Université ABDELMALEK ESSAADI
Faculté poly disciplinaire
Tétouan
Ø Réaliser par :
· EL AFIA Mohssin CNE :
2623729820
· EL MESSARI Imad CNE : 2623729851
· AKCHOUCH Aida CNE : 2623729834
Ø Encadrer par :
Dr. GHIZLANE
BENAZZOUZ
Année Universitaire
2008-2009
DEDICACES
Tous les étudiants aiment bien dédier
leur travail qu'ils viennent de réaliser aux personnes qui sont plus
proches d'eux
De notre coté, nous dédions le
notre :
· A nos parents
· A nos chers frères et nos chères
soeurs
· A nos formateurs
· A tous ceux qui nous aiment et
spécialement à nos amis
· Finalement, nous ne pouvons pas laisser
l'occasion sans dédier ce travail à tous nos
camarades.
Remerciements
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance et nos
remerciements au Professeur :
Mm. GHIZLANE
BENAZZOUZ
Qui nous a bien aidé à la réalisation de
ce mémoire et qui a le rôle majeur dans nos progressions dans les
pratiques de la recherche et qui est en grande partie à l'origine de
réussite de ce projet, et qui nous a encadré tout au long de
notre travail.
Nous aimerons également remercier tous nos professeurs
de Sciences Economiques et Gestion pour leurs remarques et leurs orientations
pendant les cours universitaires
Nous remercions tous ceux qui nous ont apportés leurs
soutiens et leurs aides au cours de cette année ainsi que notre famille.
SOMMAIRE
La première partie
Introduction
générale.................................................................................8
Chapitre I : LA FORMATION
Section1 : qu'est ce que la
formation ?.............................................................................
11
I-
Définition :.....................................................................................11
II- Les objectifs de la
formation :............................................................
12
III- Les techniques de la
formation :..................................................................
13
Section2 : l'élaboration du plan de
la formation et
engagement:............................................................................................20
I- Le plan de formation : les obligations légales
..............................................20
II- Le plan de formation : outil de management des
ressources humaines. .............23
Section3 : Le plan de formation et les
autres plans...........................................24
Section4: Les sources d'expression de besoin
à intégrer dans le plan de
formation :................................................................................................26
Section 5 : La présentation de plan
de formation : ............................................28
Chapitre2 : DE L'ANALYSE DES BESOINS AU PLAN DE
FORMATION : .....30
Section1 : les cas d'élaboration de
plan de formation.........................................30
I- Un cas d'élaboration de plan de formation
« du bas vers le haut » :...................30
II- Un cas d'élaboration du plan e formation
« du haut vers le bas » :....................33
III- Un cas de plan de formation basé sur l'écoute
du client.................................38
IV- Plan de formation pluriannuel ou schéma
directeur ?..............................................41
V- Les six points généralement délicats
dans l'élaboration du plan de
formation :...............................................................................................42
Section2 : L'évaluation de la
formation : .......................................................44
Chapitre3 : TYPOLOGIE DE LA
FORMATION................................................50
Introduction :
1-La formation
initiale :...............................................................................50
2-La formation professionnelle :
...................................................................50 3-La
formation continue :
...........................................................................51
4-L'alternance :
.........................................................................................51
5-La formation pré qualifiante :
.....................................................................52
6-La formation qualifiante :
.........................................................................52
7-La formation diplômante :
........................................................................53
8-La formation d'adaptation :
......................................................................53
9-La formation « gestion prévisionnelle du
personnel »............................... ......54
10-La formation aux outils intellectuelles de base et la
formation « culture d'entreprise »
...........................................................................................55
11-La formation « projet
d'entreprise » :
...................................................................57
Chapitre 4 : COMMENT ÉTABLIR LA POLITIQUE
FORMATION .......................58
Section1 : la politique de la
formation............................................................58
I- Qu'est ce qu'une politique de formation
....................................................58
II- quels sont les composants d'une politique de formation
...............................59
1- Les composantes liées aux acteurs :
2- Les composantes liées aux autres politiques :
3- Les composantes liées aux valeurs de la culture
d'entreprise :
III- Les liens entre la culture de l'entreprise et la politique
de
formation..................................................................................................64
A) Les éléments constitutifs d'une culture
d'entreprise :
B) La politique de formation doit tenir compte de la culture
d'entreprise :
C) La politique de formation peut influer sur la culture de
l'entreprise :
IV- la cohérence entre les diverses politiques de
personnel..................................66
V- quelle stratégie choisir pour la construction de la
politique de
formation?...............................................................................................................................69
A) Dans une entreprise au style de direction autoritaire et
présentant un mode de gestion centralisé :
B) Dans une entreprise au style de direction participatif et
présentant un mode de gestion décentralisé :
VI- Les phases de la construction et de la mise en
oeuvre.....................................71
VII- le contenu d'une politique de
formation :..................................................74
A) Objectifs :
B) Partage des responsabilités ou principes
Deuxième partie :
Introduction :.............................................................................................74
CHAPITRE 1 : L'ENTREPRISE MAROCAINE ET LA FORMATION
CONTINUE
Section 1 : Caractéristiques de
l'entreprise formatrice au Maroc :...............................79
I-
présentation :...........................................................................................79
II- ventilation selon des critères
quantitatifs.........................................................80
III- ventilation selon des critères
qualitatifs :........................................................82.
Section 2 : La place de la formation dans l
organisation de l entreprise
marocaine :...............................................................................................86
I- la stratégie d'entreprise et activités de
formation :...............................................86
II- la formation et la gestion des ressources
humaines :............................................91
III- La fonction formation dans l'entreprise
marocaine :...........................................93
A- L'approche centralisée :
B- L'approche décentralisée :
C- L'approche conseil
Section3 : plan de formation dans
l'entreprise :....................................................96
I- analyse des besoins en
formation :.................................................................97
II- L'élaboration de plan de
formation :.............................................................100
CHAPITRE 2 : SYNTHÈSES ET PERSPECTIVES
D'AVENIR DE LA FORMATION
Section 1 : limites et
contraintes:....................................................................111
I- Au niveau de
l'environnement :....................................................................112
II -au niveau de
l'entreprise :.........................................................................115
III- Au niveau individuel
:.............................................................................116
Section 2 : Propositions pour quelques actions
futures :..........................................117
I- La nécessite de créer un environnement
favorable :............................................117
II- Développer au rein des entreprises une culture de
formation du capital humain..........119
III- encourager la demande de la formation par
salarier :...................................... ..120
Conclusion:
.............................................................................................121
CHAPITRE3 : ENQUÊTE......
.........................................................................124
Conclusion
générale :......................................................137
Introduction
générale :
La formation c'est l'action de l'amélioration de la
compétence d'une personne en savoir, savoir faire et savoir
être.
Une personne formée est apte à accomplir une
tâche, la perfectionnée ou la maintenir.
L'entreprise doit investir dans la formation des
employés pour rétrécir l'écart entre les
compétences actuelles et les compétences requises afin
d'améliorer la performance et de maintenir son avantage
compétitif.
L'investissement en formation produit plusieurs
bénéfices tel qu'une amélioration de la performance
organisationnelle, l'amélioration de la qualité des produits et
des services, la satisfaction des clients, la croissance des ventes et
l'augmentation de la profitabilité.
Avant d'entreprendre la formation des employés, il est
recommander d'effectuer une analyse des besoins de formation. Cette analyse
permet de savoir si la formation est le meilleur moyen pour améliorer la
performance organisationnelle. Si un employé n'atteint pas le niveau de
performance désiré, il peut y avoir plusieurs raisons: un manque
d'outils, des objectifs imprécis ou un manque de motivation.
Cependant la formation doit être structurée de
façon à atteindre les objectifs de l'entreprise et à
soutenir sa stratégie. Le but ultime de la formation étant
l'amélioration de la performance, les comportements et les
compétences dans le sens désiré.
L'objectif de notre mémoire est de savoir comment la
formation se passe elle au sein de l'entreprise.
La première partie de notre
mémoire : la présentation de la
formation, consiste à présenté la
formation de manière générale, sa définition, ses
objectifs, ses techniques, l'élaboration de plan de formation,
l'évaluation de la formation, ainsi que la typologie de la formation.
Nous nous sommes intéressé dans la
deuxième partie: la formation continue et
développement des compétences au MAROC » dans
le premier au processus de
développement des compétences par la formation dans l'entreprise
Marocaine et aux lacunes qui les caractérises à ce niveau.
La première partie
La présentation de la formation
Chapitre I : LA
FORMATION
Section1 : qu'est ce que la
formation ?
IV- Définition :
« C'est un ensemble d'actions, de moyen, de
techniques et de support planifiés à l'aide desquels les
salariés sont incités à améliorer leurs
connaissances, leurs comportements leurs attitudes et leurs habilités et
leurs capacité mentales, nécessaires à la fois pour
atteindre les objectifs de l'organisation et des objectifs personnels ou
sociaux, pour s'adapter à leur environnement et pour accomplir de
façon adéquate leurs tache actuelles et futures »
-Ensemble des mesures adoptées en vue de l'acquisition
ou du perfectionnement d'une qualification professionnelle pour les
travailleurs, prends en charge en France par l'État et les
employeurs.
-La formation consiste à enseigner à un
employé
les connaissances et les compétences nécessaires à
l'exécution de ses fonctions courantes. La formation professionnelle est
généralement adoptée pour des personnes exerçant
déjà une activité professionnelle, et souhaitant
accroître leurs
compétences
Autres appellations de la formation :
· Développement individuel ;
· Perfectionnement ;
· Recyclage ;
· Apprentissage ;
· Training ;
V- Les objectifs de la
formation :
Avec l'évolution rapide de l'environnement et des
métiers, entreprendre des actions de formation est désormais une
nécessité indiscutable. L'évolution alors des
métiers demande un effort d'évolution des compétences
techniques de l'organisation de vente voire des
mentalités...Marie-Dominique Pujol le confirme bien en disant que
«la formation doit permettre aussi de faire progresser chaque
collaborateur sur le plan professionnel, lui donner une grande mobilité
en interne et éviter les reclassements difficiles en cas d'obligation de
licencier»
Les objectifs doivent être définit en fonction des
stratégies de l'organisation. Le service des RG propose des objectifs
qui tiennent compte des contraintes existantes, notamment les ressources
financières disponibles pour la formation. Sans objectifs clairs, le
programme de formation sera difficile à établir et les
décisions seront prises sous l'effet de pressions qui n'auront aucun
sens. Les principaux objectifs visés lors de la formation en entreprise
sont :
· Assurer l'adéquation entre les capacités et
les connaissances des employés.
· Adapter les employés à des taches bien
déterminés et au changement dans les emplois
· Maintenir un degré de compétence
nécessaire au progrès de l'organisation
· Améliorer le statut des employés par
l'avancement dans l'organisation
· Favoriser l'efficacité de tous les nouveaux
employés par une meilleure utilisation du matériel et des
équipements et une réduction des accidents et des
départs
· Contribuer au programme d'expansion et à la
politique d'acquisition des RH
· Engendre un meilleur comportement au travail et favoriser
des attitudes positives qui permettent de réduire les coûts et les
pertes de production ainsi qu'améliorer la qualité et la
quantité des produits
· Accroître l'estime de soi chez chaque employé
· Aider au développement de la prévention et
à la protection des employés dans des situations
spécifiques
· Aider les chômeurs à s'intégrer plus
aisément dans les nouvelles organisations
· Améliorer les expressions orales des
employés et leur faire perdre leur stresse quand ils font un
exposé professionnel
· Favoriser les relations interpersonnelles et l'analyse des
situations organisationnelles
· S'adapter aux exigences de l'environnement toujours
changeant
· Développer les capacités de jugement des
formés
· Réaliser des projets étatiques afin de
résoudre des problèmes
· Créer un sentiment d'appartenance des
employés envers leur organisation et favoriser une meilleure perception
de lieu de travail
· Aider à l'intégration de la bonne personne
à la bonne place au bon moment
· Donner la possibilité aux salariés
d'acquérir une culture générale ou de la maintenir ou
encore de la parfaire
· Sauver du temps au supérieur immédiat et aux
collègues de travail
· Aider la hiérarchie à assurer
l'équilibre en RH afin de répondre aux objectifs immédiats
de chacun des services de l'organisation
· Permettre la conversion des salariés qui perdent
leurs emplois afin d'accéder à l'autre emploi exigeant des
compétences différentes
· Permettre à la direction de repérer les
employés les plus qualifiés pour une promotion
VI- Les techniques de la
formation :
1. Techniques de formation en
interne :
Ø Formation de poste :
Objectifs : faire acquérir diverses
habiletés dans différents postes de l'organisation.
Définition : transfert
planifié du participant d'un poste à l'autre dans diverses
unités.
Administratives de l'organisation.
Avantages : -permet au participants de se
familiariser avec divers postes.
-aide de participation à s'adapter à des
taches variées dans son travail.
Inconvénients : coûte cher
à l'employeur.
Ø Coaching :
Objectifs : rendre plus performant un
savoir-faire de manager.
Définition : accompagnement d'une
personne dirigeante à partir de ses besoins professionnels, pour le
développement de son potentiel et de son savoir-faire.
Avantages : -renforce l'efficacité
au travail.
-permet au participant une meilleure
connaissance de lui-même.
Inconvénients : -prend du temps et
coûte cher.
-se pose la question de la
déontologie et de la formation des coachs.
Ø Apprentissage sur le
tas :
Objectifs : améliorer la
connaissance d'un salarié à de l'environnement technique de
travail.
Définition : formation sur mesure
dispensée en cours d'emploi sur une nouvelle machine, le fonctionnement
d'un produit etc.
Avantages : -permet au salarié de
mieux comprendre le pourquoi et l'importance de son poste
-est efficace pour l'amélioration du
rendement immédiat.
Inconvénients : -implique beaucoup
de responsabilité de la part de l'employeur
Ø Monitoring :
Objectifs : rendre plus performant un
savoir-être de manager.
Définition: accompagnement d'une personne
dirigeante en s'attachant à ses compétences potentielles.
Avantages : -rend possible le transfert de
compétences clés à des personnes subalternes et à
peut de frais.
Inconvénients : -introduit un risque
de conflits de personnalités.
Ø Stage :
Objectifs : permettre d'acquérir une
première expérience professionnelle.
Définition : travail entre
prise pour une personne rattachée à un organisme de formation.
Avantages : permet de se frotter avant
l'heure au domaine de son travail.
Inconvénients : laisse parfois les
stagiaires sans protection sociale ni rémunération.
Ø Autoformation :
Objectifs : rendre le travailleur autonome
par rapport à sa formation.
Définition : concept qui regroupe
une multitude d'activités d'apprentissage (Internet, intranet, outils
multimédias) et forme des salariés à distance.
Avantages: -individualises l'information
-réduit les coûts.
-introduit un maximum de souplesse dans l'emploi
du temps.
Inconvénients : -requiert des
équipements adaptés.
-nécessité une forte
motivation.
- rend difficile de créer une
dynamique de groupe.
2. Technique de formation à
l'externe :
Ø Cas-situation :
Objectifs: -apprendre en identification des
problèmes
- apprendre à résoudre des
problèmes.
Description : étude et analyse d'une
situation réelle ou hypothèque, sous forme écrite ou
audiovisuelle.
Avantages : -aide à la
compréhension d'un sujet traité
-sensibilise à des situations
concrètes
Inconvénients : -implique des
coûts élevés de réalisation
-n'implique pas suffisamment, car la
cas est vu comme un simple exercice.
Ø Jeu de rôles :
Objectifs:- apprendre à comprendre la
perception et les attitudes des autres
-apprendre a mieux communiqué avec les
autres.
-provoquer des changements de comportements et
d'attitudes
Description : reproduction d'une situation
plus au moins réaliste ou les participants se voit attribuer des
rôles.
Avantages:- permet d'évaluer
rapidement la pertinence des décisions prises parles participants.
-permet d'augmenter la compréhension
des comportements et attitudes des autres.
Inconvénients: -exige beaucoup de
résistance psychologique et physique.
-exige beaucoup d'humeur qui permet de
diminuer des susceptibilités.
Ø Cours magistral :
Objectifs : -acquérir des
connaissances et les comprendre.
Description : enseignement de type
traditionnel.
Avantages : -permet de transmettre
beaucoup de matière à beaucoup de personnes à la fois.
Inconvénients : permet des
économies de temps.
Ø Cours par
micro-ordinateur :
Objectifs -acquérir des
connaissances par soi-même
Description : transmission d'un contenu par
des simulateurs mécaniques et informatiques basés sur des
logiciels.
Avantages :-permet au salarié
d'apprendre à son propre rythme
Inconvénients : droit
procéder sans aide du formateur et sans contact humain.
Ø Séminaires, discussions,
congrès :
Objectifs : faire les points sur des sujets
scientifiques et autres
Description : séances au cours
desquelles des experts transmettent leurs connaissances.
Avantages : encourages les échanges
et la participation.
Inconvénients : présente
parfois un risque de passivité chez les participants.
Ø Antichambre :
Objectifs : acquérir de nouvelles
habiletés ou de nouveaux comportements.
Description : formation
réalisée dans un endroit semblable à celui du travail.
Avantages : est économique.
Inconvénients : peut
présenter des difficultés lors du transfert dans les
travails réel.
Ø Training groupe :
Objectifs : -comprendre le comportement des
autres.
-atteindre un bon fonctionnement de groupe.
Description : échange d'idées
sur une situation donnée par un groupe informel de participants.
Avantages : -possibilité d'apprendre
à s'exprimer sur une situation donnée.
Inconvénients : -présente un
risque de perte de contrôle sur la situation.
-est difficile de cerner les
résultats.
Ø Cours par correspondance et
télé-université :
Objectifs : -mettre a jour les
compétences du personnel et les perfectionner.
-maximiser la formation
médiatisée.
Description : enseignement à
distance avec un encadrement pédagogique et des examens conventionnels.
Avantages : -individualise la formation
à moindre coût.
-introduit le maximum de souplesse dans
l'emploi du temps
-rend possible l'élaboration de
contenus de formation à la carte.
-évite la désorganisation du
travail.
Inconvénients : introduit le risque
de travail.
Ø Simulation par le jeu :
Objectifs : développé des
habiletés
Description : approche terrain
proposant des activités fictives rapprochées de la
réalité professionnelle.
Avantages :-permet un transfert très
rapide de connaissance.
-augmente fortement la motivation
Inconvénients : -nécessite la
collaboration très étroite des experts dans le domaine en jeu.
-s'adresse surtout aux grandes
organisations.
Ø Approche expérientielle :
Objectifs : implique activement le
participant dans son processus de changement.
Description : approche qui procède
par une mise en situation filmée dans la quelle le participant joue un
rôle.
Avantages : -permet aux participants de
vivre l'expérience de travailler ensemble dans un environnement non
menaçant.
Inconvénients : -permet aux
participants de connaître par eux-mêmes ce qu'ils peuvent faire
pour améliorer leur propre efficacité.
-permet aux participants de discuter
avec leurs collègues de l'impact de leurs comportements et attitudes.
Section2 : l'élaboration du plan de
la formation et engagement:
I- Le plan de formation : les obligations
légales
Le comité de l'entreprise donne son avis tous les ans
sur l'exécution du plan de formation du personnel de l'entreprise de
l'année précédente et sur le projet de plan pour
l'année à venir. Ce projet devra tenir compte des orientations
de la formation professionnelle dans l'entreprise dont le comité
d'entreprise a eu a délibérer du résultats des
négociations avec les organisations syndicales prévue a
l'article L 932-2 ainsi que le cas échéant du plan pour
l'égalité professionnelle prévu à l'article L123-4
du présent code1(*).
Afin de permettre aux membres dudit comité et le cas
échéant, aux membres de la commission prévue à
l'article L 4247 de participer à l'élaboration de ce plan et de
préparer la délibération dont il fait l'objet. Le chef
d'entreprise leur communique, trois semaines au moins avant la réunion
du comité ou de la commission précités, les documents
d'information dont la liste est établie par décret. Ces documents
sont également communiqués aux délégués
syndicaux
Le législateur a donc souhaité que les
représentants du personnel soient consultés sur les orientations
et le contenu du plan. Consultation ne signifie pas négociation :
le chef d'entreprise dés qu'il engage des dépenses de formation
égales à l'obligation l égale est libre du choix de
sa politique de formation qui relève clairement de son
autorité.
La procédure est la suivante : trois semaines
avant la première réunion, le chef d'entreprise doit fournir une
copie de la déclaration fiscale, une note sur les orientations
générales de l'entreprise en matière de formation, le
bilan des actions de formation incluent dans le plan de l'année
précédente, une note relative aux congés individuels de
formation dans l'entreprise et, le cas échéant, les observations
du service de contrôle sur la déclaration fiscale.
Trois semaines avant la seconde réunion (qui doit avoir
lieu avant le 31 décembre), il communique que le plan de formation de
l'année suivante avec la liste des actions prévues, les
organismes formateurs, les effectifs concernés et le budget
prévisionnel. Le procès-verbal de cette
délibération doit être joint à la déclaration
fiscale (qui est fait au premier trimestre de l'année suivante).
L'absence de ce procès-verbal peut amener les services fiscaux à
refuser l'imputation des dépenses à la formation. Des
pénalités sont prévues dans ce cas.
Ce dispositif particulier a sûrement contribué au
développement spectaculaire de la formation continue dans notre paye il
a donné à des entreprises par une incitation extérieur.
