WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

« la planification familiale en guinée : expérience de l'association guinéenne pour le bien-être familial (AGBEF) à  Conakry, de 2003 à  2007 »

( Télécharger le fichier original )
par Saikou Yaya Kollet DIALLO
Université de Conakry - Docteur en Médecine 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    TABLE DES MATIERES

    TABLE DES MATIERES..............................................................1

    SIGLES ET ABREVIATIONS.......................................................3

    INTRODUCTION.......................................................................5

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES..............................................10

    I.1- Définition des concepts.............................................................11

    I.2- Intérêts de la planification familiale..............................................12

    I.3- Principes généraux de la planification familiale................................13

    I.4- Différentes méthodes de la planification familiale .............................14

    I.4-1- Les méthodes locales ou mécaniques..........................................14

    I.4-2- Les méthodes hormonales ou chimiques ........................................14

    I.4-3- Autres méthodes de planification familiale....................................15

    I.5- Facteurs contribuant à l'augmentation du taux de prévalence

    contraceptive...............................................................................15

    1-Faire un plaidoyer.....................................................................15

    2-Restaurer la prestation des services..................................................15

    3-Créer la demande.......................................................................18

    4-Pérenniser...............................................................................19

    DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES...........................20

    A- Cadre...................................................................................21

    - Mission...................................................................................21

    - Activités.................................................................................21

    - Outils de gestion........................................................................22

    - Structure .................................................................................22

    - Méthodes contraceptives agréées ...................................................22

    B- Matériel d'étude.......................................................................23

    C- Méthodes..............................................................................23

    1- Type, durée et période d'étude......................................................23

    2- Revue documentaire.....................................................................23

    3- Critères de sélection..................................................................23

    - Critère d'inclusion......................................................................23

    - Critère d'exclusion.....................................................................23

    4- Taille de l'échantillon................................................................23

    5- Définition opérationnelle des variables étudiées..................................24

    a- Méthodes contraceptives.............................................................24

    b- Profil socio-démographique.........................................................24

    c- Couple-année de protection (CAP).................................................25

    6- Collecte des données..................................................................26

    7- Saisie et présentation des données..................................................27

    8- Analyse des données et critère de jugement.......................................27

    9- Validité interne et externe.............................................................27

    10- Considération éthique....................................................................27

    11- Limites.................................................................................27

    TROISIEME PARTIE : RESULTATS................................................28

    QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION..............................................39

    CONCLUSION..........................................................................57

    RECOMMANDATIONS..............................................................59

    REFERENCES..........................................................................61

    ANNEXES................................................................................65

    A- Fiche de collecte des données......................................................66

    B-Attestation d'approbation de sujet de thèse........................................67

    C- Note de service autorisant la collecte des données au sein de la

    Coordination régionale de l'AGBEF de Conakry.....................................68

    D- Iconographie des méthodes de PF utilisées à l'AGBEF.........................69

    D1- Les méthodes locales ou mécaniques................................................69

    D2- Les méthodes chimiques ou hormonales............................................70

    E- Tableau relatif au calcul des CAP ................................................71

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    AGBEF : Association Guinéenne pour le Bien Etre Familial

    AQDS : Amélioration de la Qualité des Soins

    CAP : Couple-Année de Protection

    CCC : Communication pour le Changement de Comportement

    CECOJE : Centre d'Ecoute, de Conseils et d'Orientation des Jeunes

    Chi² : Chi-deux

    CPN : Consultations Prénatales

    $US : Dollard United States

    EDS : Enquête Démographique et de Santé

    FMPOS : Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie

    IEC : Information-Education-Communication

    IST : Infections Sexuellement Transmissibles

    ME : Médicaments Essentiels

    MESRS : Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

    Scientifique

    OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    p : probabilité

    PA/CIPD : Programme d'Action de la Conférence Internationale sur la

    Population et le Développement

    PEV : Programme Elargi de Vaccination

    PF : Planification Familiale

    PNDS : Plan National de Développement Sanitaire

    RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

    SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise

    SMI : Santé Maternelle et infantile

    SR : Santé de la Reproduction

    SSP : Soins de Santé Primaires

    UC : Université de Conakry

    VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

    INTRODUCTION

    La planification familiale (PF) est un ensemble de mesures techniques et éducatives qui permet aux couples de choisir le nombre de leurs enfants et le moment de leur naissance, tout en favorisant la poursuite d'une activité sexuelle harmonieuse [18].

    Aujourd'hui, le taux d'accroissement de la population est sans précédent dans l'histoire de l'humanité. La population mondiale a doublé entre 1950 et 1994, soit en moins de 50 ans. Elle est estimée actuellement à 6 625 000 000 d'habitants [14, 13].

    Face à cette pression démographique, diverses doctrines de population virent le jour à travers le monde. Ainsi, la déclaration de Bucarest en 1978 stipulait le droit à la PF, tandis que celle de Alma-Ata de la même année préconisait la prise en compte de la PF, comme une composante de la santé maternelle et infantile [11].

    Bien que les taux de prévalence de la contraception aient considérablement augmenté au cours des trente dernières années, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que parmi les 36 à 53 millions d'avortements pratiqués par an dans le monde, 20 millions sont effectués dans des conditions dangereuses. Les avortements dangereux - effectués par des personnes non qualifiées et dans de mauvaises conditions d'hygiène hors du milieu médical - mettent en péril la santé et la vie des femmes. Ils sont responsables chaque année, de la mort de 300 000 femmes [22, 20, 21].

    En Afrique, 96% des avortements sont dangereux et on estime à 3 740 000, le nombre d'avortements provoqués clandestins effectués chaque année, avec un taux de mortalité de 6 pour 1.000, soit 1 décès pour 150 avortements [21]. Les perforations utérines, les hémorragies et les infections sont généralement les causes de ces décès [20].

    Au Burkina Faso, au moins 28% des décès maternels sont imputables aux complications liées à l'avortement [21].

    L'ampleur du phénomène d'avortement n'est pas très bien connue en Guinée, car les informations disponibles à ce sujet sont parcellaires et proviennent souvent d'enquêtes menées en milieux hospitaliers avec des échantillons réduits. En plus, les cas de recours à l'avortement provoqué clandestin sont difficiles à estimer, puisque les formations sanitaires ne reçoivent que les cas ayant évolué vers des complications. Cependant, les données disponibles estiment que l'avortement contribue pour 20% dans la mortalité maternelle [9]. La plupart des femmes qui recourent à un avortement provoqué clandestin ont une motivation évidente, celle d'avoir contracté une grossesse non désirée. C'est pourquoi, l'accès de ces femmes à un choix étendu de méthodes de contraception moderne doit être facilité pour leur permettre de contrôler leur fécondité en toute sécurité [22].

    Au recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 1996, la population de la Guinée était estimée à 7 156 406 habitants avec un taux d'accroissement annuel de 3,1% pendant la période 1983 - 1996. A ce rythme de croissance, la population guinéenne pourrait doubler tous les 22 ans [7]. C'est ainsi qu'en juillet 2007, cette population serait de 10,1 millions d'habitants avec un taux de mortalité infantile de 113 décès d'enfants de moins d'un an pour 1 000 naissances vivantes [14].

    Selon l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) III, le taux de prévalence contraceptive en Guinée est extrêmement faible. Il était de 4,9% en 1999 et de 9% en 2005 pour toutes les méthodes. Pourtant, le Programme d'Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (PA/CIPD) avait adopté en 1999, un seuil de 60% [2].

    Même si la connaissance de méthodes modernes de contraception est relativement bonne, leur utilisation effective reste faible. C'est pour cette raison que le gouvernement a adopté une attitude favorable à la PF et a mis en place depuis 1992, une politique nationale sur le peuplement et développé avec l'aide des partenaires, un vaste programme de santé familiale et de la population [5].

    Depuis cette date, l'Association Guinéenne pour le Bien-Être Familial (AGBEF) soutient les efforts du gouvernement dans le développement de cette politique nationale de PF avec pour but, la diffusion de l'information et des services en matière de PF. Elle s'efforce d'encourager le recours aux contraceptifs par le développement et l'amélioration de programmes de PF et accroît l'efficacité de ses actions par la formation de ses membres et de volontaires. Entre autres, les activités suivantes sont menées : diffusion d'extrait de code par du matériel d'Information-Education-Communication (IEC), prestation de services en PF, formation d'étudiants en médecine à ces techniques [5].

    Les graves conséquences socio-économiques des grossesses à hauts risques et des avortements provoqués clandestins, le faible taux de prévalence contraceptive en Guinée, les bénéfices d'une bonne utilisation des méthodes de PF et la rareté d'études sur le sujet en Guinée, ont été les principales raisons du choix de ce thème intitulé :

    « La Planification familiale en Guinée : Expérience de l'Association Guinéenne pour le Bien-Être Familial (AGBEF) à Conakry, de 2003 à 2007 ».

    L'objectif général de cette étude était de dresser un bilan des activités de l'AGBEF en matière de PF de 2003 à 2007. De façon spécifique, il s'agissait de :

    1. Identifier les méthodes contraceptives utilisées par l'AGBEF à Conakry ; 2. Déterminer le profil socio-démographique des utilisatrices de la PF, clientes de l'AGBEF;

    3. Déterminer le Couple-année de protection (CAP) des services de PF de l'AGBEF à Conakry ;

    A la fin de notre étude, nous avons proposé des stratégies pouvant contribuer à l'augmentation du taux de prévalence contraceptive dans les services de l'AGBEF.

