2.3.2 Aptitude à la caulogenèse
On désigne par le terme caulogenèse, la
néoformation de bourgeons de manière directe ou indirecte
à partir des différents types d'explants.
2.3.2.1- Description morphologique
Après la mise en culture des explants provenant des
différents génotypes ; on assiste à la
néoformation de bourgeons qui peut se faire selon deux voies
exclusives :
Dans certains cas, des bourgeons prennent naissance
directement sur la surface de l'explant sans passer par le stade cal.
Généralement, après 3 à 5 jours de culture, des
zones verdâtres apparaissent à la surface des explants. On
assiste, par la suite, à un gonflement superficiel de l'épiderme,
qui entraînera son déchirement et finira par crée une
petite entrave à travers laquelle sortira les premières
primordias foliaires des bourgeons néoformés(Planche 7: A). On
note par ailleurs, que la formation directe des bourgeons
néoformés n'est cependant possible qu'avec les explants
d'hypocotyles .
Dans d'autres cas, les explants développent,
après une semaine de culture , des cals compacts et de coloration
verdâtre. Souvent, les cals surmontés d'un amas de petites
cellules blanchâtres présentent de grandes
prédispositions à la caulogenèse. Ces petites cellules
blanchâtres dispersées sur les cals peuvent constituer donc un
marqueur (ou indice) morphologique de bonnes aptitudes à la
caulogenèse. Ce n'est qu'à partir du 15 éme
jour de culture, que des primordia foliaires (des futures bourgeons
néoformés) commencent à se différencier à
partir des structures nodulaires réparties sur les cals (Planche
7:B,C et D). Vers le 25 éme jours, les cals peuvent
être entièrement envahies par des touffes de bourgeons (Planche 7
: E).
Il est important de rappeler par ailleurs, qu' il existe des
endroits privilégiés à l'apparition des nouveaux
bourgeons comme les zones de blessures par exemple.
A
B
C
D
E
Planche 7: (A) Néoformation de
bourgeons directement sur les explants d'hypocotyles. Aspect des nodules
méristématiques différenciées après 7 jours
(B), 10 jours(C) et 15 jours (D)de culture, sur des cals provenant d'explants
d'hypocotyles. (E) Développement de bourgeons néoformés
en touffe sur le milieu d'induction D0,1B3 (milieu pourvu de 3mg/l de BA et
0,1 mg/l de 2,4-D).
2.3.2.2 Amélioration de l'induction de la
caulogenèse
Après avoir confirmé
la possibilité d'obtenir des bourgeons néoformés avec
l'espèce Scorpiurus, lors des essais priliminaires, nous assaillons,
cette fois-ci, d'améliorer la production en testant trois facteurs
essentiels à savoir la composition hormonale des milieux, la nature de
l'explant et le génotype.
2.3.2.2.1 - Influence de la composition
hormonale du milieu
La nature et la concentration des régulateurs de
croissance employé dans le milieu de culture peut influencer
considérablement l'organogenèse. Partant de ce constat, nous
avons testé l'influence d'un certain nombre de régulateurs de
croissance à savoir : trois (3) auxines (2,4-D, AIA et ANA ) et
deux (2) cytokinines (BA et Kinétine). Leur apport, dans le milieu, peut
être effectué seul ou combiné et à
différentes doses.
Les résultats de la caulogenèse, obtenus avec
l'ensemble des milieux ayant exprimé un pouvoir inducteur et ceci quel
que soit le génotype ou le type d'explant testé, sont
représentés dans le tableau 8. Après lecture de ces
résultats, nous pouvons retenir que seules les combinaisons 2,4-D x BA
, 2,4-D x Kin , AIA x BA et l'AIA x Kin se révèlent favorable
à la caulogenèse mais en général se sont les
combinaisons à 2,4-D x BA qui fournissent les meilleures
réponses. Les combinaisons faites avec l'ANA se sont montrés
totalement inefficaces.
Les résultats du tableau 8, nous enseigne une fois de
plus sur l'inefficacité de l'usage seul des auxines ou des cytokinines
dans le milieu de culture vis à vis de la caulogenèse.
Dans ce volet, les résultats de l'analyse statistique
(comparaison de moyennes) pour comparer les rendements moyens en bourgeons par
milieu, en se basant sur le test de NEWMAN et KEULS, révèlent
l'existence de deux groupes homogènes :
le 1er groupes, à rendement
élevé, renferme les milieux D1B3 et D0,1B3
le 2 eme groupe, à rendement moyen à
faible, englobe les milieux D0,5B0,5 ; D0,5B1 ; D0,5B3 ;
A20K11 ; D1B5 ; D0,1 B0,5 ; D0,5 K0,1 et A20 B0,1.
Tableau 8 : Effet de la
composition hormonale du milieu sur la caulogenèse . Les
résultats sont obtenus après 4 semaines de cultures (quelque soit
le génotype ou l'explant testé) . A et B désignent
les groupes homogènes séparés par le test de NEWMAN et
KEULS au seuil 5%.