L'occasion de se poser des problèmes de développement de
compétences dont elles n'avaient pas toujours pris réellement
conscience. La formation continue a été et reste l'un des
terrains privilégiés de concertation avec les partenaires
sociaux. Ce formalisme a eu, c'est indéniable des aspects positifs. Il a
eu aussi des effets pervers.
Premier effet, une procédure ne peut tenir lieu de
politique. En l'absence de celle-ci on a vu des plans de formation se
réduire à une énumération de titre de stage, sans
l'ombre de formation d'objectifs. On savait ce qu'on voulait faire, on savait
ce que cela allait coûter, mais personne n'était capable
réellement de formuler le pourquoi. Inutile de préciser que cette
approche du plan de formation a été largement incitatrice
à la consommation de formation sans buts très identifiable et au
gaspillage de ressources.
Seconde effet pervers, la recherche de concertation avec les
partenaires sociaux sur le terrain de la formation a eu parfois pour
conséquence de faire disparaître toute volonté
managériale. La formation apparaissait comme un terrain neutre comme si
la compétence du personnel sans enjeu managérial. On s'est alors
très souvent mis d'accord, au sens propre sur des lieus communs,
c'est-à-dire sur des formulations tellement générales que
personne ne pouvait être contre vidant alors la formation continue de
tout son potentiel d'atout stratégique. La recherche d'abord est en soi
positive et doit être encouragée, mais pas au prix de
l'affadissement et du consensus mou
Troisième effet pervers, le calendrier de
l'élaboration de plan de formation est trop souvent
déconnecté du calendrier des autres plans de l'entreprise (plan
stratégique et opérationnels, plan budgétaires, plan
d'effectifs, etc.).il en résulte que la procédure
d'élaboration du plan de formation apparaît aux managers comme une
procédure administrative déconnectée de ce qui est
important pour eux. La loi en elle-même n'y est pour rien. Elle fixe la
date butoir du 31 décembre mais rien n'empêche les entreprises
d'organiser les choses avant, de manière a assurer la cohérence
des différents processus de planification. Mais rares sont les
entreprises qui l'ont fait réellement ils ont résulte des effets
qui peuvent être tout a fait gênants, comme la non prise en compte
des absences pour formation dans les plans d'effectifs, avec pour
conséquence soit le recours à une sous traitante non
prévue, soit plus fréquemment des annulations en rafale aux
stages prévue pour cause de non disponibilité. Un autre effet
particulièrement gênant c'est que des plans d'investissement ne
prennent pas en compte la formation du personnel parce que les logiques de
gestion des investissements et de la formation ne sont pas synchrones.
Dans le prolongement de cette remarque, notons que la logique
annuelle du plan de formation obligatoire, liée à la
périodicité des exercices budgétaire et fiscaux, est
largement insuffisante pour aborder des problèmes à moyen/long
terme. Là aussi, la loi n'empêche pas les entreprises d'adopter
des plans de formation pluriannuels plus cohérents avec notamment ses
plans à moyen terme. Mais elle n'y incite pas, et la logique
administrative a toujours tendance à l'emporter.
Voici donc les obligations de la loi. Elles sont en
réalité plus gênantes dans leur application que dans leur
principe. Ainsi par exemple, les systèmes de gestion informatisés
de la formation sont beaucoup plus orientés sur la préparation de
la déclaration fiscale que sur le suivi d'objectif et l'inertie de ces
systèmes est lourde. Il peut arriver que la concertation avec les
partenaires sociaux soit enlisée dans une approche
procédurière, avec demande, par les partenaires des
quantités des documents détaillés qui ne seront
généralement que peu exploités sur le fond, et par contre
ouvrir la voie à d'interminable pinaillages sur des détails ou
des cas particuliers.
Là encore, la loi n'impose rien, et les partenaires
sociaux sont comme les autres capables d'évoluer. Dans une grande
entreprise ou l'habitude s'était prise de fournir au comité
d'entreprise un projet de plan de formation extrêmement
dételé, avec date et liste nominative des futures stagiaires
(habitude tellement encrée que les uns et les autres étaient
persuadés que la loi l'imposait), l'arrivée d'une nouvelle
direction qui supprima rapidement cette procédure inutile pour la
remplacer par la discussion d'un plan de formation articulé sur les
objectifs économiques de l'entreprise, avec un document support de
quelque pages, mais dense et argumentées, surprit au début, mais
fut rapidement admise par les partenaires sociaux et permit une concertation de
bien meilleure qualité.
II- Le plan de formation : outil de management
des ressources humaines.
Ø Qu'est ce qu'un plan de
formation ?
Au-delà de la formation légale de plan de
formation, il convient de bien identifier ce qu'est la fonction réelle
d'un plan de formation. Nous proposons la définition suivante : le
plan de formation est la traduction opérationnelle de budgétaire
des choix du management d'une organisation sur les moyens qu'il affecte dans
une période donnée, au développement de la
compétence individuelle et collective des salariés.
Commentons les termes de cette définition :
Opérationnelle : ce que
l'on va faire. Le plan de formation prépare une série d'actions.
Les objectifs de ces actions, si possible les effets attendus, doivent
être précisés
Budgétaire : le
plan de formation indique le montant des ressources financière
allouées prévisionnellement à l'exécution du plan
(c'est-à-dire les coûts de la formation : inscription
externes et les coûts de formation internes), le coût estimé
des salaires des stagiaires (que l'on peut calculer à partir de standard
de coût horaire par catégorie de personnel), les versements
fiscalisés obligatoires (alternance, congé individuel de
formation), les frais de déplacement et de séjour induits par les
inscriptions à des formation en dehors de l'entreprise, le coût
des équipements (salle, matériels) spécifiquement
dédiés à la formation, et le coût de fonctionnement
des services de formation interne. On peut également compter, sous
certaines conditions, l'amortissement annuel d'investissements lourds
d'équipement pédagogique (locaux, matériels).
-les choix du management sur le moyen qu'il affecte : le
plan de formation est le résultat de choix des responsables de
l'entreprise. Ce n'est pas une addition de demande, mais l'aboutissement d'un
processus d'arbitrage, en fonction de priorité qui sera d'autant plus
claire que les objectifs poursuivis sont clairement identifiés.
-les moyens affectés sont bien sur des moyens
financiers mais aussi du temps (4% d'absence pour formation dans une entreprise
de mille personnes représente en moyenne quarante personnes en formation
par jour).il faut être que la situation des effectifs le permet (sinon
cela se traduit par des annulations des stages).
-dans une période donnée, le plan peut
être le plus souvent annuel, il peut être aussi pluri annuels
(trois ans).
-Au développement de la compétence individuelle
et collective des salariés le problème n'est pas de collationner
des inscriptions individuelles à des stages, mais de financer des
actions ayant pour finalité d'apporter aux personnes et aux
équipes les compétences qui leur sont nécessaire pour
améliorer leur résultats, satisfaire leur client, et créer
un climat social favorable en permettant des évolutions de
carrière.
Le plan de formation ne devrait donc pas
être une sorte de pensum administratif effectué par les sociaux,
mais l'aboutissement d'un processus managérial visant à
établir la meilleur synthèse possible entre, pour l'entreprise,
les moyens de développement des compétences dont elle se dote
pour atteindre ses objectifs et, pour le salarié, consolider et faire
progresser sa carrière professionnelle, par le maintien et le
progrès de sa qualification.
Nous avons déjà indiqué que le
plan de formation selon nous, devait être
référé à des objectifs à atteindre, plus
qu'à des titres de stage.
Section 3 : Le plan de formation et les
autres plans
Le plan de formation fait l'objet d'un processus
spécifique, avec un calendrier lié aux obligations
légales. Pourtant, dans la logique managériale que nous
préconisions, il est clair que l'entreprise a tout intérêt
à emboîter de façon cohérente son plan
stratégique, son plan opérationnel, son plan ressources humaines
(lorsqu'elle en a un) et le plan de formation.
Si l'on accepte l'idée que la
formation doit contribuer à la mise en oeuvre d'une stratégie
d'entreprise, il n'est pas concevable que son élaboration s'effectue
dans une « bulle » isolée du processus de
planification d'ensemble. Dans l'idéal, le plan de formation devrait
s'inscrire dans une logique d'ensemble ayant l'aspect suivant :
Intégration des différents niveaux de plan
Plan à moyen terme
Orientation stratégique
VOLET RH DU PMT
-Masse salariale
-Effectif
-Actions qualitatives
Plan annuel
(operationnel)
VOLET DU PLAN ANNUEL
-QUANTITATIF
-QUALITATIF
PLAN DE FORMATION ANNUEL
Dans cette logique, on recherche une cohérence entre
les différents niveaux
D'objectif de l'entreprise:
- ses
orientations stratégiques qui définissent le futur
souhaité
- le plan
à moyen terme qui structure la première étape à
trois ans
- le volet
ressources humaines de ce plan à moyen terme qui comporte les objectifs
quantitatifs (effectifs et coût salariaux) et qualitatifs (notamment la
structure de qualification souhaitées), et l'organisation cibles.
- Le plan
annuel qui définit les objectifs opérationnels de l'année
et les moyens alloués.
- Le volet
ressources humaines de plan annuel qui développe les actions à
mener concernant le personnel et notamment pour ce qui nous intéresse
ici, les actions de développement des compétences.
- Le plan de
formation annuel qui développe les moyens alloués pour
concrétiser ce dernier aspect par la formation
Nous savons parfaitement que ce schéma idéal
d'emboîtement est loin d'être réalisé dans beaucoup
d'entreprise. Nous observons cependant que les plus performantes des
entreprises fonctionnent souvent selon ce schéma.
Rank Xerox, par exemple, sur la base des orientations
stratégiques intitulées Xerox 2000, arrive à formuler
chaque année son plan annuel, diffusé dans toute entreprise sous
le nom « livre bleu ». Ce document est commenté dans
chaque équipe par les managers qui élaborent sur cette base un
contrat d'équipe définissant de façon concertée
leurs objectifs de l'année. Les entretiens annuels (AFO :
appréciation et fixation d'objectifs) suivent immédiatement,
permet tant à chaque individu de clarifier avec son manager le
rôle qu'il a joué dans l'atteinte de ses objectifs. Les objectifs
de formation qui seront ensuite traduit dans le plan de formation en
découlent directement.
Il est claire que plus les entreprises prennent conscience du
rôle déterminant de la compétence des salariés dans
l'atteinte de leurs objectifs et dans la satisfaction de leurs clients (cette
prise de conscience est un élément structurant de la
stratégie Rank Xerox, pour poursuivre sur cette exemple), plus elles
cherchent à intégrer de cette manière les
différents niveaux de plan.
Section 4 : Les sources d'expression de
besoin à intégrer dans le plan de
formation :
Dans la grande entreprise, on peut schématiquement
identifier quatre sources dont émanent des objectifs à
intégrer dans le plan de formation (l'entreprise plut petit simplifiera
le schéma).
Les quatre sources de prescription dans le plan de formation
Grandes orientations, grands projets
Projets
Transversaux
Formations fédérales
(D.G)
Formation à l'initiative de directions fonctionnelles
Plan
De
Formation
Formations demandées par les managers pour leurs
services
Formation à l'initiative d'une direction locale
Synthèse arbitrée entre :
-besoin de compétence liée aux objectifs des
services
-expression de demande individuelle
Les grandes orientations de la direction
générale peuvent générer des actions de formation,
souvent en nombre réduit, centré sur des objectifs
stratégiques. Par exemple : développer massivement la prise
de conscience des enjeux économiques ou des enjeux d'une politique
qualité, former systématiquement au management certaines
catégories de cadres, requalifier une strate de personnel, accompagner
le redéploiement des effectifs après une restructuration.
Les grandes directions fonctionnelles peuvent également
émettre des orientations de formation. La direction informatique veut
former tous les utilisateurs d'un nouveau système.
Une direction technique veut préparer toutes les
personnes concernées par un grand projet. La direction des ressources
humaines veut professionnaliser tout son réseau des
établissements ou former tout l'encadrement à une nouvelle
approche de l'entretien annuel. Ces situations donnent lieu à des
actions de grande ampleur, non récurrentes, pilotées comme des
projets.
Au niveau local, une direction peut vouloir mener une action
spécifique liée à un projet d'établissement ou
à des objectifs de performance comme améliorer l'accueille des
clients.
L'essentiel du plan de formation va cependant provenir de
l'expression des besoins à la base résultant du dialogue entre
les managers et les salariés.
Le plan de formation va intégrer ces différents
niveaux de prescription dans un schéma unique incluant le local et le
national.
Dans la pratique, il arrive que les responsables de formation
locaux aient du mal à obtenir des directions centrales qu'elles
expriment leurs projets dans le cadre du processus normal d'élaboration
du plan de formation. Il n'est pas rare de voir arriver en cours d'année
une directive imposant aux établissements de réaliser des actions
de formation qui n'étaient pas inscrites au plan. Le responsable de
formation a alors le choix douloureux entre laisser dériver son budget
ou supprimer des actions déjà inscrites au plan.
Il n'y a pas de solution universelle à ce type de
problème. Il en existe cependant, comme demander aux directions
fonctionnelles de désigner des correspondants formation chargés
d'indiquer en temps utile à défaut d'action précise, une
orientation permettant de provisionner sur les plans des enveloppes
budgétaires qui seront précisées en cours d'année.
Si l'environnement s'y prête, on peut formaliser des procédures
à ce propos dans le cadre de l'assurance qualité.
Section 5 : La présentation de plan
de formation :
Le plan de formation devrait donc être composé de
quatre parties :
1- un exposé de
contexte de l'entreprise qui justifie les choix opérés
entre les différents objectifs possibles ou le dosage des ressources
entre ces divers objectifs. On utilisera la grille d'objectifs on indiquera que
la politique de recrutement envisage l'entrée de X personne
l'année suivante et que par conséquent les formations d'accueille
seront dimensionnées en fonction de ce flux. Ou encore que tel
investissement matériel est prévu dans tel atelier et que la
formation du personnel concerné est construite en conséquence. Ou
bien que l'analyse de l'évolution des emplois fait envisager une
diminution des effectifs dans telle spécialité et que des
formations de reconversion sont mises en place. On pourra indiquer aussi que
les besoins de perfectionnement dans les postes actuels liés à ce
qui ressort des entretiens annuels encadrement/salariés, a pour
conséquence l'affectation d'un certain volume de plan à ces
actions de perfectionnement. Et ainsi de suite.
2- Un descriptif des
actions qui déclinent chaque objectif. Il n'est forcement utile
de donner un descriptif détaillé. On pourra indiquer par exemple
les thèmes de formation qui traduisent l'objectif de perfectionnement et
une estimation du nombre de personne intéressées et du volume de
temps cela représente. Par exemple : 120 secrétaires
concernées par une formation bureautique de trois jours, et donc une
estimation de 120*3*8 heures, soit 2880heures, ou encore que 20 ouvriers vont
suivre une formation qualifiante, soit compte tenu de leur niveau de formation
moyen départ, environ de 8000 heures de formation.
3- Une prévision
d'étalement de ces actions dans le temps, un choix sur lequel
nous reviendrons plus loin, est à faire sur l'étendue du temps
imparti au plan de formation. L'obligation légale est annuelle, mais
nous avons montré précédemment que l'entreprise à
tout intérêt à adopter un approche pluriannuelle
généralement de trois ans. Selon les besoins opérationnels
du terrain, on va indiquer, par exemple, que les 2880 heures de formation du
secrétariat sont étalées sur trois ans, si le plan
d'installation de la bureautique l'exige, 1500 heure la première
année, 700 heures la seconde, et 580 heures la troisième. Cette
présentation a surtout l'avantage d'obliger les différents
acteurs à ce concerter en amont, dans ce cas les responsables de
ressources humaines (gestion anticipatrice des emplois de secrétariat)
de la formation et du projet bureautique, en rapport avec les
opérationnels, a fin d'optimiser la synchronisation entre leurs domaines
respectifs.
4- Une budgétisation
prévisionnelle des actions à mener. Cette
budgétisation comprend les frais directs de formation (coût
pédagogique, salaires des futurs stagiaires, frais de déplacement
éventuel) mais elle a aussi intérêt à prévoir
les frais de fonctionnement de la formation (coût de gestion,
budgétisation des opérations à mener en terme de
qualité de la formation, amortissement des équipements et des
locaux dédiés de la formation etc.). Une discussion
fréquente dans les milieux spécialisés porte sur
l'opportunité de calculer le manque à gagner dû à
l'absence des personnes en formation et les éventuels coûts de
remplacement.
Ces quatre parties du plan de formation sont essentielles. On
peut ajouter une cinquième qui indique les actions que le management de
la formation a l'intention de mettre en oeuvre pour améliorer la
qualité des actions proposées.
Chapitre 2 : De l'analyse des besoins au plan
de formation
Section1 : les cas d'élaboration de
plan de formation
I- Un cas d'élaboration de plan de
formation « du bas vers le
haut » :
L'entreprise A est une grande entreprise industrielle de la
construction mécanique qui agit sur un marché mondial très
concurrentiel (18000 salariés). Elle a connu dans les années 70
d'assez graves difficultés économiques qui ne l'ont jamais mise
réellement en péril, mais qui l'on amenée à
développer une stratégie fortement axé sur
l'amélioration de la qualité de ses produits et du service au
client. Dans ce cadre, elle a lancé une action intensive de mobilisation
du personnel autour de thème de la qualité totale, appuyé
sur un développement systématique du management participatif. Le
travail en équipe, des différentes formes de groupe de
progrès, le développement d'atelier autonome et flexible est
devenu dans cette entreprise une réalité. Cet effort soutenu
s'est traduit par des résultats réels qui ont replacé
l'entreprise parmi les leaders de son marché, même si elle reste
extrêmement sensible aux fluctuations du cours du dollar pour sa
pénétration sur le marché nord-américain.
Dans une telle entreprise, fortement marquée depuis
plus de dix ans par un style de management décentralisé et
participatif, l'élaboration du plan de formation ne peut
être que calquée sur le système de management.
L'encadrement comprendrait mal que les orientations de la formation
tombent de la direction générale sans tenir compte des efforts de
progrès quotidiens faits sur le terrain. L'élaboration du plan de
formation, qui reste annuel, se fait donc en six étapes :
Etape 1 : diffusion à tout
l'encadrement d'une note de la DG indiquant les orientations et les objectifs
de l'entreprise pour l'année suivante. Cette note sert de
référentiel politique de la formation, qui doit concourir
à faciliter l'atteinte de ces objectifs.
Etape 2 : diagnostic de secteur. Le
secteur est une unité décentralisée (atelier, service,
etc.). Cette analyse s'inscrit dans un plan d'ensemble qui ne concerne pas que
la formation. Il s'agit en réalité d'un plan de progrès du
secteur pour l'exercice à venir, comportant l'ensemble des facteurs
techniques, économiques et sociaux. Ce diagnostic (établi
à partir d'un canevas commun proposé par les fonctionnels
centraux) porte sur l'organisation actuelle (points fortes et faibles), les
programmes prévisionnels de fabrication, les investissements
prévus, les projets d'évolution du secteur dans son
environnement.
Concernant les ressources humaines, il porte sur les points
forts et faibles par catégories de personnel et par sous-secteur, les
prévisions d'effectifs en quantité et en qualité,
l'évolution des postes et des fonctions, l'exploitation des indicateurs
sociaux (absentéisme, turnover, accidents) et comporte une analyse des
résultats du plan précédent. La mise en perspective de ces
différentes données permet d'identifier les besoins collectifs du
secteur.
Etape 3 : besoins individuels, les entretiens
annuels entre l'encadrement et les salariés permettent de formuler les
besoins des individus en les positionnant par rapport aux besoins collectifs.
Ils permettent aussi de recueillir les attentes individuelles des individus
(perfectionnement, carrière, etc.).
Pour les étapes 2 et 3, des assistants formation
rattachés aux secteurs apportent une aide méthodologique et un
conseil à l'encadrement.
Etape 4 : établissement du
plan/budget prévisionnel. Ce plan est établi par les services
centraux des ressources humaines par consolidation des demandes remontant du
terrain. Il est établi par confrontation de trois types de
données : ce qui remonte de terrain, la priorité de la DG et
la politique d'ensemble, et d'enveloppe budgétaire envisagée.
Cette confrontation permet de définir des choix, des priorités,
des détails, de traduire les intentions en objectifs de formation
personnalisés, d'établir une synthèse chiffrée de
cet ensemble et les cahiers des charges correspondants aux actions
envisagées. Les arbitrages de délais et volumes sont
négociés avec la hiérarchie émettrice des souhaits
qui a voix prépondérante à ce stade. Cette étape se
termine par l'établissement du plan-budget prévisionnel.
Etape 5 : validation du plan-budget
prévisionnel par la direction des affaires sociales. Celle-ci fait les
arbitrages entre la pertinence, la cohérence, la faisabilité,
l'opportunité, des actions proposées, les orientations de la DG,
la politique de développement des ressources humaines. Les budgets sont
négociés avec la direction et la direction financière.
Cette étape aboutit à un plan-budget accordé qui est
présenté aux instances représentatives.
Etape 6 : exécution du plan.
