DEDICACE
A Maman NDOYO- YVONNE de m'avoir orienté au
Sénégal pour poursuivre mes études. A tous mes anciens
condisciples de la classe de terminale au lycée Centre Protestant pour
la Jeunesse (C.P.J), de BANGUI, et de lycée d'Etat des Martyrs de
Bangui. A tous mes anciens amis de l'Université Amadou Hampate Bâ
de Dakar Sénégal dont j'ai obtenu mon Diplôme Universitaire
(D.U) en Science de Gestion. A tous mes professeurs de
l'Institut International de Management de Dakar, le bureau de l'Administration
de 2im. Dédicace spécial à mes grands frères
(NDOYO- FREDDY, ERIC, RENY, Teddy, Leocadie, Marius et sans oublier notre
grand frère regretté NDOYO- EDDY). A mes neveux (QUENTIN, Pierre
Gan, Junior, Dylan, à ma nièce (MEGANE), sans oublier les plus
proches de la famille.
REMERCIEMENTS
Je remercie le tout puissant Dieu pour la
persévérance, le courage la santé, l'ouverture d'esprit et
l'inspiration dont il m'a gratifié, durant toute mes années
d'études à Dakar Sénégal.
Dans le cadre de mes travaux de mémoire de fin
d'étude en gestion financière de l'entreprise :cas de la
L.M.D.G, je remercie particulièrement :
Ø Monsieur Oumar NDIAYE, Administrateur
Délégué de la LMDG
Ø Monsieur Chems Eddine DIENE, Chef du service
administratif et financier de la LMDG
Ø Monsieur Sidy Mohamed Lamine SISSOKO, Responsable du
bureau comptable de la LMDG
Ø Monsieur Issa SISSOKO, Responsable du bureau
marketing de la LMDG
Ø L'ensemble du personnel permanent de la LMDG
Ø Monsieur IBRAHIMA PAPE SOW, Professeur De Gestion
Financière à l'Institut International de Management de Dakar, et
Directeur Financier du Port Autonome de Dakar Toutes mes reconnaissances en
vers lui de m'avoir donné ce stage afin de découvrir le milieu
professionnel et de réalisé ce présent document.
Ø A Mademoiselle Adelise Assoula qui a su se montrer
patiente et compréhensive en supportant mes trois années
d'études, toute ma gratitude en vers elle.
Ø Je voudrais remercier mes amis (es) et connaissances,
qui étaient toujours à mes côtés à partager
des moments de joie et de peine, toutes mes gratitudes en vers eux.
AVANT PROPOS
Dans le but de permettre aux jeunes de s'insérer dans
le monde professionnel, l'Institut International de management de Dakar, forme
des techniciens supérieurs et des cadres en cours du jour et du soir
conformément au système Licence Master Doctorat (L.M.D)
en :
1- Finance et Comptabilité
2-Banque Assurance Finance
3-Banque Ingénierie Financière
4-Commerce International
5-Gestion des Ressources Humaines
6-Marketing et Management
7-Logistique et Transport
8-Communication d'Entreprise
La durée de formation pour l'obtention de la licence
professionnelle (Bachelot of Business Administration) est d'un an après
le B.T.S ou D.U et de 3 ans pour le M.B.A. Elle présente deux
aspects :
1-Un aspect théorique sous forme de module
dispensé à l'Institut même ;
2-Un aspect pratique sous forme d'un séjour au
moins en entreprise.
Lequel permettra l'élaboration d'un mémoire qui
sera par la suite soutenu devant un jury composé de professeurs
compétent ou de spécialistes de l'entreprise
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ø BFRE = Besoin en Fonds de Roulement
d'Exploitation
Ø BRVM = Bourse Régionale de Valeurs
Mobilières
Ø BCEAO = Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
Ø BOUL = Boulon
Ø BUR = Bureau
Ø CA = Chiffre d'Affaires
Ø CAHT = Chiffre d'Affaires Hors Taxes
Ø CREPMF = Conseil Régional de l'Epargne
Publique et des Marchés Financiers
Ø CONSOM = Consommable
Ø CEDEAO = Communauté Economique Des Etats
de l'Afrique de l'Ouest
Ø DFC = Direction Financière et
Comptable
Ø EBE = Excédent Brut
d'Exploitation
Ø ETE = Excédent de Trésorerie
d'Exploitation
Ø ENFM = Ecole Nationale de Formation
Maritime
Ø ENT = Entretien
Ø FRF = Fonds de Roulement Financier
Ø FOUR = Fourniture
Ø GARD = Gardiennage
Ø GSS = Groupe Scolaire
Sénégalais
Ø GSP = Groupe Scolaire Population de
Gorée
Ø IBE = Insuffisance Brut
d'Exploitation
Ø MAT = Matériel
Ø MAT ELECT = Matériel
Electrique
Ø MISS = Mission
Ø NRAE = Non Résident Afrique
Enfant
Ø NRAA = Non Résident Afrique
Adulte
Ø NET = Nettoyage
Ø NAV = Naval
Ø OUT = Outillage
0
Ø PAD = Port Autonome de Dakar
Ø PROMO = Promotion
Ø PUB = Publicité
Ø PERS = Personnel
Ø QUIN = Quincaillerie
Ø RAA = Résident Afrique Adulte
Ø RAE = Résident Afrique Enfant
Ø RSA = Résident Sénégalais
Adulte
Ø RSE = Résident Sénégalais
Enfant
Ø RGE = Résident Goréen
Enfant
Ø RGA = Résident Goréen
Adulte
Ø RECH = Rechange
Ø REP = Réparation
Ø RESTAU = Restauration
Ø STAND = Standard
Ø SAL = Salaire
Ø TRAN = Transport
Ø TER = Terrestre
Ø TEL = Téléphone
Ø TVA = Taxe sur la Valeur
Ajoutée
Ø UEMOA = Union Economique et Monétaire
Ouest Africain
Ø VA = Valeur Ajoutée
SOMMAIRE
Introduction
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
Chapitre1 : Environnement et objet de
l'étude
Chapitre2 : Matériels et méthodes
DEUXIEME PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET DONNEES DE
BASE
Chapitre1 : Concepts de base
Chapitre2 : Données de la LMDG
TROISIEME PARTIE : CADRE
ANALYTIQUE
Chapitre 1 : Présentation des
résultats économiques, analyse et discussions
Chapitre 2 : Diagnostic financier
Chapitre 3 : Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION
Etablir un diagnostic financier est la principale
finalité de l'analyse financière. En gestion d'entreprise, il
existe plusieurs raisons qui amènent les managers d'entités
économiques publiques ou privées à faire un examen des
forces et faiblesses de l'organisation dans l'objectif de porter un jugement
sur l'évolution de sa situation économique et financière.
Au lendemain des indépendances, le
Sénégal fonctionnait tout comme plusieurs pays de l'Afrique au
sud du Sahara avec une économie coloniale et centralisée
où l'Etat fut totalement impliqué dans la gestion de tous les
secteurs de l'économie. A partir des années 1970, la conjoncture
économique l'a obligé à se désengager
progressivement de certaines activités de l'économie tout en
confiant leur gestion aux privés. Pour organiser l'économie
nationale, le Sénégal a mis en place une stratégie de
continuité territoriale à travers le pays en développant
les différentes liaisons maritimes entre Dakar et les zones
enclavées : Dakar- Ziguinchor et Dakar- Gorée.
En 1973, une convention pour l'exploitation de la liaison
maritime Dakar- Gorée est signée le 17 Octobre entre deux
parties : Le Gouvernement du Sénégal,
représenté par le Ministère des Finances et des Affaires
Economiques, la Commune de Dakar, représentée par le Gouverneur
de la région du Cap-Vert, tous deux désignés par le
vocable «Puissance Publique'' et le Port Autonome de Dakar,
représenté par son Directeur agissant au nom et pour le compte de
cet établissement. Cette convention a permit donc au PAD d'assurer le
service public de transport maritime entre l'île et la région de
dakar. La gestion des unités économiques participant à
l'émergence de l'économie Sénégalaise fut
indispensable à la recherche d'une rentabilité au compte des
parties signataires de cette convention. Pour améliorer la gestion de
la Liaison Maritime Dakar- Gorée, compte tenu des différentes
crises qu'a connues le secteur du transport public de mer au
Sénégal durant les années 1999 et 2002, on a noté
une évolution difficile du trafic passagers cas de :« LE
JOOLA » sur le territoire sénégalais avec 121 750
passagers en 1999 contre 27 306 en 2001, soit une baisse du trafic de
77,57% entre Dakar et Ziguinchor.
Ainsi, l'équipe dirigeante de la LMDG a
enregistré chaque année les rapports de la commission de
contrôle et du commissariat aux comptes dans le but de suivre
l'évolution des états financiers à travers un diagnostic
financier qui consiste à recenser les forces et les faiblesses de cette
structure étatique et aussi à porter un jugement sur ses
performances financières et la situation de son environnement
économique. La nécessité pour toute l'administration de
formuler un jugement sur l'évolution financière est
justifiée dans les rapports de gestion qui ont
précédé les trois derniers exercices comptables des
années 2006,2005 et 2004 lesquels sont basés nos
investigations.
L'analyse de la LMDG sera donc d'établir un diagnostic
économique et financier, c'est-à-dire l'examen et
l'appréciation critique des états financiers et la situation
économique de la période, une étude de l'activité,
de la rentabilité et de sa structure financière. Il sera donc
question de dégager des résultats, des indicateurs
caractéristiques, des ratios et de les apprécier. De donner des
informations sur l'évolution de l'activité, sur
l'évolution de la structure financière et sur les performances
réalisées. L'interprétation des résultats va donc
permettre d'effectuer des comparaisons entre le passé, le présent
et l'avenir de la LMDG, ainsi qu'avec d'autres agents économiques du
même secteur d'activité.
On pourra donc savoir la capacité de la structure
à créer de la richesse, son équilibre financier et sa
rentabilité, connaître les stratégies de gestion
adaptées à la conjoncture économique que vit Dakar-
Gorée, sa compétitivité et ses potentialités. Sur
le plan de l'analyse économique, un diagnostic de l'environnement
économique interne et externe sera le fondement de nos travaux pour la
situation actuelle de la liaison Dakar- Gorée, il va falloir tenir
compte des réalités de l'entreprise africaine dans une
économie moins compétitive et fragile. Nous avons ici la
situation du statut juridique de la LMDG, qui doit faire l'objet d'analyse
pour apprécier les enjeux du choix qui porte sur la forme juridique.
Pour ce qui est des nouvelles méthodes managériales, le processus
et la nature de prise de décision, le système et la gestion de
l'information à travers les outils d'aide à la décision et
les typologies de décisions.
Maîtriser la circulation de l'information dans
l'entreprise, l'analyse de l'environnement concurrentiel pour la maîtrise
de l'activité, l'analyse économique sera aussi de voir la
situation de la technologie utilisée et l'organisation par un
diagnostic de la structure, les problèmes d'éthique, de culture
d'entreprise et en fin connaître le marché de la liaison maritime
pour un meilleur service de continuité territoriale entre Dakar et
l'île de Gorée. Nous avons jusque là présenté
l'introduction de ce mémoire portée sur le diagnostic financier
et économique de la LMDG, mais pour développer nos idées,
nous annoncerons un plan beaucoup plus méthodique en trois parties qui
regroupe la partie théorique et méthodologique, renfermant les
chapitres (1) et (2) du plan. La deuxième partie appelée cadre
conceptuel et donnée de base contient les définitions et les
données de l'entreprise en deux chapitres. La troisième partie
est la partie empirique ou analytique, c'est dans cette partie que se trouvent
les travaux du diagnostic financier sur les comptes de la LMDG avec
interprétations et recommandations. La conclusion sera suivie de la
bibliographie et les annexes.
Première partie :
Cadre théorique et
méthodologique
Chapitre 1 : Environnement et objet de
l'étude
Section 1 : Contexte
Nos travaux portent sur une étude qui combine le
diagnostic financier et la nécessité de connaître
l'environnement économique d'une entreprise qui souhaite porter un
jugement critique sur l'évolution de sa situation financière. Le
Port Autonome de Dakar dans sa mission de contrôler la gestion de la
LMDG, avait procédé depuis le 10 / 01 / 2002 à sa
restructuration. Ces changements devront contribuer au renforcement des moyens
de gestion pour atteindre les meilleures performances financières. C'est
pourquoi l'administration a circonscrit la réalisation de ce
diagnostic dans ses obligations à rendre compte aux Administrateurs
membres de la commission de contrôle. Notre étude concerne donc
les décideurs de la Liaison Maritime Dakar Gorée et l'Etat
sénégalais.
Section 2 : Problématique
Dans de nombreuses situations de gestion, les agents
économiques sont confrontés à la nécessité
de formuler un jugement sur une entreprise, sa situation, son activité,
ils doivent formuler un diagnostic d'entreprise. Lorsque ses
préoccupations portent principalement sur des aspects financiers ou
économiques, l'observateur est conduit à établir un
diagnostic financier ou économique. Comme nous l'avons
énoncé dans l'introduction, le Port Autonome de Dakar est
chargé de la gestion du service publique de transport maritime de la
LMDG avec comme mission principale, assurer les prestations pour les navires et
leurs cargaisons. Dès lors les textes qui régissent le
fonctionnement du Port Autonome de Dakar couvrent les préoccupations de
la LMDG, il était nécessaire de mettre en place un
règlement d'exploitation et de police pour rendre efficace et fiable la
mission qui leur avait été confiée. Conformément
à la convention adoptée le 17 octobre 1973 entre les
Représentants de la Puissance Publique et le Port Autonome de Dakar, la
LMDG a deux missions principales : l'exploitation et la
sécurité d'une part, la fonction Administrative et
Financière d'autre part.
Pour mener nos travaux et recherches dans ce mémoire,
il a fallu préciser la problématique pour le cas de la LMDG en
ces moments où le Sénégal aspirait à être
un pays émergent. Le fait que la Liaison Maritime Dakar- Gorée
soit une structure étatique dont la gestion est confiée au Port
Autonome de Dakar, cette situation semble sécuriser l'ensemble des
activés d'exploitation qu'elle mène dans les locaux du PAD mais
une analyse dynamique de son évolution financière et de sa
situation économique est à faire pour donner un jugement sur sa
rentabilité, sa solvabilité et la sécurité de
l'exploitation de ses activités économiques. Les raisons qui
justifient en plus la nécessité de faire un diagnostic financier
et une étude de l'environnement économique sont dans le rapport
du projet pour l'exploitation de la liaison maritime « Dakar Sally
Gorée » dont les perspectives de rentabilité devront
être prouvées par les résultats d'un diagnostic
stratégique de la situation financière actuelle et de
l'environnement économique présente, de quelques rapports de
gestion de la Commission de Contrôle dont ceux du 15 Février
2005, du 24 Mars 2005 et celui du 29 Décembre 2005. Des rapports d'Audit
sur les comptes des exercices au 31 décembre 2004, 2005 et 2006 par le
cabinet d'expertise comptable « CEBOC Dakar » sans oublier
les entretiens avec le Chef du Service Administratif et Financier et
l'Administrateur Délégué lui-même. Les questions que
se posent les responsables à la tête de cette structure sont de
savoir : Quels avantages financiers ou économiques dispose la LMDG
pour maintenir l'activité si la convention du 17 octobre 1973 fait
l'objet d'une révision ultérieur ?
