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Role du comité de lutte contre les infections nosocomiales dans la formation du personnel infirmier -cas de l'hopital ibn sina-maroc

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par Aziz CHATOUANI
Institut de formation aux carrières de santé - Laureat 2eme cycle des EPM 2009
  

Disponible en mode multipage

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Royaume du Maroc
Ministère de la Santé
Délégation du Ministère de la
Santé à la Wilaya de Rabat
Institut de Formation aux
Carrières de Santé de Rabat

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Rôle du comité de lutte contre les infections

nosocomiales en matière de formation du personnel

infirmier

Cas de l'hôpital Ibn Sina de Rabat

Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme des E.P.M de 2ème cycle
Section : Enseignement Paramédical

4ème COHORTE 2007/2009

Elaboré par : Encadré par :

M. Aziz Chatouani Mme. Lalla Zhor Rifki

Division de la Formation/Service de la
Formation Continue

Membres de jury :

- Pr. Soufiane Derraji (Chef de Service de stérilisation, Hôpital militaire Mohammed V)

- M. Hassan Ouasmani (Membre de l'Unité de la Formation Continue et enseignant à l'IFCS de Rabat)

i

Résumé

Les infections nosocomiales constituent une cause majeure de complication des soins de santé, avec comme impact une augmentation de la mortalité et de la morbidité, une prolongation de l'hospitalisation et une majoration importante des coûts de santé.

Il s'ensuit que, la gravité et la fréquence de ces infections, font que celles-ci constituent désormais une priorité pour les autorités sanitaires de part le monde, qui ont conjugué leurs efforts depuis des années, afin de réduire la part évitable des infections nosocomiales, en mettant en place des structures spécialement dédiés à la lutte contre ces infections, surtout au niveau des établissements hospitaliers.

La connaissance de ces éléments par la théorie, nous a amené à réfléchir sur ce qu'il on est de notre contexte et d'entamer une étude de type exploratoire, afin de découvrir le rôle du comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) en matière de la formation du personnel infirmier au sein d'un établissement hospitalier, et plus particulièrement au niveau de l'hôpital IBN SINA, milieu de notre recherche.

Le cadre théorique que nous avons pu adopter à partir de la littérature, nous a permis de construire des instruments de collecte de données, appropriés à cette étude. Il s'agit principalement, d'un questionnaire préétabli au personnel infirmier de tous les services et unités et d'un guide d'entretien destiné aux membres du CLIN directement impliqués en hygiène hospitalière au niveau de l'hôpital pour complément d'information. .

Les résultats de notre enquête ont démontré, qu'il y'a une prise de conscience générale de la problématique de la formation autour des infections nosocomiales par les professionnels impliqués dans l'étude, ainsi qu'une dynamique qui est entrain d'être mise en place afin d'appréhender le risque nosocomial. Toutefois, nous avons relevé que

ii ce CLIN connaît des imperfections concernant les étapes de planification (48 % des infirmiers questionnés n'ont pas reçu ce genre de formation , 42,3 % ne participent pas à l'identification de leurs besoins en formation ,et le plan de formation cité par 27 % des enquêtés comme moyen de diffusion des besoins ) ,de mise en oeuvre (la durée estimée insuffisante 85 %,appartenance des formateurs au CLIN 59 %) , et d'évaluation ( inadéquation du temps 36%,conditions non favorables du déroulement de la formation 54 %). ainsi que l'absence d'un accompagnement institutionnel permettant la coordination, l'uniformisation des efforts et l'implication de tous les acteurs (l'équipe opérationnelle d'hygiène, les référents d'hygiène, la direction,....)

Au regard de ces résultats, corroborés par la majorité de la littérature consultée dans ce sens ,le travail s'achève par quelques recommandations concernant surtout le développement de la formation et la promotion des mesures d'accompagnement pour l'amélioration des différentes interventions en la matière.

Dédicaces

A mon père et ma mère qui avez fait

preuve d'abnégation, Tous les mots que je puisse dire ne peuvent exprimer ma gratitude et mon amour à votre égard. ... Puisse Dieu vous procurez longue vie et

prospérité.

A toute ma famille,

A tous mes collègues Section SSS et Section EPM,

A tous mes amis (es) qui se reconnaîtront,

A tous mes amis THM et des autres sections

A toute la 5ème Cohorte du 2ème cycle des EPM

A Toutes les personnes qui ont aidé à la réalisation de ce travail,

On vous dédie ce travail en réponse à votre

gentillesse et votre sympathie.

Aucune did cace ne saurait Cexprimer

A

!MeLLe ~if~i , !Mr Bahadi,

et !Mr EL !Majhad

Que ce travaiL soit un
témoignage de nos vifs
sentiments et gratitude
Avec Souhaits d~une
Longue vie pLeine de
bonheur et de succes.

Remerciements

Nous exprimons toute notre gratitude à tous ceux qui ont manifesté leur soutien, La disponibilité et la collaboration pour réaliser ce travail, Je remercie tout spécialement : Notre encadrante : Melle RIFKI LALLA ZHOR

Nous tenons à vous remercier pour la qualité de votre encadrement, votre disponibilité, vos conseils et l'aide que vous n'avez cessé de nous apporter tout au long de la réalisation de ce travail, sans vous ce mémoire n'aurait jamais été mené à terme

Notre coordinateur : Mr MAJHAD MOHAMMED

Nous tenons à vous remercier de votre soutien et conseils que vous nous avez toujours prodigués.

Notre Directeur Mr BAHADI MOHAMMED

Durant le période de notre formation, nous avons apprécié en vous les qualités humaines et professionnelles. Nous avons toujours trouvé en vous aide et compréhension

Veuillez trouver dans ce travail, l'expression de notre profonde estime.

Nos encadrants et enseignants

Toute notre gratitude pour l'attention particulière que vous avez portée à notre formation et pour les conseils et le soutien que vous nous avez toujours prodigués, pour votre encadrement et votre dévouement veuillez trouver le témoignage de notre propre gratitude.

L'ensemble des infirmiers et responsables de la direction du CHU et de l'hôpital Ibn Sina Rabat.

Votre disponibilité, vos conseils et appui nous ont facilité la réalisation de ce travail, veuillez trouver ici le témoignage de notre estime.

Au personnel de la bibliothèque de l'IFCS

qui nous ont facilité la tâche durant notre recherche documentaire et nous ont assisté durant ces deux années d'études.

Nos sincères remerciements à tous ceux ou celles qui ont apporté leur soutien pour l'élaboration de ce travail sans oublier aussi le personnel de la buvette et du cyber de l'IFCS

Merci à tous les autres que j'ai pu oublier...

vi

Table des matières

Résumé i

Dédicaces iii

Remerciements v

Liste de tableaux vii

Liste des graphiques vii

Liste des abréviations viii

Liste des abréviations viii

Introduction 1

Phase conceptuelle 3

Phase conceptuelle 4

Chapitre I : Le problème de recherche 4

1. Formulation du problème. 4

2. Enoncé du but et de la question de recherche 8

2.1. But de l'étude : 8

2.2 Question de recherche : 8

Chapitre II : La recension des écrits 9

1. Recension des écrits 9

2. Le cadre de référence : 17

Phase méthodologique 20

Chapitre III : les Méthodes 20

1. Type de l'étude 20

2. Milieu de l'étude : Hôpital Ibn Sina 20

2-1. Présentation de l'établissement 20

2-2.Critère de choix : 21

3. Description de la population de l'étude 23

3-1. Population cible 23

3-2. Description de l'échantillon 23

4. Méthodes et outils de collecte des données 24

4-1. Méthodes de collecte de données 24

4-2. Description des outils de collecte des données 24

6. Considérations éthiques 25

7. Déroulement de la collecte des données 26

8. Méthode d'analyse des données 26

Phase empirique 28

Chapitre IV : Présentation des résultats 28

A- Présentation des résultats du questionnaire 28

B- Résultats des entrevues auprès des membres du CLIN 44

Chapitre V : Discussion des résultats 49

1. Discussion 49

2. Forces de l'étude 56

3. Limites de l'étude 56

4. Perspectives de l'étude : 57

5. Recommandations 57

Conclusion 61

Références bibliographiques 63

Annexes 66

Liste de tableaux

Tableau N° 1 : Méthodologie d'échantillonnage au niveau de l'Hôpital Ibn Sina Rabat. 22

Tableau N° 2 : le moyen utilisé pour la recension des besoins en formation : 35

Tableau N° 3 : Les moyens de diffusion des besoins en formation 36

Liste des graphiques

Graphique N° 1 : Répartition de l'échantillon selon le sexe 28

Graphique N°2 Répartition selon l'âge : 29

Graphique N°3 : Répartition selon le niveau d'étude 29

Graphique N° 4 : Répartitions selon le grade 30

Graphique N° 5 Répartition selon le profil 31

Graphique N°6 : ancienneté dans la fonction publique : 31

Graphique N° 7 L'existence d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales : 32

Graphique N° 8 : L'existence d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales 33

Graphique N° 9 Expression des besoins en formation 34

Graphique N° 10 Recension des besoins par le CLIN en formation : 34

Graphique N° 11 : prise en considérations des besoins en formation 35

Graphique N° 12 : Participation à des sessions de formation organisées par le CLIN 36

Graphique N° 13 : Information sur les activités de formation 37

Graphique N° 14 : Les sources de l'information concernant les activités de formation 37

Graphique N° 15 : Formation sur les protocoles : 38

Graphique N° 16 : Thèmes relatifs à des situations rencontrées dans votre unité 39

Graphique N° 17 : Appartenance des formateurs au CLIN 39

Graphique N° 18 : Appartenance des formateurs au CLIN 40

Graphique N° 19 : Durée des sessions de formation 40

Graphique N° 20 : Conditions de déroulement de la formation 41

Graphique N° 21 : les méthodes d'évaluation 41

Graphique N° 22 : Adéquation du temps alloué à la formation 42

Graphique N° 23 : L'utilité et apport de la formation 42

Graphique N° 24: Accompagnement lors de l'application des recommandations d'hygiène

43

Liste des abréviations

AMO : Assurance maladie obligatoire

ANAES : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé

CHU : Centre hospitalier universitaire

CLIN : Comité de lutte contre les infections nosocomiales

CSHPF : Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France

CTIN : Comité Technique Infections Nosocomiales

C.CLIN-EST : Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Est de France

DHSA : Direction des hôpitaux et soins ambulatoires

ENP : Enquêtes national de prévalence

EOH : Equipe opérationnelle d'hygiène

Excel : Applications de la suite bureautique Microsoft Office

HIS : Hôpital Ibn Sina

IDE : infirmier diplômé d'Etat

IFCS : Institut de formation aux carrières de santé

IN : infections nosocomiales

LCIN : lutte contre les infections nosocomiales

OMS : Organisation mondiale de la santé

PSPH : participant au service public hospitalier

RAMED : Régime d'Assurance Maladie des Economiquement Démunis

SFHH : Société Française d'Hygiène Hospitalière

SSI : Service des soins infirmiers

Introduction

Les infections nosocomiales constituent un véritable problème de santé pour les hôpitaux. Elles sont fréquentes, potentiellement graves et financièrement coûteuses. Elles représentent un fardeau tant humain qu'économique pour les hôpitaux et pour la collectivité.

L'hôpital est donc confronté à plusieurs défis, parmi lesquels l'obligation d'assurer la qualité et sécurité des soins, ainsi que celle de protéger l'environnement du risque de contamination par les déchets de soins.

Pour cela l'hôpital doit améliorer les mesures préventives systématiques d'hygiène hospitalière. Celles ci sont bien au centre des préoccupations actuelles qui se résument en la procuration de soins aux malades dans les meilleures conditions et avec la meilleure efficacité.

Certes l'hygiène ne suffit pas à elle seule à guérir le malade et à pallier aux manques de moyens et de compétences mais elle évite les conséquences de l'infection qui sont causées le plus souvent par l'absence de rigueur plus que par le manque de moyens.

Cette « universalité » impose au sein de chaque établissement de santé une organisation de lutte contre les infections nosocomiales, dite « transversale », qui doit permettre la mobilisation et la coordination de l'ensemble des professionnels.

La formation continue en matière de lutte contre les infections nosocomiales (LCIN) est une composante essentielle pour le développement des connaissances et des compétences professionnelles du personnel en milieu hospitalier et pour une meilleure gestion du risque infectieux assurée.

D'où la nécessité de mettre en place un dispositif spécifique de formation piloté par le

formation dans les étapes de planification, mise en oeuvre et évaluation des actions.

Dans la perspective de répondre à ce souci majeur que nous envisageons d'aborder la présente étude. Cette dernière se propose d'apporter un peu de lumière, sur la manière par laquelle le CLIN s'organise pour maîtriser le risque infectieux nosocomial dans nos hôpitaux et plus particulièrement en matière de la formation au sein l'hôpital Ibn Sina, lieu de cette recherche.