C'est la phase de la mise en oeuvre, après programmation des actions et
des moyens de réalisation, et des bilans périodique. Un
système informatique réparti permet à tout moment de
modifier les réalisations par rapport aux prévisions en fonction
des événements de l'année. Les responsables estiment qu'un
taux de modification de l'ordre de 20% en cours d'année par rapport aux
prévisions est normal.
On a donc avec cette entreprise affaire à un cas
typique de processus d'élaboration du plan par remontée des
besoins du terrain. Le central joue un rôle d'orientation
générale de fixation des règles, d'apport des
méthodes, d'incitation, d'arbitrage et de négociation. Les
responsables sont assez satisfaits de ce processus toute en étant
conscients de quelque unes de ses faiblesses.
La première est que le processus peut difficilement
tenir compte des besoins transversaux. Il est surtout orienté sur le
perfectionnement à l'intérieur d'une structure relativement
stable, et peut difficilement être anticipateur de l'impact des
évolutions des emplois, puisqu'il suppose que l'encadrement de base ait
la capacité et les informations nécessaires pour les anticiper,
ce qui est loin d'être avéré. Cela est d'autant plus net
que la planification reste annuelle et prend donc difficilement en compte des
objectifs à moyen/long terme.
L'autre faiblesse tient à la qualité des relais
de la politique que sont les assistants formation décentralisés.
Ceux-ci n'ont pas toujours le Statut et la formation suffisante pour faire
valoir une réelle expertise et apporter une valeur ajoutée aux
réflexions des opérationnels de terrain. Le risque demeure donc
de voir la phase de diagnostic de secteur trop hâtivement conduite et
surtout le reflexe « un problème =une formation »
se manifester sans analyse réelle des alternatives et sans contre
-poids. Les responsables de l'entreprise sont conscients de cela et travaillent
actuellement à muscler cette population d'assistants, tout en
perfectionnant la qualité des outils méthodologique qu'ils
mettent à disposition de l'encadrement pour mener ces travaux de
préparation.
Nous tenons à souligner qu'il s'agit ici d'une
entreprise qui cherche réellement à bien intégrer la
formation dans sa stratégie d'ensemble Ce n'est donc pas un cas pur
d'élaboration du plan « du bas vers le haut »
puisque le processus est initié par une note de la DG et que celle-ci,
par l'intermédiaire de la direction des affaires sociales, inter vient
aux moments dés pour faire des arbitrages qui sont certes financiers,
mais surtout politique. Les entreprises qui appuient toute leur démarche
d'élaboration du plan sur une consolidation par addition de besoins
émanant des salariés et de l'encadrement sans donner à
cette remontée un cadre politique sont rarement, pour ne pas dire
jamais, des entreprises qui accordent à la gestion des ressources
humaines une importance réelle.
II- Un cas d'élaboration du plan e formation
« du haut vers le bas » :
L'intérêt de ce cas est qu'il s'agit d'une grande
entreprise du même secteur économique de la construction
mécanique, présentant beaucoup d'analogies avec l'entreprise
précédente, mais qui a fait des choix assez différents
dans le processus d'élaboration du plan .Nous l'avons choisie parce que
cette proximité montre bien que les choix politiques sur le sujet sont
très relatifs à une situation donnée.
L'entreprise B change de direction générale. Le
nouveau DG trouve une situation difficile. L'entreprise en déficit
important est lourdement endettée et perd du terrain sur ses
concurrents. Un plan de redressement assez drastique est mis en place et toutes
les fonctions de l'entreprise sont passées à la loupe de
spécialistes de l'audit. EN ce qui concerne la formation ; ceux-ci
font apparaître qu'à la lecture des plans de formation des
établissements, on ne peut identifier que 25% des actions prévues
qui soient clairement liées à des objectifs industriels
(généralement le lancement de nouveaux produits). Les 75%
restants sont composés de listes de titres d'actions dont la
finalité n'est jamais formulée.les plans sont annuels. On se
trouve typiquement dans le cas d'une entreprise pratiquant le plan
légaliste. Pour ne pas risquer de conflit avec les partenaires sociaux,
on n'affiche pas clairement d'objectifs et de priorités et on cherche
à faire plaisir à tout le monde par l'accumulation de stages
courts saupoudrés sur toutes les catégories de personnel. Le plan
de formation ne comporte rien qui soit explicitement lié à une
volonté de redresser la situation économique articulément
difficile ayant conduit au changement de direction. Autrement dit, la formation
fonctionne quasiment en roue libre, sans lien apparent avec les politique de
l'entreprise.
La DG nomme un nouveau responsable de formation et lui donne
trois ans pour rééquilibrer le ratio : à l'issue de
cette période, 75% des actions de formation doivent être
articulées explicitement sur les plans industriels. Le processus qui se
met désormais en place pour l'élaboration du plan de formation
est le suivant. Il procède en six étapes principales :
Etape1 : Reconnaissance et
identification des orientations formation. Au cours de cette étape, le
service formation central se rapproche des grandes directions (fabrication,
finances, services prestataires, gestion des ressources humaines, etc.) et
identifie avec elles les éléments de changement de l'entreprise
dans la période de trois ans qui suit. Ces éléments
concernent les performances, les investissements, les effectifs, les emplois,
les qualifications, le management, etc. Ces éléments de
changement sont traduits en objectifs, et le nombre et la nature des personnes
concernées sont identifies. Cette étape débouche donc sur
un document de synthèse qui est une sorte de maquette du plan triennal
et va constituer le référentiel pour la suite.
Etape2 : plans de formation des
établissements. Chaque direction d'établissement est
invitée à élaborer une prévision sur trois ans des
efforts de formation qui doivent être faits pour atteindre les objectifs
de son plan industriel à trois ans. Le cadre méthodologique de
cette prévision est imposé par le service central à tous
les établissements. La démarche est la suivante.
Une liste de sept groupes de facteurs inducteurs de besoins de
formation possibles est donnée au chef d'établissement. Ces
facteurs sont les suivants :
1. rééquilibrage des emplois (suite aux
mouvements d'effectifs prévus)
2. Objectifs de performance (plans qualité, plans
d'amélioration de la fiabilité, plan de gestion des flux, projets
de nouvelles organisations du travail, autres)
3. plan pluriannuel d'investissement (démarrage
nouveaux produits, nouveaux moyens de fabrication, programmes technique
spécifiques).
4. politique de développement de capacités
professionnelles (évolution des emplois et des qualifications).
5. politique de perfectionnement individuel et de mise
à niveau (connaissances techniques de base, connaissances techniques
spécialisées, connaissances générales).
6. politique d'utilisation des compétences dans la
formation (formation de formateurs occasionnels et d'animateurs relais).
7. politique de formation de l'encadrement
(développement de carrière, perfectionnement professionnel).
Ces catégories générales se traduisent
évidemment pour un établissement donné par des objectifs
très précis.
Face à ces objectifs doivent être
indiqués :
-les effectifs concernés. Exemple :
l'amélioration de la gestion des flux concerne 60 personnes ;
-les niveaux de qualification. Exemple : parmi ces 60
personnes, 20 agents de maîtrise, 40 ouvriers de tel niveau de
qualification ;
-les prévisions en heures sur trois ans de l'effort de
formation à consentir (N.B : Ce n'est qu'ici que l'expertise du
responsable de formation d'établissement doit commencer à se
manifester). Exemple : 1440 heures pour 60 personnes -d'éventuels
commentaires qualitatifs (notamment les résultats attendus) ;
-les prévisions d'étalement sur trois ans du
volume d'heures prévu. Exemple : 1000 heures la première
année compte tenu de l'urgence, et 220 heures par an ensuite pour
entretenir le mouvement. (N.B : On peut aussi considérer qu'il y a
d'autres priorités la première année et commencer par 200
heures).
On aboutit alors à un tableau à double
entrée qui présente (en résumé) cet aspect
Etape3 : Consolidation et validation.
Les prévisions des établissements remontent au central qui les
traite informatiquement et sort les données suivantes :
-prévision globale en heures et en budget (par
application des ratios connus de coût de l'heure /stagiaire par
catégorie).
-analyse comparative par établissement.
- analyse comparative par axe d'objectif. Cela est tout
à fait essentiel pour faire apparaître les éventuelle
contradictions entre les orientations générale et les
prévisions, en montrant par exemple qu'à un objectif industriel
majeur (la gestion des flux) n'est associée qu'une prévision
très faible d'heures de formation (dans ce cas réel que nous a
aimablement communiqué le responsable de formation de cette entreprise,
2.8 % des heures totales les premières années suivantes). Cela
permet d'instrumenter la phase de validation des prévisions par la
direction générale en Permettant de comparer objectifs et
prévision. Bien entendu, ce n'est pas au responsable de formation
central de donner des consignes aux directeurs d'établissement sur ce
qu'ils ont à faire pour atteindre leurs objectifs. Il met à leur
disposition, une information qui peut les aider à prendre une meilleure
décision, mais celle-ci reste de leur ressort.
Cet ensemble fournit à la fois des outils optimisant la
prise de décision et le suivi par des tableaux de bord qualitatifs.
Etape 4 : budgétisation de
l'année N en chiffrant les dépenses prévues par axe
d'objectif / besoin, et en définissant le niveau de sous-traitance.
Etape 5 : présentation du
plan aux partenaires sociaux.
Etape 6 : mise en oeuvre et
suivi.
On se trouve dans ce cas devant une démarche assez
fortement centralisatrice « du haut vers le bas »
rendue probablement nécessaire par la période de redressement des
résultats d'exploitation. Cette démarche a eu indiscutablement
des effets positifs sur l'implication des directions d'établissement qui
avaient jusque-là tendance à sous-traiter le social à des
services spécialisés sans grand poids politique. Elle a
doté l'entreprise d'un outil de pilotage managérial pissant,
puisque la méthode elle-même oblige à entrer dans le plan
de formation non pas par des titres de stages ou des compilations de besoins
individuels, mais par des objectifs industriels. Elle a introduit
d'emblée des indicateurs de suivi qualitatifs au lieu des indicateurs
classiques de suivi des dépenses et des heures, et fournit donc aux
responsables un tableau de bord adapté à leurs ambitions et une
visibilité en temps réel (et pas a posteriori) sur la pertinence
des actions qu'ils engagent.
Il est intéressant de noter que la mise en oeuvre de
cette démarche a provoqué une augmentation du budget de formation
proche de deux points de masse salariale, acceptés par la direction,
malgré la situation économique (aujourd'hui redressée),
parce que ce budget formation était désormais finalisé sur
des objectifs industriels au lieu d'apparaître exclusivement comme un
budget de charges sociales (ce qu'il reste techniquement).
Le système a ses points faibles : la lourdeur de
gestion, la tendance de certains établissements à habiller en
termes d'objectifs industriels des actions de formation traditionnelles, un
relatif désengagement, dans actions de formation traditionnelles, un
relatif désengagement, dans un premier temps, de l'encadrement direct
qui avait l'impression.
Que tout lui était imposé d'en haut, une
certaine résistance des formateurs professionnels qui avaient pris
l'habitude de remplir leurs stages en perdant de vue leurs finalités.
Mais des mesures correctives ont été prises, par un
système informatique plus performant, par un ensemble d'actions en
direction du réseau décentralisé des responsables de
formation et de l'encadrement (notamment, pour ce dernier, le
développement de son rôle dans l'entretien professionnel annuel).
Des décisions plus drastiques ont été
décidées, notamment en supprimant quasiment tous les centres de
formation internes pour éviter une détermination trop forte de la
demande par l'offre interne et en établissant des rapports de
partenariat avec des organismes extérieurs. Les résultats
économiques revenus, les responsables centraux cherchent actuellement
à déconcentrer une partie du processus, tout en en gardant le
contrôle politique.
Ces deux cas sont une illustration de deux tendances, dont
chacune a ses avantages et ses inconvénients.
Il existe toutes sortes de variations pratiques sur ce
thème. Certaines grandes entreprises, par exemple, décentralisent
complètement l'élaboration du plan de formation lié aux
objectifs de perfectionnement et d'évolution des établissements,
mais gardent en direct la partie de la formation qui concerne le management et
les grands projets transversaux. Cette décentralisation peut aller
jusqu'à ne même pas chercher en central à être
informé du plan de formation des établissements, qui est
établi, discuté et réalisé localement, avec
déclaration fiscale régionale .mais des entreprises, tout en
laissant une autonomie totale à leurs établissements sur leurs
besoins propres, peuvent en même temps imposer des programmes
fédéraux sur des thèmes d'intérêt commun ou
des populations stratégiques2(*).
III- Un cas de plan de formation basé sur
l'écoute du client :
Cette approche commence à apparaître dans les
entreprises les plus orientées sur la qualité de service. Nous y
avons fait allusion dans notre chapitre sur l'analyse des besoins de
formation.
Dans cette grande entreprise de services (9000 personnes)
implantée en région parisienne, le plan de formation comporte
deux parties.
Une première partie (70% du plan) est
entièrement dédiée à améliorer les
performances collectives, dans le court terme, les compétences ayant une
incidence directe sur la satisfaction du client.
Les sources d'information sont les suivant :
-les enquêtes de satisfaction client,
systématiquement réalisées à la fin de la
prestation proposée par l'entreprise. Ces enquêtes donnent des
indications sur les points perçus par le client comme
insuffisants : accueil, files d'attente, service, compétence des
agents, exactitude de l'information donnée, etc. ;
- les « visiteurs mystère » il
s'agit de responsables de l'entreprise, d'autres établissements, se
présentant dans l'entreprise comme des clients. Ils sont chargés,
sur une liste de points précis, de relever systématiquement ceux
qui leur paraissent insuffisants le service.
Cette technique est assez largement répandue dans les
entreprises de services (chaines hôtelières, parcs de loisirs,
compagnies aériennes, la grande distribution, etc.).
-les résultats d'exploitation des différents
secteurs de l'entreprise. L'analyse de ces données déclenche
immédiatement, en cas de dégradation ou d'insuffisance, des
actions de formation ciblées sur l'amélioration de la
performance. Ces formation sont assurées « sur le
tas » par des formateurs pris parmi les meilleurs professionnels de
l'entreprise, dédiés à la formation pour un temps
limité (1ans). Cette partie du plan de formation qui, par nature, ne
peut pas être prévue dans le détail un an à
l'avance, puisqu' elle consiste à agir immédiatement lorsqu'un
problème ou une opportunité de progrès apparaît, est
provisionnée budgétairement, et affectée au coup par
coup.
La seconde partie du plan de formation (30%) est
consacrée à des formations dispensées, plus classiquement,
dans le centre de formation dans l'entreprise. L'originalité
réside ici dans le mode d'inscription des stages au catalogue interne.
Lors de l'établissement du plan, les trois critères suivants sont
appliqués aux actions envisagées, par ordre décroissant de
priorité : impact attendu sur la satisfaction du client ;
demande de la hiérarchie ; demande de la direction
générale. Il est intéressant de voir que, dans cet
établissement pour lequel la satisfaction du client est un
élément décisif de ses résultats, les demandes de
la direction générale sont classées en troisième
priorité.
Ce cas est intéressant parce que le plan de formation
sort complètement de la logique haut/bas ou bas/haut décrite
précédemment. En fait, le principal prescripteur est le client,
ou du moins ceux qui sont en quelque sorte ses « avocats »
dans l'entreprise.
Il est d'autant plus intéressant que cette entreprise,
qui fonctionnait il y a quelques années sur le modèle haut/bas
avec des résultats d'exploitation médiocres, a retrouvé
une excellente rentabilité en modifiant complètement son mode
d'organisation en appliquant les méthodes de la qualité totale,
c'est-à-dire en orientant toute son organisation vers le service au
client, et en développant la responsabilisation du personnel.
Si ce type d'élaboration du plan de formation reste
assez minoritaire, et apparaît pour l'instant essentiellement dans des
entreprises de service, nous sommes convaincus qu'il est appelle à un
fort développement. Il concrétise la prise en compte de la prise
en compte de la formation comme atout stratégique, en la positionnant
clairement comme un élément clé d'amélioration des
résultats d'exploitation.
On est loin de la traditionnelle logique sociale de la
formation, déterminée exclusivement à partir de
considérations et de rapports de force internes. il fait intervenir un
acteur nouveau, le client, jusqu'ici tenu à distance par des
organisation centrées sur elles-mêmes. C'est pourtant lui,
indirectement, qui paie.
Tous les dosages sont donc possibles. Sans prendre parti, il
nous semble que sur cette question, deux principes fondamentaux doivent
être respectés « Qu'est-ce qu'une politique de
formation » et notamment : la formation doit être
traitée aussi prés que possible de l'endroit ou se posent les
problèmes de compétences, et par les acteurs concernés
à condition qu'ils disposent des informations qui vont éclairer
leurs choix ; il n'y a pas de bonne décentralisation
opérationnelle sans une forte centralisation stratégique.
IV- Plan de formation pluriannuel ou schéma
directeur ?
Le terme de « schéma directeur »,
emprunté à l'urbanisme ou à l'informatique, a fait ces
dernières années son apparition dans le champ de la gestion de
ressources humaines, notre expérience nous montre que le plan de
formation que ce terme introduit parfois une certaine confusion si L'on n'a pas
pris de bien distinguer la différence entre un schéma directeur
et un plan de formation.
Ce que nous avons dit au paragraphe précédent
nous montre la voie ; nous n'y avons parlé (annuel ou
pluriannuel) ; le plan de formation est la tradition opérationnelle
d'orientation générales en termes d'identification des actions
correspondant à ces orientations, de programmation dans le champ, et de
ventilation de l'affectation des ressources ; c'est un outil de
gestion.
La notion de schéma directeur est plus floue. On
pourrait dire que le schéma directeur est le relevé des objectifs
prioritaires d'intérêts commun dans une entreprise. Ces objectifs
peuvent porter sur une population donnée (les managers, les responsables
de contrôle qualité, les décontamineurs dans le
nucléaire, etc.), sur l'accompagnement d'un projet technique ou
organisationnel (mettre en place un nouveau système de saisie et de
traitement de l'information commerciale, etc.), et sur l'accompagnement d'une
politique d'emploi. Le schéma directeur exprime une volonté, une
vision, des priorités, trace des lignes de force, fixe des
échéances. Mais il ne les traduit pas de façon
opérationnelle.il ne comporte pas des objectifs de formation, mais
englobe ceux-ci dans une réflexion d'ensemble sur le
développement des ressources humaines.
On peut donc avoir dans une entreprise un dispositif à
étages : une politique de développement des ressources
humaines exprimée par un schéma directeur limité aux
objectifs essentiels, et un ensemble de plan qui comportent la traduction
opérationnelle de ces objectifs en ce qui concerne le formation,
complétés des objectifs locaux.
D'une certaine façon, dans les trois cas que nous avons
décrits plus haut, il existe un schéma directeur sans que
l'expression ne soit employée. Dans le cas A, la note fondatrice de la
DG, dans le cas B, la liste des sept axes d'objectifs et de baisions,
s'apparentent à la philosophie du schéma directeur. Mais il en
est ici comme du projet d'entreprise : ce n'est toujours ceux qui sont
exhibés de la manière la plus spectaculaire qui sont les plus
efficaces dans les pratiques de terrain.
Certaines entreprises, notamment des grands groupes à
filiales multiples, utilisent la technique du schéma directeur comme une
technique de renforcement de l'esprit fédéral. D'autres (et
parfois les mêmes) l'utilisent comme technique pédagogique. Sa
vertu n'est pas tant le résultat final que le processus d'implication
des principaux acteurs qu'elle rend nécessaire.
Le schéma directeur est donc à nos yeux surtout
outil d'action culturelle, permettant une réflexion en commun, la
création réseaux de solidarité autour de finalités
générales d'intérêt commun, et la mise à
disposition de tous d'un référentiel partagé sur les
priorités. C'est un outil de management plus une de gestion
opérationnelle, ce qui n'enlève rien à ses
mérites.
V- Les six points généralement
délicats dans l'élaboration du plan de formation :
L'élaboration du plan de formation dans des conditions
optimales se heurte souvent à des difficultés dont il convient
d'avoir conscience pour mettre en oeuvre les moyens de les surmonter.
1-l'exemplarité du
management : il est difficile de convaincre de
l'intérêt de se former dans une entreprise dont le management ne
se forme pas. Dans une logique traditionnelle, dans laquelle, pour caricaturer,
ceux qui savent dirigent ceux qui ne savent pas, l'encadrement transmet un
message d'inutilité de la formation, puisqu'ils ne la pratiquant pas
eux-mêmes. Pour certains managers, il est très difficile d'avouer
qu'ils ne savent pas. Dans les entreprises les plus performantes, les
dirigeants et l'encadrement donnent l'exemple en améliorant constamment
leurs connaissances.
2-la cohérence :
le plan de formation regroupe souvent des actions disparates, empilées
plus qu'intégrées. Il est important de permettre à chacun
de percevoir le dessin de la mosaïque en faisant apparaître les
grandes orientations qui sous-tendent le plan. Les conseils que nous avons
donnés précédemment sur la présentation du plan
devraient permettre de surmonter cette difficulté.
3-l'empilage de demandes
individuelles : c'est une variant extrême du cas
précédent. Le plan de formation est une compilation de demandes
individuelles, regroupées par thèmes, sans que l'entreprise
exprime clairement ses priorités et ses orientations. C'est
malheureusement encore souvent le cas. Là aussi, nos conseille sur le
monde d'élaboration du plan devraient permettre de surmonter cette
difficulté.
