Dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero( Télécharger le fichier original )par January KASEREKA KOMBI Université catholique du Graben - Licence 2008 |
I.3.3.3. Paradigme de la création de valeur.La valeur est le résultat d'un processus de gestion dont chaque fonction de l'entreprise possède une interprétation généralement intimement lié à la partie prenante à laquelle elle se consacre prioritairement53(*). En effet Ronstadt (1984) (cité par Verstracte (2003))54(*) a définit l'entrepreneuriat comme étant « un processus dynamique de création d'une valeur croissante, cette valeur est créée par des individus qui assument, les risques majeurs en terme d'équité, de temps, et/ ou de l'engagement de carrière de fournir la valeur pour quelque produit ou service. Ce produit ou ce service peut ou ne pas être nouveau ou unique mais la valeur doit être infusée par l'entrepreneur en se procurant et allouant les compétences et les ressources nécessaires ». Quelle que soit la nature de bien ou de service produit par l'entreprise (nouveau ou homogène), la création de la valeur est la préoccupation de l'entrepreneur qui, grâce aux divers risques pris, affecte des ressources et des compétences nécessaires à la production. I.3.3.4. Le paradigme de l'innovationCe paradigme trouve ses origines dans l'oeuvre de Joseph Schumpeter et, plus récemment, dans les écrits de Peter Drucker. La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel (l'entrepreneur) est considéré par Schumpeter comme le processus clé dans la force économique de changement. Au niveau de cette approche, l'innovation est considérée comme beaucoup plus qu'une innovation. L'invention dévient une innovation seulement quand elle est appliquée à un processus industriel et génère une valeur ajoutée à la fonction de production suite à cette application. Egalement, tous les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles façons de « faire » des affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui séparent un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation.55(*) Drucker (1985)56(*) a suivi Schumpeter en distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une opportunité d'affaires. Donc l'innovation, la créativité et la découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur. Et ces deux auteurs (Schumpeter et Drucker) consentent que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en entrepreneuriat. L'innovation devient, le moteur de développement qui implique des créations d'entreprises dans ce monde de « destruction créatrice ». Cependant CASSON57(*) a critiqué l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie. En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type d'accroissement important d'activité. * 53 BEN CHEIKH, Op. Cit. * 54 Verstraete T. (2003), « Entrepreneuriat et management stratégique : des domaines singuliers se recouvrant par le truchement des stratégies entrepreneuriales », Management International, Spring 2002, vol. 6, n°2, p. 55. * 55 BEN CHEIKH, Op. Cit. * 56 Drucker P.F (1985) : « Innovation and Entrepreneurship : practice and principles », éd. Heineman, London, cité par BEN CHEIKH, Op. Cit.. * 57 CASSON M. Op. Cit., |
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