APPRECIATION DU NIVEAU DE
CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR L'ALLAITEMENT MATERNEL, AU CENTRE DE
SANTE DE GITWE.
(Du 29 Juin au 15 Août 2006)
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE
GITWE
I. S.P.G.
Département des sciences
infirmières
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du Diplôme de graduat en sciences infirmières A1
par :
Alphonse NGARAMBE
Directeur : Dr Patient MIANGO
Gitwe, Janvier 2007
APPRECIATION DE NIVEAU DE CONNAISSANCE DES FEMMES
ENCEINTES SUR L'A M, AU CENTRE DE SANTE DE GITWE DU 29 Juin au 15Août
2006
DEDICACE
A vous nos regrettés parents, pour tous ce que nous
méritons grâce à vous
A mes frères, NSENGIMANA Augustin et
NGENDAHIMANA Claver, vous avez été
Pour nous un soutien inébranlable
A tous les nôtres d'aujourd'hui et à jamais
Ce travail est dédie
Alphonse NGARAMBE
REMERCIEMENT
Un travail comme celui-ci ne peut pas être le fruit d'un
seul individu. Sa réalisation a bien bénéficié de
l'énergie des différentes personnes et institutions. C'est de ce
fait que nous remercions Dieu miséricordieux qui nous a
protégé et nous donne tout.
Nous tenons à remercier cordialement, Madame Claude
Dubuc et ses collaborateurs pour avoir financé nos études.
Nous exprimons notre grande reconnaissance aux
autorités, au corps professoral de l'institut supérieur
pédagogique de Gitwe sans lesquels nous n'aurions pas pu achever ce
travail.
Un spécial remerciement au Dr Patient
MIANGO qui a assuré la direction de ce travail de fin
de cycle. Il nous a témoigné tout au long de nos recherches d'une
grande patience et d'une compréhension inoubliable, ses conseils et ses
suggestions ont contribué aussi bien à l'enrichissement de nos
investigations qu'à notre formation personnelle.
Que les familles, les amis, ainsi que les collègues de
promotion trouvent ici nos remerciements pour leur soutien moral, leur
attachement et conseils.
Nos remerciements vont aussi à la direction et à
tout le personnel du CS de Gitwe pour, leurs disponibilités, leurs
compréhensions, et leurs assistances.
Que chacun trouve ici l'expression de notre reconnaissance
pour sa précieuse contribution scientifique, morale, ou
financière.
Alphonse NGARAMBE
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : pourcentage
A M E : Allaitement maternel exclusif
A M : Allaitement maternel
Al : collaborateurs
C P N : Consultation prénatale
C S : Centre de santé
I E C : Information Education Communication
I V R : Infection des voies respiratoires
Ig : Immunoglobuline
L M : Lait maternel
MINISANTE : Ministère de la santé
N A L : Non allaitement maternel
O MS : Organisation mondiale de la santé
ORL: Oto-rhino-laryngologie
P F: Planning familial
PEV : Pays en voie de développement
S M I : Santé maternelle et infantile
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise
T BC: Tuberculoses
UNICEF: United Nations international children's Emergency
Fund.
VIH: Virus de l'immunodéficience humaine.
WHO: World Health organization
WWW: World, Wide, Web
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Distribution des femmes enceintes selon
la provenance
20
Tableau 2 : Distribution des femmes enceintes
selon l'age
20
Tableau 3 : Distribution des femmes enceintes
selon l'etat civil
21
Tableau 4 : Distribution des femmes enceintes
selon le niveau d'étude
21
Tableau 5 : Distribution des femmes enceintes
selon la profession
22
Tableau 6 : Distribution des femmes enceintes
selon la parité
22
Tableau 7 : Distribution des femmes enceintes
selon la connaissance de la durée moyenne de l'A M
23
Tableau8 : Distribution des femmes enceintes selon
la connaissance de fréquence journalière des
tétés
23
Tableau9 : Distribution des femmes enceintes
selon la connaissance de l'utilité de l'A M au profit de l'enfant
23
Tableau 10 : Distribution des femmes enceintes
selon la connaissance des avantages de l'A M au profit de la mère
24
Tableau 11 : Distribution des femmes enceintes
selon leurs connaissances sur la période d'introduction des
compléments
25
Tableau 12 : Distribution des femmes
enceintes selon la connaissance des inconvénients des suppléments
avant 6mois.