Le contenu des rapports révèle aussi que :
La LMDG devrait être privatisée d'après la
déclaration du Représentant du Contrôle Financier de la
Présidence de la République à la réunion de la
Commission de Contrôle du 24 Mars 2005 à la Salle du Conseil du
Port Autonome de Dakar.
En plus de cette déclaration, l'Etat avait
déjà pris une décision de désengagement en
inscrivant la LMDG sur la liste des structures à privatiser par le biais
de la cellule de gestion de son portefeuille.
Par ailleurs, l'examen du rapport d'Audit du cabinet
« CEBOC Dakar » intitulé « Diagnostic et
Stratégies de Désengagement de la Puissance Publique de la
LMDG » par les Administrateurs de la commission de contrôle
à la réunion du 24 Mars 2005 disait que : La convention de
1973 pour l'exploitation de la LMDG actuellement en vigueur est certes ancienne
mais elle est bonne, c'est plutôt la mise en oeuvre de certaines
dispositions qui pose problème, les aspects sécuritaires,
sociaux et financiers seraient essentiels d'après les responsables du
Cabinet d'Audit pour une bonne décision dans le cadre du
désengagement de la Puissance Publique.
De même, le cabinet avait proposé
d'expérimenter l'autonomie de gestion de la LMDG pour voir la situation
réelle de son exploitation en fixant une période transitoire
pendant laquelle sa gestion devrait être séparée de celle
du Port. L'Administration se demande si la situation juridique de la LMDG
influence ses résultats financiers, quel jugement peut on porter sur la
situation financière actuelle ? On comprend donc que la
problématique de la LMDG est relativement critique pour ne pas faire un
diagnostic de l'état présent. En décembre 2005, les
informations retenues de la Commission de Contrôle ont encore
confirmé la volonté et la nécessité d'exprimer un
besoin de porter un jugement sur l'évolution de la situation
financière de la LMDG et d'identifier les forces dont elle dispose sur
le plan économique et financier afin d'assurer l'Etat et ses
partenaires. Ceci nous amène à poser la question de
synthèse et d'analyse suivante :
Comment évoluent les résultats financiers et
l'environnement économique de la LMDG ? Quels sont les contraintes
principales au niveau du domaine économique et celui financier ?
Quelles sont les solutions possibles d'amélioration? Existe-t-il des
possibilités de pérennisation de l'exploitation ?
Section 3 : Objectif général de
l'étude
L'objectif général de notre étude est
d'établir un diagnostic financier qui consiste à recenser les
forces et les faiblesses d'une entreprise afin de porter un jugement sur sa
performance et sa situation financière.
Ce diagnostic financier sera complété par une
étude de l'environnement économique car la conjoncture
économique peut avoir une influence essentielle sur les
résultats de gestion d'une unité production, ce qui nous
permettra dans nos analyses, de porter un jugement sur la situation
financière en tenant compte de l'environnement économique.
Section 4 : Objectifs spécifiques de
l'étude
Les objectifs spécifiques de notre étude
consistent dans l'approfondissement détaillé de l'objectif
général. Il s'agit de faire une analyse de l'activité
à travers des indicateurs de gestion spécifiques qui
sont :
1 Le chiffre d'affaire
2 Les consommations intermédiaires
3 La valeur ajoutée
4 L'excédent brut d'exploitation
5 La rentabilité financière
6 La rentabilité économique
De faire une analyse de la structure du bilan financier en
transformant le bilan comptable par un retraitement nécessaire de ses
éléments constitutifs pour permettre une analyse de la
liquidité et de la solvabilité de l'entreprise. A ce niveau, les
objectifs spécifiques seront donc d'analyser :
1 L'actif du bilan financier
2 Le passif du bilan financier
3 L équilibre financier associé à la
structure du bilan
4 Le fonds de roulement financier
5 Le besoin en fonds de roulement financier
6 La trésorerie nette
Et en fin, faire à priori une analyse de
l'environnement économique de l'entreprise, qui complétera le
diagnostic financier établi.
Section 5 : Hypothèses de travail
Toutes les entreprises à caractère industriel ou
commercial ont pour mission de servir l'économie, en exerçant
cette mission, nombreuse font faillites et disparaissent totalement du tissus
économique pendant que d'autre traversent de longues périodes de
difficultés. Pour gérer une entreprise il faut avoir des
indicateurs de gestion basés sur les normes admises par le
système comptable et de gestion de référence. L'objectif
de tout manager est de limiter les risques à moyen et à long
terme qui peuvent entraver la continuité de son activité. Il lui
faut des pratiques d'études qui lui servent d'outils d'aide à la
décision, c'est le cas d'un diagnostic financier qui permet aux
dirigeants d'entreprises de mesurer ses efforts dans l'activité et faire
leurs prévisions basées sur les résultats de l'analyse
effectuée. Les hypothèses de travail que nous formulons nous
permettent dire que:
Ø Le diagnostic économique et financier d'une
entreprise donne une vue globale de ses forces et faiblesses.
Ø La situation juridique d'un agent économique
influence ses résultats financiers.
Section 6 : La justification du sujet
En science de gestion, plusieurs raisons peuvent expliquer
pourquoi une ou plusieurs entreprises trouvent la nécessité
d'établir un diagnostic financier, chaque agent économique
quelque soit son statut juridique a besoin de maîtriser les risques
liés à la variation de sa situation économique et
financière. Certains tiers sont en relations professionnelles avec
l'entreprise et sont donc soucieux de connaître si elle dispose d'une
capacité de remboursement à court, à moyen ou long terme
de son passif exigible, c'est le cas du banquier qui accorde des crédits
d'investissement et d'exploitation. En administration publique, les
municipalités accordent souvent des aides aux entreprises pour assurer
une zone industrielle ou économique dans le souci de créer des
emplois. Mais elles s'inquiètent aussi de la viabilité de
l'entreprise bénéficiaire et de la pérennité des
emplois nouveaux qu'elle prétend créer. Toutes ces explications
justifient non seulement le choix de notre sujet mais aussi renseignent sur
l'importance qu'à un diagnostic financier dans la vie de l'entreprise.
Pour revenir au cas de la LMDG, le sujet peut être jugé pertinent
pour cette structure économique dont l'Etat voudrait rendre autonome
dans ces projets de restructuration du tissu économique. La LMDG
sera-t-elle capable de maintenir son activité sans le soutient du PAD et
les subventions de l'Etat ? C'est cette question qui rend pertinent notre
sujet parce que notre devoir d'Homme d'entreprise est aussi de protéger
l'économie. Il est donc nécessaire de connaître la
santé financière dans une économie mouvante et très
instable d'une entreprise. Pour survivre, il faut faire un diagnostic de son
existence et porter un jugement sur les possibilités de
pérennité.
Section 7 : La revue bibliographique
Nous avons recensé un certain nombre d'ouvrages portant
sur le diagnostic des entreprises. Comme support à la revue
bibliographique de notre thème de mémoire, ces ouvrages mettent
en exergue la problématique soulevée dans nos travaux sous
plusieurs angles. Ces travaux sont divisés en deux points
d'études très essentiels à la vie économique d'une
entreprise : Son environnement économique et l'évolution de
ses résultats de gestion.
Pour cela, l'ouvrage intitulé « CULTURE
AFRICAINE ET GESTION DE L'ENTREPRISE MODERNE » dont l'auteur est
Marcel ZADI KESSY aux éditions CEDA, Octobre 1998 aborde la question du
diagnostic de l'entreprise publique dans le cadre économique et
juridique lorsque celle-ci se retrouve en difficulté due aux
déficits budgétaires de l'Etat. Pour lui, plusieurs firmes
africaines ont fait faillite après les années 1960 non seulement
à cause de leur inattention à l'environnement économique
des institutions politiques et juridiques, mais aussi à cause de la mise
en place des programmes de restructuration qui ont été
basés sur un diagnostic des entreprises moins centré sur des
objectifs de pérennité de leurs activités principales. On
comprend que Marcel ZADI KESSY repose une partie de l'espoir de continuation de
l'activité de l'entreprise sur une analyse très bien
orientée de sa situation de gestion qui devrait tenir compte de
l'environnement institutionnel. Le développement de nos travaux porte
essentiellement sur le diagnostic financier de la LMDG et l'étude de son
environnement économique. Ici, les Administrateurs trouvent
indispensable de connaître l'évolution de la situation
financière de « Dakar Gorée » mais nous avons
pensé compléter cela par un diagnostic économique. La
conjoncture économique ayant toujours un effet sur les résultats
financiers d'une société.
Le deuxième ouvrage que nous avons consulté est
celui de Tugrul Atamer et Roland Calori aux éditions DUNOD, Paris 2003.
Le titre de cet ouvrage est « DIAGNOSTIC ET DECISION
STRATEGIQUE ». Le contenu nous a inspiré de la façon
dont les auteurs abordent le diagnostic de l'environnement interne de
l'entreprise. Ils présentent les points d'études à cerner
en économie d'entreprise pour réaliser un diagnostic objectif.
Malheureusement certains de ces points ont fait l'objet de nos
difficultés dans les investigations que nous avions menées. Il
s'agit du diagnostic de l'identité de l'entreprise, celui de sa
politique générale, celui du système de management et leur
combinaison avec le diagnostic financier afin de porter un meilleur jugement
sur la situation de l'entreprise. Si cet ouvrage a été
intéressant pour nos travaux, c'est parce que nous avions aussi le souci
de faire un travail méthodologique de l'analyse.
Pour le troisième ouvrage de la revue de
littérature, la question du diagnostic a une fois été
traitée en attachant l'importance à un concept capital à
l'environnement économique des entreprises modernes. Ce concept est
« l'intelligence économique ». Ici l'ouvrage de
référence est intitulé : « INTELLIGENCE
ECONOMIQUE ET STRATEGIE DES ENTREPRISE ». C'est un rapport du groupe
« intelligence économique et stratégie de
l'entreprise » de Février 1994. Les travaux ont
été présidés par Henri MARTRE à la
documentation française. Cet ouvrage marque une importance à la
nécessité de maîtriser le système de gestion par le
recueil de traitement et d'utilisation stratégique de l'information
pour améliorer la compétitivité de l'entreprise. La page
38 de ce rapport parle de l'intelligence économique comme critère
de compétitivité des entreprises. Ainsi cette partie recommande
un diagnostic économique par rapport aux facteurs qui contraignent
à une compréhension globale de l'environnement politique, social,
culturel et technologique.
La revue critique de l'ouvrage intitulé
« TOUTE LA FINANCE D'ENTREPRISE EN PRATIQUE » de
Hervé HUTIN paru à la maison « Edition
d'Organisation » en 2003 nous a permit de comprendre le point de vue
d'Edgar MORIN sur la méthode du diagnostic financier :
« La méthode n'est pas celle qu'on apprend ou celle qu'on
applique, c'est la stratégie pour penser soi-même ».
Cette pensée relève de sa philosophie. La page 171 de l'ouvrage
nous explique que le diagnostic financier représente l'intime
conviction à laquelle aboutit l'analyste à la suite d'une
réelle réflexion intellectuelle. Les méthodes du
diagnostic pour Hervé ne sont que le jeu de grandes catégories de
réflexion utilisées dans plusieurs disciplines. Le but de cette
discussion est donc de soutenir que la démarche du diagnostic n'est pas
le suivi d'un schéma pré établi, elle peut se construire
selon la discipline. Elle se construit au fur et à mesure de
l'étude. L'auteur précise aussi les impératifs à
cerner par une firme dans sa demande de réalisation d'un diagnostic. Une
analyse financière bien menée ne peut se contenter de la seule
lecture des états financiers, elle risque des erreurs
d'interprétation. Cette vision de la méthode du diagnostic est
opposée à celle de Tugrul Atamer et Roland Calori dans
« DIAGNOSTIC ET DECISION STRATEGIQUE » qui sont
plutôt pour une méthode scientifique et préétablie.
Dans notre démarche avec le diagnostic de la LMDG, nous avons
utilisé l'ouvrage de Béatrice et Francis Grandguillot
intitulé : « ANALYSE FINANCIERE les outils du diagnostic
financier à partir des documents comptables établis
conformément au plan comptable 2005 » paru à la
9ème édition de `'Gualino éditeur''. Cette
méthode part de l'analyse du bilan financier, interprète le
fonds de roulement financier et termine par le calcul des ratios. Elle se veut
aussi scientifique. Mais ce qui nous intéresse dans les idées de
Hervé HUTIN, ce sont ses rappels à la méthode
« Attention : l'analyse financière ne se limite pas
à l'analyse des états financiers » elle doit
intégrer les informations internes et externes de l'économie
d'entreprise.
Tous ces ouvrages ont été lus et nous ont permit
d'avoir une idée globale du diagnostic financier. Savoir les points de
vue de plusieurs auteurs, leurs démarches, leurs conceptions du
diagnostic et les différentes raison qui poussent au diagnostic des
entreprises.
Chapitre 2 : Matériels et
méthodes
Section 1 : Techniques et recueil des
données
Nous rappelons encore que nos travaux portent sur deux
analyses, une sur le plan financier et l'autre sur le plan économique de
l'entreprise. Pour le cas du diagnostic financier, nous avions établi
une demande à l'attention de l'Administrateur
Délégué pour obtenir du service administratif et financier
les documents ci après dans l'objectif de recueillir les informations
relatives à l'étude. Il s'agit :
Ø De l'ensemble des états financiers des trois
derniers exercices comptables au 31 Décembre 2006, 2005 et 2004
certifiés par le cabinet d'expertise comptable CEBOC Dakar.
Ø Les trois derniers comptes de résultats pour
les mêmes exercices comptables.
Ø Les trois derniers bilans pour les mêmes
périodes comptables.
Ø Les extraits des rapports de gestion des commissions
de contrôle de la LMDG.
Nous avions utilisé une méthode d'investigation
semblable pour l'analyse de l'environnement économique. Il était
nécessaire d'organiser des rencontres avec les responsables, les
entretiens avec les personnes les mieux indiquées au niveau de la DFC.
La méthode de collecte d'informations relatives à l'analyse
économique de l'entreprise en faisant un rapprochement critique avec la
situation de la LMDG. Cette méthode nous a permit plus
précisément de faire une analyse de l'environnement
économique interne, donc d'appréhender la situation juridique de
la LMDG, s'imprégner des procédures administratives et
financières. Comprendre, analyser la convention du 17 octobre 1973
signée par le PAD, le gouvernement sénégalais et la
commune de Dakar. Nous avions également recensé les informations
issues des rapports de gestion et des commissions de contrôle de la LMDG,
une analyse séparée des états et informations par exercice
comptable.
Section 2 : Technique d'analyse des
données :
Pour analyser les données, nous nous sommes servi des
états financiers. Une lecture approfondie des soldes des comptes
certifiées, les bilans, les comptes exploitation et les balances
relatives à ces états financiers. Une analyse par comparaison sur
les trois exercices de 2004 à 2006. L'utilisation du logiciel Excel nous
a permit de réaliser des courbes croisées, interprétables
et les formules de calculs statistiques. Des ratios financiers et informations
économiques suivis des recommandations par interprétation des
résultats. Tout ce travail a été réalisé
compte par compte, rubrique par rubrique, année par année.