Composition hormonale du milieu
|
Nombre moyen de bourgeons /explant(A)
|
Pourcentage d'explants caulogène(B)
|
Rendement
(AxB)
|
D1B3
D0,1B3
D0,1B0,5
D0,5B0,5
D0,5B1
D0,5B3
D1B5
D0,5K0,1
A20B0,1
A20K11
|
4.07+2.05
5.41+1.78
1.71+2.27
0.95+2.52
0.69+1.47
1.06+2.81
3.58+3.57
1.26+1.72
1.12+1.96
3.59+3.58
|
43.98
44.90
01.57
01.68
15.90
04.71
06.14
00.48
00.89
00.27
|
1.790A
2.430 A
0.027 B
0.16 B
0.080 B
0.050 B
0.22 B
0.0061 B
0.010 B
0.010 B
|
2*** = 60.96 DDL = 8 (significatif au seuil
=0.001)
2.3.2.2.2- Recherche d'explants plus performants
Nous avons tenté, dans cette partie du travail, de
tester les performance, en terme de production de bourgeons, des
différents types d'explants et ceci quel que soit le génotype ou
le milieu de culture utilisée (en particulier sa composante
hormonale).
Les résultats de cette étude sont
présentés dans le tableau 9
Tableau 9 Variation des aptitudes
caulogène des explants . Les résultats sont relevés
après 4 semaines de la mise en culture des explants (quelque soit le
milieu ou le génotype testé).
Explant
|
Pourcentage d'explants
Caulogéne (B)
|
Nombre moyen de bourgeons / explants (A)
|
Rendement
(AxB)
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
24.79
30.75
39.54
|
1.327 + 1.34
0.80 + 1.59
0.687 + 1.338
|
0.329
0.246
0.271
|
2*** = 25.40 DDL=2
(significatif au seuil =0.001).
Comme on peut le constater, l'ensemble des explants
testés (cotylédons, hypocotyles et racines) réagissent, de
façon presque similaire, à la caulogenèse. Ainsi, et en
dépit de la différence apparente qui existe, le test de NEWMAN et
KEULS n'a pas décelé de différence significative entre
les rendements. On note cependant que les explants d'hypocotyles ont une
production de bourgeons par explants supérieures à celle des
cotylédons et des racines. Par contre, le pourcentage d'explants
caulogènes des cotylédons et des racines est supérieur
à celui des hypocotyles. La corrélation entre le pourcentage
d'explant caulogène et le nombre moyen de bourgeons / explant est
négatif (R= - 0.745).
2.3.2.2.3- Recherche d'un
génotype
Les travaux entrepris dans cette étude , consistent
à tester l'aptitude à la caulogenèse des huit
génotypes sur tous les milieux ayant manifesté un pouvoir
inducteur .
A la lecture des résultats du tableau 10, nous
constatons que l'ensemble des génotypes répondrait favorablement
à la caulogenèse. Cependant, les réponses varient d'un
génotype à un autre .On distingue, selon le test de NEWMAN et
KEULS, trois groupes de génotypes . Un premier groupe, constitué
du génotype V6 , présente les meilleures aptitudes. Un
deuxième , à faible aptitude caulogène, regroupe le B1, le
B6 et le B8 . Le reste des génotypes se situent entre ces
extrêmes et correspondent au troisième groupe.
Tableau 10 :Aptitudes des
huit génotypes de Scorpiurus à la caulogenèse .
Les résultats sont obtenus après 4 semaines de la mise en
culture des explants ( quelque soit le milieu ou l'explant utilisé) . A
et B désignent les groupes homogènes séparés par le
test de NEWMAN et KEULS au seuil 5%.
Génotypes
|
Nombre moyen de bourgeons /explant (A)
|
Pourcentage d'explants caulogène
(B)
|
Rendement
(AxB)
|
V6
V12
V13
L26
L3
B1
B8
B6
|
7.49+1.458
8.77+3.710
5.43+1.618
6.02+2.98
6.23+3.03
3.45+3.98
2.03+0.01
6.47+3.63
|
14.95
08.80
11.18
08.97
13.96
01.44
02.93
01.47
|
1.12 A
0.77 B
0.60 B
0.54 B
0.87 B
0.05 C
0.059 C
0.095 C
|
2** = 24.11 DDL
=7 (significatif au seuil =0.01)
En ce qui concerne le nombre moyen de bourgeons par explant,
on remarque qu'il dépend lui aussi du facteur génotypique. En
effet, des génotypes comme le V12 et le B6 parviennent à produire
un nombre élevé de bourgeons par explant comparativement au reste
des génotypes. Sur ce chapitre, on enregistre que les écart types
sont moins importants pour certains génotypes ; c'est le cas des
cultures issues des V6,V13 et B8 qui affichent une certaine
homogénéité par rapport aux autres.
2.3.2.2.4 Etude des interactions de l'explant
, du génotype et de la composition hormonale du milieu sur la
caulogenèse
2.3.2.2.4.1 - Effet de l'interaction
(génotype * explants)
Dans cette partie du travail, nous avons essayé de
connaître l'incidence que peut avoir l'interaction génotype *
explant sur la caulogenèse .Le tableau 11 où sont
présentés les résultats ayant trait à cela, mettent
en évidence le degré d'influence, de ce paramètre, sur la
néoformation de bourgeons. Ainsi, nous constatons que, certains explants
comme les hypocotyles et les racines des génotypes B1,B6 et B8 se
montrent incapables de produire des bourgeons, contrairement aux
cotylédons qui eux, réagissent très favorablement et ceci
quel que soit le génotype testé. Nous constatons aussi, qu'avec
certains génotype comme leV12,leV6, leV13,le L26 et le L3, l'ensemble de
leurs explants réagissent positivement à ce processus.