25
Tableau 13 : Distribution des femmes enceintes
qui ont assisté aux séances de l'éducation en rapport avec
l'A M
26
Tableau 14 : Distribution des femmes enceintes
selon la cause d'introduction d'alimentation suppléments.
26
LISTE DES ANNEXES
Questionnaire adressé aux
femmes enceintes
RESUME
L'allaitement maternel est reconnu comme étant
l'alimentation de choix pour les nourrissons.
Le lait maternel a en effet des qualités
nutritionnelles et immunologiques certaines, il diminue le risque d'un certain
nombre d'infections et des pathologies, assure un meilleur
développement staturo- pondéral et a des avantages
psycho-affectifs pour la mère comme pour l'enfant. Malgré sa
valeur irremplaçable il semble que sa connaissance est limitée
et la supplémentation précoce prive le bébé des
protecteurs immunologiques contenus dans le lait maternel.
Nous avons mené une étude
sur » Appréciation de niveau de connaissance des
femmes enceintes sur l'allaitement maternel » qui s'est
déroulé dans le service de CPN au CS de Gitwe du 29 juin au 15
Août.
Notre hypothèse est : la connaissance des
femmes enceintes en matière de l'A M n'est pas satisfaisante.
Cette situation serait expliquée :
1. . Ignorance des femmes enceintes en matière de la
pratique de l'allaitement maternel.
2. Manque d'information sur la pratique de
l'allaitement maternel
Cette étude avait comme objectifs spécifiques
de :
· Apprécier le niveau de connaissance des femmes
enceintes sur l'A M
· Déterminer le nombre des femmes enceintes ayant
assistées aux séances de l'éducation sur l'A M.
· Déterminer les causes d'introduction
précoce d'alimentation supplémentaire aux enfants
Au terme de ce travail nous constatons que la connaissance des
femmes enceintes sur l'A M n'est pas satisfaisante car :
ü 35% des femmes enceintes ne connaissent pas la
durée moyenne de l' A M
ü 21% des femmes enceintes ne connaissent pas les
avantages de l'A M au profit de l'enfant
ü 51% des femmes enceintes ne connaissent pas les
avantages de l'A M au profit de la mère
ü 40% des femmes enceintes savent que l'introduction
d'alimentation supplémentaire se fait avant 6mois
ü 53% des femmes enceintes ne savent pas les
inconvénients de donner les suppléments avant 6mois
ü 70% des femmes enceintes n'ont pas assistées
aux séances de l'éducation sur l'A M
ü 35% des femmes enceintes ont évoqués
l'insuffisance du LM comme principale cause d'introduction précoce
d'alimentation supplémentaire aux enfants
SU MMARY
Breast feeding may be recognized as a preferable food for
babies. In fact maternal milk has surely immunological and nutritional
qualities. It diminishes the risk of many infections and pathologies. It
insures a height weight development has psycho-affective advantages for mothers
as well as for baby. Breast feeding may be of an unrepleacable value; it is as
if it is less known and prematurely replaced deprived the baby from the
immunological protections. We have conducted a study on»
Appreciating the
Knowledge in pregnant mothers for breast
feeding»
Our hypothesis was the knowledge of pregnant mothers of breast
feeding.
Is insufficient this may be explained by:
1. ignorance in pregnant to wards conduct of breast feeding
2. Lock of information on breast Sfeeding practice.
The specific objectives as the study are:
· Appreciate the knowledge level to wards breast feeding
are pregnant in mothers
· Determine the number of pregnant mothers having
participated to IEC seances on breast feeding.
· Determine the causes/reasons of introducing prematurely
supplementary food in children realized that the knowledge.
At the end of our study we realized that the knowledge wards
breast feeding is
Insufficient in pregnant mothers because:
ü 35% women pregnant mothers do not know the medium
period of breast feeding.
ü 21% pregnant mothers do not kwon she advantages of
breast feeding in favor of a child.
ü 51% pregnant mothers do not know she advantages of
breast feeding in favor of mother.
ü 40% pregnant mothers do know that introducing supple
mentary food is due before 6 months
ü 53% pregnant mothers do not know the consequences of an
introducing 6 mouths - supplementary foods.
ü 70% pregnant mothers have never participated on courses
/ séances
ü 35% pregnant mothers have declared shortage of maternal
milk as the main reason of introducing supplementary food before time .