Section 3: Les difficultés
rencontrées
Les difficultés que nous avions eues sont d'abord au
niveau de l'accès aux informations nécessaires à
l'élaboration d'une analyse complète de l'environnement
économique de la LMDG. Nous n'avions pas la possibilité de faire
une analyse des compétences de l'équipe dirigeante dû
à la non disponibilité de certains cadres très souvent
occupés par leur fonction et aussi, assimilé parfois comme une
investigation policière alors qu'elle se situe plus essentiellement
dans un projet de renforcement des performances de l'entreprise.
D'autres difficultés rencontrées sont
liées à l'impossibilité de maîtriser les
informations concernant les opérateurs économiques du même
secteur que la LMDG pour l'élaboration des stratégies possibles
adaptées à son environnement concurrentiel. Nous nous sommes
contentés d'utiliser les informations économiques disponibles en
posant des bases d'une analyse globale de la structure entre les avantages et
les inconvénients que présente la conjoncture économique
nationale et internationale.
Toujours dans nos difficultés de recherches, il nous a
été difficile et peut être impossible de trouver les
ouvrages dont les travaux portent sur l'intitulé de notre thème
de mémoire, mais par contre il existe des ouvrages sur « le
diagnostic financier » et de « l'analyse économique
de l'entreprise » de manière séparée et non
combinée. C'est pourquoi nous avons travaillés sur une
diversité d'ouvrages en finance, en stratégie et en
économie d'entreprise. La grande difficulté que nous avions,
c'est la répartition en pourcentage du capital social de la LMDG entre
le Gouvernement du Sénégal, la Commune de Dakar et la PAD,
l'absence de statut juridique a rendu impossible la maîtrise de la
composition chiffrée du capitale à l'origine de la Liaison
Maritime Dakar Gorée. N'ayant pas d'informations suffisamment claires au
niveau de la Direction Générale du PAD, la description de la
politique générale de la LMDG et de l'analyse du système
de management appliqué à sa réalité nous a
été difficile. Au niveau de la revue de littérature, les
ouvrages sur le diagnostic économique et financier sont très
rares à dakar. Nous n'avions eu aucun document qui traite directement
notre thème.
Deuxième partie :
Cadre conceptuel et données de base
Chapitre 1 : Concepts de base
Section 1 : Le compte de résultat
Selon la définition du dictionnaire de gestion d'Elie
Cohen (3ème édition), le compte de
résultat constitue un des états comptables de synthèse
prévus par tous les plants comptables, ce document présente une
récapitulation de tous les produits engendrés par
l'activité de l'entreprise au cours d'une période comptable ou
exercice, toutes les charges suscitées par cette activité au
cours de la même période.
Les produits correspondent à la création de
richesses permises par les opérations industrielles et commerciales
(exploitation), les opérations financières, les opérations
exceptionnelles. Les charges correspondent à des consommations de
richesses rendues nécessaire par ces différents domaines
d'activité. Elles traduisent l'obligation dans laquelle l'entreprise se
trouve d'engager des frais pour obtenir les éléments
nécessaires à son activité : consommation de
matières premières, de composants, de fournitures, consommation
de force de travail, consommation de services extérieurs, usure du
capital fixe, intérêt sur les emprunts, commissions bancaires.
En conséquence, la comparaison des produits
créés par l'entreprise et les charges qu'elle consomme permet de
dégager un résultat global selon le schéma
suivant :
Résultat - produits - charges
Produits > charges
Résultat > 0
(bénéfice)
Charges > produits
Résultat < 0 (perte)
Section 2 : Le chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaires, d'après le dictionnaire de
finance 2ème édition de Josette et Max PEYRARD est la
somme des ventes de marchandises, des prestations de services et de produits
fabriqués ainsi que des ventes de produits intermédiaires et
travaux d'étude. Il mesure l'activité commerciale d'une
entreprise, permet de la positionner sur le marché, il est le point de
départ pour le calcul du résultat car le bénéfice
tiré d'une activité est fortement lié aux ventes de biens
et services réalisés.
Ici, le chiffre d'affaire est obtenu à partir des
travaux et services vendus car la LMDG est une entreprise d'Etat qui offre un
service public marchand en reliant l'humanité à son histoire de
Gorée.
Section 3 : Les consommations
intermédiaires
Les consommations intermédiaires conduisent au calcul
de la valeur ajoutée. On appelle consommation intermédiaire,
l'ensemble des charges qui participent à la production de l'entreprise
mais qui sont des valeurs créées par des tiers. Il s'agit :
Ø Des matières premières et
consommables ;
Ø Les autres charges externes.
Ces consommations intermédiaires peuvent donner des
informations sur la manière dont l'entreprise acquiert ses
immobilisations :
Ø Acquisition en pleine
propriété ;
Ø Location simple ;
Ø Crédit bail ;
Et sur la manière dont elle réalise sa
production ; quel est le volume de la production sous
traitée ?
Ils indiquent par ailleurs le poids des achats de
matières premières et consommables dans la production et sont de
ce fait un indicateur principal de la production matière pour les
entreprises de production de biens.
Section 4 : La valeur ajoutée (VA)
La valeur ajoutée représente la richesse
crée par l'entreprise du fait de ses opérations d'exploitation,
elle mesure son « poids économique » et constitue
le critère de taille le plus pertinent. D'un exercice à l'autre,
le pourcentage de variation de la valeur ajoutée est un bon indicateur
de la croissance de l'entreprise. Elle mesure son accroissement et ce que
l'entreprise apporte avec les biens et services en provenance des tiers dans
l'exercice de ses activités de production. La valeur ajoutée se
mesure par la différence entre la production de la période et les
consommations intermédiaires.
Elle sert de comparaison entre les firmes pour mieux mesurer
leur contribution à l'intérieur d'un même secteur, une
entreprise peut connaître une hausse de sa production ou de son chiffre
d'affaires sans pour autant que cela se reflète sur la valeur
ajoutée parce quelle a eu recours à la sous-traitance ou à
des fournisseurs de produits plus élaborés. L'augmentation de
l'activité dans son secteur n'est donc pas son propre fait mais bien
celui de l'entreprise sous traitante.
La valeur ajoutée permet d'apprécier les
structures de l'entreprise et leur rendement en la comparant aux charges de
personnel, aux effectifs, au chiffre d'affaires, aux résultats. Elle
permet de calculer :
Le taux d'intégration de l'entreprise dans le
processus de production
|
|
Le taux d'intégration de l'entreprise
dans le processus de production
|
OU
(1) (2)
Valeur ajouté / Chiffre d'affaire HT
Valeur ajoutée / Production
(1) L'entreprise fait-elle elle-même ? Ou fait-elle
appel à la sous-traitance ?
(2) Quelle est la part de la valeur ajoutée dans la
production de l'exercice ?
Le calcul de la valeur ajoutée d'après le
SYSCOA :
VA = CA augmenté des subventions d'exploitation et les
autres produits - (Autres Achats (+ ou -) Variation de stocks + Transport +
Services Extérieurs + Impôts et Taxes + Autres Charges)
Section 5 : L'Excédent Brut d'Exploitation
(EBE)
D'après la méthode du SYSCOA, l'EBE se calcule
par la différence entre la VA augmenter des subventions, les autres
produits et les charges du personnel.
EBE = VA + Subvention d'exploitation + autres produits -
Charges de Personnel
L'EBE représente la part de la valeur ajoutée
qui revient à l'entreprise elle-même et aux apporteurs de capitaux
(associés et prêteurs) il indique la ressource
générée par l'exploitation de l'entreprise
indépendamment de la politique d'amortissement (dotations) et du mode de
financement (produits et frais financiers). L'EBE peut être
négatif, il s'agit alors d'une insuffisance brut d'exploitation (IBE).
C'est un indicateur de performance industrielle et commerciale
ou de la rentabilité économique de l'entreprise. Il permet de
calculer :
Ø Le taux de rentabilité économique
Ø Le poids de l'endettement de l'entreprise
Ø La part de l'excédent brut d'exploitation dans
la valeur ajoutée
Ø Le taux de marge brute d'exploitation.
L'EBE est la ressource affectée au capital. Il permet
d'assurer son développement et son renouvellement, de payer les frais
financiers, l'impôt sur le bénéfice, les dividendes et de
rembourser les emprunts antérieurs. Si l'entreprise connaît des
difficultés de trésorerie dû aux délais
crédits clients ou crédits fournisseurs, elle peut utiliser
l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation qui est la
différence entre l'EBE et la variation du BFRE.
On a : ETE = EBE - ? BFRE
L'ETE exprime la véritable ressource de
trésorerie issue des opérations d'exploitation
Section 6 : Analyse du bilan
Dans le langage courant, faire le bilan signifie
s'arrêter pour faire le point sur ce qui s'est passé afin de
déterminer le résultat positif ou négatif.
Le bilan dans le cadre de l'entreprise consiste à faire
une évaluation statique de l'état des ressources (passif) et des
emplois (actifs) de l'entreprise à un moment donné de l'exercice
comptable. Le bilan est donc un document comptable qui regroupe l'actif et le
passif de l'entreprise, il est généralement établi
à la fin de l'année. Il doit toujours être
équilibré, la structure du bilan traduit la situation
financière de l'entreprise.
L'analyse financière ou patrimoniale d'une entreprise
repose sur l'étude de sa solvabilité, c'est-à-dire sa
capacité à couvrir ses dettes exigibles à laide de ses
actifs liquides. Le bilan comptable est l'outil de base pour analyser cette
structure financière. Ce pendant, il est nécessaire de retraiter
les éléments constitutifs du bilan comptable pour permettre
Une analyse de la liquidité du bilan et de la
solvabilité de l'entreprise
|
Les postes du bilan sont classés en masses
homogènes d'après leur degré de
liquidité
et d'exigibilité.
Le rôle du bilan financier est de présenter
le patrimoine réel de l'entreprise, les postes du bilan financier sont
évalués, si possible à leur valeur vénale.
Déterminer l'équilibre financier, en comparant
les différentes masses du bilan classées selon leur degré
de liquidité et d'exigibilité et en observant le degré de
couverture du passif exigible par les actifs liquides.
D'évaluer la liquidité du bilan :
capacité de l'entreprise à faire face à ses dettes
à moins d'un an à laide de son actif circulent à moins
d'un an.
D'estimer la solvabilité de l'entreprise : l'actif
est-il suffisant pour couvrir toutes les dettes ?
Permettre la prise de décision.
Le bilan financier intéresse particulièrement
tous ceux qui sont attentifs au degré de solvabilité de
l'entreprise.
6 -1 : La structure du bilan
financier
Le bilan financier s'établit à partir du bilan
comptable après affectation du résultat. Toutefois certaines
corrections doivent être effectuées de manière à
classer l'actif et le passif en quatre grandes masses homogènes
significatives.
a) Les masses
L'entreprise possède des actifs dont le délai de
transformation en monnaie est plus ou moins long :
Ø Actif à plus d'un an biens et
créances
Ø Actif à moins d'un an
Ces actifs servent à faire face aux passifs plus ou
moins exigibles.
Ø Passif à plus d'un an ? capitaux
propres et dettes
Ø Passif à moins d'un an ? dettes
Les postes de l'actif sont évalués à
leurs valeurs actuelles nettes. Le passif à plus d'un an
comprend :
Ø Les capitaux propres représentant la valeur
patrimoniale de l'entreprise ou l'actif net ;
Ø Les dettes exigibles à plus d'un an
Le bilan financier peut être présenté sous
la forme d'un graphique ; les masses sont alors exprimées en
pourcentages. Cette présentation en facilite la visualisation et permet
une comparaison de plusieurs bilans financiers.
b) Les retraitements
Le bilan comptable subit plusieurs retraitements afin
d'établir le bilan financier : il s'agit de reclasser les
créances et les dettes selon leurs échéances,
d'intégrer des éléments hors bilan (les plus ou moins
values latentes pour déterminer la valeur vénale des postes
concernés ; les effets escomptés non échus qui sont
les effets de commerce remis en banque avant la datte
d'échéance).
Eliminer certains postes du bilan dont la valeur vénale
est nulle et considérés comme de l'actif fictif : il s'agit
des frais d'établissement, les primes de remboursement des emprunts et
les charges à repartir.
6 -2 : Analyse de la structure du bilan
financier
a) Le fonds de roulement financier
(FRF)
Le fonds de roulement financier permet d'apprécier
l'équilibre financier de l'entreprise ; il est un indicateur de sa
solvabilité et de son risque de cessation de paiements. Le fonds de
roulement financier représente une marge de sécurité
financière pour l'entreprise et une garantie de remboursement des dettes
à moins d'un an pour les créanciers.
b) Le calcul du fonds de roulement
financier
Le fonds de roulement financier s'obtient par
différence entre deux masses du bilan financier. Il est
déterminé de deux façons :
1. Passif à plus d'un an - Actif à plus
d'un an
Ou bien
2. Actif à moins d'un an - Passif à
moins d'un an
Deux situations sont possibles :
Ø Le fonds de roulement financier positif ;
l'équilibre financier est respecté
Ø Le fonds de roulement financier négatif ;
l'équilibre financier n'est pas respecté
c) Le fonds de roulement financier et le fonds de
roulement net global
Le fonds de roulement financier et le fonds de roulement net
globale correspondent à des préoccupations
différentes ; leurs analyses peuvent même être
contradictoires. Il ne faut surtout pas les confondre. Par exemple, une
diminution du crédit clients a un effet positif sur le fonds de
roulement net global puisqu'il entraîne une diminution du besoin en fonds
de roulement ; alors que l'effet sera négatif sur le fonds de
roulement financier. Le fonds de roulement financier garantie une
solvabilité à long terme ou à plus d'un an
Section 7: Les ratios
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives
(masses du bilan, du compte de résultat, indicateurs de gestion, ...)
ayant pour objectif de fournir des informations utiles et
complémentaires aux données utilisées pour son calcul.
Les ratios sont des outils de mesure et de contrôle de
l'évolution dans le temps et dans l'espace d'un phénomène
étudié en analyse financière. Pour être
révélateurs, les ratios ne doivent pas être analysés
individuellement, mais en « batterie ». L'étude des
ratios permet :
De suivre et de mesurer l'évolution des performances
économiques et financières ainsi que des structures de
l'entreprise dans le temps. Ils permettent aussi d'effectuer des comparaisons
entre deux situations de gestion et de se référer à des
ratios « standards ».
En analyse financière, les ratios sont
généralement classés en trois groupes : les ratios de
structure, les ratios d'activité et les ratios de rentabilité.
a) Les ratios de structure
Il mettent en rapport les données du bilan afin
d'apprécier l'équilibre financier. L'étude de la
liquidité et de la solvabilité de l'entreprise est
complétée par plusieurs ratios calculés à partir du
bilan financier. Ces ratios doivent être calculés sur plusieurs
exercices afin d'apprécier leurs évolutions dans le temps et dans
l'espace.
A1) La liquidité
Il s'agit de voir dans quelle mesure la vente des stocks et
l'encaissement des créances à moins d'un an permettent de payer
les dettes à moins d'un an ; on distingue trois ratios pour
analyser la liquidité du bilan.
