2.2.- Principales
techniques d'irrigation
· Irrigation gravitaire
L'eau est acheminée par un réseau
de canaux et repartie sur les parcelles sous l'effet des forces de
gravité occasionnées par la pente des ouvrages et du sol. Cette
méthode d'irrigation a une efficience de 20 à 60 %.
· Irrigation par aspersion
L'eau est mise sous pression et
pulvérisée sur les cultures d'une façon analogue á
la pluie au moyen d'appareils appropriés. Cette méthode a une
efficience de 65 à 85 %
· Irrigation localisée ou micro
irrigation
L'apport d'eau, à faible débit et
à l'intervalle fréquent, est limité aux zones
occupées par les racines de la plante ; le système
« goutte à goutte » est le plus utilisée.
Pour cette méthode, l'efficience est de 85 à 95 %.
2.3.- Système
d'irrigation par gravité
L'irrigation par gravité a pour base
l'ensemble des techniques d'arrosage par lesquelles la répartition de
l'eau au niveau du périmètre se fait à l'air libre sous
l'influence de la pression atmosphérique et de la pente. En effet, cette
répartition est faite grâce à la topographie du terrain et
aux propriétés physiques du sol, contrairement aux réseaux
sous pression où l'eau est transportée sous les forces de
pression.
Toutes les techniques utilisées dans cette pratique
d'irrigation sont dites traditionnelles, car elles sont utilisées par
l'homme depuis l'antiquité. A l'heure actuelle, de nombreuses techniques
dites traditionnelles ont été modernisées avec les
progrès de la science. Dans l'irrigation par gravité, la
différence entre les techniques est essentiellement fondée sur la
façon dont l'application de l'eau est faite au niveau du
périmètre et sur le type d'infrastructures mise en place.
2.4.-Morphologie d'un
réseau d'irrigation
Un périmètre irrigué comprend un
ensemble de parcelles. Chaque parcelle reçoit périodiquement
pendant un temps déterminé, « une main
d'eau » débit que l'irrigant peut manipuler
aisément sans pertes de temps ni d'eau excessives.
Compte tenu de la fréquence d'irrigation, de la
durée du travail journalier et du temps d'application des doses
d'arrosage, une seule main d'eau suffit à alimenter un certain nombre de
parcelles au cours d'une rotation ; ces parcelles constituent alors
''un quartier''.
Le quartier est donc une surface que l'on peut arroser avec
une main d'eau et une seule. Ce but est obtenu grâce à un canal
dit « arroseur » qui véhicule
successivement l'eau à chaque parcelle du quartier.
L'alimentation du réseau est généralement
assurée par un ouvrage de tête : prise sur un barrage de
retenue, prise sur une rivière, captage d'une source, station de pompage
sur puits ou par forage etc....
Une fois l'eau est captée, elle est ensuite
transportée par un canal ou conduit d'adduction
appelé « tête morte » depuis l'ouvrage de
tête jusqu'au périmètre à irriguer.
Le réseau d'irrigation proprement dit est formé
par un certain nombre de canaux que l'on peut généralement
classer en canaux primaires, secondaires, tertiaire et arroseur assortis
d'ouvrages divers destinés à assurer la régulation de
niveaux, le partage et la distribution de l'eau et la sécurité
de l'ensemble.
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