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENT
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES ANNEXES
v
RESUME
vi
SU MMARY
vii
TABLE DES MATIERES
ix
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 Problématique
1
0.2 Hypothèse
4
0.3 Objectif
4
3.1 Objectif Général
4
3.2 Objectifs spécifiques
4
4. Choix et intérêt du sujet
4
4.1. Intérêt personnel
4
4.2. Intérêt scientifique
5
5. Délimitation du sujet
5
6. Articulation du travail
5
CHAP I : CADRE THEORIQUE
6
1.1 Définitions
6
1.2 Anatomie et physiologie du sein :
6
1.3 Composition du lait maternel :
7
1.4 Avantages de l'allaitement maternel
10
1.5 Conduite de l'allaitement maternel
11
1.6 Dix conditions pour le succès de
l'allaitement maternel
12
1.7 Quelques règles d'or pour une bonne
mise en route de l'allaitement
12
1.8 Les problèmes associés à
l'allaitement maternel
13
1.9 Les contre-indications de l'allaitement
maternel
15
1.10 Allaitement maternel et VIH/ SIDA
15
CHAP II. MATERIEL ET METHODES
17
II.1 Description du Milieu d'étude
17
II.2 Matériel (technique de collecte des
données)
18
II.4 Méthodes
19
II.5 Difficultés rencontrées
19
CHAP III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
20
III.1 PRESENTATION DES RESULTATS
20
III.2 DISCUSSION
27
3.2.1 Identification des femmes enceintes sujet de
l'étude
27
3.2.2. Connaissances des femmes enceintes sur
l'allaitement maternel
27
3.2.3. Information sur l'A M
28
3.2.4. Cause d'introduction précoce
d'alimentation supplémentaire
28
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTION
29
CONCLUSION GENERALE
29
SUGGESTION ET RECOMMANDATION
30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES + WEBSITES
31
ANNEXES 0. INTRODUCTION
GENERALE
0.1 Problématique
L'allaitement au sein constitue un moyen sans égal de
nourrir l'enfant de la façon qui convient le mieux pour sa croissance et
son bon développement et il exerce en outre une influence biologique et
affective sans pareille sur l'état de santé de la mère et
de l'enfant, les propriétés antiseptiques du lait maternel
contribuent à protéger les nourrissons contre les maladies et il
existe d'autre part une relation importante entre l'allaitement au sein et
l'espacement des naissances.
Dans biens des sociétés, l'adoption des
techniques modernes et des nouveaux modes de vie a entraîné une
réduction notable de l'intérêt attaché à
cette pratique traditionnelle (1)
Plusieurs études ont montré que le
bénéfice de l' A M est optimal lorsqu'il est introduit
précocement et que l'enfant est nourri au sein de façon exclusive
pendant les six premiers mois de sa vie (2)
D'ailleurs l'OMS recommande l'allaitement exclusif
jusqu'à l'age de 6mois, suivi de l'allaitement mixte avec aliment
complémentaire jusqu'à l'âge de 2ans et plus, comme
méthode d'alimentation des nourrissons (4,5).
L'OMS estime que le taux d'A M E reste bas dans l'ensemble
du monde. La proportion des nourrissons qui reçoivent exclusivement du
L M à un moment quelconque entre la naissance et l'âge de
6mois était estimé à 35% (4).
Des études menées dans les pays
industrialisés montrent un recul énorme de l'A M du fait de
l'irruption sur le marché des formules lactées artificielles
(5).
