La formation au sein de l'entreprise marocaine( Télécharger le fichier original )par Imad El messri Université Abdelmalek Essaadi Tétouan - Licence en science economique et gestion 2009 |
Section2 : L'évaluation de l'investissement formation :Il existe de nombreuses définitions de l'évaluation de la formation. Sans nous livrer à une étude exhaustive, ni à une réflexion théorique, il nous apparaît que le trait commun à ces différentes approches réside dans la notion du résultat attendu de la formation. L'évaluation permet de découvrir, si les objectifs de la formation sont atteints. Evaluer, c'est attribuer une valeur au programme de formation ou à une ou plusieurs de ses composantes, telles que le contenu, les méthodes, les formateurs, les supports, etc. Selon TRUC « il faut connaître la plus value apporté par la formation, la qualité de cette dernière, de même que l'implication et la responsabilisation des partenaires engagés dans un projet de formation ». L'évaluation doit se faire à des niveaux individuel et global, sur le court, le moyen, et le long terme. C'est au prix de cette évaluation que l'on peut vérifier le succès des programmes de formation : A- Au niveau individuel : On peut parler de trois étapes d'évaluation : § une évaluation des réactions : qui s'effectue généralement à « chaud » c'est-à-dire à la fin de l'action de formation et avant que les participants ne retournent à leur poste. C'est le type d'évaluation le plus répondu et très souvent le seul pratiqué. La collecte de l'information peut se faire de façon informelle (tour de table) ou plus formalisée (questionnaire) Elle permet une appréciation globale de la formation, le repas, l'hébergement ainsi que sa possibilité de transférer les acquis au travail. Elle correspond à la mesure de la satisfaction de formés. C'est une formation utile mais pas suffisante, les réactions peuvent être bonnes à l'endroit d'un apprentissage inadéquat. § l'évaluation des apprentissages : il s'agit ici « d'évaluer l'atteinte des objectifs pédagogiques quand ils existent », et donc elle sert à faire le point sur la progression des personnes. Cette évaluation peut se situer à différents stades : avant la formation pour repérer le niveau de départ, en cours de formation pour une évolution globale, et quelques mois plus tard pour voir si le phénomène de la mémoire sélective s'est manifesté. Les outils de cette évaluation sont des questionnaires d'auto-évaluation, les entrevues, les tests pratiques ou théoriques...etc. § l'évaluation du transfert au travail : il s'agit ici d'évaluer l'atteinte des objectifs professionnels, c'est-à-dire vérifier que les formés possèdent bien les compétences professionnelles que l'on souhaitait leur voir mettre en oeuvre. Cette évaluation permet de connaître dans quelle mesure, les acquis des participants sont utilisés par eux dans leur travail. Elle se fait souvent par l'entreprise au supérieur immédiat et aux collègues en observant la façon de faire des personnes formées. Plus classiques, les questionnaires, les entrevues, les évaluations du rendement, les incidents critiques...etc. Quoique fondamentale, cette mesure reste difficile à obtenir, « c'est une des causes majeures de la situation actuelle de sous développement des pratiques d'évaluation ». B- Au niveau global : Au niveau global de l'organisation ; l'évaluation de la formation concerne : Le court terme: la comparaison des résultants aux prévisions ; Appréciation des effets se la formation sur le changement de comportement et sur les performances globales. Le moyen terme:l'évaluation de la contribution de la formation a la réalisation des changements organisationnels et des projets d'investissement. Le long terme: l'évaluation se fait en rapport avec la stratégie de l'entreprise par l'appréciation des actions en vue d'entretenir et de développer le potentiel humain l'appréciation des gaspillages de ressources humaines (non formation des employés ayant un potentiel) et des capacités d'adaptation des ressources humaines aux défis de l'environnement. Cette opération d'évaluation est non seulement une condition de gestion rationnelle de la formation mais aussi un bouc hier contre les dérapages possibles faisant parfois de l'investissement en formation un investissement en puer perte. C-Quelques méthodes d'évaluation: Voici quelque unes des méthodes pouvant être utilisées pour l'évaluation de la formation § Durant cycle de formation : -Inspection des formateurs et appréciation de leur qualité technique et pédagogique -Contrôle des progrès réalisés durant la période de formation au moyen de tests mesurant l'aptitude à appliquer les informations reçues. § Mesure des performances après le cycle de formation : -questionnaires soumis aux cadres hiérarchiques en vue de spécifier les résultats de la formation en comparaison avec les aptitudes requises aux postes aux postes du travail (à établir par les agents de formation). -tests d'aptitude. -Observations des performances ; des incidents et recherche de leurs causes. -Comparaison des performances entre les groupes ayant reçu une formation et les groupes n'en ayant pas reçu. § Adaptation aux besoins et au développement : -Questionnaires soumis aux personnels formés et destines à identifier leurs opinions relatives aux programmes suivis et l'intérêt qu'ils en relient. -Effectifs formes et promus avec succès sur le total d'empois promus durant une période déterminée (une année par exemple). -Mesure des indices d'adaptation du personnel ayant bénéficié d'un programme de formation (absentéisme. rotation, accidents...) D'une manière générale l'évaluation avec objectifs définis au préalable et de préférence en association avec les partenaires impliqués dans le processus de formation. La figue que suit résume les étapes d'évaluation d'un programme ou d'une action de formation continue. Impact sur le fonctionnement l'entreprise Performances individuelles et collectives. Environnement et résultats de l'entreprise Effet masse Performances mises en situation professionnelle Capacités acquises à la fin de la formation Point de départ des apprenants, entrée en formation
Méthodes pédagogique Moyens logistique Contenus Formateurs Source : BARBUCCHETTI, Op.cit p30 L'évaluation est donc, l'une des étapes les plus importantes mais elle est souvent ignorée. A ce point plusieurs employeurs, responsables de formation, oublient tout simplement de s'assurer que leurs salariés peuvent améliorer leur performance après la période de formation. On note que 55% seulement des organisations enquêtées évaluent leurs actions et performances de formation ; dont87% sont des grades structures privées. Ainsi 85% d'entre elles procèdent à ce qu'on appelle l'évaluation à chaud » c'est-à-dire une évaluation ; juste après l'action de formation ; et ceci par le biais de l'entretien ou un questionnaire rempli par les seulement 1% au niveau de l'impact sur la stratégie que sur le fonctionnement de l'entreprise. Sans faire de génération abusive ; elles restent peu nombreuses les entreprises qui disposent de véritables stratégies en matière de formation continue. La réflexion et la gestion de formation restent généralement du ressort de la direction, ou se confondent avec la structure de la gestion des ressources humaines. Ceci se traduit par des faiblesses aux niveaux de l'analyse des besoins non encore appréhendés de façon prospective, de la planification de l'efficacité de la formation appréhendée à posteriori à l'épreuve de l'exercice de la fonction par les bénéficiaires. Ce sont là autant des dimension où les efforts sont à déployer pour professionnaliser la formation continue, et faire d'elle un moyen de développement des compétences, et un volet de motivation et d'épanouissement des salariés. Chapitre 3 : TYPOLOGIE DE LA FORMATION INTRODUCTION : Avant toute chose, nous souhaitons vous préciser que nous n'allons pas vous faire une description de tous les types de formations existantes mais nous allons plutôt nous contenter de vous parler de types de formations que nous connaissons bien. Toutefois, dans les soucis de bien vous informer, nous mettrions, dès que possible et si nécessaire, des liens hypertextes qui complèteront notre informations. 1) La formation initiale :
2) La formation professionnelle :
3) La formation continue : Salariés et demandeurs d'emploi peuvent suivre une
formation concernant l'environnement dans le cadre de la formation continue
(FC dans le guide). Elle est dispensée dans le cadre du
budget formation d'une entreprise et s'adresse aux salariés de celle-ci,
ou pour les demandeurs d'emploi dans le cadre des stages AFR
(Allocation Formation
Reclassement). Elle est souvent nécessaire pour suivre
l'évolution technologique d'une profession. 4) L'alternance :
5) La formation pré-qualifiante: Elle peut être utile si vous n'avez aucune idée du métier que vous aimeriez faire. Elle vous permettra de découvrir différents secteurs, différents métiers et de vous construire un projet professionnel. Elle peut aussi vous permettre de valider un projet professionnel auprès de spécialistes par une immersion en entreprise. 6) La formation qualifiante : Elle s'adresse aux personnes qui ont un projet professionnel déterminé et validé mais qui n'ont pas les compétences nécessaires pour postuler auprès des entreprises. Ce type de formation vous permettra de maîtriser les connaissances et les méthodes nécessaires pour assurer un poste de travail dans le secteur visé. L' entreprise-d'entrainement-pedagogique est une formation qualifiante 7) La formation diplômante : Nous parlons de formation diplomate lorsque l'objectif principal de la formation est l'obtention d'un diplôme. 8) La formation «adaptation» : C'est essentiellement à partir d'une analyse des dysfonctionnements ou d'une recherche d'améliorations des unités de travail que s'opère le recueil de besoins de formation deb ce type. Le pilotage est assuré par le responsable formation ou un groupe pilote3(*). On distingue généralement les besoins individuels et les besoins collectifs. Ces besoins sont appréciés par la fonction de régulation confiée au directeur de l'unité concerné ou à une personne qui a reçu une délégation de responsabilité en la matière. Cette personne, responsable du budget, va décider la mise en plan de formation, le rejet ou le report, dans le temps de chaque demande soumise à son appréciation pour faire des ses choix, elle se fait a assister du responsable formation ou d'un membre de l'unité formation de l'entreprise. Elle reçoit régulièrement des états qui, d'une part, lui permettre de contrôler le respect des budgets. Ce sont ses états budgétaires qui orientent les décisions d'acceptation ou de refus des nouvelles demandes parvenues en cours d'exercice. Au niveau de fonction de réalisation, les contrats de changements individuels ou collectifs sont rédigés par les managers prescripteurs. C'est un formateur (ou un manager formé) qui aide le prescripteur dans la rédaction des cahiers de charges. Le plan des formations « adaptation » doit être suffisamment souple pour autoriser les modifications, en cours d'exercice, en fonction des priorités. Il de la partie de plan la moins figée. A la suite de l'action, un suivie de la mise en pratique sur le terrain est assurée par le manager. Une évaluation est faite, elle est portée à la connaissance du « régulateur » qui ajustera qui nécessaire. C'est également le « régulateur » qui s'assurera qui le suivi de la mise en application de la formation a bien été réalisé par la ligne hiérarchique. 