![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin1.png)
République du
Bénin *-*-* Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique *-*-*-*-*-*-*-*-*
Université d'Abomey-Calavi*-*-*-*-* Ecole
Polytechnique d'Abomey Calavi*-*-*-*-*-*-*
Département des Techniques de Biologie
Humaine *-*-*-*-*-*-*
OPTION : ANALYSES BIO-MEDICALES
26ème Promotion
Mémoire tie fin tie cycle
Pour l'obtention du Diplôme dingénieur des Travaux
(D.I.T)
Thème :
CONTRÔLE DE QUALITE DES MOUSTIQUAIRES
IMPREGNEES COMMERCIALISEES OU
DISTRIBUEES AU BENIN
Présenté par :
Roseric AZONDEKON
Sous la direction de :
&
Estelle VIGNINOU
Martin C. AKOGBETO,
PhD Professeur Titulaire Chef de département de
zoologie et génétique FAST/ Université
d'Abomey-Calavi
Année académique 2006 - 2007
REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI
Département des Techniques de Biologie
Humaine Option: Analyses Bio-Médicales
Membres de l'administration
Directeur de l'EPAC Pr. Marc T.
KPODEKON
Directeur adjoint de l'EPAC,
Chargé des études et de la
pédagogie Dr. Daton MEDENOU
Chef de département TBH
Dr. Evelyne LOZES
LISTE DES ENSEIGNANTS
TECHNIQUES DE BIOLOGIE HUMAINE (TBH)
Année Académique : 2002-2006
I- ENSEIGNANTS PERMANENTS
N°
|
NOMS & PRENOMS
|
MATIERES ENSEIGNEES
|
1
|
ADISSODA Cyrille
|
Anglais
|
2
|
ANAGONOU Sylvère
|
Education Physique et Sportive
|
3
|
AVLESSI Félicien
|
Chimie Générale et Chimie Organique
|
4
|
BANKOLE Honoré
|
Microbiologie générale et Bactériologie
appliquée
|
5
|
HOUNSOSSOU Hubert
|
Biométrie
|
6
|
LOKO S. Frédéric
|
Biochimie Clinique
|
7
|
LOZES Evelyne
|
Immunologie générale ; Immuno-hématologie
|
8
|
NOUNAGNON Gilbert (in memorium)
|
Anglais
|
9
|
SECLONDE Hospice
|
Immunologie et Transfusion Sanguine
|
10
|
SOCLO Henri
|
Chimie Organique
|
11
|
SOHOUNHLOUE Dominique
|
Chimie générale
|
12
|
SOUMANOU M. Mohamed
|
Biochimie générale
|
13
|
TOPANOU Adolphe
|
Hématologie, hémostase et pharmacologie
|
14
|
YOVO S. P. Kocou
|
Toxicologie- Pharmacologie
|
II- ENSEIGNANTS VACATAIRES
N°
|
Noms & Prénoms
|
Matières
|
1
|
ADETONAH O. Fernando
|
Economie et gestion financière des entreprises
|
2
|
ADOMOU Alain
|
Physiques
|
3
|
AHO Edouard
|
Planning et estimation de projets
|
4
|
AINADOU Zéphirin
|
Travaux pratiques de bactériologie appliquée
|
5
|
AGOSSOU Pamphile
|
Anglais
|
6
|
AGOSSOU Gilles
|
Législation et droit du travail
|
7
|
AKOGBETO Martin
|
Entomologie médicale
|
8
|
AKONDE Alain
|
Sémiologie médicale et chirurgicale
|
9
|
BINAZON Claude César
|
Soins infirmiers
|
10
|
DARBOUX Raphaël
|
Histologie
|
11
|
DOSSEVI Lordson
|
Techniques Instrumentales
|
12
|
FOURN Léonard
|
Santé Publique
|
13
|
GNANSOUNOU
|
Gestion de l'entreprise
|
14
|
HOUNON Hyppolite
|
Mathématiques
|
15
|
KPOSSILANDE Julienne
|
Techniques d'Expression et Méthodes de Communication
|
16
|
YESSOUFOU Safiou
|
Parasitologie et microbiologie
|
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin2.png)
DEDICACES
Je dédie cette oeuvre :
? A l'éternel, Dieu le père, le
miséricordieux sans lequel je n'aurais rien été et rien pu
faire.
Gloire à toi Seigneur
? A vous mes chers parents Jules A. AZONDEKON
et Marie - Reine AÏZAN. Pour votre esprit de
sacrifice et de dévouement à mon égard.
Amour filial
? A mes frères et soeurs
Pour tout ce que nous avons vécu en famille.
Amour fraternel
? A mes oncles et tantes
Pour leurs conseils et encouragements.
? Au couple Antoine et Philomène
TOSSOU ZANNOU
Pour tout ce que vous avez fait pour moi. Recevez à
travers cette oeuvre ma profonde gratitude.
? A toute la maison TOSSOU ZANNOU en particulier
Elie, Donatien VAGBE, Valentin et
Célestin ASSOGBA
Vous m'avez tous surpris par votre simplicité et votre
sens de l'esprit de groupe.
Infiniment merci
? A Moussa ALASSANE, Sophie
BOGNINOU, Lawal SOUMANOU et Estelle
VIGNINOU
Pour tout ce que nous avons vécu ensemble.
? A tous mes ami(e)s et camarades de la 26ème
promotion en particulier Achille Welbeck OUMBOUKE et
Barnabas ZOGO
Brillante carrière à vous.
? A tous ces enfants, victimes du paludisme
Roseric Gbèdègnon AZONDEKON
> Dieu mon sauveur,
Seigneur, tu es ma joie, toi seul es ma lumière. En
toi j'ai mis mon espoir et l'eau vive a jailli en moi. Toi qui m'a toujours
guidée et m'a donnée la santé nécessaire à
la réalisation de cette oeuvre qui est le fruit de dures années
de labeur. Que ton nom soit loué.
Amen
Je dédie ce travail à :
> Mon cher papa DieuDonné
VIGNINOU
Papa ! Tu t'es toujours battu pour un avenir brillant de
tes enfants à travers tes sacrifices, tes conseils, tu n'as
ménagé aucun effort pour investir dans l'éducation de tes
enfants. Ton soutien sans faille malgré ton état de santé
fragile au cours de la réalisation de cette oeuvre a été
pour moi un grand réconfort.
Puisse Dieu te prêter longue vie afin que tu jouisses
des fruits de tes efforts.
Amen
> Ma chère maman Bernadette
ACCROMBESSI
Maman ! je ne saurais rester insensible à tes
sacrifices, ton soutien financier, moral et spirituel m'ont été
de très grands apports. Rien ne peut être à la hauteur de
tes sacrifices. Que le Tout Puissant t'assiste davantage.
Amen
> Ma belle-mère Hélène
LIMA
Symbole de sacrifice de soi, de persévérance et
d'amour infini. J'aimerais qu'à travers ce travail, tu trouves
consolation. Longue vie à toi
Merci pour ton amour
> Toi Francis BOCO
Tu m'as toujours soutenue, trouve à travers ce
document, mon attachement le plus profond. Que Dieu tout puissant nous guide
davantage sur son chemin et qu'il bénisse notre amour
Infiniment merci
> Mes frères et soeurs
Ce travail est pour vous un exemple à
dépasser. N'acceptez jamais que ce soit le dernier du genre dans la
famille. Trouvez ici le symbole de la complicité et de l'affection qui
nous ont toujours liés.
Plein succès à vos études.
> Ma soeur Pélagie
ADILEKON
Merci pour tous les sacrifices consentis. Ce travail est
aussi le fruit de tes efforts.
Que Dieu nous unisse d'avantage.
> Mes tantes et mes oncles
Pour vos assistances et votre union de
prières.
Je vous dédie ce travail-
> Tous mes cousins, cousines, nièces et
neveux En témoignage de mon affection
sincère.
> Rodrigue AGBANGLA, Pierrick N'BESSA et Razack
OSSE
Merci pour votre disponibilité permanente. Que le
seigneur tout puissant vous comble de ses grâces, qu'il vous guide, vous
protège tout au long de votre vie.
Succès à vous
> Raïmath CHANOU et Bernice
ZINSOU,
Pour votre affection et soutien.
Je vous dis un grand merci
> Zita ABAGLI, Moussa ALASSANE, Roseric
AZONDEKON, Sophie BOGNINOU, et Lawal SOUMANOU
Pour les bons moments que nous avons passés
ensemble.
Je vous souhaite une bonne carrière
Ø Tous mes camarades de promotion
Affectueuses pensées et brillante carrière
à vous.
> Tous ceux qui de loin ou de près m'ont
permis de réaliser ce travail
Je dis un sincère merci
> Tous ces enfants, victimes du paludisme
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin3.png)
REMERCIEMENTS
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin4.png)
Il y a des choses dans la vie qu'on ne peut imaginer,
encore moins réaliser sans l'aval et le précieux concours
d'autrui. Méconnaître à ce dernier le mérite
inhérent à sa sollicitude serait tout simplement de
l'ingratitude.
C'est pour cela que nous tenons à adresser nos
remerciements et à exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui
ont apporté leur concours à l'amélioration de ce
mémoire, en l'occurrence :
> Notre Maître de mémoire, Pr.
Martin C. AKOGBETO.
Cher Maître, en dépit de vos multiples
occupations vous avez accepté de diriger ce travail. Votre
simplicité, votre jovialité, votre amour du travail bien fait et
votre maîtrise des contours du sujet ont toujoursforcé notre
admiration.
Daignez trouver ici le témoignage
déférent de notre gratitude.
> Dr Rousseau DJOUAKA,
Vous nous avez surpris par votre simplicité, votre
humilité, votre disponibilité permanente chaque fois que nous
avons eu besoin de vous. Vous n'avez ménagé ni effort, ni moyen
pour nous soutenir et guider nos recherches. Votre apport a été
fondamental pour l'aboutissement de cette oeuvre, nous vous en
remercions.
> Tous les enseignants de l'Ecole
Polytechnique d'Abomey - Calavi (EPAC) en général et en
particulier ceux du département des Techniques de Biologie Humaine (TBH)
pour avoir contribué à notre formation.
> A tout le personnel du Centre de Recherche
Entomologique de Cotonou (CREC) en particulier M. Médard
YAMADJAKO, Mme Clémence DURAND, M. Lazare HOUNKANRIN et
M. Alabi SAKA pour leur esprit de collaboration et de
fraternité. Recevez nos sincères gratitudes.
Ø A 911. Herbert NOUKPO, 911.
Ange YADOULETON et 911. Bio BANGANA
Sahabi
Pour leur soutien.
Ø A 911ouïnath 911. SOURADJOU, Razack A.
OSSE, Christian N. AGOSSOU Pour tout ce qu'ils ont apporté pour
la réalisation de ce travail.
> A tout le personnel de l'Institut de Recherche pour le
Développement (IRD) en particulier dames Pélagie BOCO,
Clémence 911ETONOU et 911. Seth IRISH
Pour leur soutien.
> Au Président du jury pour avoir accepté
de présider ce jury.
> Aux Honorables membres du jury,
C'est un honneur que vous nous faites en nous aidant
à parfaire notre travail à travers vos critiques et
suggestions.
> A tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce mémoire.