En Belgique près de 80% des jeunes mères
choisissent d'allaiter mais un mois plus tard 30% allaitent encore, les autres
procèdent à l'introduction précoce des aliments autres que
le lait maternel, mis à part quelques travailleurs indépendants
obligés de sevrer très tôt, les autres femmes ont mis un
terme à une histoire d'allaiter bien sauvent difficile,
incompréhensible, mal veçu ou hésitantes (6)
En Russie, bien que le taux de début d'allaitement
maternel soit élevé, la durée médiane de
l'allaitement au sein n'est que de 3 mois, très peu d'enfants
bénéficient d'un allaitement au sein exclusif ou complet. 70% des
enfants de moins de 4mois reçoivent des préparations pour
nourrissons et plus de 65% d'enfants de moins de 4mois reçoivent des
aliments semi liquides (7)
En Hongrie : 10% d'enfants âgés de 4mois et
20% des bébés de 6mois reçoivent un substitut au lait
maternel. A l'âge de 3mois plus de 50% d'enfants consomment d'autres
aliments : principalement des légumes et à 6mois ils
reçoivent toute une alimentation de complément (8)
En Angleterre : où l'allaitement artificiel est
prévalent, le taux d'allaitement exclusif sont très bas, 60 % des
bébés sont nourris au biberon 6 semaines seulement après
la naissance (6)
En Amérique sur 14 pays étudiés
seulement 34% des enfants de moins de 4mois sont nourris exclusivement au sein
et selon les statistiques canadiennes récentes 75% des mères
commencent à allaiter à l'hôpital, mais 60% d'entre elles
allaitent encore au 3ème mois et 30% au
6ème mois(6)
Dans les pays en voies de développement même si
la durée de l'allaitement maternel exclusif est relativement
satisfaisante. En effet des études portant sur le mode d'alimentation
pendant la première année de vie indiquent que respectivement
98%, 96%,90%des nourrissons nés en Afrique, en Asie, en Amérique
latine sont en partie allaités au sein durant cette période.
En Indonésie, au Pérou aux philippines et au
Kenya des suppléments liquides sont données aux nourrissons
dès la première semaine de sa vie.
Selon l'UNICEF (1996) le pourcentage d'enfant nourris
exclusivement au sein pendant les 4 premiers mois de leurs vies varie de
3à53% en Amérique latine, de 4 à 64% en Asie et de
1à 65% en Afrique
Le taux d'allaitement maternel exclusif dans certains pays
d'Afrique témoigne qu'ils sont loin de la norme mondiale :
2%, 5%, 19% Respectivement en Cote d'ivoire, Algérie,
Zambie (10)
Dans la sous région des grands lacs, une
étude sur la situation des enfants et des femmes effectuée au
Zaïre en 1995 montre que l'allaitement maternel est pratiquement universel
au Zaïre, toutefois cette enquête révèle seulement
32.4% des enfants de moins de 4 mois ont été nourris
exclusivement au sein dont 29.4%des enfants du milieu urbain et 33.5% du milieu
rural et poursuit que l'introduction des aliments autres que le lait maternel
chez les enfants de moins de 4mois est précoce( )
Le pourcentage des enfants nourris exclusivement au sein
jusqu'à 4mois dans les pays des grands lacs se présentent comme
suit :
· Burundi : 89%
· RDC : 68%
· Tanzanie : 32%
· Kenya : 17%(26)
Au Rwanda 85% des enfants de moins de 6mois sont
nourris exclusivement au sein selon les recommandations de l'OMS, 14% des
enfants de moins de six mois recouvrent des aliments liquides ou solides autres
que le lait maternel et/ou de l'eau.
En outre 2% d'enfant de moins de 6mois reçoivent une
combinaison du LM et de l'eau seulement 0.1% des enfants de moins de 6mois sont
complètement sevrés (18,22)
Ce recul d' A M et cette diversification
alimentaire augmentent la morbidité et la mortalité infantile en
exposant l'enfant aux affections diverses et entravent sa croissance sous tous
les aspects. Ainsi dans le monde plus d'un million des enfants meurt chaque
année et bien d'autres encourent des affections néonatales, des
maladies diarrhéiques, des infections respiratoires, des états de
malnutritions et ORL, parce qu'ils n'ont pas été nourris
correctement au sein. (18).
0.2 Hypothèse
La connaissance de la pratique de l'allaitement maternel chez
les femmes enceintes n'est pas satisfaisante. Cette situation serait
expliquée par :
1. Ignorance des femmes enceintes en matière de la
pratique de l'allaitement maternel.
2. Manque d'information sur la pratique de
l'allaitement maternel
0.3 Objectif
3.1
Objectif Général
Contribuer à la promotion de l'allaitement maternel
3.2
Objectifs spécifiques
1. Apprécier le niveau de connaissance des femmes
enceintes sur l'allaitement maternel.
2. Déterminer le nombre des femmes enceintes ayant
assisté aux séances de l'éducation sur l'A M.
3. Déterminer les causes d'introduction d'alimentation
supplémentaire aux enfants.
4. Choix et intérêt du sujet
4.1. Intérêt personnel
Nous avons choisi ce sujet puisque l'allaitement maternel est
un domaine ayant une grande influence sur la santé de la population
entière.
