République Algérienne Démocratique
et Populaire
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Ministère de l'enseignement supérieur et de
la recherche scientifique
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Institut National Agronomique El Harrach -
Alger
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Mémoire
En vue de l'obtention du
diplôme d'ingénieur d'état en Agronomie
Département : Génie
Rural
Spécialité : Hydraulique Agricole
THÈME
Soutenu le 29 octobre 2006
Présenté par :
AMMAR
BOUDJELLAL Anhar et BAMMOUN Riad
Jury :
Président : M. HARTANI T.
Promoteur : M. MOUHOUCHE B.
Examinateurs : M. MANSOURI D.
M. SELLAM F.
ckemerciement~
On tient à remercie notre promoteur M. MOUHOUCHE B.,
qui nous a toujours accueilli à bras ouverts et à tout moment, de
nous avoir assister le long de la réalisation du travail, qu'il trouve
ici nos sincères gratitudes et nos profondes reconnaissances pour touts
les efforts qui a déployer dans ce sujet, ainsi que de sa
compréhension et de sa patience.
Nous remercient les membres du jury : M.HARTANI T. de vouloir
bien examiner ce travail et présidé la soutenance, M. MANSOURI D.
et M. SELLAM F. d'avoir accepter d'examiner notre travail.
Nous remercient également toutes les personnes qui ont
contribué directement ou indirectement dans ce travail :
les cadres de la DSA de Tipaza, en premier lieu M me
Dehili de touts les documents qu'elle nous a fournit. Ainsi que la chambre
d'agriculture de la wilaya de Tipaza pour son accueille,
les cadres de l'institut technique des cultures
maraîchères et industrielles (ITCMI) de mettre a notre disposition
les données climatiques de leurs station météo. Ainsi que
l'institut technique de l'arboriculture fruitière et la vigne (ITAF),
toute l'équipe du projet SIRMA, les ingénieurs sur
terrain : M. Grhib K. et M. Ben krid H.
Et surtout en tient a remercier les agriculteurs de la wilaya de
Tipaza (Meloukie, Lharbi, Brahim, ..) qui nous ont facilité le travail
sur terrain.
cDé~~cace~
Je dédie ce travail à toutes les personnes
qui me sont chères :
Ma grand-mère défunte, qui s'est
tant occupée de moi, quelle repose en paix.
Mes grands-parents et
toute ma grande famille.
Mes parents et mes soeurs, spécialement
Racha.
Ma tante Sassia et mon oncle Kamel.
Mes enseignants depuis le
primaire, au lycée et à ceux de l'INA.
Ma très
chère Faten, et tous mes amis d'enfance.
Mes chères copines de
l'INA avec qui j'ai partagé ces cinq dernières années :
« Wafa,
Kahina, Aziza, Rachida, Amina, Nesrine, Zina, Sabrina, Medina,
Souad... »
et toute ma promo d'hydraulique.
Mes amis du stage au
Maroc : Julie, Zhoure, Ibtessam, Faty, Abdelaali, Youcef, Ilyess.
Je
remercie surtout mon binôme pour son soutien et son dévouement au
travail,....
Je remercie Naïma pour tout son soutient morale.
Mes
profonds remerciements aux agriculteurs des exploitations où nous avons
travaillé :
en particulier Meloukie, Lharbi, Brahim, Amri
Hassen.
Et à toutes les personnes qui mon aidé de près
ou de loin
pour la réalisation de ce travail.
)4n/ia~
Dedicaces
A celle qui attend mon retour a chaque coucher de
soleil
A celle qui m'a combl~ d'affection, d'amour et de
tendresse, et qui a veillé a clte de mon berceau
pour consoler mes
cris de douleurs, et qui n'a jamais cessé de le faire.
Ma
mere
A celui quifait le plus brave des hommes, m'ouvrant
ses bras dans les sombres moments et
m'aidant a aller de l'avant vers le
meilleur, et qui ma tant soutenu moralement et
matériellement Mon
pére.
A mes trés chersfréres : Djaber et
Wabil-
A ma trés chire sceur
Fatouma.
A ma grand-mire yama .7-fadda qui m'a guidé
et toujours soutenu.
Et sans oublier celle qui m'a été
d'une aide précieuse ma coll gue Anhar que je respecte et a qui
je
souhaite une bonne réussite; et je remercie safamille qui nous a
soutenus.
A tous mes amis de la promotion de l'annee 2001, surtouts le
groupe 1
A toute la promotion d'.7-fydraulique chacun par son nom en
particulier Fethi, Xhalil, Wadjib,
Ben ali, .7-famoud, Wafa, Madina,
Souad....
A tous mes amis de Berriane en particulier .7-fadj,
Salah, Idris....
A tous les membres de club agro
scientifique.
A tous mes amis au Maroc avec quij'ai passé
de bons moments; en particulier Julie, Abdelali,
(oucef, Zhour, Ibtissam,
Fatima Zahra
et pardon a tout ce que j'aurais
oublii.
~iad
Liste des principales abréviations et
acronymes
ANRH : agence nationale des ressources hydrauliques,
DSA : direction des services agricoles,
PNDA : plan national de développement agricole,
ONID : organisme national d'irrigation et de drainage,
FAO : organisation mondiale de l'alimentation et
l'agriculture,
ITCMI : institut technique des cultures maraîchères
et industrielles,
ITAF : institut technique de l'arboriculture fruitière et
la vigne,
SIRMA : systèmes irrigués au Maghreb, SAU : surface
agricole utile,
SAT : surface agricole totale,
EAC : exploitation agricole collective, EAI : exploitation
agricole individuelle, Sup : superficie,
Irr : irrigation,
Init : initial,
dév. : développement,
mi-sais : mi-saison,
arri-sais : arrière saison,
Pe : pluie efficace,
ET0 : évapotranspiration de référence,
ET0s : évapotranspiration de référence sous
serre,
ETm : évapotranspiration maximale,
ETms : évapotranspiration maximale des cultures
sous serre,
BI : besoin d'irrigation,
LR : fraction de lessivage,
kc : coefficient cultural,
Rn : rayonnement net,
T : température,
V : vitesse de vent,
Ins. : insolation,
HR : humidité relative,
Liste des tableaux
Page
Tableau 1 : Organisation administrative de la wilaya de Tipaza
4
Tableau 2 : Insolation moyenne mensuelle (latitude 36°) 7
Tableau 3 : Nombre des ouvrages hydro agricole de la wilaya 9
Tableau 4 : Répartition générale des terres
agricoles (Campagne agricole 2004/2005) 10
Tableau 5 : La production
végétale (Campagne agricole : 2004/2005) 12
Tableau 6 : Les
principales caractéristiques des deux périmètres,
(d'après AGID, 2004) 14
Tableau 7 : Total annuel de l' ET0 pour chaque formule de calcul
20
Tableau 8 : Les principales caractéristiques des 7
stations météorologiques 28
Tableau 9 : Calcul des probabilités de pluie 30
Tableau 10 : Les pluies mensuelles de l'année sèche
(80%) et humide (20%) 31
Tableau 11 : Les 5 données climatiques entrées dans
le Cropwat 31
Tableau 12 : Les profondeurs d'enracinement des principales
cultures 32
Tableau 13 : Les données liées au sol
proposées dans le Cropwat 32
Tableau 14 : Superficies moyennes des cultures irriguées
dans la wilaya de Tipaza 33
Tableau 15 : Synthèses des données liées aux
cultures 35
Tableau 16 : L'évapotranspiration (mm/j) dans la wilaya de
Tipaza 37
Tableau 17 : Pluie efficace de la wilaya de Tipaza 38
Tableau 18 : Les besoins en eau des cultures
maraîchères (en plein champ) 39
Tableau 19 : Les besoins en eau des cultures pérennes dans
la wilaya de Tipaza 41
Tableau 20 : Récapitulatif des besoins en eau et des
superficies irrigués
de la wilaya de Tipaza 43
Tableau 21 : Les 13 classes des cultures irriguées dans la
wilaya 44
Tableau 22 : les besoins en eau d'un hectare moyen 44
Tableau 23 : L'évapotranspiration mensuelle sous serre
59
Tableau 24 : Les besoins en eau des cultures sous serre dans la
wilaya de Tipaza 59
Tableau 25 : Superficies moyennes des cultures irriguées
dans le périmètre 61
Tableau 26 : Besoin en eau des cultures dans le
périmètre de Mitidja Ouest tranche I 62
Tableau 27 : Récapitulatif des besoins en eau et des
superficies irrigués dans le périmètre de Mitidja Ouest
tranche I 64 Tableau 28 : les valeurs des besoins d'irrigation
estimées
sur terrain et d'après Cropwat 67
Tableau 29 : Tour d'eau et nombre d'irrigation selon le terrain
et d'après Cropwat 78
Tableau 30 : Occupation du sol et taux d'intensification par
l'irrigation 88
Tableau 31 : Les besoins d'irrigation totaux de la wilaya de
Tipaza 89
Tableau 32 : Estimation des pertes à différents
niveaux d'acheminement de l'eau à la parcelle et valeurs des efficiences
de réseau 92
Liste des figures
Page
Figure 1 : Répartition de territoire de la wilaya par
rapport a la superficie totale 3
Figure 2 : Carte de la situation géographique de la wilaya
de Tipaza 4
Figure 3 : La répartition mensuelle interannuelle de la
pluie moyenne de la wilaya 6
Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Gaussen : la wilaya de
Tipaza 8
Figure 5 : Superficies irriguées par système
d'irrigation de la campagne 2003 11
Figure 6 : Pourcentage de superficies par type d'exploitation par
rapport au SAT 11
Figure 7 : Courbe de coefficients culturaux et définition
des phases 17
Figure 8 : L'évapotranspiration potentielle
calculée par différentes formules
dans la wilaya de Tipaza 20
Figure 9 : La variabilité spatiale des pluies dans la
wilaya de Tipaza 28
Figure 10 : Etude fréquentielle des pluies moyennes
annuelles (sur 21 ans) 30
Figure 11 : L'occupation du sol des cultures «Cropping
pattern». 45
Figure 12 : Les besoins totaux d'irrigation par cultures et leurs
superficies
dans la wilaya de Tipaza 60
Figure 13 : Le dispositif de mesure de la
pluviométrie horaire 72
Figure 14 : Classement des besoins d'irrigation des cultures
maraîchères
dans la wilaya de Tipaza (année normale) 80
Figure 15 : Besoins d'irrigation net des cultures
maraîchères selon l'ONID
et nos calculs 83
Figure 16 : Classement des besoins d'irrigation des arbres
fruitiers
dans la wilaya de Tipaza (année normale) 84
Figure 17 : Besoins d'irrigation net des arbres fruitiers selon
l'ONID et nos calculs 87
Figure 18 : variation interannuelle des besoins totaux
d'irrigation
de la wilaya de Tipaza 89
Figure 19: Besoins cumulés d'irrigation des cultures
pratiquées
dans la wilaya de Tipaza 90
Figure 20 : Approvisionnement en eau du périmètre
de la Mitidja Ouest
tranche I de 1988-2004 91
Listes des cultures dans les fiches
synthétiques
Page
Agrumes 47
Pommier 48
Poirier 49
Pêcher 50
Néflier 51
Pastèque 52
Pomme de terre 53
Tomate industrielle 54
Tomate 55
Poivron 57
Liste des tableaux en annexes
Annexe 1
Page
Tableau 1 : Les valeurs de rayonnement global (Rg) dans la
région de Tipaza 1
Tableau 2 : Facteurs de conversion du rayonnement 1
Tableau 3 : Valeurs de l' ET0 calculée par la formule de
Blaney - Criddle 2
Tableau 4 : Données utilisées dans la formule de
Turc et les valeurs de l'ET0 calculées 3 Annexe 2
Tableau 1 : Données climatiques de la station de Staoueli
(série de 21 ans) 4
Tableau 2 : Relevés pluviométriques de la Station
de Muerad (série de 21 ans) 4
Tableau 3 : Relevés pluviométriques de la Station
de Oued el allueig (série de 21 ans) 5
Tableau 4 : Relevés pluviométriques de la Station
de Attatba (série de 21 ans) 5
Tableau 5 : Relevés pluviométriques de la Station
de Hadjout (série de 21 ans) 6
Tableau 6 : Relevés pluviométriques de la Station
de Menaceur (série de 21 ans) 6
Tableau 7 : Relevés pluviométriques de la Station
de Sidi Ghiles (série de 21 ans) 7
Annexes 3
Tableau 1 : Besoins en eau des cultures en année
sèche dans la wilaya de Tipaza 8
Tableau 2 : Besoins en eau des cultures en année humide
dans la wilaya de Tipaza 9
Annexe 4 : Questionnaire 10
Annexe 5
Tableau1 : Besoins en eau d'irrigation des cultures
d'après une étude pour l'ONID 12
Tableau 2 : Historique de l'approvisionnement en eau et
superficie irriguée dans le périmètre de Mitidja Ouest
tranche I (de l'année 1988 à 2004) 13
Sommaire
Page
Introduction 1
Partie 1 : Présentation de la wilaya de Tipaza
Chapitre 1 : Présentation de la wilaya de Tipaza
1.1. Situation géographique et administrative 3
1.2. Relief 5
1.3. Hydrographie 5
1.4. Climatologie 6
1.4.1. Pluviométrie 6
1.4.2. Température 7
1.4.3. Humidité relative 7
1.4.4. Les Vents 7
1.4.5. Insolation 7
1.4.6. Autres paramètres 7
1.5. Types de sols 8
1.6. Les ressources en eau 8
1.6.1. Eaux superficielles 9
1.6.2. Eaux souterraines 9
1.6.3. Qualité des eaux destinées à
l'irrigation 10
1.7. Données générales sur le secteur
agricole de la wilaya 10
1.7.1. Répartition générale des terres
agricoles 10
1.7.2. Structures agraires 10
1.7.3. Les productions agricoles 11
1.7.4. Les périmètres irrigués existants
dans la wilaya 13
Partie 2 : Etude bibliographique
Chapitre 1 : La détermination des besoins en eau
des cultures
1.1. Pourquoi déterminer les besoins en eau des cultures ?
15
1.2. Comment déterminer les besoins en eau des cultures ?
15
1.2.1. Besoin en eau d'irrigation 15
1.2.2. Besoin en eau de culture (ETm) 16
1.2.3. Formule de FAO Penman - Monteith 19
1.3. La détermination des besoins en eau des cultures sous
serre 21
1.3.1. Détermination de l'évapotranspiration sous
serre (ET0) 21
Chapitre 2 : Pilotage de l'irrigation
2.1. Quelle méthode de pilotage de l'irrigation choisir ?
23
2.2. L'opération de pilotage d'irrigation 23
2.2.1. Choix de la date d'irrigation 23
2.2.2. Choix de la dose et de la fréquence d'irrigation
24
2.2.3. Choix de mode d'irrigation 24
2.3. Outils de pilotage 24
Chapitre 3 : Présentation du logiciel Cropwat
25
Partie 3 : Traitement des données et
présentation de résultats Chapitre 1 : Les données
utilisées par le Cropwat dans le calcul des besoins
1.1. Les données climatiques 27
1.1.1. Choix de la station météorologique 27
1.1.2. Traitement des données pluviométriques 27
1.1.3. Détermination de l'année sèche et de
l'année humide 28
1.1.4. Les données climatiques entrées dans le
Cropwat 31
1.2. Les données liées au sol 32
1.3. Les données liées à la culture 33
1.3.1. Type de culture 33
1.3.2. Date de semis ou de plantation 34
1.3.3. Les phases de développement 34
1.3.4. Le coefficient cultural (kc) 34
1.3.5. Tarissement admissible du sol (P) 36
1.3.6. Coefficient de réponse du rendement à l'eau
(ky) 36
1.4. Le choix des critères de la conduite des irrigations
36
1.4.1. Pluie efficace 36
1.4.2. Calendrier d'irrigation 36
1.4.3. Efficience d'irrigation 36
Chapitre 2 : Présentation des
résultats
2.1. Calcul de l'évapotranspiration par le logiciel
Cropwat 37
2.2. Calcul de la pluie efficace 38
2.3. Besoins en eau des cultures (en plein champ) 38
2.3.1. Besoins en eau culture par culture 38
2.3.2. Besoins en eau d'un hectare moyen 44
2.3.2.1. Cropping pattern 45
2.4. Pilotage des irrigations 46
2.5. Besoins en eau des cultures sous serre 59
2.5.1. Calcul de l'évapotranspiration sous serre 59
2.5.2. Détermination des besoins en eau des cultures sous
serre 59
2.6. Le bilan des besoins d'irrigation de la wilaya de Tipaza
60
Chapitre 3 : Etude du cas de périmètre de
la Mitidja Ouest tranche I 61
Partie 4 : Résultats des enquêtes sur
terrain
4.1. Méthodologie de détermination de la dose
d'irrigation sur terrain 65
4.1.1. Exploitation 1 67
4.1.2. Exploitation 2 72
4.1.3. Exploitation 3 75
4.2. Confrontation des résultats théoriques -
terrain 77
Partie 5 : Analyses et discussions des
résultats
5.1. Représentativité de l'ET0 calculée dans
la wilaya de Tipaza 79
5.2. Analyse des besoins en eau des cultures 79
5.2.1. Les cultures maraîchères 79
5.2.1.1. Poivron 80
5.2.2.2. Tomate et tomate industrielle 81
5.2.2.3. Pomme de terre 81
5.2.2.4. Pastèque 82
5.2.2. Les arbres fruitiers 84
5.2.2.1. Agrumes 85
5.2.2.2. Espèces à pépins 85
5.2.2.3. Espèces à noyaux 86
5.2.2.4. Vigne 86
5.2.3. Luzerne (culture fourragère) 87
5.3. Analyse de bilan des besoins en eau de la wilaya de Tipaza
88
5.3.1. Besoins en eau cumulés des cultures pour
l'irrigation 89
5.4. Analyse des besoins en eau du périmètre de la
Mitidja Ouest tranche I 90
5.5. Gestion rationnelle d'eau d'irrigation 93
Conclusion générale 95
95
Introduction générale
L'eau est un facteur de production primordial mais ce n'est
pas une ressource abondante et les différents utilisateurs sont vite en
concurrence : ainsi l'aménagement en culture irriguée pose
souvent des problèmes d'arbitrage entre plusieurs utilisations possibles
de l'eau ; Cela implique le plus souvent la recherche de l'optimisation des
consommations et la réduction des gaspillages.
L'Algérie comme les pays méditerranéens
est confrontée de plus en plus au problème du manque d'eau.
D'après la Banque Mondiale, l'Algérie se classe parmi les pays
les plus pauvres en potentialités hydriques, soit en dessous du seuil
théorique de rareté qu'elle a fixé à 1 000
m3 par habitant et par an. Ces potentialités correspondent
actuellement à un taux de 500 m3/ hab/ an qui passera
à 400 m3 / hab / an à l'horizon 2020. (Mouhouche,
2003)
Avec des ressources en eau qui sont limitées,
vulnérables et inégalement réparties. Ces ressources ont
subi durant les deux dernières décennies les effets
négatifs de la sécheresse, de la pollution et de la mauvaise
gestion. Les potentialités globales sont évaluées à
19,4 milliards de m3/an dont seulement 12 milliards sont
mobilisables (Ferrah, Yahiaoui, 2004).
La politique de la gestion des ressources en eau était
centrée dés 1970 sur la mobilisation des ressources publiques
(approche par l'offre) nécessitant de lourds investissements, consentis
jusqu'à présent par l'état : construction des barrages,
réseaux d'irrigation et la subvention et le soutien du prix de l'eau.
Actuellement une gestion moderne tend vers l'approche par la
demande : révision des allocations de ressources, recherche d'une
meilleure efficience de l'irrigation suivant la recommandation de la FAO (2002)
pour l'irrigation « se servir plus et mieux de l'eau pour en prendre moins
» ; et en reconnaît que les pays souffrant du manque d'eau, comme
ceux affectés par la surabondance de cette ressource, ont besoin
d'informations sur l'eau plus complètes, plus précises et mieux
intégrées aux fins de la planification, de la mise en oeuvre et
de la gestion d'une agriculture plus productive et durable.
Ainsi la connaissance des besoins en eau des cultures est
certainement une des celles qui sont à la base de toute réflexion
sur la gestion rationnelle et efficace de l'eau dans le domaine de la
production agricole.
Notre travail s'inscrit dans cette optique, qui vise à
déterminer les besoins en eau des cultures et leurs pilotages à
l'aide du logiciel « Cropwat 4.3 ».
La wilaya de Tipaza qui présente des potentialités
agricoles importantes, et dont fait partie le périmètre de la
Mitidja Ouest a fait l'objet de notre étude.
Nous avons voulu savoir :
Quel est le volume qu'il faut solliciter pour couvrir la
totalité des besoins en eau pour l'irrigation de l'ensemble des cultures
d'une wilaya comme Tipaza ?
Quel est le niveau de satisfaction des besoins en eau
comparés aux ressources hydriques ?
est ce que les agriculteurs connaissent les besoins de chaque
culture et comment ils arrivent à conduire les irrigations ?
La présente étude a pour objectifs de :
- caractériser la demande climatique de la wilaya de
Tipaza à travers l'évapotranspiration de référence
(ETo),
- procéder à une analyse fréquentielle des
pluies (détermination de l'année sèche et l'année
humide),
- calculs des besoins en eau (maximums ETm, et d'irrigation)
mensuels pour les principales cultures dans la wilaya, en année normale,
sèche, et humide,
- établir le bilan de consommation en eau des cultures de
la wilaya de Tipaza et le cas du périmètre de la Mitidja Ouest
tranche I,
- avoir une idée sur la conduite d'irrigation et la dose
réelle pratiquée par les agriculteurs sur le terrain.
Pour aborder notre sujet nous avons en premier lieu donné
une présentation générale de la wilaya de Tipaza,
ensuite la partie 2 : traite quelques notions en relation avec
notre sujet a savoir les méthodes de calculs des besoins en eau, les
critères de pilotage d'irrigation, et une brève
présentation du logiciel « Cropwat »,
La partie 3 : présente les données
utilisées concernant le calcul de besoins (données climatique,
les données liées aux cultures et au sol), ainsi que
l'étude fréquentielle des pluies. Vient après la
présentation des résultats obtenus dans la wilaya et le
périmètre,
La partie 4 : concerne les résultats de nos enquêtes
sur la conduite des irrigations, et les mesures des doses réelles
effectuées dans 3 exploitions,
La partie 5 : fait l'objet d'une analyse des résultats
pour essayer de les mettrent en relief. Enfin on termine par une conclusion
générale.
Chapitre 1 : Présentation de la wilaya de
TIPAZA
La wilaya de Tipaza (Tipasa) est issue du dernier
découpage administratif. Son chef-lieu est une ville
côtière située à 70 km à l'Ouest de la
capitale Alger. La présence de la mer, des reliefs du Mont Chenoua et du
sahel lui donne un paysage particulier d'un grand intérêt
touristique. De nombreux vestiges puniques, romains, chrétiens et
africains attestent de la richesse de son histoire.
La wilaya se distingue également, par la richesse de ses
terres agricoles et sa position côtière qui font de l'agriculture,
la pêche et le tourisme ses principales vocations.
Son territoire couvrant une superficie de 170700 ha se
répartissant comme montre la figure 1.
Plaines
35,79%
autres
10,72%
Montagne
s 19,68%
Collines et
piémonts
33,8%
Figure 1 : Répartition du territoire de
la wilaya par rapport à la superficie
totale
(Source : DSA de Tipaza, 2004)
- Les superficies relatives des plaines (35,8 %) ainsi que les
collines et des piémonts (33,8%) donnent à l'agriculture une
place particulièrement importante dans la vie économique de la
wilaya,
- la bordure maritime de la wilaya qui est entre la
région de Damous et la commune de Douaouda s'étale sur une
longueur totale de123 km et comprend essentiellement 5 petits ports de
pêche dont l'activité peut être considérablement
développée dans le sens d'une meilleure exploitation des
ressources halieutiques.
1.1. Situation géographique et administrative
La wilaya de Tipaza se situe au Nord du Tel central, son chef
lieu se situe sur :
- la latitude : 36° 58 33 N, - la longitude : 2° 41
667, - l'altitude : (manquante).
N
Source : Google Earth, 2006
Figure 2: Carte de la situation
géographique de la wilaya de Tipaza Elle est limitée
géographiquement par :
- la mer Méditerranée au Nord,
- la wilaya d'Alger à l'Est,
- la wilaya de Blida au Sud -Est,
- la wilaya de Ain-Defla au Sud Ouest,
- la wilaya de Chelif à l'Ouest.
Elle abrite une population de 504 430 habitants, et comporte 28
communes regroupées en 10 Daïras.
Tableau 1 : Organisation administrative de la
wilaya de Tipaza
DAIRA
|
COMMUNES
|
Tipaza
|
Tipaza
|
Koléa
|
Koléa, Chaiba, Attatba
|
Cherchell
|
Cherchell, Sidi Ghiles, Hadjret Ennous, Sidi Semaine
|
Hadjout
|
Hadjout, Meurad
|
Gouraya
|
Gouraya, Messelmoun, Aghbal
|
Fouka
|
Fouka, Douaouda
|
Bou Ismail
|
Bou Ismail, Ain Tagourait, Bou Haroun, Khemisti
|
Damous
|
Damous, Larhat, Beni Milleuk
|
Sidi Amar
|
Sidi Amar, Nador, Menaceur
|
Ahmeur El Ain
|
Ahmeur El Ain, Bourkika, Sidi Rached
|
Source : DSA, Monographie de Tipaza (2004)
1.2. Relief
Au Nord-Ouest de la wilaya, la chaîne de montagnes
comprenant l'Atlas Blidéen laissant la place à deux importants
ensembles :
- les Monts du Dahra et du Zaccar,
- le Mont du Chenoua.
Au Nord Est, la Mitidja qui s'étend essentiellement sur
la wilaya de Blida se trouve limitée au niveau de Tipaza par le
bourrelet constitué par le sahel. Un cordon littoral présentant
un rétrécissement et une élévation graduelle d'est
en ouest jusqu'à déperdition par endroits à la ville de
Tipaza et de Cherchell.
La wilaya de Tipaza en tant qu'entité géographique
se compose de 2 grands ensembles naturels, homogènes :
- zone de montagne à l'Ouest, fortement boisée, peu
peuplée pour une superficie de 122100 ha soit 70% du territoire,
- zone de plaine à l'Est fortement exploitée par
une agriculture intensive mais, contenant aussi les plus fortes concentrations
de population ; d'une superficie de 48600 ha constituée de 3 sous
ensembles : plaine, plateau et littoral ( soit 30 % du territoire de la
wilaya).
1.3. Hydrographie
La wilaya de Tipaza dispose d'un réseau hydraulique
relativement important, d'Est en Ouest, nous rencontrons les cours d'eau
suivants :
- Oued Mazafran,
- Oued El hachem,
- Oued Djer,
- Oued Damous.
1.4. Climatologie
Compte tenu de sa position sur le littorale algérien, la
wilaya de Tipaza est sous climat méditerranéen avec des nuances
littorale, intérieure et montagnard.
On considère qu'elle est située dans un seul
étage bioclimatique, le sub-humide subdivisé en 2 variantes :
l'un caractérisé par un hiver doux et pluvieux, dans la partie
Nord, le second par un hiver frais dans la partie Sud.
1.4.1. Pluviométrie
Les pluies sont souvent irrégulières d'une
année à l'autre et pour un même mois, elles se
caractérisent par un gradient décroissant de l'Est (625 mm
à Sidi Rached) à Ouest (510 mm à Sidi Ghiles), et d'un
gradient croissant du littoral vers le Sud, où les stations des
régions comme Menacer, Ahmeur el Ain situées aux limites de
l'Atlas Blidéen enregistrent des pluies moyennes supérieures
à 580 mm.
Alors que la région de la plaine la moins arrosée
demeure Hadjout, confrontée au Chenoua et le Mont Zaccar qui forment un
écran aux pluies, on n'enregistre que 436 mm.
Ainsi, les précipitations moyennes (d'une série
de plus de 20 ans) enregistrées par les différentes stations
(Meurad, Attatba, Sidi Rached,...), font sortir une moyenne annuelle de 541 mm.
Notons que Seltzer (1949) donne une moyenne de 533 mm pour la région.
La figure 3 illustre la répartition saisonnière des
pluies moyennes (07 stations).
- la saison pluvieuse : de novembre à janvier,
- la saison moyenne : de mars à mai, et octobre,
- la saison sèche : de juin, jusqu'au septembre.
100
40
20
60
80
0
Jan. Fév. MarsAvril Mai Jui. Juil. Août Sep. Oct.
Nov. Dec.
82,33
64,13
56,95
49,91
36,91
Précipitations (mm)
26,41
6,71 2,64 4,30
79,2381,05
50,52
Figure 3 : La répartition mensuelle
interannuelle de la pluie moyenne
Caractéristique de la wilaya
1.4.2. Température
La température varie entre 33°C pour le mois le plus
chaud de l'été (juillet, août), et à 5,7°C pour
les mois les plus froids (décembre à février),
données de la station de Meurad.
1.4.3. Humidité relative
Concernent l'humidité relative relevée à
la station de Staoueli, le mois le plus humide est le mois de janvier avec
72,8%.Alors que le mois le moins humide coïncide avec le mois de juin avec
60,2%.
1.4.4. Les Vents
La zone littorale est exposée aux vents marins
salés. Sinon les vents dominants soufflent du Nord Est et d'Ouest ; la
vitesse moyenne est de l'ordre de 2,5 à 3 m/s. les vents du Nord sont
généralement froids se produisent durant la quasi-totalité
de l'année (le max en hiver d'où la nécessité
d'utiliser les brises vent). Quant aux vents du Sud ?Sirocco?, souvent chauds
et secs ils soufflent en moyenne 13 jours par an (juillet, août), Seltzer
(1946).
1.4.5. Insolation
Tableau 2 : Insolation moyenne mensuelle
(latitude 36°)
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Moyen (heure)
|
304,1
|
307,8
|
360,4
|
386,1
|
428,6
|
433,5
|
447,5
|
425,5
|
379,2
|
357,7
|
313,9
|
303,2
|
Source : Seltzer (1946)
1.4.6. Autres paramètres
· Le brouillard
Le brouillard est présent sur la plaine de la Mitidja,
durant tout l'année, le maximum, est remarqué pour le mois de
juillet et août.
· La grêle
En générale, les chutes de grêles ont lieu
en hiver, le nombre moyen de jours de grêle des stations de Tipaza et
Sidi Rached est respectivement 4,3 et 4,7 jours/an.
· Les gelées
Les gelées apparaissent à partir du mois de
décembre jusqu'au mois d'avril, et ne durent que la matinée, le
max du nombre moyen de jours est égale à 1,8 jours au mois
janvier (Seltzer, 1949). Les gelées sont particulièrement
influencées par l'altitude.
· Les orages
Seltzer (1949) donne le nombre moyen de jours d'orages sur 23
ans pour la station Sidi Rached, les fréquences mensuelles maximales se
situent dans les mois de mai, juin, août, et septembre, alors que le
minimum est observé durant les mois de janvier et juillet.
) Diagramme ombrothermique de Gaussen
Il est nécessaire de caractériser la
période sèche relative à la région, pour cela nous
avons dressé le diagramme ombrothermique de Gaussen, en utilisant les
températures moyennes mensuelles de la station de Staoueli, et Les
précipitations moyennes annuelles (7stations).
D'après ce diagramme, la saison sèche
s'étale sur une période de 5 mois, elle commence de la fin avril
jusqu'à début octobre.
