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Royaume du Maroc Ministère de la
Santé Délégation du Ministère de
la Santé à la Wilaya de Rabat Institut de Formation
aux Carrières de Santé de Rabat
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Rôle du comité de lutte contre les
infections
nosocomiales en matière de formation du
personnel
infirmier
Cas de l'hôpital Ibn Sina de Rabat
Mémoire présenté pour l'obtention
du diplôme des E.P.M de 2ème cycle Section :
Enseignement Paramédical
4ème COHORTE 2007/2009
Elaboré par : Encadré par :
M. Aziz Chatouani Mme. Lalla Zhor Rifki
Division de la Formation/Service de la Formation
Continue
Membres de jury :
- Pr. Soufiane Derraji (Chef de Service de
stérilisation, Hôpital militaire Mohammed V)
- M. Hassan Ouasmani (Membre de l'Unité de la
Formation Continue et enseignant à l'IFCS de Rabat)
i
Résumé
Les infections nosocomiales constituent une cause majeure de
complication des soins de santé, avec comme impact une augmentation de
la mortalité et de la morbidité, une prolongation de
l'hospitalisation et une majoration importante des coûts de
santé.
Il s'ensuit que, la gravité et la fréquence de
ces infections, font que celles-ci constituent désormais une
priorité pour les autorités sanitaires de part le monde, qui ont
conjugué leurs efforts depuis des années, afin de réduire
la part évitable des infections nosocomiales, en mettant en place des
structures spécialement dédiés à la lutte contre
ces infections, surtout au niveau des établissements hospitaliers.
La connaissance de ces éléments par la
théorie, nous a amené à réfléchir sur ce
qu'il on est de notre contexte et d'entamer une étude de type
exploratoire, afin de découvrir le rôle du comité de lutte
contre les infections nosocomiales (CLIN) en matière de la formation du
personnel infirmier au sein d'un établissement hospitalier, et plus
particulièrement au niveau de l'hôpital IBN SINA, milieu de notre
recherche.
Le cadre théorique que nous avons pu adopter à
partir de la littérature, nous a permis de construire des instruments de
collecte de données, appropriés à cette étude. Il
s'agit principalement, d'un questionnaire préétabli au personnel
infirmier de tous les services et unités et d'un guide d'entretien
destiné aux membres du CLIN directement impliqués en
hygiène hospitalière au niveau de l'hôpital pour
complément d'information. .
Les résultats de notre enquête ont
démontré, qu'il y'a une prise de conscience
générale de la problématique de la formation autour des
infections nosocomiales par les professionnels impliqués dans
l'étude, ainsi qu'une dynamique qui est entrain d'être mise en
place afin d'appréhender le risque nosocomial. Toutefois, nous avons
relevé que
ii ce CLIN connaît des imperfections concernant les
étapes de planification (48 % des infirmiers questionnés n'ont
pas reçu ce genre de formation , 42,3 % ne participent pas à
l'identification de leurs besoins en formation ,et le plan de formation
cité par 27 % des enquêtés comme moyen de diffusion des
besoins ) ,de mise en oeuvre (la durée estimée insuffisante 85
%,appartenance des formateurs au CLIN 59 %) , et d'évaluation (
inadéquation du temps 36%,conditions non favorables du
déroulement de la formation 54 %). ainsi que l'absence d'un
accompagnement institutionnel permettant la coordination, l'uniformisation des
efforts et l'implication de tous les acteurs (l'équipe
opérationnelle d'hygiène, les référents
d'hygiène, la direction,....)
Au regard de ces résultats, corroborés par la
majorité de la littérature consultée dans ce sens ,le
travail s'achève par quelques recommandations concernant surtout le
développement de la formation et la promotion des mesures
d'accompagnement pour l'amélioration des différentes
interventions en la matière.
Dédicaces
A mon père et ma mère qui avez fait
preuve d'abnégation, Tous les mots que je
puisse dire ne peuvent exprimer ma gratitude et mon amour à votre
égard. ... Puisse Dieu vous procurez longue vie et
prospérité.
A toute ma famille,
A tous mes collègues Section SSS et Section
EPM,
A tous mes amis (es) qui se reconnaîtront,
A tous mes amis THM et des autres sections
A toute la 5ème Cohorte du
2ème cycle des EPM
A Toutes les personnes qui ont aidé à la
réalisation de ce travail,
On vous dédie ce travail en réponse
à votre
gentillesse et votre sympathie.
Aucune did cace ne saurait Cexprimer
A
!MeLLe ~if~i , !Mr Bahadi,
et !Mr EL !Majhad
Que ce travaiL soit un témoignage de nos
vifs sentiments et gratitude Avec Souhaits d~une Longue vie pLeine
de bonheur et de succes.
Remerciements
Nous exprimons toute notre gratitude à tous ceux qui ont
manifesté leur soutien, La disponibilité et la collaboration pour
réaliser ce travail, Je remercie tout spécialement :
Notre encadrante : Melle RIFKI LALLA ZHOR
Nous tenons à vous remercier pour la qualité de
votre encadrement, votre disponibilité, vos conseils et l'aide que vous
n'avez cessé de nous apporter tout au long de la réalisation de
ce travail, sans vous ce mémoire n'aurait jamais été
mené à terme
Notre coordinateur : Mr MAJHAD MOHAMMED
Nous tenons à vous remercier de votre soutien et conseils
que vous nous avez toujours prodigués.
Notre Directeur Mr BAHADI MOHAMMED
Durant le période de notre formation, nous avons
apprécié en vous les qualités humaines et
professionnelles. Nous avons toujours trouvé en vous aide et
compréhension
Veuillez trouver dans ce travail, l'expression de notre profonde
estime.
Nos encadrants et enseignants
Toute notre gratitude pour l'attention particulière que
vous avez portée à notre formation et pour les conseils et le
soutien que vous nous avez toujours prodigués, pour votre encadrement et
votre dévouement veuillez trouver le témoignage de notre propre
gratitude.
L'ensemble des infirmiers et responsables de la direction
du CHU et de l'hôpital Ibn Sina Rabat.
Votre disponibilité, vos conseils et appui nous ont
facilité la réalisation de ce travail, veuillez trouver ici le
témoignage de notre estime.
Au personnel de la bibliothèque de
l'IFCS
qui nous ont facilité la tâche durant notre
recherche documentaire et nous ont assisté durant ces deux années
d'études.
Nos sincères remerciements à tous
ceux ou celles qui ont apporté leur soutien pour l'élaboration de
ce travail sans oublier aussi le personnel de la buvette et du cyber de
l'IFCS
Merci à tous les autres que j'ai pu
oublier...
vi
Table des matières
Résumé i
Dédicaces iii
Remerciements v
Liste de tableaux vii
Liste des graphiques vii
Liste des abréviations viii
Liste des abréviations viii
Introduction 1
Phase conceptuelle 3
Phase conceptuelle 4
Chapitre I : Le problème de recherche 4
1. Formulation du problème. 4
2. Enoncé du but et de la question de recherche 8
2.1. But de l'étude : 8
2.2 Question de recherche : 8
Chapitre II : La recension des écrits 9
1. Recension des écrits 9
2. Le cadre de référence : 17
Phase méthodologique 20
Chapitre III : les Méthodes 20
1. Type de l'étude 20
2. Milieu de l'étude : Hôpital Ibn Sina 20
2-1. Présentation de l'établissement 20
2-2.Critère de choix : 21
3. Description de la population de l'étude 23
3-1. Population cible 23
3-2. Description de l'échantillon 23
4. Méthodes et outils de collecte des données
24
4-1. Méthodes de collecte de données 24
4-2. Description des outils de collecte des données 24
6. Considérations éthiques 25
7. Déroulement de la collecte des données 26
8. Méthode d'analyse des données 26
Phase empirique 28
Chapitre IV : Présentation des résultats 28
A- Présentation des résultats du questionnaire
28
B- Résultats des entrevues auprès des membres du
CLIN 44
Chapitre V : Discussion des résultats 49
1. Discussion 49
2. Forces de l'étude 56
3. Limites de l'étude 56
4. Perspectives de l'étude : 57
5. Recommandations 57
Conclusion 61
Références bibliographiques 63
Annexes 66
Liste de tableaux
Tableau N° 1 : Méthodologie d'échantillonnage
au niveau de l'Hôpital Ibn Sina Rabat. 22
Tableau N° 2 : le moyen utilisé pour la recension des
besoins en formation : 35
Tableau N° 3 : Les moyens de diffusion des besoins en
formation 36
Liste des graphiques
Graphique N° 1 : Répartition de l'échantillon
selon le sexe 28
Graphique N°2 Répartition selon l'âge : 29
Graphique N°3 : Répartition selon le niveau
d'étude 29
Graphique N° 4 : Répartitions selon le grade 30
Graphique N° 5 Répartition selon le profil 31
Graphique N°6 : ancienneté dans la fonction publique
: 31
Graphique N° 7 L'existence d'un comité de lutte
contre les infections nosocomiales : 32
Graphique N° 8 : L'existence d'un comité de lutte
contre les infections nosocomiales 33
Graphique N° 9 Expression des besoins en formation 34
Graphique N° 10 Recension des besoins par le CLIN en
formation : 34
Graphique N° 11 : prise en considérations des besoins
en formation 35
Graphique N° 12 : Participation à des sessions de
formation organisées par le CLIN 36
Graphique N° 13 : Information sur les activités de
formation 37
Graphique N° 14 : Les sources de l'information concernant
les activités de formation 37
Graphique N° 15 : Formation sur les protocoles : 38
Graphique N° 16 : Thèmes relatifs à des
situations rencontrées dans votre unité 39
Graphique N° 17 : Appartenance des formateurs au CLIN 39
Graphique N° 18 : Appartenance des formateurs au CLIN 40
Graphique N° 19 : Durée des sessions de formation
40
Graphique N° 20 : Conditions de déroulement de la
formation 41
Graphique N° 21 : les méthodes d'évaluation
41
Graphique N° 22 : Adéquation du temps alloué
à la formation 42
Graphique N° 23 : L'utilité et apport de la formation
42
Graphique N° 24: Accompagnement lors de l'application des
recommandations d'hygiène
43
Liste des abréviations
AMO : Assurance maladie obligatoire
ANAES : Agence nationale d'accréditation
et d'évaluation en santé
CHU : Centre hospitalier universitaire
CLIN : Comité de lutte contre les
infections nosocomiales
CSHPF : Conseil Supérieur
d'Hygiène Publique de France
CTIN : Comité Technique Infections
Nosocomiales
C.CLIN-EST : Centre de Coordination de la Lutte
contre les Infections Est de France
DHSA : Direction des hôpitaux et soins
ambulatoires
ENP : Enquêtes national de
prévalence
EOH : Equipe opérationnelle
d'hygiène
Excel : Applications de la suite bureautique
Microsoft Office
HIS : Hôpital Ibn Sina
IDE : infirmier diplômé d'Etat
IFCS : Institut de formation aux
carrières de santé
IN : infections nosocomiales
LCIN : lutte contre les infections
nosocomiales
OMS : Organisation mondiale de la
santé
PSPH : participant au service public
hospitalier
RAMED : Régime d'Assurance Maladie des
Economiquement Démunis
SFHH : Société Française
d'Hygiène Hospitalière
SSI : Service des soins infirmiers
Introduction
Les infections nosocomiales constituent un véritable
problème de santé pour les hôpitaux. Elles sont
fréquentes, potentiellement graves et financièrement
coûteuses. Elles représentent un fardeau tant humain
qu'économique pour les hôpitaux et pour la collectivité.
L'hôpital est donc confronté à plusieurs
défis, parmi lesquels l'obligation d'assurer la qualité et
sécurité des soins, ainsi que celle de protéger
l'environnement du risque de contamination par les déchets de soins.
Pour cela l'hôpital doit améliorer les mesures
préventives systématiques d'hygiène hospitalière.
Celles ci sont bien au centre des préoccupations actuelles qui se
résument en la procuration de soins aux malades dans les meilleures
conditions et avec la meilleure efficacité.
Certes l'hygiène ne suffit pas à elle seule
à guérir le malade et à pallier aux manques de moyens et
de compétences mais elle évite les conséquences de
l'infection qui sont causées le plus souvent par l'absence de rigueur
plus que par le manque de moyens.
Cette « universalité » impose au sein de
chaque établissement de santé une organisation de lutte contre
les infections nosocomiales, dite « transversale », qui doit
permettre la mobilisation et la coordination de l'ensemble des
professionnels.
La formation continue en matière de lutte contre les
infections nosocomiales (LCIN) est une composante essentielle pour le
développement des connaissances et des compétences
professionnelles du personnel en milieu hospitalier et pour une meilleure
gestion du risque infectieux assurée.
D'où la nécessité de mettre en place un
dispositif spécifique de formation piloté par le
formation dans les étapes de planification, mise en oeuvre
et évaluation des actions.
Dans la perspective de répondre à ce souci
majeur que nous envisageons d'aborder la présente étude. Cette
dernière se propose d'apporter un peu de lumière, sur la
manière par laquelle le CLIN s'organise pour maîtriser le risque
infectieux nosocomial dans nos hôpitaux et plus particulièrement
en matière de la formation au sein l'hôpital Ibn Sina, lieu de
cette recherche.
