U.P.V MONTPELLIER III
U.F.R. SCIENCES HUMAINES ET SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
|
Les Zones d'Activités Economiques au
coeur de l'aménagement et du
développement local des territoires :
Etude des ZAE de la circonscription de la
Chambre de Commerce et d'Industrie de
Montpellier.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2009
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mémoire de master 2 géographie,
Mention « Territoire, Société,
Aménagement et Développement »
Spécialité « Gestion des Espaces Ruraux,
Aménagement et Développement Local ».
|
|
|
Présenté par Jean-François BIHAN-POUDEC
|
|
|
|
Directeur : Pascal CHEVALIER
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Remerciements
Ma famille et Elodie, Christine Pradel et Florence
Gutknecht, mes responsables de stage, Pascal Chevalier, mon directeur de
recherches.
« L'individu s'oppose à la collectivité, mais
il s'en nourrit.»
André Malraux
Table des Matières :
Introduction 9
Le milieu institutionnel et professionnel du Stage
11
Le réseau des CCI 11
Présentation de la CCI de Montpellier 12
Pourquoi un stage à la CCIM ? 18
Les missions confiées par le Service
Aménagement, Urbanisme et Développement Local de la CCIM
et
réalisées pendant un stage de 5 mois.
|
18
|
Les missions confiées et la méthodologie de travail
adoptée.
|
18
|
Les problématiques de travail rencontrées
|
21
|
Illustration du travail réalisé pour la CCIM
|
22
|
Les objectifs de la mission atteints. Quelle utilisation future
du travail réalisé ?
|
28
|
Problématiques :
|
31
|
I) De leur création à leur gestion : Les
ZAE au coeur du développement
économique d'un territoire. 33
A) Le développement économique du
territoire. 34
1. Une définition du développement
économique d'un territoire. 34
2. L'attractivité des territoires : la clef du
développement économique. 35
3. Un Développement économique adapté au
potentiel régional. Quel développement pour la région
Languedoc Roussillon ? 37
B) Les facteurs de création d'une ZAE.
38
1. La compréhension du développement
économique sur un plan historique. 39
2. Les facteurs de création d'une ZAE. 41
C) Les acteurs du développement des ZAE :
44
1. Les acteurs à la création d'une ZAE
44
2. Les acteurs permanents. 47
Conclusion : Les ZAE au coeur du développement
économique du territoire. 48
II) L'étude des ZAE sur le territoire de la
CCIM. 49
A) L'analyse de la répartition des ZAE sur le
territoire de la CCIM. 50
1. La répartition des ZAE sur le territoire de la
CCIM 50
2. Des cartes à jouer différentes en fonction du
territoire. Quel type de ZAE pour quel espace et quel
territoire ? 53
B) Illustration des problématiques de
fonctionnement des ZAE à partir d'observations sur le terrain.
55
1. Un gros problème d'aménagement dans
certaines ZAE. 55
2. Les problèmes d'aménagements liés aux
problèmes de gestion ? Est-ce un désintéressement
des
ZAE par les collectivités ? 60
Conclusion: Un stage à la CCIM
révélateur des problématiques de développement des
ZAE 62
III) Les impacts des ZAE sur l'ensemble du
développement local d'un
territoire. 64
A) Les Impacts négatifs possibles des ZAE sur des
problématiques globales relatives aux mobilités, à
la
mixité sociale et au développement
durable. 65
1. L'impact des ZAE sur la mobilité. 65
2. Les ZAE au coeur des problématiques liées
à la mixité des espaces. 67
3. Les ZAE et le développement durable 68
B) Comment développer durablement les ZAE ?
70
1. Diagnostiquer la ZAE et appliquer le règlement de
zone. 70
2. Développer une gestion collective de la zone et une
« écologie industrielle » ? 71
3. Des normes et chartes de qualité existantes mais
très peu utilisées. 75
Conclusion : Quels acteurs pour développer
durablement les ZAE ? 76
Conclusion générale 78
Table des illustrations : 81
Bibliographie : 83
Annexes 86
Introduction
2009, Montpellier. Reliée à l'ensemble du
réseau autoroutier grâce aux autoroutes A9 et A751,
l'agglomération de Montpellier a transformé et continue de
transformer son réseau de transport. Après la ligne du tramway 1
inaugurée en 20002 puis la ligne du tram 2 inaugurée
en 20063, l'agglomération a mis en chantier le tracé
de la future ligne 3 prévue pour 20124. « L'agglo »
s'intéresse également de près à la future Ligne
Grande Vitesse (LGV) tout en continuant à développer ses nouveaux
quartiers résidentiels (comme à Malbosc ou à Port
Marianne) et ses nouvelles Zones d'Activités Economiques (comme le
« parc d'activités Eurêka » à Montpellier ou le
« parc de l'Aéroport » à Pérols), ce qui
bouleverse la répartition des pôles attractifs de la ville et ce
qui fait participe à la modification des flux de personnes.
Montpellier apparaît comme un parfait exemple de ces
territoires qui changent ou se développent constamment et cela à
tous les échelons d'observation. Tous les jours, il y a des
activités qui disparaissent, d'autres qui apparaissent, sans parler des
changements de découpages administratifs qui se modifient, se regroupent
ou se multiplient.
L'essor et les mutations de la mobilité, le
développement des Technologies de l'Information de la Communication
(TIC) sont des phénomènes qui agissent sur la localisation
spatiale des hommes et des activités. Cet espace en constante
évolution, produit par les mécanismes complexes liant
socio-économie et politique, s'inscrit complètement dans le
domaine de l'aménagement du territoire.
Les Zones d'Activités Economiques (ZAE) font partie des
outils composant la grande mécanique complexe qu'est le
développement économique d'un territoire. Elles s'affichent en
bien ou en mal comme une vitrine de la ville et de la région et
méritent donc, à cet égard, qu'on y accorde un peu plus
d'attention.
On peut définir une ZAE, en France, comme étant
un site réservé à l'implantation d'entreprises dans un
périmètre donné. Leur rôle est donc avant tout de
créer de l'emploi. Ces zones sont définies,
aménagées et gérées par la collectivité
territoriale à laquelle
1 Le dernier tronçon de l'A75 est en chantier,
l'A9 et l'A75 seront bientôt raccordées par l'échangeur de
Béziers.
2 Le tram 1 relie le quartier de Mosson au Nord de
Montpellier au nouveau quartier Odysséum au sud.
3 Le tram 2 relie la commune de Jacou à celle
de St Jean de Védas.
4 Le tram 3 reliera la commune de Juvignac à
celle de Pérols en passant par le centre de Montpellier.
appartient le territoire d'implantation. Elles sont
généralement localisées en périphérie des
grands centres et à proximité des noeuds de communication. On
dénombre (d'après le MEDAD5) approximativement 24 000
zones d'activités en France pour une superficie cumulée de 450
000 hectares. Elles regroupent environ 25% des emplois et un tiers des
entreprises. Ces sites d'accueil ont pour objectif de renforcer et de
structurer le tissu local économique grâce à une offre
foncière et immobilière adaptée. La taille d'une ZAE peut
être très variable: de moins d'un hectare pour certaines zones
artisanales à quelques milliers d'hectares pour de grandes zones
industrielles et portuaires (Ex : Fos sur Mer, 7000 ha).
Les ZAE par leurs diverses vocations peuvent se
décliner en une dizaine de sous- catégories: les zones
artisanales (ZA), les zones d'activités commerciales, les zones
industrielles (ZI), les zones logistiques (stockage et distribution des
produits), les zones d'activités de services, les zones mixtes
(activités industrielles, entreprises logistiques, activités
technologiques, commerce...), les zones portuaires et aéroportuaires,
les zones d'activités technologiques, les zones
spécialisées (activités industrielles spécifiques)
ou encore les technopôles (où se concentrent entreprises, centres
de recherche, et universités). On parle également aujourd'hui de
Parc d'Activités Economiques (PAE). A la différence de la zone
qui peut être diffuse dans l'espace, le parc est bien plus clairement
délimité. Le PAE qualifie généralement les
nouvelles ZAE qui bénéficient d'un aménagement global plus
cohérent et bien délimité par une clôture ou un
grand axe de communication et une signalétique.
Le stage à la Chambre de Commerce est d'Industrie de
Montpellier est à la base de ma réflexion sur les ZAE.
L'état des lieux de la structure d'accueil, la présentation des
missions confiées, la méthodologie de travail adoptée et
les résultats obtenus poseront le socle du travail
réalisé.
5 MEDAD : Le Ministère de l'Écologie, du
Développement et de l'Aménagement Durables
Le milieu institutionnel et professionnel du Stage
Le réseau des CCI
Les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) sont des
établissements publics chargés du conseil, de la
médiation, de la représentation des intérêts des
entreprises commerciales, industrielles et de service, et sont au coeur du
développement économique d'un territoire local.
La CCI de Montpellier fait partie d'un réseau plus
large regroupant CCI locales, Chambre Régionale de Commerce et
d'Industrie (CRCI), Chambre de Commerce et d'Industrie Française
à l'Etranger (CCIFE) et l'Assemblée des Chambre Française
de Commerce et d'Industrie (ACFCI).
La France compte 155 CCI locales. Chacune d'elles
dépend d'une CRCI. Les 21 CRCI représentent les
intérêts régionaux de l'industrie et du commerce
auprès des pouvoirs publics et coordonnent. Ce sont, entre autres, elles
qui sont chargées de faire remonter les informations aux
ministères.
D'autre part, il existe 112 Chambres de Commerce et d'Industrie
Françaises à
l'Etranger (CCIFE) implantées dans 75 pays. Les CCIFE
sont des associations privées regroupant les entreprises
françaises établies à l'étranger ainsi que les
entreprises locales
qui le souhaitent. Elles ont pour mission de promouvoir la
France hors hexagone.
Figure 1: Les CCIFE (en bleu) dans le monde. Source:
Union des Chambres de Commerce et d'Industrie Française à
l'Etranger.
Concernant le territoire de l'Hérault, il est
divisé en trois circonscriptions, celle de Montpellier, Béziers
et Sète. Leurs actions extraterritoriales et non transversales peuvent
être coordonnées par la CRCI du Languedoc Roussillon.
Figure 2 : Circonscriptions des CCI de l'Hérault en
2009.
Présentation de la CCI de
Montpellier
La CCI de Montpellier est chargée de représenter
les intérêts de 27 000 entreprises (liées aux commerces,
industries et services). La circonscription de la CCIM regroupe 177 communes.
Et 12 intercommunalités : 11 communautés de communes
(Avène Orb et Gravezon, Ceps et Sylves, Cévennes Gangeoises,
Clermontais, Lodévois et Larzac, Hortus, Pays de l'Or, Pays de Lunel,
Pic St Loup, Serranes et Pic St Loup, Vallée de l'Hérault), et 1
communauté d'agglomération (Montpellier).
Figure 3 : Communautés de communes de la
circonscription de la CCIM.
Au niveau démographique, elle représente un
quart de la population totale de la région Languedoc Roussillon et 60%
des habitants de l'Hérault. L'essentiel de la population est
concentré à Montpellier et sur sa couronne périurbaine.
Figure 4 : Densité de population par communes dans la
circonscription de la CCIM en 2009.
Comme nous pouvons le constater grâce à cette
carte qui représente la densité de population par communes, la
population est très fortement concentrée sur la commune de
Montpellier. Avec la proche couronne périurbaine de la ville (avec des
communes comme Lattes, Mauguio, Castelnau le Lez, Montpeyroux ou encore Saint
Jean de Védas) et les quelques pôles urbains secondaires
(Lodève, Clermont l'Hérault, Ganges, Lunel) l'essentiel de la
population de l'Hérault est représenté.
L'emploi lié aux ZAE va logiquement de pair avec la
densité de population, comme le confirme la carte du nombre d'emplois
par communes.
Figure 5 : Nombre d'emplois par communes dans la
circonscription de la CCIM en 2009.
La commune de Montpellier représente clairement
l'essentiel de l'emploi de la circonscription avec 134000 emplois
d'après l'Insee en 2006.
Les différents services de la CCIM sont divisés
dans deux bâtiments distincts. L'historique, l'Hôtel Saint
Côme, situé sur la Grand'Rue Jean Moulin, une rue
piétonnière du centre ville; et CCI Entreprises,
située sur la zone aéroportuaire de Montpellier
Méditerranée, sur la commune de Mauguio. La Direction
Générale, le service communication, les Associations sont
situées à l'Hôtel St Côme.
Figure 6 : L'Hôtel St Côme. Source:
CCIM
L'essentiel des autres services (tels que le service
création/transmission d'entreprise, le centre de formalités des
entreprises, le service développement et dynamique du commerce, le
bureau études et observatoire économique, le service
aménagement, urbanisme et développement local, le service
développement international, etc.) sont rassemblés dans le
nouveau bâtiment CCI Entreprises.
Figure 7 : CCI Entreprises sur la zone aéroportuaire
Montpellier Méditerranée. Photo : J-F BIHAN-POUDEC
Trois antennes sont décentralisées : Ganges,
Lunel et Lodève. La définition de la circonscription de la CCIM a
conditionné le positionnement de ces sites afin de couvrir
l'intégralité du territoire.
Enfin, le service « Aménagement, Urbanisme et
Développement Local » est composé de douze personnes dans
tout le réseau de la CCIM. Les actions du service se basent sur la
connaissance de l'environnement des entreprises, le suivi des mutations
susceptibles de l'affecter et l'information sur l'aménagement,
l'urbanisme commercial et réglementaire. Et c'est
précisément avec Christine Pradel, directrice et Florence
Gutknecht, assistante de direction que j'ai eu le plaisir de travailler pendant
ce stage de 5 mois.
Pourquoi un stage à la CCIM ?
Le service Aménagement, Urbanisme et
Développement Local demandait un stagiaire capable de faire de la
cartographie SIG6, des traitements de données, de la
recherche et de la récolte d'informations auprès des acteurs
locaux de l'urbanisme. Le tout sur la thématique des ZAE, sur laquelle
j'avais pu développer une première expérience par mon
stage précédent sur le parc d'activités « Michel
Chevalier» de la communauté de communes du
Lodévois7.
De plus, la Chambre de Commerce et d'Industrie
représente un milieu professionnel particulièrement attractif.
Elle regroupe différents services chacun utile pour la création
et le développement de l'entreprise. En tant qu'aménageur,
échanger et acquérir de l'expérience et des conseils des
différents acteurs de la CCI me permettrait d'avoir une vision plus
globale du mécanisme du développement du territoire.
Les missions confiées par le Service
Aménagement, Urbanisme et Développement Local de la CCIM et
réalisées pendant un stage de 5 mois.
Les missions confiées et la
méthodologie de travail adoptée.
La CCIM cherche à trouver une solution pour mieux
connaître les zones d'activités économiques de son
territoire. L'objectif est de pouvoir renseigner l'entrepreneur sur des
informations sur les activités présentes à
l'échelle précise d'une Zone d'Activités Economiques.
Dans cette optique, mon rôle a été de
parfaire la connaissance des ZAE de la circonscription de la CCIM à
travers deux grands champs d'actions.