Precipitation (mm)
45
40
25
20
90
75
70
65
60
55
50
35
30
85
80
15
10
5
0
Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov
Dec
Période
humide
pluies T°C
Période sèche
Période
humide
45
25
35
5
-5
15
Temperature (°C)
Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Gaussen :
la wilaya de Tipaza
1.5. Types de sols
La majorité des sols de la wilaya sont peu
évolués d'apport alluvial et colluvial, les sols de texture fine
à très fine on les rencontrent généralement dans la
plaine de la Mitidja à l'Ouest de la wilaya, tandis que des sols moyens
à légers caractérisent les zones littorales et du
piémonts.
1.6.1. Eaux superficielles
A. Le barrage de Bouroumi
le barrage de Bouroumi « El Moustakbal » construit
en 1986 spécialement pour l'irrigation, se trouve dans la wilaya de
Blida, situé à 8 km à l'Est du village Boumedfaa, il est
construit sur l'Oued Bouroumi et reçoit également les eaux des
Oueds : Chiffa, Harbil, Djer. Il dispose d'une capacité
de 188 millions de m3. Actuellement ce barrage est toujours à
50% de sa capacité.
Dans la wilaya de Tipaza, le barrage alimente 5 secteurs de
périmètre de la Mitidja Ouest tranche II, et la commune de
Attatba dans la tranche I.
B. Le barrage de Boukerdane
C'est le seul barrage qui existe dans la wilaya de Tipaza,
crée en 1992 (sur l'Oued El Hachem), il se situe à environ 13 Km
au Sud de Sidi Amar, et à 8 Km à l'Ouest de Hadjout. La retenue a
une hauteur de 71,1 m, elle dispose d'une capacité de 97 Hm3
dont 49 Hm3 seulement sont régularisés. Ce barrage est
destiné à l'AEP mais dessert une partie de la Mitidja Ouest
tranche II.
Retenues collinaires
Elles sont au nombre de deux :
- la retenue de Attatba (Ain Zouaoua), d'une capacité de
0,12 Hm3,
- la retenue de Hadjret Ennous (Mouloud azzizi), d'une
capacité de 0,16 Hm3.
1.6.2. Eaux souterraines
Les terres agricoles de la wilaya sont approvisionnées
essentiellement par les eaux superficielles (barrages), en revanche pour
combler le déficit hydrique, les agriculteurs ont recours à l'eau
de la nappe. Loucif (2002) estime les ressources globales disponibles de la
nappe de la Mitidja à 300 Hm3, mais les ressources
souterraines de la wilaya de Tipaza restent mal connues. Les forages
actuellement exploités sont réservés en grande partie
à l'AEP, à l'exception des forages anciens ou illicites, qui sont
utilisées jusqu'à l'heure actuelle pour l'irrigation.
Tableau 3 : Nombre des ouvrages hydro agricoles
de la wilaya
|
Forages
|
Puits
|
Sources
|
Nombre
|
641
|
2373
|
179
|
Source : DSA de Tipaza, 2004
1.6.3. Qualité des eaux destinées à
l'irrigation
Selon les analyses de l'ANRH (2000), la qualité de
l'eau d'irrigation du barrage Bouroumi s'est révélée
satisfaisante (avec une C.E. de 1,42 dS/m et un SAR. de 4,24 dS/m) alors que
celle du barrage Boukerdane est légèrement salée mais sans
risque d'alcalinisation. Quant aux eaux souterraines, la nappe a
été affectée ces dernières années par la
pollution : par les nitrates et les intrusions marines.
1.7. Données générales sur le secteur
agricole de la wilaya
1.7.1. Répartition générale des
terres agricoles
Le tableau suivant synthétise la répartition des
terres agricoles selon leur vocation.
Tableau 4 : Répartition
générale des terres agricoles (Campagne agricole 2004/2005)
Unités : ha
Spéculations
|
Superficie
|
Terres labourables
|
Cultures herbacées
|
35582
|
Jachères
|
12837
|
Cultures permanentes
|
Vignobles
|
4235
|
Plantation d'arbres fruitiers
|
12116
|
Dont agrumes
|
3578
|
Total surface agricole utile (SAU)
|
64772
|
Dont superficie irriguée
|
14110
|
Superficie en sec
|
50662
|
Pacages et parcours
|
8157
|
Superficie agricole total (SAT)
|
72929
|
Superficie forestière
|
40315
|
Source : DSA de Tipaza, 2004
Les superficies irriguées représentent environ 23%
de la SAU, dont 12% irriguées par les méthodes gravitaires
connues pour leur mauvaise efficience d'utilisation de l'eau (fig. 4).
Superficie irriguée (ha)
12%
Gravitaire Localisé Aspersion
8000
6000
4000
2000
0
5%
1%
Figure 5 : Superficies irriguées par
système d'irrigation de la campagne 2003
(Source : DSA de
Tipaza, 2004)
1.7.2. Structures agraires
Le nombre total d'exploitation est 6480 exploitations dont :
- nombre d'EAC : 1259,
- nombre d'EAI : 669,
- nombre de privés : 4545,
- nombre de fermes pilotes : 8.
La figure 6 montre la répartition des terres agricoles par
statut foncier dans la wilaya.
Privés
42%
EAI
5%
ferme pilote 2%
EAC
51%
Figure 6 : Pourcentage de superficies par type
d'exploitation par rapport au SAT (Source : DSA de
Tipaza, 2004)
1.7.3. Les productions agricoles
L'application de PNDA avec un montant alloué à la
wilaya de 5 759 805714 DA a permis une relance considérable du secteur
agricole, confirmée par un taux de croissance
globale de 16 % (rapport du conseil de la wilaya, 2006). Depuis
le lancement du programme, les superficies notamment arboricoles ne cessent
d'augmenter.
La valeur de la production végétale
représente 77 % de la production totale agricole ; elle varie suivant
les campagnes agricoles et reste tributaire surtout des conditions du climat.
Selon le rapport de la DSA de Tipaza (2004) les productions viennent
pratiquement de 3 zones potentielles situées à l'Est de la wilaya
:
- Zone littorale : cette frange est caractérisée
par des terres riches de la plaine et piémonts, sa vocation est
maraîchère (primeur et extra primeur), dont les cultures de la
pomme de terre, tomate, courgette, et haricot occupent la superficie la plus
importante ; en mode de conduite intensive dans de micro- exploitations ou la
quote-part par attributaire est de 0,15 à 0,35 ha. La zone commence
à s'orienter vers les cultures en sec en raison de la raréfaction
des ressources hydriques.
- Zone de plaine : elle occupe une superficie
agricole utile de 20 000 ha, réputée pour sa vocation arboricole,
maraîchère et élevage, les verger sont implantés
dans la partie Nord de la plaine (Chaiba, Attatba, Sidi Rached,..). Les agrumes
constituent les principales spéculations et représentent 80 % de
la superficie agrumicole de la wilaya, par contre, la vigne occupe environ 400
ha. Quant à la partie Sud (Ahmeur el Ain, Bourkika,..), elle est
réservée aux cultures annuelles (céréales,
fourrages), les cultures maraîchères (2500 ha), les légumes
secs (200 ha) et les cultures industrielles (250 ha).
- Zone de plateaux et piémonts : où
l'agriculture est dominée par les cultures de céréales,
toutefois l'arboriculture y est présente est connaît un
début d'extension. La zone a des aptitudes pour le développement
de la viticulture.
Tableau 5 : La production
végétale (Campagne agricole : 2004/2005)
Cultures
|
Superficie (ha)
|
% de Sup.
|
Production (q)
|
Rendement (q/ha)
|
Agrumes
|
3578
|
6%
|
373660
|
104,4
|
Vigne
|
4237
|
7%
|
235142
|
55,5
|
Maraîchères
|
9761
|
15%
|
2163470
|
169
|
Arbres fruitiers
|
8538
|
13%
|
509683
|
59,7
|
Cultures sous serre
|
1121
|
2%
|
568172
|
506,8
|
Céréales
|
18300
|
28%
|
303802
|
16,6
|
Fourrages
|
5993
|
9%
|
228430
|
38
|
Cultures industrielles
|
393
|
1%
|
150000
|
381,7
|
jachères
|
12837
|
20%
|
|
|
SAU
|
64772
|
100%
|
|
|
Source : DSA de Tipaza, 2004
1.7.4. Les périmètres irrigués
existants dans la wilaya
A. Le périmètre du sahel Algérois
Ouest
Comme son nom l'indique, le périmètre est
situé dans la zone littorale, à 110 km environ de la capitale
Alger et à 13 km de la côte. Il s'étend sur une superficie
de 5000 ha, et concerne sept zones agricoles (la vallée du Nador, le
plateau du Nador, les coteaux de Hadjout, la vallée de l'oued El hachem,
les plaines de Cherchell, Sidi Ghiles, et Hadjret Ennous). Prévue
d'être alimenté a partir de barrage Boukerdane.
B. Le périmètre de la Mitidja Ouest
tranche I
Le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I a
été mis en eau en 1988, il est situé au niveau de la
wilaya de Blida (Mouzaia, Chiffa), et comprend une partie de la wilaya de
Tipaza (Attatba) à 55 km au Sud - Ouest d'Alger, compris entre la
barrière du Sahel au Nord, le piedmont de l'Atlas au Sud - Ouest, Oued
Chiffa à l'Est et oued Bouroumi à l'Ouest. Ce
périmètre regroupe une superficie globale de 8600 ha, un quart de
cette superficie est irriguée essentiellement par le barrage Bouroumi.
Il se divise en trois secteurs. Un secteur sous pression et deux secteurs
desservis en gravitaire via un canal de 7 Km de long à ciel ouvert d'une
capacité de 120 000 m3.
C. Le Périmètre de la Mitidja Ouest
Tranche II
Le périmètre est doté d'une superficie de
15600 ha irrigués, il se trouve en grand partie dans la wilaya de Tipaza
: 14400 ha (commune de Ahmeur el Ain, Bourkika, Hadjout, Sidi Rached et
Attatba), et 1200 ha (commune d'El Affroun) dans la wilaya de Blida. Il est
limité au Nord par la route nationale n°67, à l'Ouest par
les collines de Hadjout, à l'Est par l'oued Bouroumi et au Sud par les
monts de l'Atlas. Il se divise en 7 secteurs (3 sous pression et 4 en
gravitaire), cette tranche sera alimentée par les barrages Bouroumi et
Boukerdane.
Tableau 6 : Les principales
caractéristiques des deux périmètres
Périmètre de la Mitidja Ouest
|
Tranche I
|
Tranche II
|
Origine des ressources
|
Barrage : Bouroumi
|
Bouroumi et Boukerdane
|
Mode d'irrigation
|
Sous pression
|
Sous pression, gravitaire
|
Superficie équipée
|
8600 ha
|
15600 ha
|
Superficie irrigable
|
7927 ha
|
7927 ha
|
Superficie irriguée
|
1197 ha
|
1247 ha
|
Superficie souscrite
|
1069 ha
|
1247 ha
|
Volume alloué
|
15 Hm3
|
15 Hm3
|
Volume lâché
|
9,33 Hm3
|
5,4 Hm3
|
Volume mise en tête de réseau
|
7,63 Hm3
|
5,13 Hm3
|
Volume distribué
|
5,18 Hm3
|
4,62 Hm3
|
Besoins en eau d'irrigation
|
4327,5 m3/ ha
|
3704,9 m3/ ha
|
Source : Ben krid et Ben mansour (2005) )
Gestion dans le périmètre de la Mitidja Ouest
Le périmètre de la Mitidja Ouest a
été aménagé pour valoriser les potentialités
de la plaine qui est réputée par les aptitudes culturales de ses
sols, et la présence des ressources hydriques (superficielles,
souterraines) ; mais ce trouvant implantées près des
agglomérations urbaines (ville d'Alger, Blida....). La concurrence sur
la ressource en eau avec les autres secteurs (eau potable, industrie) est de
plus en plus grande ; ce qui fait que la région souffre d'un
déficit hydrique qui est accentuée par une sécheresse
étalée sur plus d'une vingtaines d'années successives, et
de ce fait les superficies irriguées réellement restent faibles
par rapport aux superficies globales irrigables.
Le réseau d'irrigation qui a été
étudié par un bureau d'étude français, est un
réseau moderne sous pression ; étant préalablement
prévu à la demande, se trouve être actuellement non
conforme au découpage foncier (1988), et fonctionnant par un
système de tour d'eau.
D'après Ben krid et Ben mansour (2005) l'efficience
globale optimale dans le périmètre est loin d'être
atteinte, la somme des pertes aux niveaux des réseaux et des adductions
est estimée à 6,57 Hm3, elle représente le un
quart du volume lâché des barrages malgré que le
réseau ne soit pas aussi ancien ; mais le manque d'entretien et la
maintenance de ces réseaux a engendré une baisse importante de
leurs performances ; tandis que l'efficience à la parcelle reste mal
connue.
L'organisme de la gestion de l'eau (ONID) dans le
périmètre est confronté aux problèmes de partage de
l'eau entre usagers dans un contexte de ressources hydriques limités et
une tarification de l'eau qui reste largement subventionnée, le prix de
l'eau en 1995 est de 1 à 1,25 DA/m3 et il n'est en 2005 que
de 2,5 à 3 DA/ m3 (J.O N° 96 du 15 juin 1996).
Chapitre 1 : La détermination des besoins en eau
des cultures
Dans un premier temps, la détermination des besoins en
eau d'une culture nécessite la connaissance de divers paramètres
concernant, aussi bien la plante elle-même que les données
climatiques ou pédologiques de la région.
Selon Doorenbos et Pruitt (1975) le climat est l'un des
facteurs qui influe le plus sur le volume d'eau que la culture perd par
évapotranspiration. Les pratiques agronomiques, les techniques
d'irrigation, les engrais, les infestations dues aux insectes et aux maladies
peuvent aussi influencer le taux d'évapotranspiration.
1.1. Pourquoi déterminer les besoins en eau des
cultures ?
Connaître la valeur des besoins en eau des cultures est
à la base de :
- projet d'irrigation : conception des réseaux
d'irrigation (calcul du débit de dimensionnement des ouvrages),
- gestion des réseaux d'irrigation : prévision
à court terme (programmation des apports d'eau), - pilotage des
irrigations,
- planification de l'utilisation des ressources hydrauliques :
volume d'eau nécessaire pour l'irrigation, surfaces irrigables au vu des
ressources, etc.
1.2. Comment déterminer les besoins en eau des
cultures ?
D'après Doorenbos et Pruitt (1975) l'estimation de
l'évapotranspiration en vue de la programmation de l'irrigation doit se
faire en se fondant sur le calcul de l'évapotranspiration maximale et de
la pluie efficace (Pe).
1.2.1. Besoin en eau d'irrigation
Le besoin d'irrigation, noté (BI) est définit
comme étant le volume d'eau qui déverra être apporté
par irrigation en complément à la pluviométrie et
éventuellement d'autres ressources telles que les remontées
capillaires (l'apport d'une nappe phréatique), la réserve en eau
initiale dans le sol, et la fraction de lessivage (lorsque la salinité
influe sur la disponibilité en eau pour les plantes).Le calcul de ces
besoins d'irrigation repose sur un bilan hydrique, qui exprime la
différence entre les besoins en eau de la culture et les apports d'eau
d'origine naturelle, donné par la formule :
( ETc Pe Ac S
- - - Ä
BI =
)
( )
I LR
-
Avec :
BI : besoin d'irrigation (mm),
ETc : évapotranspiration de la culture (mm),
Pe : précipitation efficace (mm), calculée en
retirant à la précipitation totale les pertes par ruissellement
ou par percolation profonde,
Ac : ascension capillaire (mm), due aux flux ascensionnels
à partir des eaux souterraines,
AS : variation de la réserve d'eau du sol (mm),
différence entre les quantités d'eau disponible dans la zone
racinaire au début et à la fin de la saison
végétative,
LR : fraction de lessivage.
BI étant un besoin net, pour calculer la
quantité réelle d'eau à apporter à la culture il
faut tenir compte des efficiences de transport, de distribution et
d'application de l'eau. Si on considère une efficience globale, produit
entre les 3 efficiences décrites, le besoin brut en eau d'irrigation
(BI brut) est :
BI brut = BI / eff
Où eff : l'efficience d'irrigation, exprime le rapport
adimensionnel entre la hauteur d'eau d'irrigation effectivement requise par la
culture et celle qu'on doit prélever à la source.
Pour arriver à calculer les besoins d'irrigation il faut
connaître d'abord les besoins en eau maximums des cultures (ETm).
1.2.2. Besoin en eau de culture (ETm)
En matière d'irrigation, on cherche à placer les
plantes dans des conditions de production optimales et on base l'irrigation sur
la valeur de l'évapotranspiration maximale (ETm) qui est une
valeur ponctuelle liée à l' ET0 qui est relative
à une région par un coefficient cultural, donnée par la
formule de base de l'approche climatique :
ETm = kc × ET0
ETm : évapotranspiration maximale d'une culture (mm),
kc : coefficient cultural,
ET0 : évapotranspiration de référence
(mm).
1.2.2.1. Choix du coefficient cultural
Par définition, le coefficient cultural (kc) est le
rapport entre l'évapotranspiration de la culture (ETc) et
l'évapotranspiration potentielle (ET0), il intègre les effets des
4 caractéristiques primaires qui distinguent une culture de la culture
de référence qui sont : la hauteur de la culture, la
résistance de surface sol - végétation, l'albédo,
l'évaporation de sol (Allen et al, 1998).
Les facteurs qui influent sur la valeur de kc sont : les
caractéristiques de la culture, les dates de plantation ou de semis, le
rythme de son développement et la durée de son cycle
végétatif, les conditions climatiques, en particulier au
début de la croissance et la fréquence des pluies ou des
irrigations.
Figure 7 : Courbe de coefficients culturaux et
définition des phases
(Doorenbos et Pruitt, 1975)
La courbe de kc sur l'ensemble de la période de
croissance a été présentée initialement par
Doorenbos et Pruitt (1975). Elle permet de distinguer les 3 valeurs de kc
(initial, mi-saison, et d'arrière saison). Les valeurs les plus
élevées du kc sont observées au printemps et en automne,
lorsque le sol est encore humide. Les valeurs les plus basses sont
notées en été (Allen et al, 1998 in traité
d'irrigation).
En choisissant le kc approprié pour une culture
donnée et pour chaque mois du cycle végétatif, il faut
tenir compte du rythme de son développement, l'époque de
plantation ou de semis, les conditions climatiques notamment le vent et
l'humidité, et également la particularité de la
formule utilisée pour le calcul de l'ET0, ce qui pose
un problème d'harmonisation et d'utilisation des valeurs publiées
dans la littérature d'après Puech et Hernandez (1973) cité
par Choisnel (1989).
Selon Tuzet et Perrier (1998) in traité d'irrigation,
le kc varie essentiellement avec les caractéristiques propres de la
culture et seulement un peu avec le climat. Cela permet le transfert des
valeurs standard de kc (comme celles proposées dans les Bulletins FAO-24
et 56) d'un endroit à l'autre entre les zones climatiques. Mais pour
avoir plus de précision dans la détermination de l'ETc, il est
toujours préférable d'utiliser les valeurs de kc
déterminés expérimentalement dans la région
elle-même.
1.2.2.2. Les méthodes d'estimation de
l'ET0
L'ET0 est considérée comme une
donnée climatique, ne dépend que des conditions
atmosphériques, de l'énergie disponible à la surface
évaporante et la résistance aérodynamique de couvert
végétal. Ils existent des méthodes expérimentales
pour la mesure directe de l'ET0, basées sur le bilan hydrique, le bilan
d'énergie et la méthode lysimétrique. Devant la
difficulté de la mise en place de ces dispositifs, différentes
formules avec des degrés d'empirisme variables ont été
développées depuis ces 50 dernières années pour
estimer indirectement cette grandeur à partir de données
climatiques. Elles sont classées en 4 groupes selon les
paramètres utilisés, parmi ces formules on peut citer :
- Les formules combinées :
- de Penman originale (1963),
- de FAO Penman-Monteith (1994).
- Les formules basées sur la température :
- Blaney-Criddle (1950),
- Turc,
- Jensen-Haise,
- Hargreaves,
- Thornwaite.
- Les formules basées sur la radiation :
- FAO-Radiation,
- Christiansen - Hargreaves (1969),
- Christiansen - Samani (1985).
- Les formules basées sur l'humidité relative de
l'air :
- d'Ivanov (1954),
- d'Eagleman (1967), - FAO Class A.
1.2.3. Formule de FAO Penman - Monteith
La formule de Penman-Monteith se distingue parmi les
différentes formules par son origine théorique
dérivée du bilan de flux énergétique à la
surface de couvert végétal, dans un souci de normalisation, la
FAO, à travers son groupe d'experts opérants dans
différents contextes climatiques, a adapté la formule de
Penman-Monteith aux conditions d'un couvert de gazon et propose la formule
dérivée comme la nouvelle définition de
l'évapotranspiration de référence.
Allen et al (1994) cité in traité d'irrigation
(1998) ont définit l'ET0 comme «l'évapotranspiration d'un
couvert végétal "hypothétique" de référence
ayant une hauteur de 12 cm, une résistance du couvert de 70 s/m et un
albédo de 23%. Un couvert de gazon se développe activement sur
une grande étendue régulièrement tendu, bien
alimenté en eau et indemne de maladies ».
L'évapotranspiration de référence peut
s'écrire selon la formule (Allen et al, 1994):
ET =
0 Ä + +
ã (1 0,34 )
U 2
900
0,408 (Rn - G)
Ä + ã U2 s
(
T 273
+
e
-
e a
)
Avec :
ETo : évapotranspiration de référence
journalière (mm/j),
Rn : rayonnement net à la surface de culture (M
J/m2/j),
G : flux de chaleur échangé avec le sol (M
J/m2/j),
T : température moyenne journalière (°C),
U2 : vitesse moyenne journalière du vent mesuré
à 2 mètres (m/s),
es et ea : respectivement la pression de
vapeur saturante et la pression réelle de l'air à la même
hauteur (kPa),
A : pente de la courbe de pression de vapeur saturante à
la température T (kPa /°C), ã : constante
psychrométrique (kPa /°C),
900 coefficient pour la culture de référence (kg K/
kJ) liées aux unités utilisées a la distribution de
variables ñ, cp et ra,
0,34 : coefficient de vent pour la culture de
référence (kg K/ kJ) résultant du rapports rs /
ra, 0,408 inverse de ë = 2,45 MJ/ kg.
Sur la base des résultats de plusieurs études,
notamment celles de Jensen et al (1990) cité par Kassam et Smith (2001),
la consultation d'experts mené par la FAO sur la méthodologie
d'estimation des besoins en eau des cultures a conduit à recommander la
méthode de Penman-Monteith comme méthode
privilégiée d'estimation de ET0 du gazon, et donc pour servir de
base à la détermination des coefficients culturaux.
Pour confirmer la validité de cette formule dans notre
région d'étude, nous avons essayé de la comparer avec
d'autres formules telles que celles de Turc et Blaney - Criddle (détails
de calculs en annexe 1).
ETO (mm/j)
4
2
7
6
5
3
1
Turc
Blaney-Criddle Pen-Month (cropwat)
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept.
Oct. Nov. Déc.
Figure 8 : L'évapotranspiration
potentielle calculée par différentes formules
dans la wilaya
de Tipaza
La figure ci-dessous montre bien la différence des valeurs
de l'ET0 durant l'année entre chaque formule utilisée :
- La formule de Blaney-Criddle surestime
généralement l'ET0 durant toute l'année,
- la formule de Turc sous estime l' ET0 pendant
l'été, alors qu'elle reste proche de la formule de FAO Penman -
Monteith durant l'hiver et l'automne,
- au printemps ces 2 formules sous estimes l' ET0 par rapport
à la formule de FAO Penman - Monteith,
- en fin la formule de FAO Penman - Monteith est celle qui a
permet une estimation moyenne de l' ET0.
Tableau 7 : Total annuel de l' ET0 pour chaque
formule de calcul
Formules
|
ET0 (mm/an)
|
Blaney-Criddle
|
1408
|
Pen-Month
|
1243
|
Turc
|
1113
|
Donc la formule de FAO Penman - Monteith donne la meilleure
estimation de l'ET0 dans la région de Tipaza. Selon les travaux de
Jensen et al (1990) citée par Kassam et Smith (2001), l'erreur commise
sur la valeur de l'ET0 par cette formule n'est que de l'ordre de 0,49.
Vu la complexité de cette formule qui nécessite
la détermination de différents paramètres climatiques, la
FAO la informatisée dans son logiciel Cropwat pour éviter la
manipulation manuelle.
1.4. La détermination des besoins en eau des
cultures sous serre
Les besoins en eau des cultures sous serre varient, bien
évidemment, de ceux en plein champ. Ils dépendent plus
particulièrement de l'importance du rayonnement parvenant au niveau de
la culture, et des caractéristiques optiques de transmission du
matériau de couverture, qui modifieront essentiellement les
échanges de chaleur et de vapeur avec l'atmosphère. L'importance
de ces échanges dépendra également des apports
énergétiques représentés par le chauffage et de la
fréquence du renouvellement de l'air à l'intérieur de la
serre ainsi que de la ventilation à l'extérieur. Mais la
méthode de calcul des besoins en eau reste la même.
ETms = ET0s × kc ETms : besoins en eau
max. des cultures (mm),
ET0s : évapotranspiration potentielle sous serre (mm),
kc : coefficient cultural sous serre.
Les besoins en eau d'irrigation sous serres sont : BI serre =
ETms (pluie = 0).
Les besoins en eau des cultures sous serre peuvent être
approchés également par une corrélation qui a
été établie par Menier et al en 1970
(cité par Boussaid et Kaced, 1996) liant
l'évapotranspiration max. sous serre et celle en conditions
naturelles.
ETms = 0,56 ETm + 0,7
Ces mêmes collaborateurs ont établi une autre
relation entre l' ETms et le rayonnement global hors serre (G) :
ETms = 0,44 G - 0,35
1.4.1. Modèles de détermination de
l'évapotranspiration sous serre (ET0s)
Il existe plusieurs formules pour approcher
l'évapotranspiration sous serre, dont :
a) formule de De Villele (1970) Donnée
par la relation suivante : ET0s = 0, 67 × Gs - 0, 2
Avec :
ET0s : évapotranspiration sous serre (mm/j),
Gs : rayonnement global sous serre
(cal/cm2/j) et obtenu par :
Gs = G × t
G : rayonnement global estimé (cal/cm2/j),
t : coefficient de transmission de la couverture de la serre.
Selon De Villele, dans la région
méditerranéenne t est égal a : - 60 à 65 % en cas
d'une serre plastique en PVC armé, - 80 % en cas d'une serre plastique
en polyéthylène,
- 65 % en cas d'une serre plastique en
polyéthylène double, - 75 % en cas d'une serre en verre.
L'estimation du rayonnement global se fait à partir de
l'équation :
G = G ° × (0,62 i + 0,17)
G : rayonnement global estimé (cal/cm2/j),
G ° : rayonnement global aux confins de l'atmosphère
(cal/cm2/j), i : fraction d'insolation relative.
b) Modèle de Bouchet
Qui estime l'ET0 serre à partir de deux mesures :
température et évaporation.
ET0s = á × k × ev
á : coefficient dépendant du type d'abri
météorologique,
k : coefficient dépendant de la température moyenne
journalière (° C), ev : évaporation de la décade
considérée (mm/j).
Pour le calcul de l'évapotranspiration sous serre dans
la wilaya de Tipaza nous avons préféré d'utiliser la
formule de De Villele qui a été déterminé
d'après les travaux de ce dernier dans de nombreux pays
méditerranéens particulièrement en Tunisie.
Chapitre 2 : Pilotage de l'irrigation
Le pilotage de l'irrigation, appelée encore conduite ou
programmation des arrosages (irrigation sheduling en anglais),
consiste à répondre à 3 questions essentielles : quand
irriguer, quelle dose prévoir, comment l'apporter ? auxquelles il faut
pouvoir répondre avec une précision maximale pour garantir un
potentiel de production quantitatif et qualitatif a moindre coût en
évitant tout apport d'eau intitule et parfois nuisible (Chol, Tron,
1999) cité par Filali (2003).
Le pilotage de l'irrigation aura donc pour but,
d'éviter le stress hydrique sur l'ensemble du cycle de la culture afin
d'avoir une production maximale sans contrainte d'alimentation en eau, et
l'optimisation de l'utilisation de l'eau quand les ressources sont
limitées.
2.1. Quelle méthode de pilotage de l'irrigation
choisir ?
Le choix d'une méthode repose sur de nombreux facteurs
tels que l'espèce (c'est - à- dire le cycle de
développement et les pratiques culturales), le mode d'irrigation
(surface, aspersion, goutte à goutte), le coût des
équipements de pilotage, le temps disponible pour collecter les
données, etc. le niveau de connaissance de l'utilisateur intervient
également dans la mesure où seules des données
correctement interprétées s'avèrent utiles.
Pour une conduite efficace de l'irrigation, Les
méthodes basées sur des données liées au sol sont
les plus préconisées (les mesures de l'eau dans le sol sont
faciles à réaliser et suffisamment fiables). En effet les
méthodes basées sur des données climatiques sont parfois
difficiles à mettre en oeuvres (difficulté d'obtention des
données valides), et les méthodes basées sur les mesures
des plantes (température de surface du couvert végétal,
variation des démentions des organes végétaux)
nécessitent des appareils coûteux et délicats à
manipuler.
2.2. L'opération de pilotage
d'irrigation
L'opération de pilotage est délicate,
nécessite la combinaison de plusieurs facteurs qui sont : climat, sol,
plante, et moyens techniques ; Permet l'établissement d'un calendrier
d'irrigation où est définie pour chaque irrigation la date et la
dose jugée optimales.
Les décisions apprendre pour conduire les irrigations sont
:
2.2.1. Choix de la date d'irrigation
Ce qui répond à la question « quand
irriguer?» qui nécessite la connaissance de la réserve en
eau du sol (RFU), et le suivi de l'état hydrique de la plante, pour
déclancher l'irrigation.
2.2.2. Choix de la dose et de la fréquence
d'irrigation
Il s'agit de savoir combien doit-on apporter à la culture
et à quelle fréquence, on connaissant au préalable ses
besoins en eau et le rendement qu'on espère obtenir.
Dans la pratique, on a 3 possibilités de choix :
- dose fixe et intervalle entre irrigation variable,
- dose variable et intervalle fixe,
- dose variable et intervalle variable.
2.2.3. Choix de mode d'irrigation
Pour satisfaire les besoins en eau de la culture, le choix de
mode d'irrigation doit prendre en considération les contraintes
techniques (eau, coût de matériel, culture, énergie, main
d'oeuvre) et l'efficience de système.
2.3. Outils de pilotage
L'objet principal d'un outil de pilotage d'irrigation est de
permettre à l'agriculteur d'apporter la dose adéquate au moment
opportun pour les différentes cultures irriguées et de maintenir
ainsi la production agricole et optimiser le rendement.
Certains méthodes constituent des outils d'aide a la
décision pour programmer l'irrigation « quand doit-on irriguer ?
», et d'autres vont jusqu'à calculer le volume d'eau
nécessaire par apport comme le logiciel de FAO « Cropwat ».
Chapitre 3 : Présentation du logiciel Cropwat
Le Cropwat est un logiciel d'aide à la gestion de
l'irrigation, il a été mis au point par la FAO en 1992,
basé sur la formule de Penman - Monteith modifiée. Il permet le
calcul des besoins en eau des cultures et des quantités d'eau
d'irrigation ; basés sur les Bulletins d'irrigation et de drainage
FAO-24 et 33. Il offre également la possibilité de
développer un calendrier d'irrigation en fonction de diverses pratiques
culturales, et d'évaluer les effets du manque d'eau sur les cultures et
l'efficience de différentes pratiques d'irrigation.
