercheur
d'accédera la réalité qu'il tient à
découvrir, nous ont été très utiles dans la
collection des données sur terrain. Les cas illustratif de la technique
documentaire qui nous permettra de recueillir des informations utiles dans les
ouvrages, lois budgétaires, mémoires antérieures, dans les
cours de certains professeurs, dans les rapports administratifs de la Douane,
dans la bibliothèque virtuelle et aussi dans les informations que nous
livrent les différents fonctionnaires de Douane.
L'observation directe, la documentation et surtout
l'interview, toutes ces techniques nous ont facilité la récolte
des données relatives à l'impact de la Douane dans les finances
publiques et la reconstruction nationale.
0.6. CANEVAS DU TRAVAIL.
Notre monographie comprend, outre l'introduction et la
conclusion, quatre grands chapitres. Le premier chapitre consacré
à la généralité sur les concepts de base. Le
deuxième chapitre aborde la présentation du cadre d'étude,
Office des Douanes et Accises, en sigle « OFIDA »,
subdivisé en sous points : origine, historique, organisation,
intervenants et les ressources. Le troisième chapitre parle des aspects
budgétaires de la période retenue dans notre étude. Le
quatrième, enfin, traite de l'exécution des assignations
budgétaires de la province douanière de l'Equateur et son impact
sur les budgets de l'Etat de 2006 - 2008.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES.
Ce travail scientifique nous a fallu un travail de longue
haleine, ou la conjoncture économique actuelle très
serrée de notre pays, l'état d'enclavement de notre
contrée et les autres contraintes de la vie courante que nous avons
connues.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE
I.1. INTRODUCTION.
Tout travail scientifique n'aura de sens et de la valeur que
lorsque ses résultats sont mis à la disposition des praticiens ou
des lecteurs et son contenu ne pose pas des problèmes de
compréhension et d'application.
C'est ainsi qu'avant d'aborder le fond de notre travail, il
est utile et impérieux pour nous d'en définir les principaux
concepts de base afin de mieux cerner le sujet sous examen.
I.2. OFFICE.
Le dictionnaire et encyclopédie Larousse universel
définit de mot comme étant un service public doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, ayant des
objectifs précis lui assignés.5(*)
I.3. DOUANE.
Le mot « douane » peut
revêtir trois sens différents. Il désigne l'administration
publique chargée de percevoir des droits sur les marchandises
exportées ou importées ou encore fabriquées localement.
Ce mot désigne également le lieu où est
installé le bureau de la douane, c'est-à-dire, l'ensemble de
bâtiments, hangars, terre pleine, enclos, cours, quais, beach où
s'effectuent les opérations et les formalités
douanières.
La douane désigne également la taxe
perçue par l'administration douanière appelée droit des
douanes (DD) qui représente les droits d'entrée et de sortie,
taxes, redevances perçues à l'occasion de l'importation, du
transit, de l'exportation ou de sortie des marchandises de
l'entrepôt.6(*)
I.4. ACCISES.
Le droit d'accises ou de consommation est un impôt
indirect qui frappe la consommation de certains produits désignés
par la loi, conformément à l'article 2 de l'O.L., le fait
générateur de l'imposition à ce droit est :
1. la production locale des biens de consommation
désignés,
2. l'importation de ces mêmes produits sur le territoire
national.7(*)
L'Office des Douanes et Accises en sigle
« OFIDA » est une entreprise publique
chargée de la perception des droits et taxes sur les marchandises
importées, exportées et certains produits fabriqués
localement et jouit d'une personnalité juridique. Ce service des douanes
est le premier pourvoyeur des recettes de l'Etat.
I.5. FINANCES PUBLIQUES.
Les finances publiques ont pour objet l'étude des
problèmes financiers concernant les collectivités publiques, les
mécanismes qui s'y rapportent et les règles juridiques qui leur
sont appliquées.
Le budget n'est pas un document comme les autres. Sa
présentation, son contenu, sa procédure d'adoption
résultent de sa quadruple facette : Historique, Economique,
Juridique et Politique.8(*)
Nous appréhendons les finances publiques comme
l'étude des règles et des opérations relatives aux deniers
publics. Selon le critère organique, les finances publiques peuvent
aussi être présentées comme l'ensemble des règles
gouvernant les finances de l'Etat, des collectivités locales, des
organismes de sécurité sociale, des établissements publics
et de toutes les autres personnes morales de droit public. C'est un champ
à la croisée du droit fiscal, du droit constitutionnel ainsi que
de la comptabilité publique.
Pour mieux appréhender ce concept, nous devons le
placer dans sa conception classique et moderne.
La conception classique des finances publiques a
profondément évolué au 20ème
siècle, époque du libéralisme et jusqu'à la
première guerre mondiale, prédomine l'idée que l'Etat doit
limiter son activité au strict minimum en veillant d'une part à
la sécurité intérieure et extérieure du pays par
l'organisation de la police, l'armée et en assurant d'autre part
l'infrastructure économique indispensable, par la construction des
routes, de chemin de fer, des ports, etc.
L'Etat ne doit pas jouer un rôle actif dans la vie
économique qui doit être laissée entièrement
à l'initiative privée. Pour exercer sa mission, l'Etat doit
disposer des ressources nécessaires.
En fonction de cette conception classique, les finances
publiques peuvent se définir comme étant la science de
l'administration des recettes et des dépenses de l'Etat. Il doit
calculer les dépenses à couvrir et prévoir les ressources
nécessaires en effectuant des prélèvements sur les biens
des particuliers, source d'éternel conflit entre l'Etat et les
contribuables, s'accusant mutuellement de gaspillage pour l'Etat et de fraude
pour les assujettis.
La conception moderne, au 20ème
siècle, le libéralisme cède la place au dirigisme. A
l'Etat libéral se succède l'Etat providence, chargé
d'assurer le bien être de tous en intervenant en permanence dans la vie
économique et sociale.
Désormais, les finances publiques se définissent
comme la science qui étudie les moyens utilisés par l'Etat, tels
que les taxes, l'impôt, les emprunts, les procédés
monétaires en vue de couvrir les dépenses et intervenir dans la
vie économique et sociale/
Par rapport à la conception classique, il y a
changement tant au niveau des moyens qu'à celui des fins. Alors que pour
obtenir des ressources, les finances publiques traditionnelles utilisaient
exclusivement les impôts, les finances modernes font largement appel
à l'emprunt et aux procédés monétaires.
Au niveau du but poursuivi, l'évolution est encore plus
notable. Dans la conception classique, les ressources de l'Etat ne pouvaient
servir qu'à couvrir ses dépenses administratives. Dans la
conception moderne, par contre, les ressources de l'Etat sont largement
utilisées pour intervenir dans le domaine économique, social,
familial, intellectuel, etc.9(*)
I.6. LE BUDGET.
Le budget est un mot d'origine
anglo-saxonne « budjet » venant de l'ancien
français « Bougette » qui désigne une petite
bourse. Dès l'origine, le budget est le moyen mis au service du pouvoir
royal dans la mesure où il traduisait un consentement à
l'impôt. Le développement du droit budgétaire est
parallèle au développement du droit politique. Dès lors,
les ressources de l'Etat n'étaient pas dévolues de droit mais
consenties. Cette caractéristique explique la procédure du vote
du budget.10(*)
Le budget a fait l'objet de plusieurs définitions dans
le temps. Chaque définition du budget a reflété le
régime public de l'époque et le rôle du budget dans la vie
administrative, économique et sociale de la nation.
Plusieurs auteurs ont donné au budget des
définitions très variées, nous en retiendrons quelques
unes dans le cadre de notre étude.
L'article 5 du décret du 31 mai 1862, le définit
comme un acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes
et les dépenses annuelles de l'Etat ou des autres services que les lois
assujettissent aux mêmes règles.11(*)
Le budget est instrument de cohésion du groupe humain
et de motivation ou un instrument de gestion prévisionnelle qui permet
au responsable de se tenir à l'abri des imprévus et de choisir
l'avenir au lieu de le subir.12(*)
D'après une notion universelle admise, le budget est un
acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses pour une période déterminée.13(*)
D'après Gaston Jèse, dresser le budget ;
c'est, énumérer, évaluer et comparer périodiquement
à l'avance et pour une période de temps à venir, les
dépenses à faire et les recettes à percevoir.14(*)
Nous le définissons à notre humble avis comme
étant un instrument d'encadrement financier qui permet d'établir
un équilibre entre les revenus et les dépenses d'un agent
économique. Il est aussi un instrument de la gestion rationnelle de la
chose publique qui respecte et obéit à certains principes et
règles budgétaires de l'Etat. Ces principes budgétaires
sont : l'unité, l'annualité, l'universalité, la non
spécialisation des recettes, la spécialité, la
publicité et l'équilibre budgétaire. Les règles
budgétaires de l'Etat sont à caractère
général, liées au budget ordinaire, au budget
extraordinaire au budget, au budget pour ordre et au budget annexe.
De l'utilisation de budget de l'Etat résultent les
différentes conséquences alternatives ci-après :
- L'équilibre budgétaire signifie que les
recettes doivent être égales aux dépenses et n'admet ni
déficit ni excédent budgétaire.
Selon les financiers classiques, le budget doit être
équilibré. Le fondement de ce principe repose sur la
nécessité d'une bonne gestion budgétaire de l'Etat. Ils
sont les concepteurs du dogme de l'équilibre budgétaire.
Les financiers modernes comme Keynes, estiment que le
déficit doit être utilisé comme moyen de relancer une
économie en dépression.
- Quand on prévoit un équilibre
budgétaire lors de la préparation du budget, on l'appelle impasse
budgétaire ou découle budgétaire.15(*)Impasse budgétaire,
ancienne appellation du découvert budgétaire. Elle mesurait la
fraction des dépenses publiques qui n'étant pas couverte par des
recettes budgétaires, pouvait être financée par
l'épargne privée.16(*)
- Découvert budgétaire est l'excédent des
charges sur les recettes du budget général et des comptes
spéciaux du Trésor.
- Déficit budgétaire est l'excédent des
charges à caractère définitif sur les recettes
correspondantes.17(*)
Déficit, Impasse, Excédent.18(*)
Dépenses définitives
|
|
Recettes fiscales et autres
|
|
Déficit
|
Dépenses temporaires
|
Dépenses
définitives
|
|
Recettes fiscales et autres
|
Dépenses temporaires
|
|
Excédents
|
|
Impasse
|
I.7. L'ETAT.
L'Etat, forme d'institutionnalisation du pouvoir politique,
autorité souveraine s'exerçant sur l'ensemble d'un peuple dans
les limites d'un territoire déterminé.
A l'époque contemporaine, il représente le cadre
courant de la domination politique. Sur le plan intérieur, l'Etat
moderne se caractérise par son monopole de la violence légitime,
c'est-à-dire, l'usage légal de la contrainte sur les personne.
Vis-à-vis de l'extérieur, le trait distinctif de l'Etat moderne
est la souveraineté, autrement dit son indépendance totale, et sa
compétence illimitée.
L'Etat se compose de trois éléments : un
territoire, une population et un gouvernement. La forme étatique ne
préjuge pas du régime politique qui est pratiqué. On peut
ainsi parler d'Etat démocratique, monarchique, tyrannique aussi bien que
théocratique. L'Etat peut-être plus ou moins démocratique,
respectueux des individus, et son pouvoir plus au moins accepté ou
légitime.19(*)
Notre pays la RDC, dans ses frontières du 30 juin 1960
est un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible,
social, démocratique et laïc.
I.8. IMPACT.
Le dictionnaire français Dicos Encarta 2008 le
définit comme un ensemble de répression de quelque chose sur une
autre ou un choc produit par un corps qui en heurte un autre. Il est une
influence ou incidence décisive des évènements sur le
déroulement de l'histoire.
I.9. FIDCALITE.
La fiscalité, système de contributions
obligatoires prélevées par l'Etat, le plus souvent sous forme
d'impôts, pesant sur les personnes, sur les entreprises et sur les biens.
Les impôts financent le budget de l'Etat et le budget des
collectivités locales, et contribuent notamment aux dépenses de
l'éducation, de dépense, de justice, d'infrastructures
routières, sans être affectés à un financement
particulier. Ces impôts sont aussi, du fait de leur incidence sur
l'économie, utilises comme instrument pour satisfaire à des
objectifs économiques et sociaux.20(*)
La fiscalité peut être définie comme
étant la technique de déterminer l'assiette de l'impôt
ainsi que le mode de recouvrement. On ne peut étudier la
fiscalité sans l'insérer dans la discipline des finances
publiques dont elle ne constitue qu'un chapitre.
I.9. LA NON FISCALITE.
L'Etat ne couvre pas uniquement des échanges financiers
avec les impôts. Il existe en plus de ces derniers qui
représentent la source la plus importante, d'autres que nous appelons
taxes non fiscales.
Le caractère commun des ressources non fiscales est
d'opposer à l'impôt, c'est-à-dire, de n'être pas une
prestation requise par voie d'autorité et d'avoir une contrepartie. Ces
principales ressources non fiscales de l'Etat sont :
- les taxes administratives,
- les ressources domaniales,
- les ressources parafiscales,
- les ressources extra fiscales.21(*)
I.9.1. PARAFISCALITE.
La parafiscalité est une notion plane qui prit un grand
développement ces dernières années. Il s'agit d'une
institution intermédiaire entre celle de taxe administrative et celle
d'impôt. Mais la conception économique social de la
parafiscalité et sa définition juridique ne coïncident
pas.
On qualifie à cet égard de parafiscaux des
prélèvements opérés sur les usagers par certains
organismes publics ou semi-publics, économiques ou sociaux, en vue
d'assurer leur financement autonome. Les cotisations versées à la
sécurité sociale en forment l'exemple le plus imposant.
La parafiscalité est d'origine très
récente, mais son domaine n'a cessé de croître et son
importance est très grande. Par exemple les cotisations versées
à la sécurité sociale représentent pour un
très grand nombre d'ouvriers et employés, une charge plus lourde
que les impôts sur le revenu.22(*)
I.9.2. LES RESSOURCES DOMANIALES
Les ressources domaniales qui au moyen âge constituaient
la source principale et fondamentale de revenu public ont été
depuis lors supplantées par l'impôt qui représente de nos
jours 90% des ressources de l'Etat.
Elles désignent les revenus que l'Etat tire de la
gestion des biens et droits, mobiliers et immobiliers, de son domaine public et
privé : vente de bois de forêt, droit de pêche, droit
de chasse, droit de stationnement et d'occupation sur le domaine, etc.
I.9.3. LES TAXES ADMINISTRATIVES.
Le mot taxe prête confusion parce qu'il comporte
à la fois trois acceptions : nous en retiendrons une pour notre
étude. Elle est le prix acquitté par l'usager d'un service public
non industriel, en contre partie des prestations ou avantages qu'il retire de
ce service. (Sens original de l'impôt, concept non fiscal). Nous
l'appellerons taxe administrative par exemple : timbre postal, droit
d'inscription.23(*)
I.9.4. LES RESSOURCES EXTRA FISCALES.
Pour financer ses dépenses publiques, l'Etat peut en
plus des ressources fiscales, domaniales et parafiscales, recourir à
trois autres sources de revenus extra fiscaux à savoir : - les
emprunts, - les capitaux extérieurs et le financement monétaire.
L'Etat ne recourt à ces moyens que dans le cas d'une impasse
budgétaire (décaissement supérieur à
l'encaissement).24(*)
I.10. DEVELOPPEMENT.
La polémique autour de la terminologie pour
désigner les pays sous-développés démontre
déjà des difficultés pour définir un terme aussi
complexe que le développement. Toute fois, les dictionnaires et les
différents auteurs qui ont tenté de définir ce concept,
ont plutôt donné des sens qui sont controversés
jusqu'à ce jour d'après le courant auquel appartiennent le
lecteur et l'auteur. Quelques unes de ces définitions, cependant sont
sélectionnées pour notre travail, question de se faire une
idée sur ce concept développement.
Nous pouvons définir le développement comme une
croissance économique dans son sens strict.
Le Larousse le présente au sens large comme une action,
le fait de se développer, le résultat de se développer,
ensemble des différents stades par lesquels passe un organisme, un
être vivant pour atteindre sa maturité, sa croissance.25(*)
Pour François PERROUX, développement, c'est
nourrir, soigner, instruire les hommes. Pour donner à cette idée
une formulation moins passive, c'est le fait que les hommes se nourrissent, se
soignent et connaissent mieux. Un pays sous-développé est celui
qui est incapable de couvrir les besoins fondamentaux de sa population.
J. GOFFAUX quant à lui, le définit comme
l'ensemble des changements dans les mentalités, des habitudes sociales
et les institutions d'une population qui mettent celle-ci en position
d'opérer sa croissance. Ici, on sait deviner que cette notion n'est pas
quantifiable, elle est d'ordre qualitatif.
Le développement est l'enrichissement dans tous les
aspects techniques, culturels, socio-économiques, ... et
l'évolution de niveau de vie.
Le terme « développement » est
utilisé dans trois sens différents : le développement
humain, le développement économiques et le développement
durable.
Ainsi, le développement est un faisceau de
transformation qui modifie les comportements, intègre les progrès
des connaissances, l'amélioration des qualifications, le savoir-faire
industriel, modifie les anticipations dans le sens de la croissance
économique.26(*)
I.10.1. DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE.
Le développement économique est aussi une
mutation sectorielle repérable par des coefficients : part du
secteur industriel, capital employé par travailleur, valeur
ajoutée par salarié,... Le développement économique
est également repérable par des indicateurs sociaux : nombre
de médecins par habitant, taux d'alphabétisation, nombre
d'étudiants, brevets déposés, etc.
Le développement est un phénomène de
longue période : il inclut la croissance et même des phases
de crises.
Les expressions économie du développement,
sociologie du développement, désignent les travaux des
économistes ou des sociologues centrés sur la question de savoir
pourquoi certains pays sont développés et d'autres ne les sont
pas.
L'organisation des Nations Unies a défini le
développement comme un développent « qui répond
du présent sans compromettre les capacités des
générations futures à répondre aux
leurs ».
I.10.2. DEVELOPPEMENT DURABLE.
Le développement durable est une conception du
développement respectueux de l'environnement. Il implique de ne
gaspiller ni le pétrole ni les autres ressources naturelles, de
protéger l'environnement de façon à ce que les
générations futures disposent elles aussi des moyens de
satisfaire leurs besoins. Sur le court terme, il consiste à rechercher
le développement le plus rapide possible compatible avec cet
objectif.
Au plan politique, le développement durable a
été officiellement considéré comme un objectif
mondial au Sommet de la Terre de Rio qui a réuni plus de 100 Chefs
d'Etat en 1992.
L'approche en terme de développement durable n'implique
pas l'absence de croissance économique, mais découplage et
dématérialisation de la croissance.27(*)
I.10.3. DEVELOPPEMENT HUMAIN.
Il a été définit par le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) comme étant le
processus qui conduit à l'élargissement de l'éventail des
possibilités offertes aux individus. L'amélioration du revenu
figure incontestablement au nombre de ces possibilités, mais il en est
beaucoup d'autres. L'objectif du développement doit être de
permettre aux hommes de jouir d'une longue vie, d'être en bonne
santé et d'exercer leur créativité, vente simple mais
souvent oubliée dans la frénésie qui pousse à
l'acquisition de biens matériels et à l'accumulation des
richesses.
Pour mesurer le développement humain, l'ONU a
défini un indicateur de développement humain qui combine trois
critères : l'espérance de vie, le niveau d'instruction, le
niveau de vie.28(*)
Pou r aboutir à un bon développement
socio-économique durable, un pays doit avoir une bonne politique de
développement. Deux approches nous permettront de bien cerner ce concept
de la politique de développement.