4-la capacité de l'encadrement
à lier les objectifs de formation aux objectifs
opérationnelle : il est fréquent que la culture de
l'encadrement lui fasse considérer la formation comme un objet à
part, sans qu'il établisse une liaison explicite avec ses objectifs. Les
méthodes d'analyse des besoins des cahiers des charges, l'articulation
du plan...et une action d'explication et conviction sur le terrain permettent,
avec le temps, de surmonter cette difficulté.
5-court terme et long terme, emploi
et employabilité : nos recommandation portent, on l'aura
compris, à une intégration étroite de la formation aux
objectifs de l'entreprise. Néanmoins, il faut constater que alors les
méthodes de l'ingénierie de la formation permettent de
définir de façon de plus en plus précise les formations
adaptées aux besoins, plus aucun entreprise n'est aujourd'hui en mesure
de garantir l'emploi à vie aux salariés. Dès lors, il est
indispensable de faire une place significative, dans les plans de formation,
aux actions permettant aux salariés d'élever leur niveau de
qualification d'une manière qui facilite leur employabilité.
6-la prévision dans un
contexte incertain : beaucoup d'entreprises sont contraintes par
leurs marchés à avoir une visibilité à court terme,
en fonction de leur carnet de commandes. Certaines ont une visibilité
sur leur activité limitée à quelque mois, voire quelques
semaines.
Il est en de même pour des entreprises fonctionnant en
logique de projets, dont l'activité et l'organisation doivent sans cesse
s'adapter aux fluctuations de leur environnement. Il est difficile de
« vendre » dans ces entreprises l'idée d'un plan
annuel, et a fortiori d'un plan pluriannuel. Il est cependant possible
d'asseoir un plan formation sur quelques tendances lourdes liées
à la stratégie.
Section2 : L'évaluation de l'investissement
formation :
Il existe de nombreuses définitions de l'évaluation
de la formation. Sans nous livrer à une étude exhaustive, ni
à une réflexion théorique, il nous apparaît que le
trait commun à ces différentes approches réside dans la
notion du résultat attendu de la formation.
L'évaluation permet de découvrir, si les objectifs
de la formation sont atteints. Evaluer, c'est attribuer une valeur au programme
de formation ou à une ou plusieurs de ses composantes, telles que le
contenu, les méthodes, les formateurs, les supports, etc.
Selon TRUC « il faut connaître la plus value
apporté par la formation, la qualité de cette dernière, de
même que l'implication et la responsabilisation des partenaires
engagés dans un projet de formation ». L'évaluation
doit se faire à des niveaux individuel et global, sur le court, le
moyen, et le long terme. C'est au prix de cette évaluation que l'on peut
vérifier le succès des programmes de formation :
A- Au niveau
individuel :
On peut parler de trois étapes
d'évaluation :
§ une évaluation des réactions :
qui s'effectue généralement à
« chaud » c'est-à-dire à la fin de l'action
de formation et avant que les participants ne retournent à leur
poste.
C'est le type d'évaluation le plus répondu et
très souvent le seul pratiqué. La collecte de l'information peut
se faire de façon informelle (tour de table) ou plus formalisée
(questionnaire)
Elle permet une appréciation globale de la formation, le
repas, l'hébergement ainsi que sa possibilité de
transférer les acquis au travail.
Elle correspond à la mesure de la satisfaction de
formés. C'est une formation utile mais pas suffisante, les
réactions peuvent être bonnes à l'endroit d'un
apprentissage inadéquat.
§ l'évaluation des apprentissages :
il s'agit ici « d'évaluer l'atteinte des objectifs
pédagogiques quand ils existent », et donc elle sert à
faire le point sur la progression des personnes.
Cette évaluation peut se situer à différents
stades : avant la formation pour repérer le niveau de
départ, en cours de formation pour une évolution globale, et
quelques mois plus tard pour voir si le phénomène de la
mémoire sélective s'est manifesté.
Les outils de cette évaluation sont des questionnaires
d'auto-évaluation, les entrevues, les tests pratiques ou
théoriques...etc.
§ l'évaluation du transfert au travail :
il s'agit ici d'évaluer l'atteinte des objectifs
professionnels, c'est-à-dire vérifier que les formés
possèdent bien les compétences professionnelles que l'on
souhaitait leur voir mettre en oeuvre.
Cette évaluation permet de connaître dans quelle
mesure, les acquis des participants sont utilisés par eux dans leur
travail. Elle se fait souvent par l'entreprise au supérieur
immédiat et aux collègues en observant la façon de faire
des personnes formées. Plus classiques, les questionnaires, les
entrevues, les évaluations du rendement, les incidents
critiques...etc.
Quoique fondamentale, cette mesure reste difficile à
obtenir, « c'est une des causes majeures de la situation
actuelle de sous développement des pratiques
d'évaluation ».
B- Au niveau global :
Au niveau global de l'organisation ; l'évaluation
de la formation concerne :
Le court terme: la comparaison des
résultants aux prévisions ; Appréciation des effets se la
formation sur le changement de comportement et sur les performances
globales.
Le moyen terme:l'évaluation de la
contribution de la formation a la réalisation des changements
organisationnels et des projets d'investissement.
Le long terme: l'évaluation se fait en
rapport avec la stratégie de l'entreprise par l'appréciation des
actions en vue d'entretenir et de développer le potentiel humain
l'appréciation des gaspillages de ressources humaines (non formation
des employés ayant un potentiel) et des capacités d'adaptation
des ressources humaines aux défis de l'environnement.
Cette opération d'évaluation est non seulement une
condition de gestion rationnelle de la formation mais aussi un bouc hier contre
les dérapages possibles faisant parfois de l'investissement en
formation un investissement en puer perte.
C-Quelques méthodes
d'évaluation:
Voici quelque unes des méthodes pouvant être
utilisées pour l'évaluation de la formation
§ Durant cycle de formation :
-Inspection des formateurs et appréciation de leur
qualité technique et pédagogique
-Contrôle des progrès réalisés durant
la période de formation au moyen de tests mesurant l'aptitude à
appliquer les informations reçues.
§ Mesure des performances après le cycle de
formation :
-questionnaires soumis aux cadres hiérarchiques en vue de
spécifier les résultats de la formation en comparaison avec les
aptitudes requises aux postes aux postes du travail (à établir
par les agents de formation).
-tests d'aptitude.
-Observations des performances ; des incidents et recherche
de leurs causes.
-Comparaison des performances entre les groupes ayant reçu
une formation et les groupes n'en ayant pas reçu.
§ Adaptation aux besoins et au
développement :
-Questionnaires soumis aux personnels formés et destines
à identifier leurs opinions relatives aux programmes suivis et
l'intérêt qu'ils en relient.
-Effectifs formes et promus avec succès sur le total
d'empois promus durant une période déterminée (une
année par exemple).
-Mesure des indices d'adaptation du personnel ayant
bénéficié d'un programme de formation (absentéisme.
rotation, accidents...)
D'une manière générale l'évaluation
avec objectifs définis au préalable et de
préférence en association avec les partenaires impliqués
dans le processus de formation. La figue que suit résume les
étapes d'évaluation d'un programme ou d'une action de formation
continue.
Impact sur le fonctionnement l'entreprise
Performances individuelles et collectives.
Environnement et résultats de l'entreprise
Effet masse
Performances mises en situation professionnelle
Capacités acquises à la fin de la formation
Point de départ des apprenants, entrée en formation
Méthodes pédagogique
Moyens logistique
Contenus
Formateurs
Source : BARBUCCHETTI, Op.cit p30
L'évaluation est donc, l'une des étapes les plus
importantes mais elle est souvent ignorée. A ce point plusieurs
employeurs, responsables de formation, oublient tout simplement de s'assurer
que leurs salariés peuvent améliorer leur performance
après la période de formation. On note que 55% seulement des
organisations enquêtées évaluent leurs actions et
performances de formation ; dont87% sont des grades structures
privées. Ainsi 85% d'entre elles procèdent à ce qu'on
appelle l'évaluation à chaud » c'est-à-dire une
évaluation ; juste après l'action de formation ; et
ceci par le biais de l'entretien ou un questionnaire rempli par les seulement
1% au niveau de l'impact sur la stratégie que sur le fonctionnement de
l'entreprise.
Sans faire de génération abusive ; elles
restent peu nombreuses les entreprises qui disposent de véritables
stratégies en matière de formation continue. La réflexion
et la gestion de formation restent généralement du ressort de la
direction, ou se confondent avec la structure de la gestion des ressources
humaines. Ceci se traduit par des faiblesses aux niveaux de l'analyse des
besoins non encore appréhendés de façon prospective, de la
planification de l'efficacité de la formation appréhendée
à posteriori à l'épreuve de l'exercice de la fonction par
les bénéficiaires.
Ce sont là autant des dimension où les efforts
sont à déployer pour professionnaliser la formation continue, et
faire d'elle un moyen de développement des compétences, et un
volet de motivation et d'épanouissement des salariés.
Chapitre 3 : TYPOLOGIE DE LA
FORMATION
INTRODUCTION :
Avant toute chose, nous souhaitons vous préciser que
nous n'allons pas vous faire une description de tous les types de formations
existantes mais nous allons plutôt nous contenter de vous parler de types
de formations que nous connaissons bien. Toutefois, dans les soucis de bien
vous informer, nous mettrions, dès que possible et si nécessaire,
des liens hypertextes qui complèteront notre informations.
1) La formation initiale :
C'est les cursus scolaire dit "classique",
généralement les études se poursuivent du collège
jusqu'aux formations supérieures. Ce type de formation n'est ni
accessible aux adultes salariés ni aux demandeurs d'emploi. Le mode
de fonctionnement est traditionnel, sans alternance. Dans le cas des
études techniques, le contenu de la formation inclut toujours des
disciplines générales (français, mathématiques,...)
à part égale avec les matières techniques, au moins
jusqu'au niveau BAC + 2. Le stage pratique est court, de 4 à 16 semaines
environ. La validation se fait soit par un contrôle continu
(résultats au cours de l'année) et un examen final soit seulement
par un examen final. Remarque importante : La plupart de ces formations ne
débouchent par immédiatement sur la vie active.
2) La formation professionnelle :
Elle s'adresse à tout type de public : des
jeunes de 16 ans jusqu'aux adultes, salariés ou non, en recherche de
qualification. Axée sur les matières techniques, la formation
professionnelle permet en général de déboucher sur la vie
active. Elle privilégie l'acquisition d'un savoir-faire
professionnel, mais ne reprend pas toujours l'ensemble des disciplines
générales, voire pas du tout dans certains cas. Elle se fait
souvent en alternance, mais propose aussi un parcours individualisé
adapté, selon le niveau scolaire et les acquis professionnels. La
formation est présentée sous forme de modules validés
séparément, le diplôme ou certificat est obtenu lorsque
l'élève a réussi tous les modules. L'examen se fait sur le
niveau scolaire et par un contrôle des connaissances. La formation
professionnelle se divise en deux parties : la formation accessible à
tous et la formation réservée aux personnes en activité
(salariés, chefs d'Entreprise). Ces dernières font partie de la
formation continue.
3) La formation
continue :
Salariés et demandeurs d'emploi peuvent suivre une
formation concernant l'environnement dans le cadre de la formation continue
(FC dans le guide). Elle est dispensée dans le cadre du
budget formation d'une entreprise et s'adresse aux salariés de celle-ci,
ou pour les demandeurs d'emploi dans le cadre des stages AFR
(Allocation Formation
Reclassement). Elle est souvent nécessaire pour suivre
l'évolution technologique d'une profession. - Préparation
de diplômes : la plupart des universités et de centres, et qui
sont dans le guide des formations en ligne sur ce site, offrent la
possibilité de préparer leurs diplômes en formation
continue. - Acquisition d'une Qualification professionnelle : ce sont
souvent des stages de courte durée. - Remise à niveau :
ces formations sont validées soit par un diplôme,
soit par un certificat ou une
attestation. Exemple : l'AFPA (Association
pour la Formation Professionnelle des Adultes) est le premier organisme de
formation professionnelle pour adultes en France. Elle dispose sur tout le
territoire de 205 lieux de formation et de 165 sites chargés de
l'accueil, de l'information, de l'orientation et de l'affectation en stages des
candidats. L'AFPA organise aussi des formations de courte durée :
perfectionnement, remise à niveau, adaptation des compétences.
4) L'alternance :
Contrat d'apprentissage 16-25 ans : Il
permet aux jeunes de 16 à moins de 26 ans d'acquérir, dans le
cadre d'un contrat à durée déterminée, une
qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme de
l'enseignement professionnel ou technologique. Une dérogation peut
être accordée aux jeunes d'au moins 15 ans ayant effectué
le premier cycle de l'enseignement scolaire. Ce contrat peut vous faire
bénéficier de deux avantages : obtenir une expérience
professionnelle rémunérée et bénéficier
d'une formation sanctionnée par un diplôme.
Vous pouvez préparer les diplômes
suivants : CAP, BEP, BT, BAC professionnel ou technologique, BTS,
BTSA. Vous pouvez aussi obtenir titre d'ingénieur ou un titre
homologué, reconnu par les professionnels.
Durée
minimum de la formation : Vous recevez une formation
générale et théorique dans un Centre de formation
d'apprentis (CFA) et une formation pratique en entreprise. La durée de
la formation en centre d'apprentissage varie selon les niveaux de qualification
préparés. Elle est au minimum de 400 heures par an et de 1350
heures réparties sur 2 ans pour préparer un bac professionnel ou
un BTS.
Contrat de travail : Il doit être
rédigé et conforme à un contrat-type. Il est signé
par l'employeur, par vous-même ou par votre représentant
légal (parents ou tuteur) si vous êtes mineur. Vous avez un statut
de salarié. Vous bénéficiez donc des mêmes droits
(congés, protection sociale...) que les salariés de l'entreprise.
Vous percevez, selon votre âge et votre ancienneté dans le
contrat, une rémunération allant de 25 à 78 % du SMIC.
Toutefois, les jeunes de plus de 21 ans en 3ème année auront un
salaire minimum égal au salaire conventionnel correspondant à
l'emploi occupé s'il est plus favorable que le SMIC.
5) La formation pré-qualifiante:
Elle peut être utile si vous n'avez aucune idée
du métier que vous aimeriez faire. Elle vous permettra de
découvrir différents secteurs, différents métiers
et de vous construire un projet professionnel.
Elle peut aussi vous permettre de valider un projet
professionnel auprès de spécialistes par une immersion en
entreprise.
6) La formation
qualifiante :
Elle s'adresse aux personnes qui ont un projet professionnel
déterminé et validé mais qui n'ont pas les
compétences nécessaires pour postuler auprès des
entreprises.
Ce type de formation vous permettra de maîtriser les
connaissances et les méthodes nécessaires pour assurer un poste
de travail dans le secteur visé.
L'
entreprise-d'entrainement-pedagogique
est une formation qualifiante
7) La formation
diplômante :
Nous parlons de formation diplomate lorsque l'objectif principal
de la formation est l'obtention d'un diplôme.
8) La
formation «adaptation» :
C'est essentiellement à partir d'une analyse des
dysfonctionnements ou d'une recherche d'améliorations des unités
de travail que s'opère le recueil de besoins de formation deb ce type.
Le pilotage est assuré par le responsable formation ou un groupe
pilote3(*).
On distingue généralement les besoins individuels
et les besoins collectifs. Ces besoins sont appréciés par la
fonction de régulation confiée au directeur de l'unité
concerné ou à une personne qui a reçu une
délégation de responsabilité en la matière. Cette
personne, responsable du budget, va décider la mise en plan de
formation, le rejet ou le report, dans le temps de chaque demande soumise
à son appréciation pour faire des ses choix, elle se fait a
assister du responsable formation ou d'un membre de l'unité formation de
l'entreprise. Elle reçoit régulièrement des états
qui, d'une part, lui permettre de contrôler le respect des budgets. Ce
sont ses états budgétaires qui orientent les décisions
d'acceptation ou de refus des nouvelles demandes parvenues en cours
d'exercice.
Au niveau de fonction de réalisation, les contrats de
changements individuels ou collectifs sont rédigés par les
managers prescripteurs. C'est un formateur (ou un manager formé) qui
aide le prescripteur dans la rédaction des cahiers de charges.
Le plan des formations « adaptation » doit
être suffisamment souple pour autoriser les modifications, en cours
d'exercice, en fonction des priorités. Il de la partie de plan la moins
figée.
A la suite de l'action, un suivie de la mise en pratique sur le
terrain est assurée par le manager. Une évaluation est faite,
elle est portée à la connaissance du
« régulateur » qui ajustera qui nécessaire.
C'est également le « régulateur » qui
s'assurera qui le suivi de la mise en application de la formation a bien
été réalisé par la ligne hiérarchique.
9) La formation «gestion
prévisionnelle du personnel» :
Pour ce type de formation, le pilotage doit être
assuré soit par un groupe pilote comportant le responsable emploi de
l'entreprise, soit par le responsable de formation-emploi soit par le
dérideur des ressources humaines. En effet, une collaboration
étroite est nécessaire entre les deux domaines : formation
et emploi.
En préalable, des études sur l'évolution des
emplois sont à faire. Elles vont fournir des informations sur les
emplois futures. Ceci va générer, au niveau de la
formation :
-des actions pour mettre à niveau ; en
quantité voulue, les futures titulaires de nouveaux postes ;
-des actions pour faciliter le reclassement, interne ou externe,
des personnes dont le poste sera supprimé.
Une information dans l'entreprise sera assurée. Elle
fournira aux éventuels candidats des données sur les effectifs,
les contenus des métiers les compétences requises et les moyens
d'acquisitions de ces compétences. Les personnes volontaires pour
occuper les nouveaux postes se feront connaître, leurs aptitudes seront
alors contrôlées au sein d'une cellule d'orientation qui apportera
conseil et assistance auprès de chacun, dans la construction de son
projet personnel d'évolution. Les personnages occupant les postes
« à risque » seront, quant à elles,
systématiquement rencontrées par la cellule d'orientation qui
leur apportera le même type de soutien.
Les cahiers de charges de la formation à mettre en place
sont construits par des équipes comportant un formateur, quelques
représentants de la hiérarchie concernée et un ou
plusieurs spécialistes des méthodes. Les formations ou les
parcourir individualisées de formation mise en place sont
généralement longs.
La régulation est généralement
assurée par un responsable d'action cadre de la société
membre ou non de l'unité formation. Le suivi des réalisations
ressemble à celui de la formation
« adaptation ».l'évaluation, outre les
évaluations portant sur l'acquisition des nouvelles compétences
au sortir de modules, va porter en final sur le taux de réussite et de
maintien dans le nouveau poste ou sur la duré de la période
d'adaptation.
Ce type de formation est ce lui s'écarte le plus du
« schéma moyen » de la fonction dans les
entreprises. Au niveau structure, il est d'ailleurs possible d'envisager son
rattachement au responsable emploi plutôt qu'au responsable formation.
10) La formation aux outils intellectuelles de
base et la formation « culture
d'entreprise » :
Ces deux types outils intellectuels de base et culture
d'entreprise sont très proches l'un de l'autre, leur mode de
fonctionnement correspond à ce que l'on a coutume d'appeler
« formation catalogue ».
La fonction de pilotage, exercé par le responsable
formation ou un groupe pilote, définit le contenu du "catalogue" qui
répond aux besoins de l'entreprise:
- soit la formation de base nécessaire à d'autres
acquisitions plus professionnelles.
-soit les formations en lien avec ce que la direction
considère comme devant faire partie de la culture de l'entreprise, ou
celles censées développer certaines valeurs à
promouvoir.
Tous les contenus sont regroupés dans un catalogue qui est
envoyé à chaque salarié ou mis à sa disposition.
Des inscriptions sont prises par les personnes volontaires et la formation de
régulation, nécessairement centralisée au service
formation, constitue les groupes, envoie les convocations et programmes
l'activité de la formation de réalisation qui va animer les
formations.
Le service formation fonctionne alors comme un organisme externe
de formation. Les mêmes problèmes à régler:
-publicité sur les actions, inscriptions en nombre
suffisant;
-taille optimale des groupes à convoquer compte tenu
désistements de dernière minute à prévoir,
hétérogénéité des publics;
-motivation moins forte, application moins directe, formation
plus culturelle, etc.
Afin d'appliquer plus fortement les différents acteurs, il
peut être envisagé de créer un " conseil de
perfectionnement" qui va suivre l'activité "formation catalogue".
Certaines entreprises ont même crée leur propre centre de
formation qui prend, en fonction de degré de mégalomanie de leur
dirigeant, le nom d'institut, d'université, d'académie, ou plus
simplement, d'école pu de centre de perfectionnement.
L'évaluation repose essentiellement sur la mesure des acquis pour la
formation aux "outils intellectuels de base" et sur la mesure de
l'évolution des opinions, avec une possibilité réduite de
démontrer l'efficacité économique de la formation, pour la
formation «culture d'entreprise ».
Quelques légères différences existent
toutefois entre ces deux types de formation: la formation "culture
d'entreprise" présente souvent plus de lien avec le poste occupé,
aussi pouvons-imaginer une intervention du manager qui peut passer un "contrat"
avec son collaborateur. Alors que pour la formation aux "outils intellectuels
de base" seul le salarié est concerné par son projet.
De même l'audit de la formation "culture d'entreprise"
demandera une plus grande attention au niveau de contrôle de pertinence
et de cohérence, que celui de la formation aux " outils intellectuels de
base".