Nous nous sentons préoccupé par la santé
des enfants qui sont toujours victimes de la mauvaise pratique de l'allaitement
maternel. Le bien-être de la population est influencé par la bonne
santé des enfants et des mères qui elle-même dépend
de la bonne pratique de l'allaitement maternel. Ceci étant, nous nous
proposons cette étude pour enrichir notre connaissance sur l'A M.
4.2. Intérêt scientifique
Nous espérons que les informations et les
résultats obtenus dans ce travail contribueront à la
sensibilisation des femmes enceintes et les personnels de santé de
prendre en compte toutes les mesures pré établie pour la
promotion de l'A M.
5. Délimitation du sujet
Notre étude a été menée sur une
période de 1 mois et demi : du 29 juin au 15 août, s'est
déroulé au centre de santé de Gitwe dans le service de CPN
et a inclus toutes les femmes enceintes qui ont consulté ce C.S,
pendant notre période d'étude.
6. Articulation du travail
En plus de l'introduction générale, ce travail
comprend 3 chapitres, la conclusion générale et des
recommandations.
Au premier chapitre : C'est la revue de la
littérature consacrée aux généralités sur
l'allaitement maternel et quelques définitions.
Deuxième chapitre : matériel et
méthodes qui décrit le milieu d'étude, choix et taille de
l'échantillon, et qui montre les méthodes et techniques de
collectées de données utilisées au moment de
l'étude.
Le chapitre trois montre la présentation des
résultats, selon le questionnaire adressé aux femmes enceintes.
La deuxième partie du chapitre trois comprend la discussion des
résultats.
CHAP I : CADRE THEORIQUE
1.1 Définitions
1.1.1 Allaitement :
Le mot allaitement signifie «alimentation du nourrisson
avec du lait au sein de la mère ou d'une nourrice ou au biberon »
(1) il est aussi l'alimentation du nouveau-né et du nourrisson dans
lequel le lait joue un rôle exclusif ou principal (1)
1.1.2 Allaitement maternel exclusif :
Signifie que le bébé n'a pas d'autres aliments
ou boissons que le lait de sa mère, pas même une tétine, il
suffit qu'il reçoive des vitamines, des aliments rituels, même en
petites quantités, un peu d'eau ou de jus de fruit, pour ne plus pouvoir
être considérés comme état exclusivement
allaité (11)
1.1.3 Allaitement partiel :
Signifie que le bébé est allaité mais
reçoit aussi du lait artificiel ou des supplément de lait ou des
boissons. Le meilleur et le sûr moyen de nourrir le bébé
est l'allaitement exclusif normalement le bébé n'a pas besoin de
rien d'autre, même pendant les jours qui suivent leurs naissances
jusqu'à l'age de 6mois (11)
1.1.4 Allaitement artificiel :
C'est l'allaitement du nourrisson au biberon ou par un autre
moyen avec le lait d'origine animale et /ou industrielle (11)
1.2 Anatomie et physiologie
du sein :
Organes glandulaires pectoraux au nombre de deux, les seins
sont des glandes exocrines dont la fonction essentielle est la synthèse,
la sécrétion et l'éjection du lait destiné à
l'alimentation du nouveau-né. Ces phénomènes constituent
la lactation. Les glandes mammaires sont d'origine ectoblastique et
s'apparentent aux glandes sudoripares. Elles sont sensibles aux hormones
ovariennes, placentaires et hypophysaires, ce qui en fait un caractère
sexuel secondaire. Elles se développent sous la pression
oestrogénique lors de la puberté et involuent lors de la
ménopause. Elles sont rudimentaires chez l'homme (13)
Le centre du sein est occupé par le mamelon. Celui-ci
est entouré par une zone circulaire pigmentée, l'aréole,
présentant des bosses ou tubercules de Morgagni, dus à la
présence de volumineuse glande sébacée, les glandes
alvéolaires de montgomery. Le tissu fibro-élastique
sous-alimentation contient des fibres musculaires lisses dont les contractions
durcissent et élèvent le mamelon (thélotisme). Le soutien
du sein est assuré par des bandes de tissu conjonctif appelés
ligaments suspenseurs du sein ou ligament de Cooper se trouvant entre la peau
et le fascia profond (13,14). Le sein est constitué de 15à25lobes
en forme de grappe de
Raisin, subdivisés en lobules et en alvéoles
faites d'acini, séparés les uns des autres par du tissu
fibro-adipeux. La quantité de tissu adipeux détermine le volume
du sein. Le système excréteur ou arbre galactophore est
formé de canaux galactophores qui se réunissent pour se terminer
en pores galactophores. Ceux -ci rejoignent les sinus lactifères
situés derrière l'aréole et débouchant au sommet du
cône mamelonnaire. Ce sont les sinus lactifères que le
bébé vide par des mouvements ondulatoires avec sa langue durant
la tétée (13). Pendant la gestation, le sein subit une phase
proliférative induite par les oestrogènes et la
progestérone sécrétée par le corps jaune et le
placenta. Le tissu glandulaire se développe et forme un arbre
complet ; c'est mamogènèse. Les
capacités sécrétrices commencent à s'exprimer
dès le sixième mois de grossesse, par la production de colostrum.