La collecte des données en vue d'atteindre le but de la
présente étude a
étéréalisée moyennant l'administration
d'un questionnaire au personnel infirmier au
nombre de 80 et complétée par des entretiens
effectués avec les membres du CLIN du dit hôpital.
Les différents phases ayant conduit au but de cette
étude se présentent comme suit :(a)la phase conceptuelle qui est
consacrée à la formulation de la problématique, la
recension des écrits et la présentation du cadre de
référence, (b) la phase méthodologique qui est
réservée à la description du milieu d'étude, de la
population cible, de l'échantillon et des outils nécessaires
à l'investigation, (c) la phase empirique qui est destinée
à la présentation des principaux résultats de la
discussion aboutissant finalement à des recommandations qui
découlent des résultats obtenus afin de contribuer à
l'amélioration de la LCIN par le biais d'une formation assurée
par le CLIN.
3
Phase conceptuelle
Chapitre I : Le problème de recherche
1. Formulation du problème.
Le système de santé au Maroc connaît de
grands chantiers de réforme, la régionalisation, les
réformes juridiques, la réforme du financement, la réforme
des dépenses publiques, et la réforme hospitalière qui a
pour objectif de rendre les hôpitaux plus performants et plus
compétitifs, d'autant plus que l'avènement de l'assurance maladie
obligatoire(AMO) et bientôt le Régime d'Assurance Maladie des
Economiquement Démunis (RAMED), obligent l'hôpital à
améliorer la qualité de ses services pour fidéliser sa
clientèle solvable ( Bouleghmane, 2006)
L'hôpital est donc confronté à plusieurs
défis dont l'assurance de la qualité et de la
sécurité des soins qui constituent actuellement un défi
mondial, ainsi que la protection de l'environnement et du risque de
contamination par les déchets de soins, raison pour laquelle tout
établissement hospitalier devrait améliorer les mesures
préventives systématiques d'hygiène.
En effet, L'hôpital est un lieu où le risque
d'infection est très important et où les germes deviennent de
plus en plus résistants. De ce fait, les infections contractées
au niveau de l'hôpital sont reconnues comme des problèmes majeurs
de santé publique de par leur fréquence, leur coût et leur
gravité qui touche aussi bien les patients et leurs entourages que
l'ensemble des professionnels de santé. Ces infections dites
nosocomiales, sont beaucoup plus liées aux procédures de soins et
figurent parmi les principales causes de mortalité et de
morbidité chez les patients hospitalisés, d'autant plus qu'au
cours des 20 dernières années, ces infections se sont
considérablement diversifiées et sont devenues plus difficiles
à prévenir, à diagnostiquer et à traiter
(Bouleghmane,2006).
Selon l'Organisation Mondiale de la santé (2005), plus
de 1,4 millions de personnes dans le monde souffrent de complications
infectieuses induites par les soins. Dans certains pays en
développement, la proportion des malades hospitalisés
dépasse 25%, tandis que dans les établissements modernes des pays
dits développés, 5 à 10% des patients admis dans les
services de soins aigus contractent une infection liée aux soins
(Ministère de la santé et des services sociaux du canada,
2005)
En France, l'enquête de prévalence des IN en 2006
organisée au niveau national touchant ainsi 2337 établissements
de santé et une population de 358467 patients, a montré un taux
global de 4,97 %( groupe de travail ENP, 2006).
En Algérie, l'enquête de prévalence des
infections nosocomiales réalisée en 1998 a montré un taux
global de prévalence de 13,7%(+ ou - 4,1%), alors qu'au Maroc la
prévalence et l'incidence des infections nosocomiales sont rarement
publiées, de plus il n'existe aucun système de mesure qui permet
d'objectiver l'importance du risque dans nos hôpitaux, d'où
l'infection nosocomiale reste un problème méconnu et n'est pas
perçue comme une priorité (Addoubiani, 2008).
Ainsi une enquête de prévalence a
été menée au Maroc en 1994 sur un échantillon
élargi de 24 hôpitaux. La prévalence est de 4,1% au niveau
des hôpitaux provinciaux, elle s'élève à 7,7% au
niveau des hôpitaux régionaux et atteint 10,3% au niveau des
structures hospitalières nationales (Centre hospitalier Ibn Sina : 9,5%
et Centre hospitalier Ibn Rochd : 11,5%). Cette enquête a permis de faire
un constat de l'hygiène hospitalière en général et
a conclu que la priorité devra être accordée aux mesures
d'amélioration de la qualité des prestations hospitalières
en instituant des mesures générales d'hygiène
hospitalière adaptées à chaque structure
hospitalière et de développer des actions pour diminuer les
facteurs de risque (Ottmani et Armani, 1994).
En raison de leur nature, ces infections ont des causes
multiples liées aux procédures et aux systèmes mis en
oeuvre pour dispenser les soins et aux comportements humains, pourtant ces
infections pourraient être évitées, le défi mondial
a souligné dans ces lignes directrices que l'organisation de la lutte
constitue la mesure de base à appliquer pour réduire l'incidence
de ces infections et que l'observance de cette mesure constitue un gage de
réussite pour toute action de lutte (OMS, 2005).
Dans ce sens et vu que l'hygiène hospitalière
est un domaine qui impose la transversalité et la
multidisciplinarité des intervenants, le comité de lutte contre
les infections nosocomiales est la structure idéale, qui au sein de
l'hôpital, pourrait assurer ces impératives et permettre la
coordination et la cohésion entre les différents acteurs
impliqués dans la lutte contre les infections nosocomiales (Fatmi
,2006).
Pour ce faire, ce comité devrait construire des liens
avec les autres structures à savoir le service des soins infirmiers, le
service de la pharmacie, le laboratoire de bactériologie, les services
administratifs, les services d'approvisionnement, les services cliniques et
autres.
En outre, Le comité de lutte contre
les infections nosocomiales est appelé à jouer un rôle
central dans l'action et la coopération multidisciplinaire et dans le
partage de l'information. Il devrait représenter un large
éventail des programmes et personnels concernés, par exemple le
personnel de l'administration, le personnel soignant, le personnel du
laboratoire, les pharmaciens et autres. Il devrait relever directement soit de
l'administration de l'établissement, soit de l'équipe
médicale (OMS, 2005).
De surcroît, et afin de promouvoir la visibilité
et l'efficacité des programmes, le CLIN devrait en cas d'urgence (le cas
d'une flambée épidémique) être capable de
réagir rapidement. En somme, le CLIN est censé promouvoir et
orchestrer au sein de toute
structure hospitalière des fonctions de (a)
surveillance des infections nosocomiales, (b) prévention de ces
infections, (c) former le personnel toujours dans ce sens, et (d) finalement la
coordination des actions entreprises en la matière.
En outre une étude a été menée sur
la formation en matière de LCIN en 2008 dans le dit hôpital a
révélé dans ses conclusions des insuffisances
constatées dans la gestion des activités de formation liée
au LCI ,à l'absence de coordination, à l'ambiguïté
des rôles des intervenants, au manque d'appui et de soutien lors de
l'application des protocoles et à l'insuffisance de la formation sur la
gestion du risque infectieux.
Ce qui est préoccupant aussi , c'est qu'au niveau de
l'hôpital Ibn Sina relevant du CHU de Rabat, en dépit de
l'existence d'un CLIN regroupant tous les acteurs directement impliqués
dans la lutte contre les infections nosocomiales, il n'en demeure pas moins que
de l'avis général, cette structure n'est pas fonctionnelle.
(Fatmi, 2006).
En plus, les entretiens préliminaires qui ont
été réalisés avec des personnes ressources ont
révélé l'existence de lacunes quant au rôle du CLIN
dans la formation du personnel et ce en dépit de l'existence de ce
dernier.
La formation continue est un des moyens majeurs de lutte
contre les infections nosocomiales. L'ensemble des textes
réglementaires, le programme national, les recommandations de la
Société Française d'Hygiène Hospitalière
(SFHH) et du Comité Technique Infections Nosocomiales (CTIN), mais
également les références de l'Agence nationale
d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), ont tenu
à mettre en avant cette nécessité d'une formation
spécialisée dans le domaine (Troadec, 2001).
Par conséquent, il serait intéressant de se
pencher sur le rôle du CLIN au niveau
8 que peu d'études ont abordé cet angle pour le
moins important de la prévention et la lutte contre les infections
nosocomiales.
2. Enoncé du but et de la question de
recherche.
2.1. But de l'étude :
La présente étude vise à décrire le
rôle du comité de lutte contre les infections
nosocomiales en matière de formation du personnel
infirmier au sein de l'hôpital Ibn Sina de Rabat.
2.2 Question de recherche :
Quel est le rôle du comité de la lutte contre les
infections nosocomiales en
matière de formation du personnel infirmier au sein de
l'hôpital Ibn Sina de Rabat ?
Chapitre II : La recension des écrits
1. Recension des écrits
Actuellement, une forte pression est exercée pour
introduire la qualité dans les établissements hospitaliers afin
de les rendre plus efficients et surtout répondre aux besoins de la
population qui devient de plus en plus exigeante en matière de
qualité et de sécurité des soins. A cet égard, et
dans le cadre de la réforme hospitalière, un vaste chantier de
restructuration et de mise à niveau des hôpitaux publics ont
été lancé afin d'améliorer la gestion et la
qualité des soins, en les dotant d'une infrastructure et des outils de
gestion nécessaires pour une meilleure prise en charge des patients,
à même d'améliorer l'image de marque du secteur hospitalier
public et de le rendre plus compétitif (Ministère de la
santé, 2006).
L'exigence de la qualité est désormais au coeur
des préoccupations des établissements de santé. Elle est
à la fois incontournable de point de vue éthique et
déontologique et un facteur de progrès, de restructuration et de
performance hospitalière en plus le consumérisme médical
avec surtout la pression des médias et des usagers plus avertis et donc
plus exigeants a également joué dans ce sens (El
kouhail,2006).
A la lumière de ces exigences, et pour assurer un
environnement sécuritaire au patient, l'hôpital doit faire face
aux nouvelles exigences de cet environnement et de s'y adapter tout en
améliorant ses performances en matière de qualité des
prestations et de coût d'intervention. Tout progrès de
l'organisation ne peut se faire sans la présence de structures qui
constituent des atouts incontournables pour l'amélioration de la
qualité des soins et pour limiter la propagation des infections
notamment les infections nosocomiales.
L'hôpital moderne est un environnement de plus en plus
à risque d'infection, on
immunitaire affaibli, d'autant qu'on pratique aussi une
médecine de plus en plus invasive, à des fins diagnostiques ou
thérapeutiques, ces interventions augmentent les chances de survie et
améliorent l'état de santé des personnes, mais elles
augmentent aussi bien le risque d'infection.
La promiscuité des patients, les carences dans les
habitudes d'hygiène des professionnels et du personnel, dans l'entretien
ménager, dans l'entretien des équipements et des installations,
dans la stérilisation et la désinfection du matériel
médical de même qu'une surcharge de travail des soignants, sont
autant de facteurs de risque.
De surcroît, Une infection nosocomiale est toujours le
résultat d'une interaction complexe entre la personne hôte, ses
conditions cliniques de base, les interventions qu'elle subit, sa flore
microbienne, l'environnement hospitalier, et les modes de transmission des
microorganismes (Ministère de la santé et des services sociaux du
canada, 2005).
Dans cette optique et selon le manuel marocain de
l'hygiène hospitalière, le CLIN est une instance officielle
(décret n°991034 du 6 décembre 1999, circulaire n° 645
du 29.12.2000), ses missions sont définies par la loi en
prévention et surveillance des infections nosocomiales, information et
formation du personnel et coordination des actions de lutte contre l'infection
nosocomiale (Ministère de la santé, 2008).
En outre, l'institution du comité de lutte contre les
IN au niveau des centres hospitaliers marocains a fait l'objet de la note
ministérielle N° 54 du 25/07/2008 et aussi le plan d'action
santé 2008-2012 stipule au niveau de l'axe 2 «
développement d'une offre de soins facile d'accès,
suffisante, de qualité et répartie correctement sur le
territoire » la mise en oeuvre de certaines mesures pour promouvoir
le rôle de
l'hôpital public dans le tissu social et renforcer la
confiance de la population dans le service public, d'un autre coté et
pour l'amélioration auprès des usagers des services rendus par
les hôpitaux publics, l'objectif 3 a mis en relief l'orientation de
l'organisation hospitalière vers l'amélioration de la
sécurité des patients et du management hospitalier .
Aussi, l'action 28 de ce dernier prévoit la mise en
place dans tous les hôpitaux publics d'un système de
contrôle des infections nosocomiales (comité local, système
de surveillance, médicaments spécifique, etc.) à travers
les activités suivantes: (a) organisation des sessions de formation des
instances de lutte contre les infections nosocomiales; (b) élaboration
et diffusion d'une circulaire pour la mise en place des comités de lutte
contre les infections nosocomiales (CLIN) dans les hôpitaux, (c)
supervision et accompagnement des hôpitaux dans la mise en oeuvre de la
stratégie nationale de lutte contre les infections nosocomiales ; et (d)
la réalisation d'une enquête nationale de prévalence des
infections nosocomiales (Ministère de la santé ,2008).
