2.3. Méthode
Nos investigations se sont déroulées en 3
étapes : inventaire floristique, caractérisation des
bananiers et analyse des sols.
2.3.1. Inventaire
floristique
Pour étudier la composition floristique dans des
plantations abandonnées de T.superba,
nous avons choisis deux
blocs. Le premier bloc de 7 ha et le second de 2 ha. Au sein de
ces blocs, nous avons quadrillé des carrés de 1 ha, 7 dans le
premier bloc et deux dans le deuxième. L'inventaire floristique a
été fait dans 4 carrés sur les 7 du premier bloc et dans
tous les carrés du deuxième bloc. Cet inventaire a
consisté à identifier avec l'aide d'un botaniste, toutes les
espèces d'arbres de diamètre à hauteur de poitrine
supérieur à 10 cm. Nous avons considéré dans les
conditions de notre relevé, que les espèces présentes dans
5 à 6 carrés comme étant les plus caractéristiques
du peuplement à T.superba. La liste de ces
espèces caractéristiques a été confrontée
à celle des espèces caractéristiques inventoriée de
la même manière dans les blocs envahis par des essences
après la coupe de T.superba. Il a s'agit dans
ce dernier cas des espèces présentes dans 6 à 8
parcelles.
2.3.2. Caractérisation
des bananiers
Pour mieux étudier le comportement et la
productivité des bananiers dans les endroits où
T.superba a été coupée et
succédée par d'autres espèces, et de ressortir l'influence
de ces espèces sur les bananiers, nous avons caractérisé
certains paramètres végétatifs et pomologiques qui
déterminent la productivité des bananiers. Il s'agit
respectivement de la hauteur et de la circonférence au collet de stipe
et, du poids de régime, du nombre de mains et de doigts de
régime.
Nous avons à cet effet délimité les
parcelles comme ceci :
- 4 parcelles de 1 ha avec T.superba
en intercalaire des bananiers que nous avons considéré
comme T2 ;
- 4 parcelles de 1 ha avec des essences ayant
succédé à T.superba en intercalaire des bananiers que nous
avons considéré comme T1. Les
espèces rencontrées dans ces endroits sont listées au
tableau 4 en annexe.
- 1 parcelle de 1 ha avec des bananiers à ciel ouvert
que nous avons considéré comme témoin
T0.
Dans ces parcelles, nous avons ciblé un certain nombre
de pieds pour procéder aux observations sur le bananier. Ce nombre
était respectivement de :
- 17 pieds (17,5 %) des bananiers à ciel
ouvert ;
- 30 pieds (30,9 %) des bananiers en intercalaire sous
T.superba en raison de 8 pieds observés dans
les 2 premières parcelles et 7 pieds dans les 2 dernières
parcelles ;
- 50 pieds (50,6 %) des bananiers en intercalaire sous les
espèces ayant succédé à
T.superba en raison de 15 pieds observés dans
la première parcelle, 7 pieds pour la deuxième parcelle, 22 pieds
pour la troisième parcelle et 6 pieds pour la dernière
parcelle.
Nous avons observé ces paramètres uniquement
sur des bananiers portant des régimes matures. La hauteur et la
circonférence au collet ont été respectivement
prélevées à l'aide de la chevillière
suédoise et du galon forestier. Les régimes ont été
pesés à l'aide d'un peson aussitôt après leur
coupe, suivie du comptage du nombre de mains et des doigts. Nous avons
également ressortit les différentes relations
intéressantes qui existent entre certains paramètres
(circonférence au collet et hauteur de stipe, la circonférence et
la hauteur de stipe avec le poids de régime, le nombre de mains et de
doigts de régime).
Nous avons utilisé la régression linéaire
simple pour analyser ces différentes relations. A cette occasion, nous
avons utilisé le coefficient de détermination (R2) et
le P value comme critère d'appréciation du model et le digramme
à dispersion pour illustrer l'équation de la régression.
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