INTRODUCTION GENERALE
«Longtemps
décriée pour ses effets sociaux et environnementaux
dévastateurs, la mine artisanale se répand dans une grande partie
du monde, notamment en Afrique. Pour nombre de pays et de communautés,
elle représente une voie vers le développement et la
croissance ». (Magazine Géosciences No 1, janvier 2005)
« Je ne suis pas un enfant travailleur. Je ne
suis qu'un enfant. Aujourd'hui, près de 250 millions d'enfants sont
astreints au travail, sans perspectives d'avenir. Il faut que cela
change ». (Magazine du B.I.T. Travail n°48, Sept. 2003).
« L'exploitation artisanale dans les mines du
Katanga est un marché self -service et anarchique, à la
limite de l'informel et duquel le pays ne tire en réalité aucun
profit substantiel. Tout au plus permet-il aux masses désoeuvrées
de s'assurer une certaine survie » (Quotidien le potentiel,
édition 3679 du samedi 18 mars 2006).
« Le travail des enfants constitue une des pires
formes de travail». (Convention N°182 de l'OIT).
0.1. Présentation du sujet
Ce présent mémoire rédigé en
vue de l'obtention du diplôme de licencié en sociologie
appliquée, option sociologie industrielle se propose d'approcher la
problématique de l'exploitation minière artisanale dans le
district de Kolwezi. En effet, nous voudrions par là dire que la
paupérisation des masses laborieuses habitant la province du Katanga
comme c'est le cas à Kolwezi, ne pourra trouver d'issue radieuse
à la suite d'une fonctionnalisation par trop précoce des enfants
dans les mines et carrières. Il sera question de faire une critique de
l'organisation de l'exploitation minière artisanale et l'encadrement des
exploitants miniers artisanaux tel qu'il se fait à Kolwezi.
Aussi, avions-nous estimé, en notre qualité de
sociologue que nous étions habilité à produire une
analyse qui soit de nature à nous amener à échafauder une
explication pertinente sur ce phénomène.
0.2. Justification du choix et de l'intérêt du
sujet
Dans cette étape si importante de la
recherche scientifique, nous tenons à faire remarquer que le choix que
nous avons porté sur ce sujet n'est pas le fait du hasard ou d'une
complaisance quelconque.
Si nous avons choisi ce sujet «la
problématique de l'exploitation minière artisanale dans la
province du Katanga en considérant le cas du district de
Kolwezi, c'est par l'importance que nous accordons à cette
activité utile qui fait vivre des milliers de gens dépourvus
d'emplois, laquelle activité constitue une alternative au chômage
pour notre pays incapable de créer de nouveaux emplois. Comme d'aucuns
le savent, la progression vertigineuse des activités du secteur minier
artisanal n'est pas sans conséquences fâcheuses sur la ville de
Kolwezi. La présente étude aura d'une part, le mérite de
mettre à la disposition de tout intellectuel désirer de cogiter
sur l'exploitation minière artisanale un outil de travail judicieux
(intérêt théorique), d'autre part, ce travail permettra aux
décideurs politiques de prendre conscience des insuffisances et failles
dont fait montre l'organisation de l'exploitation minière artisanale.
(Comment expliquer par exemple la présence des enfants dans les mines et
carrières exerçant le métier de creuseurs alors que leur
place est à l'école ?)(Intérêt pratique).
Ce thème est d'autant plus important pour
la RDC en ce sens que l'exploitation artisanale constitue en effet, avec
l'agriculture le moyen de subsistance dans le district de Kolwezi. C'est
pourquoi notre sujet, par et à travers les recommandations scientifiques
observées veut aboutir à des conclusions, des suggestions et
stratégies plus objectives ; lesquelles pourront susciter
l'attention de la communauté « kolwezienne » et
servir de bases de références à d'autres chercheurs qui
entreprendraient les mêmes recherches pour qu'ils aillent de l'avant.
De même, en notre qualité de sociologue,
cette question nous intéresse surement car les problèmes que
suscite l'exploitation artisanale sont des impératifs et des urgences
auxquelles nous devons réfléchir afin de sauver l'image de cette
activité qui du reste, demeure un palliatif au sous emploi et
chômage, maux dont souffre notre pays. En outre, il serait pour nous
criminel de nous taire face à une situation devenue un fait de
société de notre milieu de peur de ne pas tomber dans
« le pakavilisme ».
Pouvons-nous prétendre être le premier à
avoir approché scientifiquement ce phénomène ? Non.
Des études antérieures à la nôtre existent.
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