6 SIG : Système d'information
Géographique. C'est un outil informatique permettant d'organiser et
présenter les données alphanumériques spatialement
référencées, ainsi que de produire des plans et cartes.
7 Aujourd'hui la communauté de communes du
Lodévois et celle du Lodévois-Larzac ont fusionné. Elle
est maintenant dénommée « communauté de communes du
Lodévois et Larzac »
Pour le premier, il s'agissait de « Compléter
les informations sur les ZAE de la circonscription de la CCIM transmises par
les collaboratrices du service Aménagement et les mettre à jour
».
Pour ce faire, je devais, pour toutes les zones
d'activités économiques recensées à partir du
zonage des PLU de chaque commune de la CCIM, compléter les informations
relatives:
· A l'adresse (nom de la ZAE, de la ville, de l'EPCI)
· Au gestionnaire (commune ou EPCI concernée, avec
adresse, numéro de téléphone, fax)
· A l'état de la ZAE (date de création et
observation personnelles réalisée sur le terrain)
· A la vocation de la ZAE et à sa taille (vocation,
surface utile, surface disponible, nombre d'entreprises, et nombre
d'employés)
· A la distance en kilomètres et en temps de la
ZAE par rapport aux infrastructures de communication clefs (A75, A9, gare de
Montpellier, aéroport, port de Sète).
· A l'équipement de la zone (gaz, type
d'assainissement, couverture mobile, haut débit, présence d'une
pépinière d'entreprise ou non, présence de services de
zone ou non)
· A la réglementation au niveau du PLU (code de
zonage, hauteur bâtiment, coefficient d'occupation du sol, contraintes
liées au plan de prévention des risques inondation, aux
prescriptions architecturales particulières).
· Aux taxes en vigueur (taxe professionnelle, taxe foncier
bâti, taxe foncier non bâti, taxe enlèvement ordures
ménagères, taxe habitation).
· Aux aides financières (aide à
finalité régionale et zone de revitalisation rurale).
Tout cela représente un travail basé sur des
enquêtes auprès des acteurs locaux de l'urbanisme (auprès
des services urbanisme des communes, communautés de communes et
communautés d'agglomération concernées), sur des
recherches dans les documents d'urbanisme (PLU) des communes concernées,
sur un travail d'observation terrain sur les 180 ZAE initialement
référencées et sur une maitrise des outils cartographique
SIG sur ArcGis et Google maps (Gmaps).
Le second champ d'action consistait à «
travailler sur le registre du Commerce et des Sociétés de la
CCIM afin de parvenir à regrouper toutes les entreprises
référencées dans le registre pour chaque zone
d'activités ».
Ce registre est une base de données qui recense toutes
les entreprises du territoire référencées par la CCIM. Le
registre fournit un lot important d'informations relatives à chaque
entreprise (adresse, SIREN8, activité de l'entreprise, nom du
dirigeant, etc....) mais aucune information ne permet de connaître avec
une fiabilité absolue la ZAE dans laquelle s'inscrit l'entreprise.
La solution trouvée pour parvenir à
définir un listing des entreprises présentes sur chaque ZAE
consistait à référencer tous les noms de rues et les
délimiter si nécessaire par leurs numéros si elles
dépassaient le périmètre des ZAE. L'outil Gmaps m'a permis
de récolter l'essentiel des noms de rues. Pour toutes les rues non
référencées et pour toutes les délimitations par
numéro de rue, un relevé sur le terrain s'avérait
nécessaire.
Afin de vérifier la fiabilité des listings des
entreprises par ZAE réalisés à partir de la base de
données de la CCIM, j'ai réalisé un listing «terrain
» sur une zone d'activités test, celle de «Marcel
Dassault» située à Saint Jean de Védas. Sur cette
zone, j'ai relevé toutes les entreprises repérées sur
place. J'ai pu ainsi déduire la fiabilité du listing à
partir de la base de données de la CCIM. Sur les 79 entreprises
repérées sur place, 20 ne sont pas
référencées par la CCIM, ce qui correspond à 25,3%
des entreprises. En effet, la CCI ne référence pas toutes les
activités référencées à la Chambre des
Métiers et de l'Artisanat (CMA). Elle ne dispose donc pas d'un listing
exhaustif de l'ensemble des entreprises de son territoire et donc de chacune
des zones d'activités. Il est donc probable que la ZAE « Marcel
Dassault », qui est un parc d'activités regroupant des industriels,
des commerciaux, et des artisans, abrite ces 25,3% du total des entreprises qui
sont référencées à la Chambre des Métiers et
de l'Artisanat.
Par ailleurs, le service Aménagement a
travaillé en collaboration avec l'agglomération de Montpellier
sur le recensement des entreprises sur certaines ZAE. Ainsi j'ai pu faire part
de mon recensement à l'Agglomération pour qu'elle puisse mettre
à jour le sien.
8 SIREN : Système d'Identification du
Répertoire des ENtreprises est un code INSEE unique qui sert à
identifier une entreprise française. Il existe au sein d'un
répertoire géré par l'INSEE : SIRENE.
Les problématiques de travail
rencontrées
Au vu des observations réalisées sur le terrain
et à partir des échanges avec les acteurs locaux de l'urbanisme,
il ne s'agissait plus de simplement compléter le document sur les ZAE.
Il s'agissait aussi de le remettre à jour. Après discussions avec
Christine Pradel et Florence Gutknecht, nous avons convenu :
· D'intégrer les ZAE non
référencées initialement (comme la zone artisanale «
du Grec » à Palavas ou la ZAE des « Joncasses » à
Cournonterral).
· D'en supprimer certaines. Certains zonages de ZAE
extraits des PLU ne correspondaient pas avec la réalité terrain.
Ces ZAE sans enjeu économique ont été
supprimées.
· De fusionner certaines ZAE. Par exemple, « les
Fournels 1 », « les Fournels 2 » et « les Fournels 3 »
à Lunel ont été regroupées car elles
représentent sur le terrain un ensemble homogène
d'activités industrielles et artisanales.
· D'en renommer certaines. Quand leur
dénomination ne correspondait plus à la réalité
terrain et devait être remis à jour. Par exemple, à Lunel,
afin de distinguer plus clairement la ZAE « La Pétrole 1 » et
« la Pétrole 2 », ces deux ZAE s'appellent maintenant
respectivement « Espace commercial les Cèdres » et à
« Espace Commercial du Levant ».
D'autre part, certaines informations collectées
à partir des acteurs locaux de l'urbanisme ne garantissaient pas une
fiabilité absolue. Nous avons ainsi défini une approximation de
certaines données relatives au nombre d'entreprises présentes sur
la zone ou au nombre d'employés.
Pour le listing des entreprises présentes dans chaque
zone d'activités économiques, j'ai aussi rencontré un
certain nombre de problèmes.
Au niveau de l'identification de certaines rues. Certaines ne
sont pas identifiées sur Google Maps ou Mappy. D'autres n'apparaissent
pas à cause de l'ancienneté de l'image satellite. Il y a des rues
qui dépassent le périmètre de la zone d'activités
et peuvent concerner des établissements hors zone. Aussi, des rues
partagent deux ZAE. Pour toutes ces rues, il était nécessaire de
les délimiter par leurs numéros de rue sur le terrain.
Il y a parfois une distorsion entre les noms de ZAE
référencés dans mon document Excel, les noms
attribués à l'adresse des entreprises dans la base de
données de la CCIM et les noms attribués sur le plan de Google
Maps. Une mise à jour de certaines dénominations s'avérait
nécessaire.
Illustration du travail réalisé pour
la CCIM
Grâce à quelques captures d'écran, je peux
donner quelques extraits du travail réalisé avec le service
Aménagement.
Les 3 premières images sont extraites de Gmaps. Elles
permettent de visualiser à différentes échelles le travail
SIG réalisé. Chaque polygone représente la surface d'une
ZAE référencée par la CCIM. Un jeu de couleurs à
partir des intercommunalités a été réalisé.
Par exemple, en jaune apparaissent les ZAE localisées sur
l'agglomération de Montpellier, en bleu celles de la communauté
de communes du Pays de l'Or ou encore en vert pour les ZAE localisées
sur la communauté de communes du Pays de Lunel.
Figure 8 : Cartographie des périmètres des
ZAE à Montpellier et ses alentours à partir d'une image
Gmaps.
Sur cette première image ci-dessus, nous pouvons
apercevoir une partie du jeu de couleur adaptée aux
périmètres des intercommunalités.
Figure 9 : Cartographie des périmètres des
ZAE localisés au Sud de Montpellier à partir d'une image
Gmaps.
Sur cette seconde image, nous pouvons voir plus en détail
le travail SIG.
Figure 10 : Vue précise de la cartographie du
périmètre de la ZAE de Marcel Dassault, à St Jean de
Védas à partir de Gmaps.
3ème
Comme nous pouvons le voir sur cette image, cliquer sur un SIG
permet d'avoir
le nom de la ZAE. Une colonne à gauche de l'écran
(non visible sur cette image), permet de voir la liste des ZAE par
communauté de communes.
Les images suivantes, aussi réalisées elles aussi
à partir de captures d'écran, illustrent les informations mis
à disposition sur le site intranet de la CCIM.
Figure 11 : Accès aux données et à la
cartographie des ZAE de la circonscription de la CCIM.
Cette image ci-dessus présente la page d'accueil de
l'intranet. Via l'onglet « Accès Direct à », nous
pouvons sélectionner «Zones d'Activités Economiques de la
circonscription » pour visualiser le travail réalisé.
Figure 12 : Le menu des ZAE sur l'intranet de la
CCIM.
La figure 12 présente la page d'accueil qui permet de
rechercher une ZAE. A partir de l'onglet territoire, nous pouvons affiner les
critères de recherche par intercommunalité.
Figure 13 : Exemple 1 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
Après avoir choisi la zone sur laquelle nous voulons
être renseigné, un tableau permet de visualiser facilement les
différentes informations collectées. Ici, sur la ZAE «Marcel
Dassault », nous pouvons voir « les données de cadrage »
c'est-à-dire connaître
l'EPCI9 dans laquelle est localisée la ZAE.
Le contact renseigne du responsable de la zone, l'adresse, le
téléphone, le fax et l'adresse e-mail permet de joindre
rapidement le contact responsable.
Figure 14 : Exemple 2 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
Les caractéristiques de la ZAE permettent de
renseigner la date de création de la zone, sa vocation (industrielle,
commerciale, artisanale, service, mixte ou autres...), sa surface totale utile,
si il y a de la surface disponible, une fourchette du nombre d'entreprises et
une approximation du nombre d'emploi.
Figure 15 : Exemple 3 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
9 EPCI: Etablissement Public de Coopération
Intercommunale
L'onglet équipement et services permet de savoir si la
ZAE propose des services aux entreprises dans ou aux abords de la zone (un
restaurant, une crèche par exemple), si la ZAE a un accès au
réseau Gaz De France, de connaître l'assainissement de la zone
(collectif ou non collectif), la couverture mobile, si la zone est
équipée en haut débit et s'il y a une (ou des)
pépinière(s) ou hôtel(s) d'entreprises.
Figure 16 : Exemple 4 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
L'onglet réglementation permet de renseigner, à
partir de la collecte de données dans les documents d'urbanisme des
communes (POS ou PLU), le (ou les) code(s) de zonage de la ZAE, ainsi que les
réglementations sur la hauteur maximale du bâtiment, le
Coefficient d'Occupation des Sols (COS), les contraintes liées au Plan
de prévention des Risques (PPR) et les prescriptions architecturales
particulières.
Figure 17 : Exemple 5 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
L'onglet « taux d'imposition » donne des
informations sur les taxes en vigueur sur la commune. Donc sur les quatre taxes
que l'on appelle les « quatre vieilles » (taxe professionnelle, taxe
foncière bâti, taxe foncière non bâti, taxe
d'habitation) et sur la taxe d'enlèvement des Ordures
Ménagères.
Figure 18 : Exemple 6 des données sur les ZAE
accessibles par l'intranet.
Enfin, les aides et avantages fiscaux renseignent sur les Aide
à Finalité Régionale (AFR) et les Zones de Revitalisation
Rurale (ZRR).
Toutes ces informations sur les ZAE ont un lien direct avec
la cartographie sur Gmaps. Ces outils, créés par le service
Aménagement, sont exclusifs de la CCI. Aucune collecte d'information
semblable n'existe dans toutes les institutions qui s'intéressent de
près ou de loin aux ZAE, que ce soit dans les structures
intercommunales, au conseil régional, au conseil général
ou par les toutes les tentatives de recensement des ZAE sur différents
sites internet (
http://www.zones-activites.net/ ou
http://www.zonesdactivites.org/ par exemple).
Les objectifs de la mission atteints. Quelle
utilisation future du travail réalisé ?
J'ai rempli les 2 missions qui m'ont été
confiées dans les délais. En effet, j'ai pu compléter et
mettre à jour les informations transmises par le service
Aménagement et apporter quelques modifications personnelles sur les
caractéristiques des ZAE de la circonscription de la CCIM grâce
aux observations terrains et aux rencontres avec les acteurs
locaux de l'Urbanisme. A la fin de mon stage, j'ai pu
présenter l'outil ZAE aux différents services de la CCIM
concernés et expliquer sa réalisation, son utilisation et comment
le mettre à jour.
Par ailleurs, j'ai apporté le listing des entreprises
par zone d'activités au service Fichier de la CCIM, afin qu'il puisse
intégrer pour chaque entreprise des codes relatifs à leur
appartenance à telle ou telle ZAE. Toute la CCIM pourra donc rechercher
dans son registre des informations sur les entreprises présentes par
zone d'activités ou savoir à partir d'une entreprise dans quelle
ZAE elle se situe grâce à ce système de codification.
Il est cependant regrettable que le listing des entreprises
par ZAE réalisé se limite au registre du commerce et de
l'industrie. Il ne recense pas les entreprises du registre des métiers,
il n'est donc pas exhaustif. Néanmoins, une fusion des
différentes chambres est programmée d'ici quelques années
et un nouveau logiciel permettra de référencer toutes les
entreprises. Donc on ne peut pas pour l'instant prévoir comment sera
organisé le nouveau registre et si la codification des ZAE
réalisée pourra être adaptée au nouveau logiciel.
L'expérience professionnelle et personnelle
acquise à travers ce stage.
Il est important de souligner avant tout les conditions de
stage idéales dans lesquelles j'évoluais. Je disposais d'un
bureau personnel équipé d'un ordinateur performant avec des
logiciels de cartographie, un accès à internet ainsi qu'un
téléphone. Ce matériel était donc adapté
à la manipulation des différents outils nécessaires au
travail demandé sur les ZAE. L'entente avec mes responsables a toujours
été cordiale tout en restant très professionnelle.
J'ai réalisé un travail d'équipe, qui
demandait les compétences de différents services. J'ai
travaillé bien sûr avec le service Aménagement, mais aussi
avec le service Fichier, le service Informatique et le service Communication.