Dans cette optique, le Ministère de la Santé,
à travers la stratégie nationale de lutte contre les infections
nosocomiales, a élaboré un manuel d'hygiène
hospitalière et de prévention des infections nosocomiales
s'inspirant du modèle français permettant de coordonner les
efforts et de les focaliser suivant une ligne directrice nationale
(DHSA,2008).
Etant donné que le CLIN est une instance
pluridisciplinaire de coordination, de consultation et de concertation. Ce
dernier est appelé à assurer des actions d'analyse de la
situation, de définition des stratégies de prévention, de
surveillance, de formation, d'information et d'évaluation dans
l'établissement, de classer les priorités, de coordonner les
actions, de valider les procédures, de diffuser l'information,
d'établir un rapport d'activité et un programme d'action. (Savey
et Troadec ,2001).
Aujourd'hui, la formation représente un
élément déterminant d'une politique efficace de gestion et
de développement hospitalier et qui est en perpétuelle
évolution, s'appuie de plus en plus sur la formation continue pour
réactualiser les compétences du personnel de tout
établissement et faire face aux rapides mutations de la
société et l'émergence de nouveaux risques.
(Ministère de l'Emploi et de la Solidarité française
,1999).
D'avantage Moustaghit (2006), stipule que la formation est
très vite apparue indispensable à la réussite des missions
dévolues à l'hôpital public. Elle est partie
intégrante de la sociologie des organisations et s'est affirmée
comme indissociable de la stratégie globale institutionnelle.
Par ricochet, elle occupe une place essentielle dans la
gestion des ressources humaines et sert de lien à l'ensemble des champs
d'action qui contribuent au développement du progrès social.
Son influence sur l'ensemble des décisions qui
affectent l'organisation et le fonctionnement de l'hôpital et sa
capacité à se projeter dans le temps l'assimilent à un
investissement éducatif mais aussi collectif par l'importance de son
coût économique, la formation est, enfin productrice et facteur de
qualité.
Par ailleurs, la formation des professionnels en
hygiène hospitalière est un élément essentiel de la
prévention des IN et de la qualité des soins, elle prend en
compte l'ensemble des aspects cliniques, microbiologiques et
épidémiologiques de ces infections, mais également
l'organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers,
la gestion de l'environnement, la protection des personnels. Elle est offerte
à l'ensemble des services et à l'ensemble des personnels, comme
un élément
indispensable de formation continue. Par conséquent,
elle constitue un indicateur de qualité et de sécurité
(Ministère de l'Emploi et de la Solidarité française
,1999).
D'après aussi le guide pratique de lutte contre les
infections (OMS, 2002) le CLIN jouera un rôle central dans l'action et la
coopération multidisciplinaires et dans le partage de l'information. Il
devra représenter un large éventail des programmes et personnels
concernés, par exemple administration, médecins et autres
soignants, pharmacie, approvisionnement central, maintenance, entretien des
locaux et formation.
D'avantage, conformément au programme de lutte contre
les IN, le personnel hospitalier médical et paramédical est
censé bénéficier d'une formation à la
prévention des risques d'infection et au respect des bonnes pratiques en
hygiène. Cette formation théorique et pratique prendrait en
compte pour chaque catégorie du personnel les risques encourus
liés à leur fonction et à leurs pratiques
professionnelles.
Par ailleurs, la formation est un des moyens pour diffuser des
messages-clés sur la prévention des IN, établir un langage
institutionnel sur les mesures préconisées et partager une
compréhension commune du risque. La formation consiste principalement
à acquérir les connaissances, les attitudes et les
compétences nécessaires pour accomplir une procédure ou
une activité(Viginews, 2008)
Dans ce sens, un plan de formation continue en hygiène
hospitalière pour l'ensemble des personnels (médicaux,
paramédicaux, médico-techniques...) est élaboré
chaque année par le service chargé de la formation continue en
concertation avec les différents partenaires impliqués, en
particulier le service de soins infirmiers, le CLIN, l'équipe
opérationnelle d'hygiène(EOH). Ce plan tient compte des
priorités définies par le CLIN afin de renforcer la
cohérence entre la formation et les actions menées dans
l'établissement. Les niveaux de formation proposés tiennent
compte de la spécificité des
tâches des diverses catégories professionnelles,
de leurs responsabilités de gestion ou de coordination des
activités médicales et paramédicales. (SSI, 2008)
Dans cette optique, le CLIN organise, à partir des
recommandations d'hygiène en vigueur dans l'établissement, une
formation en hygiène hospitalière pour tout nouveau personnel
infirmier (temporaire ou permanent) lors de son arrivée (Fatmi,2006)
Un contrôle de qualité des formations
réalisées par des équipes internes ou par des prestataires
extérieurs est systématiquement et régulièrement
effectué. Un rapport est transmis au président du CLIN par le
service chargé de la formation continue et le service ou l'équipe
opérationnelle d'hygiène hospitalière. Le CLIN est
consulté pour tout choix d'organisme extérieur intervenant pour
la formation en hygiène hospitalière dans l'établissement
et la définition du plan de formation et ses modalités
d'exécution privilégient la valorisation des ressources humaines
internes à l'établissement (Fatmi,2006).
Des formations spécifiques en hygiène
hospitalière sont obligatoires pour les personnels médicaux,
médico-techniques et les infirmiers exerçant des
responsabilités dans la politique d'hygiène hospitalière.
Les praticiens hospitaliers en hygiène, les infirmiers et cadres
hygiénistes doivent avoir validé des formations
spécifiques théoriques et pratiques dispensées par des
instances compétentes (OMS, 2002).
En général, La formation assurée par le
CLIN passe à travers les étapes de planification, mise en oeuvre
et évaluation des actions , ainsi Fabray, Astagneau, Gachie, Labadie et
Carlet (1995) cités par Fatmi (2006) soulignent dans leur rapport que la
formation en hygiène des personnels de santé en l'occurrence les
infirmiers, est au centre des dispositifs de prévention du risque
nosocomiale et que cette formation doit
être planifié, ce constat a été
partagé par coombs (1970) qui stipule que le travail de la planification
n'est pas terminé quand un plan est établi sur le papier et
approuvé.
La planification, pour être efficace, doit se soucier de
sa propre réalisation, des progrès accomplis et de ceux qui
restent à faire, des obstacles imprévus qui peuvent surgir et de
la manière de les surmonter et qu'il ne faut pas échapper de vue
l'identification des besoins des personnes impliquées ni de l'analyse de
ces besoins par rapport à cette formation. Certains besoins de formation
seront davantage le fait de tel ou tel type d'établissement, de service
ou d'activité. Toute fois, le niveau de prévention des IN
dépasse la bonne volonté individuelle, imposant ainsi le fait que
la formation doit s'organiser au niveau de l'établissement, et concerner
tout les professionnels de santé (OMS, 2002).
L'analyse des besoins de formation est une activité
complète, nécessaire, qui préside toute action de
formation, les besoins en formation ne sont pas souvent facilement
identifiables et s'appuie sur une logique de développement de
compétences qu'il convient de définir préalablement
(Parmentier, 2001)
D'avantage Boumediane (2006) précise qu'un plan de
formation est un plan global qui contient un but général et des
objectifs généraux, une liste des activités à
mener, le profil du public cible, les personnes et/ou les structures
chargées de mettre en oeuvre les activités, les indicateurs
d'apport et de résultats (intrants prévus et résultats
attendus), les ressources logistiques, financières et humaines.
D'autre part la mise en oeuvre de la formation, qui
concrétise tout ce qui a été prévu dans
l'étape précédente. Elle consiste à traduire en
faits les actions prévues dans l'étape de programmation sur le
plan administratif, logistique et pédagogique
(organisation des sessions de formation, les thèmes de
formation, animation des séances, les durées ....)
Pain (1992) a précisé que la formation des
professionnels nécessite une évaluation des actions et pour que
l'évaluation soit efficace, la hiérarchie directe et les
participants doivent être impliqués dès le début de
la préparation de l'action de formation.
D'après le manuel de référence de
formation des formateurs en santé au Rwanda, il convient au moment de
l'évaluation d'évaluer les acquisitions des formés mais
également la manière dont se sont déroulés l'action
et les interventions des différents intervenants (formé-
formateur- institution), dans cette optique des outils
spécialisés permettent de procéder adéquatement
à ces appréciations (les grilles d'évaluations). C'est un
processus qui tente de déterminer aussi systématiquement et
objectivement que possible la pertinence, l'efficacité et l'impact des
activités, elle permet de : (a) déterminer si la formation a
atteint ses objectifs, (b) Cerner les aspects de la formation à
renforcer,(c) prendre des décisions pour les formations future ,(d)
évaluer les connaissances préalables, (e )Motiver les apprenants,
(f)identifier les besoins d'apprentissage au niveau personnel et au niveau du
groupe, et ( g) évaluer dans quelle mesure chaque participant peut
exécuter les tâches (Ministère de la santé du
Rwanda, 2008).
Partant du fait que la formation continue est reconnu par
plusieurs auteurs comme étant un levier de développement du
potentiel humain des organisations. L'importance de la lutte contre les
infections nosocomiales pour le maintien de la sécurité sanitaire
des deux clients interne et externe passerait nécessairement par la
formation du personnel infirmier. Ceci, ne pourrait avoir lieu qu'a travers des
étapes de
planification, de mise en oeuvre et d'évaluation en
parfaite coordination avec l'EOH et les référents en
hygiène.
En définitiet à titre d'exemple, grâce
à la formation, certaines mesures simples ont montré leur
efficacité comme le lavage des mains avant tout soin ou le port de gants
pour réaliser un geste invasif (Direction de l'Hospitalisation et de
l'Organisation des Soins, 2001)
Aussi, d'autres études plus récentes ont
montré l'effet direct de l'amélioration de la pratique
d'hygiène des mains par la formation en hygiène
hospitalière sur les taux des IN, la plus connue est celle
publiée par Pittet (2000)) et son équipe cité par
Addoubiani(2008) dans laquelle il montre que l'amélioration de 30 % de
l'observance de l'hygiène des mains a été associée
à une diminution considérable des IN de 16,9 à 9,9 % (
C.CLIN-EST France, 2007 ).
En dernier, Antoniotti (2001) cité par Fatmi (2006)
stipule que le CLIN étant une structure transversale et
multidisciplinaire, il représente un acteur incontournable en toute
démarche d'amélioration de la qualité des soins, dans les
établissements de santé. Il lui appartient notamment, avec
l'appui de l'EOH et les référents en hygiène, d'adopter
une stratégie de maîtrise des risques contre les IN et de
mobiliser les soignants par des sessions de formation au respect des bonnes
pratiques d'hygiène.
2. Le cadre de référence :
Selon ce cadre de référence, la formation du
personnel infirmier en matière de la lutte contre les infections
nosocomiales passera indiscutablement par les étapes de planification,
de mise en oeuvre et d'évaluation des actions de la formation. Le cadre
de référence pour cette étude est un cadre conceptuel
inspiré à partir des recensions des écrits
- Identification et analyse des besoins liés à la
formation
- Le plan de formation
Planifi cation de la formation
Role du CLIN dans la formation du personnel
infirmier
Thèmes de la formation :
> Hygiène des mains.
> Gestion des déchets
hospitaliers.
> Stérilisation des dispositifs
médicaux
> La tenue du personnel.
> La technique d'isolement
> Le pose du sonde urinaire et/ou
cathéter.
- L'organisation des sessions de formation
-Elaboration des fiches et protocoles en matière de
prévention du risque infectieux.
- Animation des sessions de formation (par les membres du CLIN ou
recours à des personnes extérieures de l'établissement)
EOH/Referents en hygiene
Mise en oeuvre de la formation
-Les conditions du déroulement des sessions de
formation (motivation, moyens, le temps alloué)
- Changement des habitudes professionnelles.
- Evaluation des sessions de formation en dehors du cycle de la
formation continue.
Evaluation de la formation
Cadre de référence
Phase méthodologique
Chapitre III : les Méthodes
1. Type de l'étude
L'étude est de type exploratoire descriptif quantitatif
de niveau I, qui consiste à décrire
le rôle du comité de lutte contre les infections
nosocomiales en matière de formation du personnel infirmier de
l'hôpital Ibn Sina Rabat.
2. Milieu de l'étude : Hôpital Ibn
Sina
2-1. Présentation de
l'établissement
Le centre hospitalier Ibn Sina de RABAT fait partie du centre
hospitalier universitaire
de Rabat Salé. C'est est un établissement
hospitalier universitaire de référence à vocation
nationale doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière disposant actuellement du plateau technique le plus
important, tant au niveau du centre hospitalier Ibn Sina, qu'à
l'échelle nationale.