En terme de rendement, les meilleurs résultats (0.753)
sont obtenus avec les explants d'hypocotyles du génotype V6.
Tableau 11 : Influence de
l'interaction génotype * explant sur la caulogenèse. Les
résultats sont obtenus après 4 semaines de culture.
Génotype
|
Explants
|
Pourcentage d'explant Caulogéne (B)
|
Nombre moyen de bourgeons / explants (A)
|
Rendement
(AxB)
|
V12
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
43.84
28.11
5.54
|
1.30+1.99
0.97+1.92
1.06 +2.01
|
0.570
0.272
0.05
|
V13
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
25.45
15.96
5.83
|
1.75+2.60
0.93+2.18
0.76+2.14
|
0.446
0.148
0.044
|
V6
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
23.53
37.33
06.84
|
3.20+3.71
0.99+2.14
2.13+3.63
|
0.753
0.369
0.145
|
B1
|
Cotylédon
|
06.73
|
0.40 + 1.13
|
0.026
|
B6
|
Cotylédon
|
04.68
|
1.19+2.31
|
0.055
|
B8
|
Cotylédon
|
04.75
|
0.48+0.99
|
0.022
|
L26
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
22.38
03.14
04.12
|
1.34+2.84
0.66+1.87
0.82+2.32
|
0.30
0.02
0.033
|
L3
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
16.97
03.82
06.60
|
2.54+2.80
0.88+2.51
1.21+2.15
|
0.438
0.030
0.080
|
2*** = 929.96 DDL = 10 (significatif au seuil =0.001,pour tout
milieux confondus )
La comparaison des moyennes par le test de NEWMAN et KEULS
met en évidence l'existence de 10 groupes homogènes. Le
classement par ordre décroissant des rendements est le suivant.
V6H>V12H>V13H=L3H=V6C>L26H=V12C>V13C>V6R>L3R>V12R=V13R=
B6C >L26R= L26C = L3C= B1C=B8C.
La corrélation entre le nombre de bourgeons et le
pourcentage caulogène varie d'un génotype à un autre. Elle
est très importante pour le génotype L26 (R = 0.96) ,
L3(R=0.95) et V13( R= 0.85) et moyenne pour les génotypes V12(R=0.66) et
V6(R=0.61).
2.3.2.2.4.2- Effet de l'interaction
(composition hormonale du milieu* explant)
Dans cette partie, nous avons essayé de vérifier
l'existence ou pas de corrélation entre la nature de l'explant et la
composition hormonale du milieu et ceci quel que soit le génotype.
En se réfèrant au tableau 12, nous remarquons
que l'ensemble des explants réagissent différemment selon les
milieux testés. En effet ,seuls les milieux à concentration
élevée en BA permettent une induction caulogène quel que
soit la nature de l'explant mis en culture. Les milieux en question, sont
représentés par le D1B5 , le D1B3 et le D0,1B3. Le reste des
milieux permettent cette induction mais seulement avec certains type d'explant,
le plus souvent, l'hypocotyle .
Sur ce sujet, la séparation des moyennes par le test
de NEWMAN et KEULS a pu mettre en exergue des différences significatives
entre les rendements moyens obtenus sur totalité des milieux
testés . Les meilleurs rendements sont enregistrés sur les
milieux D1B3 et D0,1B3, . Le classement par ordre décroissant des
rendements moyens obtenus pour chaque milieu est le suivant :
D0,1B3H>D0,1B3R>B3D1C=D1B3H=D0,1B3C>D1B3R>D1B5H>D1B5R=A20B0,1H>=D0,5B0,5H=D0,5B0,5R=D1B5C>D0,5B0,1C=A20K11H=D0,5K1H>D0,1B0,5H=D0,5B1C=D0,1B0,5R.
On remarque par ailleurs, qu'il existe, en se servant de
certain milieu, comme le D1B3, une corrélation négative (R= -
0.89) entre le pourcentage caulogène et le nombre moyen de bourgeon
par explant ; l'usage d'autres milieux comme le D0,1B3 conduit lui,
à une corrélation positive (R=0.64).
Tableau 12 : : Aptitude
caulogène des explants en fonction de la composition hormonale du milieu
( quelque soit le génotype testé). Les résultats sont
obtenus après 4 semaines de la mise en culture des explants .