La collecte des données en vue d'atteindre le but de la présente étude a étéréalisée moyennant l'administration d'un questionnaire au personnel infirmier au

nombre de 80 et complétée par des entretiens effectués avec les membres du CLIN du dit hôpital.

Les différents phases ayant conduit au but de cette étude se présentent comme suit :(a)la phase conceptuelle qui est consacrée à la formulation de la problématique, la recension des écrits et la présentation du cadre de référence, (b) la phase méthodologique qui est réservée à la description du milieu d'étude, de la population cible, de l'échantillon et des outils nécessaires à l'investigation, (c) la phase empirique qui est destinée à la présentation des principaux résultats de la discussion aboutissant finalement à des recommandations qui découlent des résultats obtenus afin de contribuer à l'amélioration de la LCIN par le biais d'une formation assurée par le CLIN.

3

Phase conceptuelle

Chapitre I : Le problème de recherche

1. Formulation du problème.

Le système de santé au Maroc connaît de grands chantiers de réforme, la régionalisation, les réformes juridiques, la réforme du financement, la réforme des dépenses publiques, et la réforme hospitalière qui a pour objectif de rendre les hôpitaux plus performants et plus compétitifs, d'autant plus que l'avènement de l'assurance maladie obligatoire(AMO) et bientôt le Régime d'Assurance Maladie des Economiquement Démunis (RAMED), obligent l'hôpital à améliorer la qualité de ses services pour fidéliser sa clientèle solvable ( Bouleghmane, 2006)

L'hôpital est donc confronté à plusieurs défis dont l'assurance de la qualité et de la sécurité des soins qui constituent actuellement un défi mondial, ainsi que la protection de l'environnement et du risque de contamination par les déchets de soins, raison pour laquelle tout établissement hospitalier devrait améliorer les mesures préventives systématiques d'hygiène.

En effet, L'hôpital est un lieu où le risque d'infection est très important et où les germes deviennent de plus en plus résistants. De ce fait, les infections contractées au niveau de l'hôpital sont reconnues comme des problèmes majeurs de santé publique de par leur fréquence, leur coût et leur gravité qui touche aussi bien les patients et leurs entourages que l'ensemble des professionnels de santé. Ces infections dites nosocomiales, sont beaucoup plus liées aux procédures de soins et figurent parmi les principales causes de mortalité et de morbidité chez les patients hospitalisés, d'autant plus qu'au cours des 20 dernières années, ces infections se sont considérablement diversifiées et sont devenues plus difficiles à prévenir, à diagnostiquer et à traiter (Bouleghmane,2006).

Selon l'Organisation Mondiale de la santé (2005), plus de 1,4 millions de personnes dans le monde souffrent de complications infectieuses induites par les soins. Dans certains pays en développement, la proportion des malades hospitalisés dépasse 25%, tandis que dans les établissements modernes des pays dits développés, 5 à 10% des patients admis dans les services de soins aigus contractent une infection liée aux soins (Ministère de la santé et des services sociaux du canada, 2005)

En France, l'enquête de prévalence des IN en 2006 organisée au niveau national touchant ainsi 2337 établissements de santé et une population de 358467 patients, a montré un taux global de 4,97 %( groupe de travail ENP, 2006).

En Algérie, l'enquête de prévalence des infections nosocomiales réalisée en 1998 a montré un taux global de prévalence de 13,7%(+ ou - 4,1%), alors qu'au Maroc la prévalence et l'incidence des infections nosocomiales sont rarement publiées, de plus il n'existe aucun système de mesure qui permet d'objectiver l'importance du risque dans nos hôpitaux, d'où l'infection nosocomiale reste un problème méconnu et n'est pas perçue comme une priorité (Addoubiani, 2008).

Ainsi une enquête de prévalence a été menée au Maroc en 1994 sur un échantillon élargi de 24 hôpitaux. La prévalence est de 4,1% au niveau des hôpitaux provinciaux, elle s'élève à 7,7% au niveau des hôpitaux régionaux et atteint 10,3% au niveau des structures hospitalières nationales (Centre hospitalier Ibn Sina : 9,5% et Centre hospitalier Ibn Rochd : 11,5%). Cette enquête a permis de faire un constat de l'hygiène hospitalière en général et a conclu que la priorité devra être accordée aux mesures d'amélioration de la qualité des prestations hospitalières en instituant des mesures générales d'hygiène hospitalière adaptées à chaque structure hospitalière et de développer des actions pour diminuer les facteurs de risque (Ottmani et Armani, 1994).

En raison de leur nature, ces infections ont des causes multiples liées aux procédures et aux systèmes mis en oeuvre pour dispenser les soins et aux comportements humains, pourtant ces infections pourraient être évitées, le défi mondial a souligné dans ces lignes directrices que l'organisation de la lutte constitue la mesure de base à appliquer pour réduire l'incidence de ces infections et que l'observance de cette mesure constitue un gage de réussite pour toute action de lutte (OMS, 2005).

Dans ce sens et vu que l'hygiène hospitalière est un domaine qui impose la transversalité et la multidisciplinarité des intervenants, le comité de lutte contre les infections nosocomiales est la structure idéale, qui au sein de l'hôpital, pourrait assurer ces impératives et permettre la coordination et la cohésion entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre les infections nosocomiales (Fatmi ,2006).

Pour ce faire, ce comité devrait construire des liens avec les autres structures à savoir le service des soins infirmiers, le service de la pharmacie, le laboratoire de bactériologie, les services administratifs, les services d'approvisionnement, les services cliniques et autres.

En outre, Le comité de lutte contre les infections nosocomiales est appelé à jouer un rôle central dans l'action et la coopération multidisciplinaire et dans le partage de l'information. Il devrait représenter un large éventail des programmes et personnels concernés, par exemple le personnel de l'administration, le personnel soignant, le personnel du laboratoire, les pharmaciens et autres. Il devrait relever directement soit de l'administration de l'établissement, soit de l'équipe médicale (OMS, 2005).

De surcroît, et afin de promouvoir la visibilité et l'efficacité des programmes, le CLIN devrait en cas d'urgence (le cas d'une flambée épidémique) être capable de réagir rapidement. En somme, le CLIN est censé promouvoir et orchestrer au sein de toute

structure hospitalière des fonctions de (a) surveillance des infections nosocomiales, (b) prévention de ces infections, (c) former le personnel toujours dans ce sens, et (d) finalement la coordination des actions entreprises en la matière.

En outre une étude a été menée sur la formation en matière de LCIN en 2008 dans le dit hôpital a révélé dans ses conclusions des insuffisances constatées dans la gestion des activités de formation liée au LCI ,à l'absence de coordination, à l'ambiguïté des rôles des intervenants, au manque d'appui et de soutien lors de l'application des protocoles et à l'insuffisance de la formation sur la gestion du risque infectieux.

Ce qui est préoccupant aussi , c'est qu'au niveau de l'hôpital Ibn Sina relevant du CHU de Rabat, en dépit de l'existence d'un CLIN regroupant tous les acteurs directement impliqués dans la lutte contre les infections nosocomiales, il n'en demeure pas moins que de l'avis général, cette structure n'est pas fonctionnelle. (Fatmi, 2006).

En plus, les entretiens préliminaires qui ont été réalisés avec des personnes ressources ont révélé l'existence de lacunes quant au rôle du CLIN dans la formation du personnel et ce en dépit de l'existence de ce dernier.

La formation continue est un des moyens majeurs de lutte contre les infections nosocomiales. L'ensemble des textes réglementaires, le programme national, les recommandations de la Société Française d'Hygiène Hospitalière (SFHH) et du Comité Technique Infections Nosocomiales (CTIN), mais également les références de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), ont tenu à mettre en avant cette nécessité d'une formation spécialisée dans le domaine (Troadec, 2001).

Par conséquent, il serait intéressant de se pencher sur le rôle du CLIN au niveau

8 que peu d'études ont abordé cet angle pour le moins important de la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales.

2. Enoncé du but et de la question de recherche.

2.1. But de l'étude :

La présente étude vise à décrire le rôle du comité de lutte contre les infections

nosocomiales en matière de formation du personnel infirmier au sein de l'hôpital Ibn Sina de Rabat.

2.2 Question de recherche :

Quel est le rôle du comité de la lutte contre les infections nosocomiales en

matière de formation du personnel infirmier au sein de l'hôpital Ibn Sina de Rabat ?

Chapitre II : La recension des écrits

1. Recension des écrits

Actuellement, une forte pression est exercée pour introduire la qualité dans les établissements hospitaliers afin de les rendre plus efficients et surtout répondre aux besoins de la population qui devient de plus en plus exigeante en matière de qualité et de sécurité des soins. A cet égard, et dans le cadre de la réforme hospitalière, un vaste chantier de restructuration et de mise à niveau des hôpitaux publics ont été lancé afin d'améliorer la gestion et la qualité des soins, en les dotant d'une infrastructure et des outils de gestion nécessaires pour une meilleure prise en charge des patients, à même d'améliorer l'image de marque du secteur hospitalier public et de le rendre plus compétitif (Ministère de la santé, 2006).

L'exigence de la qualité est désormais au coeur des préoccupations des établissements de santé. Elle est à la fois incontournable de point de vue éthique et déontologique et un facteur de progrès, de restructuration et de performance hospitalière en plus le consumérisme médical avec surtout la pression des médias et des usagers plus avertis et donc plus exigeants a également joué dans ce sens (El kouhail,2006).

A la lumière de ces exigences, et pour assurer un environnement sécuritaire au patient, l'hôpital doit faire face aux nouvelles exigences de cet environnement et de s'y adapter tout en améliorant ses performances en matière de qualité des prestations et de coût d'intervention. Tout progrès de l'organisation ne peut se faire sans la présence de structures qui constituent des atouts incontournables pour l'amélioration de la qualité des soins et pour limiter la propagation des infections notamment les infections nosocomiales.

L'hôpital moderne est un environnement de plus en plus à risque d'infection, on

immunitaire affaibli, d'autant qu'on pratique aussi une médecine de plus en plus invasive, à des fins diagnostiques ou thérapeutiques, ces interventions augmentent les chances de survie et améliorent l'état de santé des personnes, mais elles augmentent aussi bien le risque d'infection.

La promiscuité des patients, les carences dans les habitudes d'hygiène des professionnels et du personnel, dans l'entretien ménager, dans l'entretien des équipements et des installations, dans la stérilisation et la désinfection du matériel médical de même qu'une surcharge de travail des soignants, sont autant de facteurs de risque.

De surcroît, Une infection nosocomiale est toujours le résultat d'une interaction complexe entre la personne hôte, ses conditions cliniques de base, les interventions qu'elle subit, sa flore microbienne, l'environnement hospitalier, et les modes de transmission des microorganismes (Ministère de la santé et des services sociaux du canada, 2005).

Dans cette optique et selon le manuel marocain de l'hygiène hospitalière, le CLIN est une instance officielle (décret n°991034 du 6 décembre 1999, circulaire n° 645 du 29.12.2000), ses missions sont définies par la loi en prévention et surveillance des infections nosocomiales, information et formation du personnel et coordination des actions de lutte contre l'infection nosocomiale (Ministère de la santé, 2008).

En outre, l'institution du comité de lutte contre les IN au niveau des centres hospitaliers marocains a fait l'objet de la note ministérielle N° 54 du 25/07/2008 et aussi le plan d'action santé 2008-2012 stipule au niveau de l'axe 2 « développement d'une offre de soins facile d'accès, suffisante, de qualité et répartie correctement sur le territoire » la mise en oeuvre de certaines mesures pour promouvoir le rôle de

l'hôpital public dans le tissu social et renforcer la confiance de la population dans le service public, d'un autre coté et pour l'amélioration auprès des usagers des services rendus par les hôpitaux publics, l'objectif 3 a mis en relief l'orientation de l'organisation hospitalière vers l'amélioration de la sécurité des patients et du management hospitalier .

Aussi, l'action 28 de ce dernier prévoit la mise en place dans tous les hôpitaux publics d'un système de contrôle des infections nosocomiales (comité local, système de surveillance, médicaments spécifique, etc.) à travers les activités suivantes: (a) organisation des sessions de formation des instances de lutte contre les infections nosocomiales; (b) élaboration et diffusion d'une circulaire pour la mise en place des comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) dans les hôpitaux, (c) supervision et accompagnement des hôpitaux dans la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre les infections nosocomiales ; et (d) la réalisation d'une enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales (Ministère de la santé ,2008).

Dans cette optique, le Ministère de la Santé, à travers la stratégie nationale de lutte contre les infections nosocomiales, a élaboré un manuel d'hygiène hospitalière et de prévention des infections nosocomiales s'inspirant du modèle français permettant de coordonner les efforts et de les focaliser suivant une ligne directrice nationale (DHSA,2008).