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CL50 Concentration Létale qui tue 50 %
cm centimètre
cm2 centimètre carré
CNRFP Centre National de Recherche et de Formation sur le
Paludisme
CREC Centre de Recherche Entomologique de Cotonou
CS Centre de Santé
DDS Direction Départementale de la Santé
DDT Dichloro-diphényl-trichloro-éthane
DEPA Diéthylphénylacetamide
DMP Diméthylphalate
EHD 2-éthyl-1,3 hexanediol
FRP Faire Reculer le Paludisme
HCH Hexachlorocyclohexane
IND Indolone
IRD Institut de Recherche pour le Développement
IINs Insecticide Impregnated Nets
K+ ion potassium
KPa KiloPascal
L1 Larve de stade 1
L4 Larve de stade 4
LIN Lutte contre les Insectes Nuisibles
MI Moustiquaires Imprégnées
MIILD Moustiquaires Imprégnées d'Insecticide
à Longue
Durée d'action
MRTC Malaria Research Training Center
N Newton
Na+ ion sodium
OCEAC Organisation de Coordination pour les Endémies en
Afrique Centrale
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
P. Plasmodium
PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
Pv Valeur de probabilité
s.l sensu lato
s.s sensu stricto
sec seconde
UNICEF United Nations Infant Culture Education Fund
WHO World Health Organization
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Cycle du Plasmodium
Figure 2 Caractères distinctifs des
Anophélinés et des Culicinés [41]
Figure 3 Cycle biologique de l'anophèle [33]
Figure 4 Récupération des moustiques après 3
min de contact avec la
moustiquaire
Figure 5 Mise en place du dispositif pour le test en tunnel
Figure 6 Mesure de la force de déchirement
Figure 7 Décompte du nombre de mailles
Figure 8 Inflammabilité d'un fragment de moustiquaire
Figure 9 Dispositif du test d'éclatement
Figure 10 Distribution des Moustiquaires Imprégnées
selon la
provenance
Figure 11 Pourcentages de mortalité observés
après exposition de 3
minutes (tests en cône) et de 15 heures (test en tunnel)
des femelles sensibles et résistantes d'Anopheles gambiae
à divers échantillons de Moustiquaires
Imprégnées
Figure 12 Tests physiques de durabilité par provenance
des
moustiquaires échantillonnées
Figure 13 Distribution des Moustiquaires Imprégnées
selon le fabricant
Figure 14 Pourcentages de mortalité observés
après exposition de 3
minutes (tests en cône) et de 15 heures (test en tunnel)
des femelles sensibles et résistantes d'Anopheles gambiae
à divers échantillons de Moustiquaires
Imprégnées
Figure 15 Tests physiques de durabilité par fabricant des
moustiquaires
échantillonnées
Figure 16 Impact de la fréquence de lavage sur
l'efficacité des Olyset®
après 5 lavages
Figure 17 Impact de la fréquence de lavage sur la
durabilité des
Olyset® après 5 lavages
Figure 18 Impact du trempage sur l'efficacité des
Olyset® après 5
lavages
Figure 19 Impact du trempage sur la durabilité des
Olyset® après 5
lavages
Figure 20 Impact du savon de trempage sur l'efficacité des
Olyset®
après 5 lavages
Figure 21 Impact du savon de trempage sur la durabilité
des Olyset®
après 5 lavages
Figure 22 Impact du savon de lavage sur l'efficacité des
Olyset® après
5 lavages
Figure 23 Impact du savon de lavage sur la durabilité des
Olyset® après
5 lavages
Figure 24 Impact du lieu de séchage sur
l'efficacité des Olyset® après 5
lavages
Figure 25 Impact du lieu de séchage sur la
durabilité des Olyset® après
5 lavages
Figure 26 Impact de la position de séchage sur
l'efficacité des Olyset®
après 5 lavages
Figure 27 Impact de la position de séchage sur la
durabilité des Olyset®
après 5 lavages
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Répartition des 80 moustiquaires
imprégnées par provenance
Tableau 2 Grappes regroupant les pratiques de lavage
communautaires
Résumé
Une étude récente réalisée au
Centre de Recherche Entomologique de Cotonou a montré que des
Moustiquaires Imprégnées (MI) enlevées de leur emballage
et immédiatement testées avec des souches sensibles
d'Anopheles gambiae n'ont induit qu'un faible taux de mortalité
contrairement au taux attendu de 100%. Il est donc possible que toutes les
moustiquaires distribuées ou commercialisées au Bénin ne
respectent pas les normes de l'OMS. Cette hypothèse a canalisée
cette recherche dont le but était d'évaluer la qualité et
la durabilité des moustiquaires utilisées au Bénin dans le
cadre de la lutte contre les maladies tropicales.
Au cours de cette étude, quatre vingt
échantillons de moustiquaires imprégnées neuves provenant
de diverses localités du Bénin ont subi différents tests
entomologiques (test en cône et test en tunnel) et physiques de
durabilité (résistance au déchirement et à
l'éclatement, rétrécissement), ceci dans l'ultime but de
contrôler leur qualité. Parallèlement à cette
évaluation, 84 moustiquaires Olyset® neuves ont été
soumises à des pratiques de lavage communautaires puis testées
entomologiquement et physiquement pour leur efficacité et leur
durabilité suite aux pressions de lavages communautaires.
Les résultats des tests de contrôle de
qualité montrent que la majorité des moustiquaires
échantillonnées ne respectent pas les normes d'efficacité
et de durabilité fixées par l'OMS. Pour ce qui est des
moustiquaires Olyset®, les résultats obtenus révèlent
une baisse d'efficacité après une série de cinq lavages.
Concernant la durabilité des Olyset®, il importe de mentionner
qu'aucune pratique de lavage communautaire n'a pu avoir un effet
prononcé sur l'altération des fibres. Toutefois, la grande taille
des mailles des moustiquaires Olyset® semble limiter leur
efficacité en zone de résistance.
Mots clés : Contrôle de
qualité - Olyset® - Efficacité - Durabilité -
Pratiques communautaires
Abstract
A recent study conducted in the Centre for Research on
Entomology of Cotonou (CREC) showed that Insecticide Impregnated Nets (IINs)
newly removed from packets and submitted to entomological tests of efficacy
with susceptible strain of Anopheles (Anopheles gambiae Kisumu)
yielded very low mortality rates, rather that the expected 100% mortality. It
is therefore possible that all the IINs sold in Benin do not meet the WHO
standards of efficacy and durability. This hypothesis guided this study which
focussed on the quality assessment of the efficacy and the durability and the
IINs used in Benin against vector borne diseases.
During this study, 80 new IINs collected in the various
localities of Benin were subjected to different entomological tests of efficacy
(cone test, tunnel test) and durability (tearing test, bursting tests, and
shrinking tests). In addition to this quality control analysis, a set of 84 new
Olyset® were subjected to the different washing practices observed in the
various communities of Benin and tested for their efficacy and their durability
following series of washing practices.
Results generated from this study showed that most tested IINs
do not meet quality standards established by WHO. As for the assessment of the
efficacy and the durability of the Olyset® when subjected to field washing
practices, data revealed a significant drop (Pv<0,05) in the efficacy of
this net after a series of 5 washes. As for its durability/ longevity, it is
worth mentioning that no washing practice was able to produce a visible
alteration of this net. However, the large mesh size of Olyset® seems to
limit its efficacy in areas of insecticide resistance since mosquitoes could
easily get into the net.
Key words: Quality Control - Olyset® -
Efficacy - Durability - Community washing
Sommaire
|
Pages
|
Introduction
|
..1
|
Première partie : Généralités
|
6
|
Deuxième partie : Zone, cadre, matériels et
méthodes d'étude
|
..35
|
Troisième partie : Résultats et commentaires
|
.45
|
Discussion
|
65
|
Conclusion et suggestions
|
..68
|
Bibliographie
|
..71
|
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin5.png)
INTRODUCTION
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin6.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin7.png)
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
QYIItr%1MOti%II
Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique.
Deux milliards d'individus, soit 40% de la population mondiale sont
exposés à cette maladie et on estime à 500 millions le
nombre de cas cliniques survenant chaque année [11, 25, 26]. 1,5
à 2,7 millions de personnes en succombent chaque année dont 90%
sont des enfants vivant en Afrique où le paludisme est l'une des
principales causes de mortalité infantile [11, 31]. Le paludisme est la
plus importante affection parasitaire dans le monde et constitue un
véritable frein au développement socio-économique et
à la réduction de la pauvreté en Afrique. Au Bénin,
le paludisme représente 30% des motifs de consultation dans les
formations sanitaires et son incidence a atteint 41,8% en 2004 [25].
Malgré les progrès enregistrés dans le
cadre de la lutte contre le paludisme, son incidence au Bénin demeure
toujours élevée. Le 30 Octobre 1998, l'OMS, le PNUD, l'UNICEF et
la Banque Mondiale ont lancé le Programme « Faire Reculer le
Paludisme » (FRP) qui s'est fixé comme but de lutter contre le
paludisme en Afrique. L'objectif de ce programme est de réduire la
mortalité liée au paludisme de 50% en 2010, de 30% en 2015 et de
20% en 2025. Ainsi, en l'an 2030, le paludisme devra cesser d'être une
cause majeure de morbidité, de mortalité et de pertes
socio-économiques [26, 34].
Le Bénin, comme plusieurs autres pays africains, a
adhéré à ce programme. En Avril 2000, le sommet des chefs
d'Etat africains réunis à Abuja, au Nigeria, a renforcé
l'engagement et la volonté politique des chefs d'Etat et a fixé
les objectifs suivants :
- l'accès aux mesures préventives pour au moins 60%
des enfants de
moins de 5 ans et les femmes enceintes ;
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
- l'accès à un traitement approprié dans les
24 heures pour au moins
60% des enfants atteints [36].
Afin d'atteindre ces différents objectifs, des
stratégies de lutte contre le paludisme ont été
élaborées. Ces stratégies sont basées, entre
autres, sur des mesures préventives axées sur la
chimioprophylaxie, la lutte antivectorielle et les mesures curatives reposant
sur la prise en charge rapide et correcte des cas cliniques. Concernant les
mesures préventives, l'OMS accorde une place importante à la
lutte antivectorielle et particulièrement aux méthodes de
protection individuelles et collectives notamment l'utilisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticides [8].
Autrefois, la lutte antivectorielle était plus
axée sur les pulvérisations intradomiciliaires, cette
stratégie semblait lourde et très coûteuse aux programmes
nationaux. Les moustiquaires imprégnées se sont donc rapidement
imposées comme une solution pour réduire l'incidence du paludisme
[8, 23]. Leur efficacité a été démontrée
dans plusieurs travaux [42]. Au Bénin, pour faciliter
l'accessibilité de cet outil à toutes les communautés,
plusieurs stratégies de distribution et de cession ont été
élaborées :
- la distribution ciblée des moustiquaires
imprégnées ;
- l'installation des tontines moustiquaires dans les
maternités ;
- l'imprégnation gratuite ;
- l'initiative intégrée pour accroître
l'utilisation des moustiquaires
imprégnées ;
- la gestion à base communautaire des Moustiquaires
Imprégnées (MI).
Malgré l'efficacité de cette méthode de
lutte, deux handicaps majeurs se présentent aujourd'hui : l'apparition
de la résistance des vecteurs aux insecticides [20] et le faible taux de
réimprégnation.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
En plus de ces deux facteurs, un problème non moins
important se pose. En effet, certains utilisateurs se plaignent de la
qualité physique des MI et de leur faible létalité sur
certaines populations de moustiques. Il est donc possible que toutes les MI ne
respectent pas les normes fixées par l'OMS [41].
C'est pour ces raisons que la présente étude a
ciblé l'évaluation de la qualité des MI distribuées
et commercialisées au Bénin. De plus, cette étude a mis un
accent particulier sur les MI en utilisation dans les communautés, ceci
dans l'ultime but de suivre leur efficacité et leur durabilité
quand elles sont soumises à différentes pratiques communautaires
de lavage.
Une telle étude est nécessaire car le
développement de la résistance aux insecticides, associée
à une mauvaise qualité des MI constituera inéluctablement
un frein au contrôle du paludisme au Bénin.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin11.png)
OBJECTIFS
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Objectif général :
Etudier l'efficacité et la durabilité des
Moustiquaires Imprégnées (MI) utilisées au
Bénin.
Objectifs spécifiques :
1- Evaluer la qualité (efficacité et
durabilité) des Moustiquaires Imprégnées en instance de
distribution ou de vente au Bénin et qui n'ont jamais été
utilisées.
2- Suivre l'efficacité des Moustiquaires
Imprégnées en utilisation (efficacité et durabilité
en fonction du lavage).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin13.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin14.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin15.png)
GÉNÉRALITÉS
Première Partie :
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
cJénéralités
1. Epidémiologie
1.1. Définition du paludisme
Le paludisme est une maladie parasitaire
endémo-épidémique à manifestation infectieuse
transmise à l'homme par la piqûre d'un moustique femelle du genre
Anopheles, elle-même infectée après avoir piqué un
homme impaludé. En effet, la femelle, en prenant son repas de sang,
ingère un hématozoaire du genre Plasmodium qui est responsable de
la maladie.
La transmission du paludisme se fait la plupart du temps d'un
individu à un autre par la piqûre des moustiques femelles du genre
Anopheles. La transmission se fait aussi par transfusion sanguine d'une
personne infectée vers une personne saine. Le paludisme peut être
également congénital par la transmission verticale ou
transmission mère - enfant [22, 32].
1.2. Répartition géographique de l'agent
pathogène
Quatre espèces de Plasmodium sont susceptibles d'infester
l'homme :
- Plasmodium falciparum ; le plus redoutable,
responsable de la fièvre tierce maligne est répandu en zone
tropicale et surtout en Afrique intertropicale. Il est responsable de 80
à 100% des accès pernicieux. Au Bénin, il est
l'espèce la plus rencontrée.
- Plasmodium malariae est l'agent de la fièvre
quarte. Il est présent
aussi bien en zone tempérée qu'en zone tropicale.
Il est rare au Bénin mais présent en Afrique du Nord et du
Sud.
- Plasmodium vivax est responsable de la fièvre
tierce bénigne ; il se
rencontre un peu partout. Il est par contre rare en Afrique de
l'Ouest et centrale où sa transmission est limitée par une
résistance génétiquement déterminée chez les
africains du groupe Duffy.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
- Plasmodium ovale, très proche de Plasmodium
vivax, est responsable
de la fièvre tierce bénigne. Il est fréquent
en Afrique intertropicale [4, 17, 22].
1.3. Cycle évolutif des Plasmodia
Au cours de leur cycle biologique, les Plasmodia changent
constamment de taille et de morphologie ainsi que d'habitat.
- Chez l'homme, s'effectuent des multiplications asexuées
ou
schizogonies, dans les hépatocytes, d'abord
(schizogonie exoérythrocytaire ou stade tissulaire du parasite), puis
à l'intérieur des globules rouges (schizogonie
endo-érythrocytaire).
- Chez le moustique (Anophèle), un cycle sexué
aboutit à la formation
de sporozoïtes infectants inoculés à l'homme
par la piqûre de l'insecte [22].
1.3.1. La schizogonie
L'homme s'infecte par la piqûre d'une femelle
d'anophèle qui lui injecte les parasites sous forme
d'éléments unicellulaires fusiformes : les sporozoïtes.
Après une demi-heure de passage dans le sang oü ils ne subissent
aucune transformation, les sporozoïtes gagnent les hépatocytes dans
lesquels ils pénètrent et se multiplient. Dans les
hépatocytes, ils entament la schizogonie
pré-érythrocytaire : le parasite, après des
multiplications, donne un corps bleu ou schizonte mûr. Le schizonte
mûr s'individualise, s'éclate et donne plusieurs milliers de
mérozoïtes. La cellule hépatique se rompt et le corps bleu
déverse la plupart des mérozoïtes dans le sang oü ils
vont amorcer le stade endoérythrocytaire. Chaque mérozoïte
parasitera une hématie. La formation des gamétocytes aura lieu
dans la rate et la moelle osseuse. Leur expulsion dans le sang du porteur
permettra l'infestation de l'anophèle femelle lors de son repas sanguin
[22, 23].
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1.3.2- La sporogonie
Une femelle d'anophèle en quête de son repas de
sang peut piquer un paludéen dont le sang contient des formes
asexuées et des gamétocytes. Dans l'estomac du moustique, les
formes asexuées sont digérées. Le milieu par contre est
favorable aux gamétocytes qui se développent en mâles et
femelles. Les mâles fécondent les femelles et de cette union,
naissent les ookinètes ou oeufs mobiles. Ces derniers migrent
jusqu'à l'épithélium digestif du moustique où ils
se transforment en oocyste. Dans les oocystes, s'individualisent le
sporozoïtes. L'oocyste mûr s'éclate et libère les
sporozoïtes qui vont s'accumuler dans les glandes salivaires de l'insecte
attendant de passer chez l'homme lors du prochain repas de sang du moustique
[22, 23].
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![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin20.png)
Figure 1 : Cycle du Plasmodium [41]
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2. Caractères distinctifs des
Anophélinés et des Culicinés
Les moustiques ont une constitution morphologique propre
à tous les genres. Il existe cependant des différences entre les
deux sous-familles Anophelinae et Culicinae (Culex
et Aedes). Ces différences portent sur les oeufs, les larves,
les nymphes, les palpes maxillaires, les ailes et leurs positions au repos.
OEufs (Figure 2.a)
Les oeufs de Culicinés sont pondus en masse, collant
les uns aux autres, en radeau (Culex). Ceux des Aédinés
sont pondus isolément (Aedes); les oeufs d'Anophélinés
flottent séparément, chaque oeuf possédant des flotteurs
[11].
Larves (Figure 2.b)
La larve de Culiciné présente un tube
respiratoire (siphon) qu'elle utilise aussi pour rester suspendue à
quelque distance de la surface de l'eau, tandis que la larve
d'Anophéliné n'a pas de siphon et flotte parallèlement
juste sous la surface de l'eau [41].
Nymphes (Figure 2.c)
Les nymphes d'Anophélinés et de
Culicinés, qui ont une forme de virgule, sont suspendues juste sous la
surface de l'eau et nagent activement lorsqu'elles sont
dérangées. Il est assez difficile de reconnaître les pupes
de Culicinés de celles des Anophélinés sur le terrain ;
cependant, la trompette respiratoire de la pupe des Anophélinés
est courte avec une large ouverture, tandis que chez les Culicidés, la
trompette est plus longue et fine et son ouverture plus étroite [41].
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Adultes (Figure 2.d)
Sur des moustiques vivants, on peut reconnaître les
Culicinés des Anophélinés en observant leur position au
repos par rapport au support : les Anophélinés forment un angle
de 50° à 90° tandis que les Culicinés adoptent une position
parallèle.
Les Anophélinés peuvent aussi être
distingués des Culicinés par la longueur et la forme des
palpes.
Ces différences sont les suivantes :
- Chez les femelles d'Anophélinés, les palpes sont
aussi longs que le
proboscis, chez les femelles de Culicinés, les palpes sont
beaucoup plus courts que le proboscis ;
- Chez les mâles d'Anophélinés, les palpes
sont aussi longs que le
proboscis et renflés au sommet, chez les mâles de
Culicinés, les palpes sont plus longs que le proboscis, avec un sommet
effilé [41].
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![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin24.png)
Figure 2.a
Figure 2.b
Figure 2.d
Figure 2.c
Figure 2 : Caractères distinctifs des
Anophélinés et des Culicinés [41]
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3. Le complexe Anopheles gambiae :
Les Anophèles sont les seuls moustiques capables d'assurer
le cycle sporogonique des Plasmodia humains
Sur les 400 espèces d'anophèles répandues
dans le monde, une soixantaine sont des vecteurs du paludisme [12].
En 1963, Mayer [11] définissait les espèces
comme « les groupes de populations naturelles capables d'intercroisement
et de reproductibilité isolés d'autres groupes semblables ».
Les différentes espèces du complexe Anopheles gambiae
ont en commun une morphologie très semblable, voire identique. La
diagnose de certitude à l'intérieur du complexe se fait souvent
sur des critères cytogénétiques utilisant la
séquence des bandes de chromosomes particuliers : les chromosomes
géants ou polythènes provenant des glandes salivaires des larves
ou des cellules nourricières des ovaires de la femelle semi-gravide.
En Afrique, Anopheles gambiae a donné naissance
à six espèces [5, 6, 7, 9, 10, 11].
Anopheles gambiae sensu stricto, Gilles, 1902
Anopheles merus, Donitz, 1902
Anopheles melas, Theobald, 1903
Anopheles arabiensis, Patton, 1905
Anopheles quadriannulatus, Theobald, 1911
Anopheles bwanbae, White, 1985
En République du Bénin, cinq espèces
interviennent dans la transmission du paludisme dont quatre vecteurs majeurs et
un vecteur d'importance locale. Il s'agit de :
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- Anopheles gambiae s.s : il est le plus abondant sur
tout le territoire et est constitué de trois cytotypes chromosomiques
qui sont Anopheles gambiae cytotype forêt (dans la zone
méridionale), Anopheles gambiae cytotype savane (dans le Zou,
le Borgou et l'Atacora) et Anopheles gambiae mopti (dans les zones
d'inondation et de riziculture du fleuve Niger).
- Anopheles arabiensis : il vit en sympatrie avec
Anopheles gambiae s.s dans les quatre départements du nord.
- Anopheles melas : il prédomine dans les zones
lagunaires et le long du littoral de l'Océan Atlantique.
- Anopheles funestus : il est présent sur tout le
territoire.
-Anopheles nili : il est présent dans certaines
régions du nord et joue un rôle plus modeste dans la transmission
[18, 22, 40].
3.1. Cycle biologique des anophèles
Dans le cycle biologique des moustiques, il y a quatre stades:
l'oeuf, la larve, la nymphe et l'adulte. Le temps pris par chaque stade pour se
développer dépend de la température de l'eau et d'autres
facteurs, mais plus la température est élevée, plus ce
temps est court [41].
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Figure 3 : Cycle biologique de l'anophèle
[33]
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L'oeuf
Un moustique femelle ne copule qu'une fois dans sa vie.
Habituellement, après la copulation, elle a besoin d'un repas de sang
pour faire mûrir le premier lot d'oeufs. Un repas sanguin est
généralement pris tous les deux jours, conduisant à la
maturation du lot d'oeufs suivant.
Chaque lot comporte 100 à 150 oeufs qui sont
déposés sur la surface de l'eau lors de la ponte. Les sites
d'oviposition sont très variables : petites quantités d'eau dans
des empreintes de pas, des flaques d'eau de pluie ou collections plus grandes
comme des rivières, canaux, marécages, lacs, rizières.
Chaque espèce de moustique préfère une
variété bien déterminée de surface aquatique pour
déposer ses oeufs. Un moustique femelle continue à pondre pendant
toute son existence. La plupart des femelles pondent 1 à 3 fois, mais
certaines peuvent pondre jusqu'à 5 à 7 fois. Dans les meilleures
conditions tropicales, la durée de vie des moustiques est de 3 à
4 semaines [41].
La larve
Une larve sort de l'oeuf après un ou deux jours et
flotte parallèlement juste sous la surface de l'eau car elle a besoin de
respirer de l'air. Elle se nourrit de particules présentes dans l'eau.
Si on la dérange, elle plonge rapidement vers le fond mais elle
reviendra sans tarder à la surface pour respirer.
Il y a quatre stades larvaires ou instars. La larve qui sort
de l'oeuf est appelée le premier instar. Après un jour ou deux,
elle mue, abandonnant son enveloppe et devient ainsi le second instar, suivi
par le troisième et le quatrième instar, à des intervalles
d'environ deux jours chacun. La larve reste au stade de quatrième instar
pendant trois ou quatre jours ou plus, avant de se changer en nymphe. Le temps
total passé au stade larvaire est généralement de huit
à dix jours à la température normale de l'eau en milieu
tropical. Si la température est plus basse, les stades aquatiques
prendront plus de temps pour se développer [41].
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La nymphe
La nymphe est le stade au cours duquel se déroulent de
nombreuses transformations majeures. C'est au cours de ce stade qu'a lieu le
passage de la vie aquatique à la vie aérienne de l'adulte. La
nymphe a la forme d'une virgule. Elle reste sous la surface, ne se nourrit pas
et plonge au fond de l'eau si elle est dérangée. Le stade nymphal
dure 2 à 3 jours après quoi la carapace de la pupe se fend, le
moustique adulte émerge et se repose temporairement à la surface
de l'eau jusqu'à ce qu'il soit capable de s'envoler [41].
L'adulte
La copulation a lieu aussitôt après que le
moustique adulte soit sorti de la pupe. La femelle ne copule
généralement qu'une seule fois, parce qu'elle reçoit
à cette occasion assez de sperme pour féconder tous les lots
d'oeufs successifs. Normalement, elle ne prend son premier repas sanguin
qu'après la copulation, mais parfois le premier repas sanguin peut
être pris par une femelle encore vierge. Le premier lot d'oeufs se
développe après un ou deux repas sanguins (suivant les
espèces), tandis que les lots suivants ne demandent qu'un seul repas de
sang.
Les habitudes de nourriture et de repos des moustiques sont
d'une grande importance dans les programmes de contrôle et pour cette
raison, elles doivent être bien comprises. La plupart des espèces
d'anophèles piquent la nuit. Certaines piquent juste après le
coucher du soleil, d'autres piquent plus tard, aux environs de minuit ou
même aux petites heures matinales. Certaines espèces entrent dans
les maisons pour piquer (endophages), d'autres préfèrent piquer
à l'extérieur (exophages).
Après que le moustique ait pris son repas de sang, il
se repose pendant une courte période. Les moustiques qui sont
entrés pour piquer se reposent habituellement sur un mur, sous le
mobilier ou sur des vêtements pendus dans la maison. Ils sont dits
endophiles.
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Ceux qui piquent à l'extérieur se reposent
habituellement sur des plantes, dans des trous, sur des arbres, sur le sol ou
d'autres endroits frais et sombres et sont dits exophiles.
Les préférences trophiques varient suivant les
différentes espèces de moustiques. Certains
préfèrent prendre du sang chez l'homme plutôt que chez les
animaux, ils sont appelés anthropophiles, tandis que d'autres, qui
préfèrent le sang des animaux sont appelées zoophiles.
Bien entendu, ceux qui préfèrent l'homme sont les plus dangereux,
car ils sont susceptibles de transmettre la maladie d'homme à homme
[41].
3.2. Distinction des moustiques mâles et femelles
de Anopheles gambiae
Il est important de pouvoir reconnaître les moustiques
mâles des femelles de Anopheles gambiae puisque seules les
moustiques femelles prennent des repas de sang et transmettent le paludisme. Le
mâle a des antennes garnies de longs poils qui leur donnent une apparence
touffue comme une moustache. Sur les antennes de la femelle, les poils sont peu
nombreux et courts [41].
3.3. Biologie des anophèles
Oeufs
Les oeufs de Anopheles gambiae sont de forme
incurvée et mesurent 0,5 mm de long. Ils sont munis de deux flotteurs
latéraux remplis d'air et entourés de deux membranes chorioniques
: l'exochorion et l'endochorion. Les oeufs de Anopheles gambiae
contrairement à ceux d'autres espèces de moustiques ne
résistent pas à la dessiccation [3, 41].
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Larves
On distingue quatre stades de développement larvaire
(de L1 à L4). Les larves de Anopheles gambiae mesurent environ
1mm de long au premier stade (L1) et 5mm au quatrième (L4). Le corps de
la larve est divisé en tête, thorax et abdomen :
- La tête est constituée de deux gros yeux, une
paire d'antennes (une de
chaque côté), une paire de brosses buccales
située au devant de la tête. Le dessus de la tête
présente un certain nombre de soies dont la position et la forme est
importante pour l'identification.
- Le thorax est composé de trois parties: le prothorax, le
mésothorax et
le métathorax. Les soies sur ces parties du thorax sont
appelées soies prothoraciques, mésothoraciques et
métathoraciques. Les surfaces inférieure et supérieure
portent des soies. Sur la face inférieure du thorax, il y a 3 groupes de
soies de chaque côté, chaque groupe comptant 4 soies (groupe
pleural prothoracique, groupe pleural mésothoracique et le groupe
pleural métathoracique). Ces groupes sont importants pour
l'identification des espèces.
- L'abdomen est constitué de huit segments similaires et
de deux
segments modifiés. Le huitième est
modifié par la présence de l'orifice respiratoire. L'orifice
respiratoire est constitué de deux stigmates qui s'ouvrent directement
au niveau du tégument. Le neuvième segment a une paire de
stigmate et le dixième est l'anus. L'absence de siphon respiratoire est
caractéristique des Anophelinae, la larve reste alors parallèle
à la surface de l'eau, face dorsale vers le haut [3, 41].
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Nymphes
Elle est composée de deux parties : le
céphalothorax et l'abdomen :
- Le céphalothorax comprend la tête,
étroitement plaquée contre un
thorax globuleux, qui porte une paire de trompettes
respiratoires courtes et largement ouvertes. Les trompettes respiratoires
assurent la respiration aérienne de la nymphe.
- L'abdomen est formé de huit segments distincts dont le
huitième
porte une paire de palettes natatoires permettant des
mouvements brusques et saccadés. Le neuvième et le dixième
segment sont très réduits [24, 41].
Adultes
L'adulte comporte trois parties distinctes : la tête, le
thorax et l'abdomen.
- La tête possède une paire d'yeux
composés, une paire d'antennes fixées sur la tête entre les
yeux, une paire de palpes composés de 5 parties et fixée sous les
antennes. Les palpes sont recouverts d'écailles qui peuvent être
de différentes couleurs et utilisées dans l'identification
d'espèce. Un proboscis se détache de la partie ventrale de la
tête et est dirigé vers l'avant.
- Le thorax est composé de trois segments fusionnés
de développement très
inégal : le prothorax, le mésothorax et le
métathorax. Chaque segment présente une partie dorsale ou tergum,
une partie ventrale ou sternum, deux parties latérales ou pleures et
porte une paire de pattes. Le prothorax est très réduit et
dorsalement peu ou pas visible. Le mésothorax est très
développé, car il porte une paire d'ailes et contient les muscles
volumineux qui les meuvent. Le métathorax est, comme le prothorax,
très réduit et porte une paire d'haltères. Deux stigmates,
l'un mésothoracique et l'autre métathoracique, sont visibles
latéralement.
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Les parois du thorax sont formées par la juxtaposition
de plaques sclérifiées, de teinte jaunâtre à
brunâtre, plus ou moins foncée. Ces différentes plaques,
reliées par des membranes souples, sont ornées de soies et
d'écailles dont l'absence ou la présence, la disposition et la
coloration, variables d'une espèce à l'autre, sont souvent
utilisées dans les clefs de détermination. Chez les
anophèles, la partie postérieure du mésothorax, le
scutellum n'est pas trilobé.
- L'abdomen est constitué de dix segments. Les sept
premiers sont distincts
et constitués d'une plaque dorsale ou tergum et d'une
plaque ventrale ou sternum reliées latéralement par une membrane
pleurale souple au niveau de laquelle débouchent les stigmates
abdominaux. Les trois derniers segments abdominaux sont plus ou moins
modifiés ou peu distincts. Ils portent l'orifice anal et l'orifice
génital [24, 41].
3.4. Description des gîtes
d'anophèles
Un gîte est une collection d'eau naturelle ou artificielle.
Il existe plusieurs types de gîtes:
- les gîtes temporaires : ce sont des
gîtes pouvant tarir juste après quelques jours de saison
sèche.
- les gîtes semi-permanents : ils peuvent
aussi demeurer sans tarir pendant une bonne période de la saison
sèche.
- les gîtes permanents : ce sont des
gîtes qui peuvent demeurer pendant toute la saison sèche tels que
les puits et les cours d'eau.
Les gîtes larvaires d'Anopheles gambiae et
d'Anopheles arabiensis sont habituellement des collections d'eau peu
profondes, ensoleillées sans ou à faible végétation
souvent temporaires. Les trous de terre contenant de l'eau constituent les
gîtes larvaires potentiels. Les rizières peu après
l'irrigation, constituent d'excellents gîtes larvaires surtout pendant
les trois ou quatre semaines qui précèdent et suivent le
repiquage du riz.
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Lorsque le gîte vieillit, les larves de ces deux
espèces disparaissent progressivement. Les gîtes à
Anopheles funestus sont des collections d'eau claire plus ou moins
permanentes caractérisées par la présence d'une
végétation dressée. Les gîtes à Anopheles
nili et Anopheles moucheti sont des cours d'eau permanents ou
semi-permanents [1].
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4. Contrôle du paludisme
La lutte contre le paludisme passe par deux stratégies
principales : La lutte antivectorielle et l'utilisation des antipaludiques.
4.1. La lutte antivectorielle
La lutte antivectorielle est historiquement la première
méthode de prévention du paludisme. Elle repose sur la
réduction de la mortalité et la morbidité
paludéenne par l'abaissement des taux de transmission et s'appuie sur
trois approches fondamentales [29, 35] :
- la réduction des populations larvaires : elle consiste
en l'utilisation
des larvicides (poissons larvivores et produits chimiques
à effet larvicide) ;
- la réduction de l'anthropophilie de la population des
adultes : elle
repose sur l'utilisation des insecticides et du matériel
imprégné d'insecticide [29, 35].
Mais pour réduire la transmission du paludisme,
différentes méthodes de lutte existent :
- la lutte mécanique et écologique ;
- la lutte biologique et la lutte génétique ;
- l'utilisation des insecticides chimiques.
4.1.1. La lutte mécanique et
écologique
La lutte mécanique
Elle constitue un moyen de lutte individuelle et est
basée sur l'utilisation des moustiquaires de lit, des grillages aux
portes et aux fenêtres, l'emploi des tortillons (fumigènes) et des
diffuseurs électriques à base de pyréthrinoïdes de
synthèse. L'imprégnation des moustiquaires avec les
pyréthrinoïdes élimine les inconvénients liés
à leur entretien défectueux et leur mauvaise utilisation.
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L'utilisation généralisée des
moustiquaires imprégnées de deltamétrine s'est
révélé un moyen de lutte de masse plus efficace que le
traitements intra domiciliaires contre les espèces relativement
exophiles.
La lutte écologique
C'est l'ensemble des mesures environnementales qui font
obstacle à la reproduction des moustiques ou qui conduisent à
l'élimination des gîtes larvaires.
Elle vise la destruction des gîtes et la modification de
l'environnement de façon à le rendre défavorable à
la survie de l'arthropode. L'ensemble de ces moyens se résume par :
- le drainage : assèchement des zones marécageuses
à des fins
agricoles, comme les plantations d'arbres ou des plantes
destinées à produire d'ombre et à gêner la
multiplication des larves de moustiques ;
- la suppression des récipients abandonnés ;
- l'obturation des creux d'arbre par des ciments ;
- le ramassage et le traitement des ordures
ménagères ;
- la régulation des berges, des fleuves et des
étangs évitant la formation
des mares résiduelles [38].
4.1.2. La lutte biologique et la lutte
génétique
La lutte biologique
La lutte biologique contre les moustiques consiste à
introduire dans leurs biotopes des espèces qui sont leurs ennemis
naturels, par exemple des parasites, des microorganismes pathogènes ou
des prédateurs. Il peut s'agir d'insectes, de virus, de
bactéries, de protozoaires, de champignons, de végétaux
divers, de nématodes ou de poissons.
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Pour pouvoir utiliser ces agents biologiques de manière
efficace, il faut une bonne connaissance de la biologie et du comportement des
insectes à combattre ainsi que des conditions locales [33]. Un certain
nombre d'organismes se sont révélés efficaces contre les
larves de moustiques. Les plus importants sont :
- les poissons larvivores (Cyclidea, gambusia)
- les moustiques prédateurs du genre Toxorhynchites dont
les
larves se nourrissent de larves d'autres moustiques ;
- les libellules dont les larves se nourrissent de larves de
moustiques ;
- les copépodes cyclopoïdes : petits crustacés
qui s'attaquent aux
larves de moustiques du premier et du deuxième stade ;
- les nématodes qui parasitent les larves des moustiques
;
- les champignons qui se développent dans l'organisme
des
larves de moustiques ;
- les larvicides bactériens, qui sont des toxines
produites par
Bacillus thurigiensis H-14 et par Bacillus
sphaericus ;
De tous ces agents, seuls deux sont utilisés : les
poissons larvivores et les larvicides bactériens [33].
La lutte génétique
La lutte génétique emprunte parfois des moyens
qui affectent les insectes nuisibles au sein même de leur patrimoine
génétique. Cette méthode de lutte a pour but d'introduire
au milieu des populations naturelles un nombre important d'individus
génétiquement modifiés.
Il existe de nombreux procédés de modification
du patrimoine génétique des moustiques tel celui
élaboré par l'Américain E. KIMPLING en 1937 qui consiste
à utiliser des mâles stérilisés au moyen
d'irradiations ou de substances chimiques.
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Ces mâles stériles vont s'accoupler avec des
femelles sauvages qui en définitive pondront des oeufs non viables et
n'engendreront pas de descendance [27]. D'autres méthodes reposent sur
l'utilisation de l'incompatibilité cytoplasmique. Celle-ci consiste
à sélectionner dans des élevages, des mâles hybrides
nés cette fois, de la multiplication des souches dont les origines sont
géographiquement éloignées. Le lâcher de ces
mâles hybrides dans des populations indigènes aboutit, comme pour
le cas précédent, à des croisements qui engendrent des
oeufs non viables. La translocation des chromosomes permet d'introduire de
graves aberrations chromosomiques au niveau des adultes. Ces translocations
encore en expérimentation sont transmissibles de façon
héréditaire et devraient si elles sont soutenues sur de petites
échelles, provoquer la disparition des populations naturelles [43]. Les
effets des translocations sont multiples. Elles se manifestent
généralement par une baisse de fertilité et de la
longévité des moustiques, une production élevée de
mâles et une baisse notable de leur capacité vectorielle [14].
Bien que la lutte génétique ait montré la
faisabilité sur des aires restreintes, elle n'en demeure pas moins une
méthode onéreuse, qui demande du personnel qualifié et du
matériel de haute technologie.
4.1.3. La lutte chimique
Les moyens de lutte chimique reposent sur l'emploi des
produits chimiques à effet larvicide, répulsif ou insecticide.
Les produits peuvent être d'origine naturelle ou synthétique. Les
larvicides tuent par contact, par ingestion ou par suffocation [Djouaka et al.
2007]. Quant aux adulticides, ils tuent par contact ; et peuvent avoir
également un effet excito-répulsif sur les insectes [30].
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5. Les insecticides
Les insecticides sont parmi les molécules de
synthèse les plus utilisées par l'homme contre les insectes. Ils
exercent un effet excito-répulsif sur les insectes. Leur homologation
dépend de l'efficacité et du maintien de ces molécules
dans les milieux naturels. Les insecticides utilisés en santé
publique sont bien d'origine naturelle que synthétique.
5.1. Les insecticides d'origine naturelle
Les molécules d'origine végétale
dotées d'un effet insecticide sont connues depuis très longtemps.
La nicotine, la roténone, les pyréthrines et les produits
pétroliers ont été les premiers insecticides naturels
à être utilisés contre les insectes ravageurs des cultures
mais aussi les insectes nuisants et vecteurs de maladies.
- La roténone, extrait de la plante Derris
elliptia, a une action << knock
down >> sur les moustiques.
- Les pyréthrines extraites du pyrèthre ont
toujours servi de << tête de série >>
à la fabrication de composés de synthèse
dont les propriétés physicochimiques, l'activité et la
stabilité dépassent largement les pouvoirs du produit naturel.
Ils immobilisent très rapidement les arthropodes par leur effet <<
knock down >> et provoquent une modification de la
perméabilité de la gaine nerveuse aux ions potassium (K+) et
sodium (Na+), perturbant ainsi l'équilibre entre ces ions.
- Les nicotinoïdes de synthèse, dérivés
de la nicotine ont une action
inhibitrice sur l'acétylcholinestérase et
pourraient dans les années à venir servir comme insecticides
précieux pour lutter contre les insectes qui ont développé
des résistances aux groupes des organophosphorés et des
carbamates [2].
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- La molécule d'azadirachtine contenue dans les fruits et
les feuilles du
neem provoque chez les insectes qui l'absorbent ou subissent
son contact, des troubles de la nutrition et une inhibition du
développement qui aboutissent généralement à la
mort [21].
- Les avermectines aussi produites par Streptomyces
avermectilis sont des
insecticides chers mais remarquablement efficaces. A fortes
doses, les avermectines paralysent les insectes et perturbent les
échanges hydriques alors qu'à des doses sublétales ces
produits provoquent une inhibition de la prise alimentaire, de la
fécondation et de l'oviposition [19].
Le règne animal fournit également des substances
insecticides naturelles. Le ver marin Lumbriconereis heteropoda
élabore une molécule appelée néréistoxine
qui s'avère un puissant neurotoxique vis-à-vis des insectes. Son
mode d'action est principalement centré sur l'inhibition de
l'acétylcholinestérase et bloque la transmission synaptique au
niveau du système nerveux. [13]
5.2. Les insecticides d'origine
synthétique
5.2.1. Les organochlorés
Le dichloro-diphényl-trichloro-éthane (DDT), la
dieldrine et
l'hexachlorocyclohexane (HCH) sont les organochlorés
les plus utilisés. Sous forme de concentré émulsionnable,
ils agissent en milieu aquatique, en particulier contre les larves. En poudre
mouillable, ils ont une bonne rémanence spécialement sur les
murs.
- Le DDT fut le premier insecticide ayant provoqué une
révolution dans la
lutte antivectorielle à cause de sa remarquable
stabilité et son coût bas [13].
- La dieldrine est un insecticide très efficace mais plus
coûteux que le DDT,
et son emploi dans les programmes de santé publique a
été rendu impossible à cause de sa forte toxicité
pour l'homme.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
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- Le HCH, deux fois plus toxique et deux fois moins
rémanent que le DDT,
n'avait guère de résultats satisfaisants.
Les organochlorés agissent sur le système
nerveux aussi bien chez les vertébrés que chez les
invertébrés. Ils interviennent dans la répartition des
ions potassium (K+) à l'intérieur du nerf et
empêchent le départ de ces ions chargés de
rééquilibrer la différence de potentiel existant au repos
entre l'extérieur et l'intérieur de l'axone. Ils provoquent chez
l'insecte, l'apparition de tremblement de corps et des appendices. Ensuite,
dans un délai plus ou moins long suivant les espèces, il se
produit une paralysie totale [2].
5.2.2. Les organophosphorés
L'apparition d'une résistance des vecteurs aux
organochlorés a conduit à leur remplacement par les
organophosphorés et des carbamates. Ces produits sont plus
coûteux, généralement toxiques à l'homme, et ils ont
fréquemment un effet rémanent plus court que celui des
organochlorés utilisés en santé publique. Ces trois
facteurs contribuent à l'élévation des coûts
d'exploitation, à la multiplication des cycles d'épandage,
à l'augmentation des masses à transporter et ils obligent
à mettre en oeuvre des mesures et un équipement de
sécurité plus onéreux.
Parmi quelques centaines de composés
organophosphorés, le malathion est l'insecticide le plus utilisé
dans les programmes de lutte antipaludique. Les organophosphorés
provoquent chez le moustique une excitabilité suivie de tremblement des
extrémités et une paralysie entraînant la mort. Ils
agissent en inhibant la cholinestérase. Il s'ensuit une accumulation de
l'acétylcholine au niveau de la fente synaptique. L'insecte meurt
d'hyperactivité et de convulsions [2].
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
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5.2.3. Les carbamates
Ce groupe important est composé d'un grand nombre de
molécules parmi lesquelles les plus connues et les plus utilisées
en santé publique sont le propoxur, le carbonyl, le bendiocarb et tout
dernièrement le carbosulfan.
Le propoxur est un carbamate très efficace contre les
insectes domestiques et remplace quelquefois le DDT dans la lutte
antipaludique. C'est un bon insecticide en traitement spatial extérieur
contre les anophèles. Il est très peu toxique pour l'homme et
disponible sous forme de poudre mouillable et de concentré pour
émulsion. Tout comme les organophosphorés, les carbamates sont
des inhibiteurs des cholinestérases [2].
5.2.4. Les pyréthrinoïdes
Derniers nés de la chimie organique et pourtant
conçus à partir des « ancestrales » pyréthrines
naturelles, les pyréthrinoïdes ou pyréthrines de
synthèse prennent depuis une vingtaine d'années une place de plus
en plus importante sur le marché des insecticides. Les
pyréthrines naturelles et les premiers pyréthrinoïdes
n'étaient pas stables à la lumière, ce qui limitait leur
emploi à l'hygiène domestique. Or, avec l'avènement des
molécules photostables, cette famille regroupe maintenant des
insecticides très actifs qui ne présentent aucun effet cumulatif
sur l'environnement, et pratiquement aucune action toxique sur les
vertébrés supérieurs. La plupart de ces molécules
montrent toutefois une toxicité assez élevée pour les
animaux à sang froid, notamment les poissons et les batraciens. Les plus
connus et les plus puissants de ces composés sont: la
perméthrine, la deltaméthrine, la cyperméthrine,
l'alphaméthrine, la lambda-cyhalothrine.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
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Les pyréthrinoïdes immobilisent très
rapidement les arthropodes par leur effet << knock down >> ; ils
provoquent une modification de la perméabilité de la gaine
nerveuse aux ions potassium (K+) et sodium (Na+) et perturbent
l'équilibre entre ces deux ions. Outre cet effet << knock down
>>, la perméthrine possède un bon effet répulsif sur
les moustiques. Cet effet de répulsion s'ajoute à une action
létale, ce qui renforce l'efficacité de la moustiquaire
imprégnée de perméthrine pour la prévention du
paludisme [2].
5.2.5. Les répulsifs
La nuisance des insectes a motivé les chimistes
à synthétiser de nouveaux répulsifs chimiques. Les
principaux répulsifs de synthèse contre les insectes sont : le
diéthyltoluamide (DEET), le diméthylphalate (DMP), l'indolone
(IND), le 2-éthyl-1,3 hexanediol (EHD) et le
diéthylphénylacétamide (DEPA).
Présentés sous forme de crèmes ou bombes,
ces répulsifs sont considérés comme une mesure de
protection individuelle. Les répulsifs développent leur action en
se comportant comme des molécules d'eau. Ils provoquent une
élévation du taux d'humidité qui fait éloigner les
moustiques. Ils sont très efficaces contre les arthropodes piqueurs mais
la durée de protection ne dure que quelques heures [14].
6. Les moustiquaires imprégnées comme
méthode de lutte antivectorielle Les insecticides sont les plus
utilisés dans le cadre de la lutte antivectorielle. Outre la
pulvérisation intradomiciliaire, la pulvérisation des gîtes
larvaires, les insecticides peuvent être uniformément
répartis sur des supports tels les tulles de moustiquaires ou les
rideaux.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
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6.1. Des moustiquaires imprégnées
localement aux Moustiquaires Imprégnées d'Insecticide à
Longue Durée d'action (MIILD)
Le premier réflexe de l'homme contre la piqûre
des moustiques est de se mettre à l'abri de ces insectes. Les
moustiquaires assument ainsi pleinement ce rôle. Elles l'assumeront mieux
si elles sont imprégnées d'insecticide à effet nocif ou
répulsif sur les moustiques. Le concept de moustiquaires
imprégnées localement vient ainsi de naître. Pour maintenir
leur efficacité, elles doivent être
réimprégnées régulièrement [26]. La
réimprégnation demeure un véritable obstacle. Pour
certains, la réimprégnation régulière altère
les fibres et comme tout produit chimique, l'insecticide « tue la
moustiquaire » ; pour d'autres, l'opération est « encombrante
» car les moustiquaires doivent être emmenées dans les
centres de réimprégnation et pour beaucoup, le coût de la
réimprégnation et la disponibilité des insecticides sont
des obstacles majeurs [15]. De tous ces obstacles, découlent un constat
dans plusieurs pays africains : moins de 10% des utilisateurs des moustiquaires
imprégnées localement, réimprègnent leurs
moustiquaires [37]. Il devient alors nécessaire sinon pressant de
développer un nouveau concept : la Moustiquaire Imprégnée
d'Insecticide à Longue Durée d'action (MIILD).
6.2. Le concept MIILD
Les MIILD sont obtenues par un processus industriel au cours
duquel l'insecticide d'imprégnation est incorporé dans les fibres
des moustiquaire soit à haute température lors du tissage des
fibres polyéthylène (cas des OlysetNet®) ou par
enrobage à température relativement basse pendant la confection
des fibres polyester (cas des PermaNet®) [42]. On obtient ainsi
des moustiquaires dont les fibres contiennent des molécules
d'insecticide qui remontent progressivement à la surface des fibres et
qui seront graduellement relarguées afin de lutter contre les moustiques
adultes [39]. Les MIILD ont été expérimenté avec
succès au Sénégal et en Côte d'Ivoire [16].
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
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Leur efficacité est comparable à celle des
moustiquaires imprégnées localement [16] mais leur durée
d'efficacité serait de 3 à 4 ans [26]. Au niveau communautaire,
les MIILD semblent répondre véritablement aux
préoccupations des Programmes Nationaux de Lutte contre le Paludisme
(PNLP). Seulement il existe un scepticisme sur les normes d'efficacité
et de durabilité des MIILD et des Moustiquaires Imprégnées
d'Insecticide en circulation au Bénin.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin47.png)
ZONE, CADRE, MATÉRIELS ET
MÉTHODES D'ÉTUDE
Deuxième Partie :
1. ![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin48.png)
Zone d'étude
L'étude a été menée au
Bénin, un pays de l'Afrique de l'Ouest, situé dans la zone
intertropicale entre les parallèles 6°-30' et 12°-30' de
latitude Nord et les méridiens 1° et 3°40' de longitude Est.
Il est limité au nord par le fleuve Niger qui le sépare du Niger,
au Nord-ouest par le Burkina-Faso, à l'Ouest par le Togo, à l'Est
par le Nigeria et au Sud par l'Océan Atlantique. Le Bénin a une
longueur de 700km et une largeur variant entre 125km (le long de la côte)
et 325km (à la latitude de Tanguiéta, Ségbana).
2. Cadre d'étude
Le Centre de Recherche Entomologique de Cotonou (CREC) est le
cadre dans lequel se sont déroulés nos travaux. Ce centre est
situé dans la zone industrielle de la commune de Cotonou et fait corps
avec le Service National des Laboratoires de Santé Publique.
Le CREC travaille dans un réseau dont le but est de
concevoir et d'évaluer l'efficacité et l'acceptabilité des
outils de lutte contre les vecteurs du paludisme en Afrique de l'Ouest. Ce
réseau comprend :
- le Centre de Recherche Entomologique de Cotonou, au
Bénin ;
- le Centre Muraz de Bobo Dioulasso au Burkina-Faso ;
- le Centre Pierre Richet de Bouaké en Côte d'Ivoire
;
- l'Institut National pour l'Hygiène de la Population
(INHP) d'Abidjan
en Côte d'Ivoire ;
- le Laboratoire de Lutte contre les Insectes Nuisibles (LIN)
de
l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de
Montpellier en France ;
- Malaria Research Training Center de Bamako au Mali (MRTC) ;
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin49.png)
- l'Organisation de Coordination pour les Endémies en
Afrique
Centrale, Yaoundé au Cameroun (OCEAC) ;
- le Centre National de Recherche et de Formation sur le
Paludisme de
Ouagadougou, au Burkina-Faso (CNRFP).
Le CREC comporte six laboratoires, tous équipés
pour des travaux de recherche sur le paludisme :
· un laboratoire de cytogénétique ;
· un laboratoire d'identification des vecteurs ;
· un laboratoire de parasitologie ;
· un laboratoire de biologie moléculaire ;
· un laboratoire de contrôle de qualité des
outils de lutte antivectorielle ;
· un laboratoire de chimio-sensibilité du
Plasmodium falciparum aux antimalariques.
Le CREC dispose aussi d'un insectarium et d'une animalerie.
3. Matériels et méthodes de
travail
3.1. Echantillonnage de moustiquaires
Les échantillons de moustiquaires
imprégnées analysées au cours de cette étude
proviennent de plusieurs localités. Certaines moustiquaires ont
été récupérées dans les Directions
Départementales de la Santé de l'Ouémé/Plateau, de
l'Atlantique/Littoral, du Zou/Collines et du Borgou/Alibori ; d'autres
proviennent du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), des ONG
et des Officines privées. Au total, 80 moustiquaires
imprégnées ont été testées.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin50.png)
Tableau 1 : Répartition des 80 moustiquaires
imprégnées par provenance
Provenance Nombre de moustiquaires
CS Dassa 2
CS Glazoué 2
DDS Atlantique 20
DDS Borgou-Alibori 12
DDS Ouémé 21
DDS Zou-Collines 2
PNLP 18
Pharmacie Camp Ghézo 3
TOTAL 80
A ces échantillons, il a été ajouté
un échantillon de 84 Moustiquaires Imprégnées
d'Insecticide à Longue Durée d'action de type Olyset®.
Il s'agissait ici d'apprécier la vitesse de
dégradation de l'insecticide quand les Olyset® sont soumises
à différentes pratiques de lavage et de séchage.
3.2. Les pratiques de lavage communautaires
Plusieurs pratiques de lavage ayant fait l'objet
d'étude ultérieure au CREC (Akogbeto et al. 2006) ont
été prises en compte dans cette étude à savoir : la
fréquence de lavage, le trempage ou non avant lavage, le savon de
trempage, le savon de lavage, le lieu de séchage et la position de
séchage. Au cours de nos travaux, 84 moustiquaires Olyset® ont
été soumises à ces différentes pratiques de lavage.
Les impacts de ces pratiques de lavage sur l'efficacité et la
durabilité des moustiquaires imprégnées d'insecticide on
été enregistrés suivant une série de tests
entomologiques et physiques.
Six grappes ont été constituées pour
identifier les diverses pratiques de lavage, chaque grappe prenant en compte un
aspect spécifique de l'étude.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin51.png)
Les six grappes se résument comme suit :
Tableau 2 : Grappes regroupant les pratiques de lavage
communautaires
Grappe Paramètre à
étudier
Grappe 1 Fréquence de lavage
Grappe 2 Trempage
Grappe 3 Savon de trempage
Grappe 4 Savon de lavage
Grappe 5 Lieu de séchage
Grappe 6 Position
Dans chaque grappe, les pratiques de lavage sont strictement
identiques, le seul paramètre distinctif est le paramètre
à étudier.
3.3. Evaluation de l'efficacité entomologique des
moustiquaires
échantillonnées
Toutes les moustiquaires collectées dans le cadre de
cette étude ont été soumises à deux tests
entomologiques d'efficacité à savoir les tests en cône et
les tests en tunnel.
Deux souches d'Anopheles gambiae ont été
utilisées pour les divers tests :
- Anopheles gambiae souche Kisumu est une souche
sensible aux insecticides conventionnels. Elle provient de la localité
de Kisumu au Kenya, en Afrique de l'Est. Anopheles gambiae Kisumu est
de nos jours précieusement préservé dans plusieurs
laboratoires d'entomologie médicale où il est fortement
sollicité comme une souche sensible de référence ;
- Anopheles gambiae souche Ladji : Anopheles
gambiae Ladji est une
souche résistante aux pyréthrinoïdes. Elle
a été sélectionnée dans la localité de Ladji
à la périphérie de Cotonou. C'est la souche
résistante locale de référence du CREC.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin52.png)
3.3.1. Test en cône
Les tests en cône sont conduits suivant le protocole
adapté de l'OMS (OMS, 1998). 5 cônes sont placés sur les
diverses faces de chaque moustiquaire à tester. 5 à 8 jeunes
femelles (2-5 jours) d'Anopheles gambiae sont introduites dans chaque
cône. Les moustiques sont mis en contact des moustiquaires pendant 3
minutes puis ils sont retirés des cônes et
transférés dans des gobelets stériles voilés sur
lesquels sont posés des tampons de coton imbibés de jus
sucré (solution de sucre à 10%). Après 24 heures de mise
en observation, les taux de mortalité sont déterminés pour
chaque souche de moustique.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin53.png)
Figure 4 : Récupération des moustiques
après 3 min de contact avec la moustiquaire
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin54.png)
3.3.2. Test en tunnel
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin55.png)
Figure 5 : Mise en place du dispositif pour le test en
tunnel
Ce test permet d'évaluer la présence de
l'insecticide dans les supports imprégnés. Dans le cadre de cette
étude, le test en tunnel est utilisé en complément du test
en cône afin d'avoir des informations additionnelles sur
l'efficacité des moustiquaires imprégnées. Cent femelles
d'Anopheles gambiae âgées de 5 à 8 jours sont
transférées dans un tunnel au bout duquel se trouve un
appât (cobaye) sur lequel elles doivent se nourrir. Avant d'atteindre le
cobaye, les moustiques doivent traverser des fragments de moustiquaires
imprégnées perforées. Les moustiquaires
imprégnées sont découpées en fragments de 20 cm de
côté qui sont utilisés pour ce test. Les taux de
mortalité liée au contact libre des moustiques avec les
moustiquaires imprégnées sont déterminés
après une nuit (15 heures) d'observation des femelles d'anophèles
dans le tunnel.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin56.png)
3.4. Evaluation de la durabilité des moustiquaires
imprégnées
Trois tests physiques de durabilité ont
été conduits sur les moustiquaires imprégnées : le
test de résistance au déchirement, le test de
rétrécissement des mailles et le test d'inflammabilité.
3.4.1. Test de résistance au
déchirement
Des fragments de 20cm de côté sont
découpés sur les moustiquaires imprégnées. Ces
fragments sont fixés sur des cadres et sont soumis à une force de
rupture. A l'aide d'un dynamomètre, l'intensité de la force
capable de rompre les fibres est déterminée pour chaque
fragment.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin57.png)
Figure 6 : Mesure de la force de
déchirement
3.4.2. Test de rétrécissement des
mailles
Le rétrécissement des mailles des moustiquaires
imprégnées a été évalué à
travers le décompte des mailles des moustiquaires
imprégnées sur une surface carrée fixe de 1cm de
côté.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin58.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin59.png)
Figure 7 : Décompte du nombre de
mailles
3.4.3. Test d'inflammabilité
Un morceau de 10 x 10cm est prélevé sur chacune
des 5 faces de la moustiquaire imprégnée et soumis à la
flamme d'une bougie jusqu'à consumation totale. Le temps moyen de
consumation des 5 fragments de tulles est déterminé.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin60.png)
Figure 8 : Inflammabilité d'un fragment de
moustiquaire
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin61.png)
3.4.4. Test d'éclatement
Le dispositif du test d'éclatement est constitué
d'une pompe et d'un cylindre métallique au bout duquel est adapté
un caoutchouc. Des fragments de 20 cm x 20 cm sont découpés sur
les moustiquaires et un de ces fragments est ensuite adapté au
caoutchouc du cylindre. L'éclatement du fragment de la moustiquaire est
obtenu en gonflant le caoutchouc à l'aide de la pompe. La pression
d'éclatement en Kilopascal (KPa) est lue sur le cadran de la pompe.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin62.png)
Figure 9 : Dispositif du test
d'éclatement
Troisième partie :
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin63.png)
RÉSULTATS ET COMMENTAIRES
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin64.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin65.png)
1. Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
1.1. Analyse par provenance des moustiquaires
échantillonnées
1.1.1. Distribution par provenance des moustiquaires
échantillonnées D'après la distribution par
provenance des moustiquaires utilisées au cours de cette étude,
il convient d'indiquer que le plus grand nombre (21 moustiquaires) des
échantillons testés, soit 25% proviennent de la DDS
Ouémé suivi de la DDS Atlantique 24%, du PNLP 23% et de la DDS
Borgou - Alibori avec 15%. Dans les autres localités, seulement quelques
moustiquaires ont été échantillonnées. De cette
analyse, il ressort que les moustiquaires utilisées au cours de cette
étude ont des provenances diverses.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin66.png)
4% 3% 3%
23%
24%
3%
15%
25%
CS Dassa (n=2)
CS Glazoué (n=2)
DDS Atlantique (n=20) DDS Borgou-Alibori (n=12) DDS
Ouémé (n=21)
DDS Zou-Collines (n=2) PNLP (n=18)
Ph. Camp Guézo (n=3)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin67.png)
Figure 10 : Distribution des Moustiquaires
Imprégnées selon la provenance
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin68.png)
1.1.2. Tests d'efficacité
Test en cône :
Les moustiquaires collectées dans diverses
localités du Bénin ont été soumises à
quelques tests d'efficacité : les tests en cône et les tests en
tunnel. Les résultats obtenus avec la souche sensible (Anopheles
gambiae Kisumu) montrent une faible efficacité des moustiquaires
testées. Les mortalités enregistrées varient de 11%
à 66%. Avec la souche résistante (Anopheles gambiae
Ladji), le phénomène a été plus remarquable
avec des mortalités comprises entre 1% et 56% (figure 11).
Il ressort de ce contrôle de qualité qu'aucune de
ces moustiquaires n'a fait preuve d'efficacité du point de vue
entomologique, la norme de mortalité fixée par l'OMS devant
être dans l'intervalle [95%-100%].
Test en tunnel :
Les taux de mortalité enregistrés avec la souche
sensible Kisumu au cours de cette étude indiquent une faible
efficacité de la plupart des moustiquaires
échantillonnées. Seules les moustiquaires provenant de la DDS
Borgou - Alibori et de la DDS Zou - Collines présentent des
mortalités acceptables (95% et 100% respectivement) (figure 11). Les
résultats obtenus avec les tests en tunnel corroborent globalement ceux
enregistrés avec les tests en cône. Les tests en tunnel
révèlent également que 6 des 8 lots de moustiquaires
contrôlés ne respectent pas les normes entomologiques
d'efficacité.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin69.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin70.png)
seuil sensibilité = 95%
100
40
80
60
20
0
CS Dassa (n=2)
28
93
22
18 18
CS Glazoué (n=2)
94
1
DDS Atlantique (n=20)
81
9
DDS BorgouAlibori (n=12)
60
PROVENANCE
95
40
DDS Ouémé (n=21)
25
80
9
DDS Zou- Collines (n=2)
66
100
56
PNLP (n=18)
11
38
7
Cône sensible Cône résistant Tunnel
sensible
Ph. Camp Guézo (n=3)
43
35
44
40
20
80
60
0
100
Figure 11 : Pourcentages de mortalité
observés après exposition de 3 minutes (tests en cône)
et de 15 heures (test en tunnel) des femelles sensibles et
résistantes d'Anopheles gambiae à
divers échantillons de Moustiquaires
Imprégnées
1.1.3. Tests de durabilité
Après l'évaluation entomologique des divers lots
de moustiquaires échantillonnées, celles-ci ont été
soumises à une série de tests physiques de durabilité : le
maillage, l'inflammabilité, le déchirement et le test
d'éclatement. L'évaluation du nombre de mailles/cm2
réalisée sur les moustiquaires échantillonnées
révèle un respect des normes pour la plupart des moustiquaires
(=25 mailles/cm2). Toutefois, dans le Borgou - Alibori et dans
l'Ouémé, certaines moustiquaires testées ont eu des
maillages légèrement inférieurs aux normes soit 19 et 22
mailles/cm2 (figure 12).
Pour ce qui est du test d'inflammabilité, les
résultats obtenus indiquent que pratiquement toutes les moustiquaires
contrôlées sont restées dans la norme (= 26
sec/100cm2) exceptées quelques moustiquaires provenant du CS
Glazoué et de la Pharmacie Camp Ghézo (figure 12).
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Les tests de déchirement effectués sur tous les
échantillons montrent que les forces de déchirement de presque
toutes les moustiquaires sont normales (30N#177;5) exceptées les
moustiquaires provenant de la DDS Atlantique avec 23,7N (figure 12).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin72.png)
40
20
50
30
10
0
CS Dassa (n=2)
2,6
27
30
3,6
CS Glazoué (n=2)
26
25
23
2,6
3,0 2,8
2,7
DDS Atlantique (n=20)
2,6
2,4 2,3
29 29
28 2,2 27 28
2,5
DDS BorgouAlibori (n=12)
PROVENANCE
19
46
2,7
DDS Ouémé (n=21)
22
39 3,0
2,7 2,8
DDS Zou- Collines (n=2)
25
2,8
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
PNLP (n=18)
Ph. Camp Guézo (n=3)
23
3,8
2,8
0,8
-0,3
1,8
Figure 12 : Tests physiques de durabilité par
provenance des moustiquaires échantillonnées
1.2. Analyse par fabricant des moustiquaires
échantillonnées
1.2.1. Distribution par fabricant des moustiquaires
échantillonnées
Les moustiquaires collectées au cours de cette
étude ont été regroupées suivant leur origine de
fabrication et les contrôles de qualité ont été
réalisés et les résultats interprétés par
rapport aux divers fabricants de moustiquaire.
Sur un total de 80 moustiquaires échantillonnées
dans diverses localités du Bénin, les fabricants de 62
moustiquaires n'ont pas été indiqués sur les emballages
des moustiquaires soit un pourcentage de 77%. 13% et 19% des moustiquaires
testées proviennent respectivement des fabricants Sumitomo et Siamdutch.
Une seule moustiquaire provient du fabricant Vestergaard (figure 13).
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
L'absence des étiquettes d'identification du fabricant
sur 77% des moustiquaires soumises au contrôle de qualité,
confirme le fait que la filière moustiquaires imprégnées
doit être véritablement organisée au Bénin.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin74.png)
9%
13%
1%
77%
Non indiqué (n=62) Siamdutch (n=7) Sumitomo (n=10)
Vestergaard (n=1)
Figure 13 : Distribution des Moustiquaires
Imprégnées selon le fabricant
1.2.2. Tests d'efficacité
Les résultats obtenus avec la souche sensible Kisumu
montrent une baisse de l'efficacité des moustiquaires dont le fabricant
est << Non indiqué » et aussi des moustiquaires Siamdutch.
Pour ce qui est du fabricant Sumitomo, les résultats obtenus avec la
souche sensible révèlent une légère baisse
d'efficacité (93%). Avec la moustiquaire Vestergaard, on a
enregistré des mortalités élevées atteignant
très souvent les valeurs 100%. Les tests effectués avec la souche
résistante Ladji ont montré une baisse d'efficacité pour
la plupart des moustiquaires échantillonnées.
Pour ce qui est des tests en tunnel, les taux de
mortalité enregistrés avec la souche sensible indiquent une
baisse d'efficacité des moustiquaires << Non indiqué »
et Siamdutch (respectivement 67% et 75%).
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Pour les moustiquaires Sumitomo et Vestergaard, les taux de
mortalité respectifs de 99% et 100% corroborent ainsi les tendances
obtenues avec les tests en cône (figure 14).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin76.png)
100
60
40
20
80
0
Seuil sensibilité = 95%
Non indiqué (n=62) Siamdutch (n=7) Sumitomo (n=10)
Vestergaard (n=1)
FABRICANT
18 18
67
9
Cône sensible Cône résistant Tunnel
sensible
75
15
93
99
47
100
100
89
40
80
60
20
0
100
Figure 14 : Pourcentages de mortalité
observés après exposition de 3 minutes (tests en cône)
et de 15 heures (test en tunnel) des femelles sensibles et
résistantes d'Anopheles gambiae à
divers moustiquaires
1.2.3. Tests de durabilité
L'analyse des tests de durabilité sur les moustiquaires
regroupées par fabricant montre une fois de plus que les moustiquaires
de type « Non indiqué » se déchirent plus facilement
(force de déchirement de 20N) que les moustiquaires de type Siamdutch,
Vestergaard et Sumitomo).
Les normes de maillage ont été respectées
dans la plupart des cas sauf avec les moustiquaires Sumitomo où on a
enregistré 9 mailles/cm2.
Pour ce qui est des tests d'inflammabilité, les
moustiquaires produites par Sumitomo semblent brûler plus logiquement
que les autres moustiquaires.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin77.png)
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin78.png)
40
60
50
30
20
70
10
0
Non indiqué (n=62) Siamdutch (n=7) Sumitomo (n=10)
Vestergaard (n=1)
FABRICANT
27
2,5
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
2
29
25 25 25
2,7
3
9
2,6
4
61
3,2
3
32
4
2
5
3
0
1
Figure 15 : Tests physiques de durabilité par
fabricant des moustiquaires échantillonnées
2. Efficacité et durabilité des
moustiquaires de type Olyset®
2.1. Impact de la fréquence de lavage sur les
moustiquaires Olyset® 2.1.1. Tests d'efficacité
Les pratiques de lavage communautaire ont été
reconstituées au laboratoire et des échantillons de moustiquaires
de type Olyset® ont été soumises à chacune de ces
pratiques. Les résultats enregistrés avec la souche sensible
Kisumu indiquent une baisse de l'efficacité des Olyset® qui passe
de 100% de mortalité à zéro lavage jusqu'à 66% de
mortalité à cinq lavages. Avec la souche résistante Ladji,
cette baisse d'efficacité est plus accentuée variant entre 75% et
8% de mortalité. Toutefois, on note une remontée du taux de
mortalité au 4ème lavage ce qui fait penser au
phénomène de re-largage de l'insecticide de l'intérieur
vers l'extérieur des fibres des moustiquaires.
Libérés pendant 15 heures de temps dans les
tunnels contenant des fragments de moustiquaires Olyset®, les
anophèles sensibles Kisumu ont présenté des taux de
mortalité variant entre 100% et 81%.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Une légère remontée du taux de
mortalité a également été observée au
4ème lavage (phénomène de re-largage). Avec la souche
résistante Ladji, la baisse d'efficacité est plus remarquable
avec des taux de mortalité situés entre 89% et 5% pour des
moustiquaires Olyset® lavées zéro et cinq fois.
Cette évaluation entomologique post lavage semble
révéler que la fréquence de lavage a un impact sur
l'efficacité des moustiquaire Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin80.png)
100
40
80
60
20
0
100
lav0 lav1 lav2 lav3 lav4 lav5
100 98
75
89
95 93
93 90
16
71
Fréquence de lavage
81
37
8
71 72
5
11
23
5
Cone sensible Cone résistant Tunnel sensible Tunnel
résistant
66
80
81
16
40
20
80
60
0
100
Figure 16 : Impact de la fréquence de lavage sur
l'efficacité des Olyset® après 5 lavages
2.1.2. Tests de durabilité
Après avoir soumis les moustiquaires Olyset®
à une pression de 5 lavages dans les conditions de terrain, celles-ci
ont maintenu pratiquement stable le nombre de mailles par cm2.
Par contre, la résistance au déchirement de
même que la pression d'éclatement semblent être
affectées par la pression de lavage communautaire. En effet,
après 5 lavages, la force requise pour déchirer la moustiquaire
Olyset® est passée de 60N à 32N.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Cette baisse de la force de déchirement montre que les
fibres des moustiquaires Olyset® ont certainement été
détériorées et fragilisées après 5 lavages.
Il est possible que cette fragilisation des fibres d'Olyset® après
le lavage puisse également expliquer la baisse de la pression requise au
cours des tests d'éclatement. (figure17).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin82.png)
120,0
100,0
60,0
40,0
20,0
80,0
0,0
2,6
9,0
lav0 lav1 lav2 lav3 lav4 lav5
83,4
6,0
4,1
2,6
9,4
98,9
94,9
Fréquence de lavage
2,3 2,4
3,7
7,5
3,4
9,4
106,3
3,3
2,2
8,9
91,1
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
3,2
9,0
2,3
79,8
4,0
6,0
2,0
0,0
Figure 17 : Impact de la fréquence de lavage sur
la durabilité des Olyset® après 5 lavages
2.2. Impact du trempage sur les moustiquaires
Olyset®
2.2.1. Tests d'efficacité
Après cinq séries de lavage des moustiquaires
Olyset®, les résultats obtenus aux tests en cône affichent la
même tendance avec des taux de mortalité de 51% et 47% pour la
souche sensible Kisumu et 35% et 12% pour la souche résistante Ladji
respectivement pour « Trempage Oui » et « Trempage Non
».
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
La tendance observée avec les tests en cône se
retrouve inversée avec les tests en tunnel chez la souche sensible
Kisumu (78% pour « Trempage Oui >> et 91% pour « Trempage Non
>>) ; par contre, elle est confirmée chez la souche
résistante Ladji (90% pour « Trempage Oui >> et 63% pour
« Trempage Non >>).
En résumé, le trempage a un impact sur
l'efficacité des moustiquaires Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin84.png)
100
40
80
60
20
0
51
78
90
Oui Non
35
Trempage
47
63
91
12
Cône sensible Cône résistant Tunnel
sensible Tunnel résistant
40
20
80
60
0
100
Figure 18 : Impact du trempage sur l'efficacité
des Olyset® après 5 lavages
2.2.2. Tests de durabilité
Les tests de durabilité réalisés sur les
moustiquaires Olyset® trempées et non trempées montrent
globalement une constance voir une stabilité du maillage, de
l'inflammabilité, du déchirement et de la pression
d'éclatement. La durée du trempage dans la communauté est
globalement de 2 heures et se fait avec des savons en poudre tel que «
Klin >>. Il est possible que cette durée de 2 heures soit
insuffisante pour produire un effet observable et appréciable sur les
moustiquaires Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin85.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin86.png)
120
100
40
20
80
60
0
9
4,2
2,3
Oui Non
107,5
Trempage
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
9
4,1
2,5
95,1
6,0
4,0
2,0
0,0
Figure 19 : Impact du trempage sur la durabilité
des Olyset® après 5 lavages
2.3. Impact du savon de trempage sur les moustiquaires
Olyset® 2.3.1. Tests d'efficacité
A cinq lavages avec le savon Klin, l'efficacité des
moustiquaires Olyset® se trouve plus diminuée que si elles
étaient lavées avec le savon Palmida. Les résultats des
tests en cône de même que ceux des tests en tunnel avec la souche
sensible Kisumu (Pv=0,037897) et la souche résistante Ladji
(Pv=0,001463) confirment cette affirmation.
En résumé, le savon de trempage réduit
l'efficacité des Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin87.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin88.png)
100
40
20
80
60
0
Cone sensible Cone résistant Tunnel sensible Tunnel
résistant
46
Palmida Klin
94
89
21
Savon de trempage
41
71
85
13
60
40
20
80
0
100
Figure 20 : Impact du savon de trempage sur
l'efficacité des Olyset® après 5 lavages
2.3.2. Tests de durabilité
Les Olyset®, qu'elles soient trempées avec le
savon Palmida ou le savon Klin, ne présentent pas une grande
différence en ce qui concerne le nombre de mailles/cm2,
l'inflammabilité ou l'éclatement. Mais, on note par contre que
les Olyset trempées avec le savon Palmida, résisteraient plus au
déchirement (37N) que celles trempées avec Klin (34N).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin89.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin90.png)
120,0
100,0
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
8,5 8,6
3,7
Palmida Klin
2,2
2,2
105,3
Savon de trempage
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
3,4
105,2
4,0
2,0
6,0
0,0
Figure 21 : Impact du savon de trempage sur la
durabilité des Olyset® après 5 lavages
2.4. Impact du savon de lavage sur les moustiquaires
Olyset®
2.4.1. Tests d'efficacité
D'après les résultats des tests en cône
réalisés sur les moustiquaires Olyset® lavées avec
les savons Klin, Palmida et Kogui, l'on peut constater aisément que
c'est le savon Kogui qui entraîne le plus de baisse d'efficacité
avec 4% de mortalité au cône résistant (Pv=0,003195). Le
savon Palmida par contre, conserve plus l'efficacité des Olyset®
après cinq séries de lavages (61% et 17% respectivement au
cône sensible et au cône résistant).
La Tendance est globalement confirmée avec les tests en
tunnel. En effet, le savon Palmida se retrouve encore à la tête
avec 80% et 79% de mortalité respectivement avec les souches
d'Anopheles gambiae sensible et résistante. Quant au savon
Kogui, il se retrouve avec une baisse remarquable de la mortalité au
test en tunnel avec la souche résistante Ladji (45% de
mortalité).
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Le savon de lavage influence l'efficacité des Olyset. Le
savon Palmida est le plus indiqué quant au lavage des Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin92.png)
100
40
80
60
20
0
57
Klin Palmida Kogui
Savon de lavage
81 80
74
9
61
79
17
49
Cône sensible Cône résistant Tunnel
sensible Tunnel résistant
85
45
4
40
20
80
60
0
100
Figure 22 : Impact du savon de lavage sur
l'efficacité des Olyset® après 5 lavages
2.4.2. Tests de durabilité
Avec différents savons de lavage,
l'inflammabilité des Olyset® n'est pas influencée car les
valeurs obtenues pour l'inflammabilité se trouvent au-dessus de la norme
(=26 sec/cm2).
Le savon Palmida est relativement celui qui protège le
plus les moustiquaires Olyset® du déchirement (39N contre 35N et
33N respectivement pour Kogui et Klin). Mais à l'éclatement,
c'est les moustiquaires Olyset® lavées avec le Klin qui
résistent le plus avec 270KPa.
Le savon de lavage a donc un impact sur la durabilité des
moustiquaires Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin93.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin94.png)
100,0
40,0
20,0
80,0
60,0
0,0
9,0 9,1
3,3
2,7
Klin Palmida Kogui
Savon de lavage
84,1
3,9
2,1
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
77,0
9,3
3,5
2,2
90,5
6,0
4,0
2,0
0,0
Figure 23 : Impact du savon de lavage sur la
durabilité des Olyset® après 5 lavages
2.5. Impact du lieu de séchage sur les
moustiquaires Olyset®
2.5.1. Tests d'efficacité
Concernant le lieu de séchage, les résultats
avec la souche sensible Kisumu montrent que c'est avec les Olyset®
séchées au soleil (54% et 96% de mortalité respectivement
au test en cône et au test en tunnel) que l'on a relativement le plus
d'efficacité. Ceci confirme les indications du fabricant. (Figure
24).
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin95.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin96.png)
100
40
80
60
20
0
54
Soleil Ombre
96
Lieu de séchage
51
Tunnel sensible
Cône sensible
92
Figure 24 : Impact du lieu de séchage sur
l'efficacité des Olyset® après 5 lavages
2.5.2. Tests de durabilité
Séchées à l'ombre après lavage,
les moustiquaires Olyset® se déchirent moins (37N) que lorsqu'elles
sont séchées au soleil (35N). Par contre, elles résistent
plus à l'éclatement quand elles sont séchées au
soleil (260KPa au soleil contre 240KPa à l'ombre).
L'impact du lieu de séchage sur la durabilité des
Olyset® n'est pas très avéré.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin97.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin98.png)
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
9,1
2,6
3,5
Soleil Ombre
74,0 74,4
Lieu de séchage
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
9,1
2,4
3,7
5,0
3,0
-1,0
1,0
Figure 25 : Impact du lieu de séchage sur la
durabilité des Olyset® après 5 lavages
2.6. Impact de la position de séchage sur les
moustiquaires Olyset® 2.6.1. Tests d'efficacité
Séchées horizontalement après chaque
lavage, les moustiquaires Olyset® présentent au bout de cinq
séries de lavage une efficacité quantifiée au cône
sensible par 51% de mortalité et au tunnel sensible par 99% de
mortalité ; or quand elles sont séchées verticalement,
l'efficacité est de l'ordre de 49% au cône sensible et 74% au
tunnel sensible (Pv=0) (Figure 26). Ce qui prouve que la position de
séchage Horizontale offre plus de garantie quant à
l'efficacité des Olyset®.
Avec les souches résistantes, les résultats obtenus
au test en cône (Pv=1) et au test en tunnel (Pv=0,089429) ne sont pas
très significatifs.
Globalement, la position de séchage Horizontale serait la
meilleure pour garantir l'efficacité des moustiquaires Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin99.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin100.png)
100
40
80
60
20
0
Cône sensible Cône résistant Tunnel
sensible Tunnel résistant
51 49
Horizontale Verticale
99
42
6 6
Position de séchage
74
54
40
20
80
60
0
100
Figure 26 : Impact de la position de séchage sur
l'efficacité des Olyset® après 5 lavages
2.6.2. Tests de durabilité
Quand elles sont séchées horizontalement, les
moustiquaires Olyset® se rétrécissent plus que quand elles
le sont verticalement (9,9mailles/cm2 contre 9,4
mailles/cm2 pour la position verticale). Mieux, elles
résistent relativement plus au déchirement (34N contre 32N pour
la position verticale). Seul le test d'éclatement montre que les
Olyset® séchées verticalement résistent plus à
l'éclatement (240KPa contre 220KPa pour la position horizontale).
A l'inflammabilité, toutes les valeurs obtenues sont
supérieures à la norme (=26 sec/cm2).
La position de séchage Horizontale est plus avantageuse
pour les moustiquaires Olyset® quant à leur efficacité
vis-à-vis des moustiques vecteurs du paludisme.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées
ou distribuées au Bénin et suivi de
l'efficacité et de la durabilité des Olyset®
|
|
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin102.png)
40,0
80,0
60,0
20,0
0,0
9,9 9,4
Horizontale Veticale
2,2
3,4
67,0
Position de séchage
Maillage (mailles/cm2) Inflammabilité (sec)
Déchirement (x10N) Eclatement (x102KPa)
2,4
3,2
74,1
4,0
2,0
6,0
0,0
Figure 27 : Impact de la position de séchage sur
la durabilité des Olyset® après 5 lavages
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin103.png)
DISCUSSION
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées
ou distribuées au Bénin et suivi de
l'efficacité et de la durabilité des Olyset®
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Discussion
L'efficacité et la durabilité des moustiquaires
imprégnées d'insecticides sont deux concepts clés à
prendre en compte dans l'utilisation de cet outil de lutte antivectorielle. Les
résultats générés dans le cadre du contrôle
de qualité des MI destinées à l'utilisation au
Bénin ont révélé une faible efficacité et
une durabilité négligeables. S'il est vrai que la présence
au Bénin des populations de moustiques capables de résister aux
doses diagnostiques d'insecticides pourrait partiellement justifier cette
baisse d'efficacité des MI, il reste fort probable que la faible
durabilité observée avec ces moustiquaires serait par contre
liée au processus et à la chaîne industrielle de
production. Il est aussi possible que la forte demande des MI sous les
tropiques réduise la qualité et la rigueur du contrôle de
ces MI avant leur sortie des industries. Les MI commercialisées ou
distribuées au Bénin proviennent de plusieurs horizons. Certaines
sont bien étiquetées avec le nom du fabricant et de l'insecticide
d'imprégnation. La majorité de ces MI ne porte aucune indication
sur le fabricant et sont parfois mal emballées. Certains
échantillons de moustiquaires séjournent longtemps dans les
structures de santé sans être utilisées. Pendant ce long
séjour, il est possible que le produit actif contenu dans l'insecticide
se dégrade. Cela pourrait expliquer la mauvaise performance
enregistrée quand ces MI sont soumises aux différents tests
d'efficacité.
Le suivi de l'efficacité et de la durabilité des
moustiquaires Olyset® soumises aux pratiques de lavage communautaires a
révélé l'impact de certaines pratiques néfastes.
Tout comme les moustiquaires PermaNet® (Agossou et al. 2006) les
résultats enregistrés avec les Olyset® montrent que le
trempage, les savons de lavage et le séchage ont un impact
négatif sur l'efficacité des moustiquaires
imprégnées d'insecticide. Par contre, la durabilité et la
robustesse des fibres Olyset® n'a nullement été
affectée par les diverses pressions de lavage communautaire.
Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin
|
|
Tout en ressortant l'impact de la forte pression de lavage sur
l'efficacité des MII, les résultats de cette étude
ramènent sur la table la problématique de définition du
concept MIILD, sa contextualisation, et ses limites sur le terrain.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin106.png)
CONCLUSION & SUGGESTIONS
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin107.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin108.png)
Conclusion
La présente étude sur les Moustiquaires
Imprégnées commercialisées ou distribuées au
Bénin a révélé de forte différence au niveau
de leur efficacité et de leur durabilité. Cette différence
prend en compte la provenance de la moustiquaire de même que son
fabricant.
Le concept MIILD, tel que défini par l'OMS semble
connaître des limites quand les moustiquaires sont utilisées et
soumises à des pratiques communautaires de lavage. Certains savons
traditionnels fortement utilisés dans les communautés
accélèrent la dégradation de l'insecticide et
écourtent leur efficacité dans le temps.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin109.png)
Suggestions
Au terme de notre étude, il nous paraît utile de
faire les suggestions suivantes :
? A l'endroit du Centre de Recherche Entomologique de Cotonou
(CREC) Tous les échantillons de moustiquaires imprégnées
qui circulent au Bénin surtout celles du secteur informel n'ont pas
été prises en compte dans la présente étude. Nous
proposons de poursuivre le contrôle de qualité pour faire un
état des lieux global.
? A l'endroit du Ministère de la Santé
Soumettre systématiquement tous les échantillons
de moustiquaires imprégnées qui entrent au Bénin pour des
fins commerciales ou de distribution à un contrôle de
qualité.
Inviter les fabricants de MI à respecter les normes de
durabilité et à produire les moustiquaires de grande taille et
à mailles serrées.
Eviter de stocker les MI dans des entrepôts, pendant
longtemps, avant leur utilisation par les populations.
? A l'endroit des chercheurs
Que les aspects abordés dans ce travail soient pris en
compte pour une amélioration de la performance des MI distribuées
ou commercialisées au Bénin et des Olyset®.
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin110.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin111.png)
![](Contrle-de-qualite-des-moustiquaires-impregnees-commercialisees-ou-distribuees-au-Benin112.png)
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p.161-175.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
REMERCIEMENTS
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
RESUME
SOMMAIRE
Pages
Introduction 1
Objectifs 4
Première partie : Généralités
6
1. Epidémiologie 7
1.1. Définition du paludisme 7
1.2. Répartition géographique de l'agent
pathogène 7
1.3. Cycle évolutif des Plasmodia 8
1.3.1. La schizogonie 8
1.3.2. La sporogonie .9
2. Caractères distinctifs des Anophélinés
et des Culicinés .11
3. Le complexe Anopheles gambiae 14
3.1. Cycle biologique des anophèles ..15
3.2. Distinction des moustiques mâles et femelles de
Anopheles gambiae 19
3.3. Biologie des anophèles 19
3.4. Description des gîtes d'anophèles 22
4. Contrôle du paludisme 24
4.1. La lutte antivectorielle .24
4.1.1. La lutte mécanique et écologique
|
.24
|
4.1.2. La lutte biologique et la lutte génétique
|
25
|
4.1.3. La lutte chimique
|
..27
|
5. Les insecticides
|
..28
|
5.1. Les insecticides d'origine naturelle
|
.28
|
5.2. Les insecticides d'origine synthétique
|
.29
|
5.2.1. Les organochlorés
|
.29
|
5.2.2. Les organophosphorés
|
..30
|
5.2.3. Les carbamates
|
.31
|
5.2.4. Les pyréthrinoïdes
|
31
|
5.2.5. Les répulsifs
|
..32
|
6. Les moustiquaires imprégnées comme
méthode de lutte antivectorielle
|
32
|
6.1. Des moustiquaires imprégnées localement aux
Moustiquaires Imprégnées
d'Insecticide à Longue Durée d'action (MIILD) 33
6.2. Le concept MIILD 33
Deuxième partie : Zone, Cadre, Matériels et
Méthode d'étude 35
1. Zone d'étude 36
2. Cadre d'étude ..36
3. Matériels et méthode de travail ..37
3.1. Echantillonnage de moustiquaires 37
3.2. Les pratiques de lavage communautaires 38
3.3. Evaluation de l'efficacité entomologique des
moustiquaires
échantillonnées 39
3.3.1. Test en cône ..40
3.3.2. Test en tunnel 41
3.4. Evaluation de la durabilité des moustiquaires
imprégnées .42
3.4.1. Test de résistance au déchirement 42
3.4.2. Test de rétrécissement des mailles 42
3.4.3. Test d'inflammabilité 43
3.4.4. Test d'éclatement . .44
Troisième partie : Résultats et
commentaires 45
1. Contrôle de qualité des moustiquaires
imprégnées commercialisées ou
distribuées au Bénin 46
1.1. Analyse par provenance des moustiquaires
échantillonnées 46
1.1.1. Distribution par provenance des moustiquaires
échantillonnées 46
1.1.2. Tests d'efficacité 47
1.1.3. Tests de durabilité 48
1.2. Analyse par fabricant des moustiquaires
échantillonnées 49
1.2.1. Distribution par fabricant des moustiquaires
échantillonnées 49
1.2.2. Tests d'efficacité 50
1.2.3. Tests de durabilité 51
2. Efficacité et durabilité des moustiquaires de
type Olyset® 52
2.1. Impact de la fréquence de lavage sur les
moustiquaires Olyset® 52
2.1.1. Tests d'efficacité 52
2.1.2. Tests de durabilité 53
2.2. Impact du trempage sur les moustiquaires Olyset® 54
2.2.1. Tests d'efficacité 54
2.2.2. Tests de durabilité 55
2.3. Impact du savon de trempage sur les moustiquaires
Olyset® 56
2.3.1. Tests d'efficacité 56
2.3.2. Tests de durabilité 57
2.4. Impact du savon de lavage sur les moustiquaires Olyset®
58
2.4.1. Tests d'efficacité 58
2.4.2. Tests de durabilité 59
2.5. Impact du lieu de séchage sur les moustiquaires
Olyset® 60
2.5.1. Tests d'efficacité 60
2.5.2. Tests de durabilité 61
2.6. Impact de la position de séchage sur les
moustiquaires Olyset® 62
2.6.1. Tests d'efficacité 62
2.6.2. Tests de durabilité 63
Discussion 65
Conclusion & suggestions 68
Conclusion 69
Suggestions 70
Bibliographie 71
Table des matières 78
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