1- Le ratio de liquidité
générale
Ce ratio rejoint la notion de fonds de roulement
financier ; il doit être supérieur à un pour traduire
un fonds de roulement financier positif :
Ø Actif à moins d'un an / Passif à moins
d'un an
2- Le ratio de liquidité restreinte
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer
ses dettes à cours terme à laide l'encaissement des
créances et de la trésorerie disponible. Il doit être
proche de 1
Ø Créances à moins d'un an +
Disponibilité / Passif à moins d'un an
Toutefois, lorsque ce ratio est inférieur à 1, il
peut traduire des difficultés financières mais au contraire une
gestion de trésorerie proche de zéro.
3- Le ratio de liquidité
immédiate
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer
ses dettes à cours terme en utilisant ses disponibilités.
Ø Disponibilité / Passif à moins d'un
an
Il est devenu peu significatif en raison des découverts
bancaires accordés aux entreprises et de la gestion de trésorerie
proche de zéro.
A2) La solvabilité
En cas de liquidation par manque de liquidité,
l'entreprise reste solvable dans la mesure où l'actif réel net
permet de couvrir l'ensemble des dettes. Deux ratios permettent d'analyser la
solvabilité de l'entreprise.
1- Le ratio d'autonomie financière
Il mesure la capacité de l'entreprise à s'endetter.
Ø Capitaux propre / Total des dettes
Plus ce ratio est élevé, moins l'entreprise est
endettée
2- Le ratio de solvabilité
générale
Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer
l'ensemble de ses dettes en utilisant ses actifs.
Ø Total actif / Total des dettes
Il doit être supérieur à 1
b) Les ratios de rentabilité
Ces ratios mettent en rapport les résultats, le chiffre
d'affaires, les capitaux afin de mesurer la rentabilité
économique et financière.
1- Taux de marge brute
Il mesure la capacité de l'entreprise à
générer une rentabilité à partir du chiffre
d'affaires
Ø Excédent brut d'exploitation / CA HT
2- Taux de rentabilité
financière
Il mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les
fonds apportés par les associés.
Ø Résultat net / Capitaux propres
3- Taux de rentabilité
économique
Il mesure la capacité de l'entreprise à
rentabiliser les fonds apportés par les associés et
prêteurs.
Ø Excédent brut d'exploitation / Ressources
stables
4- Taux de marge nette
Il mesure la capacité de l'entreprise à
générer un bénéfice net à partir du chiffre
d'affaires.
Ø Résultat de l'exercice / CA HT
Chapitre 2 : Données de la LMDG
La LMDG a été créée par la
volonté de l'Etat à assurer la continuité territoriale du
pays et le développement du secteur du transport maritime des passagers,
relier l'humanité à son histoire de l'île de Gorée
furent un enjeu socioéconomique pour le Sénégal au l'an
demain des années 1970. C'est ainsi qu'une convention pour
l'exploitation de la LMDG fut signée entre trois entités.
La desserte de l'île de Gorée, située
à 2,5 km au large de la rade du port autonome de Dakar est actuellement
assurée par deux chaloupes : COUMBA CASTEL et BEER dont la gestion
est confiée au Port Autonome de Dakar. Les conditions de cette gestion
sont précisées dans la convention N° 174 pour
l'exploitation de la LMDG du 17 octobre 1973 dans le cadre du décret
N° 67 146 du 15 février 1967 en son article 12. Le Directeur
Général du PAD, pour lui donner toute son efficacité et
son autonomie, l'a érigée en Administration Autonome par la
décision N° 098 / PAD/ DG/ LMDG/ DG du 21 février 1994 et
nommer un Administrateur délégué à cet effet.
Depuis le 10/ 01/ 2002, les autorités portuaires ont
procédé à une restructuration de l'administration de la
LMDG dont les principales composantes sont :
1 Le Service Administratif et Financier
2 Le Bureau Marketing et Contrôle des Accès
3 Le Service d'Exploitation et de Sécurité
Dans sa mission, la LMDG remplit deux fonctions :
Exploitation et la Sécurité, la fonction administrative et
financière. Ses perspectives, selon l'Administrateur
Délégué, sont d'avoir une autonomie de gestion et un
statut juridique. Parmi les objectifs de la LMDG, il y a un objectif majeur qui
consiste à réaliser la desserte maritime Dakar Gorée
Sally. Il s'agit d'atteindre les objectifs opérationnels qui sont :
Ø Réhabiliter le quai de Gorée
Ø Réaliser un abri à coté du quai
de Gorée
Ø Réaliser un manuel de
sécurité
Ø Entamer les processus de certification de
l'exploitation
Ø Finaliser la réhabilitation du hall
d'embarquement
Ø Effectuer les minis croisières avec la
nouvelle chaloupe
Section 1 : Les fonctions de l'Administration
Générale
Elles sont supervisées et contrôlées par
l'Administrateur Délégué de la LMDG, Membre du Conseil
d'Administration du Port Autonome de Dakar, les pouvoirs du Conseil lui sont
délégués directement comme étant le N°1 de la
LMDG.
Section 2 : La fonction Administrative et
Financière
Cette fonction est composée du bureau Comptable, du
Responsable Administratif et financier et du Responsable Marketing.
Nous avons comme service :
a) La comptabilité et la
finance
Elles sont supervisée et contrôlées par le
Chef du Service Administratif et Financier.
Elles comprennent les tâches suivantes :
1 La tenue légale, correcte et sincère de la
comptabilité générale et analytique ;
2 La gestion des bons de commandes et des travaux ;
3 L'établissement dans les délais, et dans les
détails des états financiers ;
4 Le suivi des contrats d'entreprise ;
5 La gestion et le suivi des contrats à durée
déterminée ;
6 Le classement à l'archivage des dossiers
administratifs et comptables ;
7 La préparation et suivi des réunions de la
commission de contrôle de la LMDG ;
8 La centralisation, l'exploitation et le suivi des bulletins
de salaires ;
9 L'établissement des tableaux de bord (indice
journalier de performance) ;
10 La supervision des guichets du parking.
b) Le marketing
La fonction Marketing est couplée au Contrôle des
Accès. Elle comprend entre autres, l'étude de la satisfaction de
la clientèle, la saisonnalité du trafic ; et la tenue de
statistiques fiables sur le trafic, sans oublier le recouvrement des facture
émises, la confection et le suivi des documents de voyage.
Le contrôle des accès (passagers et bagages)
consiste à la vérification de la conformité des titres de
voyage par rapport à la catégorie. Les passagers détenant
une carte d'abonnement doivent présenter leur carte de transport
à chaque traversée. Aucun passager ne doit avoir accès au
hall d'embarquement, encore moins à la chaloupe, sans détenir un
titre correspondant à sa catégorie. Les contrôleurs sont
chargés de veiller à la stricte observation de cette
règle. Ils doivent s'assurer du verrouillage des voies d'accès
à l'embarquement (porte d'embarquement et tourniquet) dès le
signal de départ de la chaloupe ou dès le blocage des tourniquets
qui effectuent le comptage des passagers. Il est formellement interdit de
rouvrir les portes d'accès du quai avant la prochaine rotation. Les
contrôleurs assistent les hôtesses d'accueil dans la gestion de la
clientèle (accueil, information et orientation...) et veillent ensemble
à la propreté du hall d'embarquement. Les contrôleurs
assurent le comptage exact de passagers par le tourniquet. Ils doivent
être présents à leur poste du premier au dernier
départ, sauf autorisation de sortie. Le contrôleur des bagages est
tenu d'être présent à chaque embarquement de bagages, il en
évalue le prix et veille sur la tarification. La présence du
contrôleur est exigée au retour pour la supervision du
débarquement en collaboration avec la police, l'accueil est
assuré par les hôtesses qui informent et orientent les usagers.
c) Le guichet central
Le percepteur assure la vente de tickets et de vignettes aux
usagers, tient des statistiques par heure de départ de la chaloupe et
donne des informations aux usagers en cas de besoin.
Il assure la collecte des recettes, fait l'état
journalier des ventes et effectue des versements journaliers au niveau de la
caisse principale de PAD. Il doit veiller à l'existence permanente de
monnaie et de stock de tickets pour le fonctionnement correct du service.
d) Le guichet du parking
Il est chargé de la vente des tickets de stationnement
aux usagers véhiculés, de la vente de macarons aux
abonnés. L'agent informe la clientèle sur les modalités de
fonctionnement du parking et veille à la sécurité des
véhicules du parking. Il supervise les gardiens (agents chargés
de la sécurité mis à sa disposition) et veille à
l'assainissement du parking. Il gère et collecte les recettes du guichet
du parking, dresse les états journaliers de ventes et verse les recettes
au niveau du bureau comptable.
Section 3 : La Fonction Exploitation et
Sécurité
Elle comprend les tâches suivantes :
Ø Les directives de l'Etat en matière de
sécurité et de la navigation ;
Ø L'exécution des lois et règlement
applicable à la marine marchande ;
Ø La garantie de la sécurité à
l'embarquement, à bord et au débarquement ;
Ø La garantie de la sécurité du parking
et du hall d'embarquement en collaboration avec la gendarmerie et les gardiens
privés ;
Ø La sécurité au
débarcadère de Gorée en collaboration avec la police de
Gorée ;
Ø Le respect des horaires de rotation des
chaloupes ;
Ø Le suivi et la bonne exécution des bons de
commandes des travaux de carnage et de grosses réparations ;
Ø L'établissement d'un rapport mensuel sur
l'exploitation du matériel naval et la sécurité ;
Ø L'établissement du plan de maintenance des
chaloupes ;
Ø L'élaboration et le suivi d'un plan
d'entretien préventif des chaloupes ;
Dans la fonction Exploitation et Sécurité nous
avons différents postes de responsabilités à
savoir :
a) Les patrons de
bordée
Ils sont au nombre de deux dans chaque équipe et sont
solidairement chargés de conduire le navire à bon port (de
l'appareillage à l'accostage). Ils sont aussi chargés de
l'exécution bord des lois et règlements fixés par les
autorités de la marine marchande.
Le patron de bordée principale est chef à bord
et est responsable de tout navire, il répond de tout disfonctionnement
dans l'exécution des tâches à bord. Il est chargé de
garantir la sécurité à l'embarquement, à bord et au
débarquement ; Il assure le rôle d'abandon à bord et
veille à la stabilité de l'embarcation. Il surveille les travaux
du second patron de bordée, du maître d'équipage, du chef
mécanicien des matelots. Il veille à l'exécution de toutes
les autres tâches qui lui seront confiées par le Chef du Service
d'Exploitation et Sécurité ou par le Responsable Technique. Le
second patron de bordée assiste le premier dans l'exécution de
ses tâches ; il surveille les travaux des maîtres
d'équipage et des matelots ; il garanti la sécurité
du navire. Il supervise le mouillage des ancres chaque semaine et mentionne sur
le carnet de bord, il surveille l'état des coupées d'embarquement
des passagers et veille sur le bon fonctionnement des moyens de communication.
Il assure également toutes les autres tâches qui lui seront
confiées par le premier chef de bordée dans le cadre du
service.
Il est formellement interdit aux patrons de bordées de
retenir ou de ramener la chaloupe vers le quai après son départ
sauf cas exceptionnels de force majeure ou pour motif légitime ; et
le cas échéant, il leur incombe de fournir des explications
nécessaires au Chef de Service Exploitation et Sécurité et
au besoin à l'Administrateur.
b) Le Maître
d'Equipage
Solidairement avec les matelots, fait le mouillage des ancres
chaque semaine. Il supervise les travaux des matelots et veille, tout en y
participant, aux normes et règles de sécurité
édictées à bord. Il veille quotidiennement à la
propreté de la chaloupe sur l'état des amarres et du
matériel d'entretien mis à leur disposition. Il assure la
sécurité des bagages embarqués et veille à la mis
en place des coupées (passerelles) à l'embarquement et au
débarquement.
c) Les mécaniciens
Ils sont au nombre de deux dont un chef et un second. Ils sont
chargés du maintien des moteurs en bon état et de la
réparation des machines en pannes. Ils doivent assurer une bonne gestion
de l'outillage et du stock de pièces de rechange. Ils veillent
solidairement à l'avitaillement correct et à temps, le Chef
Mécanicien assiste le Responsable Technique dans l'exécution de
ses tâches.
d) Les matelots
Le matelot assiste le maître d'équipe dans
l'exécution de ses taches ; Il est chargé de l'entretien des
navires notamment de l'assainissement. Il s'occupe de l'amarrage et du largage
de la chaloupe et veille sur la sécurité des passagers. Il doit
aussi aider les passagers à l'embarquement et au débarquement
notamment les personnes de (3ème) âge et celles
soufrant d'un handicap en collaboration avec l'agent de wharf et les membres du
Groupement National des Sapeurs pompiers.
Il appartient au matelot de veiller sur les bagages
embarqués, à la mise en place des coupés et à leur
état et au matériel de sécurité a bord. Les
matelots sont tenus d'être à leur post à l'appareillage
comme à l'accostage de la chaloupe, ils doivent faire des rondes pendant
la traversée pour s'assurer de la bonne marche des infrastructures et du
respect de la réglementation par passagers.
e) Les agents de wharf
L'agent de wharf veille la bonne gestion sur des quais ;
il est chargé d'amarrer la chaloupe à son arrivée et de la
largeur à son départ d'ouvrir la barrière sur le quai. Il
doit aussi aider les passagers en l'embarquement et au débarquement en
collaboration avec les matelots et les membres du Groupement National des
Sapeurs Pompiers ; veiller à l'assainissement du quai et les
infrastructures qui y sont installées. Il doit être présent
à chaque arrivée de la chaloupe ou de toutes les autres
embarcations habilitées à effectuer la traversée Dakar
Gorée, il exécute aussi les autres taches qui lui sont
confiées par le chef du service exploitation et sécurité
dans le cadre du service.
f) Les agents de
sécurité
Ils doivent veiller sur la sécurité des
passagers et des véhicules stationnés sur le parking. Ils
informent la clientèle des modalités de fonctionnement du parking
et veillent à son assainissement. Ils doivent aussi veiller sur les
entrées et les sorties des passagers et du matériel de la
LMDG.
g) Les agents de la police et de la
gendarmerie
Ils supervisent les embarquements et débarquements, ils
sont chargés de veiller à touts les interdictions, notamment
à l'application de règlement de police (plongeon, vente
ambulante, etc.). En outre, ils veillent au respect des interdictions de
passagers vers Gorée par tous moyens autres que ceux de la LMDG.
Le règlement d'exploitation pourra être lu
à la fin du mémoire (voir annexes).
Chapitre 3 : Présentation des
résultats économiques, analyse et discussions
Section 1 : Analyse de l'environnement
économique interne
a) La situation juridique de la LMDG dans les
dispositions de la convention de 1973
Nous précisons que la LMDG est pour le moment un agent
économique sans personnalité juridique, mais régit par
les textes de la convention signée le 17 octobre 1973 entre le PAD, la
Ville de Dakar et le gouvernement du sénégal. Cette situation est
l'une des problématiques notées par les dirigeants de Dakar
Gorée et nous amène à faire des analyses selon des
critères autres que juridiques dans le but de voir la situation
économique de classification des entreprises modernes.
b) Analyse Selon les critères
économiques de classification
D'après les explications de Brenn Mann et
Sépari, auteurs du livre intitulé : « Economie
d'entreprise BTS IUS AES Ecole de commerce », L'entreprise est un
agent économique qui produit des biens et ou des services
destinés à être vendus. Il existe plusieurs
catégories d'entreprises : les entreprises non financières,
les institutions financières et les compagnies d'assurance.
