Le role des femmes entrepreneurs dans le developpement local. cas des patissieres en ville de Butembo( Télécharger le fichier original )par Jean de Dieu AYBEKA KOPIKAMA Université catholique du Graben - Graduat 2008 |
2.2.4. Contraintes et conditions d'émergence de l'entreprenariat féminin en ville de ButemboIl s'agit ici d'une part d'énumérer les contraintes en tant que menaces pour le développement de l'entreprenariat féminin dans le domaine de la pâtisserie à Butembo et d'autre part de proposer les conditions de son émergence. a) Contraintes de l'entreprenariat féminin en ville de ButemboA l'issue des entretiens que nous avons eu avec cent pâtissières de Butembo, nous avons relevé un certain nombre de contraintes qui peuvent constituer un blocage pour l'émergence de l'entreprenariat féminin dans le domaine de la pâtisserie à Butembo. Il s'agit du cumul de la gestion de l'entreprise et celle du foyer ou des activités domestiques , du manque de financement de l'équipement défectueux , de l'autorisation du conjoint qui peut percevoir négativement l'épanouissement professionnel de la conjointe, d'une formation insuffisante en la matière et en gestion et des pressions sociales et culturelles que la femme entrepreneur peut recevoir de sa famille ou celle de sa belle famille au sens large en terme d'obligation d'assister et de contribuer aux cérémonies familiales entraînant des indisponibilités accrues et des dépenses qui peuvent compromettre la mise en oeuvre correcte de l'entreprise. Comment surmonter ces contraintes? Cette question nous permet de proposer les conditions d'émergence de l'entreprenariat féminin à Butembo. b) Conditions d'émergence de l'entreprenariat féminin en ville de ButemboLa condition de réussite soulignée par plusieurs études récentes49(*) reste la formation des femmes aux techniques d'entreprenariat qui permet une pleine intégration de l'entrepreneuriat féminin dans le circuit économique local et national. Parmi les conditions de possibilité, on doit mettre en exergue la responsabilité du pouvoir public qui doit veiller à ce que la femme jouisse d'une égalité des chances pour l'accession aux crédits financiers. Ainsi suggérons-nous la création d'un environnement légal, économique et favorable, propres à faciliter la tâche aux femmes entrepreneurs en tant que créatrices d'emplois et l'amélioration des structures déjà en place. Il est impératif que des partenaires potentiels ou effectifs (gouvernements, services de développement du commerce, ONG, associations de commerce, communauté internationale) mettent leurs efforts en commun pour créer ces conditions de travail en faveur de celles qui le souhaitent. D'autres dispositions pratiques doivent être prises par les femmes elles-mêmes, à l'occurrence : impliquer et sensibiliser le conjoint ou l'entourage familial sur l'utilité et l'intérêt des activités de l'entreprise ; éviter les visites familiales ou amicales pendant les heures de travail ; faire prévaloir les compétences dans le domaine d'activités de l'entreprise ; n'assister aux cérémonies familiales qu'après les heures d'activité professionnelle et ne pas y consacrer des dépenses tirées du patrimoine de l'entreprise. Quelle conclusion peut-on tirer de ce deuxième et dernier chapitre ? * 49 On lira avec intérêt le mémoire déjà cité de KAMBASU KASULA Fl. |
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