EPIGRAPHE
« Le simple est inexact et le complexe est
incompréhensible »
Paul Valéry (de la
maladie à la santé)
A nos très chers parents Pierre BILEMBO
KANYANTWA
et Cécile SAFI BAYAVUGEpour leur
affection envers nous..
Nous
dédions ce travail
Nielsen WITANENE M.
REMERCIEMENTS
Sans l'assistance de YAHWE, nul ne peut ni concevoir, ni
réaliser un travail de mémoire, c'est pour cette issue que nous
présentons nos remerciements à tous ceux qui nous ont aidé
pour la réalisation de ce travail.
Il nous sera alors agréable d'exprimer notre gratitude
à toutes les personnes, qui, de loin ou de près ont
contribué d'une façon ou d'une autre à notre formation
intellectuelle que nous manifestons aujourd'hui par le présent
travail.
Nos remerciements s'adressent à Monsieur le Professeur
Gaston KIMBUANI MABELA et au Chef de Travaux Jean-Pierre KISONIA MUSUBAO
respectivement directeur et encadreur de ce présent travail, qui
malgré leurs multiples occupations, ont accepté de nous
accompagner dans tout le cheminement de notre démarche.
Au corps professoral de l'Université Libre des Pays des
Grands Lacs pour son engagement pour un enseignement de qualité dont
nous avons bénéficiés, nous disons merci.
Nous remercions également Monsieur le professeur
Antoine KAMIANTAKO et le professeur MUSSA MUNDEDI pour leurs conseils et apport
dans la conception de ce sujet.
Nos remerciements s'adressent aux familles : BILEMBO et
SAFI, ASSOSSA, Ariette, Ir. Prudence, MAWAZO et Baudouin, Michel et Martha,
MUTUZA KABE, Abel KAVOMBEKIRE et MASKA, MASHINI, SOKI et Janvier, KABUNDI, et
MUTIA pour nous avoir accepté sans condition et soutenu moralement et
matériellement durant toute la vie estudiantine, ces sacrifices combien
de fois louables sont les fruits d'une bonne volonté et du souci pour le
bien être général de la famille.
Nous remercions également mademoiselle Guilaine
KWIRAVUSA pour les soutiens de tous les instants,
Nous remercions également tous les amis, frères
et soeurs : Germaine, David, Pierre ., Jeanne , Magy, Lomea,
Godefroid,Grand MUZO, Jacques, Hervé, Lewis, Kabe , Thierry.,
Marie-Noël, Moxiro, Carita, Viviane, Daniel, Franklin., Marie, Elly,
Sylvie, Ado, Christian et tous les membres de l'association levisionnaire, pour
leurs collaborations et conseils.
Nos remerciements s'adressent également à
Monsieur Faustin KYABU, IDY MUNGAZI, Alain MUSHUNJU et Eto'o V. pour avoir mis
à notre disposition leurs machines ordinateurs afin d'écrire ce
travail.
A vous chers lecteurs, que vous puissiez en tirer profit et
qu'en revanche vous puissiez y apporter certaines critiques constructives car
un travail humain n'est jamais parfait, à tous nous
réitérons notre reconnaissance.
Nielsen WITANENE M.
RESUME
Notre travail a porté sur « l'impact de
déficit budgétaire sur l'inflation en RDC de
1970-2005 ».
Il part des questions suivantes :
1. Quel est l'impact de déficit budgétaire sur
l'inflation en R.D.C, en d'autre terme l'inflation en RDC est-elle
expliquée par le déficit budgétaire?
2. L'inflation en RDC serait-elle expliquée par
d'autres variables telles que la masse monétaire, le produit
intérieur brut ou par le taux de change ?
Pour répondre à nos questions, nous avons
recouru aux méthodes économétriques et à la
technique documentaire. Les progiciels Eviews et Ms Excel ont permis de
traiter les données. Ainsi nous sommes arrivés aux
résultats suivants :
A long terme, l'inflation est expliquée par le PIB et
le déficit budgétaire tandis qu'à court terme l'inflation
est expliquée par le PIB seulement.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dickey-Fuller
APU : Administration Publique
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque centrale du Congo
BESP : Besoin d'Emprunt du Secteur Public
BM : Banque Mondiale
Dl : Degré de liberté
DW : Durbin-Watson
FC : Franc Congolais
FMI : Fonds Monétaire International
FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
Inf : Inflation
Ldfb : Logarithme de déficit
budgétaire
linf : Logarithme de taux de change
lmm : Logarithme de la masse monétaire
Log : Logarithme de vraisemblance
lpib : Logarithme de PIB
ltc : Logarithme de taux de change
MCO : Méthode de moindre carré ordinaire.
MCE : Modèle à Correction d'Erreur
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
Prob : Probabilité
RDC : République Démocratique du Congo
Tc : Taux de change
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs
Us $ : United States Dollar
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Contexte de l'étude
L'inflation demeure l'un des paramètres majeurs qui
perturbent l'économie d'un pays. En effet, l'inflation de nos jours est
à la source de la vie chère caractérisée notamment
par l'augmentation généralisée de prix sur le
marché et la baisse du pouvoir d'achat.
L'économie de la République Démocratique
du Congo est parmi la plus médiocre économie africaine,
malgré ses multiples et diverses ressources. Considérer pourtant
comme scandale géologique, le sol et le sous - sol ne permettent
cependant pas d'effacer le paradoxe d'un pays potentiellement riche mais pauvre
en réalité.
Malgré le potentiel important du pays, la corruption
dans l'administration s'est vite installée, avec une main mise du
pouvoir sur l'économie par intérêt personnel. En
dépit d'une succession de plans économiques financés par
les institutions de Bretton Wood, depuis l'accession du pays à
l'indépendance, le déséquilibre budgétaire,
l'inflation et la dette du pays, n'ont fait que croître sous le
régime de la deuxième république, incapable de faire face
au paiement de sa dette. Les lignes de crédit du FMI et celles de la
banque mondiale furent arrêter respectivement en février 1992 et
juillet 1993, la gestion de la monnaie resta anarchique et l'inflation allant
jusqu'à quatre chiffres, soit 9000% au début 1994, voire 5
chiffres 23.400% en 1993.1(*)
La relance du développement économique
dépend aussi de la consolidation du système financier. Ce dernier
ayant pour rôle entre autre, la mobilisation de l'épargne et du
crédit, la transformation d'actifs liquides en actifs illiquides, la
mutualisation et transformation des risques individuels. Remarquons cependant
que l'endettement du trésor au près de la Banque Centrale, les
forts déficits des entreprises publiques et leurs accès
prioritaire au crédit ont crée des freins des financements des
dépenses du secteur privé. Les banques ont accumulé des
créances douteuses difficilement recouvrables, elles ont
été contrôlées par l'Etat hors des critères
d'efficience et de bonne gestion.
La baisse de l'activité économique a
limité les dépôts, d'où un processus
cumulatif ; la faillite financière a rétroagi sur
l'économie et les finances publiques. Le budget de la République
Démocratique du Congo demeure déficitaire de 1970 à ce
jour. Cela s'explique aussi bien par la faiblesse des recettes que par
l'expansion inconsidérée des dépenses. En effet,
malgré la réintégration de la fiscalisation en 1993 des
importations des produits pharmaceutiques, des pièces de rechange, des
matières premières et des biens d'équipement suspendue
depuis 1991, on a enregistré pendant cette période
d'étude, une sous mobilisation des recettes. 2(*)
Par contre, les dépenses publiques se
développent très rapidement notamment pour financer le coût
d'ajustement politique. De cette contre performance en recette et l'expansion
inconsidérée des dépenses publiques va découler des
déficits budgétaires chroniques pendant cette période
d'étude.
Par exemple, en 1992, le déficit budgétaire a
atteint 22% du PIB et en 1994, le déficit budgétaire a atteint
15% du PIB.
Pour financer ces déficits budgétaires, le
gouvernement n'a pas trouvé mieux que de recourir presque exclusivement
aux avances de la banque centrale. La rétrocession au public des bons
du trésor souscrits pour débit d'office des comptes des banques
de dépôts à la banque nationale a échoué, par
manque de confiance de la population.
O.2. Problématique
Parmi les techniques de gestion, le budgét occupe une
place non négligeable. Ces techniques sont susceptibles d'être
utilisées pour faciliter et améliorer la prise de
décision à l'intérieur de l'organisation.
Ainsi, Henri BOUQUIN3(*), définit le budget comme une expression
comptable et financier de plan d'action retenu pour que les objectifs
visés et les moyens disponibles sur le court terme convergent vers les
buts de long terme de l'organisation.
Il convient d'ajouter que l'histoire moderne a
été marquée par une phase de très forte inflation
qui a laissé des traces importantes dans les pays
développés et surtout en Allemagne qui a subi l'hyper-inflation
après la première guerre mondiale.
Les conséquences en sont que les dirigeants
monétaires en Europe notamment ont mis la lutte contre l'inflation au
coeur des missions de la banque centrale Européenne.
Dans les années 1973 et 1979, les chocs
pétroliers ont fait craindre un moment le retour de cette
hyper-inflation aux conséquences désastreuses sur la
sphère économique réelle. En République
Démocratique du Congo par exemple, certains organismes comme la FAO,
soutiennent que l'inflation a atteint des niveaux catastrophiques soit de
8,800% en 1993 et de 6000% en 1994. Elle a néanmoins diminué
nettement en 1995 (370%).4(*)
Mais la nouvelle guerre de 1998, interrompit ces efforts,
provoquant une nouvelle hausse des prix. En 1999, les prix grimpèrent
de 284,9 %. Les besoins de financement du secteur public étaient alors
évalués à 8,8% du PIB5(*).
Cette tendance à la surchauffe des prix
intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie
et de la désarticulation du système financier. L'importance de
l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le
pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la
capacité des entreprises à créer des emplois. Cette
situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services
a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes
et la flambée du taux de change.
Tous ces facteurs ont pour conséquences de faire de la
République Démocratique du Congo le pays où le
coût de la vie est parmi les plus élevés du monde à
cause de l'hyper-inflation.6(*) L'impact de l'inflation sur les pays en voie de
développement et la République Démocratique du Congo en
particulier trouve l'explication d'une part dans diverses variables
macroéconomique telles que le financement du déficit
budgétaire de l'Etat, de mouvement du taux de change, la redistribution
du revenu.
Pour approfondir cette étude, nous partons des
questions suivantes :
1. Quel est l'impact de déficit budgétaire sur
l'inflation en République Démocratique du Congo, en d'autres
termes l'inflation en RDC est-elle expliquée par le déficit
budgétaire?
2. L'inflation en République Démocratique du
Congo serait-elle expliquée par d'autres variables ?
En vue d'apporter certains éléments de
réponses à ces préoccupations, nous avons émis des
hypothèses ci-après :
0.3. Hypothèses
La mise en oeuvre d'une série de question
débouche nécessairement sur les hypothèses. Celles-ci
naissent à partir des questions posées au niveau de la
problématique. En réponse aux questions sus
évoquées, nous avons émis les hypothèses
suivantes :
1. L'inflation en RDC serait expliquée par le
déficit budgétaire,
2. L'instabilité accrue de l'économie
congolaise, l'inflation en RDC serait expliquée par d'autres variables
telles que : le PIB, la masse monétaire et le taux de change.
0.4. Choix et intérêt du sujet
S'intéressant à la recherche des
conséquences du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC,
notre travail comporte un intérêt à la fois scientifique et
social.
Du point de vue scientifique, il constitue une application, un
essai de mise en pratique des connaissances scientifiques acquises à des
fins de recherche des solutions aux problèmes que connaît la R.
D. C.
Du point de vue social, en déterminant l'impact du
déficit budgétaire sur l'inflation en RDC, fût-ce
théorique, nous croyons que nous aurons élargi la base des
données qui peuvent permettre à nos autorités de prendre
des décisions allant dans le sens de la croissance économique.
0.5. Délimitation du sujet
La rigueur scientifique exige que tout travail soit
limité dans le temps et dans l'espace. Nous avons limité notre
étude sur une période allant de l'année 1970- 2005. Dans
l'espace, notre étude se limite seulement à analyser le cas de
la République Démocratique du Congo.
0.6. Méthodologie du travail
Tout travail se voulant scientifique doit être
élaboré selon une certaine approche méthodologique. Dans
le cadre de ce travail, il est question de trouver un modèle
général de déficit budgétaire sur l'inflation et
de pouvoir l'estimer, il est également question de mesurer la part de
chaque variable du dit modèle dans l'implication de déficit
budgétaire sur l'inflation en RDC.
Grâce à la technique documentaire, nous avons
obtenu des informations nécessaires en vue de la vérification des
hypothèses émises. Nous appuyant sur ces données, nous
serons à même de déceler et d'expliquer les causes et les
conséquences de déficit budgétaire sur l'inflation en
RDC.
Faisant recours à la méthode statistique, par
l'entremise du traitement des données à l'aide de logiciel
Eviews, sur une série chronologique, nous serons capables d'arriver
à une interprétation des résultats obtenus et enfin, nous
en tirerons des conclusions.
0.7. Subdivision du travail
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail comprend trois chapitres. Le premier
chapitre porte sur la considération théorique, le second
chapitre présente les déterminants de l'inflation. Et enfin, le
troisième chapitre porte sur l'estimation empirique de la relation entre
l'inflation et le déficit budgétaire.
Chapitre premier
CONSIDERATIONS THEORIQUES
L'inflation est un phénomène monétaire.
Il est par conséquent absurde - ce qui se fait pourtant souvent
parler d'inflation sans parler de monnaie. Encore faut-il préciser en
quel sens l'inflation est un phénomène monétaire.7(*) Mais outre le
phénomène monétaire d'autres variables sont de nature
à influencer l'inflation. C'est dans ce sens que ce chapitre aborde une
revue de la littérature afin de stigmatiser la relation théorique
entre ces variables et l'inflation.
I.1. Notion sur l'inflation
I.1.1. Définitions
L'inflation est un déséquilibre
économique caractérisé par une (enflure) hausse
générale, durable, cumulative et plus ou moins forte des prix ou
par l'allongement des délais de livraison ou des files d'attente pour
un grand nombre de produit dans les pays pratiquant la fixation administrative
de prix8(*).
En économie les concepts inflation et
déflation, sont des termes désignant la diminution ou
l'augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie en biens et services.
L'inflation est une augmentation ample et soutenue du niveau
général des prix, mesurée par un index du coût de
différents biens et services. Une augmentation
répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la
monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi
de graves distorsions et incertitudes économiques. L'inflation
apparaît lorsque des pressions économiques et l'anticipation de
certains événements font monter la demande en biens et en
services au-delà de l'offre disponible aux prix existants, ou lorsque la
production disponible est réduite par une productivité
défaillante ou par les contraintes du marché.
La déflation est une baisse soutenue du niveau
général des prix, comme celle qui est survenue au cours de la
crise économique de 1929. Elle est généralement
associée à une érosion prolongée de
l'activité économique et à un niveau de chômage
élevé. Néanmoins, les baisses de prix
généralisées sont aujourd'hui très rares, et
l'inflation est devenue la principale variable macroéconomique affectant
la planification économique, publique ou privée9(*).
I.1.2. Les différents
types d'inflation10(*)
En tant que phénomène affectant la vie
économique des nations, l'inflation a fait l'objet de plusieurs
classifications. Ainsi, parmi les types d'inflation, on peut distinguer les
suivants.
A. L'inflation rampante
C'est une inflation de quelques points de pourcentage par an
et ne constitue pas une menace grave pour le progrès économique
et social. Elle peut même stimuler l'activité économique.
En effet, l'illusion d'une augmentation du revenu au-delà de la
productivité réelle encourage la consommation, et
l'investissement dans l'immobilier s'accroît par l'anticipation d'une
future hausse des prix. Dans l'activité commerciale, l'investissement en
usines et en équipements s'accélère car les prix montent
plus vite que les coûts, et les particuliers, entreprises et organismes
publics emprunteurs prennent conscience que les prêts seront
remboursés avec de l'argent porteur de moins de pouvoir d'achat.
B. L'inflation chronique
C'est le modèle d'inflation le plus grave et
est caractérisé par une hausse des prix plus importante
atteignant des taux annuels compris entre 10 % et 30 %dans certains
pays industrialisés et parfois même 100 % ou plus dans
quelques pays du tiers-monde. L'inflation chronique tend à devenir
permanente et installe un cercle vicieux. Pour s'adapter à l'inflation
chronique, les activités économiques normales se
dérèglent : les consommateurs achètent des biens et
des services pour éviter de payer des prix encore plus
élevés dans le futur ; la spéculation
immobilière s'accroît ; les investissements commerciaux se
concentrent sur le court terme ; les incitations à épargner,
ou à souscrire à une assurance, à un plan de retraite ou
à des obligations à long terme sont restreintes, car l'inflation
réduit le pouvoir d'achat à terme de ces produits
financiers ; les gouvernements accroissent rapidement leurs
dépenses dans l'attente de revenus gonflés ; les nations
exportatrices voient la compétitivité de leur commerce compromise
et sont contraintes de recourir au protectionnisme et à un
contrôle arbitraire de la monnaie.
C. L'hyperinflation
Dans sa forme extrême, la hausse
chronique des prix devient de l'hyperinflation et provoque la chute du
système économique entier. Par exemple, l'hyperinflation qui
frappa l'Allemagne après la Première Guerre mondiale eut pour
effet de multiplier le volume de la monnaie en circulation par plus de
7 millions et les prix par 10 millions sur les seize mois qui
précédèrent novembre 1923. D'autres exemples
d'hyperinflation se produisirent aux États-Unis et en France à la
fin du XVIIIe siècle, en URSS et en Autriche après la
Première Guerre mondiale, en Hongrie, en Chine et en Grèce
après la Seconde Guerre mondiale, et dans quelques pays du tiers-monde
au cours de ces dernières années. Au cours d'une période
d'hyperinflation, la monnaie et le crédit s'accroissent à un
rythme exponentiel, détruisant tous les liens existant entre valeur
réelle et valeur nominale et rendant nécessaires des
systèmes complexes de troc. Les gouvernements recourent à la
planche à billets pour financer l'augmentation des programmes de
dépenses, et ces financements inflationnistes des déficits
budgétaires détruisent la stabilité économique,
sociale et politique.
D. L'adultération de la monnaie
A l'époque du bimétallisme ou de
l'étalon or, une forme importante d'inflation était,
l'adultération de la monnaie qui consistait pour un souverain à
réduire la quantité de métal précieux contenue dans
les pièces de monnaie. Si cette opération assurait des profits
à court terme à l'État, qui pouvait frapper plus de
monnaie pour la même quantité de métal précieux,
elle faisait monter les prix à long terme, en raison de la loi de
Gresham, qui veut que la « mauvaise monnaie chasse la
bonne ». Ces adultérations servaient souvent à financer
l'effort de guerre, ce qui explique en partie la corrélation qui existe
entre l'inflation et les soulèvements politiques. En Europe, l'afflux
d'argent venu du Nouveau Monde à partir du XVIe siècle
aurait également contribué à la croissance progressive de
l'inflation à partir de cette époque, la valeur du métal
précieux tendant à diminuer. Les gouvernements actuels
procèdent à de telles adultérations lorsqu'ils impriment
plus de monnaie ou en modifient la valeur par un autre moyen.
E. L'inflation légère
C'est celle qui se caractérise par une hausse de prix
de l'ordre de 20 à 30% qui se situe dans une période de 15
ans11(*).
F. L'inflation ouverte ou déclarée
On en parle lorsque le taux de croissance de prix est
supérieur à 5% sans outrepasser 10% par an. Elle est plus
dangereuse que la précédente12(*).
I.1.3. La monnaie, les prix et
l'inflation
La théorie explicative des déterminants du
niveau général des prix repose sur trois piliers13(*) :
1° Les facteurs de production déterminent le
niveau de la production Y ;
2° L'offre de monnaie détermine la valeur nominale
de la production PY;
3° Dès lors, le niveau des prix P n'est autre que
le rapport de la valeur nominale de la production PY sur le niveau de la
production.