Au sens large, une politique de développement est
l'ensemble des interventions de l'Etat destinées à favoriser le
développement d'un pays. Ainsi, en France, la politique
économique et sociale de l'Etat peut être considérée
comme une politique de développement puisqu'elle est destinée, en
principe, à favoriser la croissance économique, le plein emploi,
le respect de l'environnement, la satisfaction des besoins fondamentaux tels
que l'éducation ou la santé.
En ce sens, tout pays, qu'il soit ou non très
industrialisé, peut avoir une politique de développement dont
l'objectif est son propre développement économique,
accompagné ou non de la prise en compte du développement humain
et du développement durable.
Au sens restreint, la politique du développement
désigne les mesures à mettre en place pour favoriser le
développement d'un pays peu industrialisé, pays en
développement ou pays sous-développé. Cette
différence de signification recouvre des concepts théoriques
différents sur la nature du sous-développement et sur la nature
des politiques qui conduisent au développement. Pour les
libéraux, il n'y a pas de différence fondamentale entre une
politique de développement dans un pays industrialisé et dans un
pays peu industrialisé, car les pays dits « en
développement » ou
« sous-développements » ont seulement un retard de
développement : l'expression « politique de
développement » au sens restreint n'a donc pour eux aucun
contenu spécifique et ne doit pas être utilisée.29(*)
Toute politique économique a des conséquences
sociales. La baisse des impôts sur le revenu favorise les
catégories sociales qui son t redevables de cet impôt.
Réciproquement, la politique sociale, par exemple réduction des
inégalités de revenu, a presque toujours des implications
économiques.
L'approche en termes de politique économique et sociale
considère que la politique économique est indissociable de la
politique sociale et qu'en conséquence, les mesures tant
économiques que sociales doivent être prises de façon
conjointe, en tenant compte des interférences et
interdépendances.30(*)
I.11. LES SERVICES PUBLICS.
Le Service Public est une expression très lointaine
avant d'arriver à une véritable conception générale
au fur et à mesure que s'accroissaient et se multipliaient les
interventions de l'Etat en matière économique et sociale.
Il se traduit par la manifestation concrète de
l'intervention de l'Etat dans la vie sociale et économique de la nation
et dont les habitants bénéficient sans pour autant en avoir
conscience nette. Son organisation et sa gestion constituent la
responsabilité des personnes publiques en vue de la satisfaction de
l'intérêt général.
D'après le lexique des termes juridiques, le Service
Public peut être défini au sens matériel et au sens
formel.
Au sens matériel, le Service Public est toute
activité destiné à satisfaire à un besoin
d'intérêt général et qui, en tant que telle, doit
être assuré ou contrôlé par l'administration parce
que la satisfaction continue de ce besoin ne peut être garantie que par
elle.
Au sens formel, le service public désigne un ensemble
organisé de moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'Etat
ou une autre collectivité publique, en vue de l'exécution de ses
tâches.31(*)
D'après le professeur KABANGE NTABALA, le Service
Public peut être défini comme une activité
créée par l'autorité publique en vue de la satisfaction de
l'intérêt général.32(*)
En outre le Service Public peut être géré
de plusieurs manières. Ainsi l'on distingue trois principaux modes de
gestion des Services Publics qui feront l'objet de trois paragraphes suivants
à savoir : La Régie, L'établissement Public ainsi la
Concession.
I.11.1 LA REGIE
Lorsque l'Etat gère directement un Service Public sans
pour autant vouloir passer par l'intermédiaire de la personnalité
juridique du Service mais par l'administration au moyen de son personnel et son
patrimoine, alors on est en présence d'une régie.
Pour répondre la définition de Monsieur
WALINE : « Un service public est exploité en
régie directe lorsqu'une personne publique se charge de la gérer
elle-même, à ses risques et périls en engageant les fonds
nécessaires (capital de premier établissement et fonds de
roulement) et en recrutant dirigeant et salariant le personnel
nécessaire en entrant directement en relation avec les usagers du
services le cas échéant et en supportant elle-même et seule
la responsabilité des préjudices causées aux tiers par le
fonctionnement du service ».33(*)
Pour expliciter ceci, disons que le Service en régie ne
jouit pas d'une personnalité juridique propre et distincte, du point de
vue de son organisation, il est placé sous la dépendance de
l'autorité centrale ou de ses représentants locaux, son personnel
est soumis à la subordination et au pouvoir hiérarchique, ainsi
que du point de vue financier, il n'a aucune individualité, les
crédits nécessaires à son fonctionnement sont
prévus au budget général de l'Etat, et ses recettes sont
versées et confondues dans la masse des recettes budgétaires de
l'Etat.34(*)
Ce qui nous pousse a passé dans un autre mode de
gestion des Service Public qui est l'Etablissement Public.
I.11.2 ETABLISSEMENT PUBLIC
A la différence de la régie, l'emploi de ce mode
de gestion constitue une technique de décentralisation par service, il
jouit d'une personnalité juridique qui lui assure une autonomie
financière et un patrimoine propre, ce qui lui permet de disposer des
biens propres et d'un budget spécifique relevant des ressources
d'origines variées (ex. Subventions de l'Etat, libéralité,
emprunts, revenus propres etc....). Son autonomie n'exclut pas une tutelle qui
est exercée par le pouvoir central ou ses représentants. C'est
ainsi que nous abordons enfin le troisième mode de gestion qui est la
Concession.
I.11.3. CONCESSION DE SERVICE
PUBLIC
La concession de service public est un contrat par lequel une
personne publique administrative (le concédant) confie à une
personne physique ou morale ou parfois publique (le concessionnaire) la gestion
d'un service public en lui permettant de se rémunérer au moyen
des redevances perçues sur les usagers.35(*)
La définition des concepts de base
de notre sujet nous permet de mettre un accent particulier sur un grand
ensemble, considéré ici comme « les finances
publiques » dans lequel est inclus un ensemble appelé
« la fiscalité », de ce dernier est
inséré le budget qualifié de sous ensemble dont
l'étude ne peut se faire sans associer l'analyse de deux
précédents.
Le budget de l'Etat étant un instrument indispensable
de la gestion rationnelle de la chose publique, dans lequel sont
retracées les dépenses et les recettes d'une manière
prévisionnelle. C'est dans les dépenses publiques que nous
trouverons les aspects sociaux et économiques du développement
national ou de la reconstruction de notre pays. Ces aspects seront
réalisables par l'impact des recettes constatées par
différents services générateurs ou pourvoyeurs des
ressources de l'Etat au courant de l'année budgétaire.
Ainsi, nous pouvons en d'autres termes résumer notre
sujet d'étude de la manière ci-après :
« Impact de la Douane dans l'exécution du budget de
l'Etat, cas de la province douanière de l'Equateur de 2006 à
2008 ».
Avant d'entamer l'analyse scientifique de notre sujet, il nous
serait utile de présenter notre cadre d'étude, l'Office des
Douanes et Accises, en sigle « OFIDA ».
CHAPITRE DEUXIEME :
LA PRESENTATION DE CADRE DE L'ETUDE :
OFIDA
Avant d'entamer l'analyse scientifique de notre sujet, il nous
serait très utile de présenter brièvement le cadre de
notre étude, la Douane dans son historique, son évolution
nationale et internationale du système douanier, son fonctionnement et
sa structure organique, son objet social, ses ressources, ses procédures
et formalités de dédouanement ainsi que les personnes
intervenantes.
II.1. HISTORIQUE DE DOUANE
II.1.1. ORIGINE DE DOUANE.
La douane n'est pas une invention de notre époque.
Parler de la douane équivaut à situer dans le temps et dans
l'espace, ses origines lointaines, ses différentes dénominations,
ses missions spécifiques, ses structures et ses mécanismes de
fonctionnement. C'est aussi discuter des instruments juridiques nationaux et
internationaux permettant aux parties en présence, opérateurs
économiques et douaniers, de se mouvoir.
D'importantes étapes ont marqué l'histoire et
l'évolution de l'Administration des douanes et accises à travers
les différentes civilisations du monde en général et le
Congo en particulier.
La douane n'a pas seulement connu une évolution
normative et structurelle à travers les siècles. Son
évolution est aussi dénominative.
L'origine arabe du mot
« douane » fait l'unanimité au sein
des différents chercheurs. Etymologiquement le mot
« douane » fut emprunté dans la langue
française. D'abord, sous la forme dohanne (1281) puis
doana et doane (1441), à l'ancien
italien doana qui lui vient de douana en
latin pour désigner l'édifice où l'on percevait les droits
d'entrée et de sortie des marchandises. En 1372, douana
désignait aussi les services administratifs superviseurs des
opérations de perception.
Il ressort donc qu'au niveau étymologique, le terme
« douane » serait apparu dans la langue française au
XIII ème siècle. Mais les uns lui attribuent une
source persane (IRAN) « dev » signifiant
fou ou diable et aussi « divân » qui
désigne le lieu d'exercice de pouvoir. Mais plusieurs auteurs lui
donnent une origine arabe du verbe
« dawwana ». D'où, le mot diane qui
désignait le lieu où se réunissaient les administrateurs
des finances pour le recouvrement des droits.
Dès la plus haute antiquité, les Etats ont
prélevé des impôts sur les marchandises franchissant les
frontières. Ces impôts, perçus surtout à
l'importation, répondaient pour l'essentiel à une
préoccupation fiscale.
Cette évolution structurelle et normative tire sa
source de terre d'Islam qui considérait la douane comme le
troisième pilier du pouvoir. Car le pouvoir sultanien exigeait
une armée, de l'argent
et un moyen de communication. Le Prince avait donc
besoin de personnes capables de l'aider dans les affaires
d'épée, de plume
et d'argent.
En France, la nomination de Jean Baptise COLBERT, d'abord en
1665 comme Contrôleur général des finances et ensuite comme
Secrétaire d'Etat à la Maison du Roi LOUIS XIV en 1668, a
facilité l'organisation progressive des finances, il a été
tenté de mettre de l'ordre dans les dépenses royales. On peut
même dire que Colbert est le précurseur si pas le père de
la douane moderne ; parce qu'il s'était attelé à
initier une série d'ordonnances pour l'unification et la rationalisation
de la législation selon les principes de la centralisation
monarchique.
Après Colbert, la France Révolutionnaire
remodèlera le système et adoptera par la suite la formule de
l'Administration douanière telle que nous la connaissons actuellement,
avec des importantes retouches que Charles Louis Napoléon Bonaparte y
apportait par la publication d'un Tarif des droits à percevoir à
l'entrée et à la sortie du royaume, d'inspiration
modérément protectionniste et un Code qui reprend l'essentiel des
procédures douanières jusqu'alors en vigueur.
Au Congo, à partir des événements de la
Conférence de Berlin du 26 février 1885 et de la Colonisation du
15 novembre 1908, trois grandes périodes ont marqué l'histoire et
l'évolution de l'Administration des douanes et accises :
v la période précoloniale ou la période
de l'Etat Indépendant du Congo (EIC),
v la période coloniale ou la période du Congo
Belge,
v la période post-coloniale ou la période du
Congo Indépendant.
II.1.2. PRESENTATION DE L'OFIDA
L'OFIDA est une entreprise publique dotée d'une
personnalité juridique et d'une autonomie financière,
chargée de la mobilisation des recettes à l'importation, à
l'exportation ainsi que les recettes d'accises. Les droits de douane concernent
toutes marchandises qui entrent et qui sortent pour le pays. Les droits
d'accises visent certaines marchandises limitativement
énumérées, lorsqu'elles sont importées ou
fabriquées localement.
Créé par l'Ordonnance n° 79-114 du 15 mai
1979 sous forme d'établissement public rattaché au
département des Finances, l'OFIDA est, de ce fait régi par la loi
n° 78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales
applicables aux entreprises publiques. L'OFIDA est sous la tutelle
administrative du Ministère de Portefeuille et sous tutelle technique du
Ministère des Finances. Ses activités s'étendent sur toute
la République Démocratique du Congo et son siège
administratif est établi à Kinshasa.
L'Office des Douanes et Accises est l'un des services
pourvoyeurs des recettes de l'Etat Congolais, à l'instar de la Direction
Générale des Impôts, de la Direction Générale
des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de participation
(DGRAD). Ces trois services contribuent significativement au budget de
l'Etat.
Le budget retrace d'un côté toutes les recettes
de l'Etat et de l'autre côté, toutes les dépenses. Sans
budget, il est impossible à l'Etat de pouvoir fonctionner
rationnellement. Si bien que sans les trois services visés ci-haut, la
survie de l'Etat est hypothétique et donc le bien-être de tout un
peuple devient hérésie.
II.1.3. EVOLUTION AU NIVEAU INTERNATIONAL
A la sortie de la 2ème guerre mondiale, la
réglementation des importations et exportations dépendait encore
d'un pays à un autre et présentait beaucoup
d'inconvénients, car chacun avait des valeurs en douane. C'est alors
qu'en 1947 sous la direction de la Société des Nations (SDN),
l'actuelle Organisation des Nations Unies (ONU), les Etats dont les
activités commerciales représentaient plus de 80% du commerce
mondial, parmi lesquels 23 Etats communistes, vont organiser une
conférence économique à Genève pour résoudre
toutes ces difficultés. A l'issue de cette conférence, un accord
général sur les tarifs douaniers et le commerce fut
consigné dans le GATT (General Agrement on Tarifs and Trade)
Pour parvenir à l'abolition des restrictions dans les
échanges commerciaux et harmoniser les politiques douanières, le
GATT poursuivait les objectifs ci-après :
1. La concession mutuelle et automatique de la
« clause de la nation la plus favorisée » ;
2. La disparition de restrictions quantitatives
(contingentement) ;
3. L'abaissement progressif des droits de douanes ;
4. L'interdiction ou la réglementation du
« dumping » et des subventions à l'exportation.
Le 15 décembre 1958 sera alors créé un
Conseil de Coopération Douanière (CCD) en vue de préciser
clairement les objectifs du GATT. Le Conseil se rattachera à
l'Organisation de Coopération de Développement Economique (OCDE)
pour une classification uniforme appelée Nomenclature de Bruxelles.
Le GATT a tenu plusieurs grandes conférences tarifaires
(droits de douane), dont le Kennedy Round en 1964, le Tokyo Round en 1973 et
bien d'autres encore. En 1993, un accord fut signé pour
libéraliser les échanges commerciaux et l'acte final signé
à Marrakech en 1994 par plus de 120 pays, qui se sont regroupés
dans l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L'OMC créée pour
remplacer le GATT, l'OMC reprend à la fois les dispositions du
traité originel de celles de ses révisions, la synthèse
étant appelée « GATT 1994 ». L'OMC
étend le mandant originel du GATT aux nouveaux secteurs, tels que les
services et la propriété intellectuelle. Elle fournit un cadre
légal pour l'application des accords du GATT. Comme elle est
chargée d'administrer l'acte final de l'Uruguay Round, elle
perpétue dans les faits l'organisation des décisions du GATT dans
une structure renouvelée et plus efficace. A l'origine, le GATT
lui-même n'était qu'un simple ensemble de dispositions
regroupées dans un traité et n'avait à son service qu'un
secrétariat ; il a su évoluer pour aboutir à une
véritable organisation internationale dotée de pouvoirs
renforcés et regroupe les Etats qui avaient signé l'accord de
GATT.
En août 1992, les chefs d'Etats et de gouvernements ont
créé la Communauté de Développement de l'Afrique
australe (SADC) dont notre pays est devenu membre le 28 février 1998. Le
SADC considère le commerce comme un catalyseur de la coopération
et de l'intégration régionale, capable de favoriser la croissance
et faire reculer la pauvreté. Pour y arriver, la SADC s'est fixée
des objectifs avec les stratégies spécifiques
ci-après :
Ø éliminer progressivement les DD,
Ø adopter les règles d'origines communes,
Ø harmoniser les règlements et procédures
de douane,
Ø éliminer les obstacles non tarifaires,
Ø libéraliser le commerce des services.
Sur le plan strictement douanier, le protocole recommande
l'harmonisation de divers documents commerciaux et l'adoption d'une politique
commune en matière de taxation.
LA RDC a adhéré au COMESA lors de la
ratification, à Lilongwe (MALAWI) le 08 décembre 1994, du Traite
portant création du Marché commun de l'Afrique de l'Est et de
l'Afrique australe. Cette adhésion implique des obligations en termes de
promotion et de libération du commerce.
Le 31 octobre 2000 à Lusaka, la zone de libre
échange (ZLE) a été lancée. La RDC n'a pas encore
réduit son tarif douanier intra-COMESA. Néanmoins, le pays a mis
en oeuvre la Déclaration Douanière du COMESA (DD-COM) pour les
bureaux douaniers informatisés.
La Communauté Economique des Etats de l'Afrique
Centrale (CEEAC) en sigle, a été créée le 18
octobre 1983 à Libreville au Gabon avec les objectifs de la
création d'une zone de libre-échange, d'une union
douanière, d'un marché commun ainsi que la promotion et la
consolidation de la paix dans la région.
Le 22 août 2002 à Nyango, il a été
conclu un accord commercial entre les gouvernements de la RDC et de la
République du Zimbabwe, qui prévoit des avantages pour
l'échange des produits originaires de ces deux pays. Sa mise en oeuvre
fait l'objet d'un protocole d'accord entre l'OFIDA et ZIMRA.
Notre pays et l'Afrique du Sud ont signé depuis peu, un
accord de coopération générale qui prévoit entre
autre sur le plan douanier, un accord d'assistance mutuelle administrative et
celui de renforcement de capacité.
II.1.3. EVOLUTION AU NIVEAU NATIONAL
Les activités douanières dans notre pays
remontent d'avant GATT. Déjà en 1885, le Roi belge Léopold
II organisait les perceptions des droits de douane à BANANA et BOMA,
tous les deux dans la province du Bas Congo, qui ouvre le pays à
l'océan Atlantique. A cette époque, les services des douanes
existaient sous l'appellation de corps des gardes-frontières,
créé par l'Ordonnance n° 33/245 du 31 janvier 1949, ensuite,
de la section de recherche et de surveillance douanière,
créée par l'Ordonnance loi n° 14 au 23 janvier 1964.
Par souci de nationaliser toutes les entreprises publiques, le
15 mai 1979, le Président de la République du Zaïre à
l'époque, Monsieur MOBUTU SESE SEKO, signera une Ordonnance loi n°
79/113 pour leur conférer l'autonomie financière. C'est à
la même date que sera créé l'actuel OFIDA par l'Ordonnance
n° 19-114.
C'est au fur du temps que s'ouvriront plusieurs autres bureaux
de douane tout au long des frontières, aux portes d'entrée et de
sortie du pays et dans certains centres urbains pour s'ajouter aux deux
précités.
Lorsque le Roi Léopold II fut désigné
souverain de l' EIC, le 23 février 1885 par la conférence de
Berlin, il était confronté à d'énormes
difficultés pour répondre aux obligations imposées par
l'Acte de Berlin du 26 février 1885. Notamment : l'occupation
effective et totale de l'EIC, la libre navigation sur le fleuve Congo, qui
supposait l'entretien des cours d'eau aussi, l'interdiction de l'esclavage, la
répression de la traite des nègres, amélioration des
conditions morales, intellectuelles et matérielles des indigènes.
Se rendant compte d'innombrables défit pour l'application de l'acte de
Berlin, le Roi Léopold II décida pour une bonne gestion de l'EIC,
de créer par le décret du 30 octobre 1885 les départements
du Gouvernement central pour que les animateurs puissent l'épauler dans
sa lourde tâche. Il y en a eu trois départements, parmi lesquels,
on trouvera celui des Finances qui s'occupait principalement des impôts,
de la comptabilité, du budget et de la monnaie. Ainsi, les droits de
sortie sur certains produits surtout agricoles furent levés par le
décret du 15 décembre 1885.