    Pour présenter ce travail, le plan suivant a été élaboré :

    Introduction

    Première partie : Généralités

    Deuxième partie : Matériel et Méthodes

    Troisième partie : Résultats

    Quatrième partie : Discussion

    Conclusion

    Recommandations

    Références

    Annexes

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES

    I.1- Définition des concepts [18, 6]

    Planification familiale : ensemble de mesures techniques et éducatives qui permet aux couples de choisir le nombre de leurs enfants et le moment de leur naissance, tout en autorisant la poursuite d'une activité sexuelle harmonieuse. Contraception : ensemble de procédés par lesquels un rapport sexuel est rendu non fécondant, et ceci de façon temporaire et réversible.

    Efficacité de la contraception : se mesure par la proportion dans laquelle la fécondabilité naturelle se trouve réduite par l'emploi d'une méthode contraceptive donnée, en utilisant l'indice de Pearl ou la méthode des tables de mortalité.

    Efficacité pratique de la contraception : efficacité d'usage de la contraception. Elle est liée à l'acceptabilité du procédé et à la motivation des couples qui l'utilisent.

    Efficacité théorique de la contraception : efficacité technique de la contraception. Elle implique l'utilisation d'une méthode de contraception de manière continue suivant les instructions données.

    Indice de Pearl : mesure de l'efficacité de la contraception, qui exprime le taux des échecs en fonction du nombre de grossesses pour 100 années-femmes à risque. Cette mesure est proportionnelle au rapport, chez les couples contracepteurs, du nombre de conceptions accidentelles durant une période, au nombre de mois d'exposition au risque de concevoir durant cette période. Cet indice r s'exprime par la formule :

    Nombre de conceptions accidentelles

    r = --------------------------------------------------------------- x 1200

    Nombre de mois d'exposition au risque de concevoir

    Taux d'échec de la contraception : rapport du nombre de conceptions non désirées au nombre de mois d'exposition des contracepteurs au risque de concevoir.

    Taux de Prévalence de la Contraception (TPC) : Pourcentage de femmes en âge de procréer actuellement mariées, veuves ou «en union» (15 à 39 ans) qui utilisent une méthode de contraception moderne. La formule est la suivante :

    Nombre de couples utilisant la contraception moderne

    TPC = ------------------------------------------------------------------------

    Nombre total de couples éligibles

    I.2- Intérêts de la planification familiale [12, 15]

    Les dispensateurs des services de PF doivent être fiers de leur travail, parce que la PF aide tout le monde, en particulier :

    - les femmes en leur protégeant contre les grossesses trop rapprochées (espace inter-génésique inférieur à 2 ans), les grossesses trop nombreuses et les grossesses non désirées qui représentent un facteur important de mortalité maternelle.

    Depuis les années 1960, les programmes de planification familiale ont aidé des femmes du monde entier à éviter 400 millions de grossesses non désirées. On a donc épargné à de nombreuses femmes les dangers de grossesses à hauts risques ou d'interruptions de grossesses pratiquées dans de mauvaises conditions. Si toutes les femmes pouvaient éviter les grossesses à hauts risques, le nombre de morts maternelles pourrait diminuer d'un quart.

    - les enfants, car elle sauve les vies d'enfants en aidant les femmes à espacer les naissances. Entre 13 et 15 millions d'enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année. Si tous les enfants naissaient à intervalle d'au moins 2 ans, 3 à 4 millions de ces morts seraient évitées;

    - les hommes : la PF aide les hommes - et les femmes - à prendre soin de leur famille. Dans le monde entier, les hommes disent que la planification de leur famille les aide à les assurer une meilleure existence;

    - les familles, parce qu'elle améliore le bien être familial. Les couples qui ont moins d'enfants sont mieux en mesure de leur donner suffisamment de nourriture et de vêtements, de leur assurer un logement et de les scolariser;

    - les Nations, puisqu'elle leur aide à se développer. Dans les pays où les femmes ont beaucoup moins d'enfants que leur propre mère, la population voit s'améliorer sa situation économique plus rapidement qu'ailleurs;

    - et la Planète, car si les couples ont moins d'enfants à l'avenir, on évitera de voir doubler en moins de 50 ans la population mondiale. Les ressources naturelles, telles que l'eau et les sols fertiles, seront moins sollicitées. Tout le monde aura plus de possibilité d'avoir une bonne existence.

    I.3- Principes généraux de la planification familiale [18]

    L'évaluation des méthodes contraceptives se fait selon cinq (5) critères :

    ü Efficacité : on distingue l'efficacité théorique, correspondant à une application parfaite de la méthode, et l'efficacité pratique, mesurée dans les conditions usuelles d'utilisation de la population. Elle se mesure classiquement par l'indice de Pearl, qui s'exprime en pourcentage par année-femme.

    ü Acceptabilité : c'est la proportion de couples restant fidèles à la méthode pendant une période donnée. Elle dépend des habitudes culturelles, de la tolérance, de la facilité d'emploi, de l'efficacité et des caractéristiques personnelles de la femme et du couple.

    ü Innocuité : la méthode doit être au maximum inoffensive et dépourvue d'effets secondaires graves immédiats ou tardifs.

    ü Réversibilité : une méthode de contraception ne doit pas avoir d'effet néfaste sur la fertilité ultérieure.

    ü Coût : dans le coût, on inclut le prix du traitement lui-même, mais aussi celui de la surveillance clinique et biologique, et du dépistage des contre-indications.

    I.4- Différentes méthodes de planification familiale

    Beaucoup de moyens sont actuellement utilisés dans le domaine de la planification familiale. Ces moyens sont essentiellement représentés par les différentes méthodes de contraception moderne, qui ont chacune ses avantages et ses inconvénients. Le choix doit être porté par le médecin en fonction des indications et contre-indications médicales, et par la femme en fonction de ses aspirations et de sa vie sexuelle. Les risques de mortalité et de morbidité liés à chaque méthode sont à mettre en balance avec les conséquences d'une grossesse non désirée, qu'elle mène à un accouchement ou à un avortement et avec les bénéfices sur la santé qu'apportent certaines méthodes de contraception (par exemple réduction du risque de cancer ovarien et de l'endomètre avec les oestroprogestatifs) [18].

    I.4-1 - Les méthodes locales ou mécaniques [1, 4, 7]

    Elles sont représentées par les préservatifs (masculin et féminin), l'anneau vaginal, la cape cervicale, le diaphragme, le dispositif intra-utérin-DIU (Stérilet) et les spermicides.

    I.4-2- Les méthodes hormonales ou chimiques [1, 3, 4, 7]

    Les méthodes hormonales ou chimiques sont les suivantes : les pilules, les injectable, le timbre contraceptif et les implants.

    I.4-3- Autres méthodes de planification familiale [1, 3, 7, 18]

    En dehors des méthodes hormonales et locales, il existe d'autres méthodes qui sont : les méthodes chirurgicales (la ligature des trompes, obstruction tubaire et la vasectomie) et les méthodes naturelles ou traditionnelles (méthode des températures, d'Ogino-Knauss, de Billings, de l'Allaitement maternel et de l'aménorrhée, et sympto-thermique).

    I.5- Facteurs contribuant à l'augmentation du taux de prévalence contraceptive [19]

    1- Faire un plaidoyer

    Il s'agit de démontrer que la planification familiale contribue aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment pour la réduction de la pauvreté, l'égalité entre les genres et l'environnement durable, ainsi que la santé maternelle et infantile. Il est également impératif de démontrer que la planification familiale est un moyen efficace par rapport aux coûts de réduire la charge de morbidité d'un pays qui entreprend des réformes du secteur de la santé. Par exemple, une analyse mondiale des coûts-avantages a conclu qu'une dépense de 3,9 milliards $US pour des services contraceptifs pour les 201 millions de femmes ayant besoin d'une méthode contraceptive moderne dans les pays en développement permettrait de prévenir 52 millions de grossesses non souhaitées, 23 millions de naissances non planifiées, 22 millions d'avortements provoqués, 1,4 million de décès infantiles et 142 000 décès imputables à la grossesse ainsi que de nombreux cas d'IST et de SIDA.

    2- Restructurer la prestation des services

    2-1- Les services intégrés 

    Le consensus politique milite en faveur des services intégrés : de multiples services de santé sont dispensés dans le même établissement, souvent par le même prestataire. Et il est entendu que l'intégration des services est une nécessité dans de nombreuses parties du monde où la population n'a accès qu'aux dispensaires et centres de soins de santé primaire. Le PA/CIPD nous montre bien que des services intégrés de santé de la reproduction favorisent le bien-être des clients puisqu'ils arrivent à répondre à une gamme plus grande de leurs besoins de santé et leur permettent de recevoir de manière pratique de multiples services lors d'une seule visite.

    2-2- La sécurité des fournitures contraceptives en tout moment

    Tant que les contraceptifs ne seront pas disponibles pour les clients qui souhaitent les utiliser, la prévalence de la contraception restera faible. Aussi, une chaîne d'approvisionnement efficace revêt-elle une grande importance pour la réussite des programmes de planification familiale. S'ils ne disposent pas d'une offre suffisante et fiable de contraceptifs, les programmes de PF ne peuvent pas garantir l'accès aux services, les prestataires ne peuvent pas effectuer leur travail et les clients partiront frustrés de l'établissement sans avoir leur méthode préférée ou parfois, sans méthode du tout. Il est important de disposer de toute une gamme de contraceptifs d'un coût abordable et de bonne qualité pour donner le choix aux clients de la planification familiale et, partant, faire grimper la prévalence de la contraception.