11) La formation « projet
d'entreprise » :
Pour ce dernier type de formation, il s'agit d'actions dont
l'initiative est souvent centralisée. C'est à la suite d'une
décision de lancer un projet dans la société, que la
direction décide de montrer une formation pour l'accompagner. Par
exemple:
-une formation à la meilleure connaissance de l'entreprise
et à l'économie, en accompagnement d'un projet de lancement d'un
actionnariat pour les salariées;
-une formation de tous les animateurs des cercles de
qualité, à l'occasion de lancement d'un projet qualité
dans toute l'entreprise;
-une action visant une meilleure coopération entre les
unités, en lien avec le développement d'une valeur de la charte
d'entreprise: "l'entraide entre les diverses unités de la
société"
Les modalités d'inscription sont automatiques, il n'y a
pas de véritables recensement des besoins, la formation est suivie par
l'ensemble de la cible visé, c'est-à-dire par toute les personnes
concernées par le projet. Les groupes sont systématiquement
déterminés, la formation est l'un des aspects du plan d'action
spécifique montré avec les différents partenaires
impliqués.
La fonction de régulation, assurée le plus souvent
par le responsable formation, va veiller à former le plus grand nombre
de personnes dans u n laps de temps le plus court possible, le but étant
d'atteindre rapidement la masse critique pour permettre à l'action de
donner le degré d'implication du formé dans le projet va
influencer directement l'efficacité de la formation. Il appartient
généralement aux managers de montrer à leurs
collaborateurs comment et en quoi ils sont concernés par le projet.
Au niveau de la fonction de réalisation le pilote devra
choisir les animateurs de la formation parmi les membres de l'entreprise. La
démultiplication se justifié à double titre, d'une part
les effectifs touchés sont enlevés et les coûts d'une
animation externe importants d'autre part les effets de la formation risquent
d'être plus probants si l'animation est assurée par l'encadrement
de l'entreprise.
Chapitre 4 : COMMENT ÉTABLIR LA
POLITIQUE FORMATION
I. Qu'est-ce QU'UNE POLITIQUE DE
FORMATION ?
Chaque grande fonction de l'entreprise possède sa
politique.
Il est fréquent de rencontrer des politiques :
· Commerciales,
· de marketing,
· financières,
· industrielles,
· humaines.
Elles sont plus ou moins formulées et diffusées,
mais sont indispensables pour assurer dans l'entreprise la convergence des
efforts de chaque acteur.la définition des politique
précède celle des stratégies ou celles des orientations.
Les stratégies et les orientations sont dépendantes de la
politique.
La politique de formation est l'une des politiques humaines de
l'entreprise. Sa « durée de vie » est de plusieurs
années alors que les orientations formation sont redéfinies
chaque année pour être présentées au comité
d'entreprise. Nous considérerons d'emblée que, pour être
efficace, la politique formation doit être écrite et
diffusée. Il s'agit d'un document qui peut comporter trois
parties :
1-Celle qui donne le
« sens » la « direction » ce vers
« quoi » il faut aller. Il s'agit des buts que l'entreprise
veut atteindre par le biais de la formation.
2- Celle qui définit le
« comment » Ce sont les principes d'organisation à
respecter. On y trouve notamment le partage des respecter. On y trouve
notamment le partage des responsabilités des différents acteurs.
3- Celle qui aborde les conditions de
réussite et exprime donc des principes d'efficacité.
Une introduction explicite les enjeux, le
« pourquoi » des buts choisis. Il s'agit en quelque sorte
d'un exposé des motifs.
II -QUELLES SONT LES COMPOSANTES D'UNE POLITIQUE DE
FORMATION ?
1- Les composantes liées aux
acteurs :
Pouvoir et responsabilité sont partagés en
matière de formation. Chaque acteur doit, à la lecture de la
politique formation, comprendre les rôles qu'il aura à jouer.
Les valeurs de l'entreprise, son style de management, le mode
d'élaboration de la politique formation, vont influencer son contenu et
distribuer le pouvoir, les responsabilités et les rôles de
façon spécifique.
La direction
Lorsqu'elle se soucie du longe terme et qu'elle croit en
l'efficacité de la moyenne formation, elle va infléchir sa
politique formation vers des objectifs à long terme contributifs de ses
autres politiques (par exemple : sa politique commerciale, sa politique de
gestion de l'emploi)
Pour l'image de l'entreprise, une direction peut mettre
à la disposition de la fonction formation des moyens importants (elle
mettra alors en avant son effort financier en matière de formation) elle
ouvrira son institut, son université, son académie, les plus
modestes ouvriront leur Ecole ou leur Centre de perfectionnement.
Elle peut aussi vouloir utiliser la formation comme monnaie
d'échange. L'entreprise accède à une demande des
partenaires sociaux en matière de formation pour refuser plus facilement
une demande dans un autre domaine. La direction met alors l'accent sur la
négociation et la recherche de consensus avec les partenaires
sociaux.
La direction des ressources humaines
Elle sera avant tout à la recherche d'une
cohérence avec toutes les autres politiques de personnel.
Elle a en charge la gestion des ressources humaines elle fera
donc pression pour que la formation soit un moyen en phase avec sa vision de la
gestion de ces ressources.
Le développement de la motivation au travail fait
également partie de ses préoccupations, elle peut vouloir faire
jouer à la formation un rôle dans ce sens.
Sa responsabilité du maintien de la paix sociale peut
conduire à éviter les conflits et à accéder
à certaines demandes des Partenaires sociaux.
Dans un passé récent, confrontée à
des problèmes de gestion de l'emploi, les DRH sont désormais
d'accord pour donner à la formation un rôle d'anticipation et de
contribution au développement de l'efficacité de
l'organisation.
La direction ou service formation
Le besoin de réalisation de ses membres, leur recherche
d'efficacité et de légitimité, leur expérience de
la fonction formation, la conception de leur rôle, sera autant
d'éléments qui influenceront les principes politiques. Le
responsable formation mettra surtout en relief les conditions
d'efficacité.
Il devra également répondre à la
question : « Quel est le premier formateur du personnel- le
manger ou le responsable formation » la réponse à cette
question est fondamentale. D'autre part se placera comment établir la
politique formation de l'entreprise ?
t-il en expert (conseil sur le fond), ou en intervenant
(assistance et conseil sur la forme). Son origine professionnelle guidera bien
souvent ce dernier choix ; pour notre part nous pensons
préférable qu'il privilégie le rôle d'intervenant
(on parle aussi de consultant interne pour exprimer son rôle.)
Le responsable hiérarchique
Cet acteur est apprécié sur l'atteinte
d'objectifs opérationnels, la politique formation devra lui montrer en
quoi la formation sera un élément favorisant l'atteinte de ces
objectifs.
D'autre part, l'importance du rôle managérial
dans la gestion du changement doit être affirmée dans les
politiques de formation. Les capacités formatrices de l'encadrement
doivent être utilisées, développées et reconnues
dans la gestion de sa carrière.
Les formations assurées sur le terrain, bien qu'elles
ne soient pas nouvelles, tendent à mieux être formalisées
avec le développement du tutorat. Il s'agit la d'une dimension dont il
faut tenir compte dans les politiques de formation.
Les représentants du personnel
Leur rôle sera plus ou moins affirmé en fonction des
finalités assignées à la formation. Les habitudes de
l'entreprise au niveau de ses relations avec les représentants du
personnel viendront également infléchir la politique formations
(le dialogue social est-il recherché ou évité)
La formation est un domaine propice à l'apprentissage du
dialogue social. Il peut être stratégique, pour une direction, de
faire figurer une recherche de consensus dans l'un des principes politiques.
Certaines directions s'orientent vers un partage des
finalités de la formation : la formation générale est
confiée aux représentants du personnel, la formation
professionnelle restant sous la responsabilité du management. Cette
pratique, bien que contestable, présente l'avantage du maintien de la
paix sociale.
Le formé :
En fonction des principes retenus dans la politique humaine,
le formé aura un rôle plus ou moins actif en manière de
formation. Le salarié attend essentiellement de la formation une
possibilité de se promouvoir dans l'entreprise. Si la direction veut
répondre à ce besoin, elle va favoriser la promotion interne,
permettre à chacun de formuler son projet d'évaluation et pour
cela fournir à chacun deux sources d'information indispensable :
- la connaissance du potentiel individuel ;
- la connaissance des métiers actuels et futurs de
l'entreprise et de leur niveau de qualification.
La politique de formation mettra alors en relief cette
élaboration des projets individuels et le rôle actif que doit y
jouer le salarié.
>> Les buts visés :
Ils figureront en bonne place puisque la formation n'est pas une
fin en soi, mais un moyen d'atteindre des objectifs. L'analyses des besoins
globaux de l'entreprise permettra de définir les buts vises par la
formation.
Les buts visés peuvent être par exemple :
- une meilleure adaptation aux postes de travail actuels ou
futurs ;
- le développement d'une mobilité dans
l'entreprise ;
- le maintien de l'emploi, face aux restructurations ;
- le développement d'un état d'esprit ;
- la création de liens sociaux ;
- le maintien d'un bon climat social ;
- etc.
>> Les éléments
stratégiques :
Une politique de formation peut présenter
également des éléments stratégiques. Il s'agit par
exemple d'indiquer les conditions dans les quelles la formation sera mise en
oeuvre pour être efficace :
- commencer toute action par le niveau le plus
élevé de la hiérarchie concernée ;
- impliquer les formés dans les différents
phases de la mise en oeuvre de la formation ;
- favoriser l'autonomie des salariés ;
- utiliser une pédagogie active...
2- Les composantes liées aux autres
politiques :
Le texte de la politique peut comporter des
éléments indiquant clairement les liaisons avec ces autres
politiques (aspects commerciaux, de production ou de marketing...). Nous
aborderons plus loin les liaisons entretenues avec les politiques de
personnel.
3- Les composantes liées aux valeurs de la culture
d'entreprise :
Les valeurs de l'entreprise devront trouver
leur expression dans la politique de formation.
Par exemple une entreprise qui proclame sa
« croyance en l'Homme » n'oubliera pas de reprendre ce
thème au niveau de sa politique formation. In en sera de même pour
celles qui se mettent pleinement au service de leurs clients ou celles qui
prônent l'efficacité.
Nous développerons plus loin les liens qui existent
entre la politique formation et la culture de l'entreprise.
>> Les aspects législatifs ou
conventionnels :
Une politique de formation peut reprendre des aspects
législatifs ou conventionnels. Un tel choix manifeste la volonté
de l'entreprise de considérer la formation plutôt comme une
obligation légale que comme un moyen au service de ses objectifs
opérationnels.
La politique pourra faire état de la volonté de
l'entreprise de :
-consacrer un pourcentage plus ou moins élevé de
sa masse salariale à la formation, ou à certains types de
formation (C.I.F., formation générale...) ;
-respecter une répartition de l'effort financier entre
populations différentes ;
- verser tout ou partie de sa contribution à un
organisme mutualisation...
De tels principes risquent de trop mettre l'accent sur le
droit individuel et la dynamique collective de la formation peut alors
être négligée.
III- LES LIENS ENTRE LA CULTURE DE L'ENTREPRISE ET LA
POLITIQUE DE FORMATION :
A) Les éléments constitutifs d'une
culture d'entreprise :
D'une manière générale une culture est
constituée des éléments suivants :
1-les modes de pensée, les
intérêts intellectuels : ces éléments
son le résultat de savoirs et savoir-faire partagés ;
2- les traditions, les rites et les règles de
comportement (exemple : le style dominant de management) :
ils sont le résultat de la vie en groupe ;
3- les idéaux, les croyances et les
attitudes : il s'agit là de l'intégration de
principes religieux, philosophique, syndicaux, politiques.
Une culture nait des contacts que les Hommes entretiennent
entre eux. C'est le besoin d'identification qui à son origine, elle vit
tant que ce besoin y trouve sa satisfaction. Lorsque ce n'est plus le cas, elle
meurt.
En ce qui concerne la culture d'une entreprise nous retrouvons
les mêmes éléments, avec des degrés plus ou moins
forts qui tiennent à son origine, à sa taille, à la nature
de son activité, à son mode de recrutement, etc.
Il s'agit d'un ensemble de valeurs qui oriente les pratiques
et les comportements des hommes dans leur travail. Les cultures d'entreprise
sont venues remplacer les cultures traditionnelles qui ne répondaient
plus au besoin d'identification.
Les directions d'entreprise favorisent souvent
l'émergence et le développement de telles cultures car elles
favorisent la coopération entre salariés et la cohérence
interne.
Les cultures se forment spontanément sans intervention
particulière de la direction. Mais dans certaines entreprises, les
dirigeants souhaitent ajouter à la culture spontanée, par des
mesures spécifiques, des valeurs complémentaires. La formation
peut figurer au rang de ces mesures spécifiques.
B) La politique de formation doit tenir compte de la
culture d'entreprise :
Chaque entreprise présente une culture qui lui est
propre. Toutes les politiques mises en oeuvre doivent tenir compte de cette
culture, faute de quoi elles risquent d'être vouées à
l'échec.
Les buts de la formation, tout comme les principes à
respecter, devront donc être en cohérence avec les valeurs de
cette culture.
C) La politique de formation peut influer sur la culture
de l'entreprise :
Si nous reprenons les éléments constitutifs d'une
culture : modes de pensée, intérêts intellectuels,
rites, règles de comportements, idéaux et attitudes, nous
constatons que la formation peut, dans ces différents domaines,
provoquer des changements.
Comme il est dit plus haut, la formation est parfois mise
à contribution pour développer la culture de l'entreprise. On
attend d'elle qu'elle le fasse par les contenus diffusés mais elle
intervient tout autan par les modes de fonctionnement qu'elle utilise (le
simple fait de réunir des individus autour d'une table
génère des échanges propres à la reconnaissance
d'identités culturelles - or la mise en oeuvre de la formation
nécessite fréquemment un travail en groupe).
IV -LA COHERENCE E NTRE LES DIVERSES POLITIQUES
DE PERSONNEL :
Les politiques de personnel doivent converger vers les
mêmes buts et être établies en cohérence
réciproque. A l'occasion de l'établissement de la formation, les
membres de la DRH vérification sa cohérence avec les autres
politiques humaines. Si nécessaire, les autres politiques
évolueront.
A) Les politique de personnel les plus en relation avec
la formation :
Nous reprendrons pour chacune, quelques exemples des liaisons
pouvant exister avec la politique de formation.
La politique de recrutement-emploi
Si cette politique privilégie la promotion interne ou
lui procure une place non négligeable dans le renouvellement du
personnel, la politique de formation devra faire une large place à la
formation « mobilité ».
La formation sera au service de la cellule d'orientation en
participant à la diffusion et à la bonne connaissance des
métiers de l'entreprise.
La formation procurera opte pour un recrutement
essentiellement externe avec une fort stabilité interne, la formation
portera ses efforts sur la bonne intégration des entrants. Elle
développera par ailleurs des actions qui seront de nature à
éviter la lassitude des salariés toujours occupés au
même poste. Les actions porteront sur la recherche d'améliorations
et sur la création de véritables centres d'expertise.
La politique de
« récompense » et de
rémunération :
Les changements attendus chez les formés, à
l'issue de leur formation, doivent faire l'objet d'un renforcement positifs,
sous la forme d'une « récompense » qui peut
être financière ou psychologique.
Mais d'une manière plus globale, d'autres liens
existent entre les deux politiques. Par exemple, imaginons une politique
formation qui stipule que les cadres, spécialistes d'un domaine de
connaissance, sont chargés d'assurer la formation du personnel. Il
faudra que cette activité supplémentaire soit prise en compte au
niveau du système de récompense ou de
rémunération.
La politique d'appréciation et
d'évaluation des potentiels :
Les méthodes et les outils utilisés dans les
démarches d'appréciation se doivent d'évoquer la formation
qui est l'un des principaux moyens d'ajustement entre les capacités des
Hommes et les exigences des postes de travail. Lorsque le collaborateur
n'atteint pas ses objectifs, l'entretien d'activité peut
déboucher sur des demandes de formation visant une meilleure adaptation
au poste.
Si les managers doivent jouer un rôle important dans la
gestion de la formation de leurs collaborateurs, il est nécessaire que
la politique d'appréciation tienne compte de cet aspect lors de
l'évaluation de l'encadrement.
L'entretien d'évaluation des potentiels,
réalisé dans l'optique d'une recherche des possibilités
d'évaluation des collaborateurs, doit également entretenir des
liens avec la formation. Une politique de formation ne peut prôner la
mise en valeur des potentiels, si dans l'entreprise n'existe pas une politique
cohérente d'évaluation et d'utilisation de ces potentiels, avec
tous les outils que cela comporte.
Une entreprise qui évaluer ses salariés se doit
d'évaluer ses propres pratiques et notamment la formation qu'elle met en
oeuvre.
La politique de communication
interne :
Une politique de formation qui voudrait réduire les
risques d'inadaptation du personnel face aux évolutions techniques, ne
peut se satisfaire d'une politique de communication
« frileuse » qui n'oserait pas annoncer suffisamment
tôt ces évolutions techniques et leurs répercussions
probables sur l'emploi.
Vouloir développer, par la formation, la
mobilité interne nécessite de disposer d'une information
régulière sur les postes vacants, avec leur niveau de
qualification. A l'inverse, communiquer largement sur les résultats
économiques de l'entreprise suppose la bonne compréhension des
données diffusées et impose à la formation de se
préoccuper du niveau économique du personnel cible.
La formation ne peut être, à elle seule, un lieu
d'écoute. La politique de communication doit prévoir un
système de remontée des différents besoins du personnel.
Lorsque le stage devient le seul lieu d'expression libre dans l'entreprise, on
fait alors jouer à la formation un rôle qui n'est pas le sien.
La politique de relations sociales :
La politique de formation précise
généralement le rôle qu'elle veut faire jouer aux
partenaires sociaux. Ce rôle est-il cohérent avec ceux
définis par la politique de relations sociales ?
L'entreprise utilise-t-elle la formation comme un moyen de
maintien d'un bon climat ? Si oui, elle laisse vraisemblablement à
ses partenaires sociaux le soin de gérer une partie de l'effort
financier qu'elle consacre à la formation. Cette pratique est-elle en
cohérence avec les autres pratiques sociales ? Les moyens mis
à disposition sont-ils à la hauteur des ambitions ?
La politique de management :
Il existe une liaison étroite entre la politique de
management et la politique formation. Si l'entreprise veut modifier son style
d'animation elle devra utiliser sa politique de formation comme levier de
changement.
Cette liaison se manifestera nettement à l'occasion de
la construction ou de la mise à jour de la politique formation : le
personnel d'une entreprise managée avec un style autoritaire comprendra
difficilement d'être sollicité pour l'élaboration d'un
texte politique et éprouvera des difficultés à participer
aux travaux ; à l'inverse, l'encadrement d'une entreprise au style
participatif s'étonnera de ne pas être impliqué dans la
rédaction d'un texte qui le concerne directement.
V. QUELLE STRATEGIE CHOISIR POUR LA CONSTRUCTION DE LA
POLITQUE FORMATION ?
En fonction du contenu de la politique managérial de
l'entreprise ou du style de management dominant de la société, la
stratégie de construction pourra prendre différentes formes.
A) Dans une entreprise au style de direction autoritaire
et présentant un mode de gestion centralisé :
La politique formation sera élaborée d'une
façon centralisée par le responsable formation ou la DRH et
avalisée par la direction de l'entreprise.
En fonction du degré d'acceptation de ce style
managérial, par le personnel, les efforts pour faire accepter la
politique formation ainsi établie seront plus ou moins importants et la
stratégie à mettre en couvre, pour la faire partager, sera plus
ou moins sophistiquée.
La politique énonce des principes. Pour les respecter,
il faut les traduire en règles d'application. Faire établir ces
règles par l'encadrement est le meilleur moyen de les voir un jour
respectées.
Si le style autoritaire est mal ressenti par l'encadrement
intermédiaire, sa participation à la fixation des règles
d'application doit être utilisée pour s'assurer d'un degré
d'adhésion suffisant.
Les règles feront ensuite l'objet d'une diffusion, sous
forme de procédures, auprès de l'ensemble des managers.
Si le style autoritaire est accepté,
l'élaboration des règles d'applications peut, elle aussi,
s'effectuer de façon centralise ; les procédures seront
écrites par quelques spécialistes et diffusées dans
l'entreprise, la hiérarchie n'ayant plus qu'à les appliquer.
En fonction de la nature des relations sociales entretenues
dans l'entreprise, il restera à prévoir soit une simple
information auprès des représentants du personnel, soit une phase
de consultation avec les instances représentatives.
B) Dans une entreprise au style de direction
participatif et présentant un mode de gestion
décentralisé :
Les principes politiques, eux-mêmes, peuvent être
élaborés avec les managements supérieurs, c'est ce dernier
qui devra entériner les principes politiques proposés par
l'encadrement intermédiaire.
Pour l'élaboration des règles d'application,
elles seront, conformément aux habitudes de la société,
travaillées avec les manager correspondant aux premier et
deuxième niveaux hiérarchiques.
Comme ci-dessus, elles feront ensuite l'objet d'une diffusion,
sous forme de procédures, dans l'ensemble de l'entreprise. Le
responsable formation et les formateurs joueront, dans ces différentes
phases, un rôle de conseil et d'assistance.
