7. Méthodes d'analyse et contrôle de la
qualité
Eu égard à l'importance industrielle des huiles
essentielles, leur qualité s'impose depuis le producteur, en passant
par l'industriel jusqu'au consommateur. Cette exigence se traduit
nécessairement par l'établissement de normes de qualité,
élaborées pour des considérations de santé et de
sécurité dans différents domaines d'applications des
huiles essentielles. Normalement, les normes de qualité sont
établies par les instances gouvernementales et servent de
référence. Dans le cas des huiles essentielles, ces normes ont
été définies par l'Association Française de
Normalisation (AFNOR) et " Essential Oils Association" (EOA). Ainsi
l'analyse des huiles essentielles porte sur les caractéristiques
physico-chimiques et la composition chimique (AFNOR, 1999).
7.1. Analyses des caractéristiques
physico-chimiques
Ces analyses concernent essentiellement les paramètres
suivants :
- la densité,
- l'indice de réfraction,
- le pouvoir rotatoire,
- l'indice d'acide et l'indice d'ester.
A ces paramètres, on peut aussi ajouter les
caractéristiques organoleptiques telles que l'aspect, la couleur et
l'odeur.
Nous pouvons souligner que les huiles essentielles sont
généralement liquides à la température ambiante
d'odeurs aromatiques rarement colorées quand elles sont fraîches.
Leur densité est plus souvent inférieure à celle de l'eau.
Elles ont un indice de réfraction élevé et, le plus
souvent, sont doués d'un pouvoir rotatoire. Elles sont volatiles et
entraînables par la vapeur d'eau, elles lui communiquent leur odeur.
Elles sont solubles dans l'alcool, l'éther, les huiles fixes et la
plupart de solvants organiques. (Guenter, 1975)
7.2. Analyse de la composition chimique
Cette analyse concerne l'identification qualitative et
quantitative des différents constituants d'une huile essentielle. On
peut utiliser les méthodes suivantes : CG, CG/SM, HPLC, RMN, IR,
etc.
La chromatographie en phase gazeuse est la méthode la
plus utilisée dans le domaine des huiles essentielles. C'est une
méthode de séparation des composés gazeux ou susceptibles
d'être vaporisés par chauffage sans subir une décomposition
dont voici le principe ci-après :
7.3. Principe de fonctionnement de la
chromatographie en phase gazeuse (CPG).
La chromatographie en phase gazeuse s'applique à des
échantillons gazeux ou susceptibles d'être vaporisés sans
la décomposition dans l'injecteur. La phase mobile est alors un gaz
(hélium, azote, argon ou hydrogène), appelé gaz vecteur
qui balaie en permanence la colonne. Cette dernière placée dans
four thermo staté, est un tube de faible section enroulé sur
lui-même et contenant la phase stationnaire. Un grand choix des
détecteurs permet l'analyse sélective et parfois l'identification
de mélange très complexe comme dans le cas des huiles
essentielles. Si la phase stationnaire est un liquide non ou peu volatil,
possédant des propriétés de solvant vis à vis des
composés à séparer, on parle de chromatographie
gaz-liquide ou chromatographie de partage ; si la phase stationnaire est
un solide adsorbant (silice, alumine,...), c'est la chromatographie gaz- solide
ou chromatographie d'adsorption. (Arpino et al., 1995)
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