Elles ne seront totales qu'après l'accouchement par
lactogénèse quand une chute massive
d'oestrogène et progestérone induit la production hypophysaire de
prolamine qui stimule la sécrétion de lait pat les acini (12,13).
Et l'ocytocine produite par la post-hypophyse fait contracter les fibres
musculaires au tour des acini et active la montée de lait vers les sinus
lactifères ainsi que l'éjection de lait par les pores du mamelon
(12,14). C'est une réaction en chaîne qui est naturellement
déclenchée par la succion mais susceptible de subir l'influence
des psycho stimuli maternels. La succion régulière du mamelon
contribue donc à l'entretien de la lactation. D'autres hormones
interviennent dans la lactation : les hormones thyroïdiennes, les
hormones parathyroïdiennes, le cortisol, l'insuline et les hormones de
croissance (12,14). Après le sevrage, les alvéoles s'atrophient
progressivement sur une période de 2à3mois (13)
1.3 Composition du lait
maternel :
Les composants majeurs du L.M sont : Eau, (87.5%), les
glucides (7%), les lipides (4%), les protides (1%), micro nutriments (0.5%).
1.3.1 Eau :
L'Eau étant le principal constituant du L.M (87.5%),
celui-ci est particulièrement désaltérant. Il n'est donc
pas nécessaire de rajouter des biberons d'eau entre des
tétées à la demande.
1.3.2 Glucides :
Le lait humain contient 60gr/l de lactose, ce qui
représente 85%de sa teneur en glucides, le lactose, est un
dérivé du glucose, est destiné aux cellules
cérébrales, musculaires, graisseuses et intestinales. Le lactose
joue un rôle essentiel dans la construction du cerveau, le maintien d'une
glycémie stable et l'épuration de la bilirubine.
1.3.3. Lipides :
La teneur moyenne en lipides du lait est d'environ 40gr/l.
cette teneur peut subir des variations importantes (3à180g/l) suivant
l'heure de la journée, l'âge de l'enfant, le
volume de la tétée, la constitution de la mère et son type
d'alimentation. La synthèse des lipides est complexe et longue. C'est
pourquoi les lipides ne se concentrent dans le lait humain qu'en fin de
tétée de chaque sein ce moment ne doit être supprimé
par des tétées trop courtes. Les lipides du lait humain sont
constitués à 98% par les triglycérides, des grasses poly
insaturées qui jouent un rôle dans la myélinisation du
système neveux, l'acuité de la vision et la synthèse
d'hormone. Le lait humain contient également des phospholipides, du bon
cholestérol bénéfique au niveau cardio-vasculaire et
cérébral.
1.3.4 Protides :
Le lait humain contient 9à12g/l d'acides aminés
repartis en 3 classes :
· Protéines, Enzymes, Acides aminés
libres
1.3.4.1. Protéines :
Le lactosérum constitue la moitie des protéines
du LM. (6g/l) il comprend :
· L'alpha lactalbumine (3.5g/l), productrice de lactose
nécessaire à la construction du cerveau humain.
· La lactotransferrine (1.5g/l), nécessaire pour
l'absorption intestinale du fer et anti-infectieux puissant par sa
capacité à s'approprier le nécessaire au
développement de certaines bactéries, le lait maternel sont
exempts de betalactoglobuline allergisante. Pour l'être humain.
Il faut 100 jours (3mois et demi) pour que l'intestin du
bébé mette en place une barrière anti-allergique efficace
contre les protéines non humaines. Avant ce moment, tout apport
alimentaire différent du lait de mère est reconnu, comme
étranger par l'organisme et crée un risque d'intolérance.