Sans compter toutes les conversations enrichissantes avec les personnes ayant
des domaines de compétences dans la création, la transmission
d'entreprise, les ressources humaines ou encore le développement
international.
L'expérience acquise par ces conversations ne se
limite pas seulement à la CCI, puisque j'ai eu l'occasion avec Christine
Pradel de rencontrer les responsables de
l'urbanisme et de l'aménagement des
collectivités locales pour discuter avec eux de leurs visions sur les
ZAE de leur territoire mais aussi sur leurs travaux, leurs projets
d'aménagement (communauté de communes du Clermontais, de la
Vallée de l'Hérault, l'agglomération de Montpellier).
Aussi, j'ai reçu dans mon bureau des entrepreneurs
intéressés par les différentes zones d'activités du
territoire. J'ai acquis grâce à ses échanges, certaines
visions de l'entrepreneur sur le territoire. Leurs attentes et les
difficultés qu'il peut rencontrer sur son passage. J'ai donc eu
l'occasion de rencontrer différents acteurs du développement
territorial : du responsable urbanisme d'une collectivité à
l'entrepreneur en passant bien sûr par le personnel de la CCIM.
Le fait d'aller faire des observations sur les 180 zones
d'activités économiques de la circonscription de la CCIM a
été l'occasion, au-delà des conclusions liées aux
observations des différentes zones rencontrées, de
découvrir en grande partie le territoire du Nord Hérault.
J'ai appris à maitriser de nouveaux outils de travail,
complétant ceux abordés lors de ma formation. La formation en
Gestion des Espaces Ruraux, Aménagement et Développement Local
(GERADL) m'a permis d'exploiter le logiciel cartographique Mapinfo, j'ai pu
exporter ce que l'expérience acquise sur ce logiciel pour travailler sur
celui de la CCIM : Arcgis. J'ai fait de la télédétection
de Zone d'Activités Economiques et j'ai réalisé de la
cartographie SIG sur Gmaps. J'ai travaillé et développé
mes connaissances sur les logiciels Excel et Access et travaillé sur le
registre de commerce et d'industrie de la CCIM à partir de leur logiciel
: Pixi.
Enfin, cela a été l'occasion pour moi,
notamment grâce à Florence Gutknecht, de comprendre les
règles de fonctionnement dans une entreprise, et en particulier que la
répartition des rôles et des tâches dans les
différents services était fondamentale. Chaque service
répond à une demande précise de l'entreprise et doit
justifier son rôle dans son domaine pour conserver son identité et
son utilité spécifique.
Le bilan de ce stage est donc très positif. En
réussissant à remplir les objectifs de notre contrat signé
avec le service Aménagement et j'ai acquis une expérience
très enrichissante à valoriser pour ma future vie
professionnelle.
Problématiques :
C'est à partir des missions qui m'ont
été confiées par le service Aménagement que j'ai pu
développer une analyse plus globale sur le rôle et sur la gestion
des Zones d'Activités Economiques de la circonscription de la CCIM.
Certains questionnements apparaissaient directement à travers les
observations des ZAE réalisées et les rencontres avec les acteurs
de l'urbanisme local :
Quel est le rôle de la ZAE dans le développement
économique d'un territoire ? Quels sont les facteurs de
développement d'une ZAE ? Pourquoi les zones d'activités sont
plus ou moins bien entretenues, cohérentes ? Pourquoi beaucoup de zones
d'activités, qui s'affichent comme vitrine de la ville (puisqu'elles se
localisent souvent aux entrées et sorties de la ville),
apparaissent-elles si désorganisées, disgracieuses et si mal
entretenues ? Est-ce un problème de gestion ?
Ces premières questions ouvrent le champ à des
problématiques beaucoup plus globales, relatives à
l'aménagement et à l'ensemble du développement local des
territoires. Quelles ZAE correspondent à quels territoires ? Le manque
de gestion, les problèmes d'aménagement, d'organisation des
activités ou encore de modernisation des ZAE nuisent au mécanisme
du développement territorial. Comment améliorer durablement la
qualité de ces ZAE ? Et avec quels acteurs? Y a-t-il des solutions qui
se mettent en place pour améliorer la qualité des ZAE?
Afin de comprendre le fonctionnement actuel des ZAE, il est
important dans une première partie de contextualiser les ZAE dans le
mécanisme complexe du développement des territoires, de
comprendre les logiques de développement de ces zones sur un plan
historique et d'analyser les facteurs et acteurs à l'origine la
création et du développement de ces zones d'activités.
La seconde partie sera une analyse des ZAE sur la
circonscription de la CCIM qui mettra en avant les problématiques
rencontrées sur le terrain grâce aux missions du stage qui m'ont
été confiées.
La dernière partie exposera les impacts des ZAE sur des
thématiques plus globales relatives aux mobilités, à la
mixité et au développement durable. Enfin cette partie
exposera
les différentes solutions envisageables pour
améliorer durablement ce rouage du développement qu'est la
ZAE.
I) De leur création à leur gestion :
Les ZAE au
coeur du développement économique d'un
territoire.
La définition des mécanismes du
développement économique en général et plus
précisément dans la région Languedoc-Roussillon, ainsi que
le contexte de développement des ZAE sur un plan historique poseront les
bases de la compréhension de la création et du
développement des ZAE.
A) Le développement économique du territoire.
1. Une définition du développement
économique d'un territoire.
Le développement économique désigne les
évolutions positives des changements structurels d'une zone
géographique ou d'une population : démographiques, techniques,
industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements engendrent
l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de
vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique
est associé au progrès, c'est-à-dire à l'action
d'aller vers l'avant, de s'accroître, d'être le meilleur.
Chaque individu peut se définir comme acteur du
développement économique. Le boulanger, le PDG d'une entreprise,
le mécanicien, l'étudiant, le policier, ou encore le
retraité, le chômeur... Le mécanisme du
développement économique regroupe donc une pléiade
d'acteurs, organisations, d'administrations, d'entreprises différentes
qui chacun ou chacune joue un rôle dans le développement d'un
territoire. Afin de cadrer l'ensemble des acteurs et facteurs jouant un
rôle dans le développement économique, nous pouvons tenter
de regrouper les différents éléments du
développement économique par thématiques:
· Les infrastructures de communications tels que le
réseau routier, le réseau ferroviaire, les aéroports, les
TIC. Ils conditionnent la répartition et la fluidité de la
mobilité et des échanges.
· L'interconnexion avec différents pôles de
croissance économique. Le développement de l'échange, des
partenariats ou du commerce sont les clefs du développement. Ils
dépendent des outils infrastructurels.
· Le cadre législatif. Les règlements ou les
différents codes posent les règles du jeu.
· Les outils financiers et fiscaux comme les aides
financières ou encore les taxes en vigueur sur le territoire. C'est un
outil incitatif (ou dissuasif), qui permet de répartir l'ensemble des
richesses.
· Le conseil, ou plus largement l'expertise. Les
conseils, explications et études permettent de cerner les
mécanismes complexes du développement. C'est notamment le
rôle de la CCI.
La ZAE est un périmètre qui concentre
l'activité économique et par conséquent, qui constitue un
noyau dur du dynamisme territorial. Les ZAE s'inscrivent donc pleinement dans
le développement du territoire. Elles ne doivent pas être
considérées comme un simple outil, parmi tant d'autres. Nous
pourrions la comparer à une cellule importante d'un organisme complexe.
Et elle nécessite du soin pour le développement de ses
activités internes.
La qualité et le coût des différents
outils mis à disposition de l'entrepreneur font l'attractivité
d'un territoire. L'attractivité est une notion essentielle au
développement économique, et intimement liée à la
qualité de la ZAE puisque c'est pour la majorité des cas le
terrain même sur lequel de l'attraction s'exerce.
2. L'attractivité des territoires : la clef du
développement économique.
Selon une étude publiée en 2001 par la
Délégation Interministérielle à
l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires
(DIACT), l'attractivité est entendue comme « la capacité
à attirer et à retenir les activités, les entreprises et
les populations ».
Par ailleurs, les différentes structures ou bureaux
d'études (World Economic Forum, Ernst & Young par exemple) qui se
sont lancés dans le calcul d'indicateurs plus spécifiquement
destinés à mesurer l'attractivité comparée des pays
du monde pour l'accueil des investissements étrangers reposent
pratiquement tous sur l'idée que l'attractivité n'existe pas en
soi, mais apparaît comme la combinaison de deux types
d'éléments : d'une part, la qualité intrinsèque de
l'offre territoriale. Et d'autre part, la hiérarchie des critères
de
choix de localisation retenus par les investisseurs, qui peut
évidemment varier en fonction du type de projet ou des
caractéristiques propres de l'investisseur10.
L'attractivité doit donc être
considérée dans sa dimension globale : envisagée dans ses
aspects économiques, démographiques, sociaux, culturels et
environnementaux, elle permet de poser la question des fonctions du
territoire.
Six séries de facteurs concourent à rendre des
territoires attractifs, sans pour autant pouvoir les hiérarchiser :
· L'environnement économique, technique et
financier : avec la taille du marché, la qualité de
l'environnement industriel général, la présence de
services aux entreprises, l'environnement de recherche et développement,
le soutien et accompagnement des entreprises.
· Les ressources humaines : la diversité et la
qualité de l'offre de formations, volume de l'emploi,
productivité et qualité de la main d'oeuvre, confiance et respect
des contrats passés.
· L'organisation et le jeu des acteurs : climat de
confiance, capacité à travailler ensemble, à s'organiser,
se concerter, dialoguer, rapidité de mise en oeuvre des projets,
capacités d'initiative et d'organisation des populations, d'innovation
sociale.
· La présence de réseaux
d'accessibilité diversifiés et organisés (réseaux
routier, autoroutiers, ferrés, aériens, collectifs, ...)
· La qualité de vie (l'environnement naturel et
urbain, l'accès aux services collectifs et individuels, le volume de
l'emploi et des services disponibles, l'équilibre du territoire, la
sécurité des biens et des personnes).
· L'image des régions représenté
par le regard porté sur leur métropole, les excellences
sectorielles, la notoriété des entreprises et des secteurs de
développement, la perception de la qualité des espaces naturels
et urbains, la valorisation de grands projets ou équipements
d'intérêt régional, le caractère maritime et
littoral de certaines régions.
Enfin, les nouveaux enjeux économiques, techniques et
sociaux tels que le système technologique et économique
(nouvelles technologies, l'externalisation de certaines
10 Source : Additiv, cabinet d'études et de
communication spécialisé dans le secteur emploi-formation.
fonctions des entreprises), le système social
(critères sociodémographiques) ou le mode de gouvernance
constituent par exemple des facteurs d'attractivités pour les
années et décennies à venir dans le système
économique actuel.
3. Un Développement économique
adapté au potentiel régional. Quel
développement
?11
pour la région Languedoc
Roussillon
Les ZAE s'adaptent aux potentialités du territoire.
Elles sont le reflet du développement économique local. Elles
sont avant tout créées pour développer l'emploi et se
cadrent donc en fonction des secteurs d'activités clefs du territoire.
Connaître les bases de l'activité de la région permet de
cadrer l'environnement dans lequel les ZAE se développent. Le
développement économique de la région Languedoc-Roussillon
repose sur une base démographique et sur des secteurs économiques
particuliers. Il paraît nécessaire de les aborder pour poser plus
tard le cadre d'études des ZAE.
· Des potentialités de développement des
ZAE liées à la forte croissance démographique (et à
un taux de chômage important).
Depuis le milieu des années soixante-dix, le
Languedoc-Roussillon bénéficie de la plus forte croissance
démographique des régions de la France métropolitaine. La
région accueille, en moyenne chaque année, plus de 23 000
habitants supplémentaires. Cet accroissement se répartit de
manière très inégale sur son territoire. Il est
particulièrement élevé sur le littoral et dans les zones
sous l'influence des principaux pôles urbains (Montpellier, Nîmes,
Béziers, Sète, Narbonne, Perpignan). Le marché du travail
est marqué par un taux de chômage élevé (environ
11%), même si l'écart se réduit avec le niveau national
(environ 9%).
· Des petites zones d'activités basées sur
le secteur primaire grâce à un puissant secteur primaire
dominé par la production viticole.
11 La source de toutes les données qui
apparaissent dans cette sous-partie est l'Institut National de la Statistique
et des Etudes Economiques (INSEE).
L'essentiel de l'activité primaire de la région
est composée à 90% par des cultures. La première de ces
cultures est la vigne. Elle est présente dans toute la région et
assure la production de 22 millions d'hectolitres de vins par an soit 40% de la
production nationale. Certaines caves coopératives, par exemple, sont
définies dans un périmètre de ZAE.
· Des ZAE peu orientées vers le secteur
secondaire.
Par contre, les ZAE liées au secteur secondaire sont
sous-représentées. Le secteur n'assure que 13,6% de l'emploi
régional alors qu'au niveau national il représente 22,8%. Les
activités traditionnelles que sont le textile en Lozère et
à Nîmes et l'exploitation des ressources du bassin houiller
d'Alès sont en crise. Les principaux pôles industriels de la
région sont Montpellier, Nîmes, Béziers, Narbonne et
Perpignan.
· Le secteur des services dominant et en
développement.
Les ZAE liées aux activités tertiaires occupent
incontestablement le premier plan en région Languedoc-Roussillon. Ces
activités sont principalement responsables du dynamisme
démographique de la région. Ce secteur s'appuie sur deux
activités particulièrement dynamiques : l'enseignement
supérieur et le tourisme.
B) Les facteurs de création d'une ZAE.
La logique de développement d'une ZAE n'a pas toujours
été semblable dans sur un plan historique. Il est
intéressant de cadrer l'évolution des ZAE dans le temps pour
cadrer plus précisément les logiques de développement
actuelles.
1. La compréhension du développement
économique sur un plan historique.
Le regroupement d'activités en un même lieu
géographique est très ancien car il répond toujours aux
mêmes besoins (la présence de matière première, de
main-d'oeuvre, de transports, de la clientèle, ou d'autres
activités connexes). Les études archéologiques
menées sur les villes de l'antiquité montrent fréquemment
un regroupement des activités de production de certains quartiers
concentrés sur des activités précises comme la poterie, le
travail du métal ou du textile, ou la production dérivée
de la production agricole comme les huileries ou les fabriques de savon.
Aujourd'hui, le zonage tente de concentrer les
activités sur un même périmètre. On ne trouve
presque plus une zone consacrée à une activité exclusive
mais certaines logiques de développement restent les mêmes. Les
voies de transports avaient une importance particulière autrefois comme
aujourd'hui aussi bien en termes d'alimentation en matières
premières qu'en moyens de commercialiser la production. Les voies
romaines, par exemple, permettaient à une ville située sur un
carrefour routier de prospérer en concentrant les activités de
production. Les ports maritimes ou fluviaux étaient aussi des facteurs
importants de concentration de l'activité. Schématiquement, la
région environnante fournit les matières premières, qui
sont canalisées par un réseau de transport routier ou fluvial
vers la cité, où a lieu la transformation des matières
premières en produits finis ou semi-finis qui sont consommés sur
place, transportés vers la région environnante ou exportés
plus loin.