La LMDG se situe dans la classe des institutions non
financières de production de services. Afin d'étudier les
différentes classifications possibles des entreprises, il est
nécessaire de préciser certaines notions qui sont : la
branche et le secteur.
La branche est la répartition des entreprises selon
leurs produits, alors que le secteur est associé à leur
activité. La LMDG produit des services marchands, elle est dans la
branche des services de transport maritime et fait partie du secteur tertiaire
qui regroupe les activités de services. On distingue aussi les
entreprises par la taille :
Ø La très petite entreprise comprend les
entreprises allant de 1 à 9 salariés,
Ø La petite entreprise inclut celles de 9 à 49
salariés,
Ø Les entreprises moyennes recouvrent celles de 50
à 499 salariés,
Ø La grande entreprise compte 500 salariés et
plus. Cette classification distingue les entreprises selon qu'elles soient du
secteur public ou privé, la LMDG compte actuellement 20 salariés
permanents, donc se situe dans la tranche de la petite entreprise
d'état.
c) Les enjeux de la convention du 17 octobre
1973
La convention signée le 17 octobre 1973 avait pour
objectif de créer un service public de transport entre Dakar et
gorée. Cette décision engagée par les parties fut une
préoccupation pour les grands projets de développement du
Sénégal juste après les années 1960, il faut
reconnaître que le but était d'assurer le plein emploi, contribuer
à la croissance et impulser le décollage économique,
assurer la continuité territoriale, promouvoir un développement
équilibré et aider à lutter contre les disparités
régionales, réaliser de nombreux autres objectifs sociaux et
macroéconomiques. Mai ce qui n'avait pas été prévu,
c'est le développement à long terme de la gestion de la LMDG qui
se trouve aujourd'hui entravée par le lien juridique qui fait la raison
de son existence. Il y a impossibilité de communiquer légalement
avec le secteur bancaire, la situation juridique de la LMDG paralyse les
ambitions courantes de la gestion des entreprises. L'augmentation des revenus
financiers serait impossible, une situation statique des comptes de profit
entravera la marche vers une entreprise compétitive et rationnelle.
Compte tenu des modifications du fonctionnement de l'économie
internationale, la conjoncture économique au Sénégal est
appelée à se modifier, il serait donc mieux pour les raisons de
prudence que la LMDG trouve un statut juridique adapté à son
environnement économique afin d'être compétitive, efficace
et plus rentable pour l'économie nationale, même si la
présence de l'Etat lui confère déjà un avantage sur
ses facteurs clés de succès, elle peut bénéficier
de la politique générale sur les secteurs d'activités
stratégiques tout en étant autonome dans sa gestion.
d) Analyse des moyens techniques et
organisationnels
La modification de l'environnement concurrentiel et
l'utilisation rapide des nouvelles techniques de sécurité et de
transport maritime incitent les entreprises du secteur à
redéfinir leurs facteurs clés de succès pour les
années à venir. Compte tenu de ces contraintes, la recherche de
nouveauté et de créativité est un enjeu pour la LMDG parce
que la nécessité de s'adapter à un environnement mouvant
reste un impératif. L'innovation est traditionnellement le domaine des
départements de recherche et de développement des entreprises,
cette tendance est aujourd'hui renforcée par le fait que de plus en plus
d'entreprises sont convaincues que leur croissance dépendra des
innovations qu'elles pourront réaliser.
La technique correspond au savoir faire du métier, elle
est différente de la technologie : le savoir faire
méthodique de la technique qui est l'ensemble des connaissances
scientifiques et techniques qu'il faut pour maîtriser un projet. La LMDG
dispose des moyens relativement adaptés aux services de transport public
maritime des passagers. Les aspects les plus importants de ce service sont la
sécurité des usagers, le confort et la régularité
des chaloupes dans un système organisé entre le guichet, la
sécurité et l'administration.
En ce qui concerne la sécurité, il existe un
système de décomptage avec tourniquet qui compte le nombre de
passagers dans chaque chaloupe, un système informatique de
décomptage avec contrôle de performances.
La nouvelle chaloupe BEER fait environ 6 rotations par jour
entre Dakar et Gorée et en 15 minutes, 5 rotations les jours ordinaires
et 7 rotations les jours de fête. Une vitesse de navigation maximale de
24 à 25 km/h, et deux moteurs d'une vitesse angulaire de 1 800 tours
par minute, l'appareil est doté de caméras contrôles, des
gilets de sauvetage, un système de communication GPS, 8 bombards de
haute sécurité avec une capacité de 100 personnes en cas
de naufrage. Les contrôleurs sont généralement
formés à travers des séminaires spécialisés,
les commandants des chaloupes sont formés et diplômés de
l'EN FM du Sénégal avec le grade d'officier de la marine
marchande. Le taux de tickets non valides contrôlés est environ 20
%.
Section 2 : Analyse de l'environnement
économique externe
a) Défis stratégiques pour la
LMDG en situation de privatisation
Dans cette partie de l'analyse de la situation de la LMDG,
nous précisons à travers nos investigations que cette
organisation économique gérée par le PAD n'est pas encore
privatisée, encore moins l'application de la procédure de
privatisation n'est aucunement engagée par les autorités de
l'Etat sénégalais. Le but de cette partie du mémoire est
de faire une analyse prévisionnelle de la situation économique
et juridique de la LMDG dans un cas éventuel de privatisation, si
celle-ci n'est pas un simple désengagement de l'Etat dans la gestion des
activités de la liaison Dakar Gorée, c'est-à-dire le
retrait total de la puissance publique qui donne à l'administration une
autonomie effective de gestion à long terme. Dans le cas contraire, la
LMDG serait soumise à la procédure normale de privatisation avec
des objectifs à définir et en respectant les contraintes
politiques, économiques et sociales dans ce processus de
privatisation.
Selon Pierre Guislain, Juriste et Economiste de
formation : « la définition d'une stratégie est
souvent considérée comme l'une des premières
étapes d'un programme de privatisation », une entreprise doit
toujours tenir compte des programmes plus vastes de réformes
économiques du pays, la stratégie de privatisation sera donc une
sous stratégie de ce programme. Dans le cas de la LMDG, le rapport de
la commission de contrôle du 24 Mars 2005 à la salle du conseil du
PAD parle justement d'une liste d'entreprises que l'Etat souhaiterait
privatiser, ce qui signifie qu'il existe le vaste programme dont on fait
à allusion et qui renferme les sous stratégies de privatisation.
L'élaboration d'une stratégie de privatisation suppose
l'identification des objectifs poursuivis, l'analyse des contraintes auxquelles
la réalisation du programme sera soumise et le choix d'une approche
permettant d'atteindre les objectifs visés en tenant compte des
contraintes existantes. La plupart des privatisations font suite à
l'établissement d'un constat de carence concernant la performance des
entreprises publiques. La recherche de l'efficacité et
l'amélioration des performances à l'échelle de l'ensemble
de l'économie doivent constituer l'objectif primordial de tout programme
de privatisation, permettre l'ouverture d'une économie de
marché.
L'analyse du plan de privatisation éventuelle de la
LMDG selon les informations du rapport sur la réunion de la commission
de contrôle du 24 Mars 2005 doit nous permettre de mieux cerner les
risques économiques externes qui pourraient affecter le
développement de la liaison Dakar Gorée.
b) Analyse des objectifs de
privatisation
La privatisation des entreprises d'Etat a des objectifs au
niveau de la firme elle-même : La définition des objectifs de
privatisation est une tâche importante à comprendre le
plutôt possible. Beaucoup de programmes de privatisation se sont
enlisés à cause de la poursuite d'objectifs incompatibles.
Au niveau de l'entreprise, les objectifs de la privatisation
doivent être définis pour les raisons d'efficacité et de
son développement. Il s'agit donc de favoriser l'efficacité et la
compétitivité nationale et internationale de l'entreprise,
introduire de nouvelles technologies et de promouvoir son innovation.
Perfectionner l'outil de travail, augmenter son rendement et le taux
d'utilisation de l'outil industriel ceci permet d'améliorer la
qualité de biens et de services produits. Les objectifs de privatisation
cherchent aussi à introduire de nouvelles méthodes et
équipes de gestion en permettant à la firme de conclure les
alliances nationales et internationales essentielles à sa survie.
c) Analyse générales des
contraintes politiques, économiques, sociales et institutionnelles de la
LMDG en situation de privatisation
L'une des problématiques du diagnostique
économique de la LMDG, constatée dans le rapport de la commission
de contrôle du 24 Mars 2005 est l'idée de rendre privée
l'exploitation de la liaison Dakar Gorée, cette privatisation partielle
ou totale souhaitée par les autorités sénégalaises
devrait se faire dans des contextes économiques, sociaux et
institutionnels biens définis.
Les stratégies de privatisation doivent être
pragmatiques et adaptées à la situation et aux
caractéristiques particulières du pays. La privatisation
étant avant tout un acte politique, il importe d'analyser les facteurs
qui pourraient s'y opposer. Mais malgré ses facteurs limitants du
processus de privatisation, les parties engagées ont la
nécessité de faire un effort consensuel pour la réussite
des opérations de privatisation.
Dans le contexte économique, une majorité des
pays envisagent la privatisation lorsqu'ils se trouvent dans une crise
économique assez profonde dont ils ne parviennent pas à
surmonter. Cette crise est souvent associée à une crise de
finance publique, caractérisée par d'importants déficits
budgétaires et un endettement public croissant. C'est ce qui explique le
recours à la privatisation pour des raisons principalement
financières.
Quand au contexte social, on note surtout des contraintes
à court terme qui ont tendance à dominer. L'impacte social des
privatisations est en effet souvent calculé en terme de licenciements ou
d'emplois perdus, les aspects sociaux mettent généralement
l'accent sur les pertes d'emplois à court terme résultant des
restructurations nécessaires à la privatisation. Le danger
qu'encourt la LMDG à ce niveau est la situation de perte d'emploi par
certains employés moins qualifiés ou n'ayant pas de
compétences requises pour être à la hauteur de nouvelles
exigences de l'investisseur.
Pour le contexte institutionnel, les traditions, les pratiques
commerciales et juridiques d'un pays, la nature de son administration publique,
le degré du système de corruption détermine le contexte
institutionnel de ce pays. On trouve donc sur tous les continents des
obstacles à la privatisation dus aux institutions ou personnes en place.
La privatisation est une opération publique initiée par l'Etat et
conduite par les hommes politiques, fonctionnaires et dirigeants d'entreprises
publiques ayant peu ou pas d'expérience en la matière. On peut
également faire état des risques, dans un pays où les
règles et pratiques comptables ne sont pas conformes au normes
régionales, or, la LMDG est régit par le Système Comptable
Ouest Africain « SYSCOA » applicable dans toute la zone de
l'Afrique francophone. Les acheteurs accepteront moins facilement de prendre le
passif d'une entreprise publique ce qui va entraîner la vente par
liquidation des actifs de l'entreprise par le gouvernement. De plus l'absence
de marchés financiers organisés peut rendre plus difficile
l'émission d'un titre dans le public. Mais la LMDG est une structure de
l'Etat sénégalais, elle évolue par contre dans un
système financier bien organisé et contrôlé par la
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Le marché financier
de la BRVM qui a pour mission principale le renforcement de
l'intégration des économies des Etats membres de l'UEMOA dont le
Sénégal et disposant d'un pôle public, constitué du
Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés financiers
« CREPMF », qui représente l'intérêt
générale et garantit la sécurité du marché.
Un pôle privé, composé de la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières et du Dépositaire Central / Banque de
règlement qui sont statutairement des sociétés
privées, mais qui sont investies d'une mission de service public pour
les entreprises qui souhaitent faire appel à l'épargne publique.
Bien évidement, la LMDG devrait chercher à long terme la
maximisation de son profit dans un contexte d'économie de marché
pour bénéficier de ces dispositions.
d) Analyse stratégique du secteur
d'activité en situation de privatisation
Le secteur d'activité auquel appartient la Liaison
Maritime Dakar Gorée fait partie des secteurs de grandes
infrastructures et stratégiques pour l'accroissement de
l'activité économique au Sénégal. Si l'Etat ne
renonce à sa décision de privatiser la LMDG, une stratégie
sectorielle s'imposera dans le programme de privatisation de la liaison Dakar
Gorée. Les privatisations des entreprises d'Etat d'infrastructure
étant également des privatisations sectorielles, les options
envisagées en ce domaine ne se limitent pas aux modalités de
vente de l'entreprise, mais couvrent également des transfères de
droits sur des actifs existants, ainsi qu'à l'ouverture du secteur
à de nouveaux investisseurs opérant en concurrence avec
l'entreprise dominante. La LMDG bénéficie déjà de
la couverture de l'Etat en tant que structure économique opérant
dans un système de monopole du marché sur la ligne de transport
Dakar gorée. Elle va devoir mener une étude sur les types de
privatisations existantes auprès des experts en matière de
privatisation si non, elle sera confrontées à une concurrence qui
risquera d'augmenter le coût de son activité compte tenu du fait
que son marché repose essentiellement sur le tourisme balnéaire
qui requière des investissements et des participations pour la promotion
de l'île de Gorée. La stratégie sectorielle consistera donc
à gérer les options de transfère de droits et de
propriété vers le secteur privé.
e) Analyse de l'environnement concurrentiel de
la LMDG
D'après Rudolf Brenne Mann et Sabine
Sépari : « Les entreprises évoluent dans un
univers en constance mutation. Celle-ci vient de l'ouverture des
marchés, des rapprochements qui s'opèrent entre entreprises, de
la diffusion de plus en plus rapide des technologies de l'information et de la
communication. Tous ses événements ont eu pour conséquence
de modifier les règles du jeu concurrentiel. Dans ce contexte,
l'idée de comparer les pratiques des concurrents a eu tendance à
se généraliser. Il s'agit aujourd'hui non seulement d'observer la
stratégie poursuivie par telle entreprise qui fait
référence dans son domaine, mais aussi d'envisager les modes
d'organisation de ses différents services, d'identifier les facteurs
clé de succès. Si veiller sur les changements de l'environnement
est fondamental pour l'entreprise, ce n'est pas en soi une démarche
particulièrement nouvelle. Les nouveautés constatées en la
matière ses dernières années sont d'avantage liées
à la rapidité de ses changements. En effet, la concurrence n'est
plus seulement locale mais internationale ».
f) Le champ de la concurrence de la
LMDG
Toute analyse concurrentielle cherche à
délimiter les domaines dans lesquels l'entreprise va livrer concurrence
aux autres entreprises. Ce champ concurrentiel est défini à
partir de plusieurs éléments qui sont : Le métier,
les domaines d'activité stratégique, les facteurs clés de
succès et la segmentation stratégique. Ce pendant, la LMDG se
trouve actuellement en situation de non concurrence, du fait qu'elle exploite
seule la ligne Dakar Gorée.