Son inauguration remontait à juillet 1954, sa
capacité litière fonctionnelle en 2007 était de 1052 lits
répartis en 24 services d'hospitalisation. Pour les ressources humaines
sont estimées à plus de 1820, elles se répartissent selon
les catégories suivantes: 873 infirmiers, 296 médecins 107
administrateurs, 557 agents de service on compte 14,1% des médecins,
46,20% des infirmiers et 39,7% de personnel administratif, technique et de
soutien (Rapport d'activité HIS, 2007)
Pour les principaux indicateurs de performance enregistrés
en 2007 se résument comme suit : TOM : 70,74 % ; DMS : 13,04 j (service
statistique HIS, 2007)
2-2.Critère de choix :
C'est un hôpital multidisciplinaire, la demande croissante
en soins d'hospitalisation de
courte et de longue durée, ainsi que l'afflux important
de la population de tout le royaume, fait de l'hôpital Ibn Sina, un
centre de référence et en plus il constitue un plateau technique
très varié et riche de qualification et de compétences en
matière des ressources humaines.
En outre une enquête réalisée au niveau de
l'Hôpital en question le mois d'avril 2005 a révélé
que sur les 658 patients hospitalisés concernés par la dite
étude,117 avaient une infection nosocomiale, soit une prévalence
de 17,8%, chiffre qui ne va pas sans être alarmant en regard des
conséquences éventuelles de telles infections, et sur les
patients en termes de morbidité, invalidité et mortalité,
et sur l'hôpital en ce qui a trait à l'augmentation de la
durée moyenne de séjour, et par conséquent celle de la
charge du travail et coût supplémentaire occasionnés par
les infections en question.
D'autant plus que le dit hôpital est un lieu de recherche
et de formation du personnel par excellence.
2-3. Lieux de l'étude et méthodologie
d'échantillonnage
Sont constitués de tous les unités et services
hospitaliers et qui sont au nombre de 49
Tableau N° 1 : Méthodologie d'échantillonnage
au niveau de l'Hôpital Ibn Sina Rabat.
(Source : données de notre étude facilitée
par SSI)
Unite ou service hospitalier
|
Effectif infirmier
|
Echantillonnage par strate W (10 WO
|
Urgence Porte Chirurgical UPC
|
49
|
05
|
Radio Centrale RX C
|
24
|
02
|
Chirurgie Thoracique CH.TH
|
11
|
01
|
Réanimation Chirurgicale RCH
|
2 7
|
03
|
Chirurgie D CHD
|
16
|
01
|
Urologie A UROA
|
16
|
01
|
Bactériologie BACTERIO
|
18
|
02
|
Cardiologie A CARDIO A
|
39
|
04
|
Chirurgie C CHC
|
11
|
01
|
Néphrologie NEPHRO
|
12
|
01
|
Hémodialyse HEMOD
|
12
|
01
|
Service de médecine pénitentiaire SMP
|
0 7
|
01
|
BIOCHIMIE
|
14
|
01
|
Réanimation Urgence Chirurgical RUCH
|
20
|
02
|
Exploration fonctionnelle digestive EFD
|
0 7
|
01
|
Neurochirurgie NCH
|
15
|
01
|
Stérilisation Urgence STE.URG
|
08
|
01
|
ANAPATH
|
06
|
01
|
Radio Scanner RX SCANNER
|
0 7
|
01
|
Chirurgie Plastique CHP
|
06
|
01
|
Médecine B MED B
|
15
|
01
|
Médecine A MED A
|
12
|
01
|
Transfusion sanguine TSFS
|
15
|
01
|
Bloc Opératoire des Urgences BOU
|
39
|
04
|
Parasitologie
|
0 7
|
01
|
Pharmacie
|
04
|
01
|
Radio Urgence RX URG
|
22
|
02
|
HEMATOLOGIE
|
15
|
01
|
ISOTOPE
|
16
|
02
|
Bloc Opératoire Chirurgical BOC
|
51
|
05
|
Urgence Chirurgicale Viscérale UCV
|
24
|
02
|
Urologie B UROB
|
13
|
01
|
Chirurgie A CHA
|
16
|
02
|
Chirurgie cardiovasculaire A CCVA
|
21
|
02
|
Chirurgie cardiovasculaire B CCVB
|
09
|
01
|
Chirurgie B CHB
|
11
|
01
|
IRM
|
05
|
01
|
Médecine c MED C
|
15
|
01
|
Pneumologie PNO
|
10
|
01
|
DERMATOLOGIE
|
08
|
01
|
Urgence Médicale Hospitalière UMH
|
28
|
03
|
Réanimation Médicale RM
|
1 7
|
02
|
Stérilisation centrale STE CENT
|
04
|
01
|
Centre Consultation CC
|
13
|
01
|
Endocrinologie ENDOCRINO
|
11
|
01
|
Traumato /orthopédique TR/OR
|
24
|
02
|
Service des soins infirmiers SSI
|
33
|
03
|
SUPERVISION
|
16
|
02
|
Affaires Générales AFF GEN
|
02
|
01
|
TOTAL
|
801
|
80
|
3. Description de la population de
l'étude
3-1. Population cible
Elle est constituée de tout le personnel infirmier de
l'hôpital, toutes catégories
confondues exerçant dans les unités de soins et
d'hospitalisation. Au nombre de 801, le sexe masculin en représente 52%
et le sexe féminin 48% ; les infirmiers diplômés
d'état en constituent 70,1% et les infirmiers auxiliaires 29,9%.
3-2. Description de l'échantillon
Dans l'impossibilité de toucher tous les infirmiers
(ères) au niveau de l'hôpital Ibn
Sina, le recours aux techniques d'échantillonnage est
nécessaire pour dégager un échantillon qui sera le plus
représentatif possible de la population cible (Fortin ,1996).
Dans cette étude le procédé jugé
utile pour tirer un échantillon est celui d'un tirage aléatoire
stratifié en fonction des unités de soins et des services
hospitaliers et en fonction du grade des infirmiers (ères) pour
s'assurer que toutes les catégories du personnel et que toutes les
unités de soins soient représentées dans
l'échantillon.
La première étape est d'élaborer un plan
d'échantillonnage qui comprend la liste exhaustive et nominative des
infirmiers (ères). La deuxième étape consiste à la
stratification de la population cible en fonction de chaque unité de
soins et par grade (infirmiers auxiliaires et infirmiers diplômé
d'Etat), comme le montre le tableau ci- dessus à raison de 10 %.
4. Méthodes et outils de collecte des
données
4-1. Méthodes de collecte de
données
La méthode de collecte des données dans ce type
d'étude descriptive vise à accumuler
le plus d'informations possibles afin de cerner les divers
aspects du phénomène étudié. De ce
fait, nous avons privilégié les deux méthodes suivantes
:
· L'enquête auprès des infirmiers soignants
des unités de soins retenues pour l'étude. cette enquête va
être réalisée à l'aide d'un questionnaire anonyme
distribué individuellement aux infirmiers (Annexe N° 1)
· L'entrevue semi directive avec les membres du CLIN
(Annexe N° 2)
4-2. Description des outils de collecte des
données
Pour mener cette étude, nous avons utilisé les
instruments de mesure suivants :
Un questionnaire : structuré
destiné aux infirmiers (ères) soignants des unités de
soins retenues pour l'étude. Le choix du questionnaire revient à
sa nature impersonnelle, sa présentation uniformisée et l'ordre
identique des questions pour tous les sujets. De plus l'anonymat assure plus de
confort qui permet d'exprimer plus librement les perceptions
considérées personnelles.
Ce questionnaire consiste à poser une série de
questions permettant de recueillir des informations sur le rôle du CLIN
dans la formation du personnel et comporte 24 questions portant sur : (a) les
caractéristiques des enquêtés, (b) l'organisation de la
lutte contre les infections et (c) les étapes de la formation du
personnel
L'entrevue semi directive : Cet instrument
est élaboré pour appréhender le sujet de la formation
auprès membres du comité de lutte contre les infections
nosocomiales. Une grille d'entretien a été élaborée
pour cette fin, elle comporte les grands axes à discuter qui sont en
relation avec le rôle du CLIN dans la formation du
personnel infirmier à savoir la planification de la formation, sa mise
en oeuvre et son l'évaluation.
5. Pré-test des instruments de
mesure.
Dans le cadre de la validation des différents
instruments de collecte des données, nous avons fais recours à un
pré-test de ces instruments. Le questionnaire destiné au
personnel soignant a été testé auprès de 10
infirmiers exerçant au niveau des différentes unités de
soins de l'HIS qui ne seraient pas retenues dans la phase de collecte des
données de la présente étude, et ce afin de mesurer le
degré de compréhension, la facilité
d'interprétation de cette instrument. Cette démarche a permis de
porter certaines modifications sur le contenu des instruments de mesure et de
résoudre certains problèmes liés à l'ordre des
questions.
6. Considérations éthiques
Dans le cadre de cette étude, une autorisation a
été accordée par la direction de l'Institut et les
responsables des services concernés (direction CHU, membres du CLIN)
afin d'entamer la collecte des données (Annexe 3). L'anonymat des
questionnaires et le principe de volontariat et d'anonymat ont
été respectés
Le mot infirmier est représentatif des deux sexes Aussi,
pour tous les profils paramédicaux et utilisé juste pour
alléger le texte et non à titre discriminatoire.
La quasi-totalité des infirmiers (ères) ont
manifesté leur accord pour répondre à nos questions sans
réserves et dans l'immédiat. D'autres ont
préféré répondre au questionnaire à titre
reposé en dehors de leur environnement de travail.
7. Déroulement de la collecte des données
Après l'accord des responsables de la direction de
l'hôpital Ibn Sina qui a été facilité
par le SSI, ce dernier nous a fourni les listes des
équipes infirmières des différentes unités et
services hospitaliers qui sont au nombre de 49. A partir de ces listes nous
avons établi un plan de collecte des données afin de toucher
l'ensemble des infirmiers de ces unités.
En ce qui concerne l'enquête auprès des
infirmiers, on a procédé à la distribution du
questionnaire tout en leur expliquant son objectif, son contenu, et son
caractère anonyme. Cependant nous leur avons demandé de le
remplir et de nous le remettre dans un délai de 7 jours. La
période de collecte des données s'est étalée du 13
Avril au 31 Mai 2009.
Pour l'entrevue s'est faite dans une période de deux
semaines du 14 Avril au 30 Avril 2009 auprès des membres du CLIN (sept
personnes sur treize qui constituent les membres du CLIN) leur liste a
été fournie par la direction du CHU Ibn Sina (voir annexe
N°4 de la liste constituant les membres du CLIN de l'HIS) . Ils ont
été programmés en fonction des rendezvous pré
négociés avec les personnes à interviewer. Le
matériel récolté des entretiens menés avec la
population interviewée a été transcris manuellement et
validé. Pour procurer plus de confiance aux interviewés,
l'enregistrement audio des informations a été annulé pour
refus de ces derniers d'être enregistré.
8. Méthode d'analyse des
données
Les données recueillies par le questionnaire sont
compilées manuellement et présentées sous forme de
tableaux, ensuite traduites en graphiques. L'analyse des données est
faite par les statistiques descriptives.
Phase empirique
Chapitre IV : Présentation des
résultats
A- Présentation des résultats du
questionnaire
Le dépouillement des questionnaires remplis par les
infirmiers, nous a permis de
déduire que sur les 80 questionnaires distribués,
59 ont été récupérés, soit un taux de
répondants de 73 %.
1. Répartition des participants selon le sexe
:
Graphique N° 1 : Répa rtition de l'échantillon
selon le sexe
Pourcentage
100%
40%
60%
20%
80%
0%
Féminin Masculin
Fig 1 :Répartition selon le sexe
52,50%
sexe
47,50%
Féminin
Masculin
On note que 52,50 % de l'échantillon sont de sexe
féminin et 47,50 % sont de sexe masculin ce qui indique une
légère prédominance du caractère féminin
avec un sex-ratio de 1,1 infirmière pour un infirmier.
2. Répartition des participants selon l'âge
: Graphique N°2 Répa rtition selon l'age :
Pourcentage
40%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
20-30 ans 30-40 ans + 40 ans
13,56%
Fig 2: Répartition selon l'âge
20-30 ans 30-40 ans + 40 ans
20,34%
Age
66,10%
D'après l'exploitation des informations relatives à
l'âge des participants on note que 66,10% représentent la tranche
d'âge qui se situe dans la catégorie de plus de 40 ans.
3. Répartition des participants selon le niveau
d'étude :
Fig3: Répartition selon le niveau d'étude
32,20%
10,20%
22%
35,60%
Secondaire Bachelier Universitaire Autres
Graphique N°3 : Répa rtition selon le niveau
d'étude
Comme il apparaît dans ce graphique, 35,6 % des
infirmiers ayant participé à cette étude, sont d'un niveau
d'études ou d'instruction générale secondaire suivie de
près par le personnel infirmier interrogé ayant un niveau de
baccalauréat représente 32,20 % de l'échantillon. Le
niveau universitaire lui, vient en troisième position avec presque un
quart des participants à l'étude soit 22 % en enfin 10,20% de
l'échantillon présente autre niveau d'étude.
4. Répartition des participants selon le grade
:
Graphique N° 4 : Répa rtition selon le grade
Pourcentage
40%
20%
50%
30%
10%
0%
IDE Gr Principal
8,5%
Fig 4 :Répartition selon le grade
IDE Gr Principal IDE 1er Grade
IDE 2ème Grade Inf. auxiliaire
IDE 1er Grade
25,4%
Le grade
IDE 2ème Grade
45,8%
Inf. auxiliaire
20,3%
Le grade des infirmiers enquêtés est
réparti en deux profils : les infirmiers auxiliaires qui
représentent 20,3 % des interrogés et des infirmiers
diplômés d'Etat qui représentent successivement 45 ,8 % des
IDE 2ème grade, 25,40 % des IDE 1er Grade et 8,50
% des IDE Grade principal des participants.