9) La formation «gestion prévisionnelle du personnel» : Pour ce type de formation, le pilotage doit être assuré soit par un groupe pilote comportant le responsable emploi de l'entreprise, soit par le responsable de formation-emploi soit par le dérideur des ressources humaines. En effet, une collaboration étroite est nécessaire entre les deux domaines : formation et emploi. En préalable, des études sur l'évolution des emplois sont à faire. Elles vont fournir des informations sur les emplois futures. Ceci va générer, au niveau de la formation : -des actions pour mettre à niveau ; en quantité voulue, les futures titulaires de nouveaux postes ; -des actions pour faciliter le reclassement, interne ou externe, des personnes dont le poste sera supprimé. Une information dans l'entreprise sera assurée. Elle fournira aux éventuels candidats des données sur les effectifs, les contenus des métiers les compétences requises et les moyens d'acquisitions de ces compétences. Les personnes volontaires pour occuper les nouveaux postes se feront connaître, leurs aptitudes seront alors contrôlées au sein d'une cellule d'orientation qui apportera conseil et assistance auprès de chacun, dans la construction de son projet personnel d'évolution. Les personnages occupant les postes « à risque » seront, quant à elles, systématiquement rencontrées par la cellule d'orientation qui leur apportera le même type de soutien. Les cahiers de charges de la formation à mettre en place sont construits par des équipes comportant un formateur, quelques représentants de la hiérarchie concernée et un ou plusieurs spécialistes des méthodes. Les formations ou les parcourir individualisées de formation mise en place sont généralement longs. La régulation est généralement assurée par un responsable d'action cadre de la société membre ou non de l'unité formation. Le suivi des réalisations ressemble à celui de la formation « adaptation ».l'évaluation, outre les évaluations portant sur l'acquisition des nouvelles compétences au sortir de modules, va porter en final sur le taux de réussite et de maintien dans le nouveau poste ou sur la duré de la période d'adaptation. Ce type de formation est ce lui s'écarte le plus du « schéma moyen » de la fonction dans les entreprises. Au niveau structure, il est d'ailleurs possible d'envisager son rattachement au responsable emploi plutôt qu'au responsable formation. 10) La formation aux outils intellectuelles de base et la formation « culture d'entreprise » : Ces deux types outils intellectuels de base et culture d'entreprise sont très proches l'un de l'autre, leur mode de fonctionnement correspond à ce que l'on a coutume d'appeler « formation catalogue ». La fonction de pilotage, exercé par le responsable formation ou un groupe pilote, définit le contenu du "catalogue" qui répond aux besoins de l'entreprise: - soit la formation de base nécessaire à d'autres acquisitions plus professionnelles. -soit les formations en lien avec ce que la direction considère comme devant faire partie de la culture de l'entreprise, ou celles censées développer certaines valeurs à promouvoir. Tous les contenus sont regroupés dans un catalogue qui est envoyé à chaque salarié ou mis à sa disposition. Des inscriptions sont prises par les personnes volontaires et la formation de régulation, nécessairement centralisée au service formation, constitue les groupes, envoie les convocations et programmes l'activité de la formation de réalisation qui va animer les formations. Le service formation fonctionne alors comme un organisme externe de formation. Les mêmes problèmes à régler: -publicité sur les actions, inscriptions en nombre suffisant; -taille optimale des groupes à convoquer compte tenu désistements de dernière minute à prévoir, hétérogénéité des publics; -motivation moins forte, application moins directe, formation plus culturelle, etc. Afin d'appliquer plus fortement les différents acteurs, il peut être envisagé de créer un " conseil de perfectionnement" qui va suivre l'activité "formation catalogue". Certaines entreprises ont même crée leur propre centre de formation qui prend, en fonction de degré de mégalomanie de leur dirigeant, le nom d'institut, d'université, d'académie, ou plus simplement, d'école pu de centre de perfectionnement. L'évaluation repose essentiellement sur la mesure des acquis pour la formation aux "outils intellectuels de base" et sur la mesure de l'évolution des opinions, avec une possibilité réduite de démontrer l'efficacité économique de la formation, pour la formation «culture d'entreprise ». Quelques légères différences existent toutefois entre ces deux types de formation: la formation "culture d'entreprise" présente souvent plus de lien avec le poste occupé, aussi pouvons-imaginer une intervention du manager qui peut passer un "contrat" avec son collaborateur. Alors que pour la formation aux "outils intellectuels de base" seul le salarié est concerné par son projet. De même l'audit de la formation "culture d'entreprise" demandera une plus grande attention au niveau de contrôle de pertinence et de cohérence, que celui de la formation aux " outils intellectuels de base". 11) La formation « projet d'entreprise » : Pour ce dernier type de formation, il s'agit d'actions dont l'initiative est souvent centralisée. C'est à la suite d'une décision de lancer un projet dans la société, que la direction décide de montrer une formation pour l'accompagner. Par exemple: -une formation à la meilleure connaissance de l'entreprise et à l'économie, en accompagnement d'un projet de lancement d'un actionnariat pour les salariées; -une formation de tous les animateurs des cercles de qualité, à l'occasion de lancement d'un projet qualité dans toute l'entreprise; -une action visant une meilleure coopération entre les unités, en lien avec le développement d'une valeur de la charte d'entreprise: "l'entraide entre les diverses unités de la société" Les modalités d'inscription sont automatiques, il n'y a pas de véritables recensement des besoins, la formation est suivie par l'ensemble de la cible visé, c'est-à-dire par toute les personnes concernées par le projet. Les groupes sont systématiquement déterminés, la formation est l'un des aspects du plan d'action spécifique montré avec les différents partenaires impliqués. La fonction de régulation, assurée le plus souvent par le responsable formation, va veiller à former le plus grand nombre de personnes dans u n laps de temps le plus court possible, le but étant d'atteindre rapidement la masse critique pour permettre à l'action de donner le degré d'implication du formé dans le projet va influencer directement l'efficacité de la formation. Il appartient généralement aux managers de montrer à leurs collaborateurs comment et en quoi ils sont concernés par le projet. Au niveau de la fonction de réalisation le pilote devra choisir les animateurs de la formation parmi les membres de l'entreprise. La démultiplication se justifié à double titre, d'une part les effectifs touchés sont enlevés et les coûts d'une animation externe importants d'autre part les effets de la formation risquent d'être plus probants si l'animation est assurée par l'encadrement de l'entreprise. Chapitre 4 : COMMENT ÉTABLIR LA POLITIQUE FORMATION I. Qu'est-ce QU'UNE POLITIQUE DE FORMATION ? Chaque grande fonction de l'entreprise possède sa politique. Il est fréquent de rencontrer des politiques : · Commerciales, · de marketing, · financières, · industrielles, · humaines. Elles sont plus ou moins formulées et diffusées, mais sont indispensables pour assurer dans l'entreprise la convergence des efforts de chaque acteur.la définition des politique précède celle des stratégies ou celles des orientations. Les stratégies et les orientations sont dépendantes de la politique. La politique de formation est l'une des politiques humaines de l'entreprise. Sa « durée de vie » est de plusieurs années alors que les orientations formation sont redéfinies chaque année pour être présentées au comité d'entreprise. Nous considérerons d'emblée que, pour être efficace, la politique formation doit être écrite et diffusée. Il s'agit d'un document qui peut comporter trois parties : 1-Celle qui donne le « sens » la « direction » ce vers « quoi » il faut aller. Il s'agit des buts que l'entreprise veut atteindre par le biais de la formation. 2- Celle qui définit le « comment » Ce sont les principes d'organisation à respecter. On y trouve notamment le partage des respecter. On y trouve notamment le partage des responsabilités des différents acteurs. 3- Celle qui aborde les conditions de réussite et exprime donc des principes d'efficacité. Une introduction explicite les enjeux, le « pourquoi » des buts choisis. Il s'agit en quelque sorte d'un exposé des motifs. II -QUELLES SONT LES COMPOSANTES D'UNE POLITIQUE DE FORMATION ? 1- Les composantes liées aux acteurs : Pouvoir et responsabilité sont partagés en matière de formation. Chaque acteur doit, à la lecture de la politique formation, comprendre les rôles qu'il aura à jouer. Les valeurs de l'entreprise, son style de management, le mode d'élaboration de la politique formation, vont influencer son contenu et distribuer le pouvoir, les responsabilités et les rôles de façon spécifique. La direction Lorsqu'elle se soucie du longe terme et qu'elle croit en l'efficacité de la moyenne formation, elle va infléchir sa politique formation vers des objectifs à long terme contributifs de ses autres politiques (par exemple : sa politique commerciale, sa politique de gestion de l'emploi) Pour l'image de l'entreprise, une direction peut mettre à la disposition de la fonction formation des moyens importants (elle mettra alors en avant son effort financier en matière de formation) elle ouvrira son institut, son université, son académie, les plus modestes ouvriront leur Ecole ou leur Centre de perfectionnement. Elle peut aussi vouloir utiliser la formation comme monnaie d'échange. L'entreprise accède à une demande des partenaires sociaux en matière de formation pour refuser plus facilement une demande dans un autre domaine. La direction met alors l'accent sur la négociation et la recherche de consensus avec les partenaires sociaux. La direction des ressources humaines Elle sera avant tout à la recherche d'une cohérence avec toutes les autres politiques de personnel. Elle a en charge la gestion des ressources humaines elle fera donc pression pour que la formation soit un moyen en phase avec sa vision de la gestion de ces ressources. Le développement de la motivation au travail fait également partie de ses préoccupations, elle peut vouloir faire jouer à la formation un rôle dans ce sens. Sa responsabilité du maintien de la paix sociale peut conduire à éviter les conflits et à accéder à certaines demandes des Partenaires sociaux. Dans un passé récent, confrontée à des problèmes de gestion de l'emploi, les DRH sont désormais d'accord pour donner à la formation un rôle d'anticipation et de contribution au développement de l'efficacité de l'organisation. La direction ou service formation Le besoin de réalisation de ses membres, leur recherche d'efficacité et de légitimité, leur expérience de la fonction formation, la conception de leur rôle, sera autant d'éléments qui influenceront les principes politiques. Le responsable formation mettra surtout en relief les conditions d'efficacité. Il devra également répondre à la question : « Quel est le premier formateur du personnel- le manger ou le responsable formation » la réponse à cette question est fondamentale. D'autre part se placera comment établir la politique formation de l'entreprise ? t-il en expert (conseil sur le fond), ou en intervenant (assistance et conseil sur la forme). Son origine professionnelle guidera bien souvent ce dernier choix ; pour notre part nous pensons préférable qu'il privilégie le rôle d'intervenant (on parle aussi de consultant interne pour exprimer son rôle.) Le responsable hiérarchique Cet acteur est apprécié sur l'atteinte d'objectifs opérationnels, la politique formation devra lui montrer en quoi la formation sera un élément favorisant l'atteinte de ces objectifs. D'autre part, l'importance du rôle managérial dans la gestion du changement doit être affirmée dans les politiques de formation. Les capacités formatrices de l'encadrement doivent être utilisées, développées et reconnues dans la gestion de sa carrière. Les formations assurées sur le terrain, bien qu'elles ne soient pas nouvelles, tendent à mieux être formalisées avec le développement du tutorat. Il s'agit la d'une dimension dont il faut tenir compte dans les politiques de formation. Les représentants du personnel Leur rôle sera plus ou moins affirmé en fonction des finalités assignées à la formation. Les habitudes de l'entreprise au niveau de ses relations avec les représentants du personnel viendront également infléchir la politique formations (le dialogue social est-il recherché ou évité) La formation est un domaine propice à l'apprentissage du dialogue social. Il peut être stratégique, pour une direction, de faire figurer