La révolution industrielle marque un tournant majeur
dans le développement économique aux XIXe et
XXe siècles. Les grandes innovations industrielles, les
nouveaux modes de production, les progrès scientifiques ou encore
l'essor des nouvelles infrastructures de communication ont conduit les
activités industrielles à un regroupement sans
précédent. Les premières villes totalement tournées
vers une puissante et spécifique activité industrielle comme les
mines ou les usines de métallurgie émergent, créant un
bassin de vie important et en développement mais complètement
interdépendant à l'activité première.
Par la Loi d'Orientation Foncière (LOF) de
196712, les collectivités locales peuvent utiliser le Plan
d'Occupation des Sols13 (POS) pour réaliser un « zonage
». Ainsi les périmètres
12 La Loi d'Orientation Foncière (LOF) a
établi en France les principaux documents d'urbanisme qui ont servi
à l'aménagement local : le plan d'occupation des sols (POS),
le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme
destinés spécifiquement à la
création de ZAE connaissent la faveur des collectivités. Par la
taxe professionnelle et l'emploi qu'une ZAE génère, elle devient
un enjeu fondamental de l'aménagement du territoire local. Le
regroupement de terrains de grandes surfaces peu coûteux a donc
amené à réaliser des ZAE aux abords des villes en
grignotant peu à peu sur les surfaces agricoles, tout comme le
développement de la banlieue et de la périurbanisation par
ailleurs.
En 1972, l'habitude de s'implanter sur une ZAE semble prise
puisqu'elles accueillirent cette année là 60% des implantations
nouvelles.
Aujourd'hui, la politique de zonage et la
quasi-généralisation des documents d'urbanisme de planification
communal et intercommunal (Plans d' Occupation des Sols et Plans Locaux de
l'Urbanisme14 pour les communes, SCoT15 pour les
structures intercommunales) font que la grande majorité des
implantations se font sur des zones d'activités. Celles-ci avec le temps
se sont mieux adaptées aux exigences et aux moyens de chacun.
Cependant, Nous ne pouvons pas ignorer les grands sites de
production industrielle abandonnés à la suite d'un déclin
important de l'activité, ou délocalisés dans des pays plus
attractifs. Les économies postindustrielles prennent alors le relais
dans les ZAE, en se tournant davantage vers les activités de service ou
les hautes technologies. Néanmoins, l'évolution vers la
spécialisation dans les hautes technologies reprend en partie les
mêmes principes, conduisant à la création de grands
technopôles.
(remplacé ultérieurement par le Schéma
directeur), taxe locale d'équipement, le Coefficient d'Occupation des
Sols (COS) et Zone d'Aménagement Concerté (ZAC).
13 Les POS étaient des documents locaux,
généralement établis à l'échelle de la
commune, établis pour le moyen terme (10 à 15 ans), qui
« fixent les règles générales et les servitudes
d'utilisation des sols, qui peuvent notamment comporter l'interdiction de
construire ». (Source : Code de l'urbanisme)
14 Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) est le
principal document d'urbanisme de planification de l'urbanisme communal ou
éventuellement intercommunal. Il remplace le plan d'occupation des sols
(POS) depuis la loi relative à la solidarité et au renouvellement
urbains (SRU) du 13 décembre 2000.
15 Le Schéma de Cohérence
Territoriale (SCoT) est un document d'urbanisme qui fixe, à
l'échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, les
orientations fondamentales de l'organisation du territoire et de
l'évolution des zones urbaines, afin de préserver un
équilibre entre zones urbaines, industrielles, touristiques, agricoles
et naturelles. Instauré par la loi SRU de 2000, il fixe les objectifs
des diverses politiques publiques en matière d'habitat, de
développement économique et de déplacements.
Pour certaines ZAE, on parle actuellement de Parc
d'Activités Economiques (PAE). Bien qu'il n'existe pas de
définition précise d'un PAE, mais on peut supposer qu'à la
différence de la « zone » qui peut être diffuse dans
l'espace, le « parc » est bien plus clairement délimité
(ils bénéficient par exemple d'un aménagement global plus
cohérent et bien délimité par une clôture ou un
grand axe de communication et une signalétique). Les PAE qualifient
généralement les nouvelles ZAE. Ces parcs connotent
également une évolution au niveau du cadre environnemental. La
composante environnement joue à plusieurs niveaux : sur l'architecture
ou l'espace bâti, qui donne sa qualité au parc. Le « parc
» souligne donc les efforts entrepris pour mieux intégrer la ZAE
dans le tissu environnant en se souciant des aspects architecturaux et
paysagers et en offrant un espace mieux organisé. Le PAE peut ainsi
mieux séduire les «entreprises nobles» (qui travaillent leur
image et limitent leurs nuisances et pollutions).
2. Les facteurs de création d'une ZAE16.
Une ZAE est toujours créée dans le but de
générer de la richesse. Elle est le terrain de création
d'emploi et s'intègre dans une logique de compétitivité
territoriale. L'enjeu pour la collectivité est double: créer de
l'emploi et générer des ressources, notamment via la taxe
professionnelle (elle peut représenter un tiers du budget de la
commune). La ZAE doit engager un certain nombre de facteurs pour optimiser son
succès et son développement.
16 Source: « Nouvelle charte de qualité
des parcs d'activités économiques de l'Hérault »,
conseil général de l'Hérault, novembre 2007, 88p.
Figure 1 : La schématisation des facteurs à la
création d'une ZAE
Les infrastructures, le positionnement
géo-économique, la pertinence économique, la gestion des
risques et l'action foncière sont autant de facteurs intimement
liés à la création de la ZAE. La valorisation du projet
est tout autant fondamentale mais elle dépend de l'ensemble des facteurs
énoncés précédemment.
On peut retrouver le détail de tous les facteurs de
création d'une ZAE à travers ce tableau:
Le rôle des infrastructures
|
Les axes routiers, autoroutier, ferroviaires,
L'interaction avec les pôles de croissance voisins, les
TIC.
|
L'étude de positionnement
géo-économique
|
Le cadre de la ZAE dans son territoire, étudier
le marché (l'analyse de l'existant, les secteurs
d'activités forts, les opportunités,
l'état de la
|
|
|
concurrence, le niveau et le type de demande).
|
La pertinence économique du projet
|
La définition d'une stratégie, les objectifs de
l'étude de positionnement économique, Le nombre de personnes
employées, le budget prévisionnel.
|
La valorisation du projet
|
La valorisation des infrastructures, les études de
positionnement la pertinence économique. Cette
dernière implique également la concertation avec la population
locale et les différents acteurs concernés dans la conception et
la gestion du parc, l'élaboration de règles de fonctionnement du
parc et mobilisation des moyens adéquats pour informer (plaquette, site
internet) et accompagner (architecte ou paysagiste conseil) les entreprises et
les usagers, la création d'un plan d'aménagement qui favorise
l'intégration du parc dans son Environnement et dans l'espace urbain, la
recherche d'une harmonie d'ensemble pour l'aménagement paysager et
architectural, la proposition de services publics ou privés afin
d'améliorer la qualité de vie et trouver des solutions
collectives aux différents besoins des usagés de la ZAE
(crèche, restauration, transport, sport, déchets...).
|
La gestion des risques
|
L'élaboration de différentes stratégies
de
développement pour anticiper les aléas du
marché et éviter ainsi une immobilisation sur le long terme de
parcelles.
|
L'action foncière
|
Les modes d'acquisition, l'aide technique et
juridique.
|
|
Les facteurs de développement d'une ZAE sont, comme
nous pouvons nous en apercevoir, multiples. De l'élaboration à la
gestion des ZAE, de nombreux acteurs sont ainsi impliqués dans le
développement de la ZAE.
C) Les acteurs du développement des ZAE17 :
Tout comme les nombreuses interactions entre les facteurs de
développement des ZAE, les intervenants dans le développement
d'une ZAE sont souvent multiples et entretiennent des relations complexes.
L'utilisation de schémas et de tableaux une nouvelle fois permet de
mieux cerner les interactions entre les différents acteurs
impliqués dans création et le développement d'une ZAE.
1. Les acteurs à la création d'une
ZAE
(Voir schéma page suivante)
17 Source: « Nouvelle charte de qualité
des parcs d'activités économiques de l'Hérault »,
conseil général de l'Hérault, novembre 2007, 88p
Figure 2 : La schématisation des acteurs à
la création d'une ZAE
La maitrise d'oeuvre est la base de la création d'une
ZAE. Elle concerne une multitude d'acteurs et crée les bases de la
maîtrise d'ouvrage.
Les professionnels de l'aménagement
|
Ce sont les aménageurs/ Lotisseurs, les
géomètres experts, ou encore les collectivités locales.
L'intervention des différents professionnels, en amont et tout au long
du processus, garantit la réussite de l'opération en fonction des
missions qui leur seront confiées.
|
L'urbaniste
|
Il planifie l'aménagement d'un territoire en vue
d'assurer une
utilisation rationnelle et harmonieuse de l'espace. Il
conçoit le plan d'aménagement d'ensemble et son règlement,
il programme les budgets et, dans le cadre d'une mission de suivi, il veille
à la bonne réalisation des projets.
|
L'architecte
|
Il réalise la conception architecturale des
bâtiments et des espaces publics. Il établit les plans et dirige
les travaux d'exécution.
|
L'architecte- urbaniste
|
Il est apte à réaliser Les deux missions
précédentes.
|
Le paysagiste
|
Il doit intervenir dès la phase de définition du
plan d'ensemble, pour
|
|
|
intégrer des notions liées au grand paysage, et
tout au long du processus de conception. Il établit le choix des
essences végétales en fonction de la nature des terrains, du
climat et de la structure du paysage. Il contribue à la
définition des espaces publics.
|
Le géomètre
|
Il mesure et délimite les terrains. Il établit le
relevé topographique du site, indispensable aux études de
projet.
|
L'architecte conseil de la commune ou
d'opération
|
Il peut assister la ou les collectivités dans la conduite
de leurs projets. Il peut aider à définir des objectifs en
amont des prises de décision. Il veille au respect des cahiers des
charges, tant sur le plan
urbanistique qu'architectural, lors des dépôts des
permis de construire.
|
Les bureaux d'études techniques
|
Ils interviennent à la demande des architectes
maîtres d'oeuvre pour lesquels ils réalisent études et
plans techniques (voirie, réseaux, études des sols, fouilles,
économie,..).
|
La maîtrise d'ouvrage publique
|
C'est la personne morale privée ou publique (dans le
cas d'une création de ZAE, il s'agit de la collectivité) pour le
compte de laquelle les travaux de construction sont réalisés. La
maitrise d'ouvrage est l'entité porteuse du besoin, définissant
l'objectif du projet, son calendrier et le budget consacré à ce
projet. Le résultat attendu est la réalisation et la livraison du
produit, appelé ouvrage.
La collectivité peut recourir à l'assistance d'un
prestataire
professionnel public ou privé pour réaliser son
projet.
Ces derniers peuvent être :
Un assistant maître d'ouvrage, pour couvrir une simple
prestation de services.
Un mandataire, qui intervient au nom et pour le compte de la
collectivité.
Un concessionnaire, qui réalisera l'opération
d'aménagement
conformément à un contrat dénommé
«traité de concession d'aménagement» passé
entre la collectivité et le concessionnaire.
|
|
2. Les acteurs permanents.
Les acteurs présentés dans le tableau ci-dessous
ont tous un rôle dans les décisions, la gestion, le financement et
dans le développement d'une ZAE.
Les gestionnaires de la zone
|
La commune, communauté de communes, communauté
d'agglomération, le syndicat intercommunal, la
société d'équipement.
|
Les acteurs à compétence
économique et emploi
|
Le Conseil Général, l'agence de
développement économique, la CCI, la Chambre des Métiers,
l'agence locale de développement, la ou les association(s)
d'entreprises, le comité local d'insertion.
|
Les services de l'Etat
|
La préfecture, Direction Départementale de
l'Equipement (DDE).
|
Les concessionnaires de réseaux
|
Les syndicats (production d'eau, éclairage public...),
EDF, GDF, les distributeurs d'eau (Lyonnaise, SAUR,...), France
Télécom, la société de collecte des déchets,
la société d'entretien.
|
Les acteurs à compétence
transports
|
SNCF, Société gestionnaire d'aéroport,
Société d'autoroute,
Direction Voirie Départementale, Société de
transports publics.
|
Autres
|
Association de protection de la nature, association de
riverains, pompiers.
|
|
Conclusion: Les ZAE au coeur du développement
économique du territoire.
De leur élaboration à leur mise en fonction,
les ZAE s'intègrent complètement dans le développement
économique. Ce sont des espaces aménagés par des
collectivités dans le but de d'attirer ou de générer de la
création d'activités. Elles sont un moteur de l'emploi et sont en
interaction avec de multiples éléments et acteurs du
développement économique. En ce sens, elles représentent
un rouage de ce mécanisme complexe que constitue le développement
économique d'un territoire.
La seconde partie présentera une analyse des ZAE de la
CCIM à partir du stage réalisé pour le service
Aménagement, Urbanisme et Développement Local.
II) L'étude des ZAE sur le territoire de la
CCIM.
A) L'analyse de la répartition des ZAE sur le
territoire de la CCIM.
1. La répartition des ZAE sur le territoire de
la CCIM
Figure 19 : Nombre de ZAE par commune dans la
circonscription de la CCI de Montpellier.
Cette carte a été réalisée à
partir du nombre de ZAE par commune comptabilisés par la CCIM à
partir du zonage des PLU de chaque commune et d'une vérification sur le
terrain.
Nous pouvons constater une importante concentration de ZAE au
Sud-Est de la circonscription de la CCIM, c'est-à-dire entre Montpellier
et sa première couronne (Lattes, Pérols, Saint Jean de
Védas, Montferrier, Castelneau Le Lez) et Lunel à l'extrême
Sud-Ouest. D'autres concentrations sont visibles autour de pôles urbains
secondaires, comme Gignac, Lodève, Ganges ou Saint Martin de Londres. Il
y a donc un lien évident entre concentration de population et ZAE.
Figure 20 : Nombre de ZAE par commune dans la
circonscription de la CCI de Montpellier.
Cette seconde carte montre le rapport assez étroit
entre les ZAE et les infrastructures de communications. Les voies de
communications permettent de développer les échanges entre
différents pôles dynamiques.
On s'aperçoit que Lunel, située entre
Montpellier et Nîmes bénéficie de l'A9 depuis une trentaine
d'années et d'une voie ferrée. Cela pourrait être une des
explications du développement des ZAE dans ce secteur.
On peut remarquer par ailleurs que des ZAE sont aussi
présentes le long de la récente A75. Mais si l'on compare le
nombre de ZAE le long de l'A9 avec le nombre de ZAE le long de l'A75 on
s'aperçoit de l'écart assez net. Les pôles urbains
liés à l'A75 sont beaucoup plus éloignés que ceux
reliées à l'A9. Lodève, Clermont l'Hérault ou
Millau sont des pôles secondaires. Clermont Ferrand reste tout de
même à 3H30 et Paris à 7H. De plus, on peut supposer que le
caractère récent de l'A75 n'a pas encore apporté toutes
les potentialités de développement économique de ces
communes.