Le logiciel Cropwat est disponible gratuitement sur le site de
la FAO, plusieurs versions existent (sous MS-DOS ; Windows). Actuellement il
est à sa version Cropwat sous Windows 7.0.
Pour notre étude nous avons utilisé la version
Cropwat sous Windows 4.3 qui présente quelques lacunes, parmi lesquelles
:
- cette version ne comporte pas les fichiers pour les arbres
fruitiers (fichier crop), de ce fait elle ne peut pas calculer leurs besoins
sauf pour les agrumes, et nous avons été obliger de crée
nous même ces fichier de cultures.
- Cropwat accepte d'entrer jusqu'à 30 cultures au
même temps, existants dans une même parcelle d'un hectare pour
donner les besoins en eau d'un hectare moyen (All crop) et le graphe
cropping pattern de l'ensemble des cultures entrées. Mais si
l'assolement des cultures entrées est complexe, le cropping
pattern obtenue sera faux.
) Méthodologie de travail avec le logiciel
Cropwat
1. Collecte, analyse des données utilisées par le
logiciel et leur homogénéisation : -
températures moyennes mensuelles min et max (°C),
- précipitation moyenne mensuelle (mm),
- humidité relative moyenne mensuelle (%),
- vitesse de vent moyenne mensuelle (m/s),
- durée d'insolation moyenne mensuelle (heure/j).
2. Modification et création de fichiers crops dans le
Cropwat : introduction de nouvelles cultures (pérennes). Nous avons
jugé utile de donner ces étapes
Astuce 1 : Pour modifier ou créer un
fichier crops : pommier (par exemple). étape 1 : dans
le répertoire C/ Cropwat/ crops/...copier le fichier citrus,
étape 2 : renommer le fichier "copie de citrus" en pommier,
étape 3 : ouvrir ce fichier et modifier : Nom de la
culture; phases de cycle; valeurs de kc; ....ensuite faire enregistrer.
Astuce 2 : ouvrir les fichiers crops sur un
autre ordinateur.
Il suffit de copie tous le fichier crops du Cropwat de
répertoire C/ Cropwat/ ensuite le coller dans le répertoire "C"
de Cropwat installer sur un autre ordinateur pour remplacer son fichier crops;
et puisse lire enfin les cultures entrées.
3. Entrée des données (les 5 données
climatiques).
4. Calcul automatique par le Cropwat de :
- ET0,
- pluie efficace.
5. Entrée des données relatives à chaque
culture : date de semis; % de superficie pour le Calcul des besoins en eau et
calendrier d'irrigation :
- Culture par culture on considérant la superficie de 100
%.
- L'ensemble des cultures (groupées en 13 classes
à l'aide de l'option "Next de copping pattern") avec leurs pourcentages
de superficies respectives pour obtenir le "All crops" c'est - à dire le
besoin de l'hectare moyen et le graphe de copping pattern
6. Transfert des résultats sorties (tableaux des besoins
en eau et de calendrier d'irrigation) par le Cropwat vers Logiciel : Excel,
pour le calcul du bilan.
Astuce 3 : transfert des données de
besoins en eau des cultures du Cropwat vers Excel étape 1 : si on essaye
d'ouvrir le fichier (report d'après le Cropwat) de la culture dans
l'Excel , une fenêtre " assistant importation de texte" s'ouvre, puis
cliquer sur suivant,
étape 2 : activer les séparateurs (tabulation et
espace), et l'identificateur de texte
(cliquer sur aucun), puis cliquer sur suivant,
étape 3 : cliquer sur terminé, les données
apparaissent sur le tableur Excel avec quelques décalages qu'il faut
corriger.
Chapitre 1 : Les données utilisées par le
Cropwat dans le calcul des besoins
1.1. Les données climatiques
Le logiciel Cropwat exige 5 données climatiques d'une
station météorologique normalisée, pour que cette
dernière soit représentative elle doit être la plus proche
de la zone agricole, les stations comme celle des aéroports ou dans les
zones urbaines sont à éliminer (Doorenbos et Kassam, 1987). En
cas ou la station la plus représentative ne donne pas les 5
données climatiques il est conseiller de les estimés, la FAO
propose les méthodes d'estimation de l'humidité relative,
rayonnement, et la vitesse de vent dans son Bulletin-56 (1998).
1.1.1. Choix de la station
météorologique
La wilaya de Tipaza est couverte par un réseau de
stations météorologiques important, mais il nous a
été impossible d'avoir une station dans la wilaya de Tipaza qui
donne les 5 données nécessaires au logiciel Cropwat, donc notre
choix s'est orienté vers la station agro météorologique de
Staoueli qui est la plus proche de la wilaya. Elle est située dans la
station expérimentale de l'Institut technique des cultures
maraîchères et industrielles (ITCMI). C'est une station
normalisée qui donne les 5 données (précipitation,
température, humidité relative, vitesse du vent et durée
d'insolation). Les relevées sont récents et s'étalent sur
une période d'observation acceptable (série de plus de 20
ans).
1.1.2. Traitement des données
pluviométriques
Les pluies représentent un facteur déterminant
pour estimer les besoins en eau d'irrigation, mais cette donnée reste
variable dans le temps (d'une année à l'autre) et dans l'espace
comme montre la figure suivante
Pluies (mm)
Sep. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
Juill. Août
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Zone litorale Zone interieur Zone Sud
Figure 9 : La variabilité spatiale des
pluies dans la wilaya de Tipaza
Afin de caractériser cette variabilité
spatio-temporelle, on a choisi des séries de pluviométriques
assez longues de 21 ans relevés dans 7 stations (annexe 2) qui couvrent
plus ou moins toute la wilaya. Leurs principales caractéristiques sont
données par le tableau 8.
Tableau 8 : Les principales
caractéristiques des 7 stations météorologiques
Code de station
|
Nom de station
|
Altitude (m)
|
La pluviométrie moyenne annuelle (mm)
|
-
|
Staoueli
|
30
|
564
|
21022
|
Attatba
|
60
|
539
|
020303
|
Menaceur
|
250
|
585
|
020313
|
Sidi Ghiles
|
-
|
506
|
-
|
Meurad
|
-
|
597
|
21210
|
Oued el allueig
|
55
|
557
|
-
|
Hadjout
|
-
|
436
|
Sur la base des relevées des pluies mensuelles de ces
stations, nous avons calculé la pluviométrie moyenne mensuelle
représentative de la région, et effectué l'analyse
fréquentielle des pluies pour déterminer la valeur des pluies
mensuelle en année sèche et année humide.
1.1.3. Détermination de l'année
sèche et de l'année humide
La connaissance de la variabilité interannuelle des
besoins en eau d'irrigation nécessite une étude
fréquentielle des pluies, a partir des relevés
pluviométriques réalisés sur
un nombre d'année assez long (au moins 20 ans). Cette
analyse permettra de déterminer la hauteur de pluie dont on est
sûr de dépasser avec une probabilité donnée. Pour
les projets d'irrigation on adopte généralement les
probabilités de dépassement des 3 années sur 4 (75 %) ou 4
années sur 5 (80%).
Pour notre étude, nous avons utilisé les pluies
moyennes annuelles de 6 stations météorologiques : Attatba,
Menaceur, Sidi Ghiles, Meurad, Oued el allueig et Hadjout pour dégager
les hauteurs des pluies selon les probabilités de non-dépassement
de 20%, 50%, 80% respectivement de l'année humide, normale et
sèche. Suivant les étapes ci-après :
1- classer les données par ordre de grandeur
décroissant,
2- classifier la position relevée selon la relation :
Fa = 100 × ( n+ 1 )
m (formule de Weilbull)
dans laquelle :
Fa : position relevée
m : numéro du rang,
n : nombre total d'observations.
3- reporter les valeurs dans le graphique de pluies en fonction
de Fa comme l'indique la figure 10,
4- sélectionner les valeurs annuelles correspondant
à une probabilité de 20, 50 et 80% en utilisant l'équation
de la droite de régression : y = - 3,0424 x + 683,37,
5- Déterminer les valeurs mensuelles pour l'année
sèche par la relation suivante :
(1)
Pmoy
Psec
P i sec = P i moy ×
dans laquelle :
Pi sec : pluie mensuelle de l'année sèche pour le
mois i,
Pi moy : pluie moyenne mensuelle pour le mois i,
Psec : pluie annuelle à une probabilité de
dépassement de 80%,
Pmoy : pluie moyenne annuelle.
Les valeurs pour l'année humide et normale peuvent
être déterminées de la même manière.
1000
400
200
600
800
0
Pluies annuelles (mm)
0 20 40 60 80 100
Fréquence au dépassement (%)
Pluies (mm)
Linéaire (Pluies (mm))
y = - 3,0424 x + 683,37
R 2 = 0,9456
Tableau 9 : Calcul des probabilités de
pluie
Année
|
Valeurs de départ (mm)
|
Valeurs classées (mm)
|
Rang
|
Fa
|
1983
|
579
|
731,8
|
1
|
4,35
|
1984
|
731,8
|
670
|
2
|
8,70
|
1985
|
647,6
|
647,6
|
3
|
13,04
|
1986
|
670
|
626,5
|
4
|
17,39
|
1987
|
552,1
|
579
|
5
|
21,74
|
1988
|
468,5
|
575,3
|
6
|
26,09
|
1989
|
443,6
|
564,3
|
7
|
30,43
|
1990
|
422,4
|
552,2
|
8
|
34,78
|
1991
|
564,3
|
552,1
|
9
|
39,13
|
1992
|
552,2
|
550,3
|
10
|
43,48
|
1993
|
401,4
|
538,6
|
11
|
47,83
|
1994
|
449,2
|
537,6
|
12
|
52,17
|
1995
|
626,5
|
537,2
|
13
|
56,52
|
1996
|
537,6
|
501,4
|
14
|
60,87
|
1997
|
501,4
|
485,1
|
15
|
65,22
|
1998
|
538,6
|
468,5
|
16
|
69,57
|
1999
|
466,2
|
466,2
|
17
|
73,91
|
2000
|
485,1
|
449,2
|
18
|
78,26
|
2001
|
387,2
|
443,6
|
19
|
82,61
|
2002
|
575,3
|
422,4
|
20
|
86,96
|
2003
|
550,3
|
401,4
|
21
|
91,30
|
2004
|
537,2
|
387,2
|
22
|
95,65
|
D'après l'équation de la droite de
régression on calcule les valeurs correspondantes aux
probabilités 20%,50% et 80% qui sont :
F (20%) = 622,52 mm,
F (50%) = 531,25 mm,
F (80%) =
439,98 mm.
Les précipitations en années normales
(probabilité de 50%) sont, d'une manière générale,
bien
représentées par les précipitations
moyennes.
Les valeurs de pluies moyennes par mois d'après la
relation (1) pour l'année humide et sèche sont
présentées dans le tableau ci-dessous
Tableau 10 : Les pluies mensuelles de
l'année sèche (80%) et humide (20%)
Année
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Total / an
|
sèche
|
68,2
|
53,1
|
47,2
|
41,3
|
30,6
|
5,6
|
2,2
|
3,7
|
21,9
|
41,8
|
65,6
|
67,1
|
448
|
humide
|
96,5
|
75,2
|
66,7
|
58,5
|
43,3
|
7,9
|
3,1
|
5,2
|
31
|
59,2
|
92,8
|
95
|
634
|
1.1.4. Les données climatiques entrées dans
le Cropwat
La station maîtresse que nous avons considéré
est celle de Staoueli caractérisée par : - latitude : 36° 54
N,
- longitude : 2° 53 E,
- altitude : 30 m.
Concernant les pluies, pour plus de précision nous avons
utilisé les pluies moyennes mensuelles calculées sur 7 stations
(y compris la station de Staoueli).
L'ensemble de données climatiques entrées dans le
logiciel Cropwat sont synthétisés dans le tableau 11
Tableau 11 : Les 5 données climatiques
entrées dans le Cropwat
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Pluies (mm)
|
82,3
|
64,1
|
56,9
|
49,9
|
36,9
|
6,7
|
2,6
|
4,3
|
26,4
|
50,5
|
79,2
|
81
|
T max (°C)
|
16
|
16,5
|
18,5
|
20,1
|
23
|
27,1
|
30,2
|
31,5
|
28,3
|
24,8
|
20,1
|
17,2
|
T min (°C)
|
8,4
|
8,4
|
9,9
|
11,8
|
14,4
|
17,8
|
20,6
|
21,9
|
19,5
|
16,6
|
12,3
|
9,8
|
HR. (%)
|
72,8
|
71,1
|
66,8
|
65,3
|
66,7
|
61,3
|
60,1
|
60,7
|
62,4
|
66,7
|
70
|
71,8
|
Vitesse de vent (Km /h)
|
7,4
|
6,8
|
7,4
|
8,3
|
8,1
|
7,5
|
7,6
|
6,7
|
6,5
|
6,3
|
8
|
9,2
|
Ins. (h)
|
5,3
|
6
|
6,6
|
7,3
|
6,8
|
7,9
|
8,5
|
8,3
|
7,3
|
6,8
|
4,9
|
4,5
|
1.2. Les données liées au sol
Les données de sol sont nécessaires dans le
pilotage des irrigations pour la détermination de la réserve
utile (RU) qu'est liée à deux facteurs :
a) la texture
Les valeurs de RU selon les différentes textures de sol
considérées généralement sont d'après la FAO
(1987):
- sol grossier : 60 mm/m,
- sol sableux : 100 mm/m,
- sol limoneux : 140 mm/m,
- sol argileux : 180 mm/m.
b) les profondeurs d'enracinement à prendre en compte
pour les calculs d'irrigation sont données dans le tableau 12.
Tableau 12 : Les profondeurs d'enracinement
des principales cultures
Cultures
|
Profondeur d'enracinement en m
|
Cultures maraîchères
|
0,3 à 0,6
|
Tomate
|
1 à 1,2
|
Agrumes
|
1 à 1,2
|
Vergers
|
1 à 2
|
Vignes
|
1 à 2,5
|
Source : Ollier et Poirée, 1983
Tableau 13 : Les données liées au
sol proposées dans le Cropwat
Texture
|
Moyen
|
Lourd
|
Eau utilisable
|
140 mm/m
|
180 mm/m
|
Taux maximum d'infiltration de pluie
|
40 mm/jour
|
40 mm/jour
|
Profondeur racinaire max d'enracinement
|
0,6 ou 1,2 m
|
0,6 ou 1,2 m
|
Tarissement initial de l'humidité de sol (% de d'eau
utilisable)
|
0%
|
0%
|
Humidité de sol initial disponible
|
140 mm/m
|
180 mm/m
|
1.3. Les données liées à la
culture
1.3.1. Type de culture
Pour recenser les cultures pratiquées
généralement dans la wilaya de Tipaza, nous avons eu recours
à la « série B » du Ministère de l'Agriculture
et du Développement Rural et aux rapports de la DSA de Tipaza, de la
période 1993 - 2004. La comparaison des deux sources a
révélé quelques légères différences
entre les données qui ne sont pas de taille à influer sur notre
étude.
Nous avons considéré 26 cultures
généralement irriguées à l'exception de la vigne
qui, selon les agriculteurs n'est pas irriguée, le tableau 14 donne le
détail de ces cultures.
Tableau 14 : Superficies moyennes des cultures
irriguées dans la wilaya de Tipaza
Cultures irriguées
|
Superficie (ha)
|
% de Sup.
|
Pomme de terre
|
Primeur
|
1048
|
5%
|
Saison
|
923
|
4%
|
Arrière-saison
|
913
|
4%
|
Tomate et aubergine
|
1350
|
6%
|
Tomate industrielle
|
292
|
1%
|
Oignon et ail
|
717
|
3%
|
Poivron et piment
|
389
|
2%
|
Concombre et courgette
|
493
|
2%
|
Choux
|
278
|
1%
|
Fève en vert
|
484
|
2%
|
Haricot vert
|
477
|
2%
|
Petit pois
|
644
|
3%
|
Carotte
|
102
|
0,48%
|
Pastèque
|
187
|
1%
|
Autres légumes
|
1112
|
5%
|
Luzerne
|
292
|
1%
|
Agrumes
|
2656
|
12%
|
Vignes
|
3275
|
15%
|
Abricotier
|
848
|
4%
|
Amandier
|
1140
|
5%
|
Néflier
|
417
|
2%
|
Pécher
|
1203
|
6%
|
Poirier
|
893
|
4%
|
Pommier
|
597
|
3%
|
Prunier
|
462
|
2%
|
Autres arbres fruitiers
|
58
|
0,27%
|
Total
|
21248
|
100%
|
Source : La série B, rapport de DSA de Tipaza
(1993-2004)
1.3.2. Date de semis ou de plantation
Nous avons adapté les dates de semis (ou de plantation)
des brochures des cultures de l'ITCMI (2001) et du calendrier du centre
national pédagogique agricole (1988) qui regroupe les dates de semis et
travaux culturaux de toutes les cultures (au Nord de l'Algérie).
· Date de reverdissement
Concernant les arbres fruitiers (cultures pérennes),
selon Tuzet, Perrier in Traité d'irrigation (1998) leurs dates de
plantation doivent être remplacer par la date du «reverdissement
», c'est-à-dire la date d'apparition de nouvelles feuilles.
Pour notre étude, nous avons déterminé
les dates de reverdissement des arbres fruitiers d'après les brochures
de l'ITAF (institut technique de l'arboriculture fruitiers et la vigne), et les
travaux de mémoire de suivi des stades phénologiques entretenus
dans la station expérimentale de l'ITAF à Boufarik, des arbres :
abricotier (Chaouia, 1984) ; pêcher (Belladgham, 1991) ; pommier (Ahmed
Messaoud, 1989) ; néflier (Amirouche, 1998) ; prunier (Mebtouche,
1989).
1.3.3. Les phases de développement
Les 4 phases de développement considérées
sont :
- la phase initiale,
- la phase de développement,
- la phase de mi-saison,
- la phase d'arrière saison.
Il est difficile de déterminer avec précision la
durée de chaque phase. Le seul moyen d'avoir les informations locales
est le contact direct avec les agriculteurs et les agents de vulgarisation.
Par manque de données sur les arbres fruitiers on
était obligé d'estimer approximativement la durée de
chaque phase, on se basant sur un cycle général de (240 jours)
pour les cultures pérennes proposé par le Bulletin FAO-56 dont
les durées des phases sont : 30 / 50/130 / 30. En considérant les
dates de reverdissement régionales nous avons peut caler la durée
des phases de chaque culture.
1.3.4. Le coefficient cultural (kc)
Cropwat exige l'entrée de 3 valeurs de kc (initiale,
mi-saison, récolte), nous avons utilisé les kc des Bulletins de
FAO-24 et 56, qui sont des kc standards et valides pour l'utilisation de la
formule de Penman - Monteith.
Le choix du kc a été fait en considérant que
le climat est méditerranéen, sans fortes gelées (HRmin ~
45% et vitesse de vent modérée de l'ordre de 2 m/s), et que le
sol est non couvert. Les valeurs de kc du Bulletin FAO-56 (1998) ont
été actualisés par Allen et al sur la base des kc
proposés par Doorenbos et Pruitt dans le Bulletin FAO-24 (1975).
L'ensemble des données liées aux cultures
entrées dans le Cropwat est résumé dans le tableau 15
Tableau 15 : Synthèses des
données liées aux cultures
Durée de phases de développement (jour)
|
Coefficient Cultural kc
|
Date de semis ou plantation
|
Cultures
|
init.
|
dev.
|
mi-sai
|
arri-sai
|
duree du cycle
|
kc int.
|
kc mid.
|
kc fin.
|
Pomme de terre
|
|
|
Saison
|
25
|
30
|
45
|
30
|
130
|
0,5
|
1,15
|
0,75
|
20-fév.
|
Primeur
|
20
|
30
|
30
|
25
|
105
|
0,5
|
1,15
|
0,75
|
15-nov.
|
Arri-saison
|
30
|
40
|
60
|
35
|
165
|
0,5
|
1,15
|
0,75
|
25-août
|
Tomate
|
30
|
40
|
45
|
30
|
145
|
0,6
|
1,15
|
0,8
|
02-mars
|
Tomate indus.
|
20
|
35
|
35
|
30
|
120
|
0,6
|
1,15
|
0,8
|
15 mars
|
Poivron
|
30
|
40
|
40
|
20
|
130
|
0,6
|
1,05
|
0,9
|
10-avr.
|
Oignon et ail
|
25
|
35
|
40
|
20
|
120
|
0,7
|
1,05
|
0,85
|
30-janv.
|
Courgette
|
25
|
35
|
25
|
15
|
100
|
0,5
|
1
|
0,8
|
25-mars
|
Choux
|
40
|
60
|
50
|
15
|
165
|
0,7
|
1,05
|
0,9
|
05-sep.
|
Fève en vert
|
20
|
30
|
35
|
15
|
100
|
0,5
|
1,15
|
1,1
|
20-nov.
|
Haricot vert
|
20
|
30
|
30
|
10
|
90
|
0,5
|
1,05
|
0,9
|
15-mars
|
Petit pois
|
20
|
30
|
35
|
15
|
100
|
0,5
|
1,15
|
1,1
|
10-déc.
|
Carotte
|
30
|
40
|
60
|
20
|
150
|
0,7
|
1,05
|
0,95
|
20-sep.
|
Pastèque
|
20
|
30
|
30
|
30
|
110
|
0,4
|
1
|
0,75
|
01-avr.
|
Autres légumes
|
20
|
30
|
30
|
15
|
95
|
0,7
|
1,05
|
0,95
|
03-mars
|
Luzerne
|
150
|
30
|
150
|
35
|
365
|
0,4
|
0,95
|
1,15
|
05-oct.
|
|
Reverd.
|
Agrumes
|
60
|
90
|
120
|
95
|
365
|
0,7
|
0,65
|
0,7
|
28-fév.
|
Vignes
|
180
|
50
|
75
|
60
|
365
|
0,3
|
0,85
|
0,45
|
20-fév.
|
Abricotier
|
245
|
10
|
65
|
45
|
365
|
0,55
|
0,9
|
0,65
|
11-fév.
|
Amandier
|
190
|
35
|
105
|
35
|
365
|
0,4
|
0,9
|
0,65
|
30-janv.
|
Pêcher
|
200
|
35
|
100
|
30
|
365
|
0,55
|
0,9
|
0,65
|
10-fév.
|
Prunier
|
130
|
50
|
130
|
55
|
365
|
0,55
|
0,9
|
0,65
|
10-mars
|
Pommier
|
140
|
30
|
125
|
70
|
365
|
0,5
|
0,95
|
0,7
|
28-fév.
|
Poirier
|
125
|
50
|
130
|
60
|
365
|
0,5
|
0,95
|
0,7
|
01-mars
|
Néflier
|
140
|
45
|
120
|
60
|
365
|
0,5
|
0,95
|
0,7
|
01-oct.
|
Autres arbres
|
155
|
50
|
130
|
30
|
365
|
0,55
|
0,9
|
0,65
|
28-fév.
|
Source : Divers sources
En plus de ces données, les valeurs du tarissement
admissible du sol (P) et le coefficient de réponse du rendement (kY) de
chaque culture sont considérés dans le Cropwat pour distinguer la
tolérance des cultures au manque d'eau et indiquer les chutes du
rendement probables.
1.3.5. Tarissement admissible du sol (P)
Doorenbos et Kassam (1987) défini le (P) comme
étant le niveau critique de l'humidité du sol à partir
duquel le stress dû au manque d'eau se fait sentir, affectant
l'évapotranspiration et la production de la plante.
1.3.6. Coefficient de réponse du rendement
à l'eau (kY)
Le coefficient de réponse du rendement à l'eau
met en rapport la baisse du rendement relatif (1-Ya/Ym)
et le déficit de l'évapotranspiration relative (1-ETa/ETm). Le
détail sur le KY et ses valeurs se trouvent dans le Bulletin FAO-33
(1987).
1.4. Le choix des critères de la conduite des
irrigations
1.4.1. Pluie efficace
Le Cropwat propose plusieurs modèles de calcul de la
pluie efficace qui sont détaillés dans le Bulletin FAO-25, nous
avons choisi de travailler avec la méthode l'USDA pour tenir compte des
pertes dues au ruissellement de surface et à la percolation profonde,
c'est une formule recommandée par United States Departement of
Agriculture - Soil Conservation Service.
1.4.2. Calendrier d'irrigation
Nous avons fixé les critères de la conduite
d'irrigation comme suit :
- irriguer quand la RFU est épuisée à
100% pour les cultures maraîchères et irriguer quand 50 mm de
l'humidité du sol sera tarit pour les arbres fruitiers, - remplir la RFU
à 100% (ramener la RFU à la capacité au champ),
- début de pilotage : la première date de
plantation de chaque culture.
Sur cette base l'irrigation se fait sans restriction
imposée sur les fréquences d'irrigation et la
disponibilité en eau, donc c'est une irrigation du confort
hydrique.
1.4.3. Efficience d'irrigation
Le Cropwat considère une efficience globale fixée
à 70%, on peut varier cette efficience selon le système
d'irrigation utilisée et la nature du sol.
Chapitre 2 : Présentation des
résultats
2.1. Calcul de l'évapotranspiration par le
logiciel Cropwat
Les valeurs de l'évapotranspiration de
référence moyenne journalière par mois tel que
calculé par la formule de FAO Penman - Monteith sont
présentés dans le tableau 16
Tableau 16 : L'évapotranspiration (mm/j)
dans la wilaya de Tipaza
Pays : Algérie
|
Nom de station : Staoueli
|
Altitude: 30m
|
Latitude: 36,54° N
|
Longitude: 2,53° E
|
Mois
|
T max (°C)
|
T min (°C)
|
Humidité (%)
|
Vent (Km /j)
|
Inso. (heures)
|
Rn (MJ/m2/j)
|
ET0 (mm/j)
|
janvier
|
16
|
8,4
|
72,8
|
177,6
|
5,3
|
9
|
1,53
|
février
|
16,5
|
8,4
|
66,9
|
178,3
|
6,6
|
12,4
|
2,12
|
mars
|
18,6
|
9,9
|
65,3
|
200,2
|
7,3
|
16,2
|
2,98
|
avril
|
20,1
|
11,8
|
65,3
|
200,2
|
7,3
|
18,9
|
3,63
|
mai
|
23
|
14,4
|
66,7
|
194,9
|
6,8
|
19,7
|
4,14
|
juin
|
27,1
|
17,8
|
61,3
|
180,7
|
7,9
|
21,8
|
5,05
|
juillet
|
30,3
|
20,5
|
60,2
|
183,6
|
8,6
|
22,5
|
5,58
|
août
|
31,5
|
21,9
|
60,7
|
162,2
|
8,3
|
20,8
|
5,21
|
septembre
|
28,3
|
19,5
|
62,4
|
157,2
|
7,3
|
17,1
|
4,05
|
octobre
|
24,9
|
16,6
|
66,7
|
152,4
|
6,8
|
13,6
|
2,87
|
novembre
|
20,1
|
12,4
|
70
|
189,6
|
4,9
|
9,1
|
1,98
|
décembre
|
17,2
|
9,9
|
71,8
|
221,8
|
4,5
|
7,6
|
1,66
|
moyenne
|
22,8
|
14,3
|
65,8
|
183,2
|
6,8
|
15,7
|
3,4
|
Equation de FAO Penman - Monteith
|
Coefficients :
|
a = 0,25
|
b = 0,5
|
On constate selon le tableau ci-dessus que le mois de pointe pour
la demande climatique (ET0) correspond au mois de juillet, avec une moyenne
journalière de 5,58 mm.
2.2. Calcul de la pluie efficace
Le tableau 17 donne les valeurs de la pluie efficace
calculée par la méthode de l'USDA
Tableau 17 : Pluie efficace de la wilaya de
Tipaza
Mois
|
Pluie (mm/mois)
|
Pluie efficace (mm/mois)
|
janvier
|
81,8
|
71,1
|
février
|
64,1
|
57,5
|
mars
|
56,8
|
51,6
|
avril
|
49,6
|
45,7
|
mai
|
36,7
|
34,5
|
juin
|
6,7
|
6,6
|
juillet
|
2,6
|
2,6
|
août
|
4,3
|
4,3
|
septembre
|
26,6
|
25,5
|
octobre
|
50,6
|
46,5
|
novembre
|
79,8
|
69,6
|
décembre
|
81,1
|
70,6
|
Total
|
540
|
486
|
2.3. Besoins en eau des cultures (en plein
champ)
2.3.1. Besoins en eau culture par culture
Afin de mieux maîtriser les besoins en eau de chaque
culture, nous avons calculé son besoin comme si c'était une
monoculture (la culture occupe 100% de superficie).Une fois les besoins en eau
d'irrigation unitaires de chaque culture calculés, il suffit de
multiplier par la superficie réelle respective de chaque culture pour
obtenir leurs besoins dans la wilaya de Tipaza.
Les tableaux 18 et 19 présentent les besoins en eau (en
année normale) de chaque culture et leurs répartitions mensuelles
sur le cycle végétatif.
Un récapitulatif des besoins en eau cumulés et des
superficies irrigués de la wilaya de Tipaza sont données dans le
tableau 20.
Les besoins en eau des cultures en année sèche et
l'année humide sont présentés dans les tableaux en annexe
3.
Tableau 18 : Les besoins en eau des cultures
maraîchères (en plein champ) dans la wilaya de Tipaza
Besoins en eau des cultures maraîchères en
m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin.
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pomme de terre
|
Saison 923 ha
|
Etm/ha
|
|
99
|
509
|
1209
|
1641
|
1398
|
|
|
|
|
|
|
4856
|
Irr. /ha
|
|
0
|
65
|
769
|
1314
|
1380
|
|
|
|
|
|
|
3527
|
Irr.Totale
|
|
0
|
59985
|
709303
|
1212256
|
1273718
|
|
|
|
|
|
|
3255261
|
Primeur 1048 ha
|
Etm/ha
|
570
|
510
|
|
|
|
|
|
|
|
|
159
|
367
|
1605
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
Arrière saison 913 ha
|
Etm/ha
|
484
|
69
|
|
|
|
|
|
160
|
623
|
817
|
745
|
561
|
3459
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
145
|
377
|
324
|
99
|
0
|
945
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
132349
|
344344
|
296300
|
90151
|
0
|
863144
|
Tomate 1350 ha
|
Etm/ha
|
|
|
501
|
919
|
1615
|
1768
|
1183
|
|
|
|
|
|
5986
|
Irr/ha
|
|
|
25
|
479
|
1288
|
1750
|
1183
|
|
|
|
|
|
4725
|
Irr.Totale
|
|
|
34286
|
646449
|
1738352
|
2362798
|
1596751
|
|
|
|
|
|
6378636
|
Poivron 389 ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
488
|
993
|
1539
|
1707
|
814
|
|
|
|
|
5541
|
Irr. /ha
|
|
|
|
186
|
666
|
1521
|
1707
|
814
|
|
|
|
|
4895
|
Irr.Totale
|
|
|
|
72309
|
258951
|
591456
|
663493
|
316604
|
|
|
|
|
1902813
|
Oignon et ail 717 ha
|
Etm/ha
|
24
|
396
|
788
|
1175
|
1295
|
|
|
|
|
|
|
|
3678
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
257
|
734
|
979
|
|
|
|
|
|
|
|
1971
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
184276
|
526791
|
702459
|
|
|
|
|
|
|
|
1413527
|
Courgette et Concombre 493 ha
|
Etm/ha
|
|
|
110
|
605
|
1268
|
1485
|
85
|
|
|
|
|
|
3553
|
Irr. /ha
|
|
|
1
|
164
|
941
|
1467
|
85
|
|
|
|
|
|
2659
|
Irr.Totale
|
|
|
246
|
80941
|
464005
|
723341
|
42097
|
|
|
|
|
|
1310631
|
Choux 278 ha
|
Etm/ha
|
521
|
292
|
|
|
|
|
|
|
725
|
690
|
573
|
505
|
3306
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
497
|
197
|
2
|
0
|
695
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
138052
|
54582
|
500
|
0
|
193133
|
Etm/ha : Le besoin en eau maximum de la culture
(théorique),
Irr. /ha : Le besoin en eau d'irrigation unitaire de la
culture,
Irr.Totale : Le besoin en eau d'irrigation de toute la surface de
la culture dans la wilaya (Irr.Totale = Irr. /ha × sup.)