une recherche de consensus dans l'un des principes politiques. Certaines directions s'orientent vers un partage des finalités de la formation : la formation générale est confiée aux représentants du personnel, la formation professionnelle restant sous la responsabilité du management. Cette pratique, bien que contestable, présente l'avantage du maintien de la paix sociale. Le formé : En fonction des principes retenus dans la politique humaine, le formé aura un rôle plus ou moins actif en manière de formation. Le salarié attend essentiellement de la formation une possibilité de se promouvoir dans l'entreprise. Si la direction veut répondre à ce besoin, elle va favoriser la promotion interne, permettre à chacun de formuler son projet d'évaluation et pour cela fournir à chacun deux sources d'information indispensable : - la connaissance du potentiel individuel ; - la connaissance des métiers actuels et futurs de l'entreprise et de leur niveau de qualification. La politique de formation mettra alors en relief cette élaboration des projets individuels et le rôle actif que doit y jouer le salarié. >> Les buts visés : Ils figureront en bonne place puisque la formation n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'atteindre des objectifs. L'analyses des besoins globaux de l'entreprise permettra de définir les buts vises par la formation. Les buts visés peuvent être par exemple : - une meilleure adaptation aux postes de travail actuels ou futurs ; - le développement d'une mobilité dans l'entreprise ; - le maintien de l'emploi, face aux restructurations ; - le développement d'un état d'esprit ; - la création de liens sociaux ; - le maintien d'un bon climat social ; - etc. >> Les éléments stratégiques : Une politique de formation peut présenter également des éléments stratégiques. Il s'agit par exemple d'indiquer les conditions dans les quelles la formation sera mise en oeuvre pour être efficace : - commencer toute action par le niveau le plus élevé de la hiérarchie concernée ; - impliquer les formés dans les différents phases de la mise en oeuvre de la formation ; - favoriser l'autonomie des salariés ; - utiliser une pédagogie active... 2- Les composantes liées aux autres politiques : Le texte de la politique peut comporter des éléments indiquant clairement les liaisons avec ces autres politiques (aspects commerciaux, de production ou de marketing...). Nous aborderons plus loin les liaisons entretenues avec les politiques de personnel. 3- Les composantes liées aux valeurs de la culture d'entreprise : Les valeurs de l'entreprise devront trouver leur expression dans la politique de formation. Par exemple une entreprise qui proclame sa « croyance en l'Homme » n'oubliera pas de reprendre ce thème au niveau de sa politique formation. In en sera de même pour celles qui se mettent pleinement au service de leurs clients ou celles qui prônent l'efficacité. Nous développerons plus loin les liens qui existent entre la politique formation et la culture de l'entreprise. >> Les aspects législatifs ou conventionnels : Une politique de formation peut reprendre des aspects législatifs ou conventionnels. Un tel choix manifeste la volonté de l'entreprise de considérer la formation plutôt comme une obligation légale que comme un moyen au service de ses objectifs opérationnels. La politique pourra faire état de la volonté de l'entreprise de : -consacrer un pourcentage plus ou moins élevé de sa masse salariale à la formation, ou à certains types de formation (C.I.F., formation générale...) ; -respecter une répartition de l'effort financier entre populations différentes ; - verser tout ou partie de sa contribution à un organisme mutualisation... De tels principes risquent de trop mettre l'accent sur le droit individuel et la dynamique collective de la formation peut alors être négligée. III- LES LIENS ENTRE LA CULTURE DE L'ENTREPRISE ET LA POLITIQUE DE FORMATION : A) Les éléments constitutifs d'une culture d'entreprise : D'une manière générale une culture est constituée des éléments suivants : 1-les modes de pensée, les intérêts intellectuels : ces éléments son le résultat de savoirs et savoir-faire partagés ; 2- les traditions, les rites et les règles de comportement (exemple : le style dominant de management) : ils sont le résultat de la vie en groupe ; 3- les idéaux, les croyances et les attitudes : il s'agit là de l'intégration de principes religieux, philosophique, syndicaux, politiques. Une culture nait des contacts que les Hommes entretiennent entre eux. C'est le besoin d'identification qui à son origine, elle vit tant que ce besoin y trouve sa satisfaction. Lorsque ce n'est plus le cas, elle meurt. En ce qui concerne la culture d'une entreprise nous retrouvons les mêmes éléments, avec des degrés plus ou moins forts qui tiennent à son origine, à sa taille, à la nature de son activité, à son mode de recrutement, etc. Il s'agit d'un ensemble de valeurs qui oriente les pratiques et les comportements des hommes dans leur travail. Les cultures d'entreprise sont venues remplacer les cultures traditionnelles qui ne répondaient plus au besoin d'identification. Les directions d'entreprise favorisent souvent l'émergence et le développement de telles cultures car elles favorisent la coopération entre salariés et la cohérence interne. Les cultures se forment spontanément sans intervention particulière de la direction. Mais dans certaines entreprises, les dirigeants souhaitent ajouter à la culture spontanée, par des mesures spécifiques, des valeurs complémentaires. La formation peut figurer au rang de ces mesures spécifiques. B) La politique de formation doit tenir compte de la culture d'entreprise : Chaque entreprise présente une culture qui lui est propre. Toutes les politiques mises en oeuvre doivent tenir compte de cette culture, faute de quoi elles risquent d'être vouées à l'échec. Les buts de la formation, tout comme les principes à respecter, devront donc être en cohérence avec les valeurs de cette culture. C) La politique de formation peut influer sur la culture de l'entreprise : Si nous reprenons les éléments constitutifs d'une culture : modes de pensée, intérêts intellectuels, rites, règles de comportements, idéaux et attitudes, nous constatons que la formation peut, dans ces différents domaines, provoquer des changements. Comme il est dit plus haut, la formation est parfois mise à contribution pour développer la culture de l'entreprise. On attend d'elle qu'elle le fasse par les contenus diffusés mais elle intervient tout autan par les modes de fonctionnement qu'elle utilise (le simple fait de réunir des individus autour d'une table génère des échanges propres à la reconnaissance d'identités culturelles - or la mise en oeuvre de la formation nécessite fréquemment un travail en groupe). IV -LA COHERENCE E NTRE LES DIVERSES POLITIQUES DE PERSONNEL : Les politiques de personnel doivent converger vers les mêmes buts et être établies en cohérence réciproque. A l'occasion de l'établissement de la formation, les membres de la DRH vérification sa cohérence avec les autres politiques humaines. Si nécessaire, les autres politiques évolueront. A) Les politique de personnel les plus en relation avec la formation : Nous reprendrons pour chacune, quelques exemples des liaisons pouvant exister avec la politique de formation. La politique de recrutement-emploi Si cette politique privilégie la promotion interne ou lui procure une place non négligeable dans le renouvellement du personnel, la politique de formation devra faire une large place à la formation « mobilité ». La formation sera au service de la cellule d'orientation en participant à la diffusion et à la bonne connaissance des métiers de l'entreprise. La formation procurera opte pour un recrutement essentiellement externe avec une fort stabilité interne, la formation portera ses efforts sur la bonne intégration des entrants. Elle développera par ailleurs des actions qui seront de nature à éviter la lassitude des salariés toujours occupés au même poste. Les actions porteront sur la recherche d'améliorations et sur la création de véritables centres d'expertise. La politique de « récompense » et de rémunération : Les changements attendus chez les formés, à l'issue de leur formation, doivent faire l'objet d'un renforcement positifs, sous la forme d'une « récompense » qui peut être financière ou psychologique. Mais d'une manière plus globale, d'autres liens existent entre les deux politiques. Par exemple, imaginons une politique formation qui stipule que les cadres, spécialistes d'un domaine de connaissance, sont chargés d'assurer la formation du personnel. Il faudra que cette activité supplémentaire soit prise en compte au niveau du système de récompense ou de rémunération. La politique d'appréciation et d'évaluation des potentiels : Les méthodes et les outils utilisés dans les démarches d'appréciation se doivent d'évoquer la formation qui est l'un des principaux moyens d'ajustement entre les capacités des Hommes et les exigences des postes de travail. Lorsque le collaborateur n'atteint pas ses objectifs, l'entretien d'activité peut déboucher sur des demandes de formation visant une meilleure adaptation au poste. Si les managers doivent jouer un rôle important dans la gestion de la formation de leurs collaborateurs, il est nécessaire que la politique d'appréciation tienne compte de cet aspect lors de l'évaluation de l'encadrement. L'entretien d'évaluation des potentiels, réalisé dans l'optique d'une recherche des possibilités d'évaluation des collaborateurs, doit également entretenir des liens avec la formation. Une politique de formation ne peut prôner la mise en valeur des potentiels, si dans l'entreprise n'existe pas une politique cohérente d'évaluation et d'utilisation de ces potentiels, avec tous les outils que cela comporte. Une entreprise qui évaluer ses salariés se doit d'évaluer ses propres pratiques et notamment la formation qu'elle met en oeuvre. La politique de communication interne : Une politique de formation qui voudrait réduire les risques d'inadaptation du personnel face aux évolutions techniques, ne peut se satisfaire d'une politique de communication « frileuse » qui n'oserait pas annoncer suffisamment tôt ces évolutions techniques et leurs répercussions probables sur l'emploi. Vouloir développer, par la formation, la mobilité interne nécessite de disposer d'une information régulière sur les postes vacants, avec leur niveau de qualification. A l'inverse, communiquer largement sur les résultats économiques de l'entreprise suppose la bonne compréhension des données diffusées et impose à la formation de se préoccuper du niveau économique du personnel cible. La formation ne peut être, à elle seule, un lieu d'écoute. La politique de communication doit prévoir un système de remontée des différents besoins du personnel. Lorsque le stage devient le seul lieu d'expression libre dans l'entreprise, on fait alors jouer à la formation un rôle qui n'est pas le sien. La politique de relations sociales : La politique de formation précise généralement le rôle qu'elle veut faire jouer aux partenaires sociaux. Ce rôle est-il cohérent avec ceux définis par la politique de relations sociales ? L'entreprise utilise-t-elle la formation comme un moyen de maintien d'un bon climat ? Si oui, elle laisse vraisemblablement à ses partenaires sociaux le soin de gérer une partie de l'effort financier qu'elle consacre à la formation. Cette pratique est-elle en cohérence avec les autres pratiques sociales ? Les moyens mis à disposition sont-ils à la hauteur des ambitions ? La politique de management : Il existe une liaison étroite entre la politique de management et la politique formation. Si l'entreprise veut modifier son style d'animation elle devra utiliser sa politique de formation comme levier de changement. Cette liaison se manifestera nettement à l'occasion de la construction ou de la mise à jour de la politique formation : le personnel d'une entreprise managée avec un style autoritaire comprendra difficilement d'être sollicité pour l'élaboration d'un texte politique et éprouvera des difficultés à participer aux travaux ; à l'inverse, l'encadrement d'une entreprise au style participatif s'étonnera de ne pas être impliqué dans la rédaction d'un texte qui le concerne directement. V. QUELLE