A l'époque de l'EIC, le Congo était un bien
privé du Roi qui pouvait en disposer de toutes ses richesses selon bon
vouloir, et aussi considérant les abus de toute sorte qui ont
été commis par les agents de l'EIC ainsi que les
Sociétés Commerciales sur les populations, la Belgique
décida le 15 novembre 1908 d'annexer le Congo à titre de colonie.
Sur le plan douanier, cette période fut marquée par la
création d'un Office Douanier Colonial à Anvers (ODCA)
sanctionné par la loi du 20 novembre 1919.
Mais depuis l'accession de notre pays à la
souveraineté nationale, la Douane Congolaise a fonctionné sous
forme d'Administration et devenue l'une des Directions du Département
des Finances.36(*)
II.1.5. EVOLUTION SUR LE PLAN JURIDIQUE
Sur le plan administratif, l'OFIDA est régi par la loi
n° 79-002 du 06 janvier 1978, portant dispositions générales
applicables aux entreprises publiques. L'administration de l'OFIDA se
réfère au code du travail et à la convention collective et
au statut du personnel, jouissant d'une certaine particularité, il
présente certaines caractéristiques d'une entreprise
privée notamment par les conditions d'embauche et de prestation de
service.
Sur le plan technique, la loi douanière trouve son
fondement sur trois textes légaux, hormis les prescrits du GATT et de
l'OMC, appuyés de lois tarifaires :
1. Le Décret-loi du 29 janvier 1949, coordonnant le
régime douanier en vigueur en RDC, tel que modifié à ce
jour.
2. L'Ordonnance n° 33/9 du 6 janvier 1950, portant
mesures d'exécution du Décret du 29 janvier 1949.
3. L'Ordonnance loi n° 68/010 du 6 janvier 1968 et de son
arrêté ministériel, portant dispositions applicables aux
droits de consommation ou d'accises.
4. La loi n° 002/2003 du 13 mars 2003 instituant un
nouveau tarif des droits et taxes à l'importation.
5. La loi n° 003/2003 du 13 mars 2003 instituant un
nouveau tarif des droits et taxes à l'exportation.
6. L'Ordonnance n° 78-302 du 6 juillet 1978, portant
création de la Brigade douanière.
7. Décrets-lois, Ordonnances Lois, Arrêtés
Ministériels et Interministériels.
8. Les instructions, Note de service, ...
9. Les législations connexes notamment, celles sur les
charges qui relèvent de la compétence de la Banque Centrale,
celle sur les poids et mesures et sur la recherche sur les volets
(Interpol).
Les trois textes légaux cités ci-haut aux points
1, 2, 3 forment la législation douanière congolaise que les
usagers qualifient d'une manière informelle de la « Bible
Douanière » par rapport à l'importance lui
accordée.
II.1.6. L'OBJET SOCIAL ET ROLE DE L'OFIDA37(*)
II.6.1. L'OBJET SOCIAL
L'entreprise publique OFIDA a pour objet social :
· perception, pour le compte du Trésor public, les
taxes frappant les marchandises importées, les marchandises
fabriquées localement et certains produits exportés ;
· lutter contre la fraude qui prive l'Etat d'une partie
importante de ses ressources en FC et en devises étrangères
indispensables au financement du développement
économique ;
· protéger l'espace économique
national ;
· appliquer les règlementations relatives au
commerce extérieur édictées par les organes et autres
services de l'Exécutif ;
· élaborer les statistiques du commerce
extérieur.
Ces attributions imposent des actions spécifiques que
l'OFIDA doit s'efforcer de mener à bien et quelques initiatives à
prendre.
Au plan fiscal, l'OFIDA entant que garant des recettes de
l'Etat, doit :
Ø taxer tout ce qui est imposable et le faire
correctement et rapidement ;
Ø recouvrer intégralement les impôts
dus ;
Ø verser au trésor public, dans leur
totalité et dans les meilleurs délais, tous les impôts
ainsi perçus ;
Ø proposer des perceptions nouvelles qui ne
compromettent pas l'expansion économique du pays.
Dans le domaine de la lutte contre la fraude, l'OFIDA a
l'obligation, dans le but d'améliorer davantage les perceptions
douanières et de participer à l'assainissement de la situation
économique générale du pays, de :
Ø concevoir des règlements douaniers qui
préviennent toute disparition des marchandises sous douane et/ou qui
permettent de détecter et de réprimer les fausses
déclarations des éléments de taxation ;
Ø systématiser la vérification physique
primaire et la contre vérification documentaire des marchandises et, au
besoin, pour cette dernière, par le recours à
l'informatique ;
Ø mettre au point les différents
procédés visant à rendre difficile et coûteuse la
contre façon des documents douaniers ;
Ø assurer les contrôles à posteriori par
la formation de techniciens douaniers spécialisés ;
Ø règlementer la profession des agences en
douane, etc.
En cette matière, l'OFIDA doit penser, afin de jouer
efficacement son rôle d'instrument d'exécution de la politique du
pouvoir Exécutif.
En ce qui concerne l'application des règlementations
connexes à la législation douanière, il est reconnu
à l'OFIDA, du fait de sa présence permanente aux
frontières, une fonction générale de police du commerce
extérieur, de percevoir certaines taxes pour le compte des autres
administrations (DGI, DGRAD, OGEFREM, ...) à l'occasion du
franchissement des frontières. Pour rendre cette mission effective,
l'OFIDA signe de protocole d'accord avec ces administrations en vue de
définir les modalités d'applicabilité.
· Formation du personnel aux techniques modernes de
gestion dans les domaines des douanes et accises.
II.6.2. LE ROLE DE L'OFIDA
L'OFIDA joue un rôle important à
l'intérieur et à l'extérieur du pays.
II.6.2.1. A L'INTERIEUR DU
PAYS :
A l'intérieur du pays, l'OFIDA a deux missions
principales : une mission fiscale et une mission
économique :
Ø Mission fiscale : est la principale, la douane a
pour rôle d'alimenter la caisse de l'Etat par la perception des droits et
taxes à l'importation, à l'exportation, des droits d'accises et
des diverses recettes pour lui permettre de couvrir ses multiples charges.
Ø Mission économique : peut
s'appréhender en termes de sa contribution à la protection de
l'industrie nationale, par le mécanisme tarifaire, c'est-à-dire,
en haussant les taux des droits d'entrée sur les marchandises dont les
similaires ou substituts sont produits localement. Outre le tarif, la douane
accorde les exonérations pour des cas prévus expressément
par la loi : Code des investissements, Régimes économiques,
Objet de déménagement, Privilèges diplomatiques.
En dehors de ces deux missions principales, l'OFIDA constitue
également une banque des données statiques nationales du commerce
extérieur (importation, exportation et transit).
II.6.2.2. A L'EXTERIEUR DU PAYS
Le GATT avait permis de fixer un code de conduite pour le
commerce international tout en suscitant un forum permanent établi
à Genève, où se discutent tous les problèmes
relatifs aux échanges internationaux pour s'assurer du régime
d'échange sur le marché mondial. C'est dans ce contexte que
certains agents de la Direction Générale participent à des
forums internationaux et aux conférences économiques.
II.1.7. LA DOUANE DU 21ème
SIECLE
Il est toujours pour tous d'assimiler les missions d'une
douane moderne, celle du 21ème siècle, pour s'attendre
à des résultats satisfaisants. La mission classique et
traditionnelle de l'administration douanière comme nous avons vu ci-haut
est de percevoir les droits, taxes et redevances dus à l'Etat en vue de
lui donner les moyens de financer son programme économiques. Mais depuis
quelques années déjà, du fait d'opérer aux
frontières de leurs pays respectifs, les administrations
douanières du monde réunies au sein de l'OMD se sont vues con
fier de nouvelles missions qui concernent plusieurs aspects de la vie nationale
et le commerce mondial.
Il s'agit notamment des missions suivantes :
- protéger la société et son
patrimoine ;
- lutter contre le trafic d'armes à feu, le terrorisme
et la criminalité transnationale organisée ;
- lutter contre les migrations clandestines ;
- identifier les précurseurs chimiques
nécessaires à la fabrication des stupéfiants, et lutter
contre le trafic des drogues, des stupéfiants et des substances
psychotropes ;
- lutter contre les substances chimiques qui appauvrissent la
couche d'ozone, et contrôler les matières radioactives ;
- protéger l'environnement en luttant contre le
commerce international des espèces rares de faune et flore sauvages
menacées d'extinction. (CITES : Convention sur le Commerce
International des Espèces de faune et flore sauvages menacées
d'extinction) ;
- lutter contre la contrefaçon et la piraterie ainsi
que le blanchissement d'argent ;
- lutter contre la corruption, la fraude et la
contrebande ;
- garantir la sécurité de la
chaîne.38(*)
Par rapport à l'élargissement de l'objet social
et rôle de l'Office des Douanes et Accises est appelé à
exécuter, l'organigramme de la direction générale au
niveau des services centraux, s'est vu augmenté d'une division, celle
chargée de la lutte contre le Terrorisme et la Criminalité
Transnationale organisée. Ceci, confère de suite à la
douane une énorme intervention ayant un impact direct sur la recette du
TP et la vie socio-économique de la population.
II.2. L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET
FONCTIONNEMENT DE
L'OFIDA
Une entreprise, quelle que soit, son activité interne
se décompose en un certain nombre de fonctions ayant chacune des
attributions bien définies et des liaisons internes ou avec
extérieur. Une entreprise ne peut vivre et s'épanouir que si ses
fonctions soient parfaitement continues et délimitées, et que les
responsabilités de chaque organe soient clairement définies.
Ainsi, dans ce point nous dégagerons la structure
organisationnelle et les attributions de chaque organe au sein de
l'OFIDA ; les ressources et le patrimoine de l'OFIDA ; les
formalités douanières et les intervenants et de définir
quelques concepts usuels de l'OFIDA.
II.2.1. L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Pour que l'OFIDA assure les missions lui
dévouées avec objectivités, il est
composé :
- d'une Direction générale ;
- des Directions Provinciales.
II.2.1.1. LA DIRECTION GENERALE
La DG de l'OFIDA est composée de :
- L'Administrateur Délégué
Général (ADG),
- L'Administrateur Délégué
Général Adjoint (ADGA),
- Département Administratif et Financier,
- Département Technique,
- Division de l'Audit interne,
- Division Juridique.
- Division de Groupe de Projets.
Le Département Administratif et Financier, sous la
houlette de l'Administrateur Directeur Financier, renferme en son sein quatre
divisions :
- La Division Financière qui comprend la sous division
de budget et la sous division de comptabilité,
- La Division des Ressources propres,
- La Division des ressources humaines,
- La Division des Services Généraux,
- La Division de Formation.
Le Département Technique, dirigé par
l'Administrateur Directeur Technique et comprend aussi cinq divisions :
- La Division de Douanes,
- La division des Accises,
- La Division des Etudes,
- La Division de la valeur,
- La Division des Contentieux,
- La Division de l'Informatique,
- La Division de la lutte contre le Terrorisme et la
Criminalité transnational,
- La Division des Statistiques et Documentation.
II.2.1.2. LES DIRECTIONS
PROVINCIALES
Chaque direction provinciale est composée d'un ou
plusieurs bureaux d'inspection, ceux-ci sont composés des bureaux
contrôles et ces derniers en bureaux recettes. Les succursales, les
postes et pistes sont les subdivisions des bureaux recettes. Les DP sont
chargées d'encadrer les dédouanements des marchandises sous tous
ses régimes confondus.
Les directions provinciales qui rendent compte à la DG
sont au nombre de 11 : La DP du Bas Congo, la DP de Kinshasa Est, la DP du
Kinshasa Aéro, la DP de l'Equateur, la DP de la Province Orientale, la
DP du Nord Kivu, la DP du Sud Kivu, la DP du Katanga, la DP du Kassai Oriental,
la DP du Kassai Occidental, la DP du Bandundu, à celles-ci s'ajoute la
DP de la Brigade douanière de Kinshasa.
Source :
http : //www.ofida.cd/serv_cent.php, 04/03/2009
II.2.2. LE FONCTIONNEMENT DE L'OFIDA
L'OFIDA dispose de trois organes, une structure simple et
prescrite par la loi cadre du 06 janvier 1978 sur les entreprise publiques.
- Le Conseil d'Administration, organe ayant les pouvoirs les
plus étendus,
- Le Comité de Gestion, lequel assure la gestion
courante et exerce
- Le collège des commissaires aux comptes
Un « Comité de Direction Elargie »
composée des directeurs divisionnaires et provinciaux, associé au
comité de gestion, peut se tenir pour débattre de certaines
questions importantes avant d'en soumettre les solutions à l'approbation
des membres du Conseil d'Administration, entre autres :
- du budget de l'Office afin d'établir le bilan,
- des propositions de nomination des directeurs et sous
directeurs,
- des questions ayant trait à la politique
douanière, à la législation et au changement tarifaire.
Les décisions du Conseil d'Administration sont prises
à la majorité simple de voix, en cas de parité celle de
l'ADG est prépondérante lors d'élection au niveau de ce
conseil.
Le Comité de Gestion comprend :
- L'Administrateur Délégué
Général ;
- L'Administrateur Délégué
Général Adjoint,
- L'Administrateur Directeur Financier,
- L'Administrateur Directeur technique,
- Le Délégué Syndical,
représentant des travailleurs.
Le Comité de Gestion s'occupe de la gestion
journalière. Cette gestion fait, l'objet, en ce qui concerne son aspect
financier, d'une vérification régulière et veille à
l'applicabilité des décisions prises par le Conseil
d'Administration. Il se réunit une fois par semaine.
La Direction Provinciale exécute les différentes
tâches confiées à l'Office. Elle a une compétence
entière mais limitée à une portion du territoire national
et veille à l'exécution des décisions prises par la DG et
l'application de la législation douanière, les instructions et la
convention collective. La DP a un organe, un Comité de Direction qui est
chargé de statuer sur le fonctionnement des services et de veiller au
maintien du patrimoine de l'OFIDA. Le Comité de Direction est
présidé par le DP et composé de sous Directeur, des
Inspecteurs, des Contrôleurs et le Délégué
Syndical.
Le bureau de l'Inspection Chef Local veille à la mise
en application des décisions de la DP, de la législation
douanière, la convention collective, les instructions de service et
coordonne tous les bureaux de sa juridiction.
Le bureau contrôle de l'OFIDA est chargé quant
à lui, d'encadrement et de contrôle des bureaux recettes qui sont
sous sa juridiction et dépend directement de l'Inspecteur Chef Local.
Le bureau recettes a pour mission de percevoir les droits et
taxes à l'importation, à l'exportation, les accises locales et
certaines autres taxes pour le compte du TP, la répression de la fraude
et des infractions en matières douanières, la sauvegarde et la
sécurisation des marchandises mises dans ses entrepôts. Pour mener
à bon port sa mission, le BR est subdivisé en trois sections,
à savoir ; la section des recettes, la section de
vérification et la section de la brigade.
1. La section des recettes
Elle est dirigée par un receveur ou receveur principal
suivant la taille ou dimension du bureau, assisté d'un ou plusieurs
receveurs adjoints. Le receveur est administrativement et pécuniairement
responsable du bureau recettes et a pour fonction la réalisation des
calculs douaniers, d'établir les déclarations et documents, de
percevoir les droits et taxes à l'occasion d'une opération
douanière et de les verser à la banque au compte du TP, dans leur
totalité et dans les meilleurs délais.
2. La section de
vérification
Cette section est dirigée par un vérificateur,
assisté d'un ou plusieurs vérificateurs assistants et sur le plan
administratif, il dépend du receveur. Le vérificateur a pour
rôle la contre vérification la conformité avec les tarifs
douaniers, des calculs douaniers effectués par le receveurs ou par les
commissionnaires en douane.
3. La section de la brigade
douanière
Elle assure la police douanière et est dirigée
par un commandant de la brigade, suivi d'un ou plusieurs commandants adjoints,
des brigadiers en chef, des brigadiers et des sous brigadiers. Ce service a
pour mission de rechercher les infractions en matière douanière,
de poursuivre ces infractions jusqu'à la dernière constatation,
d'appréhender et déférer devant le Chef Local, tout
fraudeur ou contrevenant. Ainsi, les brigadiers sont autorisés de faire
les patrouilles jour et nuit dans les aéroports, aux frontières,
... de leur ressort. Le commandant de la brigade douanière dépend
du receveur, attaché à la DP à qui il adresse son rapport
mensuel.
II.3. DOUANE COMME EDIFICE DE MOBILISATION DES
RECETTES DANS LA PROVINCE DE
L'EQUATEUR39(*)
La province de l'Equateur, de par sa position
géographique, partage avec la République du Congo Brazzaville et
la République Centrafricaine une frontière commune de plus ou
moins 1300 km.
Avant la création de l'OFIDA, le service des douanes
dépendait directement du Ministère des finances, avec à sa
tête un directeur chef de service et en province, un chef de
division régionale.
L'OFIDA/Equateur a hérité les bureaux douaniers
qui sont opérationnel jusqu'à présent, il s'agit notamment
de bureau de : Zongo, Libenge, Mobayi Mbongo, Yakoma, Lukolela,
Gbado-lite, Gemena, Bumba, et Dongo, ancienne succursale de Libenge devenue un
BR lors de la période de la rébellion et n'est pas encore
codifié par le Ministère du tutelle.
Le bureau de Bumba fonctionnait à AKETI dans la
province Orientale, suite au prolongement du chemin de fer (ex vicinaux-congo
actuellement chemin de fer de Uélé, CFU), ce bureau fût
transféré à Bumba, à 200 km de AKEYI et
était le terminus de chemin de fer MUNGBERE dans la province orientale
à Bumba dans la province de l'Equateur sur le fleuve Congo.
Les bureau de Gemena et de Gbado-lite, sont des bureaux de
douanes de l'intérieur et de contre vérification. Le premier fut
crée à cause de sa position géographique, la bifurcation
entre Zongo, Libenge et Dongo, tous des postes frontaliers et la
fréquentation régulière de l'aéroport de Gemena par
des petits porteurs en provenance de l'étranger. Le second a
été crée pour encadrer l'aéroport international de
Moanda qui recevait des vols internationaux grâce à la
présence du feu Maréchal MOBUTU et combattre la fraude
orchestrée par ses proches.
Les bureaux de Yakoma, Mobayi Mbongo et Zongo étaient
les plus importants bureaux en terme de la réalisation de recettes du T.
P., car en ce temps là, tous les opérateurs économiques de
Beni, Butembo, Lubero, Isiro et Kisangani importaient et exportaient par ces
trois bureaux pour et/ou à partir de Nigéria. Zongo et Libenge
constituaient le point de sortie de café pour le Soudan via la RCA.
Les Bureaux - recettes de l'Equateur
1. Mbandaka Ville 401
2. Mbandaka Aéro 402
3. Libenge 403
4. Zongo 404
5. Mobayi Mbongo 405
6. Yakoma 406
7. Lukolela 407
8. Mbandaka Poste 408
9. Bumba 412
10. Gemena 409
11. Gbado-lite 413
12. Dongo -
Le nombre des bureaux - recettes que renferme la province
douanière de l'équateur, qui est à son tour
subdivisé en succursales, postes, sous postes et pistes de surveillance,
démontre combien le législateur accorde une importance capitale
à la Douane, première régie financière pour couvrir
toute l'étendue de la province et faire influencer la statistique de
recettes générées par sa présence chiffrée,
d'où elle constitue l'édifice de mobilisation des recettes dans
la province.
II.4. POLITIQUE DOUANIERE
La RDC notre pays ne peut se développer sans moyen
financier (ressources internes et externes).
Pour arriver à pourvoir l'Etat de ses ressources
internes, la Douane se fixe au préalable une priorité, celle de
la mobilisation et la maximisation des recettes du TP. La Douane a
adopté la politique de la reforme et modernisation de la douane
congolaise comme sa politique générale.
II.4.1. Projet de réforme et modernisation
de la Douane en RDC.40(*)
a) Objets du projet
- L'augmentation significative, rapide et durable des
recettes,
- La transformation de l'administration douanière en
une plus moderne et conforme aux normes internationales,
- La mise en place d'un cadre réglementaire plus
convivial, qui facilite le commerce international, stimule l'investissement et
protège les intérêts du gouvernement et ceux de l'ensemble
de la population.
b) Eléments clés du programme de reforme
1. Sur le plan opérationnel :
Assistance directe aux activités opérationnelles
à savoir :
- Le dédouanement de l'importation et l'exportation de
marchandises,
- L'audit douanier à posteriori,
- La lutte contre la fraude commerciale.
2. Sur le plan technique :
Il s'agit de :
- L'analyse des systèmes informatiques aux fins
d'amélioration de l'infrastructure,
- L'installation du système d'apprentissage interactif
de l'OMD, y compris l'équipement informatique requis,
- Joindre à SYDONIA (ASICUDA) world ou c'est possible,
sinon SYDONIA ++ sur l'ensemble de territoire,
- L'examen des lois et des systèmes ayant trait aux
normes de l'OMD et l'OMC, formuler des recommandations pour le changement,
- Travailler avec les gestionnaires de l'OFIDA et mettre en
oeuvre les recommandations acceptées du rapport Columbus de l'OMD,
- Apporter une attention particulière aux
systèmes OFIDA : détermination de valeur, classification,
origine de la marchandise.
3. Sur le plan support
Examen de tous les systèmes de supports
notamment :
- La gestion des ressources humaines,
- Les systèmes financiers,
- Les systèmes d'administration,
- Les systèmes logistiques,
- L'informatique et systèmes de communication
- L'audit interne.
4. Sur le plan formation
- Formation des gestionnaires et du personnel sur le plan
technique et en matière de gestion,
- Séminaire sur des sujets spécifiques à
la douane,
- Formation interactive informatisée pour permettre
à l'ensemble du personnel de se développer au travers de nouveaux
sujets dans leur propre temps et à leur propre rythme,
- Formation pratique sur les lieux de travail, par les
consultants de CTC.
Le programme de réforme de la Douane
élaboré au dernier trimestre de l'année 2002 par elle et
validé en mars 2003 par le Comité de Pilotage des Réformes
des Entreprises Publiques (COPIREP) du Ministère de protefeuille
s'articule autour des axes suivants :
- Simplification et facilitation des procédures,
- Optimisation du dispositif de lutte contre la fraude
douanière,
- Réorganisation des services,
- Autre mesures d'accompagnement en matière de gestion
des ressources humaines et de moyens matériels.
Toutes ces réformes sont menées dans un contexte
de consolidation de la réunification et du redressement du pays à
l'issue de l'effondrement du tissu économique et d'une période
post conflit de plusieurs années sur le territoire national, ayant enfin
abouti à l'organisation des élections générales,
démocratiques et transparentes. Les degré ou l'état de la
mise en oeuvre de ces réformes sont à apprécier en tenant
compte de toute cette situation.
II.4.2. Cadre théorique de la
maximisation des recettes : Les assignations
budgétaires, Les contrats
programmes, Les contrats de performance,
Les
contrats de réussite
A noter que l'implication du Gouvernement de la
République en l'appui des réformes amorcées par la Douane
est justifiée par le fait que depuis les pillages des années 1991
et la récession de la GECAMINES, la Douane est devenue la régie
par excellence qui alimente le budget des recettes de l'Etat congolais, elle
intervient, pour l'heure, à plus de 50% dans son financement.
C'est dire que les actions devant tendre à la
modernisation de la Douane sont, in terminis, orientées vers la
rationalisation et la maximisation des recettes aux flux des marchandises en
trafic international.
Le slogan de la maximisation des recettes crée-t-il
ainsi dans le chef de la Douane une obligation des moyens ou alors une
obligation des résultats !
A propos, il sied de reconnaître que depuis les
années 1980, les organismes internationaux et même certaines
administrations proposent et promeuvent l'obligation des résultats comme
mode de régulation de l'action publique. En d'autres termes, selon les
domaines marchands ou non marchands (sic !l'OFIDA), cette obligation des
résultats se réfère aux termes de rentabilité, de
productivité, d'efficience, de la maîtrise des coûts et de
la qualité, de la séduction des usagers.
Concrètement, l'obligation des résultats rendue
en terme de maximisation des recettes se ramène à
l'établissement des contrats de performance ou des contrats programme
entre le gouvernement et les différents mandataires des entreprises et
autres organismes publics d'une part et, d'autre part entre ces derniers et les
services leur dépendant directement attachés à la
mobilisation et à la perception des recettes dues à l'Etat, en
espèce les directions provinciales.
II.4.3. Paramètres ou repères de la
rentabilité et de la productivité de la
Douane.
1. Le tarif des droits et taxes de douane
La réforme tarifaire de 2003 a conduit aux lois
tarifaires n° 002/03 (à l'import) et 003/03 (à l'export) au
17 mars 2003. Les taux des droits ont été modulés autour
de 5% et 20% pour les droits de douane et 13% pour l'ICA à l'import. Ils
varient entre 1% et 10% pour les DS. Le tarif douanier publié en mars
2003 a consacré la réduction sensible de la pression fiscale sur
les marchandises soumises aux DD.
Dans les jours à venir, avec l'avancement du processus
d'intégration économique régionale à travers la
SADC et le COMESA et dans la perspective d'une Union douanière dans la
région, les douaniers congolais doivent continuer les études de
faisabilité quant à l'adoption du tarif COMESA,
c'est-à-dire, du tarif extérieur commun aux pays membres, la
suppression des barrières tarifaires et de toutes restrictions
quantitatives des produits originaires.
2. La valeur en douane
Depuis mars 2003, la RDC a rendu applicable sur son territoire
national l'accord de l'OMC sur l'évaluation en douane des
marchandises : elle mettait ainsi définitivement un terme à
l'évaluation DVB assise sur la valeur normale de la marchandise
consacrée aux articles 44 et suivant du décret du 29 janvier 1949
organique de la douane congolaise au profit de la valeur transactionnelle des
marchandises visées à l'article VII du GATT. Il s'agit de la loi
n° 009/08 du 18 mars 2003 relative à l'évaluation en douane
des marchandises importées.
Pour les besoins de la mise en oeuvre de cette loi sur la
valeur en douane, le programme de réforme et modernisation
douanière envisagé la constitution de fichier - valeur en
exploitant les évaluations de la société d'inspection
avant embarquement.
C'est dans cette logique qu'il sied de situer la signature de
contrat de vérification avant embarquement des marchandises
importées en RDC entre la RDC représentée par la Douane et
l'OCC et la Société Bureau Veritas BIVAC, BV. En date du 30
novembre 2005, ce contrat prévoit la communication en temps réel
par voie électronique des informations à tous les bureaux de
douane relatives aux attestations de vérifications émises par
BIVAG. A long terme, par la clause de transfert de technologie qu'il
prévoit, la Douane aura à se doter des instruments
appropriés du diagnostic de la sous-évaluation des
marchandises.
L'autorité financière se doit de poursuivre la
matérialisation effective de ce contrat d'inspection avant embarquement
des marchandises à destination de la RDC.
3. La loi douanière
Les insuffisances et les lacunes du décret douanier du
29 janvier 1949 et de ses mesures d'exécution ont
nécessité, dans le cadre de la modernisation douanière
l'élaboration d'une nouvelle législation alignée sur les
standards internationaux et les impératifs actuels de la mondialisation
du commerce international.
Depuis 2005, un projet de code des douanes a été
déposé et adopté par l'Assemblée National de
transition, il serait à l'instant devant le Sénat. Il revient
à l'autorité de venir de poursuivre la finalisation de ce dossier
pour qu'enfin le pays ait une législation moderne assise sur les
principes directeurs de la convention de Kyto sur la simplification et
l'harmonisation des régimes douaniers.
II.4.4. Les grands chantiers de la maximisation
des recettes.
1. L'informatisation des procédures
douanières
L'informatisation de la Douane remonte vers les années
1986 avec le démarrage du projet SYDONIA à Kinshasa-Aéro.
En 1997, il sera lancé, sur fonds propres, dans le cadre de la
facilitation, de l'allégement du circuit de la déclaration et de
la maximisation des recettes, le projet du guichet unique TRESCO à
l'Aéroport international de N'djili qui malheureusement n'a pu
être systématisé suite à l'incendie de
l'entrepôt en 2000.
En 2003, avec le lancement du programme de reforme et
modernisation douanière des études ont été
menées au port de Matadi lesquelles ont conduit à l'installation
et au démarrage du guichet unique du bureau de Matadi-beach.
L'objectif visé est de faire de la douane la seule
interface des opérateurs douaniers lors des formalités
liées au dédouanement de leurs envois en intégrant dans le
système informatique du guichet unique les paramètres de calcul
de tous les organismes et services opérant au port de Matadi et
intéressés au dédouanement des marchandises.
A remarquer que le bureau de Matadi-beach a ainsi
été choisi comme le site pilote de toutes les actions de
réforme et modernisation douanière liées à
l'informatisation et aux procédures douanières. En
décembre 2005, un décret du Chef de l'Etat
généralise le guichet unique sur toute l'étendue du
territoire douanier national en faisant de la douane l'unique autorité
chargée de constatation, de la perception et du recouvrement de tous
les prélèvements à l'entrée comme à la
sortie. Il s'agit du décret n° 05/183 du 30 décembre 2005
portant institution d'un guichet unique à l'importation et à
l'exportation rendu applicable par l'arrêté
interministériel n° 098/CAB/MIN/FINANCES et n°
0031/CAB/140/MIN/CE/2006 du 12 juin 2006 portant mesures d'exécution du
décret susdit.
La mise en exécution de cet instrument juridique
connaît de sérieux problèmes, réticences et
interprétations insinueuses de la part de certains intervenants au port
de Matadi comme l'ONATRA, L'OCC, etc.
Tenant à la simplification des formalités en
tout lieu de dédouanement et afin d'épargner nos ports et
aéroports du qualificatif de tracassier et de cherté dont ils
sont connus, l'autorité doit s'impliquer sans désemparer pour
faire aboutir ce projet.
A la suite de ce décret sur le guichet unique, la
Douane a entrepris l'extension de ce système à Kasumbalesa,
à Kin-Est dans tous les cas l'ambition de couvrir et relier les
principaux points d'entrée de la RDC dont Mwene ditu et beni. Pour
l'heure, seul le projet Kasumbalesa est en cours de réalisation
essentiellement pour les travaux de génie civil.
Pour terminer ce volet informatisation des douanes
congolaises, il importe de signaler un autre projet à la recherche de
financement celui de la migration du système informatique actuel SYDONIA
2-7 pour SYDONIA ++/WORLD, le COMES/CNUCED s'y intéresse et les experts
du CNUCED conduisent des études et missions de faisabilité
à Kinshasa, Matadi et au Katanga/Kasumbalesa.
2. La Simplification et facilitation des procédures
douanières
Les contrôles douaniers bien que nécessaires dans
le cadre de la sécurisation de la chaîne logistique internationale
doivent cesser d'être tracassiers, redondants et multiplicateurs
exponentiels du coût du dédouanement de même qu'un facteur
incitatif du détournement du trafic vers d'autres ports et
dépôts voisins plus attractifs.
Le programme de réforme et modernisation
douanières prévoient en rectification les actions
suivantes :
- le report de l'exigibilité du paiement des droits
après la vérification et la validité de la
déclaration
- l'allégement du circuit de la déclaration et
l'exclusion des services provinciaux, des brigades et des services connexes du
traitement du dossier de dédouanement,
- l'abandon du contrôle systématique des
déclarations au moyen de la sélectivité des
contrôles par recours au ciblage et à la gestion des risques,
- le renforcement des contrôles différés
et a posteriori,
- la réduction du coût des formalités de
dédouanement notamment par la révision des prix de vente des
imprimés de valeur,
- la généralisation de la déclaration
unique des marchandises DD-COM (Déclaration douanière du
COMESA) ;
- l'introduction des nouvelles techniques modernes de
vérification et de contrôle automatisé des marchandises
à savoir l'installation dans les grands bureaux de douane des scanners
et vidéoconférences.
Sur ce point précis, le Gouvernement vient de signer
pour le compte de Douane un contrat de prestation de services avec lause
d'assistance technique et de « Knowhow » avec la
Société Sud africaine AFRICAN UNION FINANCIAL SERVICE (PTY),
Limited. Le contrat AUFS tend à doter la Douane
généralement des grands bureaux où convergent les plus
importants flux de marchandises des systèmes modernes de surveillance
automatique des marchandises.
Tous ces différents axes de la modernisation de la
douane nécessite de gros moyens financiers que la Douane se saurait
mobiliser mais dont les effets risquent de se voir inhibés si
l'autorité politique demeure impuissante à rendre effective la
mesure limitant le nombre des services devant opérer aux
frontières à savoir la Douane, l'OCC, la DGM,
l'hygiène.
3. La mise en place d'un dispositif de lutte contre la fraude
douanière
La Douane doit arriver à un quadrillage et un recadrage
efficace du territoire douanier par un redéploiement et un
rééquipement des unités de brigade qu'il faudra utilement
doter des compétences paramilitaires. Présentement, les effectifs
de l'office sont concentrés dans les grands sites de trafic et de
l'activité économique et affectés principalement aux
opérations commerciales (gestion et contrôle des
déclarations).
De plus, la RDC a une frontière longue de 10.744
kilomètres, elle emploie près de 4800 agents soit, toutes choses
étant égales par ailleurs, un douanier par 2.238 km :
à tout bien con sidérer, le territoire douanier congolais n'est
pas surveillé et donc perméable et propice à la
contrebande.
A titre indicatif, la couverture douanière du Bandundu
est quasi nulle, il en est de même de l'Equateur. Même dans les
provinces à forte activité douanière, la surveillance de
la douane est focalisée dans les grands centres de
dédouanement.
Tout ce la doit interpeller l'autorité quant à
la redéfinition des missions de la douane et au redéploiement de
tout le personnel pour une couverture efficience du territoire en vue de
prévenir toute velléité de contrebande.
4. La révision de la politique de gestion des
ressources humaines
Il est malencontreux de constater que la Douane n'a pas de
politique formelle en matière de recrutement ou de la mise à la
retraite de son personnel. La fin de la guerre a eu un impact sensible sur les
effectifs qui sont passés de près de 3000 à 4800
agents.
Le mouvement du personnel souffre d'une gestion manuelle et
anachronique de la carrière du personnel et relève de deux
services différents (la division du personnel et la division de
l'informatique) avec un risque évident des divergences des informations
sur le cursus des cadres et agents.
Tout compte fait, vu les contraintes de la mobilisation et
l'accroissement des actes de terrorisme à l'échelle
internationale en regard de la fluidité de notre frontière, la
douane de la collecte des recettes est révolue, ce qui soulève la
problématique de la relève au sein de la Douane.
5. L'élargissement des produits d'accise, palliatif
à la maximisation des recettes
Les récents travaux de l'OMD sur les droits d'accises
ont conclu au caractère national de cette fiscalité. Devant la
tendance observée à la libéralisation des échanges
et à la suppression des barrières tarifaires avec comme
corollaire obligé un tarif extérieur commun à taux presque
nul, les Etats se doivent de rationaliser de l'élargissement de
l'assiette et de la matière imposable aux droits d'accises et de
consommation a analysé, au-delà des actuels produits soumis
à l'accise, l'impact fiscal et budgétaire qui résulterait
de la prise en compte d'une nouvelle gamme des produits à imposer.
Les produits suivants ont été retenus et
proposés à la fiscalisation au titre de produits
d'accises :
- les cartes prépayés,
- cosmétiques et autres produits de beauté,
- les mèches,
- les sachets et autres emballages en matière
plastique,
- les vernis,
- les parfums liquides non alcooliques,
- les bandes et autre supports du son et de l'image,
L'impact projeté était un accroissement de
près de 45 millions de dollars américains.
6. La réduction drastique et la maîtrise des
exonérations
Le manque à gagner consécutif aux autorisations
à importer en franche des droits et taxes de douane représente un
pourcentage assez important dans la part des recettes qui échappent au
TP. Il revient à l'autorité financière de limiter ces
exonérations aux seuls cas légaux à savoir le code des
investissements, le code minier et la loi sur les associations des recettes
philanthropiques.
Au demeurant, la maximisation des recettes douanières
vu sous l'angle des assignations budgétaires et de contrats de
performance est dans le chef de tout mandataire d'une entreprise publique une
gageuse, une obligation des résultats car c'est en cela que sera
jugée son action, les paramètres d'appréciabilité
étant chiffres facilement quantifiables. L'obligation de résultat
ainsi compris devient l'endroit de la maximisation des recettes. Or, l'envers
de cette obligation tel que résumé ici est amer à
consommer car il faut des moyens gigantesques financiers, matériels et
humains pour réussir toutes ces réformes et espérer
à long terme faire de la Douane le pilier de l`action budgétaire
du Gouvernement sur qui les espoirs du peuple congolais reposent
« hic et nunc ».41(*)
II.5.. ORGANIGRAMME DE L'OFIDA
II.5.1. Cadre organique de l'OFIDA. (Source :
Agenda 2009, p. 55)
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DIRECTION GENERALE
SECRETARIAT GENERAL
DIVISION GROUPE DE PROJET
Division de lutte contre le Terrorisme et la Criminologie
transnationale Organisée (ITCO)
DIVISION DE LA VALEUR
DIVISION DES ETUDES
DIVISION DES DOUANES
DIVISION DES ACCISES
DIVISION DU CONTETIEUX
DIVISION STATIST. & DOC.
DIVISION DES RECETTES
DIVISION DE LA FORMATION
DIVISION JURIDIQUE
DIVISION AUDIT INTERNE
DIV.DES SERVICES GENERAUX
DIV. RESSOURCE PROPRES
DIV. RESSOURCES HUMAINES
D.P.
BANDU-
NDU
D.P.
S/KIVU
D.P. KATANGA
D.P.
N/KIVU
D.P.
ORENT.
D.P.
KASAI OCCID.
D.P
KASAI ORIENT.
D.P
EQUATEUR
D.P.
BRIGADE
DOUANIERE
D. P
KIN / EST
D.P
KIN/AERO
D.P.
BAS CONGO
II.2.2. ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION PROVINCIALE DE
L'EQUATEUR (source : Inspection du personnel)
BR GEMENA
BR DONGO
BR YAKOMA
BR BUMBA
BR MOBAYI MBONGO
BR GBADOLITE
BR MBKA POSTE ET AERO
BR MBKA VILLE
BR LUKOLELA
BR ZONGO
BR LIBENGE
COMPTABILITE DES DEPENSES
INSPECTION DU PERSONNEL ET SERVICES GENERAUX
DIRECTEUR PROVINCIAL
EQUATEUR
SECRETARIAT ET POOL INFORMATIQUE
SOUS DIRECTEUR
INSPECTION DES DOUANES
INSPECTION DES ACCISES
INSPECTION DES STATISTIQUES ET DOCUMENTATION
INSPECTION
DE COMPTABIL. DES RECETTES
INSPECTION NORS EQUATEUR
INSPECTION DE LA BRIGADE ET CONTENTIEUX
CONTROLE DE GEMENA
II.6. LES RESSOURCES DE L'OFIDA
Les recettes de l'OFIDA générées
à travers les impôts perçus sont versées dans leur
totalité et dans les brefs délais à la banque au comte du
TP ou dans une institution financière agréée. Par contre,
l'OFIDA tire ses ressources :
§ de la subvention budgétaire ou dotation annuelle
de l'Etat émergeant du budget du Ministère des Finances,
§ de produit de la vente des imprimés de
valeur,
§ de la rétrocession sur les réalisations
par rapport aux assignations budgétaires,
§ d'autres, découlent des recettes
particulièrement administratives reconnues et revenant à l'Office
(fonds social).