Besoins en eau des cultures maraîchères en
m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tomate industrielle 292 ha
|
Etm/ha
|
|
|
304
|
904
|
1623
|
1676
|
549
|
|
|
|
|
|
5055
|
Irr. /ha
|
|
|
25
|
463
|
1295
|
1658
|
549
|
|
|
|
|
|
3991
|
Irr.Totale
|
|
|
7413
|
135212
|
378 028
|
483968
|
160253
|
|
|
|
|
|
1164875
|
Carotte 102 ha
|
Etm/ha
|
361
|
531
|
901
|
1174
|
793
|
|
|
|
|
|
|
123
|
3883
|
Irr. /ha
|
0
|
30
|
368
|
734
|
572
|
|
|
|
|
|
|
0
|
1704
|
Irr.Totale
|
0
|
3065
|
37603
|
74960
|
58401
|
|
|
|
|
|
|
0
|
174029
|
Pastèque 187 ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
496
|
1318
|
1591
|
844
|
|
|
|
|
|
4250
|
Irr. /ha
|
|
|
|
74
|
991
|
1574
|
844
|
|
|
|
|
|
3483
|
Irr.Totale
|
|
|
|
13886
|
185531
|
294484
|
157946
|
|
|
|
|
|
651846
|
Fève en vert 484 ha
|
Etm/ha
|
507
|
644
|
303
|
|
|
|
|
|
|
|
|
252
|
1707
|
Irr. /ha
|
0
|
80
|
103
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
183
|
Irr.Totale
|
0
|
38792
|
49820
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
88612
|
Haricot vert 477 ha
|
Etm/ha
|
|
|
253
|
831
|
1496
|
595
|
|
|
|
|
|
|
3175
|
Irr. /ha
|
|
|
0,5
|
390
|
1169
|
577
|
|
|
|
|
|
|
2138
|
Irr.Totale
|
|
|
238
|
186052
|
557441
|
275241
|
|
|
|
|
|
|
1018973
|
Petit pois 644 ha
|
Etm/ha
|
443
|
645
|
554
|
|
|
|
|
|
|
|
|
168
|
1809
|
Irr. /ha
|
0
|
81
|
217
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
297
|
Irr.Totale
|
0
|
52035
|
139426
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
191461
|
Autres légumes 1112 ha
|
Etm/ha
|
|
|
584
|
1090
|
1481
|
241
|
|
|
|
|
|
|
3396
|
Irr. /ha
|
|
|
95
|
649
|
1154
|
223
|
|
|
|
|
|
|
2122
|
Irr.Totale
|
|
|
105986
|
722217
|
1283287
|
248450
|
|
|
|
|
|
|
2359940
|
Tableau 19 : Les besoins en eau des cultures
pérennes dans la wilaya de Tipaza
Besoins en eau des arbres fruitiers et de la luzerne en
m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Agrumes 2656 ha
|
Etm/ha
|
33 7
|
389
|
601
|
783
|
985
|
1042
|
1069
|
976
|
788
|
618
|
421
|
323
|
8330
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
79
|
343
|
657
|
1025
|
1069
|
960
|
542
|
134
|
0
|
0
|
4809
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
209526
|
909803
|
1745780
|
2720645
|
2837491
|
2549891
|
1440388
|
356114
|
0
|
0
|
12769638
|
Abricotier 848 ha
|
Etm/ha
|
391
|
331
|
472
|
615
|
785
|
852
|
895
|
825
|
667
|
654
|
584
|
439
|
7510
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
9
|
175
|
458
|
834
|
895
|
810
|
421
|
161
|
14
|
0
|
3778
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
7378
|
148315
|
388299
|
707486
|
759045
|
687050
|
357093
|
136867
|
11872
|
0
|
3203405
|
Amandier 1140 ha
|
Etm/ha
|
360
|
224
|
343
|
447
|
571
|
619
|
651
|
801
|
1058
|
855
|
584
|
437
|
6951
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
26
|
244
|
602
|
651
|
786
|
811
|
362
|
14
|
0
|
3496
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
29176
|
277971
|
686095
|
742282
|
895684
|
924632
|
412683
|
15956
|
0
|
3984478
|
Poirier 893 ha
|
Etm/ha
|
436
|
423
|
429
|
559
|
713
|
774
|
1005
|
1322
|
1153
|
902
|
616
|
464
|
8795
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
1
|
119
|
387
|
757
|
1005
|
1306
|
906
|
410
|
25
|
0
|
4914
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
446
|
105944
|
344966
|
675295
|
896644
|
1165923
|
808908
|
365584
|
22403
|
0
|
4386113
|
Pommier 597 ha
|
Etm/ha
|
422
|
412
|
429
|
559
|
713
|
774
|
896
|
1334
|
1153
|
902
|
616
|
460
|
8670
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
1
|
119
|
387
|
757
|
896
|
1319
|
906
|
410
|
25
|
0
|
4818
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
299
|
70919
|
230919
|
452039
|
535146
|
788171
|
541479
|
244720
|
14996
|
0
|
2878689
|
Néflier 417 ha
|
Etm/ha
|
298
|
348
|
701
|
1062
|
1356
|
1471
|
1546
|
1352
|
971
|
570
|
389
|
293
|
10357
|
Irr/ha
|
0
|
0
|
177
|
621
|
1029
|
1454
|
1546
|
1337
|
725
|
98
|
0
|
0
|
6986
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
73587
|
258848
|
428691
|
605742
|
644286
|
557115
|
301934
|
40752
|
0
|
0
|
2910955
|
Besoins en eau des arbres fruitiers et de la luzerne en
m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pêcher 1203 ha
|
Etm/ha
|
415
|
330
|
472
|
615
|
785
|
852
|
895
|
828
|
885
|
854
|
584
|
439
|
7954
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
9
|
175
|
458
|
834
|
895
|
813
|
639
|
362
|
14
|
0
|
4198
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
10469
|
210459
|
550995
|
1003920
|
1077081
|
978048
|
768432
|
435236
|
16846
|
0
|
5051486
|
Prunier 462 ha
|
Etm/ha
|
434
|
420
|
498
|
615
|
785
|
852
|
933
|
1136
|
1089
|
855
|
584
|
439
|
8640
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
9
|
175
|
458
|
834
|
933
|
1121
|
843
|
362
|
14
|
0
|
4749
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
4022
|
80858
|
211691
|
385703
|
431379
|
518386
|
389540
|
167402
|
6472
|
0
|
2195453
|
Autres arbres 58 ha
|
Etm/ha
|
446
|
418
|
472
|
615
|
785
|
852
|
895
|
979
|
1035
|
855
|
584
|
439
|
8374
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
9
|
175
|
458
|
834
|
895
|
964
|
789
|
362
|
14
|
0
|
4500
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
506
|
10171
|
26629
|
48518
|
52054
|
56066
|
45854
|
21058
|
814
|
0
|
261669
|
Vigne 3275 ha
|
Etm/ha
|
335
|
244
|
257
|
336
|
428
|
465
|
488
|
496
|
737
|
799
|
551
|
410
|
5546
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
0
|
104
|
447
|
488
|
481
|
491
|
307
|
6
|
0
|
2324
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
0
|
339578
|
1464738
|
1599324
|
1575092
|
1606856
|
1004326
|
19320
|
0
|
7609234
|
Luzerne 292 ha
|
Etm/ha
|
199
|
224
|
495
|
1050
|
1356
|
1471
|
1546
|
1425
|
1134
|
536
|
259
|
195
|
9891
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
71
|
609
|
1029
|
1454
|
1546
|
1410
|
887
|
160
|
0
|
0
|
7166
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
20590
|
177665
|
300035
|
423952
|
450928
|
411207
|
258740
|
46720
|
0
|
0
|
2089837
|
Tableau 20 : Récapitulatif des besoins en
eau et des superficies irrigués de la wilaya de Tipaza
Besoins en eau des cultures par mois dans la wilaya
(× 1000) en m3
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Besoins d'irr. (m3/mois)
|
0
|
93
|
946
|
5170
|
10472
|
15427
|
12646
|
10631
|
7926
|
3582
|
199
|
0
|
% Be. /au mois de pointe
|
0
|
0,61
|
6,13
|
33,51
|
67,88
|
100
|
81,97
|
68,91
|
51,38
|
23,22
|
1,29
|
0
|
Superficie totale (ha)
|
16026
|
16949
|
18433
|
17882
|
17882
|
17062
|
14551
|
13142
|
13031
|
13031
|
14079
|
15309
|
% Sup. /Sup. totale
|
75
|
80
|
87
|
84
|
84
|
80
|
68
|
62
|
61
|
61
|
66
|
72
|
Besoins cumulés d'irr.
|
93
|
1039
|
6210
|
11380
|
21852
|
37280
|
49926
|
60557
|
68484
|
72066
|
72265
|
72265
|
Taux d'irr. cumulé (%)
|
0,13
|
1,44
|
8,59
|
15,75
|
30,24
|
51,59
|
69,09
|
83,80
|
94,77
|
99,72
|
100
|
100
|
2.3.2. Besoins en eau d'un hectare moyen
Pour calculer le besoin d'un hectare moyen et obtenir le
graphe de «cropping pattern», nous avons regroupé les 26
cultures en 13 classes comme présenter dans le tableau 21.
Tableau 21 : Les 13 classes des cultures
irriguées dans la wilaya
Cultures irriguées
|
Sup. (ha)
|
% de Sup.
|
Pomme de terre
|
2884
|
14%
|
Tomate et aubergine
|
1350
|
6%
|
Poivron
|
389
|
2%
|
Tomate industrielle
|
292
|
1%
|
Courgette
|
493
|
2%
|
Légumineuses
|
1604
|
8%
|
Autres légumes
|
2209
|
10%
|
Pastèques
|
187
|
1%
|
Luzerne
|
292
|
1%
|
Agrumes
|
2656
|
12%
|
Espèces à pépins
|
1936
|
9%
|
Espèces à noyau
|
3682
|
17%
|
Vignes
|
3275
|
15%
|
TOTAL
|
21248
|
100%
|
Source : Série B, rapport DSA de Tipaza
(1993-2004)
Le besoin en eau de un hectare moyen et sa répartition par
mois sont synthétisés dans le tableau ci-dessus
Tableau 22 : les besoins en eau d'un hectare
moyen dans la wilaya
Mois
|
ET0 mm/mois
|
Pluie totale mm/mois
|
Pluie efficace mm/mois
|
ETm mm/mois
|
Besoin d'irr. mm/mois
|
FWS l/s/ha
|
janvier
|
65,98
|
62,96
|
55,27
|
30,21
|
0
|
0
|
février
|
42,08
|
30,66
|
27,45
|
19,15
|
0
|
0
|
mars
|
83,47
|
52,53
|
47,77
|
46,98
|
3,03
|
0,05
|
avril
|
111,86
|
44,22
|
40,88
|
70,27
|
29,39
|
0,49
|
mai
|
188,03
|
32,99
|
30,97
|
120,84
|
89,87
|
1,48
|
juin
|
157,21
|
0
|
0
|
74,95
|
74,95
|
1,24
|
juillet
|
470,07
|
0
|
0
|
201,65
|
201,65
|
3,34
|
août
|
140,26
|
2,78
|
2,71
|
46,15
|
43,44
|
0,72
|
septembre
|
114,81
|
17,17
|
16,32
|
48,58
|
32,27
|
0,54
|
octobre
|
85,68
|
31,35
|
28,24
|
38,38
|
10,16
|
0,16
|
novembre
|
60,42
|
42,13
|
36,79
|
27,07
|
0
|
0
|
décembre
|
38,33
|
36,76
|
31,89
|
17,15
|
0
|
0
|
Total
|
1243,79
|
353,56
|
318,26
|
591,49
|
334,86
|
[0,15]
|
FWS (l/s/ha) est le débit fectif continu
Le débit fictif continu moyen (FWS) de l'année
est égal à 0,15 l/s/ha. Ce besoin de 3350
m3/ha
étant pondéré par rapport à la culture la plus
exigeante, est supérieur au besoin moyen
obtenu par le rapport entre le besoin en eau total de la wilaya
et sa superficie irriguée (3200 m3/ha).
2.3.2.1. Cropping pattern
Le graphe de « Cropping pattern » consiste a
représenté le pourcentage de superficie de chaque culture (ou
groupe de cultures) par rapport aux mois en considérant leurs dates de
semis (ou plantation). Le «Cropping pattern » montre bien
l'occupation du sol par mois durant l'année. Dans la figure 11 on
remarque que le mois le plus occupé par les cultures est celui de
mars.
% de superficie
mois
Figure 11 : L'occupation du sol des cultures
«Cropping pattern»
2.4. Pilotage des irrigations
Nous avons établi les calendriers d'irrigation des
principales cultures irriguées dans la wilaya de Tipaza à l'aide
de logiciel Cropwat, sur la base des critères que nous avons
fixés dans le chapitre précédent, excepté les
arbres fruitiers où on a fixé le critère pour une question
de pratique à : irriguer quand 50 mm de l'humidité du sol sera
tarit.
Vu la tendance des sols dans la wilaya représentée
par des sols lourds et moyens, nous avons choisi d'étudier la conduite
des cultures sur ces deux textures.
Le calendrier d'irrigation établie à l'aide du
Cropwat donne :
la date de chaque irrigation par décade, l'intervalle de
jours entre deux irrigations, la dose d'irrigation de chaque apport d'eau.
Nous avons jugé utile de présenter ces calendriers
d'irrigation, des informations sur chaque culture, ses besoins et le
débit caractéristique pour le dimensionnement d'ouvrages
dans des fiches synthétiques pour chaque culture.
Remarque : nous avons choisi de calculer le
débit caractéristique suivant l'efficience de chaque
système d'irrigation sur la base de document "méthodologie
d'approche pour l'étude d'un projet d'irrigation" (Mouhouche ,1997)
L'efficience globale (Eg) est donnée par la relation :
Eg = Et × Ed × Ep
Et : efficience de transport (Et = 0,96),
Ed : efficience de distribution que d'après Smith (2001)
est égale :
Système gravitaire 60%, système d'aspersion 85%,
système localisé 90%,
Ep : efficience à la parcelle (Ep = 0,93).
Système d'irrigation
|
Gravitaire
|
Aspersion
|
Localisé
|
Ed
|
60%
|
85%
|
90%
|
Eg
|
54%
|
76%
|
80%
|
Eg moyenne
|
70%
|
En considérant les valeurs de l'efficience globale pour
chaque système dans logiciel Cropwat, nous avons tiré les valeurs
de débit fectif continu (FWS en l/s/ha) maximum de mois de pointe de
chaque culture pour calculer le débit caractéristique que nous
avons corrigé, pour que la quantité d'eau qui devait être
ramenée en 24 heures sera ramenée en 12 heures.
Remarque : les photos des cultures et les
informations sur les exigences pédoclimatiques des cultures sont
tirées de site internet :
www.legume-fruit-maroc.com
et
www.Wikipédia.fr
Agrumes
Citrus sinensis (oranger doux), limon (citronnier)
Famille : Rutaceae
Exigences pédoclimatiques : la culture
des agrumes est possible partout où la température moyenne de
l'année est supérieure à 13° et inférieure
à 39°. Les sols doivent être profonds et de
préférence légère (sabloargileux ou
argilo-sableux). Les agrumes redoutent les eaux salines (audessus de 0,5%). Le
pH optimum est de 6 à 7,5.
Coefficient cultural
|
|
kc : init.= 0,7 mid.= 0,65 fin.= 0,7
Cycle de développement : 365 jours
init.125j dév.50j mi-sais.130j arri-sais.60j
Début de récolte : octobre
Début de reverdissement : 28 février
Besoin en eau max (ETm) : 833 mm/cycle
Débit caractéristique : 1,65 l/s/ha (efficience de
70%).
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
2,57 l/s/ha
|
|
1,27 l/s/ha
|
|
1 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
512
480
454
Calendrier d'irrigation des agrumes
Début du pilotage juillet
|
13
: 28 février
|
15 Efficience
|
52,5 globale : 70%
|
Mois
|
28 date d'irr.
|
15 Intervalle (jour)
|
51,3
Irr. net (mm)
|
|
13
|
16
|
|
août mai
|
5 30 28
|
66
17 23
|
52,5 52,5 51
|
|
|
|
53,1
|
septembre
|
24
13
|
25
16
|
0,9
52,3
|
juin
|
28
|
15
|
52,6
|
Pommier
(Malus domestica)
Famille : Rosaceae
Exigences pédoclimatiques : de point
de vue de la sensibilité au froid, le pommier se place parmi les
espèces fruitières les moins exposées. Il est capable de
croître et de produire des fruits dans une gamme de sols aux
caractéristiques physiques et chimiques très variables.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7
Cycle : 365 jours
Début de récolte : juillet
Début de reverdissement : 28 fév.
init.140j dév.30j mi-sais.125j arri-sais.70j
Besoin en eau max (ETm) : 867 mm /cycle Débit
caractéristique : 1,7 l/s/ha
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90 %
|
Q caractéristique
|
3 l/s/ha
|
|
1,54 l/s/ha
|
|
1,32 l/s/ha
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année
sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
513
482
456
Calendrier d'irrigation de pommier
Début du pilotage septembre
|
: 28 février 3
|
13 Efficience
|
53,1 globale : 70%
|
Mois
|
19 date d'irr.
|
16 Intervalle (jour)
|
52
Irr. net (mm)
|
|
|
|
|
ocbre to
mai
|
13 30
|
24 91
|
52,6 51,3
|
|
|
|
|
juin
|
19
|
20
|
50,7
|
juillet
|
8 26
|
19 18
|
50,1 50,8
|
août
|
9
21
|
14 12
|
53,3 53,9
|
Poirier
(Pyrus communis)
Famille : Rosaceae
Exigences pédoclimatiques : le poirier
est une espèce qui se développe dans des zones climatiques
où la température reste en dessous de 7°C. Ses besoins en
froid sont de l'ordre de 1200 à 1500 heures de températures
inférieures à 7,2°C. Il se développe bien sur des
sols profonds, fertiles, argilo-limoneux.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7
Cycle : 365 jours
|
|
init. 125j dév. 50j mi-sais.130j arri-sais.60j
Début de récolte : juillet
Début de reverdissement : 1 mars
Besoin en eau max (ETm) : 880 mm /cycle
Débit caractéristique : 1,8 l/s/ha (efficience de
70%).
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
3,17 l/s/ha
|
|
1,6 l/s/ha
|
|
1,4 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
523
492
466
Calendrier d'irrigation de poirier
Début du pilotage
|
6
: 1 mars
|
13 Efficience
|
50,1
globale : 70%
|
août Mois
|
18 date d'irr.
30
|
12 Intervalle (jour)
12
|
51,1
Irr. net (mm)
51
|
|
|
|
,7
|
mai septembre
|
30 13
|
90
14
|
51,3 50,6
|
|
|
|
|
juin octobre
|
19
3
|
20
|
50,7
,5
|
juillet
|
8 24
|
19 16
|
50,8 52,3
|
Pêcher
(Prunus persica)
Famille : Rosaceae
Exigences pédoclimatiques : les
pêchers présentent de très larges gammes variétales
adaptées aussi bien aux climats froids septentrionaux qu'aux hivers, le
jeune fruit ne peut supporter des températures inférieures
à (- 1°C). Ils préfèrent les sols profonds, bien
drainés, d'une texture moyenne.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,55 mid.= 0,9 fin.= 0,65
Cycle : 365 jours
init. 200j dév. 35j mi-sais.100j arri-sais.30j
Début de récolte : mai
Début de reverdissement : 10 fév.
Besoin en eau max (ETm) : 795 mm/cycle
Débit caractéristique : 1,4 l/s/ha (efficience de
70%).
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
2,4 l/s/ha
|
|
1,2 l/s/ha
|
|
1 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
452
420
393
Calendrier d'irrigation de pêcher
Début du pilotage août
|
7
: 10 février
|
18 Efficience
|
globale : 70%
50,9
|
Mois
|
27 date d'irr.
|
20 Intervalle (jour)
|
51,8
Irr. net (mm)
|
|
|
|
|
septembre mai
|
19 24
|
23 103
|
50,9 51,6
|
|
|
|
|
octobre
|
18
|
29
|
50,2
|
juin
|
14
|
21
|
52,8
|
juillet
|
2
20
|
18 18
|
51,9 52,3
|
Néflier du Japon
(Eriobotrya japonica)
Famille : Rosaceae
Exigences pédoclimatiques : le
néflier du Japon est une espèce qui se développe bien sous
un climat doux. Il croit sur une large variété de sols (sableux,
argilo-limoneux,..). Un bon drainage et une quantité en eau suffisante
sont indispensables pour une bonne croissance du néflier.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7
Cycle : 365 jours
Début de récolte : avril
init.140j dév.45j mi-sais.120j arri-sais.60j
Début de reverdissement : 1 octobre
Besoin en eau max (ETm) : 1036 mm/cycle
Débit caractéristique : 2,37 l/s/ha (efficience de
70%)
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
3,6 l/s/ha
|
|
1,8 l/s/ha
|
|
1,6 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année
sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
729
699
671
Calendrier d'irrigation du néflier
Début du pilotage : 1 octobre Efficience globale :
70%
|
Mois
|
date d'irr.
|
Intervalle (jour)
|
Irr. net (mm)
|
avril
|
19
|
196
|
52,5
|
mai
|
9 24
|
20 15
|
54,1 51,4
|
|
5
|
12
|
50,2
|
juin
|
16
|
11
|
53,5
|
|
27
|
11
|
54,8
|
|
7
|
10
|
50,3
|
juillet
|
17
|
10
|
50,2
|
|
28
|
11
|
54,5
|
août
|
8
20
|
11 11
|
54,5 53,1
|
septembre
|
3 23
|
14 20
|
52,8 50,7
|
Pastèque
(Citrulus aedulis Pang)
Famille : Cucurbitacées
Exigences pédoclimatiques : la culture
préfère un climat chaud, sec avec des températures
journalières moyenne de 22 à 30°C. Certaines
variétés sont indifférentes à la longueur du jour,
mais les jours longs conviennent toujours à la culture. La
pastèque préfère une texture de limon - sableux avec un pH
de 5,8 à 7,2.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,4 mid.= 1 fin.= 0,75
Cycle : 110 jours
|
|
init.20j dév.30j mi-sais.30j arri-sais.30j
Date de semis : 1 avril
Début de récolte : 20 juillet
Besoin en eau max (ETm) : 425 mm/cycle
Débit caractéristique : 2,3 l/s/ha (efficience de
70%).
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
4 l/s/ha
|
|
2 l/s/ha
|
|
1,8 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
359
348
340
Calendrier d'irrigation de la pastèque
Début du pilotage : 1 avril Efficience de 70%
|
Mois
|
sol moyen
|
sol lourd
|
date d'irr.
|
Intervalle (jour)
|
Irr. net (mm)
|
date d'irr.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
mai
|
13 23 31
|
42 10 8
|
37,3 36,6 35,2
|
15 25
|
44 10
|
45,8 43,8
|
juin
|
7
14 21 28
|
7 7 7
7
|
36,7 37,7 38,1 36,5
|
3
12
21
|
9 9
9
|
44,4 47,8 48,9
|
juillet
|
6
16
|
8
10
|
38,7 43,6
|
1
13
|
10 12
|
51,4 55
|
Pomme de terre
(Solanum tuberosum)
Famille : Solanaceae
Exigences pédoclimatiques : les moyens
journalières optimales sont de 18 à 20°C, une
température nocturne inférieur à 15°C est
nécessaire pour le début de la formation des tubercules. La pomme
de terre demande un sol poreux, bien aéré, bien drainé.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,5 mid.= 1,15 fin.= 0,75
Cycle : 130 jours
Date de plantation : 20 février
Début de récolte : 30 juin
init.25j dév.30j mi-sais.45j arri-sai.30j
Besoin en eau max (ETm) : 486 mm /cycle
Débit caractéristique : 2,5 l/s/ha (efficience de
70%)
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation.
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
4,4 l/s/ha
|
|
2,2 l/s/ha
|
|
1,9 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
368
353
337
Calendrier d'irrigation de la pomme de terre
Début de pilotage : 20 février Efficience de
70%
|
Mois
|
sol moyen
|
sol lourd
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
|
9
|
48
|
25,7
|
13
|
52
|
33,1
|
avril
|
18 27
|
9 9
|
25,4 26
|
24
|
11
|
33
|
|
4
|
7
|
26,7
|
|
|
|
|
10
|
6
|
25,3
|
4
|
10
|
36,1
|
|
15
|
5
|
26,1
|
13
|
9
|
34,6
|
mai
|
20
|
5
|
26,8
|
22
|
9
|
37,8
|
|
25
|
5
|
27,5
|
29
|
7
|
35,4
|
|
30
|
5
|
28,1
|
|
|
|
|
5
|
6
|
32,8
|
6
|
8
|
41,7
|
juin
|
12
|
7
|
36,3
|
15
|
9
|
45,6
|
|
20
|
8
|
38,1
|
27
|
12
|
53,4
|
Tomate industrielle
(Solanum lycopersicum)
Famille : Solanaceae
Exigences pédoclimatiques : elle a les
mêmes exigences que la tomate (plante de saison chaude, l'optimum de
croissance se situe vers 21 - 24 °C ; température minimale de sol
15 °C ; pH optimal de sol 6,8).
Coefficient cultural
kc : init.= 0,6 mid.= 1,15 fin.= 0,8
Cycle : 120 jours
|
|
init.20j dév.35j mi-sais.35j arri-sais.30j
Date de plantation : 15 mars
Début de récolte : 13 juillet
Besoin en eau max (ETm) : 506 mm /cycle
Débit caractéristique : 2,3 l/s/ha (efficience de
70%)
Débit fectif continu de mois de pointe (juillet)
par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90 %
|
|
Q caractéristique
4 l/s/ha
|
|
2 l/s/ha
|
|
1,77 l/s/ha
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
sèche normale humide
416
399
384
Calendrier d'irrigation de la tomate
industrielle
Début de pilotage : 15 mars Efficience de 70%
|
Mois
|
sol moyen
|
sol lourd
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
avril
|
23
|
39
|
32
|
28
|
44
|
44,1
|
|
5
|
12
|
36,3
|
|
|
|
|
13
|
8
|
34,4
|
12
|
14
|
46,6
|
mai
|
22
|
9
|
37,8
|
23
|
11
|
48,6
|
|
29
|
7
|
35,4
|
|
|
|
|
5
|
7
|
37,7
|
1
|
9
|
44,8
|
|
11
|
6
|
35,1
|
9
|
8
|
46,2
|
juin
|
18
|
7
|
40,4
|
17
|
8
|
46,5
|
|
25
|
7
|
37,9
|
26
|
9
|
48,7
|
juillet
|
3
|
8
|
40
|
7
|
11
|
53,3
|
Tomate
(Solanum lycopersicum)
Famille : Solanaceae
Exigences pédoclimatiques
La tomate est une plante de climat tempéré
chaud. Sa température idéale de croissance se situe entre
15°C (la nuit) et 25 °C (le jour). Elle craint le gel et ne supporte
pas les températures inférieures à + 2 °C. C'est une
culture très exigeante, qui demande un sol profond et bien
fumé.
Coefficient cultural
kc : init.= 0,6 mid.= 1,15 fin.= 0,8
Cycle : 145 jours
init.30j dév.40j mi-sais.45j arri-sais.30j
Date de plantation : 2 mars
Début de récolte : 25 juillet
sèche normale humide
489
473
457
Besoin en eau max (ETm) : 599 mm /cycle
Débit caractéristique : 2,66 l/s/ha (efficience de
70%)
Débit fectif continu de mois de pointe (juillet)
par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
4,6 l/s/ha
|
|
2,3 l/s/ha
|
|
2 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
Calendrier d'irrigation de la tomate
Début de pilotage : 2 mars Efficience de 70%
|
Mois
|
sol moyen
|
sol lourd
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
date d'irri.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
avril
|
23
|
52
|
33,7
|
25
|
54
|
41,2
|
mai
|
5
13
22 29
|
12
8
9
7
|
35,7 34
37,8 35,4
|
8 19
29
|
13 11
10
|
43,4 45,7 46,9
|
juin
|
5
11 17
23 29
|
7 6 6 6 6
|
37,7 35,1 35,7 36,1 35,5
|
6
14 22
30
|
8 8 8
8
|
43,5 47,1 47,9 47,2
|
juillet
|
6
14
24
|
7
8
10
|
38,7 40,5 44,8
|
9 21
|
9
12
|
48,7 56,9
|
sèche normale humide
500
490
479
Poivron
(Capsicum annum)
Famille : Solanaceae
Exigences pédoclimatiques
Les exigences du poivron en chaleur sont plus grandes que
celles de la tomate. Son optimum de croissance se situe à 24°C,
mais la croissance de la plante se ralentit à des températures
inférieures à 13°C, les températures
supérieures à 35 °C réduisent la fructification et la
photosynthèse. Le poivron exige un sol profond, bien drainé,
chaud et bien pourvu en humus et en matières nutritives.
|
|
Coefficient cultural
kc : init.= 0,6 mid.= 1,05 fin.= 0,9
Cycle : 130 jours
init.30j dév.40j mi-sais.40j arri-sais.20j
Début de récolte : 18 août
Date de plant. : 10 avril
Besoin en eau max (ETm) : 554 mm /cycle
Débit caractéristique : 2,6 l/s/ha (efficience de
70%)
Débit caractéristique de mois de pointe
(juillet) par système d'irrigation
Efficience
|
Gravitaire : 60
|
%
|
Aspersion : 85
|
%
|
Localisé : 90
|
%
|
Q caractéristique
|
4,56 l/s/ha
|
|
2,3 l/s/ha
|
|
2 l/s/ha
|
|
Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche,
normale, et humide (avec efficience de 70%)
Calendrier d'irrigation de poivron
Début de pilotage : 10 avril Efficience de 70%
|
Mois
|
sol moyen
|
sol lourd
|
date d'irr.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
date d'irr.
|
Intervalle (jour)
|
Irr.net (mm)
|
|
14
|
4
|
8,7
|
15
|
5
|
11
|
avril
|
20
25
|
6
5
|
11,4 11,9
|
25
|
10
|
15,7
|
|
4
|
9
|
15,4
|
|
|
|
|
14
|
10
|
18,6
|
9
|
14
|
21,8
|
mai
|
23
|
9
|
22,2
|
22
|
13
|
27,6
|
|
30
|
7
|
23,7
|
|
|
|
|
5
|
6
|
26
|
1
|
10
|
33,6
|
|
11
|
6
|
28,8
|
8
|
7
|
31,6
|
juin
|
16
|
5
|
25,9
|
15
|
7
|
35,3
|
|
21
|
5
|
27,3
|
21
|
6
|
32,7
|
|
26
|
5
|
27,6
|
27
|
6
|
33,1
|
|
1
|
5
|
27,7
|
3
|
6
|
33,3
|
juillet
|
6
11
|
5 5
|
27,8 27,8
|
9 15
|
6 6
|
33,4 33,3
|
|
16
|
5
|
27,7
|
21
|
6
|
33,1
|
|
21 26
|
5 5
|
27,6 27,4
|
27
|
6
|
32,8
|
août
|
1
8
|
6
7
|
32,1 35,1
|
4 15
|
8
11
|
42 52,1
|
2.5. Besoins en eau des cultures sous serre
2.5.1. Calcul de l'évapotranspiration sous
serre
L'évapotranspiration sous serre est calculée
d'après la formule de De Villele
Tableau 23:
L'évapotranspiration mensuelle sous serre
Mois
|
Rg MJ/m2/j
|
Rg mm/j
|
Rgs mm/j
|
ETPs mm/j
|
janvier
|
9,1
|
3,7
|
2,97
|
1,64
|
février
|
12
|
4,9
|
3,92
|
2,23
|
mars
|
15,5
|
6,3
|
5,05
|
2,93
|
avril
|
19
|
7,8
|
6,21
|
3,65
|
mai
|
19,8
|
8,1
|
6,48
|
3,82
|
juin
|
21,9
|
8,9
|
7,16
|
4,24
|
juillet
|
22,5
|
9,2
|
7,35
|
4,36
|
août
|
21
|
8,6
|
6,85
|
4,05
|
septembre
|
17,3
|
7,1
|
5,65
|
3,31
|
octobre
|
13,7
|
5,6
|
4,48
|
2,58
|
novembre
|
9,3
|
3,8
|
3,02
|
1,67
|
décembre
|
7,8
|
3,2
|
2,55
|
1,38
|
Remarque : le coefficient de transmission de la
serre (t) est pris égale à 0,8 en considérant la serre en
plastique simple paroi.