Composition
Hormonale
Du milieu
|
Explants
|
Pourcentage d'explants
Caulogéne (B)
|
Nombre moyen de bourgeon/ explant(A)
|
Rendement
(AxB)
|
D1B5
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
05.60
04.07
10.57
|
2.075 + 0.5
0.82 + 0.066
0.69 + 0.176
|
0.1166
0.0334
0.033
|
D1B3
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
64.00
41.40
43.40
|
3.28 + 0.89
5.55 + 3.19
3.37 + 1.32
|
02.10
02.30
01.80
|
D0,5 B3
|
Hypocotyle
|
4.41
|
1.06 + 0.15
|
0.0471
|
D0,1 B3
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
51.50
42.00
53.60
|
6.32 + 1.93
4.78 + 1.57
5.31 + 1.87
|
3.26
2.01
2.25
|
D0,5 B1
|
Hypocotyle
Cotylédon
|
02.67
08.85
|
0.56 + 1.073
0.131 + 1.768
|
0.015
0.0116
|
D0,5 B0,5
|
Racine
|
03.54
|
0.953 + 0.05
|
0.0338
|
D0,1 B0,5
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
02.82
01.83
04.15
|
00.41 + 0.176
1.091 + 0.033
0.20 + 0.01
|
0.0116
00.02
0.0083
|
D0,5K1
|
Hypocotyle
|
01.23
|
1.26 + 0.649
|
0.0156
|
A20B0,1
|
Hypocotyle
|
05.56
|
1.127 + 0.272
|
0.0627
|
A20K11
|
Hypocotyle
|
02.50
|
0.656 + 0.81
|
0.0165
|
2*** = 67. 12 DDL = 2 (significatif au seuil
=0.001 ).
2.3.2.2.4.3 Effet de l'interaction
(génotypes * composition hormonale)
En abordant la question des interactions, nous avons
essayé de connaître, cette fois-ci, si les milieux testés
interagissent avec les différents génotypes et cela quel que soit
la nature de l'explant utilisé .
A la lumière des résultats
présentés dans le tableau 13, nous constatons qu'il existe
réellement un effet interaction (milieu * génotype) sur la
caulogenèse. De manière générale, l'ensemble des
génotypes testés expriment des potentialités
caulogènes. Néanmoins, ces potentialités paraissent varier
en fonction de la composition hormonale du milieu. En effet, certains milieux
tels le D0,1B3 , le D1B3 ou le D1B5 possèdent un large pouvoir
inducteur , ce qui a permis d'ailleurs, à un grand nombre de
génotype de s'exprimer favorablement à la caulogenèse.
D'autres milieux comme le D0 ,5B3 ; le A20B0,1 ou le A20K11,
permettent à un ou au plus à deux génotypes de
s'exprimer.
D'après les résultats de l'analyse statistique,
aucune corrélation n'a été décelé entre le
pourcentage caulogène et le nombre moyen de bourgeons par explant sur
les milieux D0,1B3 (R=0.39) , D1B3(R=0.21). Par contre, elle est très
importante sur le milieu D1B5(R = 0.92).
Tableau 13: Aptitude caulogène des
huit génotypes de Scorpiurus en fonction de la composition
hormonale du milieu (quelque soit l'explant testé). Les
résultats sont obtenus après 4 semaines de la mise en culture
des explants .
Composition
Hormonale du milieu
|
Génotype
|
Nombre moyen de bourgeons /explant (A)
|
Pourcentage d'explant caulogène
(B)
|
Rendement
(AxB)
|
D0,1B3
|
V12
V13
V6
L26
L3
|
11.42+1.04
6.87+1.67
9.31+2.58
10.16+3.17
6.00+2.51
|
58.66
37.33
54.22
30.66
34.21
|
6.69
2.56
5.04
3.11
2.05
|
D1B3
|
V13
V6
B6
B1
B8
L26
L3
|
6.52+2.54
7.76+1.68
1.53+0.82
2.4+2.59
2.03+1.88
4.66+1.12
7.64+3.79
|
48.87
55.00
11.10
15.10
12.00
36.00
58.22
|
3.18
4.26
0.17
0.36
0.24
1.67
4.45
|
D0,5 B0,5
|
V6
B6
|
7.625+1.65
9.375+1.27
|
03.50
03.50
|
0.27
0.332
|
D1 B5
|
V13
V12
V6
B1
L3
|
2.75+1.023
6.15+0.966
4.28+1.001
4.5+1.63
11.04+1.026
|
01.70
05.70
03.10
01.70
10.60
|
0.04
0.35
0.132
0.076
1.170
|
D0,5B3
A20 B0,1
D0,5B1
D0,5B1
D0,1K0,1
A20K11
A20K11
|
V6
V13
L3
B6
B6
L26
L3
|
8.5+1.274
5.61+0.766
4.5+1.073
10.5+1.768
4.5+1.06
3.25+1.138
2.00+0.5
|
04.43
08.00
02.60
14.40
00.80
01.77
01.77
|
0.376
0.448
0.117
1.197
0.036
0.057
0.035
|
2 = 18.11NS DDL =20 ( Non significatif).
2.3.2.2.4.4 Effet de l'interaction
(composition hormonale du milieu * explant * génotype).
Après avoir testé l'influence des interactions
entre de deux paramètres, nous étions amené, dans un
dernier essai, à tester l'effet que peut avoir l'interaction entre trois
paramètres (composition hormonale * explant * génotype) sur la
caulogenèse. Compte tenu du nombre élevé de
répétitions ayant des rendements nuls, dans nos résultats,
et qui peuvent poser d'énormes difficultés dans le calcul
statistique, nous nous sommes limités donc, dans ce travail, à
tester seulement deux milieux de culture D0,1B3 et D1B3 sur l'ensemble des
génotypes et des explants.