STRATEGIE CHOISIR POUR LA CONSTRUCTION DE LA POLITQUE FORMATION ? En fonction du contenu de la politique managérial de l'entreprise ou du style de management dominant de la société, la stratégie de construction pourra prendre différentes formes. A) Dans une entreprise au style de direction autoritaire et présentant un mode de gestion centralisé : La politique formation sera élaborée d'une façon centralisée par le responsable formation ou la DRH et avalisée par la direction de l'entreprise. En fonction du degré d'acceptation de ce style managérial, par le personnel, les efforts pour faire accepter la politique formation ainsi établie seront plus ou moins importants et la stratégie à mettre en couvre, pour la faire partager, sera plus ou moins sophistiquée. La politique énonce des principes. Pour les respecter, il faut les traduire en règles d'application. Faire établir ces règles par l'encadrement est le meilleur moyen de les voir un jour respectées. Si le style autoritaire est mal ressenti par l'encadrement intermédiaire, sa participation à la fixation des règles d'application doit être utilisée pour s'assurer d'un degré d'adhésion suffisant. Les règles feront ensuite l'objet d'une diffusion, sous forme de procédures, auprès de l'ensemble des managers. Si le style autoritaire est accepté, l'élaboration des règles d'applications peut, elle aussi, s'effectuer de façon centralise ; les procédures seront écrites par quelques spécialistes et diffusées dans l'entreprise, la hiérarchie n'ayant plus qu'à les appliquer. En fonction de la nature des relations sociales entretenues dans l'entreprise, il restera à prévoir soit une simple information auprès des représentants du personnel, soit une phase de consultation avec les instances représentatives. B) Dans une entreprise au style de direction participatif et présentant un mode de gestion décentralisé : Les principes politiques, eux-mêmes, peuvent être élaborés avec les managements supérieurs, c'est ce dernier qui devra entériner les principes politiques proposés par l'encadrement intermédiaire. Pour l'élaboration des règles d'application, elles seront, conformément aux habitudes de la société, travaillées avec les manager correspondant aux premier et deuxième niveaux hiérarchiques. Comme ci-dessus, elles feront ensuite l'objet d'une diffusion, sous forme de procédures, dans l'ensemble de l'entreprise. Le responsable formation et les formateurs joueront, dans ces différentes phases, un rôle de conseil et d'assistance. Une phase de consultation des instances représentatives du personnel peut être envisagée, avant la décision finale de la direction. VI- LES PHASES DE LA CONSTRUCTION ET SE LA MISE EN OEUVE Nous formulons ci-dessous les différentes phases qui peuvent être mises en oeuvre : >> Avant-projet établi par les spécialistes de la fonction : Une analyse des besoins généraux de formation, actuels et futurs, précède la rédaction de l'avant-projet. Cette analyse prend appui sur la stratégie et les objectifs se l'entreprise à moyen et longe termes. Quels sont les grands enjeux de la société ? Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?quelles sont ses opportunités et ses menaces ? Les divers éléments fournis par cette première analyse permettent de définir certains buts que l'on peut assigner à la formation et certains grands principes que les différents acteurs devront respecter. Une première mouture de la politique peut alors être rédigée. On contrôlera qu'il y a cohérence avec la culture de l'entreprise. Ou, si l'on veut que la culture évolue par en la formation, il faudra vérifier que le changement proposé n'est pas e trop fort décalage avec la culture actuelle. On vérifiera enfin que les moyens que l'on compte allouer à la formation sont en concordance avec l'avant-projet politique. Il sera éventuellement nécessaire de demande une « rallonge » budgétaire si les enjeux sont importants. Pour les entreprises pratiquant un mangement participatif, toute cette phase peut être réalisée avec la participation de groupes de travail constitués de représentants des diverses unités de l'entreprise (encadrement et personnel d'exécution). >> Validation en DRH avec les autres spécialistes de la fonction personnel : Il s'agit d'assurer une cohérence avec les autres politiques humaines. De nombreuses liaisons existent avec le recrutement, la qualification des postes, l'information et la communication, l'organisation humaine du travail... (Voir plus haut). Si nécessaire, une nouvelle mouture est écrite avant présentation en direction. >> Première validation par la direction : Le texte, validé par la DRH, est soumis à l'approbation de la direction de l'entreprise. Il est souhaitable d'en effectuer une présentation au comité de direction, c'est-à-dire à l'instance qui regroupe tous les collaborateurs directs du directeur général. Ceci permet de faire partager les buts et les principes essentiels de la politique formation et d'obtenir, par la suite, le soutien des directeurs. Cette phase peut être supprimée ; l'accord de la direction se faisant alors après l'intégration des remarques des instances représentatives du personnel et de celles de l'encadrement. >> Consultation des instances représentatives : Il s'agit d'une phase de consultation au cours de laquelle sont écoutées les remises en cause ou les remarques qui sont remontées au niveau de la direction afin de déboucher sur la mouture à présenter aux managers. Au cours de cette consultation on montrera les liaisons entretenues avec les autres politiques et notamment celle de l'emploi. >> Présentation des principes aux managers : Il s'agit d'une période d'information au cours de laquelle on accepte toutefois des remises en cause ou remarques qui, comme cellas des instances représentatives, sont remontées en DRH et à la direction afin de déboucher sur la mouture finale. >> Accord final de la direction : Identique à la phase 3, elle permet de tenir compte avant décision finale des remarques formulées au cours des phases 4 et 5. Le texte obtenu peut alors être largement diffusé. >> Elaboration des règles d'application : Les principes de la politique ne sont pas directement opérationnels il est nécessaire de les traduire en règles d'application qui seront observées par les différents acteurs. Ces règles doivent être établies par les lignes hiérarchiques, avec l'aide des spécialistes formation. Parallèlement les outils de suive de la bonne application des principes sont à construire avec les mêmes acteurs. >> Diffusion d'un guide pratique : Le guide pratique évoqué au chapitre 1 sert de base de référence pour l'action des responsables. Avant sa diffusion définitive, une mouture doit être testée auprès d'un échantillon de hiérarchiques de manière à contrôler la bonne compréhension du document. >> Mise en oeuvre d'un plan d'information: Une information écrite expliquât la politique est diffusée auprès de l'ensemble du personnel. Des moyens complémentaires peuvent être élaborés : · affichages, · catalogues de stages, · audiovisuels, · Réunions animées conjointement par a hiérarchie et les spécialistes, >> Application, évaluation et de la politique : C'est après plusieurs années d'application que les premiers effets de la politique seront vraiment observables. L'analyse de ces effets, mesurés par des techniques d'évaluation et d'audit, permettra d'infléchir, si nécessaire, les buts et les principes politiques. VII- LE CONTENUE D'UNE POLITIQUE FORMATION: Nous passerons en revue tous les éléments susceptibles d'entrer dans une politique de formation (voir également les exemples de politiques présentés en annexes). A) Objectifs : Sans être exhaustifs nous formulons ci-dessous quelques objectifs pouvant figurer dans une politique formation d'entreprise : . Adapter le personnel à son poste actuel ; .adapter les nouveaux entrants, .développer le professionnalisme des salaries ; .préparer le personnel à des évolutions à venir ; .préparer à des reconversions .partager les savoirs et les savoir-faire ; .élever le niveau général du personnel pour lui permettre de suivre 13. B) Partage des responsabilités ou principes d'organisation Avant d'écrire ces principes, il s'agit d'établir un tableau qui croise les diverses phases du fonctionnement de la formation avec les divers
Acteurs, Puis d'indiquer pour chaque croisement le rôle attendu de l'acteur considéré : conception/ préparation- réalisation- coproduction-consultation-conseil et assistance-décision-information-contrôle. Si nécessaire un tableau différent peut être créé pour chaque type de formation mis en oeuvre dans l'entreprise : -formation adaptation, -formation liée à la gestion de l'emploi, -outils intellectuels de base, -formation pour le développement d'une culture d'entreprise, -formation liée à en projet. La deuxième partie La formation continue et le développement des compétences au Maroc Introduction : A l'ère ou nous vivons, ou la lutte politique et idéologique a désormais cédé la place à une lutte économique sans merci, les entreprises et les pays qui prétendent de faire la différence sur les marchés et d'assurer ainsi leur puissance économique; ont compris que l'élément humain est le facteur clef de toute stratégie qui se veut performante et c'est là leur bien le plus précieux. Etant convaincu de cet état de chose et comme cela a été largement prouvé ailleurs, on ne pourrait prétendre assurer notre développe ment sans y assurer ceux par qui il est possible et à qu'il doit être destine nos richesses humaines. L'entreprise marocaine est-t-elle consciente de cette nécessité ? C'est ce que cette partie prétend de démontrer, il s'agit de détecter les lacunes et les insuffisances a tous les niveaux et d'essayer de proposer quelques actions susceptibles d'être entreprises dans le futur. CHAPITRE 1 : L'entreprise marocaine et La Formation continue
Les entreprises au Maroc , comme ailleurs, doivent disposer d'hommes capables d'affronter l'incertitude et le changement permanent , ce qui suppose l'adoption d'une politique d'anticipation en gestion des ressources humaines, d'une adéquation des moyens avec les objectifs et de l'étude préalable d'une stratégie de développement Or comme le note M.Essaid BELLAL4(*) « la situation est telle que les décideurs marocains sont de plus en plus sensibilisé- au niveau du discours au moins - à l'importance de la formation ». Mais au-delà de ces bonnes intentions, de gros efforts pour que la formation soit réellement intégrée dans la stratégie des entreprises et que ces dernières puissent ainsi relever des défis auxquelles elles sont confrontées. Les résultats de notre enquête sur la formation continue, prouvent largement cette réalité. Section 1 : Caractéristiques de l'entreprise formatrice au Maroc : Dans l'ensemble, la politique des organisations face à la formation de leurs salariés est différente selon la taille, le secteur d'activité, la structure économique, etc. le secteur privé en ce domaine, est plus dynamique que le secteur Public, les grandes entreprises que les PME qui consacrent beaucoup moins d'effort à la formation continue. I- présentation : En moyenne, à peine 41% des entreprises enquêtées assurent une formation à leurs cadres : 36%dans le secteur public et 64% dans le secteur privé. Alors que 6% seulement des établissements publiques disposent d'une structure chargé de la gestion de la formation continue (division, service, département...). Quant au secteur privé, l'analyse sectorielle dégage trois groupes distincts : § les industries de transformation et les banques et assurances avec 58% d'entreprises actives en ce domaine. § le secteur du BTP et celui du transport et communication avec respectivement des taux de 47% et 48% ; § les secteurs situés au -dessous de la moyenne : le commerce 27 %, le textile -habillement 15% et l'hôtellerie et restauration 13% seulement.
II- ventilation selon des critères quantitatifs: Selon la date de création, les entreprises les plus anciennes (avant 1980) sont nettement les plus actives (69%) alors que les entreprises crées entre 1981 et 1990 indiquent une activité nettement inférieure à la moyenne 25% les entreprises les plus récentes sont certes plus dynamiques mais demeurent assez proches de la moyenne avec des taux variant entre 48% pour les entreprises crées après 1990.