Ces ressources ci-haut citées permettent à
l'OFIDA de faire fonctionner ses services et d'octroyer une prime et
hébergement à son personnel.
II.7. LE PATRIMOINE DE L'OFIDA
Suivant les termes de l'Ordonnance n°
79-114 du 15 mai 1979 portant création et statut de l'OFIDA, son
patrimoine provient :
§ de la dotation par l'Etat des biens meubles et
immeubles nécessaires pour son fonctionnement et un fonds de
roulement,
§ du transfert des biens et droits par l'Etat à
titre de dotation initiale ou à transférer à l'avenir,
§ des apports ultérieurs de l'Etat et toute
acquisition propre jugée nécessaire pour son fonctionnement.
II.8. LES FORMALITES DE DEDOUANEMENT
Aussi bien à l'importation qu'à l'exportation,
les procédures douanières regroupent toutes les modalités
administratives, règlementaires et juridiques qui permettent de
soumettre les marchandises au contrôle de la douane. Ces
formalités peuvent se résumer en sept grands points qui
sont :
1. La Conduite en douane
La conduite en douane consiste à acheminer les
marchandises à exporter ou à importer au bureau de douane le plus
proche du point du franchissement ou dans les lieux désignés par
le service de douane sans prendre aucune autre direction pour éviter
celle-ci. Toutes marchandises doivent parcourir les voies autorisées
(Cfr Art. 2 du décret du 29 janvier 1949)
2. La présentation des marchandises aux bureaux
douaniers
Ayant les attributions de l'opération envisagée
en un dédouanement (cfr les articles 2 et 3 du décret
précité)
3. Le chargement ou le déchargement des
marchandises
Dès l'arrivée à l'entrée ou avant
le départ à la sortie sans le couvert du manifeste, de la lettre
de voiture ou du document en tenant lieu, les marchandises doivent
séjourner dans les installations douanières jusqu'au moment
où la déclaration détaillée sera remise au bureau.
(cfr art. 4 du Décret)
4. Le dépôt régulier au bureau
recettes d'une déclaration en détail
Assignant un régime bien déterminé
à la marchandise. Conformément aux articles 5 du Décret du
29 janvier 1949 et 246 de l'Ordonnance n° 33/9 du 06 janvier 1950, le
dépôt de la déclaration en détail doit avoir lieu au
plus tard les 15 jours consécutifs de leur arrivée dans les
installations douanières. Les marchandises doivent être
déclarées pour la consommation, l'exportation, le transit ou
l'entreposage (donner une destination).
5. Le paiement définitif des droits, taxes et
amendes éventuelles
Il faut retenir que les perceptions effectuées par
l'OFIDA concernent les droits et taxes à l'importation et à
l'exportation ; des droits d'accises, la fiscalité
pétrolière, les amendes contentieuses, les produits de vente
d'imprimés vendables, les 40% des redevances sur les travaux
extraordinaires et les 10% des retenus sur les restitutions.
Dans le cadre de la législation connexe, l'OFIDA
assure aussi certaines perceptions pour le compte d'autres administrations. Il
s'agit notamment du précompte IBP, de la taxe FPI et de la commission
OGEFREM.
Après acquittement des droits et de toutes les autres
taxes auprès du receveur, suit la formalité de la
vérification de la marchandise. (cfr art. 6 du Décret du 29
janvier 1949)
6. La présentation des marchandises et de la
déclaration en détail ainsi validée à la
vérification
Conformément aux articles 7 et 8 du décret
afin que les agents chargés de la vérification aillent voir
physiquement les marchandises déclarées et de les comparer avec
les énonciations de la déclaration qui est librement souscrite
par le déclarant. S'il y a exactitude ou véracité
d'éléments déclarés, la vérification accorde
la mainlevée, c'est-à-dire, autorise l'enlèvement des
marchandises. Mais au cas contraire, il y aura rétention de la
marchandise jusqu'à l'épuisement ou bien jusqu'à la
régularisation du contentieux par le paiement des droits et taxes
compromis et des amendes éventuelles.
7. L'enlèvement des marchandises
Par le déclarant ou son préposé. Lorsque
les marchandises ont été régulièrement
déclarées, le propriétaire ou son déclarant dispose
de dix jours consécutifs pour les présenter à la
vérification et pour les enlever des installations douanières.
Les marchandises non enlevées dans le délai légal seront
considérées comme abandonnées et traitées comme
telles. (cfr art. 55 du Décret et art. 248 de l'Ordonnance.)
Toutes ces formalités sont résumées en
ces points ci-après :
a) La déclaration des marchandises,
b) L'acceptation (recevabilité) et la validation de la
déclaration,
c) La liquidation et la perception des droits et taxes,
d) La vérification,
e) L'enlèvement des marchandises.
II.9. LES FORMALITES ACCISIENNES
En matière d'Accises, la procédure de
dédouanement se réalise de deux manières distinctes, selon
qu'il s'agisse de l'importation ou de la production locale. (Art.2 de
l'Ordonnance loi n° 68 - 010 du 6janvier 1968) ; applicables sur une
famille de treize produits désignés par le législateur
(art.1 de l'OL précitée) et complétés par
l'instruction n° DG/ADG/DT/007/2008 du 16/09/2008 relative aux
modalités d'application de l'arrêté Ministériel
n° 010/CAB/MIN/FINANCES/2008 du 21 août 2008 portant mesures
d'exécution de la loi n°08/002 du 16 mai 2008 modifiant et
complétant l'Ordonnance loi n° 68-010 du 6 janvier 1968 relative
aux droits accises et de consommation et au régime des boissons
alcooliques.
1. Les marchandises assujetties aux droits
d'accises
Conformément au point III de l'arrêté
ministériel ci-haut cité du 16 mai 2008, les marchandises
désignées et assujetties aux droits de consommation et d'accises
sont au nombre de 13 et sont cités à la page 24 du présent
rapport.
2. Le fait générateur de
l'imposition
Conformément à l'article 2 de l'O.L.
précitée, le fait générateur de l'imposition aux
droits de consommation et d'accises est :
a. La production locale des biens de consommation
désignés ci-haut.
b. L'importation de ces mêmes produits sur le territoire
national
3. Les formalités de dédouanement proprement
dites
a. A l'importation
La procédure de dédouanement des
produits d'accises importés ne diffère pas de celle des douanes.
Elle s'y applique mutatis mutandis (art 18 O.L).
b. A la production locale
Les formalités d'acquittement des droits
d'accises sur la production locale ne sont pas longues et ennuyeuses comme
à l'importation. Elles peuvent se résumer en six grandes lignes
essentielles à savoir :
- Inventaire et contrôle de la matière
première mise en oeuvre (art 7 et 10 AM)
- Enregistrement des produits finis apparaissant dans leur
forme commerciale définitive (art 3 OL)
- Soumission au paiement des droits de toutes les
quantités produites aussi bien celles destinées à la
cession à titre onéreux ou gratuit que celles consommées
ou utilisées en cours de fabrication dans les installations même
du fabricant(art 16 OL)
- L'assiette des droits étant ad valorem, le taux de
constatation des droits à percevoir s'applique sur le prix ex-usine.
(art 16 OL)
- Le dépôt des déclarations
décadaires par le fabricant qui doit les remettre au receveur des
douanes et accises, cette déclaration indique toutes les qualités
soumises aux droits et ensuite le fabricant doit acquitter au même moment
le montant des droits exigibles(art 17 OL)
- Perception différée des droits.
4. Les intervenants dans le processus de
dédouanement
Pour assurer une bonne perception des droits des
douanes aussi bien à l'importation qu'à l'exportation,
l'implication des personnes suivantes dans ce processus est inéluctable,
chaque intervenant possède des obligations vis-à-vis de la
douane. Il s'agit de :
§ Importateur ou exportateur,
§ Transporteur public agréé,
§ Commissionnaire en douane.
Mais dans la pratique quotidienne, la
règle voudrait que la Douane n'ait qu'un seul interlocuteur, le
déclarant. Cela signifie que le seul responsable de
l'opération doit être le commissionnaire en douane, c'est son
métier et il se fait rétribuer pour cela. Si son mandant lui a
donné des mauvaises indications entraînant le contentieux, il
devra alors se retourner contre lui. Mais la douane devrait rester totalement
en dehors de ce conflit. Cependant, si pour une raison ou une autre le
déclarant est défaillant, ou si les garanties mises en place se
révèle insuffisantes, la Douane a alors la possibilité et
le pouvoir de se retourner vers l'importateur et/ou le transporteur selon le
cas en vertu du principe de la solidarité dans l'infraction.
Les Obligations des intervenants
a) Importateur ou exportateur
- faire passer les marchandises à l'entrée comme
à la sortie du pays par la voie autorisée pour être
dédouanée. (cfr art. 2 D)
- remettre à son mandataire (le déclarant) des
documents contenant des éléments ou indications, non
falsifiées, se rapportant à la marchandise en vue
d'établir la déclaration. (cfr art.44 D)
- indiquer à son mandataire (déclarant) la
destination ou le régime douanier que prendra la marchandise. (cfr
art.5D)
b) Transporteur public agrée
- remettre à la douane tout document en rapport avec la
marchandise transportée dès l'arrivée à
l'importation ou avant la sortie pour l'exportation. Ces documents sont
notamment : le manifeste, la lettre de voiture, la liste de colisage. (cfr
art.4 D)
- se soumettre aux interpellations des agents de douane
à chaque fois qu'ils jugent nécessaires. (cfr art. 13D)
- tout transport des marchandises doit être couvert par
un document. (cfr art. 21 D et 213, 234 de l'ord.)
- dans le ressort des bureaux, le transport par route des
marchandises importées est interdit entre le coucher et le lever du
soleil, sauf autorisation accordée par le chef local. (cfr art. 22 D)
c) Commissionnaire en Douane
- être agrée comme tel avant l'exercice de cette
fonction (cfr art. 5 D et AM n° 011 du 30 mars 1998)
- déclarer les marchandises dans les 15 jours qui
suivent leur arrivée dans les installations douanières sous peine
d'être considérées comme abandonnées. (Art.246
ord.)
- établir la déclaration en détail. (Art.
6 ord)
- présentation à la recette de la
déclaration établie et les moyens de paiement des droits pour la
validation du document. (Art. 25 D)
- présentation de la marchandise déclarée
à la vérification endéans les 10 jours consécutifs
de la date de la validation du document, faute de quoi elle sera frappée
d'une taxe progressive et cumulative. (Art. 7 D et 33 ord.)
- au cas où la vérification confirme les
éléments déclarés, la marchandise
dédouanée doit être enlevée par le
propriétaire ou son déclarant dans les 10 jours qui suivent la
validation du document. A défaut, la marchandise sera
considérée comme abandonnée et traitée comme il est
prévu à l'article 55 du décret d 29 janvier 1949.
5. Les différents régimes douaniers
1. A l'entrée du pays
· L'importation :
- Définitive ou mise à la consommation
définitive,
- Temporaire,
- Conditionnelle lorsqu'il y a un taux
préférentiel octroyé,
- En exonération totale ou partielle des droits,
- En transit,
- Le transfert d'un bureau d'entrée à un bureau
de l'intérieur du pays.
2. A l'intérieur du pays
Le régime d'entreposage sous douane, on distingue
plusieurs sortes d'entrepôts de stockage :
- Les Entrepôts publics dont l'infrastructure appartient
soit à l'Etat, soit à des organismes publics, sauf celles dont le
stockage présente certains inconvénients ou dangers ;
- Les Entrepôts publics concédés (EPC),
joue le même rôle que les entrepôts publics (EP), mais
à la seule différence que les infrastructures appartiennent aux
particuliers et en conséquences la gestion des entrepôts leur est
confiée. Les marchandises de toute sorte y sont admissibles.
- Les Entrepôts particuliers, sont la
propriété d'un particulier, personne morale ou physique et
réservée à son seul usage. En général,
seules les marchandises correspondant à l'objet social de l'Entreprise
peuvent y avoir accès.
- Les Entrepôts fictifs ou spéciaux, qui peuvent
être soit publics soit à défaut particuliers pour stocker
les marchandises qui, pour leur volume ou leur nature, ne peuvent être
stockées dans les installations ordinaires. C'est le cas des
entrepôts frigorifiques, entrepôts inflammables et même des
arsenaux.
3. A la sortie du pays
· L'exportation
- Définitive, sortie pour la consommation
définitive à l'étranger,
- Temporaire, une marchandise sort du pays pour
l'étranger en franchise des droits afin de subir une ouvraison
(réparation, transformation, etc) avant d'être
réimportée, c'est le régime de perfectionnement passif.
Pas pour une ouvraison quelconque, la marchandise pour un séjour
déterminé à l'étranger, elle peut aussi sortir du
pays.
- En exonération, sortie définitive en franchise
totale ou partielle des droits de sortie.
- Le cabotage, est une sortie en suspension des droits d'un
point du pays par une marchandise qui sera réimportée par un
autre point du pays en empruntant la mer ou la route mitoyenne ou un pays
étranger avant de rentrer au pays d'origine.
CHAPITRE TROISIEME :
LES ASPECTS BUDGETAIRES
III.1. Introduction.
Pour nous permettre de bien vérifier l'incidence de la
Douane sur les finances publiques et le développement socio -
économique national, l'obligation est de recourir aux lois contenant le
Budget de l'Etat pour les exercices 2006, 2007 et 2008, car la
matérialisation effective de tous ces aspects budgétaires passe
par l'élaboration d'un budget annuel réaliste,
évalué sur la base des indicateurs macroéconomiques (PIB,
taux d'inflation, ...)
III.1.1 Les prévisions budgétaires
2006.
Le Budget de l'Etat pour l'exercice 2006 est
élaboré dans le but d'une part, de répondre aux objectifs
de la Transition politique consignés dans l'Accord Global et Inclusif
signé à Pretoria en 2003 et, d'autre part, d'atteindre le point
d'achèvement de l'initiative PPTE.
A ce titre, il s'agit :
· Sur le plan politique :
- d'organiser les élections générales sur
toute l'étendue de la République ;
- de poursuivre l'exécution du Programme National de
Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion des
ex-combattants ;
- de parachever le processus d'intégration de
l'Armée et de la Police.
· Sur le plan économique :
- de préserver la stabilité
macroéconomique, tout en effectuant les dépenses essentielles
pour mener à terme le processus de Transition politique ;
- de mettre sur pied une Administration fiscale luttant contre
la corruption et la fraude ;
- de relever le niveau des investissements pour impulser la
croissance économique.
· Sur le plan social :
- d'accroître la part des dépenses pro-pauvres
retenues dans le DSRP final en ce qui concerne les secteurs de la Santé,
de l'Education, de l'Energie et des Infrastructures ;
- de boucler les opérations de mise à la
retraite des Fonctionnaires et Agents de l'Etat ainsi que du paiement de la
dette intérieure ;
- de prendre en compte les revendications salariales des
différentes catégories socio-professionnelles.
Les indicateurs macroéconomiques ayant servi de toile
de fond à l'élaboration de ce Budget se présentent comme
suit :
· PIB nominal (en milliards de CDF) : 3.965
· Taux de croissance : 7%
· Taux d'inflation fin période : 8%
· Taux moyen d'inflation : 10%
· Taux de change moyen (CDF/USD) : 500,7
· Taux de change fin période (CDF/USD) : 513,4
De ce qui précède, le Budget de l'Etat pour
l'exercice 2006 est arrêté en équilibre, en recettes et en
dépenses, à CDF 1.089.365.970.124,
équivalant à USD 2.175.685.980. Comparé au Budget 2005 de
CDF 806.169.426.000, ce Budget dégage un taux d'accroissement de
35,1%.
Au regard des défis à relever au cours de
l'année 2006 (élections, accès au point
d'achèvement de l'initiative PPTE, mise en oeuvre du nouveau programme
économique axé sur le DSRP), un accent particulier est mis sur la
mobilisation optimale des ressources, sur le choix judicieux des projets
productifs et rentables, en vue d'impulser la croissance. Il s'agit aussi de
prendre toutes les dispositions pour améliorer la qualité de la
dépense publique.
Par rapport à certaines contraintes, le
Président de la République a signé le décret
n° 06/109 du 11 juin 2006 portant aménagement du Budget de l'Etat
pour l'exercice 2006.
Le Budget aménagé pour l'exercice 2006 est
arrêté en équilibre en recettes et en dépenses
à CDF 1.039.561 millions (Francs Congolais Mille trente-neuf
milliards cinq cent soixante et un millions) réparti
conformément au tableau synthèse du Budget.
III.1.2. Synthèse du Budget
aménagé 2006.
RECETTES
|
BUDGET AMENAGE 2006
|
I. RECETTES COURANTES
|
495.714.000.000
|
1.1. Recettes Fiscales
|
365.344.960.000
|
1.1.1. Recettes des Douanes et Accises
|
169.751.000.000
|
1.1.2. Recettes des Impôts
|
195.593.960.000
|
1.2. Recettes non Fiscales
|
130.369.040.000
|
1.2.1. Recettes Administratives
|
34.211.570.979
|
1.2.2. Recettes Judiciaires
|
745.322.000
|
1.2.3. Recettes Domaniales
|
87.296.169.721
|
1.2.4. Recettes de Participations
|
8.115.977.300
|
II. RECETTES EXCEPTIONNELLES
|
515.626.000.000
|
2.1. Dons projets
|
205.839.000.000
|
2.2. Dons Budgétaires
|
40.522.000.000
|
2.3. Prêts projets
|
148.167.000.000
|
2.4. Prêts budgétaires
|
0
|
2.5. Ressources initiative PPTE
|
121.098.000.000
|
2.6. Appuis budgétaires
|
0
|
III.FINANCEMENT A RECHERCHER
|
28.221.000.000
|
RECETTES TOTALES
|
1.039.561.000.000
|
|
|
DEPENSES
|
BUDGET AMANAGE 2006
|
1. Dettes Publiques en capital
|
120.523.000.000
|
2. Frais Financiers
|
109.609.148.229
|
3. Dépenses de Personnel
|
191.463.280.764
|
4. Biens et Matériels
|
30.426.224.127
|
5. Dépenses de Prestations
|
45.710.435.451
|
6. Transferts et Interventions de l'Etat
|
282.463.844.103
|
7. Equipements
|
116.892.236.180
|
8. Constructions, réfection, réhabilitation
|
142.472.831.146
|
DEPENSES TOTALES
|
1.039.561.000.000
|
Source : Décret n° 06/109 du 11
juillet 2006 portant aménagement du Budget de
l'Etat pour l'exercice 2006
annexé à la loi n° 06/001 du 16 février 2006
contenant le Budget de l'Etat pour
l'exercice 2006.
III.1.2. Les Prévisions budgétaires
2007.
Le Budget de l'Etat pour l'exercice 2007 est
élaboré dans un contexte post électoral marqué par
la mise en place des institutions issues des urnes et d'un gouvernement dont
les Premier Ministre émane de la majorité parlementaire.
Le Gouvernement constitué et investi par
l'Assemblée National ; a initié un programme
économique qui s'appuie sur le Document de Stratégie de la
Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSCRP).
Ce programme est un cadre de référence qui a
pour objet de matérialiser la vision du Chef de l'Etat exprimée
à travers les cinq chantiers prioritaires annoncés dans son
discours d'investiture, le 06 décembre 2006, à savoir : les
infrastructures, l'emploi, l'éducation ; l'eau,
l'électricité et la santé.