Le tableau 14 regroupe les observations faites des
expériences précédentes sur les milieux D1B3 et D0,1B3,
déterminant la production caulogène en fonction à la fois
de la composition hormonale du milieu, du génotype et de l'explant.
A travers ces résultats, il apparaît que les
meilleurs rendements sont obtenus avec les explant d'hypocotyles du
génotype V12(9.78) et sur le milieu D3B0,1. Les plus faibles rendements
sont enregistrés respectivement avec les explants de cotylédons
du génotype V13 et L26 ainsi que les explants de racines du
génotype L3.
Afin de proposer une évaluation quantitative de
l'aptitude à la caulogenèse des différents milieux
testés, nous étions amené à se servir des
méthodes statistiques classiques. Dans ce cadre, nous avons
effectué une analyse de variance, à partir du rendement de chaque
boite de pétri. Les résultats sont prélevés
après 4 semaines de culture. Elle correspond à un model
complètement aléatoire à 5 répétitions et
à 3 facteurs croisés.
· Le facteur composition hormonale du milieu à 2
niveaux : D0,1B3 et D1B3.
· Le facteur génotype à 8 niveaux :
V12,V13,V6,B1,B6,B8,L26 et L3.
· Le facteur explant à 3 niveaux :
hypocotyle ,cotylédon et racine
Tableau 14: Aptitudes caulogènes des
explants des huit génotypes cultivés sur milieux de cultures D0,1
B3 (3 mg/l de BA et 0,1 mg/l de 2,4D) et D1 B3 ( 3 mg/l de BA et 1 mg/l de
2,4-D). Les résultats sont obtenus après 4 semaines de la mise
en culture des explants .
Composition Hormonale du milieu
|
Génotype
|
Explants
|
Nombre moyen de bourgeons /explant (A)
|
Pourcentage caulogène (B)
|
Rendement
(AxB)
|
D1B3
|
L26
|
Hypocotyle
|
5.81+0.54
|
38.72
|
2.25
|
Cotylédon
|
4.10+0.047
|
33.17
|
1.36
|
Racine
|
4.06+0.80
|
61.82
|
2.51
|
L3
|
Hypocotyle
|
6.73+1.62
|
64.48
|
4.34
|
Cotylédon
|
9.27+1.21
|
38.29
|
3.55
|
Racine
|
6.93+2.82
|
58.87
|
4.08
|
V13
|
Hypocotyle
|
6.32+8.04
|
75.15
|
4.75
|
Cotylédon
|
6.47+1.04
|
24.88
|
1.61
|
Racine
|
6.77+1.15
|
48.39
|
2.87
|
V6
|
Hypocotyle
|
7.41+8.17
|
73.27
|
5.43
|
Cotylédon
|
6.70+0.98
|
37.91
|
2.54
|
Racine
|
9.18+2.11
|
53.92
|
4.95
|
B 1
|
Cotylédon
|
7.20+5.46
|
66.80
|
4.81
|
B6
|
Cotylédon
|
4.6+1.29
|
36.30
|
1.67
|
B8
|
Cotylédon
|
6.10+2.06
|
46.22
|
2.82
|
D0,1 B3
|
V12
|
Hypocotyle
|
12.79+3.62
|
76.46
|
9.78
|
Cotylédon
|
11.40+0.56
|
44.73
|
5.10
|
Racine
|
10.06+0.73
|
55.46
|
5.58
|
V13
|
Hypocotyle
|
8.25+0.94
|
27.15
|
2.24
|
Cotylédon
|
5.44+0.20
|
24.08
|
1.31
|
Racine
|
6.92+3.57
|
73.69
|
5.10
|
V6
|
Hypocotyle
|
10.36+3.20
|
67.27
|
6.97
|
Cotylédon
|
6.84+2.35
|
69.15
|
4.73
|
Racine
|
10.74+2.92
|
66.85
|
7.18
|
L26
|
Hypocotyle
|
11.88+1.68
|
31.22
|
3.71
|
Cotylédon
|
7.85+0.75
|
30.57
|
2.40
|
Racine
|
10.74+1.65
|
33.33
|
3.58
|
L3
|
Hypocotyle
|
7.26+2.26
|
46.14
|
3.35
|
Cotylédon
|
6.73+1.98
|
38.18
|
2.57
|
Racine
|
4.00+0.85
|
33.75
|
1.35
|
Les résultats de l'analyse de variance sont
présentés dans le tableau 15. Ils montrent sans ambages
l'existence d'une différence qui peut être, dans certains
cas, très hautement significative comme, c'est le cas avec le facteur
génotype, de l'interaction (composition hormonale * génotype) ou
(génotype * explant ), dans d'autres, hautement significative comme
pour le facteur composition hormonale et l'interaction (composition
hormonale * génotype * explant) ou simplement significative comme
c'est le cas avec l'interaction (composition hormonale * explant). Cependant
certains facteurs comme l'explant n'enregistre aucune différence.
Tableau 15 : Tableau d'analyse de la
variance à 3 facteurs croisés .