Le critère de la taille des entreprises en emplois permanents indique une très forte corrélation entre l'effort de la formation et l'importance numérique des effectifs cadres. De 25% pour les « micro entreprises » (moins de 10 employés), la courbe monte en flèche pour atteindre 86% dans les grandes structures (plus de 500 employés).
III- ventilation selon des critères qualitatifs :
La forme juridique ne semble pas sans effet sur l'activité de formation puisque au fur et mesure que le capital se socialise, l'effort de formation augmente passant de 3% pour les SARL à 16% pour les entreprises individuelles et à 54% pour les sociétés anonymes. On note aussi que les S.A disposent dans 37% des cas structures de formation. Alors que, les SARL sont nettement en deçà des scores avec seulement (12%) alors que la situation est plus encore pire dans les entreprises individuelles (3%).
La forme juridique indique un comportement d'ouverture plus au moins croissant avec le degré de socialisation du capital. La structure du capital quant à elle montre que les entreprises à capital exclusivement marocaine (25%) et entièrement étranger (36%) sont nettement en deçà des scores atteinte par les associations (57%).
Quant au type de marché, on remarque une causalité certaine entre le degré d'internationalisation du marché et l'importance donnée à la formation continue :
L'existence d'une structure de formation épouse pratiquement le même profil que l'action des entreprises en ce domaine. Pour la structure en nombre d'établissements, un même comportement positif se dégage de l'observation : plus l'entreprise est décentralisée en établissements, plus son activité en formation est élevée. Cela semble logique du fait des économies d'échelle résultant de la multiplication des structures autonomes. L'effet de la taille des entreprises, du degré de socialisation du capital et du niveau de leurs activités export s'expriment de manière similaire comme en témoignent les données citées dans les tableaux précédents. En définitive, en tant qu'activité régulière, la formation dans l'entreprise est inexistante pour la majorité des entreprises marocaines. Dans les entreprises ou' elle existe, elle présente encore de nombreuses limites en raison de faiblesse des capacités et en particulier du point de vue de sa structuration. Section 2 : La place de la formation dans l'organisation de l entreprise marocaine : A l'égard des pratiques de la formation, des différences d'attitude notoires existent entre les entreprises marocaines. Les difficultés structurelles dont souffrent la majorité des PME leur donne le prétexte de ne pas ériger la politique de formation en priorité. L'inverse dans un nombre des entreprises structurées, publiques ou prives a capitaux marocains ou étrangers, la place accordée a la formation est plus importante et les pratique sont plus avancées. L'existence d'un cadre spécifique structuré conditionne l'efficacité et l'ampleur des actions d'une formation cohérente basée sur la détermination au préalable des objectifs à atteindre, ainsi que sur l'adéquation entre les stratégies et activités de formation et la stratégie générale adopte par l'entreprise. I- la stratégie d'entreprise et activités de formation : La relation «stratégie d'entreprise et de formation» est au centre des discours actuels sur la formation. Sans cette dernière, il est illusoire de vouloir mettre en oeuvre une stratégie d'entreprise qui requiert souvent de nouvelles compétences et/ou de nouvelles qualifications. Dans cette optique, le rôle de la formation est de participer à la mise en oeuvre de la stratégie globale de l'entreprise en rendant possible l'adéquation du patrimoine de talents, de savoir et d'expériences avec les besoins exprimés par les grandes orientations stratégiques. La démarche stratégique commande une analyse de l'environnement externe et interne, et l'harmonisation des stratégies et des activités de formation à la stratégie de l'entreprise. Stratégie de l'entreprise - réduction des coûts - recherche de la qualité - adaptation de cycle de vie de produit
Environnement interne de l'entreprise Environnement externe de l'entreprise Stratégie de formation - de croissance - de rationalisation - défensive Activité de formation - le type de formation - la nature de la formation - les objectifs Les facteurs déterminants de la formation stratégique des ressources humaines5(*) Pour savoir si cette harmonisation est prise en considération par nos entreprises, nous avons choisi de proposer quelque stratégie concurrentielle, à savoir la stratégie de réduction des coûts, de recherche, de la qualité, d'innovation, et de revirement et de chercher en quelle mesure elles sont adéquates à la stratégie entreprise en matière de formation. Quand aux stratégies de formation, nous avons proposé trois stratégies exprimées en termes généraux et présentent un certain parallélisme avec les stratégies de l'entreprise. Il s'agit d'abord des stratégies de croissance ou la formation donnée aux individus et aux groupes prépare l'entreprise au développement, à l'expansion. Par la stratégie de rationalisation, la formation procure aux individus ou aux groupes les apprentissages nécessaires au maintien de l'avantage concurrentiel déjà acquis. Les stratégies défensive fournissent aux employés les compétences qui leur permettent de se qualifier ou de se recycler lorsque l'entreprise n'est plus concurrentielle (notamment lorsque celle-ci est en phase de déclin et qu'elle doit effectuer un revirement radial si elle ne vaut pas périr). Nous résumons les stratégies et les activités de formation correspondant à ces stratégies dans ce tableau :
Les stratégies et les activités de formation correspondant aux stratégies d'entreprise6(*) La réalité des pratiques montre que nos entreprises continuent à fonctionner avec un style de management basé sur la gestion au quotidien et à court terme dans la plupart des cas et ce, en l'absence d'une vision stratégique dynamique et offensive. Rares sont les entreprises ou la formation est une fonction stratégique. Si on fait l'exception de quelque structure privées EX : Brasserie du Maroc, CAP info, ONA, BCM, ... ou publiques telles que : L'ODEP, L'ONEP, L'OFPPT..., la formation est encore enracinée dans ses fonctions traditionnelles dans 93% des entreprises enquêtées : elle est conçu comme un coût, axée sur les besoins à court terme et désintégrées dans les planifications et les décisions stratégiques e l'entreprise. On remarque aussi que trop d'importance est accordée à l'entreprise en ce qui concerne les intérêts de la formation continue: a part la conservation de son emploi et l'adaptation aux besoins actuels ou futurs de son poste, la formation parue sans intérêts pour le personnel qui se voit imposer une formation qui ne soit pas cohérente avec les objectifs de sa stratégie globale. Donc, Il reste beaucoup à faire pour dégager la formation de ses foncions traditionnelles dans la quasi- totalité des entreprises marocaines. Evidement ce rôle ne pourrait être changé que si la direction des organisations gère la formation comme elle gère le marketing ou les finances et si les responsables de la formation repensent les structures reliées à cette fonction. II- la formation et la gestion des ressources humaines : La formation est associée à chacune des autres activités de la gestion des ressources humaines. Elle pourra prévoir soutenir ou encore évaluer les investissements dans les différents aspects de la gestion des personnes. Pour l'illustration, nous présentons ici quelques aspects : La planification des effectifs : Globalement, cette activité vise à définir les besoins au niveau des postes, les compétences nécessaires pour les occuper et les ressources disponibles pour les combler. La formation se présente comme les moyens par excellence qui permet de calibrer les exigences des différents postes au sein de l'organisation et d'associer selon un dosage approprié, la personne à son milieu de travail.
Les dotations en ressources humaines : La formation permet pour 37% des entreprises enquêtées d'éviter le recrutement extérieur en comblant les besoins du personnel en place (adaptation ou développement des compétences existantes). Alors que dans 75% des cas, la formation se présente comme l'outil d'intégration de ceux qui viennent de l'extérieur et qui ne possèdent par toutes les connaissances, les habilités, les comportements, les attitudes et les croyances nécessaires pour occuper un poste donné. La promotion : En améliorant les compétences, la formation peut aider certains employés à accéder à des postes supérieurs ou à obtenir des augmentations des salaires Par un enrichissement des taches7(*) L'évaluation : La formation pourra soutenir les autres activités de la gestion des ressources humaines, et de mieux contrôler les investissements dans les différents aspects de la gestion des personnes. Cette contribution est quasi absente dans nos entreprises, d'ailleurs comment peut on demander de la formation d'évaluer d'autre activité, tant qu'elle se trouve dans la majorité des cas enquêtes incapables d'évaluer ses propres actions, et de suivre l'atteinte des objectifs préalablement fixés. La préparation à la retraite :
Cette activité est très peu populaire dans les organisations marocaines. Quand elle existe, elle permet de sensibiliser les personnes à une prise de retraite sans contraintes majeures et sans peur de l'inconnu. Donc, la formation n'est pas une fin en soi mais un moyen, en l'occurrence une pratique de gestion au service du chef (directeur, responsable...) des ressources humaines et au service de la stratégie globale de l'entreprise. III- La fonction formation dans l'entreprise marocaine : Récemment, les changements constants ont donné une plus grande importance à la formation au sein des organisations marocaines. Cependant le débat reste entier sur la centralisation ou la décentralisation de la fonction formation ainsi que des relations qu'échange cette dernière avec les autres activités de la gestion des ressources humaines. Certains prônent la centralisation des activités de formation en donnant comme argument qu'elles doivent toutes être issues d'une même direction afin de conserver un « esprit de corps» autour de la mission. Des objectifs et des stratégies organisationnelles. Cette tendance tient bien la route sauf pour une activité fondamentale à savoir le contrôle des résultats de la formation Une très grande centralisation crée souvent un écart entre le développement du contenu et l'application de ce dernier. Pour pallier cette lacune, plusieurs organisations centralisées délèguent le contrôle des activités de formation à l'unité opérationnelle qui doit faire rapport aux développeurs. Donc trois figures sont possibles : centralisation, décentralisation ou mélange des deux. A- L'approche centralisée : Très rarement les organisations marocaines accordent une autorité « livre » à la formation (3% seulement), prétextant que celle-ci est un outil clé de développement et de progression pour l'entreprise entière et que les grandes orientations prises en formation doivent être respectées par tous. L'organigramme se présente généralement comme suit : Niveau supérieur Hiérarchie FORMATION NS H H H
Ici, la formation est rattachée à la haute direction, c'est la situation idéale. La formation joue un rôle stratégique dans l'évolution et le développement de l'organisation. Elle est partie prenante dans le choix des orientations stratégiques. Quoique rare, cette approche prenne de plus en plus place dans les grandes entreprises qui vivent une concurrence féroce. B- L'approche décentralisée : Les partisans d'une décentralisation (9%) affirment que la formation doit permettre aux personnes de se développer pour remplir efficacement des taches que leur confie l'organisation. Ainsi l'unité de formation doit être le plus près possible des opérations. Cependant, il est démontré que la formation, de par son statut de conseil « staff » éprouve de sérieuses difficultés à progresser lorsqu'il se trouve loin des centres de décision et du pouvoir. Niveau supérieur NS H H H
H I E R A R C H I E H H Formation Formation Formation Formation Formation
Ici, la formation se situe au niveau opérationnel de la hiérarchie, chaque département Confié à une personne ou un service la responsabilité de former ses employés. Cette association de la formation au service concerné (marketing, vente, etc.) permet au formateur d'être très près des opérations du service concerné, d'en connaître le langage et la culture véhiculés mais aussi, parfois, de dépendre d'un cadre opérationnel préoccupé essentiellement par la courbe des ventes. C'est l'approche la plus ancienne, autrefois la plus fréquente, selon laquelle l'atelier était responsable de la formation de ses employés. Aujourd'hui on assiste à un retour de cette façon de faire. La haute technologie, les moyens de production sophistiqués, les connaissances et les habilités exigées nécessitent des interventions réalisées par des gens du milieu ou par es spécialistes sur le terrain. C- L'approche conseil C'est l'approche ou la formation relève des ressources humaines, au même titre que la rémunération, les relations de travail, la sécurité, etc. Le service de formation est un pro voyeur d'activité précise demandée par les différentes unités de l'organisation. La formation se veut souvent générale et peu spécialisés par manque de compétence des intervenants. Ils font appel à des spécialistes internes ou externes pour mettre en place des activités de formation particulière sur les plans de la technologie, de la production, de la vente8(*), etc. NS H I E R A R C H I E Niveau supérieur
Service formation H H H H C'est l'approche adoptée par la majorité des entreprises marocaines (87%). La fonction formation fait partie de la division des ressources humaines. Quand cette division est valorisée et qu'elle est intégrée à la planification stratégique de l'entreprise, la fonction formation bénéficie alors du budget de l'autorité et des ressources nécessaires pour intervenir à tous les niveaux de l'organisation là ou le besoin existe. Section3 : plan de formation dans l'entreprise : Gérer la formation c'est réunir les conditions pour s'assurer que les actions engagées servent effectivement à améliorer le potentiel humain et la performance globale de l'organisation. Il devient alors nécessaire pour services des ressources humaines d'évaluer les besoins, choisir les formations adéquates, d'établir un budget et un programme, et d'évaluer les résultats des programmes réalisés à court, à moyen, et à long terme. I- analyse des besoins en formation : Généralement, l'homme éprouve un besoin d'oxygène, un besoin d'eau, Un besoin de nourriture ou de considération, il ne serait pas étonnant qu'il éprouve un besoin de formation. Parler des premiers besoins est un abus de langage, cependant le second reste peu reconnu, mal exprimé et sa détection pose un grand problème pour la majorité de nos entreprises. L'analyse des besoins en formation permet l'identification de la situation problématique de départ et la conduite d'analyses préalables concernant les situations du travail et les populations concernées par le programme. Ces besoins sont déterminés par l'examen des décalages qui existent entre la compétence ou le profil actuel du personnel (au moment du recensement) et la situation projetée ou le profil idéal de ce même personnel (compétence «objective » que l'on veut atteindre par le biais de la formation continue).