5. Répartition selon le profil :
Graphique N° 5 Répa rtition selon le p rofil
Fig 5 : Répartition selon le profil
17%
Autres
Infirmier anesthésiste
Infirmier polyvalent
Profit
10%
73%
0% 20% 40% 60% 80%
Pourcentage
Infirmier polyvalent Infirmier anesthésiste Autres
Les données contenues dans ce graphique nous montrent
que 73 % des infirmiers sont des infirmiers polyvalents et 10 % sont des
infirmiers anesthésistes alors que les autres profils
représentent 17 % de l'échantillon.
6.
Fig 6 :Ancienneté dans la fonction publique
3%
15%
17%
65%
Moins de 1 ans De 1à 5 ans De 5 à 10 ans Plus de 10
ans
Ancienneté dans la fonction publique :
Graphique N°6 : ancienneté dans la fonction publique :
pourcentage
40%
50%
30%
20%
60%
70%
10%
0%
Fig 7 : L'existence d'un CLIN
Oui Non
61%
39%
En interprétant les résultats figurant sur ce
graphique, on constate que 65% des infirmiers ont une ancienneté
dépassant 10 ans, alors que 17 % entre 5 et 10 ans, 15 % d'entre eux ont
une ancienneté qui varie entre 1 et 5 ans et pour l'ancienneté de
moins 1 an dans la fonction publique elle représente que 3 % de
l'échantillon.
> L'organisation de la lutte contre les infections
nosocomiales
7. Connaissances vis-à-vis des infections
nosocomiales :
D'après les soignants interviewés les
infections nosocomiales sont perçues comme toute infection
hospitalière, toute maladie contractée à l'hôpital,
due à des micro-organismes qui affectent le malade ou le personnel
hospitalier. Elle est dite nosocomiale si elle était absente à
l'admission à l'hôpital. Ce critère est applicable à
toute infection (angine, grippe.). , un délai d'au moins 48h
après l'admission est communément accepté pour distinguer
une infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale.
8. l'existence d'un comité de lutte contre les
infections nosocomiales : Graphique N° 7 L'existence d'un
comité de lutte cont re les infections nosocomiales :
Comme indique ce graphique 61 % des participants sont au
courant de l'existence d'un comité de lutte contre les infections
nosocomiales, le pourcentage restant (39 %) affirme le contraire.
9. diffusion de l'information en cas d'infection
nosocomiale :
Graphique N° 8 : Diffusion de l'info rmation en cas
d'infection nosocomiale
Médecin/chef Infirmier chef Membre du CLIN
Chef SSI Autres
Fig 8 :Diffusion de l'information en cas
d'infection nosocomiale
pourcentage
40%
20%
30%
10%
0%
25,50%
30,50%
25,50%
8,50%
10%
D'après ce graphique le signalement en cas d'incident
d'infection nosocomiale se fait pour 30,5% à l'infirmier chef, 25,5% au
médecin-chef et au chef du service des soins infirmiers (SSI), alors que
pour 8,50 % ils s'adressent à un membre du CLIN et au dernier lieu 10 %
à autres personnes.
> Phase de planification de la formation 10.
Expression des besoins en formation :
Graphique N° 9 Expression des besoins en formation
19%
15%
23,70%
Sur le plan de définition des besoins, 54 % des
infirmiers enquêtés considèrent que le CLIN ne recense pas
leurs besoins en matière de formation, le pourcentage restant 46 %
expriment le contraire.
En cas d'affirmation, le moyen utilisé pour la
recension des besoins en formation :
Tableau N° 2 : le moyen utilise pour la recension des
besoins en formation :
|
EOH
|
Infirmier chef
|
Liste
|
Réunion
|
Autres
|
Total
|
Effectif
|
12
|
4
|
3
|
6
|
2
|
27
|
Pourcentage
|
44,44%
|
14,81%
|
11,11%
|
22,22%
|
7,42%
|
100 %
|
La recension des besoins selon les participants passe par (a)
le biais de l'équipe opérationnelle d'hygiène (44,44 %)
(b) par des réunions (22,22%) (c) par l'infirmier chef (14,81%) (d) par
l'utilisation des listes (11,11%) et (e) par d'autres moyens (7,42%)
12. Prise en considération des besoins
:
Graphique N° 11 : prise en considerations des besoins en
formation
pourcentage
Fig 11 : Prise en considérations des besoins en
formation
Souvent Assez souvent Parfois Pas du tout
100%
40%
90%
80%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
40,68%
33,90%
11,86%
13,56%
Pour la prise en considération des besoins en formation
40,86 % ont affirmé que parfois leurs besoins sont retenus par contre
33,90 % ont souligné le contraire, suivi de 13,56 % s'accordent à
dire que souvent leur besoins sont retenus, toutefois 11,86 % le qualifient
d'assez souvent.
13. Les moyens de diffusion des besoins en formation :
Tableau N°3 : Les moyens de diffusion des besoins en formation
|
Plan de formation
|
Correspondance au service
|
Autres
|
Total
|
Effectif
|
16
|
22
|
21
|
59
|
Pourcentage
|
27%
|
37 %
|
36 %
|
|
Selon le tableau 37 % estiment que la présentation et
diffusion des besoins passent par une correspondance par le CLIN au service
concerné contre 27 % par le plan de formation tandis que 36 % ont
évoqué autres moyens.
> Phase de mise en oeuvre de la formation
14. Participation à des sessions de formation
organisées par le CLIN : Graphique N° 12 : Participation a
des sessions de formation o rganisées par le CLIN
pourcentage
40%
80%
60%
50%
30%
20%
70%
10%
Fig 12: Participation à des sessions de
formation organisées par le CLIN
0%
30,50%
Oui Non
69,50%
69,50 % des participants assurent n'avoir pas assisté
à des sessions de formation à l'inverse de 30,50 % qui affirment
avoir assisté à des sessions de formation organisées par
le CLIN. > Ceux qui ont participé à des sessions de
formation (30,5 %) ont avancé le fait que
les nombre de sessions formation varient
généralement entre une à deux fois par
> D'autres qui n'ont pas participé à ces
sessions ont été informés sur les activités de
formation :
Graphique N° 13 : Information su r les activités de
formation
Fig 13 :information sur les activités de formation
0% 20% 40% 60% 80% 100%
pourcentage
77,60%
22,40%
Non Oui
Ceux qui n'ont pas assisté aux sessions de formation se
divisent en deux catégories : 77,60 % de cet échantillon ont
affirmé n'avoir pas été informé sur les
activités de la formation contre 22,40 % qui ont été
averti.
> Les sources de l'information concernant les
activités de formation
Fig 14 :Source de l'information concernant
les activités de formation
60%
58%
50%
pourcentage
40%
30%
21%
20%
14%
10%
7%
0%
0%
Médecin/chef Infirmier chef Membre du CLIN
Collègue Autres
Graphique N° 14 : Les sources de l~info rmation conce
rnant les activites de formation
L'information concernant les activités de formation
émane d'après les participants en grande partie par un membre du
CLIN (58 %), suivie du médecin-chef (21 %), d'un collègue (14 %)
et en dernier lieu par l'infirmier- chef (7%)
15. La formation sur les protocoles :
Graphique N° 15 : Formation su r les p rotocoles :
48%
Fig 15 :Formation sur les protocoles
52%
Oui Non
D'après la figure 52 % déclarent avoir reçu
une formation portant sur l'utilisation des protocoles contre 48 % qui ne l'ont
pas reçu
Les thèmes touchées par la formation concernant
les protocoles de prévention du risque infectieux : (a) hygiène
des mains 80 % ; (b) gestion des déchets médicaux 72 % des
participants ; (c) la stérilisation des dispositifs médicaux 13 %
;(d) la tenue du personnel 10 % ; (e) la technique d'isolement 5 % et (f) sur
le pose du sonde urinaire et /ou cathéter 5 % des participants.
16. Authenticité des thèmes relatifs
à des situations rencontrées dans l'unité de soins :
Graphique N° 16 : Themes relatifs a des situations
rencontrées dans vot re unite
Fig 16 Thèmes relatifs à des situations
rencontrées dans votre unité
potmenlage
100%
80%
29%
37%
25,50%
8,50%
60%
40%
20%
0%
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
D'après ce graphique 37 % des enquêtés ont
avancé que les thèmes développés dans les sessions
de formation se rapportent parfois à des situations rencontrées
dans l'unité de soins, contre 29 % qui trouvent qu'ils ne sont pas du
tout relatifs à ces situations.25,5 % de l'échantillon les
qualifient de souvent relatifs et en dernier lieu 8,5 % les jugent d'assez
souvent relatifs concernant l'authenticité de ces thèmes.
17-Appartenance des formateurs au CLIN :
Graphique N° 17 : Appa rtenance des fo rmateu rs au
CLIN
Fig 17: Appartenance des formateurs au CLIN
41%
59%
Oui Non
On constate que 59 % des participants on affirmé que les
animateurs de la formation font partie du CLIN contre 41 % qui voient le
contraire.
18. Les méthodes pédagogiques
utilisées dans la formation : Graphique N° 18 :
Méthodes utilisées pour l'animation de la formation
Fig 18:Méthodes utilisées pour l'animation de la
formation
Autres
|
|
|
8%
|
|
|
|
|
les '11N:bodes cranimalion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conférence
|
|
|
|
|
27%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pratique
|
|
|
17%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exposé
|
48%
|
|
pourcentage
Exposé Pratique Conférence Autres
Pour les méthodes pédagogiques utilisées
dans la formation continue, placé en premier lieu l'exposé avec
48 % des échantillons suivi de conférence 27 %, en
troisième lieu la pratique avec 17 % et en dernier lieu apparaît
Autres méthodes qui d'après les enquêtés
représentent 8 %
19. Durée des sessions de formation :
Graphique N° 19 : Du rée des sessions de formation
Fig 19 :Durée des sessions de la formation
Pourcesilage
100%
40%
80%
60%
20%
0%
85%
8,50%
6,50%
Durée des sessions
Une journée Une semaine Plus de semaine
La majorité des enquêtés déclare
que : la durée d'une journée pour les sessions de formation avec
un pourcentage de 85 % suivi de 8.50 % qui avancent la durée d'une
semaine et enfin 6,50% ont reconnu la durée de plus d'une semaine.
> Evaluation de la formation
20. Les conditions de déroulement de la formation
:
Graphique N° 20 : Conditions de déroulement de la
formation
Fig 20 :Conditions de déroulement de la formation
Oui Non
FlanuetangL
100%
40%
90%
80%
60%
50%
30%
20%
70%
10%
0%
46%
54%
54 % des participants estiment que la formation se déroule
dans des conditions non favorables contre 46 % qui estiment le contraire.
21. Les méthodes d'évaluation :
Graphique N° 21 : les methodes d~evaluation
Pourcentage
100%
40%
80%
20%
60%
Grille d'évaluation
0%
Fig 21 : Les méthodes d'évaluation
Les méthodes d'évaluation
Verbalement
48%
24%
28%
Autres
Cette figure montre que 48 % des interviewés
déclarent que l'évaluation se fait verbalement, 28 % estiment
qu'elle se fait en utilisant une grille d'évaluation et en dernier lieu
24 % avancent autres méthodes
22. Adéquation du temps alloué à la
formation : Graphique N° 22 : Adéquation du temps
alloué a la formation
Fig 22 :Adéquation du temps alloué aux
sessions de formation
36%
36%
8%
20%
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
Les enquêtés jugent la durée parfois
suffisante pour 36 % d'eux, le même pourcentage estime que la
durée n'est pas du tout suffisante, en troisième lieux 20 %
affirment que la durée est assez souvent suffisante et en dernier lieu 8
% déclarent qu'elle est souvent suffisante.
23. L'utilité et apport des sessions de formation
:
Graphique N° 23 : L'utilité et appo rt de la
formation
36%
Fig 23 :L'utilité et apport des sessions
de formation
13%
22%
29%
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
Ce graphique montre que 29 % personnes de l'échantillon
sont satisfaites de l'apport des sessions de formation,36 % ne sont pas
satisfaites alors que 22 % le sont assez souvent et en dernier lieu 13 % l'ont
été parfois.
24. Accompagnement par le CLIN lors de l'application des
recommandations d'hygiène
Graphique N° 24: Accompagnement lo rs de l'application des
recommandations d'hygiene
66%
70%
Fig 24: Accompagnement par le CLIN lors de l'application des
recommandations
Pourcentage
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
6,80%
3,40%
23,80%
Souvent Assez souvent Parfois Pas du tout
Les données dégagées permettent de mettre en
évidence les points suivants :
66% des participants affirment qu'ils ne sont pas
accompagnés par le CLIN dans l'application des protocoles, suivi de 23,8
% qui estiment être parfois accompagnés et ensuite 6,8 % de
l'échantillon disent assez souvent accompagnés et en dernier lieu
3,4 % sont souvent accompagnés.