Source de variation
|
Somme des carrés
|
D.D.L
|
Carré moyen
|
F. calculé
|
Var . totale
Var. Milieux
Var. Génotype
Var. Explant
Var. Milieux X Génotype
Var. Milieux X Explant
Var. Génotype X Explant
VAR.Milieux X Génotype X Explant
Var . Résiduelle
|
1915.78
24.67
637.49
11.31
411.47
25.75
171.12
98.16
535.81
|
239
1
7
2
7
2
14
17
192
|
8.02
24.67
91.07
5.66
58.78
12.88
12.22
7.01
2.79
|
8.84**
32.63***
2.03 NS
21.06***
4.61*
4.38***
2.51**
|
NS : Non significatif , * : Significatif au seuil
=0.05 , ** : Significatif au seuil =0.01
et *** : Significatif au seuil =0.001.
2.3.2.2.5- Influence de la source
carbonée
Toujours dans l'espoir d'améliorer davantage
les rendements de nos cultures en terme de caulogenèse, nous avons, dans
cette partie, essayé de tester l'influence de la source carbonée.
Pour conduire cette expérience nous avons retenu un seul génotype
le V12 , compte tenu de ses bonnes performances préalablement
manifestées, et pour les même raisons le milieu D0,1 B3 est
sélectionné.
Quatre sucres comprenant deux monosaccharides (glucose et
fructose) et deux disaccharides (saccharose et maltose) ont été
testés. Les résultats observées sont reportées
sur le tableau 16 . Comme on peut le constater sur le tableau 16, l'ensemble
des sucres testés, induisent une caulogenèse mais à des
degrés différents. Le maltose et le saccharose se
révèlent très favorable à la néoformation de
bourgeons face au fructose et le glucose. Les rendements obtenus avec le
maltose et le saccharose sont nettement supérieur au rendement moyen
relative à l'essai (3.88)
Tableau 16: Effet de la source
carbonée sur la caulogenèse. Les expériences sont
conduites avec les explants du génotype V12 ensemencées sur
milieu D0,1 B3 (3mg/l de BA et 0,1 mg/l de 2,4-D).Les résultats sont
obtenus après 4 semaines de la mise en culture. A et B :
Désignent les groupes homogènes séparés par le test
de NEWMAN et KEULS au seuil 5%.
Source carbonée
|
Pourcentage d'explants
Caulogéne (B)
|
Nombre moyen de bourgeons / explants (A)
|
Rendement
(AxB)
|
Maltose
Saccharose
Fructose
Glucose
|
69.02
59.71
26.21
19.60
|
11.43+1.39
11.42+1.04
2.67+1.53
0.51+0.52
|
7.89 A
6.82 A
0.70 B
0.10 B
|
2*** =73.89 DDL =3 (significatif au seuil =0.001)
.
A travers ces premiers résultats nous pouvons
dire, avec prudence, que les disaccharides paraissent plus favorables à
la caulogenèse que les monosaccharides. La comparaison des moyennes par
le test de NEWMAN et KEULS à 5% a permis de classer les sucres par ordre
décroissant comme suite:
Maltose = Saccharose > Fructose = Glucose.
L'entrée en production, des bourgeons
néoformés, par les explants semble gagner de
précocité lorsque le milieu contient du maltose ou du saccharose.
Les bourgeons commencent à apparaître souvent vers le 15
ème qui suit l'ensemencement. En présence de glucose
ou de fructose, la néoformation des bourgeons ne démarre
qu'à partir du 20 ème jours.
A
B
Planche 8: Bourgeons néoformés
, induit à partir d'explants hypocotyles, sur milieux D0,1B3 ( milieu
pourvu de 3mg/l de BA et 0.1 mg/l de 2,4-D) contenant 30 g/l du maltose ( A)
et du glucose (B).
Les rendements les plus élevés sont obtenus avec
les explants d'hypocotyles cultivés en présence de maltose ou du
saccharose. Il est à noter par ailleurs, que les explants de
cotylédons paraissent incapables de produire des bourgeons sur milieu
contenant du glucose (tableau 17).
Tableau 17 : Influence de la source
carbonée, sur l'aptitude caulogène des explants du
génotype V12. L'expérience est conduite sur milieu D0,1 B3 (3mg/l
de BA et 0,1 mg/l de 2,4-D).Les résultats sont prélevés
après 4 semaines de culture. % EC : Pourcentage d'explant
caulogène, NMB/E : Nombre moyen de bourgeons par explant et
R : Rendement.
Nature de
l'explant
|
Explants
|
Hypocotyle
|
Cotylédons
|
Racine
|
% EC
|
NMB/E
|
R
|
%EC
|
NMB/E
|
R
|
%EC
|
NMB/E
|
R
|
Maltose
Saccharose
Glucose
Fructose
|
79.25
76.52
32.20
22.42
|
14.46+0.86
12.78+1.32
0.59+ 0.80
3.88+2.70
|
11.46
9.78
0.19
0.87
|
61.01
44.73
_
2.65
|
8.67+1.76
11.40+1.11
_
2.00+0.49
|
5.29
5.10
_
0.53
|
62.09
55.46
11.82
32.24
|
11.16+1.70
10.06+0.92
0.93+0.55
2.14+0.84
|
6.93
5.58
0.11
0.69
|
2***=73.89 DDL =6 (significatif au seuil
=0.001)
2.3.2.3-Conclusion
En guise de conclusion, nous pouvons dire que cette partie de
notre travail nous a permis de retenir ce qui suit :
- l'existence d'une variabilité génotypique.