Une phase de consultation des instances représentatives
du personnel peut être envisagée, avant la décision finale
de la direction.
VI- LES PHASES DE LA CONSTRUCTION ET SE LA MISE EN
OEUVE
Nous formulons ci-dessous les différentes phases qui
peuvent être mises en oeuvre :
>> Avant-projet établi par les
spécialistes de la fonction :
Une analyse des besoins généraux de formation,
actuels et futurs, précède la rédaction de l'avant-projet.
Cette analyse prend appui sur la stratégie et les objectifs se
l'entreprise à moyen et longe termes. Quels sont les grands enjeux de la
société ? Quelles sont ses forces et ses
faiblesses ?quelles sont ses opportunités et ses menaces ?
Les divers éléments fournis par cette
première analyse permettent de définir certains buts que l'on
peut assigner à la formation et certains grands principes que les
différents acteurs devront respecter. Une première mouture de la
politique peut alors être rédigée.
On contrôlera qu'il y a cohérence avec la
culture de l'entreprise. Ou, si l'on veut que la culture évolue par en
la formation, il faudra vérifier que le changement proposé n'est
pas e trop fort décalage avec la culture actuelle.
On vérifiera enfin que les moyens que l'on compte
allouer à la formation sont en concordance avec l'avant-projet
politique. Il sera éventuellement nécessaire de demande une
« rallonge » budgétaire si les enjeux sont
importants.
Pour les entreprises pratiquant un mangement participatif,
toute cette phase peut être réalisée avec la participation
de groupes de travail constitués de représentants des diverses
unités de l'entreprise (encadrement et personnel d'exécution).
>> Validation en DRH avec les autres
spécialistes de la fonction personnel :
Il s'agit d'assurer une cohérence avec les autres
politiques humaines. De nombreuses liaisons existent avec le recrutement, la
qualification des postes, l'information et la communication, l'organisation
humaine du travail... (Voir plus haut). Si nécessaire, une nouvelle
mouture est écrite avant présentation en direction.
>> Première validation par la
direction :
Le texte, validé par la DRH, est soumis à
l'approbation de la direction de l'entreprise. Il est souhaitable d'en
effectuer une présentation au comité de direction,
c'est-à-dire à l'instance qui regroupe tous les collaborateurs
directs du directeur général. Ceci permet de faire partager les
buts et les principes essentiels de la politique formation et d'obtenir, par la
suite, le soutien des directeurs. Cette phase peut être
supprimée ; l'accord de la direction se faisant alors après
l'intégration des remarques des instances représentatives du
personnel et de celles de l'encadrement.
>> Consultation des instances
représentatives :
Il s'agit d'une phase de consultation au cours de laquelle
sont écoutées les remises en cause ou les remarques qui sont
remontées au niveau de la direction afin de déboucher sur la
mouture à présenter aux managers. Au cours de cette consultation
on montrera les liaisons entretenues avec les autres politiques et notamment
celle de l'emploi.
>> Présentation des principes aux
managers :
Il s'agit d'une période d'information au cours de
laquelle on accepte toutefois des remises en cause ou remarques qui, comme
cellas des instances représentatives, sont remontées en DRH et
à la direction afin de déboucher sur la mouture finale.
>> Accord final de la direction :
Identique à la phase 3, elle permet de tenir compte
avant décision finale des remarques formulées au cours des phases
4 et 5. Le texte obtenu peut alors être largement diffusé.
>> Elaboration des règles
d'application :
Les principes de la politique ne sont pas directement
opérationnels il est nécessaire de les traduire en règles
d'application qui seront observées par les différents acteurs.
Ces règles doivent être établies par les lignes
hiérarchiques, avec l'aide des spécialistes formation.
Parallèlement les outils de suive de la bonne application des principes
sont à construire avec les mêmes acteurs.
>> Diffusion d'un guide pratique :
Le guide pratique évoqué au chapitre 1 sert de
base de référence pour l'action des responsables. Avant sa
diffusion définitive, une mouture doit être testée
auprès d'un échantillon de hiérarchiques de manière
à contrôler la bonne compréhension du document.
>> Mise en oeuvre d'un plan
d'information:
Une information écrite expliquât la politique est
diffusée auprès de l'ensemble du personnel. Des moyens
complémentaires peuvent être élaborés :
· affichages,
· catalogues de stages,
· audiovisuels,
· Réunions animées conjointement par a
hiérarchie et les spécialistes,
>> Application, évaluation et de la
politique :
C'est après plusieurs années d'application que
les premiers effets de la politique seront vraiment observables. L'analyse de
ces effets, mesurés par des techniques d'évaluation et d'audit,
permettra d'infléchir, si nécessaire, les buts
et les principes politiques.
VII- LE CONTENUE D'UNE POLITIQUE
FORMATION:
Nous passerons en revue tous les éléments
susceptibles d'entrer dans une politique de formation (voir également
les exemples de politiques présentés en annexes).
A) Objectifs :
Sans être exhaustifs nous formulons ci-dessous quelques
objectifs pouvant figurer dans une politique formation d'entreprise :
. Adapter le personnel à son poste actuel ;
.adapter les nouveaux entrants,
.développer le professionnalisme des salaries ;
.préparer le personnel à des évolutions
à venir ;
.préparer à des reconversions
.partager les savoirs et les savoir-faire ;
.élever le niveau général du personnel
pour lui permettre de suivre 13.
B) Partage des responsabilités ou principes
d'organisation
Avant d'écrire ces principes, il s'agit
d'établir un tableau qui croise les diverses phases du fonctionnement de
la formation avec les divers
FORMATION
ADAPTATION
|
LES ACTEURS
|
Le
D.G
|
Le
directeur
|
Le
DRH
|
Le Dépt
F
|
Le
manager
|
Le formé
|
C F,
le CE
|
LES
PHASES
DE
LA
FORMATION
|
Mettre à jour la politique
Allouer les moyens
Anticiper les futurs besoins
Recueillir les besoins
Construire le plan de formation
Etablir les cahiers des charges
Concevoir les actions de formation
Animer les actions de formation
Evaluer les actions de formation
Suivre la réalisation du plan de formation
Etablir les bilans annuels des actions
Communiquer sur la formation
Auditer la fonction formation
Consulter les partenaires sociaux
|
D-cont
D
D-cont
D
Cont
EI
Cont
D-Cont
D
|
Co
Cont
Co
EI
Cont
R
EI
D
D-Cont
|
Co
A
Co
Cont
Cont
Cont
Cont
Co
D-Cont
Co
|
CP-Co
CP
CP-Co
CP-Co
CP-R
R
R-D
R
A
A
R
CP-R
CP-EI
CP-CO
|
Co
Co
Co
Co-D
EI
Co
R
|
EI
Co
Co
EI
Co
|
EI
EI
EI
EI
EI
EI
EI
Co
|
Acteurs, Puis d'indiquer pour chaque croisement le rôle
attendu de l'acteur considéré : conception/
préparation- réalisation- coproduction-consultation-conseil et
assistance-décision-information-contrôle.
Si nécessaire un tableau différent peut
être créé pour chaque type de formation mis en oeuvre dans
l'entreprise :
-formation adaptation,
-formation liée à la gestion de l'emploi,
-outils intellectuels de base,
-formation pour le développement d'une culture
d'entreprise,
-formation liée à en projet.
La deuxième partie
La formation continue et le développement des
compétences au Maroc
Introduction :
A l'ère ou nous vivons, ou la lutte politique et
idéologique a désormais cédé la place à une
lutte économique sans merci, les entreprises et les pays qui
prétendent de faire la différence sur les marchés et
d'assurer ainsi leur puissance économique; ont compris que
l'élément humain est le facteur clef de toute stratégie
qui se veut performante et c'est là leur bien le plus
précieux.
Etant convaincu de cet état de chose et comme cela a
été largement prouvé ailleurs, on ne pourrait
prétendre assurer notre développe ment sans y assurer ceux par
qui il est possible et à qu'il doit être destine nos richesses
humaines.
L'entreprise marocaine est-t-elle consciente de cette
nécessité ? C'est ce que cette partie prétend de
démontrer, il s'agit de détecter les lacunes et les insuffisances
a tous les niveaux et d'essayer de proposer quelques actions susceptibles
d'être entreprises dans le futur.
CHAPITRE 1 : L'entreprise marocaine et
La Formation continue
Les entreprises au Maroc , comme ailleurs, doivent disposer
d'hommes capables d'affronter l'incertitude et le changement permanent , ce qui
suppose l'adoption d'une politique d'anticipation en gestion des ressources
humaines, d'une adéquation des moyens avec les objectifs et de
l'étude préalable d'une stratégie de développement
Or comme le note M.Essaid BELLAL4(*) « la situation est telle que les
décideurs marocains sont de plus en plus sensibilisé- au niveau
du discours au moins - à l'importance de la formation ».
Mais au-delà de ces bonnes intentions, de gros efforts
pour que la formation soit réellement intégrée dans la
stratégie des entreprises et que ces dernières puissent ainsi
relever des défis auxquelles elles sont confrontées. Les
résultats de notre enquête sur la formation continue, prouvent
largement cette réalité.
Section 1 : Caractéristiques de
l'entreprise formatrice au Maroc :
Dans l'ensemble, la politique des organisations face à
la formation de leurs salariés est différente selon la taille, le
secteur d'activité, la structure économique, etc. le secteur
privé en ce domaine, est plus dynamique que le secteur Public, les
grandes entreprises que les PME qui consacrent beaucoup moins d'effort à
la formation continue.
I- présentation :
En moyenne, à peine 41% des entreprises
enquêtées assurent une formation à leurs cadres :
36%dans le secteur public et 64% dans le secteur privé. Alors que 6%
seulement des établissements publiques disposent d'une structure
chargé de la gestion de la formation continue (division, service,
département...). Quant au secteur privé, l'analyse sectorielle
dégage trois groupes distincts :
§ les industries de transformation et les banques et
assurances avec 58% d'entreprises actives en ce domaine.
§ le secteur du BTP et celui du transport et
communication avec respectivement des taux de 47% et 48% ;
§ les secteurs situés au -dessous de la
moyenne : le commerce 27 %, le textile -habillement 15% et
l'hôtellerie et restauration 13% seulement.
Secteur d'activité
|
Entreprises assurant
Une formation
|
Entreprises ayant une structure de formation
|
Public
|
36%
|
6%
|
privé
|
Industries de transformation
|
58%
|
49%
|
BTP
|
47%
|
13%
|
Commerce
|
27%
|
7%
|
Transport et communication
|
46%
|
10%
|
Banques et assurances
|
58%
|
63%
|
Textile habillement
|
15%
|
3%
|
Hôtellerie et restauration
|
13%
|
2%
|
II- ventilation selon des critères quantitatifs:
Selon la date de création, les entreprises les plus
anciennes (avant 1980) sont nettement les plus actives (69%) alors que les
entreprises crées entre 1981 et 1990 indiquent une activité
nettement inférieure à la moyenne 25% les entreprises les plus
récentes sont certes plus dynamiques mais demeurent assez proches de la
moyenne avec des taux variant entre 48% pour les entreprises crées
après 1990.
Date de création
|
E/ses assurant une formation
|
E/ses ayant une structure de formation
|
Avant 1980
|
69%
|
16%
|
1980-1989
|
25%
|
19%
|
Après 1990
|
48%
|
34%
|
Le critère de la taille des entreprises en emplois
permanents indique une très forte corrélation entre l'effort de
la formation et l'importance numérique des effectifs cadres.
De 25% pour les « micro entreprises »
(moins de 10 employés), la courbe monte en flèche pour atteindre
86% dans les grandes structures (plus de 500 employés).
Taille de l'entreprise
|
E/ses assurant une formation
|
E/ses ayant une structure de la formation
|
Moins de 10 employés
|
25%
|
1%
|
Entre 10-99
|
48%
|
6%
|
Entre 200-499
|
63%
|
18%
|
Entre 200-499
|
74%
|
45%
|
500 employés et plus
|
86%
|
62%
|
III- ventilation selon des critères
qualitatifs :
La forme juridique ne semble pas sans effet sur
l'activité de formation puisque au fur et mesure que le capital se
socialise, l'effort de formation augmente passant de 3% pour les SARL à
16% pour les entreprises individuelles et à 54% pour les
sociétés anonymes. On note aussi que les S.A disposent dans 37%
des cas structures de formation. Alors que, les SARL sont nettement en
deçà des scores avec seulement (12%) alors que la situation est
plus encore pire dans les entreprises individuelles (3%).
Forme juridique
|
Entreprises assurant une formation
|
Entreprises ayant une structure de formation
|
SA
|
54%
|
37%
|
SARL
|
31%
|
12%
|
Individuelle
|
16%
|
3%
|
Autres
|
43%
|
1%
|
La forme juridique indique un comportement d'ouverture plus au
moins croissant avec le degré de socialisation du capital.
La structure du capital quant à elle montre que les
entreprises à capital exclusivement marocaine (25%) et
entièrement étranger (36%) sont nettement en deçà
des scores atteinte par les associations (57%).
Capital social
|
Entreprises assurant une formation
|
Entreprises ayant une Structure de formation
|
Entièrement privé marocain
|
25%
|
11%
|
Entièrement étranger
|
36%
|
21%
|
Privé marocain et étranger
|
57%
|
33%
|
Quant au type de marché, on remarque une
causalité certaine entre le degré d'internationalisation du
marché et l'importance donnée à la formation
continue :
Type de marché
|
Entreprises assurant
|
Entreprises ayant une structure de formation
|
National
|
23%
|
11%
|
National et international
|
43%
|
27%
|
International
|
51%
|
34%
|
L'existence d'une structure de formation épouse
pratiquement le même profil que l'action des entreprises en ce
domaine.
Pour la structure en nombre d'établissements, un
même comportement positif se dégage de l'observation : plus
l'entreprise est décentralisée en établissements, plus son
activité en formation est élevée.
Cela semble logique du fait des économies
d'échelle résultant de la multiplication des structures
autonomes.
L'effet de la taille des entreprises, du degré de
socialisation du capital et du niveau de leurs activités export
s'expriment de manière similaire comme en témoignent les
données citées dans les tableaux précédents.
En définitive, en tant qu'activité
régulière, la formation dans l'entreprise est inexistante pour la
majorité des entreprises marocaines. Dans les entreprises ou' elle
existe, elle présente encore de nombreuses limites en raison de
faiblesse des capacités et en particulier du point de vue de sa
structuration.
Section 2 : La place de la formation dans
l'organisation de l entreprise marocaine :
A l'égard des pratiques de la formation, des
différences d'attitude notoires existent entre les entreprises
marocaines. Les difficultés structurelles dont souffrent
la majorité des PME leur donne le prétexte de ne pas
ériger la politique de formation en priorité.
L'inverse dans un nombre des entreprises structurées,
publiques ou prives a capitaux marocains ou étrangers, la place
accordée a la formation est plus importante et les pratique sont plus
avancées.
L'existence d'un cadre spécifique structuré
conditionne l'efficacité et l'ampleur des actions d'une formation
cohérente basée sur la détermination au préalable
des objectifs à atteindre, ainsi que sur l'adéquation entre les
stratégies et activités de formation et la stratégie
générale adopte par l'entreprise.
I- la stratégie d'entreprise et activités
de formation :
La relation «stratégie d'entreprise et de
formation» est au centre des discours actuels sur la formation. Sans cette
dernière, il est illusoire de vouloir mettre en oeuvre une
stratégie d'entreprise qui requiert souvent de nouvelles
compétences et/ou de nouvelles qualifications.
Dans cette optique, le rôle de la formation est de
participer à la mise en oeuvre de la stratégie globale de
l'entreprise en rendant possible l'adéquation du patrimoine de talents,
de savoir et d'expériences avec les besoins exprimés par les
grandes orientations stratégiques.
La démarche stratégique commande une analyse de
l'environnement externe et interne, et l'harmonisation des stratégies et
des activités de formation à la stratégie de
l'entreprise.
Stratégie de l'entreprise
- réduction des coûts
- recherche de la qualité
- adaptation de cycle de vie de produit
Environnement interne de l'entreprise
Environnement externe de l'entreprise
Stratégie de formation
- de croissance
- de rationalisation
- défensive
Activité de formation
- le type de formation
- la nature de la formation
- les objectifs
Les facteurs déterminants de la formation
stratégique des ressources humaines5(*)
Pour savoir si cette harmonisation est prise en
considération par nos entreprises, nous avons choisi de proposer quelque
stratégie concurrentielle, à savoir la stratégie de
réduction des coûts, de recherche, de la qualité,
d'innovation, et de revirement et de chercher en quelle mesure elles
sont adéquates à la stratégie entreprise en matière
de formation.
Quand aux stratégies de formation, nous avons
proposé trois stratégies exprimées en termes
généraux et présentent un certain parallélisme avec
les stratégies de l'entreprise.
Il s'agit d'abord des stratégies de croissance
ou la formation donnée aux individus et aux groupes
prépare l'entreprise au développement, à l'expansion. Par
la stratégie de rationalisation, la formation procure
aux individus ou aux groupes les apprentissages nécessaires au maintien
de l'avantage concurrentiel déjà acquis.
Les stratégies défensive fournissent aux
employés les compétences qui leur permettent de se qualifier ou
de se recycler lorsque l'entreprise n'est plus concurrentielle (notamment
lorsque celle-ci est en phase de déclin et qu'elle doit effectuer un
revirement radial si elle ne vaut pas périr).
Nous résumons les stratégies et les
activités de formation correspondant à ces stratégies dans
ce tableau :
|
Stratégie d'entreprise
|
|
Réduction des coûts
|
Amélioration de la qualité
|
innovation
|
revirement
|
Stratégie de formation
|
Rationalisation
|
croissance
|
développement
|
défensive
|
Activité de formation
|
Minimales, étroitement reliées à
L'emploi
|
-formations multiples pour les adapter aux changements
technologiques où a de nouvelles applications.
-axées sur la formation sensibilisation aux besoins du
client, à l'adhésion aux objectifs de l'entreprise, à la
responsabilisation.
|
-formation poly-vente intensive et variée :
-apprentissage dans l'entreprise et à
l'extérieur.
-Formation aux aptitudes, coopération responsabilisation
prise de risque...
-formation axée sur les objectifs à atteindre.
|
Qualification ou recyclage
Adaptation rapide aux circonstances
Formation pointue
|
Les stratégies et les activités de
formation correspondant aux stratégies d'entreprise6(*)
La réalité des pratiques montre que nos
entreprises continuent à fonctionner avec un style de management
basé sur la gestion au quotidien et à court terme dans la plupart
des cas et ce, en l'absence d'une vision stratégique dynamique et
offensive.
Rares sont les entreprises ou la formation est une fonction
stratégique. Si on fait l'exception de quelque structure privées
EX : Brasserie du Maroc, CAP info, ONA, BCM, ... ou publiques telles
que : L'ODEP, L'ONEP, L'OFPPT..., la formation est encore enracinée
dans ses fonctions traditionnelles dans 93% des entreprises
enquêtées : elle est conçu comme un coût,
axée sur les besoins à court terme et
désintégrées dans les planifications et les
décisions stratégiques e l'entreprise.
On remarque aussi que trop d'importance est accordée
à l'entreprise en ce qui concerne les intérêts de la
formation continue: a part la conservation de son emploi et l'adaptation aux
besoins actuels ou futurs de son poste, la formation parue sans
intérêts pour le personnel qui se voit imposer une formation qui
ne soit pas cohérente avec les objectifs de sa stratégie
globale.
Donc, Il reste beaucoup à faire pour dégager la
formation de ses foncions traditionnelles dans la quasi- totalité des
entreprises marocaines. Evidement ce rôle ne pourrait être
changé que si la direction des organisations gère la formation
comme elle gère le marketing ou les finances et si les responsables de
la formation repensent les structures reliées à cette
fonction.
II- la formation et la gestion des ressources
humaines :
La formation est associée à chacune des autres
activités de la gestion des ressources humaines. Elle pourra
prévoir soutenir ou encore évaluer les investissements dans les
différents aspects de la gestion des personnes. Pour l'illustration,
nous présentons ici quelques aspects :
La planification des
effectifs :
Globalement, cette activité vise à
définir les besoins au niveau des postes, les compétences
nécessaires pour les occuper et les ressources disponibles pour les
combler. La formation se présente comme les moyens par excellence qui
permet de calibrer les exigences des différents postes au sein de
l'organisation et d'associer selon un dosage approprié, la personne
à son milieu de travail.
Les dotations en ressources
humaines :
La formation permet pour 37% des entreprises
enquêtées d'éviter le recrutement extérieur en
comblant les besoins du personnel en place (adaptation ou développement
des compétences existantes).
Alors que dans 75% des cas, la formation se présente
comme l'outil d'intégration de ceux qui viennent de l'extérieur
et qui ne possèdent par toutes les connaissances, les habilités,
les comportements, les attitudes et les croyances nécessaires pour
occuper un poste donné.
La promotion :
En améliorant les compétences, la formation peut
aider certains employés à accéder à des
postes supérieurs ou à obtenir des augmentations
des salaires
Par un enrichissement des taches7(*)
L'évaluation :
La formation pourra soutenir les autres activités de la
gestion des ressources humaines, et de mieux contrôler les
investissements dans les différents aspects de la gestion des personnes.