Etant donné que le CLIN est une instance pluridisciplinaire de coordination, de consultation et de concertation. Ce dernier est appelé à assurer des actions d'analyse de la situation, de définition des stratégies de prévention, de surveillance, de formation, d'information et d'évaluation dans l'établissement, de classer les priorités, de coordonner les actions, de valider les procédures, de diffuser l'information, d'établir un rapport d'activité et un programme d'action. (Savey et Troadec ,2001).

Aujourd'hui, la formation représente un élément déterminant d'une politique efficace de gestion et de développement hospitalier et qui est en perpétuelle évolution, s'appuie de plus en plus sur la formation continue pour réactualiser les compétences du personnel de tout établissement et faire face aux rapides mutations de la société et l'émergence de nouveaux risques. (Ministère de l'Emploi et de la Solidarité française ,1999).

D'avantage Moustaghit (2006), stipule que la formation est très vite apparue indispensable à la réussite des missions dévolues à l'hôpital public. Elle est partie intégrante de la sociologie des organisations et s'est affirmée comme indissociable de la stratégie globale institutionnelle.

Par ricochet, elle occupe une place essentielle dans la gestion des ressources humaines et sert de lien à l'ensemble des champs d'action qui contribuent au développement du progrès social.

Son influence sur l'ensemble des décisions qui affectent l'organisation et le fonctionnement de l'hôpital et sa capacité à se projeter dans le temps l'assimilent à un investissement éducatif mais aussi collectif par l'importance de son coût économique, la formation est, enfin productrice et facteur de qualité.

Par ailleurs, la formation des professionnels en hygiène hospitalière est un élément essentiel de la prévention des IN et de la qualité des soins, elle prend en compte l'ensemble des aspects cliniques, microbiologiques et épidémiologiques de ces infections, mais également l'organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers, la gestion de l'environnement, la protection des personnels. Elle est offerte à l'ensemble des services et à l'ensemble des personnels, comme un élément

indispensable de formation continue. Par conséquent, elle constitue un indicateur de qualité et de sécurité (Ministère de l'Emploi et de la Solidarité française ,1999).

D'après aussi le guide pratique de lutte contre les infections (OMS, 2002) le CLIN jouera un rôle central dans l'action et la coopération multidisciplinaires et dans le partage de l'information. Il devra représenter un large éventail des programmes et personnels concernés, par exemple administration, médecins et autres soignants, pharmacie, approvisionnement central, maintenance, entretien des locaux et formation.

D'avantage, conformément au programme de lutte contre les IN, le personnel hospitalier médical et paramédical est censé bénéficier d'une formation à la prévention des risques d'infection et au respect des bonnes pratiques en hygiène. Cette formation théorique et pratique prendrait en compte pour chaque catégorie du personnel les risques encourus liés à leur fonction et à leurs pratiques professionnelles.

Par ailleurs, la formation est un des moyens pour diffuser des messages-clés sur la prévention des IN, établir un langage institutionnel sur les mesures préconisées et partager une compréhension commune du risque. La formation consiste principalement à acquérir les connaissances, les attitudes et les compétences nécessaires pour accomplir une procédure ou une activité(Viginews, 2008)

Dans ce sens, un plan de formation continue en hygiène hospitalière pour l'ensemble des personnels (médicaux, paramédicaux, médico-techniques...) est élaboré chaque année par le service chargé de la formation continue en concertation avec les différents partenaires impliqués, en particulier le service de soins infirmiers, le CLIN, l'équipe opérationnelle d'hygiène(EOH). Ce plan tient compte des priorités définies par le CLIN afin de renforcer la cohérence entre la formation et les actions menées dans l'établissement. Les niveaux de formation proposés tiennent compte de la spécificité des

tâches des diverses catégories professionnelles, de leurs responsabilités de gestion ou de coordination des activités médicales et paramédicales. (SSI, 2008)

Dans cette optique, le CLIN organise, à partir des recommandations d'hygiène en vigueur dans l'établissement, une formation en hygiène hospitalière pour tout nouveau personnel infirmier (temporaire ou permanent) lors de son arrivée (Fatmi,2006)

Un contrôle de qualité des formations réalisées par des équipes internes ou par des prestataires extérieurs est systématiquement et régulièrement effectué. Un rapport est transmis au président du CLIN par le service chargé de la formation continue et le service ou l'équipe opérationnelle d'hygiène hospitalière. Le CLIN est consulté pour tout choix d'organisme extérieur intervenant pour la formation en hygiène hospitalière dans l'établissement et la définition du plan de formation et ses modalités d'exécution privilégient la valorisation des ressources humaines internes à l'établissement (Fatmi,2006).

Des formations spécifiques en hygiène hospitalière sont obligatoires pour les personnels médicaux, médico-techniques et les infirmiers exerçant des responsabilités dans la politique d'hygiène hospitalière. Les praticiens hospitaliers en hygiène, les infirmiers et cadres hygiénistes doivent avoir validé des formations spécifiques théoriques et pratiques dispensées par des instances compétentes (OMS, 2002).

En général, La formation assurée par le CLIN passe à travers les étapes de planification, mise en oeuvre et évaluation des actions , ainsi Fabray, Astagneau, Gachie, Labadie et Carlet (1995) cités par Fatmi (2006) soulignent dans leur rapport que la formation en hygiène des personnels de santé en l'occurrence les infirmiers, est au centre des dispositifs de prévention du risque nosocomiale et que cette formation doit

être planifié, ce constat a été partagé par coombs (1970) qui stipule que le travail de la planification n'est pas terminé quand un plan est établi sur le papier et approuvé.

La planification, pour être efficace, doit se soucier de sa propre réalisation, des progrès accomplis et de ceux qui restent à faire, des obstacles imprévus qui peuvent surgir et de la manière de les surmonter et qu'il ne faut pas échapper de vue l'identification des besoins des personnes impliquées ni de l'analyse de ces besoins par rapport à cette formation. Certains besoins de formation seront davantage le fait de tel ou tel type d'établissement, de service ou d'activité. Toute fois, le niveau de prévention des IN dépasse la bonne volonté individuelle, imposant ainsi le fait que la formation doit s'organiser au niveau de l'établissement, et concerner tout les professionnels de santé (OMS, 2002).

L'analyse des besoins de formation est une activité complète, nécessaire, qui préside toute action de formation, les besoins en formation ne sont pas souvent facilement identifiables et s'appuie sur une logique de développement de compétences qu'il convient de définir préalablement (Parmentier, 2001)

D'avantage Boumediane (2006) précise qu'un plan de formation est un plan global qui contient un but général et des objectifs généraux, une liste des activités à mener, le profil du public cible, les personnes et/ou les structures chargées de mettre en oeuvre les activités, les indicateurs d'apport et de résultats (intrants prévus et résultats attendus), les ressources logistiques, financières et humaines.

D'autre part la mise en oeuvre de la formation, qui concrétise tout ce qui a été prévu dans l'étape précédente. Elle consiste à traduire en faits les actions prévues dans l'étape de programmation sur le plan administratif, logistique et pédagogique

(organisation des sessions de formation, les thèmes de formation, animation des séances, les durées ....)

Pain (1992) a précisé que la formation des professionnels nécessite une évaluation des actions et pour que l'évaluation soit efficace, la hiérarchie directe et les participants doivent être impliqués dès le début de la préparation de l'action de formation.

D'après le manuel de référence de formation des formateurs en santé au Rwanda, il convient au moment de l'évaluation d'évaluer les acquisitions des formés mais également la manière dont se sont déroulés l'action et les interventions des différents intervenants (formé- formateur- institution), dans cette optique des outils spécialisés permettent de procéder adéquatement à ces appréciations (les grilles d'évaluations). C'est un processus qui tente de déterminer aussi systématiquement et objectivement que possible la pertinence, l'efficacité et l'impact des activités, elle permet de : (a) déterminer si la formation a atteint ses objectifs, (b) Cerner les aspects de la formation à renforcer,(c) prendre des décisions pour les formations future ,(d) évaluer les connaissances préalables, (e )Motiver les apprenants, (f)identifier les besoins d'apprentissage au niveau personnel et au niveau du groupe, et ( g) évaluer dans quelle mesure chaque participant peut exécuter les tâches (Ministère de la santé du Rwanda, 2008).

Partant du fait que la formation continue est reconnu par plusieurs auteurs comme étant un levier de développement du potentiel humain des organisations. L'importance de la lutte contre les infections nosocomiales pour le maintien de la sécurité sanitaire des deux clients interne et externe passerait nécessairement par la formation du personnel infirmier. Ceci, ne pourrait avoir lieu qu'a travers des étapes de

planification, de mise en oeuvre et d'évaluation en parfaite coordination avec l'EOH et les référents en hygiène.

En définitiet à titre d'exemple, grâce à la formation, certaines mesures simples ont montré leur efficacité comme le lavage des mains avant tout soin ou le port de gants pour réaliser un geste invasif (Direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des Soins, 2001)

Aussi, d'autres études plus récentes ont montré l'effet direct de l'amélioration de la pratique d'hygiène des mains par la formation en hygiène hospitalière sur les taux des IN, la plus connue est celle publiée par Pittet (2000)) et son équipe cité par Addoubiani(2008) dans laquelle il montre que l'amélioration de 30 % de l'observance de l'hygiène des mains a été associée à une diminution considérable des IN de 16,9 à 9,9 % ( C.CLIN-EST France, 2007 ).

En dernier, Antoniotti (2001) cité par Fatmi (2006) stipule que le CLIN étant une structure transversale et multidisciplinaire, il représente un acteur incontournable en toute démarche d'amélioration de la qualité des soins, dans les établissements de santé. Il lui appartient notamment, avec l'appui de l'EOH et les référents en hygiène, d'adopter une stratégie de maîtrise des risques contre les IN et de mobiliser les soignants par des sessions de formation au respect des bonnes pratiques d'hygiène.

2. Le cadre de référence :

Selon ce cadre de référence, la formation du personnel infirmier en matière de la lutte contre les infections nosocomiales passera indiscutablement par les étapes de planification, de mise en oeuvre et d'évaluation des actions de la formation. Le cadre de référence pour cette étude est un cadre conceptuel inspiré à partir des recensions des écrits

- Identification et analyse des besoins liés à la formation

- Le plan de formation

Planifi cation de la formation

Role du CLIN dans la formation du personnel infirmier

Thèmes de la formation :

> Hygiène des mains.

> Gestion des déchets hospitaliers.

> Stérilisation des dispositifs médicaux

> La tenue du personnel.

> La technique d'isolement

> Le pose du sonde urinaire et/ou cathéter.

- L'organisation des sessions de formation

-Elaboration des fiches et protocoles en matière de prévention du risque infectieux.

- Animation des sessions de formation (par les membres du CLIN ou recours à des personnes extérieures de l'établissement)

EOH/Referents en hygiene

Mise en oeuvre de la formation

-Les conditions du déroulement des sessions de formation (motivation, moyens, le temps alloué)

- Changement des habitudes professionnelles.

- Evaluation des sessions de formation en dehors du cycle de la formation continue.

Evaluation de la formation

Cadre de référence

Phase méthodologique

Chapitre III : les Méthodes

1. Type de l'étude

L'étude est de type exploratoire descriptif quantitatif de niveau I, qui consiste à décrire

le rôle du comité de lutte contre les infections nosocomiales en matière de formation du personnel infirmier de l'hôpital Ibn Sina Rabat.

2. Milieu de l'étude : Hôpital Ibn Sina

2-1. Présentation de l'établissement

Le centre hospitalier Ibn Sina de RABAT fait partie du centre hospitalier universitaire

de Rabat Salé. C'est est un établissement hospitalier universitaire de référence à vocation nationale doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière disposant actuellement du plateau technique le plus important, tant au niveau du centre hospitalier Ibn Sina, qu'à l'échelle nationale.

Son inauguration remontait à juillet 1954, sa capacité litière fonctionnelle en 2007 était de 1052 lits répartis en 24 services d'hospitalisation. Pour les ressources humaines sont estimées à plus de 1820, elles se répartissent selon les catégories suivantes: 873 infirmiers, 296 médecins 107 administrateurs, 557 agents de service on compte 14,1% des médecins, 46,20% des infirmiers et 39,7% de personnel administratif, technique et de soutien (Rapport d'activité HIS, 2007)

Pour les principaux indicateurs de performance enregistrés en 2007 se résument comme suit : TOM : 70,74 % ; DMS : 13,04 j (service statistique HIS, 2007)

2-2.Critère de choix :

C'est un hôpital multidisciplinaire, la demande croissante en soins d'hospitalisation de

courte et de longue durée, ainsi que l'afflux important de la population de tout le royaume, fait de l'hôpital Ibn Sina, un centre de référence et en plus il constitue un plateau technique très varié et riche de qualification et de compétences en matière des ressources humaines.