Dans le lait maternel la caséine (4g/l) est particulièrement
digeste. Les immunoglobulines (1-2g/) sont des protéines qui
fournissent des défenses immunitaires, des anticorps. Le lait maternel
contient principalement à sécrétoires, IgG et IgM. La
muqueuse digestive du bébé est immature à la naissance et
met au moins 4mois à s'édifier. Il est protégé
contre les agressions microbiennes par les protéines de défense
du L M. dans le colostrum, les IgA, sont présentes de façon
massive (près de 90g/l. Ils tapissent la muqueuse digestive
empêchant les bactéries pathogènes de se fixer sur. Les
microbes sont agglutinés par IgA, leurs toxines et leurs enzymes sont
neutralisés et la prolifération locale des virus est
empêchée.
1.3.4.2 Enzymes :
Parmi les enzymes on peut citer le lysozyme, un
bactéricide propre au lait humain, la lipase pour l'absorption des
graisses par le bébé, le lactose en glucose et galactose.
1.3.4.3 Acides aminés :
Dans le lait humain, les AA libres (2g/l) sont
présents dans une proportion 3à4 fois plus importante que dans le
lait de vache. Ils permettent l'assimilation des lipides et participent
à la construction du cerveau. Acides aminés libre essentiel du
lait maternel : histidine, isoleucine, leucine, lysine,
méthionine, phénylalanine, taurine, thréonine,
tryptophane, valine.
Acides aminés libres non essentiel du lait
maternel : arginine, alanine, acide aspartique, cystéine, acide
glutamique, glycocolle, proline, sérine, tyrosine.
1.3.4.4
Hormones :
Dans les protides, on classe les hormones du lait maternel
dont certaines favorisent la croissance et le développement des organes
sexuels propre à l'espèce. Quelques hormones du lait
maternel : Insuline, facteurs de croissance épidermique,
prostaglandines, hormones thyroïdiennes, prolactine stéroïdes
ovariens et surrénalites, calcitonine, Erythropoiétine,
neurotensine, somatostatine, bombé sine.
1.3.4.5 Sels
minéraux, oligo-éléments, micro
nutriments :
La quantité des SM et oligo-élément
(2g/l) du lait maternel est adapté aux possibilités
d'élimination rénale du bébé dont les organes ne
sont pas encore matures. La concentration des oligo-éléments est
élevée dans le colostrum. Ils jouent un rôle essentiel
dans la constitution du squelette. Sels minéraux et
oligo-élément du lait maternel :
Calcium, chlore, cuivre, fer, iode magnésium
manganèse, phosphore, potassium, sélénium, sodium,
souffre, zinc.
1.3.4.6 Vitamines :
Liposolubles et hydrosolubles du lait
maternel : A, B1, B2, PP, B5,
B6, B8, B9, B12, C, D, E, K.
le lait maternel contient de nombreuse leucocytes ou cellules vivantes (90%
macrophages, 10%de lymphocytes) sont nombreuse dans le colostrum (un million
par millilitre) et le lait maternel. Le lait humain contient de nombreux
facteurs de défense immunitaire antibactériens (diphtérie,
tétanos, streptocoques, coqueluche, dysenterie, colibacilles, typhus)
antiviraux
(Grippe, poliomyélite, etc.) Et antiparasitaires. Il
contient également des agents de protection contre l'entérocolite
ulcéro-nécrosante de l'interféron et le système du
complément (20 protéines de défense contre les agents
pathogènes qui pénètrent dans l'organisme Les
nucléotides ont un effet immunologique sont présents dans le lait
maternel. Cytidine, uridine, adénosine, guanosine, inosine.
1.4 Avantages de
l'allaitement maternel
Curieusement de moins en moins
pratiqué par les jeunes mamans (taux d'allaitement inférieur
à 50% à la naissance, inférieur à 2-3mois), il a
plein d'avantages sur l'allaitement artificiel :
· Il entretien une meilleure relation mère-
enfant
· La digestion de bébé est plus facile
· Le lait maternel protège des allergies
respiratoires, alimentaires, de l'eczéma (25)
· L'acuité visuelle et le quotient intellectuel de
bébé seraient meilleurs (allaitement de longue durée
· Il assure une meilleure défense immunologique
contre lis infections grâce aux anticorps qu'il contient, il
protège l'enfant contre la diarrhée et les infections aigues de
voies respiratoires qui sont les causes principales de mortalité
infantile.