En d'autres termes, la capacité productive d'une
économie détermine le PIB réel, la quantité de
monnaie détermine le PIB nominal et le déflateur du PIB est le
rapport du PIB nominal sur le PIB réel. Cette théorie explique ce
qui survient lorsque la banque centrale modifie son offre de monnaie. La
vitesse de circulation étant supposée constante, toute variation
de l'offre de monnaie induit une variation proportionnelle du PIB nominal.
Comme les facteurs de production et la fonction de production ont
déjà déterminé le PIB réel, la variation du
PIB nominal représente nécessairement une modification du niveau
des prix. En conséquence, la théorie quantitative implique que le
niveau des prix est proportionnel à l'offre de monnaie. Comme le taux
d'inflation est la variation en pourcentage du niveau des prix, cette
théorie du niveau des prix est également une théorie du
taux d'inflation.
En effet, la théorie quantitative de la monnaie
établit que la Banque Centrale, qui contrôle l'offre de monnaie,
contrôle du même fait, en dernier ressort, le taux d'inflation. Si
la Banque Centrale présente la stabilité de l'offre de monnaie,
le niveau des prix sera également stable. Si la Banque Centrale
accroît rapidement le stock de monnaie, le niveau des prix augmentera lui
aussi rapidement14(*).
G.N Mankiw15(*) a, à cet effet, présenté un
modèle sur l'impact de la masse monétaire actuelle et future sur
le niveau des prix. Nous nous proposons de le présenter ci-dessous afin
de mieux saisir la quintessence de la relation.
Dans la mesure où la quantité
demandée d'encaisses réelles dépend du coût de
détention de ces encaisses, le niveau des prix est quant à lui
fonction de l'offre de monnaie à la fois contemporaine et future. Pour
éviter les complications mathématiques, nous posons que la
fonction de demande de monnaie est linéaire dans les logarithmes
naturels de toutes les variables. La fonction de demande de monnaie
est :
Avec :
mt : est le logarithme de la quantité de monnaie
au temps t,
pt : est le logarithme du niveau des prix au temps t,
y : est un paramètre qui régit la
sensibilité de la demande de monnaie au taux d'inflation.
Par la propriété des logarithmes, est le
logarithme des encaisses monétaires réelles et est le
taux d'inflation entre la période t et la période t+1. Cette
équation montre que si l'inflation augmente d'un point de pourcentage,
les encaisses monétaires réelles diminuent de y %.
L'expression présentée ci-dessus est
fondée sur une série d'hypothèses. Tout d'abord, le
niveau de production est exclu en tant que déterminant de la demande de
monnaie, ce qui revient à le supposer constant.
De plus, en incluant dans l'équation le taux
d'inflation plutôt que le taux d'intérêt nominal, on suppose
le taux d'intérêt réel constant. De surcroît, en
incorporant l'inflation effective plutôt que l'inflation
anticipée, on suppose des anticipations parfaites. Ces hypothèses
sont simplistes mais elles nous permettent de montrer la pertinence de la
relation.
La résolution de l'équation (1) permet de
tirer l'expression suivante :
Cette équation indique que le niveau des prix est une
moyenne pondérée de l'offre contemporaine de monnaie et du niveau
des prix de la période suivante, lequel sera déterminé de
la même manière que le niveau des prix contemporain. On a
donc :
En utilisant l'équation (3) pour remplacer pt+1 dans
l'équation (2), on obtient :
L'équation (4) indique que le niveau contemporain des
prix est une moyenne pondérée de l'offre contemporaine de
monnaie, de l'offre de monnaie de la période suivante et du niveau des
prix de la période suivante. A nouveau, on détermine le niveau
des prix en t+2 de la même manière que dans l'équation
(2)
En substituant (5) dans l'équation (4), Cela conduit
à :
Le mécanisme étant compris, on peut continuer
à utiliser l'équation (2) en tant que substitut du niveau futur
des prix. Si on le fait indéfiniment, on aboutit à
l'équation suivante :
Où les points entre parenthèses
« ... » dénotent un nombre infini de termes
analogues. Selon l'équation (7), le niveau contemporain des prix est une
moyenne pondérée de l'offre contemporaine de monnaie et de toutes
les offres de monnaie à venir.
On remarquera l'importance de y, le paramètre qui
régit la sensibilité des encaisses monétaires
réelles à l'inflation. Les poids des offres monétaires
futurs suivent une progression géométrique au taux. Si y
est petit, l'est également et les poids régressent rapidement.
Dans ce cas, l'offre contemporaine de monnaie est le premier
déterminant du niveau des prix (en effet, si y est égal à
zéro, nous obtenons la théorie quantitative de la monnaie :
le niveau des prix est proportionnel à l'offre contemporaine de monnaie
et les offres futures de monnaie n'ont aucune importance).
Si, au contraire, y est élevé, est
proche de 1, et les poids ne régressent que lentement. Dans ce cas, les
offres futures de monnaie jouent un rôle crucial dans la
détermination du niveau actuel des prix.
Pour terminer levons l'hypothèse d'anticipation
parfaite. Si l'on ne connaît pas avec certitude l'avenir, ce qui est
très proche de la réalité, la fonction de demande de
monnaie devient :
Où est le
niveau anticipé de prix. L'équation (8) nous dit que les
encaisses monétaires réelles dépendent de l'inflation
anticipée. La démarche décrite ci-dessus nous permet
d'écrire que :
L'équation (9) indique que le niveau des prix
dépend de l'offre contemporaine de monnaie et des offres de monnaie
anticipées.
Certains économistes utilisent ce modèle pour
montrer l'importance de la crédibilité des autorités
monétaires si l'on veut mettre un terme à une hyperinflation. Le
niveau contemporain des prix dépend à la fois des masses
monétaires contemporaines et futures. L'inflation est fonction à
la fois de la croissance monétaire actuelle et future. On peut donc
mettre terme à une hyperinflation qu'en réduisant la croissance
de la masse monétaire, non seulement aujourd'hui, mais également
à l'avenir. A leur tour, les anticipations sont fonction de la
crédibilité des autorités monétaires,
c'est-à-dire de la conviction qu'ont des gens du fait que la banque
centrale désire vraiment mettre en oeuvre une nouvelle politique
monétaire, plus centrée sur la stabilité des prix.
Comment une banque centrale peut-elle asseoir sa
crédibilité en période d'hyperinflation ? Le plus
souvent en éliminant la cause sous- jacente de l'hyper-inflation,
à savoir le besoin de seigneuriage. C'est pourquoi on trouve souvent
à la base d'une modification crédible de la politique
monétaire une réforme tout aussi crédible de la politique
budgétaire.
Typiquement, celle-ci revêt la forme d'une
réduction des dépenses publiques et d'un renforcement de
l'indépendance politique de la banque centrale. La réduction des
dépenses publiques diminue la nécessité de recourir au
seigneuriage aujourd'hui et l'indépendance accrue de la banque centrale
doit lui permettre, à l'avenir, de mieux résister aux demandes de
seigneuriage que lui adresse l'Etat.
I.1.4. Approche
Keynésienne face à la demande de monnaie16(*)
Keynes prend en compte les deux fonctions d'«
intermédiaire des échanges » et de « réserve de
valeur » de la monnaie, il les juxtapose en distinguant trois motifs de
détention de la monnaie :
Le motif de transaction : Keynes élargit cette
notion en distinguant les encaisses de transactions celles qui sont
liées à la structure du système financier, aux
dépenses courantes, à la fréquence, la
régularité des recettes et leur coordination avec les paiements
à effectuer.
Le motif de précaution : les encaisses de
précaution sont liées au besoin de disposer d'encaisses
supplémentaires pour faire face à des dépenses
imprévues.
La demande de monnaie pour les transactions (courantes ou
imprévues) est fonction essentiellement du revenu courant des agents
économiques.
Le motif de spéculation : Pour Keynes, les agents
économiques conservent aussi des encaisses pour pouvoir acheter ou
vendre des obligations en fonction des gains ou pertes en capital
anticipés, selon l'évolution prévue du taux
d'intérêt. Contrairement à la monnaie, dont la valeur en
capital ne varie pas, le cours des obligations sur le marché secondaire
varie en effet avec le niveau des taux d'intérêt. En fonction de
l'évolution des taux d'intérêts courants et de celle qu'ils
anticipent, les agents économiques vont donc conserver des obligations
plutôt que de la monnaie ou l'inverse. Et pour pouvoir effectuer cet
arbitrage, ils conservent des encaisses monétaires au-delà de ce
que les seuls motifs de transaction et de précaution exigeraient.
Dans ce schéma, la monnaie n'est plus neutre : il
existe une interaction entre la demande de monnaie et l'activité
économique puisque pour Keynes, le taux d'intérêt joue un
rôle central dans la décision d'investissement et, par ce canal,
sur le niveau de l'activité. Cette approche a donné lieu à
deux extensions. Baumol a montré que même en se limitant au motif
de transaction, il était possible de faire apparaître une
influence du taux d'intérêt sur la demande de monnaie, dès
lors que l'on prenait en compte les coûts de transaction.
Et Tobin a montré que si l'on intégrait
l'incertitude, la prise en compte du motif de spéculation devenait
compatible avec l'extension au long terme du modèle keynésien de
demande de monnaie.
I.
2. Notion sur le déficit budgétaire
Le déficit budgétaire est un facteur
déterminant dans l'explication de l'inflation. Il ne s'agit pas du
déficit budgétaire en tant que tel mais de son mode de
financement. En effet, la plupart des hyper-inflations persistent quand l'Etat
n'a plus assez de recettes pour payer ses dépenses. Dans un tel cas, le
premier réflexe est d'emprunter. Parfois, cependant, la situation
budgétaire de l'Etat s'est tellement dégradée que les
prêteurs potentiels ne lui font plus confiance. Il ne lui reste plus
alors qu'à émettre de la monnaie, suscitant de ce fait une
croissance rapide de la masse monétaire et, en conséquence, une
hyperinflation.
Celle-ci ne fait qu'aggraver les problèmes
budgétaires de l'Etat. En raison des délais de paiement de
l'impôt, les recettes fiscales réelles diminuent en fonction de
l'inflation, obligeant l'Etat, pour payer ses dépenses, à
émettre encore davantage de monnaie. On voit donc que l'hyperinflation
aggrave le déficit budgétaire et, du même coup,
l'inflation.
C'est donc de la réforme de la politique
budgétaire que dépend, en dernier ressort, la possibilité
de mettre un terme à l'hyperinflation, quand le problème est
devenu tellement apparent, l'Etat devrait réduire ses dépenses
et d'accroître ses recettes. Il peut, de ce fait, émettre moins de
monnaie, et donc ralentir la croissance monétaire. On voit donc que,
même si l'inflation est partout et toujours un phénomène
monétaire, la fin de l'hyperinflation est généralement
d'ordre budgétaire.17(*)
Et d'ajouter, la cause profonde de la plupart, voire de toutes
les périodes d'inflation élevée et d'hyper-inflation, est
l'usage abusif du pouvoir de création monétaire par les
gouvernements, cette création leurs procurant des revenus. Les guerres,
la basse de prix d'exportation, l'évasion fiscale, les situations de
blocage politique, entraînent fréquemment d'importants
déficits publics. Et, le plus souvent, les investisseurs n'ayant plus
confiance dans la capacité du Gouvernement à honorer ses dettes,
n'achète plus d'obligations publiques. Le Gouvernement n'a donc plus
d'autre choix que de recourir à la création
monétaire18(*).
I.2.1. Les déficits publics19(*)
Les déficits publics sont l'expression, pour les
centres de décisions publics d'un excès de dépenses par
rapport aux recettes définitives.
L'existence de ces déficits implique une
caractérisation qui permet l'analyse de l'évolution de ces
derniers, et conduit ainsi à une mise en évidence des
stratégies de financement permettant le bouclage de la
réalisation des activités financières publiques.
I.2.1.1. La caractérisation des déficits
publics
Peut être précisée en une approche
analytique ainsi qu'en une approche opératoire.
1. L'approche analytique
L'approche en terme des déficits effectifs (ou totaux)
fait apparaître sur la base d'une comptabilisation en termes de comptes
publics ou nationaux, l'existence d'une résultante négative des
soldes d'opération ressources/emplois ou recettes / dépenses de
toutes les unités publiques.
L'approche en terme de déficits primaires, par
opposition aux déficits effectifs que l'on vient d'évoquer,
s'efforce de mettre en évidence un élément jugé
essentiel au regard de la dynamique intrinsèque des déficits. On
définit en ce sens les déficits primaires comme les
déficits effectifs diminués des charges d'être de la dette,
ces charges pouvant avoir une responsabilité particulière dans
perspective de ces déficits notamment dans la période
contemporaine.
L'approche en terme des déficits structurels contre
conjoncturels a une ambition analytique plus marquée. Elle s'efforce en
effet de distinguer deux composantes au sein des déficits. La composante
conjoncturelle traduit l'impact sur ces déficits des fluctuations
économiques et des mécanismes de flexibilité interne ou de
stabilisation automatique : elle est donc l'expression d'une divergence
entre production effective et production potentielle qui conduit à un
déficit « passif » qui se creuse
inéluctablement en période de récession ou de croissance
« alanguie ». la composante structurelle traduit l'impact
sur les déficits effectifs de l'action volontariste de la puissance
publique afin de rapprocher production effective et production
potentielle : elle est donc l'expression d'un déficit
« actif » ou discrétionnaires sur lequel existent
des possibilités effectives de modulation, quelle que soit la situation
conjoncturelle.
2. L'approche opératoire
L'approche opératoire, expression de quantifications
voire de normes ou critères de références comptables, est
nécessairement liée à un cadre, des nomenclatures...et des
conventions de référence.
L'approche en terme de comptabilité publique, qui est
notamment essentielle pour l'élaboration, l'exécution et le
contrôle du budget de l'Etat (et des collectivités locales),
conduit à un solde général de la loi de finance
usuellement qualifié (lorsqu'il est négatif) d'impasse ou de
déficit budgétaire, c'est à l'évidence une
variable, clé de la politique budgétaire de l'Etat.
L'approche en terme de comptabilité nationale conduit
au concept opératoire de besoin de financement des administrations
publiques (APU). Ce besoin exprime l'excès d'emplois par rapport aux
ressources de l'ensemble des sous-secteurs institutionnels constitutifs du
secteur APU.
I.2.2.2. Les stratégies de financements des
déficits publics
L'impact différencié des stratégies de
financement des déficits publics a été bien mis en
évidence depuis les travaux initiaux de Carl Christ, en 1968, dans le
cadre de la contrainte budgétaire publique, standard de type G-T= dB+dM.
Avec G et T variation des flux des dépenses publiques et d'impôt,
et dB et dM variation des stocksdes dettes publiques et de création
monétaire au bénéfice de trésor, élargie
aujourd'hui a une contrainte budgétaire inter temporelle public.
Ces analyses conduisent ainsi à trois débats
essentiels :
Le débat emprunt - création monétaire
Le débat emprunt - impôt
Le débat création monétaire
-impôt.
Le débat emprunt contre création
monétaire porte fondamentalement sur l'existence d'effets
d'éviction financière liés à la hausse des taux
d'intérêt afférente à un financement par l'emprunt
(sans accompagnement monétaire correspondant).
Le débat emprunt contre impôt initié par
Robert J. Barro en 1974 en reprenant un thème évoqué par
David Ricardo dès 1817 porte essentielle sur l'existence (ou non) de
transferts intergénérationnelles afférents à la
dette publique.
Pour Barro, si les agents économiques ont des
anticipations rationnelles sont dépourvues de toute illusion fiscale,
font preuve d'altruisme intergénérationnel...
Lorsque l'Etat émet un emprunt, les souscripteurs de
dette publique connaissent les charges à venir induites par cette
dernière. Ils vont donc capitaliser les impôts attendus
liés aux versements d'intérêt et aux versements de la
dette.
Le débat monétaire contre impôt porte
avant tout sur les vertus comparatives de l'impôt et de la
création monétaire sur l'activité économique
réelle, via la neutralité et la super neutralité de la
monnaie (cas où la croissance de la masse monétaire
entraîne une hausse équiproportionnelle des prix sans affectation
des variables réelles) peut être mis en évidence dans
plusieurs cas de financement d'un déficit public par la création
monétaire dite « externe ».
I.3. Les causes de l'inflation
Les causes possibles de l'inflation sont nombreuses et leur
importance respective est parfois difficile à apprécier. Deux
catégories de causes se dégagent, il s'agit des causes
réelles d'une part, et des causes monétaires d'autre part. Dans
les premiers, il est possible de distinguer l'inflation « par la
demande » de celle dite « par les
coûts ».
Cette catégorie des causes de l'inflation n'exclut pas
la possibilité qu'elles soient présentes toutes
simultanément mais à de degrés différents au cours
d'une même période.
Dans le domaine des biens et services qui constitue le niveau
réel, l'inflation est suscitée par l'excès de demande des
biens et services en ce sens que la demande s'accroît dans des
proportions telles que la production et les canaux de la distribution ne
« parviennent plus à suivre » c'est-à-dire
à satisfaire la demande dans des délais raisonnables. Les prix
tendent alors à s'ajuster vers le haut, lorsqu'ils sont flexibles. Les
sources diverses des accroissements de demande sont :
· Accroissement substantiel de la consommation des
ménages dû à une augmentation soudaine de la population
(immigration importante),
· Une hausse des dépenses des pouvoirs publics,
· Un changement dans la structure de la demande globale,
en particulier lorsque les conditions de concurrence et des formes varient
beaucoup d'un secteur à un autre. Ce fût le cas au Zaïre en
1986 où une fraction de la demande de wax importés était
obligée de se déplacer par décision d'Etat du
comité central vers les wax locaux ; l'offre de wax locaux
n'étant pas parfaitement élastique une hausse des prix s'est
enclenchée provoquant une élévation du niveau
général des prix. Et pourtant l'objectif déclaré de
cette décision d'Etat du comité central visait la baisse de prix
des wax locaux en particulier et des cotonnades zaïrois en
général.
Dans le domaine des coûts, des économies ont cru
trouver une cause de l'inflation du côté de l'offre des outputs et
des inputs c'est-à-dire dans les conditions de production.
Ils font valoir que les producteurs et les salariés, en
vue d'accroître leurs revenus, tendent à développer leur
pouvoir de quasi monopole et, lorsqu'ils y parviennent, haussent les prix ou
les salaires afin d'accroître leurs marges bénéficiaires ou
leurs salaires. Le processus se diffuse dans l'ensemble de l'économie,
et affecte partout les coûts de production.
L'inflation par les coûts apparaît ainsi comme
essentiellement un phénomène de structure de marché. C'est
l'absence de la concurrence ou de réduction de son degré, qui est
susceptible de créer ou de renforcer des pressions inflationnistes, dans
une économie de marchés.
Dans le cas de l'inflation provoquée par l'offre de
monnaie, la cause la plus classique est suggérée par
l'équation des transactions de Ficher : MV=PQ.
C'est de M la quantité totale de la monnaie dans
l'économie dont il s'agit. Un accroissement inconsidéré de
celle-ci par le système bancaire, alors que les productions en termes
réels restaient constantes et que la vitesse de circulation V ne
changerait pas, se répercute nécessairement, et
entièrement, dans une hausse des prix.
En plus, il arrive très souvent que les individus
s'efforcent de substituer à la détention monétaire celle
de biens réels. Il en serait ainsi lorsqu'ils s'attendent à une
hausse des prix des biens, et donc à une perte de leur pouvoir d'achat.
Chacun désire se débarrasser de ses encaisses
monétaires, soit au profit d'autres formes de placement, soit en vue de
l'acquisition immédiate des biens de consommations et des biens
durables. Ces substitutions induisent évidemment des hausses des prix de
ces divers biens et des actifs alternatifs. Ce mouvement est susceptible de se
généraliser à l'ensemble de l'économie. Dans ce
cas, ce sont des anticipations qui sont à l'origine de l'inflation.
Puisque l'inflation est une
variation des prix, comprendre l'inflation implique nécessairement de
recourir à la théorie de prix or, elle se résumer au moyen
de la proposition générale selon laquelle l'évolution de
leur prix relatif de deux biens reflète l'évolution de leur
rareté relative (qui reflète elle-même l'évolution
relative de l'offre et de la demande des deux biens).
L'inflation implique donc
nécessairement une rareté relative croissante des marchandises
par rapport à la monnaie, c'est-à-dire une abondance relative
croissante de la monnaie par rapport aux marchandises. Cette proposition
générale est nécessaire vraie et elle permet de dire que
l'inflation est partout et toujours un
phénomène monétaire c'est-à-dire qu'il n'il y
a pas d'inflation sans une croissance excessive de la quantité de
monnaie.20(*)
Généralement les causes de l'inflation sont de
deux ordres à savoir les causes dues à la demande et les causes
monétaires.
I.3.1. l'inflation induite par
la demande
C'est la situation où la demande globale des biens
devient supérieure à l'offre globale ; c'est l'excès
de la demande globale sur l'offre globale.
· L'inflation et la demande globale
La demande globale est, rappelons -le, la somme de la
consommation des ménages, de l'investissement des entreprises, des
dépenses des administrations publiques et des exportations à
destination du reste du monde.
· L'inflation et les modalités de financement du
déficit
Le déficit budgétaire peut être
financé par l'impôt, par l'emprunt ou par la création
monétaire. En effet, le prélèvement d'impôts nouveau
ou le lancement d'emprunt dans le public ne crée pas de monnaie ;
ils réduisent, du moins à cours terme, le revenu national
disponible et les pressions sur la demande globale. Toutefois, on peut admettre
que les intérêts versés à l'occasion d'un emprunt et
le remboursement de ce dernier peuvent exercer des pressions à la hausse
des prix. Mais, en toute vraisemblance, il ne peut s'agir que d'effets
transitoires.
La création de monnaie grâce aux divers concours
de la banque centrale à l'Etat est la troisième modalité
de financement des déficits publics. Conforment à la
théorie quantitative de la monnaie, elle est considérée
comme inflationniste. Ces concours sont toutefois devenu extrêmement
réduits dans les pays industrialisés qui pratiquement des
politiques de stabilité des prix. Il est donc permis d'affirmer que,
pour les pays développés, la création monétaire au
profit de l'Etat n'est plus une source d'inflation21(*). L'accroissement de la demande
globale pour une période donnée peut être dû à
plusieurs facteurs :
Un accroissement notable de la
consommation des ménages dû, par exemple, à une immigration
soudaine, à une utilisation d'encaisse monétaires oisives ou de
crédits à la consommation ; Une brusque augmentation des
investissements privés provenant d'une invention technique :
informatique avec une série de variantes ou
télécommunication avec Internet, fax, etc. ;
Une augmentation des
dépenses publiques, entraînées par la réalisation
des programmes gouvernementaux très ambitieux (traitement, grands
travaux, subventions et apparition ou aggravation d'un déficit
budgétaire) ; une augmentation des exportations par une baisse du
taux de change.
Dans le deuxième et troisième cas, il est
supposé que, toujours dans le court terme, la réalisation des
investissements privés et publics exige des acquisitions des
différents facteurs de production et que leurs
rémunérations renforcent le pouvoir d'achat, et pourtant,
accroissent la demande globale sans qu'il ait possibilité d'ajuster
l'offre globale dans l'immédiat et de l'adapter à court, à
long et moyen termes.
En résumé, il si
le niveau de la demande globale excède celui de l'offre, si en d'autres
termes, l'offre, en raison du boutoir du plein emploi est insuffisamment
élastique pour répondre à la demande, des tensions
inflationnistes apparaissent dans l'économie peut enregistrer une hausse
des prix des biens et services lorsque la demande croît rapidement et
lorsque l'offre est insuffisamment élastique pour répondre
immédiatement à cet accroissement de la demande.22(*)
Parmi les causes réelles
de l'inflation, nous distinguons aussi l'inflation par le coût.
· L'inflation par les coûts
L'analyse traditionnelle de
l'inflation par les coûts de production est centrée sur les
hausses de salaires comme source d'accroissement des prix.
Toutefois, la distinction entre
l'inflation par la demande et l'inflation par les coûts n'est pas aussi
tranchés dans la réalité, la demande et les coûts
étant souvent étroitement imbriqués.
Samuelson P.A. et Norhaus W.D.
définissent l'inflation par les coûts, comme étant
l'inflation qui apparaisse à la suite de la hausse des coûts au
cours des périodes de chômages important et d'utilisation ralentie
des ressources.23(*) Il peut s'agir
de l'augmentation des coûts liés à l'augmentation des
salaires par exemple ou le prix d'autres inputs (suite par exemple à
l'augmentation de droit de douane si les inputs sont importés).
· Inflation importée
Il est possible que pour
certains biens ou service, l'économie nationale dépende des
importations (insuffisance ou absence de production nationale pour un bien ou u
n service). Dans ce cas, les producteurs nationaux sont obligés
d'intégrer dans leur prix des biens importés. Autrement dit, une
inflation importée, est une hausse des coûts des matières
premières qui se répercutent sur la production. La hausse des
prix peut aussi avoir des causes monétaires.
I.3.2. Les causes
monétaires de l'inflation
Toute transaction sur le
marché des biens et services se traduit par un flux financier
correspondant au prix fixé pour la transaction. En conséquence,
la masse monétaire disponible dans une économie détermine
le niveau possible des transactions compte tenu de la valeur des biens
échangés.
B1 La théorie
quantitative de la monnaie
Cette relation entre la masse
monétaire et le niveau général des prix est
expliquée par la théorie quantitative de la monnaie. Cette
théorie démontre que l'on peut déterminer le niveau des
prix grâce à l'égalité suivant : MV =
PQ
Avec :
- M= masse monétaire en
circulation dans une économie à un moment donné,
- V= vitesse de circulation de
la monnaie,
- Q= quantité des biens
et services disponibles dans une économie,
- P= niveau
général des prix aux quels les biens et services sont vendus.
La théorie suppose
d'une part que la vitesse de circulation de la monnaie dans une économie
est stable sur une longue période, et d'autre part que Q est une
variable relativement fixe dans le sens où les variables de production
ne peuvent se réaliser qu'à partir d'un certain laps de temps
(nécessite de procéder à des investissements de
capacités...).
Conséquence économique :
si V et Q sont stables à court terme, alors toute variation des prix de
vente des biens et services s'explique par une variation de la masse
monétaire disponible dans une économie. L'inflation est donc de
ce point de vue un phénomène d'origine monétaire.
§ Les origines de la croissance de la masse
monétaire
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer une hausse de
la masse monétaire disponible à un moment donné dans une
économie.
Une politique monétaire expansive : l'un des taux
d'intérêt de la part de la Banque Centrale se traduit par une
diminution du coût de crédit que se soit pour les particuliers
(emprunts à la consommation, pour l'achat d'un logement,...) ou pour les
entreprises (financement moins coûteux des investissements
économiques augmentent ce qui accroît la masse monétaire
dans l'économie).
Une politique budgétaire expansive : lorsque
l'Etat procède à une relance économique de type
Keynésienne, il accroît ses dépenses et le solde des
ressources nouvelles ce qui se traduit par un accroissement de la masse
monétaire en circulation dans la sphère économique.
Une balance des échanges commerciaux : (mais plus
généralement des transactions courantes)
excédentaires : si les comptes de la nation se traduisent par un
excédent des échanges commerciaux, cela signifie que
l'économie nationale a exporté plus de biens et service qu'elle
n'en a importé. En conséquence, elle a dégagé des
excédents de services qui vont accroître la masse monétaire
en circulation dans l'économie nationale.
Les raisons qui expliquent une variation du niveau
général des prix sont donc multiples et renvoient à la
fois à la sphère économique et à la sphère
financière des facteurs psychologiques peuvent de plus engendrer une
spirale inflationniste : si les agents économiques anticipent une
hausse des prix, ils risquent de développer un comportement de fuite
face à la monnaie, ce qui se traduit par un excès de consommation
immédiate qui est source d'inflation.
Ulrich Kalhi parle de Friedman dans un de ses articles en
disant : qu'il rappelle la bouche du président américain
Abraham Lincoln, selon qui « on peut tromper tous les gents quelques
temps, et quelques gents tout le temps, mais on ne peut pas tromper tous gens
tout le temps ». A lui d'ajouter que selon Friedman, il est
inconcevable que le public se trompe systématiquement en ce qui
concerne le taux d'inflation.24(*)
Les anticipations rationnelles supposent que les agents
économiques anticipent toutes sortes des comportements et agissent en
conséquence. Par exemple si la banque centrale du Congo revoit toujours
l'offre de monnaie à la baisse lorsque l'inflation augmente de plus de
10%, les agents économiques congolais peuvent intégrer cela dans
leur comportement et agir en conséquence.
Les autorités monétaires cherchent donc à
prévenir les risques inflationnistes en mettant en place diverses
mesures contribuant à contrôler l'évolution de la masse
monétaire en circulation dans l'économie.
A côté de ces feux grands catégories, il
existe une inflation structurelle. Ce serait une inflation qui tiendrait
à une certaine structure des marchés. Par exemple, la structure
oligopolistique est jugée comme susceptible de déclencher un
mouvement inflationniste surtout `'lorsque les chefs de firme dominent le
marché et arrivent de ce fait à faire admettre des prix forts''.
Il est évident que dans un marché, si les vendeurs sont les plus
forts, ils tiennent à imposer des prix fort et inversement si les
acheteurs sont les plus forts, ils arrivent à imposer les prix
faibles.
§ Les effets de l'inflation
L'inflation n'influence substantiellement
l'économie que lorsque tous les prix ne changent dans la même
proportion. Pourquoi la différence dans les variations de prix est-elle
génératrice d'effets sur l'économie. Essentiellement parce
qu'elle n'entraîne des changements dans les prix relatifs des biens,
services et faveurs de production. La position très différente
des détenteurs de revenus fixes et de revenus variables en situation
inflationniste se présente comme suit : les premiers sont ceux qui
déterminent des obligations dont les rendement sont fixes au moment de
l'émission ; en cas d'inflation de pouvoir d'achat qu'ils
représentent diminue. Les détenteurs d'actions voient le montant
monétaire de leurs dividendes varient avec les profits, qui varient
eux-mêmes avec les prix de vente, le pouvoir d'achat de cette source de
revenus est ainsi préservé.
Les travailleurs indépendants, dont la
rémunération est directement liée aux prix des outputs
qu'ils fournissent, voient cette rémunération s'accroître
en période d'inflation, au rythme même de l'évolution de
ces prix, si pas davantage.
Les travailleurs dépendants au contraire, et plus
généralement ceux qui sont liés par des contrats
spécifiant à l'avance une rémunération
exprimée en un montant en numéraire voient forcément leur
pouvoir d'achat diminuer si les prix se mettent à augmenter
systématiquement.
Ces arguments concernant la flexibilité ou la
rigidité des prix et rémunération des facteurs de
production peuvent être appliqués aux prix des produits :
ceux qui résultent des transactions qui se nouent quotidiennement
peuvent s'ajuster rapidement en période inflationniste, ceux qui
figurent dans des contrats comportant livraison de produits à prix fixe
pendant une certaine période ne peuvent évidemment être
modifiés, sauf négociation éventuelle de ces contrats, ce
qui de toute façon prend du temps.
L'impact de l'inflation sur les transactions qui se font
à crédit se présente comme suit : l'inflation
favorise les débiteurs et défavorise les créanciers
puisque le pouvoir d'achat de la monnaie baisse entre le moment où la
transaction est conclue et celui où le règlement de la dette a eu
lieu.
Il y a une asymétrie du rythme qui caractérise
les ajustements de prix à la hausse d'une part et à la baisse
d'autre part. Les premiers sont plus rapides que les seconds (ajustements).
Analysons le phénomène de la spirale inflationniste des prix et
des revenus. Lorsqu'une hausse des prix s'accompagne de hausses de revenus
concomitantes, le processus risque de perdre une tournure cumulative, qui
s'auto entretient. Les demandes sur les marchés, qui logiquement
devraient être freinées par les hausses de prix, ne le sont pas
puisque la hausse subséquente des revenus prend le relais, comme ce
relais est lui aussi susceptible d'entraîner de nouvelles hausses de
prix, celles - ci entraîneront à leur tour des hausses de revenus,
et ainsi de suite.
Ce phénomène est parfois organisé lorsque
les revenus de divers types sont liés à l'évolution des
prix par les clauses dites « d'indexation », incluses dans
les contrats et les statuts de travail ou encore les contrats de location pour
les loyers. La pratique contractuelle consistant à exprimer le loyers en
devises ou en équivalant matériaux de construction en est une
autre illustration de ce phénomène. Notons que l'indexation n'est
pas la cause de l'inflation, mais elle accélère le processus
inflationniste. Il faut faire attention pour ne pas confondre un facteur
d'accélération d'un phénomène avec la cause.
L'inflation correspond d'abord à une diminution du
pouvoir d'achat de la monnaie (on peut parler, dans une certaine mesure, de
dépréciation de la monnaie au niveau interne). Comme le pouvoir
d'achat désigne la quantité de biens et services qu'un certain
revenu permet d'obtenir, la hausse de prix peut à une diminution de la
quantité de biens que permet d'acheter une certaine somme. Pour trouver
l'augmentation du pouvoir d'achat, il ne faut pas faire la différence
des pourcentages, mais le rapport des indices de prix de l'année
considérée.
L'inflation pénalise donc les détenteurs de
revenus fixes (épargnants par exemple) puisque leur pouvoir d'achat
diminue. Elle bénéficie alors aux agents endettés puisque
la valeur réelle de leur dette diminue. L'inflation provoque ainsi des
transferts de pouvoir d'achat entre les agents.25(*)
Les effets de l'inflation jouent aussi sur le commerce
extérieur puisqu'une inflation plus importante en République
Démocratique du Congo qu'ailleurs pénalisent les exportations
congolaises de même que les prix des importations sont aussi
élevés par rapport aux prix des produits intérieurs. Il
convient, dans ce cas, d'observer le différentiel d'inflation.
C'est-à-dire l'écart entre le taux d'inflation congolaise et le
taux d'inflation de chacun de ses partenaires.
A. Les effets positifs de l'inflation
Le renforcement des exportations, la libération des
débiteurs et la reprise de l'économie sont trois facteurs
explicatifs des effets positifs de l'inflation.
1. Renforcement des exportations
Sous certaines conditions d'inflation stimule les
exportations. En effet, la monnaie nationale étant devenu faible par
rapport aux devises, les exportateurs renforcent leur capacité
d'exporter, soit pour sauvegarder le niveau de devises, soit pour disposer
d'une quantité plus importante de monnaie nationale aux fins de
transactions et de spéculation et à la production et à la
probabilité que le mouvement inflationniste sera maîtrisé
à moyen terme.
2. Libération des débiteurs
L'inflation libère les débiteurs dans le cas
où les dettes ont été contractées et
libellées en monnaie nationale. Le premier bénéficiaire et
financiers seront remboursés dans une monnaie dont la valeur a
diminué. Si, par contre, les emprunts sont en devises, leur poids
pèse lourd sur les budgets des débiteurs.
3. Reprise de l'économie
L'inflation peut provoquer la reprise d'une économie
stagnante. Cela est possible lorsque les agents économiques, notamment
l'Etat, s'attèlent à lutter contre elle par des mesures
appropriées :
- Mesures visant à augmenter la quantité des
biens réels pour contrebalancer l'expansion monétaire ou
l'accélération de la vitesse de circulation ;
- Renforcement de l'offre des facteurs de production à
meilleur marché ou substitution des nouveaux facteurs traditionnels ou
procédés de fabrications ;
- Accroissement des exportations et rapatriement des
devises.
B. Les effets négatifs de
l'inflation
Les effets négatifs de l'inflation comprennent
à leur tour : l'instabilité des changes, le recul de
l'esprit d'épargne, l'expropriation des créanciers, le cycle
infernal des prix et des salaires et enfin les troubles sociaux.
I. Instabilité des changes
Les oscillations de la valeur interne de la monnaie
s'accompagnent des variations de sa valeur externe. Souvent, les
détenteurs des devises retardant les opérations de change en
attendant une meilleure cours de change à courte échéance.
Même pour financer les transactions commerciales habituelles avec les
pays étrangers, il devient impératif de réunir des gros
montants en monnaie nationale.
II. Recul de l'esprit d'épargne
Les épargnants désespèrent et se
réservent d'épargner une monnaie qui se déprécie.
Ils se mettent aussi à spéculer en achetant des biens à
revendre avec profit ou à conserver pour revendre après la
tempête de l'inflation.
Chapitre deuxième
LES DETERMINANTS DE L'INFLATION EN RDC
Dans ce chapitre, nous présentons les
différentes évolutions ou mouvements qui ont eu au cours des
années en études des variables exerçant une influence sur
l'inflation. Stabiliser l'inflation a toujours été une des
principales préoccupations des autorités monétaires des
pays en voie de développement. Dans la plupart de cas, l'inflation a
comme déterminants traditionnels le déficit budgétaire,
la masse monétaire, la production intérieure brute (PIB) et le
taux de change constituent autant des facteurs explicatifs de l'inflation en
République démocratique du Congo. Les données que nous
utilisons dans ce chapitre ont été tirées du rapport de la
banque mondiale et du FMI dont nous présentons en annexe. Pour une
raison d'espace et lisibilité de l'évolution de chaque variable,
nous allons scinder chaque variable en deux graphiques.
II. 1. Présentation des variables
II.1.1. Evolution de taux
d'inflation en RDC26(*)
Quoique la définition de l'inflation soit
controversée, il est généralement admis qu'elle est
constituée par une hausse cumulative et entretenue du niveau
général des prix dans une économie. La définition
des instruments de mesure du niveau général des prix est
elle-même objet des débats et la construction des indices de prix
et en particulier de prix de détail relatifs aux dépenses de
consommation des ménages fortement discutée.
Il existe des niveaux et des formes extrêmement
variables de l'inflation. L'interprétation théorique qui en a
été proposée a inspiré des politiques sensiblement
différentes de maîtrise de l'inflation.27(*)
Le taux d'inflation traduit un accroissement du niveau
général des prix, accroissement qui peut pousser les agents
économiques à se débarrasser des avoirs monétaires
en faveur des actifs réels (les biens durables et les objets de
valeurs).
1. De 1970 à 1985
2. De
1986 à 2005
Figure n°3.1 :
Evolution du taux d'inflation de 1967 à 1979
Figure n°3.2 : Evolution
du taux d'inflation de 1980 à 1990
La République Démocratique du Congo a connu des
périodes d'inflation très marquées où on a atteint
l'inflation à trois chiffres alors que pour d'autres périodes ce
taux a été de deux chiffres. Pour une bonne présentation
graphique, nous avons scindé la période en deux pour
présenter cette évolution. Comme nous le remarquons sur le
graphique 3.1, une croissance modérée est observée entre
1970 et 1973. Ce taux est en moyenne de 9,875%. Cependant, à partir de
1973 une hausse accélérée s'observe car le taux passe de
24,5% en 1973 pour atteindre 36,8% en 1980. Cette situation peut être
attribuée d'une part aux mesures de zaïrianisation et d'autre part
au choc pétrolier qui a entraîné la hausse de certains
intrants. En 1980 on observe une chute sensible du taux d'inflation car ce taux
passe de 99% à 36,8%. A partir de cette période il y a une
relative stabilité mais celle-ci ne dure pas longtemps car en 1983 ce
taux atteint 100,8%.
A partir de 1983, les PAS sont introduits, le Zaïre passe
à un régime de changes flexibles. L'économie
répondit positivement à ces réformes. Une croissance se
signala et le taux d'inflation baissa de 77% en 1983 à 24% en 1985.
Mais, vers fin 1986, un accroissement des dépenses publiques
dérailla les programmes d'ajustement et quelques unes des politiques de
libéralisation furent révisées. En juin 1989, avec l'aide
du FMI, le gouvernement mena un dernier effort pour stabiliser
l'économie. L'inflation connut une légère baisse.
La décennie 90 est la plus désastreuse en ce
qui concerne le taux d'inflation. Cette période est
caractérisée par une inflation à 4 chiffres. En effet
c'est une période caractérisée par une forte
instabilité politique, des pillages et une destruction du tissu
économique. De forts déficits budgétaires sont
observés tant les financements s'effectuent par la création
monétaire. On signale par exemple différentes réformes
monétaires non réussies qui contribueront à amplifier
l'hyperinflation. Entre 1990 et 1994, le taux passe de 264,9% à 9796,9%
soit une moyenne annuelle de 5030,9%. En 1997 avec une rigueur du gouvernement
KABILA, on a réussi à stabiliser ce taux à 13,7% mais avec
la reprise de la guerre, ce taux atteindra rapidement 134,8% en 1998 et 511,2%
en 2000. C'est à partir 2001 que le pays connaît une relative
stabilité politique et économique. Le taux d'inflation baissa de
nouveau jusqu'en 2005.
II.1.2. Evolution du
Déficit Budgétaire en RDC
Le déficit budgétaire est le dépassement
des dépenses budgétaires définitives (dépenses
civiles, ordinaires et en capital, dépenses militaires) sur les
ressources fiscales et assimilées28(*). Les déficits publics sont l'expression, pour
les centres de décision publics, d'un excès de dépenses
par rapport aux recettes définitives29(*). Nous ne saurons pas visualiser toutes les
évolutions en un graphique, pour ce faire nous sommes obligés de
scinder en deux périodes.
De 1970-1988
Figure 3.3 : Evolution du déficit Budgétaire
de la RDC de 1970 à 1988
De 1989-2005.
Figure 3.4 : Evolution du déficit budgétaire
de la RDC de 1989-2005
Comme nous l'observons dans les figures 3.3 et 3.4, la RDC a
toujours connu des déficits budgétaires. La gestion des Finances
Publiques constitue le tendon d'Achille de l'économie congolaise. Le
volume des créances nettes sur l'Etat dépasse
régulièrement 92% du total de la masse monétaire. Seuls
environ 5% sont consacrés au crédit à
l'économie.
La situation de cet agrégat se complique par le fait
de l'engagement et l'exécution des dépenses sans se
préoccuper réellement des recettes budgétaires. Le taux de
couverture des dépenses par les recettes ordinaires ne dépasse
guère 20%, le reste étant de la pure inflation financée
par les émissions monétaires qui déséquilibrent la
monnaie et le marché des biens et services. Les dépenses
augmentent de 2800% d'une année à l'autre.
La diminution des recettes des contributions est à
mettre en rapport avec la morosité de l'économie
consécutive aux pillages de fin 1991 et de début 1993 qui ont
entraîné la destruction de l'outil de production et l'arrêt
de plusieurs secteurs d'activités. Il suffit d'observer
l'évolution de taux de croissance du PIB pour s'en convaincre.
Malgré cette léthargie des recettes les
dépenses ont pris l'ascenseur, en particulier la rubrique des
rémunérations que les frais de fonctionnement qui ont tendance
à s'aligner au développement de l'inflation. D'où le
caractère imprévisible de l'érosion du pouvoir d'achat
conduisant à des revendications salariales incessantes.
Cet état des choses semble indiquer
l'impossibilité d'une gestion équilibrée des finances
publiques sans la relance préalable de la production intérieure
s'appuyant sur le rétablissement des conditions favorables
d'investissements privés.
Pour faire face aux multiples dépenses d'ordre
publiques, le gouvernement tirent ressources des taxes et impôts. Devant
le défit de garder l'équilibre Budgétaire, le gouvernement
se trouve dans l'impossibilité d'équilibrer leurs dépenses
aux recettes issues des différents impôts et taxes, ce qui
implique le plus souvent un déficit budgétaire.
Il est observé dans le pays en voie de
développement où le système de collecte d'impôt,
où les institutions et les marchés de capitaux sont moins
développés, le déséquilibre budgétaire est
souvent à la base de l'inflation et de l'hyperinflation. A travers les
figures ci-dessus, nous avons pu visualiser comment a évolué le
déficit budgétaire de la RDC.
II.1.3. Evolution de la Masse
monétaire en RDC
La masse monétaire est un agrégat
monétaire qu'il est habituel d'assimiler à M2, c'est -à -
direz à l'ensemble » des créances constituées
par les disponibilités monétaires (M1) et quasi
monétaires (M2- M1). Toutefois, la notion reste très
contraignante pour les spécialistes qui considèrent alors la
masse monétaire comme l'ensemble des créances susceptible
d'être contrôlée par la banque centrale30(*).
La définition de la masse
monétaire est une définition comptable qui relève des
conventions de nomenclature. La masse monétaire telle qu'elle est
actuellement définie par la BCE (Banque Centrale Européenne)
comprend les actifs liquides qui sont susceptibles d'être convertis
immédiatement en monnaie sans risque sensible en capital et qui donc
représentent des moyens de paiement potentiels réalisables, sans
effet de moins-value ou de plus-value. La décomposition de la masse
monétaire en agrégats M1, M2, M3, est fondée sur la plus
ou moins grande facilité de conversion en monnaie de leurs composantes.
Celle-ci induit un comportement de détention plus ou moins stable de ces
actifs par les agents non financiers. La classification actuelle des
éléments de la masse monétaire ne renvoie donc plus comme
les classifications antérieures à 1986 au statut constitutionnel
bancaire ou non bancaire des intermédiaires financiers émetteurs
mais au comportement monétaire et financier des agents non
financiers31(*).
L'évolution de la masse monétaire en RDC est
représentée par le graphique suivant qui sera reparti en deux
graphiques dus à l'espace:
De 1970-1985
Figure 3.5 : Evolution de la masse monétaire de la
RDC de 1970 à 1985
De 1986 - 2005
Figure 3.6 : Evolution de la masse monétaire de la
RDC de 1986-2005
La situation monétaire congolaise reste marquée
au cours de la dernière décennie comme auparavant par une
évolution croissante de la masse monétaire nominale. Cette
instabilité de la situation monétaire a été
renforcée, dans une bonne mesure par l'affaiblissement de
l'autorité publique au lendemain de l'indépendance. Les mutations
du processus démocratique amorcé en 1990 se sont fait accompagner
par une gestion budgétaire laxiste consacrant la monétisation du
déficit budgétaire.
La masse monétaire a alors connu une évolution
à des taux de croissance nominaux dépassant tout niveau
compatible avec les impératifs de stabilité monétaire
auxquels est tenue l'autorité en charge de la politique monétaire
dans toute économie moderne. Cette augmentation fulgurante n'est certes
pas étrangère au mode de financement auquel l'Etat s'est
pratiquement accoutumé durant plus de 15 ans. Les répercutions
d'une telle évolution se sont montrées désastreuses sur le
niveau général des prix intérieurs des biens et services
dont l'augmentation a sensiblement réduit le pouvoir d'achat des
consommateurs sinon la consommation elle-même.32(*)
L'évolution de M1 réelle a connu une
légère baisse de 1994 à 1997, puis une stabilité de
1998 à 2000 et une hausse 2001 à 2004. L'évolution de M2
réelle était à peu près semblable, mais depuis
1996, elle a connu une hausse jusqu'en 2005. On a assisté pendant cette
période au programme de désinflation rapide, avec au premier
plan, le non recours à la création monétaire pour financer
le déficit public. Aussi peut-on remarquer que les thèses de la
théorie quantitative de la monnaie qui lient l'inflation à la
croissance de la quantité de monnaie ne seraient pas loin d'être
corroborées pour le cas de la RDC.
II.1.4. Le produit intérieur brut33(*)
Le produit intérieur brut est une mesure
de la production nationale c'est-à-dire de l'ensemble des biens et
services produits au cours d'une période donnée (en
général l'année). Le PIB se rattache étroitement
à la notion de valeur ajoutée. Il représente deux
composantes : marchande et non marchande. Il peut être
évalué à prix courants ou à prix constants34(*). Nous allons le repartir sur
deux graphiques.
De 1970-1985
Figure 3.7 : Evolution du PIB de 1967 à
1979
1. De 1986-2005
Figure 3.8 : Evolution du PIB
de 1967 à 1979
Le produit intérieur brut est la principale
mesure de la production nationale. Construit sur un critère de
territorialité, son calcul consiste à additionner les productions
de toutes les unités économiques résidentes, nationales ou
étrangères. La comptabilité nationale française
distingue les productions marchandes et non marchandes.
La production marchande est la production qui
s'échange habituellement sur un marché. La production non
marchande est obtenue à partir de facteurs de production
s'échangeant habituellement sur un marché et est vendue à
un prix au moins inférieur à la moitié de son coût
de production. Elle est essentiellement constituée de services rendus
par les administrations à titre gratuit ou presque. La production
marchande des entreprises est mesurée par leurs valeurs
ajoutées, différences entre la valeur des biens et des services
produits et la valeur des biens et des services achetés à
d'autres entreprises. Comme les valeurs ajoutées sont
enregistrées hors taxes, le calcul du PIB au prix du marché
s'obtient de la façon suivante35(*).
PIB marchand = Somme des valeurs ajoutées des entreprises
résidentes + TVA + Droits de douane.
En déduisant du PIB la consommation de capital fixe,
c'est-à-dire l'amortissement économique des biens
d'équipement, on obtient le produit intérieur net (PIN). La
définition de la production retenue par la comptabilité nationale
élimine les activités domestiques et l'économie
souterraine. En revanche, elle inclut la production non marchande, qui ne peut
être évaluée à son coût de production
principalement constituée des salaires et traitements.
PIB = PIB marchand + PIB non marchand
Au cours du temps, le poids de la production non marchande a
progressé dans la production totale au détriment de la production
marchande. Aujourd'hui la production non marchande représente environ
17 % du PIB36(*). En
analysant l'économie congolaise fait ressortir quatre cycles
économiques depuis 1965, à savoir 37(*):
- les années de croissance de 1965-1973 avec un taux
réel moyen de 7%, Cette période se caractérise par une
expansion de l'ordre de 7% en moyenne. Comme la plupart des pays Africains,
cette croissance est tirée par les cours favorables des matières
premières notamment le cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres
produits de base (produits agricoles) dont le pays est tributaire.
La dépendance extérieure prédispose la
RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard que
ces années ont été soutenues par une bonne tenue de cuivre
sur le marché mondial d'autant plus que l'économie est
concentrée sur l'exportation des produits de base et plus
particulièrement du cuivre duquel viennent 60% des recettes
d'exportation.
En 1973 l'économie Congolaise couvrait un
fléchissement sous l'effet du retournement de la conjoncture
économique mondiale et une baisse du terme de l'échange d'environ
8% : les cours du cuivre et du cobalt ont chuté d'une part et le
prix du pétrole et celui d'autres intrants importés ont
augmenté, ce qui a précipité l'économie dans une
autre phase.
- les années de crise de 1975-1982,
caractérisées par un taux de croissance annuelle du PIB de 1.9%
en moyenne. A défaut d'ajustement de politique économique par
remédier à la détérioration des termes de
l'échange, la conjugaison de la chute des cours de cuivre et le
renchérissement du prix du pétrole va provoquer des
déséquilibres successifs des balances de paiements. Des
déficits budgétaires prennent place et seront financés par
une forte expansion du crédit intérieur suivie d'un endettement
extérieur. Ces déficits et surtout leur mode de financement vont
alimenter le processus inflationniste. Le PIB dénomme sensiblement comme
cela figure sur la figure ci haute. Alors que le PIB du Congo était
environ le double des pays comme la côte d'Ivoire ou encore le Cameroun
en 1970, dix ans plus tard ces pays ont doublé leur PIB rattrapant la
RDC voire la dépassant.
- Les années d'ajustement structurel de 1983-1990
où le taux de croissance annuelle du PIB fut en moyenne à peine
de 0.8%, Si la présence du Fonds Monétaire International et de la
Banque Mondiale étant perceptible depuis la fin des années 70 en
RDC, c'est effectivement en 1983 que les programmes d'ajustement structurel
furent appliqués afin d'infléchir positivement la tendance de
l'économie Congolaise.
Durant cette période on observe une modicité de
la croissance due au corset relativement strict des mesures de redressement
imposées à l'économie congolaise. Mais comme la croissance
observée durant cette période résulte des mesures
dictées par l'environnement extérieur sans
bénéficier d'une adhésion sincère émanant de
l'intérieur, elles ne pouvaient que calmer provisoirement la
situation.
- Les années qualifiées de la
« déclinque économique » à partir de
1991 où le taux de croissance s'est situé à -6,5%. C'est
ainsi que rapidement en 1991 l'économie plonge dans une phase plus
sombre que certains auteurs qualifient de déglingue économique.
L'année 1991 marque en effet le début d'une chute spectaculaire
de PIB. Celui-ci décroît de l'ordre de -6% en moyenne entre 1991
et 2000. Avec la stabilité sociopolitique que le pays connaît
depuis 2001, la croissance semble de nouveau au rendez-vous. En effet, depuis
2001, le PIB réel et la demande de monnaie réelle sont croissants
d'année en année, tandis que l'inflation est quand même
réduite, bien qu'elle reste plus élevée que l'inflation
de la plupart des pays de la région : 15,5% en 2005 contre 2 % au
Congo Brazzaville, 2,9% en République Centrafricaine et au Cameroun,
12,1% au Rwanda, 4,5 % au Burundi, 10,5% en Ouganda,... (BAD, OCDE,
2005)38(*).
II.1.5. Evolution du taux de
change
Il est clair que les effets du commerce international sur la
production, la consommation et le bien-être dépendent fortement
des rapports des prix internationaux qui s'établissent. C'est pour cette
raison que nous nous intéressons de près aux termes de change,
c'est-à-dire au rapport entre le prix des exportations d'un pays et le
prix de ses importations.
Les termes de l'échange sont ainsi égaux aux
rapports de deux indices comme suit : T= Px/Pm
Avec : - Px :
indice de prix des exportations (prix domestique)
- Pm : indice de prix des
importations (prix étranger)
Etant entendu le caractère extraverti de
l'économie de la RDC qui a permis la réalisation d'un surplus
économique dès l'accession du pays à
l'indépendance, cette extraversion va s'avérer une source de
transmission des chocs conjoncturels. Peut-on noter que dans les années
73-74, l'économie nationale a subi l'effet de la conjoncture
internationale, accompagné de la détérioration de termes
de l'échange. Pendant la même période les cours du cuivre,
principal produit d'exportation, ont chuté et en même temps le
prix du pétrole et de bien d'autres intrants importés au pays ont
augmentés. Les figures 3.12 et 3.13 ci-dessous exposent
l'évolution des termes de l'économie congolaise.
De 1970-1988
Figure 3.9. Evolution de taux change de la RDC de 1970-1988
De 1989-2005
Figure 3.10: Evolution de taux de change de la RDC de
1989-2005
La détermination du taux de change reflète
d'abord l'équilibre du marché de la monnaie. Par ailleurs,
développée au cours des années 1970, notamment par
Franklin39(*), la
théorie monétaire du change se situe dans le cadre du
régime de change flexible.
Le point de départ du raisonnement monétaire est
la demande, considérée comme la relation macroéconomique
la plus stable et la plus importante. Cette fonction dépend, d'une
manière classique, du revenu, des prix et du taux
d'intérêt, comme suit :
M=P. (Y, i) et M*=P*. L (Y*, i*)
Où : - M et M* sont les stocks de monnaie
domestique et étranger,
- P et P* le niveau général des prix
domestiques et étranger,
- Y le niveau du revenu réel
- i le taux d'intérêt
- L ( ) la fonction de demande d'encaisses réelles.
La détermination du taux de change est ainsi
expliquée par les évolutions relatives entre pays des masses
monétaires, des revenus réels et taux d'intérêt. Le
taux de change qui est le prix relatif des monnaies, est
déterminé par l'offre de monnaie qui est contrôlée
par les autorités monétaires d'une part, et par les comportements
des détenteurs d'encaisses, d'autre part.
Il apparaît que, pour des taux d'intérêt et
des revenus réels donnés, le taux de dépréciation
de la monnaie est égal à la différence entre les taux de
croissance des masses monétaires. L'évolution du taux de change
en RDC a toujours suivi depuis 1975, la tendance du taux d'inflation de la
monnaie nationale, due en grande partie au financement des déficits
budgétaires par l'accroissement sans calcul de la masse
monétaire. Etant donné que les différents prix sur le
marché sont libellés en devise (dollars américains), la
dépréciation du taux de change se répercute ainsi sur les
prix.
La mauvaise gestion dans la pratique de la politique de
change a été à la base des distorsions dans le
fonctionnement de l'économie dans son ensemble. Depuis 1973, au lieu de
laisser se fixer le change selon les forces du marché comme l'exige le
système de taux de change flexible, les autorités
monétaires se sont employées à administrer le taux de
change d'où l'apparition d'un taux de change parallèle,
reflétant la réalité du marché. Ainsi, suite au
régime de taux de change fixe, on constate un même taux de change
sur une période un peut plus longue.
Comme on peut le constater, le résultat immédiat
de ces distorsions a été d'une part, le développement de
l'économie informelle et d'autre part, l'enregistrement d'un manque
à gagner dans les recettes du budget de l'Etat.
Par ailleurs, le système de change flottant
adopté par la RDC depuis 1983 n'a pas donné des résultats
escomptés en matière de la tenue de la monnaie. Pratiqué
dans un environnement caractérisé par la pénurie de
devises et où existe une forte propension à importer, ce
système a aimé une spéculation sur la devise et
favorisé ainsi la hausse des prix liée aux anticipations sur
l'évolution du change de la part des opérateurs
économiques.
Constatons que le commerce international de la RDC ne s'est
jamais placé en bonne posture, cela suite à la non
compétitivité des prix nationaux face aux prix étrangers.
Soulignons cependant que la RDC n'expose que les produits bruts, qui n'ont subi
aucune transformation, mais importe ces mêmes produits a une grande
valeur car ayant subi une transformation et donc avec certaine valeur
ajoutée.
A partir de 1988 nous assistons à une
amélioration résultante du double effet d'une augmentation de la
production du cuivre et du cobalt, suivie de leurs meilleurs prix sur le
marché international. Mais avec le déficit budgétaire
ainsi que la précarité du service de la dette publique, le terme
de l'échange ne tendra pas à s'ébranler du jour au
lendemain.
Chapitre troisième
ESTIMATION EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE L'INFLATION ET LE
DEFICIT BUDGETAIRE
Le présent chapitre est consacré au noeud de
notre étude. Il procède à l'analyse statistique des
variables étudiées et à l'estimation de son modèle
ainsi qu'à l'interprétation économique. Enfin, des
propositions des politiques économiques seront dégagées en
vue d'atteindre un niveau souhaitable de l'inflation en République
Démocratique du Congo.
Signalons que l'estimation économétrique du
modèle à long terme par la MCO est faite ici à l'aide du
logiciel Eviews.
III.1. Approche méthodologique d'analyse
La méthodologie du traitement et de l`analyse des
données a été économétrique, d'autant plus
que les variables prises en compte sont quantifiables et la série est
chronologique.
Nous avons sélectionné certaines variables qui
expliquent l'évolution de l'économie congolaise en termes de
croissance. Etant donné que notre intérêt est porté
plus sur l'impact ou conséquence de déficit budgétaire sur
l'inflation en RDC, nous sommes partie des variables qui caractérisent
l'inflation en RDC.
Nous avons réunit la théorie en rapport avec
l'inflation et ses causes de façon générale et
particulièrement de la RDC. Nous avons parlé de l'inflation, des
différentes variables, entre autres les déficits
budgétaires, la masse monétaire, le produit intérieur brut
et le taux de change avant de représenter leur évolution sur des
graphiques.
Les données en Rapport avec ces variables ont
été tirées du CD ROOM de la Banque mondiale, nous avons
considéré la période allant de 1970 à 2005. Ces
données ont été traitées par le logiciel Eviews 5.0
utilisé en économétrie. Eviews 5.0. est une version du
logiciel Eviews capable de traiter les données de série
chronologique sur l'ordinateur. Nous avons insérer les données
recueillies, le logiciel les a traitées et élaborer une
estimation de l'équation de notre modèle ; cela a permis de
dégager successivement des approximations progressives testées
et aussi de cette équation vers un modèle le plus expressif de la
signification des variables.
Pour présenter le modèle, nous sommes partis du
test DFA (Dickey-Fuller Amélioré), soit ADF en anglais
(Dickey-Fuller augmenté) qui nous a permis de détecter la
stationnarité des variables avant de faire l'estimation du
modèle. Il s'agit de tester les hypothèses à partir
d'observation quantifiées de la réalité et de mesurer les
relations qui pourraient exister entre les différentes variables.
III.2. Approche économétrique
III.2.1. Définition
L'économétrie n'est rien d'autre que
l'intégration des mathématiques et de la statistique en vue de
fournir des valeurs numériques aux paramètres des relations
économiques.40(*)
Elle est donc un type spécial de recherche et d'analyse
économique dans lequel la théorie économique est
généralement formalisé en terme mathématique et
combiné avec une mesure empirique des phénomènes
économiques, raison pour laquelle, on dit que
l'économétrie est l'application des mathématiques et de la
statistique en économie politique. C'est pourquoi pour tout
économiste ou gestionnaire, c'est un outil d'analyse qui lui permet
d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il construit.
III.2.2.
Méthodologie
La méthode économétrique procède
donc de la manière suivante :
- on observe un phénomène ou fait,
- on émet une théorie c'est-à-dire une
explication du phénomène,
- on sélectionne les données sur lesquelles on
doit mener une étude empirique,
- on fait de l'induction statistique en vue de tester les
hypothèses,
- puis on compare les résultats à la
théorie.
Si la théorie n'est pas contraire aux observations, il
n'y a pas de raison de la rejeter, si elle est contraire à la
théorie, on essaie de modifier les hypothèses testables, par
exemple en introduisant les hypothèses ad hoc. Le schéma
ci-après illustre la démarche de validation de la théorie
à l'aide de l'économétrie41(*).
La théorie est validée
Théorie
Formulation de la théorie :
modélisation
Confrontation du modèle aux données :
Estimation économétrique
La théorie n'est pas validée
Nouvelles données testées
Nouvelle spécification du modèle
Nouvelle spécification du modèle
Figure N°2 : La démarche
de validation de la théorie à l'aide de
l'économétrie
Source : B. BOFOYA., Op. cit,
p4
III.2.3. Etape de l'application
de l'économétrie
On peut distinguer trois étapes dans l'application de
l'économétrie à savoir :
- la spécification du modèle,
- l'estimation du modèle,
- l'évaluation des résultats de l'estimation.
a. La spécification du modèle
Les variables entrant dans le modèle sont
déterminées :
- soit par la théorie économique,
- soit par les études déjà
publiées qui peuvent aussi nous donner des variables additionnelles,
- soit par l'information ad hoc : exemple les conditions
particulières d'un pays.
Il faut noter, à ce sujet, que le modèle ne doit
pas inclure toutes les variables explicatives moins importantes, non incluses
dans le modèle, est prise en compte dans le modèle par la
variable aléatoire.
b. Estimation des modèles
Cette étape consiste à déterminer les
signes et la grandeur des paramètres théoriquement attendus.
L'estimation du modèle est une étape purement technique qui exige
de la connaissance des méthodes économétriques
variées.
On distingue 4 étapes importantes dans l'estimation
d'un modèle, à savoir :
1. La collecte et l'analyse des données sur les
variables du modèle
2. L'examen des problèmes d'agrégation copris
dans les variables de la fonction,
3. L'examen du degré de corrélation entre
variables,
4. Le choix de la meilleure technique d'estimation.
c. Evaluation des résultats
Elle permet de décider si les valeurs estimées
des paramètres sont économiquement pertinentes et statistiquement
valide.
III.2.4. Présentation du
modèle d'étude
III.2.4.1. Notion sur le modèle
Un modèle est une présentation d'une
théorie qui prend la forme d'un ensemble d'hypothèses sur les
relations qui lie les variables choisies par celui qui le construit et qui
suppose des liens de causalité entre elle42(*).
Il s'agit d'une présentation formalisée d'un
phénomène sous forme d'équations dont les variables sont
des grandeurs économiques. De ce fait tout modèle est
inévitablement une s'implication de la réalité par
laquelle on cherche à saisir les traits fondamentaux du
système.43(*)
Le modèle comporte généralement deux
sortes d'ingrédients :
- Un ensemble d'équations qui expriment les liens
supposés entre les variables ;
- Un classement en deux catégories des variables
retenues par le modèle : la variable endogène et le(s)
variable(s) exogène(s).
En général, un modèle est issu d'une
théorie qui suppose un lien de causalité. L'un de buts qu'il
poursuit est d'ailleurs de simplifier la théorie en vue de
vérifier sa cohérence. Il est ainsi nécessaire pour tester
la validité d'une théorie par la confrontation aux faits.
Dans le langage économétrique, l'ensemble des
équations d'un modèle tel qu'il découle de la
littérature théorique est appelé forme structurelle de ce
modèle. Pour être explicite cette forme doit être
spécifiée. Notre modèle est une régression multiple
de la forme : logYt = a0 +
a1logX1 + a2logX2 +
a3logX3 + a4logX4 +
ut
Où Yt: Taux d'inflation
X1: Le déficit budgétaire
X2: La masse monétaire
X3: Le taux de change
X4: Le PIB
ut : Le terme d'erreur
Les coefficients a1, a2, a3,
a4, sont supposés positifs.
Il est possible qu'il y ait d'autres variables susceptibles
d'expliquer l'inflation que nous semblons ignorer. La prise en compte de cette
hypothèse de l'ignorance des autres variables se retrouve dans le
modèle par l'introduction du terme d'erreur ut.
Ce modèle met en relation le taux l'inflation et les
déterminants de l'inflation comme le déficit budgétaire,
le PIB, le taux de change et la masse monétaire. L'inflation est
considérée comme la variable indépendante ou
expliquée tandis que les autres variables sont dépendantes ou
explicatives. Cette relation permet de se fixer sur l'impact de déficit
budgétaire sur l'inflation en République Démocratique du
Congo.
Le terme d'erreur regroupe trois types d'erreurs44(*) :
- Une erreur de spécification :
c'est-à-dire le fait que les seules variables explicatives ne sont pas
suffisantes pour rendre compte de la totalité du phénomène
expliqué ;
- Une erreur de mesure : c'est-à-dire les
données ne représentent pas exactement le
phénomène ;
- Une erreur de fluctuation d'échantillonnage :
c'est-à-dire un échantillon à l'autre à l'autre,
les observations sont légèrement différentes.
Signalons par ailleurs que les données
utilisées pour estimer l'équation du taux de croissance du PIB
sont essentiellement tirées des statistiques de la Banque Centrale du
Congo et celles de la Banque Mondiale. L'étude se fera avec des
données annuelles.
III.3. Estimation du modèle d'analyse
Dans cette partie, nous procédons
à l'analyse statistique des variables, dans le but d'éviter une
estimation du modèle avec beaucoup d'erreur. L'utilisation des
séries temporelles conduit à rechercher des
régularités dans les valeurs passées de la série.
A. Méthode d'estimation
Il existe plusieurs méthodes d'estimation des
paramètres d'un modèle : la méthode des moindres
carrés ordinaires, la méthode de maximum de vraisemblance, la
méthode des moments, ... La méthode des moindres carrés
ordinaires est souvent appliquée dans l'ajustement linéaire.
Traçant un graphique sur lequel la variable expliquée est
portée en ordonnée et la (les) variable(s) explicative(s) en
abscisse et liant les coupes d'observations, on obtient un nuage de points
pouvant être ajusté à l'aide d'une droite. Les
paramètres du modèle (ou estimateurs) sont obtenus en minimisant
la distance au carré entre chaque observation et la droite ainsi
obtenue, d'où le nom d'estimateurs de moindres carrés ordinaires
(MCO)45(*).
Notre échantillon est constitué d'une variable
dépendante ou expliquée (le taux d'inflation) et quatre variables
explicatives (le déficit budgétaire, la masse monétaire,
PIB et taux de change), observées chacune sur 36 ans (de 1970 à
2005). Nous disposons donc de 36 observations pour chacune de ces variables.
B. Test d'hypothèses classiques de modèles
de régressions linéaires
Les paramètres estimés font l'objet d'un certain
nombre d'hypothèses classiques46(*) :
H1 : Les valeurs Xt sont observées sans
erreur ;
H2 : E () =
0 ;
H3 : E () = 0
(avec j ? 0) ; les erreurs sont non corrélées (ou
indépendantes);
H4 : E () =, la
variance de l'erreur est constante (homoscédasticité)
H5 : Cov (Xtk) = 0,
l'erreur est indépendante des variables explicatives ;
H6 : La matrice (X'X) est régulière et la
matrice inverse (X'X)-1 existe ;
H7 : (X'X)/T tend vers une matrice finie non
singulière ;
H8 : T> k +1, le nombre d'observations est
supérieur au nombre de séries explicatives plus la constante.
La violation de ces hypothèses classiques pose
problème. Les hypothèses H3 et H4 stipulent successivement que
les erreurs sont non corrélées (ou indépendantes) et que
la variance des erreurs est constante (homoscédasticité). Lorsque
H3 est violée, nous sommes donc en présence
d'autocorrélation des erreurs. Les estimateurs restent sans biais mais
ne sont plus à variance minimale.
III.3.1. Stationnarité
des variables47(*)
A. Notion
Pour procéder à l'estimation de notre
modèle nous allons, au préalable, nous rendre compte de la
stationnarité des variables à utiliser. Ceci est
nécessaire car les variables économiques et financières
sont rarement des réalisations de processus stationnaires. La non
stationnarité peut bien concerner l'espérance que les moments de
second ordre. Dipuis Nelson et Plosser48(*), les cas de non stationnarité en moyenne sont
analysés à partir de deux types de processus : Processus
TS (trend Stationary) qui représente les processus
caractérisés par une non stationnarité de nature
déterministe et Processus DS (Difference Stationary) qui
représente les processus dont la non stationnarité est de nature
stochastique.
Dans le premier cas, les données sont marquées
par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un Trend ou
une tendance générale dans le modèle ; En
présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables
sont différents, il faut les différentier en vue de les rendre
stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres
d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne
peut que conduire à des fausses régressions ou régressions
fallacieuses.
En effet, les processus TS et DS sont
caractérisés par des comportements très différents
et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS
revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y
revient jamais. On comprend dès lors également que, d'un point de
vue économétrique, l'identification et la caractérisation
de la non stationnarité sont tout aussi fondamentales. Pour ce faire,
nous allons utiliser le test de Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF).
A. Procédure et application du test
de stationnarité49(*)
Dickey et Fuller considèrent trois modèles de
base pour la série Xt, t=1, 2,3,...T :
1. Modèle [1] : modèle sans constante
ni tendance déterministe :
(1-ñL)Xt = åt
2. Modèle [2] : modèle avec constante sans
tendance déterministe :
(1 - ñL)(Xt - ì) = å t
3. Modèle [3] : modèle avec constante et
tendance déterministe :
(1 - ñL)(Xt - á - ât) = å
t
Dans chacun des trois modèles, on suppose que
åt est un bruit blanc : ~, L est
l'opérateur retard ; Xt est la variable dont on teste
la stationnarité ; ñ, ì, á et â sont des
paramètres.
Si ñ = 1, cela signifie qu'une des racines du
polynôme retard est égal à 1. On dit alors qu'on est en
présence d'une racine unitaire. En d'autres termes, Xt est un
processus non stationnaire et la non stationnarité est de nature
stochastique (processus DS). On teste l'hypothèse nulle de racine
unitaire (Xt est intégré d'ordre 1,
c'est-à-dire non stationnaire) contre l'hypothèse alternative
d'absence de racine unitaire (Xt est intégrée d'ordre
0, c'est-à-dire stationnaire).
En pratique, on estime les modèles sous la forme
suivante :
1. Modèle [1] : ?Xt = öXt-1
+ å t
2. Modèle [2] : ?Xt = öXt-1
+ ã +å t
3. Modèle [3] : ?Xt = öXt-1
+ë+ät +å t
Avec pour chaque modèle, ö = ñ - 1 et ~.
On teste alors l'hypothèse nulle ö = 0 (non
stationnarité) contre l'hypothèse alternative ö < 0
(stationnarité) en se référant aux valeurs tabulées
par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la mesure où
les valeurs critiques sont négatives, la règle de décision
est la suivante : Si la valeur calculée de la
t- statistique associée à ö est
inférieure à la valeur critique, on rejette l'hypothèse
nulle de non stationnarité. Si la valeur calculée de la
t- statistique associée à ö est supérieure
à la valeur critique, on accepte l'hypothèse nulle de non
stationnarité.
Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le test
sur les trois modèles. Il convient en effet d'appliquer le test de
Dickey-Fuller sur un seul des trois modèles. En pratique, on adopte une
stratégie séquentielle en trois étapes:
Ø Etape I : On commence par appliquer le
test sur le modèle 3. On peut aboutir à deux
résultats :
· Si la tendance n'est pas significative, on passe au
modèle 2.
· Si la tendance est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
1. Si ö n'est pas significativement différent de
0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
2. Si ö est significativement différent de 0,
Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête
et l'on peut directement travailler sur Xt.
Ø Etape II : Cette étape ne doit
être appliquée que si la tendance dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
2 :
· Si la constante n'est pas significative, on passe au
modèle 1.
· Si la constante est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
1. Si ö n'est pas significativement différent de
0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
2. Si ö est significativement différent de 0,
Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête
et l'on peut directement travailler sur Xt.
Ø Etape III : Cette étape ne doit
être appliquée que si la constante dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
1 :
1. Si ö n'est pas significativement différent de
0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
Si ö est significativement différent de 0,
Xt est stationnaire.
Pour essayer de réduire le chiffre et de le mettre sous
forme des élasticités, nous les avons mis sous forme
logarithmique générée par l'ordinateur. Les variables sur
lesquelles vont porter ces tests sont les suivantes :
1. linf : logarithme népérien de taux
d'inflation
2. ldfb : logarithme népérien de
déficit budgétaire
3. lmm : logarithme népérien de la masse
monétaire
4. lpib : logarithme népérien du PIB
5. ltc : logarithme népérien de taux
change
Nous allons présenter les résultats de ces
différents tests dans le tableau suivant :
Tableau n°1 : Résultats du test ADF sur les
variables linf, ldfb, lmm, lpib, ltc
(Avec une sélection du nombre de retards selon le
critère de Schwarz)
Paramètres
|
t- tab.
|
Variables
|
linf
|
ldfb
|
lmm
|
lpib
|
Ltc
|
t-calc.
|
t-calc.
|
t-calc.
|
t-calc.
|
t-calc.
|
ä(3)
|
1,96
|
-0,33
|
-1,86
|
-1,33
|
2,11
|
1,39
|
ë(3)
|
1,96
|
2,22
|
1,56
|
1,98
|
-1,98
|
-0,51
|
ö(3)
|
-3,54
|
-1,98
|
-1,43
|
-1,57
|
-2,02
|
-1,49
|
ã(2)
|
1,96
|
2,28
|
0,12
|
1,45
|
-
|
1,18
|
ö(2)
|
-2,95
|
-2,36
|
-0,38
|
-0,97
|
-
|
-1,07
|
ö(1)
|
-1,95
|
-0,61
|
-1,05
|
1,30
|
-
|
-0,55
|
ä(3,1)
|
1,96
|
-0,87
|
-1,19
|
-0,67
|
0,09
|
1,02
|
ë(3,1)
|
1,96
|
0,83
|
0,64
|
1,04
|
0, 69
|
-0,55
|
ö(3,1)
|
-3,55
|
-3,65
|
-4,18
|
-2,79
|
-1,67
|
-4,44
|
ã(2,1)
|
1,96
|
0,09
|
-0,95
|
0,93
|
-1,28
|
0,78
|
ö(2,1)
|
-2,95
|
-3,60
|
-3,98
|
-2,87
|
-1,8
|
-4,33
|
ö(1,1)
|
-1,95
|
-3,66
|
-3,87
|
-2,75
|
-1,3
|
-4,29
|
ä(3,2)
|
1,96
|
-
|
-
|
-
|
-0,71
|
-
|
ë(3,2)
|
1,96
|
-
|
-
|
-
|
0,64
|
-
|
ö(3,2)
|
-3,55
|
-
|
-
|
-
|
-4,56
|
-
|
ã(2,2)
|
1,96
|
-
|
-
|
-
|
0.00
|
-
|
ö(2,2)
|
-2,95
|
-
|
-
|
-
|
-4,55
|
-
|
ö(1,2)
|
-1,95
|
-
|
-
|
-
|
-4,63
|
-
|
Les chiffres que nous voyons entre parenthèses dans la
première colonne renvoient aux différents modèles de
Dickey-Fuller. (3), (2) et (1) signifient respectivement le modèle
n°3, n°2 et n°1 de Dickey-Fuller. (3,1), (2,1) et
(1,1),(3,2),(2,2),(1,2) signifient la même chose mais en prenant la
différence première et la différence deuxième des
variables . Nous concluons donc que toutes les variables sont stationnaires en
différence première, à l'exception du lpib qui doit
être différentié deux fois. Donc, linf, ldfb, lmm, ltc ~
(1) et lpib~ (2). Nous constatons ici que toutes les variables sont
intégrées d'ordre = 1. ceci nous pousse directement à
passer de co-intégration.
III.4. Notion sur la Co-intégration
Les méthodes statistiques de
l'économétrie ne sont applicables qu'à des séries
stationnaires. La satisfaction au test de stationnarité des variables
constitue la condition sine qua none pour l'application de la méthode
des MCO. En règle générale, la régression des
séries non stationnaires conduit à un vecteur d'erreur non
stationnaire, c'est-à-dire ayant une variance infinie.
Cependant, lorsque les séries sont
Cointégrées, le vecteur d'erreur devient stationnaire et
inférence statistique demeure alors possible. Cependant, les tests de
student ne suivent pas la distribution usuelle.
On appelle variables co-intégrées
Xt,Yt une combinaison de variables intégrée
d'ordre « d,b », telle que le résidu de la
régression : Zt= Xt+Yt1 soit intégré d'ordre (d,b),
0<b=d.
Selon Engle et Granger (1987), lorsque deux séries
sont co-intégrées CI(1,1), il est possible de dégager
une représentation dynamique de court terme avec un terme de rappel
Zt-1 de long terme. C'est ce qu'on appelle « modèle
à correction d'erreur ». il s'agit de la relation entre les
déviations de ces deux variables par rapport à leur niveau
d'équilibre de long terme.
III.4.1. Estimation du modèle à LT
Pour estimer la relation de LT les séries sont
co-intégrées, il n'y a aucun problème particulier. On
applique la Mco. Et si on travail sur un grand échantillon, l'estimateur
de Mco possède une propriété remarquable : c'est la
« super-convergence ». Cette propriété dite
qu'en présence des variables co-intégrées, l'estimateur
Mco du vecteur co-intégrant converge rapidement vers sa vraie valeur, et
la vitesse de convergence est plus élevée que dans le cas
habituel. Dans ce cas, tous les tests de vérification des
hypothèses classiques sont sans importance.
- Vérification du modèle à LT par la MCO
L'équation se présente comme suit :
linf=c+ldfb+lmm+lpib+ltc
Tableau n°2 : Modèle de cointégration
à long terme
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
1.426746
|
2.936682
|
0.485836
|
0.6305
|
LDFB
|
0.211740
|
0.121827
|
1.738039
|
0.0921
|
LMM
|
-0.128423
|
0.192848
|
-0.665932
|
0.5104
|
LPIB
|
0.148796
|
0.069915
|
2.128256
|
0.0414
|
LTC
|
-0.208781
|
0.225682
|
-0.925114
|
0.3621
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.372599
|
Variable dépendante moyenne
|
4.393642
|
R² ajusté
|
0.291644
|
Critère d'Akaike
|
3.998543
|
Somme de carré de résidu
|
87.04341
|
Critère de Schwarz
|
4.218476
|
Log de vraissemblance
|
-66.97377
|
F-statistic
|
4.602542
|
DW
|
0.723983
|
Prob(F-statistic)
|
.0049300
|
|
|
|
|
|
Ici, nous désirons savoir si une variable explicative
dans le modèle est réellement significative, c'est-à-dire
contribue à l'explication de la variable endogène.
Il convient de déterminer si son coefficient de
régression est significativement différent de zéro pour un
seuil de = 5%. Nous constatons à ce niveau que les variables : la
masse monétaire, le taux de change et la constante ne sont pas
significatifs. D'où nous allons procéder à
l'élimination de ces variables, en commençant par la constante
qui sera suivi de la masse monétaire et en fin le taux de change.
L'équation se présente comme suit :
loginf
=1.426746+0.211740logdfb-0.128423logmm+0.148796logpib-66.97377logtc
Enlèvement de la constante C et le résultat
est reporté dans le tableau ci-dessous:
Tableau n°3 : Enlèvement de la constante
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB
|
0.255882
|
0.080182
|
3.191248
|
0.0032
|
LMM
|
-0.079831
|
0.162903
|
-0.490050
|
0.6274
|
LPIB
|
0.143088
|
0.068093
|
2.101373
|
0.0436
|
LTC
|
-0.144034
|
0.179942
|
-0.800443
|
0.4294
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Au regard de ce tableau, nous constatons qu'après
enlèvement de la constante C, le coefficient de détermination
passe de 37% à 36% (cfr. Annexe) et la masse monétaire n'est pas
significative.
Enlèvement de la Masse monétaire
Tableau n°4 : Enlèvement de la masse
monétaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB
|
0.217422
|
0.016237
|
13.39051
|
0.0000
|
LPIB
|
0.111752
|
0.023134
|
4.830602
|
0.0000
|
LTC
|
-0.202292
|
0.133515
|
-1.515124
|
0.1393
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau qu'après enlèvement de
la masse monétaire, le taux de change aussi n'est pas significatif.
Enfin, nous enlevons, le taux de change
Tableau n°5 : Enlèvement de la variable taux
de change
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB
|
0.214133
|
0.016395
|
13.06088
|
0.0000
|
LPIB
|
0.092620
|
0.019750
|
4.689682
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
A la lecture de ce tableau après enlèvement des
variables qui étaient non significatives, nous disons qu'à long
terme, les variables déficit budgétaire et le PIB ont un effet
positif sur l'inflation. En d'autre terme, l'inflation est expliquée par
ces deux variables à LT. D'où l'équation est de la forme
loginf= 0,214133logdfb+0,092620logPIB à LT
Ceci nous pousse à vérifier notre
hypothèse sur l'influence de déficit budgétaire sur
l'inflation.
Après analyse du modèle d'estimation, nous
présentons nos tests d'hypothèses de nos variables.
Testons l'hypothèse :
4) HO: a4 = 0
H1: a4 > 0 ou a4
< 0
5) Ho: a5 = 0
H1 : a5 > 0 ou
a5 < 0
1) HO: a1 = 0
H1: a1 > o ou a1
< 0
2) HO: a2 = 0
H1 : a2 > 0 ou
a2 < 0
3) H0 : a3 = 0
H1 : a3 > 0 ou
a3< 0
Au seuil de = 5%,
la valeur de la table de t-student à (n-k-1) dl est de 1,96, soit.
A LT nous constatons que cette estimation donne des
aberrations. La masse monétaire et le taux de change ne sont pas
significatifs. Comme nous le constatons sur la masse monétaire
(t-calculée = 0,66 < t-table=1,96 et la probabilité = 0,51
> 0,05) et pour le taux de change (t-calculée = 0,93 <
t-table=1,96 et la probabilité = 0,36 > 0,05).
Néanmoins, les paramètres liés au
déficit budgétaire et au PIB présentent les signes
attendus selon la théorie. Les résultats de cette estimation ne
sont pas satisfaisants. Le R2 n'est que de 37 %, la statistique de
D-W qui est ici de 0,72. D'où nous allons procéder au
modèle à correction d'erreur. Bien avant récupérons
d'abord le résidu afin de tester sa stationnarité.
La vérification de la stationnarité de
résidu.
Tableau n°6 : Test de stationnarité des
résidus
Paramètres
|
t- tab.
|
Rés
|
t-calc.
|
ä (3)
|
1,96
|
-0,30
|
ë (3)
|
1,96
|
0,41
|
ö (3)
|
-3,54
|
-2,86
|
ã (2)
|
1,96
|
0,31
|
ö (2)
|
-2,95
|
-3,03
|
ö (1)
|
-1,95
|
-3,07
|
Nous voyons ici que le résidu est stationnaire en
niveau avec un seul retard, sans tendance ni constante.
III.4.2. Estimation du modèle à correction
d'erreur à CT
Pour faire la Co-intégration ou modèle à
correction d'erreur il faut réunir deux conditions au préalable
à savoir :
1. Il faut que tous les variables soient stationnaires
intégrés d'ordre = 1
2. Deuxièmement il faut que le résidu soit
stationnaire d'ordre 0
Signalons d'abord qu'il existe deux techniques, le plus
simples et les plus répandues d'estimation d'un modèle à
correction d'erreur (MCE) :
- méthode à trois étapes de Engle et
Granger ; qui est requise si on travaille sur un grand échantillon
(n=30)
- méthode de Hildreth ; qui est souvent
utilisé lorsqu'on travaille sur un petit échantillon.
Dans le cadre de notre étude, la première
méthode sera d'application. En fait, elle consiste à estimer
directement la relation :
Le coefficient (appelé force de rappel vers l'équilibre) doit être
à la fois significatif, systématiquement négatif et
compris entre 0 et 1en valeur absolue. Si non, le mécanisme de
corrélation de long terme) irait, soit en sens contraire (si est
positif) et s'éloignerait de la cible de long terme ; soit il irait
dans le même sens (si est
négatif) en dépassant immédiatement la cible qu'il est
censé corrigé progressivement, et donc en s'écartant
d'elle au fil du temps50(*).
En pratique et en utilisant le logiciel
d'économétrie qui est le Eviews, nous avons trouvé les
résultats ci-après repris dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°7 : La première estimation du
modèle à CT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.104674
|
0.164448
|
0.636516
|
0.5300
|
D(LDFB,1)
|
0.068457
|
0.068682
|
0.996729
|
0.3281
|
D(LDFB(-1),1)
|
0.008329
|
0.068145
|
0.122227
|
0.9037
|
D(LPIB,2)
|
1.121372
|
0.240880
|
4.655306
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),2)
|
0.593423
|
0.317619
|
1.868352
|
0.0730
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.416173
|
0.227404
|
-1.830107
|
0.0787
|
RES(-1)
|
-0.335244
|
0.125692
|
-2.667187
|
0.0130
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.613566
|
Variable dépendante moyenne
|
0.025352
|
R² ajusté
|
0.524389
|
Critère d'Akaik
|
2.842391
|
Somme de carré de résidu
|
21.68843
|
Critère de Schwarz
|
3.159832
|
Log de vraissemblance
|
-39.89945
|
F-statistic
|
6.880321
|
DW
|
2.180885
|
Prob (F-statistic)
|
0.000185
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Comme nous avons procédé dans le long terme,
c'est de la même façon ici. Nous allons progressivement
éliminer les variables non significatives par la méthode de
l'élimination successive. En commence par celle qui est moins
significative, à chaque étape, nous allons éliminer la
variable dont la contribution était moins importante. En fin, nous
retenons la régression finale lorsque tous les coefficients de la
régression se sont avérés significatifs par rapport
à une valeur critique classique.
Tableau n°8 : Résultat final sur le
modèle à court terme
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB,2)
|
0.761034
|
0.149293
|
5.097593
|
0.0000
|
RES(-1)
|
-0.321895
|
0.097266
|
-3.309451
|
0.0023
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.555208
|
Varaible dépendante moyenne
|
0.050480
|
R² ajusté
|
0.541308
|
Critère d'Akaike
|
2.659134
|
Somme de carré de résidu
|
25.27892
|
Critère Schwarz
|
2.748920
|
Log de vraissemblance
|
-43.20528
|
DW
|
2.304354
|
Nous voyons ici que cette
régression finale satisfait à une caractéristique
importante : le coefficient ñ (appelé force de rappel vers
l'équilibre) associé au terme de correction d'erreur doit
être à la fois significatif, systématiquement
négatif et compris entre 0 et 1 en valeur absolue. Soit ñ = -
0,32
Le modèle est expliqué à 55% à CT
c'est-à-dire que à LT ces variables ne peuvent pas
évoluer ensemble tandis qu'à CT, ces variables peuvent
évoluer ensemble. D'où l'inflation est expliquée par le
PIB à court terme et son équation se présente de la
manière suivante :
loginf = 0,76log PIB - 0,32ut.
III.5. Impact macroéconomique de l'ajustement
budgétaire
C'est essentiellement de la manière
dont il est financé qui détermine dans quelle mesure un
déficit du secteur public est conciliable avec les objectifs plus larges
de la macro-économique.
Les performances macro-économiques
très inégales obtenues par la RDC durant l'ajustement
révèle l'importance d'une gestion de finances publiques. Les
choix du gouvernement congolais de financer les déficits publics par la
création monétaire se sont traduits par une aggravation de
l'inflation. Il ressort que pendant la phase d'application stricte du programme
d'ajustement où l'Etat a plus ou moins maîtrisé ses
dépenses, la RDC a obtenu des bons résultats, c'est le cas entre
1984-1986.
Au cours de cette période, la combinaison des
différentes mesures concernant la rationalisation des dépenses et
la maximisation des recettes de l'Etat a permis de réduire le
déficit budgétaire à 3.3 % du PIB, contre 2.1 % au cours
de la même période 1981-1983. Cet ajustement budgétaire
exceptionnel dans l'histoire des finances publiques post-indépendance de
la RDC, a permis de réduire le recours net de l'Etat au crédit
intérieur : 1.1% du PIB contre 3% au cours de la période
précédente. Par conséquent, la contrepartie
monétaire avait significativement baissé et l'inflation
s'était stabilisée à 40.6%.
Ces performances macro-économiques vont se
révéler éphémère par la suite à
cause de la dégradation rapide de finances publiques en raison de
l'arrêt du programme d'ajustement en 1986, est passé à
2.4% en 1987 pour atteindre le niveau record de 6.3% en 1988.
Selon le critère de la banque mondiale51(*), la politique
budgétaire est jugée :
- Bonne ou satisfaisante : s'il y a excédent
budgétaire ou si le déficit budgétaire global y compris
les dons représente moins de 1.5% du PIB,
- Elle est jugée assez bonne : si le
déficit est compris entre 1.5 et 3.5%,
- Elle est jugée mauvaise : si le déficit
est compris entre 3.6 et 7.0%,
- et mauvaise si le déficit est de 7.1% ou plus.
Pour mieux éclairer la suite de nos
développements, nous donnons d'abord un aperçu des
problèmes d'ordre techniques ou conventionnels liés à la
conception des outils de mesure des déséquilibres
budgétaires.
A. Le concept de déficit budgétaire :
signification et mesure.
Les déficits budgétaire indiquent de
combien les dépenses publiques dépassent les recettes et,
partant, de combien le budget fait augmenter la demande intérieure. On
mesure souvent la qualité d'une politique budgétaire à
l'aune des déficits budgétaires.
L'un des aspects le plus important de la politique
budgétaire concerne la mesure de ce déficit. La manière
correcte de la mesure dépend de l'objectif visé. Celui qui
paraît le plus évident est de mesurer la ponction nette du secteur
public sur les ressources, laquelle agit, à son tour sur le
déficit extérieur, l'inflation, les taux d'intérêt
intérieurs et l'impôt.
Un bon indicateur serait l'utilisation nette des ressources
financières par le secteur public, autrement dit les besoins d'emprunt
du secteur public (BESP). Ces BESP représentent l'excédent total
des dépenses sur les recettes de toutes les collectivités
publiques qui doit être financé par des nouveaux emprunts nets du
remboursement des dettes antérieurs. C'est autrement dit, le
déficit consolidé du secteur public ou encore le déficit
budgétaire global.
Les dépenses comprennent les salaires de la fonction
publique, achats des biens et la formation de capital fixe, le paiement des
intérêts et la dette, les transferts et les subventions.
Les recettes comprennent les produits des impôts et des
redevances, l'intérêt sur les actifs publics, les transferts, les
excédents d'exploitations des sociétés d'Etat et les
ventes d'actifs publics.
Tous les experts de la finance publique conviennent qu'il
n'est pas de mesure plus exhaustive du déficit que cet indicateur des
besoins d'emprunt du secteur public, mais c'est un moyen par fois trompeur.
Dans un pays à forte inflation comme la RDC, une partie des emprunts du
secteur public est compensée par la baisse de valeur réelle de
l'encours de la dette.
Une façon de mesurer le déficit du secteur
public, dans ce cas là, est de considérer l'évolution de
la dette réelle. Le déficit opérationnel se comme le BESP
diminué de la partie des paiements des intérêts qui
correspondent à l'inflation. Il s'agit autrement dit du déficit
corrigé de l'inflation. Dans la pratique, rien n'empêche que les
finances demeurent indéfiniment déficitaires. Cependant, il faut
que le solde primaire finisse par devenir positif de façon à
couvrir au moins une partie de l'intérêt payable sur la dette
courante.
· Les principaux indicateurs de l'ajustement
budgétaire au Congo
Le déficit budgétaire global, dons compris est
l'indicateur courant de la politique budgétaire congolais. Il correspond
comme nous l'avons définit plus haut en définition du BESP. Il
indique le volume de la ressource que l'Etat devrait emprunter pour
rétablir l'équilibre.
Dans le cas de la RDC, ce concept est essentiel parce que
comme les possibilités d'emprunt intérieur et extérieur
sont limitées, le déficit global indique dans quelle mesure
l'Etat risque de recourir à un financement inflationniste ou de
financer le déficit au moyen de ressources intérieures en
créant d'autres distorsions (arriérés de paiement envers
les fournisseurs du secteur public ou mis en marche de la planche à
billet).
Signalons en effet que, d'après cet indicateur la RDC
à amélioré sa situation budgétaire durant la phase
d'application strict du programme d'ajustement entre 1982-1987, rarement le
déficit global y compris les dons -5.4% du PIB en 1982 à -2.2% en
1987 en passant par -0.7% en 1984.
Le déficit primaire est l'autre indicateur de
l'ajustement budgétaire. L'évolution du déficit ou solde
primaire est d'une grande importance compte tenu du poids de la dette
extérieure congolaise dans le budget de l'Etat.
Celui-ci fait apparaître la capacité de l'Etat
à auto financé ses charges courantes et ses investissements
propres. Il met donc en évidence la possibilité (ou
l'impossibilité) de l'Etat une fois ses dépenses internes
payées d'honorer ou d'apurer ses dettes.
En moyenne le déficit primaire en pourcentage du PIB a
diminué durant la phase d'ajustement budgétaire. Et cela plus que
le déficit budgétaire global parce que les paiements des
intérêts ont augmenté, faisant perdre en partie le
bénéfice des efforts qui ont été fait en vue de
réduire le déficit global.
· Les principales limites du mode
conventionnel de mesure du déficit public.
L'analyse de la politique des finances soulèvent un
certain nombre des difficultés qui mérite d'être prises en
considération aussi bien dans le calcul qui dans l'interprétation
des déficits budgétaires quelques une qui semblent pertinentes
dans le contexte congolais sont décrites ci-après.
1. le secteur public devrait comprendre les administrations
centrales, provinciales et municipales, les organismes
décentralisés et les entreprises publiques. Souvent les mesures
conventionnelles des déficits ne couvrent que l'administration centrale.
Cela peut donner une image tout à fait fausse de la
réalité lorsque les autres collectivités publiques sont
largement déficitaires ou excédentaires.
2. dans la mesure globale du déficit, les
intermédiaires financières du secteur public sont souvent
exclues en raison de leur nature spéciale d'agents financiers. Il arrive
donc souvent que les d dépenses publiques qui servent à
subventionner les systèmes bancaires ou résoudre les crises
financières ne soient pas prises en compte dans le mode conventionnel de
mesure du déficit public. Il faut souligner que les crises
financières présentent un grave dilemme aux gouvernants : il
leur faut stabiliser l'économie, et donc réduire le
déficit budgétaire, mais il leur faut effectuer de substantiels
transferts pour sauvegarder la viabilité du système financier, en
particulier les banques centrales.
3. en RDC, la BCC a subi, les dernières années
des lourdes pertes d'exploitation dues à la charge de fabrication des
billets de banque (nécessité par le niveau d'hyper -inflation).
Une correction du déficit consiste à ne pas
tenir compte de l'effet de facteurs temporaires tels que l'écart du
revenu national, des prix des produits de base et des taux
d'intérêt par rapport à leur tendance longue, et de
phénomènes comme les amnisties fiscales.
· Le rôle de la politique de
redressement de la situation de la crise congolaise.
Quoiqu'on en dise, la crise actuelle au Congo, bien que
visiblement socio - économique, est avant tout d'ordre politique, dans
la mesure où c'est la politique qui commande, avant que celle - ci ne
soit réellement au service de celle-là.
Dans ces notes introductives, nous essayerons de montrer le
rôle de la politique dans la lutte anti-inflationniste. De façon
générale, il y a lieu de reconnaître que l'inflation est
irréversible ou inévitable pour tous les pays du monde,
même les plus puissant économiquement parlant.
Mais l'inflation doit se situer à un niveau socialement
acceptable, c'est-à-dire à celui où la dévaluation
de la monnaie nationale n'atteint pas encore 20° par rapport à
l'Or ou à la monnaie étalon comme le dollar. Au delà de ce
seuil, on assiste à une inflation dite galopante difficilement
maîtrisable.
La politique, l'action politique ou plus pratiquement le
gouvernement est mieux situé et dispose du monopole d'action pour la
résolution de l'inflation galopante, les opérateurs
économiques étant eux-mêmes tiraillés par poursuite
des intérêts égoïstes. La plus part des mesures
à prendre sont d'ordre technique que nous ne pouvons pas étaler
dans le cadre de cette analyse. il importe de retenir que l'inflation est la
traduction d'un déséquilibre caractérisé par
l'accroissement exclusif de la circulation de la monnaie nationale dans le
pays, qui provoque la hausse généralisée des prix et
diminue le pouvoir d'achat de cette monnaie et de la population qui
l'utilise.
Revenant à l'action possible du pouvoir politique pour
maîtriser l'inflation, nous pouvons citer quelques voies qui s'offrent
devant le gouvernement pour lutter efficacement contre l'inflation. Il s'agit
notamment de la mobilisation à la production et des actions à
poser sur l'offre, sur la demande et sur la monnaie elle-même.
A. Mobilisation à la Production.
L'objectif essentiel de la politique anti-inflationniste doit
consister fondamentalement à réduire le flux monétaire en
faveur du flux physique, c'est-à-dire, de résorber l'excès
de la monnaie en circulation en faveur de la stimulation à la
production. Aussi, la production apparaît - elle comme un des
remèdes appropriés contre l'inflation.
B. Les actions politiques à poser sur l'offre, sur la
monnaie et sur la demande.
Il existe pour l'acteur politique un éventail d'action
à poser sur l'offre, la demande et la monnaie pour lutter contre
l'inflation. Nous essayerons d'indiquer dans le contexte de ce travail au moins
un type d'action à poser dans chaque cas.
B1 Action politique sur l'offre.
La stimulation de la production par la planche à
billet est aussi considérée comme une des actions sur l'offre du
fait de la diminution de la rareté sur le marché, responsable des
mécanismes de l'augmentation des prix et permet de relancer
l'économie du pays.
Il convient d'ajouter également l'usage de
l'organisation crédible de contrôle des prix en tenant comptes,
certes, de la réalité et de la réglementation des
importations et des exportations de façon à réduire le
déficit inflationniste de la balance de paiement.
B2. Action politique sur la demande
L'action politique sur la demande susceptible de contribuer
à la lutte anti-inflationniste est celle qui demande à l'Etat et
à ses animateurs de réduire les dépenses
économiques.
B3. Action politique sur la monnaie
Deux types de mesure sont disponibles aux acteurs politiques
dans la lutte anti - inflationniste suivant les réalités
socio-économiques du pays. Il s'agit de celles correspondant
respectivement à l'inflation modérée et à
l'inflation galopante.
Mesures correspondant à l'inflation
modérée : lorsqu'à la suite de l'inflation, la
monnaie nationale n'a pas encore subi une dévaluation de 20% par
rapport à l'Or ou à la monnaie étalon comme le dollar
américain, l'antériorité politique peut rétablir
l'équilibre monétaire antérieur en permettant à la
monnaie de reprendre sa convertibilité initiale par une simple mesure de
retrait de la circulation des billes excédentaires. Cela remet à
la monnaie sa valeur antérieure.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail portant sur l'impact de
déficit budgétaire sur l'inflation en RDC de 1970-2005. Le but de
ce travail est de voir l'influence de déficit budgétaire sur
l'inflation pendant cette période, mais également savoir
l'influence des autres variables macroéconomiques telles que la masse
monétaire, le PIB et le taux de change.
Outre l'introduction et la conclusion générale,
notre travail a compris trois chapitres. Le premier chapitre a porté
sur la considération théorique, le second chapitre a
présenté les déterminants de l'inflation. Et enfin, le
troisième chapitre porté sur l'estimation empirique de la
relation entre l'inflation et le déficit budgétaire.
Nous sommes partis d'un problème qui est de savoir quel
serait l'impact de déficit budgétaire sur l'inflation.
De ce problème, nous avons dégagé deux
interrogations qui ont été à la base de nos
investigations :
1. Quel est l'impact de déficit budgétaire sur
l'inflation en République Démocratique du Congo, en d'autre terme
l'inflation en RDC est-elle expliquée par le déficit
budgétaire?
2. L'inflation en République Démocratique du
Congo serait-elle expliquée par d'autres variables ?
Par rapport à ces interrogations nous avons
formulé les hypothèses ci-dessous en vue de répondre aux
préoccupations consignées dans la problématique :
1. Le déficit budgétaire aurait un impact
significatif sur l'inflation en République Démocratique du
Congo.
2. L'instabilité accrue de l'économie congolaise
sur l'inflation en RDC aurait une relation directe avec la masse
monétaire, le taux de change et le PIB.
Après avoir analysé les données par le
logiciel Eviews nous avons trouvé les résultats suivants :
Les variables déficit budgétaire et le PIB
expliquent l'Inflation dans le long terme et dans le court terme l'inflation
est expliqué par le PIB. De part ce qui précède, il en
découle que nos deux hypothèses sont toutes
vérifiées.
De ce qui précède, tourné un regard sur
l'économie congolaise et commenter sur ce résultat en fin de
donner quelques suggestions.
Mais alors, une constante se manifeste dans la vie du pays
pendant une trentaine d'année, celle du gaspillage des ressources et du
laxisme budgétaire.
La RDC s'est enfoncée à partir de 1991 dans une
crise politique, économique et sociale grave à la suite notamment
des pillages que le pays a connu en début d'année et des tensions
politiques. Comme conséquence, l'inflation devient violente.
Dans cet environnement économique et monétaire
hostile, la production nationale a chuté sensiblement. Des
opérateurs économiques tant privés que publics ont
cherché à suivre en se réfugiant dans l'informel. Les
infrastructures de base sont soit détruites soit en délabrement
avancé.
La criminalisation de l'économie a atteint son
paroxysme avec la fabrication vertigineuse des billets de banque. En
conséquence, une bonne partie des émissions monétaires
échappe au circuit monétaire officiel. La banque centrale ne peut
plus jouer son rôle d'autorité monétaire et de caissier de
l'Etat. L'intermédiation financière est en déclin et le
pays est confronté à plusieurs espaces monétaires.
La déstabilisation du pays s'est
pérennisée à partir de 1996 à 2002 par deux guerres
inhérentes à la situation politique interne en RDC au Rwanda, au
Burundi et en Ouganda.
Ainsi, pour ressortir le pays de la crise, des
réformes économiques et politiques furent tentées à
plusieurs reprises mais elles n'ont pas atteint en tout le succès qu'on
pouvait en escompter.
Différentes mesures ont en effet été
prises par les divers gouvernements qui se sont succédés depuis
les années 1980 pour :
- restaurer les équilibres
macroéconomiques ;
- restaurer une gestion orthodoxe des finances
publiques ;
- contrôler les centres d'ordonnancement des
opérations du Trésor ;
- rétablir le budget comme instrument
privilégié de gestion des finances publiques ;
- restructurer les entreprises publiques,....
Par ailleurs, déliquescence de l'Etat et le manque
d'une administration honnête, d'un minimum de justice et de
sécurité conduisent le pays dans une anarchie.
Cependant, la courte période qui va de 2001 à
2003 et qui se traduit par une stabilité relative des prix et du taux de
change accompagnant une amélioration du taux de croissance du PIB montre
à notre sens qu'il est possible de restaurer rapidement les
équilibres macroéconomiques rompus pas la gabegie
financière quand il existe une réelle volonté politique
d'ajustement.
Bref, la détérioration de la situation
économique est caractérisée par la désorganisation
de l'outil de production et la contraction des recettes fiscales. Le recours
systématique à l'émission monétaire face à
la pénurie des devises pour résorber les déficits
budgétaires dans une logique distributive douteuse qui provoque
l'indexation des prix intérieurs au taux de change parallèle.
Certes, le développement à un prix et la
responsabilité de l'Etat est évident. Or, il est difficile qu'il
y ait développement sans croissance, car l'élargissement de
l'éventail des possibilités offertes à l'homme ne se fait
pas sans moyens matériels importants. Ce qui fait que
l'accélération de la croissance économique soit la grande
priorité des responsables politiques du monde entier. En fait, la
réalisation d'un développement harmonisé de
l'économie est, aujourd'hui, dans la majorité des pays,
l'objectif fondamental des politiques économiques : c'est dans
cette perspective que doit être désormais définie toute
stratégie budgétaire, tant au niveau de ses mécanismes
opératoires qu'à celui des actions promues par elle.
A travers ces théories et la revue de la
littérature empirique, nous avons modélisé les
déterminants de l'inflation en RDC, en focalisant nos analyses sur
l'effet des déficits budgétaires. Nous voulions savoir si
l'objectif de relance économique à travers la politique
budgétaire appliquée au Congo, a effectivement été
efficace.
L'analyse des résultats de l'estimation
économétrique nous a permis de confirmer que les déficits
budgétaires ont un impact positif et significatif sur le taux
d'inflation.
L'analyse des résultats de l'estimation du
modèle à long terme par Mco nous a conduits aux propositions
ci-après :
- L'augmentation de déficit budgétaire conduit
l'Etat soit à recourir à la planche à billet, soit au bon
de trésor ou à l'emprunt ce qui nous pousse à conclure que
le déficit budgétaire est considérée comme le
fondement ou la base même de l'inflation car en recourant à la
planche à billet cela provoque encore une masse énorme de
monnaie, plus il y a une grande masse de monnaie en circulation, plus il y a
augmentation de taux d'inflation.
- Signalons aussi que le pouvoir public doit tout mettre en
oeuvre en fin de contrôler le taux de change en fin de donner à la
monnaie nationale de la valeur et par contre susciter aux investisseurs
étrangers de venir en grand nombre,
- L'Etat congolais doit laisser à la banque centrale
l'autonomie de gestion de monnaie.
Pour mettre fin à notre travail, il sied de rappeler
que nous ne pouvons aucunement nous prévaloir d'avoir
épuisé la substance de ce sujet. Nous nous mettons en pleine
disposition pour toutes remarques ou suggestions ayant trait à
l'efficacité de notre recherche.
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http://WWW.fao.org/giews/french/basedocs/drcgen1f.stm, consulté en
novembre 2007.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
REMERCIEMENTS
III
RESUME
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. CONTEXTE DE L'ÉTUDE
1
O.2. PROBLÉMATIQUE
2
0.3. HYPOTHÈSES
4
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
4
0.6. MÉTHODOLOGIE DU TRAVAIL
5
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE PREMIER:
CONSIDERATIONS THEORIQUES
6
I.1. NOTION SUR L'INFLATION
6
I.1.1. Définitions
6
I.1.2. Les différents types
d'inflation
7
I.1.3. La monnaie, les prix et l'inflation
9
I.1.4. Approche Keynésienne face
à la demande de monnaie
14
I. 2. NOTION SUR LE DÉFICIT
BUDGÉTAIRE
15
I.2.1. LES DÉFICITS PUBLICS
16
I.3. LES CAUSES DE L'INFLATION
18
I.3.1. l'inflation induite par la demande
21
I.3.2. Les causes monétaires de
l'inflation
23
CHAPITRE
DEUXIÈME:
LES DETERMINANTS DE L'INFLATION EN RDC
30
II. 1. PRÉSENTATION DES VARIABLES
30
II.1.1. Evolution de taux d'inflation en
RDC
30
II.1.2. Evolution du Déficit
Budgétaire en RDC
32
II.1.3. Evolution de la Masse
monétaire en RDC
35
II.1.4. Le produit intérieur brut
37
II.1.5. Evolution du taux de change
41
CHAPITRE
TROISIÈME:
ESTIMATION EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE
L'INFLATION ET LE DEFICIT BUDGETAIRE
45
III.1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE D'ANALYSE
45
III.2. APPROCHE ÉCONOMÉTRIQUE
46
III.2.1. Définition
46
III.2.2. Méthodologie
46
III.2.3. Etape de l'application de
l'économétrie
47
III.2.4. Présentation du modèle
d'étude
48
III.3. ESTIMATION DU MODÈLE D'ANALYSE
50
A. Méthode
d'estimation
50
B. Test d'hypothèses
classiques de modèles de régressions linéaires
51
III.3.1. Stationnarité des variables
51
A. Procédure et
application du test de stationnarité
52
III.4. NOTION SUR LA CO-INTÉGRATION
56
III.4.1. ESTIMATION DU MODÈLE À
LT
56
III.4.2. ESTIMATION DU MODÈLE À
CORRECTION D'ERREUR À CT
60
III.5. IMPACT MACROÉCONOMIQUE DE
L'AJUSTEMENT BUDGÉTAIRE
62
CONCLUSION GENERALE
69
BIBLIOGRAPHIE
73
TABLE DES MATIERES
75
ANNEXES
I. Recherche de la stationnarité des variables
- Vérification de la variable taux
d'inflation
1. A niveau (modèle 3)
Null Hypothesis: LINF has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.983833
|
0.5890
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
-0.260013
|
0.131066
|
-1.983833
|
0.0565
|
D(LINF(-1))
|
0.028168
|
0.189743
|
0.148456
|
0.8830
|
C
|
1.383105
|
0.624354
|
2.215259
|
0.0345
|
@TREND(1970)
|
-0.008205
|
0.025055
|
-0.327471
|
0.7456
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: LINF has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.355318
|
0.1615
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.639407
|
|
|
5% level
|
|
-2.951125
|
|
|
10% level
|
|
-2.614300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
-0.277579
|
0.117852
|
-2.355318
|
0.0250
|
D(LINF(-1))
|
0.051755
|
0.172994
|
0.299174
|
0.7668
|
C
|
1.310180
|
0.574829
|
2.279252
|
0.0297
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: LINF has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.605369
|
0.4477
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.634731
|
|
|
5% level
|
|
-1.951000
|
|
|
10% level
|
|
-1.610907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
-0.028187
|
0.046562
|
-0.605369
|
0.5492
|
D(LINF(-1))
|
-0.047646
|
0.178042
|
-0.267612
|
0.7907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En différence 1ère
(modèle 3)
Null Hypothesis: D(LINF) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.649999
|
0.0406
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.262735
|
|
|
5% level
|
|
-3.552973
|
|
|
10% level
|
|
-3.209642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-1.048597
|
0.287287
|
-3.649999
|
0.0010
|
D(LINF(-1),2)
|
-0.065005
|
0.190508
|
-0.341219
|
0.7354
|
C
|
0.467381
|
0.565600
|
0.826346
|
0.4154
|
@TREND(1970)
|
-0.023293
|
0.026862
|
-0.867123
|
0.3930
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: D(LINF) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.602888
|
0.0111
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.646342
|
|
|
5% level
|
|
-2.954021
|
|
|
10% level
|
|
-2.615817
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.954630
|
0.264962
|
-3.602888
|
0.0011
|
D(LINF(-1),2)
|
-0.114599
|
0.180967
|
-0.633258
|
0.5314
|
C
|
0.022051
|
0.235970
|
0.093447
|
0.9262
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: D(LINF) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.660754
|
0.0006
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.636901
|
|
|
5% level
|
|
-1.951332
|
|
|
10% level
|
|
-1.610747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.953829
|
0.260555
|
-3.660754
|
0.0009
|
D(LINF(-1),2)
|
-0.115129
|
0.177962
|
-0.646928
|
0.5224
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La variable inflation est stationnaire en différence
première avec un retard sans tendance ni constante.
- Vérification de la variable déficit
budgétaire
A niveau (modèle 3)
Null Hypothesis: LDFB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.434262
|
0.8321
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB(-1)
|
-0.167864
|
0.117039
|
-1.434262
|
0.1618
|
D(LDFB(-1))
|
-0.034833
|
0.188654
|
-0.184640
|
0.8548
|
C
|
4.446362
|
2.849062
|
1.560641
|
0.1291
|
@TREND(1970)
|
-0.103451
|
0.055508
|
-1.863710
|
0.0722
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: LDFB has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.377322
|
0.9021
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.639407
|
|
|
5% level
|
|
-2.951125
|
|
|
10% level
|
|
-2.614300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB(-1)
|
-0.036659
|
0.097157
|
-0.377322
|
0.7085
|
D(LDFB(-1))
|
-0.055434
|
0.195699
|
-0.283261
|
0.7789
|
C
|
0.221410
|
1.793227
|
0.123470
|
0.9025
|
|
|
|
|
|
Durbin-Watson stat
|
1.998045
|
Prob(F-statistic)
|
0.830226
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: LDFB has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.050762
|
0.2588
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.634731
|
|
|
5% level
|
|
-1.951000
|
|
|
10% level
|
|
-1.610907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB(-1)
|
-0.025042
|
0.023832
|
-1.050762
|
0.3012
|
D(LDFB(-1))
|
-0.065928
|
0.173546
|
-0.379887
|
0.7065
|
|
|
|
|
|
En différence 1ère (modèle
3)
Null Hypothesis: D(LDFB) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.177125
|
0.0123
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.262735
|
|
|
5% level
|
|
-3.552973
|
|
|
10% level
|
|
-3.209642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LDFB(-1))
|
-1.180660
|
0.282649
|
-4.177125
|
0.0002
|
D(LDFB(-1),2)
|
0.041309
|
0.187434
|
0.220390
|
0.8271
|
C
|
0.654341
|
1.030410
|
0.635030
|
0.5304
|
@TREND(1970)
|
-0.060213
|
0.050361
|
-1.195623
|
0.2415
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: D(LDFB) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.978315
|
0.0043
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.646342
|
|
|
5% level
|
|
-2.954021
|
|
|
10% level
|
|
-2.615817
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LDFB(-1))
|
-1.069690
|
0.268880
|
-3.978315
|
0.0004
|
D(LDFB(-1),2)
|
-0.017003
|
0.182269
|
-0.093287
|
0.9263
|
C
|
-0.444657
|
0.468987
|
-0.948123
|
0.3506
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: D(LDFB) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.870062
|
0.0003
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.636901
|
|
|
5% level
|
|
-1.951332
|
|
|
10% level
|
|
-1.610747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LDFB(-1))
|
-1.010326
|
0.261062
|
-3.870062
|
0.0005
|
D(LDFB(-1),2)
|
-0.046327
|
0.179332
|
-0.258331
|
0.7979
|
|
|
|
|
|
Le déficit budgétaire est stationnaire en
différence 1ère avec un retard sans tendance ni
constante
- Vérification de la variable masse monétaire
A niveau (modèle 3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.586993
|
0.7772
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
-0.260528
|
0.164164
|
-1.586993
|
0.1230
|
D(LMM(-1))
|
-0.264415
|
0.182331
|
-1.450191
|
0.1574
|
C
|
2.008562
|
1.012706
|
1.983362
|
0.0565
|
@TREND(1970)
|
0.088215
|
0.066299
|
1.330563
|
0.1934
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: LMM has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.973322
|
0.7515
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.639407
|
|
|
5% level
|
|
-2.951125
|
|
|
10% level
|
|
-2.614300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
-0.055217
|
0.056730
|
-0.973322
|
0.3379
|
D(LMM(-1))
|
-0.372864
|
0.165113
|
-2.258234
|
0.0311
|
C
|
1.082411
|
0.744662
|
1.453561
|
0.1561
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: LMM has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
1.304296
|
0.9484
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.634731
|
|
|
5% level
|
|
-1.951000
|
|
|
10% level
|
|
-1.610907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
0.023222
|
0.017804
|
1.304296
|
0.2014
|
D(LMM(-1))
|
-0.392014
|
0.167424
|
-2.341440
|
0.0256
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En différence 1ère (Modèle 3)
Null Hypothesis: D(LMM) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.793227
|
0.2095
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.262735
|
|
|
5% level
|
|
-3.552973
|
|
|
10% level
|
|
-3.209642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.932512
|
0.333847
|
-2.793227
|
0.0091
|
D(LMM(-1),2)
|
-0.326884
|
0.203106
|
-1.609420
|
0.1184
|
C
|
0.540627
|
0.517574
|
1.044541
|
0.3049
|
@TREND(1970)
|
-0.016337
|
0.024091
|
-0.678139
|
0.5031
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: D(LMM) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.866819
|
0.0602
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.646342
|
|
|
5% level
|
|
-2.954021
|
|
|
10% level
|
|
-2.615817
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.946590
|
0.330188
|
-2.866819
|
0.0075
|
D(LMM(-1),2)
|
-0.314150
|
0.200408
|
-1.567554
|
0.1275
|
C
|
0.235577
|
0.253677
|
0.928651
|
0.3605
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: D(LMM) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.749119
|
0.0075
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.636901
|
|
|
5% level
|
|
-1.951332
|
|
|
10% level
|
|
-1.610747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.808162
|
0.293971
|
-2.749119
|
0.0099
|
D(LMM(-1),2)
|
-0.390534
|
0.182344
|
-2.141740
|
0.0402
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La masse monétaire est stationnaire en
différence 1ère avec un retard sans tendance ni
constante
- Vérification de la variable PIB
A niveau (modèle3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.028793
|
0.5652
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LPIB(-1)
|
-0.077073
|
0.037990
|
-2.028793
|
0.0514
|
D(LPIB(-1))
|
0.583907
|
0.143547
|
4.067723
|
0.0003
|
C
|
-0.870035
|
0.626415
|
-1.388912
|
0.1751
|
@TREND(1970)
|
0.102017
|
0.048244
|
2.114619
|
0.0429
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En différence première
Modèle 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.670420
|
0.7417
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.262735
|
|
|
5% level
|
|
-3.552973
|
|
|
10% level
|
|
-3.209642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1))
|
-0.291739
|
0.174650
|
-1.670420
|
0.1056
|
D(LPIB(-1),2)
|
-0.244087
|
0.187700
|
-1.300410
|
0.2037
|
C
|
0.260886
|
0.376777
|
0.692414
|
0.4942
|
@TREND(1970)
|
0.001978
|
0.019931
|
0.099235
|
0.9216
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.856887
|
0.3477
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.646342
|
|
|
5% level
|
|
-2.954021
|
|
|
10% level
|
|
-2.615817
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1))
|
-0.283837
|
0.152857
|
-1.856887
|
0.0732
|
D(LPIB(-1),2)
|
-0.249558
|
0.176433
|
-1.414462
|
0.1675
|
C
|
0.290494
|
0.226262
|
1.283880
|
0.2090
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.327927
|
0.1668
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.636901
|
|
|
5% level
|
|
-1.951332
|
|
|
10% level
|
|
-1.610747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1))
|
-0.150022
|
0.112974
|
-1.327927
|
0.1939
|
D(LPIB(-1),2)
|
-0.315961
|
0.170437
|
-1.853829
|
0.0733
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En deuxième différence (modèle 3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.568501
|
0.0049
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.273277
|
|
|
5% level
|
|
-3.557759
|
|
|
10% level
|
|
-3.212361
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1),2)
|
-1.446271
|
0.316575
|
-4.568501
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),3)
|
0.031720
|
0.189012
|
0.167823
|
0.8679
|
C
|
0.276889
|
0.430159
|
0.643690
|
0.5250
|
@TREND(1970)
|
-0.014188
|
0.019981
|
-0.710065
|
0.4835
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.552230
|
0.0010
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.653730
|
|
|
5% level
|
|
-2.957110
|
|
|
10% level
|
|
-2.617434
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1),2)
|
-1.409457
|
0.309619
|
-4.552230
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),3)
|
0.013354
|
0.185626
|
0.071940
|
0.9431
|
C
|
0.000135
|
0.180439
|
0.000747
|
0.9994
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.630085
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.639210
|
|
|
5% level
|
|
-1.951687
|
|
|
10% level
|
|
-1.610579
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1),2)
|
-1.409456
|
0.304412
|
-4.630085
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),3)
|
0.013354
|
0.182506
|
0.073168
|
0.9422
|
|
|
|
|
|
Explication : Le PIB devient stationnaire en
deuxième différence avec un retard sans tendance ni constante
- Vérification du Taux de change
A niveau (modèle 3)
Null Hypothesis: LTC has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.496153
|
0.8113
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LTC(-1)
|
-0.189047
|
0.126355
|
-1.496153
|
0.1451
|
D(LTC(-1))
|
0.040997
|
0.192696
|
0.212752
|
0.8330
|
C
|
-0.246742
|
0.480222
|
-0.513807
|
0.6112
|
@TREND(1970)
|
0.034242
|
0.024570
|
1.393667
|
0.1737
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: LTC has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.077309
|
0.7133
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.639407
|
|
|
5% level
|
|
-2.951125
|
|
|
10% level
|
|
-2.614300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LTC(-1)
|
-0.130246
|
0.120900
|
-1.077309
|
0.2897
|
D(LTC(-1))
|
0.042903
|
0.195598
|
0.219345
|
0.8278
|
C
|
0.314337
|
0.265738
|
1.182885
|
0.2458
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: LTC has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.551512
|
0.4708
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.634731
|
|
|
5% level
|
|
-1.951000
|
|
|
10% level
|
|
-1.610907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LTC(-1)
|
-0.057864
|
0.104919
|
-0.551512
|
0.5851
|
D(LTC(-1))
|
0.014218
|
0.195295
|
0.072802
|
0.9424
|
|
|
|
|
|
En différence 1ère (modèle
3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.458156
|
0.0062
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.262735
|
|
|
5% level
|
|
-3.552973
|
|
|
10% level
|
|
-3.209642
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LTC(-1))
|
-1.212889
|
0.272061
|
-4.458156
|
0.0001
|
D(LTC(-1),2)
|
0.125316
|
0.185167
|
0.676773
|
0.5039
|
C
|
-0.300052
|
0.536623
|
-0.559148
|
0.5804
|
@TREND(1970)
|
0.026417
|
0.025815
|
1.023319
|
0.3146
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.337037
|
0.0017
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.646342
|
|
|
5% level
|
|
-2.954021
|
|
|
10% level
|
|
-2.615817
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LTC(-1))
|
-1.142505
|
0.263430
|
-4.337037
|
0.0002
|
D(LTC(-1),2)
|
0.088865
|
0.181851
|
0.488670
|
0.6286
|
C
|
0.190174
|
0.241998
|
0.785849
|
0.4381
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.291802
|
0.0001
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.636901
|
|
|
5% level
|
|
-1.951332
|
|
|
10% level
|
|
-1.610747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LTC(-1))
|
-1.105039
|
0.257477
|
-4.291802
|
0.0002
|
D(LTC(-1),2)
|
0.070115
|
0.179164
|
0.391346
|
0.6982
|
|
|
|
|
|
Explication : Le taux de change est stationnaire en
différence 1ère avec un retard sans tendance ni
constante
Vérification de la stationnarité de
résidu
A niveau modèle 3
Null Hypothesis: RES has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.867407
|
0.1850
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RES(-1)
|
-0.446572
|
0.155741
|
-2.867407
|
0.0075
|
D(RES(-1))
|
0.101143
|
0.180587
|
0.560082
|
0.5796
|
C
|
0.199855
|
0.484249
|
0.412711
|
0.6828
|
@TREND(1970)
|
-0.007126
|
0.023336
|
-0.305366
|
0.7622
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 2
Null Hypothesis: RES has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.039671
|
0.0412
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.639407
|
|
|
5% level
|
|
-2.951125
|
|
|
10% level
|
|
-2.614300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RES(-1)
|
-0.456387
|
0.150143
|
-3.039671
|
0.0048
|
D(RES(-1))
|
0.115370
|
0.171903
|
0.671133
|
0.5071
|
C
|
0.068127
|
0.216784
|
0.314263
|
0.7554
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle 1
Null Hypothesis: RES has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.075090
|
0.0031
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.634731
|
|
|
5% level
|
|
-1.951000
|
|
|
10% level
|
|
-1.610907
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RES(-1)
|
-0.454943
|
0.147945
|
-3.075090
|
0.0043
|
D(RES(-1))
|
0.115926
|
0.169456
|
0.684108
|
0.4988
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.233608
|
Mean dependent var
|
0.044892
|
Adjusted R-squared
|
0.209658
|
S.D. dependent var
|
1.400628
|
S.E. of regression
|
1.245175
|
Akaike info criterion
|
3.333451
|
Sum squared resid
|
49.61471
|
Schwarz criterion
|
3.423237
|
Log likelihood
|
-54.66867
|
Durbin-Watson stat
|
2.106007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le terme d'erreur est stationnaire à niveau sans
tendance ni constante avec un retard
Modèle à correction d'erreur
Le modèle à correction d'erreur à LT
linf1 ldfb1 lpibv1
Dependent Variable: LINF1
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 03/12/08 Time: 17:03
|
|
|
Sample (adjusted): 1971 2005
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFB1
|
0.196176
|
0.034283
|
5.722264
|
0.0000
|
LPIBV1
|
0.082396
|
0.031754
|
2.594830
|
0.0140
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.009729
|
Mean dependent var
|
1.773796
|
Adjusted R-squared
|
-0.020279
|
S.D. dependent var
|
1.216960
|
S.E. of regression
|
1.229238
|
Akaike info criterion
|
3.306111
|
Sum squared resid
|
49.86383
|
Schwarz criterion
|
3.394988
|
Log likelihood
|
-55.85694
|
Durbin-Watson stat
|
1.888629
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le modèle à CT
Linf1=C+d(ldfb,1)+d(ldfb,(-1),1)+d(lpib,2)+d(lpib(-1),2)+d(linf(-1),1)+res(-1)
Dependent Variable: D(LINF,1)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 03/12/08 Time: 12:41
|
|
|
Sample (adjusted): 1973 2005
|
|
|
Included observations: 33 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.104674
|
0.164448
|
0.636516
|
0.5300
|
D(LDFB,1)
|
0.068457
|
0.068682
|
0.996729
|
0.3281
|
D(LDFB(-1),1)
|
0.008329
|
0.068145
|
0.122227
|
0.9037
|
D(LPIB,2)
|
1.121372
|
0.240880
|
4.655306
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),2)
|
0.593423
|
0.317619
|
1.868352
|
0.0730
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.416173
|
0.227404
|
-1.830107
|
0.0787
|
RES(-1)
|
-0.335244
|
0.125692
|
-2.667187
|
0.0130
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.613566
|
Mean dependent var
|
0.025352
|
Adjusted R-squared
|
0.524389
|
S.D. dependent var
|
1.324347
|
S.E. of regression
|
0.913329
|
Akaike info criterion
|
2.842391
|
Sum squared resid
|
21.68843
|
Schwarz criterion
|
3.159832
|
Log likelihood
|
-39.89945
|
F-statistic
|
6.880321
|
Durbin-Watson stat
|
2.180885
|
Prob(F-statistic)
|
0.000185
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On enlève d'abord le déficit budgétaire
avec un retard et l'équation devient :
Linf1=C+d(ldfb,1)+d(lpib,2)+d(lpib(-1),2)+d(linf(-1),1)+res(-1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.101808
|
0.159771
|
0.637211
|
0.5294
|
D(LDFB,1)
|
0.068249
|
0.067397
|
1.012646
|
0.3202
|
D(LPIB,2)
|
1.125236
|
0.234400
|
4.800501
|
0.0001
|
D(LPIB(-1),2)
|
0.596919
|
0.310504
|
1.922417
|
0.0652
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.416225
|
0.223217
|
-1.864667
|
0.0731
|
RES(-1)
|
-0.340242
|
0.116666
|
-2.916361
|
0.0070
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.613344
|
Mean dependent var
|
0.025352
|
Adjusted R-squared
|
0.541741
|
S.D. dependent var
|
1.324347
|
S.E. of regression
|
0.896514
|
Akaike info criterion
|
2.782359
|
Sum squared resid
|
21.70090
|
Schwarz criterion
|
3.054452
|
Log likelihood
|
-39.90893
|
F-statistic
|
8.565914
|
Durbin-Watson stat
|
2.173124
|
Prob(F-statistic)
|
0.000059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous enlevons maintenant la C:
Linf1=d(ldfb,1)+d(lpib,2)+d(lpib(-1),2)+d(linf(-1),1)+res(-1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LDFB,1)
|
0.059989
|
0.065433
|
0.916796
|
0.3671
|
D(LPIB,2)
|
1.116534
|
0.231506
|
4.822909
|
0.0000
|
D(LPIB(-1),2)
|
0.578286
|
0.305828
|
1.890884
|
0.0690
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.410550
|
0.220661
|
-1.860549
|
0.0733
|
RES(-1)
|
-0.331251
|
0.114575
|
-2.891123
|
0.0073
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.607530
|
Mean dependent var
|
0.025352
|
Adjusted R-squared
|
0.551462
|
S.D. dependent var
|
1.324347
|
S.E. of regression
|
0.886954
|
Akaike info criterion
|
2.736680
|
Sum squared resid
|
22.02724
|
Schwarz criterion
|
2.963423
|
Log likelihood
|
-40.15522
|
Durbin-Watson stat
|
2.146056
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous enlèvons maintenant la d(ldfb,1):
Linf1=d(ldfb,1)+d(lpib,2)+d(lpib(-1),2)+d(linf(-1),1)+res(-1)
Dependent Variable: D(LINF,1)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 03/12/08 Time: 12:44
|
|
|
Sample (adjusted): 1973 2005
|
|
|
Included observations: 33 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB,2)
|
1.061878
|
0.223083
|
4.760019
|
0.0000
|
D(LPIB(-1),2)
|
0.483249
|
0.286932
|
1.684195
|
0.1029
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.375117
|
0.216651
|
-1.731432
|
0.0940
|
RES(-1)
|
-0.317104
|
0.113219
|
-2.800808
|
0.0090
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.595748
|
Mean dependent var
|
0.025352
|
Adjusted R-squared
|
0.553929
|
S.D. dependent var
|
1.324347
|
S.E. of regression
|
0.884512
|
Akaike info criterion
|
2.705650
|
Sum squared resid
|
22.68847
|
Schwarz criterion
|
2.887045
|
Log likelihood
|
-40.64323
|
Durbin-Watson stat
|
2.126368
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Puis maintenant suivit de D(LPIB(-1),2)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB,2)
|
0.787873
|
0.157333
|
5.007692
|
0.0000
|
D(LINF(-1),1)
|
-0.080020
|
0.133645
|
-0.598752
|
0.5537
|
RES(-1)
|
-0.296963
|
0.106715
|
-2.782762
|
0.0091
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.560293
|
Mean dependent var
|
0.050480
|
Adjusted R-squared
|
0.531925
|
S.D. dependent var
|
1.312332
|
S.E. of regression
|
0.897845
|
Akaike info criterion
|
2.706460
|
Sum squared resid
|
24.98992
|
Schwarz criterion
|
2.841138
|
Log likelihood
|
-43.00981
|
Durbin-Watson stat
|
2.116502
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En fin nous avons le modèle final avec une force
de rappel négatif situant entre -1 et 0 c'est-à-dire de
ñ=-0,32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB,2)
|
0.761034
|
0.149293
|
5.097593
|
0.0000
|
RES(-1)
|
-0.321895
|
0.097266
|
-3.309451
|
0.0023
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.555208
|
Mean dependent var
|
0.050480
|
Adjusted R-squared
|
0.541308
|
S.D. dependent var
|
1.312332
|
S.E. of regression
|
0.888800
|
Akaike info criterion
|
2.659134
|
Sum squared resid
|
25.27892
|
Schwarz criterion
|
2.748920
|
Log likelihood
|
-43.20528
|
Durbin-Watson stat
|
2.304354
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les évolutions de différentes
variables
Années
|
Taux d'inflation
|
Déficit budgétaire en $
|
Masse monétaire en $
|
Taux de change
|
PIB en $
|
1970
|
1,7
|
2,74
|
1187
|
1,6701
|
7222373858
|
1971
|
3,9
|
10,8
|
1320
|
1,6701
|
7656078713
|
1972
|
9,4
|
54
|
1556
|
1,6701
|
7667649767
|
1973
|
24,5
|
152
|
1907
|
1,6701
|
8291587582
|
1974
|
43
|
420
|
2524
|
1,6701
|
8551162852
|
1975
|
45,4
|
320
|
3260
|
1,6701
|
8125175472
|
1976
|
71,2
|
593,43
|
4541
|
2,641
|
7693809737
|
1977
|
63,1
|
372,53
|
8618
|
2,8551
|
7752343750
|
1978
|
67,1
|
681,82
|
12695
|
2,7871
|
7337958376
|
1979
|
99
|
323,89
|
8986
|
5,7611
|
7369518074
|
1980
|
36,8
|
121,43
|
24415
|
9,331
|
7531272578
|
1981
|
40,9
|
388,13
|
33179
|
1,4608
|
7708296953
|
1982
|
35,3
|
574,91
|
52108
|
1,9162
|
7673017804
|
1983
|
100,8
|
201,71
|
97398
|
4,2955
|
7781338080
|
1984
|
33,7
|
99,64
|
139718
|
1,2041
|
8212507782
|
1985
|
26,5
|
38,08
|
170524
|
1,6621
|
8250930078
|
1986
|
32,8
|
177,52
|
112534
|
1,9871
|
8640143748
|
1987
|
99,5
|
233,1
|
121627
|
3,7459
|
8871323102
|
1988
|
121,5
|
62
|
130720
|
6,2343
|
8913052150
|
1989
|
95,8
|
89,46
|
139813
|
1,2712
|
8800208397
|
1990
|
264,9
|
712,5
|
148905
|
2,3947
|
8222183368
|
1991
|
4228,5
|
1458,27
|
157998
|
5,1946
|
7529789072
|
1992
|
2989,6
|
1089,73
|
167091
|
2,1514
|
6739160575
|
1993
|
4651,7
|
1546,33
|
14711
|
2,5144
|
5831459631
|
1994
|
9796,9
|
127,31
|
857742
|
0,0119
|
5604032892
|
1995
|
370,3
|
67,61
|
4388893
|
0,0702
|
5643261056
|
1996
|
572,9
|
70,63
|
24388738
|
0,5018
|
5585520626
|
1997
|
13,7
|
43,66
|
49630440
|
1,3134
|
5271779429
|
1998
|
134,8
|
174,29
|
141812038
|
1,6067
|
5186157447
|
1999
|
483,7
|
642,53
|
769406423
|
4,0183
|
4958038232
|
2000
|
511,2
|
239,72
|
75894258
|
21,8183
|
257869502300
|
2001
|
135,1
|
241,21
|
587111212
|
206,6201
|
365396422000
|
2002
|
15,8
|
276,03
|
35987987
|
346,4903
|
252896400000
|
2003
|
6,3
|
351,25
|
445789541
|
405,3401
|
328000000000
|
2004
|
7,07
|
378,16
|
25897369
|
401,0402
|
998629900000
|
2005
|
21,7
|
362,26
|
15857935
|
406,0901
|
518240200000
|
Source : Rapport du FMI et Banque Mondiale
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
ULPGL-GOMA
B.P. 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
IMPACT DE DEFICIT BUDGETAIRE SUR L'INFLATION EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
De 1970-2005
Par :
Nielsen WITANENE
MUSOMBWA
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention de titre de licence en Sciences économiques et de
Gestion
Option :
Gestion des entreprises
Directeur : Prof. Gaston KIMBUANI
MABELA.
Encadreur :
CT. Jean-Pierre KISONIA MUSUBAO
Avril 2008
Nielsen WITANENE MUSOMBWA
ULPGL / GOMA
Gestion des entreprises
Année académique 2006-2007
* 1 Economie de la
RDCongo, Encyclopédie libre, WWW. Wikipedia.Org, le 01
novembre 2007
* 2 Revues de la
faculté d'administration des affaires et sciences économiques,
Crise de l'économie congolaise, UPC, Kinshasa, 1998. p.
52
* 3 H. BOUQUIN, La
maîtrise du budget dans l'entreprise, Edicef, paris, 1992.
p. 21
* 4 `'Besoin de financement''
http://WWW.fao.org/giews/french/basedocs/drcgen1f.stm,
consulté en novembre 2007.
* 5 Idem
* 6 M.J OLENGHANKOY, Le
Dialogue inter congolais, éd FONUS, Kinshasa, 2002 p. 49-50.
* 7 P. SALIN,
Macroéconomie, PUF, Paris, 1991, p. 175
* 8 A. SILEM et al. ,
Lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2004, p. 405.
* 9 "Inflation et
déflation." Microsoft Etudes 2007 [DVD]. Microsoft Corporation, 2006
* 10 Idem
* 11 E. POLEPOLE O., Le
vécu du phénomène de dollarisation dans le territoire
anciennement sous contrôle du RCD, Mémoire inédit,
FAGA ULPGL, juin 2004, p .17
* 12 Idem
* 13 G. N. MANKIW,
Macro-economie, De Boeck, Paris, 2003, pp.104
* 14 G. N. MANKIW, Op.
Cit. pp.104-105
* 15 Idem, pp. 222-224
* 16 J.P. KISONIA M., Op.
cit. , pp.22-23
* 17 G. N. MANKIW,
Macroéconomie, De Boeck Université, 3ème
éd, Paris., P. 125
* 18 D.ROMER, Macro
économie approfondie, Mac Graw-Hill, Paris 1997, p.464.
* 19 G. ABRAHAM,
Dictionnaire d'économie, 2ème éd, Sirey,
Paris, 2002, p. 103 .
* 20 J. Claude et al,
Dictionnaire des sciences économiques, PUF, Paris, 2001, p.
468.
* 21 B. Bernier et Y.
Simon, Op. Cit. p. 310-311
* 22 B. Bernier et Y Simon,
Op. Cit. p. 303
* 23 P.A Samuelson et W.
Norhaus, Macroéconomie, 14ème éd,
Nouveaux Horizons, Paris, 1995, p.840
* 24 U. Kalhi, Analyse
macroéconomique, de Boeck et larcier s.a., Belgique, 1999, p,336
* 25 G. Oliver et J. Yves,
Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Hatier, Paris,
2002, pp.219-220
* 26 J.P KISONIA M.,
Op. cit., p38
* 27 G. ABRAHAM-FROIS et
al. , Dictionnaire d'économie, Dalloz, Paris,
2002,p.222.
* 28 A. SILEM. , Op.
Cit., p.227
* 29 G. ABRAHAM-FROIS, Op.
Cit. , p. 113
* 30 A. SILEM et al., Op.
Cit., p. 457
* 31 G. ABRAHAM-FROIS ,
Op. Cit. , p. 289
* 32 A. M. BAHEKWA,
Evolution des principaux indicateurs économiques en RDC de 1990
à 2002, Mémoire inédit, UPC, 2002-2003, pp. 31-32
* 33 J.P. KISONIA M., Op.
Cit., P. 38
* 34 B. BERNIER et al. ,
Initiation à la macroéconomie, Dunod , Paris, 2001,
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* 35 A. KIKANDI K, Croissance et
convergence des économies de la CEAC : cas du Cameroun, du Gabon et
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* 36 J. LONGATTE et
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* 37 W. BOSEKOTA,
Rebâtir le Congo Démocratique : de la bonne
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* 38 `'Situation de
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* 39 D.F. PHIHON, Les taux
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* 40 B. BOFOYA, Principe
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* 41 B. BOFOYA, Op. Cit.
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* 42 B. GUERRIEN,
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* 43 S.D ANTONIN, Cours
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Yaoundé, 1999, p.2.
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Econométrie, cours dispensé en 1ère
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* 49 J.P. KISONIA
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University Press, 1994, P55.
|