En outre une enquête réalisée au niveau de l'Hôpital en question le mois d'avril 2005 a révélé que sur les 658 patients hospitalisés concernés par la dite étude,117 avaient une infection nosocomiale, soit une prévalence de 17,8%, chiffre qui ne va pas sans être alarmant en regard des conséquences éventuelles de telles infections, et sur les patients en termes de morbidité, invalidité et mortalité, et sur l'hôpital en ce qui a trait à l'augmentation de la durée moyenne de séjour, et par conséquent celle de la charge du travail et coût supplémentaire occasionnés par les infections en question.

D'autant plus que le dit hôpital est un lieu de recherche et de formation du personnel par excellence.

2-3. Lieux de l'étude et méthodologie d'échantillonnage

Sont constitués de tous les unités et services hospitaliers et qui sont au nombre de 49

Tableau N° 1 : Méthodologie d'échantillonnage au niveau de l'Hôpital Ibn Sina Rabat.

(Source : données de notre étude facilitée par SSI)

Unite ou service hospitalier

Effectif infirmier

Echantillonnage par
strate
W (10 WO

Urgence Porte Chirurgical UPC

49

05

Radio Centrale RX C

24

02

Chirurgie Thoracique CH.TH

11

01

Réanimation Chirurgicale RCH

2 7

03

Chirurgie D CHD

16

01

Urologie A UROA

16

01

Bactériologie BACTERIO

18

02

Cardiologie A CARDIO A

39

04

Chirurgie C CHC

11

01

Néphrologie NEPHRO

12

01

Hémodialyse HEMOD

12

01

Service de médecine pénitentiaire SMP

0 7

01

BIOCHIMIE

14

01

Réanimation Urgence Chirurgical RUCH

20

02

Exploration fonctionnelle digestive EFD

0 7

01

Neurochirurgie NCH

15

01

Stérilisation Urgence STE.URG

08

01

ANAPATH

06

01

Radio Scanner RX SCANNER

0 7

01

Chirurgie Plastique CHP

06

01

Médecine B MED B

15

01

Médecine A MED A

12

01

Transfusion sanguine TSFS

15

01

Bloc Opératoire des Urgences BOU

39

04

Parasitologie

0 7

01

Pharmacie

04

01

Radio Urgence RX URG

22

02

HEMATOLOGIE

15

01

ISOTOPE

16

02

Bloc Opératoire Chirurgical BOC

51

05

Urgence Chirurgicale Viscérale UCV

24

02

Urologie B UROB

13

01

Chirurgie A CHA

16

02

Chirurgie cardiovasculaire A CCVA

21

02

Chirurgie cardiovasculaire B CCVB

09

01

Chirurgie B CHB

11

01

IRM

05

01

Médecine c MED C

15

01

Pneumologie PNO

10

01

DERMATOLOGIE

08

01

Urgence Médicale Hospitalière UMH

28

03

Réanimation Médicale RM

1 7

02

Stérilisation centrale STE CENT

04

01

Centre Consultation CC

13

01

Endocrinologie ENDOCRINO

11

01

Traumato /orthopédique TR/OR

24

02

Service des soins infirmiers SSI

33

03

SUPERVISION

16

02

Affaires Générales AFF GEN

02

01

TOTAL

801

80

3. Description de la population de l'étude

3-1. Population cible

Elle est constituée de tout le personnel infirmier de l'hôpital, toutes catégories

confondues exerçant dans les unités de soins et d'hospitalisation. Au nombre de 801, le sexe masculin en représente 52% et le sexe féminin 48% ; les infirmiers diplômés d'état en constituent 70,1% et les infirmiers auxiliaires 29,9%.

3-2. Description de l'échantillon

Dans l'impossibilité de toucher tous les infirmiers (ères) au niveau de l'hôpital Ibn

Sina, le recours aux techniques d'échantillonnage est nécessaire pour dégager un échantillon qui sera le plus représentatif possible de la population cible (Fortin ,1996).

Dans cette étude le procédé jugé utile pour tirer un échantillon est celui d'un tirage aléatoire stratifié en fonction des unités de soins et des services hospitaliers et en fonction du grade des infirmiers (ères) pour s'assurer que toutes les catégories du personnel et que toutes les unités de soins soient représentées dans l'échantillon.

La première étape est d'élaborer un plan d'échantillonnage qui comprend la liste exhaustive et nominative des infirmiers (ères). La deuxième étape consiste à la stratification de la population cible en fonction de chaque unité de soins et par grade (infirmiers auxiliaires et infirmiers diplômé d'Etat), comme le montre le tableau ci- dessus à raison de 10 %.

4. Méthodes et outils de collecte des données

4-1. Méthodes de collecte de données

La méthode de collecte des données dans ce type d'étude descriptive vise à accumuler

le plus d'informations possibles afin de cerner les divers aspects du phénomène étudié. De ce fait, nous avons privilégié les deux méthodes suivantes :

· L'enquête auprès des infirmiers soignants des unités de soins retenues pour l'étude. cette enquête va être réalisée à l'aide d'un questionnaire anonyme distribué individuellement aux infirmiers (Annexe N° 1)

· L'entrevue semi directive avec les membres du CLIN (Annexe N° 2)

4-2. Description des outils de collecte des données

Pour mener cette étude, nous avons utilisé les instruments de mesure suivants :

Un questionnaire : structuré destiné aux infirmiers (ères) soignants des unités de soins retenues pour l'étude. Le choix du questionnaire revient à sa nature impersonnelle, sa présentation uniformisée et l'ordre identique des questions pour tous les sujets. De plus l'anonymat assure plus de confort qui permet d'exprimer plus librement les perceptions considérées personnelles.

Ce questionnaire consiste à poser une série de questions permettant de recueillir des informations sur le rôle du CLIN dans la formation du personnel et comporte 24 questions portant sur : (a) les caractéristiques des enquêtés, (b) l'organisation de la lutte contre les infections et (c) les étapes de la formation du personnel

L'entrevue semi directive : Cet instrument est élaboré pour appréhender le sujet de la formation auprès membres du comité de lutte contre les infections nosocomiales. Une grille d'entretien a été élaborée pour cette fin, elle comporte les grands axes à discuter qui sont en

relation avec le rôle du CLIN dans la formation du personnel infirmier à savoir la planification de la formation, sa mise en oeuvre et son l'évaluation.

5. Pré-test des instruments de mesure.

Dans le cadre de la validation des différents instruments de collecte des données, nous avons fais recours à un pré-test de ces instruments. Le questionnaire destiné au personnel soignant a été testé auprès de 10 infirmiers exerçant au niveau des différentes unités de soins de l'HIS qui ne seraient pas retenues dans la phase de collecte des données de la présente étude, et ce afin de mesurer le degré de compréhension, la facilité d'interprétation de cette instrument. Cette démarche a permis de porter certaines modifications sur le contenu des instruments de mesure et de résoudre certains problèmes liés à l'ordre des questions.

6. Considérations éthiques

Dans le cadre de cette étude, une autorisation a été accordée par la direction de l'Institut et les responsables des services concernés (direction CHU, membres du CLIN) afin d'entamer la collecte des données (Annexe 3). L'anonymat des questionnaires et le principe de volontariat et d'anonymat ont été respectés

Le mot infirmier est représentatif des deux sexes Aussi, pour tous les profils paramédicaux et utilisé juste pour alléger le texte et non à titre discriminatoire.

La quasi-totalité des infirmiers (ères) ont manifesté leur accord pour répondre à nos questions sans réserves et dans l'immédiat. D'autres ont préféré répondre au questionnaire à titre reposé en dehors de leur environnement de travail.

7. Déroulement de la collecte des données Après l'accord des responsables de la direction de l'hôpital Ibn Sina qui a été facilité

par le SSI, ce dernier nous a fourni les listes des équipes infirmières des différentes unités et services hospitaliers qui sont au nombre de 49. A partir de ces listes nous avons établi un plan de collecte des données afin de toucher l'ensemble des infirmiers de ces unités.

En ce qui concerne l'enquête auprès des infirmiers, on a procédé à la distribution du questionnaire tout en leur expliquant son objectif, son contenu, et son caractère anonyme. Cependant nous leur avons demandé de le remplir et de nous le remettre dans un délai de 7 jours. La période de collecte des données s'est étalée du 13 Avril au 31 Mai 2009.

Pour l'entrevue s'est faite dans une période de deux semaines du 14 Avril au 30 Avril 2009 auprès des membres du CLIN (sept personnes sur treize qui constituent les membres du CLIN) leur liste a été fournie par la direction du CHU Ibn Sina (voir annexe N°4 de la liste constituant les membres du CLIN de l'HIS) . Ils ont été programmés en fonction des rendezvous pré négociés avec les personnes à interviewer. Le matériel récolté des entretiens menés avec la population interviewée a été transcris manuellement et validé. Pour procurer plus de confiance aux interviewés, l'enregistrement audio des informations a été annulé pour refus de ces derniers d'être enregistré.

8. Méthode d'analyse des données

Les données recueillies par le questionnaire sont compilées manuellement et présentées sous forme de tableaux, ensuite traduites en graphiques. L'analyse des données est

faite par les statistiques descriptives.

Phase empirique

Chapitre IV : Présentation des résultats

A- Présentation des résultats du questionnaire

Le dépouillement des questionnaires remplis par les infirmiers, nous a permis de

déduire que sur les 80 questionnaires distribués, 59 ont été récupérés, soit un taux de répondants de 73 %.

1. Répartition des participants selon le sexe :

Graphique N° 1 : Répa rtition de l'échantillon selon le sexe

Pourcentage

100%

40%

60%

20%

80%

0%

Féminin Masculin

Fig 1 :Répartition selon le sexe

52,50%

sexe

47,50%

Féminin

Masculin

On note que 52,50 % de l'échantillon sont de sexe féminin et 47,50 % sont de sexe masculin ce qui indique une légère prédominance du caractère féminin avec un sex-ratio de 1,1 infirmière pour un infirmier.

2. Répartition des participants selon l'âge : Graphique N°2 Répa rtition selon l'age :

Pourcentage

40%

70%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

20-30 ans 30-40 ans + 40 ans

13,56%

Fig 2: Répartition selon l'âge

20-30 ans 30-40 ans + 40 ans

20,34%

Age

66,10%

D'après l'exploitation des informations relatives à l'âge des participants on note que 66,10% représentent la tranche d'âge qui se situe dans la catégorie de plus de 40 ans.

3. Répartition des participants selon le niveau d'étude :

Fig3: Répartition selon le niveau d'étude

32,20%

10,20%

22%

35,60%

Secondaire Bachelier Universitaire Autres

Graphique N°3 : Répa rtition selon le niveau d'étude

Comme il apparaît dans ce graphique, 35,6 % des infirmiers ayant participé à cette étude, sont d'un niveau d'études ou d'instruction générale secondaire suivie de près par le personnel infirmier interrogé ayant un niveau de baccalauréat représente 32,20 % de l'échantillon. Le niveau universitaire lui, vient en troisième position avec presque un quart des participants à l'étude soit 22 % en enfin 10,20% de l'échantillon présente autre niveau d'étude.

4. Répartition des participants selon le grade :

Graphique N° 4 : Répa rtition selon le grade

Pourcentage

40%

20%

50%

30%

10%

0%

IDE Gr Principal

8,5%

Fig 4 :Répartition selon le grade

IDE Gr Principal IDE 1er Grade

IDE 2ème Grade Inf. auxiliaire

IDE 1er
Grade

25,4%

Le grade

IDE 2ème
Grade

45,8%

Inf. auxiliaire

20,3%

Le grade des infirmiers enquêtés est réparti en deux profils : les infirmiers auxiliaires qui représentent 20,3 % des interrogés et des infirmiers diplômés d'Etat qui représentent successivement 45 ,8 % des IDE 2ème grade, 25,40 % des IDE 1er Grade et 8,50 % des IDE Grade principal des participants.

5. Répartition selon le profil : Graphique N° 5 Répa rtition selon le p rofil

Fig 5 : Répartition selon le profil

17%

Autres

Infirmier
anesthésiste

Infirmier polyvalent

Profit

10%

73%

0% 20% 40% 60% 80%

Pourcentage

Infirmier polyvalent Infirmier anesthésiste Autres

Les données contenues dans ce graphique nous montrent que 73 % des infirmiers sont des infirmiers polyvalents et 10 % sont des infirmiers anesthésistes alors que les autres profils représentent 17 % de l'échantillon.

6.

Fig 6 :Ancienneté dans la fonction publique

3%

15%

17%

65%

Moins de 1 ans De 1à 5 ans De 5 à 10 ans Plus de 10 ans

Ancienneté dans la fonction publique : Graphique N°6 : ancienneté dans la fonction publique :

pourcentage

40%

50%

30%

20%

60%

70%

10%

0%

Fig 7 : L'existence d'un CLIN

Oui Non

61%

39%

En interprétant les résultats figurant sur ce graphique, on constate que 65% des infirmiers ont une ancienneté dépassant 10 ans, alors que 17 % entre 5 et 10 ans, 15 % d'entre eux ont une ancienneté qui varie entre 1 et 5 ans et pour l'ancienneté de moins 1 an dans la fonction publique elle représente que 3 % de l'échantillon.

> L'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales

7. Connaissances vis-à-vis des infections nosocomiales :

D'après les soignants interviewés les infections nosocomiales sont perçues comme toute infection hospitalière, toute maladie contractée à l'hôpital, due à des micro-organismes qui affectent le malade ou le personnel hospitalier. Elle est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission à l'hôpital. Ce critère est applicable à toute infection (angine, grippe.). , un délai d'au moins 48h après l'admission est communément accepté pour distinguer une infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale.

8. l'existence d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales : Graphique N° 7 L'existence d'un comité de lutte cont re les infections nosocomiales :

Comme indique ce graphique 61 % des participants sont au courant de l'existence d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales, le pourcentage restant (39 %) affirme le contraire.

9. diffusion de l'information en cas d'infection nosocomiale :

Graphique N° 8 : Diffusion de l'info rmation en cas d'infection nosocomiale

Médecin/chef Infirmier chef Membre du CLIN

Chef SSI Autres

Fig 8 :Diffusion de l'information en cas d'infection
nosocomiale

pourcentage

40%

20%

30%

10%

0%

25,50%

30,50%

25,50%

8,50%

10%

D'après ce graphique le signalement en cas d'incident d'infection nosocomiale se fait pour 30,5% à l'infirmier chef, 25,5% au médecin-chef et au chef du service des soins infirmiers (SSI), alors que pour 8,50 % ils s'adressent à un membre du CLIN et au dernier lieu 10 % à autres personnes.

> Phase de planification de la formation 10. Expression des besoins en formation :

Graphique N° 9 Expression des besoins en formation

19%

15%

23,70%

Sur le plan de définition des besoins, 54 % des infirmiers enquêtés considèrent que le CLIN ne recense pas leurs besoins en matière de formation, le pourcentage restant 46 % expriment le contraire.

En cas d'affirmation, le moyen utilisé pour la recension des besoins en formation :

Tableau N° 2 : le moyen utilise pour la recension des besoins en formation :

 

EOH

Infirmier chef

Liste

Réunion

Autres

Total

Effectif

12

4

3

6

2

27

Pourcentage

44,44%

14,81%

11,11%

22,22%

7,42%

100 %

La recension des besoins selon les participants passe par (a) le biais de l'équipe opérationnelle d'hygiène (44,44 %) (b) par des réunions (22,22%) (c) par l'infirmier chef (14,81%) (d) par l'utilisation des listes (11,11%) et (e) par d'autres moyens (7,42%)

12. Prise en considération des besoins :

Graphique N° 11 : prise en considerations des besoins en formation

pourcentage

Fig 11 : Prise en considérations des besoins
en formation

Souvent Assez souvent Parfois Pas du tout

100%

40%

90%

80%

70%

60%

50%

30%

20%

10%

0%

40,68%

33,90%

11,86%

13,56%

Pour la prise en considération des besoins en formation 40,86 % ont affirmé que parfois leurs besoins sont retenus par contre 33,90 % ont souligné le contraire, suivi de 13,56 % s'accordent à dire que souvent leur besoins sont retenus, toutefois 11,86 % le qualifient d'assez souvent.

13. Les moyens de diffusion des besoins en formation : Tableau N°3 : Les moyens de diffusion des besoins en formation

 

Plan de formation

Correspondance au service

Autres

Total

Effectif

16

22

21

59

Pourcentage

27%

37 %

36 %

 

Selon le tableau 37 % estiment que la présentation et diffusion des besoins passent par une correspondance par le CLIN au service concerné contre 27 % par le plan de formation tandis que 36 % ont évoqué autres moyens.

> Phase de mise en oeuvre de la formation

14. Participation à des sessions de formation organisées par le CLIN : Graphique N° 12 : Participation a des sessions de formation o rganisées par le CLIN

pourcentage

40%

80%

60%

50%

30%

20%

70%

10%

Fig 12: Participation à des sessions de formation
organisées par le CLIN

0%

30,50%

Oui Non

69,50%

69,50 % des participants assurent n'avoir pas assisté à des sessions de formation à l'inverse de 30,50 % qui affirment avoir assisté à des sessions de formation organisées par le CLIN. > Ceux qui ont participé à des sessions de formation (30,5 %) ont avancé le fait que

les nombre de sessions formation varient généralement entre une à deux fois par

> D'autres qui n'ont pas participé à ces sessions ont été informés sur les activités de formation :

Graphique N° 13 : Information su r les activités de formation

Fig 13 :information sur les activités de formation

0% 20% 40% 60% 80% 100%

pourcentage

77,60%

22,40%

Non Oui

Ceux qui n'ont pas assisté aux sessions de formation se divisent en deux catégories : 77,60 % de cet échantillon ont affirmé n'avoir pas été informé sur les activités de la formation contre 22,40 % qui ont été averti.

> Les sources de l'information concernant les activités de formation

Fig 14 :Source de l'information concernant les
activités de formation

60%

58%

50%

pourcentage

40%

30%

21%

20%

14%

10%

7%

0%

0%

Médecin/chef Infirmier chef Membre du CLIN

Collègue Autres

Graphique N° 14 : Les sources de l~info rmation conce rnant les activites de
formation

L'information concernant les activités de formation émane d'après les participants en grande partie par un membre du CLIN (58 %), suivie du médecin-chef (21 %), d'un collègue (14 %) et en dernier lieu par l'infirmier- chef (7%)

15. La formation sur les protocoles :

Graphique N° 15 : Formation su r les p rotocoles :

48%

Fig 15 :Formation sur les protocoles

52%

Oui Non

D'après la figure 52 % déclarent avoir reçu une formation portant sur l'utilisation des protocoles contre 48 % qui ne l'ont pas reçu

Les thèmes touchées par la formation concernant les protocoles de prévention du risque infectieux : (a) hygiène des mains 80 % ; (b) gestion des déchets médicaux 72 % des participants ; (c) la stérilisation des dispositifs médicaux 13 % ;(d) la tenue du personnel 10 % ; (e) la technique d'isolement 5 % et (f) sur le pose du sonde urinaire et /ou cathéter 5 % des participants.

16. Authenticité des thèmes relatifs à des situations rencontrées dans l'unité de soins : Graphique N° 16 : Themes relatifs a des situations rencontrées dans vot re unite

Fig 16 Thèmes relatifs à des situations rencontrées
dans votre unité

potmenlage

100%

80%

29%

37%

25,50%

8,50%

60%

40%

20%

0%

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

D'après ce graphique 37 % des enquêtés ont avancé que les thèmes développés dans les sessions de formation se rapportent parfois à des situations rencontrées dans l'unité de soins, contre 29 % qui trouvent qu'ils ne sont pas du tout relatifs à ces situations.25,5 % de l'échantillon les qualifient de souvent relatifs et en dernier lieu 8,5 % les jugent d'assez souvent relatifs concernant l'authenticité de ces thèmes.

17-Appartenance des formateurs au CLIN :

Graphique N° 17 : Appa rtenance des fo rmateu rs au CLIN

Fig 17: Appartenance des formateurs au CLIN

41%

59%

Oui Non

On constate que 59 % des participants on affirmé que les animateurs de la formation font partie du CLIN contre 41 % qui voient le contraire.

18. Les méthodes pédagogiques utilisées dans la formation : Graphique N° 18 : Méthodes utilisées pour l'animation de la formation

Fig 18:Méthodes utilisées pour l'animation de la formation

Autres

 
 

8%

 
 
 
 

les '11N:bodes cranimalion

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Conférence

 
 
 
 

27%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pratique

 
 

17%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Exposé

48%

 

pourcentage

Exposé Pratique Conférence Autres

Pour les méthodes pédagogiques utilisées dans la formation continue, placé en premier lieu l'exposé avec 48 % des échantillons suivi de conférence 27 %, en troisième lieu la pratique avec 17 % et en dernier lieu apparaît Autres méthodes qui d'après les enquêtés représentent 8 %

19. Durée des sessions de formation : Graphique N° 19 : Du rée des sessions de formation

Fig 19 :Durée des sessions de la formation

Pourcesilage

100%

40%

80%

60%

20%

0%

85%

8,50%

6,50%

Durée des sessions

Une journée Une semaine Plus de semaine

La majorité des enquêtés déclare que : la durée d'une journée pour les sessions de formation avec un pourcentage de 85 % suivi de 8.50 % qui avancent la durée d'une semaine et enfin 6,50% ont reconnu la durée de plus d'une semaine.

> Evaluation de la formation

20. Les conditions de déroulement de la formation :

Graphique N° 20 : Conditions de déroulement de la formation

Fig 20 :Conditions de déroulement de la
formation

Oui Non

FlanuetangL

100%

40%

90%

80%

60%

50%

30%

20%

70%

10%

0%

46%

54%

54 % des participants estiment que la formation se déroule dans des conditions non favorables contre 46 % qui estiment le contraire.

21. Les méthodes d'évaluation : Graphique N° 21 : les methodes d~evaluation

Pourcentage

100%

40%

80%

20%

60%

Grille d'évaluation

0%

Fig 21 : Les méthodes d'évaluation

Les méthodes d'évaluation

Verbalement

48%

24%

28%

Autres

Cette figure montre que 48 % des interviewés déclarent que l'évaluation se fait verbalement, 28 % estiment qu'elle se fait en utilisant une grille d'évaluation et en dernier lieu 24 % avancent autres méthodes

22. Adéquation du temps alloué à la formation : Graphique N° 22 : Adéquation du temps alloué a la formation

Fig 22 :Adéquation du temps alloué aux sessions
de formation

36%

36%

8%

20%

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

Les enquêtés jugent la durée parfois suffisante pour 36 % d'eux, le même pourcentage estime que la durée n'est pas du tout suffisante, en troisième lieux 20 % affirment que la durée est assez souvent suffisante et en dernier lieu 8 % déclarent qu'elle est souvent suffisante.

23. L'utilité et apport des sessions de formation :

Graphique N° 23 : L'utilité et appo rt de la formation

36%

Fig 23 :L'utilité et apport des sessions de
formation

13%

22%

29%

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

Ce graphique montre que 29 % personnes de l'échantillon sont satisfaites de l'apport des sessions de formation,36 % ne sont pas satisfaites alors que 22 % le sont assez souvent et en dernier lieu 13 % l'ont été parfois.

24. Accompagnement par le CLIN lors de l'application des recommandations d'hygiène

Graphique N° 24: Accompagnement lo rs de l'application des recommandations
d'hygiene

66%

70%

Fig 24: Accompagnement par le CLIN lors de
l'application des recommandations

Pourcentage

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

6,80%

3,40%

23,80%

Souvent Assez souvent Parfois Pas du tout

Les données dégagées permettent de mettre en évidence les points suivants :

66% des participants affirment qu'ils ne sont pas accompagnés par le CLIN dans l'application des protocoles, suivi de 23,8 % qui estiment être parfois accompagnés et ensuite 6,8 % de l'échantillon disent assez souvent accompagnés et en dernier lieu 3,4 % sont souvent accompagnés.

25. Suggestions des participants au questionnaire

Pour l'amélioration de la formation en matière de LCIN, les interviewés ont émis certaines suggestions qui ont porté sur :

- Amélioration des connaissances des infirmiers soignants sur la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales. ;

- Renforcement de la formation continue du personnel impliqué par l'organisation de sessions de formation capables de permettre le changement des pratiques d'hygiène et la promotion d'une vraie culture de LCIN ;

- Rédaction des protocoles de lutte et les afficher au niveau de toutes les unités de soins.

- Approvisionnement des services de matériels et produits adéquats ;

- Organisation d'une nouvelle enquête de prévalence et d'incidence à l'hôpital Ibn Sina sur les infections nosocomiales ;

- Protection du personnel impliqué dans la LCIN ;

- Motivation du personnel soignant participant à la formation en matière de LCIN ;

- Veiller au respect des étapes de formation (planification, mise en oeuvre et évaluation des actions de formation) ;

B- Résultats des entrevues auprès des membres du CLIN

Thème 1 : Perception du rôle du CLIN dan la formation du personnel infirmier.

