Dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero( Télécharger le fichier original )par January KASEREKA KOMBI Université catholique du Graben - Licence 2008 |
Chapitre Premier :THEORISATION : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIATCe chapitre présente un cadre théorique sur les concepts de base utiles pour la compréhension des informations recueillies auprès des entrepreneurs du territoire de Lubero ; informations traitées dans les deux derniers chapitres. Nous aurons à définir les principaux concepts à savoir l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat12(*), l'esprit et la capacité entrepreneuriale. Aussi, nous allons épingler les différentes caractéristiques de l'entrepreneuriat, en analyser les différents types selon certains critères retenus, en donner les exigences, les moyens de financement, les contraintes. Bien d'autres notions en rapport avec notre sujet de recherche seront développées dans ce chapitre. Il contient trois sections principales : les notions sur l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat. I.1 NOTIONS SUR L'ENTREPRISELes entreprises font l'objet d'études complexes. En effet, elles constituent une catégorie hétérogène quant à la taille, à la nature de l'activité, à la forme juridique, etc. I.1.1 DéfinitionIl n'existe pas de définition précise de l'entreprise qui fasse aujourd'hui l'objet d'un consensus entre les différentes disciplines qui s'y intéressent. Parler de l'entreprise comme d'une réalité unique et homogène pourrait passer pour un abus de langage. La difficulté à appréhender la notion d'entreprise provient essentiellement de la multiplicité des regards dont elle est l'objet. Le manager, le syndicaliste, le salarié et les pouvoirs publics, ont chacun une représentation différente de la même réalité, l'entreprise, à laquelle ils sont associés. De même, la diversité de regards est encore plus frappante dans la communauté scientifique. L'économiste, le gestionnaire ou le sociologue analysent l'entreprise sous des hypothèses et selon des points de vue souvent complémentaires, parfois contradictoires, rarement convergents. Pour DARBELET M. , et LAUGINIE J.-M.13(*), « l'entreprise peut être appréhendée de plusieurs manières. Pour l'économiste, elle résulte de l'agencement de facteurs différents : travail, capital, nature ; pour le sociologue, elle est une distribution de rôles et de statuts ; pour le financier, elle est une source de profits et d'investissements ; pour le juriste, elle est un contribuable, un instrument d'expansion économique et le siège de divers conflits sociaux (grèves, revendications diverses) ». De toute cette multiplicité de regards et cette diversité d'appréhensions, la définition unanime et unique n'est pas facile à formuler. En l'absence d'une représentation de l'Entreprise qui soit globale, synthétique et admise par tous, le plus sage est de se contenter des définitions de certains auteurs. Plusieurs économistes considèrent l'entreprise comme le lieu où se combinent les différents facteurs de production (travail, nature et capital) en vue de produire des biens et services. On comprend que l'entreprise est l'institution où se fait la production des biens et /ou des services. Et pour produire, l'entreprise doit utiliser des intrants provenant de la nature (terre), le travail (le salaire) et le capital (le profit). Dans son dictionnaire de gestion, E. Cohen14(*) considère que l'entreprise est « une organisation relativement autonome, dotée des ressources humaines, matérielles et financières en vue d'exercer une activité économique de façon stable et structurée ». L'auteur insiste ici sur l'autonomie et la pérennité de l'entreprise. Celle-ci exerce une activité économique (recherche du profit) qui doit être effective avec les moyens. Il faut des moyens pour exercer une activité économique. Pour l'encyclopédie libre15(*), au sens large, le terme entreprise s'utilise pour des projets uniques mais d'apparence risquée ou difficile (par exemple, un grand voyage ou une recherche scientifique), car il y a un effort entrepris dans l'activité. Dans un sens économique, une entreprise est une structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole). Pour le professeur BAGALWA MUHEME16(*) (1998), le mot « entreprise vient du verbe entreprendre. Entreprendre, c'est se lancer, tenter une affaire, etc. A l'origine d'une entreprise, une personne (ou plusieurs) parie sur une opportunité, elle tente de réaliser son propre profit en apportant à la communauté un bien ou un service dont elle attend une rémunération ». L'entreprise est le lieu où se créent les emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent à évoluer la société. L'entreprise, poursuit-il est une communauté économique contribuant au bien-être humain. Son utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la vie17(*). Avec ces quelques définitions, il y a lieu de conclure que l'entreprise est le lieu de fabrication des biens ou services répondant aux besoins de la population, un lieu de création d'emplois, des richesses, des investissements, d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu où les conflits sociaux prennent de l'ampleur. Bref, l'entreprise est le laboratoire où se réalise les grandes opérations économiques : la production, la consommation, la distribution, l'investissement. Elle produit des biens ou services, consomme des facteurs de production, distribue les biens produits et fait des investissements en achetant des biens durables ou en innovant. * 12 Les termes entreprenariat et entrepreneuriat sont des synonymes. Dans ce mémoire, ,nous utilisons l'un ou l'autre. * 13 DARBELET M. et LAUGINIE JM, (1981), Economie de l'entreprise appliquée, fascicule 1, Foucher, Paris, p11 * 14 COHEN. E (1994) Dictionnaire de gestion, La Découverte « Repères », p 24. * 15 Entreprise, un article de wikipedia, Encyclopédie libre (www. Wikipedia.org) consulté le 30 décembre 2008. * 16 BAGALWA MUHEME. G (1998), op.cit., p 13. * 17 Idem, p 13. |
|