2.5.2. Détermination des besoins en eau des
cultures sous serre
Les besoins sous serre de chaque culture ont été
déterminés par le logiciel Cropwat, sur la base de l'ETPs
calculée par la formule de De Villele, et les kc pour les cultures en
plein champ, étant donnée que les kc de cultures sous serre
proposés par Veschambre et Vaysse (1980) in Mémento goutte
à goutte sont avérés invalides.
Tableau 24 : Les besoins en eau des cultures
sous serre dans la wilaya de Tipaza
Cultures
|
ETm (mm)
|
ETm (m3/ha)
|
Sup. (ha)
|
Sup. (%)
|
BI. wilaya (m3)
|
Tomate
|
330,36
|
3303,6
|
334
|
35
|
1103500
|
Poivron
|
269,2
|
2692
|
185
|
20
|
499000
|
Concombre
|
147,87
|
1478,7
|
79
|
8
|
116300
|
Aubergine
|
355
|
3550
|
4
|
1
|
13100
|
Courgette
|
199,05
|
1990,5
|
152
|
16
|
303200
|
Pastèque
|
370,06
|
3700,6
|
1
|
1
|
5400
|
Haricot vert
|
165,74
|
1657,4
|
47
|
5
|
77300
|
Autres cultures
|
155,09
|
1550,9
|
145
|
15
|
225300
|
Total
|
|
|
947
|
100%
|
2 343 100
|
2.6. Le bilan des besoins d'irrigation de la wilaya de
Tipaza
Dans la wilaya de Tipaza les besoins en eau totaux
destinés à l'irrigation s'élève à plus de 70
Hm3 pour une superficie irriguée de 22196 hectares. Ce volume
d'eau se répartie par groupe de cultures comme présenter dans la
figure 12
Total wilaya
|
|
100% de superficie irriguée
|
|
70 650 969 m3
|
Maraichères 43,7% 23 056 718
Espéces à noyau 16,6% 14 565 656
12%
Agrumes 12 769 638
Espéces à pépins 8,7% 10 306 591
Vignes 14,8% 7 609 234
Sous serre 4,3%
2 343 131
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000
Besoin d'irrigation (m3)
Figure 12: Les besoins totaux d'irrigation par
cultures et leurs superficies
dans la wilaya de Tipaza
Ces besoins d'irrigation par groupe de culture sont relatifs aux
exigences des cultures et leurs superficies. on remarque que des besoins totaux
de la wilaya (70 Hm3), la quota part le plus élevée
(plus de 23 Hm3) est destinée aux cultures
maraîchères qui représentent les cultures irriguées
dominantes dans la wilaya avec une superficie de 43,7%.
Chapitre 3 : Etude du cas de périmètre de
la Mitidja Ouest tranche I
Dans le cadre du projet SIRMA, entre instituts de recherche de
France, du Maroc, de Tunisie et d'Algérie qui vise à aider les
responsables d'usagers d'eau agricole, les gestionnaires des
périmètres irrigués et les décideurs publics
à définir de manière conjointe et à
expérimenter de nouvelles méthodes de gestion pour
économiser l'eau en agriculture, des enquêtes ont
été réalisés sur le périmètre de la
Mitidja Ouest tranche I dans la commune de Mouzaia et une partie de la commune
Attatba.
Nous avons déterminé les besoins totaux
d'irrigation dans le périmètre pour l'ensemble des cultures
présentées dans le tableau 25, soit une superficie
irriguée de 2833 hectares sur les 204 exploitations
enquêtées, et sur la base des besoins en eau unitaires des
cultures déterminés dans la wilaya de Blida par nos
collègues Chaoui et Mouhouche (2006)
Tableau 25 : Superficies moyennes des cultures
irriguées dans le périmètre
Cultures
|
Superficie (ha)
|
% de Sup.
|
Pomme de terre
|
18
|
1%
|
Tomate
|
18
|
1%
|
Piment - Poivron
|
85
|
3%
|
Aubergine
|
1
|
0,04%
|
Haricot vert
|
2,5
|
0,1%
|
Carotte
|
40,5
|
1%
|
Oignon
|
2
|
0,1%
|
Choux fleur
|
3,5
|
0,12%
|
Fève en vert
|
10,5
|
0,4%
|
Autres légumes
|
239,5
|
8%
|
Fourrage d'été (mais)
|
20
|
1%
|
Agrumes
|
1548,4
|
55%
|
Pommier
|
258,8
|
9%
|
Poirier
|
161
|
6%
|
Pêcher
|
113,7
|
4%
|
Abricotier
|
17,3
|
1%
|
Prunier
|
2
|
0,1%
|
Néflier
|
7,5
|
0,3%
|
Vigne
|
71,5
|
3%
|
Arbres fruitiers
|
212,6
|
8%
|
Total
|
2833
|
100%
|
Source : Enquêtes SIRMA, 2006
Tableau 26 : Besoin en eau des cultures dans
le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I
Besoins en eau des cultures en m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tomate 18 ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
331
|
865
|
1486
|
1755
|
1403
|
192
|
|
|
|
6031
|
Irr. /ha
|
|
|
|
62
|
492
|
1465
|
1755
|
1367
|
129
|
|
|
|
5270
|
Irr.Totale
|
|
|
|
1118
|
8853
|
26371
|
31590
|
24601
|
2330
|
|
|
|
92532
|
Pomme de terre (saison) 18 ha
|
Etm/ha
|
128
|
269
|
608
|
807
|
248
|
|
|
|
|
|
|
|
2061
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
99
|
360
|
124
|
|
|
|
|
|
|
|
583
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
1788
|
6480
|
2234
|
|
|
|
|
|
|
|
10502
|
Poivron 85 ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
359
|
925
|
1481
|
1739
|
1038
|
|
|
|
|
5541
|
Irr. /ha
|
|
|
|
67
|
510
|
1458
|
1739
|
1038
|
|
|
|
|
4812
|
Irr.Totale
|
|
|
|
5721
|
43384
|
123954
|
147791
|
88198
|
|
|
|
|
409048
|
Fève en vert 10,5 ha
|
Etm/ha
|
|
|
297
|
829
|
1196
|
175
|
|
|
|
|
|
|
2497
|
Irr. /ha
|
|
|
0
|
358
|
882
|
148
|
|
|
|
|
|
|
1388
|
Irr.Totale
|
|
|
0
|
3758
|
9258
|
1558
|
|
|
|
|
|
|
14575
|
Haricot vert 2,5 ha
|
Etm/ha
|
|
|
231
|
891
|
1672
|
673
|
|
|
|
|
|
|
3466
|
Irr. /ha
|
|
|
0
|
269
|
1198
|
641
|
|
|
|
|
|
|
2108
|
Irr.Totale
|
|
|
0
|
673
|
2995
|
1602
|
|
|
|
|
|
|
5269
|
Choux fleur 3,5 ha
|
Etm/ha
|
77
|
259
|
592
|
510
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1438
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
68
|
200
|
|
|
|
|
|
|
|
|
268
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
239
|
701
|
|
|
|
|
|
|
|
|
940
|
Aubergine 1 ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
273
|
683
|
1187
|
1324
|
1153
|
154
|
|
|
|
4774
|
Irr. /ha
|
|
|
|
26
|
419
|
1162
|
1324
|
1127
|
102
|
|
|
|
4159
|
Irr.Totale
|
|
|
|
26
|
419
|
1162
|
1324
|
1127
|
102
|
|
|
|
4159
|
Carotte 40,5 ha
|
Etm/ha
|
198
|
410
|
845
|
1229
|
1177
|
|
|
|
|
|
|
45
|
3903
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
96
|
582
|
774
|
|
|
|
|
|
|
0
|
1453
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
3887
|
23584
|
31359
|
|
|
|
|
|
|
0
|
58831
|
Besoins en eau des cultures en m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Oignon 2 ha
|
Etm/ha
|
|
|
496
|
967
|
1346
|
1458
|
1146
|
|
|
|
|
|
5414
|
Irr. /ha
|
|
|
20
|
450
|
962
|
1443
|
1146
|
|
|
|
|
|
4022
|
Irr.Totale
|
|
|
41
|
901
|
1924
|
2886
|
2292
|
|
|
|
|
|
8044
|
Autres légumes 239,5 ha
|
Etm/ha
|
|
|
340
|
847
|
1316
|
537
|
|
|
|
|
|
|
3040
|
Irr. /ha
|
|
|
0
|
335
|
943
|
515
|
|
|
|
|
|
|
1793
|
Irr.Totale
|
|
|
0
|
80205
|
225879
|
123207
|
|
|
|
|
|
|
429290
|
Agrumes 1548,4 ha
|
Etm/ha
|
161
|
223
|
414
|
604
|
802
|
866
|
886
|
790
|
606
|
430
|
248
|
158
|
6187
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
96
|
430
|
845
|
886
|
756
|
214
|
9
|
0
|
0
|
3237
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
148663
|
666059
|
1309096
|
1371527
|
1170578
|
331274
|
14437
|
0
|
0
|
5011634
|
Abricotier 17,2 ha
|
Etm/ha
|
166
|
187
|
375
|
546
|
733
|
803
|
830
|
776
|
589
|
530
|
396
|
236
|
6167
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
32
|
332
|
776
|
830
|
755
|
171
|
0
|
0
|
0
|
2896
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
554
|
5725
|
13390
|
14313
|
13021
|
2955
|
0
|
0
|
0
|
49958
|
Pêcher 113,7 ha
|
Etm/ha
|
224
|
215
|
374
|
551
|
738
|
825
|
868
|
780
|
791
|
693
|
403
|
247
|
6708
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
32
|
343
|
800
|
868
|
745
|
375
|
134
|
0
|
0
|
3298
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
3694
|
38994
|
90918
|
98717
|
84761
|
42689
|
15187
|
0
|
0
|
374961
|
Poirier 161 ha
|
Etm/ha
|
255
|
266
|
417
|
606
|
817
|
919
|
1199
|
1336
|
1042
|
741
|
425
|
272
|
8294
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
63
|
411
|
891
|
1199
|
1295
|
620
|
170
|
0
|
0
|
4649
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
10154
|
66220
|
143476
|
192920
|
208372
|
99771
|
27371
|
0
|
0
|
748284
|
Pommier 258,7 ha
|
Etm/ha
|
257
|
249
|
420
|
611
|
824
|
913
|
1186
|
1374
|
1051
|
747
|
429
|
274
|
8335
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
64
|
415
|
885
|
1186
|
1333
|
625
|
171
|
0
|
0
|
4679
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
16458
|
107337
|
228986
|
306984
|
344910
|
161721
|
44366
|
0
|
0
|
1210762
|
Besoins en eau des cultures en m3
|
Cultures
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Cycle
|
Besoins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prunier 2 ha
|
Etm/ha
|
195
|
290
|
441
|
642
|
863
|
944
|
1001
|
1171
|
1095
|
806
|
466
|
277
|
8191
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
38
|
390
|
913
|
1001
|
1140
|
604
|
157
|
0
|
0
|
4243
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
76
|
781
|
1826
|
2002
|
2279
|
1209
|
315
|
0
|
0
|
8487
|
Néflier 7,5 ha
|
Etm/ha
|
75
|
190
|
340
|
598
|
815
|
815
|
842
|
795
|
543
|
272
|
204
|
88
|
5577
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
7
|
258
|
543
|
815
|
842
|
761
|
278
|
0
|
0
|
0
|
3505
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
51
|
1936
|
4075
|
6113
|
6317
|
5706
|
2089
|
0
|
0
|
0
|
26286
|
Autres arbres 212,6 ha
|
Etm/ha
|
224
|
203
|
239
|
434
|
500
|
673
|
673
|
673
|
652
|
492
|
268
|
224
|
5257
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
22
|
275
|
630
|
673
|
652
|
384
|
109
|
0
|
0
|
2744
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
4618
|
58493
|
133919
|
143155
|
138537
|
81583
|
23089
|
0
|
0
|
583394
|
Vigne 71,5 ha
|
Etm/ha
|
199
|
161
|
204
|
294
|
399
|
489
|
926
|
1175
|
913
|
650
|
373
|
229
|
6011
|
Irr. /ha
|
0
|
0
|
0
|
0
|
49
|
463
|
926
|
1136
|
493
|
105
|
0
|
0
|
3173
|
Irr.Totale
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3526
|
33109
|
66218
|
81240
|
35255
|
7511
|
0
|
0
|
226858
|
Fourrages d'été (mais) 20
ha
|
Etm/ha
|
|
|
|
|
301
|
879
|
1388
|
1152
|
224
|
|
|
|
3944
|
Irr. /ha
|
|
|
|
|
53
|
863
|
1388
|
1127
|
114
|
|
|
|
3545
|
Irr.Totale
|
|
|
|
|
1058
|
17258
|
27759
|
22549
|
2279
|
|
|
|
70903
|
Tableau 27 : Récapitulatif des besoins en
eau et des superficies irrigués dans le périmètre de la
Mitidja Ouest tranche I
Besoins en eau des cultures par mois en m3
|
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Besoins d'irr. (m3/mois)
|
0
|
0
|
6006
|
309319
|
1278573
|
2258830
|
2412910
|
2185877
|
763256
|
132276
|
0
|
0
|
% Be. /au mois de pointe
|
0
|
0
|
0,25
|
13
|
53
|
94
|
100
|
91
|
32
|
5
|
0
|
0
|
Superficie totale (ha)
|
2455
|
2455
|
2709
|
2813
|
2830
|
2771
|
2519
|
2517
|
2432
|
2393
|
2393
|
2434
|
% Sup. /Sup. totale
|
86,6
|
86,6
|
95,6
|
99,3
|
99,9
|
97,8
|
88,9
|
88,8
|
85,8
|
84,5
|
84,5
|
85,9
|
Besoins cumulés d'irr.
|
0
|
0
|
6006
|
315325
|
1593898
|
3852728
|
6265638
|
8451515
|
9214771
|
9347048
|
9347048
|
9347048
|
Taux d'irr. cumulé (%)
|
0
|
0
|
0,1
|
3,4
|
17,1
|
41,2
|
67,0
|
90,4
|
98,6
|
100
|
100
|
100
|
Chapitre : résultats des enquêtes sur
terrain
4.1. Méthodologie de détermination de la
dose d'irrigation sur terrain
Avec le Cropwat, nous sommes arrivés à
déterminer les besoins d'irrigation des cultures et leur pilotage. Afin
de savoir ce qui se pratique réellement sur le terrain, concernant la
maîtrise par les agriculteurs des besoins en eau des cultures, des doses
et des fréquences d'arrosage, nous avons essayé d'estimer
approximativement la dose apportée réellement pour certaines
cultures pour deux systèmes d'irrigation (gravitaire, aspersion).
Sans prétendre faire un vrai diagnostic de la pratique
d'irrigation dans le périmètre irrigué de la Mitidja
Ouest, faute de moyens matériels et de temps, nous avons utilisé
un questionnaire pour répondre à certaines questions
posées concernant le pilotage d'irrigation (annexe 4).
Afin de vérifier certaines réponses du
questionnaire, nous avons effectué des mesures pratiques de la conduite
des irrigations dans 3 exploitations.
4.1.1. Choix des exploitations
Nos mesures pratiques ont été faites dans 3
exploitations choisies arbitrairement et situées dans les communes de
Sidi Rached et Ahmeur El Ain qui font partir de la Mitidja Ouest, tranche II
qui fait partie du territoire de la wilaya de Tipaza.
4.2.2. Méthodologie de détermination de la
dose apportée réellement sur le terrain
Le Guide Pratique du Cemagref (1992) donne plusieurs
méthodes pour calculer la dose apportée sur le terrain. Nous
avons essayé de tirer profit pour réaliser nos mesures concernant
les systèmes d'irrigation par aspersion et pour le gravitaire.
A) Système d'aspersion
La détermination de la dose réelle d'irrigation
nécessite la connaissance soit : 1. débit
théorique de l'asperseur
Il est déterminé à partir des abaques, en
connaissant :
- la pression de l'asperseur : nécessite un pitot-tube qui
mesure la pression de service de la buse de l'asperseur,
- Les caractéristiques de la buse.
La dose réelle est donnée par la formule :
1000 × ×
q t
I E
×
D (mm) =
Où q : le débit en l/ s,
t : temps par poste d'arrosage (s),
I : écartement entre rampe (m),
E : écartement entre deux asperseurs (m).
2. Pluviométrie horaire
Elle est calculée en fonction du débit
mesuré à l'aide de récipients placés sous les
asperseurs. La dose réelle (D) est calculée selon la
méthode ci-dessus, en connaissant le temps par poste d'arrosage (t)
exprimé en heures, la pluviométrie horaire (Ph) est
déduite selon la relation :
D
t
= durée× débit
Ph (mm/h) =
B) Système gravitaire
La dose réelle ou brute est donnée par le rapport
:
volume brut
La dose réelle =
surface
surface arrosée
1. la durée
A l'aide d'une montre chronomètre estimer le temps
d'irrigation, qui est égale généralement au temps de
remplissage de la raie.
2. la surface arrosée
Si on calcul la dose à partir du débit admis dans
une raie, la surface a prendre en compte dans le calcul de la dose est celle
concernée par cette raie, à savoir :
Surface = écartement entre deux raies arrosées
× longueur de la rai
3. Débit par raie
On utilise le déversoir Parshall qui doit être
étalonné au préalable. Placé dans la raie à
l'entrée de la parcelle, et ajusté avec un niveau, on mesure la
hauteur d'eau (H) qui passe après la stabilisation de l'eau à
l'amont du déversoir.
Le débit (Q) à l'entrée de la raie est
donné par la courbe de tendance qui est du type :
Q = a × H b
Remarque
Notre parshall étant déjà
étalonné, sa courbe de tendance est :
Q = 0,7247 × H 0,3321
Exploitation 1
Commune : Ahmeur El Ain Wilaya
: Tipaza
Statut de l'exploitation : Privé
Superficie totale : 14 hectares
Nom de l'exploitant : LHARBI Hassen
1. Occupation de sol :
- 7 ha vergers d'orangers (4 ans) + 2,5 ha jeune plantation,
- 3 ha des serres (environ 60 serres),
- 4 ha blé.
2. Type de sol : Limono argileux.
3. Ressource en eau :
- irrigation à partir d'un forage avec un moteur
diesel,
- une retenue enterrée en terre.
La conduite des irrigations
L'agriculteur a accumulé une longue expérience
des cultures sous serre, son seul vrai outil de la conduite de ces cultures
reste ses observations attentives des plants, pour lui le meilleur indicateur
de l'état hydrique est la couleur des feuilles qui vire en vert
foncé en cas de stress hydrique et vers une couleur plus claire jusqu'au
jaune parfois en cas d'un excès d'eau ; en deuxième lieu
l'état du sol. Il arrive approximativement à adopter la dose
selon le stade de développent ; et à adopter la fréquence
par rapport au temps qu'il fait (il irrigue tous les 30 à 45 jours en
hiver ; alors qu'en été tous les 3 à 4 jours).
Nous avons essayé de mesurer la dose réelle sur une
culture sous serre (poivron), et sur un verger d'agrume.
Essai 1 : mesure de la dose apportée pour les
Agrumes
) Caractéristiques du verger :
- jeune Verger d'oranger : variété "Washington "
âgé de 4 ans,
- un espacement entre arbres de : 5 ×5 m.
) Mode d'irrigation
C'est un système pour l'irrigation que on peut
qualifier en chevauchement entre le mode d'aspersion "sous frondaison" par des
mini-diffiseurs et le système traditionnel à la raie. En effet
l'agriculteur à confectionner une raie de chaque coté de la
rangée d'arbres, l'eau est apporté par une rampe (12 ×12)
avec des asperseurs ordinaires et qu'est placée juste devant l'une des
raie, mais pour diminuer le jet d'asperseur, l'agriculteur couvre avec un
sachet en
plastique l'arroseur de chacun des asperseurs le long de la
rampe. Un travailleur déplace cette rampe après chaque poste
d'arrosage (2 heures).
Caractéristiques de la raie :
- longueur : 300 m, - largeur : 24 cm,
- profondeur : 12cm, - écartement entre deux raies : 1,2
m.
) Mesures effectuées
1. Mesure de débit
a) Forage : à l'aide d'un bidon de 10
litres et un chronomètre
Volume fixe : V = 10 litres
|
T1 = 2,67 s
|
Q = 3,74 l/s
|
T2 =3 ,33 s
|
Q = 3 l/s
|
|
Q moy = 2,37 l/s
|
b) Rigole : à l'aide du parshall
|
Courbe de tendance : Q = 0,7247 · H
|
0, 3321
|
H = 2,5 cm
|
Q = 0,98 l/s
|
|
H : hauteur d'eau dans le parshall.
2. Mesure de la surface arrosée
E = 1,2 m
|
Surface arrosée : (E × L) S =
360 m2
|
L = 300 m
|
E : écartement entre 2 raies,
L : longueur de raie.
3. Calcul de la dose brute par une irrigation
Le temps par poste d'arrosage est 2 heures, et
qui est le temps de remplissage des deux raies entourant l'arbre
Volume brute
|
Débit : 0,98 l/s
|
Dose brute = 0,98 × 7200
/ 360
= 19,6mm ou 196 m3/ha
|
Durée : 7200 s
|
Surface arrosée : 360 m2
|
Densité de plantation : (5 × 5)
Besoin par Arbre : 490 litre
400 arbre/ ha
|
4. Estimation des besoins d'irrigation par
cycle
1ére irrigation : 10 Juin jusqu'au
première pluie d'hiver (7 mois)
|
Nombre d'irrigation : 14 fois
|
Tour d'eau = 15 jours
|
Besoins d'irrigation des agrumes = 196
×14 = 2744 m3/ha
|
Essai 2 : mesure de la dose apportée pour Poivron
sous serre ) Culture : de poivron sous serre en
plastique simple paroi
- date de transplantation : le 10 décembre,
- date de récolte : de juin jusqu'au 15 août,
- 8 plants par rigole,
- espacement entre plants : 40 cm.
) Mode d'irrigation : gravitaire
Le terrain étant en pente, l'agriculteur a
adopté des petites rigoles transversales par rapport à la pente.
Un plastique (0,5 m de largeur) est installé de l'entrée
jusqu'à la sortie de la serre, un travailleur l'utilise pour ramener
l'eau à une rigole jusqu'à son remplissage puis il le
détourne pour remplir une rigole de l'autre côté.
Caractéristiques de la rigole :
- longueur : 4 m, - Ecartement entre deux rigoles : 90 cm,
- largeur : 8 cm, - Nombre total de rigole par serre : 100
rigoles.
1. Mesure de débit
On a mesuré le débit d'une rigole à
l'entrée d'une serre à l'aide de parshall
|
Courbe de tendance : Q = 0,7247 × H 0,
|
3321
|
H = 3,2 cm
|
Q Rigole = 1,06 l/s
|
|
2. Mesure de la dose brute apportée par une
irrigation en période de production- récolte (d'un
plant)
Volume brute
|
Débit : 1,06 l/s
|
Dose brute = 1,06 ×60 / 3,6
= 17,67 mm ou 17,67 l/m2
|
|
|
|
D Serre = 17,67 ×400 = 7068 l /
serre D Plant = 7068 / 800 = 8, 83 l /
plant.
|
|
Nous avons estimé la dose apportée pour un
plant à 8,83 litres, par ailleurs l'agriculteur a estimé pour
nous le volume d'eau apporté pour chaque stade de développement
dans une rigole et a raison de 8 plants par rigole,nous avons estimé la
dose / plant / stade :
- stade de jeune plant : 15 L / rigole 1,9 litre / plant,
- stade de pleine croissance : 25 L / rigole 3,3 litre /
plant,
- stade de production - récolte : 50 L / rigole 6,25
litre / plant.
3. Estimation de la dose brute apportée par une
irrigation et pour une serre Déduite, on multipliant la dose
d'un plant par le nombre de plant d'une serre (800 plants)
Stade de développement
|
jeune plant
|
pleine croissance
|
production - récolte
|
Notre mesure
|
Dose brute apportée par une irrigation
|
1520 l/serre
|
2640 l/serre
|
5000 l/serre
|
7064 l/serre
|
|
6,6 mm
|
12,5 mm
|
16,6 mm
|
|
4. Estimation des besoins d'irrigation du poivron sous
serre par cycle
- Nombre d'irrigation par cycle : 30 irrigations le long du
cycle avec 2 irrigations en stade de jeune plant et environ 2 irrigations en
pleine croissance, puis l'agriculteur irrigue à partir du 5 mai
jusqu'à fin récolte (15 août), avec un tour d'eau de 3
à 4 jours ce qui fait un nombre d'irrigation de 26 fois.
- La surface de la serre : 400 m2
- Un hectare peut comporter environ 20 serres.
Sur cette base nous avons essayé d'approcher les
besoins du poivron selon les stades de développement pour arriver
à estimer ce que apporte l'agriculteur durant tout le cycle de la
culture.
4.1. Besoins d'irrigation du poivron sous serre par stade
de développement
Stade de développement
|
Par hectare (m3 /ha)
|
Stade de jeune plant
|
76
|
Stade de pleine croissance
|
132
|
Stade de production - récolte
|
3250
|
Notre mesure effectuée le : 24 / 06 / 2006
|
4592
|
Total par cycle
|
3458 à 4800
|
) Commentaire des résultats
Selon Demotona (1968) les besoins des agrumes en
régions méditerranéens sont de l'ordre de 2500 à
3000 m3 /ha. Les besoins d'irrigation d'un jeune verger d'agrumes
tel que nous avons estimés par le Cropwat est de 2500 m3 /ha
; et sur terrain nous avons estimé ce besoin sur la base de la mesure
effectuée à 2744 m3 /ha et par cycle, et donc on peut
juger que les besoins de ce jeune verger sont raisonnablement satisfaits
affirmer par la vigueur et le bon état des arbres constater sur terrain,
et que le système d'irrigation adopté par l'agriculteur, qui ne
nécessite pas beaucoup de main d'oeuvre, parait très efficace.
De même l'agriculteur par son expérience
concernant la culture du poivron sous serre, il arrive a varie et même a
estimer approximativement les doses suivant le besoin par stade de
développement, et durant le cycle nous avons estimés un besoin en
eau total que peut consommer cette culture entre 3500 et 4800 m3
/ha, la FAO (1988) estime le besoin en eau d'une culture de poivron sous serre
en climat méditerranéen de 4000 à plus de 10 000
m3 /ha.
Exploitation 02
Commune : Ahmeur El Ain Wilaya
: Tipaza
Statut de l'exploitation : Location
Superficie totale : 10 hectares de pastèque
Nom de l'exploitant : MELOUKI Khmiss
1. Type de sol : Limono argileux
2. Ressource en eau :
- forage avec un moteur diesel,
- une retenue enterrée en terre pour le stockage d'eau
pour l'irrigation.
La conduite des irrigations
L'agriculteur est un producteur de la pastèque depuis
plusieurs années, conduit sa culture par expérience, même
s'il tient compte du climat, l'irrigation s'effectue par habitude sur un cycle
de 70 jours (estimé par l'agriculteur) généralement il
pratique une irrigation de pré-semis, la première irrigation
vient 5 jours après semis, les irrigations reprennent 40 jours
après, ou il irrigue pratiquement chaque jour avec un tour d'eau de 10
jours, pour totaliser un nombre d'irrigation d'environ 6 fois durant tout le
cycle.
Pour estimer la dose apportée par une irrigation, On a
mesuré la pluviométrie horaire d'un certains nombres
d'asperseurs, on utilisant une série de bidons (volume : 10 litres ;
section : 0,059 m2) que on a placé comme figure dans le
schéma (fig.13).
On a effectué deux essaies, une fois on place les bidons
à 4 m et une fois à 6 m
3 m
4 m
6 m
12 m
Figure 13 : Dispositif de la
pluviométrie horaire
Essai : mesure de la dose apportée pour la
pastèque
Caractéristiques de la culture :
- date de semis : 1 Avril,
- date de récolte : prévue à partir du 10
juillet.
) Mode d'irrigation : Aspersion, avec une rampe
mobile (6 x 12)
Caractéristiques de l'asperseur : On n`a
pas pu mesurer la pression (faute de moyens), mais l'agriculteur estime qu'elle
ne dépasse pas 3 bars,
- écartement entre deux asperseurs : 6 m,
- écartement entre les rampes est de 12 m.
) Les mesures effectuées
Temps du poste d'arrosage (t) : 4 h
Volume d'eau (litre)
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
Essai 1 (4m)
|
1,8
|
2,93
|
3,9
|
-
|
Essai 2 (6m)
|
2,6
|
3,4
|
3,2
|
4
|
1. Pluviométrie horaire moyenne : P
horaire = V / S (S = 0,059 m2)
P1
|
|
|
P2
|
|
P3
|
|
P4
|
|
|
P moy mm/h
|
Essai 1
|
7,6
|
12,4
|
16,5
|
|
12,19
|
Essai 2
|
11,0
|
14,4
|
13,6
|
16,9
|
13,98
|
) Dose brute (D) : à raison de 6
irrigation par cycle végétatif. On a t = D / P
horaire donc : D (mm) = t ×P horaire
Temps par poste d'arrosage
|
Dose brute mm/cycle
|
P1 = 12,2 mm/h
|
P2 = 13.98 mm/h
|
4 heures
|
293 mm
|
335,5 mm
|
5 heures
|
366 mm
|
419,4 mm
|
6 heures
|
439 mm
|
503,3 mm
|
P1 et P2 : des pluviométries horaires moyennes de chaque
essai
) Commentaire de résultat
Les résultats obtenus montrent que la
pluviométrie horaire mesurée de chaque poste d'irrigation est
hétérogène ainsi on remarque une grande variation de la
pluviométrie horaire d'un asperseur à l'autre ce qui fait qu'il y
a des endroits de la parcelle qui reçoivent 2 à 3 fois plus
d'eau, cela s'explique par la variation fréquente de pression,
l'état des asperseurs, mais surtout de l'effet négatif de
l'utilisation de rampes d'aspersion en (6 ×12) au lieu de (12 ×12)
que l'agriculteur a adopter pour réduire le temps d'irrigation par poste
d'arrosage à fin de pouvoir irriguer les 10 hectares du pastèque
en un tour d'eau de 10 jours, même si l'uniformité d'application
de l'eau ne laisse pas beaucoup désirer l'agriculteur réussit
bien la conduite de sa culture (fréquence, tour d'eau) elle est
comparable au calendrier établie par le Cropwat .
Mois
|
Intervalle de jour entre deux irrigations
|
terrain (70 j)1
|
Cropwat (110j)
|
mai
|
40
|
42
|
10
|
10
|
|
8
|
juin
|
10
|
7
|
10
|
7
|
10
|
7
|
|
7
|
juillet
|
10
|
8
|
|
10
|
Nombre d'irr.
|
6
|
9
|
(1) : durée du cycle végétative
Selon cet agriculteur le rendement obtenu en moyenne est de 250
q/ha.
Exploitation 03
Commune : Sidi Rached Wilaya :
Tipaza
Statut de l'exploitation : EAC
75 Superficie totale : 18 hectares
Nom de l'exploitant : Brahim
1. Occupation de sol :
- 5 ha pommiers (2 ans),
- 4 ha poiriers (16ans),
- 4 ha agrumes (4 ans),
- 3 ha pêchers (12 ans),
- 2 ha pruniers.
2. Type de sol : argileux
3. Ressource en eau :
- irrigation à partir de deux forages avec une pompe
immergée, - en plus d'une borne du réseau de
périmètre.
La conduite des irrigations
L'agriculteur est un diplômé supérieur,
qui a investie dans le domaine de l'agriculture et a acquis une certaine
expérience dans la conduite des vergers. L'irrigation des arbres
fruitiers (poirier, pommier, pêcher, agrumes) s'effectue de la même
façon, il maintient un même tour d'eau de 10 jours, sur la base
des observations du feuillage et du sol l'état d'humidité
à l'aide de touché tactile.
Pour lui la présence de la végétation dans
les raies est un indicateur que le sol est amené toujours à la
capacité au champ et donc les arbres ont une bonne alimentation
hydrique.
Nous avons effectué une mesure sur poirier en
gravitaire (par planche) à l'aide du parshall, pour estimer la dose que
peut apporter une irrigation, de plus, nous avons déterminé le
nombre d'irrigations d'après l'agriculteur pour déduire enfin la
quantité d'eau apportée approximativement durant un cycle de
production.
1. Mesure de débit de la micro raie
|
Courbe de tendance : Q = 0,7247 × H 0,
|
3321
|
H = 3 cm
|
Q = 1,043 l/s
|
|
H : hauteur d'eau dans le parshall.
2. Estimation de la dose apportée par une
irrigation mesurée sur poirier
Volume brute
|
Débit : 1,043 l/s
|
Dose brute = 1,043 ×180 / 3,6
= 52,15mm ou 521,5 m3/ha
|
|
|
|
3. Estimation des besoins d'irrigation durant le cycle
de production
|
Début d'irrigation
|
Fin d'irrigation
|
Nombre d'irrigation
|
Besoins d'irrigation m3/ha
|
Poirier
|
20 mai
|
Fin septembre
|
13 fois
|
6779,5
|
Pêcher
|
15 avril
|
5 mai
|
2 + 2 après récolte
|
2086
|
Agrumes
|
15 juin
|
1ère Pluies
|
15 fois
|
7822,5
|
) Commentaire des résultats
A priori, cette dose brute d'irrigation de 521
m3/ha que nous avons mesurée est acceptable pour satisfaire
les besoins de ces arbres, elle est même très proche à
celle que nous avons calculée par le Cropwat (voir les calendriers des
cultures dans les fiches synthétiques). Par ailleurs Bretaudeau et Yves
(1992) indique que pour une plantation d'arbre fruitier 500 m3/ ha
constitue une base d'alimentation pour une irrigation.
Confrontation des résultats théoriques -
terrain
Les enquêtes sur la conduite des irrigations et les
mesures de doses réelles apportées pour certaines cultures
(agrumes, pêcher, poirier, pastèque,...) en deux systèmes
d'irrigation (gravitaire, aspersion) que nous avons mené dans 3
exploitations, nous ont permit d'approcher un peu ce qui se passe
réellement sur le terrain.
Les mesures de doses réelles que nous avons
effectué nous donnent un ordre de grandeur sur les quantités
d'eau que peut apporter l'agriculteur, et à partir de cette dose
réelle nous avons déduit les besoins d'irrigation durant le cycle
de production, qui sont comparés dans le tableau 28 avec les besoins
d'irrigation (en théorie) que nous avons calculé par le Cropwat
on considérant une efficience globale de 70 %, ce qui fait que le besoin
d'irrigation brut est majoré de 30 % par rapport au besoin net.
Tableau 28 : les valeurs des besoins
d'irrigation estimées sur terrain et d'après Cropwat
|
besoins d'irrigation (m3/ha)
|
Culture
|
BI terrain
|
BI net
|
BI brut
|
Agrumes (couvrant le sol à 20 %)
|
2744
|
2500
|
3250
|
Agrumes (couvrant le sol à 70 %)
|
7822
|
4800
|
6240
|
Poirier
|
6779
|
4900
|
6370
|
Pêcher
|
2086
|
4200
|
5460
|
Pastèque
|
3000 à 5000
|
3500
|
4550
|
D'après les valeurs des besoins d'irrigation tels
qu'estimées sur terrain et celles d'après le Cropwat, il ressort
que les besoins de ces cultures sont satisfaits, donc pour ces exploitations
enquêtées les agriculteurs ne s'égarent pas pour beaucoup
sur les besoins de ces cultures, et par leur expérience ils arrivent
à estimer approximativement la dose à apportée.
Remarque : le besoin de 2086 m3/ha
estimé sur le terrain est celui pour un pêcher
variété précoce (récolté 5 mai)
irrigué environ 4 fois.
Concernant la conduite des irrigations, les enquêtes que
nous avons menées auprès des agriculteurs nous ont permit de
classer par ordre de priorité les indicateurs de l'état hydrique
sur lesquels ils se basent pour décider d'irriguer :
- l'observation de feuillage (la couleur de la feuille,...),
- les agriculteurs apprécient l'humidité du sol en
le touchant : le sol plutôt sec devrait être irrigué, tandis
que l'humide pourrait attendre quelques temps avant d'être arroser,
- le temps qu'il fait (conditions du climat).
Ce ci dit d'autres considérations entrent dans la
décision de l'agriculteur à irriguer notamment la
disponibilité en eau, les contraintes du matériel, la main
d'oeuvre, et le coût de l'irrigation. En absence des outils de pilotage
précis, la conduite des irrigations reste traditionnelle, la
majorité des agriculteurs irriguent par habitude.
Les tours d'eau sont généralement fixes, le cas des
arbres fruitiers par exemple la plupart des agriculteurs adoptent un tour d'eau
de 15 jours.
Tableau 29 : Tour d'eau et nombre d'irrigation
selon le terrain et d'après Cropwat
|
Tour d'eau
|
nombre d'irrigation
|
Culture
|
terrain
|
théorique
|
terrain
|
théorique
|
Agrumes
|
10 ou 15 jours
|
18 jours
|
14 à 16 fois
|
9 fois
|
Poirier
|
10 jours
|
18 jours
|
13 fois
|
9 fois
|
Pêcher (var. précoce)
|
10 jours
|
18 jours
|
4 fois
|
4 fois
|
Pastèque
|
10 jours
|
7 jours
|
6 fois
|
9 fois
|
D'après notre travail sur le terrain on peut conclure
que le plus souvent les agriculteurs ignorent les besoins en eau des cultures,
les doses apportées sont conditionnées la plupart de temps par la
quantité d'eau disponible. La conduite d'irrigation se fait le plus
souvent par expérience sur la base d'outils traditionnelles
(l'appréciation de l'humidité du sol par un touché
tactile, l'observation de feuillage,...).
Analyses et discussions des résultats
Dans cette partie, nous interprétons nos
résultats en premier lieu en situant les besoins en eau des cultures par
rapport aux normes qui existent dans la bibliographie notamment ceux du
Bulletin FAO-33 (1989). Pour plus d'informations, nous avons donné les
rendements moyens réalisés dans la wilaya d'après les
documents statistiques du MADR « Série B» de 1993-2004.
D'autre part, nous allons analyser le bilan de la wilaya de Tipaza et
également le cas du périmètre de la Mitidja Ouest tranche
I.
1. Représentativité de l'ET0
calculée dans la wilaya de Tipaza
La formule de FAO Penman-Monteith a permi une bonne
estimation de l'ET0 dans la wilaya de Tipaza, et avoir des valeurs fiables de
ET0 de la région d'étude est la base pour approcher avec plus de
précision les besoins en eau réels des cultures de cette
région, en revanche, il reste la question de la
représentativité de cette grandeur surtout dans l'espace.
La wilaya de Tipaza en tant qu'entité
géographique, ne peut être considérée comme
homogène vu le contraste de ses reliefs. Sur la base des données
climatiques entrées, l'ET0 ainsi calculée est plus
représentative de la partie Est de la wilaya dont fait partie le
périmètre de la Mitidja Ouest.
2. Analyse des besoins en eau des cultures
Les besoins en eau réels maximums, et les besoins
d'irrigation par cultures que nous avons calculés de l'année
normale (période d'occurrence de 5 ans) sont synthétisés
dans les tableaux 18 et 19 alors que les tableaux (annexe 3), donnent les
besoins en année sèche et humide.
Pour analyser les besoins en eau des cultures nous allons
traiter les cultures maraîchères d'une part et les arbres
fruitiers d'autre part. Il faut attirer la tension que ces besoins changent, si
on change, par exemple la date de semis (ou de plantation) d'une culture.
2.1. Les cultures maraîchères
Les besoins d'irrigation des principales cultures
maraîchères pratiquées dans la wilaya de Tipaza
correspondant aux dates de semis (ou de plantation) que nous avons
considérées sont présentés dans la figure 14, elle
permet de distinguer les cultures maraîchères les plus exigeantes
en eau. Le poivron est la culture qui consomme le plus d'eau (4895
m3/ha), suivi de la tomate et la tomate industrielle avec une
consommation en eau par hectare qui est
respectivement de 4725 m3 et 3991 m3,
vient après la pomme de terre (saison) avec un besoins d'irrigation de
3725 m3/ ha. Les besoins d'irrigation d'un hectare de
pastèque qui est une culture d'été est de 3483
m3, alors que les cultures de printemps et d'hiver (courgette,
haricot vert, carotte....) qui sont les moins exigeantes se classent en
dernier.
Besoins d'irrigation (m3/ha)
Piment-Poivron 4895
Tomate
|
|
|
4725
|
Tomate industrielle
|
|
|
|
|
3991
3527
|
|
Pomme de terre (saison)
|
|
|
|
|
|
|
|
Pastèque 3483
Oignon 1971
Carotte 1704
Féve en vert 183
0 1000 2000 3000 4000 5000
Haricot vert
Courgette
2659
2138
Petit pois
Choux
695
297
Figure 14 : Classement des besoins
d'irrigation des cultures maraîchères dans la wilaya de
Tipaza
(année normale)
2.1.1. Poivron
Selon Doorenbos et Kassam (1987) Les besoins d'eau totaux
(ETm) du poivron sont de 600 à 900 mm et atteignent 1250 mm, dans le cas
de cycles végétatifs prolongés avec plusieurs cueillettes,
tandis que dans la wilaya de Tipaza ces besoins sont de 554 mm ce qui fait que
le taux de couverture de ces besoins par les pluies n'est que de 12% le reste
doit être apporté par l'irrigation estimé à 408 mm
(année normale), et 479 mm en année humide et peut aller
jusqu'à 500 mm en année sèche.
Pour obtenir des rendements élevés de poivron,
il faut un apport d'eau suffisant et des sols relativement humides pendant tout
le cycle végétatif, mais surtout juste avant la floraison et au
début de celle-ci. Le tarissement de l'eau du sol pendant cette
période ne devrait pas dépasser 25% en risque d'une diminution de
nombre de fruit.
Pour la culture de poivron sous irrigation, les rendements
commerciaux avec un bon climat sont de l'ordre de 20 à 25 t/ha
(Doorenbos et Kassam, 1987). Dans la wilaya de Tipaza on enregistre un
rendement de 26 t/ha.
2.2.2. Tomate et tomate industrielle
Dans la wilaya de Tipaza, les besoins en eau totaux (ETm) de
la tomate et la tomate industrielle sont respectivement de 600 mm et 506 mm, ce
qui correspond aux besoins de 400 à 600 mm donnée par Doorenbos
et Kassam, (1987) pour une culture de tomate en plein champ après
transplantation (120j). Par ailleurs les besoins d'irrigation pour ces deux
cultures sont respectivement de 472 mm et 400 mm en année normale, ce
qui fait que le taux de couverture des besoins totaux par les pluies n'est que
de 21 %.
La culture de tomate est particulièrement sensible au
déficit hydrique pendant et immédiatement après le
repiquage, ainsi que pendant la floraison et la formation du fruit.
Un manque d'eau ainsi qu'un apport excessif pendant la
période de floraison provoquent la colure des fleurs. Pour favoriser une
croissance optimale pendant tout le cycle végétatif, le niveau de
tarissement de l'eau du sol pendant les différents périodes de
croissance doit rester inférieur à 40% et peut aller pendant le
mûrissement jusqu'à 60 à 70%.
Le rendement obtenu généralement dans la wilaya de
Tipaza est de 33 t/ha, alors qu'un bon rendement commercial sous irrigation est
de 45 à 65 t/ha (Doorenbos et Kassam, 1987).
2.2.3. Pomme de terre
La culture de pomme de terre peut avoir 3 cycles de production
(saison, primeur et arrière-saison) dont les besoins en eau totaux
d'après Doorenbos et Kassem, (1987) sont généralement
entre 500 et 700 mm. Dans la wilaya de Tipaza ces besoins (ETm) en année
normale sont de :
- pomme de terre d'arrière-saison ~ 346 mm,
- pomme de terre de saison ~ 486 mm,
- pomme de terre de primeur ~ 160 mm.
Les besoins d'irrigation de la pomme de terre les plus
élevés sont de 353 mm pour une culture de saison et ils ne sont
que de 95 mm pour une culture d'arrière-saison et nuls pour la culture
de primeur.
La pomme de terre est relativement sensible au déficit
hydrique. Pour optimiser les rendements, la quantité totale d'eau du sol
disponible ne doit pas baisser de plus de 30 à 50%. Un déficit
hydrique pendant la période de stolonisation, le début de
tubérisation et la formation des tubercules nuit au rendement, par
contre pendant le mùrissement et au début de la période
végétative la pomme de terre est moins sensible.
De bons rendements pour une pomme de terre irriguée (130j)
sont de 25 à 35 t/ha (Doorenbos et Kassam, 1987), alors que les
rendements dans la wilaya de Tipaza sont d'environ 19 t/ha.
2.2.4. Pastèque
Une culture de pastèque peut consommer (ETm)
généralement 400 à 600 mm (Doorenbos et Kassam, 1987).
Dans la wilaya de Tipaza ses besoins restent moyens ils sont de 425 mm, et qui
doivent être couverts à 82 % par l'irrigation.
Un hectare de pastèque consomme en moyenne 3483
m3 en année normale, 3400 m3 en année
humide, et 3590 m3 en année sèche.
La culture de pastèque exige d'être
irriguée sur le long de son cycle. Un déficit hydrique pendant la
période d'installation retarde la croissance et donne des plants moins
vigoureux. Le début et la fin de la période
végétative, la période de floraison, et de formation de
fruit sont celles qui craignent le plus le manque d'eau, alors que pendant la
période de mûrissement un apport d'eau limité
améliore la qualité de fruit.
Un bon rendement commercial sous irrigation est de 25 à 35
t/ha (Doorenbos et Kassem, 1987), tendis que le rendement obtenu dans la wilaya
de Tipaza est de 22 t/ha.
Les besoins d'irrigation des cultures maraîchères
comparés à ce que peuvent consommer ces cultures habituellement
sont généralement des besoins moyens. Donc la plupart des
cultures maraîchères sont bien adaptées au climat favorable
de la wilaya de Tipaza, bien conduites peuvent assurer de bons rendements.
Les besoins en eau de certaines cultures ont été
estimés par un bureau d'étude dans une étude
réalisée pour l'organisme de gestion de périmètre
irriguée (ONID) de Mitidja Ouest qui fait partie de la wilaya, les
valeurs des besoins d'irrigation (net et brute) de certaines cultures sont
données par un tableau en annexe 5.
La figure 15 illustre la différence de besoins
d'irrigation net (BI net) entre ce qui est considéré par l'ONID
et les besoins que nous avons calculé pour certaines cultures
maraîchères.
BI net (m3)
BI net (ONID) BI net (Cropwat)
Tomate Haricot
vert
Tomate
industrielle
Courgette Carrotte Pomme
de terre
Choux
7500
6500
5500
4500
3500
2500
1500
500
Figure 15 : Besoins d'irrigation net des
cultures maraîchères selon l'ONID et nos calculs
Les besoins d'irrigation net d'après l'ONID pour les
cultures maraîchères comparées sont souvent
supérieures a ceux que nous avons calculé, par exemple l'ONID
estime qu'une culture de tomate consomme prés de 6000 m3/ha,
alors que nous avons estimé que le besoin moyen est de 4700
m3/ha.
D'après notre enquête auprès de l'ONID
l'efficience dans le périmètre tel qu'il a été
réalisé est initialement de 90% ce qui fait que le besoin
d'irrigation net est majoré normalement de 10% pour avoir un besoin
d'irrigation brut, mais actuellement vu l'état de réseau
l'efficience est de l'orde 56 % seulement (l'ONID, 2004) ; et les
lâchés s'effectuent non pas sur la base de ces besoins mais en
considérant un assolement moyen avec un besoin d'irrigation de 5000
m3/ha durant une compagne d'irrigation.
Par conséquent, les besoins d'irrigation nets tels que
nous l'avons calculé dans la wilaya pour les cultures
maraîchères sont en théorie couverts par ces 5000
m3, notamment pour la culture la plus exigeante qui est celle de
poivron (4900 m3/ha), alors que les besoins tels que
considérés par l'ONID ne sont pratiquement pas couverts.
Mais dans la pratique, en considérant l'efficience
d'application de l'eau par les agriculteurs, c'est-à-dire les pertes les
besoins bruts ne peuvent pas être couverts par rapport à ces 5000
m3.
2.2. Les arbres fruitiers
Les besoins en eau des arbres fruitiers sont variables selon
la culture (saison, précoce ou tardive), entre les
variétés elles mêmes, ces besoins peuvent être
variables également suivant l'âge de l'arbre, et sa bonne conduite
(la taille...).
Besoins d'irrigation (m3/ha)
Nêflier Poirier Pommier Agrumes Prunier Pêcher Abricotier Amandier Vigne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6986
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4914
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4818
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4809
|
|
|
|
|
4749
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4198
|
|
|
|
|
|
|
|
3778
|
|
|
|
|
|
|
|
3496
|
|
|
2324
|
|
|
|
|
|
0 1000
|
2000
|
3000
|
4000
|
5000
|
6000
|
7000
|
Figure 16 : Classement des besoins
d'irrigation des arbres fruitiers dans la wilaya de Tipaza
(année
normale)
La figure 16 présente les besoins d'irrigation moyens des
arbres fruitiers existant dans la wilaya (selon les dates de reverdissement
locales).
On constate que le néflier a le besoin d'irrigation le
plus élevé (6986 m3/ha), vient ensuite les
espèces à pépins (pommier, poirier) avec une consommation
en moyenne de 4900 m3/ha, alors que un hectare d'agrume dans la
wilaya de Tipaza consomme 4800 m.3.
Les besoins d'irrigation moyens des espèces à
noyaux (abricotier, prunier, pêcher, et amandier) sont de 4000
m3/ha, l'amandier qui est connu comme espèce très
résistante au déficit hydrique, ses besoins d'irrigation dans la
wilaya sont de 3500 m3/ha. La vigne se classe en dernier.
2.2.1. Agrumes
Les agrumes sont des arbres semper virens, qui transpirent
donc tout au long de l'année, mais les besoins de pointe sont atteints
entre la floraison et la chute de juin ou de décembre. En
générale les besoins totaux varient entre 900 et 1200 mm d'eau
par an (Doorenbos et Kassam, 1987). Dans la wilaya de Tipaza nous avons
estimé ces besoins à 833 mm, qui ne sont couverts par les pluies
qu'à 42%, le reste doit être apporté par l'irrigation
d'appoint qui est de 480 mm en année normale, 454 mm en année
humide, et atteint 510 mm en année sèche.
Les besoins d'irrigation d'un hectare d'agrumes, avec sol
désherbé (année normale) : - couvrant le sol à 70 %
est de ~ 4800 m3/ha,
- couvrant le sol à 50 % est de ~ 3840
m3/ha,
- couvrant le sol à 20 % est de ~ 2500
m3/ha.
Les agrumes sont des arbres qui demandent un sol bien
aéré, une irrigation excessive est extrêmement nuisible,
mais il faut veiller à ce qu'ils ne manquent pas d'eau au cours des
périodes critiques. La période de floraison est très
sensible aux déficits hydriques ceux ci diminuent directement la
nouaison ; pendant cette période aussi, la nutrition spécialement
en azote est capitale. En outre, un déficit hydrique au moment de la
nouaison diminue le rendement en provoquant une forte chute des fruits, alors
que pendant la période de grossissement des fruits il affecte le nombre
et la dimension de ces derniers.
Le rendement d'agrumes réalisé dans la wilaya de
Tipaza est de 11 t/ha, mais des bons rendements d'agrumes par an d'après
Doorenbos et Kassam, (1987) sont : pour les oranges entre 25 à 40 t/ha,
les citrons 30 à 45 t/ha, les mandarines 20 à 30 t/ha.
2.2.2. Espèces à pépins
Les besoins en eau totaux (ETm) du néflier indiqués
par Skiredj (2005) se situent entre 600 et 1000 mm, dans la wilaya de Tipaza il
est le plus exigeant en eau, son besoin total est de 1036 mm par an et un
besoin d'irrigation 700 mm.
Les besoins en eau totaux de pommier et le poirier sont en
moyenne de 870 mm par an, les pluies couvrent 44% de ces besoins. Des
compléments d'irrigation s'avèrent nécessaires de la fin
du printemps jusqu'à la fin de l'été avec un besoin
d'irrigation moyen de 490 mm en année normale, de 450 mm en année
humide, et de 510 mm en année sèche.
Les phases végétatives sensibles
généralement aux déficits hydriques sont : la floraison,
la nouaison, et le grossissement des fruits.
Le rendement moyen des espèces à pépins est
estimé dans la wilaya de Tipaza entre 6 et 8 t/ha et par an.
2.2.3. Espèces à noyaux
Les besoins d'irrigation des espèces à noyau
(prunier, pêcher, abricotier,..) varient en moyenne entre 390 mm en
année humide et 440 mm en année sèche.
Nous avons estimé les besoins totaux maximum du prunier
dans la wilaya de Tipaza à 860 mm par an, ce qui fait un besoin
d'irrigation de 480 mm en année normale (le taux de couverture par les
pluies est de 45%).L'irrigation peut s'avérer bénéfique
à condition d'intervenir très tôt, c'est à dire en
mai et d'arrêter 3 semaines à un mois avant la récolte
(Gautier, 1988 cité par Mabtouche, 1989).
Les besoins en eau du pêcher sont estimés entre
650 et 700 mm du printemps à l'automne (Gautier, 1988), les
variétés précoces résistent mieux dans l'ensemble
au manque d'eau surtout les variétés greffées sur
amandier. Dans la wilaya de Tipaza les besoins totaux en eau sont
estimés à 780 mm par an (le taux de couverture par les pluies est
de 47%) et les besoins d'irrigation sont de 420 mm en année normale.
Concernant l'abricotier Le total de consommation maximale
(ETm) varie entre 500 à 550 mm par an (Lichou et Audubert, 1989) dans la
wilaya de Tipaza ses besoins en eau sont de 750 mm par an et ils sont couverts
à 50 % par les pluies.
L'abricotier est considéré comme une
espèce rustique, résistant presque autant que l'amandier à
la sécheresse toutefois pour obtenir des récoltes convenables, un
bon calibre des fruits, et une alternance réduite, l'irrigation est
indispensable en climat méditerranéen. Dans la wilaya de Tipaza
les besoins d'irrigation moyens sont de 380 mm (année normale).
Les arrosages s'effectuent que pendant l'été
à savoir le premier mois de la maturité de fruits, les 2 autres
après la cueillette ce qui aide l'arbre à reconstituer son
potentiel de production pour l'année à venir.
Pour ces espèces à noyaux cultivés dans la
wilaya de Tipaza les rendements obtenus sont entre 5 à 7 t/ha et par
an.
2.2.4. Vigne
Les besoins totaux de la vigne varient entre 500 et 1200 mm
par an, essentiellement en fonction de climat et de la longueur de cycle
végétative (Doorenbos et Kassam, 1987).Dans la wilaya de Tipaza
ces besoins sont estimés à 550 mm par an, ils sont couverts par
les pluies à 58%, ce qui fait un besoins d'irrigation assez faible de
230 mm (année normale).
La vigne n'est pas irriguée généralement
dans la wilaya sauf en cas de sécheresse sévère, les
rendements obtenus pour la vigne de table sont de 5 t/ha et par an.
Pour les arbres fruitiers nous avons également
comparé les besoins d'irrigation considérés par l'ONID
à ceux que nous avons calculés. Le graphe présenté
dans la figure 17 montre que d'après l'ONID les besoins d'irrigation
nets estimés pour la période de production (mois d'avril jusqu'au
mois de septembre) s'écartent des valeurs que nous avons estimés
durant toute l'année.
7500
6500
5500
4500
3500
2500
1500
500
Agrumes Néflier Pommier Prunier Poirier Abricotier
Amandier
BI net (m)
BI net (ONID) BI net (Cropwat)
Figure 17 : Besoins d'irrigation net des arbres
fruitiers selon l'ONID et nos calculs
L'ONID sous estime la consommation en eau de ces arbres, sauf
pour les agrumes qui sont considères avoir un besoin d'irrigation qui
s'élève à 6500 m3/ha, alors que nous avons
déterminé ce besoin à 4800 m3/ha et par an.
Les besoins d'irrigation nets de la plus part des arbres
fruitiers sont couverts en théorie dans les deux cas par rapport au
besoin d'irrigation moyen de 5000 m3/ha considéré par
l'ONID, mais en pratique les besoins bruts d'irrigation sont loin d'être
atteints.
2.3. Luzerne (culture fourragère)
En ce qui concerne la luzerne La variation des besoins d'eau
au cours de chaque intervalle de coupe est semblable, à celle qui
correspond à la période totale de développement du semis
à la récolte. Les besoins d'eau (ETm) de cette culture se situent
entre 800 et 1600 mm par période de croissance (Doorenbos et Kassam,
1987). Ces besoins sont estimés à 990
mm par an dans la wilaya de Tipaza, et les besoins d'irrigation
sont de 720 mm (taux de couverture par les pluies de 28%).
De bons rendements après la première année
se situent entre 2 et 2,5 t/ha et par coupe, ce qui correspond au rendement
réalisé généralement dans la wilaya.
3. Analyse du bilan des besoins en eau de la wilaya de
Tipaza
Un gestionnaire de l'eau nécessite de connaître
le bilan de besoins en eau d'irrigation pour pouvoir les comparer aux
ressources hydriques, donc il est sensé connaître les ressources
en eau d'une part et déterminer les besoins en eau d'autre part afin de
gérer à bien ces ressources, et de développer
l'agriculture pour assurer une autosuffisance alimentaire.
D'où l'intérêt de notre travail
d'évaluer les besoins totaux d'irrigation pour améliorer la
gestion des ressources en eau de la wilaya de Tipaza qui occupe une place
importante dans le secteur agricole. Le tableau ci -dessous montre que
malgré la position stratégique des sols de la wilaya et leur
fertilité, le taux d'occupation de la SAU ne représente que 78%.
De plus, les superficies irriguées ne représentent que 44% des
terres cultivées, soit à peine 34% de la SAU.
Tableau 30 : Occupation du sol et taux
d'intensification par l'irrigation
Surface agricole utile SAU (ha)
|
|
64772
|
Surface cultivée (ha)
|
|
50408
|
Taux d'occupation du sol (%)
|
|
78%
|
Surface irriguée (ha)
|
|
22196
|
Taux d'irrigation (%)
|
|
44%
|
Besoin total d'irrigation (m3)
|
70
|
650 969
|
Besoins moyens (m3/ha)
|
|
3200
|
Nous avons déterminé le volume d'eau qui couvre
les besoins d'irrigation de toute la wilaya de Tipaza et pour toutes les
cultures à près de 70 Hm3 d'eau en
année normale pour une superficie totale irriguée de 22196 ha.
On considérant les besoins d'irrigation moyens unitaires
des cultures en pleins champs (26 cultures) et ceux des cultures sous serre (8
cultures) comme présenté dans le tableau 31.
Tableau 31 : Les besoins d'irrigation totaux
de la wilaya de Tipaza
Cultures
|
Surface irriguée (ha)
|
Besoins d'irrigation (m3)
|
En plein champs
|
21248
|
68
|
307
|
838
|
Sous serre
|
947
|
2
|
343
|
131
|
Total
|
22196
|
70
|
650
|
969
|
Ces besoins d'irrigation moyens ainsi déterminés
peuvent varie de 66 Hm3 d'eau en année
humide, jusqu'à 75 Hm3 d'eau en année
sèche comme présenté dans la figure 16.
Besoins totaux d'irrigation (× 103) m3
75200
70650
66580
sèche normale humide
Figure 18 : variation interannuelle des
besoins totaux d'irrigation
de la wilaya de Tipaza
3.1. Besoins en eau cumulés des cultures pour
l'irrigation
Dans la wilaya de Tipaza pour mener à bien l'ensemble
des cultures tout le long de leur cycle de développement il faudrait au
total un volume de 70 650 969 m3 d'eau à répartir tout
au long de l'année suivant les quantités données par le
tableau 31, ce qui représente un besoin moyen de 3200 m3/ha
et par an toutes cultures confondues.
Ces besoins cumulés d'irrigation de la wilaya sont
présentés dans la figure ci-après.
4
7
2
0
6
5
3
8
1
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aout Sep. Oct. Nov.
Déc.
Besoins cumulés d'irrigation (Hm3)
Figure 19 : Besoins cumulés d'irrigation
des cultures pratiquées dans la wilaya de Tipaza
La figure 19 montre l'évolution des besoins
d'irrigation par mois. Le mois de pointe par rapport à
l'évapotranspiration (ET0) est le mois de juillet, mais le pic de
consommation se situe durant le mois de juin avec un besoin d'irrigation de
plus de 15 Hm3 d'eau, et qui s'explique par le taux de
l'évapotranspiration qui reste élevé pendant ce mois et
l'occupation du sol qu'est de 80 %.
Le volume d'eau de 70 Hm3 que nous avons
calculé pour couvrir la totalité des besoins en irrigation de la
wilaya de Tipaza, doit être confronté aux ressources en eau
disponibles pour savoir le niveau de satisfaction de ces besoins.
Malheureusement nous n'avons pas pu faire cette confrontation par manque
d'informations précise sur ces ressources. Il revient aux gestionnaires
ou aux autorités de la wilaya de faire cette confrontation entre les
besoins et les disponibilités en eau.
4. Analyse des besoins en eau du périmètre
de la Mitidja Ouest tranche I
D'après les enquêtes effectuées dans la
commune de Mouzaia qui occupe en grande partie le périmètre de la
Mitidja Ouest tranche I, la superficie cultivée est de 4405 hectares
dont 2833 ha sont irrigués sur l'ensemble des exploitations
enquêtées en cours de cette année. Connaissant les besoins
unitaires de chaque culture pratiquée tableau 26, nous avons
estimé les besoins d'irrigation pour ces 2833 hectares à
9344718 m3 soit 9,3 Hm3 d'eau. Ce qui
donne un besoin moyen de 3300 m3/ha et par an, alors que le besoin
n'est que de 3200 au niveau de toutes les surfaces irriguées de la
wilaya de Tipaza.
La figure 20 présente l'évolution d'après
l'ONID des volumes d'eau destiné à l'irrigation depuis la
création du périmètre (tranche I) jusqu'à
l'année 2004.
Il faut signaler que les volumes d'eau sont nuls pendant la
période de 1994-1998 à cause de l'insécurité qui a
régné durant cette période.
25
20
15
10
5
0
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
2001 2002 2003 2004
volume alloué volume laché volume
distribué
Volume d'eau (Hm3)
Figure 20 : Approvisionnement en eau du
périmètre de la Mitidja Ouest tranche I
de 1988-2004
Il ressort de l'analyse de la figure ci-dessus que vue
l'origine des ressources en eau qui reste essentiellement superficielle (donc
reliée au régime des pluies), et la concurrence de l'AEP surtout
en cas de sécheresse comme durant l'année 2000 et 2001, le volume
alloué est faible (le maximum est de 20 Hm3 d'eau). Ce- ci
explique les volumes lâchés modestes.
Concernant les volumes distribués comparés aux
volumes lâchés, ils sont encore plus modestes à cause des
pertes d'eau dans le réseau de distribution, l'efficience globale de
réseau n'est que de 56 % d'après l'ONID (2004) dans le
périmètre de Mitidja Ouest tranche I comme donné par le
tableau 32. Ce qui empêche de répondre aux besoins en eau des
cultures.
Tableau 32 : Estimation des pertes à
différents niveaux d'acheminement de l'eau à la parcelle
et
valeurs des efficiences de réseau
Périmètre de Mitidja Ouest
|
Les pertes d'eau (Hm3)
|
Efficiences (%)
|
Adduction
|
(%)
|
Réseau
|
(%)
|
Perte globale
|
(%)
|
Adduction
|
Réseau
|
Global
|
Tranche I
|
1,7
|
18
|
2,45
|
32
|
4,15
|
44
|
82
|
68
|
56
|
Tranche II
|
0,27
|
5
|
0,51
|
10
|
0,78
|
14
|
95
|
90
|
86
|
Source : Ben krid et Ben mansour, 2005
De ce fait ce volume d'eau de 9,3 Hm3 qu'il faut
solliciter pour couvrir les besoins d'une superficie réelle
irriguée de 2833 ha dans la tranche I, comparés aux volumes
distribués sur cette série de 16 ans n'est pas couvert,
même pour cette compagne d'irrigation (2005/2006) où l'ONID a
déclaré un volume alloué de 8 Hm3.
Il faut rappeler que face au déficit en eau dans le
périmètre, l'ONID a mis en point une stratégie de
distribution d'eau d'irrigation non pas sur la base des besoins
théorique des cultures mais en considérant 3 types
d'assolement.
Il estime un besoin en eau moyen pour l'irrigation :
- un assolement maraîcher - arbres fruitiers ~ 4000
à 6000 m3 /ha, - un assolement maraîcher ~ 7000
m3 /ha,
- un assolement arbres fruitiers ~ 8000 m3 /ha.
Ce qui fait un assolement moyen de 5000 m3 /ha et par
compagne d'irrigation, mais en pratique les volumes distribués dans la
plupart de temps restent liés aux volumes alloués.
5. Gestion rationnelle de l'eau d'irrigation
L'eau reste une ressource rare, et la gestion est plus
difficile en cas de déficit hydrique. Selon Grellet (2001) cité
par Imache (2003) la gestion de l'eau souterraine pose des problèmes
spécifiques en termes de droits de propriété, et celle des
eaux superficielles nécessite soit une administration puissante soit une
grande cohésion sociale.
Dans un contexte de ressources en eau limitées, on
constate que dans la wilaya de Tipaza la surface des céréales
d'hiver est la plus dominante avec 17608 ha soit 35% de la superficie totale
cultivée, malgré les aptitudes agricoles de ses sols et sa
vocation maraîchère et arboricole ; face au manque d'eau, les
agriculteurs se reconvertissent de plus en plus vers les cultures pluviales
(céréales d'hiver) et l'exploitation de la nappe par puits et
forages.
Dans le cas du périmètre de la Mitidja Ouest
tranche I, le nombre de forages ne cesse d'augmenter avec l'éclatement
des exploitations qui a généré l'inadéquation du
réseau d'irrigation. D'après les enquêtes
réalisées dans le cadre du projet SIRMA (2006) sur 204
exploitations on recense 253 forages, ce qui fait que chaque exploitation
possède en moyenne un forage.
Malgré, ces ressources limitées, on constate sur le
terrain que l'eau est gaspillée et parmi les causes que on peut citer
:
- les pratiques des agriculteurs qui ignorent les besoins en eau
réels des cultures, chaque agriculteur décide des
quantités d'eau qu'il faut apporter,
- les pertes au cours de l'acheminement de l'eau ainsi
qu'à la parcelle (efficiences médiocres) dues au manque de
maintenance et d'entretien du réseau,
- l'absence d'infrastructure opérationnelle pour le
contrôle de la consommation en eau (débitmètres, compteurs
à la parcelle,...),
- la tarification de l'eau qui n'encourage pas les agriculteurs
à économiser cette ressource.
Par ailleurs, le choix d'assolement n'est pas raisonné
par rapport aux ressources en eau. D'autres paramètres entrent en
considération (cultures subventionnées,...). Si l'on examine le
cas de la wilaya de Tipaza, les agrumes qui occupent actuellement une
superficie de 6 % de la SAU est la culture à qui on consacre le plus
d'eau sur l'ensemble des cultures pratiquées. Nous avons estimé
une consommation annuelle de 13 Hm3 d'eau par rapport aux besoins
totaux de la wilaya qui s'élève à près de 70
Hm3. Avec le PNDA la superficie des agrumes a augmenté de
plus de 1000 ha réalisé entre l'année 2000 et 2005, et si
la politique agricole continue à subventionner la pratique de cette
culture il risque que les besoins en eau augmentent vue les exigences en eau de
cette espèce.
Face à ces tendances une gestion rationnelle de l'eau
s'impose, pour assurer une meilleure productivité tout en
préservant la ressource de base, pour cela on considère qu'il
faut :
- que les apports doivent être rationalisés sur la
base de connaissance des besoins réels des cultures,
- améliorer les pratiques culturales, le choix de date
de semis (ou plantation) optimum et notamment le choix d'assolement est
important (cultures adaptées, moins exigeantes en eau) pour arriver
à satisfaire les besoins en eau des cultures connaissant les
ressources,
- continuer la diffusion de techniques d'irrigation
économes en eau, tout en assurant une formation professionnelle des
irrigants,
- pour lutter contre une mauvaise utilisation de l'eau il faut
réviser le prix de l'eau, il ne s'agit pas d'augmenter la tarification,
mais lui rendre sa juste valeur. La tarification doit se faire en fonction de
la consommation en eau de chaque culture, ce qui nécessite
l'installation d'une infrastructure d'instruments de contrôle (les
compteurs à la parcelle),
- une gestion moderne serait d'associer des tiers privés
dans la modernisation des systèmes de distribution et l'évolution
vers une organisation foncière appropriée,
- reste la volonté des partenaires (gestionnaires,
associations des irrigants, et agriculteurs) pour assurer une meilleure
utilisation de l'eau.
En fin pour améliorer les ressources en eau, en plus de
la gestion rationnelle, il faut augmenter ces ressources en intégrant
des ressources en eau alternatives comme la régénération
et réutilisation des eaux usées, voire des eaux de drainage
(remobilisation des retours d'eau), ainsi une intégration plus explicite
de « l'eau virtuelle » dans la planification des eaux.
Conclusion générale
La wilaya de Tipaza qui a fait l'objet de notre étude
présente des conditions du sol et de climat favorables dans leur
ensemble à l'agriculture. Avec une précipitation moyenne annuelle
de 540 mm ce qui fait une précipitation effictive de 486 mm, et un total
annul d'ET0 de 1244 mm, la wilaya accuse un déficit
pluviométrique annuel de 758 mm.
Le volume total qu'il faut solliciter en moyenne pour couvrir
les besoins d'irrigation des cultures d'une wilaya comme Tipaza est de 70
Hm3 d'eau (année normale) pour une superficie irriguée
de 22196 hectares, et nous avons évalué les besoins d'irrigation
dans le cas de périmètre de Mitidja Ouest tranche I pour une
superficie irriguée de 2833 hectares à 9,3 Hm3
d'eau.
Dans notre travail nous avons essayé d'approcher la
demande par la détermination de besoins en eau, ce qui représente
une première étape pour une gestion rationnelle, il est
intéressant maintenant d'évaluer l'offre c'est à dire
avoir des informations précises et complètes sur les ressources
en eau disponibles (superficielles et souterraines) pour pouvoir confronter
besoins et ressources.
Les enquêtes de terrain que nous avons menées
nous ont montré que les agriculteurs ignorent les besoins en eau des
cultures, les doses apportées sont conditionnées la plupart de
temps par la quantité d'eau disponible. La conduite d'irrigation se fait
le plus souvent par expérience sur la base d'outils traditionnelles
(l'observation de feuillage, l'appréciation de l'humidité du sol
par un touché tactile,...).
Les mesures que nous avons effectué nous ont permi
d'avoir un ordre de grandeur sur les quantités d'eau que peut apporter
l'agriculteur pour certaines cultures, mais même si ce dernier arrive par
fois a les approchés c'est le moment et l'efficacité de leurs
application qui font défaut en absence d'indicateurs pertinents et
précis sur l'état hydrique des cultures.
Des travaux sur le terrain doivent être
réalisés pour suivre de pré l'agriculteur, à fin
d'évaluer les doses réelles, et leur uniformité
d'application. Le diagnostic de la conduite des irrigations est
nécessaire pour mieux maîtriser l'irrigation et pouvoir apporter
des conseilles pratiques.
Enfin, il faut être davantage conscient que la gestion
rationnelle des eaux a des retombées concrètes, en particulier la
viabilité socio-économique, cet objectif est réalisable
sitoutes les parties conjuguent leurs efforts.
Dans le contexte actuel de rareté de la ressource en
eau, les agriculteurs doivent être encourager d'avantage à
rationaliser l'utilisation de l'eau, à valoriser celle dont ils
disposent, et aux gestionnaires d'assurer une distribution équitable de
la ressource en fonction des besoins des cultures, tout en répondant aux
contraintes de la maintenance, garante de la pérennité des
aménagements.
Références bibliographiques
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Annexes
Annexe 1
Annexe 1.a : Calcul de Rayonnement solaire
global (Rg)
Le rayonnement solaire global (direct et diffus)
représente la fraction du rayonnement extra-terrestre arrivant au sol
sur un plan horizontal. Il est fonction uniquement de la latitude et de
l'époque de l'année. Si Rg n'est pas mesuré, il peut
être calculé comme suit :
Rg = Ra × (0,25 + 0,5 n/N) (FAO, 1975)
Rg : rayonnement global (MJ/m2/j),
Ra : rayonnement extra-terrestre (MJ/m2/j),
n : durée d'insolation effictive (heure),
N : durée astronomique possible d'insolation (heure),
n/N : durée relative d'insolation (adimensionnel),
0,25 et 0,5 : les valeurs des coefficients de la
régression.
Pour le calcul de Rg les valeurs de Ra et N (latitude :
36° Nord) sont obtenues à partir des tables proposées dans
l'annexe 2 de bulletin FAO-56 (1998), les valeurs de la durée
d'insolation (n) sont celles de la station météorologique de
Staoueli.
Tableau 1 : Les valeurs de rayonnement global
(Rg) dans la région de Tipaza
Mois
|
Ra (MJ/m2/j)
|
N (heure)
|
n (heure)
|
n/N
|
Rg (MJ/m2/j)
|
Rg (mm/j)
|
janvier
|
17,5
|
9,8
|
5,29
|
0,54
|
9,1
|
3,7
|
février
|
22,6
|
10,7
|
6,01
|
0,56
|
12,0
|
4,9
|
mars
|
29
|
11,7
|
6,64
|
0,57
|
15,5
|
6,3
|
avril
|
35,7
|
12,9
|
7,31
|
0,57
|
19,0
|
7,8
|
mai
|
40
|
13,9
|
6,84
|
0,49
|
19,8
|
8,1
|
juin
|
41,7
|
14,4
|
7,95
|
0,55
|
21,9
|
8,9
|
juillet
|
40,8
|
14,2
|
8,57
|
0,60
|
22,5
|
9,2
|
août
|
37,4
|
13,4
|
8,34
|
0,62
|
21,0
|
8,6
|
septembre
|
31,5
|
12,2
|
7,32
|
0,60
|
17,3
|
7,1
|
octobre
|
24,6
|
11,1
|
6,83
|
0,62
|
13,7
|
5,6
|
novembre
|
18,7
|
10,1
|
4,95
|
0,49
|
9,3
|
3,8
|
décembre
|
16,1
|
9,6
|
4,53
|
0,47
|
7,8
|
3,2
|
Tableau 2 : Facteurs de conversion du
rayonnement
|
multiplier pour obtenir l'énergie reçue par
unité de surface et de temps
|
évaporation équivalente
|
MJ m-2 j-1
|
J cm-2 j-1
|
cal cm-2 j-1
|
W m-2
|
mm j-1
|
1 MJ m-2 j-1
|
1
|
100
|
23.9
|
11.6
|
0.408
|
1 cal cm-2 j-1
|
4.1868 10-2
|
4.1868
|
1
|
0.485
|
0.0171
|
1 W m-2
|
0.0864
|
8,64
|
2.06
|
1
|
0.035
|
1 mm j-1
|
2.45
|
245
|
58.5
|
28.4
|
1
|
Source : Bulletin FAO-56, 1998
Annexe 1.b : Calcul de
l'évapotranspiration de référence (ET0)
par la formule de Blaney - Criddle et de Turc
1. b.1. Formule de Blaney - Criddle
généralisée
Elle utilise la température moyenne de l'air (t) et la
durée d'éclairement, exprimé en % de la durée
totale annuelle (p) s'écrit:
ET0 = P × (0,457 × t + 8,128) × Kt
p : pourcentage d'éclairement,
t : température moyenne mensuelle (°C),
Kt : coefficient climatique dépendant de la
température moyenne t.
Les valeurs de P (latitude 36° Nord) utilisées
dans nos calculs sont celles de la table relevée dans le livre de Ollier
et Poirée (1983) ; la température mensuelle est celle de la
station de Staoueli.
Tableau 3 : Valeurs de l' ET0 calculée
par la formule de Blaney - Criddle
Mois
|
P (%)
|
Kt
|
T (°C)
|
ET0 (mm/j)
|
janvier
|
6,99
|
0,61
|
12,24
|
1,89
|
février
|
6,86
|
0,61
|
12,47
|
2,07
|
mars
|
8,35
|
0,68
|
14,27
|
2,68
|
avril
|
8,85
|
0,71
|
15,99
|
3,23
|
mai
|
9,81
|
0,8
|
18,72
|
4,22
|
juin
|
9,83
|
0,92
|
22,46
|
5,54
|
juillet
|
9,99
|
1,02
|
25,45
|
6,49
|
août
|
9,4
|
1,05
|
26,73
|
6,48
|
septembre
|
8,36
|
0,95
|
23,92
|
5,05
|
octobre
|
7,85
|
0,86
|
20,73
|
3,83
|
novembre
|
6,92
|
0,74
|
16,24
|
2,65
|
décembre
|
6,79
|
0,64
|
13,56
|
2,01
|
1. b.2. Formule de Turc (1960)
Si l'humidité relative est supérieur à
50%, l'évapotranspiration est donnée par :
ET0 = 0,40 (Ig +
50) × T+ 1 5
T
Dans laquelle :
ET0 : Evapotranspiration mensuelle (mm/mois),
T : Température moyenne mensuelle (°C),
Ig : Radiation globale mensuelle (cal/cm2/jour) il est
donné par la relation suivante.
Ig = Iga (0,18 + 0,62). H h
Avec :
Iga : Radiation maximale donnée par des
tables,
H : Durée astronomique de jour (heure/mois),
h : durée d'insolation de la station
considérée (heure/mois),
h : Insolation relative (heures). H
Remarque : Le coefficient 0,40 est réduit
à 0,37 pour le mois de février.
Les valeurs de Iga et H (latitude 36° Nord) utilisées
dans nos calculs sont relevées des tables pour la formule de Turc
proposées dans le livre de Ollier et Poirée (1983).
La température moyenne mensuelle et la durée
d'insolation considérées sont celles de la station de
Staoueli.
Tableau 4 : Données utilisées
dans la formule de Turc et les valeurs de l'ET0 calculées
Mois
|
Iga cal/cm2/j
|
H h/mois
|
H h/j
|
h heure
|
Ig cal/cm2/j
|
t/t+15
|
ET0 mm/mois
|
ET mm/j
|
janvier
|
422
|
311
|
10
|
5,29
|
213,92
|
0,45
|
47,44
|
1,53
|
février
|
547
|
307
|
11
|
6,01
|
284,36
|
0,45
|
56,16
|
2,01
|
mars
|
710
|
371
|
12
|
6,64
|
372,03
|
0,49
|
82,30
|
2,65
|
avril
|
853
|
395
|
13,2
|
7,31
|
447,16
|
0,52
|
102,61
|
3,42
|
mai
|
947
|
441
|
14,2
|
6,84
|
452,77
|
0,56
|
111,65
|
3,60
|
juin
|
981
|
443
|
14,8
|
7,95
|
504,03
|
0,60
|
132,87
|
4,43
|
juillet
|
957
|
449
|
14,5
|
8,57
|
523,33
|
0,63
|
144,29
|
4,65
|
août
|
872
|
422
|
13,6
|
8,34
|
488,19
|
0,64
|
137,89
|
4,45
|
septembre
|
742
|
373
|
12,4
|
7,32
|
404,40
|
0,61
|
111,71
|
3,72
|
octobre
|
586
|
348
|
11,2
|
6,83
|
326,53
|
0,58
|
87,38
|
2,82
|
novembre
|
446
|
304
|
10
|
4,95
|
215,36
|
0,52
|
55,18
|
1,84
|
décembre
|
381
|
297
|
9,6
|
4,53
|
180,27
|
0,47
|
43,73
|
1,41
|
Annexe 2
Tableau 1 : Données
climatiques de la station de Staoueli (série de 21 ans)
Mois
|
T max (°C)
|
T min (°C)
|
T moy (°C)
|
H max (%)
|
H min
(%)
|
H moy
(%)
|
Vent (Km/h)
|
Inso (h)
|
Pluies (mm)
|
N,Bj pluies
|
Evp. (mm)
|
Janv.
|
16,03
|
8,45
|
12,24
|
86,07
|
59,54
|
72,81
|
7,4
|
5,29
|
80,9
|
8,22
|
86,38
|
Fév.
|
16,5
|
8,44
|
12,47
|
85,43
|
56,84
|
71,14
|
6,83
|
6,01
|
61,59
|
7,13
|
83,77
|
mars
|
18,58
|
9,95
|
14,27
|
82,35
|
51,4
|
66,88
|
7,43
|
6,64
|
57,09
|
6,27
|
105
|
avril
|
20,13
|
11,84
|
15,99
|
81,72
|
48,92
|
65,32
|
8,34
|
7,31
|
46,51
|
6,22
|
117,3
|
mai
|
22,99
|
14,44
|
18,72
|
82,89
|
50,5
|
66,70
|
8,12
|
6,84
|
36,85
|
3,81
|
119,3
|
juin
|
27,11
|
17,81
|
22,46
|
79,8
|
42,8
|
61,30
|
7,53
|
7,95
|
5,42
|
1
|
142,4
|
Juill.
|
30,27
|
20,63
|
25,45
|
78,52
|
41,84
|
60,18
|
7,65
|
8,57
|
3,29
|
0,72
|
148,4
|
août
|
31,53
|
21,92
|
26,73
|
79,3
|
42,11
|
60,71
|
6,76
|
8,34
|
6,81
|
0,81
|
150,8
|
Sep.
|
28,33
|
19,51
|
23,92
|
79,01
|
45,76
|
62,39
|
6,55
|
7,32
|
31,93
|
3,09
|
127,3
|
Oct.
|
24,86
|
16,59
|
20,73
|
82,58
|
50,9
|
66,74
|
6,35
|
6,83
|
48,5
|
4,81
|
107,4
|
Nov.
|
20,13
|
12,35
|
16,24
|
84,36
|
55,6
|
69,98
|
7,9
|
4,95
|
87,61
|
8,54
|
95
|
Déc.
|
17,24
|
9,88
|
13,56
|
85,03
|
58,65
|
71,84
|
9,24
|
4,53
|
97,97
|
9,41
|
80,7
|
Source : ITCMI, 2006
Tableau 2 : Relevés pluviométriques de la Station
de Muerad (série de 21 ans)
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
|
1982
|
53,5
|
66,3
|
178
|
90,7
|
0,4
|
59,4
|
33,4
|
4,1
|
4,2
|
0
|
2,2
|
0
|
492,2
|
1983
|
0
|
25,8
|
34,6
|
51,6
|
173
|
110
|
62,2
|
38,1
|
85,5
|
22,1
|
0
|
8
|
610,9
|
1984
|
11
|
252,1
|
33,4
|
120,4
|
82,3
|
50,2
|
170,2
|
18,7
|
115,4
|
4,8
|
0
|
6,9
|
865,4
|
1985
|
48,5
|
107,5
|
102,9
|
236,8
|
62,7
|
76,5
|
163,7
|
17,1
|
3,7
|
33,6
|
16,2
|
1,1
|
870,3
|
1986
|
13,8
|
31
|
109,8
|
89
|
118,8
|
206
|
38,3
|
0,7
|
8
|
27,5
|
20,5
|
0
|
663,4
|
1987
|
13,8
|
31
|
109,8
|
89
|
46,2
|
35,4
|
32,1
|
44,3
|
44,4
|
57,1
|
0
|
0,4
|
503,5
|
1988
|
109
|
58,9
|
31,9
|
174
|
39,4
|
24,3
|
115
|
62,4
|
17,7
|
20,5
|
0,7
|
2
|
655,8
|
1989
|
11,6
|
16,8
|
32,2
|
5,1
|
71,2
|
0
|
88
|
41,2
|
76,6
|
0
|
6,8
|
1
|
350,5
|
1990
|
8,1
|
13,2
|
56,7
|
82,7
|
137
|
103
|
122,7
|
73,6
|
56,3
|
8,2
|
3,8
|
6,5
|
671,8
|
1991
|
0
|
89,3
|
112,6
|
129,2
|
177,1
|
39
|
66,7
|
66,4
|
63,2
|
11,6
|
0
|
0
|
755,1
|
1992
|
4
|
48,4
|
67,4
|
105,6
|
11,6
|
90,8
|
84,1
|
68,7
|
1,7
|
0
|
0
|
0
|
482,3
|
1993
|
23,6
|
19,2
|
95,7
|
27,9
|
105,4
|
57
|
1,3
|
49,8
|
4
|
0
|
0
|
0
|
383,9
|
1994
|
90,9
|
74,7
|
54,4
|
78,8
|
156,6
|
38,6
|
94
|
13,4
|
0
|
0
|
6,2
|
41
|
648,6
|
1995
|
40,8
|
48,9
|
54,8
|
44,6
|
125
|
157
|
50,5
|
184
|
29,3
|
2,1
|
6,8
|
4,1
|
747,9
|
1996
|
45,2
|
107,4
|
21,2
|
61,2
|
35,9
|
28,7
|
7,6
|
75,1
|
23,3
|
1,5
|
0
|
14,1
|
421,2
|
1997
|
69,2
|
77
|
142,6
|
90,8
|
27,1
|
49,4
|
27,5
|
81,7
|
188,8
|
0,9
|
0
|
0
|
755
|
1998
|
23,9
|
32,5
|
126,5
|
64,8
|
123,3
|
119,2
|
78,3
|
25,2
|
0
|
0,7
|
0
|
1,8
|
596,2
|
1999
|
30,7
|
8,1
|
152,8
|
192,4
|
13,2
|
8,1
|
6,2
|
29
|
34,5
|
0,4
|
1,5
|
0
|
476,9
|
2000
|
5,4
|
35,9
|
120,4
|
45,4
|
122,1
|
78,4
|
1,8
|
44,9
|
18,7
|
0,9
|
0
|
0
|
473,9
|
2001
|
59,4
|
41,7
|
81,9
|
68
|
43,4
|
18,8
|
63,2
|
31,9
|
24,2
|
0,6
|
0,6
|
0
|
433,7
|
2002
|
28
|
20,7
|
97,4
|
78,3
|
146,1
|
139,7
|
13,3
|
46,8
|
40,9
|
0
|
0
|
1,8
|
613
|
2003
|
2,9
|
27,2
|
110,5
|
61,6
|
87
|
28,9
|
74,7
|
78,2
|
89,9
|
3,8
|
0,5
|
4,5
|
569,7
|
Source : DSA de Tipaza, 2006
Tableau 3 : Relevés pluviométriques de la Station
de Oued el allueig (série de 21 ans)
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
|
1983
|
0
|
11
|
26
|
115,4
|
118,9
|
113,8
|
45,8
|
59,8
|
105,1
|
13,8
|
0
|
0
|
609
|
1984
|
28
|
277,9
|
55,5
|
120,4
|
78,5
|
39,5
|
206,3
|
20
|
102,9
|
0
|
0
|
0
|
929
|
1985
|
24,8
|
29,6
|
104,9
|
61,5
|
80,6
|
57,7
|
122,9
|
29,9
|
3,3
|
23,3
|
6,4
|
0
|
545
|
1986
|
50,8
|
37,3
|
94,9
|
171,7
|
100,5
|
150,7
|
28
|
0
|
3,4
|
6,1
|
0
|
0
|
643
|
1987
|
28,4
|
20,5
|
71,5
|
47,2
|
33,7
|
34,2
|
35,8
|
32,4
|
42,3
|
32,5
|
0
|
1,6
|
380
|
1988
|
27,3
|
7,6
|
37,3
|
192,9
|
34,4
|
17,5
|
61,3
|
85,8
|
9,6
|
11
|
0
|
9,6
|
494
|
1989
|
14,4
|
4,8
|
50,6
|
26,5
|
77,3
|
0
|
52,7
|
70,8
|
58,7
|
0
|
19,7
|
0
|
375
|
1990
|
4,7
|
41,2
|
83,5
|
104,7
|
87,6
|
98,5
|
58,6
|
15,3
|
35,1
|
7,2
|
0
|
0,7
|
537
|
1991
|
10
|
126,5
|
26,9
|
12,1
|
187,1
|
19,2
|
86,9
|
66
|
73,2
|
24,5
|
7,5
|
0
|
639
|
1992
|
10,3
|
63,1
|
94,2
|
61
|
23,4
|
75,3
|
23,2
|
75
|
30,6
|
1,8
|
0
|
0
|
458
|
1993
|
29,6
|
30,6
|
69,7
|
23,7
|
137,6
|
60,1
|
0
|
56,2
|
6,2
|
0
|
0
|
0
|
413
|
1994
|
61,5
|
77,1
|
33,9
|
50,3
|
111,7
|
37,8
|
101,9
|
14,4
|
0
|
9
|
0
|
23,8
|
521
|
1995
|
21,2
|
59,7
|
96,3
|
29,6
|
103,1
|
142,9
|
43,7
|
201,7
|
14,9
|
1,8
|
5,6
|
0,2
|
720
|
1996
|
30,6
|
100,9
|
8,1
|
54,7
|
36,4
|
41,7
|
10,2
|
74,3
|
21,6
|
1
|
0
|
10,3
|
389
|
1997
|
31
|
65,2
|
169,4
|
61,7
|
28,5
|
52,4
|
43,4
|
58,8
|
152
|
3,3
|
0,3
|
3,9
|
669
|
1998
|
14
|
51,5
|
92,1
|
49,7
|
114,3
|
107,9
|
59,4
|
10,3
|
2,1
|
1,3
|
0
|
1,1
|
503
|
1999
|
37,3
|
14,3
|
115,8
|
174,6
|
9,2
|
2,2
|
11,4
|
35
|
31,5
|
0
|
0,2
|
0
|
431
|
2000
|
9,7
|
49,4
|
131,1
|
44,6
|
156,9
|
45,2
|
0,5
|
52,5
|
13,3
|
0
|
0
|
0
|
503
|
2001
|
34,1
|
40,9
|
57,9
|
56,3
|
40,6
|
22,4
|
62,7
|
59,2
|
43,8
|
0
|
15,1
|
17,9
|
450
|
2002
|