Figure 21 : Surface utile de l'ensemble des ZAE par
commune dans la circonscription de la CCIM.
Figure 22 : Nombre d'entreprises dans les ZAE et par
commune.
La figure 21 est une carte représentant la surface
utile des ZAE par commune qui a été réalisée
à partir des données récoltées auprès des
acteurs locaux de l'urbanisme ou à partir d'un calcul de surface de zone
sur les documents d'urbanismes communaux.
Le calcul du nombre d'entreprises par ZAE a été
réalisé par une estimation à partir du listing des
entreprises par ZAE que j'ai pu réaliser grâce au registre du
commerce et des sociétés de la CCIM. Sur ces deux cartes, il y a
donc une certaine approximation dans ces représentations
cartographiques.
Néanmoins, même si le résultat n'est pas
d'une précision absolue, ces deux cartographies permettent d'accentuer
le fait que le pôle montpelliérain est au coeur du
développement de l'activité économique. On
s'aperçoit de la claire dichotomie entre les communes proches du bassin
économique montpelliérain ou proches d'une grande infrastructure
de communication et les communes rurales plus isolées. Les communes
rurales semblent être dépourvues de ZAE si elles ne sont pas en
lien étroit avec un pôle économique. Il y a alors une
différence notable entre la ville moyenne ou la petite ville
reliée à Montpellier par une autoroute et une commune à
l'écart du dynamisme urbain.
2. Des cartes à jouer différentes en
fonction du territoire. Quel type de ZAE pour quel espace et quel territoire
?
On peut remarquer à travers les démonstrations
précédentes qu'il y a un rapport étroit entre les ZAE avec
la densité de population et les ZAE avec les infrastructures de
communications. Mais on ne peut pas catégoriser un type de ZAE par
rapport à un espace précis tant les enjeux peuvent être
variables dans les différents territoires ruraux ou urbains. En
général, la ZAE s'adapte avant tout aux potentialités de
son territoire. Si l'on caricature, une zone commerciale s'implantera à
un carrefour ou il y a un important flux de personnes et à
proximité de zones résidentielles. Une zone industrielle sera
développée autour de l'exploitation d'une matière
première, et une zone agro-alimentaire se localisera proche du monde
rural générateur de ressources agricoles.
Il faut relativiser les ZAE par rapport aux
spécificités des différentes demandes. Et elles sont
multiples (artisanat, petite industrie, industrie lourde, agro -alimentaire,
commerce, informatique, services, etc.) Bien que l'on puisse remarquer que
Montpellier concentre l'essentiel des zones d'activités, d'autres
s'adaptent à des besoins des bassins locaux secondaires. Certaines ZAE,
comme celles de Ganges par exemple, répondent à des
impératifs de développements plus locaux. Tout dépend de
l'échelle spatiale et du secteur économique à laquelle
répond la ZAE. Prenons l'exemple des deux ZAE à Ganges, à
l'extrême Nord de la circonscription de la CCI. La clientèle dans
ces ZAE est très généralement détachée du
bassin montpelliérain. Ces ZAE sont adaptées avant tout à
la demande locale. Ainsi, la ZAE des « Broues » est une vieille ZAE
destinée à l'artisanat et la petite industrie. Elle emploie et
produit globalement pour le marché local. De même pour la Zone
d'activité commerciale de l'Avenue du Mont Aigual. La clientèle
est issue de bassin secondaire gangeois.
Un autre cas spécifique est notable. Certaines
entreprises, qui n'ont besoin ni de clientèle de masse, ni de ressources
particulières sur place, choisissent aujourd'hui parfois de s'implanter
dans une zone rurale ou les taxes et le coût du foncier sont peu
élevés. Prenons l'exemple de l'entreprise Nétia à
Claret. Claret est une petite commune de 1300 habitants au Nord-Est de
l'Hérault, à 28 km à vol d'oiseau de Montpellier. C'est
une commune rurale relativement isolée qui pourtant attire certaines
entreprises sur sa petite ZAE « le Farjou ». C'est une entreprise
dans le domaine de l'informatique qui n'a besoin que d'une ligne à haut
débit pour s'implanter. Il y a donc certains territoires ruraux qui
peuvent accueillir ce genre d'entreprises. Le monde rural connote la
qualité de l'environnement de travail et cela à un effet sur
l'image même de l'entreprise. En effet, l'entreprise ne vend pas qu'un
produit, elle se vend elle-même sur le marché.
B) Illustration des problématiques de fonctionnement
des ZAE à partir d'observations sur le terrain.
1. Un gros problème d'aménagement dans
certaines ZAE.
C'est à partir des missions qui m'ont
été confiées par le service Aménagement que j'ai pu
observer sur le terrain et comprendre par mes recherches et par les entretiens
avec les acteurs locaux les logiques de développement des ZAE.
Certaines problématiques apparaissaient directement.
Beaucoup de zones ont un problème de délimitation,
d'aménagement, de gestion. Des zones d'activités apparaissent non
pas comme des vitrines, mais comme des endroits sinistres, dépourvus
d'organisation et d'espaces de vie. Au vu, par exemple sur certaines zones
d'activités commerciales, du flot d'informations et d'enseignes ou
encore du manque d'organisation au niveau des places de parking sur certaines
ZAE, nous pouvons nous demander si la liberté laissée au
développement des entreprises ne nuit pas à l'entreprenariat
lui-même.
Plusieurs services d'urbanisme contactés pendant ce
stage n'ont pas été capables de fournir des informations
relatives aux entreprises implantées sur leur ZAE. Le rôle de la
commune est d'assurer l'aménagement de base de la ZAE et les
nécessités techniques de la vie des activités
économiques : les infrastructures de communication, le réseau
d'eau, d'égouts, d'électricité, de gaz,.... Mais personne
ne référence quelle entreprise est présente sur la ZAE,
combien il y a d'entreprises au total ou combien d'emplois cela
représente sur la zone. Cela dénote le manque de suivi des zones
et peut expliquer certaines dérives.
Pour l'image et l'harmonie des entreprises présentes
sur une ZAE, nous pourrions imaginer la recherche d'une cohésion
d'ensemble, tant au niveau du paysage ou même de l'architecture. Sur le
terrain, c'est rarement le cas. On constate, bien au contraire, que de
nombreuses zones d'activités sont des zones « fourre-tout »,
c'est-à-dire qui mélangent disgracieusement tous types
d'activités différentes. La ZAE « du Grec » à
Palavas sur laquelle un crématorium côtoie un vendeur de moto, ou
la petite ZAE « St Hubert » à Lattes où cohabite
industrie et hôtellerie ou encore la grande ZAE « Vallée de
l'Hérault » à Clermont l'Hérault sur laquelle le
boucher et le garagiste spécialisé dans la vente de pneus sont
voisins.
De nombreuses ZAE sont localisées autour d'axes
routiers fréquentés. Certaines sont localisées sur des
axes sur-fréquentés aux heures de pointe. Sur la ZAE du «
Mas de Grille» par exemple à St Jean de Védas, l'axe routier
qui lie Saint Jean de Védas à Montpellier Sud est très
fortement fréquenté, ce qui nuit au flux de transport et à
la zone d'activités (bouchons, pollution, énervement,
problèmes de livraison et perte de clientèle).
Le problème de gestion des enseignes est aussi un
phénomène courant. La réglementation liée aux
enseignes est plus ou moins appliquée en fonction de la politique de la
ville. Du coup, il y a une incompréhension entre l'entrepreneur qui a
toujours dépassé le cadre règlementaire avec ses enseignes
et la commune qui soudainement fait appliquer la loi (le rôle de la CCI
peut alors être celui de médiateur entre les problématiques
de l'entrepreneur et celles de la commune).
Chaque entreprise rivalise donc avec sa voisine pour attirer
au mieux l'oeil du client avec ses enseignes. Ajoutez à cela le
caractère hétéroclite des entreprises de beaucoup de ZAE
et le client ne voit plus qu'une masse d'informations et a toutes les peines du
monde à distinguer la bonne. Ce problème de lisibilité est
par exemple visible sur la ZAE Vallée de l'Hérault à
Clermont l'Hérault ou sur la ZAE Fréjorgues Ouest à
Mauguio.
Figure 23 : Le flot d'enseignes hétéroclites
sur la ZAE « Fréjorgues Quest» à Mauguio. Photo: J-F
BIHAN-PQUDEC
D'autres ZAE sont mal entretenues et ternissent
indéniablement l'image de la commune si la zone se situe à un
carrefour ou le long d'un axe fréquenté. C'est le cas par exemple
de la zone du Mijoulan à Saint Georges d'Orques, ou à moindre
mesure, de celle de Fréjorgues Est à Mauguio.
Figure 24 : Un exemple de manque de gestion et
d'aménagement sur la ZAE de Fréjorgues Est à Mauguio.
Réalisation photo : J-F BIHAN-POUDEC.
On peut remarquer un autre problème relatif à
la gestion des ZAE. Certains espaces réservés au
développement économique se transforment progressivement en un
espace complètement résidentialisé. C'est un
phénomène qui s'est développé, puisque le
coût du foncier en zone artisanale est bien plus faible que le coût
en zone résidentielle. Du coup l'activité prend progressivement
un second rôle, derrière la construction de grandes villas. Ce
détournement de la vocation de la zone d'aménagement est
lié à une mauvaise
réglementation de zone à la base et à un
manque de suivi. Aujourd'hui les communes apprennent à utiliser leur
règlement de PLU pour contrôler le devenir des zones. Des exemples
de résidentialisation sont visibles dans les ZAE des petites communes
rurales comme la ZAE de « la Crouzette )) à Saint Aunès ou
pire, de la ZAE de « la Providence)) à Candillargues aujourd'hui
totalement résidentialisée.
Figure 25 : Image satellite et cartographie de la ZAE de la
Crouzette à St Aunès.
Grâce à cette image Gmaps, on peut s'apercevoir, au
vu du nombre de piscines, du phénomène de
résidentialisation de la Zone d'Activités de la Crouzette
à St Aunès.
Figure 26 : Image satellite de la ZAE
(déclassée par la CCI) de la Providence à
Candillargues.
Cette image représente la zone d'activités
« de la providence» à Candillargues. La zone étant
maintenant totalement résidentialisée, nous avons convenu avec le
service Aménagement de supprimer cette zone du listing des ZAE.
Parallèlement à la mise en place des zones
« fourre-tout » (la majorité cependant), un certain nombre de
zones se sont spécialisées pour répondre à des
problèmes techniques particuliers et qui ont intégré la
notion de « Parc » qui améliore la qualité de
l'entreprise par la qualité de la ZAE dans laquelle elle se situe. On
peut citer pour les ZAE de la circonscription de la CCIM l'exemple du «
Parc de l'aéroport » à Pérols, le « Parc de
Camalcé » à Gignac ou le « Domaine des 3 fontaines
» au Pouget.
Figure 27 : Le « PAE de l'aéroport »,
à Pérols. Photo : J-F BIHAN-POUDEC.
L'idée de l'image de l'entreprise est elle aussi
relative. Cela dépend de la vocation de l'entreprise et des attentes de
sa clientèle. Si certaines entreprises tertiaires voudront s'implanter
dans un cadre agréable particulièrement bien
aménagé et géré pour valoriser le soin porté
à ses employés ou à sa clientèle, ce n'est pas la
même image de marque que va chercher une entreprise industrielle. L'image
de qualité que se forgera l'industrie sera, elle, plus basée sur
son système de sécurité à cause des risques de
catastrophes.
2. Les problèmes d'aménagements
liés aux problèmes de gestion ? Est-ce un
désintéressement des ZAE par les collectivités ?
La collectivité a quelques raisons de se
désintéresser de la gestion des ZAE après leur
aménagement. En effet, elle est responsable de l'investissement, pas du
fonctionnement. De
plus, elle a des difficultés pour apprécier les
ZAE et le personnel. En effet, le personnel n'est pas forcément un
habitant de la commune. Il y a donc un flou politique à ce niveau
là. Enfin, il y a une grande liberté liée à
l'initiative économique. Les élus sont souvent
écartés de cela.
Pour les problèmes liés au caractère
hétéroclite de certaines ZAE, on peut mettre en avant la pression
financière à la base de l'investissement. En effet, un manque de
moyen de collectivités est une pression budgétaire importante. La
commune doit « meubler » une ZAE rapidement en délaissant
parfois la cohérence entre les entreprises implantées pour
amortir par les différentes taxes son investissement initial. La mission
prioritaire des aménageurs devient donc de remplir une ZAE, et en second
lieu seulement d'assurer la cohésion urbanistique et architecturale
à l'intérieur d'une zone et entre la zone et les
différents zonages voisins.
Il y a aussi un déséquilibre budgétaire
entre les différentes communes. Si les communes ne sont pas
organisées en EPCI18 (communauté urbaine, district,
communauté de commune, Sivom19) alors certaines d'entre
elles, qui ont une vocation économique affirmée, vont
bénéficier d'énormes revenus par la taxe professionnelle
tandis que celles qui sont à vocation résidentielle ne pourront
payer le moindre équipement. Pour tenter de résoudre ce
problème, chaque commune va donc essayer de créer sa propre zone,
provoquant ainsi pléthore d'équipements et une
nécessité de concessions supplémentaires aux industriels
accordant la faveur d'une implantation.
Le coût d'investissement pour les collectivités
locales et le besoin de rentabiliser rapidement peut donc aller à
l'encontre d'un développement cohérent maitrisé. Les parcs
« dernière génération » tentent de
véhiculer une image par leur qualité. Mais ils engendrent des
coûts à la création encore plus importants. Prenons par
exemple du « Parc de Bel Air » à
18 EPCI : Un établissement public de
coopération intercommunale est une structure administrative
française régie par les dispositions de la cinquième
partie du code général des collectivités territoriales,
regroupant des communes ayant choisi de développer un certain nombre de
compétences en commun, comme par exemple les transports en commun. Ils
se sont particulièrement développés depuis la loi
Chevènement (juillet 1999).
19 SIVOM : Un syndicat intercommunal à
vocations multiples est un établissement public de coopération
intercommunale français, régi par les dispositions de la
cinquième partie du code général des collectivités
territoriales. Le SIVOM exerce des responsabilités variées qui
lui ont été transférées par les différentes
communes, souvent du même canton.
Vailhauquès dans la communauté de communes du
Pic St Loup. C'est un parc qui tente de mettre en valeur la qualité
environnementale de son parc pour attirer les entreprises dans une
démarche de développement durable. L'image du parc est
intéressante, mais la communauté de communes du Pic Saint Loup
est avertie du coût prohibitif de l'investissement pour les entreprises
par la CCIM. En effet, le parc impose des exigences importantes en
matière d'insertion dans le paysage. Elle exige par exemple à
l'entreprise de s'adapter à la déclivité du terrain pour
s'implanter, de créer une bande plantée de 10 mètres
autour du terrain, de maintenir des talus par des murets... Toutes ces
exigences entraînent un coût à l'entreprise, jugés
surcoût par la CCIM. La collectivité court le risque d'un portage
très long et très lourd financièrement.