25. Suggestions des participants au questionnaire
Pour l'amélioration de la formation en matière de
LCIN, les interviewés ont émis certaines suggestions qui ont
porté sur :
- Amélioration des connaissances des infirmiers soignants
sur la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales. ;
- Renforcement de la formation continue du personnel
impliqué par l'organisation de sessions de formation capables de
permettre le changement des pratiques d'hygiène et la promotion d'une
vraie culture de LCIN ;
- Rédaction des protocoles de lutte et les afficher au
niveau de toutes les unités de soins.
- Approvisionnement des services de matériels et produits
adéquats ;
- Organisation d'une nouvelle enquête de prévalence
et d'incidence à l'hôpital Ibn Sina sur les infections
nosocomiales ;
- Protection du personnel impliqué dans la LCIN ;
- Motivation du personnel soignant participant à la
formation en matière de LCIN ;
- Veiller au respect des étapes de formation
(planification, mise en oeuvre et évaluation des actions de formation)
;
B- Résultats des entrevues auprès des membres
du CLIN
Thème 1 : Perception du rôle du CLIN dan la
formation du personnel infirmier.
Tous les membres sans exception se sont mis d'accord pour dire
que la formation continue du personnel toutes catégories comprises en
matière de la prévention et lutte contre les infections
nosocomiales est d'une importance capitale et que par conséquent le CLIN
est censé être le premier instigateur ,le verbatim suivant est
significatif « ....c'est notre premier rôle en tant que membres
du CLIN ......et vous savez qu'une circulaire ministérielle
récente a porté sur l'obligation des hôpitaux d'instaurer
des CLIN opérationnels ,ceci rend légitime toutes les
activités que ce dernier est censé assurer y compris la
formation... »
D'autres membres ont insisté sur l'intérêt
indiscutable de la formation continue quireste selon eux «
la clé de voûte pour tout établissement ou entreprise se
voulant de motiver
et de rehausser les compétences de son personnel
»
En outre un autre a rapporté que la formation est
liée à la valeur et qualités humaines et professionnelles
,le verbatim suivant est significatif « ....si on veut
prétendre à un rendement satisfaisant et à des valeurs
professionnelles irréprochables ,la formation continue est la
première porte à frapper ,on ne peut pas au sein d'un groupe
être dynamique et
compétent à la fois si on n'a pas des
pré requis et un bagage antérieur et c'est ça le
rôle de la formation continue en matière de lutte contre les
infections nosocomiales ... »
Dans le même sens un participant a stipulé que
« ... puisque la gestion des ressources humaines est «...la
monnaie courante » pour faire réussir tout projet et puisque la
formation continue est parmi les le leviers principaux de cette gestion, cette
dernière reste le gage de la pérennité et la
crédibilité de toute entreprise »
Thème 2 : Thèmes touchés par la
formation
La discussion autour de ce point a fait sortir que les
sessions de formation continue ont été organisées par le
CLIN au profit du personnel de l'établissement, toutefois ces sessions
restent par la majorité des participants insuffisantes sur le plan
personnel touché et sur le plan sujets abordés « ...vous
savez on ne peut qualifier qu'embryonnaire nos activités de formation,
beaucoup de choses restent à faire surtout que c'est la
sécurité des soins qu'il s'agit et qui dit sécurité
des soins dit tout ce qui relève des bonnes pratiques d'hygiène
... »
Dans ce sens et par rapport aux thèmes touchés
par la formation, un membre a déclaré que «...le
personnel hospitalier a été formé dans les domaines de
l'hygiène des mains, la stérilisation des dispositifs
médicaux, la gestion des déchets hospitaliers, les
bactéries multi résistantes, les précautions additionnels
dont l'isolement.... »
D'un autre coté des membres ont exprimé leur
insatisfaction vis-à-vis de la qualité de cette formation, un
membre déclare que: «...c'est vrai que ces thèmes ont
été abordés mais tout le personnel n'en a pas
bénéficié d'une part, et seulement des aspects
théoriques ont été touchés d'autre part, vous savez
qu'on est plus intéressé par la théorie, on a besoin de
pratique surtout ......et c'est ce que nous comptons prendre en
considération prochainement... »
Thème 3 : Planification de la formation
Pour la planification de la formation certains participants ont
évoqué que : « dans
le domaine de la lutte contre les infections la
planification est un processus continu de prévision de ressources et de
services requis pour atteindre des objectifs déterminés selon un
ordre de priorité établi, permettant de choisir la ou les
solutions optimales.. »
D'autres intervenants ont souligné la
nécessité par cette étape d'exprimer les besoins en
matière de lutte et prévention des infections et que «
le rôle principale du CLIN est de permettre cette identification des
besoins et de veiller à ce que ces besoins apparaissent au niveau du
plan de formation dans le but d'amélioration des
compétences... »
Quelques participants ont avancé que « le
personnel soignant n'est pas compétent pour identifier ses propres
besoins de formation. Ceux -ci sont alors identifiés par les
responsables qui sont le plus souvent des formateurs ».
La planification de la lutte reste pour certains « un
processus méthodique consistant à définir un
problème par analyse, à repérer les besoins et demandes
non satisfaits qui constituent le problème, à fixer des buts
réalistes et atteignables, à en déterminer l'ordre de
priorité, à recenser les ressources nécessaires pour les
atteindre et à projeter les actions en pesant les diverses
stratégies d'intervention possibles pour résoudre le
problème »
Parmi les points aussi ressortis est que la planification doit
: « émaner des besoins des apprenants, des soignants et de
l'institution en prenant en considération le plan de formation et le
plan d'action de la LCIN »
Différents facteurs aussi influencent cette
planification pour certains membres à savoir « les offres de
formation, les formateurs internes ou externes, les participants selon la
nature des besoins (les besoins de formation du service urologie,
réanimation ou bloc opératoire n'est pas ceux des autres services
qualifiés d'un degré de risque moins important
et sans oublier l'évaluation et les programmes et
le coût des formations, le CLIN par conséquent est la structure
idéale qui doit assurer la gestion des activités et programmes de
formation en collaboration de l'EOH et des correspondants
d'hygiène. »
Thème 4 : Mise en oeuvre de la formation.
Le CLIN de part ses missions dévolues organise des
sessions de formation au profit du personnel de l'hôpital, et pour
réussir cette formation le CLIN d'après un interviewé
« se réuni une fois par trimestre pour arrêter les
sessions de formation, choisir les thèmes, et organiser les
activités de formations.... »
La collaboration se fait entre le CLIN et l'administration de
l'hôpital pour réussir toute programmation de formation selon le
plan de formation continue.
Tous les participants sont unanimes quand à la
réception de convocation au moins à l'avance pour assister
à ses sessions.
Un des membres du CLIN déclare que « ces
sessions sont faites pour satisfaire les membres du comité de la lutte
contre les infections et ceux du centre hospitalier universitaire
»
Autres ont évoqué que l'exposé est la
méthode éducative la plus privilégiée et ce en
dépend des autres méthodes participatives et que « ces
activités négligent le domaine pratique qui reste un
élément très important et ne pourra jamais être
remplacé par l'exposé ».
Un autre stipule que « le matériel didactique
reste insuffisant malgré que l'hôpital Ibn Sina possède un
grand budget et demeure un lieu de recherche par excellence et en plus il y a
manque de logistique par exemple les salles dédiées à ce
genre d'activités de formation » D'après aussi certains
membres du CLIN « la formation touche généralement les
thèmes suivants : (a) Le lavage des mains ; (b) la gestion des
déchets médicaux ; (c)le circuit du
linge ;(d)la stérilisation des dispositifs
médicaux ;(e)la tenue du personnel ;(f)le respect des bonnes pratiques
d'hygiène ;(g)la technique d'isolement ;(h)le pose de la sonde urinaire
et/ou du cathéter ;(i) les bactéries multi résistants ;et
(j )autres thèmes ..... »
Enfin un autre a affirmé que « .. le CLIN a un
rôle important dans la coordination entre les activités de
formation continue liée à la lutte CIN et les autres
activités de formation animées par la cellule de formation
continue ».
Thème 5 : Evaluation de la formation
D'après les membres du CLIN, l'évaluation
constitue une « étape primordiale pour faire les corrections
nécessaires, dégager les contraintes et proposer des solutions
adaptables à la prévention et gestion du risque infectieux.
»
Par ailleurs les entretiens ont fait sortir qu'il y a «
.... une réelle absence de visibilité pour
l'évaluation des sessions qui ont été programmées
et les activités de formation réalisées d'une part et le
changement des habitudes et l'application des protocoles »
Ces formations sont faites «... à moindre
coût et de façon à minimiser les déplacements du
personnel, et ne fait pas bénéficier un nombre importants de
soignants impliqués dans la LCI surtout avec les aléas des
responsabilités et des taches assignées aux services
d'attaches...» c'est pour cette raison que «
l'évaluation ne se fait pas en temps réel sauf pour la
technique du lavage des mains qui dans certains services il y a des grilles
d'évaluation qui sont rédigées et utilisés à
cette fin ».
Un autre a déclaré que « la plupart des
sessions se déroulent dans des conditions favorables avec une bonne
prise en charge des participants ».
Un autre qualifie l'évaluation d'une étape
« épineuse et complexe surtout qu'il est difficile de mesurer
l'impact de la formation qui devient de plus en plus contraignante si on n'a
pas bien fait le diagnostic au départ ».
Un autre propose de « dynamiser le rôle des
auditeurs internes et par la suite coordonner les activités de la
formation en tissant les liens et améliorant les mécanismes de
suivi et de décisions entre le CLIN, les structures régionales et
nationales ».
Chapitre V : Discussion des résultats
1. Discussion
Dans ce chapitre nous allons discuter des principaux
résultats de notre enquête, auprès de la population cible ;
en ce qui a trait à la question de recherche soulevée au
début de la présente étude qui s'articule
autours du rôle du CLIN en matière de la formation du personnel
infirmier de l'hôpital Ibn Sina Rabat.
Suite à la présentation et l'analyse des
résultats enregistrés par notre recherche, nous entamons
l'étape de discussion qui procède à
l'interprétation des résultats ainsi obtenus. Les idées
évoquées par les écrits théoriques et empiriques
recensés ainsi que les concepts ressortis par le cadre de
référence constituent la base de cette discussion. De plus, la
comparaison entre les informations recueillies par les deux instruments de
collecte de données utilisés oriente les discussions
portées.
L'étude a ciblé un échantillon de 80
infirmiers , avec un taux de participation de 73 % qui reste acceptable. Les
caractéristiques des enquêtés sont comme suit : (a) La
tranche d'age de plus de 40 ans, représente la majorité des
participants avec un taux de 66,10 %. (b) Le sexe féminin est un peu
dominant, du fait qu'il représente 52,50 %. (c) 35,60 % des participants
ont un niveau d'étude secondaire suivi des bacheliers avec une
proportion de 32.20 %. (d) 79,70 %des personnes enquêtées ont un
grade IDE (1er, 2ème ou principal) ce qui suppose un
degré d'encadrement important pour les autres catégories des
infirmiers enquêtés. (e) 83 % ont un profil infirmier (polyvalent
et anesthésiste) et (f) 65 % ont une ancienneté dans la fonction
publique de plus de dix ans.
En général, les infirmiers soignants
interrogés ont une certaines connaissances, sur la lutte contre les
infections nosocomiales et son organisation. D'abord parce qu'ils ont pu
déterminer, la définition des infections nosocomiales à
60%, de manière plus ou moins exacte. Ils ont également pu
identifier la présence à plus de 61 % des structures de lutte
notamment le CLIN. Ceci est sûrement dû au fait que cette structure
vient juste d'être constituée, et qu'elle n'est pas encore arriver
à se faire connaître sur le terrain par des activités bien
structurées (Fatmi,2006)
Pour la diffusion de l'information en cas d'infections
nosocomiales, il y'a une hétérogénéité dans
les déclarations. D'après la majorité des réponses,
ce sont les infirmiers chef, les médecins chef et le chef du SSI qui
sont les plus habilités à déclarer les infections (entre
25,50 %et 30,5 %), Il s'ensuit qu'il n'y a pas une uniformisation dans le
système d'alerte, puisqu'on a pas encore des textes
réglementaires qui obligent la déclaration des infections
nosocomiales et la manière de le faire (Fatmi,2006) , ce constat a
été mis en évidence par l'étude qui précise
que les infections nosocomiales peuvent dans certains cas, comporter un risque
sanitaire élevé (épidémie, germe particulier,
contamination liée à un matériel), parfois difficile
à évaluer et qui nécessitent une action immédiate
et par conséquent des données du signalement permettent de
repérer des phénomènes inhabituels émergents dont
l'origine nosocomiale peut être suspectée et qui doivent
être portés, sans délai, à la connaissance du CLIN
et de l'équipe opérationnelle d'hygiène
hospitalière, pour mener les investigations nécessaires à
la détermination de leurs causes et mettre en oeuvre les mesures de
prévention ( Fabry , Jonquet ,Savey, 2006 cité par Fatmi
(2006))
La plupart des membres du CLIN sont convaincus sur
l'importance de cette structure qui possède des atouts incontournables
pour l'amélioration de la qualité des soins et pour limiter la
propagation des infections nosocomiales et par la suite la gestion du risque
infectieux (Fatmi,2006), et qui par ailleurs doit s'appuyer
sur une unité opérationnelle en hygiène
hospitalière afin de pouvoir exercer une action continue dans
l'établissement hospitalier, cette constatation corrobore avec les
recommandations de l'étude de Addoubiani (2008) qui précise que
le CLIN doit pouvoir s'appuyer sur une équipe opérationnelle en
hygiène hospitalière afin de pouvoir exercer une action continue
dans l'établissement, cette dernière structure est
représentée par une unité formelle d'hygiène
hospitalière détachée au service des soins infirmiers
à l'hôpital Ibn Sina.
