Conclusion
D'une manière globale, nous avons constaté que
les huiles essentielles sont composés d'un grand nombre de constituants
chimiques connus et possèdent une concentration rarement
rencontrée dans les produits courants. Chaque huile apparaît
comme un mélange indissociable doté de vertus
thérapeutiques très intéressantes.
Nous avons pu constater que l'Hyptis spicigera du
Togo est à chémotype -terpinène pendant que celui du
Burkina Faso est à chémotype -caryophyllène. Cette
dominance de â-caryophyllène est observable d'ailleurs à
toutes espèces quelle que soit leur origine, exception faite à
l'espèce du Togo. Mais également, il a été
constaté au Cameroun un chémotype à -pinène,
l'huile essentielle était obtenue en distillant les fleurs et les
feuilles.
Cette étude nous a permis également
d'établir la composition chimique de l'huile essentielle de Pluchea
ovalis. Cette composition est la première mise en évidence,
nous avons constaté un pourcentage relativement important de
limonène.
Pour ce qui concerne le Laggera aurita,
l'espèce du Togo a une teneur de 2,5-dimethoxy p- cymène et de
-caryophyllène plus élevée que celle du Burkina Faso.
Etant donné que ces trois espèces
végétales aromatiques n'ont pas fait l'objet de beaucoup
d'études, pour l'avenir ou la suite de ce travail, il est indispensable
de se focaliser sur l'étude de la variabilité de la composition
chimique en tenant compte de l'âge de la plante, de la période de
la récolte, du lieu, etc. Ceci va permettre d'observer les
différents changements sur plan qualitatif et quantitatif des huiles
essentielles afin d'estimer à quelles conditions ou à quelle
période telle ou telle huile essentielle pourrait donner un rendement
satisfaisant ou avoir une activité intéressante. Ici, nous
pensons aux tests d'activités insecticides/insectifuges, antifongiques,
bactéricides ou antimicrobiennes en général.
De même, la valorisation du secteur des plantes
aromatiques peut servir de levier à un nouvel essor économique
durable dans les Etats Africains qui soufrent d'une crise économique
liée à la chute des prix des matières premières
locales. Les pays africains de la région tropicale dont la flore
aromatique est diversifiée devraient désormais se tourner vers le
développement des priorités fondées sur les ressources
naturelles en l'occurrence les plantes aromatiques. L'inventaire de ces plantes
à huiles essentielles doit se poursuivre, pousser loin les études
scientifiques jusqu'à leur valorisation durable tout en limitant autant
que c'est possible l'importation des huiles synthétiques.
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