    2-3- La qualité des soins 

    Une meilleure qualité des soins attirera plus de clients vers les services de planification familiale, augmentera leur satisfaction et, partant, poussera à la hausse les taux de continuation de la contraception.

    2-4- Le choix informé et counseling contraceptif

    Afin de mieux appuyer le droit des gens à faire un choix informé des méthodes contraceptives, les programmes de planification familiale doivent offrir aux clients, un accès facile à toute une gamme de méthodes, avec une information complète et exacte sur ces méthodes. Un bon counseling des clients de la planification familiale ne saurait se faire sans la combinaison indiquée de

    connaissances techniques et de bonnes aptitudes à la communication interpersonnelle.

    2-5- Le levé des barrières pour arriver aux groupes peu desservis

    Arriver jusqu'au pauvre : Dans la plupart des pays en développement, il existe un fossé sur le plan santé entre le riche et le pauvre. Les gens pauvres sont moins susceptibles que d'autres de consulter des services de santé de base, tels que la planification familiale et les soins de maternité, car le pauvre a moins accès aux services, que les services qui lui sont proposés sont de qualité inférieure et que le coût des services est bien plus lourd à porter pour lui.

    Au service des adolescents : Les adolescents ont un réel besoin d'informations et de services en santé de la reproduction et en planification familiale. Les adolescents sexuellement actifs ont tendance à avoir de nombreuses relations temporaires. Ils n'utilisent des contraceptifs qu'irrégulièrement et sont mal informés sur les moyens qu'ils peuvent utiliser pour se protéger contre la grossesse et les IST, y compris le VIH/SIDA.

    Et pourtant, nombreuses sont les sociétés qui désapprouvent les relations sexuelles avant le mariage et qui pensent qu'il n'est pas approprié d'offrir des soins de santé de la reproduction aux jeunes. Les lois et les politiques limitent également l'accès des adolescents aux services puisque les services de planification familiale souvent ne sont fournis qu'aux adolescents mariés.

    Engager les hommes : Par le passé, les programmes de santé de la reproduction et de planification familiale se sont surtout attachés aux clientes de sexe féminin et ont conçu leurs services en fonction de ces dernières. Aussi les hommes qui, de toute manière, hésitent à consulter les services de santé, se sentent-ils très mal à l'aise et pas du tout les bienvenus dans les services de planification familiale et de santé de la reproduction.

    Et pourtant, on ne saurait assurer la santé sexuelle et reproductive des femmes et atteindre le but encore plus vaste de l'équité entres les genres sans engager les hommes - qui détiennent le pouvoir social et économique dans la plupart des communautés et familles. Il est important d'engager les hommes pour élargir la gamme des options contraceptives disponibles pour un couple, augmenter l'adoption et la continuation de la contraception, et aider à prévenir le VIH et les IST.

    3- Créer la demande

    3-1- La Communication pour le changement de comportement (CCC)

    Un grand nombre de personnes ne connaissent pas les avantages économiques de la planification familiale ou les bénéfices pour la santé et, par conséquent, elles ne cherchent pas à obtenir des informations et des services. D'autres qui souhaitent éviter une autre naissance ou la remettre à plus tard ne consultent pas les services de planification familiale car ils ne savent pas quelles sont les méthodes disponibles ni où ils peuvent les obtenir. D'autres encore sont découragés parce qu'ils pensent - à tort ou à raison - que leur partenaire, la famille, la communauté ou la religion est opposée à la planification familiale.

    La CCC est l'arme indiquée pour lever ces barrières, créer ou augmenter la demande pour la planification familiale et renforcer les valeurs, normes et actions positives. La CCC est une stratégie polyvalente encourageant l'individu et la communauté à adopter de nouveaux comportements de santé.

    3-2- La baisse des barrières économiques par : les Compensations et incitations, les Services payants/paiements de l'utilisateur, l'Assurance-maladie, etc.

    4- Pérenniser

    4-1- Autosuffisance : C'est chose de plus en plus difficile de donner une assise financière durable aux services de planification familiale au vu du nombre croissant d'utilisateurs et de la compétitivité exercée par d'autres programmes de santé et de développement pour l'obtention de modiques ressources.

    Le coût-efficacité des services est une voie menant à la viabilité financière. Les responsables doivent apprendre à utiliser des outils d'analyse des coûts-recettes pour comprendre la part que jouent la composition du personnel, la combinaison de services et l'approvisionnement dans le coût de la prestation des services. Une fois armés des résultats de l'analyse des coûts et recettes, ils pourront se donner les stratégies nécessaires de réduction de coûts et/ou augmentation des recettes.

    4-2- Partenariats avec le secteur privé : la participation du secteur privé permettra d'augmenter la disponibilité des services et produits de planification familiale tant demandés. On pourra collaborer avec des employeurs privés pour fournir des services de planification familiale sur les lieux du travail. La participation du secteur privé permettra également d'envoyer les clients qui ont les moyens de payer dans les cliniques privées et ainsi les établissements publics pourront garder les ressources publiques pour les pauvres.

    DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES

    A- CADRE

    La clinique modèle, située dans le quartier Camayenne et le centre jeune, abrité par l'Université de Conakry, appartenant tous à l'AGBEF, ont servi de cadre à cette étude.

    · Mission : la clinique et le centre assurent des consultations médicales sur la sexualité, la contraception, le dépistage et le traitement (prise en charge) des IST, ainsi que des entretiens de conseil conjugal et familial.

    · Activités : de différentes activités sont menées sur le terrain, à savoir :

    1- Consultations médicales et soins :

    - planification familiale (contraception), contraception d'urgence ;

    - test de grossesse ;

    - consultations prénatales (CPN), soins prénatals ;

    - accouchement médicalement assisté/soins postnatals (en prévision) ;

    - diagnostic précoce des cancers du sein et de l'appareil reproductif;

    - dépistage et traitement des IST (y compris le VIH/SIDA), et conseling ;

    - diagnostic et traitement de l'hypo-fertilité et de l'infertilité.

    2- Entretiens :

    - conseil conjugal et familial (allaitement maternel, violences, ...);

    3- Actions individuelles ou collectives de prévention et de promotion de la santé au niveau des :

    - établissements scolaires et universitaires ;

    - foyers de jeunes travailleurs (ateliers de couture, coiffure, menuiserie, mécanique, ...) ;

    - associations.

    · Outils de gestion :

    - rapports mensuels et trimestriels ;

    - rapports semestriels et annuels ;

    - registres de présence ;

    - registres de CPN (Consultations Prénatales) ;

    - registres de PF ;

    - fiches de PF ;

    - carnets de rendez-vous pour PF ;

    - registres des IST/gynécologie ;

    - carnets de consultations ;

    - rapports de l'AQDS (Amélioration de la qualité des soins)

    - fiches de vente ;

    - fiches de gestion des stocks.

    · Structure :

    - la Clinique modèle a : une salle d'attente, une salle de réunion, un bureau pour le coordonnateur, un bureau pour l'animatrice-vendeuse, un bureau pour la sage femme responsable de la clinique, un bureau pour l'infirmière prestataire, une salle de consultations (gynécologie et insertion du DIU), une salle pour l'insertion de l'implant, trois (3) salles prévues pour les accouchements, deux (2) salles pour le laboratoire et un magasin central.

    - le centre jeunes a également un bureau, une salle de consultations et une salle de réunion.

    · Méthodes contraceptives agréées : dans ces deux (2) structures de prestation de services de PF, les méthodes contraceptives modernes suivantes

    sont autorisées : les pilules, les implants, les préservatifs, les injectables, le DIU, les spermicides et la contraception d'urgence.

    B- MATERIEL D'ETUDE

    L'instrument de collecte (la fiche élaborée) et les supports de collecte (fiches de PF, registres de consultations pour PF, rapports annuels) ont constitué les supports matériels de cette étude.

    C- METHODES 

    1-Type, durée et période d'étude :

    C'est une étude rétrospective, de type analytique, d'une durée de cinq (5) ans, allant du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2007. Elle a porté sur les activités de PF et les résultats obtenus par la coordination régionale de l'AGBEF à Conakry.

    2-Revue documentaire :

    Il s'agissait d'une revue documentaire portant sur tous les documents relatifs à l'usage des services de PF dans la clinique modèle et le centre jeunes de l'AGBEF à Conakry durant la période d'étude.

    3-Critères de sélection :

    Des critères d'inclusion et d'exclusion ont prévalu à la sélection de l'échantillon :

    - Critère d'inclusion : nous avons inclu dans cette étude, toutes les fiches de PF de la clinique modèle et du centre jeunes de l'AGBEF à Conakry durant la période d'étude.

    - Critère d'exclusion : nous avons exclu toutes les fiches de PF incomplètes par rapport aux objectifs de notre étude ou bien mal remplies.

    4-Taille de l'échantillon : après application des critères de sélection, un échantillon de taille N = 3090 a été obtenu (Clinique = 2960 et Centre = 130).