D'un autre coté, cette structure vient d'être
officialisée (la note ministérielle N° 54 du 25/07/2008 ) ce
qui lui procure la légitimité de ses interventions sur le terrain
dans la perspective de l'introduire plus tard dans le règlement
intérieur de l'hôpital (Annexe N°6)
La bonne pratique de l'hygiène et la gestion du risque
ne peut pas se faire que par un personnel formé et informé sur
les niveaux du risque infectieux et sur les procédures adaptées
à chaque situation de soin, ceci est l'avis de plusieurs participants
membres du CLIN qui déclarent avoir fais bénéficier les
infirmiers de séances de formation sur les protocoles de
prévention des infections et qui ont aussi évoqué les
thèmes liés à ces protocoles ,par contre 48 % des
participants au questionnaire précisent qu'ils n'ont pas reçu ce
genre de formation et que pour ceux qui en ont bénéficié
29 % avouent que ces sessions animées par la CLIN ne se rapportent pas
avec des situations rencontrées dans leurs unités ,ainsi la
rédaction des protocoles est une étape incontournable qui
concorde avec les études de Chaperon, Branger et Mariani (2002) qui
qualifient la rédaction des protocole comme étape primordiale
pour l'amélioration des pratiques et qui est la suite logique de
l'amélioration des connaissances. Toutefois, Gottot et Tondeur (2000)
confirment que la mise en place des recommandations par les instances
scientifiques, ne suffit pas pour susciter une évolution des pratiques
professionnelles, si elle ne s'inscrit pas dans un contexte d'appropriation du
changement, par le personnel soignant.
D'un autre coté, les résultats des
questionnaires ont démontré, que les actions de formation
à commencer par l'étape de planification qui comprend la
définition et la recension des besoins en formation n'est pas de moins
importantes ,presque 42,3 % des enquêtés ne participent pas
à la définition de leurs besoins en formation et 54 %
considèrent que le CLIN ne recense pas ces besoins et que 44,44 %
contactent l'EOH pour la recension des besoin dans la formation ,ce qui
pourrait s'expliquer par le fait que les actions de formations, initiés
par le CLIN et épaulées par l'EOH constituent un gage de
réussite de tout plan d'action de lutte contre les infections , ce qui
est encouragé dans le guide des 100 recommandations,
élaboré par le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique
de France (CSHPF) en 1992 et actualisé par le CTIN en 1999, et que ces
actions de formation sont axées principalement sur les
formation/actions, au sein de certains services, et surtout que le programme
d'hygiène hospitalière n'est pas encore structuré, par
ailleurs ces actions devront interpeller une coordination entre tous les
partenaires impliquées dans la LCIN (Fatmi,2006)et que ça doit
être traduits en amont par un plan d'action impliquant différents
acteurs et requiert l'adhésion de l'ensemble des professionnels, selon
une approche transversale et multidisciplinaire, et nécessite
impérativement le soutien actif de la direction de
l'établissement, de l'encadrement médical, paramédical et
technique, pour l'atteinte des objectifs en terme de gestion du risque
infectieux et de l'amélioration continue de la qualité des soins
(Dumay, Carlet (1995) , Quaranta , Veyres , Buffoll , Jambou (2001) ).
L'implication des acteurs au niveau de la formation du
personnel a été cité par Meignant (1997) qui suppose que
« la réussite d'une politique de formation ne résulte pas du
seul professionnalisme du responsable de formation, mais de la solidité
et de la qualité des liens qu'il entretient avec les autres acteurs
».
Il faut noter que 27 % des enquêtés ont
évoqué le plan de formation comme moyen de
ressources humaines au canada (emploi Québec,2003), ce
plan de formation et les actions seront menées en cohérence avec
le projet d'établissement établi en concertation avec les
instances qui concourent à sa réalisation et à son suivi
(ce projet ayant été étudié par le CLIN en ce qui
concerne le risque infectieux). Chaque année, le président du
comité de lutte contre les infections nosocomiales préparera un
document sur le bilan annuel des activités du comité ainsi que
les projets d'actions pour l'année suivante. Ce document sera soumis
à la commission médicale d'établissement, pour avis, et au
conseil d'administration pour information (100 recommandation de
prévention des infections,1992) , en effet le CLIN doit proposer, dans
le plan de cette formation continue, des formations qui abordent la
prévention de l'infection nosocomiale. Ces formations sont nombreuses,
il appartient au CLIN de s'assurer de leur qualité. Un cahier des
charges qui reprend les mêmes critères que celui du plan de
formation des personnels paramédicaux peut être proposé. Le
CLIN est consulté pour le choix d'organismes extérieurs
intervenant pour la formation en hygiène. Certaines formations
permettent d'accéder à une qualification professionnelle
spécialisée (infirmier hygiéniste). Ces formations qui
surviennent dans le cadre de la formation professionnelle continue ont un
programme très spécifique en hygiène hospitalière.
Le CLIN et l'EOH veilleront à la cohérence de l'information
donnée par rapport aux procédures et recommandations en usage sur
les différents terrains de stages (Manuel du CLIN, 2001).
Si la majorité des réponses affirment
l'existence de journées de formation sur la prévention des
infections nosocomiales (30,50 % des participants), elles indiquent
également dans le cadre de la mise en ouvre des formations que la
fréquence de ces séances reste insuffisante (85 % des infirmiers
avancent la durée d'une journée ) pour impulser le changement
dans les pratiques professionnelles(Fatmi,2006)
Il s'ensuit que, la continuité de ces séances et
leur intégration dans un cadre uniformisé spécialement
dévolue à l'hygiène hospitalière, sont les
impératifs nécessaires pour leur valorisation, et pour l'atteinte
des objectifs qui leurs sont assignés (Fatmi ,2006).
Pour l'évaluation des activités de formation 54
% estiment que la formation se déroule dans des conditions
défavorables ,toutefois le guide de gestion des ressources humaines au
Québec précise dans le chapitre se rapportant à
l'évaluation que c'est une activité de gestion des ressources
humaines qui permet de prendre du recul et de créer un temps
d'arrêt privilégié pour regarder l'évolution de
l'employé ainsi que celle du gestionnaire en fonction de
l'environnement, du contexte et de la culture de l'organisation. Ce moment
donne l'occasion de souligner les points positifs tout en abordant
également les éléments qui nécessitent une
amélioration. (Emploi Québec, 2003).
De surcroît, évaluer le rendement, c'est analyser
la performance du personnel en misant sur le maintien de la satisfaction au
travail tout en favorisant la progression professionnelle et personnelle en
respectant le temps alloué aux sessions de formation chose qui a
été évoqué par 36 % qui avouent
l'inadéquation du temps alloué à la formation.
Le guide du CLIN (2001) précise que lors de l'examen
d'une proposition de formation, le CLIN doit avoir connaissance des
méthodes d'évaluation proposées par les formateurs.
Plusieurs sont possibles, notamment l'évaluation de l'acquisition de
connaissances des participants et l'évaluation de la qualité de
la formation par les participants. Cette dernière aborde la notion de
satisfaction des attentes du public par rapport aux objectifs poursuivis. Il
faut être conscient que l'évaluation immédiate de la
formation par les participants est très subjective et répond le
plus souvent à une appréciation de l'ambiance qu'à une
réelle acquisition de savoir (smiling - test).
Une évaluation des connaissances préalables
à la formation suivie d'une deuxième évaluation
après la formation est certainement intéressante, elle doit
être particulièrement bien préparée pour ne pas
passer pour un contrôle, malvenu en matière de formation continue.
L'évaluation de l'impact des formations peut se réaliser à
distance par les évaluations de pratiques professionnelles.
Par ailleurs, le CLIN aura un rôle important dans
l'accompagnement des infirmiers lors de l'application de protocoles chose qui
n'est pas pratiquée selon 66 % des personnes questionnées.
Pour l'organisation pratique des formations elle doit faire
l'objet d'une description détaillée. Les organismes
extérieurs auront à répondre aux demandes de
l'établissement, aussi il est nécessaire de leur fournir des
éléments qui précisent ces exigences, ainsi pour les
formations proposées par des organismes extérieurs ils font
l'objet d'un cahier des charges (Annexe N°5).
En conclusion les étapes de planification et de mise en
ouvre et d'évaluation laissent encore à désirer.
Sachant que les soins infirmiers portent sur plusieurs aspects
(préventifs, curatifs et de réadaptation). Ils nécessitent
une organisation rigoureuse, engager suffisamment de moyens (humaines et
matériels), sensibilisation, incitation et formation du personnel
soignant. Moderniser la gestion du service, c'est un outil fondamental qui
contribue à la crédibilité et la valorisation de la
profession infirmière et pour améliorer la lutte contre les
infections nosocomiales.
le CLIN en effet est une structure qui regroupe tous les acteurs
directement
coordination des efforts, en vue d'une meilleure gestion du
risque infectieux (Fatmi,2006)
2. Forces de l'étude
> Cette étude est la première qui s'est
intéressée au rôle du CLIN en matière de formation
du personnel infirmier à l'hôpital Ibn Sina Rabat. Elle a
donné un éclairage sur la problématique de la formation
dans la lutte contre les infections nosocomiales.
> Les entretiens avaient permis de faire la connaissance de
plusieurs personnes et la visite de plusieurs services.
3. Limites de l'étude
> nombre limité des personnes interrogées et le
choix du site, ne permettent pas la
généralisation des résultats de
l'étude.
> pour les entrevues, nous n'avons pas pu atteindre tous
les membres du CLIN à cause de leurs multiples préoccupations
,cependant, nous avons pu toucher les acteurs clés de cette
structure.
> Les outils utilisés notamment le questionnaire ne
peut se séparer de certaine subjectivité ;
> La rareté des écrits et des recherches
empiriques sur le plan national limite le champ d'investigation et
d'argumentation
> Enfin Le temps imparti au travail de recherche ainsi que sa
planification avec
l'enseignement des modules théoriques et les stages n'ont
pas permis de conduire une enquête plus poussée ;
4. Perspectives de l'étude :
Les résultats de cette étude ont d'abords
confirmés, que notre problématique a été
justifiée, et que la nécessité d'améliorer la
formation en matière de la lutte contre les infections nosocomiales, est
gage de réussite pour instaurer la qualité des soins et par
conséquent améliorer la lutte contre les IN.
Malgré les difficultés constatées pour
utiliser la formation des infirmiers au niveau hospitalier , un désir
notable est exprimé pour contribuer à toute initiative de
changement.
Ceci nécessite des efforts de la part de tous les
concernés au sein de l'institution afin de les surmonter. En effet, les
exigences actuelles du monde hospitalier et les implications de
l'éthique professionnelle font que l'utilisation de la formation soit
systématique Il serait donc intéressant d'étendre cette
recherche, à plusieurs établissements à l'échelle
locale, régionale ou nationale ; afin d'avoir des données
comparables et apporter plus de solutions, à la problématique de
la formation en matière de la lutte contre les infections nosocomiales
(Fatmi,2006).
5. Recommandations L'application de la
formation en matière de LCIN par les membres du CLIN avec
l'EOH et des référents demande sûrement un
investissement et un engagement de la part de l'institution et exige
énormément des efforts en modifiant profondément la
conception qu'ils ont de leur rôle et de ceux des infirmiers.
Les connaissances, l'expertise et les idées bonifient
considérablement la valeur de l'institution et sont des actifs
importants pour l'organisation de la LCIN.
A la base des résultats de cette étude, il
émerge un certains nombre de recommandations auxquelles s'ajoutent
d'autres suggestions proposées par les infirmiers et les membres du CLIN
ayant participé à cette recherche dans le but d'une
généralisation de la
culture de formation .ces recommandations sont
destinées à l'institution et à la communauté
hospitalière et qui concerne les étapes de planification, mise en
oeuvre et évaluation de la formation.
Pour la planification :
> Coordonner les efforts pour disposer des ressources
compétentes au bon endroit et au moment opportun, le tout afin
d'atteindre les objectifs organisationnels.
> Maximiser l'utilisation des ressources humaines et assurer
leur développement continu ; > Coordonner les activités de
ressources humaines soutenues par le plan de formation ;
> Accroître l'organisation de LCIN.
> Analyser l'environnement hospitalier en veillant à
l'élaboration des objectifs
organisationnels ;
> Prévision besoins en ressources humaines en
quantité et en qualité (affectation des infirmiers et
médecins hygiénistes ...)