Tous les membres sans exception se sont mis d'accord pour dire que la formation continue du personnel toutes catégories comprises en matière de la prévention et lutte contre les infections nosocomiales est d'une importance capitale et que par conséquent le CLIN est censé être le premier instigateur ,le verbatim suivant est significatif « ....c'est notre premier rôle en tant que membres du CLIN ......et vous savez qu'une circulaire ministérielle récente a porté sur l'obligation des hôpitaux d'instaurer des CLIN opérationnels ,ceci rend légitime toutes les activités que ce dernier est censé assurer y compris la formation... »

D'autres membres ont insisté sur l'intérêt indiscutable de la formation continue quireste selon eux « la clé de voûte pour tout établissement ou entreprise se voulant de motiver

et de rehausser les compétences de son personnel »

En outre un autre a rapporté que la formation est liée à la valeur et qualités humaines et professionnelles ,le verbatim suivant est significatif « ....si on veut prétendre à un rendement satisfaisant et à des valeurs professionnelles irréprochables ,la formation continue est la première porte à frapper ,on ne peut pas au sein d'un groupe être dynamique et

compétent à la fois si on n'a pas des pré requis et un bagage antérieur et c'est ça le rôle de la formation continue en matière de lutte contre les infections nosocomiales ... »

Dans le même sens un participant a stipulé que « ... puisque la gestion des ressources humaines est «...la monnaie courante » pour faire réussir tout projet et puisque la formation continue est parmi les le leviers principaux de cette gestion, cette dernière reste le gage de la pérennité et la crédibilité de toute entreprise »

Thème 2 : Thèmes touchés par la formation

La discussion autour de ce point a fait sortir que les sessions de formation continue ont été organisées par le CLIN au profit du personnel de l'établissement, toutefois ces sessions restent par la majorité des participants insuffisantes sur le plan personnel touché et sur le plan sujets abordés « ...vous savez on ne peut qualifier qu'embryonnaire nos activités de formation, beaucoup de choses restent à faire surtout que c'est la sécurité des soins qu'il s'agit et qui dit sécurité des soins dit tout ce qui relève des bonnes pratiques d'hygiène ... »

Dans ce sens et par rapport aux thèmes touchés par la formation, un membre a déclaré que «...le personnel hospitalier a été formé dans les domaines de l'hygiène des mains, la stérilisation des dispositifs médicaux, la gestion des déchets hospitaliers, les bactéries multi résistantes, les précautions additionnels dont l'isolement.... »

D'un autre coté des membres ont exprimé leur insatisfaction vis-à-vis de la qualité de cette formation, un membre déclare que: «...c'est vrai que ces thèmes ont été abordés mais tout le personnel n'en a pas bénéficié d'une part, et seulement des aspects théoriques ont été touchés d'autre part, vous savez qu'on est plus intéressé par la théorie, on a besoin de pratique surtout ......et c'est ce que nous comptons prendre en considération prochainement... »

Thème 3 : Planification de la formation

Pour la planification de la formation certains participants ont évoqué que : « dans

le domaine de la lutte contre les infections la planification est un processus continu de prévision de ressources et de services requis pour atteindre des objectifs déterminés selon un ordre de priorité établi, permettant de choisir la ou les solutions optimales.. »

D'autres intervenants ont souligné la nécessité par cette étape d'exprimer les besoins en matière de lutte et prévention des infections et que « le rôle principale du CLIN est de permettre cette identification des besoins et de veiller à ce que ces besoins apparaissent au niveau du plan de formation dans le but d'amélioration des compétences... »

Quelques participants ont avancé que « le personnel soignant n'est pas compétent pour identifier ses propres besoins de formation. Ceux -ci sont alors identifiés par les responsables qui sont le plus souvent des formateurs ».

La planification de la lutte reste pour certains « un processus méthodique consistant à définir un problème par analyse, à repérer les besoins et demandes non satisfaits qui constituent le problème, à fixer des buts réalistes et atteignables, à en déterminer l'ordre de priorité, à recenser les ressources nécessaires pour les atteindre et à projeter les actions en pesant les diverses stratégies d'intervention possibles pour résoudre le problème »

Parmi les points aussi ressortis est que la planification doit : « émaner des besoins des apprenants, des soignants et de l'institution en prenant en considération le plan de formation et le plan d'action de la LCIN »

Différents facteurs aussi influencent cette planification pour certains membres à savoir « les offres de formation, les formateurs internes ou externes, les participants selon la nature des besoins (les besoins de formation du service urologie, réanimation ou bloc opératoire n'est pas ceux des autres services qualifiés d'un degré de risque moins important

et sans oublier l'évaluation et les programmes et le coût des formations, le CLIN par conséquent est la structure idéale qui doit assurer la gestion des activités et programmes de formation en collaboration de l'EOH et des correspondants d'hygiène. »

Thème 4 : Mise en oeuvre de la formation.

Le CLIN de part ses missions dévolues organise des sessions de formation au profit du personnel de l'hôpital, et pour réussir cette formation le CLIN d'après un interviewé « se réuni une fois par trimestre pour arrêter les sessions de formation, choisir les thèmes, et organiser les activités de formations.... »

La collaboration se fait entre le CLIN et l'administration de l'hôpital pour réussir toute programmation de formation selon le plan de formation continue.

Tous les participants sont unanimes quand à la réception de convocation au moins à l'avance pour assister à ses sessions.

Un des membres du CLIN déclare que « ces sessions sont faites pour satisfaire les membres du comité de la lutte contre les infections et ceux du centre hospitalier universitaire »

Autres ont évoqué que l'exposé est la méthode éducative la plus privilégiée et ce en dépend des autres méthodes participatives et que « ces activités négligent le domaine pratique qui reste un élément très important et ne pourra jamais être remplacé par l'exposé ».

Un autre stipule que « le matériel didactique reste insuffisant malgré que l'hôpital Ibn Sina possède un grand budget et demeure un lieu de recherche par excellence et en plus il y a manque de logistique par exemple les salles dédiées à ce genre d'activités de formation » D'après aussi certains membres du CLIN « la formation touche généralement les thèmes suivants : (a) Le lavage des mains ; (b) la gestion des déchets médicaux ; (c)le circuit du

linge ;(d)la stérilisation des dispositifs médicaux ;(e)la tenue du personnel ;(f)le respect des bonnes pratiques d'hygiène ;(g)la technique d'isolement ;(h)le pose de la sonde urinaire et/ou du cathéter ;(i) les bactéries multi résistants ;et (j )autres thèmes ..... »

Enfin un autre a affirmé que « .. le CLIN a un rôle important dans la coordination entre les activités de formation continue liée à la lutte CIN et les autres activités de formation animées par la cellule de formation continue ».

Thème 5 : Evaluation de la formation

D'après les membres du CLIN, l'évaluation constitue une « étape primordiale pour faire les corrections nécessaires, dégager les contraintes et proposer des solutions adaptables à la prévention et gestion du risque infectieux. »

Par ailleurs les entretiens ont fait sortir qu'il y a « .... une réelle absence de visibilité pour l'évaluation des sessions qui ont été programmées et les activités de formation réalisées d'une part et le changement des habitudes et l'application des protocoles »

Ces formations sont faites «... à moindre coût et de façon à minimiser les déplacements du personnel, et ne fait pas bénéficier un nombre importants de soignants impliqués dans la LCI surtout avec les aléas des responsabilités et des taches assignées aux services d'attaches...» c'est pour cette raison que « l'évaluation ne se fait pas en temps réel sauf pour la technique du lavage des mains qui dans certains services il y a des grilles d'évaluation qui sont rédigées et utilisés à cette fin ».

Un autre a déclaré que « la plupart des sessions se déroulent dans des conditions favorables avec une bonne prise en charge des participants ».

Un autre qualifie l'évaluation d'une étape « épineuse et complexe surtout qu'il est difficile de mesurer l'impact de la formation qui devient de plus en plus contraignante si on n'a pas bien fait le diagnostic au départ ».

Un autre propose de « dynamiser le rôle des auditeurs internes et par la suite coordonner les activités de la formation en tissant les liens et améliorant les mécanismes de suivi et de décisions entre le CLIN, les structures régionales et nationales ».

Chapitre V : Discussion des résultats

1. Discussion

Dans ce chapitre nous allons discuter des principaux résultats de notre enquête, auprès de la population cible ; en ce qui a trait à la question de recherche soulevée au début de la présente étude qui s'articule autours du rôle du CLIN en matière de la formation du personnel infirmier de l'hôpital Ibn Sina Rabat.

Suite à la présentation et l'analyse des résultats enregistrés par notre recherche, nous entamons l'étape de discussion qui procède à l'interprétation des résultats ainsi obtenus. Les idées évoquées par les écrits théoriques et empiriques recensés ainsi que les concepts ressortis par le cadre de référence constituent la base de cette discussion. De plus, la comparaison entre les informations recueillies par les deux instruments de collecte de données utilisés oriente les discussions portées.

L'étude a ciblé un échantillon de 80 infirmiers , avec un taux de participation de 73 % qui reste acceptable. Les caractéristiques des enquêtés sont comme suit : (a) La tranche d'age de plus de 40 ans, représente la majorité des participants avec un taux de 66,10 %. (b) Le sexe féminin est un peu dominant, du fait qu'il représente 52,50 %. (c) 35,60 % des participants ont un niveau d'étude secondaire suivi des bacheliers avec une proportion de 32.20 %. (d) 79,70 %des personnes enquêtées ont un grade IDE (1er, 2ème ou principal) ce qui suppose un degré d'encadrement important pour les autres catégories des infirmiers enquêtés. (e) 83 % ont un profil infirmier (polyvalent et anesthésiste) et (f) 65 % ont une ancienneté dans la fonction publique de plus de dix ans.

En général, les infirmiers soignants interrogés ont une certaines connaissances, sur la lutte contre les infections nosocomiales et son organisation. D'abord parce qu'ils ont pu déterminer, la définition des infections nosocomiales à 60%, de manière plus ou moins exacte. Ils ont également pu identifier la présence à plus de 61 % des structures de lutte notamment le CLIN. Ceci est sûrement dû au fait que cette structure vient juste d'être constituée, et qu'elle n'est pas encore arriver à se faire connaître sur le terrain par des activités bien structurées (Fatmi,2006)

Pour la diffusion de l'information en cas d'infections nosocomiales, il y'a une hétérogénéité dans les déclarations. D'après la majorité des réponses, ce sont les infirmiers chef, les médecins chef et le chef du SSI qui sont les plus habilités à déclarer les infections (entre 25,50 %et 30,5 %), Il s'ensuit qu'il n'y a pas une uniformisation dans le système d'alerte, puisqu'on a pas encore des textes réglementaires qui obligent la déclaration des infections nosocomiales et la manière de le faire (Fatmi,2006) , ce constat a été mis en évidence par l'étude qui précise que les infections nosocomiales peuvent dans certains cas, comporter un risque sanitaire élevé (épidémie, germe particulier, contamination liée à un matériel), parfois difficile à évaluer et qui nécessitent une action immédiate et par conséquent des données du signalement permettent de repérer des phénomènes inhabituels émergents dont l'origine nosocomiale peut être suspectée et qui doivent être portés, sans délai, à la connaissance du CLIN et de l'équipe opérationnelle d'hygiène hospitalière, pour mener les investigations nécessaires à la détermination de leurs causes et mettre en oeuvre les mesures de prévention ( Fabry , Jonquet ,Savey, 2006 cité par Fatmi (2006))

La plupart des membres du CLIN sont convaincus sur l'importance de cette structure qui possède des atouts incontournables pour l'amélioration de la qualité des soins et pour limiter la propagation des infections nosocomiales et par la suite la gestion du risque

infectieux (Fatmi,2006), et qui par ailleurs doit s'appuyer sur une unité opérationnelle en hygiène hospitalière afin de pouvoir exercer une action continue dans l'établissement hospitalier, cette constatation corrobore avec les recommandations de l'étude de Addoubiani (2008) qui précise que le CLIN doit pouvoir s'appuyer sur une équipe opérationnelle en hygiène hospitalière afin de pouvoir exercer une action continue dans l'établissement, cette dernière structure est représentée par une unité formelle d'hygiène hospitalière détachée au service des soins infirmiers à l'hôpital Ibn Sina.

D'un autre coté, cette structure vient d'être officialisée (la note ministérielle N° 54 du 25/07/2008 ) ce qui lui procure la légitimité de ses interventions sur le terrain dans la perspective de l'introduire plus tard dans le règlement intérieur de l'hôpital (Annexe N°6)

La bonne pratique de l'hygiène et la gestion du risque ne peut pas se faire que par un personnel formé et informé sur les niveaux du risque infectieux et sur les procédures adaptées à chaque situation de soin, ceci est l'avis de plusieurs participants membres du CLIN qui déclarent avoir fais bénéficier les infirmiers de séances de formation sur les protocoles de prévention des infections et qui ont aussi évoqué les thèmes liés à ces protocoles ,par contre 48 % des participants au questionnaire précisent qu'ils n'ont pas reçu ce genre de formation et que pour ceux qui en ont bénéficié 29 % avouent que ces sessions animées par la CLIN ne se rapportent pas avec des situations rencontrées dans leurs unités ,ainsi la rédaction des protocoles est une étape incontournable qui concorde avec les études de Chaperon, Branger et Mariani (2002) qui qualifient la rédaction des protocole comme étape primordiale pour l'amélioration des pratiques et qui est la suite logique de l'amélioration des connaissances. Toutefois, Gottot et Tondeur (2000) confirment que la mise en place des recommandations par les instances scientifiques, ne suffit pas pour susciter une évolution des pratiques professionnelles, si elle ne s'inscrit pas dans un contexte d'appropriation du changement, par le personnel soignant.