Cette contribution est quasi absente dans nos entreprises, d'ailleurs comment
peut on demander de la formation d'évaluer d'autre activité, tant
qu'elle se trouve dans la majorité des cas enquêtes incapables
d'évaluer ses propres actions, et de suivre l'atteinte des objectifs
préalablement fixés.
La préparation à la
retraite :
Cette activité est très peu populaire dans les
organisations marocaines. Quand elle existe, elle permet de sensibiliser les
personnes à une prise de retraite sans contraintes majeures et sans peur
de l'inconnu.
Donc, la formation n'est pas une fin en soi mais un moyen, en
l'occurrence une pratique de gestion au service du chef (directeur,
responsable...) des ressources humaines et au service de la stratégie
globale de l'entreprise.
III- La fonction formation dans l'entreprise
marocaine :
Récemment, les changements constants ont donné
une plus grande importance à la formation au sein des organisations
marocaines. Cependant le débat reste entier sur la centralisation ou la
décentralisation de la fonction formation ainsi que des relations
qu'échange cette dernière avec les autres activités de la
gestion des ressources humaines.
Certains prônent la centralisation des activités
de formation en donnant comme argument qu'elles doivent toutes être
issues d'une même direction afin de conserver un « esprit de
corps» autour de la mission. Des objectifs et des stratégies
organisationnelles. Cette tendance tient bien la route sauf pour une
activité fondamentale à savoir le contrôle des
résultats de la formation
Une très grande centralisation crée souvent un
écart entre le développement du contenu et l'application de ce
dernier. Pour pallier cette lacune, plusieurs organisations centralisées
délèguent le contrôle des activités de formation
à l'unité opérationnelle qui doit faire rapport aux
développeurs.
Donc trois figures sont possibles : centralisation,
décentralisation ou mélange des deux.
A- L'approche centralisée :
Très rarement les organisations marocaines accordent
une autorité « livre » à la formation (3%
seulement), prétextant que celle-ci est un outil clé de
développement et de progression pour l'entreprise entière et que
les grandes orientations prises en formation doivent être
respectées par tous. L'organigramme se présente
généralement comme suit :
Niveau supérieur
Hiérarchie
FORMATION
NS
H
H
H
Ici, la formation est rattachée à la haute
direction, c'est la situation idéale. La formation joue un rôle
stratégique dans l'évolution et le développement de
l'organisation. Elle est partie prenante dans le choix des orientations
stratégiques. Quoique rare, cette approche prenne de plus en plus place
dans les grandes entreprises qui vivent une concurrence féroce.
B- L'approche
décentralisée :
Les partisans d'une décentralisation (9%) affirment que
la formation doit permettre aux personnes de se développer pour remplir
efficacement des taches que leur confie l'organisation. Ainsi l'unité de
formation doit être le plus près possible des opérations.
Cependant, il est démontré que la formation, de par son statut de
conseil « staff » éprouve de sérieuses
difficultés à progresser lorsqu'il se trouve loin des centres de
décision et du pouvoir.
Niveau supérieur
NS
H
H
H
H
I
E
R
A
R
C
H
I
E
H
H
Formation
Formation
Formation
Formation
Formation
Ici, la formation se situe au niveau opérationnel de la
hiérarchie, chaque département
Confié à une personne ou un service la
responsabilité de former ses employés. Cette association de la
formation au service concerné (marketing, vente, etc.) permet au
formateur d'être très près des opérations du service
concerné, d'en connaître le langage et la culture
véhiculés mais aussi, parfois, de dépendre d'un cadre
opérationnel préoccupé essentiellement par la courbe des
ventes.
C'est l'approche la plus ancienne, autrefois la plus
fréquente, selon laquelle l'atelier était responsable de la
formation de ses employés. Aujourd'hui on assiste à un retour de
cette façon de faire. La haute technologie, les moyens de production
sophistiqués, les connaissances et les habilités exigées
nécessitent des interventions réalisées par des gens du
milieu ou par es spécialistes sur le terrain.
C- L'approche conseil
C'est l'approche ou la formation relève des ressources
humaines, au même titre que la rémunération, les relations
de travail, la sécurité, etc.
Le service de formation est un pro voyeur d'activité
précise demandée par les différentes unités de
l'organisation. La formation se veut souvent générale et peu
spécialisés par manque de compétence des intervenants. Ils
font appel à des spécialistes internes ou externes pour mettre en
place des activités de formation particulière sur les plans de la
technologie, de la production, de la vente8(*), etc.
NS
H
I
E
R
A
R
C
H
I
E
Niveau supérieur
Service formation
H
H
H
H
C'est l'approche adoptée par la majorité des
entreprises marocaines (87%). La fonction formation fait partie de la division
des ressources humaines. Quand cette division est valorisée et qu'elle
est intégrée à la planification stratégique de
l'entreprise, la fonction formation bénéficie alors du budget de
l'autorité et des ressources nécessaires pour intervenir à
tous les niveaux de l'organisation là ou le besoin existe.
Section3 : plan de formation dans
l'entreprise :
Gérer la formation c'est réunir les conditions
pour s'assurer que les actions engagées servent effectivement à
améliorer le potentiel humain et la performance globale de
l'organisation. Il devient alors nécessaire pour services des
ressources humaines d'évaluer les besoins, choisir les formations
adéquates, d'établir un budget et un programme, et
d'évaluer les résultats des programmes réalisés
à court, à moyen, et à long terme.
I- analyse des besoins en formation :
Généralement, l'homme éprouve un besoin
d'oxygène, un besoin d'eau, Un besoin de nourriture ou de
considération, il ne serait pas étonnant qu'il éprouve un
besoin de formation.
Parler des premiers besoins est un abus de langage, cependant
le second reste peu reconnu, mal exprimé et sa détection pose un
grand problème pour la majorité de nos entreprises.
L'analyse des besoins en formation permet l'identification de
la situation problématique de départ et la conduite d'analyses
préalables concernant les situations du travail et les populations
concernées par le programme.
Ces besoins sont déterminés par l'examen des
décalages qui existent entre la compétence ou le profil actuel du
personnel (au moment du recensement) et la situation projetée ou le
profil idéal de ce même personnel (compétence
«objective » que l'on veut atteindre par le biais de la
formation continue).
Profil actuel
profil idéal
T1
T2
Besoins en formation
Cette opération permet aussi la détermination
des grandes orientations du plan de formation, ce qui fait d'elle l'une des
étapes les plus délicates dans la gestion de la formation. Elle
suppose une formalisation des objectifs à atteindre et elle permet de
fixer les moyens et les modalités pédagogiques adaptées
à la situation et aux difficultés repérées.
Pour effectuer un recensement correct des besoins, il ne
s'agit pas de recueillir auprès du personnel ses demandes à
suivre tel ou tel stage, ni ses « souhaits »
exprimés en terme de contenu. Il s'agit de relever les objectifs des
intéressés et de se poser ensuite la question :
« la formation peut-elle faciliter l'atteinte de ses objectifs ?
« si la réponse est positive ; il faut voir à quel
degré ces objectifs coïncident avec les objectifs
préalablement fixés par l'entreprise ? C'est à ce
point d'équilibre entre ce que souhaitent l'entreprise et les individus
qui la composent que les besoins peuvent être exprimés en terme
des objectifs à atteindre.
La démarche de détection des besoins en
formation doit emprunter trois cheminements complémentaires à
savoir9(*) :
- une démarche prospective : qui
consiste à rechercher par anticipation les actions de formation
indispensables compte tenu des évolutions prévisibles,
technologiques, économiques et sociales de l'entreprise.
- Une démarche liée à
l'observation d'éventuelles difficultés de fonctionnement de
l'entreprise : dont l'amélioration peut être
envisagée par une meilleure adaptation du personnel et par
conséquent des actions de formation touchant au perfectionnement des
connaissances ou à la meilleure maîtrise des techniques et des
responsabilités.
- Une démarche
individualisée : qui consiste à analyser avec
chaque membre de l'entreprise, l'intérêt et la
nécessité d'améliorer ses connaissances par des actions de
formation qui soient liées aussi bien à l'exercice de ses
activités qu'à des évolutions éventuelles dans ses
responsabilités.
Les trois axes définis ci-dessus sont
complémentaires. Aucun d'entre eux ne peut se limiter à la
lecture d'un « catalogue » d'actions de formation. La
consultation de celui-ci ne peut venir qu'après la détection des
besoins10(*).
Notre enquête sur la formation continue a
révélé qu'il n'est pas rare de rencontrer des entreprises
qui déterminent leurs besoins en formation en se contentant de faire
circuler dans les services et auprès des salariés an catalogue
d'action de formation(formation à la carte). Cette méthode est
sans doute inefficace.
La détection des besoins en formation doit se faire
selon les axes définis ci-dessus et donc en formation des besoins de
gestion, des besoins d'évolution et des besoins de flexibilité de
l'entreprise ainsi que de ses salariés.
Donc l'analyser les besoins en formation implique tout
à la fois de :
· Choisir la bonne méthodologie et la bonne
procédure,
· Savoir qui impliquer dans ce processus,
· Vérifier que ce qu'est exprimé correspond
à la réalité et aux objectifs de l'entreprises,
· Arbitrer et traduire les besoins en compétences
à acquérir.
L'analyse des besoins est une phase évidement
importante, sa qualité conditionne l'efficacité du plan de
formation puis qu'elle était la phase préalable à sa
construction et que celui-ci sera la traduction et la concrétisation des
besoins recensés en action de formation.
II- L'élaboration de plan de
formation :
Le plan de formation est « la traduction
concrète de la politique de formation de l'entreprise11(*) » il correspond
à un document écrit qui liste les objectifs, les contenus, les
effectifs concernés (voir annexe) il fait l'Objet d'un contrat entre le
responsable de formation et ses partenaires : la direction, les
responsables hiérarchiques et les futurs formés, et il constitue
le cahier des charges pour un acheteur à destination de ses fournisseurs
internes ou externes.
Plus que la moitié des organisations marocaines
enquêtées (soit 57,5% du total) ne dispose pas d'un plan de
formation, avec une grande différence entre la grande entreprise
privée (18% et la PME (34%).
Parmi les organisations qui disposent d'un plan de formation,
83% optent pour une planification annuelle, et seulement 7% des cas
enquêtes planifient la formation sur un axe pluriannuel. Ceci permet de
dire que la formation est encore une activité réalisée au
hasard sans plan, sans cadre précis ou qu'elle est planifiée sur
le court terme. Cependant la formation est un investissement, un effort
à long terme et elle vise un effet à longe terme.
Réfléchir sur l'année est insuffisant, « il
renvoie à une très courte vue et constitue un frein à une
action à longe terme ».
=>L'accès à la
formation :
L'égalité d'accès à la formation
est loin d'être acquise pour tous les salariés au sein de
l'entreprise marocaine.
Les principaux bénéficiaires (68%) sont les
managers et les cadres supérieurs et moyens (sommet de la
hiérarchie), les techniciens ou autres « bas de la
hiérarchie » sont peu concernés par la formation, selon
le secteur d'activité et la taille de l'entreprise.
Une telle pratique risque d'engendrer une division chez le
personnel, ce qui peut produire des conflits, des rivalités
individuelles et nuire à l'efficacité d'un programme de
formation.
=>Le budget de formation :
Le budget consacré à la formation reste un tabou
pour un nombre important d'entreprises marocaines, notamment les PME. Il varie
entre 100.000 DHS et 50M DHS dans les grandes entreprises privées et il
est quasi inexistant dans plusieurs organismes publics.
=>Les contenus :
Le contenu d'un programme déformation varie en
formation des salariés et de l'organisation. Les organisations de grande
taille formulent souvent une grande variété des
catégories, elles préfèrent compiler leurs besoins en
compétences par la formation que par le recrutement.
Le tableau ci -dessous présente les actions de
formation des entreprises enquêtées par grandes catégories
de thèmes :
Type d'action de formation
|
Total
|
Entreprises privées
|
Etablissements publics
|
Grandes
|
PME
|
Technique
|
23 .6%
|
27%
|
33%
|
40%
|
Informatique/ bureautique
|
43.6%
|
39%
|
50%
|
70%
|
Gestion des ressources humaines
|
51%
|
33%
|
16%
|
20%
|
Langues
|
29%
|
33%
|
8%
|
20%
|
Finances
|
34.5%
|
35%
|
4%
|
-
|
Type d'action de formation
|
Total
|
Entreprises privées
|
Etablissements publics
|
Grandes
|
PME
|
Commerce/ marketing
|
38%
|
42%
|
66%
|
-
|
Management
|
47%
|
42%
|
5%
|
10%
|
Cycle de préparation de
diplôme
|
11%
|
21%
|
4%
|
-
|
Alphabétisation
|
5%
|
9%
|
-
|
-
|
Autres
|
3%
|
9%
|
2.5%
|
-
|
Quant à la PME, la formation continue apparaît
coûteuse et sans intérêt. Lors quelle existe, elle est
conçue comme une solution à un problème technique
posé, il s'agit généralement de mener des actions
technique, d'informatique/ bureautique ou encore des technique de
commercialisation des produits/services de l'entreprise en question.
Pou r le secteur public les activités de formation
diminuent progressivement en passant des formations techniques aux formations
générales.
L'analyse du contenu d'actions de formation assurées
par les entreprises enquêtées montre que la formation continue est
encore une activité embryonnaire dans la majorité des CAD, il
tend à être considérer comme un investissement en
ressources humaines que les responsables développent.
=>La durée de formation :
La durée de formation varie selon le budget, le nombre
d'employés concernés et le but qui soit l'amélioration de
la performance, la transmission des connaissances théoriques ou encore
le développement du potentiel humain existant.
=>Auto suffisance ou ouverture dans le domaine de
la formation continue.
En général, 73% des organisations
enquêtées s'adressent à des organismes
spécialisés pour assurer la formation à leurs
employés (degré d'ouverture) ; alors que 27% seulement ont
recours pour la même raison à leur propre encadrement.
Au niveau sectoriel le public est plus ouvert que le
privé. Et concernant la taille approchée par le nombre d'emploi
permanent, il est frappant de constater une nette divergence avec
l'accroissement de la taille des entreprises. Ces dernières sont les
mieux outillées en matière (salles de formation, formateurs
internes, et des structures spécialisées en gestion de la
formation continue).
Taille d'entreprise
|
Formation assurée par les formateurs
internes
|
Formation assurée par organisme
externe
|
Taille<=100
100<taille<=200
Taille >200
|
18%
31%
53%
|
82%
69%
48%
|
Quant aux organismes formateurs externes, on note une nette
dominance du secteur privé avec 62%des actions globales, suivi par les
établissements de L'OFPPT avec un taux de (15%), les actions intra
entreprises (12%), les actions à l'étranger (9%) et enfin (2%)
assurées par les organismes Etatique (universités, ISCAE,
EHTP...).
EXEMPLE DE MODELE DE PLAN DE FORMATION
I- Processus
Pour gréer la formation, la méthode traditionnelle
est de construire un plan annuel de formation ce plan suit un certain nombre
d'étapes :
ü Une phase d'analyse pendant laquelle l'entreprise
rassemble et détermine ses besoins
ü Une période ou sont fixés les objectifs avec
choix des options pédagogiques, logistiques et financière (le
plan est un document qui synthétise les choix, il présente les
stages envisagés, les objectifs, les publiques concernés les
dates)
ü Le temps de réalisation des formations
ü Une évaluation générale des
résultats
II- présentation du plan
Le plan de formation présenté par une entreprise
sera décomposé en une note de synthèse qui précise
les objectifs stratégiques du plan de formation, ainsi qu'une
description détaillée des actions de formation.
NOTE DE SYNTHESE
1- Présentation de l'entreprise
v Domaine d'activité
v Importance de la formation
2- stratégie et objectifs par fonction
v Formation commerciale
v Formation technique
v Formation informatique
v Formation financière
v Formation aux langues
DESCRIPTION DES ACTIONS DE FORMATION
FORMATION :
|
THEME :
|
Objectif
|
|
Contenu
|
1-
2-
3-
4-
|
Durée
|
|
Population concernée
|
|
Effectif
|
|
Période
|
Les dates pourront être précisées
ultérieurement. La période doit être mentionnée
(mois)
|
Intervenant / opérateur de formation
|
|
Coût estimatif
|
|
SYNTHESE
|
Domaine
|
Thème
|
Effectif
|
Nombre jours
|
Coût
|
Commercial
|
1-
2-
3-
|
|
|
|
Technique
|
1-Electrotechnique
2-
3-
4-
|
|
|
|
Informatique
|
1-bureautique
2-
|
|
|
|
Finance
|
1-
2-
|
|
|
|
Langue
|
1-anglais
2-
|
|
|
|
Autre
|
|
|
|
|
Coût total
|
|
|
|
|
PLANNING DES ACTIONS DE FORMATION
Thème
|
J
A
N
|
F
E
V
|
M
A
R
|
A
V
R
|
M
A
I
|
J
U
I
N
|
J
U
I
L
|
A
O
U
T
|
S
E
P
|
O
C
T
|
N
O
V
|
D
E
C
|
-Formation
Commercial
-Technique de vente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Formation
Technique
-Electronique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Formation
Financière
-Contrôle de gestion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les entreprises ayant présenté un planning de
formation non fixé dans le temps, devront aviser la DR, par
écrit, au moins 15 jours le début de la réalisation de
chaque action.
Source : OFPPT
CHAPITRE2 : Synthèses et perspectives
d'avenir de la formation
Le diagnostic du contexte et du pratiques de la formation
continue ai Maroc parait pessimiste.
Les enquêtes menées auprès des entreprises
prouvent régulièrement que ce type d'action reste peut
développer dans l'entreprise, malgré une prise de conscience
progressive.
Certes, l'investissement en formation n'est pas une fin en
soi, il reste avant tout un outil entre les mains des managers pour concevoir,
produire et vendre des services conformes aux exigences des clients.
A la lumière des tendances qui marquent le contexte de
formation et qui ne manquant pas d'affecter un grand nombre de nos entreprises
et du contexte actuel de management de la formation, quelles piste emprunter
pour créer un environnement capable de développer une mai
d'oeuvre qualifié pour l'entreprise ? Les propositions autant
indifféremment mais elles sont complémentaires.
Section 1 :
limites et contraintes:
De multiples contraintes tant endogènes
qu'exogènes, persistent et pourraient freiner ce processus ambitieux
d'amélioration du système de formation continue. Ces contraintes
dues à l'environnement organisationnels, socioéconomique,
culturel....etc. et aggravées au niveau de l'organisation marocaine qui
n'a pas encore donnée des lettres de noblesse à la
compétence professionnelle.
Il s'agit ici de mettre en évidence quelques
séries de contraintes associées au processus de
développement de la formation.
I- Au niveau de l'environnement :
On note que le contexte d'investissement formation au Maroc
est peu encourageant :
· Une structure d'investissement peu
encourageant
Le tissu marocain est constitue essentiellement de PMI. Sur
60000entreprises recensées à la CNSS, 75% des entreprises en
moins de 10 salariés. C'est à priori une force pour la future
échéance économiques dans la mesures ou une organisation
de ce genre présente une grande flexibilité d'action et une
grande créativité aux force de marchées. Mais dans
l'état actuel cette situation est préjudiciable en terme de
qualification des personnes en cours d'emploi dans al mesures ou ces
entreprises investissent insuffisamment dans la formation de leurs
salariés.
Notre enquête sur la formation révèle que
75% des PME interrogées n'avaient aucune pratique de la formation. Les
raisons multiples mais une prédominante incontestablement :
Les PME sont préoccupées par le court terme
(recherche des débouchés commerciaux, adaptation à un
environnement administratif jugé omniprésent... Etc.) Avant de
penser à investir dans la qualification de leurs salariés.
D'ailleurs ces entreprises ont moins d'accès à
l'information sur les possibilités de formation comme elles ont un
problème d'économie d'échelle puisque le coût fixe
de la formation est à répartir sur un nombre d'employés
jugé faible ces difficultés sont aggravées par la crainte
de perdre au profit de la concurrence les employés qui ont
déjà suit une action de formation.
La proportion des PME-PMI qui n'investit pas dans la formation
est aggravée par la population active.
· Une structure de la population active peut
propice à l'investissement formation.
Cette population active est estimée à 10
millions d'actifs dont 50% urbains.
Dans cette population urbaine, seule la moitié est
recensée dans le secteur formel12(*). Par conséquent, la moitié des actifs
échappe complètement à l'accès à la
qualification du moins par la formation, organisée, ce qui a pour effet
de rendre durable leur éviction du marché formel du travail et de
priver l'entreprise d'un vivier de compétence.
Par ailleurs de récentes enquêtes menées
auprès de la population salariée ont permis d'identifier que 40%
à 50% de la population est analphabète13(*). Or il est difficile
d'opérer une formation professionnelle continue sur population qui ne
sait ni lire ni calculer. La performance de l'entreprise passera don par la
disparaître de l'illettrisme, voire le renouvellement d'une population
qui ne résistera pas de toute manière aux changements
technologiques que devront connaître l'entreprise.
· une prise en conscience insuffisante des
partenaires sociaux
Pour citer que l'exemple le plus significatif, le projet d'une
loi relatif à la formation est en discussion depuis plusieurs
années les partenaires sociaux continuent à se déchirer
à son propos.
Aussi, le dialogue social entre les défirent
partenaires sociaux, économique et sous les patronages de l'Etat ne
s'est pas préoccupé à ce stade de la préparation de
l'entreprise marocaine aux exigences de la compétitive : il y a
été question d'augmentation salariale, de couverture
médicale, la construction de logement sociaux ... mais personne ne se
hasarde à déboucher publiquement les solutions qui passeront par
l'adaptation des compétences de entreprises.