Profil actuel profil idéal
T1 T2 Besoins en formation Cette opération permet aussi la détermination des grandes orientations du plan de formation, ce qui fait d'elle l'une des étapes les plus délicates dans la gestion de la formation. Elle suppose une formalisation des objectifs à atteindre et elle permet de fixer les moyens et les modalités pédagogiques adaptées à la situation et aux difficultés repérées. Pour effectuer un recensement correct des besoins, il ne s'agit pas de recueillir auprès du personnel ses demandes à suivre tel ou tel stage, ni ses « souhaits » exprimés en terme de contenu. Il s'agit de relever les objectifs des intéressés et de se poser ensuite la question : « la formation peut-elle faciliter l'atteinte de ses objectifs ? « si la réponse est positive ; il faut voir à quel degré ces objectifs coïncident avec les objectifs préalablement fixés par l'entreprise ? C'est à ce point d'équilibre entre ce que souhaitent l'entreprise et les individus qui la composent que les besoins peuvent être exprimés en terme des objectifs à atteindre. La démarche de détection des besoins en formation doit emprunter trois cheminements complémentaires à savoir9(*) : - une démarche prospective : qui consiste à rechercher par anticipation les actions de formation indispensables compte tenu des évolutions prévisibles, technologiques, économiques et sociales de l'entreprise. - Une démarche liée à l'observation d'éventuelles difficultés de fonctionnement de l'entreprise : dont l'amélioration peut être envisagée par une meilleure adaptation du personnel et par conséquent des actions de formation touchant au perfectionnement des connaissances ou à la meilleure maîtrise des techniques et des responsabilités. - Une démarche individualisée : qui consiste à analyser avec chaque membre de l'entreprise, l'intérêt et la nécessité d'améliorer ses connaissances par des actions de formation qui soient liées aussi bien à l'exercice de ses activités qu'à des évolutions éventuelles dans ses responsabilités. Les trois axes définis ci-dessus sont complémentaires. Aucun d'entre eux ne peut se limiter à la lecture d'un « catalogue » d'actions de formation. La consultation de celui-ci ne peut venir qu'après la détection des besoins10(*). Notre enquête sur la formation continue a révélé qu'il n'est pas rare de rencontrer des entreprises qui déterminent leurs besoins en formation en se contentant de faire circuler dans les services et auprès des salariés an catalogue d'action de formation(formation à la carte). Cette méthode est sans doute inefficace. La détection des besoins en formation doit se faire selon les axes définis ci-dessus et donc en formation des besoins de gestion, des besoins d'évolution et des besoins de flexibilité de l'entreprise ainsi que de ses salariés. Donc l'analyser les besoins en formation implique tout à la fois de : · Choisir la bonne méthodologie et la bonne procédure, · Savoir qui impliquer dans ce processus, · Vérifier que ce qu'est exprimé correspond à la réalité et aux objectifs de l'entreprises, · Arbitrer et traduire les besoins en compétences à acquérir. L'analyse des besoins est une phase évidement importante, sa qualité conditionne l'efficacité du plan de formation puis qu'elle était la phase préalable à sa construction et que celui-ci sera la traduction et la concrétisation des besoins recensés en action de formation. II- L'élaboration de plan de formation : Le plan de formation est « la traduction concrète de la politique de formation de l'entreprise11(*) » il correspond à un document écrit qui liste les objectifs, les contenus, les effectifs concernés (voir annexe) il fait l'Objet d'un contrat entre le responsable de formation et ses partenaires : la direction, les responsables hiérarchiques et les futurs formés, et il constitue le cahier des charges pour un acheteur à destination de ses fournisseurs internes ou externes. Plus que la moitié des organisations marocaines enquêtées (soit 57,5% du total) ne dispose pas d'un plan de formation, avec une grande différence entre la grande entreprise privée (18% et la PME (34%). Parmi les organisations qui disposent d'un plan de formation, 83% optent pour une planification annuelle, et seulement 7% des cas enquêtes planifient la formation sur un axe pluriannuel. Ceci permet de dire que la formation est encore une activité réalisée au hasard sans plan, sans cadre précis ou qu'elle est planifiée sur le court terme. Cependant la formation est un investissement, un effort à long terme et elle vise un effet à longe terme. Réfléchir sur l'année est insuffisant, « il renvoie à une très courte vue et constitue un frein à une action à longe terme ». =>L'accès à la formation : L'égalité d'accès à la formation est loin d'être acquise pour tous les salariés au sein de l'entreprise marocaine. Les principaux bénéficiaires (68%) sont les managers et les cadres supérieurs et moyens (sommet de la hiérarchie), les techniciens ou autres « bas de la hiérarchie » sont peu concernés par la formation, selon le secteur d'activité et la taille de l'entreprise. Une telle pratique risque d'engendrer une division chez le personnel, ce qui peut produire des conflits, des rivalités individuelles et nuire à l'efficacité d'un programme de formation. =>Le budget de formation : Le budget consacré à la formation reste un tabou pour un nombre important d'entreprises marocaines, notamment les PME. Il varie entre 100.000 DHS et 50M DHS dans les grandes entreprises privées et il est quasi inexistant dans plusieurs organismes publics. =>Les contenus : Le contenu d'un programme déformation varie en formation des salariés et de l'organisation. Les organisations de grande taille formulent souvent une grande variété des catégories, elles préfèrent compiler leurs besoins en compétences par la formation que par le recrutement. Le tableau ci -dessous présente les actions de formation des entreprises enquêtées par grandes catégories de thèmes :
Quant à la PME, la formation continue apparaît coûteuse et sans intérêt. Lors quelle existe, elle est conçue comme une solution à un problème technique posé, il s'agit généralement de mener des actions technique, d'informatique/ bureautique ou encore des technique de commercialisation des produits/services de l'entreprise en question. Pou r le secteur public les activités de formation diminuent progressivement en passant des formations techniques aux formations générales. L'analyse du contenu d'actions de formation assurées par les entreprises enquêtées montre que la formation continue est encore une activité embryonnaire dans la majorité des CAD, il tend à être considérer comme un investissement en ressources humaines que les responsables développent. =>La durée de formation : La durée de formation varie selon le budget, le nombre d'employés concernés et le but qui soit l'amélioration de la performance, la transmission des connaissances théoriques ou encore le développement du potentiel humain existant. =>Auto suffisance ou ouverture dans le domaine de la formation continue. En général, 73% des organisations enquêtées s'adressent à des organismes spécialisés pour assurer la formation à leurs employés (degré d'ouverture) ; alors que 27% seulement ont recours pour la même raison à leur propre encadrement. Au niveau sectoriel le public est plus ouvert que le privé. Et concernant la taille approchée par le nombre d'emploi permanent, il est frappant de constater une nette divergence avec l'accroissement de la taille des entreprises. Ces dernières sont les mieux outillées en matière (salles de formation, formateurs internes, et des structures spécialisées en gestion de la formation continue).