> Assurer la planification des actions de LCIN ;
> Se doter d'une équipe opérationnelle
d'hygiène performante ;
> Définir un programme annuel d'action de la LCIN ;
Pour ce faire, le CLIN doit connaître les
compétences et les habiletés de tous les infirmiers actuellement
en poste. Pour chacun d'entre eux, il faut connaître : (a) ses besoins en
formation continue , (b) son expérience professionnelle , (c) son
rendement ,(d) sa formation et ses qualifications ,(e ) ses champs d'expertise
, (f) ses intérêts, ses aspirations et ses projets de
carrière et (g) ses activités d'apprentissage réussies.
Pour la mise en oeuvre :
> Organiser des activités de formation liées au
respect des pratiques d'hygiène et de l'application des protocoles de
LCIN ;
> L'information des professionnels pour la
pérennité des efforts de prévention,
> Approuver l'ensemble des actions proposées pour
assurer la cohérence d'ensemble de la politique de prévention.
> Rédiger chaque année son rapport
d'activité pour l'année écoulée ;
> Coordonner et participer la formation des professionnels
dans le domaine de la gestion du risque infectieux ;
> Réaliser l'investigation et l'intervention lors de
la survenue d'événements inhabituels ou sévères
et participer à la mise en place des mesures réglementaires en
matière d'hygiène.
> Mettre en place une politique d'élaboration de
« fiches techniques » qui doivent respecter une méthodologie
rigoureuse, et être en accord avec les recommandations nationales et
prendre en compte la sécurité des patients et des personnels ;
> Animation des sessions de formation (par les membres du CLIN
ou recours à des personnes extérieures de
l'établissement)
Pour l'évaluation :
> l'évaluation des actions de formation devrait
être intégrée à la formation ;
> Planification de l'évaluation et son insertion dans
le plan de formation ;
> L'adoption de critères et d'outils
d'évaluation ;
> La valorisation de l'évaluation formative et la
prévision d'une évaluation diagnostique
> Evaluer le système de formation en mettant en oeuvre
les techniques et les méthodes pédagogiques ;
Enfin, il convient d'évaluer les acquisitions des
formés mais également la manière dont se sont
déroulés l'action et les interventions des différents
intervenants (formé- formateur- institution).
Des outils spécialisés permettent de
procéder adéquatement à ces appréciations. Trois
étapes essentielles sont recommandées dans la phase de
l'évaluation et qui sont:
- L'étape de l'évaluation à chaud
- L'étape de l'évaluation écrite de l'action
de formation
- L'étape de l'évaluation post formation,
évaluation d'impact de la formation (une étape chronophage).
Conclusion
L'hôpital d'aujourd'hui doit conjuguer
l'accessibilité, le confort, la technicité mais surtout la
sécurité et la qualité des soins. Ces dernières
sont beaucoup plus liées à la lutte contre les infections
nosocomiales et à la promotion des bonnes pratiques d'hygiène.
Le manque d'hygiène dans les pratiques de soins est
responsable d'infections hospitalières qui touchent chaque année
des centaines de millions de personnes dans le monde. Il en résulte une
lourde charge pour les patients et leurs familles, mais également pour
le système de santé.
Ces mesures ne peuvent être envisageables qu'avec une
organisation rigoureuse de la lutte contre les infections nosocomiales ,un CLIN
averti et mobilisé ,une équipe opérationnelle
d'hygiène dynamique et des référents d'hygiène
performants au niveau de l'hôpital Ibn Sina ,cette organisation qui va
s'atteler à assurer une formation solide à tous les infirmiers et
autres professionnels de santé et qui va constituer
élément moteur pour conduire les actions correctives
proposées afin de se conformer aux exigences de qualité et de
sécurité .
Cependant des problèmes organisationnels qui renvoient
à des questions de financement et de management doivent être
vaincus pour pouvoir mener ces actions correctives (Fatmi,2006).
Le respect des bonnes pratiques doit être
facilité par l'élaboration et la diffusion de recommandations ou
de protocoles écrits portant sur les situations les plus
fréquentes, le respect des recommandations doit être
évalué régulièrement. Des formations pratiques
d'hygiène doivent être mises en place et ceci des les premiers
stages des étudiants infirmiers à l'hôpital.
Ainsi, la « qualité » du fonctionnement des
CLIN et des équipes d'hygiène est le garant de la pertinence et
de l'efficacité de leur travail. Aujourd'hui, celui-ci est devenu plus
exigeant dans un contexte marqué par l'exacerbation de la
sécurité sanitaire, le développement des technologies
médicales et l'accroissement de la productivité des soins.
Plus que jamais, c'est donc un travail de fond, continu que
nous devons accomplir, et chaque acteur doit bien connaître sa place dans
le système de santé , ce qui est une condition nécessaire
de son autonomie professionnelle.
L'infection nosocomiale « évitable » est
aujourd'hui clairement reconnue comme un critère de non- qualité
des soins, la gestion du risque infectieux est donc un des indicateurs de la
démarche d'accréditation (manuel du CLIN,2001)
Cette étude ne sera jamais ni définitif ni
exhaustif de par sa nature même, puisqu'il doit être le reflet
d'une activité humaine complexe dans un lieu particulièrement
polymorphe : l'établissement de soins , ce qui a modestement permis de
donner un constat global sur les étapes de formation entreprises par le
CLIN au profit du personnel infirmier au niveau de l'HIS de Rabat malgré
que c'est une structure embryonnaire qui doit encore se développer et
vivre dans milieu favorable au changement.
Références bibliographiques
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www.santé.gov.ma
consulté le 02 Juin 2009
Annexes
Annexe N°1 Rabat le 14 Avril 2009
Le présent questionnaire s'inscrit dans le cadre
d'élaboration du mémoire de fin d'études du
deuxième cycle de l'enseignement paramédical; promotion
2007/2009. Cette recherche se propose d'étudier le rôle du
comité de lutte contre les infections nosocomiales dans la formation au
sein de l'établissement hospitalier Ibn Sina.
Ce questionnaire est conçu à titre purement
formatif. Ainsi, nous faisons appel à votre précieuse
collaboration et nous vous prions de bien vouloir le remplir, avec le plus de
précision possible.
La collecte des données sera faite en tenant compte des
considérations éthiques dont le caractère anonyme des
participants et la confidentialité de leurs réponses sont
privilégiés.
Tout en espérant une bonne compréhension de
votre part, nous vous remercions d'avance pour l'aide que vous pourrez nous
accorder et nous vous prions d'agréer l'expression de nos sentiments,
les plus distingués.
Merci de votre précieuse collaboration.
+ Identification de la personne :
1- sexe : Masculin Féminin
2- Age :
Entre 20et moins de 30 ans Entre 30 et moins 40 ans Entre 40 ans
et +
3- Niveau d'étude :
Secondaire Bachelier Universitaire Autres
4 - votre Grade : IDE Grade principal
IDE 1er Grade
IDE 2ème Grade Infirmier
auxiliaire 5-Profil :
Infirmier polyvalent Inf. anesthésiste Autres à
préciser :
6-Ancienneté dans la fonction publique :
<1ans
1 à 5ans
5à 10ans
Plus de 10ans
+ L'organisation de la lutte contre les infections
nosocomiales :
7- Que pensez- vous des infections nosocomiales ?
8-Etes vous au courant de l'existence d'un Comité de lutte
contre les infections nosocomiales CLIN dans votre établissement ?
Oui Non
9-en cas d'incident à qui vous diffusez l'information en
matière de lutte contre les infections nosocomiales ?
Le médecin-chef L'infirmier -chef
Un des membres du CLIN
Chef SSI
Autres à préciser
+ Phase de la planification de la formation :
10- avez-vous exprimé vos besoins en formation en
matière de lutte contre les infections nosocomiales durant les 12
derniers mois ?
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
11-Le CLIN recense-t-il les besoins en matière de
formation ? Oui Non
Si oui, par le biais de qui ou quel moyen ?
L'équipe opérationnelle d'hygiène. Liste
circulée
L'infirmier chef
Réunion
Autres
12-ces besoins exprimés ou recensés ont -ils
été retenu ?
|
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
|
13-la présentation des besoins se fait par quel moyen ? Le
plan de formation
Une correspondance au service
Autres .
+ Mise en oeuvre de la formation :
14- avez-vous assisté à des sessions de formation
organisées par le CLIN dans les 12 derniers mois ?
Oui Non
14-1- Si votre réponse est oui :
- combien de sessions ?
14-2-Si votre réponse est non, étiez-vous
informé sur les activités de formation organisées par le
CLIN dans les 12 derniers moins ?
Oui Non
-si oui ,par le biais de qui ? (une seule réponse )
Le Médecin-chef L'infirmier -chef
Un des membres du CLIN Collègue
Autres à préciser
15-avez-vous reçu des formations en protocoles de
prévention des risques infectieux dans votre unité de soins ?
Si oui, ces protocoles ou fiches techniques concerne-t-il :
Hygiène des mains
Gestion des déchets médicaux
Circuit du linge
Stérilisation des dispositifs médicaux
Tenue du personnel
Technique d'isolement
Pose du sonde urinaire et/ou du cathéter
Autres ( à préciser) :
16-Les thèmes développés sont-ils relatifs
à des situations rencontrées dans votre unité ?
|
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
|
17-les personnes qui animent ces séances de formations
font partie du CLIN de votre établissement ?
Oui Non
18-la formation se fait -elle sous forme de:
Exposé interactif Pratique
Conférence
Autres
19-combien durent-elles généralement les sessions
de formation ?
Une Journée
Une Semaine
Plus d'une semaine
+ Phase de suivi et d'évaluation :
20-La formation se déroule t-elle dans de conditions
favorables ?
Oui Non
Si non ,pourquoi à votre avis ?
21-l'évaluation se fait par quel biais ?
Grille d'évaluation Verbalement
Autres
22-Est ce que le temps alloué aux sessions de formation
est suffisant ?
|
Suffisant
Assez suffisant
Peu suffisant
Pas du tout suffisant
|
23-estimez-vous que les sessions de formation organisées
par le CLIN étaient bénéfiques ?
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
24-etes-vous accompagnés par les membres du CLIN dans
l'application des recommandations des différentes sessions de formation
?
|
Souvent
Assez souvent Parfois
Pas du tout
|
Vos suggestions pour l'amélioration du rôle du CLI N
dans la formation de personnel en matière de lutte contre les infections
nosocomiales ?
Merci pour votre précieuse collaboration
Annexe N°2 Guide d'entretien avec les
membres du CLIN
A- Contexte et Objectif : explorer le rôle du
comité de lutte contre les infections nosocomiales CLIN dans la
formation du personnel de l'Hôpital Ibn Sina Rabat
B- Entrevue proprement dite :
Thème 1 : Perception du rôle du CLIN dans la
formation du personnel hospitalier
Thème 2 : Thèmes touchés par la
formation
Thème 3 : Planification de la formation
Thème 4 : Mise en oeuvre de la formation.
Thème 5 : Evaluation de la formation
Annexe N° 3 :
Annexe n° 4 : Constitution des CLIN de
l'hôpital Ibn Sina
Etablissement hospitalier
|
Membres du CLIN
|
Nom & prénom
|
Fonction
|
|
- Pr. Y. Sefiani
|
- Médecin chef
|
|
- Pr. A. Errougani
|
- Chef Service Soins Médicaux
|
|
- Pr. R. Aboukal
|
- Réanimateur (président)
|
|
- Pr. A.Azzouzi
|
- Réanimateur anesthésiste
|
|
- Pr. N. Madani
|
- Réanimateur
|
|
- Dr. K. Hmied
|
- bactériologiste
|
Hôpital Ibn Sina
|
- Pr. M. Faroudi - Pr. O. El Malki
|
- Réanimateur anesthésiste - Chirurgien
|
|
- M. K. Abouabdillah
|
- Référant Qualité
|
|
- M. M. Ghazza
|
- Chef du SSI
|
|
- M. J. Falsy
|
- Cadre Infirmier Rapporteur
|
|
- M. S. Mahfoud
|
- Chef Sce Gestion de Stock
|
|
- Mme. I. Louhab
|
- Responsable Pharmacie
|
|
-M.M.Zrirate
|
-chef de l'unité d'hygiène
|
|
|
(membre de l'EOH)
|
Annexe n° 5 : Cahier de charge des formations
proposées
Organisme de formation Nom, N° d'agrément,
Date de création
Responsable pédagogique,
Qualification Présentation des formations déjà
réalisées
Objectifs pédagogiques Contenu de la
formation
Objectif principal, Objectifs secondaires Programme
détaillé avec intitulé précis des
interventions
Nom, Qualification, Thème présenté
Cours magistraux, Ateliers, Travaux de groupes,
Mises en situation
Supports audiovisuels, Documents fournis Durée, Dates,
Horaires, Nombre de sessions, Rythme
Lieu, Possibilités d'accès (si extra-muros)
Intervenants
Méthodes pédagogiques
Moyens pédagogiques Modalités
d'organisation
Méthodes d'évaluation
Moment de l'évaluation
Moyen de l'évaluation
Global et par personne formée
Coût
Public visé Nombre, services
concernés, fonction,
ancienneté...
Source : manuel du CLIN en France
Annexe N° 6
Annexe N° 7 :
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