Dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero( Télécharger le fichier original )par January KASEREKA KOMBI Université catholique du Graben - Licence 2008 |
I.1.4 Finalités et buts de l'entrepriseLes finalités poursuivies dépendent d'une entreprise à une autre selon son statut juridique, son caractère dimensionnel. Ainsi, une entreprise du secteur public n'a pas les mêmes ambitions q'une entreprise du secteur privé et moins encore une entreprise du secteur de l'économie sociale. L'entreprise du secteur privé vise la recherche du profit alors que les deux autres visent l'intérêt collectif. I.1.4.1 La recherche du profitLa recherche du profit maximum est une hypothèse centrale des modélisations de la théorie classique où la finalité des entreprises est réduite à la seule recherche du profit. Pour Peter Drucker22(*), il est seulement légitime de rechercher « un profit suffisant pour couvrir les risques de l'activité économique et éviter ainsi une perte ». L'objectif de réalisation d'un profit est alors indissociable de la volonté de pérenniser l'entreprise et d'en assurer la survie. La source de satisfaction unique du producteur est le profit, et l'objectif de l'entreprise est la maximisation du profit. GENEREUX23(*) précise que le concept économique de profit est différent du concept comptable de bénéfice. Ce dernier sert en partie à rémunérer le travail des entrepreneurs et les capitaux qu'ils ont investis dans l'entreprise. Or, pour l'analyse économique, le travail et les capitaux des propriétaires de la firme sont des facteurs de production comme les autres ; leur rémunération est donc un coût et non un profit. Le profit correspond au revenu résiduel de l'entreprise. Ce qui reste quand elle a payé tous les facteurs de production y compris la rémunération normale du temps que les propriétaires consacrent à la gestion et à l'administration, et celle des capitaux qu'ils ont investis. Bien entendu, les critiques ne manquent pas de considérer l'objectif de maximisation du profit d'irréalisme. L'entreprise poursuit aussi d'autres objectifs que celui de maximisation du profit. I.1.4.2 Les autres objectifs de l'entrepriseEn raison de leur caractère multidimensionnel on ne peut réduire la finalité des entreprises à la seule recherche du profit, même si cette dernière est essentielle. Il existe des entités économiques qui ne visent pas à titre principal la réalisation d'un profit. C'est le cas des entreprises du secteur public, et, dans le privé, de celles du secteur de l'économie sociale (coopératives, associations à but non lucratif,...) Il paraît alors raisonnable de penser que les producteurs connaissent et recherchent d'autres satisfactions à travers leur activité : le prestige, la reconnaissance du public, la qualité de relation avec leur personnel, le pouvoir, etc24(*). Les managers peuvent être incités à user de leur pouvoir de décision pour atteindre leurs objectifs propres : prestige personnel (l'estime), puissance, solutions de facilité, paix sociale dans l'entreprise, beaux bureaux, jolies secrétaires, etc. La poursuite de ces fins personnelles peut engendrer des coûts qui réduisent les profits des propriétaires ou des entreprises. D'autres objectifs peuvent alors être énoncés, comme l'utilité sociale, ou plus généralement, la pérennité et la survie de l'entreprise25(*). Mais ces objectifs ne conduisent pas à remettre en cause l'hypothèse élémentaire de la maximisation du profit. Une entreprise capitaliste dont les profits sont très faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société et si elle trouve un bailleur apte à en financer les pertes éventuelles. Parmi les différents buts possibles pour une entreprise la recherche du profit occupe une place importante. * 22 Peter Dructker, cité par P. CHARPENTIER. Op. cit., p 20 * 23 GENEREUX J. (1990), Economie politique 1 introduction et micro-économie, Hachette, Paris, p 55. * 24 GENEREUX J., op. Cit,p.55 * 25 CHARPENTIER P., op. Cit, p 20. |
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