Quant aux organismes formateurs externes, on note une nette dominance du secteur privé avec 62%des actions globales, suivi par les établissements de L'OFPPT avec un taux de (15%), les actions intra entreprises (12%), les actions à l'étranger (9%) et enfin (2%) assurées par les organismes Etatique (universités, ISCAE, EHTP...). EXEMPLE DE MODELE DE PLAN DE FORMATION I- Processus Pour gréer la formation, la méthode traditionnelle est de construire un plan annuel de formation ce plan suit un certain nombre d'étapes : ü Une phase d'analyse pendant laquelle l'entreprise rassemble et détermine ses besoins ü Une période ou sont fixés les objectifs avec choix des options pédagogiques, logistiques et financière (le plan est un document qui synthétise les choix, il présente les stages envisagés, les objectifs, les publiques concernés les dates) ü Le temps de réalisation des formations ü Une évaluation générale des résultats II- présentation du plan Le plan de formation présenté par une entreprise sera décomposé en une note de synthèse qui précise les objectifs stratégiques du plan de formation, ainsi qu'une description détaillée des actions de formation. NOTE DE SYNTHESE 1- Présentation de l'entreprise
2- stratégie et objectifs par fonction
DESCRIPTION DES ACTIONS DE FORMATION
PLANNING DES ACTIONS DE FORMATION
Les entreprises ayant présenté un planning de formation non fixé dans le temps, devront aviser la DR, par écrit, au moins 15 jours le début de la réalisation de chaque action. Source : OFPPT CHAPITRE2 : Synthèses et perspectives d'avenir de la formation Le diagnostic du contexte et du pratiques de la formation continue ai Maroc parait pessimiste. Les enquêtes menées auprès des entreprises prouvent régulièrement que ce type d'action reste peut développer dans l'entreprise, malgré une prise de conscience progressive. Certes, l'investissement en formation n'est pas une fin en soi, il reste avant tout un outil entre les mains des managers pour concevoir, produire et vendre des services conformes aux exigences des clients. A la lumière des tendances qui marquent le contexte de formation et qui ne manquant pas d'affecter un grand nombre de nos entreprises et du contexte actuel de management de la formation, quelles piste emprunter pour créer un environnement capable de développer une mai d'oeuvre qualifié pour l'entreprise ? Les propositions autant indifféremment mais elles sont complémentaires. Section 1 : limites et contraintes: De multiples contraintes tant endogènes qu'exogènes, persistent et pourraient freiner ce processus ambitieux d'amélioration du système de formation continue. Ces contraintes dues à l'environnement organisationnels, socioéconomique, culturel....etc. et aggravées au niveau de l'organisation marocaine qui n'a pas encore donnée des lettres de noblesse à la compétence professionnelle. Il s'agit ici de mettre en évidence quelques séries de contraintes associées au processus de développement de la formation. I- Au niveau de l'environnement : On note que le contexte d'investissement formation au Maroc est peu encourageant : · Une structure d'investissement peu encourageant Le tissu marocain est constitue essentiellement de PMI. Sur 60000entreprises recensées à la CNSS, 75% des entreprises en moins de 10 salariés. C'est à priori une force pour la future échéance économiques dans la mesures ou une organisation de ce genre présente une grande flexibilité d'action et une grande créativité aux force de marchées. Mais dans l'état actuel cette situation est préjudiciable en terme de qualification des personnes en cours d'emploi dans al mesures ou ces entreprises investissent insuffisamment dans la formation de leurs salariés. Notre enquête sur la formation révèle que 75% des PME interrogées n'avaient aucune pratique de la formation. Les raisons multiples mais une prédominante incontestablement : Les PME sont préoccupées par le court terme (recherche des débouchés commerciaux, adaptation à un environnement administratif jugé omniprésent... Etc.) Avant de penser à investir dans la qualification de leurs salariés. D'ailleurs ces entreprises ont moins d'accès à l'information sur les possibilités de formation comme elles ont un problème d'économie d'échelle puisque le coût fixe de la formation est à répartir sur un nombre d'employés jugé faible ces difficultés sont aggravées par la crainte de perdre au profit de la concurrence les employés qui ont déjà suit une action de formation. La proportion des PME-PMI qui n'investit pas dans la formation est aggravée par la population active. · Une structure de la population active peut propice à l'investissement formation. Cette population active est estimée à 10 millions d'actifs dont 50% urbains. Dans cette population urbaine, seule la moitié est recensée dans le secteur formel12(*). Par conséquent, la moitié des actifs échappe complètement à l'accès à la qualification du moins par la formation, organisée, ce qui a pour effet de rendre durable leur éviction du marché formel du travail et de priver l'entreprise d'un vivier de compétence. Par ailleurs de récentes enquêtes menées auprès de la population salariée ont permis d'identifier que 40% à 50% de la population est analphabète13(*). Or il est difficile d'opérer une formation professionnelle continue sur population qui ne sait ni lire ni calculer. La performance de l'entreprise passera don par la disparaître de l'illettrisme, voire le renouvellement d'une population qui ne résistera pas de toute manière aux changements technologiques que devront connaître l'entreprise. · une prise en conscience insuffisante des partenaires sociaux Pour citer que l'exemple le plus significatif, le projet d'une loi relatif à la formation est en discussion depuis plusieurs années les partenaires sociaux continuent à se déchirer à son propos. Aussi, le dialogue social entre les défirent partenaires sociaux, économique et sous les patronages de l'Etat ne s'est pas préoccupé à ce stade de la préparation de l'entreprise marocaine aux exigences de la compétitive : il y a été question d'augmentation salariale, de couverture médicale, la construction de logement sociaux ... mais personne ne se hasarde à déboucher publiquement les solutions qui passeront par l'adaptation des compétences de entreprises. De ceci apparaît que l'environnement marocain est encore loin d'être propice à l'investissement en capital humain. Le dispositif existant de formation professionnelle pris dans son ensemble et notamment celui de la formation continue, et encore loin de satisfaire les besoins économiques du pays, et plus particulièrement les demandes des systèmes productifs. Si on accepte don, la prise en conscience importante de l'investissement formation dan les colloque, au niveau de faits l'action reste, hélas très en retraits par rapport aux nécessités et aux enjeux. II- au niveau de l'entreprise A l'égard des pratiques de la formation continue, de différences d'attitude notaire existent entre les entreprises marocaines. La difficulté structurelle dont souffrent la majorité des entreprises et le « background » culturel de leur dirigeant leur donne le prétexte de ne pas ériger la politique des ressources humaines en priorité. A l'inverse, dans un nombre d'entreprise structurel, publique ou privé a capitaux propres ou dominer par les multinationales la pratique de la gestion des ressources humains est avancée. Ce qui sur, c'est que la prise de conscience de importance de la formation et quasi général suscrite sous l'effet de l'accumulation des conditions favorable s, une mutation dans les modèles de gestion de l'entreprise marocaine. Cette mutation progressive est perceptible, à titre d'exemple dans les grands groupes privés marocains. Elle est notaire dans les secteurs organisées t'elle que les banques, les entreprise publiques qu'elles soient candidates à la privatisation ou non, et qui connaissent une évolution certaine depuis les années 80 dans le domaine organisationnel et celui des ressources humaines. Le récent débat sur le dialogue social prouve bien la haute teneur des réflexions qui traversent les grandes entreprises. Mais malgré ces tendances trompeuses, de nombreuses faiblesses marquants la perception et le processus de gestion de la formation dans l'organisation marocaine. En tant qu'activité structures, peu d'entreprises disposent d'une structure spécialise en formation. Par rapport aux perspectives, 1% des entreprises comptent développer cette structure et 1% envisagent de mettre en place une structure nouvelle chargée de la formation. En définitive, la formation dans l'entreprise reste embryonnaire. Comme active régulière, la formation est inexistante dans la majorité des entreprises. Pour celles qui a font, elle présence de nombreuses limites en ternes de faiblesses de capacités et en particulier au point de vu de sa structuration. D'un autre cote, l'absence relative d'incitation en faveur des bénéficiaires et plus particulièrement les encouragements matériels et moraux entraîne leur désintéressement a son égard, voire parfois leur ironie. Ils considèrent la formation comme un simple divertissement gratuit leur offrant l'occasion de passer le temps a extérieur de leurs bureaux fuyant de la routine et la monotonie du travail bureaucratique quotidien. Dans la meilleure des cas la présence aux séances de formation viserait le divertissement et la rencontre des collègues a l'extérieur des postes de travail. Un tel état, ne saurait être que le résultat logique de]'absence d'encouragement et du suivi sérieux et continu de la part des instances spécialisées de]'organisation. L'absence d'un tel suivi entrave et empêche l'opération d'évaluation d'efficacité et la rentabilité d'une action entreprise en matière de formation. III- Au niveau individuel : Nous avons trop tendance à penser que la formation ou l'évolution de la compétence doit être de la seule responsabilité de l'entreprise. Mais l'entreprise marocaine n'a pas obligation à former. S'en remettre uniquement aux décisions de rentre prise pour se former peut exposer le salarie a de mauvaises surprises. Au Maroc, les seules formations où l'on voit les inscriptions du seul fait de l'individu sont celles dispensées à travers les cours du soir. Ces formations sont généralement dispensées en dehors du temps de travail et ne sont pas soutenues financièrement par l'employeur. Autant donc, de facteurs qui &courage l'initiative de l'employeur à se former. En définitive, Fun des traits majeurs du tissu des entreprises marocaines reste la quasi- absence de stratégie ambitieuse pour l'avenir aussi bien au niveau du développement des structures existantes qu'au niveau des perspectives a terme en matière de gestion des ressources humaines en général et de formation en particulier. C'est à ce niveau qu'il convient d'entreprendre des actions significatives. Section 2 : Propositions pour quelques actions futures : On va proposer dans cette section quelques actions qui touchent l'environnement, l'entreprise et l'individu susceptible d'être le sujet de l'action de formation. I- La nécessite de créer un environnement favorable : Le développement d'un environnement favorable à 1' investissement formation passe par l'implication. Des partenaires sociaux quand a la nécessite de veiller a 1.a qualification des salaries et par voie de conséquence a la compétitivité de l'organisation marocaine. L'expérience engagée en 1987- de la contractualisation de la formation professionnelle initiale avec les associations professionnelles dans différents secteurs économiques 11.MME, Habilement, Cuir... a donne des résultats probants. Ce processus consistait a impliquer les professionnels des associations professionnelles dans la définition des programmes de formation, l'orientation des jeunes et la formation des formateurs. II s'agit aujourd'hui de dynamiser ce processus en l'étendant aux objectifs de la formation continue. Cela peut prendre la forme de la mise en place d'un référentiel de qualification par secteur économique, contractualisé avec les partenaires sociaux en fonction du contexte de chaque secteur économique. Ce référentiel deviendrait l'instrument du travail oblige des opérateurs de formation pour développer , dans incapacité de le définir individuellement c' est ainsi que dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, au non de la poly-compétences ,les partenaires sociaux pourront dessiner des qualifications connexes aux qualifications de base (plombier , chauffagiste, peintre carreleur, massons ....) ou configurer de nouvelles qualifications(par exemple: faire évoluer la compétence des installateurs thermiques vers les compétences de maintenance ). La compétitivité du l'issu économique passe également par la mise a la disposition des PME-PMI des outils incitatifs a l'investissement formation. La difficulté des petites et moyennes entreprises tient a leur indisponibilité, noire leur incapacité, a se projeter clans l'avenir. II- Développer au rein des entreprises une culture de formation du capital humain. Actuellement, les entreprises qui s'engagent dans un programme de formation de leur main d'oeuvre peuvent déduire les dépenses y afférentes de leur frais d'exploitation .l'investissement clans le capital humain est crucial et incontournable pour que l'entreprise puisse s'adapter aux exigences des marches. C'est pourquoi une action de sensibilisation doit être menée auprès des employeurs pour qu'une nette majorité d'entreprises consacrent une part plus grande de leur masse salariale a. la formation de leurs travailleurs. Les travailleurs portant eux aussi une certaine responsabilité a l'égard de leur propre formation. 