Les meilleurs rendements ont été enregistrés
respectivement avec les génotypes V6 (1.12) , L3(0.87) et V12 (0.77)
quelque soit l'explant et le milieu utilisés
- l'existence d'un effet explant. Les cotylédons
semblent plus caulogènes que le reste des explants. Il existe cependant,
quelques exceptions ou les explants sont incapables d'induire une
caulogenèse ; c'est le cas des hypocotyles et des racines provenant
des génotypes B1,B6 et B8.
- L'existence d'un effet milieu (composition hormonale). Dans
notre cas, sur
- l'ensemble des 10 milieux testé, seuls les milieux
D0,1B3 et D1B3 ont permis d'atteindre de bons rendements en terme de bourgeons
néoformés.
- La source carbonée semble, elle aussi, avoir une
part d'influence dans le processus. Effectivement, les résultats obtenus
en présence de maltose ou de saccharose sont meilleurs que le reste des
sucres.
2.4 Aptitude à l'embryogenèse
somatique
2. 4.1 Induction et développement de
l'embryogenèse somatique
Généralement sur les milieux ayant
montré des pouvoirs embryogènes, l'embryogenèse somatique
peut être induite soit directement sur l'explant ensemencé soit
indirectement (en passant par une phase de callogenèse).
Dans le cas d'une embryogenèse somatique directe (qui
se reproduit rarement), les embryons apparaissent sur la surface des explants
de racines. Le processus commence tout d'abord par l'apparition de petits
gonflements, au niveau de l'épiderme des explants, qui évoluent
en petites structures de forme sphérique et à aspect lisse
verdâtre. Ces structures traversent, par la suite, les mêmes stades
de développement morphologique que traversent habituellement les
embryons zygotiques (Planche9: E).
.Dans le cas d'une embryogenèse somatique indirecte,
c'est la callogenèse qui se déclenche la première,
après 5 jours de culture. Après le 8 ème jour, le cal se
développe davantage et présente un aspect
hétérogène. A ce moment, on distingue des régions
très -chlorophylliennes dispersées sur la surface du cal et
à partir duquel se développent de petits corps de forme nodulaire
ou globulaire et à aspect lisse verdâtre. Ces corps
représentent en fait, des embryons somatiques au stade globulaire
(Planche 9:A) et qui sont appelés ,par la suite, à évoluer
à d'autres stades : cordiforme (Planche 9:B), torpille
(Planche9:C) et cotylédonaire (Planche9:D).
Les embryons somatiques produits présentent souvent des
malformations morphologiques (embryons monocotylé, tricotylé, en
forme de bouteille.....etc.) (Planche11: A,B,C,D). On enregistre cependant, un
faible taux d'embryons somatiques à morphologie normale.
2.4.2 Amélioration de l'induction de
l'embryogenèse somatique
2.4.2. 1 Influence de la composition
hormonale du milieu
De la même manière qu'en
caulogenèse, nous avons essayé de voir, dans cette partie de
travail, s'il existe ou non un effet milieu en particulier sa composition
hormonale, sur l'induction de l `embryogenèse somatique. A cet
effet, nous nous sommes servis de 8 génotypes de Scorpiurus et
de divers explants pour conduire cette expérience. Les milieux de
culture testés sont pourvus d'un cocktail hormonal composé de
deux types de régulateurs de croissance à savoir : les auxines
et les cytokinines. Les premiers sont représentés par l'AIA,
l'ANA et le 2,4-D et les seconds par la BA et la Kinétine. Ces
régulateurs sont apportés aux milieux soit
séparément, soit en mélange.
La nature des auxines ou des cytokinines influence
considérablement la production d'embryons somatiques quel que soit le
génotype ou l'explant utilisé.
L'induction de l'embryogenèse somatique semble
être nulle lorsqu'on emploi des milieux à auxines ou à
cytokinines seuls et à différentes doses. Ceci est valable avec
l'ensemble des concentrations employées mais aussi sur l'ensemble des
explants et génotypes testés. Seuls les milieux pourvus d'un
mélange hormonal (auxine*cytokinine) semble amorcer cette induction.
Ainsi, l'apport du 2,4-D et de l'AIA en mélange avec des cytokinines,
notamment la BA et la Kinétine, dans le milieu d'induction permet
l'obtention d'embryons somatiques. Comme on peut le constater, les
résultats du tableau 19, montrent clairement l'effet de la composition
hormonale du milieu sur l'embryogenèse somatique et cela sans tenir
compte du facteur génotype ou explant utilisé.