Cette situation du marché ne concerne pas toute la zone
de navigation interne du Sénégal, car le projet Dakar Sally sera
livré à la concurrence des services de transport maritime, c'est
pourquoi notre analyse repose aussi sur un éventuel système de
concurrence du marché. Les champs livrés à la concurrence
développés plus haut doivent être pris en compte par les
dirigeants de la LMDG.
F1 Le métier
Les entreprises ont une mission particulière :
« produire des biens ou délivrer des services
spécifiques » qu'on appelle métier. Or, de plus en
plus, pour se diversifier ou pour répartir les risques, les entreprises
n'exercent plus un mais plusieurs métiers dans des domaines
d'activités différents.
Le métier, au sens propre, désigne,
d'après le Nouveau Robert, un genre d'occupation (manuelle ou
mécanique), un genre de travail qui demande l'acquisition de techniques,
et dont l'individu tire ses moyens de subsistance. Dans l'entreprise, le
métier correspond à la mission précise de l'entreprise, la
LMDG à donc pour métier actuel : Assurer la
continuité territoriale du pays à travers l'exploitation du
service public de transport maritime entre Dakar et Gorée. Le fait pour
elle, d'adopter une offre distinctive de services est donc de réduire la
pression concurrentielle qu'elle subira si éventuellement l'Etat fait un
choix de privatisation « sensu stricto » qui
requière un transfère permanent en pleine propriété
des actifs sectoriels au secteur privé.
F2 Le domaine d'activités
stratégiques de la LMDG
Si la LMDG pouvait avoir différents métiers,
elle aurait dû examiner les liens qui existent entre ses
différents services et le marché.
La LMDG ne vent pas de produits matériels, mais rend
des services publics de transport maritime dont les prix ne sont pas
concurrentiels. Il s'agit non pas d'identifier les mêmes besoins à
satisfaire par ses services, mais de voir en quoi une même
démarche stratégique va pouvoir s'appliquer à des services
différents. Le domaine d'activité stratégique de la LMDG
réunit l'ensemble des activités en fonction de leur ressemblance
d'en élaborer une même stratégie. Nous avons donc les
activités de l'exploitation Dakar Gorée et celles de Dakar Sally
en projet qui se ressemblent et dont on peut appliquer la même
stratégie sur le plan national.
F3 Les facteurs clés de
succès
Les facteurs clés de succès sont un
élément de l'offre au sens large (il peut s'agir de
caractéristiques organisationnelles, technologiques ou
stratégiques) permettant à une entreprise de dégager un
avantage concurrentiel, en général à partir de ses
activités principales. Ici ses facteurs clés de succès
sont liés aux critères stratégiques de la LMDG,
c'est-à-dire le monopole du marché à travers la convention
de 1973, la situation du site d'exploitation (Gorée, patrimoine
historique mondial) dans les locaux du port, ce qui améliore l'image de
marque de la LMDG, l'assistance et la maintenance continue du service par le
PAD, la qualité des chaloupes adaptées à la
communauté touristique internationale. L'analyse stratégique
à ce niveau doit permettre à la LMDG d'optimiser la
réalisation de ces facteurs clés de succès dans le but de
garder des positions avantageuses dans son secteur.
Le Service Commercial et Marketing de la LMDG doivent jouer
sur les forces de sa position faces aux clients, ils doivent mesurer le rapport
de dépendance qui lie la Liaison Maritime Dakar Gorée aux usagers
des chaloupes. Ceci étant, en analysant les courbes de
l'évolution des effectifs contrôlés en fonction des
catégories de clients, on se rend compte qu'il faut une politique
commerciale qui pourra corriger le déficit du chiffre d'affaires
dû au nombre inférieur de NRAE, RAA et de RAE au niveau des
guichets de contrôle à travers des activité de jeunes
à Gorée.
g) L'analyse « PEST » des
influences environnementales sur la LMDG
L'Analyse PEST consiste à identifier les facteurs
Politiques, Economiques, Sociaux et Technologiques qui influent sur
l'organisation.
Le cas de la LMDG
Politiques
Ø Lois sur les monopôles
Ø Lois sur la concurrence
Ø Lois sur la navigation maritime
Ø Lois sur la privatisation
Ø Politique fiscale
Ø Droit du travail au
Sénégal
Ø La bonne gouvernance
|
Economiques
Ø Taux d'intérêt (Si statut
juridique)
Ø Politique monétaire de la
BCEAO
Ø Inflation
Ø Le coût du baril de
pétrole
|
Socioculturel
Ø Démographie (population de
Gorée)
Ø Mobilité sociale de l'île de
Gorée
Ø Changement des modes de vie de la
population
Ø Attitude par rapport aux loisirs
Ø Niveau d'éducation
|
Technologiques
Ø Vitesse de transfert et de commande des
pièces
Ø Taux d'obsolescence
Ø Nouvelles découvertes
Ø Maintenance des chaloupes
|
Le tableau ci-dessus identifie les influences
environnementales de la LMDG qui ont été particulièrement
importantes dans le passé et qui peuvent toujours gagner ou perdre de
l'impact dans le future. L'évolution de ces facteurs doit être
prise en compte par l'administration pour des perspectives meilleurs de
l'activité se la LMDG.
Chapitre 2 : Diagnostic financier
Section 1 : Compte de résultat (en Francs
CFA)
Libellés
|
2006
|
2005
|
2004
|
Chiffre d'Affaire
|
769 811 120
|
752 122 100
|
785 110150
|
Achats
Variation de stocks
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Autres charges
|
151 575 700
-3 873 180
3 594 100
211 579 051
39 422 326
24 185 000
|
126 023 708
0
6 814 663
204 146 718
39 589 962
7 660 799
|
120 426 093
0
11 950 000
196 158 122
40 055 457
30 187 500
|
Valeur Ajoutée
|
343 328 123
|
367 886 250
|
386 332 978
|
Charges de personnel
|
266 196 304
|
280 830 176
|
242 580 498
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
77 131 819
|
87 056 074
|
143 752 480
|
Amortissements
|
112 710 086
|
112 876 077
|
98 799 553
|
Résultat d'exploitation
|
-35 578 267
|
-25 820 003
|
44 952 927
|
Charges et produits financiers
|
0
|
0
|
0
|
Reprise subvention
|
44 290 000
|
44 290 000
|
44 290 000
|
Produits HAO
|
0
|
100 576 685
|
7 117 176
|
Résultat net
|
8 711 733
|
119 046 682
|
96 360 103
|
a) Tableau de l'évolution du chiffre d'affaires hors
taxe (en Francs CFA)
Années commerciales
|
2004
|
2005
|
2006
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
785 110 150
|
752 122 100
|
769 811 120
|
Taux de croissance annuel
|
|
-4%
|
2%
|
Présentation graphique
Ce tableau représente l'évolution du chiffre
d'affaires de la LMDG entre 2004 et 2006, ce chiffre d'affaires a
diminué de 4 % en 2005 et connaître une augmentation
légère de 2 % l'année suivante soit un taux de croissance
moyen de (-1 %) en deux ans. Ceci montre que la LMDG est moins dynamique
à travers sa politique commerciale même si elle évolue en
situation de monopole du marché sur la desserte de l'île de
Gorée. La politique commerciale devrait être orientée de
plus en plus vers une diversification de l'offre de services compte tenu de
l'étroitesse du marché de la ligne Dakar Gorée qui ne
permet pas d'optimiser le potentiel du chiffre d'affaire
b) Analyse détaillée des charges d'exploitation
entre 2004 et 2006
N° de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
604 110
|
FOURNITURES MAT. ELECT
|
966 360
|
1 435 118
|
1 822 549
|
604 140
|
FOURNITURE PEINTURE
|
8 270 296
|
6 712 937
|
2 274 274
|
604 190
|
AUTRES MATIERES CONSOM
|
55 970
|
21 450
|
26 570
|
604 200
|
ACHAT ESSENCE
|
3 610 614
|
2 643 948
|
5 649 702
|
604 210
|
ACHAT GASOIL SOUTE
|
42 528 124
|
57 726 689
|
71 202400
|
604 220
|
ACHAT GASOIL
|
0
|
246 186
|
10 348241
|
604 310
|
PRODUIT DE NET. ET ENT.
|
1 001 895
|
943 600
|
1 172 300
|
604 350
|
ACHAT DE LUBRIFIANT
|
6 578 595
|
3 855 818
|
2 515 363
|
604 410
|
PIECES DE RECH. MAT. TER.
|
703 890
|
164 195
|
1 023 149
|
604 415
|
PIECES DE RECH. MAT. NAV
|
29 353 067
|
22 412 667
|
32 349725
|
604 430
|
FOUR, BOUL, QUIN, GREE
|
6 497 519
|
4 498 896
|
6 499 419
|
604 440
|
PETIE OUT, DE SOUDURE
|
41 000
|
0
|
65 000
|
604 450
|
FOURNITURE ATELIER
|
350 000
|
1 827 350
|
270 000
|
604 600
|
FOURNITURE INTENDENCE
|
8 370 566
|
8 723 450
|
7 201 513
|
604 700
|
PEPERTERIE FOURN. BUR
|
5 785 697
|
5 333 891
|
5 903 913
|
604 750
|
FOUNITURES INFORMATIQUE
|
4 285 500
|
3 317 760
|
2 387 100
|
604 800
|
PRODUITS PHARMACETIQUES
|
7 996
|
249 218
|
7 932
|
604
|
ACHAT STOCKS DE MAT,
|
|
|
|
Analyse détaillée des charges d'exploitation
entre 2004 et 2006 (Suite du tableau)
1- Achats stockés de
matières et fournitures consommables
Ces achats stockés de matières et fournitures
consommables sont composés essentiellement des charges les plus
récurrentes de l'exploitation de la LMDG. Il s'agit principalement des
fournitures de bureau et matières électriques, de peinture, de
l'énergie, du carburant pour les chaloupes et les véhicules
d'exploitation. L'analyse des courbes nous montre que les dépenses sur
le gasoil et l'essence repèsent 34% des achats et 6% de l'ensemble des
charges de la LMDG en 2004. En 2005, ce montant a augmenté de
58 916 475 FCFA, soit 50,46% des achats de matières
consommables et 8% du solde de la « classe
6 ».L'année 2006 n'a pas connu une amélioration car ces
charges du gasoil ont gagné 8 points en coût par rapport à
2005.
La tendance de l'évolution des courbes
représentatives des achats stockés de matières et
fournitures consommables est la même, les charges de fonctionnement
augmentent de façon continue. Mais la LMDG réussi à
maintenir l'équilibre des comptes, les courbes ont les mêmes
signes de variation en croissance comme en décroissance. Les
pièces de rechange ont un impacte considérable dans l'ensemble
des charges. En trois ans la LMDG a décaissé 87 112 117
FCFA sur ces pièces soit 12% du chiffre d'affaires de 2005.
2- Autres achats non stockables
N°de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
605 100
|
EAU
|
615 209
|
783 296
|
2 430 937
|
605 200
|
ELECTRICITE
|
1 403 795
|
5 127 239
|
11 105 441
|
605
|
AUTRE ACHAT NON STOCKAB
|
|
|
|
Les charges d'eau et d'électricité ont connu un
accroissement à la hausse de manière exponentielle dû
à la maintenance permanente des chaloupes dont le traitement
hydromécanique de COUMBA CASTEL. Le coût élevé de
l'électricité s'explique par des facteurs qui dépendent de
la conjoncture économique nationale et internationale influencées
par le prix du baril de pétrole. On note un taux d'accroissement moyen
de 119 % sur l'évolution du solde du compte
« 605 100 » en trois ans, celui de
l'électricité encore plus significatif, est de 191 % soit environ
deux fois l'augmentation des charges relatives à l'eau.
3- Services extérieurs (Tableau 1)
N° de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
622 100
|
LOCATION TERRE PLEIN
|
0
|
0
|
0
|
622 200
|
LOCATION BUREAU
|
0
|
0
|
0
|
622 240
|
LOCATION DES LOCAUX DIVERS
|
0
|
0
|
0
|
622 280
|
UTILISATION PLAN D'EAU
|
0
|
0
|
0
|
624 200
|
ENT. REP. MAT. ET OUTIL
|
4 905 817
|
14 530 130
|
7 509 695
|
624 210
|
ENT, ET REP, MAT, ET MAT, BUR
|
1 343 000
|
5 442 282
|
6 546 846
|
Services extérieurs (Tableau 2)
624 230
|
ENT. REP. BÂTIMENT
|
0
|
0
|
0
|
624 240
|
ENT, REP, MAT, DE TRANS TER.
|
69 661
|
3 207 397
|
1 398 009
|
624 245
|
ENT, REP, MAT, DE TRANS NAV
|
49 175 323
|
44 214 480
|
57688468
|
624 310
|
ENT. REP. MAT. INFORMATIQUE
|
0
|
4 382 000
|
6 936 000
|
625 200
|
ASSURANCE MAT, TRANS NAV
|
16 729 000
|
18 304 000
|
18314 000
|
625 210
|
ASSURANCE MAT, TRANS TER,
|
3 000
|
0
|
0
|
Services extérieurs (Tableau 3)
626 500
|
DOCUMENTATION GLE, ET,
|
5 714 990
|
593 550
|
6 936 000
|
627 100
|
ANNONCES ET INSERT, PUB
|
9 805 500
|
10 844 373
|
3 591 828
|
627 200
|
DOCUMENT ET IMP, PUB,
|
6 010 000
|
2 400 000
|
2 375 000
|
627 400
|
MANIFESTATION PROMO
|
15 188 250
|
10 935 000
|
10 407500
|
627 600
|
CADEAUX ET GADGETS PUB.
|
6 383 500
|
1 430 000
|
7 576 000
|
Services extérieurs (Tableau 4)
628 100
|
TEL, LIGNE DIRECTE
|
1 387 468
|
2 231 542
|
2 269 649
|
628 110
|
TEL, LIGNE STAND,
|
30 000
|
0
|
30 000
|
628 120
|
TEL. LIGNE CELLULAIRE
|
0
|
0
|
0
|
628 800
|
AFFRANCH, TIMBRE
|
0
|
5 000
|
111 200
|
62
|
SERVICES EXTERIEURS
|
|
|
|
La LMDG fonctionne avec une situation stable de ses locaux qui
se situent au Port Autonome de Dakar. Cet avantage rend particulière la
structure des coûts qui pourraient occasionner les pertes sur la location
des bureaux et le payement d'utilisation du plan d'eau et des divers locaux.
Les charges du service extérieur varient sur les trois années,
très élevées en 2006 où on constate
57 688 468 FCFA sur l'entretient du matériel de transport
naval. Les années 2004 et 2005 ont également enregistré
les montants les plus significatifs de leurs exercices comptables. Les charges
sur la promotion de la LMDG ou sur l'île de Gorgée à
travers les manifestations ont baissé de plus de 28 % en valeurs
absolues entre 2005 et 2006. Mais le coût des gadgets publicitaires a
connu une hausse comme l'assurance du matériel de transport naval. Cette
assurance a été réglée à plus de 9,4 % en
2005 et 2006. Le tableau ci-dessus présente toutes les variations du
service extérieur.
4- Services extérieurs divers
N° de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
631 800
|
FRAIS BANCAIRES
|
0
|
0
|
0
|
632 400
|
HONORAIRE CONSULTANT
|
7 785 321
|
10 959675
|
3 450000
|
632 300
|
REMUNERATION TRANSITAIRE
|
521 008
|
172 247
|
0
|
632 800
|
HONORAIRE A CARACTERE REGLEMENTAIRE
|
7 785 321
|
9 471 008
|
6 848235
|
633 200
|
FRAIS DE FORMATION DU PERSONNEL
|
3 250 000
|
1000 000
|
1 230000
|
638 110
|
FRAIS DE GARD. ET NET.
|
29 940251
|
27 771878
|
38397720
|
638 200
|
SERVICE EXT, DIVERS
|
15 567090
|
4 742 500
|
12 484626
|
638 330
|
FRAIS D'HOTEL ET RESTAU
|
3 192 512
|
3 321 000
|
2 217 832
|
638 400
|
FRAIS DE MISS, SENEGAL
|
0
|
0
|
0
|
638 410
|
FRAIS DE MISS, GENERALE
|
0
|
12 457507
|
7 646700
|
63
|
SERVICES EXTERIEURS DIVERS
|
|
|
|
Les frais bancaires n'apparairent pas dans les états
financiers du fait que la LMDG ne dispose pas de compte bancaire lui
permettant de contracter les prêts avec intérêts, ou de
faire des placements à moyen et à long terme. Seul le compte
budgétaire LMDG / PAD détermine le plafond des dépenses.
La LMDG a fait beaucoup recours à la consultance de ses activités
en 2005, mais la gestion de la rémunération transitaire reste
plus efficace avec une diminution des coûts qui sont passés de
521 008 FCFA en 2004 à 172 247 FCFA en 2005 jusqu atteindre 0
% en 2006. On peut dire que cette baisse a contribué à
l'augmentation partielle de la valeur ajoutée. Les charges de formation
du personnel se sont améliorées, mais cela traduit aussi la
diminution de l'effort de formation des employés permanents consenti
par la LMDG.
5- Droits et taxes
N° de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
645 000
|
TVA NON RECUPERABLE
|
39 150 632
|
37 948 591
|
39 601 937
|
646 200
|
Droits d'enregistrement
|
50 000
|
96 800
|
0
|
64
|
DROITS ET TAXES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Outre la TVA non récupérable et les droits
d'enregistrement, les charges supportées sur les droits et taxes
constituent aussi la taxe sur le matériel naval, les
pénalité et amendes fiscales. La TVA non
récupérable est presque stable sur les trois années de
l'analyse économique et du diagnostic financier, puisqu'elle
représente une charge pour la LMDG. Les droits d'enregistrement ont un
taux de croissance moyenne à la hausse de 46,83 %. La LMDG a connu un
risque fiscal en 2006, l'absence de la taxe sur le matériel naval dans
les comptes de charge traduit une irrégularité de
règlement ou d'enregistrement des montants assujettis à la
fiscalité indiquée pour la gestion de « Dakar
Gorée ».
6- Autres charges
N°de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
658 000
|
JETONS DE PRESENCE
|
1 425000
|
500 000
|
375 000
|
658 200
|
DONS SECOURS EXT
|
1 349 500
|
5 593 962
|
2760 000
|
658 210
|
SUBVENTION ACCORD
|
27 413 000
|
1 567 695
|
21 050000
|
|
AUTRES CHARGES
|
|
|
|
Les autres charges ont augmentées en 2004 et 2006, sauf
l'année 2005 où leurs montants ont connu une amélioration
considérable. Mais dans l'ensemble, l'évolution moyenne est
croissante. Elles varient continuellement à la hausse à cause de
l'évolution des postes « Salaire Permanant et Appointement
Salaire de base» qui sont particulièrement élevés en
2005.
7- Charges du personnel
N° de compte
|
Désignation
|
2004
|
2005
|
2006
|
661 100
|
APPOINTEMENT ET SAL, PA
|
65 281 062
|
71 687 008
|
63 564 934
|
661 190
|
SAL, PERS, TEMPORAIRE
|
0
|
0
|
0
|
661
|
SALAIRE DU PERSONNEL
|
|
|
|
Ce graphique de « l'évolution globale des
charges stratégiques à l'activité de la LMDG »
nous présente trois courbes de consommations en provenance des tiers,
pour les exercices 2004, 2005 et 2006.
La LMDG a beaucoup supporté en 2006 les coûts de
l'électricité et de maintenance de biens mobiliers qui
étaient estimés à 21% de la consommation
intermédiaire de l'année, contrairement à l'exercice 2004
où les charges de l'électricité ont eu un solde de 1403
000 francs CFA soit 27% du montant de 2005.
Le transport du personnel et la publicité ont
coûté relativement chers à la LMDG en 2004 avec
respectivement 11 950 000 francs CFA et 37 387 000 francs
CFA pendant que les frais de télécommunication et de l'eau sont
restés relativement faibles durant les trois années. Les charges
de rémunérations d'intermédiaires et de conseils ont
augmenté de façons croissantes sur les trois années, mais
essentiellement plus élevées en 2005 avec un montant de 26 484
000 francs CFA moins significatifs en 2006 où elles n'ont atteint que 52
% du solde de ce compte en 2004.
D'une manière générale, le poids de la
consommation intermédiaire est centré sur certains postes de
charges : les comptes « achat essence »,
« achat gasoil », « achat pièces de
rechange », « TVA non récupérable »
sont très essentiels pour mesurer le niveau des consommations
intermédiaires car ils ne favorisent pas l'économie de la LMDG.
Le compte « TVA non récupérable » est un
compte dont les soldes ont des taux d'accroissement annuel très faibles,
un taux de croissance moyenne de 0,89 % en valeur absolue, ce qui maintient les
chiffres au-dessus de 37 000 000 francs CFA sur trois exercices
comptables, ce compte des « impôts et taxes » rend
difficile la gestion des coûts de l'exploitation de la LMDG car son
montant est une charge non déductible par convention. La consommation
des produits dérivés du pétrole augmente également,
le compte « achat de gasoil » qui affiche un solde de
42 528 124 francs CFA en 2004 est passé de
57 726 689 francs CFA en 2005 et un peu plus de 71 000 000
francs CFA 2006.
c) Tableau de l'évolution de la valeur ajoutée
de la LMDG
VA = chiffre d'affaires - (achat (+ ou -) variation de
stock + transport + service extérieur + impôts et taxes + autres
charges)
Libellés
|
2004
|
2005
|
2006
|
La valeur ajoutée
|
386 332 978
|
367 886 250
|
343 328 123
|
Le taux de croissance annuelle
|
|
-4,77%
|
-6,67%
|
% de la Valeur ajoutée / Chiffre
d'affaire
|
49,20%
|
48,91%
|
44,59%
|
Le tableau ci-dessus nous présente l'évolution
de la valeur ajoutée de la LMDG sur trois ans, son taux de croissance
annuelle et sa valeur en pourcentage du chiffre d'affaires hors taxe. En 2005
et 2006, le taux de croissance annuelle de la valeur ajoutée a
diminué respectivement de 4,77 % et 6,67 %, ce qui donne une
moyenne en valeur absolue de 5,72 % sur trois années, ceci montre que la
LMDG s'intègre de moins en moins dans son secteur d'activité car
faisant beaucoup recours à un services extérieurs qui ne cesse
d'augmenter à travers la consommation intermédiaire.
Pour ce qui est des activités ordinaires, les achats
effectués par l'administration expliquent aussi en partie la
désintégration constatée dans l'activité de
« Dakar Gorée ».
Le taux de croissance annuelle est négatif dans le
temps, ce qui peut traduire le manque de compétitivité
économique et la baisse de contribution dans le PIB
sénégalais, même si les recettes engrangées chaque
jour servent de produit « vache à lait » à
une partie de l'économie du Port Autonome de Dakar. Au-delà de
ces résultats indépendamment des charges du personnel, de la
politique d'amortissement, de la situation quasi difficile du résultat
financiers et de la situation hors activités ordinaires, la
problématique du statut juridique évoquée dans la partie
du diagnostic économique reste l'un des plus grand facteur limitant des
résultats de gestion de la LMDG.
En analysant l'évolution de la VA et du CA entre 2004
et 2005, la LMDG a augmenté essentiellement sa consommation
intermédiaire et a connu un solde élevé du comptes
« services extérieurs», le chiffre d'affaires a
diminué de 4% en 2005 et 4,77% pour la Valeur ajoutée.
Au-delà de 2005, la VA a encore perdu 6 points, parallèlement
à ce constat, le contrôle des accès et le guichet
LMDM ont enregistré 825 077 passagers entre la ville de Dakar et
l'île de Gorée, favorisés par l'acquisition en 2005 de la
chaloupe COUMBA CASTEL dotée d'une capacité de 350 places venant
s'ajouter aux 500 places par tour de navigation des deux autres chaloupes sur
la desserte de l'île Gorée. C'est ce qui explique les 2% du taux
de croissance du CA enregistré en 2006.
d) Tableau de l'évolution de l'Excédent Brut
Exploitation (EBE)
EBE = VA + Subvention d'exploitation + autres produits
- Charges de Personnel
Libellés
|
2004
|
2005
|
2006
|
EBE
|
143 752 480
|
87 056 074
|
77 131 819
|
Taux de croissance annuelle
|
|
-39%
|
-11%
|
% EBE / CA
|
18%
|
12%
|
10%
|
% EBE / VA
|
|
24%
|
22%
|
L'EBE de la LMDG présente une évolution
décroissante, son taux de croissance annuelle est négatif avec
une moyenne en valeur absolue de 25 % sur les trois années d'analyse. Ce
taux montre que les charges de personnel augmentent de façon continue
depuis 2004, cette augmentation qui trouve sa justification dans
l'évolution de certains comptes de charges.
Le compte « salaire permanent » par
exemple a eu une imputation de 101 675 497 francs CFA en 2004, un
léger fléchissement de 4 % en 2005 avant de terminer en 2006 avec
un solde de 123 333 370 francs CFA. Ce compte représente
respectivement 50 %, 35 % et 38 % du solde de « charges de
personnel » pour les exercices 2004, 2005 et 2006 soit 41 % des
charges du personnel en trois ans.
La LMDG étant en situation impossible d'engranger des
revenus financiers sur placements
et de payer les frais courus sur emprunts bancaires dû
à sa situation juridique jugée complexe par le contrôle
financier de la Présidence de la République, la part qui reste
pour renouveler les investissements est de 13 % du chiffre d'affaires
cumulé de 2004 à 2005, mais si le capital était totalement
ouvert au secteur privé, la part qui servirait à
rémunérer les apporteurs de capitaux serrait en diminution,
d'où les risques éventuels de rentabilité
économique de l'exploitation.
Les comptes « charges sociales »,
« indemnités forfaits » et « appointement
salaire » ont eu un cumul de 109 529 891 francs CFA en
2004, c'est-à-dire 45 % du solde du compte « charges de
personnel ».
Durant l'année 2005, le montant du cumul
augmenté de 141 267 734 francs CFA présente une
proportion de 87 % du solde en 2006, toutes ces explications justifient
l'évolution de l'EBE dans l'activité de la LMDG.
Section 2 : Le bilan financier (en Fcfa)
Libellés
|
2004
|
2005
|
2006
|
Actifs à + 1 an
|
Montant net
|
Montant net
|
Montant net
|
Charges immobilisées
Immobilisations
Incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
|
0
19 627 391
915 349 108
120 000
|
0
14 937 178
854 244 396
619 829
|
0
10 559 708
814 687 270
701 031
|
Total actifs immobilisés à +1
an
|
935 096 499
|
869 801 403
|
825 948 009
|
Actifs à - 1 an
|
|
|
|
Stocks
Créances et emplois assimilés
|
0
382 273 577
|
0
358 148 034
|
0
612 904 393
|
Total actifs circulants à - 1 an
|
382 273 577
|
358 148 034
|
612 904 393
|
Bilan financier (suite)
Total actifs circulants à - 1 an
|
382 273 577
|
358 148 034
|
612 904 393
|
Trésorerie- actif
|
5 816 846
|
9 785 555
|
12 079 595
|
Passif réel à +1 an
|
Montant réel
|
Montant réel
|
Montant réel
|
Capital
Report à nouveau
Résultat net de l'exercice
Subventions d'investissement
Dettes financières
|
105 672 686
261 585 941
96 360 103
537 194 078
150 848 162
|
105 672 686
357 946 044
119 046 682
492 904 078
0
|
105 672 686
811 825 284
8 711 733
448 614 078
0
|
Total ressources durables
|
1 151 660 970
|
1 075 569 490
|
1 374 823 781
|
Passif réel à - 1 an
|
Montant réel
|
Montant réel
|
Montant réel
|
Passif circulant
Trésorerie du passif
|
171 525 952
0
|
162 165 502
0
|
76 108 216
0
|
Total passif à - 1 an
|
171 525 952
|
162 165 502
|
76 108 216
|
1- Analyse structurelle du bilan financier
Les résultats du bilan financier de la LMDG au 31
Décembre 2004 montrent qu'il y a équilibre financier, le passif
à plus d'un an couvre la totalité des ressources durable
au-delà d'une année avec une marge de sécurité
financière de 8,2 % du total de l'actif du bilan soit environ
216 525 673,8 F CFA. Cette marge positive est due à
l'augmentation du résultat de l'exercice de 2004, chiffré
à 96 360 103 F CFA.
A cela s'ajoutent les subventions d'investissement qui ont
gardé leurs valeurs significatives en perdant seulement 8 points en deux
ans.
Analyse structurelle du bilan financier (suite)
En 2005, le passif réel à plus d'un an couvre
l'actif immobilisé à plus d'un an avec une marge de
sécurité financière de 8,3 %, ceci montre la constance de
l'équilibre financier de la LMDG même s'il n'y a pas eu de
mouvement du compte « fonds de dotation », le
bénéfice enregistré au montant de 119 042 682
FCFA explique parfaitement l'augmentation des capitaux propres qui ont servi
à financer les investissements durables. Parmi ces investissements, la
comptabilité a noté les acquisitions suivantes : un store
venetien fenêtre ; un store venetien bleu ; un
aménagement salon de six places, le tout d'une valeur de
2 018 390 FCFA. Malgré toutes les difficultés de
gestion, l'équilibre financier est respecté.
2- Tableau des ratios de structure
*
Ratios
|
Formules
|
2004
|
2005
|
2006
|
Liquidité générale
|
Actif (-1an)/ Passif (-1an)
|
2,26
|
2,26
|
8,21
|
Liquidité restreinte
|
Créances (-1an) +Disponibilité / Passif (-1an)
|
2,26
|
2,26
|
8,21
|
Liquidité immédiate
|
Disponibilité / Passif (-1an)
|
2,22
|
0,06
|
0,15
|
Autonomie financière
|
Capitaux Propres / Total Dettes
|
3,10
|
6,63
|
18,06
|
Solvabilité générale
|
Total Actifs / Total Dettes
|
4,09
|
7,63
|
19,06
|
Les résultats du tableau des ratios de structure montre
que La LMDG peut faire face à ses dettes à moins d'un an ou
à court terme. Elle dispose d'un fonds de roulement financier lui
permettant de payer ses dettes grâce à son actif disponible
à moins d'un an. La LMDG a une structure financière plus ou moins
stable sur les trois années, cela se vérifie à travers la
liquidité générale et restreinte de son bilan qui est
restées inchangées de 2004 à 2006. L'évolution de
la situation financière est défavorable entre 2005 et 2006 par la
dépréciation du ratio de liquidité immédiate; ce
ratio a perdu en moyenne 2 points en deux ans. La LMDG est aussi de moins en
moins endettée à cause de l'évolution croissante du ratio
d'autonomie financière, l'administration n'a pas emprunté
à long terme entre 2005 et 2006 mais l'Etat a toujours
subventionné les investissements. De manière
générale, la LMDG est solvable sur les trois années.