Au-delà de la contrainte financière, les choix
locaux sur l'évolution d'une ZAE peuvent prendre une teinte politique,
à l'exemple du « parc Michel Chevalier» (ex-Technoparc) dans
la commune du Bosc située dans la Communauté de Communes du
Lodévois et Larzac. Le basculement à gauche lors des municipales
a bouleversé les stratégies de développement du parc. La
Communauté de Communes du Lodévois et Larzac fait maintenant
appel au soutien de la région pour le développement du parc.
Conclusion : Un stage à la CCIM
révélateur des problématiques de développement des
ZAE
Les missions confiées et le travail réalisé
à la CCIM m'ont permis d'avoir les moyens de faire une analyse de
l'ensemble des ZAE sur la circonscription de la CCIM.
Cette analyse des ZAE fournit des éléments
d'explications sur la répartition des ZAE sur le territoire de la CCIM
avec le rôle important de l'aire urbaine et des infrastructures de
communication.
Les observations faites sur le terrain et le travail
d'enquête auprès des acteurs locaux m'a permis de mettre en
évidence un certain nombre de problématiques
d'aménagement,
d'organisation et de gestion des ZAE (liés à la
signalétique, aux transports, à l'aspect de la zone, à la
résidentialisation, etc.).
Nous verrons dans la troisième partie en quoi ces
problématiques relatives aux ZAE ont des répercussions sur
l'ensemble du développement local d'un territoire et quelles solutions
peut-on avancer pour un développement plus durable des ZAE.
III) Les impacts des ZAE sur l'ensemble du
développement local d'un territoire.
Les observations sur le terrain et les entretiens
réalisés avec les responsables de l'urbanisme local m'ont permis
de faire un premier état des lieux des problèmes de gestion et
d'aménagement des ZAE.
Nous avons vu précédemment l'intégration
de la ZAE dans le mécanisme du développement économique.
Elles sont un rouage important de ce mécanisme parce qu'elles
génèrent de la création d'activités et de
l'emploi.
Il est nécessaire maintenant de comprendre en quoi
certaines problématiques liées à une mauvaise gestion, aux
problèmes d'aménagement ou encore d'organisations des ZAE
freinent ou peuvent avoir des conséquences négatives sur
l'ensemble du développement local d'un territoire. En quoi les zones
d'activités engendrent des problèmes liés à
l'aménagement et le développement des territoires ? Nous verrons
cela à travers l'influence des ZAE sur trois points d'impacts
transversaux aux domaines de l'aménagement et du développement
local des territoires : Les mobilités, la mixité sociale et le
développement durable.
Comment améliorer l'aménagement et le
développement des ZAE du territoire pour les intégrer dans un
processus de développement durable? Y a-t-il des solutions qui se
mettent en place pour améliorer la qualité des ZAE?
A) Les Impacts négatifs possibles des ZAE sur des
problématiques globales relatives aux mobilités, à la
mixité sociale et au développement durable.
1. L'impact des ZAE sur la mobilité.
De la mise en réseau à la mise en service, la
zone d'activités économiques bouleverse le réseau de
transport et les mobilités de personnes. La ZAE s'intègre d'abord
dans une infrastructure routière préexistante, en particulier sur
un noeud de communication. Elles nécessitent de l'espace pour stocker
les moyens de transports routiers pour les clients
comme pour les employés de la ZAE. Les zones
d'activités génèrent un trafic important de camions et
voitures et les politiques de flux tendus20 imposent la mise en
place de solutions logistiques complexes. Les contraintes d'aménagement
sont également liées au trafic de camions. Il faut par exemple
concevoir des voiries capables de supporter ce trafic là, réviser
les rayons de braquage dans les rond points ou aux entrées/sorties pour
les rendre capables de répondre aux contraintes de ces
véhicules...
Une fois créée, la ZAE draine une partie de la
population pour ses emplois mais peut, dans le cas des zones d'activités
commerciales, drainer un flux très important de population. Elle
génère donc une attraction de population (particulièrement
dans la journée en règle générale) et peut
influencer sur la répartition des mobilités à
l'échelle d'une aire urbaine21. A Montpellier, le
développement de la ZAE d'Odysséum liée à la
connexion à la ligne 1 du tram va bouleverser les mobilités de
personnes et probablement redistribuer certaines parts de marchés entre
notamment les commerces du centre ville et ceux d'Odysséum.
Le transport est un sujet sensible pour les entreprises. En
effet, le développement des ZAE est basé sur le mode de transport
actuel. De nombreuses ZAE sont localisées proches des grands axes
routiers, afin de drainer une clientèle issue des principaux flux de
population actuels. Les politiques de transports aujourd'hui sont en
contradiction entre la dispersion de l'habitat et de la mobilité d'une
part, et la volonté de limiter la pollution, la congestion, les
émissions de gaz à effet de serre d'autre part. Limiter
l'utilisation de la voiture irait donc à l'encontre des logiques de
développement actuelles des ZAE. D'un autre coté, beaucoup de ZAE
n'ont pas un aménagement suffisamment pensé «
véhicule ». Certaines ZAE se situant sur des carrefours de
communication sont embouteillées, d'autres ne sont pas suffisamment
équipées pour le stationnement et voient les trottoirs se
transformer en parkings anarchiques et la circulation peut devenir dangereuse.
La signalétique souvent inexistante dans ces ZAE accentue ces
problèmes.
20 Flux tendus : Acheminement régulier, en
temps utile, de produits destinés à être vendus
immédiatement, sans stockage
21 Une aire urbaine est définie par l'INSEE
comme «un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave,
constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou
unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la
population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou
dans des communes attirées par celui-ci ».
2. Les ZAE au coeur des problématiques
liées à la mixité des espaces.
Alors que le fait que les zones d'habitat, zones
industrielles, centre ville, centres commerciaux, zones de loisirs, (etc..),
sont critiquées parce qu'elles se juxtaposent sans jamais se
pénétrer, nous pouvons constater une certaine forme de
mixité sur les ZAE. Certes, il ne s'agit pas de la même
mixité que celle recherchée par la loi Solidarité
Renouvellement Urbain de 200022. La mixité de la loi SRU
était pensée comme l'anti-zoning des années 60 qui avait
favorisé la multiplication des déplacements automobiles. La
mixité des ZAE, elle, est relative aux caractères
hétéroclites des activités que l'on peut y trouver alors
que la mixité prônée par la loi SRU cherche à
regrouper activités, lieu de vie et lieu de loisirs dans un même
espace, dans un même zonage.
En outre, on peut remarquer que certains espaces ne sont pas
propices à la mixité entre le lieu de vie et le lieu de
production. Avec les nuisances par exemple liées aux bruits ou aux
odeurs dans certaines zones d'activités industrielles il y a clairement
incompatibilité avec l'espace de vie.
Certaines zones d'activités (particulièrement
les zones d'activités à vocation artisanales) ont la
particularité d'intégrer un espace consacré au
résidentiel par parcelle. En effet, l'artisan a le droit de
développer sa résidence sur son lieu de travail, dans les normes
imposées par le droit de l'urbanisme et le Plan Local d'Urbanisme de la
commune concernée. Malheureusement, ce droit amène à des
dérives très peu contrôlées par les petites
communes. Ainsi on voit apparaître souvent de belles résidences
(car le coût du foncier en zone artisanale est plus faible qu'en zone
résidentielle) au coeur des zones d'activités. Cela crée
certes une mixité dans l'espace mais crée surtout des conflits
d'usages
22 La Loi du 13 décembre 2000 relative
à la solidarité et au renouvellement urbains couramment
appelée loi SRU, est un texte qui a modifié en
profondeur le droit de l'urbanisme et du logement. Adoptée sous le
gouvernement de Lionel Jospin, elle a été publiée au
Journal officiel du 14 décembre 2000.
entre les entreprises et le voisinage. Le bruit, la
fumée, le trafic ou les odeurs industrielles peuvent engendrer de fortes
tensions...
Il faut donc relativiser cette mixité en fonction des
différentes vocations des ZAE. Cela dit, certaines zones pourraient
effectivement développer une certaine mixité des
activités, afin de rendre plus « vivable » la ZAE. Des
personnes y travaillent, y passent leur temps et parfois y habitent (en
fonction de la vocation de la zone). Cette mixité permettrait par
exemple le développement de restaurants ou de salles de sport au coeur
de tout type de zone. En effet, le cadre de travail dans les ZAE est
concentré sur l'activité, et peu sur l'intégration
paysagère, l'aspect extérieur des bâtiments et les services
à la personne...
Ce qui rend l'environnement de travail particulièrement
sinistre.
3. Les ZAE et le développement durable
Selon la définition proposée en 1987 par la
Commission mondiale sur l'environnement et le développement
dans le Rapport Brundtland23, le développement durable
est « un développement qui répond aux besoins des
générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs ». Le concept de « développement durable » peut
alors être remis en question pour les ZAE.
Les ZAE sont tout d'abord particulièrement
concernées par les problèmes environnementaux. La pollution
générée par le flux automobile combinée aux
émissions des entreprises même impactent sur l'environnement.
Les transports routiers, qui sont les premiers responsables
des émissions de CO2 (24 % des émissions de CO2 en France en 2004
contre 2 % pour les autres modes de transport24) sont, rappelons le,
au coeur du système de développement de la majorité des
ZAE.
23 Du nom de Gro Harlem Brundtland, ministre
norvégienne de l'environnement présidant la Commission
mondiale sur l'environnement et le développement, ce rapport
intitulé Notre avenir à tous est soumis à
l'Assemblée nationale des Nations unies en 1986.
24 Sources des données du paragraphe : Citepa,
fichier Coralie, format Secten, février 2003 et Insee.
On peut aussi citer les pollutions
générées par les entreprises elles-mêmes (rejets
liés aux polluants, aux transports...). Elles concernent surtout les
petites entreprises qui connaissent mal les risques ou s'en
désintéressent lorsqu'il y a un problème de coût.
Les grandes zones industrielles sont évidemment les zones dans
lesquelles les activités sont particulièrement consommatrices de
ressources naturelles et génèrent un certain nombre de pertes
comme les déchets ou les rejets liquides. Mais ce sont celles qui sont
en général le plus contrôlées et qui mesurent et
assument les risques par des investissements adaptés.
Autre problématique environnementale notable dans les
ZAE, elles ne favorisent que rarement la réutilisation ou le recyclage
interne des énergies consommées. Cela entraîne un
gaspillage conséquent des ressources utilisées. Il existe
d'autres pertes qui sont plus rarement étudiées comme la chaleur,
l'eau ou la vapeur.
Enfin, sur certaines zones industrielles en difficulté
à cause de problèmes de compétitivité, si les
collectivités locales ou l'Etat ne prennent pas en charge les moyens
importants nécessaires à une reconversion du site, ces ZI sont
parfois abandonnées en l'état et deviennent des «
cimetières industriels ». Là encore, ces friches peuvent
être la cause de pollutions. De plus, la gestion du risque industriel est
un facteur important de sécurité. La dangerosité de
l'activité et la proximité des populations sont des
éléments qui entre dans l'évaluation de ce risque. En
mémoire de la catastrophe industrielle de Seveso25, en
Europe, les sites industriels les plus dangereux sont maintenant classés
« Seveso ». Malgré cela, le risque est toujours
présent, comme l'a prouvée l'usine AZF26 de Toulouse
pourtant certifiée ISO 1400127 et 900228.
25 La catastrophe de Seveso intervient le 10
juillet 1976. Un nuage contenant de la dioxine s'échappe d'un
réacteur de l'usine chimique Icmesa, située dans la commune de
Meda, et se répand sur la plaine lombarde en Italie. Quatre communes,
dont Seveso, sont touchées.
26 L'usine AZF de Toulouse était une usine
chimique (AZote Fertilisants) certifiée ISO 14001 et 9002, et
classée Seveso. L'usine est connue principalement en raison de la
catastrophe du 21 septembre 2001, lorsqu'un important stock d'ammonitrates a
explosé vers 10 heures 17, ravageant l'usine et les alentours, et
causant d'importants dégâts humains (30 morts, plusieurs milliers
de blessés) et matériels à Toulouse.
27 La norme ISO 14001 prescrit les exigences
relatives à un système de management environnemental (S.M.E.)
permettant à un organisme de formuler une politique et des objectifs
prenant en compte les exigences législatives et les informations
relatives aux impacts environnementaux significatifs.
La durabilité de l'activité est
également problématique. Certaines sont basées sur une
exploitation d'un gisement particulier. Une fois la ressource
épuisée, l'activité s'estompe et les emplois
disparaissent. Cela peut avoir des répercussions sur l'ensemble du
dynamisme local s'il s'est construit autour de cette ressource. Le
lodévois par exemple subit aujourd'hui encore les répercussions
de l'arrêt de l'exploitation d'uranium par Aréva sur le site du
Technoparc dans la commune du Bosc. Environ 800 personnes ont été
licenciées. La commune tente actuellement de réagir en cherchant
à développer de nouvelles activités industrielles sur le
site mais ne parvient cependant pas à combler la demande ouvrière
locale qui ne trouve aucune activité adaptée à
proximité29.
B) Comment développer durablement les ZAE ?
1. Diagnostiquer la ZAE et appliquer le
règlement de zone.
Le diagnostic permet à la collectivité de
s'assurer que la zone d'activités répond bien aux attentes des
entreprises et des acteurs impliqués. Il permet aussi de dégager
des pistes d'amélioration et enclencher une éventuelle action de
développement de la ZAE. Cette démarche a pour finalité de
maintenir, voire d'améliorer la qualité de la zone et lui donne
ainsi le maximum de chance de pérenniser les emplois directs et
indirects, de maintenir les ressources fiscales et de préserver les
ressources environnementales (eau, énergie, paysage, air...). Pour la
collectivité, le diagnostic est aussi un bon moyen d'entamer une
réflexion
28 La norme ISO 9000 désigne un ensemble de
normes relatives à la gestion de la qualité publiées par
l'Organisation internationale de normalisation (ISO). La norme ISO 9002 est un
sous-groupe de la norme ISO 9000 qui porte sur la production d'une
entreprise.
29 Voir mémoire de M1 de Gestion des
Espaces Ruraux, Aménagement et Développement Local
intitulé « Etudes d'un enjeu économique majeur dans un jeu
d'acteurs politiques particuliers : La zone d'activités industrielles du
Technoparc du Lodévois »
participative sur la gestion et le management d'une zone
d'activités et de préparer le passage aux actions
d'amélioration30.
Un problème observé de manière
récurrente sur le terrain est la mauvaise application de la
réglementation de zone. Les articles liés aux droits au sol,
à la hauteur maximale, au coefficient d'occupation du sol ou encore
à l'aspect extérieur des bâtiments sont autant d'outils
règlementaires capables de poser les bases d'une organisation plus
cohérente. Trop de ZAE ont une réglementation de zone peu
contrôlée. Une mauvaise réglementation peut être
à la base de tous les problèmes rencontrés sur les zones
observées de la CCIM.