De ceci apparaît que l'environnement marocain est encore
loin d'être propice à l'investissement en capital humain.
Le dispositif existant de formation professionnelle pris dans
son ensemble et notamment celui de la formation continue, et encore loin de
satisfaire les besoins économiques du pays, et plus
particulièrement les demandes des systèmes productifs.
Si on accepte don, la prise en conscience importante de
l'investissement formation dan les colloque, au niveau de faits l'action reste,
hélas très en retraits par rapport aux nécessités
et aux enjeux.
II- au niveau de l'entreprise
A l'égard des pratiques de la formation continue, de
différences d'attitude notaire existent entre les entreprises
marocaines.
La difficulté structurelle dont souffrent la
majorité des entreprises et le « background »
culturel de leur dirigeant leur donne le prétexte de ne pas
ériger la politique des ressources humaines en priorité.
A l'inverse, dans un nombre d'entreprise structurel, publique
ou privé a capitaux propres ou dominer par les multinationales la
pratique de la gestion des ressources humains est avancée.
Ce qui sur, c'est que la prise de conscience de importance de
la formation et quasi général suscrite sous l'effet de
l'accumulation des conditions favorable s, une mutation dans les modèles
de gestion de l'entreprise marocaine.
Cette mutation progressive est perceptible, à titre
d'exemple dans les grands groupes privés marocains. Elle est notaire
dans les secteurs organisées t'elle que les banques, les entreprise
publiques qu'elles soient candidates à la privatisation ou non, et qui
connaissent une évolution certaine depuis les années 80 dans le
domaine organisationnel et celui des ressources humaines.
Le récent débat sur le dialogue social prouve
bien la haute teneur des réflexions qui traversent les grandes
entreprises. Mais malgré ces tendances trompeuses, de nombreuses
faiblesses marquants la perception et le processus de gestion de la formation
dans l'organisation marocaine.
En tant qu'activité structures, peu d'entreprises
disposent d'une structure spécialise en formation. Par rapport aux
perspectives, 1% des entreprises comptent développer cette structure et
1% envisagent de mettre en place une structure nouvelle chargée de la
formation. En définitive, la formation dans l'entreprise reste
embryonnaire.
Comme active régulière, la formation est
inexistante dans la majorité des entreprises. Pour celles qui a font,
elle présence de nombreuses limites en ternes de faiblesses de
capacités et en particulier au point de vu de sa structuration.
D'un autre cote, l'absence relative d'incitation en faveur des
bénéficiaires et plus particulièrement les encouragements
matériels et moraux entraîne leur désintéressement a
son égard, voire parfois leur ironie. Ils considèrent la
formation comme un simple divertissement gratuit leur offrant l'occasion de
passer le temps a extérieur de leurs bureaux fuyant de la routine et la
monotonie du travail bureaucratique quotidien. Dans la meilleure des cas la
présence aux séances de formation viserait le divertissement et
la rencontre des collègues a l'extérieur des postes de travail.
Un tel état, ne saurait être que le résultat logique
de]'absence d'encouragement et du suivi sérieux et continu de la part
des instances spécialisées de]'organisation.
L'absence d'un tel suivi entrave et empêche
l'opération d'évaluation d'efficacité et la
rentabilité d'une action entreprise en matière de formation.
III- Au niveau individuel :
Nous avons trop tendance à penser que la formation ou
l'évolution de la compétence doit être de la seule
responsabilité de l'entreprise. Mais l'entreprise marocaine n'a pas
obligation à former. S'en remettre uniquement aux décisions de
rentre prise pour se former peut exposer le salarie a de mauvaises
surprises.
Au Maroc, les seules formations où l'on voit les
inscriptions du seul fait de l'individu sont celles dispensées à
travers les cours du soir.
Ces formations sont généralement
dispensées en dehors du temps de travail et ne sont pas soutenues
financièrement par l'employeur. Autant donc, de facteurs qui
&courage l'initiative de l'employeur à se former.
En définitive, Fun des traits majeurs du tissu des
entreprises marocaines reste la quasi- absence de stratégie ambitieuse
pour l'avenir aussi bien au niveau du développement des structures
existantes qu'au niveau des perspectives a terme en matière de gestion
des ressources humaines en général et de formation en
particulier. C'est à ce niveau qu'il convient d'entreprendre des actions
significatives.
Section 2 : Propositions pour quelques actions
futures :
On va proposer dans cette section quelques actions qui
touchent l'environnement, l'entreprise et l'individu susceptible d'être
le sujet de l'action de formation.
I- La nécessite de créer un environnement
favorable :
Le développement d'un environnement favorable à
1' investissement formation passe par l'implication.
Des partenaires sociaux quand a la nécessite de veiller
a 1.a qualification des salaries et par voie de conséquence a la
compétitivité de l'organisation marocaine.
L'expérience engagée en 1987- de la
contractualisation de la formation professionnelle initiale avec les
associations professionnelles dans différents secteurs
économiques 11.MME, Habilement, Cuir... a donne des résultats
probants.
Ce processus consistait a impliquer les professionnels des
associations professionnelles dans la définition des programmes de
formation, l'orientation des jeunes et la formation des formateurs.
II s'agit aujourd'hui de dynamiser ce processus en
l'étendant aux objectifs de la formation continue.
Cela peut prendre la forme de la mise en place d'un
référentiel de qualification par secteur économique,
contractualisé avec les partenaires sociaux en fonction du contexte de
chaque secteur économique. Ce référentiel deviendrait
l'instrument du travail oblige des opérateurs de formation pour
développer , dans incapacité de le définir
individuellement c' est ainsi que dans le domaine du bâtiment et des
travaux publics, au non de la poly-compétences ,les partenaires sociaux
pourront dessiner des qualifications connexes aux qualifications de base
(plombier , chauffagiste, peintre carreleur, massons ....) ou configurer de
nouvelles qualifications(par exemple: faire évoluer la compétence
des installateurs thermiques vers les compétences de maintenance ).
La compétitivité du l'issu économique
passe également par la mise a la disposition des PME-PMI des outils
incitatifs a l'investissement formation.
La difficulté des petites et moyennes entreprises tient
a leur indisponibilité, noire leur incapacité, a se projeter
clans l'avenir.
II- Développer au rein des entreprises une culture
de formation du capital humain.
Actuellement, les entreprises qui s'engagent dans un programme
de formation de leur main d'oeuvre peuvent déduire les dépenses y
afférentes de leur frais d'exploitation .l'investissement clans le
capital humain est crucial et incontournable pour que l'entreprise puisse
s'adapter aux exigences des marches. C'est pourquoi une action de
sensibilisation doit être menée auprès des employeurs pour
qu'une nette majorité d'entreprises consacrent une part plus grande de
leur masse salariale a. la formation de leurs travailleurs. Les travailleurs
portant eux aussi une certaine responsabilité a l'égard de leur
propre formation. 11s doivent s'engager dans un processus d'apprentissage
à vie, en participant davantage aux cours des soirs dispensés par
les opérateurs de formation publics ou privés.
Le développement de la formation continue passe par la
lutte contre l'analphabétisme fonctionnelle des travailleurs. L'objectif
visé est de réduire de façon significative le taux
d'alphabétisme. Ce qui a un effet positif sur la
compétitivité des entreprises qui en bénéficieront
toutes les entreprises qui le souhaitent peuvent accéder à des
aides en termes de conseils de diagnostic.
Ces aides au conseil doivent amener le chef d'entreprises
à formaliser la stratégie de développement de son
entreprise et arrêter ses besoins en compétences.
Ces études de diagnostic bénéficient d'un
financement à titre de bon par l'état à hauteur de 80% du
coût de l'étude.
Les PME-PMI pourra également se faire financer des
plans de formation à hauteur de 70%. Ces mesures doivent apporter au
chef d'entreprise le recul nécessaire pour investir de manière
efficace dans les compétences de ces collaborations.
Il s'agit de bâtir sur les avancées
enregistrées, les consolider et apporter une nouvelle vision et une
nouvelle culture de la formation en cours d'emploi. Cette nouvelle vision
nécessite un cadre réglementaire et législatif qui
stimulera l'innovation et la créativité dans ce domaine dans
l'optique d'opérer une symbiose entre la formation et le marché
de travail.
L'adoption d'une loi relative la formation continue aura pour
effet de donner une nouvelle impulsion à la formation continue par la
clarification des concepts, la responsabilisation des acteurs et la
création des mesures incitatives pour le développement de la
formation continue.
III- encourager la demande de la formation par
salarier :
Un salarié est comme un sportif. Il doit se maintenir
en forme sur le plan professionnel comme un sportif soignerait son potentiel
physique. Dans un environnement qui valide en permanence les qualifications et
ou les systèmes de
Formation offrent des prestations adoptées, il s'agit
de créer pour le salarie les conditions de prendre l'initiative en
terme de formation. Un salarié, dans un environnement de travail
inéluctablement plus flexible et poussant a la mobilise professionnelle,
doit pouvoir être en mesure de construire un projet professionnel et
être encourage en cela. Les salaries disposant de projet professionnels
seront une source de compétitive pour l'entreprise qui aura un personnel
mobilise et actif. 11 faudra évidemment créer les conditions de
réclusion d'initiatives personnelles, notamment :
§ En arrêtant un cadre de financement approprie
(temps de travail et coût de la formation) qui passera par
l'élargissement de l'assiette de la taxe de la formation professionnelle
et sa réaffectation en fonction des objectifs de formation,
§ En arrêtent, en fonction de chaque secteur
économique, un capital temps de formation par individu, à
utiliser pour des actions courtes ou qualifiantes en fonction d'un accord entre
l'employeur et le salarie ;
§ En développant des outils d'ingénierie
adoptes orientes vers l'individu, et notamment la réalisation des bilans
de compétence dont la pratique tend a se développer au Maroc. Le
bilan des compétences consiste à éclairer l'individu
concerné sur les compétences acquises ou à acquérir
en fonction d'un projet professionnel bien défini.
Evidement, l'introduction de l'initiative formation du
salarié introduirait une nouvelle démarche en termes
d'investissement formation. Une réflexion est en cours pour la
conception d'un nouveau cadre juridique de la formation continue : un certain
nombre de ces propositions verront le jour. Mais cela ne se fera que dans le
cadre d'Approfondissement du dialogue social entre les partenaires sociaux.
L'expérience démontre que la formation professionnelle continue
est un cadre idéal de consensus entre les partenaires dans la mesure on
elle contribue en principe à améliorer de paire la
compétitivité de l'entreprise et la promotion sociale des
salaries.
Conclusion:
Sans conteste la formation continue occupe aujourd'hui le
devant de la scène cristallise diverses « facettes de Faire du
temps», signalant certes des évolutions culturelles, des
déplacements dans la façon de résoudre les
problèmes, nais aussi de I' émergence de pratiques nouvelles.
Discours actuel sur la formation est confronté a de
nombreuses nouvelles et pressantes attentes du monde de l'entreprise, qui
expriment évolution de ses techniques, la transformation de ses
organisations, le changement de ses styles de mangements et les contraintes
liées aux rigueurs budgétaires, ainsi qu'au contexte
macroéconomique qui reste peu encouragement a l'investissements en
formation continue.
Cette derrière ne réussira dans sa mission que
si toutes les conditions précitées sont réunies, mais
aussi grâce à une coordination entre les actions de formation les
stratégies des entreprises et les stratégies et actions Etatiques
en la même matière.
Chapitre3 : Enquête
Enquête sur :
La formation au sein de l'entreprise « MAROC
ALTADIS »
I- PRÉSENTATION DE L'ENQUETE
1- L'objectif
Notre enquête qui est intitulé
« enquête sur la formation au sein de ALTADIS MAROC »
à pour objectif de donner une vision générale et claire de
la formation au sein de la société ALTADIS MAROC (ex-Régie
Tabacs).
2- Questionnaire
L'enquête contient trois parties, la première
concerne les informations générales d'identification, la seconde
sera concernée l'information de valorisation, et enfin la
troisième partie, la gestion des actions de formation.
Vous trouverez ci-après les questions et les repenses du
responsable des ressources humaines de la société ALTADIS
MAROC.
II- ANNEXE : questionnaire
Questionnaires :
I- Informations générales
d'identification:
A- L'entreprise enquêtée :
· Nom ou raison sociale:
............................................
· Forme juridique :
............................................
· Localisation :
............................................
· Date de création :
...........................................
· S'agit- il d'un :
Siège social ?
Filial
?
Ä S'il s'agit d'une filiale, à quel groupe elle
appartient?
:......................................
· Activité principale
:......................................
· Activité secondaires
a-................ b-...............
c-................. c-...............
· Origine des capitaux propres :
? Public ? Privé ?
Etranger ? Mix
· Chiffre d'affaire T.T.C réalisé
(CA : total des ventes) en 2008 :
(Préciser les proportions) :
· Type de marché : ? National
? International
? Les deux à la fois
(en quelle proposition ?)
Effectif Total :
Catégories
|
Marocains
|
Non marocains
|
Niveau moyen des études
|
Dirigeants
|
|
|
|
Cadre et ingénieurs
|
|
|
|
Techniciens/ employés
|
|
|
|
Ouvriers qualifiés
|
|
|
|
Ouvriers non qualifiés
|
|
|
|
B- Personne interrogée :
· Nom/Prénom :
....................................................
· Poste occupé :
....................................................
· Niveau d'étude :
...................................................
? Au Maroc
? à l'étranger
· Formation de base :
? Economie
? Technique
? Scientifique
? Littéraire
? Autre :
.....................................
II- Information de
valorisation :
A- Organisation :
· Y a t il dans votre entreprise une structure
chargée de la gestion des ressources humaines ? ?Oui
?Non
Ä Si oui précisez la dénomination :
? Service de personnel
? Service des affaires sociales
? Direction des ressources humaines
? Autre :
...................................................................
· Quelle sont ses fonctions ?
a- .............. b-
...............
c- .............. d-
...............
· Quelle position occupe, t-elle par rapport à
l'organisation ?
Préciser par une figure :
· Y a-t-il une structure d'organisation et de mise en
oeuvre des actions formation ?
?Oui ?Non
Ä Si oui, préciser :
-Sa dénomination :
- Depuis quand :
- Nombre de personnel engagé :
- De qui dépend hiérarchiquement :
III- La gestion des actions de
formation :
· Avez- vous défini un plan de formation ?
?Oui
?Non
? Par des compétences internes ? Organismes
externes
? Pour les cadres
? Pour les non cadres.
*sur une période : ? 1-2
années
? 3-4 années
? 5 ans et plus
· Votre entreprise dispose t- elle d'une salle (ou d'un
centre) de formation ?
?Oui ?Non
· Avez- vous des formations internes ?
?Oui ?Non
Ä Si oui, quel est leur domaine d'intervention ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Quel est le budget de formation continue en
2009 ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· Pour votre entreprise quelles sont les objectifs
principaux de la formation ?
? Elévation du niveau général de la
formation du personnel
? Accompagnement d'opérations d'investissement
(stratégie)
? Mise en place d'un système de gestion de la
qualité
? Préparation à un changement technologique
futur
? Exportation
? Diminution des rebuts
?
Autre :........................................................................
· Pour les travailleurs quels sont les avantages de
formation continue ?
? Promotion
? Mobilité (nouveau poste)
? Stabilité plus grande de l'emploi
? Amélioration des compétences.
? Autre
(préciser).................................................................
· Quelles catégories du personnel ont suivi la
formation en 2009 quel est le nombre ?
? Cadre
? Ouvriers
? Techniciens
· Quel est le nombre total d'heures de formation
réalisées en 2009 ?
Quelle est la nature de formation réalisée en
2009 ?
? Technique ?
Langues
? Informatique/ bureautique. ?
Finances
? Gestion des ressources humaines ? Commerce/
Marketing
? Cycle de la préparation de diplôme
? Management
? Autre
.........................................................................
· Comment organisez- vous la formation ?
? En stage de formation à l'extérieur de
l'entreprise.
? En actions de la formation interne par des intervenants
externes
? En action de formation interne par des intervenants internes
? Autre (préciser) :
................................................................
· A quelle organisation formation recourrez- vous pour
réaliser vous actions de formation ?
? OFPPT
? Autre organisme publics
lesquels...........................
? Organismes privés marocains lesquels
...........................
? Organismes étrangers lesquels
...........................
? Autre
(préciser) :.........................................................
· Votre entreprise procède- t- elle a une
évaluation et à une sélection de ses prestataires de
formation continue ?
? Oui
? Non
Ä Si, oui sur quels critères :
? Qualité
? Autre (préciser) :
...........................................................
· Rencontrez- vous des difficultés pour mettre
en place des actions de formation ?
? Oui ? Non
Ä Si oui, quelles sont les raisons principales de ces
difficultés ?
?Coût élevé de formation proposée
?Offre de formation mal adaptée aux besoins
?Réticence des travailleurs.
?Autre (préciser) :
.........................................................
· Auditez- vous les actions de formation ? ? Oui
? Non
Si, oui par quels moyens ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Avez-vous des remarques ou d'autres informations à nous
fournir ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Nous vous remercions pour votre aimable collaboration
Signature et cachet de l'entreprise
Conclusion d'enquête
Selon l'enquête qu'on a fait nous constatons que la
société ALTADIS MAROC a une structure de gestion des ressources
humaines (service de personnel, services des affaires sociales ...), et aussi
une structure d'organisation et de mise en oeuvre des actions de formation.
Finalement, parmi les objectifs principaux de la formation au
sein de ALTADIS MAROC : l'accompagnement d'opération de
l'investissement, préparation à un changement technologique
futur.
Conclusion générale :
Nous sommes au terme de notre travail qui porte sur
l'efficacité de la formation au sein de l'entreprise. Notre étude
de cas s'est portée à la société
« ALTADIS MAROC ».
Il a été question dans cette étude
d'apprécier la manière dont « ALTADIS
MAROC ».prend en compte la formation du personnel et d'en juger son
impact sur l'efficacité de l'entreprise.
Notre étude a été axée sur deux
parties ; Dans un premier temps nous avons présenté la
documentions concernant la formation et nous avons essayé de clarifier
les concepts et les ambiguïtés de ce sujet ; la seconde partie
nous avons traité de la formation au sein de l'entreprise.
A cet effet, le facteur humain s'avère être le
plus important pour la gestion efficace de la société.
La formation est une issue qui mène vers le
progrès, si elle évolue dans le sens de ces grandes lignes que
nous avons présenté dans ce mémoire pouvant marquer pas
sérieux vers une gestion efficace.
Plusieurs lacunes peuvent être accordées à
notre recherche. Dont voici les plus important :
-La première limite, attribuée à notre
travail de recherche, émerge de la complexité de sujet
étudié qui a engendré une grande difficulté
à cerner tous les aspects autour de notre problématique.
-La deuxième limite porte sur la contrainte de temps.
Qui nous a pas permis dévaluer la formation du personnel dans plusieurs
entreprise, afin d'enrichi notre travail.
Bibliographie
Ø J. CAUDEN « gestion des ressources
humaines » édition BERGER LEVRAULT, 1998.
Ø JULION Fernandez « réussir
une activité de formation » 2eme édition.
Ø GUY LE BOTERF « comment investir en
formation » » les éditions d'organisation,
1989.
Ø R. BONNEL « la formation
professionnelle continue et l'analyse économique » ECONOMICA,
1978.
Ø M. DENERY « piloter un projet de
formation » ESF éditeur, paris.
Ø Jacques soyer « fonction
formation » 2eme édition.
Ø Annick « toute la fonction
ressource humaine » 2eme édition.
Ø Alain Meignant « manager la
formation » 4eme édition, actualité et
enrichie.
Ø K. ABAROUDI « la formation en cours
d'emploi au Maroc » 3eme édition.
Ø J.M PERTTI « gestion des ressources
humaines » édition VUIBERT, 1994.
Ø L. MATHIS « gestion
prévisionnelle et valorisation des ressources humaines »
édition d'organisation, 1982.
Ø C.N.J.A. « formation
concerté et partenariat, les vecteurs de l'insertion
professionnelle » avril 1995.
* 1 « Manager la
formation » Alain Meignant 4eme Edition
* 2 C'était le cas dans
l'entreprise dont l'auteur était DRH. Des procédures d'assurance
Qualité (ISO 9001) y formalisent les processus clés.
* 3 Groupe spécialement
constitué pour assurer le pilotage de la formation. Il se compose de
représentants des diverses directions, représentants disposant
d'une vision claire de la stratégie de l'entreprise.
* 4 PETIT, op. Cit. p 43
* 5 PETT « gestion
stratégie des ressources humaines », édition
d'organisation, p426.
* 6 PETT, op.cit, p427.
* 7 R. LAFLAME, op.cit, p73.
* 8 PETTT, op.cit, p43.
* 9 L. MATHIS
« gestion des ressources humaines » édition BERGER
LEVRAULT ? 1988 ? P41.
* 10 A. LAALOU (1994), op.cit,
p82.
* 11 J.M. PERETTI, op.cit,
p91.
* 12 Bulletin de la direction
de la statistique, ministère de la prévision économique et
du plan, avril 2001 n° 56 p99.
* 13 Direction de la
statistique, analyse du profil de la dynamique de la pauvreté, 2001,
p115.
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