D'un autre coté, les résultats des questionnaires ont démontré, que les actions de formation à commencer par l'étape de planification qui comprend la définition et la recension des besoins en formation n'est pas de moins importantes ,presque 42,3 % des enquêtés ne participent pas à la définition de leurs besoins en formation et 54 % considèrent que le CLIN ne recense pas ces besoins et que 44,44 % contactent l'EOH pour la recension des besoin dans la formation ,ce qui pourrait s'expliquer par le fait que les actions de formations, initiés par le CLIN et épaulées par l'EOH constituent un gage de réussite de tout plan d'action de lutte contre les infections , ce qui est encouragé dans le guide des 100 recommandations, élaboré par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) en 1992 et actualisé par le CTIN en 1999, et que ces actions de formation sont axées principalement sur les formation/actions, au sein de certains services, et surtout que le programme d'hygiène hospitalière n'est pas encore structuré, par ailleurs ces actions devront interpeller une coordination entre tous les partenaires impliquées dans la LCIN (Fatmi,2006)et que ça doit être traduits en amont par un plan d'action impliquant différents acteurs et requiert l'adhésion de l'ensemble des professionnels, selon une approche transversale et multidisciplinaire, et nécessite impérativement le soutien actif de la direction de l'établissement, de l'encadrement médical, paramédical et technique, pour l'atteinte des objectifs en terme de gestion du risque infectieux et de l'amélioration continue de la qualité des soins (Dumay, Carlet (1995) , Quaranta , Veyres , Buffoll , Jambou (2001) ).

L'implication des acteurs au niveau de la formation du personnel a été cité par Meignant (1997) qui suppose que « la réussite d'une politique de formation ne résulte pas du seul professionnalisme du responsable de formation, mais de la solidité et de la qualité des liens qu'il entretient avec les autres acteurs ».

Il faut noter que 27 % des enquêtés ont évoqué le plan de formation comme moyen de

ressources humaines au canada (emploi Québec,2003), ce plan de formation et les actions seront menées en cohérence avec le projet d'établissement établi en concertation avec les instances qui concourent à sa réalisation et à son suivi (ce projet ayant été étudié par le CLIN en ce qui concerne le risque infectieux). Chaque année, le président du comité de lutte contre les infections nosocomiales préparera un document sur le bilan annuel des activités du comité ainsi que les projets d'actions pour l'année suivante. Ce document sera soumis à la commission médicale d'établissement, pour avis, et au conseil d'administration pour information (100 recommandation de prévention des infections,1992) , en effet le CLIN doit proposer, dans le plan de cette formation continue, des formations qui abordent la prévention de l'infection nosocomiale. Ces formations sont nombreuses, il appartient au CLIN de s'assurer de leur qualité. Un cahier des charges qui reprend les mêmes critères que celui du plan de formation des personnels paramédicaux peut être proposé. Le CLIN est consulté pour le choix d'organismes extérieurs intervenant pour la formation en hygiène. Certaines formations permettent d'accéder à une qualification professionnelle spécialisée (infirmier hygiéniste). Ces formations qui surviennent dans le cadre de la formation professionnelle continue ont un programme très spécifique en hygiène hospitalière. Le CLIN et l'EOH veilleront à la cohérence de l'information donnée par rapport aux procédures et recommandations en usage sur les différents terrains de stages (Manuel du CLIN, 2001).

Si la majorité des réponses affirment l'existence de journées de formation sur la prévention des infections nosocomiales (30,50 % des participants), elles indiquent également dans le cadre de la mise en ouvre des formations que la fréquence de ces séances reste insuffisante (85 % des infirmiers avancent la durée d'une journée ) pour impulser le changement dans les pratiques professionnelles(Fatmi,2006)

Il s'ensuit que, la continuité de ces séances et leur intégration dans un cadre uniformisé spécialement dévolue à l'hygiène hospitalière, sont les impératifs nécessaires pour leur valorisation, et pour l'atteinte des objectifs qui leurs sont assignés (Fatmi ,2006).

Pour l'évaluation des activités de formation 54 % estiment que la formation se déroule dans des conditions défavorables ,toutefois le guide de gestion des ressources humaines au Québec précise dans le chapitre se rapportant à l'évaluation que c'est une activité de gestion des ressources humaines qui permet de prendre du recul et de créer un temps d'arrêt privilégié pour regarder l'évolution de l'employé ainsi que celle du gestionnaire en fonction de l'environnement, du contexte et de la culture de l'organisation. Ce moment donne l'occasion de souligner les points positifs tout en abordant également les éléments qui nécessitent une amélioration. (Emploi Québec, 2003).

De surcroît, évaluer le rendement, c'est analyser la performance du personnel en misant sur le maintien de la satisfaction au travail tout en favorisant la progression professionnelle et personnelle en respectant le temps alloué aux sessions de formation chose qui a été évoqué par 36 % qui avouent l'inadéquation du temps alloué à la formation.

Le guide du CLIN (2001) précise que lors de l'examen d'une proposition de formation, le CLIN doit avoir connaissance des méthodes d'évaluation proposées par les formateurs. Plusieurs sont possibles, notamment l'évaluation de l'acquisition de connaissances des participants et l'évaluation de la qualité de la formation par les participants. Cette dernière aborde la notion de satisfaction des attentes du public par rapport aux objectifs poursuivis. Il faut être conscient que l'évaluation immédiate de la formation par les participants est très subjective et répond le plus souvent à une appréciation de l'ambiance qu'à une réelle acquisition de savoir (smiling - test).

Une évaluation des connaissances préalables à la formation suivie d'une deuxième évaluation après la formation est certainement intéressante, elle doit être particulièrement bien préparée pour ne pas passer pour un contrôle, malvenu en matière de formation continue. L'évaluation de l'impact des formations peut se réaliser à distance par les évaluations de pratiques professionnelles.

Par ailleurs, le CLIN aura un rôle important dans l'accompagnement des infirmiers lors de l'application de protocoles chose qui n'est pas pratiquée selon 66 % des personnes questionnées.

Pour l'organisation pratique des formations elle doit faire l'objet d'une description détaillée. Les organismes extérieurs auront à répondre aux demandes de l'établissement, aussi il est nécessaire de leur fournir des éléments qui précisent ces exigences, ainsi pour les formations proposées par des organismes extérieurs ils font l'objet d'un cahier des charges (Annexe N°5).

En conclusion les étapes de planification et de mise en ouvre et d'évaluation laissent encore à désirer.

Sachant que les soins infirmiers portent sur plusieurs aspects (préventifs, curatifs et de réadaptation). Ils nécessitent une organisation rigoureuse, engager suffisamment de moyens (humaines et matériels), sensibilisation, incitation et formation du personnel soignant. Moderniser la gestion du service, c'est un outil fondamental qui contribue à la crédibilité et la valorisation de la profession infirmière et pour améliorer la lutte contre les infections nosocomiales.

le CLIN en effet est une structure qui regroupe tous les acteurs directement

coordination des efforts, en vue d'une meilleure gestion du risque infectieux (Fatmi,2006)

2. Forces de l'étude

> Cette étude est la première qui s'est intéressée au rôle du CLIN en matière de formation du personnel infirmier à l'hôpital Ibn Sina Rabat. Elle a donné un éclairage sur la problématique de la formation dans la lutte contre les infections nosocomiales.

> Les entretiens avaient permis de faire la connaissance de plusieurs personnes et la visite de plusieurs services.

3. Limites de l'étude

> nombre limité des personnes interrogées et le choix du site, ne permettent pas la généralisation des résultats de l'étude.

> pour les entrevues, nous n'avons pas pu atteindre tous les membres du CLIN à cause de leurs multiples préoccupations ,cependant, nous avons pu toucher les acteurs clés de cette structure.

> Les outils utilisés notamment le questionnaire ne peut se séparer de certaine subjectivité ;

> La rareté des écrits et des recherches empiriques sur le plan national limite le champ d'investigation et d'argumentation

> Enfin Le temps imparti au travail de recherche ainsi que sa planification avec

l'enseignement des modules théoriques et les stages n'ont pas permis de conduire une enquête plus poussée ;

4. Perspectives de l'étude :

Les résultats de cette étude ont d'abords confirmés, que notre problématique a été justifiée, et que la nécessité d'améliorer la formation en matière de la lutte contre les infections nosocomiales, est gage de réussite pour instaurer la qualité des soins et par conséquent améliorer la lutte contre les IN.

Malgré les difficultés constatées pour utiliser la formation des infirmiers au niveau hospitalier , un désir notable est exprimé pour contribuer à toute initiative de changement.

Ceci nécessite des efforts de la part de tous les concernés au sein de l'institution afin de les surmonter. En effet, les exigences actuelles du monde hospitalier et les implications de l'éthique professionnelle font que l'utilisation de la formation soit systématique Il serait donc intéressant d'étendre cette recherche, à plusieurs établissements à l'échelle locale, régionale ou nationale ; afin d'avoir des données comparables et apporter plus de solutions, à la problématique de la formation en matière de la lutte contre les infections nosocomiales (Fatmi,2006).

5. Recommandations L'application de la formation en matière de LCIN par les membres du CLIN avec

l'EOH et des référents demande sûrement un investissement et un engagement de la part de l'institution et exige énormément des efforts en modifiant profondément la conception qu'ils ont de leur rôle et de ceux des infirmiers.

Les connaissances, l'expertise et les idées bonifient considérablement la valeur de l'institution et sont des actifs importants pour l'organisation de la LCIN.

A la base des résultats de cette étude, il émerge un certains nombre de recommandations auxquelles s'ajoutent d'autres suggestions proposées par les infirmiers et les membres du CLIN ayant participé à cette recherche dans le but d'une généralisation de la

culture de formation .ces recommandations sont destinées à l'institution et à la communauté hospitalière et qui concerne les étapes de planification, mise en oeuvre et évaluation de la formation.

Pour la planification :

> Coordonner les efforts pour disposer des ressources compétentes au bon endroit et au moment opportun, le tout afin d'atteindre les objectifs organisationnels.

> Maximiser l'utilisation des ressources humaines et assurer leur développement continu ; > Coordonner les activités de ressources humaines soutenues par le plan de formation ;

> Accroître l'organisation de LCIN.

> Analyser l'environnement hospitalier en veillant à l'élaboration des objectifs

organisationnels ;

> Prévision besoins en ressources humaines en quantité et en qualité (affectation des infirmiers et médecins hygiénistes ...)

> Assurer la planification des actions de LCIN ;

> Se doter d'une équipe opérationnelle d'hygiène performante ;

> Définir un programme annuel d'action de la LCIN ;

Pour ce faire, le CLIN doit connaître les compétences et les habiletés de tous les infirmiers actuellement en poste. Pour chacun d'entre eux, il faut connaître : (a) ses besoins en formation continue , (b) son expérience professionnelle , (c) son rendement ,(d) sa formation et ses qualifications ,(e ) ses champs d'expertise , (f) ses intérêts, ses aspirations et ses projets de carrière et (g) ses activités d'apprentissage réussies.

Pour la mise en oeuvre :

> Organiser des activités de formation liées au respect des pratiques d'hygiène et de l'application des protocoles de LCIN ;

> L'information des professionnels pour la pérennité des efforts de prévention,

> Approuver l'ensemble des actions proposées pour assurer la cohérence d'ensemble de la politique de prévention.

> Rédiger chaque année son rapport d'activité pour l'année écoulée ;

> Coordonner et participer la formation des professionnels dans le domaine de la gestion du risque infectieux ;

> Réaliser l'investigation et l'intervention lors de la survenue d'événements inhabituels ou
sévères et participer à la mise en place des mesures réglementaires en matière d'hygiène.

> Mettre en place une politique d'élaboration de « fiches techniques » qui doivent respecter une méthodologie rigoureuse, et être en accord avec les recommandations nationales et prendre en compte la sécurité des patients et des personnels ;

> Animation des sessions de formation (par les membres du CLIN ou recours à des personnes extérieures de l'établissement)

Pour l'évaluation :

> l'évaluation des actions de formation devrait être intégrée à la formation ;

> Planification de l'évaluation et son insertion dans le plan de formation ;

> L'adoption de critères et d'outils d'évaluation ;

> La valorisation de l'évaluation formative et la prévision d'une évaluation diagnostique

> Evaluer le système de formation en mettant en oeuvre les techniques et les méthodes pédagogiques ;

Enfin, il convient d'évaluer les acquisitions des formés mais également la manière dont se sont déroulés l'action et les interventions des différents intervenants (formé- formateur- institution).