3- Tableau des ratios de rentabilité
Ratios
|
Formules
|
2004
|
2004
|
2006
|
Taux de marge brute
|
EBE / CA HT
|
18,30%
|
11,57%
|
10,01%
|
Taux de rentabilité financière
|
Résultat net / Capitaux propres
|
9, 62 %
|
11,06%
|
0, 63 %
|
Taux de rentabilité économique
|
EBE / Ressources stables
|
12,48%
|
8,09 %
|
5,61 %
|
Taux de marge nette
|
Résultat de l'exerce / CAHT
|
12,27%
|
15,82%
|
1,13 %
|
|
|
|
|
|
Le taux de marge brut et la rentabilité
économique se dégradent à cause du poids du facteur
travail dans l'activité de la LMDG. Ce facteur est à l'origine de
la diminution considérable de l'EBE entre 2004 et 2006.
L'évolution du CA explique aussi en partie cette baisse de la marge
brute car son analyse a présenté un taux de croissance moyenne
des services vendus de -1 % sur trois ans. Le résultat de 2006 a fait
chuter le taux de rentabilité financière de 94,30 % par rapport
à la performance enregistrée en 2005, l'aptitude de la LMDG
à rentabiliser les fonds apportés par les associés s'est
améliorée par la reprise de la subvention et les produits hors
activité ordinaire.
Chapitre 4: Recommandations
Après une analyse approfondie de la situation
financière et de l'environnement économique de la Liaison
Maritime Dakar Gorée, il est nécessaire de donner des
recommandations visant à améliorer la gestion du capital investi
de l'Etat sénégalais et ses partenaires dont la Port Autonome de
Dakar. En terme de recommandations, Il serait mieux de comprendre que la
situation de la LMDG n'est pas figée car elle évolue dans une
dynamique qui requière une attention particulière de la part des
Administrateurs membres de la commission de contrôle. C'est pourquoi
nous recommandons un esprit d'ouverture à toutes personnes
intéressées à comprendre et à analyser le
présent cas de notre diagnostic. Nous avons constaté à
travers les résultats de nos analyses que la LMDG évoluait dans
un système hors marge pour plusieurs opportunités
économiques et financières à cause de sa situation
juridique qui limite l'accès à son potentiel financier. L'analyse
des chiffres montre aussi que le taux de marge brut moyen du secteur
« transport et communication au Sénégal »
fait plus de 1,5 fois celui de la LMDG en 2004, 3 fois celui de 2005 et 2006.
Le taux moyen de rentabilité économique suit la même
tendance avec des chiffres qui avoisinent au moins 2 fois ceux de la LMDG.
Comparativement aux normes du secteur en 2004, la rentabilité
financière fait 14,43 % soit 1,5 fois la performance enregistrée
pour de la LMDG. 2005 et 2006 présentent respectivement 16,63 % et 20,98
%. La LMDG est loin d'être proche de ses résultats du secteur. Ce
taux est presque nul en 2006. Toutes les entreprises modernes fonctionnent
avec un compte bancaire indispensable à leurs opérations
courantes avec les établissements de crédits. Cela accroît
leurs revenus financiers et leurs possibilités à contracter des
emprunts et avoir droit aux découverts bancaires. Pour
l'éventuelle situation de privatisation annoncée par les
autorités de l'Etat, nous avons constatés qu'il était
nécessaire de définir les objectifs et les stratégies de
privatisation adaptés à la conjoncture économique
nationale et internationale. Le cas de la LMDG fait l'objet d'une critique pour
cette analyse. Le chiffre d'affaires est la base du processus de formation du
résultat net de l'exercice. L'analyse du compte d'exploitation nous a
révélé une instabilité de l'évolution des
services vendus hors taxes. La LMDG doit mettre en place une politique
commerciale qui minimise les déficits de son chiffre d'affaires. Autre
chose issue de l'analyse du compte de résultat est l'impacte
considérable des charges d'exploitations. Ces charges sont effectivement
soutenues par le compte « Subventions de l'Etat PAD / LMDG
/PAD » mais diminuent sans cesse la valeur ajoutée et le
résultat économique qui sont déjà
décroissants. Les pièces de rechange des chaloupes et le
coût de l'énergie représentent les fractions les plus
importantes des charges de fonctionnement. Ce constat fait aussi partie des
recommandations. La liquidité et la solvabilité de la LMDG ont
été confirmées par les résultats de l'analyse du
bilan financier. Cet équilibre du bilan devrait se poursuivre à
long terme.
En sommes, nous avons retenus les recommandations
suivantes :
Ø Avoir un statut juridique pour les meilleures
perspectives de gestion
Ø Avoir un compte bancaire pour les opérations
de placements et d'emprunts à court terme
Ø Définir les objectifs de privatisation
Ø Définir une stratégie de privatisation
adaptée à l'environnement économique et à la
situation juridique de la LMDG
Ø Cerner les risques économiques et financiers
qui peuvent entraver la pérennité de l'exploitation de la LMDG
Ø Stabiliser le chiffre d'affaires et le maintenir
à la hausse
Ø Compresser les charges de fonctionnement
Ø Avoir un plan d'entretien des actifs
mécaniques
Ø Contrôler l'évolution des coûts de
maintenance des chaloupes
Ø Augmenter la valeur ajoutée et le
résultat économique
Ø Maintenir à long terme l'équilibre
financier
Ø Augmenter le niveau de qualification et de formation
des employés permanents de la LMDG
Ø Exploiter les opportunités du projet de la
desserte Dakar Sally
Ø Coordonner l'environnement politique, socioculturel,
économique et technologique pour améliorer les performances de la
LMDG
Ø La LMDG devrait maintenir ses projets
d'activité économique dans le secteur du « transport
maritime des passagers » pour participer d'avantage au
développement de l'économie nationale
CONCLUSION
Au cours de nos travaux de mémoire, nous avons
approfondi l'analyse du diagnostic de la LMDG et s'imprégner de son
environnement économique durant les trois dernières années
2004, 2005 et 2006. Dans notre conclusion, nous allons répondre à
la préoccupation de la problématique tout en tenant compte des
résultats obtenus des dits travaux. Rappelant d'abord les points qui ont
soulevé les grandes questions de l'étude à savoir :
la situation juridique actuels et ses conséquences futures, le
désire de porter un jugement sur la situation financière de la
structure, l'éventuelle privatisation annoncée par le
contrôle financier de la Présidence de la République,
l'évolution des résultats financiers dans l'ensemble depuis 2004
jusqu'en 2006. Les contraintes principales au niveau du domaine
économique et financier, les solutions possibles d'amélioration
et de pérennité de l'activité. Nous restons donc
modérés dans les positions que nous adoptons tout simplement pour
des raisons scientifiques qui exigent l'ouverture d'esprit pour l'avenir de la
science. En conclusion, nous disons que la LMDG serait victime d'une
insuffisance de revenus engrangés à partir de ses
activités à cause du manque de statut juridique qui contraint
jusque là les opportunités de placements et d'emprunts
bancaires.
Les résultats du tableau des ratios de structure ont
montré que la LMDG peut faire face à son passif à court
terme. Elle dispose d'un fonds de roulement financier lui permettant de payer
ses dettes les plus exigibles de l'activité. Or, le passif réel
à moins d'un an ne représente que 6, 49 % du total du bilan
financier en 2004 contre 14, 47 % pour l'actif réel à moins d'un
an. Ce qui montre encore la force de solvabilité de la LMDG. Cette
structure est maintenue en 2005 et 2006.Le taux de rentabilité
financière est supérieur à 1 sauf en 2006 où le
résultat net a chuté de 19, 05 % par rapport à 2005. Mais
dans l'ensemble la structure est rentable sur le plan financier car le taux
moyen en trois ans est 7, 10 %. La LMDG est autonome financièrement et
est resté solvable sur les trois années. C'est une
évolution positive de la situation financière.
L'environnement économique est favorable sur le plan
régional à cause de la viabilité du système
bancaire et financier : BCEAO, banques au second rang, BRVM et subvention
de l'Etat.
Pour les contraintes au niveau du domaine économique,
la difficulté de maîtriser les stratégies et les
décisions pour une opération de privatisation peut entraver la
pérennité de l'activité. Les institutions
économiques et juridiques et même politiques peuvent aussi
être des obstacles à la survie de Dakar Gorée.
Sur le plan financier, l'absence de compte bancaire serait
l'une des causes de la baisse des performances financières. Les
solutions possibles d'amélioration ont été
énumérées dans les différentes recommandations. En
somme, tous ces constats montrent qu'il existe des possibilités de
pérennisation de l'activité de la Liaison Maritime Dakar
Gorée en plus du projet Dakar sally. Nos hypothèses peuvent donc
être confirmées car effectivement notre diagnostic nous a
donné une vue globale des forces et faiblesses de la LMDG et aussi, sa
situation juridique est un facteur limitant de ses performances
financières. Malgré ces résultats et les efforts fournis
pour cette étude, plusieurs analyses et recherches devront continuer
pour compléter les travaux que nous avons réalisés.
Bibliographie
Finance :
Ø GRANDGUILLOT (Béatrice) - GRANDGUILLOT
(Francis) - Outils du diagnostic financier à partir des documents
comptables établis conformément au plan comptable 2005 - GUALINO
EDITEUR, 9ème édition 2005
Ø BARREAU (Jean) - DELAHAYE (Jacqueline) - DELAHAYE
(Florence) - Gestion financière - DUNOD, Paris, 14ème
édition 2005
Ø HUTIN (Hervé) - Toute la finance de
l'entreprise en pratique - EDITION D'ORGANISATION, 2ème
édition 2003
Ø PEYRARD (Josette) - PEYRARD (Max) - Dictionnaire de
finance - VUIBERT, 2ème édition Novembre 2001
Ø UEMOA - SYSCOA - FOUCHER
Stratégie et économie
d'entreprise :
Ø ZADI KESSY (Marcel) - Culture africaine et gestion de
l'entreprise moderne - CEDA, Octobre 1998
Ø BRENNEMAN (Rudolf) - SEPARI (Sabine) - Economie
d'entreprise BTS IUS AES Ecole de commerce - DUNOD, Paris, 2001
Ø ATAMER (Tugrul) - CALORI (Roland) - Diagnostic et
décision stratégique - DUNOD, Paris, 2003
Ø MARTRE (Henri) - Intelligence économique et
stratégie des entreprises - RAPPORT, Février 1994
Ø COHEN (Elie) - Dictionnaire de gestion - EDITION LA
DECOUVERTE, Paris, 2001
TABLE DES MATIERES
Dédicace
Remerciements
Sigles et abréviation
Introduction
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
METHOLOGIQUE
Chapitre1 : Environnement et objet de
l'étude
Section 1 : Contexte
Section 2 : Problématique
Section 3 : Objectif général de
l'étude
Section 4 : Objectifs spécifiques de
l'étude
Section 5 : Hypothèses de travail
Section 6 : La justification du sujet
Section 7 : La revue bibliographique
Chapitre2 : Matériels et
méthodes
Section 1 : Techniques et recueil des
données
Section 2 : Technique d'analyse des
données
Section 3: Les difficultés
rencontrées
Section 4 : La valeur ajoutée (VA)
DEUXIEME PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET DONNEES DE
BASE
Chapitre1 : Concepts de base
Section 1 : Le compte de résultat
Section 2 : Le chiffre d'affaires
Section 3 : Les consommations
intermédiaires
Section 5 : L'Excédent Brut d'Exploitation
(EBE
Section 6 : Analyse du bilan
6 -1 : La structure du bilan
financier
a) Les masses
b) Les retraitements
6 -2 : Analyse de la structure du bilan
financier
a) Le fonds de roulement financier
(FRF)
b) Le calcul du fonds de roulement
financier
c) Le fonds de roulement financier et le fonds
de roulement net global
Section 7: Les ratios
a) Les ratios de structure
A1) La liquidité
1- Le ratio de liquidité
générale
2- Le ratio de liquidité restreinte
3- Le ratio de liquidité
immédiate
A2) La solvabilité
1- Le ratio d'autonomie
financière
2- Le ratio de solvabilité
générale
b) Les ratios de
rentabilité
1- Taux de marge brute
2- Taux de rentabilité
financière
3- Taux de rentabilité
économique
4- Taux de marge nette
Chapitre2 : Données de la LMDG
Section 1 : Les fonctions de l'Administration
Générale
Section 2 : La fonction Administrative et
Financière
a) La comptabilité et la
finance
b) Le marketing
c) Le guichet central
Section 3 : La Fonction Exploitation et
Sécurité
a) Les patrons de
bordée
b) Le Maître
d'Equipage
c) Les mécaniciens
d) Les matelots
e) Les agents de wharf
f) Les agents de
sécurité
g) Les agents de la police et de la
gendarmerie
TROISIEME PARTIE : CADRE
ANALYTIQUE
Chapitre 1 : Présentation des
résultats économiques, analyse et discussions
Section 1 : Analyse de l'environnement
économique interne
a) La situation juridique de la LMDG dans les
dispositions de la convention de 1973
b) Analyse Selon les critères
économiques de classification
c) Les enjeux de la convention du 17 octobre
1973
d) Analyse des moyens techniques et
organisationnels
Section 2 : Analyse de l'environnement
économique externe
a) Défis stratégiques pour la
LMDG en situation de privatisation
b) Analyse des objectifs de
privatisation
c) Analyse générales des
contraintes politiques, économiques, sociales et institutionnelles de la
LMDG en situation de privatisation
d) Analyse stratégique du secteur
d'activité en situation de privatisation
e) Analyse de l'environnement concurrentiel de
la LMDG
f) Le champ de la concurrence de la
LMDG
F1 Le métier
F2 Le domaine d'activités
stratégiques de la LMDG
F3 Les facteurs clés de
succès
g) L'analyse « PEST » des
influences environnementales sur la LMDG
Chapitre 2 : Diagnostic financier
Section 1 : Compte de résultat (en Francs
CFA)
a) Tableau de l'évolution du chiffre
d'affaires hors taxe (en Francs CFA)
b) Analyse détaillée des charges
d'exploitation entre 2004 et 2006
1- Achats stockés de matières
et fournitures consommables
2- Autres achats non
stockables
3- Services extérieurs
4- Services extérieurs
divers
5- Droits et taxes
6- Autres charges
7- Charges du personnel
c) Tableau de l'évolution de la valeur
ajoutée de la LMDG
d) Tableau de l'évolution de
l'Excédent Brut Exploitation (EBE)
Section 2 : Le bilan financier (en Fcfa)
1- Analyse structurelle du bilan
financier
2- Tableau des ratios de
structure
Chapitre 3 : Recommandations
Conclusion
Bibliographie
Annexes
|