2. Développer une gestion collective de la zone
et une « écologie industrielle » ?
L'intérêt d'une démarche collective
consiste à augmenter la demande (fréquence, quantité,
nombre d'usagers) pour obtenir de meilleures solutions techniques à un
coût moindre. Par exemple, il sera moins coûteux de faire venir un
camion pour collecter les papiers dans plusieurs PME que dans une seule. De
même, il paraît plus envisageable au niveau économique
d'avoir un vigile toute la nuit pour plusieurs PME que pour une seule. Par le
collectif, un certain nombre de mesures31 pour améliorer la
qualité des ZAE peuvent être mis en place plus facilement.
Les exemples de gestion collective d'une ZAE sont nombreux et
touchent aux différentes thématiques abordés
précédemment : les mobilités, la mixité et le
développement durable.
30 Certains diagnostics de zones
d'activités ont déjà été
élaborés en France. Voir par exemple « Diagnostic de zones
d'activités dans une perspective de développement durable»
par l'agence du Développement Economique de la Loire en
Rhône-Alpes.
31 Les mesures citées sont proposées
par e-parc, une structure de conseil qui innove depuis 10 ans dans le domaine
de la gestion durable des zones d'activités, de la gestion collective
par les entreprises et de l'écologie industrielle.
|
Problématiques
|
Mesures envisageables
|
|
· Difficultés de circulation:
|
· Mise en oeuvre d'un service de covoiturage
|
|
ralentissements, mauvaise
|
· Aménagement de circuits dédiés aux
modes
|
|
signalétique, stationnement
|
doux (vélo, marche à pied).
|
|
anarchique. Peut devenir
|
· Mise en place d'un système de car-sharing
|
|
dangereux.
|
pour les véhicules des entreprises
|
lobilites
|
· Difficultés d'accès à la zone
|
· Mise en place de transports en commun adaptés aux
besoins des employés
|
|
|
· Promotion de la mutualisation des besoins
réguliers en transports (courriers, livraisons...), Ces actions peuvent
s'intégrer dans le cadre du PDU (plan de déplacement urbain) et
des
|
|
|
PDE (plans de déplacement entreprises).
|
Developpement durable
|
· Impacts sur
|
· Production collective d'énergie
(éoliennes,
|
|
solaire...), et développement de synergies
|
|
entre les entreprises en rapport avec l'énergie.
|
|
· Gestion collective des déchets des
|
|
entreprises,
|
|
· Valorisation locale de certains déchets
|
|
(chaudières à bois, compost...),
|
|
· Gestion collective d'une station de
traitement des eaux usées,
· Infiltration des eaux de pluie au niveau des parcelles et
des espaces communs du parc d'activités et réutilisation de l'eau
pluie au niveau des entreprises et pour l'entretien des espaces verts du parc
d'activités,
|
|
· Transformation de certaines ZAE en zones
résidentielles engendre des conflits d'usage
· Nuisances entre les entreprises et envers le voisinage
(fumées, bruits, odeurs...)
· Faible intégration
paysagère et la négligence de l'aspect
extérieur des bâtiments. Cela rend le cadre de travail
particulièrement triste.
|
· Mise en place de services: restauration, crèche,
conciergerie, formation, commerces de proximité...
· Aménagement d'espaces de détente sur la
zone d'activités (espaces verts / jardins, piscines, terrains de
sport...)
· Organisation d'animations culturelles et sportives.
|
|
Mixite
La gestion et l'animation pourraient être
assurées par l'intermédiaire d'un gestionnaire de la ZAE
doté des moyens humains, financiers et techniques adéquats.
L'idée est de fédérer les différents partenaires
autour de l'amélioration continue de la démarche de
qualité et de créer un liant entre les différents acteurs
et partenaires de la zone. Cela implique évidemment quelques contraintes
ou financements... Et dans un premier temps la création d'un poste. Les
missions d'un gestionnaire de ZAE peuvent être variées : il peut
être chargé de l'accompagnement des entreprises dès la
commercialisation, de la gestion du système de management, du suivi de
la qualité de la ZAE, de la gestion de l'entretien des espaces
publics... Ou encore, de la coordination des différentes actions,
animation de la vie du parc pour les entreprises, de l'assistance des
entreprises dans leurs démarches collectives32...
En fonction des partenaires, des moyens financiers et des
missions, la structure juridique du gestionnaire peut être un syndicat
mixte, un service d'une ville ou d'un EPCI,
32 Les missions d'un gestionnaire de ZAE
présentées ici proviennent d'une offre d'emploi sur le site
internet de pôle emploi.
une association, une SARL ou un GIE. La structure
gestionnaire peut employer une ou plusieurs personnes selon la nature des
missions et de moyens qui y sont affectés. Le « parc industriel de
la Plaine de l'Ain33 » est un exemple de gestion par un
syndicat mixte qui fait un gros effort sur l'aspect qualitatif du parc.
Par ailleurs, l'idée d' « écologie
industrielle » est une approche novatrice qui cherche à minimiser
les pertes de matières dans les processus de consommation et de
production par le biais d'une organisation de ZAE collective. L'objectif de
« l'écologie industrielle » est de favoriser
l'émergence de synergies entre les entreprises de sorte qu'elles
réutilisent entre-elles, ou avec les collectivités, leurs
résidus de production (tels que les vapeurs, le traitement des eaux
usagées, le traitement des déchets, etc.).
D'après e-parc, une structure de conseil dans le
domaine de la gestion durable des ZAE Pour mettre en place une synergie
écologique au sein d'une ZAE, plusieurs points doivent concorder.
· Il est nécessaire qu'il y ait un dialogue entre
les différents acteurs instaurés. Il semble primordial que les
entreprises se connaissent avant d'envisager qu'elles s'échangent des
résidus de production, ne serait-ce que pour pouvoir identifier leurs
besoins. La mise en place de démarche de gestion collective de
l'environnement par les entreprises peut favoriser l'émergence d'une
culture du collectif, propice à la mise en place de démarches
d'écologie industrielle.
· Des infrastructures doivent être
adéquates. En fonction de la nature des échanges, il est peut
être nécessaire de disposer de certaines infrastructures comme des
pipelines, des tapis roulants ou des centres de regroupement. De même, la
réutilisation de la matière peut nécessiter l'implantation
de centres de préparation ou d'exploitation comme des chaudières.
Ces besoins en infrastructures peuvent être anticipés par
l'implantation de démarches de gestion durable des parcs
d'activités.
· Enfin, une proximité géographique entre
les entreprises est recommandée. Il est préférable de
favoriser la proximité géographique des entreprises voulant
échanger leurs résidus de production. Il est alors
nécessaire d'inclure dans les critères d'implantation des
entreprises des critères sur les synergies potentielles. Les acteurs
33 Le parc Industriel de la Plaine de L'Ain est le
premier parc européen certifié ISO 14001 et enregistré
EMAS (Environmental Management Audit System) pour sa gestion de
l'environnement.
régionaux peuvent favoriser ces réflexions en
accompagnant les entreprises par la création, par exemple, de base de
données sur ces thématiques.
3. Des normes et chartes de qualité existantes
mais très peu utilisées.
Depuis quelques années, quelques ZAE sont
certifiées ISO 14001 ou enregistrés EMAS ou se dotent de charte
de qualité. De même, des acteurs régionaux ou
départementaux élaborent des chartes de qualité pour les
parcs d'activités de leur territoire sur la base desquelles ils
conditionnent leurs financements. Ces différents outils n'ont pas les
mêmes objectifs et n'impliquent pas le même niveau d'engagement.
La Charte de qualité sur une ZAE permet de formaliser
l'engagement des différents acteurs autour d'un certains nombres
d'objectifs clairs. La Charte est généralement signée par
les acteurs clés du parc : gestionnaire, association d'entreprises,
collectivité(s)... Elle n'a pas de valeur contractuelle et n'est donc
pas très contraignante pour les signataires.
Elle permet de signifier un engagement fort des
différents signataires et elle contribue à la sensibilisation des
différents acteurs à ces problématiques. La
rédaction de la charte est un temps fort de réflexion et de
concertation sur les actions qui peuvent être menées par chacun de
l'amélioration de la qualité environnementale d'un parc
d'activités dans le temps. Concernant les ZAE de la circonscription de
la CCIM, le conseil général de l'Hérault a
créé la charte de qualité des parcs d'activités de
l'Hérault. Les ZAE « Parc 2000 » à Montpellier et la
ZAE de la «Petite Camargue » à Lunel sont certifiées
par cette charte. La signature de cette charte est souvent un pré-requis
à l'obtention de fonds pour la création ou la
réhabilitation.
La norme ISO 14001 et le règlement EMAS34
sont des référentiels de qualité pour les systèmes
de management environnemental. La norme ISO 14001 est gérée
par
34 Le règlement EMAS (« Eco
Management and Audit Scheme» ou éco-audit est un
règlement européen créé en 1995 par la commission
européenne pour cadrer des démarches volontaires
d'éco-management utilisant un système de management de
l'environnement (SME).
l'International Organization for Standardization. L'ISO est un
réseau d'instituts nationaux de normalisation de 130 pays, avec un
bureau central à Genève. Le règlement EMAS est quant
à lui porté par l'Union européenne. Ces
référentiels ne sont pas en compétition mais ils sont
complémentaires. Le règlement EMAS est plus contraignant sur le
respect de la réglementation et sur l'information. L'obtention de la
norme ISO 14001 ou du règlement EMAS démontre le respect du
référentiel pour l'élaboration et l'animation du
système de management environnemental. Cela ne valide pas la
qualité de la ZAE. Il est indéniable que l'obtention de la norme
ISO 14001 ou du règlement est un avantage pour une ZAE. D'une part il
lui apporte l'assurance que son système de management est de
qualité. D'autre part, cela lui permet de communiquer sur la gestion du
parc d'activités.
Pourtant, selon le MEDAD35, sur les 24 000 ZAE en
France, seule une quinzaine de zones sont certifiées ISO 14001 (1 seule
enregistrée EMAS), et seulement 50 à 100 zones sont
engagées dans des démarches de progrès, aux ambitions
très variables (de la simple charte de bonnes intentions à des
politiques d'amélioration continue bien structurées dans le cadre
du développement durable). Au total moins de 0.5 % des parcs
d'activités peuvent attester d'une bonne gestion en matière
d'environnement et de développement durable en France.
Conclusion : Quels acteurs pour développer
durablement les ZAE ?
Les transformations de la mobilité à
l'échelle d'une aire urbaine, les problématiques liées
à la mixité des espaces tant recherchées par la loi SRU ou
encore les conséquences des ZAE sur l'environnement sont autant
d'arguments expliquant les impacts de la ZAE sur le développement local
d'un territoire.
Etablir un diagnostic et appliquer la réglementation,
développer une gestion collective de la ZAE pour créer des
synergies entre les différentes entreprises et pour appliquer les
recommandations environnementales actuelles, chercher à valoriser les
35 Source: Association Orée, Fiche de
proposition du groupe 6 du grenelle de l'environnement, « promouvoir des
modes de développement écologique favorable à la
compétitivité et à l'emploi ».
http://www.oree.org/docs/evenements/grenelle/gt-6-observatoirepa-2.pdf
normes préexistantes pour tendre vers un
développement durable des ZAE demande maintenant une mobilisation de
tous les acteurs concernés par le développement des ZAE, ce qui
n'apparaît pas comme une mince affaire.
D'après e-parc, structure de conseil en gestion durable
des parcs d'activités, l'organisation du développement d'une
gestion collective au sein d'une ZAE peut reposer sur une structure associative
et sur des démarches de temps partagé gérés par des
groupements d'employeurs. Pour certaines opérations qui
nécessitent des investissements importants ou une gestion complexe, le
groupement d'intérêt économique (GIE) ou la SARL peuvent
être privilégiés. Cela demande donc un effort politique
entre les différentes communes et les différents EPCI en charge
de ZAE, ainsi qu'un effort financier, pour créer une nouvelle structure
intermédiaire.
Au-delà de l'effort politique, il risque aussi d'y
avoir un problème culturel au sein de la zone. Le développement
économique est basé sur la concurrence, rendant les logiques des
entreprises souvent assez individualistes...
Conclusion générale
De leur élaboration à leur mise en fonction, les
ZAE s'intègrent complètement dans l'économie d'un
territoire. Ce sont des zones aménagées par les
collectivités dans le but de d'attirer ou de créer des
activités. Par conséquent, elles sont en interaction avec de
multiples éléments et acteurs du développement
économique, elles génèrent une ressource pour la
collectivité via la taxe professionnelle et sont un moteur de
l'emploi.
Aujourd'hui les perspectives de croissance économique
sont largement conditionnées par les notions de mobilité, de
mixité et de durabilité. Les ZAE sont au coeur des
transformations de la mobilité à l'échelle d'une aire
urbaine, des problématiques liées à la mixité des
espaces tant recherchée par la loi SRU ou encore de la durabilité
des activités et des problématiques environnementales. Ce sont
autant d'arguments qui justifient les impacts de la ZAE sur l'ensemble de ce
mécanisme complexe que constitue le développement local d'un
territoire actuel.
Le stage réalisé à la Chambre de Commerce
et d'Industrie de Montpellier pour le Service Aménagement, Urbanisme et
Développement Local est à la base de ma réflexion sur les
ZAE. Les missions confiées, le travail réalisé avec les
observations faites sur le terrain et par le travail d'enquête
auprès des acteurs locaux m'ont permis d'analyser l'ensemble des ZAE sur
la circonscription de la CCIM et de mettre en évidence un certain nombre
de problématiques.
Les ZAE, qui constituent des espaces d'accueil
d'activités sont souvent localisés aux portes des communes et
s'affichent comme des vitrines de l'économie locale. Pourtant, au vu des
observations réalisées sur le terrain, on constate un certain
nombre de problématiques d'aménagement, d'organisation et de
gestion des ZAE (liés à la signalétique, aux transports,
à l'aspect de la zone, à la résidentialisation, etc.).
Les solutions consistant à développer une
gestion collective de la ZAE pour créer des synergies entre les
différentes entreprises et chercher à valoriser les normes
préexistantes pour tendre vers un développement durable des ZAE
demandent maintenant une mobilisation de tous les acteurs concernés par
le développement des ZAE. Mais cela
n'apparaît actuellement pas comme une chose aisée,
au vu du nombre d'acteurs concernés et des coûts que cela
représenterait.
