4 -OBJECTIF DU TRAVAIL
La micropropagation une des plus remarquable technique
qu'offrent les cultures in-vitro et la biotechnologie en
général permet d'obtenir des individus semblables et
génétiquement "conformes" aux plantes d'origine, devrait fournir
un moyen efficace pour multiplier par exemple des individus hybrides
très performants à des fin de production commerciale .
En effet partant d'un fragment de
végétal, placé en conditions plus au moins aseptique, la
plante mère peut être multipliée en un temps très
court, en plusieurs millions d'exemplaires et cela à l'infini. Il s'agit
là probablement d'un objectif lointain dont l'intérêt
technico-économique doit être soumis à évaluation.
La technique est maîtrisée surtout chez les espèces
à petites graines cultivées pour la production de fourrage vert.
Contrairement au Scorpiurus, qui selon notre recherche
bibliographique, nous a conduit à conclure, qu'il n'existe aucune
étude dans ce contexte sur l'espèce en comparaison avec d'autre
Légumineuses.
Le Scorpiurus est une plante autogame, à
fleurs pauvres en nectar. L'autofécondation qui se déroule
à une étape précoce du développement de la fleur,
réduit fortement le taux de pollinisation croisée. Les essais des
croisements interspécifiques effectués par DOMINGUEZ et
GALLIANO (1974) pour la recherche des hybrides ne semble pas
réussir. Le mode de reproduction qui caractérise cette plante
rendait difficile l'obtention des hybrides, les méthodes de micro
propagation in- vitro permettent de palier à cet obstacle.
L'absence de travaux ayant porté sur la
régénération in-vitro chez le Scorpiurus
, nous a permis d'orienter notre tache vers la recherche d'une
méthode de régénération in-vitro et de
tester les aptitudes à la régénération de plusieurs
génotypes de Scorpiurus . Le présent travail
représente un prélude pour l'amélioration
génétique du Scorpiurus. Cette tentative s'appuyait sur
les résultats déjà obtenus avec les autres
Légumineuses réputées pour longtemps
récalcitrantes. Les voies à explorer sont l'organogenèse
(formation de nouveaux bourgeons) ou d'embryogenèse somatique (formation
d'embryons somatiques) avec ou sans passage par une phase de
callogénèse. La démarche scientifique suivie pour
essayer d'atteindre les objectifs que nous étions fixés consiste
à tester trois principaux paramètres pouvant influencer ce
processus. Il s'agit d'abord de la nature de l'explant, puis l'effet
génotypique et aussi la nature du milieu (régulateurs de
croissance et la source carbonée).
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