Dans la logique de pouvoir rencontrer cette vision, des
orientations de la politique Budgétaire pour l'exercice 2007 sont
focalisées sur les axes ci-après :
1. Sur le plan économique :
Le gouvernement va accélérer la croissance et
réduire la pauvreté, en reconstruisant les infrastructures et les
services sociaux de base. Il s'emploiera aussi à pourvoir les conditions
favorables à la création de plus de richesses et à une
répartition plus équitable de celle-ci.
L'objectif du Gouvernement en 2007 est d'atteindre le point
d'achèvement en remplissant l'essentiel des critères, afin
d'obtenir des annulations substantielles de la dette extérieure, dont le
poids se fait de plus en plus insoutenable et risque de compromettre l'avenir
des générations présentes et futures.
Le Gouvernement s'engage également à
rationaliser les dépenses publiques pour les conformer à son
programme, au DSCRP et aux cinq chantiers cités ci-dessus.
Au cours de l'exercice 2007, le gouvernement recourra aux
politiques appropriées dans le domaine de la fiscalité, du
budget, du revenu, des salaires ainsi que de la protection sociale et
mobilisation des ressources publiques pour faire face à ses
engagements.
2. Sur le plan politique :
Le gouvernement s'engage à renforcer la
stabilité politique, la sécurité des personnes et des
institutions, en vue de consolider les acquis des élections, la paix et
l'unité nationale.
Pour y arriver, il s'emploiera à :
- restaurer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du pays
par une réforme de l'Administration Publique et des services d'ordre
public.
- Lutter contre la corruption, la malversation
financière et l'impunité.
3. Sur le plan social et culturel :
Le gouvernement s'engage à réorganiser le
mécanisme de la solidarité nationale et à promouvoir le
bonheur d'un plus grand nombre des citoyens et ce, par l'exercice de ses
fonctions régaliennes. Dans cette perspective, il focalisera ses actions
sur les infrastructures de base et les services sociaux pour les masses
défavorisées, en vue de lutter contre la pauvreté et la
vulnérabilité.
La matérialisation effective de toutes ces actions
passe par l'élaboration d'un budget réaliste. Le budget de
l'exercice 2007 a été évalué sur la base des
indicateurs macroéconomique ci-après, inspirés du
DSCRP :
- le taux de croissance du Produit Intérieur Brut
établi à 6,5% ;
- le taux d'inflation fin période fixé à
12% ;
- le taux d'inflation moyen situé à
8,8% ;
- le taux de change moyen évalué à 560 Fc
le dollar ;
- le Produit Intérieur Brut nominal de l'ordre de 4.986
milliards de Fc.
Au point de vue formel, les recettes et les dépenses de
l'exercice 2007 ont été arrêtées en équilibre
à Fc 1.370.309.606.010 ; équivalant
à 2.446.981.439 dollars américains,
comparé au budget de l'exercice 2006 ; arrêté
également en équilibre à Fc
1.039.561.000.000 ; le budget 2007 dégage un taux
d'accroissement de 31,82%.
III.1.2.1. Tableau synthèse du Budget
2007.
RECETTES
|
BUDGET 2007
|
I. RECETTES COUANTES
|
883.482.606.010,00
|
1.1. Recettes des Douanes et Accises
1.2. Recettes des Impôts
1.3. Recettes de la DGRAD
1.4. Recettes des Pétroliers producteurs
|
273.696.979.252,00
250.363.128.853,00
195.988.087.434,00
163.434.410.471,00
|
II. RECETTES EXCEPTIONNELLES
|
486.827.000.000,00
|
2.1. Remboursement BCC
2.2. Recettes extérieures d'appui budgétaires
2.2.1. Ressources PPTE
2.3. Recettes extérieures de financement des
investissements
2.3.1. Dons projets
2.3.2. Emprunts projets
|
10.498.000.000,00
210.700.000.000,00
210.700.000.000,00
265.629.000.000,00
152.120.914.400,00
113.508.085.600,00
|
RECETTES TOTALES
|
1.370.309.606.010,00
|
DEPENSES
|
BUDGET 2007
|
1. Dette Publique en capital
2. Frais financiers
3. Dépenses de Personnel
4. Biens et Matériels
5. Dépenses de Prestations
6. Transferts et l'investissement de l'Etat
7. Equipements
8. Constructions, réfection, réhabilitation
|
229.756.000.000,00
146.625.000.000,00
347.370.379.108,00
39.604.931.702,00
61.118.531.539,00
194.375.308.016,00
174.314.358.178,00
177.144.598.467,00
|
DEPENSES TOTALES
|
1.370.309.107.010,00
|
Source : Annexe à la loi n°07/002
du 07 juin 2007 contenant le Budget de l'Etat
pour l'exercice
2007.
III.1.3. Les Prévisions Budgétaires
2008.
Le Budget de l'Etat de l'exercice 2008 est
élaboré dans le cadre de la poursuite de la mise en oeuvre du
Document de Stratégie de l Croissance et la Réduction de la
Pauvreté (DSCRP), dont les principaux piliers sont
exécutés à travers le Programme de stabilisation
Macroéconomique à moyen terme et les programmes et projets
sectoriels, résumés particulièrement pour 2008 dans le
Programme d'Action Prioritaires, en sigle P. A. P.
Les actions prioritaires retenues dans le Programme d'Actions
Prioritaires soutiennent les cinq piliers du DSCRP et les cinq chantiers du
Chef de l'Etat à savoir :
- la promotion de la bonne gouvernance et consolidation de la
paix,
- l'amélioration de l'accès aux services sociaux
et réduction de la vulnérabilité,
- la lutte contre le VIH/SIDA,
- la promotion de la dynamique communautaire.
Ce programme constitue la première étape dans la
marche pour la reconstruction du pays, laquelle est subordonnée à
la promotion de la bonne gouvernance et à la lutte contre la
corruption.
Son exécution devra permettre la mise en oeuvre :
- d'une stratégie capable de doter le gouvernement des
moyens de sa politique, tout en maintenant un environnement
macroéconomique stable et en évitant d'alourdir la charge de la
dette,
- des politiques susceptibles de soutenir une croissance
économique forte, à travers l'application des programmes et
projets sectoriels et l'amélioration du climat des affaires dans
l'objectif d'attirer les investissements privés,
- des politiques d'inclusion sociale et d'équité
dont la finalité est de répartir équitablement les fruits
de la croissance économique.
Dans le but de réaliser ledit plan d'actions
prioritaires, les orientations de la politique budgétaire du
gouvernement pour exercice 2008 sont articulées autour des axes cibles
ci-après :
1°) Dans le domaine politique, le gouvernement
s'emploiera à :
- mettre en oeuvre la politique de décentralisation en
appliquant strictement les résolutions pertinentes du forum national
dans ses aspects financiers et la loi y afférente ;
- organiser les élections locales en vue d'asseoir la
gouvernance locale, gage pour obtenir des institutions fortes et assurer le
développement à la base ;
- poursuivre la réforme de l'Armée et de la
police et leur intégration afin de doter le pays d'une armée
républicaine et de services de sécurité capable de
maintenir l'ordre et d'assurer l'intégrité du territoire
national.
Il s'agit en bref de :
· consolider la paix et l'unité nationale, en
renforçant la stabilité politique et la sécurité en
vue de préserver la jeune démocratie,
· restaurer la bonne gouvernance par le renforcement des
Instituions existantes devant garantir et assurer la sécurité des
personnes et des biens et imposer la transparence dans la gestion.
- restaurer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire national, appuyée d'une réforme rigoureuse de
l'Administration Publique, pour améliorer qualitativement et
quantitativement les prestations des Agents de l'Etat et renforcer ainsi la
crédibilité de l'autorité de l'Etat.
2°) Dans le domaine économique, financier et
monétaire, le gouvernement est déterminé
à :
- déployer les efforts et énergies
nécessaires en vue d'atteindre le point d'achèvement, conduisant
à l'annulation d'au moins 90% du stock de dette, afin de dégager
les ressources nécessaires au financement des activités de
développement,
- rationaliser les dépenses et les maintenir dans les
proportions acceptables et accroître les recettes par la mise en oeuvre
des reformes et mesures fiscales conséquentes visant
l'élargissement de l'assiette,
- appliquer une politique monétaire prudente
centrée sur le renforcement de l'indépendance de la Banque
Centrale et sur la transparence des opérations financières de
l'Etat afin de limiter les déficits,
- identifier et appuyer les secteurs porteurs de croissance en
vue de les soutenir en terme d'investissement et de porter la croissance
à deux chiffres,
- relancer la production agricole, l'élevage et la
pêche, tout en diversifiant la filière agricole d'exploitation,
- promouvoir le développement du micro crédit et
de la micro entreprise susceptible de mener à la création de la
classe moyenne dont le pays a tant besoins,
- encadrer de manière adéquate la mise en valeur
du potentiel forestier pour accroître les recettes, tout en veillant
à l'équilibre de l'écosystème mondial,
- appliquer une politique de transport multimodal tenant
principalement compte de la navigation maritime, ferroviaire, aérienne
et fluviale, grâce à la réhabilitation des infrastructures
ad hoc et à une meilleure organisation de celle-ci,
- finaliser la mise en oeuvre des reformes du secteur minier
et autres,
- finaliser la restructuration des entreprises publiques du
secteur du Portefeuille et leur financement afin de les rendre plus
viables ;
- relancer le secteur de l'électricité pour les
énergies créatrices et éliminer l'obscurité, source
d'actes de banditisme,
3°) Dans domaine social, l'option principale du
gouvernement est de répondre aux
objectifs du Millénaire et de réduire de
manière significative la pauvreté. A ce titre,
il compte poursuivre en 2008 :
- la réhabilitation des infrastructures et le
rétablissement des services sociaux de qualité, en partenariat
avec les organisations communautaires, les églises, les ONG et la
société civile,
- l'amélioration substantielle de l'accès des
populations aux soins de santé et à une éducation de
qualité,
- l'amélioration de la protection sociale des groupes
vulnérables,
- la lutte contre la pandémie du siècle
axée sur la stabilisation de l'évolution de la maladie,
l'amélioration des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH
(P. V. V.) ainsi que l'atténuation de son impact sur le
développement,
- la promotion de la dynamique communautaire à tous les
niveaux à travers la participation effective des organisations de base
dans la définition des politiques sectorielles, la planification, la
mise en oeuvre et le saisi des programmes de réduction de la
pauvreté.
La matérialisation effective de ces actions passe par
l'élaboration d'un budget réaliste, assis sur une capacité
de mobilisation plus accrue des ressources propres et extérieures.
Le Budget de l'exercice 2008 a été
évalué sur base des agrégats macroéconomiques
ci-dessous :
· Taux de croissance du PIB : 8%
· Taux d'inflation fin période : 8%
· Taux moyen d'inflation : 500 Fc le dollar,
· PIB nominal : 5.870 milliards de Fc.
Pour l'exercice 2008, le Budget de l'Etat est
arrêté en équilibre à 1.781.415.163.097,00
Fc ; représentant 30,3% du PIB et un taux d'accroissement
de 30% par rapport au Budget de l'exercice 2007.
III.1.3.2. Tableau synthèse du Budget
2008.
N°
|
RECETTES
|
MONTANT (FC)
|
A.
|
RECETTES DU POUVOIR CENTRAL
|
1.674.421.304/553,00
|
I.
|
RECETTES COURANTES
|
1.211.977.359.053,00
|
I.1.
|
Recettes des Douanes et Accises
|
406.400.000.000,00
|
I.2.
|
Recettes des Impôts
|
346.700.000.000,00
|
I.3.
|
Recettes non Fiscales
|
278.577.359.053,00
|
I.3.1.
|
Pas de porte (Bonus de signature)
|
125.145.631.070,00
|
I.3.2.
|
Autres
|
153.431.727.983,00
|
I.4.
|
Recettes de Pétroliers Producteurs
|
180.300.000.000,00
|
I.4.1.
|
DGI
|
79.332.000.000,00
|
I.4.2.
|
DGRAD
|
100.968.000.000,00
|
II.
|
RECETTES EXTERIEURES
|
462.443.945.500,00
|
II.1.
|
Recettes Extérieures d'appuis budgétaires
|
190.300.000.000,00
|
II.1.2.
|
Ressources PPTE
|
190.300.000.000,00
|
II.2.
|
Recettes Extérieures de Financement des
Investissement
|
272.143.945.500,00
|
II.2.1.
|
Dons projets
|
198.543.945.500,00
|
II.2.2.
|
Emprunts Projets
|
73.600.000.000,00
|
B.
|
RECETTES DE PROVINCES
|
106.993.858.544,00
|
|
RECETTES TOTALES
|
1.781.415.163.544,00
|
CODE
|
DEPENSES
|
MONTANTS (FC)
|
1.
|
DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL
|
177.771.355.971,00
|
2.
|
FRAIS FINANCIERS
|
171.600.000.000,00
|
3.
|
DEPENSES DE PERSONNEL
|
488.731.031.510,00
|
4.
|
BIENS ET MATERIELS
|
45.384.770.593,00
|
5.
|
DEPENSES DE PRESTATIONS
|
45.221.784.153,00
|
6.
|
TRANSFERT ET INTERVENTIONS DE L'ETAT
|
513.960.744.072,00
|
7.
|
EQUIPEMENT
|
105.101.231.774,00
|
8.
|
CONSTRUCTION, REFECTION, REHABILITATION
|
233.644.245.024,00
|
|
DEPENSES TOTALES
|
1.781.415.163.097,00
|
Source : Loi Budgétaire n°
07/009 du 31 décembre 2007, portant Budget de l'Etat
pour l'exercice 2008 volume
2
CHAPITRE QUATRIEME :
DE L'EXECUTION DES ASSIGNATIONS BUDGETAIRES DE PROVINCE
DOUANIERE DE L'EQUATEUR ET SON IMPACT SUR LES BUDGETS DE L'ETAT 2006 -
2008
IV.1. INTRODUCTION
A noter qu'après la promulgation de budget de l'Etat
par le Chef de l'Etat, l'obligation des résultats concrètement
rendue en terme de maximisation et mobilisation des recettes se ramène
à l'établissement des contrats de performance ou des contrats de
programme entre le Gouvernement et les différents mandataires des
entreprises et autres organismes publics d'une part et, d'autres part entre ces
derniers et les services leur dépendant directement attachés
à la mobilisation et à la perception des recettes dues à
l'Etat pour le financement de son programme, en espèces les directions
provinciales.
Ces dernières à leur tour, repartissent les
assignations budgétaires reçues en objectifs budgétaires
à ses différents bureaux recettes par rapport à la
potentialité contributive de chacun.
Dans ce chapitre, nous analyserons la part des recettes
réalisées par la province douanière de l'Equateur de 2006
à 2008 pour le compte du Trésor Public et ensuite nous essayerons
de comparer les recettes prévues à celles réalisées
par la province pour dégager enfin les écarts.
IV.2. EXECUTION BUGETAIRE 2006
IV.2.1. Contrat Programme
Au cours de l'année 2006, les assignations
budgétaires pour la province de l'Equateur se sont élevées
à 611.832.924,18Fc, réparties comme suit mensuellement :
MOIS
|
ASSIGNATIONS
|
JANVIER
|
34.437.091,98
|
FEVRIER
|
46.391.029,53
|
MARS
|
44.429.562,56
|
AVRIL
|
46.331.241,00
|
MAI
|
60.618.353,42
|
JUIN
|
54.012.994,48
|
JUILLET
|
66.965.349,25
|
AOUT
|
66.677.462,24
|
SEPTEMBRE
|
45.625.000,95
|
OCTOBRE
|
48.344.911,99
|
NOVEMBRE
|
51.617.599,39
|
DECEMBRE
|
46.381.727,39
|
TOTAL
|
611.832.924,18
|
Source : Rapport annuel 2006,
Direction Provincial/Equateur.
Considérant la faiblesse de la morale fiscale des
opérateurs économiques, commerçants et autres trafiquants
frontaliers de l'Equateur, la fermeture de la frontalière du
côté de la République Centrafricaine, la non exportation du
café du fait de la guerre, la non taxation des produits agricoles
à l'exportation, etc., la réalisation de ces objectifs financiers
était un grand défi à relever pour la province.
IV.2.2. Recettes réalisées
OFIDA/Trésor
IV.2.2.1. Recettes réalisées par mois
MOIS
|
REALISATIONS
|
JANVIER
|
*
|
FEVRIER
|
*
|
MARS
|
*
|
AVRIL
|
*
|
MAI
|
*
|
JUIN
|
*
|
JUILLET
|
*
|
AOUT
|
*
|
SEPTEMBRE
|
*
|
OCTOBRE
|
*
|
NOVEMBRE
|
*
|
DECEMBRE
|
*42(*)
|
TOTAL
|
614.015.687,14
|
IV.2.2.2. Recettes réalisées par
nature
1. Importation
|
Autres produits
|
39.196.386,00
|
0,64
|
Produits pétroliers
|
449.826.290,19
|
73,30
|
2. Exportation
|
-
|
-
|
-
|
3. Accises
|
Locales
|
115.931.275,05
|
18,90
|
A l'Importation
|
-
|
-
|
4. Autres
|
Travaux Extraord.
|
9.061.735,90
|
1,50
|
TOTAL
|
614.015.687,14
|
100%
|
Source : Tableau statistique synthèse
des rapports mensuels 2006 des bureaux
recettes
OFIDA/Equateur.
IV.2.3. Graphique de visualisation (Assignation -
Réalisation)
Graphique de visualisation
590000000
600000000
610000000
620000000
630000000
640000000
650000000
Assignation Réalisation
ASSIGNATION
REALISATION
ASSIGNATION
611832924,2
REALISATION
638533847,2
Commentaires
Les recettes constatées en 2006 par l'OFIDA/Equateur
sont de l'ordre de 614.015.687,15FC, celles nivelées à la Banque
Centrale se chiffrent à 638.533.847,15FC.
Cet écart se justifie par le retard constaté
dans les apurements des versements par les télégrammes au niveau
de l'agence de la BCC à Mbandaka. En effet, il y a des recettes qui
flottent jusqu'à 2 ou 3 mois sans qu'elles n'atterrissent sans le compte
OFIDA/Trésor public.
Comparativement à l'année 2005 dont les recettes
réalisées étaient de 457.910.464,88FC, il se dégage
un taux d'accroissement de 34,1%. Les accises locales avec les produits Bralima
ainsi que les recettes pétroliers SEP à Mbandaka, ajoutée
celle de Zongo, sont les principaux facteurs qui sous-tendent ces
performances.
La lecture faite de ce graphique fait état d'un
dépassement de 26.700.922,97FC entre la réalisation et les
assignations budgétaires de 2007 qui se chiffrent respectivement de
638.533.847,15FC et 611.832.924,18FC soit un taux de réalisation de la
performance de 104,36%, il se dégage un taux d'accroissement de 4,36%
réalisé par la province douanière de l'Equateur pour
l'année 2006.
Pour étayer ces affirmations, le tableau ci-dessous,
donne les détails des recettes réalisées par bureaux
recettes.
Tableau des recettes annuelles réalisées par
bureaux recettes de l'OFIDA/Equateur en CDF
CODE
|
BUREAUX RECETTES
|
RECETTES REALISEES
|
% APP.
|
401/022
|
MBANDAKA VILLE
|
566.269.690,23
|
92,20
|
404/024
|
ZONGO
|
23.646.775,00
|
3,90
|
403/023
|
LIBENGE
|
6.877.536,00
|
1,10
|
-
|
DONGO
|
5.381.130,00
|
0,90
|
412/000
|
BUMBA
|
4.894.230,00
|
0,80
|
406/026
|
YAKOMA
|
2.425.391,90
|
0,40
|
405/025
|
MOBAYI MBONGO
|
1.753.630,00
|
0,28
|
409/076
|
GEMENA
|
1.694.364,00
|
0,27
|
413/000
|
GBADO-LITE
|
818.420,00
|
0,10
|
407/021
|
LUKOLELA
|
254.520,00
|
0,04
|
402/071
|
MBANDAKA AERO
|
0,00
|
0
|
408/079
|
MBANDAKA POSTE
|
0,00
|
0
|
TOTAL
|
614.015.687,13
|
100,00
|
Source : Tableau statistique synthèse
des rapports mensuels Bureaux recettes
OFIDA/Equateur, Rapport annuel
2006.
En 2006, le taux de participation a accusé un taux de
mobilisation excédentaire de 100,37% pour les recettes constatées
et de 104,36% pour les recettes nivelées à la BCC, une tendance
à la hausse s'explique par :
- les apports des recettes d'importation
générées par les bureaux de l'OFIDA/Equateur, soit 8% des
recettes réalisées en 2006,
- les recettes pétrolières, soit 73% des
recettes constatées en 2006,
- les recettes d'accises locales, soit 19% de total recettes
2006.
IV.3. EXECUTION BUDGETAIRES 2007
IV.3.1. Contrat Programma
Les attentes en recettes de la Direction
Générale assignée à la direction provinciale pour
l'exercice fiscal 2007 sont de m'ordre de 811.590.565,23FC, reparties
mensuellement de la manière ci-après :
N°
|
MOIS
|
ASSIGNATION EN CDF
|
1.
|
JANVIER
|
67.567.500,00
|
2.
|
FEVRIER
|
47.731.689,84
|
3.
|
MARS
|
72.175.546,84
|
4.
|
AVRIL
|
69.732.885,00
|
5.
|
MAI
|
72.480.275,71
|
6.
|
JUIN
|
80.079.568,98
|
7.
|
JUILLET
|
63.718.636,00
|
8.
|
AOUT
|
69.822.964,00
|
9.
|
SEPTEMBRE
|
58.933.144,00
|
10.
|
OCTOBRE
|
69.346.171,92
|
11.
|
NOVEMBRE
|
70.665.010,92
|
12.
|
DECMEBRE
|
69.346.171,02
|
TOTAL
|
811.590.565,23
|
Source : Rapport annuel exercice 2007,
Direction Provincial/Equateur.
Face à ces objectifs financiers, les bureaux recettes
de la province ont mobilisé des recettes dont les détails par
mois sont repris dans le tableau suivant.
IV.3.2. Recettes réalisées
OFIDA/Trésor
IV.3.2.1. Recettes réalisées par
mois
N°
|
MOIS
|
REALISATION EN CDF
|
1.
|
JANVIER
|
53.104.915,27
|
2.
|
FEVRIER
|
62.802.873,36
|
3.
|
MARS
|
47.469.530,76
|
4.
|
AVRIL
|
61.432.455,65
|
5.
|
MAI
|
68.882.455,97
|
6.
|
JUIN
|
50.785.909,57
|
7.
|
JUILLET
|
47.945.151,20
|
8.
|
AOUT
|
62.551.102,65
|
9.
|
SEPTEMBRE
|
51.141.667,00
|
10.
|
OCTOBRE
|
70.584.688,02
|
11.
|
NOVEMBRE
|
64.752.773,89
|
12.
|
DECEMBRE
|
83.157.150,33
|
TOTAL
|
724.610.660,67
|
IV.3.2.2. Recettes réalisées par nature
ou par actes générateurs
1
|
Importation
|
Autres Produits
|
54.413.880,24
|
7,5
|
Produits Pétroliers
|
446.645.830,00
|
61,6
|
2
|
Exportation
|
-
|
-
|
|
3
|
Accises
|
Locales
|
213.951.085,23
|
29,5
|
Importation
|
2.865.950,00
|
0,4
|
4
|
Autres
|
Travaux Extraord.
|
6.733.915,50
|
0,9
|
TOTAL
|
724.610.660,67
|
100%
|
Source : Rapport annuel 2007,
DP/Equateur.
IV.3.2.3. Graphique de visualisation (Assignation -
Réalisation)
Commentaires
Il ressort que les recettes constatées au cours de
l'exercice fiscal 2007 sont de l'ordre de 724.610.660,67Fc. L'on
aperçoit une augmentation par rapport aux recettes constatées de
l'année 2006, qui étaient chiffrées à
614.015.687,13Fc, soit 18,01% de performance de celles constatées. Et,
les recettes nivelées à la BCC/Mbandaka au compte du
Trésor Public pour l'année sous examen se chiffrent à
638.533.847,15Fc, soit 13,48% de performance.
La comparaison des recettes nivelées avec celles
constatées dégage une différence de 25.635.025,30Fc. Cette
différence se justifie par le retard constaté dans les apurements
à Kinshasa de versement des droits et taxes dus sur les produits
pétroliers au niveau du bureau recettes de Mbandaka.
Ledit retard, déjà déploré dans
les années antérieures, s'est endurci par l'actuel système
instauré par la BCC de la suppression des comptes transitoires aux
provinces et de l'absence des banques commerciales dans la province.
La comparaison faite entre la réalisation de
l'OFIDA/Equateur au cours de l'année sous examen est de l'ordre de
724.610.660,67Fc soit 89,28% des objectifs budgétaires annuels
assignés à la province qui se chiffrent à
811.590.565,23Fc. Il convient de signaler un écart négatif de
86.979.904,56Fc soit une contre-performance de 10,72% réalisée
pour l'exercice 2007.
Tableau des recettes annuelles réalisées par
Bureau recettes de l'OFIDA/Equateur en CDF
CODE
|
BUREAU RECETTES
|
RECETTES REALISEES
|
% APPORTE
|
401/022
|
MBANDAKA VILLE
|
660.861.488,67
|
91,24
|
402/071
|
MBANDAKA AERO
|
353.392,00
|
0,04
|
408/079
|
MBANDAKA POSTE
|
-
|
0,00
|
407/021
|
LUKOLELA
|
433.590,00
|
0,05
|
418/000
|
BUMBA
|
4.885.040,00
|
0,68
|
404/024
|
ZONGO
|
43.212.298,00
|
5,97
|
403/023
|
LIBENGE
|
3.005.534,00
|
0,42
|
409/076
|
GEMENA
|
1.891.000,00
|
0,26
|
405/025
|
MOBAYI MBONGO
|
1.363.370,00
|
0,18
|
413/000
|
GBADOLITE
|
936.900,00
|
0,12
|
-
|
DONGO
|
5.837.670,00
|
0,82
|
406/026
|
YAKOMA
|
1.558.348,00
|
0,22
|
TOTAL
|
724.610.660,67
|
100,00 %
|
Source : Tableau statistique synthèse des
rapports mensuels Bureaux recettes
OFIDA/Equateur, Rapport annuel
2007.
Au regard des chiffrent repris dans le tableau ci-dessus, il
convient de remarquer que le bureau recettes Mbandaka ville détient le
plus grand apport dans les recettes provinciales constatées, soit 81,24%
de la totalité.
Cet écart très remarqué par rapport
à d'autres bureaux se justifie par le fait que la grande partie de ces
recettes provient des accises, notamment avec les activités de la
Bralima et de SEP Congo à Mbandaka.
L'exercice 2007 accuse un taux satisfaisant de mobilisation,
soit 89,28% pour les recettes constatées et de 86,10% pour celles
nivelées à la BCC/Mbandaka.
Cette tendance de la réalisation de 89,23% de contrat
programme assigné à la province s'explique par :
o les recettes d'importation, soit 7,5% de la
réalisation de 2007,
o les recettes pétrolières, soit 61,6%des
recettes constatées en 2007,
o les recettes d'accises locales et en import, soit 29,9%,
o les autres recettes (TE, TA, CONT.), soit 19% de recettes
2007.
IV.4. EXECUTION BUDGETAIRE 2008
IV.4.1. Contrat Programme
Les assignations budgétaires pour l'Equateur
étaient élevées à 899.562.646,97Fc réparties
mensuellement comme suit :
N°
|
MOIS
|
REALISATIONS EN CDF
|
1
|
JANVIER
|
67.208.400,00
|
2
|
FEVRIER
|
96.771.368,16
|
3
|
MARS
|
96.771.368,16
|
4
|
AVRIL
|
86.917.045,44
|
5
|
MAI
|
86.917.045,44
|
6
|
JUIN
|
86.917.045,44
|
7
|
JUILLET
|
95.931.520,00
|
8
|
AOUT
|
55.887.286,00
|
9
|
SEPTEMBRE
|
58.882.334,33
|
10
|
OCTOBRE
|
50.235.974,00
|
11
|
NOVEMBRE
|
58.235.974,00
|
12
|
DECEMBRE
|
58.887.286,00
|
TOTAL
|
899.562.646,97
|
Source : Rapport annuel 2008, Direction
provinciale/Equateur.
Atteindre ces objectifs financiers était un grand
défi pour la province à cause de certains préalables
économiques entre autre : faible transfert de produits
pétroliers, en volume et en fréquence, la reprise timide des
trafics avec la RCA, les importations proprement dites et les exportations sont
rares.
IV.4.2. Recettes réalisées
OFIDA/Trésor
IV.4.2.1. Recettes réalisées par
mois
N°
|
MOIS
|
REALISATION EN CDF
|
1
|
JANVIER
|
73.568.630,00
|
2
|
FEVRIER
|
80.682.294,00
|
3
|
MARS
|
86.648.329,00
|
4
|
AVRIL
|
67.115.735,00
|
5
|
MAI
|
78.597.195,13
|
6
|
JUIN
|
49.373.194,00
|
7
|
JUILLET
|
71.006.343,12
|
8
|
AOUT
|
68.864.092,88
|
9
|
SEPTEMBRE
|
83.311.517,61
|
10
|
OCTOBRE
|
72.944.496,89
|
11
|
NOVEMBRE
|
68.786.916,99
|
12
|
DECEMBRE
|
140.775.781,00
|
TOTAL
|
935.574.628,82
|
Source : Inspection de Comptabilité
des recettes, Direction provinciale/Equateur.
IV.4.2.2. Recettes réalisées par acte
générateur
1
|
Importation
|
Autres produits
|
104.984.006,00
|
11,22
|
Produits pétroliers
|
473.920.828,25
|
50,65
|
2
|
Exportation
|
-
|
-
|
-
|
3
|
Accises
|
Locales
|
350.303.178,45
|
37,46
|
A l'Importation
|
-
|
-
|
4
|
Autres
|
T. E.
|
6.343.435,00
|
0,67
|
TOTAL
|
935.573.628,82
|
100,00%
|
Source : Rapport mensuels bureaux recettes
2008
IV.4.2.3. Graphique de visualisation (Assignations -
Réalisations)
Commentaires
Les bureaux recettes de l'Equateur ont réalisé
pour le compte du Trésor public, les recettes de l'ordre de
935.574.628,82Fc contre 724.610.660,67Fc de l'année 2007 soit 129,11% de
réalisation par rapport à l'année 2007.
Par rapport aux objectifs budgétaires de 2008 dont
l'enveloppe annuelle se monte à 899.562.646,97Fc, il se dégage un
taux de réalisation de 104%, soit un dépassement ou un
écart positif de 36.011.981,85Fc au taux d'accroissement de 4%.
Pour appuyer ces affirmations, le tableau ci-dessous, donne
les détails de recettes réalisées par bureaux.
Tableau de recettes annuelles réalisées par
bureau recettes de l'OFIDA/Equateur
CODE
|
BUREAU RECETTES
|
RECETTES REALISEES
|
%APPORT
|
401/022
|
MBANDAKA VILLE
|
825.783.744,82
|
88,24
|
402/071
|
MBANDAKA AERO
|
296.195,00
|
0,03
|
408/079
|
MBANDAKA POSTE
|
500,00
|
0,00
|
407/021
|
LUKOLELA
|
931.971,00
|
0,09
|
404/024
|
ZONGO
|
85.411.182,00
|
9,12
|
403/023
|
LIBENGE
|
4.078.550,00
|
0,43
|
-
|
DONGO
|
5.791.440,00
|
0,63
|
409/076
|
GEMENA
|
2.013.100,00
|
0,21
|
413/000
|
GBADOLITE
|
1.537.500,00
|
0,16
|
405/025
|
MOBAYI MBONGO
|
2.287.710,00
|
0,24
|
406/026
|
YAKOMA
|
1.750.235,00
|
0,18
|
412/000
|
BUMBA
|
5.791.628,00
|
0,63
|
TOTAL
|
935.574.628,82
|
100,00%
|
Source : Rapport annuel 2008, Direction
provincial /Equateur.
La hausse de recettes encaissées par l'ensemble des
bureaux recettes de la province douanière de l'Equateur est l'oeuvre des
facteurs ci-après :
- les importations proprement dites des marchandises 11,22%,
trafic frontalier y compris,
- les recettes pétrolières 50,65%,
- les recettes d'accises locales 37,46%,
- les travaux extraordinaires 0,67%.
IV.5. VISION GLOBALE ASSIGNATIONS - REALISATIONS
ANNEE
|
ASSIGNATIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
TAUX
|
2006
|
611.832.924,18
|
638.533.847,15
|
+ 26.700.922,97
|
104,36%
|
2007
|
811.590.565,23
|
724.610.660,67
|
- 86.979.904,56
|
89,28%
|
2008
|
899.562.644,97
|
935.574.628,82
|
+ 36.011.981,85
|
104,00%
|
TOTAL
|
2.322.986.136,38
|
2.298.719.136,64
|
98,95%
|
|
Graphique de visualisation de trois années
Commentaires
Il ressort de ce graphique que les assignations
budgétaires de ces trois années retenues dans notre cadre se
montent à 2.322.986.136,38Fc contre une réalisation d'ordre de
2.298.719.136,64Fc, soit un taux de réalisation de 98,95%. Le petit
écart négatif observé en 2007 en est la cause faisant
suite à certains paramètres ayant influés
négativement sur la réalisation.
IV.6. TABLEAU COMPARATIF RECETTES OFIDA NATIONAL ET OFIDA
EQUATEUR EN CDF
ANNEE
|
REALISATION NATIONALE
|
REALISATION EQUATEUR
|
% APPORT.
|
2006
|
195.693.638.888
|
638.533.847,15
|
0,33%
|
2007
|
269.415.549.600
|
724.610.660,67
|
0,27%
|
2008
|
377.125.951.800
|
935.574.628,82
|
0,25%
|
TOTAL
|
842.235.140.288
|
2.298.719.136,64
|
0,27%
|
Source : OFIDA/DG/DAF/DRD-Le Comité de
Gestion/Agenda 2008 et 2009-OFIDA
Commentaires
Ce tableau comparatif des recettes nous renseigne que la
capacité contributive de la province douanière de l'Equateur dans
la réalisation nationale de l'OFIDA en 2006 avait un taux de 0,33%, en
2007 un taux de 0,27% et en 2008un taux de 0,25%. Ceci implique que durant les
années sous examen, la douane de l'Equateur a contribué à
hauteur de 0,27% dans l'exécution de contrat de performance
assigné à la douane par le Gouvernement.
Grâce au taux de change annuel moyen de la Banque
Centrale ou le taux budgétaire de chaque année que nous pouvons
nous servir pour transformer les réalisations de CDF, les
prévisions fournies en terme des assignations budgétaires de CDF
en $ us, dans les tableaux repris ci-haut. Le taux budgétaires de change
pour chaque année est :
o 2006 : 1$ = 500,7 CDF
o 2007 : 1$ = 560,0 CDF
o 2008 : 1$ = 500,0 CDF
IV. 7. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA DOUANE
Pour étayer notre sujet sous examen, il est important
de relever également le rôle économique de la Douane.
« La Douane n'a pas qu'un rôle fiscal, elle a
aussi un rôle économique dissuasif ou incitatif :
- soit pour favoriser les importations ou au contraire
protéger une production nationale,
- soit par une fiscalité pouvant être
négative, favoriser certains courant d'échanges.
Le droit de douane est un instrument privilégié
permettant à la politique douanière d'un pays de jouer son
rôle économique. Son maniement est parfois délicat.
Le droits protecteurs ou droits de caractère
économique :
- sont établis dans le but principal de stimuler et
protéger la production nationale face à la concurrence
étrangère,
- placent les considérations économiques avant
les considérations budgétaires. Ils ont donc pour objet
secondaire, mais non négligeable, de procurer des recettes au
trésor à l'instar des droits de douane discaux,
- existent surtout à l'importation, et seulement sur
les produits concurrents étrangers et leur hauteur dépend du but
recherché,
- peuvent être fixés de manière souveraine
(droits autonomes) ou contractuelle (droits contractuels ou
consolidés) »43(*)
Le rôle économique de la douane se manifeste
à travers les régimes douaniers économiques en raison des
fonctions économiques qu'ils offrent à l'intérieur ou
à l'extérieur du territoire douanier, à savoir le
stockage, l'utilisation ou la transformation.
Le principe de fonctionnement des régimes
obéît le plus souvent au schéma-type indiqué
ci-après :
· l'octroi du régime comprenant deux
étapes : la demande et l'autorisation (article 152 du code)
· le fonctionnement et bénéfice du
régime, dont les étapes sont : le placement, la garantie, le
séjour et l'apurement.44(*)
« Les exigences d'ordre économiques ont
engendré une évolution du rôle de la douane, en
développant, à côté du rôle fiscal qui
demeure, la mission économique, qui doit occuper désormais une
place non négligeable.
La douane entend ainsi affirmer son rôle dans la
promotion des échanges et le développement des entreprises
nationales.
C'est dans ce contexte que verront le jour les régimes
économiques dont la notion est encore récente. Elle s'est
substituée à celle de « régime
suspensif ».
Le régime suspensif déroge au droit commun,
c'est-à-dire, à l'application du tarif. Il dispense de ce fait
les opérateurs du commerce extérieur des obligations normalement
attachées à l'importation de la marchandise (acquittement es
droits de douane et taxes, ...)
Le régime douanier économique est une
destination donnée à une marchandise (à l'importation ou
à l'exportation), sur autorisation préalable de la douane, en
suspension des droits et taxes de douane, dans le but de permettre à la
production nationale d'être compétitive sur les marchés
étrangers (perfectionnement actif) ou nationaux (perfectionnement
passif).45(*)
Son but principal est de contribuer à la
réalisation des objectifs du développement économique et
social du pays par :
- la valorisation des ressources nationales,
- l'accélération de l'industrialisation du
pays,
- l'amélioration du commerce extérieur,
- le transfert de technologie,
- la mobilisation des capitaux d'investissements
étrangers.
Le rôle économique que revêt la douane se
visualisant à travers ses régimes douaniers économiques,
faudra-t-il le souligner, a un impact ou incidence dur le développement
économique et social national.
IV.8. IMPACT DE L'EXECUTION DES ASSIGNATIONS BUDGETAIRES SUR
LES BUDGET DE L'ETAT
IV.8.1. Introduction
Depuis 10 ans environs, il est entrepris à l'OFIDA des
réformes non seulement pour permettre de se placer au niveau des
administrations des douanes de par le mande, mais aussi d'améliorer ses
performances.
Parmi ces réformes, on compte notamment l'instauration
du guichet unique informatisé pour tout dédouanement, la
vérification avant embarquement des marchandises importées dans
notre pays.
Des réformes, en général, bousculent des
habitudes des citoyens, voire des traditions ancrées dans la
mentalité de ceux-ci pendant plusieurs années.
« Souvent, les hommes n'acceptent le changement que
dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que
dans la crise ».46(*)
On doit distinguer entre les réformes afférentes
aux structures et fonctionnement de l'OFIDA et celles relatives aux textes
législatifs et réglementaires à appliquer par
l'Administration des douanes à ses usagers. Dans l'un ou l'autre cas,
les réformes ont un impact réel et non des moindres tant sur la
conduite des agents de douane que sur celle des usagers de douane ainsi que sur
la vie économique des uns et des autres, y compris l'Etat.
Cette amélioration de performance que recherche les
réformes entreprises, vise à donner à l'Etat des moyens
financiers pour sa politique (aspects budgétaires) et dont l'impact se
matérialise à travers les aspects économiques et
sociaux.
IV.8.2. Les aspects économiques et
sociaux
BREMOND J. et GELEDAN A. dans leurs dictionnaires
économiques et sociales soutiennent que toute politique
économique a des conséquences sociales, réciproquement la
politique sociale a des implications économiques. Ainsi, les aspects
économiques sont indissociables aux aspects sociaux et qu'en
conséquence la prise conjointe des mesures économiques et
sociales est recommandée tout en se basant sur les interférences
et interdépendances.
Tenant compte de tout ce qui précède, nous
parlerons d'une manière globale des aspects socio-économiques
résultant de l'implication de la douane en général, de la
province douanière de l'Equateur en particulier dans l'exécution
des budgets de l'Etat, lesquels aspects cités ci-dessous et dont la
liste n'est pas exhaustive.
Il s'agit de :
v faciliter le gouvernement pour atteindre le point
d'achèvement qui conduit à l'amortissement de la dette
extérieure, afin de dégager les ressources au
supplémentaires au financement des activités de
développement,
v faciliter l'épanouissement des entreprises nationales
bénéficiaires des régimes économiques
accordés par la douane,
v assurer ensuite la protection contre la production
étrangère, des produits locaux par le mécanisme des droits
protecteurs ou droits de caractère économique,
v mobilisation substantielle des recettes internes donnant
à l'Etat les moyens importants pour sa politique,
v faciliter l'augmentation progressive, tant soit peu de
salaire des fonctionnaires,
v paiement régulier de solde des policiers et des
militaires,
v faciliter l'épanouissement de l'Armée et de la
police en armes, tenues ou uniformes, moyens logistiques, etc.
v paiement de salaire, prime et autre avantages sociaux aux
fonctionnaires de la douane,
v réhabilitation et réfection des
infrastructures sociales de base telles que les écoles, les routes, les
hôpitaux, les ports et aéroports,
v faciliter la lutte contre la pandémie du
siècle qui constitue un frein au développement national,
v faciliter la promotion de l'agriculture priorité de
priorité par l'octroi des intrants modernes.
IV.9. PROBLEMES LIES À LA MAXIMISATION DES
RECETTES MOBILISEES PAR L'OFIDA/EQUATEUR
Il convient de constater qu'en République
Démocratique du Congo comme dans beaucoup de pays en
développement, les recettes fiscales jouent le rôle de
répartition des charges publiques et d'interventionnisme
étatique. Ces recettes sont un moyen pour une intervention efficace dans
la vie économique.
L'actualité sociale du pays est dominée par des
revendications de toutes sortes réclamant à l'Etat de
réhabiliter les infrastructures de base, d'augmenter et améliorer
les salaires de différents agents de la Fonction Publique et autres
organismes publics, la paix et la sécurité nationale,
amélioration des conditions sociales de la population.
Pour répondre à ces revendications l'Etat doit
mobiliser davantage de ressources internes à travers ses services
générateurs des recettes publiques en général et la
douane de l'Equateur en particulier.
Vu cette importance, le souci de maximiser les recettes
douanières se manifeste par des actions positives dont le
résultat serait de pourvoir le compte du Trésor et de permettre
à l'Etat de faire face à ses contraintes budgétaires.
Mais par contre, nous constatons qu'il en est pas le cas, ceci
suite à des problèmes liés à la taxation, au manque
d'éthique, à la fiscalisation des activités informelles et
d'autres problèmes que rencontre la province douanière de
l'Equateur en tant que service chargé de la mobilisation recettes.
Le problème de la taxation a deux aspects. Le premier,
lorsqu'on augmente le taux d'imposition, les recettes douanières
augmentent et cela entraîne un effet de découragement chez les
contribuables, d'où l'évasion fiscale en terme de fraudes
douanières sous ses diverses formes. Ainsi l'estime
LAFFER : « trop d'impôts tue
l'impôt ». Le deuxième aspect est lié à
l'inégalité dans la répartition des charges fiscales ou
certains payent les droits et taxes, d'autres ne payent pas parce qu'ils sont
traités des intouchables.
Une fois à la gestion de la chose publique de la
province, les hauts cadres, les receveurs de douane oublient qu'ils ont une
mission spéciale à accomplir, celle de travailler pour
l'intérêt général de la province et de la nation
entière.
En tenant compte de la réalité sur terrain des
années sous examen, les recettes constatées par la province pour
le compte du Trésor Public seraient le double de celles qui ont
été mobilisées par la douane.
Les activités informelles privent l'Etat de ses revenus
importants affirme le professeur BAKANDEJA.47(*)L'informel donne lieu à l'évasion
généralisée des droits et taxes, laquelle touche l'Etat et
contribue à la baisse de l'action administrative et des recettes
attendues.
Les autres problèmes sont liés quant à
eux à :
o La minoration systématique de la base taxable,
orchestrée par les pouvoirs publics par la pratique exclusive des
exonérations d'une part, et d'autre part de la faillite des
entités pourvoyeuses au Trésor Public.
o La fraude documentaire, le système fiscal congolais
étant déclaratif et la base imposable ad valorem, la
souscription de la valeur en douane se fait librement par l'importateur ou son
commissionnaire, lorsque les opérateurs économiques
déclarent leurs valeurs, ils ont tendance à falsifier ces
dernières ; cette pratique appelée la sous-évaluation
qui est donc la diminution de la valeur en douane de la marchandise à
déclarer (valeur ad valorem/base imposable) à laquelle on
applique le taux tarifaire en vue d'obtenir les droits à percevoir,
o La négligence du facteur humain, l'homme est l'acteur
principal de la production. D'où le principe « l'homme qu'il
faut à la place qu'il faut ».
o Manque de la culture fiscale dans le chef des
opérateurs économiques, commerçants et autres trafiquants
frontaliers de l'Equateur appelés à payer la douane,
o Le manque des moyens, face à la nouvelle technologie
de la gestion informatisée non généralisée sur la
province est un obstacle pour l'accroissement des recettes, pas de logistiques
pour la brigade douanière (Motos, véhicule, hors bord, uniformes
en signes recognitif et les moyens de communication approprié)
o Non taxation de bois de l'Equateur exporté,
o Faible transfert de produits pétroliers en volume et
en fréquence,
o Manque de fréquence des importations proprement dites
et les exportations,
o Non taxation de l'électricité produite par la
Centrale hydroélectrique de Mobayi Mbongo et consommée à
Mobayi Banga en République Centrafricaine,
o Les bureaux recettes de l'intérieur ne disposant pas
de bâtiments propres à eux. Soit qu'ils louent, soit ils sont sous
logés,
o L'influence des autorités politico administrative par
la sollicitude des interventions de la douane dans l'organisation des
cérémonies officielles,
o Fermeture de la frontière du côté de la
République Centrafricaine,
o la non exportation du café du fait de la guerre,
o la non taxation des produits agricoles à
l'exportation,
o faible pouvoir d'achat de la population suite à la
conjoncture économique actuelle,
o l'insécurité due à la guerre de Darfour
au sud Soudan et autres facteurs endogènes que la province a connus.
A tout ce qui précède s'ajoute l'épineux
problème de la non libération ou octroi au moment opportun et en
une fréquence rythmique du salaire et prime et hébergement des
fonctionnaires de la douane par le gouvernement, entraînant ainsi la
démotivation des agents et cadres.
Tous les problèmes cités ci-haut n'ont pas
permis à la province douanière de l'Equateur de maximiser et de
mobiliser les recettes optimales attendues. La résolution de toutes ces
contraintes sera une panacée quant à la question de mobilisation
des recettes et occasionnera une participation plus active, très
significative et soutenue dans les budgets publics prochains de la douane de
l'Equateur.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS (PERSPECTIVES)
Nous voici arrivé au terme de notre travail dont
l'objet d'étude est « Impact de Douane sur les
finances publiques et développement socio - économique
national : Bilan et perspectives, cas de la province douanière de
l'Equateur pour la période allant de 2006 à
2008 ».
Hormis l'introduction dans laquelle nous avons posé la
problématique, l'hypothèse, choix et intérêt du
sujet, sa délimitation dans le temps et dans l'espace, méthodes
et techniques de recherche utilisées, la division du travail ainsi que
les difficultés rencontrées et la conclusion, au premier chapitre
nous nous sommes bornés à l'étude des
généralités sur les différents concepts de base, le
deuxième chapitre présente le cadre de notre étude,
l'Office des Douanes et Accises, le troisième est consacré quant
à lui aux prévisions budgétaires des années 2006,
2007 et 2008 et le quatrième est focalisé sur l'exécution
des assignations budgétaires de la province douanière de
l'Equateur et son impact sur les budgets de l'Etat des années retenues
pour notre enquête.
Pour mener à bon port ce travail scientifique, notre
option méthodique est orientée vers la méthode descriptive
et comparative, la technique d'observation conduite par les techniques
documentaire et l'interview.
Au cours des exercices fiscaux retenus dans le cadre de notre
étude, les assignations budgétaires de la province
douanière de l'Equateur se sont élevées à
611.832.924,18 FC en 2006, à 811.590.565,23 FC en 2007 et à
899.562.646,97 FC en 2008. Tandis que les réalisations des
années reprises ci-haut se sont chiffrées respectivement à
638.533.847,47 FC, 724.610.660,67 FC et 935.574.628,82 FC.
En comparant les prévisions budgétaires aux
réalisations, nous avons remarqué qu'en 2006 et 2008, la province
douanière a enregistré une plus value (écart positif) pour
le compte du Trésor Public, mais en 2007, elle a enregistré une
contre-performance (écart négatif).
Le taux de participation a montré que la province
douanière occupe une place importante dans la réalisation des
recettes relative son seuil de potentialité à d'autres provinces
douanières.
Ceci prouve que la douane de l'Equateur peut mettre la barre
si haute dans ses prévisions et mobiliser les recettes plus importantes
par rapport à celles qu'elle a recouvrées en 2006, 2007 et 2008
pour accroître le compte du Trésor et permettre à l'Etat de
couvrir ses dépenses.
Si la province douanière de l'Equateur n'arrive pas
à mobiliser d'abondantes recettes, cela est tributaire aux
problèmes liés à la taxation, au manque d'éthique,
au développement du secteur informel, à la minoration de la base
taxable, à la fraude documentaire et douanière sous ses multiples
formes, au problème d'homme, à la démotivation des
douaniers due par le retard de paiement de leur salaire et différents
avantages sociaux, au manque de la culture fiscale dans le chef des
opérateurs économiques, au manque des moyens matériels et
logistiques modernes, à la non taxation de bois de l'Equateur et de
l'électricité produite par la centrale de Mobayi Mbongo,
consommée à Mobayi Banga (RCA), au manque de fréquence des
importations et exportations, au faible transfert de produits pétroliers
en volume et en fréquence, manque des bâtiments propres de l'OFIDA
à l'intérieur, à la fermeture de la frontière du
côté de la République Centrafricaine, à
l'insécurité due à la guerre de Darfour au sud de Soudan
et aux autres facteurs endogènes qu'a connu la province
douanière.
Pour que la douane de l'Equateur arrive à contribuer
plus davantage dans les prochains budgets de l'Etat et atteindre le seuil tant
rêvé par rapport aux années retenues dans le cadre de notre
enquête, il faut :
· qu'on élargisse l'assiette des produits
d'accises en perspective de la zone d'échange libre,
· qu'on réagisse les droits et taxes pour ne pas
préjudicier l'Etat,
· qu'on mène la compagne d'information, de
sensibilisation et d'éducation des masses en matière de la
culture fiscale et de l'importance de la douane dans un pays en
développement,
· la population fasse confiance à la douane et
considère les douaniers comme travaillant pour la reconstruction de
notre pays,
· que les agents et cadres fournissent le maximum
d'efforts supplémentaires en donnant chacun le meilleur de
soi-même, de l'abnégation, du courage de manière à
répondre aux attentes du gouvernement,
· l'application stricte des textes légaux et
réglementaires en matière douanière et accisiennes,
· le renforcement des contrôles en matière
d'évaluation en douane des produits importés et exportés
notamment par l'exigence systématique des attestations de
vérification avant embarquement (AV BIVAC) et la prise en compte des
valeurs de base à l'exportation fiables,
· le renforcement des contrôles de la nature des
marchandises importées et exportées par le recours aux moyens non
intrusifs (scanner) ainsi que par le recours au système
intégré d'informations et surveillance des installations
douanières,
· appui politique et financier au programme de
réforme et de modernisation de la douane,
· la suppression des exonérations accordées
à titre dérogatoire,
· la promulgation du nouveau code des douanes,
basé sur les normes internationales et qui garantit notamment la
protection des agents de douane dans l'exercice de leurs fonctions,
· l'application stricte du décret limitant
à quatre le nombre des services habilités à oeuvrer aux
frontières,
· l'émission d'un ordre permanent de paiement de
la rétrocession due à la douane, piste indiquée pour
mettre un terme aux grèves à répétition pour exiger
le paiement des bonus et autres avantages,
· l'adoption d'un barème salarial incitatif car la
réalisation des performances n'est possible qu'avec une motivation
conséquente,
· l'allocation d'un budget conséquent
d'investissement à la douane,
· dotation des matériels et logistiques pour
assurer la patrouille de la brigade de la province,
· que l'Etat veille à la formation du personnel de
la douane de l'Equateur, tout en leur inspirant confiance et soutien dans
l'exercice de leurs fonctions,
Il est admis que l'Office des Douanes et Accises par ses
performances mobilisées toutes les années depuis l'année
2005, cela implique que la douane nationale à travers la province
douanière de l'Equateur, notre cadre d'étude, a mobilisé
par rapport à sa potentialité contributive les moyens pour
financer les dépenses publiques et a contribué ainsi dans les
budgets de l'Etat, les finances publiques et le développement socio -
économique national.
Notre travail étant une oeuvre humaine, nous n'avons
pas la prétention de sa perfection, il ne manquera certainement pas
d'étaler quelques faiblesses au travers de certains jugements
émis, que les lecteurs nous en accordent indulgence surtout qu'il ne
s'agit ici que d'un apprentissage à la recherche scientifique. Nous
sommes disposé à recevoir toutes les remarques et suggestions
plausibles et fondées quant à ce pour une performance et
amélioration dans la suite de nos études supérieures et
universitaires.
* 1 Jules AZIAMBIZWA, Gestion
Budgétaire, ISSC/GBADO-LITE, 3ème graduat, 2008 -
2009
* 2 SIGBA, Initiation à
la recherche scientifique, I.S.S.C/GBADO-LITE, 2007 - 2008, cours
inédit.
* 3 F. TABALA MWALA, T.F.E.,
Importance du Bureau de Douane à la frontière, I.S.GE.A, Bukavu,
1994, p. 2
* 4 SHOMBA K. et all,
Méthodologie de recherche, étapes, contraintes et
perspectives, éd. MES, 2003, p. 23
* 5 Larousse Universel,
édition Larousse, 1993, p ; 710
* 6 Législation
douanière, Disposition préliminaire article 1er,
Décret du 29 janvier 1949, p. D2
* 7 Législation des
Accises, Ordonnance loi n°68-010 du 6 janvier 1968, mis à jour,
1990, p. 1-2
* 8 Christian BIGAUT,
Finances Publiques, Droit Budgétaire, Le Budget de l'Etat, Paris
1995, édition marketing,
p. 7
* 9 KALUNGA Delphin,
Fiscalité, I. S. S. C/Gbado-lite, Sciences Commerciales, G2, 2007
- 2008, cours inédit,
p. 3
* 10 Christian BIGAUT, op.
cit., p. 7
* 11 Idem, p. 25
* 12 Jules AZIAMBIZWA,
Gestion Budgétaire, I. S. S. C / Gbado-lite, Sciences
Commerciales, 3ème graduat, 2008-
2009
* 13 Codes des Finances et de
la Comptabilité publique par A. Mogain, p. 7
* 14 Prof. Mgr. BAKAFWA
KUASHIKONA P., Finances Publiques, UNIKIN, Sciences Economiques et de
Gestion, G3 A, 2005 - 2006, p. 109
* 15 Jules AZIAMBIZWA, op.
cit.,
* 16 Christian BIGAUT, op.
cit., p. 230
* 17 Idem, p. 229
* 18 BREMOND J., GELEDAN A.,
Dictionnaires des Sciences Economiques et Sociales, Paris cedex,
édition
Belin,
2002, p. 48
* 19
« Etat » Microsoft. R. Etudes 2008[DVD]. Microsoft
Corporation, 2007
* 20
« Fiscalité » Microsoft. R. Etudes 2008[DVD].
Microsoft Corporation, 2007
* 21 KALUNGA Delphin,
Fiscalité, I. S. S. C/Gbado-lite, Sciences Commerciales, G2, 2007
- 2008, cours inédit,
p. 47
* 22 Prof. Mgr. BAKAFWA
KUASHIKOMA P., op cit., p. 63
* 23 KALUNGA Delphin, op cit.,
p. 48
* 24 KALUNGA Delphin ;
Ibidem, p. 49
* 25 LOKOTO BIOMBO R.,
Economie de développement, I. S. S. C/Gbado-lite, Sciences
Commerciales, G2, 2007
- 2008.
* 26 BREMOND J., GELEDAN A., op
cit., p. 152
* 27 Idem, p. 147
* 28 Idem, p. 149
* 29 BREMOND J., GELEDAN A., op
cit., p. 436
* 30 Idem, p. 441
* 31 Lexique des termes
juridiques, Paris, Dalloz, 2007
* 32 KABANGE, Droit
administratif, Tome 1, Université de Kinshasa, 2005
* 33 Cité par le
professeur KABANGE NTABALA, dans son ouvrage de Service et Entreprise publique,
p. 16
* 34 Idem, 117
* 35 KABANGE NTABALA, Droit
de Services et des Services Publics en droit congolais, Université
de Kinshasa,
Kinshasa, 2007, p.
37
* 36 Dr. Augustin BOZOBI
EKABOKO, Le Système Douanier en RDC, séminaire atelier
organisé au Kassai
Occidental, 2007, p. 6 - 7
* 37 Rapport annuel 1989, OFIDA
Direction Générale, p. 19 - 23
* 38 http :
//fr.allafrica.com/sories/200902020504. html
* 39 T. DIGEBU MAPELE
* 40 Agenda 2009-Office des
Douanes et Accises- OFIDA, p. 26
* 41 Agenda 2009- Office des
Douanes et Accises - OFIDA, p. 21 - 25
* 42 (*)Signifie que faute des
données complètes sur les réalisations mensuelles,
sommes-nous basé sur le total
annuel.
* 43 Benoît KIMPEMENE
LUZOLO, Les régimes douaniers économiques,
11ème Session de formation douanière
de base,
Avril 2007, p.6
* 44 Idem p. 8 - 10
* 45 Ibidem, p. 12
* 46 J. Jacques LEGRAND, Une
stratégie de changement d'une administration publique, en Management des
systèmes
complexes, de BOECK & LACIERS, 1993, 1ère édition,
2ème tirage 1996,
p. 191
* 47 BAKANDEJA WA (M),
L'informel et le droit économique : les incidences des pratique
commerciales sur le
fonctionnement de
l'économie, voir journée de l'homme sur
« déclaration universelle
des droits de
l'homme et construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19 - 20
février
2002, p. 2
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