10,2
|
78
|
140,5
|
114,5
|
154,4
|
146,8
|
20,4
|
80,2
|
33,1
|
0
|
2,9
|
0
|
781
|
2003
|
3,8
|
35,3
|
69,3
|
111,4
|
107,1
|
50,7
|
52,4
|
73,8
|
105,7
|
2
|
0,7
|
1,5
|
613
|
2004
|
8,1
|
29,3
|
68
|
115,3
|
64,4
|
121,8
|
43,3
|
24,8
|
3,4
|
0
|
0,6
|
0,3
|
479
|
Source : DSA de Soumaa, 2006
Tableau 4 : Relevés pluviométriques de la Station
de Attatba (série de 21 ans)
mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Total
|
1983
|
0
|
6,4
|
26,9
|
142
|
139,7
|
83,4
|
47,7
|
50
|
89,4
|
16,1
|
0
|
0,3
|
601,9
|
1984
|
12,2
|
218,1
|
47,8
|
130,1
|
79,2
|
35,4
|
236,1
|
23,7
|
91,2
|
0
|
0
|
0
|
873,8
|
1985
|
16,2
|
31,5
|
51,6
|
74
|
66,8
|
56,2
|
102,7
|
26,5
|
2,5
|
23,2
|
11,9
|
0
|
463,1
|
1986
|
39,1
|
48,9
|
90,1
|
196,5
|
107
|
137,6
|
27,4
|
1,1
|
3,8
|
26,2
|
1,5
|
0
|
679,2
|
1987
|
0,7
|
7,4
|
52,8
|
49,4
|
43,9
|
41,8
|
35
|
29,2
|
48,5
|
41,6
|
|
|
350,3
|
1988
|
40,6
|
20,4
|
35,3
|
162,4
|
29,2
|
13,8
|
74,2
|
73,4
|
10
|
11,9
|
0,5
|
10,8
|
482,5
|
1989
|
8,2
|
9,4
|
40,8
|
25,5
|
82
|
1
|
49,2
|
54,2
|
29,5
|
0
|
7,6
|
|
307,4
|
1990
|
2,9
|
48,6
|
68,4
|
80,9
|
90,6
|
113,2
|
41,1
|
16,6
|
22,4
|
6,9
|
0,4
|
|
492
|
1991
|
2,5
|
89,9
|
42,4
|
8,8
|
170,7
|
25,3
|
106,9
|
64,3
|
82,8
|
22,7
|
4,1
|
|
620,4
|
1992
|
19,6
|
77,4
|
95,4
|
59,1
|
24,7
|
80,6
|
17,9
|
80,3
|
20,4
|
0
|
0
|
|
475,4
|
1993
|
26,2
|
21,4
|
61,9
|
27,4
|
134,4
|
39,8
|
1,5
|
59,7
|
5,7
|
0
|
0
|
0
|
378
|
1994
|
143,2
|
44,4
|
41,3
|
60,1
|
139,1
|
37,7
|
96,6
|
19,2
|
0,3
|
8
|
0
|
32
|
621,9
|
1995
|
59,9
|
56,3
|
71,1
|
37,8
|
92,9
|
145,7
|
42,6
|
182,8
|
17,8
|
4,2
|
5,6
|
3,8
|
720,5
|
1996
|
43,1
|
86,7
|
14,1
|
42,2
|
69,8
|
41,5
|
9,9
|
84,5
|
23,8
|
0,8
|
0,2
|
19,2
|
435,8
|
1997
|
60,1
|
65,4
|
139,7
|
70,3
|
19,5
|
55,2
|
28,5
|
47,6
|
173,9
|
2
|
0
|
1
|
663,2
|
1998
|
21
|
28,8
|
93,5
|
42,2
|
98,9
|
151,5
|
75,2
|
10,3
|
0,7
|
0
|
0
|
2,3
|
524,4
|
1999
|
29
|
5,9
|
123,5
|
183,6
|
16,1
|
0,7
|
13,3
|
20,8
|
45,8
|
0
|
0,4
|
0,2
|
439,3
|
2000
|
7,1
|
66,3
|
108,9
|
39,1
|
120,3
|
38,8
|
1,7
|
50,4
|
12,7
|
0,4
|
0,2
|
0
|
445,9
|
2001
|
27,8
|
16,3
|
69,2
|
67,2
|
44,7
|
20,9
|
46,9
|
53,7
|
17,9
|
0,4
|
13,3
|
18,6
|
396,9
|
2002
|
19,6
|
37,2
|
133
|
100,9
|
178,6
|
133,3
|
13,4
|
56,8
|
15,2
|
1
|
1,1
|
0
|
690,1
|
2003
|
17
|
37,6
|
100,7
|
130
|
86,9
|
54,9
|
52
|
57,9
|
76,7
|
3,3
|
2,5
|
0
|
619,5
|
2004
|
11,6
|
30,4
|
71,6
|
123,5
|
68,8
|
161,9
|
56,7
|
16,5
|
2,7
|
0
|
0
|
|
543,7
|
Source : DSA de Soumaa, 2006
Tableau 5 : Relevés pluviométriques de la Station
de Hadjout (série de 21 ans)
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Total
|
1983
|
0
|
3,6
|
30,8
|
96,9
|
159,6
|
114,7
|
53,6
|
33,7
|
60,6
|
19,8
|
0
|
|
573,3
|
1984
|
16,9
|
266,2
|
50,5
|
139,2
|
105,1
|
40,6
|
153,7
|
18,1
|
96,9
|
|
|
|
887,2
|
1985
|
7,9
|
30,8
|
91,7
|
38,8
|
38,2
|
50,6
|
123,5
|
15,9
|
1,2
|
26,4
|
5,8
|
0
|
430,8
|
1986
|
53,4
|
150,6
|
106
|
226,7
|
87,7
|
149,4
|
19,3
|
0
|
1,6
|
6,7
|
13,5
|
|
814,9
|
1987
|
51,8
|
5
|
77
|
57,6
|
29,2
|
18,8
|
39,5
|
24,8
|
44,4
|
34,4
|
0
|
|
382,5
|
1988
|
74,6
|
46,4
|
42,4
|
113,5
|
23,5
|
10,7
|
73,4
|
71,6
|
12,6
|
7,9
|
0
|
|
476,6
|
1989
|
17
|
6,2
|
24,9
|
22,6
|
68,9
|
0
|
74,2
|
27,7
|
45,1
|
0
|
|
0
|
286,6
|
1990
|
7,6
|
31,5
|
47,7
|
82,6
|
77,2
|
48,1
|
63,3
|
9,3
|
20,5
|
6,4
|
0
|
|
394,2
|
1991
|
5,8
|
123,7
|
10,8
|
3,8
|
154,1
|
19,9
|
64
|
51,5
|
47,6
|
7,9
|
0,9
|
|
490
|
1992
|
0
|
|
31,5
|
95,9
|
15,1
|
91,1
|
13,9
|
61,9
|
6,3
|
0
|
0
|
0
|
315,7
|
1993
|
|
|
54,9
|
31
|
107,2
|
24,6
|
0
|
73,9
|
0
|
0
|
0
|
|
291,6
|
1994
|
69,3
|
28,1
|
44,5
|
42,2
|
98,4
|
55,5
|
80,4
|
16,8
|
0
|
4,1
|
0
|
|
439,3
|
1995
|
|
69
|
0,9
|
0
|
1,1
|
|
58,6
|
197,1
|
|
|
2,3
|
0
|
329
|
1996
|
11,6
|
79,8
|
10,7
|
22,3
|
26,4
|
18,7
|
1,3
|
83,7
|
9,5
|
0
|
0
|
|
264
|
1997
|
26,2
|
51,2
|
76,3
|
41,6
|
6,5
|
32,2
|
62,7
|
90,3
|
96,7
|
|
0
|
|
483,7
|
1998
|
6,2
|
20,8
|
88,4
|
50,2
|
|
135,9
|
92,2
|
7,2
|
0
|
0
|
0
|
|
400,9
|
1999
|
0
|
0
|
73,9
|
|
12,5
|
0
|
10,7
|
11,5
|
21,4
|
0
|
0
|
0
|
130
|
2000
|
2,3
|
41,9
|
59,8
|
24,5
|
105,4
|
23,1
|
0
|
62,1
|
10,7
|
0
|
0
|
|
329,8
|
2001
|
12,5
|
10,2
|
45,9
|
36,6
|
21,3
|
15,7
|
12,5
|
10,4
|
19,4
|
0
|
0
|
|
184,5
|
2002
|
3,2
|
12,7
|
46,1
|
22,8
|
159,3
|
122,2
|
6,2
|
46,5
|
5,3
|
0
|
0
|
0
|
424,3
|
2003
|
19,6
|
21,1
|
|
50,5
|
73,8
|
24,8
|
28,1
|
73,7
|
66,6
|
0
|
0
|
0
|
358,2
|
2004
|
9,4
|
12,3
|
77,4
|
101,2
|
87,8
|
101,9
|
90,9
|
10,4
|
0
|
0
|
|
0
|
491,3
|
Source : DSA de Souma, 2006
Tableau 6 : Relevés pluviométriques de la Station
de Menaceur (série de 21 ans)
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Total
|
1983
|
60
|
80,9
|
283,8
|
51,5
|
2
|
57,5
|
54
|
8,2
|
8,7
|
0
|
0
|
1,9
|
608,5
|
1984
|
0
|
0
|
52,6
|
67,2
|
103,9
|
167,4
|
70,5
|
39,4
|
104,9
|
12,4
|
0
|
0
|
618,3
|
1985
|
8,4
|
212,1
|
52,2
|
105,3
|
94
|
51
|
158,3
|
10,4
|
115,5
|
0
|
0
|
2,6
|
809,8
|
1986
|
6
|
27,3
|
130,5
|
44,4
|
90,1
|
84,3
|
141,1
|
26,2
|
6,5
|
20,9
|
13,1
|
0
|
590,4
|
1987
|
31,8
|
74
|
107,7
|
234,6
|
109
|
230,6
|
45,5
|
0
|
5,3
|
3,1
|
1,2
|
0,2
|
843
|
1988
|
48,7
|
2,4
|
128,4
|
41,7
|
38,1
|
41,4
|
48,4
|
38
|
46,8
|
26,5
|
0
|
0
|
460,4
|
1989
|
62
|
34,3
|
42
|
168
|
77,3
|
25
|
93,7
|
80,9
|
12,1
|
13,6
|
4,3
|
6,2
|
619,4
|
1990
|
11,1
|
7,2
|
26,2
|
27,3
|
75,4
|
0
|
55,2
|
45,5
|
65,7
|
0
|
2
|
1,2
|
316,8
|
1991
|
0,8
|
13,5
|
63,2
|
95,7
|
141,8
|
66,8
|
111,2
|
21
|
27,5
|
7,8
|
3,1
|
2,2
|
554,6
|
1992
|
13,3
|
106,5
|
21,5
|
15,1
|
288,5
|
32,6
|
107,2
|
81,6
|
76
|
27,4
|
2,6
|
0
|
772,3
|
1993
|
1,1
|
43,7
|
59,9
|
115,8
|
2,2
|
77,4
|
30,8
|
68,8
|
6,9
|
0
|
0
|
1,3
|
407,9
|
1994
|
17,1
|
67
|
37,9
|
32,5
|
99,1
|
41
|
3,9
|
63,1
|
5,8
|
0
|
0
|
0,2
|
367,6
|
1995
|
83,8
|
43,4
|
28,3
|
55,8
|
171
|
75,5
|
114
|
15,2
|
11,2
|
8,4
|
0
|
38,2
|
644,8
|
1996
|
60,9
|
32,7
|
76,9
|
28,1
|
28,2
|
178,7
|
40,4
|
280,2
|
11,2
|
17
|
3,1
|
4,6
|
762
|
1997
|
39,5
|
85,5
|
20,8
|
18,7
|
59,2
|
70,5
|
2,3
|
99,3
|
25,3
|
0
|
3,2
|
5
|
429,3
|
1998
|
20,6
|
90
|
117,8
|
61,3
|
6
|
47,3
|
52,2
|
63,7
|
116,7
|
4,7
|
0
|
13,6
|
593,9
|
1999
|
40,2
|
58,9
|
104,7
|
36,8
|
149,2
|
146,2
|
154,9
|
9,9
|
0,6
|
3,5
|
0
|
2,6
|
707,5
|
2000
|
15,9
|
12
|
138,1
|
246,4
|
25,4
|
1,6
|
39,1
|
22,8
|
31,7
|
0
|
0
|
5,7
|
538,7
|
2001
|
19,7
|
61,7
|
89,2
|
19,5
|
104,6
|
33
|
1,2
|
71,9
|
26
|
0
|
0
|
0,4
|
427,2
|
2002
|
16,6
|
9
|
146,4
|
57,7
|
26,6
|
46,9
|
100,3
|
28,9
|
28,7
|
0
|
31
|
12,7
|
504,8
|
2003
|
8,5
|
40,9
|
138,5
|
75,1
|
176,9
|
131,7
|
13,5
|
65,8
|
44,8
|
0
|
0
|
6,6
|
702,3
|
2004
|
7,8
|
26,3
|
113,5
|
69,1
|
91,4
|
43,2
|
58,4
|
88,5
|
92,2
|
4,3
|
0
|
0
|
594,7
|
Source : DSA de Soumaa,
2006
Tableau 7 : Relevés pluviométriques de la Station
de Sidi Ghiles (série de 21 ans)
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Total
|
1983
|
29,8
|
76,2
|
249,7
|
89,6
|
0
|
78,9
|
46,7
|
4
|
4,2
|
0
|
3,7
|
5,7
|
588,5
|
1984
|
0
|
17,7
|
59,9
|
62,9
|
100,8
|
68,9
|
54,9
|
29,1
|
69,2
|
8,3
|
0
|
0
|
471,7
|
1985
|
5
|
146,3
|
35,3
|
100,7
|
151,6
|
43,8
|
147,3
|
21,7
|
110,1
|
9,8
|
0
|
0
|
771,6
|
1986
|
6,4
|
29,7
|
33
|
45
|
56,7
|
67,8
|
113
|
25,1
|
5,2
|
13,8
|
25,9
|
0,2
|
421,8
|
1987
|
74,1
|
66,4
|
150,8
|
168,6
|
63,9
|
139,1
|
12,5
|
0,6
|
11,2
|
3,5
|
1,4
|
1,1
|
693,2
|
1988
|
16,7
|
7,1
|
77,8
|
63,1
|
59,4
|
30,4
|
43,8
|
38,9
|
46,8
|
9,8
|
0
|
0
|
393,8
|
1989
|
17,5
|
22,4
|
70,9
|
94
|
30,3
|
21
|
75,9
|
71,8
|
3,3
|
4,3
|
0
|
5,5
|
416,9
|
1990
|
53,1
|
6,7
|
73,8
|
41,4
|
80,4
|
0
|
66,1
|
87,8
|
32,3
|
0
|
2,3
|
0
|
443,9
|
1991
|
2,1
|
30,2
|
48,6
|
81,3
|
65,3
|
51,3
|
72,4
|
18,2
|
31,6
|
3
|
0
|
4,8
|
408,8
|
1992
|
17,3
|
94,1
|
27,6
|
16,3
|
164,2
|
27,6
|
58,5
|
56,1
|
43,4
|
28,1
|
3,7
|
0
|
536,9
|
1993
|
0
|
34,7
|
100,1
|
108,7
|
1,4
|
79,7
|
25,1
|
71,4
|
8,5
|
0,6
|
0,9
|
3,5
|
434,6
|
1994
|
17,1
|
25,1
|
43,7
|
25,3
|
116,8
|
47,7
|
4
|
72,4
|
7,7
|
0
|
0
|
1,4
|
361,2
|
1995
|
107,6
|
54
|
49,4
|
62,3
|
126,5
|
79,1
|
92,9
|
17
|
0
|
30,2
|
0
|
76,5
|
695,5
|
1996
|
81,6
|
23,9
|
84,4
|
42
|
44,2
|
116,2
|
48
|
152,5
|
4,1
|
24,4
|
2,7
|
2,2
|
626,2
|
1997
|
46,8
|
63,9
|
12,5
|
28,9
|
47,7
|
52,8
|
6,4
|
61,5
|
17
|
0
|
2,5
|
1
|
341
|
1998
|
13,4
|
48,4
|
102
|
38,4
|
9,5
|
27,5
|
26,7
|
41
|
143,3
|
0
|
1,2
|
2,5
|
453,9
|
1999
|
17
|
36,9
|
95,6
|
31,9
|
118,7
|
126,1
|
61,7
|
4,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
492,4
|
2000
|
22,9
|
10,7
|
168
|
325,1
|
24,4
|
0
|
12
|
1,4
|
51,1
|
0
|
0,3
|
0
|
615,9
|
2001
|
0,9
|
54,2
|
78,4
|
38
|
59,2
|
71,2
|
0
|
66,9
|
21
|
0
|
0
|
0
|
389,8
|
2002
|
32,2
|
1,7
|
318,9
|
60,1
|
21,8
|
16,2
|
79,4
|
34,8
|
20,6
|
0,8
|
16,4
|
15
|
617,9
|
2003
|
18,7
|
28,2
|
61,8
|
48,7
|
162,4
|
|
12,1
|
36,6
|
18,1
|
0,3
|
2,2
|
6,1
|
395,2
|
2004
|
14,3
|
25,4
|
90,7
|
47,7
|
66,8
|
48,7
|
45,3
|
80,7
|
106,7
|
10,5
|
1,2
|
6,4
|
544,4
|
Source : DSA de Soumaa, 2006
Annexes 3
Tableau 1 : Besoins en eau des
cultures en année sèche dans la wilaya de Tipaza
Cultures irriguées
|
Superficie (ha)
|
%
|
ETm (mm)
|
BI (mm)
|
BI (m3/ha)
|
Bilan (m3)
|
Pomme de terre
|
Primeur
|
1048
|
5%
|
160
|
4,9
|
49
|
51131
|
Saison
|
923
|
4%
|
486
|
367,8
|
3678
|
3394150
|
Arrière-saison
|
913
|
4%
|
346
|
116
|
1160
|
1059521
|
Tomate et aubergine
|
1350
|
6%
|
599
|
489,4
|
4894
|
6606350
|
Tomate industrielle
|
292
|
1%
|
506
|
415,6
|
4156
|
1213045
|
Oignon et ail
|
717
|
3%
|
368
|
216,9
|
2169
|
1555989
|
Poivron et piment
|
389
|
2%
|
554
|
499,6
|
4996
|
1942128
|
Concombre et Courgette
|
493
|
2%
|
355
|
279,6
|
2796
|
1378014
|
Choux
|
278
|
1%
|
331
|
85,2
|
852
|
236632
|
Fève en vert
|
484
|
2%
|
160
|
14,7
|
147
|
71054
|
Haricot vert
|
477
|
2%
|
318
|
227,6
|
2276
|
1085137
|
Petit pois
|
644
|
3%
|
181
|
43,5
|
435
|
279947
|
Pastèque
|
187
|
0,8%
|
425
|
358,7
|
3587
|
671309
|
Carotte
|
102
|
0,5%
|
291
|
52,2
|
522
|
53353
|
Autres cultures
|
1112
|
5%
|
340
|
231,5
|
2315
|
2574470
|
Luzerne
|
292
|
1%
|
1005
|
753
|
7530
|
2196137
|
Agrumes
|
2656
|
12%
|
833
|
511,6
|
5116
|
13585947
|
Vignes
|
3275
|
15%
|
554
|
253,1
|
2531
|
8286426
|
Abricotier
|
848
|
4%
|
751
|
409,8
|
4098
|
3474680
|
Amandier
|
1140
|
5%
|
695
|
376,3
|
3763
|
4288198
|
Néflier
|
417
|
2%
|
1036
|
728,8
|
7288
|
3036670
|
Pécher
|
1203
|
5%
|
795
|
451,8
|
4518
|
5436194
|
Poirier
|
893
|
4%
|
880
|
522,5
|
5225
|
4663611
|
Pommier
|
597
|
3%
|
867
|
513,1
|
5131
|
3065567
|
Prunier
|
462
|
2%
|
864
|
507,2
|
5072
|
2344883
|
Autres arbres fruitiers
|
58
|
0,3%
|
837
|
481,7
|
4817
|
280085
|
Sous total
|
21248
|
96%
|
|
|
|
72830627
|
Cultures sous serre
|
947
|
4%
|
|
|
|
2343131
|
Total
|
22196
|
100%
|
|
|
|
75173758
|
Tableau 2 : Besoins en eau des cultures en année humide
dans la wilaya de Tipaza
Cultures irriguées
|
Superficie (ha)
|
%
|
ETm (mm)
|
BI (mm)
|
BI (m3/ha)
|
Bilan (m3)
|
Pomme de terre
|
Primeur
|
1048
|
4,7%
|
160
|
0
|
0
|
0
|
Saison
|
923
|
4,2%
|
486
|
337,3
|
3373
|
3113050
|
Arrière-saison
|
913
|
4,1%
|
346
|
77,9
|
779
|
711706
|
Tomate et aubergine
|
1350
|
6,1%
|
599
|
457,3
|
4573
|
6172370
|
Tomate industrielle
|
292
|
1,3%
|
506
|
384,1
|
3841
|
1120908
|
Oignon et ail
|
717
|
3,2%
|
368
|
177,6
|
1776
|
1274014
|
Poivron et piment
|
389
|
1,8%
|
554
|
478,9
|
4789
|
1861811
|
Concombre et Courgette
|
493
|
2,2%
|
355
|
253,5
|
2535
|
1249652
|
Choux
|
278
|
1,3%
|
331
|
58,9
|
589
|
163551
|
Fève en vert
|
484
|
2,2%
|
160
|
1,7
|
17
|
8416
|
Haricot vert
|
477
|
2,1%
|
318
|
201,4
|
2014
|
960101
|
Petit pois
|
644
|
2,9%
|
181
|
19,4
|
194
|
125129
|
Pastèque
|
187
|
0,8%
|
425
|
340
|
3400
|
636220
|
Carotte
|
102
|
0,5%
|
291
|
27,3
|
273
|
27836
|
Autres cultures
|
1112
|
5,0%
|
340
|
194,3
|
1943
|
2161202
|
Luzerne
|
292
|
1,3%
|
1005
|
707,5
|
7075
|
2063324
|
Agrumes
|
2656
|
12,0%
|
833
|
454,1
|
4541
|
12059785
|
Vignes
|
3275
|
14,8%
|
554
|
216,2
|
2162
|
7080383
|
Abricotier
|
848
|
3,8%
|
751
|
350,9
|
3509
|
2975378
|
Amandier
|
1140
|
5,1%
|
695
|
328,4
|
3284
|
3742628
|
Néflier
|
417
|
1,9%
|
1036
|
671,4
|
6714
|
2797532
|
Pécher
|
1203
|
5,4%
|
795
|
393
|
3930
|
4729008
|
Poirier
|
893
|
4,0%
|
880
|
465,9
|
4659
|
4158701
|
Pommier
|
597
|
2,7%
|
867
|
456,4
|
4564
|
2726748
|
Prunier
|
462
|
2,1%
|
864
|
448,3
|
4483
|
2072628
|
Autres arbres fruitiers
|
58
|
0,3%
|
837
|
423,3
|
4233
|
246172
|
Sous total
|
21248
|
96%
|
|
|
|
64238254
|
Cultures sous serre
|
947
|
4%
|
|
|
|
2343131
|
Total
|
22196
|
100 %
|
|
|
|
66581385
|
Annexe 4
Questionnaire sur : la conduite des irrigations et estimation
des quantités apportées aux
cultures dans le
périmètre de la Mitidja Ouest (wilaya de Tipaza)
Date : Nom d'enquêteur :
Nom de domaine :
Numéro de l'EAC : Superficie totale :
u Caractéristiques des parcelles
irriguées
|
Cultures
|
Surface irriguée (ha)
|
Volume d'eau Apporté en moyenne
|
Rdt. estimé
|
Grav.
|
Asp.
|
Localisé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
u Ressources en eau
|
Volume disponible
|
Débit disponible
|
Observation
|
Bassin n
Forage n
Puits n
Borne d'irrigation n
|
|
|
|
u Sol Texture du sol
Sol à faible réserve n
Sol à réserve moyenne n Sableuse n / argileuse n
Sol profond à bonne réserve n
u Vent Direction du vent :
1. Rare
2. Gênant
3. Gênant souvent...
4. Empêche d'irriguer de temps en temps
5. Empêche d'irriguer souvent
|
u Le matériel :
u Rampes :
Diamètre :
Ecartement entre tertiaires (L) : Ecartement
arroseurs (l)
Disposition : en carré n
en triangle n
Pompe ou borne :
Groupe électrique n Diesel n
Tracteur n Borne n
Débit horaire disponible : .m3 / h
puissance de moteur : ch
Pression refoulement : bar
Existe - il un compteur : n OUI n
NON
|
|
u Pratique de l'irrigation :
u
Quel est pour vous le meilleur mode
d'irrigation?
1. Gravitaire:
2. Aspersion :
3. Localisé :
Sur quel base l'irrigation est elle
déclenchée ?
1. données Climatiques,
2. observation de Sol,
3. l'état des feuilles,
4. par habitude.
Comment déterminez vous la dose à apporter
?
1. dose constante,
2. plus j'ai d'eau plus que je donne à la culture,
3. selon les conditions du climat,
4. par habitude suivant les mois et phases du cycle de la
culture.
Quels sont les types de problèmes
généralement rencontrer ?
1. lié à la ressource en eau (manque d'eau, sa
qualité, période de disponibilité)
2. d'ordre techniques (bouchage de matériel, adaptation
de système,....)
3. manque de formation pour gérer les irrigations.
|
Cultures
|
Nb. d'irrigation
|
Fréquence
|
Temps d'irrigation
|
Durée moyenne de tour d'eau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 5
Tableau1 : Besoins en eau
d'irrigation des cultures d'après une étude pour l'ONID
Cultures
|
Besoin total (mm)
|
Répartition des besoins par mois
|
avril
|
mars
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
|
Brut
|
712
|
5
|
93
|
146
|
184
|
169
|
95
|
20
|
Agrumes
|
Net
|
642
|
4
|
84
|
132
|
166
|
152
|
86
|
18
|
|
Brut
|
222
|
|
30
|
42
|
60
|
60
|
30
|
|
Abricotier
|
Net
|
200
|
|
27
|
38
|
54
|
54
|
27
|
|
|
Brut
|
222
|
|
|
51
|
68
|
68
|
36
|
|
Amandier
|
Net
|
199
|
|
|
46
|
61
|
61
|
31
|
|
|
Brut
|
222
|
|
33
|
63
|
63
|
63
|
|
|
Figuier
|
Net
|
201
|
|
30
|
57
|
57
|
57
|
|
|
|
Brut
|
555
|
|
90
|
125
|
125
|
125
|
90
|
|
Néflier
|
Net
|
500
|
|
81
|
113
|
113
|
113
|
81
|
|
|
Brut
|
332
|
|
30
|
60
|
76
|
76
|
60
|
30
|
Grenadier
|
Net
|
299
|
|
27
|
54
|
68
|
68
|
54
|
27
|
|
Brut
|
278
|
|
|
70
|
70
|
70
|
34
|
34
|
Pêcher
|
Net
|
250
|
|
|
63
|
63
|
63
|
31
|
31
|
|
Brut
|
333
|
|
|
50
|
83
|
83
|
67
|
50
|
Poirier
|
Net
|
300
|
|
|
45
|
75
|
75
|
60
|
45
|
|
Brut
|
333
|
|
|
50
|
83
|
83
|
67
|
50
|
Pommier
|
Net
|
300
|
|
|
45
|
75
|
75
|
60
|
45
|
|
Brut
|
333
|
|
|
50
|
83
|
83
|
67
|
50
|
Prunier
|
Net
|
300
|
|
|
45
|
75
|
75
|
60
|
45
|
|
Brut
|
340
|
34
|
161
|
145
|
|
|
|
|
Pomme de Terre
|
Net
|
307
|
31
|
145
|
131
|
|
|
|
|
|
Brut
|
378
|
|
62
|
212
|
104
|
|
|
|
Courgette
|
Net
|
341
|
|
56
|
191
|
94
|
|
|
|
|
Brut
|
332
|
|
|
77
|
183
|
72
|
|
|
Melon
|
Net
|
300
|
|
|
70
|
165
|
65
|
|
|
|
Brut
|
690
|
51
|
122
|
212
|
210
|
95
|
|
|
Tomate
|
Net
|
623
|
46
|
111
|
191
|
189
|
86
|
|
|
|
Brut
|
511
|
|
82
|
167
|
262
|
|
|
|
Haricot vert
|
Net
|
461
|
|
74
|
151
|
236
|
|
|
|
|
Brut
|
231
|
|
|
100
|
131
|
|
|
|
Salade
|
Net
|
208
|
|
|
90
|
118
|
|
|
|
|
Brut
|
375
|
51
|
122
|
123
|
79
|
|
|
|
Carrote
|
Net
|
338
|
46
|
110
|
111
|
71
|
|
|
|
|
Brut
|
623
|
9
|
63
|
146
|
210
|
168
|
27
|
|
Soja
|
Net
|
561
|
8
|
57
|
131
|
189
|
151
|
25
|
|
Tomate ind.
|
Brut
|
776
|
18
|
82
|
167
|
262
|
192
|
55
|
|
Net
|
700
|
16
|
74
|
151
|
236
|
173
|
50
|
Tableau 1 : (suite)
Mais
|
Brut
|
760
|
25
|
141
|
212
|
262
|
120
|
|
|
Net
|
685
|
23
|
127
|
191
|
236
|
108
|
|
|
Artichaut 1 an
|
Brut
|
129
|
|
|
|
|
60
|
61
|
8
|
Net
|
116
|
|
|
|
|
54
|
55
|
7
|
Artichaut 2 an
|
Brut
|
836
|
16
|
102
|
145
|
183
|
192
|
145
|
53
|
Net
|
753
|
14
|
92
|
131
|
165
|
173
|
130
|
48
|
Choux fleur
|
Brut
|
215
|
|
|
|
|
60
|
102
|
3
|
Net
|
194
|
|
|
|
|
54
|
92
|
48
|
Sorgho (fourrage)
|
Brut
|
620
|
|
43
|
157
|
196
|
180
|
44
|
|
Net
|
559
|
|
39
|
141
|
177
|
162
|
40
|
|
Barsim
|
Brut
|
154
|
115
|
|
|
|
|
39
|
|
Net
|
139
|
104
|
|
|
|
|
35
|
|
Betterave fouragère
|
Brut
|
125
|
43
|
62
|
|
|
|
|
|
Net
|
113
|
39
|
74
|
|
|
|
|
|
Source : ONID, 2006
Tableau 2 : Historique de l'approvisionnement en eau et
superficie irriguée dans le périmètre
de Mitidja Ouest
tranche I (de l'année 1988 à 2004)
année
|
volume alloué
|
Volume lâché
|
volume distribué
|
Sup. réelle irriguée (ha)
|
1988
|
10
|
9,06
|
6,33
|
1250
|
1989
|
14
|
12,44
|
9,73
|
1590
|
1990
|
11
|
10,25
|
7,24
|
1631
|
1991
|
20
|
9,89
|
7,21
|
1635
|
1992
|
20
|
17,81
|
8,37
|
2294
|
1993
|
20
|
19,21
|
14,55
|
2778
|
1994
|
5
|
0,2
|
0,19
|
283
|
1995
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1996
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1997
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1998
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
17
|
15,53
|
7,61
|
1364
|
2000
|
7
|
5,54
|
3,85
|
634
|
2001
|
5
|
5,02
|
2,85
|
974
|
2002
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2003
|
20
|
7,78
|
6,1
|
1056
|
2004
|
10
|
9,33
|
5,62
|
1197
|
Source : ONID, 2006
Résumé
Dans un souci d'une gestion rationnelle de l'eau d'irrigation
où la connaissance des besoins en eau est indispensable pour approcher
la demande et mieux l'intégrée avec l'offre dans la wilaya de
Tipaza et du périmètre irrigué de la Mitidja Ouest
(tranche I), nous avons utilisé le logiciel CROPWAT 4.3 sous Windows.
Après introduction des données de base relatives aux
données climatiques, Nous avons déterminé
l'évapotranspiration, puis les besoins en eau d'irrigation pour chaque
culture en année normale, sèche, et humide sur la base d'une
analyse fréquentielle.
L'introduction des données relatives aux cultures et au
sol, nous a permit d'élaborer un calendrier d'irrigation de toutes les
cultures irriguées durant tout les mois de l'année.
La somme des besoins en eau mensuelle de toutes nous a permit de
définir les besoins totaux de la wilaya d'une part, et les besoins du
périmètre irrigué, d'autre part.
Mots clés :
Evapotranspiration, besoins en eau, Cropwat, wilaya de Tipaza,
périmètre de Mitidja Ouest, gestion rationnelle de l'eau.
????
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??
|
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|
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|
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Éí??CROPWAT 4.3
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ÏíÏÍÊ ÏÕÞ
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|
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|
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|
ÇäãÞ ßáÐ
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|
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|
ÉíÏÇÚ
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|
. ????? ???? ??????? ??????? ??
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ÉÒÇÈíÊ ???? CROPWAT ?????? ???????
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?????
. íä?ÞÚáÇ
ÑííÓÊáÇ ÈÑÛ
ÉÌíÊã
Summary
With a rational management of the water of irrigation where
the knowledge of the requirements out of water is essential to approach the
demand and better integrated with supply, in the wilaya of Tipaza and the
perimeter of Western Mitidja slice I, we used software CROPWAT 4.3 Windows
pennies. After introduction of basis data relating to the climatic data, we
determined the evapotranspiration, then the requirements out of water for
irrigation for each culture in normal year, dries, and wet on the basis of
frequential analysis.
The introduction of the data relating to the cultures and the
ground, us a made it possible to work out a calendar of irrigation of all the
cultures irrigated during all the months of the year. The sum of the
requirements out of monthly water for all us A made it possible to define the
total needs for the wilaya on the one hand, and the needs for the irrigated
perimeter, on the other hand.
Key words: Evapotranspiration, requirements out
of water, Cropwat, wilaya of Tipaza, perimeter of Western Mitidja slice I,
rational management of water.