2.6.-
Définition et quelques fonctions du bassin versant
En hydrologie, le terme bassin versant (ou bassin
hydrographique) désigne le territoire sur lequel toutes les eaux de
surface s'écoulent vers un même point appelé exutoire du
bassin versant (Banton et Bangoy). Ce territoire est délimité
physiquement par la ligne suivant la crête des montagnes, des
collines et des hauteurs du territoire, appelée ligne des crêtes
ou ligne de partage des eaux. L'homologue souterrain du bassin versant est
appelé bassin versant souterrain. Il désigne la zone dans
laquelle toutes les eaux souterraines s'écoulent vers un même
exutoire ou groupe d'exutoires. Il comprend non seulement le territoire sur
lequel toutes les eaux de surface s'écoulent vers un même
exutoire, mais aussi tout ce qu'il contient, c'est-à-dire les eaux de
surface, les eaux souterraines, les sols, la végétation, les
animaux ainsi que les humains.
La diminution du coefficient d'infiltration
accélère le ruissellement de l'eau vers les rivières. Dans
ces conditions, les débits de pointe sont plus élevés et
sont observés plus vite que dans les conditions normales. La diminution
du coefficient d'infiltration réduit aussi l'emmagasinement de l'eau et
provoque des étiages plus graves que dans les conditions normales. L'eau
qui pénètre dans le sol s'infiltre verticalement jusqu'à
la nappe phréatique ; elle se déplace vers les
rivières ou percole en profondeur pour rejoindre l'eau souterraine
(cf : cours d'aménagement des bassins versants / FAMV/UEH).
2.7.- Détermination de la crue
La détermination de la crue dans le cadre de
cette étude s'est faite à partir de quatre
méthodes pour faire une analyse comparative beaucoup approfondie
sur les crues de la rivière Lhomond. Ces méthodes sont :
· La méthode de l'hydrologie déterministe
(méthode rationnelle);
· La méthode des analogues;
2.7.1.- La méthode
Rationnelle
Selon certains auteurs, cette méthode peut
être appliquée à des bassins de dizaines de km2
de superficie. Puisqu'il n'existe pas de courbe intensité-
fréquence des pluies établies au niveau de la région, on
a utilisé la relation modifiée de Talbot qui lie la
pluviométrie au temps de retour.
L'estimation de la crue à une fréquence
donnée exige la connaissance des données suivantes :
· L'intensité de la pluie ;
· Le coefficient de ruissellement ;
· Le temps de la pluie ou le temps de concentration du
bassin versant ;
· La superficie du bassin versant
a) intensité de la pluie
Elle est obtenue à partir de la formule empirique de
Talbot :
I=2595/t+10 x 0.5/(0.4+ 1/T)
Avec I=intensité de la pluie en mm/h ; t=temps de
la pluie en minute; T=temps de retour en année
b) Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement a
été fixé à partir de la littérature en
fonction de la topographie et la perméabilité et de la couverture
végétale du bassin versant. Dans le cas de Lhomond, il est
fixé à 0.5.
c) Temps de concentration bassin
versant
Pour la détermination
du temps de concentration, on a utilisé la formule de Ventura
qui lie ce temps à la superficie et la pente longitudinale du bassin
versant :
Tc =76.4vA/P%
Avec Tc : temps de concentration en
minutes ;
A : superficie du bassin versant en km2 ;
P : pente longitudinale du BV
d) Débit de crue
Le débit de crue est obtenu par la relation
suivante :
Q=0,278 CIA
Avec C : coefficient de ruissellement ;
I : intensité de la pluie ;
A : superficie du BV
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