Des outils spécialisés permettent de procéder adéquatement à ces appréciations. Trois étapes essentielles sont recommandées dans la phase de l'évaluation et qui sont:

- L'étape de l'évaluation à chaud

- L'étape de l'évaluation écrite de l'action de formation

- L'étape de l'évaluation post formation, évaluation d'impact de la formation (une étape chronophage).

Conclusion

L'hôpital d'aujourd'hui doit conjuguer l'accessibilité, le confort, la technicité mais surtout la sécurité et la qualité des soins. Ces dernières sont beaucoup plus liées à la lutte contre les infections nosocomiales et à la promotion des bonnes pratiques d'hygiène.

Le manque d'hygiène dans les pratiques de soins est responsable d'infections hospitalières qui touchent chaque année des centaines de millions de personnes dans le monde. Il en résulte une lourde charge pour les patients et leurs familles, mais également pour le système de santé.

Ces mesures ne peuvent être envisageables qu'avec une organisation rigoureuse de la lutte contre les infections nosocomiales ,un CLIN averti et mobilisé ,une équipe opérationnelle d'hygiène dynamique et des référents d'hygiène performants au niveau de l'hôpital Ibn Sina ,cette organisation qui va s'atteler à assurer une formation solide à tous les infirmiers et autres professionnels de santé et qui va constituer élément moteur pour conduire les actions correctives proposées afin de se conformer aux exigences de qualité et de sécurité .

Cependant des problèmes organisationnels qui renvoient à des questions de financement et de management doivent être vaincus pour pouvoir mener ces actions correctives (Fatmi,2006).

Le respect des bonnes pratiques doit être facilité par l'élaboration et la diffusion de recommandations ou de protocoles écrits portant sur les situations les plus fréquentes, le respect des recommandations doit être évalué régulièrement. Des formations pratiques d'hygiène doivent être mises en place et ceci des les premiers stages des étudiants infirmiers à l'hôpital.

Ainsi, la « qualité » du fonctionnement des CLIN et des équipes d'hygiène est le garant de la pertinence et de l'efficacité de leur travail. Aujourd'hui, celui-ci est devenu plus exigeant dans un contexte marqué par l'exacerbation de la sécurité sanitaire, le développement des technologies médicales et l'accroissement de la productivité des soins.

Plus que jamais, c'est donc un travail de fond, continu que nous devons accomplir, et chaque acteur doit bien connaître sa place dans le système de santé , ce qui est une condition nécessaire de son autonomie professionnelle.

L'infection nosocomiale « évitable » est aujourd'hui clairement reconnue comme un critère de non- qualité des soins, la gestion du risque infectieux est donc un des indicateurs de la démarche d'accréditation (manuel du CLIN,2001)

Cette étude ne sera jamais ni définitif ni exhaustif de par sa nature même, puisqu'il doit être le reflet d'une activité humaine complexe dans un lieu particulièrement polymorphe : l'établissement de soins , ce qui a modestement permis de donner un constat global sur les étapes de formation entreprises par le CLIN au profit du personnel infirmier au niveau de l'HIS de Rabat malgré que c'est une structure embryonnaire qui doit encore se développer et vivre dans milieu favorable au changement.

Références bibliographiques

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CLIN.. Coordination C.CLIN Sud-Est. HYGIENES - N°2, p. 131-135.

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Développement de gestion de la planification familiale (FPMD), projet de Management Sciences for Health,. Hartford .Kumarian Press, 1994, pp.171-210

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- Ministère de la santé ROWANDA. (2008). Formation des formateurs en planification familiale . Manuel de référence

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- Tondeur , R . , et Gottot , S. (2000), Stratégie d'implantation pluri professionnelle d'un programme de prévention des infections nosocomiales en réanimation pédiatrique, Techniques Hospitalières. novembre 2000, n° 651, p. 28-30

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Mémoires :

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- Boumédiane,A.(2006). .Perception du personnel infirmier vis a vis de l'adhésion et de l'intérêt de la formation continue pour le développement des compétences. Mémoire pour l'obtention du Diplôme du 2ème cycle des EPM.

- El Kouhail ,K . (2006). Évaluation de la mise en oeuvre de la démarche qualité . Mémoire pour l'obtention du diplôme en administration sanitaire. INAS . Rabat.

- Fatmi, F.Z. (2006). Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales : Cas de l'Hôpital Ibn Sina de Rabat. Mémoire pour l'obtention du Diplôme du 2ème cycle des EPM. Téléchargé le 10/09/08.

- Moustaghit ,O. (2004). Etude des facteurs empêchant la réalisation des sessions de

formation continue programmées au niveau des SSI .cas hôpitaux :El idrissi,Hassan II,My

Abdellah et Sidi lahcen Mémoire pour l'obtention du Diplôme du 2ème cycle des EPM Webographie et sites

- http://www.sante.gouv.fr consulté le 15 Décembre 2008

- http://www.who.ch/ consulté le 24 Janvier 2009

- http://nosobase.chu-lyon.fr t consulté le 03 Mars 2009

- http://www.cclin-sudouest.com consulté le 14 Avril 2009

- http://www.cclin-sudest.univ-lyon1.fr consulté le 25 Avril 2009 - https://www.bilanlin.sante.gouv.fr consulté le 13 Mai 1999

- www.santé.gov.ma consulté le 02 Juin 2009

Annexes

Annexe N°1
Rabat le 14 Avril 2009

Le présent questionnaire s'inscrit dans le cadre d'élaboration du mémoire de fin d'études du deuxième cycle de l'enseignement paramédical; promotion 2007/2009. Cette recherche se propose d'étudier le rôle du comité de lutte contre les infections nosocomiales dans la formation au sein de l'établissement hospitalier Ibn Sina.

Ce questionnaire est conçu à titre purement formatif. Ainsi, nous faisons appel à votre précieuse collaboration et nous vous prions de bien vouloir le remplir, avec le plus de précision possible.

La collecte des données sera faite en tenant compte des considérations éthiques dont le caractère anonyme des participants et la confidentialité de leurs réponses sont privilégiés.

Tout en espérant une bonne compréhension de votre part, nous vous remercions d'avance pour l'aide que vous pourrez nous accorder et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments, les plus distingués.

Merci de votre précieuse collaboration.

+ Identification de la personne :

1- sexe : Masculin Féminin

2- Age :

Entre 20et moins de 30 ans Entre 30 et moins 40 ans Entre 40 ans et +

3- Niveau d'étude :

Secondaire Bachelier Universitaire Autres

4 - votre Grade : IDE Grade principal

IDE 1er Grade

IDE 2ème Grade Infirmier auxiliaire 5-Profil :

Infirmier polyvalent Inf. anesthésiste Autres à préciser :

6-Ancienneté dans la fonction publique :

<1ans

1 à 5ans

5à 10ans

Plus de 10ans

+ L'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales :

7- Que pensez- vous des infections nosocomiales ?

8-Etes vous au courant de l'existence d'un Comité de lutte contre les infections nosocomiales CLIN dans votre établissement ?

Oui Non

9-en cas d'incident à qui vous diffusez l'information en matière de lutte contre les infections nosocomiales ?

Le médecin-chef L'infirmier -chef

Un des membres du CLIN

Chef SSI

Autres à préciser

+ Phase de la planification de la formation :

10- avez-vous exprimé vos besoins en formation en matière de lutte contre les infections nosocomiales durant les 12 derniers mois ?

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

11-Le CLIN recense-t-il les besoins en matière de formation ? Oui Non

Si oui, par le biais de qui ou quel moyen ?

L'équipe opérationnelle d'hygiène. Liste circulée

L'infirmier chef

Réunion

Autres

12-ces besoins exprimés ou recensés ont -ils été retenu ?

 

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

13-la présentation des besoins se fait par quel moyen ? Le plan de formation

Une correspondance au service

Autres .

+ Mise en oeuvre de la formation :

14- avez-vous assisté à des sessions de formation organisées par le CLIN dans les 12 derniers mois ?

Oui Non

14-1- Si votre réponse est oui :

- combien de sessions ?

14-2-Si votre réponse est non, étiez-vous informé sur les activités de formation organisées par le CLIN dans les 12 derniers moins ?

Oui Non

-si oui ,par le biais de qui ? (une seule réponse )

Le Médecin-chef
L'infirmier -chef

Un des membres du CLIN Collègue

Autres à préciser

15-avez-vous reçu des formations en protocoles de prévention des risques infectieux dans votre unité de soins ?

Si oui, ces protocoles ou fiches techniques concerne-t-il :

Hygiène des mains

Gestion des déchets médicaux

Circuit du linge

Stérilisation des dispositifs médicaux

Tenue du personnel

Technique d'isolement

Pose du sonde urinaire et/ou du cathéter

Autres ( à préciser) :

16-Les thèmes développés sont-ils relatifs à des situations rencontrées dans votre unité ?

 

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

17-les personnes qui animent ces séances de formations font partie du CLIN de votre établissement ?

Oui Non

18-la formation se fait -elle sous forme de:

Exposé interactif Pratique

Conférence

Autres

19-combien durent-elles généralement les sessions de formation ?

Une Journée

Une Semaine

Plus d'une semaine

+ Phase de suivi et d'évaluation :

20-La formation se déroule t-elle dans de conditions favorables ?

Oui Non

Si non ,pourquoi à votre avis ?

21-l'évaluation se fait par quel biais ?

Grille d'évaluation Verbalement

Autres

22-Est ce que le temps alloué aux sessions de formation est suffisant ?

 

Suffisant

Assez suffisant

Peu suffisant

Pas du tout suffisant

23-estimez-vous que les sessions de formation organisées par le CLIN étaient bénéfiques ?

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

24-etes-vous accompagnés par les membres du CLIN dans l'application des recommandations des différentes sessions de formation ?

 

Souvent

Assez souvent Parfois

Pas du tout

Vos suggestions pour l'amélioration du rôle du CLI N dans la formation de personnel en matière de lutte contre les infections nosocomiales ?

Merci pour votre précieuse collaboration

Annexe N°2
Guide d'entretien avec les membres du CLIN

A- Contexte et Objectif : explorer le rôle du comité de lutte contre les infections nosocomiales CLIN dans la formation du personnel de l'Hôpital Ibn Sina Rabat

B- Entrevue proprement dite :

Thème 1 : Perception du rôle du CLIN dans la formation du personnel hospitalier

Thème 2 : Thèmes touchés par la formation

Thème 3 : Planification de la formation

Thème 4 : Mise en oeuvre de la formation.

Thème 5 : Evaluation de la formation

Annexe N° 3 :

Annexe n° 4 : Constitution des CLIN de l'hôpital Ibn Sina

Etablissement hospitalier

Membres du CLIN

Nom & prénom

Fonction

 

- Pr. Y. Sefiani

- Médecin chef

 

- Pr. A. Errougani

- Chef Service Soins Médicaux

 

- Pr. R. Aboukal

- Réanimateur (président)

 

- Pr. A.Azzouzi

- Réanimateur anesthésiste

 

- Pr. N. Madani

- Réanimateur

 

- Dr. K. Hmied

- bactériologiste

Hôpital Ibn Sina

- Pr. M. Faroudi - Pr. O. El Malki

- Réanimateur anesthésiste - Chirurgien

 

- M. K. Abouabdillah

- Référant Qualité

 

- M. M. Ghazza

- Chef du SSI

 

- M. J. Falsy

- Cadre Infirmier Rapporteur

 

- M. S. Mahfoud

- Chef Sce Gestion de Stock

 

- Mme. I. Louhab

- Responsable Pharmacie

 

-M.M.Zrirate

-chef de l'unité d'hygiène

 
 

(membre de l'EOH)

Annexe n° 5 : Cahier de charge des formations proposées

Organisme de formation Nom, N° d'agrément, Date de création

Responsable pédagogique, Qualification
Présentation des formations déjà réalisées

Objectifs pédagogiques Contenu de la formation

Objectif principal, Objectifs secondaires Programme détaillé avec intitulé précis des

interventions

Nom, Qualification, Thème présenté

Cours magistraux, Ateliers, Travaux de groupes,

Mises en situation

Supports audiovisuels, Documents fournis Durée, Dates, Horaires, Nombre de sessions, Rythme

Lieu, Possibilités d'accès (si extra-muros)

Intervenants

Méthodes pédagogiques

Moyens pédagogiques Modalités d'organisation

Méthodes d'évaluation

Moment de l'évaluation

Moyen de l'évaluation

Global et par personne formée

Coût

Public visé Nombre, services concernés, fonction,

ancienneté...

Source : manuel du CLIN en France

Annexe N° 6

Annexe N° 7 :






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera