REMERCIEMENT
A ma famille et aux amis qui, de loin ou de près, par
fraternité et soutien m'ont consolidé à accomplir le
présent mémoire.
ALPHONSE
BUNZE
Téléphone : 0998299370
0810379077QUELQUES ABREVIATIONS
1. CCD : Conseil de Coopérations Douanières
2. CEE : Communauté Economique Européenne
3. DD : Droit de Douane
4. DEA : Diplôme d'Etude Approfondie
5. DE : Droit d'Entrée
6. DS : Droit de Sortie
7. éd : Edition
8. FMN : Firme Multi Nationale
9. FMI : Fonds Monétaire International
10. GATT : General Agreement Trade Tarifs
11. Gbbl : Giga-baril
12. ISC : Institut Supérieur de Commerce
13. Mbbl : Méga-baril
14. MDC : Multinationals of Developing Countries
15. OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement
Economique
16. OFIDA : Office des Douanes et Accises
17. OMC : Organisation Mondiale du Commerce
18. OMD : Organisation Mondiale des Douanes
19. ONG : Organisation Non Gouvernementale
20. RCD/K-ML : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie/
Kisangani - Mouvement de
Libération.
21. RDC : République Démocratique du Congo
22. SA : Société par Action
23. SEP : Services des Entreprises
Pétrolières
24. SH : Système Harmonisé
25. SOCIR : Société Congolo-Italienne de
Raffinerie
26. SONAS : Société Nationale d'Assurance
27. TCB : Terminal Container de Beni
28. TMK : Transport et Messagerie au Kivu
29. UCG : Université Catholique du Graben
30. UNIC : Université du CEPROMAD
31. USA : United States Of America
32. VIP : Very Important Person
INTRODUCTION
0.1.
PROBLEMATIQUE
A partir des années 1950, le monde a vu le commerce
international s'intensifier, les transports facilités, les techniques en
progression rapide. Mais du fait de l'émergence de nouveaux rapports
entre nations d'inégal développement, les Etats ont
rapproché leurs intérêts économiques dans des
systèmes d'unions douanières ou Zones de libre
échange((*)1)
Bien qu'un processus de négociation, autour de la
libéralisation des échanges, soit mis sur pieds depuis 1945,
à la naissance du GATT((*)2)
(General Agreement Trade Tariffs), les droits de douane ne
sont pas au temps d'être supprimés. Et malgré le
rabaissement de ces droits de douane et des restrictions quantitatives
traditionnelles, des firmes nouvelles de protectionnisme apparaissent
utilisant des barrières non tarifaires : normes techniques,
règles de sécurité, règles d'hygiène, normes
sanitaires((*)3), ...
Une administration douanière a d'abord pour fonction
d'accompagner les échanges commerciaux, pour en assurer le bon
déroulement, étant donné que l'Etat a l'obligation
d'intervenir dans certains domaines de l'économie en vue du bien
être de son peuple et protéger la production locale.
Pour les pays regroupés dans des organisations
communautaires bien établies (bien assises), c'est des institutions
communautaires qu'émanent non seulement les règles de la
politique commerciale mais encore les dispositions financières (droits
de douane, fiscalité prévue par la politique agricole commune,
droits anti dumping, etc.) applicables aux échanges des marchandises
avec les pays tiers((*)4).
En République Démocratique du Congo, le
prélèvement des droits de douane et la réglementation des
échanges internationaux reviennent à l'Office des Douanes et
Accises (OFIDA) qui est l'émanation de l'ancienne direction de
l'administration des douanes et accises du Ministère des Finances.
L'Office des douanes et accises avait vu son bureau ouvert
dans le Territoire de Beni déjà à partir de
l'époque coloniale, plus précisément à KASINDI (un
poste frontalier entre la République Démocratique du Congo et
l'Ouganda) ; comme ailleurs le circuit de dédouanement des
marchandises y fait intervenir un nombre important d'intermédiaires dont
les services des Commissionnaires en douane, lesquels peuvent être des
agences publiques ou seulement privées agréées par l'Etat.
Vu leur importance dans l'économie nationale et compte
tenu de leur importante part dans le volume total des importations, certains
produits dont les produits pétroliers font l'objet de plusieurs
démarches de monopolisation de leur dédouanement en
République Démocratique du Congo, et par le fait de quelques
entreprises multinationales.
Eu égard à ce qui précède, nous
avons retenu les questions centrales suivantes :
1. Quelle est l'importance des produits pétroliers dans
le total des importations déclarées à l'OFIDA - Sous
Direction de BENI ?
2. Quelles sont les conséquences et enjeux de la
monopolisation du dédouanement des produits pétroliers sur
l'économie des Territoires de BENI et LUBERO ?
0.2. HYPOTHESE DE
TRAVAIL
Selon M. GRAWITZ, «l'hypothèse d'un travail
scientifique est une proposition de réponse à la question de
départ, elle tend à formuler une relation entre le fait
signification et aide à sélectionner les faits observés.
Une fois Ceux-ci rassemblés, elle permet de les interpréter, de
leur donner une signification qui, vérifiée, constitue un
élément possible de la théorie »((*)5)
Nous pensons à priori que les produits
pétroliers auraient une part importante dans le total des recettes
d'importation à l'OFIDA - Sous Direction de BENI et cette part serait de
l'ordre de plus de 30 % du total des importations.
Aussi, il s'avère qu'un grand nombre d'Agences en
Douane (Commissionnaires en Douane) serait impliqué dans le circuit de
dédouanement des produits pétroliers. Ainsi la monopolisation de
dédouanement des produits pétroliers supprimerait beaucoup
d'emplois et serait ainsi à la base des manques à gagner pour
l'économie des deux Territoires car les bénéfices de ces
services des commissionnaires en douane seraient simplement
transférés dans les pays d'origine de l'entreprise multinationale
jouissant du monopole.
0.3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
L'Office des Douanes et Accises «OFIDA» est une
administration chargée de recouvrement des droits de douanes et accises.
Dans ce cadre, il est chargé de contrôler la régularisation
des passages de marchandises aux frontières. Dans la
régularisation des accises, il agit sur les produits soumis au paiement
des droits d'accises (et de consommation) considéré comme
impôts indirects frappant la consommation dans le pays ou alors leur
importation, et permet de fixer un prix global de vente de ce dernier dans
lequel le carburant fait partie.
En dépit de l'existence de la Société
Congolo - Italienne de Raffinerie (SOCIR), les produits pétroliers
consommés dans notre pays (la République Démocratique du
Congo) sont importés. En plus de sa part importante dans le total des
importations, ces produits interviennent dans tous les secteurs de
l'économie. C'est dans ce sens que le présent travail,
focalisé sur la problématique de dédouanement des produits
pétroliers intéressent bien l'Etat (qui a l'obligation de
protéger le bien être de sa population), l'administration
douanière, les opérateurs économiques ainsi que les
organisations de défense des droits tant des producteurs que des
consommateurs.
0.4. METHODES ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
La méthode, d'une façon générale,
est la marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou
à la démonstration d'une vérité.
Cette étude a été rendue possible en
faisant usage simultanément de :
- La méthode historique : nous avons eu à
exploiter certains faits historiques, les quels nous ont permis de comprendre
et d'interpréter certains phénomènes actuels ;
- La méthode comparative : qui nous a permis de
comparer certains phénomènes (les recettes des produits
pétroliers et les recettes totales de l'OFIDA/Beni) dans le temps et
dans l'espace ;
- La méthode inductive : elle nous a permis de
généraliser nos résultats observés sur des petits
ensembles et sur les grands ensembles.
Quant à ce qui est de la technique de recherche,
consistant aux différents instruments utilisés pour
récolter les informations (données), nous avons fait recours aux
techniques documentaires (en récoltant les informations dans
différents ouvrages, articles, rapports, lois, codes, ...) ainsi
qu'aux entretiens et interviews avec les responsables de l'administration
douanière, les opérateurs économiques, les
commissionnaires en douane, ....
0.5. DELIMITATION DU
SUJET
Vu les ressources matérielles, financières
à notre portée, notre étude porte seulement sur les deux
Territoires de BENI et LUBERO, en nous focalisant la réflexion sur les
marchandises déclarées à l'Office de Douanes et Accises
Sous - Direction de BENI.
Dans le temps, notre étude porte sur une
période de 5 ans, allant de 2002 à 2006. Aussi, pour ne pas nous
perdre dans notre fil d'idée, compte tenu de la diversité des
produits importés dans notre région, nous nous sommes
intéressés seulement aux produits pétroliers.
0.6. DIFFICULTES
RENCONTREES
Nous nous sommes certainement butés à certaines
difficultés au cours de nos recherches. Il y avait des barrières
à briser pour atteindre notre objectif. La récolte
d'informations a posé des sérieux problèmes, surtout la
peur que manifestent les responsables d'entreprises à exposer
l'intégrité des renseignements à une analyse voir, dans
certains cas voler le secret professionnel.
Pour l'élaboration de la présente étude,
notre difficulté a consisté aussi à l'insuffisance des
recherches antérieures menées dans le domaine de la
problématique de la monopolisation des services ; ce qui ne nous a
pas permis d'avoir un cadre théorique déjà bien
tracé. Espérons que les recherches ultérieures se
serviront aussi des pistes que nous aurons tracées en y apportant
certainement des améliorations et compléments
nécessaires.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Mise à part l'introduction et la conclusion, nos
investigations sont circonscrites dans trois chapitres. Cette introduction a
été également pour nous l'occasion de préciser nos
choix méthodologiques et scientifiques, la délimitation de notre
étude dans l'espace et dans le temps et la présentation du plan
du travail, à l'intention du lecteur alors que la conclusion nous a
servi pour présenter les résultats de l'étude.
Le premier chapitre porte sur la douane, l'Office des
Douanes et Accises et la présentation du milieu ;
Le second chapitre expose les
généralités sur le pétrole, et le
monopole ;
Le troisième et dernier chapitre s'intitule « Le
dédouanement des produits pétroliers en territoire de BENI et
LUBERO». C'est dans ce chapitre que nous allons présenter, traiter
et interpréter les données.
CHAP I. LA DOUANE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET PRESENTATION DES TERRITOIRES DE BENI ET DE
LUBERO
Section 1 : LA DOUANE
ET L'OFFICE DES DOUANES ET ACCISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
I.1.1. La notion de Douane
Etymologiquement, le mot douane prend sa source du Persan
«DIVANA» qui signifiait autrefois le lieu des
réunions des administrateurs des finances. Ce mot nous est parvenu par
l'intermédiaire de l'Arabe et de l'Italien «DOGANA»((*)6)
D'après le dictionnaire d'économie et des
sciences sociales, les droits de douane désignent les
prélèvements établis par l'Etat sur une marchandise
à l'occasion de son passage à la frontière. L'ensemble des
droits en vigueur, à un moment donné est appelé tarif
douanier.((*)7)
La douane se définit aussi comme une administration
chargée de la perception des droits et taxes frappés sur les
marchandises qui franchissent les frontières nationales et la
réglementation du commerce extérieur((*)8).
Le mot douane désigne aussi le siège de cette
administration ainsi que les droits perçus. C'est à ce titre que
nous parlerons de la douane entant qu'administration.
I.1.2. La douane dans le
monde((*)9)
I.1.2.1 Historique
L'histoire de la douane est très vieille et remonte au
delà de l'antiquité. Elle a été pratiquée
sous forme d'impôts sur le commerce des marchandises
étrangères dans plusieurs pays dont la Grèce, la Chine,
l'Egypte et l'Inde.
A Rome, au temps des Rois, les droits étaient
perçus dans les ports à l'entrée et à la sortie des
marchandises, droit qu'on appelait «PORTARIA» ou droit du port ;
les douaniers ou «PORTITORES» étaient très
sévères et confisquaient parfois les marchandises en fraude.
Lorsqu'elle étendit ses concessions jusqu'en Orient,
et vu l'aspect combien considérable que prenaient ces droits, Rome
désigna pour recouvrer les taxes de douane et péages, des
Receveurs dont le plus célèbre fut Matthieu, ce futur
Apôtre de Jésus Christ qui assuma les fonctions de douanier
à CAPERNAUM, ville importante à la frontière de la
Palestine antique.
Durant des siècles, la douane servit comme instrument
de la politique protectionniste. L'institution des droits de douane est dans le
but, non seulement de procurer les ressources, mais aussi d'intervenir dans le
mécanisme économique. Cela semble dater de Saint Louis et de
Philippe le Bel, les quels en période de famine créaient des
droits de sortie sur les marchandises, une application du principe selon le
quel la richesse accroît si les frontières sont
bloquées.
Les droits de douane qui forment la source essentielle des
revenus publics se multiplient jusqu'au 17ème siècle :
droit de tout passage, traites foraines, des traites domaniales. Ils
étaient perçus directement aux frontières et à
l'intérieur.
Colbert, ministre de Louis XIV, fut le grand
réformateur de ce sujet anarchique et a voulu faire du droit de douane
une prérogative exclusivement royale, afin de diminuer les pouvoirs des
seigneurs, de disposer d'une arme économique efficace contre
l'étranger et de développer l'activité industrielle et
commerciale de la France.
Le désir de regrouper les règlements douaniers
n'était pas nouveau, mais il était difficile de vaincre les
habitudes et les privilèges acquis. Après des tâtonnements
et erreurs, Colbert parvint à éditer le tarif de 1964, qui fut en
France un premier effort pour organiser et unifier la perception des droits.
Le tarif établit dans ce pays un protectionnisme plus
modéré que celui des anglais et des Hollandais. Mais Colbert n'a
pu faire disparaître totalement l'intégralité et la
diversité des droits antérieurement perçus.
Il n'y avait eu que 12 Provinces du nord de la France qui
avaient accepté d'appliquer la réforme du Ministre de Louis XIV,
Colbert a pris de nombreuses mesures tendant à assouplir les
règles douanières, l'ensemble de ces règlements et les
modalités d'application des tarifs donnant l'objet de la loi n° 78/002
du 6 Janvier 1978.
C'est à partir de celle-ci que vont s'inspirer les
législateurs des époques ultérieures parce qu'elles
contiennent les principes et méthodes de la douane moderne et parce
qu'enfin la conception actuelle de la fonction économique du droit de
douane s'y trouvait déjà formulée. Soucieux d'un
regroupement harmonieux et cohérent, donne lieu à la naissance de
l'Organisation Mondiale des Douanes ``OMD'' en sigle. Nous allons brosser
rapidement quelques aspects de ladite organisation.
I.1.2.2. L'Organisation Mondiale des Douanes
``OMD''((*)10)
L'histoire de l'OMD a commencé en 1947, date à
laquelle les treize gouvernements représentés au sein du
Comité de Coopération Economique sont convenus de créer un
groupe d'Etude. Ce groupe d'étude a examiné la possibilité
de constituer une ou plusieurs unions douanières entre les
différents pays européens compte tenu des principes
exposés dans l'accord général sur les tarifs douaniers et
le commerce (GATT).
En 1948, le même groupe d'étude a
créé deux comités dont l'un économique et l'autre
douanier. Le comité économique devait donner naissance à
l'Organisation de Coopération et de Développement Economique
(OCDE) et le Comité Douanier est devenu depuis lors le Conseil de
Coopération Douanière (CCD)
En 1952, la convention portant officiellement la
création du CCD est entrée en vigueur. La session inaugurale du
conseil, organe directeur du CCD, s'est tenue à Bruxelles le 26 janvier
1953.
Après avoir vu s'accroître, durant plusieurs
années, le nombre de ses Membres, le Conseil a adopté la
dénomination officieuse ``Organisation Mondiale des Douanes'' afin de
mieux refléter sa transition vers une institution intergouvernementale
à vocation véritablement mondiale. Il est aujourd'hui, le
porte-parole de 159 administrations des douanes qui sont implantées sur
tous les continents et représentent toutes les étapes du
développement économique. A l'heure actuelle, les états
Membres de l'OMD sont responsables de la gestion de plus de 95 % de l'ensemble
du Commerce International.
Structure du Secrétariat
Dirigé par le Secrétaire
Général, Monsieur MICHEL DANET (France); il est assisté
par trois autres fonctionnaires élus. Il s'agit du Secrétaire
Général Adjoint, Monsieur KUNIO MIKURIYA (Japon), du Directeur de
Contrôle et de la Facilitation Monsieur JOUKO LEMPIAÏNEN (Finlande)
et du Directeur des Questions Tarifaires et Commerciales, Monsieur HOLM KAPPLER
(Etats-Unis).
Le communiqué de presse de l'Organisation Mondiale des
Douanes du 20 Novembre 2003 intitulé ``L'Histoire Mondiale de la Douane
et des Tarifs Douaniers'' est l'oeuvre du Prof HIRONORI ASAKURA,
désigné aussi comme l'un des pères fondateurs du
système harmonisé, à présent
considéré comme la langue commune du commerce international.
Le Professeur HIRONORI ASAKURA a servi l'Organisation
Mondiale des Douanes pendant Vingt ans en y occupant trois postes
différents, (Ancien Secrétaire Général de l'OMD).
Retourné au Japon en 1993, il a été nommé
Professeur à la ``School of Economics'' rattachée à
l'Université de Tokyo.
Notons que la République Démocratique du Congo
est l'un des 159 membres de l'Organisation Mondiale des Douanes.
I.1.3 La douane en
République Démocratique du Congo (R.D.C.)
Selon plusieurs sources locales et rapports de stage,
l'évolution de la douane en R.D.C est liée à celle de la
colonisation Belge et de l'indépendance de la R.D.C. Les
premières perceptions de droits de douane de ce pays ont eu lieu
à l'arrivée du Roi Léopold II, le 04 Avril 1882.
En ce temps là, le siège de la douane se
trouvait à ANVERS (Belgique). Par une convention signée à
Bruxelles en 1947 débuta la période de la législation
douanière sous forme de décret en 1949 sous le nom du
décret du 29 Janvier 1949 signé par le Roi et
complété par l'ordonnance loi n° 33 du 06 Janvier 1950.
Pour raison d'actualisation après
l'indépendance, la loi précitée a été
légèrement modifiée pour arriver à celle n° 68/01
du 06 Janvier 1968 modifiant et complétant le décret du 2 9
Janvier 1949 relatif au régime douanier((*)11).
Plus tard, on est arrivé à l'harmonisation de la
dénomination « Tarif » et la classification des
marchandises dans un tarif douanier conformément à la convention
internationale élaborée par le Conseil de Coopérations
Douanières «CCD en sigle». La dernière révision
du tarif dans notre pays est opérée par le décret
Présidentiel n° 002/03 et 003/03 du 31 Mars 2003.((*)12)
En 1978, par l'ordonnance loi n° 78/102 du 6 Janvier 1978, il
y a eu création de l'Office des Douanes et Accises (OFIDA en sigle) en
vue de contrôler les mouvements des marchandises le long des
frontière et d'en percevoir les droits et taxes y afférents.
Par l'ordonnance loi n° 79/144 du 15 Mai 1979, l'OFIDA prend
la forme d'une entreprise publique portant disposition générale
applicable aux entreprises publiques, puis vers 1985, la R.D.C jadis
Zaïre, adopta le Système Harmonisé (SH), lequel est mis en
application en Mars 1988.
I.1.3.1. Aperçu sur la
mission de l'OFIDA en République Démocratique du Congo.
La mission primaire de l'Office des Douanes et Accises est de
maximiser les recettes au niveau du trésor ainsi que de faire face
à la fraude et à la contre bande. Cette mission est triple :
fiscale, économique et statistique.
· La mission fiscale : elle consiste à
percevoir les droits de douane sur les marchandises qui franchissent la
frontière et celles produites localement (Accises)
· La mission économique : c'est une mission
qui consiste à assurer la protection des productions locales, de
l'industrie locale contre la vaste concurrence des produits étrangers.
Les moyens utilisés pour cette mission sont :
- La multiplicité des taxes en vue de
défavoriser l'importation des marchandises similaires et encourager
celles produites localement ;
- L'instauration du prélèvement des droits
d'entrée ;
- L'exonération et l'exemption des droits fiscaux des
producteurs nationaux.
· La mission statistique : elle consiste dès
lors à l'évaluation quantitative des marchandises
importées et exportées par an.
L'OFIDA est sensé favoriser l'importation des
matières brutes ou finies que le territoire national ne fournit pas, en
limitant les exportations des produits locaux.
I.1.3.2. L'importance de la loi
dans la législation douanière((*)13)
Les douaniers qui déplorent la vétusté de
leur arsenal juridique ont tenté de modifier la loi douanière du
Congo. Dans le cadre du projet d'assistance technique de la CEE à
l'OFIDA, les textes légaux ont été soumis aux cadres de
l'OFIDA, c'est-à-dire que ce progrès a été
sérieusement examiné et débattu des spécialistes en
la matière ainsi approuvé par les cadres et déposé
au Ministère des finances, autorité tutelle.
Le texte dote le pays d'une législation
douanière répondant aux objectifs économiques, commerciaux
et industriels et demeure conforme aux engagements internationaux par :
La réaffirmation du principe de l'égalité de tous
devant la loi douanière ;
L'instauration de la faculté de percevoir les taxes
douanières selon l'origine des marchandises ;
Le renforcement des moyens d'action juridique de la douane dans la
lutte contre la fraude par une redéfinition et une classification
nouvelle des infractions et l'attribution aux agents de douane d'un pouvoir
renforcé à ce domaine ;
Bref, promouvoir l'évolution économique de la nation
reste la règle d'or de l'Office des Douanes et Accises dont les
attributions sont toujours définies par les textes légaux.
L'arbitraire n'existe pas au niveau des douanes, tant dans le cadre national
qu'international.
I.1.3.3. Les
différentes taxations à la douane
L'assiette imposable prise en considération pour le
calcul des droits et taxes peut être en valeur soit en quantité.
C'est pour cette raison que nous distinguons les droits spécifiques, les
droits ad valorem et les droits forfaitaires.
I.1.3.3.1. Les droits spécifiques((*)14)
Ils sont certainement la forme la plus ancienne quand on
imagine les scribes de la haute antiquité Egyptienne ou Babylonienne
griffer leur tablettes d'argile d'autant des bâtonnets qu'ils comptaient
des mesures des grains ou des ballons de coton.
En effet, la taxation spécifique est de loin la plus
simple à mettre en oeuvre, les droits à percevoir étant
basés sur les quantités mesurables telles que le nombre, le poids
ou les dimensions. Ce fut le système employé pendant très
longtemps par la douane, pratiquement jusqu'à la première guerre
mondiale. A cette époque, le défaut majeur est apparu en effet,
la taxation spécifique n'a pas résisté à
l'instabilité monétaire qui a caractérisé les
années 30 en Europe et aux Etats-Unis.
La procédure de réajustement des droits de
douane relevant dans la quasi-totalité des pays de la procédure
légale ne permettait pas à la taxation spécifique de
suivre le rythme de l'inflation.
Au Zaïre (actuellement République
Démocratique du Congo), il n' y a pas longtemps, le droit d'accises et
les taxes sur les produits pétroliers étaient encore
exprimés sous forme spécifique. La réforme tarifaire de
1990 les a supprimés là où il en existait encore.
I.1.3.3.2. Les droits ad valorem((*)15)
Les droits « ad valorem » sont des
conceptions beaucoup plus récentes et protègent la
fiscalité douanière contre l'érosion monétaire
puisque l'ajustement est automatiquement réalisé par le
système.
Les droits sont alors exprimés en pourcentage de la
valeur taxable et le niveau de protection, tout comme celui des recettes suit
sans perte d'efficacité.
Tout au plus doit-on observer le côté
inflationniste du système. Autre avantage non négligeable de la
taxation ad valorem, c'est qu'elle permet d'apporter avec une très
grande finesse la protection liée au droit de douane.
Toutefois, le système porte à lui-même
des inconvénients de sa grande précision dans le sens que dans
certains domaines, sa manipulation exige qu'on soit familiarisé avec ces
questions, ce qui explique aussi certaines incompréhensions de la part
des profanes. La taxation ad valorem nécessite une définition
claire de la valeur en douane et exige une nomenclature de placement tarifaire
particulièrement sophistiquée.
En République Démocratique du Congo, la
taxation ad valorem a été utilisée depuis
l'indépendance dans des très larges proportions. Aujourd'hui, on
l'a vue, le tarif douanier Congolais est entièrement exprimé sous
forme ad valorem. L'éventail des droits de douane va de 13 % sur
certains biens d'équipement à 20 % sur les produits dits de luxe.
Quant aux produits pétroliers, le pourcentage le plus
élevé varie entre 10,13 et 25 %.
D'habitude la taxation ad valorem rend normale l'application
du tarif douanier en se basant sur le taux d'imposition de l'espèce
tarifaire du produit importé. Mais, comme cela est souvent
souligné, la plupart des intervenants parviennent à falsifier les
déclarations pour minimiser les recettes dues au trésor.
I.1.3.3.3. Les droits forfaitaires
Il est nécessaire de signaler que le taux forfaitaire
constitue la taxation la moins coûteuse de tous les systèmes car
les droits et taxes sont déséquilibrés à la
perception et à la valeur en douane.
La taxation forfaitaire ne favorise pas davantage la
maximisation des recettes au trésor public, mais dans un pays
organisé, il est appliqué surtout sur les marchandises à
l'intérêt communautaire.
I.1.4. La douane en territoire
de Beni : l'OFIDA / SOUS DIRECTION LOCALE DE BENI
I.1.4.1. Aperçu
historique((*)16)
L'an 1925, c'est fut l'année de la création du
bureau de la douane à Kasindi (Frontière entre la
République Démocratique du Congo et l'Ouganda).
A cette époque, le bureau fut érigé
comme bureau principal de dédouanement. Il garda ce statut
jusqu'à 1982, année à la quelle ce bureau de
dédouanement fut transféré à Beni à cause de
l'insécurité qui prévalait dans le milieu, surtout les
risques que connaissaient les receveurs en amenant les fonds publics à
la banque située à Beni (le Chef lieu du territoire) ainsi que
l'expansion de ses activités.
Le bureau de l'Office des Douanes et Accises fut placé
premièrement, dans le bâtiment de l'Hôtel MAJESTIC
« CASINO », pour être transféré
après un certain temps, dans un autre emplacement, dans l'un des
bâtiments de la société de Transport et Messageries du Kivu
(TMK) où se trouve encore ce bureau jusqu'à présent.
I.1.4.2. Localisation de la Sous
Direction de Beni
La Sous - Direction locale de Beni est basée à
l'Est de la République Démocratique du Congo, dans la Province du
Nord -Kivu. L'Office des Douanes et Accises présente l'ouverture
d'entrée et de sortie de Kasindi qui est une frontière entre la
République Démocratique du Congo et l'Ouganda.
I.1.4.3. Ressources de
l'OFIDA/BENI
Comme toute autre entreprise, l'OFIDA, qui est une entreprise
publique à caractère administratif, dispose de ressources
financières, matérielles et humaines.
I.1.4.3.1. Les ressources financières
Sur le plan financier, l'OFIDA possède un pourcentage
sur l'argent versé au trésor public pour subvenir à ses
dépenses de fonctionnement et à l'investissement. En dehors de
cette rétrocession, l'OFIDA dispose d'un fonds propre destiné
à récompenser comme prime des personnes ayant contribué
à la récupération des droits perçus.
Cependant, l'OFIDA Sous - Direction Locale de Beni ne
constitue pas une entité de gestion vraiment autonome, son avoir fait
partie de celui de la Direction Générale et encore plus du
Trésor public.
I.1.4.3.2. Les ressources matérielles
L'OFIDA/ BENI possède des meubles, des fournitures de
bureau, groupes électrogènes, des appareils bureautiques comme
les ordinateurs, la photocopieuse, un engin roulant. Il détient aussi
une concession propre à MUPANDA qu'il utilise comme entrepôt.
C'est ce qu'on appelle le Terminal Container de Beni (TCB).
I.1.4.3.3. les ressources humaines
L'OFIDA/BENI emploie un effectif assez important des Agents
dont quelques uns sont matriculés ; c'est-à-dire qui sont
engagés à durée indéterminée et régis
par la convention collective de travail.
Parmi ces Agents, nous avons :
- Les Agents de Direction ;
- Les Agents de Commandement ;
- Les Agents de Collaboration ;
- Les Agents d'Exécution ;
et d'autres non matriculés. Actuellement, l'OFIDA
connaît une pléthore d'Agents et cet impératif ne
permet pas la satisfaction de tout le monde.
I.1.4.4. L'organisation
administrative
La Sous Direction de Beni est dirigée par un Sous
Directeur. Celui-ci chapeaute tous les services. Il est secondé par deux
Inspecteurs dont l'un est chargé de l'Inspection des Douanes et Accises,
et l'autre de Brigade et Contentieux. A côté d'eux se trouvent des
Contrôleurs, des Receveurs, des Vérificateurs et des Brigadiers,
qui sont les Chefs des services spécialisés de l'OFIDA.
S/DIRECTEUR
Contrôle
KASINDI
Secrétariat et Informatique
Contrôle du personnel et Services
Généraux
Inspection Brigade et Contentieux
Inspection Douanes et Accises
Contrôle
BUTEMBO
Recettes principales
Contrôle
Comptabilité
Contrôle
Accises
Contrôle
Vérification conventionnelles et export
Contrôle
Vérification containers
Contrôle
BD des march. Diverses
Contrôle
Contentieux
Contrôle
Préventif et recherche accise
Contrôle
Bureau de Surveillances frontalières
Pool vérification container
Pool Vérification export
Pool Vérification accises
Succursale Kasindi
Succursale Watalinga
Receveurs
Receveurs adjoint
Agents recette.
Commandant
Command. Adjt
Brigadier
Commandant
Command. Adjt
Brigadier
Commandant
Command. Adjt
Brigadier
Vérificateur et
Vérificateur Ass.
I.1.4.4.1. Organigramme de l'OFIDA((*)17)
I.1.4.4.2. Commentaires
· Le Sous - Directeur est Chef du ressort de Beni, qui
comprend l'OFIDA Kasindi et l'OFIDA Butembo. Ce dernier veille au bon
déroulement des travaux à tous les niveaux ;
· L'Inspecteur des Douanes et Accises travaille de
commun accord avec son Chef et joue le rôle d'un
coéquipier ;
· L'Inspecteur de Brigade et contentieux, exerce le
même rôle que le premier cité (collaboration) en sus de ses
brigades ;
· Les Contrôleurs s'occupent de contrôler
toutes les activités au sein de son espace notamment la
comptabilité, la réception, la vérification, les
contentieux, les Brigades ;
· Le Commandant Brigade, organise et commande tous les
mouvements de la brigade ;
· Les Commandants Adjoints forment les équipent de
surveillance, de permanence et recherche des contentieux douaniers ;
· Le Receveur Principal, contrôle les Receveurs
titulaires et Assistants, valide toutes les déclarations ;
· Les Receveurs ont la charge d'accepter les
déclarations, prendre en charge les marchandises sous douane et font la
liquidation des droits et taxes à percevoir après consultation
des formalités de dédouanement ;
· Les vérificateurs s'occupent du contrôle
de tous les documents joints à la déclaration et vérifient
leur originalité surtout l'adéquation entre les rubriques de la
déclaration et la marchandise elle -même. Il revient
également aux vérificateurs de donner la main levée des
marchandises ;
· Le Secrétariat s'occupe des tâches
administratives du bureau notamment les relations épistolaires ;
· L'Intendance gère régulièrement
l'aspect logistique de l'ensemble du bureau, imprimés douaniers
vendables et non vendables, fournitures de bureau, matériels
divers ;
· La Phonie se charge de la communication et de la
réception des messages de l'extérieur.
Section 2. PRESENTATION DES
TERRITOIRES DE BENI ET DE LUBERO.
A travers cette section, nous allons essayer de
présenter brièvement notre champ d'investigation qui
s'étend sur le Territoire de Beni et de Lubero. Nous devons surtout
noter que les activités douanières sont plus concentrées
dans le territoire de Beni qui comprend le poste frontalier de Kasindi, mais
les impacts de ces activités s'étendent sur les deux territoires,
ainsi que dans les deux villes plus rapprochées, respectivement la
Ville de Beni et la Ville de Butembo. Ce qui nous a amené à
délimiter, comme indiqué dans l'introduction, notre champ
d'investigation.
I.2.1. Situation
géographique et administrative
Les deux Territoires de Beni et de Lubero sont situés
dans la Province du Nord - Kivu, au Nord - Est de la République
Démocratique du Congo. Ils ont une frontière commune à
l'Est avec l'OUGANDA, au Nord avec la Province Orientale, au Sud avec le
Territoire de Rutshuru et à l'Ouest avec le Territoire de Walikale.
Le Territoire de Lubero couvre une superficie de 18. 096
Km2 et comprend 4 collectivités (chefferies) tandis que le
Territoire de Beni s'étend sur une superficie de 7.484 Km2 et
comprenant également 4 collectivités (chefferies). Ces deux
Territoires de Beni et Lubero comprennent respectivement deux villes dont la
ville de Beni et celle de Butembo. Conformément à la loi
électorale, la population de la Ville de Beni est estimée
à 129.163 habitants et celle de la Ville de Butembo à 220.
807 habitants.
Beni et Butembo, anciennes Cités des Territoires de
Beni et Lubero, ont pris les statuts de ville en date du 23 Septembre 1999 par
l'arrêté n° 001/001/BUS/CAB/GP-N-K/99 portant création de
ville de Beni et de Butembo en Province du Nord - Kivu par le Président
du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, Mouvement de
Libération (RCD/K-ML) conformément au décret n° 041/2003
du 28/03/2003.
La ville de Butembo regorge 4 Communes : KIMEMI, MUSUSA,
BULAMBA, BULENGERA) ; celle de Beni a également 4 Communes :
BUNGULU, BEU, MULEKERA ET RUWENZORI.
I.2.2. Le climat et le
régime foncier((*)18)
I.2.2.1. Le climat
Le climat est essentiellement déterminé par la
situation géographique par rapport à l'équateur. Le climat
appartient à la zone équatoriale dont on retrouve les
précipitations régulières presque au courant de toute
l'année. Sur les hautes terres, on observe une baisse de
température au fur et à mesure de l'altitude. D'où
présence de deux climats :
Le climat équatorial d'altitude sur les hautes terres ;
Le climat équatorial classique sur les basses terres.
Outre ces catégories de climats, soulignons aussi
l'existence d'une multitude de micro climats ayant leurs
caractéristiques propres en matière de pluviosité, de
température, de régime de vent,...
En territoire de Lubero, le climat est froid dans les
montagnes tandis qu'il est chaud dans les forêts équatoriales, la
température moyenne est de 18 à 17 °C diurne et de 16 °C
nocturne. Son relief à l'Est du Graben est caractérisé par
une chaîne de montagne avec 3.100 mètres d'altitude et par une
cuvette centrale couverte de forêt comprise entre 1.100 et 900
mètres d'altitude. Pendant l'année, il connaît en
général une alternance de pluie et de soleil.
En Territoire de Beni, le relief du sol comporte des
montagnes et des plateaux à l'extrême Sud - Est aux zones
d'altitude. Le reste du Territoire traverse deux saisons pluvieuses et
sèches. La présence des Montagnes telles que : Ruwenzori et
Kyavirimu, la pleine Semuliki permettent de classer cette région parmi
celles de hautes altitudes. L'altitude moyenne de cette région se situe
au tour de 1. 500 mètres mais varie de 850 mètres soit une
dénivellation de 4. 000 mètres.
I.2.2.2. Le régime foncier
En Territoire de Beni et de Lubero, le régime foncier
est caractérisé par un système de gestion
coutumière traditionnelle des terres, qui consiste à payer
annuellement une redevance du propriétaire terrien par le vassal.
Cette redevance coutumière est proportionnelle à
l'étendue du lopin de terre cédé et également
fonction de sa situation stratégique et position géographique. On
peut accepter qu'un vassal puisse à son tour mettre en location une
portion de terre à un autre vassal moyennant soit une poule, soit une
certaine quantité de la production de son champ à la
récolte.
Aujourd'hui, le système traditionnel de gestion
foncière tend à disparaître en faisant place à la
cession définitive par vente du terrain avec comme conséquence la
suppression de la redevance coutumière.
I.2.3. Situation
démographique((*)19)
Les Territoires de Beni et de Lubero comptent un pourcentage
élevé de la population tant au niveau Provincial qu'au niveau
National.
En effet, on reconnaît à la population de Beni
et de Lubero par les caractéristiques ci - après :
· Un attachement à la terre, la population est en
effet sédentaire ;
· Adaptation aux conditions de vie dans l'exercice de ses
activités. Cette population préfère éviter des
problèmes de nature à perturber la bonne marche de ses
activités ;
· Une population homogène (surtout à
Lubero), constituée de plus ou moins 95 % de l'ethnie Nande. Cette
homogénéité fait que les gens se connaissent, se
fréquentent en fonction de leur appartenance au village, au
métier, à la religion, ... de cette connaissance naît des
réseaux dont la caractéristique principale est la confiance.
C'est à travers ces réseaux que s'exercent les activités
économiques et sociales ;
· Une forte propension à épargner surtout
en Territoire de Lubero où l'épargne est affectée à
l'investissement.
La solidarité et la confiance de l'un envers l'autre.
Des formes de
solidarité se pratiquent dans l'agriculture, le
commerce, ...
Dans le commerce, les marchandises s'associent pour le
transport en commun dans un engin unique depuis le port d'embarquement,
l'achalandage dans une même boutique, ...d'autres formes de
solidarités apparaissent en cas de difficulté.
I.2.4. Aspect
économique
La vie économique des Territoires de Beni et de Lubero
est animée par différentes activités telles que les
travaux de bureaux, l'artisanat, le transport, ... qu'on peut les classifier
dans les trois secteurs de l'économie dont : le primaire, le
secondaire et le tertiaire.
1. Le secteur primaire
L'agriculture et l'élevage, restent les principales
activités du secteur primaire dans l'économie de ces Territoires.
Il sied que les cultures de café, thé, quinquina étaient
pratiquées à grande échelle mais la présence de la
trachéomycose est venue décimer toutes les plantations de
café robusta alors que pour le thé et le quinquina, c'est la
présence des forces négatives (mayi-mayi) qui a réduit
sensiblement la production de la Région. En observant la population
de ces Territoires, l'on peut dire que près de 90 % d'entre elle
s'occupe de l'agriculture à petite échelle et de l'élevage
suite à la fertilité du sol qui produit des cultures diverses
tant vivrières qu'industrielles et permet d'assurer non seulement
l'autosuffisance alimentaire, mais également de dégager un
excédant commercialisé à l'intérieur et en dehors
de deux Territoires.
Dans ces Territoires, on pratique l'élevage du gros et
du petit bétail ainsi que de la volaille. Dans le secteur
traditionnel, l'élevage est pratiqué par les paysans agriculteurs
- éleveurs ayant individuellement un nombre très réduit
des têtes de bétail constitué généralement
des animaux de race locale. N'étant pas seulement pour la consommation,
cet élevage génère des revenus permettant de payer les
frais scolaires, les soins médicaux, les habits pour les membres de la
famille, ...
Par contre, l'élevage moderne communément
appelé élevage organisé, amélioré, ne fait
pas preuve des grandes performances par rapport au secteur traditionnel.
Les deux activités se pratiquent surtout dans
l'intérieur des deux Territoires mais aussi aux
périphériques des villes de Beni et de Butembo.
Cependant, les densités des hautes terres ayant pour
conséquence l'exiguïté des champs des cultures et les
conflits fonciers existants freinent le développement de l'agriculture
en créant les rivalités entre les groupes et en encourageant
l'exode rural des jeunes dynamiques et productifs.
La pêche reste artisanale, pratiquée sur le Lac
IDIAMIN (EDOUARD), et sa production reste encore insuffisante par rapport
à la demande de la population en poisson.((*)20)
2. Le secteur secondaire
Jusqu'aujourd'hui, ce secteur reste encore au stade
embryonnaire. L'industrie dans cette contrée demeure un grand vide dans
son économie, vu la diversité des produits vivriers,
maraîchères et industriels que possède les deux
Territoires, les unités de transformation sont encore insignifiantes.
Cette situation serait causée par le manque de certaines infrastructures
de base préalables, malgré l'esprit d'initiative de la
population : l'électricité, voies de transport, ...
Les activités artisanales assurent la survie d'une
partie de la population de ces deux Territoires, menuiserie,
maçonnerie, réparations diverses.
Dans l'intérieur des deux Territoires, l'artisanat
semble être l'apanage des paysans à revenu faible. Mais
paraît encourageant et promettant en villes car si nous prenons par
exemple la construction d'une maison, à part les maçons, il y a
une grande partie de la population qui en bénéficie,...
3. Le secteur tertiaire
En plus de son activité principale qui est
l'agriculture, le commerce s'est aussi développé dans ces deux
Territoires et parmi les activités exercées par un grand nombre
de la population. C'est la principale activité économique du
secteur tertiaire dans cette contrée et surtout en ville de Beni et de
Butembo à telle enseigne que Butembo constitue présentement un
important centre de rayonnement commercial dans la province du Nord - Kivu.
Cette activité s' y est développée grâce à
l'esprit d'épargne.
Les biens produits en territoires de Beni et de Lubero sont
vendus à son sein et à l'extérieur de ses limites
administratives.
Le commerce est plus d'import que d'export. Les
commerçants de ces Territoires achètent des marchandises à
grande quantité à l'étranger et viennent les vendre aux
grossistes ou aux demi-grossistes et ceux -ci les revendent aux
détaillants qui privilégient des échanges avec les
consommateurs. C'est ce commerce de détail qui occupe un grand nombre de
personnes à l'intérieur de ces deux Territoires.
Dans ces deux Territoires, nous observons l'émergence
des coopératives financières, des institutions et agences de
transfert d'argent aussi une petite amélioration au niveau des services
de transport. Et il s'agit surtout des initiatives des particuliers sans une
intervention remarquable de l'Etat.
I.2.5. Aspect social
La base de l'organisation sociale pour ces deux Territoires,
c'est la famille. Dans le domaine de l'éducation, les frais de
scolarisation sont accessibles à la majorité des parents
étant donné que depuis un certain temps, dans ces Territoires
comme en République Démocratique du Congo, les parents s'occupent
eux - mêmes de la paie des enseignants et même de la construction
des écoles dans l'intérêt de la formation de leurs enfants.
Ce qui entraîne des enfants vulnérables à encadrer
malgré l'existence d'un grand nombre d'écoles. On a aussi
assisté à une prolifération des universités et
institutions d'enseignement supérieur spécialisées dans
différents domaines qui ont facilité à ces Territoires de
s'acquérir des spécialistes dans divers domaines.
Les Territoires de Beni et de Lubero disposent des
établissements sanitaires importants pour la lutte contre les
différentes maladies qui peuvent réduire la durée de la
vie humaine.
Cependant, l'eau reste encore un sérieux
problème dans certains coins de ces Territoires. Actuellement, ce sont
les ONG, les comités locaux de développement et les confessions
religieuses qui s'investissent dans les projets d'adduction d'eau potable,
d'aménagement et de réhabilitation des sources d'eau potable.
CHAP II. GENERALITES SUR LE
PETROLE ET LE MONOPOLE
Section 1 :
GENERALITES SUR LE PETROLE
II.1.1
Définition et Origine (ou formation) du Pétrole
II.1.1.1
Définition
D'après le Micro Robert, le Pétrole est
défini comme ``une Huile minérale naturelle (bitume liquide)
accumulée en gisements et utilisée comme une source
d'énergie, notamment sous forme d'essence''((*)21)
Etymologiquement ``Pétrole'' vient du Latin
« Petra » (pierre) et « Oleum » (Huile)
soit ``Huile de pierre''. Elle est une roche liquide carbonée, ou huile
minérale. Energie fossile, son exploitation est l'un des piliers de
l'économie industrielle contemporaine, car il fournit la
quasi-totalité des carburants liquides. Le pétrole est souvent
appelé aussi ``Or noir'' en référence à sa couleur
et son coût élevé.
Le pétrole est un produit du passé
géologique d'une région, issu de la succession de circonstances
plutôt exceptionnelles.
II.1.1.2. Formation du
Pétrole
La formation du pétrole passe par la succession de
trois étapes suivantes qui prennent parfois des milliers
d'années((*)22)
- La première étape consiste à
l'accumulation des matières organiques : en règle
générale, la biosphère recycle la quasi-totalité
des déchets qu'elle produit. Cependant, une petite partie de la
matière ``Morte'' sédimente s'enfouie avec de la matière
minérale, et est dès lors coupée de la biosphère.
Ce phénomène concerne surtout des environnements particuliers,
tels que les endroits confinés (Lagunes, deltas,...), surtout en milieu
tropical et lors de la période de réchauffement climatique
intense pendant laquelle le dépôt de détritus organiques
dépasse la capacité de ``recyclage de l'écosystème
local. C'est durant cette période que ces sédiments riches en
matières organiques (surtout des lipides) s'accumulent.
- La deuxième étape est la maturation de la
matière organique : Au fur et à mesure que des nouvelles
couches de sédiments se déposent au dessus de cette strate riche
en matières organiques, la `` roche - mère » ou ``roche
- source'' voit ses conditions de température et de pression augmenter.
La matière organique se transforme d'abord en kérogène, un
``extra sec'' disséminé dans la roche sous forme de petits
grumeaux. Si la température devient suffisante (le soleil est à
au moins 50°C, généralement plus selon la nature de la roche et
du kérogène), et si le milieu est réducteur (pauvre en
oxygène, dans le cas contraire le kérogène sera simplement
oxydé). Le Kérogène sera pyrolisé de façon
extrêmement lente. Le kérogène produit du pétrole ou
du gaz naturel, qui sont des matières plus riches en hydrogène,
selon sa composition et les conditions d'enfouissement. Si la pression devient
suffisante, ces fluides s'échappent, ce qu'on appelle la migration
primaire.
- La troisième étape est le
piégeage des hydrocarbures : quant aux hydrocarbures
expulsés, plus légers que l'eau, ils s'échappent en
règle générale jusqu'à la surface où ils
sont Oxydés ou biodégradés (ce dernier cas donne des
sables bitumineux), mais une minime quantité est piégée.
Elle se retrouve dans une zone perméable (généralement du
sable, des carbonates ou des dolomites) qu'on appelle la ``roche -
réservoir'', et ne peut s'échapper à cause d'une couche
imperméable (composée d'argile, de schiste et de gypse), la
``roche piège » forme une structure piège. Il existe
plusieurs types de pièges. Les plus grands gisements sont en
général logés dans des pièges anticlinaux. C'est de
cette façon que se crée un gisement de pétrole. L'histoire
peut n'est pas s'arrêter là. Il peut être enfoui plus
profondément et se pyroliser à nouveau, donnant un gisement de
gaz naturel. On parle alors de Gaz Thermogénique Secondaire,
par opposition au Gaz Thermogénique Primaire
formé directement par pyrolyse du kérogène.
L'histoire du pétrole date de l'antiquité et présente
plusieurs usages industriels.
II.1.2 De l'histoire du
pétrole et de son usage
II.1.2.1 L'usage
préindustriel du pétrole((*)23)
L'usage du pétrole remonte de l'antiquité, mais
l'approvisionnement étant limité aux affleurements naturels de
pétrole, et au pétrole trouvé accidentellement en creusant
des puits pour chercher de l'eau potable de la saumure. Ces sources
étaient faibles et irrégulières. Les civilisations
mésopotamiennes s'en servaient comme produit pharmaceutique,
cosmétique et comme combustible pour les lampes à huile (comme
cela est le cas encore ici chez nous). Les Egyptiens employaient de l'asphalte
pour la momification.
Au Moyen Age, il a été utilisé par les
Byzantins, puis les Vénitiens, dans la préparation du ``Feu
Grégeois'' pour incendier et couler les navires ennemis. Les
Amérindiens de leurs côtés, utilisaient du pétrole
pour calfater les embarcations et pour les supposées vertus
médicinales au début du XIXe siècle, il
existait une utilisation ponctuelle du pétrole, surtout aux Etats-Unis.
Il était vendu comme remède ``Miracle'' dans les lampes et comme
lubrifiant.
II.1.2.2. La naissance d'une
industrie
Les auteurs ne semblent pas être unanimes au fait que
Edwin Drake a foré le premier Puits de pétrole à
l'année 1859. Cependant, il semble avoir été le premier
à produire du pétrole depuis un puits spécifiquement
foré dans ce but et quoi qu'il en soit, il a provoqué la
naissance de l'industrie pétrolière. L'idée était
simple : puis que le pétrole qu'on trouvait en surface semblait
fuir depuis des réservoirs souterraines, on devait pouvoir en produire
beaucoup plus en creusant pour accéder directement à celles-ci.
Edwin Drake fora donc son puits en Pennsylvanie, dans une région connue
pour les affleurements modernes. Les Etats-Unis produisirent 274 tonnes en
1959. L'année prochaine le seul producteur était la Roumanie avec
200 tonnes.
Il s'en suivit une ``Ruée vers l'Or noir'' dans
différentes régions du monde : Alberta, Californie,
Transylvanie, Pologne et Azerbaïdjan. Les puits de cette époque,
creusés dans des réservoirs proches de la surface signalés
par des affleurements, produisaient peu, de l'ordre du baril/Jour. Le
marché restait confiné aux applications traditionnelles,
pétrole lampant en tête.
En 1957, la ville de Bucarest devient la première au
monde éclairée au pétrole. Notons qu'en fournissant un
carburant liquide beaucoup moins cher que l'huile de baleine employée
jusque là, le pétrole a probablement sauvé cette
espèce de l'extinction totale.((*)24)
En 1885, le Chimiste américain Benjamin Silliam (1816
- 1885), reprenant les travaux antérieurs, retrouva un certain nombre
des produits naturels par la distillation du pétrole : goudron,
lubrifiant, naphta, solvants pour les peintures ainsi que l'essence
qui, considérée à l'époque comme
pétrole mineur, était utilisé comme détachant. Le
marché du pétrole connaissait à cette époque des
fluctuations énormes des prix, chaque nouveau gisement saturant le
marché pour quelques temps.
Foré en 1901, le premier puits dans le gisement de
Spindletop au Texas inaugurant une ère nouvelle. Creusé dans un
réservoir profond et non indiqué par ses affleurements, il
produisit 80 Kbbls/j après son percement. Vers la même
époque, le Moteur à explosion se
généralise, créant une nouvelle demande pour les
carburants liquides et la production augmente de façon soutenue
jusqu'à la seconde guerre mondiale.
L'industrie pétrolière se développa
ensuite dans un nombre accru des pays, mais restant largement dominée
par la production américaine qui, en 1945, représenta encore 60 %
du chiffre mondial de 7 Mbbls/j((*)25)
La forte croissance économique qu'ont connue les pays
développés entre 1950 et le milieu de 1970 n'a pu se
réaliser qu'au prix d'une forte consommation de l'énergie. Le
pétrole bon marché, a détrôné le charbon pour
alimenter les centrales électriques et les industries. En cette
même période, le pétrole était encore facile :
le gisement facile à exploiter, les prix étaient orientés
à la baisse tandis que la consommation augmentait avec le
développement des moyens de transports. Ainsi en 1960, les pays
disposant encore des plus vastes réserves se constituant à
l'Organisation des Pays Producteurs et Exportateur du Pétrole (OPEP).
II.1.3. De la
géopolitique de l'Or noir : des grands pays producteurs et
consommateurs
Les unités couramment utilisées dans les
diffusions, pour quantifier le volume de pétrole sont les Mbbls ou Gbbls
pour les réserves. Les Mbbls/j pour la production, ``bbls'' signifiant
``Blue Barrels'', les préfixes ``M'' et ``G'' signifiant respectivement
million et milliard (Méga et Giga). Un baril représente
exactement 42 gallons soit 158, 987 litres. Cette unité bien
qu'universellement utilisée pour le pétrole, n'est pas une
unité légale.
II.1.3.1 Les pays
producteurs((*)26)
Les principaux pays producteurs sont (par ordre
décroissant de production en 2005, avec quantité en Mbbls/j,
incluant le brut, les liquides de gaz naturel etc.) classés comme
suit : Arabie Saoudite : 9, 47 Mbbls/j ; la Russie : 9, 44
Mbbls/j ; Mexique : 3, 76 Mbbls/j ; Chine : 3, 63
Mbbls/j ; Canada : 3, 03 Mbbls/j ; Norvège : 2, 97
Mbbls/j ; Venezuela : 2, 64 Mbbls/j ; Koweït : 2, 51
Mbbls/j ; Nigeria : 2, 5 Mbbls/j ; Emirates Arabes Unis :
2, 5 Mbbls/j ; Angola : 2 Mbbls/j ; Irak : 1, 8
Mbbls/j ; Brésil : 1, 7 Mbbls/j ; Royaume Uni : 1, 7
Mbbls/j ; Algérie : 1, 65 Mbbls/j ; Lybie : 1, 4
Mbbls/j.
Si nous tenons compte seulement du critère
d'exportation, les principaux pays exportateurs sont (par ordre
décroissant) classés comme suit en Mbbls/j en moyenne :
Arabie Saoudite : 7, 38 ; Russie : 6, 64 ;
Norvège : 2, 74 ; Iran : 2, 34 ; Koweït ;
2, 18 ; Venezuela : 2, 09 ; Mexique : 1, 66 ;
Algérie : 1, 63 ; Libye : 1, 38.
La production mondiale du pétrole
s'élève à environ 80 Mbbls/j, dont 34 proviennent des pays
membres de l'OPEP.
II. 1.3.2. Les pays
consommateurs
En 2005, les principaux pays consommateurs du pétrole
se présentent comme suit en Mbbls/j :
Les Etats-Unis : 20, 6 ; la Chine : 7 ; le
Japon : 5,4 ; la Russie : 2, 8 ; la Corée du
Sud : 2, 6 ; l'Allemagne : 2, 6 ; l'Inde : 2, 5 ;
Canada : 2, 2 ; Mexique 2, 0 ; la France : 2, 0.
On peut noter ici quelques quantités remarquables par
groupe de pays.
- Union Européenne : 14, 7, ce qui est
relativement peu par rapport à l'importance économique de cette
zone ;
- OPEP : 7, 4, ce qui représente une consommation
énorme par comparaison à la taille de l'économie de ces
pays, s'expliquant par des prix extrêmement bas sur les marchés
intérieurs. Le cas extrême est celui de Venezuela où
l'essence est vendue à 4 Centimes d'Euro le litre ;
- Afrique : 2, 8 soit moins de 3, 5 % de la consommation
mondiale.
II.1.4 De l'impact
économique du pétrole
Le pétrole présente des impacts réels
sur l'économie mondiale par le fait que ce produit, consommé
presque obligatoirement dans tous les coins de la planète, a
été à la fois source de l'abondance et des crises
économiques (le premier et le deuxième choc pétrolier
provoqué par la hausse exagérée du prix du pétrole
suite à la concertation entre les pays membres de l'OPEP.
Le pétrole étant le plus gros commerce de la
planète en (valeur et volume), il modifie considérablement les
flux des devises.
Les grands pays producteurs disposent de recettes telles que
leurs gouvernements ont souvent un excédent public à placer, qui
leur donne un poids financier important.
I.1.4.1 Notion de
pétrodollar
Dans la littérature économique, les
pétrodollars symbolisent les dollars perçus par les pays
exportateurs de pétrole en paiement de leurs livraisons.((*)27) Ils ne correspondent pas
à une monnaie spécifique. Cette expression imagée est
utilisée pour rendre compte de l'origine économique de ces
dollars.
Les fluctuations du prix du pétrole ont un impact
direct sur le budget des ménages donc sur la consommation dans les pays
développés et sous développés. Elles influent
aussi, en proportion variable, sur le prix de tous les biens et services, car
tous sont produits en utilisant, du moins indirectement du pétrole.
II.1.4.2 La dépendance au
pétrole
Devenu indispensable à la vie quotidienne, le
pétrole a un impact important. On a vu des
émeutes parfois violentes dans certains pays
suite à des hausses de prix. Dans les pays développés, une
hausse du prix du pétrole se traduit par un accroissement du budget
consacré à la voiture, mais dans les plus pauvres, elle signifie
moins d'éclairage et moins d'aliments chauds, car le
kérosène est souvent la seule source d'énergie domestique
disponible.
Outre que le pétrole est utilisé dans toutes
les industries mécanisées comme énergie de base, ses
dérivés chimiques servent à la fabrication de toutes
sortes de produits, qu'ils soient hygiéniques (Shampoing), alimentaire,
de protection, de contenant (matière plastique), tissus, etc.
Ce faisant, le pétrole est devenue indispensable et par
conséquent très sensible
stratégiquement.
II.1.5 La distribution du
pétrole
Le pétrole sert tous les domaines
énergétiques, mais c'est dans le transport que sa domination est
la plus nette. Seul le transport ferroviaire est en grande partie
électrifiée, pour tous les autres moyens de transports, les
alternatives sont marginales et coûteuses et ont un potentiel de
croissance limitée. En 2002, selon le FMI,((*)28) 48 % des produits
pétroliers sont employés dans ce secteur, et cette part continue
à augmenter.
La situation est différente pour la production de
l'électricité à partir du pétrole, où sa
part a constamment diminué depuis plus de 30 ans, étant à
moins de 8 %. Le charbon, le gaz naturel, le nucléaire et les
énergies renouvelables s'y sont largement substituables, sauf pour les
pays particuliers (pays producteur disposant du pétrole bon
marché, îles et autres endroits difficiles d'accès. De
plus, le pétrole utilisé dans la production
d'électricité est en majorité du fioul lourd, difficile
à employer dans d'autres domaines sans conversion profonde.
L'agriculture ne représente qu'une fraction modeste de
la consommation de pétrole, mais c'est peut-être ce secteur qui
crée la dépendance la plus vitale : sans les pesticides et
les machines agricoles, qui s'appuient sur le pétrole (les engrains sont
confectionnés à partir des gaz naturels), il ne serait pas
possible d'avoir les rendements agricoles actuels, ni de nourrir une population
mondiale aussi nombreuse. Il faut savoir que plus la commande augmente, plus il
y a d'investissement dans la recherche de pétrole. La demande favorise
les investissements et donc il y a plus de terres inexploitées où
l'on trouve du pétrole (par exemple en République
Démocratique du Congo).
Section 2 :
GENERALITES SUR LE MONOPOLE
II.2.1 Définition
et causes du monopole
Etymologiquement, Monopole vient du
grec Monos, signifiant « Un » et
Polein signifiant « Vendre », est
un terme d'Economie qui désigne une situation de marché où
il existe de nombreux acheteurs et un seul vendeur.((*)29)
Le marché état défini d'après le
Dictionnaire d'Economie et des Sciences Sociales comme étant ``le lieu
de rencontre entre une offre et une demande qui aboutit à la formation
du prix''((*)30), le
monopole est un des deux cas extrêmes de structure de marché (le
second étant le cas de concurrence parfaite).
Ce terme est également utilisé
lorsque l'un des vendeurs domine le marché de manière
très importante (par exemple Microsoft). Cependant, dans ce cas la
notion d'oligopole est précise (grand nombre
d'acheteurs et un petit nombre de vendeurs). La situation inverse du monopole
étant appelé Monopsone (un acheteur
pour de nombreux vendeurs). Pour la science économique, être en
situation de monopole signifie qu'une entreprise peut changer le prix auquel
son produit sera vendu sur le marché en modifiant la quantité
qu'elle vend (c'est le pouvoir sur le prix ``Power over
price'' : pouvoir sur le marché). On dira ainsi que
l'entreprise est ``Price maker'' (faiseur de prix).
Plusieurs causes peuvent être à la base d'une
situation de monopole dont nous retiendrons les trois plus
importantes :
- L'absence de substituts profits du pétrole mis au
point par l'entreprise ;
- L'insuffisance d'information sur les produits (prix,
quantité, etc.) ;
- Une barrière à l'entrée, à la
sortie et à la mobilité sur le marché.
La présence de barrière protège le
monopole de l'entrée des nouveaux concurrents sur le marché. Il
existe plusieurs causes pour cela : brevet, franchise, économies
d'échelle, barrière non tarifaire, contrôle des
matières premières de la part du monopoleur.
II.2.2 Les types de monopole((*)31)
Les monopoles peuvent être classés en raison des
sources de leur existence ou de leur statut juridique privé ou public.
On distingue ainsi classiquement les Monopoles légaux,
dont l'existence découle d'une loi ou d'une mesure
règlementaire (Brevet), les monopoles
naturels, dont l'existence est le produit de la structure des
coûts du secteur économique et en fin ceux dont le monopole trouve
sa source dans d'autres comportements (performance économique
supérieure, propriété d'un standard, manoeuvres
illégales, ...)
II.2.2.1 Le monopole
légal
Le Monopole légal
procède de l'intervention d'un organe réglementaire (Etat ou
Collectivité) qui restreint la concurrence sur un marché
donné (aménagement du territoire, bien stratégique, ..).
Le monopole légal peut prendre la forme d'une licence d'exploitation
exclusive accordée à un agent privé ou celle d'un monopole
public, opéré par la collectivité elle-même. En
République Démocratique du Congo, notre pays, les exemples des
monopoles sont nombreux, qu'on peut citer le secteur de l'eau (la REGIDESO), le
secteur de l'électricité (la SNL Société Nationale
d'Electricité) et plusieurs secteurs de services comme les assurances
(avec la SONAS ou Société Nationale d'Assurance), le service de
dédouanement de certains produits stratégiques comme le
pétrole (avec SEP ou Services des Entreprises
Pétrolières), etc.
Notons qu'à travers le monde, le monopole public sur
certains services (stratégie) a fait l'objet d'abolition, dans les
économies développées, car cette situation a
été de manière remarquable, source d'inefficacité.
Ainsi, les partisans du libéralisme trouvent à la concurrence la
vertu d'engendrer la performance au niveau des entreprises et de toute
l'économie.
Cependant la délivrance d'un monopole légal sur
une durée déterminé et sur un produit ciblé en
échange de la publication des spécifications de ce produit
constitue l'instrument essentiel d'encouragement à l'innovation
(brevet). Il s'agit alors de permettre à l'innovateur de se rembourser
de ses coûts (recherche et développement) et de recevoir une
juste rétribution de son investissement grâce à la rente de
monopole qui lui est accordée. En contre partie, il doit, pour les
brevets, publier les propriétés de fabrications ainsi
protégées.
II.2.2.2. Le monopole naturel
Un monopole naturel est un monopole
dont l'existence découle d'économie d'échelle si
importante qu'une seule entreprise peut fournir l'ensemble du marché
tout en restant plus compétitive que tout autre concurrent. Dans ce type
d'industrie, la concurrence tendra à diminuer au fur et à mesure
qu'une entreprise, souvent la première arrivée sur le
marché, se développe et tire partie d'un coût moindre. Dans
ce type d'industrie, le monopole peut être plus efficace que la
concurrence, bien que certains considèrent que cette conclusion ne soit
toujours robuste à des arguments d'efficacité
dynamique, lorsque l'existence d'un monopole empêche la
mise en place d'une technologie concurrente plus efficace.
Le monopole naturel apparaît lorsque les
coûts fixes sont très importants au
regard des coûts variables, typiquement dans
les industries nécessitant une lourde
infrastructure (eau, électricité,
chemin de fer, ...), il faut distinguer le cas de celui des monopoles
liés à effets de réseau, qui
agissent sur la demande s'adressant à une entreprise et non sur la
structure des coûts (Télécommunication, logiciels,
...).
L'existence d'un monopole naturel dans une industrie est
liée à l'état de la technologie. Ainsi, tant que les
télécommunications passaient par des lignes de cuivre, le
marché conduisait à un monopole naturel. L'avènement de la
téléphonie mobile a rompu cette situation, certains monopoles
naturels peuvent être rompus par des décisions entreprises et en
les mettant indépendants les unes par rapport aux autres.
II.2.2.3 Le monopole local
Un monopole local est une
entreprise qui dispose d'une situation de monopole dans une sous partie de
l'espace géographique ou l'espace des produits. Ce concept sert à
désigner les entreprises qui sont en pratique en situation de monopole
vis-à-vis de leurs demandes, même si elles sont d'une taille
réduite au regard du marché d'ensemble pour un bien.
On peut prendre pour exemple le cas d'une station dans une
région isolée, sans concurrents à moins de 50
Kilomètres. Une telle station peut augmenter ses prix d'autant que cela
coûte aux automobilistes de faire 50 Kilomètre pour aller chez le
concurrent. Ce type de rente est conceptuellement équivalent à
celui des rentes issues d'un monopole. On peut aussi penser aux restaurants de
plage, ou aux cafés de certains musées ou sites. Dans l'espace
des produits, on peut penser à une entreprise servant des biens
très spécialisés, par exemple en étant la seule
à importer un bien exotique dont la demande est faible.
II.2.2.4 La concurrence
monopolistique
La concurrence monopolistique
désigne une structure de marché où celui-ci
est séparé en niches, chacune servie par un monopole local. Un
tel cadre permet l'existence d'une forme de concurrence entre les
monopoles ; les frontières entre les différentes niches
étant endogènes,
déterminées par l'action des monopoles.
La concurrence monopolistique se rencontre sur les
marchés de biens possédant une identité forte (image de
marge, par exemple) qui fait d'un bien donné un substitut imparfait des
autres. Cela s'applique ainsi aux vêtements de marque comme aux consoles
de jeux vidéo.
Ce concept désigne ainsi une
grande variété de situation intermédiaire entre la
concurrence parfaite et le monopole théorique. La règle
générale de ce type de cas est que chaque monopole local
bénéficie d'une rente d'autant plus que
l'élasticité de substitution entre les biens est faible,
autrement dit qu'un bien est un plus mauvais remplaçant d'un autre.
II.2.2.5. Le monopole
discriminant
Dans le cas ci-dessus présenté, le monopole
vend son produit à un prix unique. Soit il fixe un prix unique pour
toutes les catégories d'acheteurs , ici le monopoleur n'exploite
pas la disponibilité à payer des plus riches qui seraient
prêt à payer plus pour obtenir le bien.
Le monopoleur peut, dans le cas d'un monopole discriminant,
augmenter son profit en faisant payer différents prix à des
catégories d'acheteurs différents. C'est la discrimination, car
les plus riches sont toujours disposés à acheter un même
bien à un prix plus élevé. La discrimination peut se faire
de plusieurs manières : dans les hôpitaux, pour un même
service médical, le plus riche peut être disposé à
payer plus pourvu qu'il soit mis seul dans son propre appartement ; dans
le terrain, la place à occuper joue largement sur le prix ; dans
des casinos, on peut réserver les places VIP (Very Important Person),
etc.
II.2.3 La
détermination du prix et des quantités en situation de
monopole
Le monopole détermine le prix (le monopoleur) est
faiseur de prix (ou Price Maker) alors qu'une firme en situation de parfaite
concurrence prend le prix comme donné (ou Price Taker).
Si le monopole fait face à une demande des
consommateurs qui se contracte lorsque le niveau de prix augmente, le monopole
a intérêt à réduire son offre de produit pour vendre
à un prix plus élevé. Le monopole restreindra son offre
jusqu'au point où le gain en augmentation de prix par unité
vendue qu'il réalise sera compensée par la perte sur son volume
de vente.
Sur le marché concurrentiel, la concurrence entre les
entreprises a pour conséquence d'égaliser le prix de vente au
coût marginal de production,
c'est-à-dire le coût de la dernière unité produite.
Le monopole n'étant pas soumis à cette pression concurrentielle,
il est en mesure de vendre ses produits au dessus du coût marginal,
obtenant ainsi des profits élevés. Il faut noter qu'à la
différence d'oligopole ou de concurrence, le cas du monopole est le seul
où ils sont indifférents que le monopole fixe son prix ou son
volume de vente sur le marché.
II.2.4. Analyse de la situation
de monopole((*)32)
Analysons à partir d'une situation, la plus simple
où il existe une seule entreprise qui produit un seul bien et fixe un
prix unique, identique pour tous les consommateurs présents sur le
marché.
Comme dans tout problème de
microéconomie du
producteur, l'entreprise en situation de monopole
cherche à maximiser son profit (?), la différence entre la
recette totale RT et le Coût total CT. La recette totale
représente le chiffre d'affaires de l'entreprise :
RT(Q) = P x Q avec P, le Prix et Q la quantité.
Dans une situation de monopole, le prix est
déterminé par la quantité produite et vendue par le
monopole. La recette totale est donc égale à :
RT(Q) = P(Q)xQ
Le coût total est une fonction
mathématique dépendant de la quantité
produite que l'on note [T(Q)].
D'une façon générale, nous
avons :
Profit total = Recette - Coût Total
? = RT - CT
Le profit est maximal lorsque sa dérivée est
nulle (par rapport à la variable Q, quantité produite) :
max? RT (Q) - CT (Q) = 0
Or la dérivée de la recette totale (dRT/dQ),
c'est la recette marginale notée Rm ; la dérivée du
co150t total (dCT/dQ), c'est le coût marginal.
Le profit est maximal lorsque :
Rm - Cm = 0, soit recette marginale = coût marginal.
La conclusion de l'analyse c'est que le profit de monopole
est permanent à la différence du profit de concurrence. Par
ailleurs, la situation optimale pour le monopoleur (égalité de
recette marginale et coût marginal) n'est pas optimale pour
l'économie toute entière. La situation optimale pour
l'économie tout entière est à l'égalité
entre le prix et le coût marginal.
II.2.5. Les effets
économiques du monopole des services
Notons qu'à travers l'histoire des pays (mêmes
ceux développés), les secteurs de services ont toujours
été sollicités ou tout simplement ont fait objet de
monopole. C'est le cas du service des assurances, de transport, de
télécommunication, ... qui ont fonctionné souvent sous
forme de monopole public dans plusieurs pays, pour être
libéralisés plus tard pour cause d'inefficacité (loi
anti-trust aux USA).
II.2.5.1. Monopole et
inefficacité
L'analyse des prix et quantités choisis par le monopole
dans le point précédent montre que le monopole choisit un prix
supérieur à son coût marginal et une quantité
inférieure à celle qu'il choisirait en situation de concurrence.
Le monopole produit donc trop peu et trop cher. A ce qui concerne les services,
le monopoleur s'inquiète donc très peu d'améliorer la
qualité du service rendu car n'étant pas souvent à la
concurrence des autres entreprises (c'est le cas par exemple au Congo de la
Société Nationale d'Assurances ne payant les indemnités le
plus souvent aux assurés car n'étant pas soumise à la
concurrence). Il est donc moins efficace qu'un ensemble d'entreprises en
concurrence parfaite produisant le même bien ou service ; il alloue
de façon inefficace les ressources.
La différence entre le prix de vente en situation de
monopole et celui du marché concurrentiel est une mesure de la rente
perçue par le monopole, en d'autres termes de son pouvoir de monopole.
Pour cette raison, l'idée prévaut chez certains libéraux
que le monopole est systématiquement inefficace qu'il n'existe
qu'à cause d'une restriction aux lois normales de la concurrence qu'il
faut éliminer.
L'inefficacité du monopole des services provient en
grande partie de la source de celui-ci. Au lieu de découler
naturellement des performances de l'entreprise (en terme de rendement
d'échelle) ou comme le prix d'une innovation (brevet octroyé
à une entreprise privée pour la production du bien ou service en
monopole en vue de se faire payer le coût d'investissement en recherche
-développement), l'Etat s'amuse à octroyer le monopole des
services à certaines entreprises (publiques ou privées,
nationales ou étrangères) pour de raison d'intérêts
particuliers de certains gouvernants qui peuvent être économiques
ou politiques.
C'est dans ce sens que Jorg Guido Hulisman
abondera en analysant la situation des pays occidentaux : « Dans
nos sociétés occidentales, il n'y a qu'une seule source de
monopoles : l'Etat confère parfois un monopole à une
société privée, mais bien plus souvent c'est
lui-même qui se fait monopoliste des industries entières, par
exemple, dans l'éducation, dans le transport ferroviaire, dans
l'aménagement du territoire, et dans la production d'énergie
électrique. Dans tout le cas, on observe le même
phénomène : l'Etat produit à des coûts
excessifs et il délivre des services qui ne satisfont pas forcement le
consommateur.
II.2.5.2. Les limites au
monopole
Cette idée est appuyée par des exemples ayant
conduit à des ruptures volontaristes des monopoles et à la
baisse des prix (c'est le cas de la téléphonie aux USA
après la décision de démantèlement de GATT). Cela
doit cependant être nuancé à la lumière de la
diversité des marchés.
Dans plusieurs pays l'octroi du monopole pour certains
services ou secteurs a abouti souvent à l'emploi inefficace des
ressources ce qui a constitué dans beaucoup de cas la propre limite au
monopole, et on a été souvent dans l'obligation de voter des lois
de libéralisation de ces secteurs bien que certains d'entre eux (comme
la sécurité nationale,...) restent et ne doivent en aucun cas
faire l'objet de libéralisation pour de raison de souveraineté
nationale.
CHAP III. LE
DÉDOUANEMENT DES PRODUITS PETROLIERS EN TERRITOIRE DE BENI ET
LUBERO
Ce troisième et dernier Chapitre constituera pour nous
l'occasion de la présentation, de l'analyse et du traitement des
données. Ainsi, nous parlerons dans un premier temps de l'étude
comparative de la part des produits pétroliers dans les recettes totales
de l'OFIDA/ Sous-direction de Beni (ce qui nous permettra de saisir
l'importance même de ces produits en terme des recettes tirées),
avant d'analyser dans un deuxième temps les conséquences
économiques de la monopolisation des services de dédouanement de
ces produits en République Démocratique du Congo d'une
façon générale et en territoire de Beni - Lubero en
particulier.
III.1 ETUDE COMPARATIVE DE LA
PART DES PRODUITS PETROLIERS DANS LES RECETTES TOTALES DE L'OFIDA BENI DE 2001
à 2006.
Pour saisir la part nette de ces recettes
pétrolières dans les recettes totales constatées à
l'OFIDA/Beni, nous avons été obligés de faire d'abord une
analyse chronologique des recettes pétrolières constatées
avant finalement de dégager la part (en pourcentage) des produits
pétroliers dans la formation des recettes de l'OFIDA/Beni.
III.1.1. Etude de
l'évolution chronologique des recettes totales
de l'OFIDA/Beni de 1999 à 2006.
Pour les recettes totales, nous avons eu la chance de
retrouver les données sur une période de 8 ans (de 1999 à
2006). Ce qui nous permettra de faire des bonnes projections
(Prévisions) sur l'évolution de ces recettes totales. Mais
il nous faut déjà remarquer ici que les données des
recettes pétrolières nous ont été livrées
seulement de 2001 à 2006 ce qui fera qu'à ce niveau d'analyse,
nous nous limiterons seulement à 5 ans.
Tableau n° 1 : Présentation des recettes
totales enregistrées à l'OFIDA/Beni de 1999 à 2006 en
$.
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Janvier
|
291.151,48
|
401.220,56
|
286.761,29
|
352.066,24
|
510.231,78
|
195.682,78
|
261.572,84
|
699.994,12
|
Février
|
342.022,30
|
333.468,55
|
552.766,37
|
323.106,15
|
661.038.00
|
336.727,10
|
450.357,43
|
628.981,15
|
Mars
|
284.063,71
|
518.620,99
|
492.629,24
|
341.427,26
|
590.477,15
|
414.656,65
|
519.525,08
|
778.015,84
|
Avril
|
231.380,62
|
417.558,25
|
476.943,83
|
492.387,10
|
376.594,78
|
285.545,89
|
477.900,92
|
500.583,75
|
Mai
|
296.311,62
|
475.404,80
|
515.288,36
|
649.382,27
|
608.070,04
|
293.109,78
|
341.087,36
|
721.542,90
|
Juin
|
266.776,42
|
397.587,98
|
447.434,83
|
433.653,46
|
504.188,09
|
255.057,56
|
341.313,33
|
773.802,98
|
Juillet
|
383.402,78
|
383.374,80
|
316.903,42
|
631.350,70
|
588.025,25
|
313.438,20
|
335.009,91
|
796.654,67
|
Août
|
373.573,64
|
345.497,98
|
354.682,30
|
608.441,18
|
556.888,35
|
520.332,76
|
536.430,77
|
674.632,86
|
Septembre
|
349.687,66
|
407.501,41
|
443.616,89
|
460.407,50
|
404.905,60
|
405.201,75
|
925.977,51
|
727.702,63
|
Octobre
|
418.502,56
|
327.866,56
|
466.683,04
|
567.756,64
|
587.038,86
|
350.047,45
|
523.735,18
|
711.893,80
|
Novembre
|
265.586,91
|
328.738,26
|
483.243,38
|
393.358,45
|
370.874,64
|
341.596,42
|
570.935,64
|
640.376,12
|
Décembre
|
393.917,45
|
358.332,90
|
557.236,86
|
627.945,57
|
362.753,61
|
280.489,38
|
834.396,24
|
762.532,59
|
TOTAL
|
3.896.377,15
|
4.695.173,04
|
5.394.189,81
|
5.881.282,52
|
6.121.086,15
|
3.991.885,72
|
6.118.242,21
|
8.416.713,41
|
Source : Les rapports
annuels de l'OFIDA/Beni de 2001 à 2006.
Du tableau ci-haut, nous constatons que la recette mensuelle
moyenne de l'OFIDA/Beni s'est élevée à 324. 018, 09 $ US
pour l'année 1999, pour atteindre 391.264, 42 $ US à
l'année 2000. Pour les années 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 et
2006, les recettes mensuelles moyennes se sont élevées
respectivement à 449. 515, 81 $ US ; 490. 106, 87 $
US ; 510. 090, 51 $ US ; 332. 657, 14 $ US ; 509.
853, 51 $ US et 701. 392, 78 $ US.
D'une façon générale, les recettes de
l'OFIDA/Beni se sont améliorées au cours de ces 8
dernières années. Elles sont passées de 3. 896. 377 $
US en1999, pour plus que doubler après les 8 dernières
années, et atteindre 8. 416. 713, 41 $ US en 2006.
Pour mieux appréhender la tendance de ces recettes,
nous serons dans l'obligation de passer à la représentation
graphique des données.
Graphique n° 1 Evolution des recettes totales de
l'OFIDA/Beni de 1999 à 2006
Source : Nos ajustements
à partir des données du tableau n°1
Interprétation :
La figure ci-haut, nous permet de voir que la tendance des
recettes enregistrées à l'OFIDA/Beni de 1999 à 2006 a
été réellement à la hausse. A partir de la
première année d'étude jusqu'à 2003 les recettes
ont connu une croissance rapide pour baisser à l'année 2004
(atteignant presque le niveau de la première année 1999).
Après l'année 2004, les recettes ont une croissance très
rapide pour plus que doubler en deux ans. (Passant de 3. 991. 885, 72 $ US
à 2004 à 8.416.713, 41 $ US à 2006). Pour mieux
apprécier la tendance des recettes de l'OFIDA sur ces 8 dernières
années nous avons tracé la courbe de tendance qui s'est
apparentée à une droite dont la forme de l'équation
sera : y = ax + b.
Où : y = représente la recette
x = la période ou l'année (où
l'année 1999 = période 1, 200 = période
2, .....)
a = le coefficient angulaire ou le coefficient de x
b = le terme indépendant.
Détermination de l'équation de la droite de
régression
Tableau n° 2 Intermédiaire des calculs
Années X
|
Recettes totales Y
|
|
|
xy
|
X2
|
1
|
3.896.377,15
|
-3,5
|
-1667.991,986
|
5.837.971,95
|
12,25
|
2
|
4.695.173,04
|
-2,5
|
-869.196,0963
|
2.172.990,24
|
6,25
|
3
|
5.394.189,89
|
-1,5
|
-170.179,2463
|
255.268,869
|
2,25
|
4
|
5.881.282,52
|
-0,5
|
316.913,3837
|
-158.456,692
|
0,25
|
5
|
6.121.089,15
|
0,5
|
556.720,0138
|
278.360,007
|
0,25
|
6
|
3.991.885,72
|
1,5
|
-1.572.483,416
|
-2.358.725,12
|
2,25
|
7
|
6.118.242,21
|
2,5
|
553.873,0738
|
1.384.682,68
|
6,25
|
8
|
8.416.713,41
|
3,5
|
2.852.344,274
|
9.983.204,96
|
12,25
|
36
|
44.514.953,09
|
0
|
0,00
|
17.395.296,90
|
42,00
|
4,5
|
5.564.369,14
|
|
|
|
|
Calculs :
La droite de régression étant de la
forme : y = ax + b, où les coefficients sont
déterminés par la formule ci-après :
= 414.173, 73
Et b = = 5. 564. 369, 136 - 4, 5 * 414.173, 73 = 3.700.569, 35.
Nous avons ainsi la droite de régression dont
l'équation est de la forme :
y = 414.173, 73X + 3. 700. 569, 35
Interprétation de l'équation
L'équation ci-haut appelée, l'équation
de la droite de la tendance nous permettra de faire des prévisions (ou
des projections) sur les recettes des périodes à venir, ce qui
est à la base de toute planification au sujet des recettes qui seront
générées par l'administration douanière.
Si nous voulons estimer par exemple les recettes que
réalisera l'OFIDA/Beni à l'année 2007 et 2008, nous
aurons :
- En 2007, correspondant sans notre tableau
intermédiaire de calcul à la période 9, nous
avons :
Recette 2007 = 414.173, 73 * 9 + 3.700.569, 35 =
7.428.132,92 $ US
- En 2008, période 10, nous avons :
Recette 2008 = 414.173, 73 * 10 + 3.700.569, 35 =
7.842.304, 65 $ US
III. 1.2 Etude évolutive
des recettes des produits pétroliers constatées à
l'OFIDA/Beni de 2001 à 2006
Nous devons préciser avant tout ici, à
l'intention du lecteur que pour les produits pétroliers, nous avons
obtenu les recettes seulement sur 5 ans (2001, 2003, 2004, 2005 et 2006) et que
nous nous attellerons à analyser les évolutions mensuelles (pour
chaque année) dans un premier temps, pour passer ensuite à
l'évolution annuelle dans un deuxième temps.
III. 1. 2. 1. Présentation des données
Ici, toutes les données sont présentées,
comme dans la section précédente en $ US.
Tableau n° 3 Les recettes
pétrolières de 2001 à 2006
Mois
|
2001
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Janvier
|
58.507,14
|
99.954,58
|
50.290,03
|
48.872,05
|
286.964,30
|
Février
|
79.128,11
|
167.332,60
|
43.790,45
|
1.23.399,40
|
285.324,40
|
Mars
|
125.489,30
|
164.792,00
|
54.515,53
|
196.266,70
|
295.349,30
|
Avril
|
112.253,00
|
56.538,17
|
84.325,24
|
160.113,20
|
191.520,80
|
Mai
|
81.814,91
|
95.381,63
|
14.777,36
|
101.580,00
|
346.833,00
|
Juin
|
72.958,21
|
138.335,20
|
21.458,62
|
42.537,44
|
207.479,00
|
Juillet
|
78.146,28
|
210.126,10
|
41.963,72
|
152.437,70
|
285.339,10
|
Août
|
45.749,11
|
143.740,20
|
227.262,60
|
173.056,40
|
322.019,80
|
Septembre
|
60.286,50
|
134.062,90
|
183.454,30
|
204.234,50
|
210.930,30
|
Octobre
|
50.724,26
|
156.792,80
|
138.230,40
|
42.172,19
|
98.851,60
|
Novembre
|
108.154,40
|
103.240,00
|
87.561,51
|
228.361,10
|
230.836,90
|
Décembre
|
118.489,60
|
95.894,58
|
81.364,27
|
176.714,00
|
107.993,10
|
TOTAL
|
991.700,70
|
1.566.191,00
|
1.028.994,00
|
1.649.745,00
|
2.869.441,60
|
Source : Rapports annuels de
l'OFIDA/Beni 2001 à 2006.
Du tableau ci-haut, nous remarquons que les recettes
pétrolières à l'OFIDA/Beni ont connu une évolution
à la hausse. Elles sont passées de 991. 700, 74 $ US en 2001 pour
atteindre 2. 869. 441, 60 $ US en 2006. En d'autre termes, à l'espace de
six ans les recettes pétrolières sont multipliées par 2,
89 (une croissance de 289,34%) c'est-à-dire qu'à l'espace de 6
ans ces recettes ont presque triplé soit un accroissement de 289,34%.
Analysons ensuite les élutions mensuelles des recettes des produits
pétroliers importés pour chaque année.
Graphique n° 2 Evolution des recettes
mensuelles pétrolières de 2001 à 2006.
Source : nos ajustements à
partir du tableau n° 3.
Commentaire :
De la figure précédente, nous constatons que la
recette mensuelle (pétrolière) la plus élevée a
été réalisée au mois de Mai 2006 (346. 833, 00 $
US) suivi du mois d'Août de la même année (322. 019, 80 $
US) alors que les recettes mensuelles les plus faibles ont été
enregistrées à l'année 2004 respectivement au mois de Mai
(14.777, 36 $ US), de Juin (21. 458, 62 $ US) et Juillet (41. 963 $ US).
Mais, d'une façon générale, une certaine
saisonnalité ne ressort pas en ce qui concerne les recettes
générées par l'importation des produits pétroliers
à l'OFIDA. Par ailleurs, chaque année affiche ses périodes
des recettes supérieures et des recettes inférieures :
- Pour l'année 2001, les périodes de Mars,
Avril, Novembre et de Décembre ont affiché des bonnes recettes
tandis que Janvier et Août les recettes faibles ;
- En 2003, les améliorations ont été
remarquées en Février, Mars, et surtout en Juillet tandis que la
faible recette c'est en Avril ;
- En 2004, les recettes ont plus monté au mois
d'Août ;
- En 2005, il y a eu hausse de recette en Mars, Septembre et
en Novembre tandis que les autres mois ont affiché presque le même
niveau de recette.
On peut en conclure que l'importation des produits
pétroliers n'est pas saisonnière, mais elle est surtout
dictée par la demande sur marché donc le besoin affiché
par les consommateurs de ces produits (entreprise, administration,
particuliers, ...).
Pour mieux cerner la tendance globale de l'évolution
des recettes générées par les produits pétroliers,
nous serons obligés de tracer une courbe qui visualise les
évolutions annuelles de ces recettes.
Graphique n° 3 Evolution des recettes totales
annuelles pétrolières de l'OFIDA/Beni de 2001 à
2006.
Source : nos ajustements à
partir du tableau n° 3
Commentaire :
Le graphique précédent montre une tendance
à la hausse des recettes générées à l'OFIDA
par les produits pétroliers. Ce qui se traduit autrement par
l'augmentation de la consommation de ces produits dans notre région.
Cela est vrai d'autant plus que le nombre d'engins roulants, les entreprises,
les usines, les moteurs thermiques fonctionnent à base du carburant chez
nous. On peut citer aussi les groupes électrogènes fournissant du
courant électrique dans les entreprises, administrations ou domiciles
des particuliers. ...
Notons enfin que l'augmentation de la consommation des
produits pétroliers est un indicateur de développement d'un
milieu ce qui prouve encore une fois que notre région serait en voie de
se développer malgré quelques problèmes qui persistent
encore.
Interprétation de l'équation de
régression :
Si nous considérons y comme la recette
réalisée et X comme l'année, alors l'équation de
régression (trouvée automatiquement à partir du logiciel
Excel) est : y = 335. 712,7X - 671. 080. 82, 35
Autrement dit, si nous voulons estimer la recette que
réalisera l'OFIDA à l'année 2007 ou 2008 pour les produits
pétroliers, on aura :
En 2007 : 335. 712,7*2007 - 671. 080. 82, 35 = 2. 695.
305, 6 $ US
En 2008 : 335. 712,7*2008 - 671. 080. 82, 35 = 3. 031.
018, 6 $ US
Après avoir analysé l'évolution des
recettes totales de l'OFIDA/Beni et les recettes générées
par les produits pétroliers dans la formation des recettes totales.
III.1.3. Analyse de la part des
produits pétroliers dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni.
Actuellement en République Démocratique du
Congo, l'Office des Douanes et Accises (OFIDA) est l'administration qui
généralise la grande partie des recettes publiques, dans le cadre
du ministère des finances. Et l'essentielle des recettes
constatées par l'OFIDA proviennent surtout des droits de douane
payés à l'importation des produits (ou des marchandises).
L'importation des produits est soumise à un grand nombre des
formalités et taxes plus que l'exportation.
Pour saisir l'importance des produits pétroliers, nous
allons dégager la part, en terme de pourcentage, des recettes
réalisées par les opérations de dédouanement de ces
produits, ce qui nous servira comme la base de l'analyse des motivations qui
animent certaines sociétés nationales étrangères ou
multinationales à chercher le monopole des services de
dédouanement de ces produits.
Tableau n° 4 les parts en pourcentage des recettes
pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001
à 2006.
Pour saisir la part en pourcentage des recettes
générées par le dédouanement des produits
pétroliers, nous faisons le rapport entre la recette mensuelle
pétrolière constatée à l'OFIDA/Beni par la recette
mensuelle totale multipliée par 100.
Par exemple pour le mois de Janvier 2001 : la recette
pétrolière enregistrée étant de 58. 507, 14 $ US et
la recette totale 286. 761,3 $US, cette part en pourcentage est : = 20, 40 %
|
2001
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Janvier
|
20,40
|
19,59
|
25,70
|
18,68
|
41,00
|
Février
|
14,31
|
25,31
|
13,00
|
27,40
|
45,36
|
Mars
|
25,47
|
27,91
|
13,15
|
37,78
|
37,96
|
Avril
|
23,54
|
15,01
|
29,53
|
33,50
|
38,26
|
Mai
|
15,88
|
15,69
|
5,04
|
29,78
|
48,07
|
Juin
|
16,31
|
27,44
|
8,41
|
12,46
|
26,81
|
Juillet
|
24,66
|
35,73
|
13,39
|
45,50
|
35,82
|
Août
|
12,90
|
25,81
|
43,68
|
32,26
|
47,73
|
Septembre
|
13,59
|
33,11
|
45,27
|
22,06
|
28,99
|
Octobre
|
10,87
|
26,71
|
39,49
|
8,05
|
13,89
|
Novembre
|
22,38
|
27,84
|
25,63
|
40,00
|
36,05
|
Décembre
|
21,26
|
26,44
|
29,01
|
21,18
|
14,16
|
TOTAL
|
18,38
|
25,59
|
25,78
|
26,96
|
34,09
|
Source : Nos calculs à
partir des données des tableaux n° 1 & n° 3.
Commentaire :
Du tableau ci-dessus, nous constatons que les parts des
recettes pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni
ont varié entre 10, 87 et 25, 47 % durant l'année 2001, pour
donner une moyenne de 18, 38 %. A l'année 2003, ces parts en pourcentage
ont été entre 15, 01 et 35, 73 % et ont donné une moyenne
de 25, 59 %. Pendant l'année 2004 les pourcentages ont variés
entre 5, 04 et 45, 27 % et la moyenne a été de 25, 78 %.
Durant les deux dernières années 2005 - 2006,
les parts des recettes pétrolières variées respectivement
entre 8, 05 - 45, 50 % et 13, 89 - 48, 07 % pour donner des moyennes
respectives de 26, 96 et 34, 09 %.
Pour mieux saisir l'évolution de la contribution des
recettes générées par les produits pétroliers dans
les recettes totales, nous représenterons les données du tableau
précédent graphiquement en saisissant premièrement les
évolutions mensuelles et deuxièmement les évolutions des
parts dans les recettes annuelles.
Graphique n° 4 Evolution des parts des recettes
pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001
à 2006.
Source : Nos ajustements
à partir du tableau n° 4.
Commentaire :
De la figure ci-dessus, nous constatons que le pourcentage le
plus élevé se situe au mois de Mai 2006 (avec 48, 07 % des
recettes pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA).
C'est-à-dire qu'à ce mois, ces produits ont
généré presque la moitié de la recette totale
enregistrée.
Ce mois est suivi par celui d'Août de la même
année (pour 47, 73 %) et du mois de Juillet de l'année 2005 (pour
45, 36 %) ensuite vient à la quatrième position le mois de
Février 2006 (pour 45, 36 %) suivi du mois de Septembre 2004 (avec 45,
27 %).
Les pourcentages les plus faibles des recettes
pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni se
remarquent respectivement aux mois de Mai 2004 (avec seulement 5, 04%, Juin
2004 (pour 8, 41 %) suivi du mois d'Octobre 2001 (pour 10, 87 %).
L'année 2006 se remarque comme l'année à
laquelle les importations pétrolières ont
généré des grandes recettes en terme de pourcentage, mais
pour comparer les pourcentages de nos 5 années d'étude, nous
serons obligés de tracer un graphique reprenant les évolutions
annuelles pour juger de la tendance générale.
Graphique n° 5 Evolution des recettes
pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001
à 2006
Source : nos ajustements
à partir des données du tableau n° 4
Commentaire :
Du graphique ci-dessus, il ressort que les pourcentages des
recettes pétrolières dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni
ont eu une tendance à la hausse de 2001 à 2006. Ces pourcentages
sont passés de 18, 38 % (en 2001) pour atteindre 34, 09 % (en 2006). La
part des recettes pétrolières a presque doublé au bout de
6 ans.
Interprétation de la droite de régression
La droite de régression dont l'équation
trouvée automatiquement à partir d'Excel est : y = 2, 741x -
5. 446, 7 où y représente la part en % et x représente
l'année, nous permettra de faire des projections sur les années
à venir.
Ainsi, par exemple pour les années 2007 et 2008, nous
estimons, toute chose restant égal par ailleurs, que :
- En 2007 : y = 2, 741*2007 - 5. 446, 7 = 32, 48 %
- En 2008 : y = 2, 741*2008 - 5. 446, 7 = 37, 62 %
L'analyse de l'importance des recettes
pétrolières dans la formation des recettes totales de l'Office
des Douanes et Accises Sous-Direction de Beni fait ressortir que celles-ci
constituent la grande partie des recettes et qu'avec le développement
des villes, la consommation du pétrole ne fait qu'augmenter ainsi que
le volume importé de pétrole. Ce qui accroît par
conséquent les recettes pétrolières à
l'importation.
L'importance des recettes de dédouanement des produits
pétroliers a été à la base de plusieurs
sollicitations de certaines entreprises nationales, étrangères ou
multinationales, impliquées dans la profession de commissionnaire en
douane dans notre pays pour le dédouanement de ces produits. La
deuxième partie de ce chapitre nous permettra compte tenu de
l'importance stratégique des produits pétroliers, d'analyser les
conséquences de l'octroi du monopole de dédouanement de ces
produits à un seul commissionnaire en douane.
III.2 ANALYSE DES IMPACTS
ECONMIQUES DES SOCIETES MULTINATIONALES PETROLIERES EN AFRIQUE ET EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
III.2.1. Les multinationales
pétrolières en Afrique
On appelle firme multinationale ``une firme possédant
ou contrôlant des entreprises implantées dans plusieurs pays et en
mesure d'élaborer une stratégie qui s'appuie sur les
différences sociologiques de ces pays''((*)33). La plupart de firmes multinationales (FMN) sont
originaires des pays développés, mais les années 70 ont vu
l'apparition des Multinationales issues des pays émergents : les
MDC : Multinationales of Developing Countries((*)34)
Dans la plupart des cas, les sociétés
multinationales d'origine européenne, américaine et japonaises se
sont accaparées de tous les secteurs stratégiques en Afrique.
Nous citons ici le secteur des services les plus rémunérateurs
(Banques, Télécommunications, ...) mais également, a
été attirant, pour ces sociétés l'exploitation des
ressources naturelles, de grande importance dans la vie économique des
nations et du monde entier, à l'occurrence le secteur forestier, le
pétrole, ...
La situation des multinationales en Afrique engendre plus des
craintes et des questionnements ; elles se lancent dans l'exploitation
quasi sauvage des ressources naturelles. Dans leurs activités en
Afrique, les multinationales du pétrole illustrent clairement un
processus de socialisation des pertes et de privatisation et capitalisation des
profits. Au-delà de l'halieutique de l'Afrique, les Multinationales ont
une habitude dévergondée de s'immiscer dans la politique
africaine((*)35). Si le
pétrole (ou or noir) est à la une, on oublie souvent dans les
medias de rappeler la situation des populations des pays qui possèdent
du pétrole dans leur sous-sol, et se voient soumises au pouvoir de ces
Multinationales pétrolières. A commencer par l'Afrique où
Elf tire environ 70 % de sa production et d'où le nouveau groupe
Total - Fina - Elf tire encore 40 % de sa production.
Depuis des décennies, les compagnies
pétrolières interviennent dans la vie politique et
économique des pays concernés. Si ce n'est pas la mise en place
ou le cautionnement des régimes responsables des violations massives des
droits humains ou l'alimentation et l'encouragement des circuits de corruption,
c'est la destruction de l'environnement.
C'est bien loin étonnant si nous essayons de voir les
bénéfices réalisés par les sociétés
pétrolières. Le groupe pétrolier Total a publié un
nouveau bénéfice net à juste record pour 2006 de 12, 585
milliards d'Euro soit le plus gros bénéfice jamais
enregistré par une entreprise française.
Depuis sa fusion en mars 2000, le groupe Total - Fina - Elf
est devenu la première entreprise privée française et le
quatrième pétrolier mondial. Ce monstre industriel est surtout
actif en Asie (notamment en Birmanie) avec Total en Afrique du Nord
(particulièrement en Libye), avec Fina en Afrique Noire (Angola, Congo,
Gabon, Cameroun, Tchad, ...), et Elf dans plusieurs pays africains((*)36).
La course aux revenus générés par ``l'or
noir'' ne concerne pas seulement l'extraction et le raffinage mais concerne
aussi bien les services engendrés par la distribution de ce produit, le
dédouanement,... c'est le cas en République Démocratique
du Congo (R.D.C) où les Services des Entreprises
Pétrolières Congolaises (SEP Congo), constitué à
plus de 60 % des capitaux étrangers, voudraient s'approprier le monopole
de dédouanement des produits pétroliers sur toute
l'étendue de la République.
III.2.2 Bref aperçu sur
les Services des Entreprises Pétroliers Congolaises((*)37)
a. Historique
L'histoire de cette entreprise commence avec la
création en 1910 de la Société Anonyme des Pétroles
au Congo, en abrégée PETROCONGO.
En 1949, la PETROCONGO est remplacée par la
Société Anonyme des Pétroles au Congo.
Le 06/02/1952, c'est la création de la
Société Congolaise d'Entreposage et de Manutention, en
abrégé SOCOPETROL, avec comme mission de mettre en oeuvre le
programme d'extension des installations de vrac à l'intérieur de
la colonie et assurer les manutentions ainsi que la distribution des produits
nécessaires à la consommation intérieure du Congo dans les
meilleures conditions économiques.
Le 25/04/1952, intervient le changement d'appellation de la
Société Congolaise d'Entreposage et de Manutention en
Société Congolaise d'Entreposage des Produits
Pétroliers ;
En 1972, c'est le nouveau changement d'appellation pour
adopter l'appellation de la Société d'Entreposage des Produits du
Pétrole au Zaïre, en abrégée SEP-ZAIRE ;
En 1978, intervient la libéralisation des importations
des produits pétroliers et le transfert des activités Suppy
à Zaïre - Services ;
En juillet de la même année, l'appellation
Zaïres Services change en Zaïre Services des Entreprises
Pétrolières. Et l'ordonnance reconnaissant cette nouvelle
appellation sortie le 02 Juin 1982 ;
Le 11/07/1997 ; changement d'appellation de Zaïre
Services des Entreprises en Service des Entreprises Pétrolières
Congolaise en sigle SEP-CONGO ; appellation qu'elle garde
jusqu'à nos jours.
b) La nouvelle structure de l'actionnariat de SEP-CONGO
La nouvelle structure de l'actionnariat se présente
comme suit :
Dénomination
|
Nombre d'actions
|
Pourcentage
|
Cohydro
|
13. 920
|
36, 60
|
Aristea (fina engen)
|
13. 918
|
36, 59
|
Shell Aversea Holding lpd
|
15. 500
|
13, 00
|
Mobil Petrolium Company
|
9. 360
|
7, 80
|
Société Congolaise de Pétrole (Elf oil
R.D.C)
|
7. 200
|
6, 00
|
Fina Marine SA
|
1
|
0, 001
|
ElmoFina SA
|
1
|
0, 001
|
Total
|
120. 000
|
100
|
c. Commentaire de la structure de l'actionnariat de
SEP-CONGO
De part la structure de son financement, l'entreprise
SEP-CONGO, apparaît comme une entreprise étrangère oeuvrant
seulement au Congo. En effet, plus de 60 % des actions sont détenues
par les Entreprises Multinationales d'origine étrangère. Ce qui
fait que les Congolais ne peuvent pas influencer la prise des grandes
décisions concernant la politique générale de l'entreprise
SEP-CONGO, qui agirait sur le sol congolais comme une Multinationale d'origine
étrangère.
III.2.3 Analyse des
conséquences du monopole des services pétroliers par
SEP-CONGO.
Ici, l'analyse va être fondée sur la structure
de financement de l'entreprise dont il est question ainsi qu'aux
conséquences engendrées par la monopolisation de tout service
à une économie nationale. Donc, la monopolisation des services de
dédouanement par l'entreprise SEP-CONGO aura les conséquences
ci-après sur l'économie nationale :
Premièrement : Les actions des
entreprises étrangères (ou les capitaux étrangers) dans
les secteurs stratégiques de l'économie nationale sont le plus
souvent néfaste. En effet, elles ne tiennent compte que de la
maximisation de leurs profits. Et ne voient aucunement la situation de la
population locale.
Deuxièmement : ces entreprises
(oeuvrant avec des capitaux étrangers) sont dans la plupart des cas
financièrement fortes et s'investissent dans la corruption de la classe
dirigeante, peuvent également financer des troubles politiques. Au lieu
que les surprofits du monopole servent réellement à la
construction des infrastructures sociales, ils sont virés au compte des
gouvernants corrompus.
Troisièmement : les profits
colossaux générés par l'entreprise sont expatriés
comme dividendes aux profits des pays dont les capitaux sont originaires. On ne
fait qu'enrichir le Nord et appauvrir le Sud (pays pauvres).
Quatrièmement : tout monopole a
pour conséquence de hausser le prix d'un service. Selon quelques
Opérateurs Economiques et Consommateurs que nous avons contacté,
la monopolisation du dédouanement des produits pétroliers par
SEP-CONGO augmente le prix du service, ainsi que le prix du litre ce qui a des
conséquences sur tous les secteurs de l'économie locale,
provinciale et nationale.
III.2.4 Quelques alternatives
de solution
Nos propositions de solution ne concernant non seulement pas
les Services des Entreprises Pétrolières Congolaises (SEP-CONGO)
mais aussi et surtout les actions des toutes les Entreprises Etrangères
et Multinationales en Afrique. Nous abonderons ici dans le sens des
réflexions qui ont déjà commencé, surtout dans
d'autres pays avec le Tribunal Permanent des Peuples.
Ce Tribunal Permanent des Peuples est une institution
internationale créée en 1979, par diverses personnalités,
essentiellement européennes. Ce Tribunal examine de façon
publique et contradictoire les arguments qui lui sont présentés
et émet une sentence ou avis (suivant qu'il travaille en session ou en
commission).
Selon G. Massiah ``Elf ne doit pas faire la loi en Afrique'',
également, il ne faudra pas que SEP-CONGO fasse la loi au Congo :
la libéralisation du dédouanement des produits pétroliers
sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo
engendrera plus de bien être à la population congolaise. Il
reviendra à ce moment à l'Office des Douanes et Accises (OFIDA)
de renforcer sa mission de faire des statistiques et de contrôle au
niveau des frontières.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre investigation qui a porté
sur la problématique du monopole de dédouanement des produits
pétroliers en territoires de Beni et Lubero. La
considération pour ce sujet est partie de l'importance même de ces
produits (le pétrole et ses dérivées) dans
l'économie d'où, sa production, sa distribution, son stockage, sa
commercialisation et voire son dédouanement doivent faire l'objet d'une
attention particulière.
Notre travail comprend trois chapitres mis à part
l'introduction et la conclusion. Après avoir énoncé notre
problématique et nos hypothèses, notre choix
méthodologique et la délimitation de notre étude, le
premier chapitre nous a servi de cadre pour la présentation de la douane
en République Démocratique du Congo (RDC) et les territoires de
Beni et de Lubero. Le deuxième chapitre, nous a permis
l'élucidation des concepts en précisant les sens des concepts de
pétrole et du monopole. Le troisième chapitre et le dernier
intitulé : le dédouanement des produits pétroliers en
territoires de Beni et de Lubero a été axé sur
l'étude comparative de la part des produits pétroliers dans les
recettes de l'OFIDA/Beni avant de passer à l'analyse des impacts
économiques des sociétés étrangères
pétrolières en Afrique et en République
Démocratique du Congo.
Nous sommes partis des hypothèses telles que, les
produits pétroliers contribuent pour une large part dans la constitution
des recettes totales enregistrées à l'Office des Douanes et
Accises (OFIDA) et que l'importance serait de l'ordre de plus de 30 %.
Ainsi, par voie des conséquences, la monopolisation de
leur dédouanement entraînerait la fermeture des plusieurs Agences
en Douane engagées dans ce secteur (où la mise au chômage
des responsables des plusieurs ménages et engendrerait également
plusieurs manques à gagner à l'économie locale.
Au bout de notre investigation, nous sommes arrivés
aux conclusions suivantes :
- Après l'étude évolutive des recettes
totales enregistrées à l'OFIDA/Beni et celles de recettes
pétrolières (engendrées par les dédouanements des
produits pétroliers), nous avons étudié l'évolution
de la part des recettes pétrolières dans les recettes totales
pour aboutir à la conclusion que cette part a été en
moyenne de 18, 38 % ; 25, 59 % ; 25, 78 % ; 26, 96 % et
34, 09 % respectivement en 2001, 2003, 2004, 2005 et 2006. ce
qui nous a permis de confirmer notre première hypothèse pour la
dernière année d'étude (2006), pour les années
antérieures cette part étant de l'ordre de 18 à 27 %,
inférieur à 80 % suite à la fraude sur le
dédouanement de ces produits ;
- L'analyse des actions des sociétés
étrangères pétrolières en Afrique nous a
révélé que l'économie nationale et locale
enregistrent d'énormes manques à gagner suite à l'action
de ces sociétés qui agissent sur le sol africain sans tenir
compte du bien être de la population locale. Les bénéfices
sont rapatriés dans les pays originaires des capitaux et ne laissent
rien à la population vivant sur le territoire exploité. Ainsi,
les Services des Entreprises Pétrolières Congolaises (SEP-CONGO)
dont le capital est constitué à plus de 60 % des actions
détenues par les multinationales agirait comme ces firmes
étrangères. C'est-à-dire l'octroi du monopole de
dédouanement des produits pétroliers à cette
société, comme cela était envisagé, a beaucoup
d'effets néfastes sur l'économie locale. Ce monopole a pour
conséquence l'enrichissement des multinationales détentrices des
ces capitaux et la baisse de recettes au sein des Agences en Douane
entraînant la réduction du personnel (par voie des transferts des
bénéfices). Ainsi, notre deuxième hypothèse est
confirmée.
Nous n'estimons pas avoir épuisé ce
thème, étant donné que celui ci est une question
d'actualité et d'intérêt de tous. Nous avons au moins
tracé une piste pour les recherches ultérieures qui peuvent
être orientées par exemple vers l'analyse de la production et de
la distribution des produits pétroliers. Cela étant, vos
remarques et suggestions nous seront les bienvenues et d'importance capitale
pour l'amélioration de notre étude dans les jours à venir.
BIBLIOGRAPHIE ET
WEBOGRAPHIE
I. LES OUVRAGES
1. ANDERSON D, SWEENEY D.J, WILLIAMS T, Statistique pour
l'économie et la gestion, éd de Boeck, Paris 2001.
2. BASTIDE J et DENIMEUX J P, Les douanes,
3ème éd PUF, 1976.
3. BIJU - DUVAL, B, Géologie
sédimentaire : Bassin, environnement de dépôts,
formation du pétrole, éd Technip
4. ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d'économie et des
sciences sociales, éd NATHAN, Paris, 2000.
5. FEDELA J. M, Le contentieux douaniers, éd
PUF, Paris, 2001.
6. GRAWITZ M, Méthodes en Sciences Sociales,
Paris, Dalloz, 8ème édition.
7. ROBERT MICRO, Dictionnaire du Français
primordial, éd BRODAR et TAUPIN, Paris, 1987.
8. SILEM A et ALBERTINI J M, lexique d'économie,
Dalloz, Paris, 2003.
9. TAMBWE - MWAMBA A, Droit douanier Zaïrois,
Presse Universitaire du Zaïre, Kinshasa, 1996.
10. TEULE - MARTIN C, La douane : instrument de la
stratégie internationale, éd ECONOMICA, Paris, 1995.
11. TOUSSAINT E, La bourse ou la vie, édition
Lucpire, Bruxelles, 1999
II. LES ARTICLES
1. KAKUHI KASWERA, Les méthodes qualitatives et les
méthodes quantitatives dans une recherche en Sciences Sociales, in
Parcours et Initiatives, Université Catholique du Graben,
UCG/Butembo n° 4, Mai 2006.
III. DIFFERENTS RAPPORTS
1. FMI, Rapport annuel 2005
2. OFIDA/Beni, Rapport annuel 2001
3. OFIDA/Beni, Rapport annuel 2003
4. OFIDA/Beni, Rapport annuel 2004
5. OFIDA/Beni, Rapport annuel 2005
6. OFIDA/Beni, Rapport annuel 2006
IV. DIFFERENTS MEMOIRES ET TFC
1. KAHINDO MURANGWA D, La contribution des ONG sur
l'épanouissement des enfants vulnérables en Territoires de Beni
et Lubero, Mémoire, UCG/Butembo 2005 - 2006.
2. KAKULE KAPARAY, La dynamique du micro financement
informel et de développement local (en Territoires de Beni et Lubero
RDC, DEA Université Catholique de Louvain, Bruxelles, 2002.
3. KASEREKA KATALIKO, Essai sur l'analyse de la
nature et les causes de la pauvreté en milieu rural,
UCG/Butembo, Octobre 2005.
4. KATEMBO MAPENDO G, Etude comparative de
l'évolution des droits d'entrée et prix des biens
importés, TFC, ISC/ Beni, 2004 - 2005, p9
5. MASHINDANO S, Impact des droits d'accises sur les
recettes douanières en RDC, cas de l'OFIDA/Beni, TFC, ISC/Beni,
2002 - 2004.
6. MIBALI BAZALI, Les réalisations des ONG en
Territoires de Beni - Lubero, Mémoire, UCG, 2001 - 2002.
7. YALALA KAVUGHE, L'importance de l'OFIDA dans le secteur
économique, Mémoire de Fin d'étude ISC/Kinshasa,
1990.
V. DIFFERENTS COURS
1. KASEREKA KATALIKO, Cours de Questions Spéciales
de l'Economie Internationale, UNIC/Beni, 2006 - 2007
2. MUSONGORA SYASAKA, Cours de Micro et
Macroéconomie, UNIC/Beni, 2005 - 2006.
VI. DIFFERENTS SITES INTERNET
1. www.wikipedia.org, le 28/04/2007
2. www.eco.ens-ish.fr, le 01/07/2007
3. www.mazerolle.fr, le 01/07/2007
4. www.mondialisation.ca, le 01/07/2007
5. www.intereconomics.com, le 02/07/2007.
6. www.wcoomd.org, le
05/07/2007
TABLEAUX ET INDEX
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
N° Tableau
|
Titre
|
Page
|
1
|
Tableau n° 1
|
Présentation des recettes totales enregistrées
à l'OFIDA/Beni de 1999 à 2006 en
$..............................................................
|
36
|
2
|
Tableau n° 2
|
Tableau Intermédiaire de calcul de la droite de
régression des recettes totales
...................................................................
|
41
|
3
|
Tableau n° 3
|
Les recettes pétrolières de 2001 à 2006
...............................
|
43
|
4
|
Tableau n° 4
|
Les parts en Pourcentage des recettes pétrolières
dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001 à 2006
................
|
48
|
N°
|
N° Tableau
|
Titre
|
Page
|
1
|
Graphique n° 1
|
Evolution des recettes totales de l'OFIDA/Beni de 1999
à 2006 en
$............................................................................
|
40
|
2
|
Graphique n° 2
|
Evolution des recettes mensuelles pétrolières de
2001 à 2006.
|
44
|
3
|
Graphique n° 3
|
Evolution des recettes totales annuelles
pétrolières de l'OFIDA/Beni de 2001 à 2003 .............
................................
|
46
|
4
|
Graphique n° 4
|
Evolution des parts des recettes pétrolières dans
les recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001 à 2006
...............................
|
50
|
5
|
Graphique n° 5
|
Evolution des recettes pétrolières dans les
recettes totales de l'OFIDA/Beni de 2001 à 2006
..............................................
|
52
|
LISTE DES FIGURES
TABLE DES
MATIERES
REMERCIEMENT
i
QUELQUES ABREVIATIONS
ii
INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE DE TRAVAIL
2
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
0.4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
3
0.5. DELIMITATION DU SUJET
4
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
4
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAP I. LA DOUANE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO ET PRESENTATION DES TERRITOIRES DE BENI ET DE LUBERO
6
Section 1 : LA DOUANE ET L'OFFICE DE DOUANE ET
ACCISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
6
I.1.1. La notion de Douane
6
I.1.2. La douane dans le monde
6
I.1.3 La douane en République
Démocratique du Congo (R.D.C.)
9
I.1.3.1. Aperçu sur la mission de
l'OFIDA en République Démocratique du Congo.
10
I.1.3.2. L'importance de la loi dans la
législation douanière
11
I.1.3.3. Les différentes taxations
à la douane
12
I.1.4. La douane en territoire de Beni :
l'OFIDA / SOUS DIRECTION LOCALE DE BENI
13
I.1.4.1. Aperçu historique
14
I.1.4.2. Localisation de la Sous Direction de
Beni
14
I.1.4.3. Ressources de l'OFIDA/BENI
14
I.1.4.4. L'organisation administrative
15
Section 2. PRESENTATION DES TERRITOIRES DE BENI ET
DE LUBERO.
18
I.2.1. Situation géographique et
administrative
18
I.2.2. Le climat et le régime
foncier
19
I.2.3. Situation démographique
20
I.2.4. Aspect économique
21
I.2.5. Aspect social
23
CHAP II. GENERALITES SUR LE PETROLE ET LE
MONOPOLE
24
Section 1 : GENERALITES SUR LE PETROLE
24
II.1.1 Définition et Origine (ou formation)
du Pétrole
24
II.1.1.1 Définition
24
II.1.1.2. Formation du Pétrole
24
II.1.2 De l'histoire du pétrole et de son
usage
26
II.1.2.1 L'usage préindustriel du
pétrole
26
II.1.2.2. La naissance d'une industrie
26
II.1.3. De la géopolitique de l'Or
noir : des grands pays producteurs et consommateurs
27
II.1.3.1 Les pays producteurs
28
II. 1.3.2. Les pays consommateurs
28
II.1.4 De l'impact économique du
pétrole
28
I.1.4.1 Notion de pétrodollar
29
II.1.5 La distribution du pétrole
29
Section 2 : GENERALITES SUR LE MONOPOLE
31
II.2.1 Définition et causes du monopole
31
II.2.2 Les types de monopole
31
II.2.2.1 Le monopole légal
32
II.2.2.2. Le monopole naturel
33
II.2.2.3 Le monopole local
33
II.2.2.4 La concurrence monopolistique
34
II.2.2.5. Le monopole discriminant
34
II.2.3 La détermination du prix et des
quantités en situation de monopole
35
II.2.4. Analyse de la situation de monopole
35
II.2.5. Les effets économiques du monopole
des services
36
II.2.5.1. Monopole et
inefficacité
36
II.2.5.2. Les limites au monopole
37
CHAP III. LE DÉDOUANEMENT DES PRODUITS
PETROLIERS EN TERRITOIRE DE BENI ET LUBERO
38
III.1 ETUDE COMPARATIVE DE LA PART DES PRODUITS
PETROLIERS DANS LES RECETTES TOTALES DE L'OFIDA BENI DE 2001 à
2006.
38
III.1.1. Etude de l'évolution
chronologique des recettes totales
38
III. 1.2 Etude évolutive des recettes
des produits pétroliers constatées à l'OFIDA/Beni de 2001
à 2006
42
III.1.3. Analyse de la part des produits
pétroliers dans les recettes totales de l'OFIDA/Beni.
47
III.2 ANALYSE DES IMPACTS ECONMIQUES DES SOCIETES
MULTINATIONALES PETROLIERES EN AFRIQUE ET EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
54
III.2.1. Les multinationales
pétrolières en Afrique
54
III.2.2 Bref aperçu sur les Services des
Entreprises Pétroliers Congolaises
55
III.2.3 Analyse des conséquences du
monopole des services pétroliers par SEP-CONGO.
57
III.2.4 Quelques alternatives de
solution
57
CONCLUSION
59
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
61
TABLEAUX ET INDEX
63
TABLE DES MATIERES
64
* (1) FÉDELA J. M, le
contentieux douanier, Ed PUF, Paris, 2001, p3.
* (2) Le GATT est devenu l'OMC
(Organisation Mondiale du Commerce) à partir du 01 Janvier.,
1995
* (3)KASEREKA KATALIKO, Cours des
Questions Spéciales de l'Economie Internationale, Cours
inédit,UNIC/BENI, 2006 - 2007.
* (4) FÉDELA J. M , op.
cit., p 4
* (5) GRAWITZ M, Cité
par KASEREKA KATALIKO, Essai sur l'analyse de la nature et les causes de la
pauvreté en
milieu rural,
mémoire, UCG/ Butembo, Octobre 2005, p.3.
* (6) BASTIDE J et DENIMIEUX J.P,
les douanes, 3e éd. PUF, 1976, p5.
* (7) ECHAUDE MAISON C-D,
Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, éd
NATHAN, Paris,
2000,
p130
* (8) BASTIDE J et DENIMIEUX J.P,
op. cit. 1976, p50.
* (9) YALALA KAVUGHE, L'importance
de l'OFIDA dans le secteur économique, Mémoire de fin
d'étude, Inédit, ISC/KIN, 1990.
* (10) www.wcoomd.org, le
05/07/2007, 11 h 30'.
* (11) MASHINDANO S, Impact
des droits d'accises sur les recettes globales douanières en R.D.C cas
de
l'OFIDA BENI,
Cours Inédit, ISC/Beni 2002 - 2004.
* (12) Décret n°
002/03 et 003/03 du 31 mars 2003 portant révision des tarifs
douaniers
* (13) TAMBWE - MWAMBA. A,
Droit douanier Zaïrois, PUZ, Kinshasa 1996.
* (14) TAMBWE - MWAMBA A,
op cit.
* (15) KATEMBO MAPENDO G,
Etude comparative de l'évolution des droits d'entrée et prix
des
biens importés, TFC Inédit, ISC/ Beni, 2004 - 2005,
p.9.
* (16) Archives de l'OFIDA/
Sous Direction Local de Beni.
* (17) Archives de l'OFIDA
(Sous Direction De Beni)
* (18) KAHINDO MURANGYA D,
La contribution des ONG de Beni et l'épanouissement des enfants
vulnérables en Territoire de Beni et de Lubero,
Mémoire, UCG/ Butembo 2005 -2006, p18
* (19) ) KAKULE
KAPARAY, La dynamique du micro financement informel et de
développement local (en
Territoire de
Beni et Lubero R.D.C) D.E.A Université Catholique de Louvain,
Bruxelles, 2002,
p.35
* (20) MIBALI BAZALI, Les
réalisations des ONG en Territoires de Beni - Lubero, mémoire en
économie,
inédit UCG, 2001
- 2002, p.14
* (21) ROBERT MICRO,
Dictionnaire du français primordial, éd BRODAR et
TAUPIN, Paris, 1987, p789
* (22) BIJU-DUVAL B,
Géologie sédimentaire: Bassins, environnement de
dépôt, formation du pétrole, éd.
Technip
* (23) www.wikipedia.org,
le pétrole, p.4, 28/04/2007; 11 h 00'
* (24) www.wikipedia.org;
``huile de baleine, 28/04/2007
* (25)
) www.wikipedia.org; selon les données
historiques rassemblées par l'ASPO.
* (26) Statistiques du
gouvernement des Etats-Unis.
* (27) ECHAUDEMAISON C - D,
Dictionnaire d'Economie et des Sciences Sociales, éd NATHAN,
Paris,
1989, p.
324
* (28) FMI, World Economic
out look, Globalization and External imbalances, Avril 2005.
* (29)
http://fr.wikipedia.org/wiki/monopole,
le monopole, p1, le 08/04/2007, 11 h 30'.
* (30) ECHADEMAISON C - D, op
cit, p265.
* (31)
http://fr.wikipedia.org/wiki/monopole,
le monopole, p 2 - 4.
* (32) ECHADEMAISON C - D,
Op cit, p290
* (33) ECHAUDEMAISON C-D,
op cit.
* (34) SILEM A et ALBERTINI
J.M, lexique d'économie, Dalloz, Paris, 2003, p375.
* (35)
www.mondialisation.ca,
le 01/07/2007.
* (36)
www.mondialisation.ca, le
01/07/2007
* (37) Feuillet
publié par SEP - CONGO