Tableau 19 : Effet de la composition
hormonale du milieu sur l'embryogenèse somatique. Les résultats
sont obtenus après 4 semaines de cultures (quel que soit le
génotype et explant testé) le pourcentage d'embryons normaux est
calculé à partir des embryons qui se différencient sur
milieu d'induction.. A et B désignent les groupes homogènes
séparés par le TEST de NEWMAN et KEULS au seuil 5%
Composition Hormonale
Du milieu
|
Nombre moyen de structure embryogène
(A)
|
Pourcentage d'explants
embryogène(B)
|
Rendement
( A x B )
|
Pourcentage d'embryons normaux
|
D3B0,1
D0,1B0,5
A20 B1
A20 K0.1
|
7.79 + 4.37
4.47 + 3.23
4.78 + 3.54
5.56 + 3.60
|
31.19
22.14
32.42
.26.07
|
2.67 A
1.15 B
1.69 B
1.59 B
|
53.00
34.00
76.00
84.00
|
2*** = 8.94 DDL = 3 (significatif au
seuil = 0.001)
B
A
D
C
E
Planche9 : Formation et développement
des embryons somatiques: Embryons somatiques obtenu, directement sur explant de
racine (A), cal embryogène avec embryons somatiques au stade
globulaire(B); au stade cordiforme (C); au stade torpille (D) et au stade
cotylédonnaire (E).
Les rendements rapportés dans le tableau 19, montrent
que les milieux à 2,4-D x BA sont plus favorables que ceux à AIA
x BA ou à Kin x AIA. Malgré les différences apparentes
observées entre les rendements obtenus en milieu D0,1B0,5 ;
B1A20 ou A20K0.1, l'analyse statistique n'en révèle aucune.
Néanmoins, il est clair que le milieu D3B0,1 est plus favorable
à la production de structures embryogènes que le reste.
On relève par ailleurs ,en partant des résultats
du tableau 19, que la corrélation entre le pourcentage
embryogène et le nombre moyen d'embryons par explant est très
élevée, sur les quatre milieux testés. Toutefois, la
bonne corrélation est enregistrée sur le milieu B0,5D0,1 (R=0.98)
,suivie de B1A20 et de A20K0.1 (R=0.95) et enfin de B0.1D3 (0.81). On note
aussi que les écart- types augmentent, quand la moyenne des
structures embryogènes par explant augmente. Ceci est dû à
la production très irrégulière d'embryons somatique par
explant.
La structure morphologique des embryons produits semble elle
aussi être affectée par la nature de l'auxine utilisée. En
effet, comparativement aux milieux à 2,4-D, les milieux à ANA
paraissent favoriser mieux le développement d'embryons normaux. Ainsi,
nous constatons que le taux d'embryons somatiques à morphologie normale
est plus élevé sur milieu à AIA qu'à 2,4-D. Les
principales malformations qui caractérisent ces embryons sont : la
monocotylédonie, la tricotylédonie ou l'obtention de structure
complètement désorganisée ou en forme de bouteille.
Par ailleurs, il n'est pas inutile de rappeler aussi, que
certains milieux, notamment ceux pourvus de 2,4-D x BA, peuvent provoquer
à la fois et l'induction de l'embryogenèse et le
développement des embryons. Par contre, des milieux renfermant de l'ANA,
nécessitent des transferts d'embryons sur milieu dépourvu de
régulateurs de croissance pour permettre leur développement.
2.4.2.2- Recherche de l'explant le plus
performant
Pour évaluer les potentialités
embryogènes des explants en fonction de leur nature, nous avons
mené cette expérimentation avec les explants de
cotylédons , d'hypocotyles et de racines des huit génotypes. Les
milieux d'induction retenus sont le D3B0,1 ; le D0,1B0,5 ; le
A20K0.1 et le A20B1 .
Les résultats de cette expérience (tableau
20),nous ont permis de conclure que les hypocotyles suivis des
cotylédons possèdent les meilleures aptitudes à
l'embryogenèse somatique. En effet le classement du rendement des
explants par le test de NEWMAN
B
A
C
D
Planche 10 (suite): Principales anomalies
morphologiques des embryons somatique .(A) embryon somatique monocotylé.
(B) embryon somatique en forme de font de bouteille. (C) embryon somatiques
présentant des fasciations au niveau des hypocotyles .(D) amas
d'embryons somatiques complètement désorganisés.
& KEULS met en évidence l'existence de trois
groupes homogènes: le premier groupe comprend les
hypocotyles, le second les cotylédons et le troisième les
racines.
On note par ailleurs que le pourcentage embryogène est
proportionnel au nombre moyen d'embryon par explant (R=0.86). Quant, aux
écart - types du nombre moyen d'embryons produits par explants et ceci
quel que soit le génotype ou le milieu utilisé sont importants.
Tableau 20: Variation de
l'aptitude embryogènes des explants ( quel que soit le milieu ou le
génotype testé). Les résultats sont récoltés
après 4 semaines de culture . A et B : désignent les
groupes homogènes séparés par le test de NEWMAN et KEULS
au seuil de 5% :
Explant
|
Nombre moyen d'embryons somatiques/explants
(A)
|
Pourcentage d'explants embryogène
(B)
|
Rendement
(AxB)
|
Hypocotyle
Cotylédon
Racine
|
6,56 + 3.98
6.19 + 4.22
4.21 + 2.70
|
35.51
29.56
26.36
|
2.33 A
1.83 A
1.11 B
|
2 *** =
23.51 , DDL =2 (significative au seuil = 0.001)
|