Le Grenelle de l'environnement36, qui émet
les décisions futures pour tendre vers un développement durable
de notre société, devrait souligner les problèmes
liés aux ZAE. Pourtant, pas même dans le groupe 6 c<Promouvoir
des modes de développement écologiques favorables à
l'emploi et à la compétitivité », il n'est
évoqué précisément des mesures relatives aux ZAE
à prendre. Par contre, l'association Orée37, qui
milite pour c< mettre en uvre des solutions concrètes pour une
gestion intégrée de l'environnement », ne manque pas de
souligner les problèmes émergeant des ZAE. L'association a
d'ailleurs émis une proposition au groupe 6 du Grenelle de
l'environnement qui consiste c< à créer un observatoire
national des parcs d'activités (déclinable en observatoires
régionaux) pour favoriser l'échange, la diffusion et la
mutualisation des bonnes pratiques afin de créer une dynamique
d'excellence sur les parcs d'activités en France ». Une proposition
qui paraît intéressante, au vu du peu d'informations relatives aux
ZAE actuellement diffusées. Rappelons qu'il est par exemple aujourd'hui
impossible de connaître le nombre exact de ZAE en France (environ 24000
selon le MEDAD, entre 24000 et 32000 selon l'association Orée) ou encore
d'avoir une idée de la part dans l'emploi en France localisée
dans les ZAE.
Enfin, un autre problème reste en suspens. Il
réside dans le très lourd investissement des collectivités
que représente une ZAE. Si l'on met en avant une politique de gestion
approfondie de la zone et un entretien particulier cela représenterait
une part importante dans le budget de la collectivité aussi. N'y a-t-il
pas une problématique d'échelle ? Les ZAE ne devraient-elles pas
être pensées à une échelle capable d'assumer plus
aisément
36 Le Grenelle de l'Environnement est un ensemble
de rencontres politiques organisées en France en octobre 2007, visant
à prendre des décisions à long terme en matière
d'environnement et de développement durable. Le débat a
été organisé autour de six groupes de travail rassemblant
les acteurs du développement durable: l'État, les
collectivités locales, les ONG, les employeurs et les salariés.
Les six groupes sont c< Lutter contre les changements climatiques et
maîtriser la demande d'énergie », c< Préserver la
biodiversité et les ressources naturelles », c< Instaurer un
environnement respectueux de la santé », c<Adopter des modes de
production et de consommation durables », c< Construire une
démocratie écologique » et c< Promouvoir des modes de
développement écologiques favorables à l'emploi et
à la compétitivité »
37 L'association Orée rassemble entreprises,
collectivités territoriales, et associations pour développer une
réflexion commune et mettre en uvre des solutions concrètes pour
une gestion intégrée de l'environnement à l'échelle
des territoires.
l'investissement ? Le saupoudrage de l'argent par chaque
collectivité peut aussi être remis en cause. Car au final, ce
saupoudrage ne va-t-il pas à l'encontre de l'intérêt
communautaire ?
Cela met en avant une question plus large sur la pertinence
des compétences des collectivités dans le développement
économique. C'est d'ailleurs un grand axe de réflexion actuel. Le
rapport d'information n°471 des sénateurs Yves Krattinger et
Jacqueline Gourault fait au nom de « la mission temporaire sur
l'organisation et l'évolution des collectivités territoriales
» remet en question la compétence « développement
économique » à l'échelle de la commune. Les
compétences économiques doivent-elles alors être du ressort
des intercommunalités et des régions exclusivement ?
Table des illustrations:
N° de
|
Titre de l'illustration
|
l'illustration
|
|
|
Figure n°1
|
La schématisation des facteurs à la
création d'une ZAE
|
Figure n°2
|
La schématisation des acteurs à la
création d'une ZAE
|
Figure n°3
|
Les CCIFE (en bleu) dans le monde.
|
Figure n°4
|
Circonscriptions des CCI de l'Hérault en 2009.
|
Figure n°5
|
Communautés de communes de la circonscription de la
CCIM.
|
Figure n°6
|
Densité de population par communes dans la
circonscription de la CCIM en 2009.
|
Figure n°7
|
Nombre d'emplois par communes dans la circonscription de la
CCIM en 2009.
|
Figure n°8
|
L'Hôtel St Côme.
|
Figure n°9
|
CCI Entreprises sur la zone aéroportuaire Montpellier
Méditerranée.
|
Figure n°10
|
Cartographie des périmètres des ZAE à
Montpellier et ses alentours à partir d'une image Gmaps.
|
Figure n°11
|
Cartographie des périmètres des ZAE
localisés au Sud de Montpellier à partir d'une image
Gmaps.
|
Figure n°12
|
Vue précise de la cartographie du
périmètre de la ZAE de Marcel Dassault, à St Jean de
Védas à partir de Gmaps.
|
Figure n°13
|
Accès aux données et à la cartographie
des ZAE de la circonscription de la CCIM.
|
Figure n°14
|
Le menu ZAE sur l'intranet de la CCIM
|
Figure n°15
|
Exemple 1 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°16
|
Exemple 2 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°17
|
Exemple 3 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°18
|
Exemple 4 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°19
|
Exemple 5 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°20
|
Exemple 6 des données sur les ZAE accessibles par
l'intranet.
|
Figure n°21
|
Nombre de ZAE par commune dans la circonscription de la CCI
de Montpellier.
|
Figure n°22
|
Nombre de ZAE par commune dans la circonscription de la CCI
de Montpellier.
|
Figure n°23
|
Surface utile de l'ensemble des ZAE par commune dans la
circonscription de la CCIM.
|
Figure n°24
|
Nombre d'entreprises dans les ZAE et par commune.
|
Figure n°25
|
Le flot d'enseignes hétéroclites sur la ZAE
« Fréjorgues Quest» à Mauguio.
|
Figure n°26
|
Un exemple de manque de gestion et d'aménagement sur
la ZAE de Fréjorgues Est à Mauguio.
|
Figure n°27
|
Image satellite et cartographie de la ZAE de la Crouzette
à St Aunès.
|
Figure n°28
|
Image satellite de la ZAE (déclassée par la
CCI) de la Providence à Candillargues.
|
Figure n°29
|
Le « PAE de l'aéroport », à
Pérols.
|
Bibliographie :
Ouvrages :
Pecqueur, Bernard, (( Dynamiques territoriales et mutations
économiques », l'Harmattan, Paris, 1996, 246p.
Beaujeu-Garnier Jacqueline, (( Géographie Urbaine »,
Armand Colin, 1997, 349 p.
Gasser, Monique; Varlet, Jean; Bakalowicz, Michel;
Bouchardeau, Huguette ; ((Autoroutes et aménagements », paragraphe
18.3 ((Autoroutes et zones d'activités », Presses polytechniques et
universitaires Romandes, Collection Gérer l'environnement, 2004.
Vallès, Jean-François (e-parc) et Van Meesche,
Marcel (ECE), (( La gestion durable des zones d'activités
», CGSLB Syndicat libéral, Octobre 2007.
Articles de presse :
Kievitz, Janine (( Ne dites plus zoning, dites éco-parc
», La lettre des CCAT, Décembre 2005. J.C (( Il y a chez nous un
manque de culture du collectif », Le Réactif, Septembre 2005.
Derache, Luc (( Parcs d'activités : de nouveaux services pour les
salariés », FACE, mai 2006, N°182.
Vallès, Jean-François, (( L'approche collective, de
nouvelles solutions pour les entreprises », PNUE Industry and environment,
Octobre 2003.
Rapports et publications:
(( La nouvelle charte de qualité des Parcs
d'Activités Economiques de l'Hérault. »
réalisé par le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de
l'Environnement (CAUE) de l'Hérault à la demande du Conseil
Général de l'Hérault.
((Guide des parcs d'activités économiques de
Montpellier Agglomération » réalisé par
l'agglomération de Montpellier
Olivier Wilser, Julie Rigo, Dominique Defrise, Fernand
Antonioli, Thierry Demuysère (( L'écoconsommation en entreprise
» réalisé par la coopération de trois syndicats
belges : CGSLB Cellule Environnement, FGTB wallonne et CSC.
Olivier Wilser et Charleyn Voelkel , Jean-François
Vallès et Marcel van Meesche, (( La gestion durable des zones
d'activités ».
((Diagnostic de zones d'activités dans une perspective de
développement durable », Agence de développement
économique de la Loire, Juillet 2003.
Vandaele Vincent (sous la direction de Stéphane
Héritier) (( Entreprises et zones d'activités du Haut Forez
à l'Ouest lyonnais : état des lieux et perspectives avant la mise
en service du barreau A89 Balbigny / La-Tour-de-Salvagny », Septembre
2007.
Hermilly Jocelyne. (( Transport et émissions de gaz
carbonique : un bilan depuis 1960 ». Notes de synthèses du SES.
Ministère de l'Equipement. Septembre-octobre 2003.
Krattinger, Yves; Gourault Jacqueline (( rapport d'information
fait au nom de la mission temporaire sur l'organisation et l'évolution
des collectivités territoriales », juin 2009. Krattinger, Yves;
Gourault Jacqueline (( rapport d'information fait au nom de la mission
temporaire sur l'organisation et l'évolution des collectivités
territoriales », juin 2009. Krattinger, Yves; Gourault Jacqueline ((
rapport d'information fait au nom de la mission temporaire sur l'organisation
et l'évolution des collectivités territoriales », juin
2009.
Webographie :
www.montpellier.cci.fr
Renseignements sur la géographie du territoire de la CCIM
et sur la conjoncture économique http://www.e-parc.com/
e-parc est une structure de conseil qui innove depuis 10 ans
dans le domaine de la gestion durable des zones d'activités, de la
gestion collective par les entreprises et de l'écologie industrielle.
http://www.ecoparc.com/
Eco-parc est le premier portail d'information sur la gestion
durable des parcs d'activités et des zones industrielles.
http://www.zonesdactivites.org
Ce site se veut le site de référence des ZAE de
France. Bien que la cartographie des ZAE soit très incomplète
(surtout sur Montpellier), le site propose un lexique relatif aux ZAE
très intéressant.
http://www.insee.fr/fr/regions/languedoc/
Pour tous les chiffres relatifs aux secteurs d'activités
de la région Languedoc-
Roussillon. www.oree.fr
L'association Orée rassemble entreprises,
collectivités territoriales, et associations pour développer une
réflexion commune et mettre en oeuvre des solutions concrètes
pour une gestion intégrée de l'environnement à
l'échelle des territoires. C'est l'auteur du Groupe 6 du grenelle de
l'environnement « Promouvoir des modes de développement
écologique favorable à la compétitivité et à
l'emploi ».
http://www.legrenelle-
environnement.fr
Pour analyser les décisions relatives au
développement durable et aux ZAE prises par le Grenelle de
l'environnement.
http://maps.google.fr/
Pour définir le périmètre des ZAE de la
circonscription de la CCIM par un travail SIG.
Annexes
1. Le logo de la CCI et sa symbolique.
2. L'étude « Comparaison des données de
l'agglomération de Montpellier et de la CCIM sur le Parc
d'Activités Economiques Marcel Dassault» réalisé pour
la CCIM et l'agglomération de Montpellier.
1. Le logo de la CCI et sa symbolique.
L'hexagone : symbole de la France.
Grenoble : ville de création du logo.
Le Mercure : symbole du Commerce (ou
caducée d'Hermès ; bâton surmonté de deux ailes,
autour duquel s'enroulent deux serpents qui se font face à son
sommet.
La localité de la CCI.
2. L'étude « Comparaison des données de
l'agglomération de Montpellier et de la CCIM sur le Parc
d'Activités Economiques Marcel Dassault» réalisé pour
la CCIM et l'agglomération de Montpellier.
Comparaison des données de l'agglomération de
Montpellier et de la CCIM sur le Parc d'Activités Economiques «
Marcel Dassault ».
En pièce jointe le document Excel « Liste terrain
révisée et comparée avec données agglo et CCI
»
Il s'agit là de comparer les données de
l'agglomération de Montpellier ainsi que celles qui sont issues de la
base de données de la CCIM avec un listing des entreprises
réalisé sur le terrain le vendredi 29 Mai 2009.
L'objectif de l'étude comparative était de parvenir
à un listing fiable des entreprises de la zone.
79 entreprises ont été listées sur le
terrain. Pour tendre vers une fiabilité optimale, l'existence de chaque
entreprise a été vérifiée :
- Soit en la retrouvant sur la base de données de la CCI
ou sur la liste réalisée par l'agglomération.
- Soit en retrouvant l'adresse de l'entreprise sur les pages
jaunes et en vérifiant son existence par un entretien
téléphonique.
Si l'on compare le listing réalisé à partir
du terrain par rapport aux listings de l'agglomération et de la CCI,
nous avons sur les 79 entreprises repérées sur place :
- 15 entreprises qui ne sont pas référencées
dans la liste de l'agglomération. Donc 19 % des entreprises
repérées ne sont pas dans le listing de
l'agglomération.
- 20 entreprises ne sont pas référencées
dans la liste de la CCI ce qui correspond à 25,3% des entreprises non
retrouvées dans la base de données de la CCI.
Il est difficile d'affirmer pourquoi certaines entreprises
repérées sur place ne sont pas dans le listing de la CCI ou de
l'agglomération. Cependant nous pouvons avancer certaines
hypothèses.
Concernant les 15 entreprises non retrouvées sur le
listing de l'agglomération. Il est probable que certaines entreprises se
soient implantées après le repérage de
l'agglomération.
En ce qui concerne ensuite les 20 entreprises non
référencées dans la liste de la CCI. La base de
données de la CCI ne référence pas l'artisanat ni les
professions libérales non regroupées en SARL. Il est donc
probable que les entreprises repérées sur place soient
recensées par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat.
Si l'on compare ensuite le listing de l'agglomération avec
celui réalisé sur place nous avons sur les 72 entreprises
référencées :
- 66 établissements correspondant à la liste
terrain soit 91,7% de correspondance.
- 1 doublon (l'entreprise Unidelta est l'ancien nom de
l'entreprise Unistar-Europe). Cela représente 1,3% du listing.
- 5 établissements qui ne sont pas
repérés sur place et ne figurent ni dans la base de
données de la CCI ni sur les pages jaunes. Ce qui revient à 7,0%
d'incohérence. Ces établissements non repérés sur
place sont aussi introuvables sur la base de données de la CCI, sur les
pages jaunes et sur infogreffe. Elles ont peut être été
radiées depuis.
Enfin en comparant le listing réalisé à
partir de la base de données de la CCI à celui qui a
été réalisé sur le terrain, sur les 78 entreprises
listées :
- 57 se retrouvent sur la liste terrain (soit 73,1% des
entreprises listées).
- 4 sont des entreprises qui ont changé de nom ou qui font
figure de doublon et qui sont à mettre à jour (5,1% des
données).
- 17 ne sont pas retrouvées sur le terrain (soit 21,8%
des données non correspondantes). Parmi ces 17 entreprises : 6 n'ont pas
été retrouvées ni sur les pages jaunes, ni sur infogreffe,
ni sur le listing de l' « agglo », 6 n'ont été
repérées que sur infogreffe mais je ne suis pas parvenu à
trouver le numéro de téléphone, 2 ne répondent pas,
1 s'est déplacé, 1 est en sommeil (l'entreprise existe toujours,
mais il n'y a plus d'activité).
Le document Excel « Liste terrain révisée et
comparée avec données agglo et CCI » tente d'expliquer
chaque incohérence au cas par cas.
Jean-François BIHAN-POUDEC Stagiaire
Service Urbanisme, Aménagement et Développement
Local CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE MONTPELLIER.
|