    5-Définition opérationnelle des variables étudiées :

    Est appelée variable, tout caractère susceptible de prendre des états différents suivant les personnes, le temps ou les lieux.

    a- Méthodes contraceptives utilisées à l'AGBEF :

    Définition des méthodes : il s'agit ici des diverses méthodes contraceptives modernes utilisées par l'AGBEF à Conakry. Ce sont les méthodes orale (nordette, ovrette, néogynon, microgynon, microlut, norlevo, lo-féménal, planyl, microval, trinordiol) et injectable (Dépo-provera, mégestéron, cyclofem, depomédioxy), le Dispositif Intra-utérin-DIU (T Cu 380 A), les préservatifs (condom et fémidon), les spermicides (Néo-sampoon, Pharmatec, conceptrol) et les implants (jadelle).

    Répartition des méthodes : c'est la fréquence de chaque méthode contraceptive utilisée par les clientes de l'AGBEF par rapport à l'échantillon.

    Taux de continuation : pourcentage de femmes qui ont continué ou poursuivi (2 ou plusieurs rendez-vous) la méthode de PF prescrite par l'agent de santé de l'AGBEF en fonction de leur choix (au terme de l'information) et de leur état de

    santé (après l'examen médical).

    b- Profil socio-démographique des clientes :

    Age : l'âge est la durée écoulée, exprimée en années révolues, depuis la naissance des clientes de l'AGBEF jusqu'au moment de leur inclusion dans l'étude. Dans cette étude, nous avons reparti les âges en des tranches, obtenues par le calcul suivant :

    § les chiffres 13 et 54 ont été les deux valeurs extrêmes de l'âge des nos clientes ;

    § leur différence a donné 41 ;

    § ce chiffre a été divisé par 10 et le résultat est 4,1 qui est égal à la largeur des classes d'âge ;

    § nous avons arrondi par excès pour avoir le nombre entier 5, proche de 4,1

    conformément à la plupart des classes d'âge retrouvées dans la littérature de l'épidémiologie. Les tranches d'âge (années) obtenues sont les suivantes : = 14, 15-19, 20-24, 25-29, 30-34, 35-39, 40-44, 45-49 et 50-54.

    Situation matrimoniale : c'est l'état civil des clientes de l'AGBEF, que nous avons catégorisé en célibataires (n'ayant pas de mari, mais un conjoint ou compagnon), mariées (en foyer, donc ayant un mari) et veuves (femmes ayant perdu leurs époux).

    Profession : c'est l'activité régulière exercée par les clientes de l'AGBEF pour gagner leur vie. Ici, il a été retenu les professions suivantes :

    § pour les clientes : élèves/étudiantes, ménagères, commerçantes, fonctionnaires (public ou privé), artistes (griottes ou modernes) et ouvrières (couturières, coiffeuses);

    § pour leurs époux : élèves/étudiants, commerçants, intellectuels/fonctionnaires, cultivateurs, leaders religieux, artistes et ouvriers (mécaniciens, coiffeurs, tailleurs, maçons, menuisiers, chauffeurs).

    Résidence : c'est la demeure ou le logement habituel des clientes de l'AGBEF en Guinée. Il a été retenu pour la ville de Conakry, les cinq (5) communes (Matoto, Matam, Ratoma, Kaloum et Dixinn) et autres, pour les clientes venues de l'intérieur du pays.

    Nombre de grossesses : c'est l'ensemble de grossesses contractées par une cliente de l'AGBEF au moment de son inclusion dans l'étude.

    Nombre d'enfants vivants : c'est l'ensemble des enfants qui vivent au moment où la cliente a consulté dans les services de l'AGBEF.

    c- Couple-année de protection (CAP) : C'est une estimation de la protection offerte par les services de PF de l'AGBEF sur une période de 12 mois, basée sur le volume total de tous les contraceptifs distribués ou vendus aux clientes durant cette période de douze (12) mois.

    Il est obtenu par une opération de multiplication : quantité de la méthode PF distribuée ou vendue aux clientes sur une période de 12 mois à multiplier par le facteur de conversion pour la méthode.

    Voici les facteurs de conversion pour les méthodes contraceptives utilisées à Conakry par l'AGBEF [16]:

    6- Collecte des données

    - Procédure de collecte : la collecte des données a respecté les étapes suivantes:

    § Autorisation de collecte des données par la coordination régionale de l'AGBEF de Conakry à travers la note de service N° 01/CRC/AGBEF/2008 du 12 juin 2008 (voir en annexe);

    § Mise à disposition des documents ;

    § Elaboration d'un calendrier de dépouillement des documents sur place;

    § Collecte des données par remplissage de la fiche de collecte.

    - Instrument de collecte : une fiche de collecte de données comportant tous les paramètres relatifs aux variables définies a été élaborée. Cette fiche était constituée de questions semi-ouvertes et fermées. Elle est en annexe.

    - Technique de collecte : à partir des documents mis à notre disposition, nous avons effectué un remplissage correct de la fiche de collecte élaborée à cet effet.

    7- Saisie et présentation des données

    Les données ont été saisies et présentées par la méthode informatique à l'aide des logiciels Word, Excel, et PowerPoint du pack office 2003.

    8- Analyse des données et critère de jugement

    L'ensemble des données recueillies a été analysé, selon les variables définies dans la fiche de collecte par le logiciel Epi-Info version 3.5.1. Le test statistique de Chi² a été utilisé pour mettre en évidence les différences entre les valeurs quantitatives de certaines variables.

    9-Validité interne et externe

    - Validité interne : les résultats que nous avons obtenus de cette revue documentaire reflètent exactement les informations recueillies.

    - Validité externe : une étude identique peut être réalisée au sein des autres centres et structures de prestation de services de PF du pays.

    10- Considération éthique

    Au cours de la collecte, la confidentialité des informations a été scrupuleusement assurée et le sera après.

    11- Limites

    Le manque de fiches pour l'utilisation des préservatifs et des spermicides et le fait que certaines fiches aient été incomplètes ou mal remplies, notamment celles concernant l'utilisation du DIU ont réduit l'échantillon de cette étude.

    TROISIEME PARTIE : RESULTATS

    Nos résultats son présentés sous forme de figures et tableaux.

    Fig. 1 : Répartition des clientes selon la méthode utilisée

    Fréquences relatives

    n = 1084

    n = 2006

    N = 3090

    Fig. 2 : Répartition des clientes selon le taux de continuation

    Tableau I : Répartition des clientes selon les tranches d'âge

    Tranche d'âge

    (ans)

    Fréquences absolues

    Fréquences relatives

    Fréquences Cumulées

    = 14

    19

    0,6

    0,6

    15-19

    362

    11,7

    12,3

    20-24

    794

    25,7

    38,0

    25-29

    716

    23,2

    61,2

    30-34

    559

    18,1

    79, 3

    35-39

    406

    13,2

    92,4

    40-44

    164

    5,3

    97,7

    45-49

    60

    1,9

    99,7

    50-54

    10

    0,3

    100,0

    Total

    3090

    100,0

    100,0

    L'âge moyen de notre étude était de 33,5 ans avec des extrêmes de 13 et 54 ans.

    Fig. 3 : Répartition des clientes selon la situation matrimoniale

    N = 3090

    Tableau II : Répartition selon la profession des clientes

    Profession

    des clientes

    Fréquences

    absolues

    Fréquences

    relatives

    Commerçantes

    854

    27,6

    Ouvrières

    652

    21,1

    Fonctionnaires

    364

    11,8

    Elèves/Etudiantes

    639

    20,7

    Ménagères

    564

    18,3

    Artistes

    17

    0,6

    Total

    3090

    100,0

    N = 3090

    Fig. 4 : Répartition des clientes selon la résidence

    Fig. 3 : Répartition des clientes selon la situation matrimoniale

    N = 3090

    Tableau III : Répartition des clientes selon la profession de leurs maris

    Profession des Maris

    Fréquences

    absolues

    Fréquences

    Relatives

    Artistes

    10

    0,6

    Commerçants

    408

    23,1

    Cultivateurs

    6

    0,3

    Elèves/Etudiants

    14

    0,8

    Intellectuels/Fonctionnaires

    765

    43,2

    Leaders religieux

    12

    0,7

    Ouvriers

    555

    31,4

    Total

    1770

    100,0

    Tableau IV : Répartition des clientes selon l'âge et la méthode utilisée

     

    METHODE UTILISEE

    Tranche d'âge (ans)

    DIU

    Implant

    Injectable

    Orale

    TOTAL

    = 14

    1

    0

    16

    2

    19

    15-19

    31

    7

    239

    85

    362

    20-24

    69

    12

    416

    297

    794

    25-29

    80

    4

    344

    287

    715

    30-34

    62

    0

    275

    222

    559

    35-39

    44

    1

    215

    147

    407

    40-44

    16

    0

    94

    54

    164

    45-49

    12

    0

    30

    18

    60

    50-54

    0

    0

    6

    4

    10

    TOTAL

    315

    24

    1635

    1116

    3090

    Chi² = 77,9604 ; p = 0,0000 (p<0,05)

    Tableau V : Répartition des clientes selon la situation matrimoniale et la méthode utilisée

     

    METHODE UTILISEE

    Situation

    matrimoniale

    DIU

    Implant

    Injectable

    Orale

    TOTAL

    Célibataires

    109

    19

    742

    450

    1320

    Mariées

    203

    5

    891

    663

    1762

    Veuves

    3

    0

    2

    3

    8

    TOTAL

    315

    24

    1635

    1116

    3090

    Chi² = 34,9509 ; p = 0,0000 (p<0,05)

    Tableau VI : Répartition des clientes selon la profession et la méthode utilisée

     

    METHODE UTILISEE

    Profession clientes

    DIU

    Implant

    Injectable

    Orale

    TOTAL

    Artistes

    0

    0

    10

    7

    17

    Commerçantes

    82

    5

    495

    272

    854

    Elèves/Etudiantes

    54

    9

    350

    226

    639

    Fonctionnaires

    65

    1

    114

    184

    364

    Ménagères

    45

    1

    345

    173

    564

    Ouvrières

    69

    8

    321

    254

    652

    TOTAL

    315

    24

    1635

    1116

    3090

    Chi² = 114,2826; p = 0,0000 (p<0,05)

    Tableau VII : Répartition des clientes selon la résidence et la méthode utilisée

     

    METHODE UTILISEE

    Résidence

    DIU

    Implant

    Injectable

    Orale

    TOTAL

    Autres

    11

    0

    35

    26

    72

    Dixinn

    54

    10

    578

    373

    1015

    Kaloum

    7

    0

    74

    52

    133

    Matam

    75

    6

    518

    243

    842

    Matoto

    61

    5

    170

    161

    397

    Ratoma

    107

    3

    260

    261

    631

    TOTAL

    315

    24

    1635

    1116

    3090

    Chi² = 131,9034; p = 0,0000 (p<0,05)

    Tableau VIII : Répartition des clientes selon le nombre d'enfants vivants et la méthode utilisée

     

    METHODE UTILISEE

    Enfants

    vivants

    DIU

    Implant

    Injectable

    Orale

    TOTAL

    0

    53

    7

    312

    243

    615

    1

    70

    9

    342

    252

    673

    2

    49

    6

    284

    183

    522

    3

    47

    0

    200

    162

    409

    4

    46

    2

    186

    127

    361

    5

    29

    0

    141

    87

    257

    6

    16

    0

    102

    38

    156

    7

    4

    0

    44

    16

    64

    8

    0

    0

    16

    7

    23

    9

    1

    0

    3

    0

    4

    10

    0

    0

    4

    1

    5

    12

    0

    0

    1

    0

    1

    TOTAL

    315

    24

    1635

    1116

    3090

    Chi² = 51,4264; p = 0,0214 (p<0,05)

    Tableau IX : Répartition des clientes selon le nombre de grossesses et la situation matrimoniale

     

    SITUATION MATRIMONIALE

    Nombre de grossesses

    Célibataires

    Mariées

    Veuves

    TOTAL

    0

    543

    40

    0

    583

    1

    500

    157

    1

    658

    2

    196

    309

    1

    506

    3

    47

    315

    0

    362

    4

    14

    305

    1

    320

    5

    7

    244

    2

    253

    6

    4

    175

    1

    180

    7

    2

    95

    0

    97

    8

    2

    58

    0

    60

    9

    1

    26

    1

    28

    10

    1

    21

    1

    23

    11

    1

    5

    0

    6

    12

    1

    4

    0

    5

    13

    1

    6

    0

    7

    14

    0

    1

    0

    1

    15

    0

    1

    0

    1

    TOTAL

    1320

    1762

    8

    3090

    Chi² = 1671,2031; p = 0,0000 (p<0,05)

    Tableau X : Répartition des clientes selon le nombre d'enfants vivants et l'âge

     

    ENFANTS VIVANTS

    Tranche d'âge

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    12

    TOTAL

    = 14

    18

    1

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    19

    15-19

    233

    106

    18

    2

    1

    1

    0

    1

    0

    0

    0

    0

    362

    20-24

    244

    314

    176

    37

    18

    4

    1

    0

    0

    0

    0

    0

    794

    25-29

    94

    190

    184

    139

    81

    20

    4

    3

    0

    0

    0

    0

    715

    30-34

    19

    50

    98

    131

    121

    78

    49

    10

    2

    1

    0

    0

    559

    35-39

    5

    9

    38

    79

    101

    94

    52

    19

    9

    0

    1

    0

    407

    40-44

    1

    3

    7

    15

    29

    45

    34

    20

    8

    0

    2

    0

    164

    45-49

    1

    0

    1

    5

    10

    12

    15

    10

    1

    3

    2

    0

    60

    50-54

    0

    0

    0

    1

    0

    3

    1

    1

    3

    0

    0

    1

    10

    TOTAL

    615

    673

    522

    409

    361

    257

    156

    64

    23

    4

    5

    1

    3090

    Fig. 5 : Répartition des CAP selon les méthodes contraceptives

    Fig. 6 : Répartition des CAP selon les années

    QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION

    1-Les méthodes de PF utilisées

    Avant 1985, la politique de population était pro-nataliste sous la première République, c'est à dire une politique qui a pour but de favoriser l'augmentation du taux de natalité.

    En 1985, il y a eu la Conférence mondiale sur la population à Mexico (Mexique). La même année, la déclaration du Chef de l'Etat de la deuxième République a autorisé la mise à disposition de la population des services de PF. Cela a eu pour effet, la création de centres pilotes SMI/PF : Coronthie, Boulbinet et Clinique modèle AGBEF à Camayenne.

    En 1988, il y a eu l'introduction des Soins de Santé Primaires : SSP (PEV-SSPME).

    En 1990, la PF a été intégrée aux SSP (PEV-SSP-ME).

    De 1990 à 1992, la PF est monitorisée dans les centres de santé.

    En 1992, le territoire national a été couvert par la PF :

    - Centres de santé ;

    - Maternités des hôpitaux ;

    - Cliniques AGBEF (formation et extension des méthodes de PF) : Camayenne, Labé, N'zérékoré, Kankan et Kindia.

    A partir de 2000, les services à base communautaire en PF ont été introduits au niveau des villages et les centres jeunes de SR/PF-CECOJE-IST/VIH/SIDA (UC, Labé, Kindia, ...) ont été créés.

    Selon les résultats de notre étude, la méthode injectable a été la plus utilisée dans les services de l'AGBEF à Conakry avec 52,9% (soit plus de la moitié) ; elle a été suivie par les contraceptifs oraux (36,1%); les implants n'ont constitué que 0,8% de l'échantillon (Fig.1).

    La prédominance de la méthode injectable serait liée à certains de ses avantages, notamment la confidentialité, l'usage à tout âge, la durée d'action qui est de 13 semaines, l'absence de risque d'oubli et l'efficacité. La faible représentativité des implants pourrait s'expliquer par leur mode d'emploi et leur prix élevé d'une part et leur nouveauté d'autre part.

    Les différentes méthodes de planification familiale utilisées à l'AGBEF

    Les différentes méthodes de planification familiale utilisées à l'AGBEF peuvent être classées en deux (2) grandes catégories. Ce sont les méthodes locales et hormonales.

    I - Les méthodes locales ou mécaniques [1, 4]

    Elles sont représentées par les préservatifs (masculin et féminin), le dispositif intra-utérin-DIU (Stérilet) et les spermicides.

    A- Le préservatif masculin (condom)

    ü Description : Membrane de forme cylindrique faite de latex ou de polyuréthane  dont on recouvre le pénis en érection avant la pénétration. Pour l'identifier, on parlera souvent de capote, de préservatif masculin, de prophylactique, de « safe » ou encore de leur marque de commerce.

    ü Avantages

    o Assure une protection contre les IST;  

    o Facile à obtenir et simple à utiliser ;

    o Permet de développer la responsabilité contraceptive chez l'homme ;

    o Peut être utilisé comme méthode d'appoint (ex. en attente d'une première prescription d'anovulants, suite à l'arrêt des contraceptifs oraux, à l'oubli de la pilule).

    ü Inconvénients

    o Oblige à un certain arrêt durant les préludes amoureux (entrave la spontanéité), ce qui demande une bonne communication verbale ou non-verbale dans le couple. Cependant, le condom peut s'intégrer dans les jeux sexuels du couple ;

    o Peut émousser la sensibilité;

    o Peut causer une dyspareunie (douleur au moment de la pénétration) due au frottement du condom sec sur les parois vaginales ;

    o Des réactions d'ordre psychologique, bien que rares, peuvent aller de la simple diminution du désir sexuel jusqu'à l'impuissance totale.

    ü Efficacité

    o Théorique : 3 grossesses pour 100 femmes / année ;

    o Pratique : 14  grossesses pour 100 femmes / année.

    B- Le préservatif féminin (fémidon)

    ü Description : C'est une gaine en polyuréthane comportant deux anneaux que les femmes portent pendant les rapports sexuels vaginaux. Il protège contre la grossesse et les IST. Il ne contient pas de latex. Le préservatif est lubrifié à l'extérieur comme à l'intérieur. Le lubrifiant extérieur combiné à la lubrification naturelle du vagin permet son ajustement contre les parois du vagin. Le lubrifiant intérieur aide au pénis à glisser dans le fémidon.

    ü Avantages

    o Facile à obtenir;

    o C'est le seul contraceptif dont l'utilisation est contrôlée par la femme, qui protège contre la grossesse ainsi que les IST;

    o Contrairement au condom pour homme, le condom pour femme est spacieux et ne serre pas le pénis;

    o Peut être inséré  avant le rapport sexuel, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'interrompre les ébats sexuels;

    o Il n'est pas nécessaire de le retirer immédiatement après le rapport sexuel. Retirer le seulement avant de se lever.

    ü Inconvénients

    o Demande de développer une certaine habilité pour l'insertion;

    o Pour une protection adéquate, il faut guider le pénis à l'intérieur de l'anneau extérieur pour vous assurer qu'il ne glisse pas à côté du préservatif;

    o Peut être bruyant pendant le rapport sexuel;

    o Est assez coûteux.

    ü Efficacité

    o Théorique : 5 grossesses pour 100 femmes/année

    o Pratique : 20 grossesses pour 100 femmes/année

    C- Le Dispositif intra-utérin (DIU) ou Stérilet

    ü Description : Dispositif en forme de T, fait de polyéthylène supportant du cuivre ou une hormone (progestérone), que l'on installe dans la cavité utérine pour prévenir une grossesse. Les deux (2) branches du stérilet sont flexibles et légèrement arrondies pour en faciliter l'insertion et le retrait. C'est le médecin qui le pose et qui l'enlève. On devrait percevoir lorsque l'on touche au col un ou deux petits fils de nylon. Il est bon de le vérifier soi-même après chaque menstruation. Puisque la forme arrondie du stérilet épouse celle de l'utérus, le dispositif s'y ajuste si bien qu'on ne sent pas sa présence.

    ü Avantages

    o Ne modifie pas le déroulement des relations sexuelles;

    o Offre une contraception à long terme;

    o Aucun effet sur la fécondité lorsque le stérilet est retiré;

    o Convient aux femmes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas utiliser de méthodes hormonales;

    o Aucun effet sur l'allaitement maternel;

    o Alternative valable à la stérilisation;

    o Le modèle avec cuivre peut être utilisé comme contraception d'urgence si le dispositif est posé dans les 7 jours ou moins après une relation sexuelle non protégée.

    ü Inconvénients

    o Aucune protection contre les IST;

    o Peut allonger la période de menstruations de 1 à 2 jour (s) ;

    o Possibilité de menstruations plus abondantes et plus douloureuses pendant quelques mois après la pose ;

    o Saignements inter-cycles chez certaines femmes ;

    o Perforation utérine de l'ordre de 0.6 par 1000 insertions de stérilet ;

    o Occasionnellement, le partenaire peut sentir les fils à l'extrémité de son pénis lors des relations sexuelles si le fil est coupé trop court ;

    o Peut augmenter le risque d'infection des trompes en cas de IST.

    ü Efficacité

    o DIU avec cuivre : 1.26  grossesses par 100 femmes/année;

    D- Les spermicides

    ü Description : Ce sont des produits chimiques à effets contraceptifs chimiques qui se présentent sous différentes formes : crème, gelée, mousse, suppositoires ou tablettes moussantes. Les mousses et les suppositoires seraient supérieurs aux autres présentations.  La dispersion du produit étant plus uniforme, ils fondent plus rapidement et leur durée d'efficacité est plus longue.

    Les spermicides doivent être combinés avec d'autres méthodes comme le condom.

    ü Avantages

    o Facile à obtenir et simple à utiliser;

    o Application rapide;

    o Effet local;

    o Peut être utilisé comme méthode d'appoint, par exemple, en période d'ovulation conjointement avec une autre méthode contraceptive (ex. avec sympto-thermique);

    o Fournit une lubrification que certaines femmes considèrent comme positive.  Leur popularité chez les femmes de plus de 40 ans peut s'expliquer par le fait que les sécrétions vaginales peuvent être diminuées;

    o Offre une certaine protection contre les IST, mais pour une protection adéquate, il devrait être utilisé de concert avec un condom pour homme.

    ü Inconvénients

    o Doit être utilisé avant chaque relation sexuelle;

    o Modifie le déroulement des relations sexuelles;

    o Provoque parfois des allergies ou des irritations;

    o Goût désagréable lors des contacts oraux-génitaux;

    o Application parfois salissante;

    o Les manipulations vaginales répugnent certaines femmes.

    ü Efficacité

    o Théorique : 6 grossesses pour 100 femmes / année

    o Pratique : 26 grossesses pour 100 femmes / année

    o Le spermicide est plus efficace lorsqu'utilisé avec une autre méthode barrière.

    II- Les méthodes hormonales ou chimiques [3, 1, 4]

    Les méthodes hormonales utilisées dans les centres de prestations de l'AGBEF sont représentées par les pilules, l'injectable et l'implant.

    A-Les pilules

    ü Description : Les pilules sont composés d'hormones synthétiques semblables aux hormones produites par le corps de la femme : l'oestrogène et la progestérone.  A l'heure actuelle, les contraceptifs oraux contiennent des doses d'hormones extrêmement faibles.  Ils demandent une prescription médicale.  Il existe plusieurs sortes de boîtiers de pilules.  Certaines contiennent  28 pilules dont 21 pilules actives (monophasique : une seule couleur pour les comprimés actifs) et 7 pilules de couleur différente qui ne contiennent pas d'hormone.  D'autres ne contiennent que les 21 pilules actives. D'autres se présentent en combinés biphasiques ou triphasiques contenant des pilules actives de différentes couleurs.

    ü Avantages

    o Simple et très efficace;

    o Régularise les cycles menstruels;

    o Réversible;

    o Réduit les douleurs menstruelles;

    o Ne modifie pas le déroulement des relations sexuelles.

    ü Inconvénients

    o Cela prend une prescription médicale;

    o Il faut la prendre de façon très régulière, c'est-à-dire à la même heure et à chaque jour;

    o Aucune protection contre les IST.

    ü Efficacité

    o Théorique : 0.1 grossesses / 100 femmes/année;

    o Pratique : 6 à 8 grossesses / 100 femmes/année.

    B - L'injectable

    ü Description : Le contraceptif injectable ne contient qu'une seule hormone, un progestatif. C'est une progestérone à effet prolongé. Il est administré par injection intramusculaire profonde dans le bras ou  dans le muscle fessier.

    ü Avantages

    o Simple et efficace;

    o N'exige aucune responsabilité quotidienne;

    o Effet prolongé (de 10 à 13 semaines);

    o Rend les menstruations moins abondantes;

    o Ne modifie pas le déroulement des relations sexuelles.

    ü Inconvénients

    o Aucune protection contre les IST;

    o Irrégularités menstruelles ou encore absence de menstruations ;

    o Cause une augmentation de l'appétit chez 50% des utilisatrices donc gain de poids possible; 

    o La fertilité est souvent retardée de 6 à 12 mois. Si on désire avoir une grossesse rapidement, d'autres méthodes sont préférables ;

    o Possibilité de diminution de la densité minérale osseuse;

    o D'autres effets indésirables pourront aussi être présents occasionnellement : maux de tête, irritabilité, ballonnement abdominal.

    Si un de ces effets incommode, on ne doit pas hésiter à communiquer avec un professionnel de la santé.

    ü Efficacité

    o Théorique : 3 grossesses par 100 femmes;

    o Pratique : pour être efficace, les injections doivent être administrées à toutes les douze (12) semaines.

    C-L'implant  

    C'est une sorte de bâtonnet de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre que l'on implante au niveau de l'intérieur du bras et qui libère de faibles doses d'un progestatif très sélectif. Cet implant va libérer ce progestatif pendant trois ans. Son mode d'action repose sur l'inhibition de l'ovulation et l'augmentation de la viscosité de la glaire cervicale. En dehors de l'aménorrhée, les autres troubles semblent diminuer avec les temps (1 à 2 ans). Il reste toutefois difficile de prédire avec certitude l'évolution des saignements. L'avantage de ce moyen de contraception est qu'une fois posé, vous n'avez plus à vous en préoccuper. Il n'y a pas de risque d'oubli.

    III- Le Norlevo [7]

    Définition et caractéristiques

    C'est une méthode contraceptive exceptionnelle qui permet d'éviter la survenue d'une grossesse non désirée après un rapport sexuel non ou mal protégé, c'est-à-dire en l'absence d'une contraception ou en cas d'échec de la méthode contraceptive utilisée. Cette méthode est appelée `'contraception d'urgence''. Elle consiste à prendre le produit contraceptif (Norlevo) en deux prises :

    · La première prise doit être effectuée le plus tôt possible après ce rapport, c'est pourquoi elle est appelée contraception d'urgence.

    · La deuxième prise 12 à 24 heures après la première prise.

    · La contraception d'urgence ne doit être utilisée que de façon exceptionnelle.

    · Elle est réservée aux situations d'urgence et de détresse caractérisée

    · Elle ne permet pas d'éviter une grossesse dans tous les cas (échec dans 5 à 42 % des cas).

    · Elle ne peut pas remplacer une contraception régulière car le surdosage hormonal qu'elle entraîne n'est pas souhaitable en cas de prise régulière.

    · Ce n'est pas une méthode d'interruption de grossesse, c'est-à-dire ces médicaments ne provoquent pas l'interruption de grossesse déjà en cours.

    Dans quelles situations prendre le contraceptif d'urgence ?

    Après tout rapport sexuel non ou mal protégé ou en cas d'imprévu si vous ne souhaitez pas être enceinte. Voici quelques exemples :

    - Après un rapport sexuel, alors que vous ne prenez aucun moyen contraceptif ;

    - Lorsque vous avez eu un problème avec un préservatif (mal mis, ou déchiré ou pas bien retiré) ;

    - Après oubli de votre pilule :

    - si retard de plus de 3 heures dans le cas où vous utilisez une pilule microprogestative ;

    - si retard de plus de 12 heures dans le cas où vous utilisez une pilule oestroprogestative.

    - En cas de retrait trop tardif du pénis si vous utilisez la méthode du retrait ;

    - En cas de viol.

    Effets secondaires :

    Certaines femmes peuvent ressentir des nausées et plus rarement des vomissements, des vertiges, une fatigue, des maux de tête, des douleurs abdominales basses, une sensation de tension des seins et des saignements vaginaux.

    2-Le taux de continuation

    Dans notre étude, seulement 35% des clientes (1084/3090) ont effectué deux ou plusieurs visites dans les centres de prestation en PF contre 65% qui n'ont pas respecté leur rendez-vous (Fig. 2).

    Ce faible taux de continuation pourrait être dû soit aux effets secondaires des méthodes, soit au mauvais conselling, soit à l'opposition du mari (ou du conjoint) et de la communauté, soit au court besoin de l'usage de la contraception moderne par les femmes.

    3-L'âge

    L'âge est un facteur important de différenciation de comportement procréateur chez les femmes [8].

    La majorité des clientes (78,7%) avait un âge compris entre 15 et 34 ans, soit l'âge de la pleine activité sexuelle (Tableau I). Cela nous permet d'avoir une bonne appréciation de la connaissance et de l'utilisation de la PF [11]. Les clientes de moins de 15 ans et celles de plus de 49 ans ont été les moins représentées avec des proportions respectives de 0,6% et 0,3%.

    Cependant, les adolescentes (15-24 ans) ont représenté 37,4% de l'échantillon. Nos résultats pourraient s'expliquer par le fait que les services de PF sont destinés avant tout aux femmes en pleine activité génitale.

    Notre résultat est comparable à celui trouvé par DIABATE DIALLO F.S. et coll. dans le cercle de Douentza, au Mali, où 70,71%) des sujets enquêtés avaient aussi un âge compris entre 15 et 34 ans [11].

    4-La situation matrimoniale

    Notre étude a révélé que plus de 5 personnes sur 10, soit 57%, des clientes sont des mariées (Fig. 3). Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que les campagnes de sensibilisation s'adressent principalement aux personnes mariées, présentant la PF comme une affaire de couple.

    Ce résultat est inférieur à ceux trouvés par les études de DIABATE DIALLO F.S. et coll. au Mali et LANKOANDE J. et coll. au Burkina Faso dans lesquelles les mariés représentaient respectivement 78,51% et 72 % [11, 17].

    5-La profession des clientes

    Nous avons enregistré dans notre étude (Tableau II), une prédominance des commerçantes (27,6%), suivies des ouvrières (21,1%) et des élèves/étudiantes (20,7%). Cela s'expliquerait par l'impact des activités de sensibilisation sur certaines cibles telles que les marchés, les salons de couture et de coiffure, les établissements scolaires et universitaires.

    Nos résultats sont supérieurs à ceux trouvés par DIABATE DIALLO F.S. et coll. au Mali [11] où les commerçants et les élèves ont constitué respectivement 2,78% et 3,12%. Cette différence pourrait être due aux cadres d'étude : zone urbaine pour notre étude et rurale pour celle du Mali, car il existe plus de marchés et d'établissements scolaires en zone urbaine que rurale.

    6-La résidence

    Le milieu de résidence joue un rôle important dans l'utilisation de la contraception. Résider en milieu urbain par exemple entraîne une exposition à un mode de vie et un comportement moderne. Aussi l'implantation des centres de PF dans les pays africains connaît une disparité selon le milieu de résidence. Ces centres sont plus concentrés en milieu urbain qu'en milieu rural [8]. C'est le cas de notre étude où plus de la moitié, soit 60,0% (Fig. 4) des clientes sont venues des communes de Dixinn (32,8%) et Matam (27,2%).

    L'éloignement de la résidence par rapport au centre de prestation est l'un des éléments les plus déterminants dans le recours contraceptif des femmes [8].

    Ces résultats pourraient s'expliquer par la distance qui sépare la maison de la cliente et le centre de prestation, car une longue distance nécessitant un déplacement payant peut contribuer à réduire l'utilisation des services de PF par les femmes qui ont souvent un faible revenu.

    7-La profession du mari

    La discussion au sein du couple se révèle comme un élément suscitant la demande de contraception, mais aussi un facteur de satisfaction de ces besoins. La femme recourt plus à la contraception lorsqu'elle se rend compte que son mari approuve celle-ci [8].

    Le tableau III montre que les intellectuels/fonctionnaires (43,2%) ont été les plus représentés, suivis des ouvriers (31,4%). Les cultivateurs ont été les moins représentés (0,3%).

    La prédominance des intellectuels/fonctionnaires pourrait s'expliquer par le fait que l'instruction et le niveau de vie du mari sont des facteurs importants dans le recours des femmes à la contraception moderne.

    Néanmoins, nous n'avons pas pu trouver des renseignements concernant la participation du mari dans le recours des clientes aux services de PF. Cela pourrait donc faire l'objet d'une éventuelle étude.

    8-Pratique de la contraception moderne en fonction de la tranche d'âge

    Le tableau IV montre que toutes les clientes dont l'âge est compris entre 20 et 24 ans ont été les plus représentées dans l'usage des méthodes orales, injectables et les implants, tandis que le DIU a été plus utilisé par celles dont l'âge est compris entre 25 et 29 ans. La différence statistique est significative : Chi² = 77,9604 ; p = 0,0000 (p<0,05).

    9-Pratique de la contraception moderne en fonction de la situation

    matrimoniale

    Les résultats du tableau V révèlent que les méthodes injectable et orale, et le DIU ont été beaucoup plus utilisés par les femmes mariées, tandis que l'usage des implants a été l'apanage des célibataires. La différence statistique est significative : Chi² = 34,9509 ; p = 0,0000 (p<0,05).

    10-Pratique de la contraception moderne en fonction de la profession

    L'utilisation des contraceptifs a été plus marquée chez les commerçantes pour les méthodes injectable et orale, et le DIU, chez les ouvrières pour la méthode orale, le DIU et les implants, et chez les élèves/étudiantes pour les injectables et les implants (Tableau VI). La différence statistique est significative : Chi² = 114,2826; p = 0,0000 (p<0,05).

    11-Pratique de la contraception moderne en fonction de la résidence

    En dehors du DIU, les autres méthodes de contraception moderne ont été plus utilisées par les clientes venues des communes de Dixinn et Matam. Les clientes de la commune de Ratoma ont été les plus représentées dans l'usage du DIU (Tableau VII). La longue durée d'action pourrait expliquer ce résultat car, plus le centre de PF est éloigné, plus les clientes ont tendance à utiliser une méthode nécessitant moins de rendez-vous. La différence statistique est significative : Chi² = 131,9034; p = 0,0000 (p<0,05).

    12-Pratique de la contraception moderne en fonction du nombre d'enfants

    vivants

    La PF aide la famille, parce qu'elle améliore son bien-être. Les couples qui ont moins d'enfants sont mieux en mesure de leur donner suffisamment de nourriture et de vêtements, de leur assurer un logement et de les scolariser [13].

    Selon les résultats du tableau VIII, toutes les méthodes ont été utilisées progressivement des nullipares aux primipares et, à partir de ces dernières de façon décroissante, formant ainsi un V reversé. Cela met en évidence, l'impact des services de PF car, les clientes de Conakry comprennent de plus en plus l'importance d'avoir un nombre réduit d'enfants, donc une petite famille.

    La différence statistique est significative : Chi² = 51,4264; p = 0,0214 (p<0,05).

    13-Le nombre de grossesses en fonction de la situation matrimoniale

    Une grossesse non planifiée peut se révéler lourde de conséquences pour l'adolescente célibataire : cette dernière risque d'être abandonnée par son partenaire, d'être expulsée de l'école (lycée), de perdre son emploi, de souiller l'honneur de sa famille, de tomber malade, voire de mourir [20]. Les résultats du tableau IX doivent attirer l'attention des prestataires de services de PF car, sur les 1320 célibataires, 777 ont eu au moins une grossesse, soit 58,9%. Ces grossesses pourraient donc être non souhaitées (grossesses non désirées) dont l'issue est le plus souvent un avortement provoqué clandestin avec son cortège de conséquences néfastes pour la santé maternelle.

    Cela prouve encore que le chemin est long et que des efforts restent à fournir, notamment par les acteurs de la santé de la reproduction de notre pays. La différence statistique est significative : Chi² = 1671,2031; p = 0,0000 (p<0,05).

    14-Le nombre d'enfants vivants en fonction de la tranche d'âge

    Notre étude a révélé un nombre élevé d'enfants survivants dans la tranche d'âge de 15-39 ans, soit 8,5 enfants contre 1,15 entre 40 et 54 ans (Tableau X). Ceci pourrait donc être une condition materno-infantile très favorable à l'expansion des méthodes de PF.

    15- La distribution des CAP selon les méthodes contraceptives

    Durant la période d'étude, 9386 couples ont été protégés contre les grossesses non désirées par toutes les méthodes contraceptives (figure 5). La méthode orale et le DIU ont été les plus représentés dans cette protection contraceptive, soit respectivement 3329 et 2704 couples.

    Les implants n'ont protégé que 120 couples. Il est important de signaler ici la stabilité de la protection que pourraient assurer les méthodes à longue durée d'action comme le DIU par exemple. La faible protection fournie par les implants serait due à la nouveauté de la méthode qui n'a été introduite qu'en 2007.

    16- La distribution des CAP en fonction des années de la période d'étude

    La figure 6 montre que la protection contraceptive fournie par l'ensemble des méthodes a évolué progressivement de 2003 à 2006 passant de 1199 à 3287 couples. Cependant, nous avons enregistré une chute importante en 2007 allant jusqu'à 1476 couples.

    Cette chute pourrait être due aux événements survenus au cours de l'année 2007, la grève générale de janvier et février, et la mutinerie des soldats. Ces événements, surtout la grève, ont beaucoup contribué au ralenti sinon à l'arrêt momentané des activités socio-économiques du pays.

    CONCLUSION

    Au terme de cette étude, les méthodes contraceptives utilisées par l'AGBEF dans la coordination régionale de Conakry ont été mises en évidence. Il s'agit des contraceptifs injectables (52,9%) et oraux (36,1%), les DIU (10,2%) et les implants (0,8%). Cependant, il n'y avait pas de fiches pour l'usage des condoms

    et des spermicides.

    Plus de la moitié (78,7%) des clientes étaient sexuellement actives, soit l'âge compris entre 15 et 34 ans. Les mariées étaient les plus représentées (57%) et nous avons enregistré une prédominance des commerçantes (27,6%). La plupart de nos clientes étaient venues des communes de Dixinn et Matam, soit 60,0%. Le nombre moyen de grossesses était élevé, soit 7,5 avec des extrêmes de 0 et 15.

    Du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2007, 9386 couples, clients de l'AGBEF, ont été protégés contre les grossesses non désirées par toutes les méthodes de contraception moderne à Conakry. Les méthodes à longue durée d'action comme le DIU permettraient d'assurer une stabilité de la protection contraceptive.

    Les fiches de PF concernant l'usage des DIU ont été pour la plupart incomplètes par rapport aux objectifs de notre étude ou mal remplies et nous n'avons pas pu mettre en évidence la participation des époux dans le recours des femmes aux services de PF, ainsi que le niveau d'instruction de ces dernières.

    La PF doit donc être une préoccupation de tous, car plus les femmes ont facilement accès aux méthodes de contraception moderne, moins il y aura des grossesses non désirées se soldant par des avortements provoqués clandestins avec leurs conséquences et mieux sera la santé maternelle et infantile.

    RECOMMANDATIONS

    Notre travail a permis de faire les propositions suivantes dans le but de contribuer à augmenter la prévalence contraceptive dans les services de l'AGBEF à Conakry d'une part, et à l'intérieur du pays d'autre part. 1- A l'AGBEF, de :

    § Notifier l'utilisation des condoms et des spermicides ;

    § Améliorer les fiches de PF existantes en mentionnant le niveau d'étude des clientes et la participation des époux dans leur recours à la contraception ;

    § Encourager la recherche opérationnelle en matière de Santé de la Reproduction (SR), notamment la PF, par exemple à travers la subvention des thèses de Doctorat en Médecine et Pharmacie ;

    § Améliorer la qualité des soins médicaux dans les structures existantes de l'AGBEF en motivant le personnel prestataire par exemple;

    § Multiplier les centres de prestation des services de SR, notamment la PF, à Conakry et à l'intérieur du pays et

    § Elaborer une stratégie nationale de sensibilisation en PF utilisant les agents de santé communautaire et les leaders religieux.

    2- Au personnel prestataire, de :

    § Renforcer la communication entre clients et prestataires de services, et

    § Remplir les fiches de PF selon les normes et procédures.

    3- Aux autorités sanitaires et partenaires, de :

    § Soutenir l'AGBEF dans ses efforts pour l'offre de services de qualité en matière de PF ;

    § Mettre tout en oeuvre pour éviter les ruptures de contraceptifs.

    REFERENCES

    1- Anonyme, Contraception, disponible sur le site web : http://wwww.sicsq.org, lu le 14 Octobre 2008.

    2- Anonyme, Etat de la population guinéenne, disponible sur le site web : http://www.guinea.unfpa.org, lu le 31 août 2007.

    3- Anonyme, La contraception, accessible sur le site web, http://www.bebearrive.com, mise à jour le 06 /10/2003 et lu le 14 octobre 2008. 4- Anonyme, La contraception, disponible sur le site web : http://www.masexualite.ca, mise à jour le 9 novembre 2007, consulté le 15 octobre 2008.

    5- Anonyme, La Guinée, disponible sur le site web : http://www.repro-ado.org, consulté le 1er septembre 2007.

    6- Anonyme, Planification familiale : Définitions, disponible sur http://www.gfmer.ch, lu le 20 octobre 2008.

    7- ABBARA A., La contraception, consulté le 15 mai 2008 et le 31 mars 2009; accessible sur le site web : http://www.aly-abbara.com.

    8- AHOVEY, E. C., (2002), Besoins non satisfaits en planification familiale au sein du couple : caractéristiques sociodémographiques et cadre de vie au Bénin, Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique, SEMINAIRE DU CICRED, pp 10-13.

    9- BADARA, S. (2001), Les soins après avortement : Des études de cas sur les soins après avortement au Burkina Faso et en Guinée, POLICY, pp 7.

    10- BARNETT, B., 2000, Les services de PF peuvent réduire les risques de l'avortement, Network en français, Vol. 20, No. 3, accessible au site web : www.fhi.org, consulté le 23 Août 2008.

    11- DIABATE DIALLO, F.S., SIMAGA, S.Y., TRAORE, M., DOLO, A. (1997), Connaissance-Attitude-Pratique de la planification familiale en zone rurale au Mali, Médecine d'Afrique Noire, vol. 44, n° 6, pp. 317-319.

    12- ENFANT EN MILIEU TROPICAL (1990), La planification familiale, n° 187-88, pp.74-78.

    13- Eric le Barbu, La population mondiale : répartition et dynamisme, Lycée Pierre Poivre à Saint Joseph (Ile de la réunion), disponible sur le site web : http://www.erra.club.fr, lu le 31 Août 2007.

    14- GILLES, P. (juillet-août 2007), Population et sociétés, Bulletin mensuel d'informations de l'Institut National d'Etudes Démographiques (France), no 436, pp 2.

    15- Hatcher, R.A., Rinehart, W., Blackburn, R., Geller, J.S. et Shelton, J.D. Eléments de la technologie de la contraception. Baltimore, Programme d'information sur la population, Ecole de Santé publique, Université Johns Hopkins, 2000.

    16- International Planned Parenthood Federation (IPPF), Couple-Année de Protection. Regent's College, Inner Circle, Regent's Park, London, NW1 4NS.pp 4-8.

    17- LANKOANDE, J., TANKOANO, F., CANNONE, F., KONE, B., (1992),

    Connaissances - Attitudes - Pratiques en matière de planification familiale dans

    un village Gourmantche au Burkina Faso, Médecine d'Afrique Noire, 39 (5),

    pp 355.

    18- MEYER, L. (1991), Planification familiale : objectifs, moyens, réglementation, structures. LA REVUE DU PRATICIEN, vol.41, n° 17, pp.1615-1617.

    19- PATH et United Nations Population Fund. Pour répondre à un besoin : Vers

    le renforcement des programmes de planification familiale. Seattle : PATH/UNFPA ; 2006 ; pp 19-67.

    20- VITRAULLE, M., L'avortement clandestin en Afrique, un drame silencieux

    qui tue 300 000 femmes tous les ans, disponible sur le site web : http://www.afrik.com, lu le 03 septembre 2007.

    21- VOLOLONIRINA, R. (2004), Prise en charge de l'avortement chez les adolescentes, INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE (Madagascar), Mémoire de Fin d'Études spécialisées, pp 4.

    22- WHO/RHT/97, Planification familiale après avortement : guide pratique à l'intension des responsables de programmes, n°20.

    A-FICHE DE COLLECTE DES DONNEES

    Numéro de Fiche : / / / /  / Clinique C-Jeunes

    I- Renseignements généraux : Age : .......ans ; Année :........... Mois :.............

    Situation matrimoniale : Mariée Veuve  Divorcée

    Célibataire

    Niveau d'étude : Analphabète Primaire Secondaire

    Professionnel Universitaire

    Résidence : Matoto Matam Ratoma

    Dixinn Kaloum Autres

    Profession de la cliente : ..................; Si mariée: Profession du mari:............

    Le Mari/conjoint est-il informé?: Oui Non Si oui, est-il d'accord? : Oui Non Sinon, pourquoi? ..........................................................................

    Nombre de grossesses: ...... Nombre d'enfants nés vivants:....... Nombre d'enfants nés vivants :..................

    II-Méthodes de contraception moderne utilisées :

    Méthode désirée : .............................. Méthode prescrite : ......................

    Si DIU : Position de l'utérus :...................... ; Hystéromètrie :..............cm Complications :.......................................................................................................................................................................................... Continuation : Oui Non ; Nombre total de visites : ...............

    Effets secondaires :..............................................................................

    ........................................................................................................................................ 

    Conduite tenue :............................................................................. 

    .................................................................................................... 

    B- Attestation d'approbation de sujet de thèse

    C- Note de service de la Coordination de l'AGBEF, autorisant la collecte des données

    D- Iconographie des méthodes de PF utilisées à l'AGBEF

    D1- Les méthodes locales de PF

    D2- Les méthodes hormonales de PF

    E- Tableau relatif au calcul des CAP

    Méthodes

    Facteurs de conversion

    Nombre de contraceptifs distribués durant la période

    CAP

    Orales

    0,07692

     
     

    Injectables

    0,25

     
     

    DIU

    2,5

     
     

    Condoms

    0,01

     
     

    Implants

    5

     
     

    Spermicides

    0,2

     
     

    TOTAL

     
     





Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore