CONLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui
avait pour titre « Le rôle des femmes entrepreneurs dans le
développement local. Cas des pâtissières en ville de
Butembo ». Il convient tout de même de rappeler qu'il est
subdivisé en deux chapitres. Le premier chapitre a essayé de
résumer en quelques lignes l'abondante littérature actuelle sur
l'entreprenariat féminin et sur son rôle dans le
développement local. Les pâtissières de Butembo se situent
ainsi dans une catégorie spéciale des entreprises appelées
les « micro entreprises » ou les « très
petites entreprises » qui évoluent dans la plupart des cas
dans l'informel.
Les activités des
pâtissières de Butembo constituent-elles un vecteur du
développement local ou uniquement une stratégie de survie pure et
simple ? C'est cette question qui nous a préoccupé dans le
second chapitre. Il s'agissait de vérifier nos deux hypothèses du
départ. En effet, pour vérifier la première
hypothèse selon laquelle « Cette activité
génère un revenu suffisant qui contribue à
l'amélioration des conditions de vie des ménages de ces
femmes », nous avons utilisé les paramètres de position
(moyenne arithmétique), de dispersion (variance, écart-type et
coeficient de variation) et le test de Khi deux. Cette première
hypothèse a été confirmée. La moyenne du revenu
mensuel des pâtissières de Butembo en dit quelque chose. Elle est
de 130,43 $.
La deuxième hypothèse selon
laquelle, « Le revenu généré par cette
activité de pâtisserie est affecté dans la consommation et
dans l'épargne » a été nuancée car
l'épargne ne constitue qu'environs le un cinquième du revenu des
pâtissières de Butembo, soit 21,80 %.
Les pâtissières de Butembo
jouent donc un rôle très important dans le développement
local en tant que coopératrices à l'augmentation du revenu
familial, créatrices d'emploi indépendant, formatrices des autres
femmes et initiatrices des structures associatives du développement
local.
Cependant, malgré les
avancées observées, l'entreprenariat féminin en
particulier dans le domaine de la pâtisserie, reste confronté
à un certain nombre des contraintes socioculturelles et
professionnelles. En effet, les entreprises dirigées par ces femmes
pâtissières restent, dans tous les cas, les plus isolées et
les moins connues. De plus la culture d'entreprise a toujours exclu les femmes
en son sein. Ces femmes découvrent les problèmes concrets, dont
certains imprévus. Elles manquent d'interlocuteurs professionnels des
secteurs publics et privés en mesure de défendre leur position.
Parmi les conditions de son émergence il faut citer notamment la
formation aux techniques d'entreprenariat qui permet une pleine
intégration de l'entrepreneuriat féminin dans le circuit
économique local et national et l'accession aux crédits
financiers.
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