11s doivent s'engager dans un processus d'apprentissage à vie, en participant davantage aux cours des soirs dispensés par les opérateurs de formation publics ou privés. Le développement de la formation continue passe par la lutte contre l'analphabétisme fonctionnelle des travailleurs. L'objectif visé est de réduire de façon significative le taux d'alphabétisme. Ce qui a un effet positif sur la compétitivité des entreprises qui en bénéficieront toutes les entreprises qui le souhaitent peuvent accéder à des aides en termes de conseils de diagnostic. Ces aides au conseil doivent amener le chef d'entreprises à formaliser la stratégie de développement de son entreprise et arrêter ses besoins en compétences. Ces études de diagnostic bénéficient d'un financement à titre de bon par l'état à hauteur de 80% du coût de l'étude. Les PME-PMI pourra également se faire financer des plans de formation à hauteur de 70%. Ces mesures doivent apporter au chef d'entreprise le recul nécessaire pour investir de manière efficace dans les compétences de ces collaborations. Il s'agit de bâtir sur les avancées enregistrées, les consolider et apporter une nouvelle vision et une nouvelle culture de la formation en cours d'emploi. Cette nouvelle vision nécessite un cadre réglementaire et législatif qui stimulera l'innovation et la créativité dans ce domaine dans l'optique d'opérer une symbiose entre la formation et le marché de travail. L'adoption d'une loi relative la formation continue aura pour effet de donner une nouvelle impulsion à la formation continue par la clarification des concepts, la responsabilisation des acteurs et la création des mesures incitatives pour le développement de la formation continue. III- encourager la demande de la formation par salarier : Un salarié est comme un sportif. Il doit se maintenir en forme sur le plan professionnel comme un sportif soignerait son potentiel physique. Dans un environnement qui valide en permanence les qualifications et ou les systèmes de Formation offrent des prestations adoptées, il s'agit de créer pour le salarie les conditions de prendre l'initiative en terme de formation. Un salarié, dans un environnement de travail inéluctablement plus flexible et poussant a la mobilise professionnelle, doit pouvoir être en mesure de construire un projet professionnel et être encourage en cela. Les salaries disposant de projet professionnels seront une source de compétitive pour l'entreprise qui aura un personnel mobilise et actif. 11 faudra évidemment créer les conditions de réclusion d'initiatives personnelles, notamment : § En arrêtant un cadre de financement approprie (temps de travail et coût de la formation) qui passera par l'élargissement de l'assiette de la taxe de la formation professionnelle et sa réaffectation en fonction des objectifs de formation, § En arrêtent, en fonction de chaque secteur économique, un capital temps de formation par individu, à utiliser pour des actions courtes ou qualifiantes en fonction d'un accord entre l'employeur et le salarie ; § En développant des outils d'ingénierie adoptes orientes vers l'individu, et notamment la réalisation des bilans de compétence dont la pratique tend a se développer au Maroc. Le bilan des compétences consiste à éclairer l'individu concerné sur les compétences acquises ou à acquérir en fonction d'un projet professionnel bien défini. Evidement, l'introduction de l'initiative formation du salarié introduirait une nouvelle démarche en termes d'investissement formation. Une réflexion est en cours pour la conception d'un nouveau cadre juridique de la formation continue : un certain nombre de ces propositions verront le jour. Mais cela ne se fera que dans le cadre d'Approfondissement du dialogue social entre les partenaires sociaux. L'expérience démontre que la formation professionnelle continue est un cadre idéal de consensus entre les partenaires dans la mesure on elle contribue en principe à améliorer de paire la compétitivité de l'entreprise et la promotion sociale des salaries. Conclusion: Sans conteste la formation continue occupe aujourd'hui le devant de la scène cristallise diverses « facettes de Faire du temps», signalant certes des évolutions culturelles, des déplacements dans la façon de résoudre les problèmes, nais aussi de I' émergence de pratiques nouvelles. Discours actuel sur la formation est confronté a de nombreuses nouvelles et pressantes attentes du monde de l'entreprise, qui expriment évolution de ses techniques, la transformation de ses organisations, le changement de ses styles de mangements et les contraintes liées aux rigueurs budgétaires, ainsi qu'au contexte macroéconomique qui reste peu encouragement a l'investissements en formation continue. Cette derrière ne réussira dans sa mission que si toutes les conditions précitées sont réunies, mais aussi grâce à une coordination entre les actions de formation les stratégies des entreprises et les stratégies et actions Etatiques en la même matière. Chapitre3 : Enquête Enquête sur : La formation au sein de l'entreprise « MAROC ALTADIS » I- PRÉSENTATION DE L'ENQUETE 1- L'objectif Notre enquête qui est intitulé « enquête sur la formation au sein de ALTADIS MAROC » à pour objectif de donner une vision générale et claire de la formation au sein de la société ALTADIS MAROC (ex-Régie Tabacs). 2- Questionnaire L'enquête contient trois parties, la première concerne les informations générales d'identification, la seconde sera concernée l'information de valorisation, et enfin la troisième partie, la gestion des actions de formation. Vous trouverez ci-après les questions et les repenses du responsable des ressources humaines de la société ALTADIS MAROC. II- ANNEXE : questionnaire Questionnaires : I- Informations générales d'identification: A- L'entreprise enquêtée :
Filial ? Ä S'il s'agit d'une filiale, à quel groupe elle appartient? :......................................
c-................. c-...............
? Public ? Privé ? Etranger ? Mix
(Préciser les proportions) :
? International ? Les deux à la fois (en quelle proposition ?) Effectif Total :
B- Personne interrogée :
? Au Maroc ? à l'étranger
? Economie ? Technique ? Scientifique ? Littéraire ? Autre : ..................................... II- Information de valorisation : A- Organisation :
Ä Si oui précisez la dénomination : ? Service de personnel ? Service des affaires sociales ? Direction des ressources humaines ? Autre : ...................................................................
a- .............. b- ............... c- .............. d- ...............
Préciser par une figure :
?Oui ?Non Ä Si oui, préciser : -Sa dénomination : - Depuis quand : - Nombre de personnel engagé : - De qui dépend hiérarchiquement : III- La gestion des actions de formation :
? Par des compétences internes ? Organismes externes ? Pour les cadres ? Pour les non cadres. *sur une période : ? 1-2 années ? 3-4 années ? 5 ans et plus
?Oui ?Non
?Oui ?Non Ä Si oui, quel est leur domaine d'intervention ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
? Elévation du niveau général de la formation du personnel ? Accompagnement d'opérations d'investissement (stratégie) ? Mise en place d'un système de gestion de la qualité ? Préparation à un changement technologique futur ? Exportation ? Diminution des rebuts ? Autre :........................................................................
? Promotion ? Mobilité (nouveau poste) ? Stabilité plus grande de l'emploi ? Amélioration des compétences. ? Autre (préciser).................................................................
? Cadre ? Ouvriers ? Techniciens
Quelle est la nature de formation réalisée en 2009 ? ? Technique ? Langues ? Informatique/ bureautique. ? Finances ? Gestion des ressources humaines ? Commerce/ Marketing ? Cycle de la préparation de diplôme ? Management ? Autre .........................................................................
? En stage de formation à l'extérieur de l'entreprise. ? En actions de la formation interne par des intervenants externes ? En action de formation interne par des intervenants internes ? Autre (préciser) : ................................................................
? OFPPT ? Autre organisme publics lesquels........................... ? Organismes privés marocains lesquels ........................... ? Organismes étrangers lesquels ........................... ? Autre (préciser) :.........................................................
? Oui ? Non Ä Si, oui sur quels critères : ? Qualité ? Autre (préciser) : ...........................................................
? Oui ? Non Ä Si oui, quelles sont les raisons principales de ces difficultés ? ?Coût élevé de formation proposée ?Offre de formation mal adaptée aux besoins ?Réticence des travailleurs. ?Autre (préciser) : .........................................................
Si, oui par quels moyens ? ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Avez-vous des remarques ou d'autres informations à nous fournir ? ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Nous vous remercions pour votre aimable collaboration
Signature et cachet de l'entreprise
Conclusion d'enquête Selon l'enquête qu'on a fait nous constatons que la société ALTADIS MAROC a une structure de gestion des ressources humaines (service de personnel, services des affaires sociales ...), et aussi une structure d'organisation et de mise en oeuvre des actions de formation. Finalement, parmi les objectifs principaux de la formation au sein de ALTADIS MAROC : l'accompagnement d'opération de l'investissement, préparation à un changement technologique futur. Conclusion générale : Nous sommes au terme de notre travail qui porte sur l'efficacité de la formation au sein de l'entreprise. Notre étude de cas s'est portée à la société « ALTADIS MAROC ». Il a été question dans cette étude d'apprécier la manière dont « ALTADIS MAROC ».prend en compte la formation du personnel et d'en juger son impact sur l'efficacité de l'entreprise. Notre étude a été axée sur deux parties ; Dans un premier temps nous avons présenté la documentions concernant la formation et nous avons essayé de clarifier les concepts et les ambiguïtés de ce sujet ; la seconde partie nous avons traité de la formation au sein de l'entreprise. A cet effet, le facteur humain s'avère être le plus important pour la gestion efficace de la société. La formation est une issue qui mène vers le progrès, si elle évolue dans le sens de ces grandes lignes que nous avons présenté dans ce mémoire pouvant marquer pas sérieux vers une gestion efficace. Plusieurs lacunes peuvent être accordées à notre recherche. Dont voici les plus important : -La première limite, attribuée à notre travail de recherche, émerge de la complexité de sujet étudié qui a engendré une grande difficulté à cerner tous les aspects autour de notre problématique. -La deuxième limite porte sur la contrainte de temps. Qui nous a pas permis dévaluer la formation du personnel dans plusieurs entreprise, afin d'enrichi notre travail. Bibliographie Ø J. CAUDEN « gestion des ressources humaines » édition BERGER LEVRAULT, 1998. Ø JULION Fernandez « réussir une activité de formation » 2eme édition. Ø GUY LE BOTERF « comment investir en formation » » les éditions d'organisation, 1989. Ø R. BONNEL « la formation professionnelle continue et l'analyse économique » ECONOMICA, 1978. Ø M. DENERY « piloter un projet de formation » ESF éditeur, paris. Ø Jacques soyer « fonction formation » 2eme édition. Ø Annick « toute la fonction ressource humaine » 2eme édition. Ø Alain Meignant « manager la formation » 4eme édition, actualité et enrichie. Ø K. ABAROUDI « la formation en cours d'emploi au Maroc » 3eme édition. Ø J.M PERTTI « gestion des ressources humaines » édition VUIBERT, 1994. Ø L. MATHIS « gestion prévisionnelle et valorisation des ressources humaines » édition d'organisation, 1982. Ø C.N.J.A. « formation concerté et partenariat, les vecteurs de l'insertion professionnelle » avril 1995.
* 3 Groupe spécialement constitué pour assurer le pilotage de la formation. Il se compose de représentants des diverses directions, représentants disposant d'une vision claire de la stratégie de l'entreprise. * 4 PETIT, op. Cit. p 43 * 5 PETT « gestion stratégie des ressources humaines », édition d'organisation, p426. * 6 PETT, op.cit, p427. * 7 R. LAFLAME, op.cit, p73. * 8 PETTT, op.cit, p43. * 9 L. MATHIS « gestion des ressources humaines » édition BERGER LEVRAULT ? 1988 ? P41. * 10 A. LAALOU (1994), op.cit, p82. * 11 J.M. PERETTI, op.cit, p91. * 12 Bulletin de la direction de la statistique, ministère de la prévision économique et du plan, avril 2001 n° 56 p99. * 13 Direction de la statistique, analyse du profil de la dynamique de la pauvreté, 2001, p115. |
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