· Il est économique, gratuit et ne demande pas une
préparation spéciale
· De la côte maternelle en dehors du plaisir
d'allaiter la femme retire pour sa santé un certain nombre de
bénéfices :
Diminution des infections du post-partum
Perte de poids plus rapide (rétraction utérine)
Risque diminué d'ostéoporose, de cancer du sein
et de l'ovaire en pré ménopause et les règles sont
inhibées chez les mères qui nourrissent exclusivement les
bébés au sein, et des tétées fréquentes
offrent une protection supérieure à 98% conte la grossesse
pendant les six premiers mois d'allaitement maternel d'où le rôle
contraceptif. (28)
1.5 Conduite de
l'allaitement maternel
1.5.1 La première mise au sein
Elle doit être précoce, peu de temps après
l'accouchement. Les réflexes de fouissements et de succion du
bébé sont à leur maximum pendant les deux heures qui
suivent la naissance. Après la sixième heure, ces réflexes
diminuent progressivement pou ne réapparaîtrent vraiment
efficacement qu'après la quarante-huitième heure. Il est
important que la mère et le bébé ne soient pas
dérangés, soient maintenus au chaud, installés dans un
endroit calme et confortable, où des oreilles sont disponibles. La
mère ne doit pas se pencher sur son bébé, ce qui causera
des douleurs du dos et des épaules (29).
1.5.2 Déroulement de la tétée
Il faut laisser le bébé téter le premier
sein aussi longtemps qu'il le souhaite. Les premiers jours avant que la
montée laiteuse se fasse, le bébé doit téter les
deux seins à chaque tétée, pour favoriser cette
montée laiteuse des deux cotés. Normalement il montre
lui-même quand il a fini en lâchant le sein. Le bébé
est calme pendant la tétée et semble repu une fois celle-ci
termine. La composition du lait variant au cours de la tétée. La
mère devra apprendre à observer le comportement de son enfant
pour savoir quand terminer la tétée. (30)
1.5.2.1 Avantages de la première
tétée
· Pour la mère : cela l'aider à
connaître, à découvrir son bébé à
condition de leu laisser le temps de se rencontrer, de lui laisser à
elle, le temps de devenir mère, par ailleurs la tétée
précoce réduit le risque d'hémorragie du post-partum
· Pour le bébé : la première
tétée permet de faciliter le démarrage de l'allaitement
maternel grâce au réflexe de succion, qui est à son
paroxysme dans les deux premières heures de vies. De plus le colostrum
est un puissant laxatif et permettra l'évacuation du méconium est
également riche en sels minéraux, en protéines :
ceux-ci en passant dans le sang retiennent l'eau de l'organisme, et ainsi le
nouveau-né ne va pas se déshydrater. Il contient aussi du lactose
qui préviendra l'hypoglycémie et il est riche en anticorps.
(30)
1.6 Dix conditions pour le
succès de l'allaitement maternel
Tous les établissements qui assurent des prestations de
maternité et de soins aux nouveau-nés devraient :
1. Adopter une politique d'allaitement maternel formulé
par écrit et systématiquement portée à la
connaissance de tout le personnel soignant
2. Donner à tout le personnel les compétences
nécessaires pour mettre en oeuvre cette politique
3. Informer toutes les femmes enceintes des avantages de
l'allaitement au sein et de sa pratique
4. Aider les mères à commencer d'allaiter leurs
enfants dans la demi-heure suivant la naissance
5. Indiquer aux mères comment pratiquer l'allaitement
au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent
séparées de leurs enfants
6. Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune
boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale
7. Laisser l'enfant avec sa mère 24heures par jour
8. Encourager l'allaitement au sein à la demande de
l'enfant
9. Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine
artificielle ou sucette
10. Encourager la constitution d'association de soutien
à l'allaitement maternel et leur adresser les mères dès
la sortie de l'hôpital ou de la clinique. (1,27)
1.7 Quelques règles d'or pour une bonne mise en route
de l'allaitement
· La proximité physique maman-bébé
favorise la mise en route de l'allaitement. Gardez votre bébé
avec vous autant que vous en ressentez le besoin et laisser s'imprégner
avec délices de votre odeur, voix, votre bercement
· Allaitement à la demande ! Le lait maternel
est plus digeste des laits et il n'y a aucun espace minimum à respecter
entre 2 tétées. Dès que le bébé semble
chercher et farfouille avec sa tête, proposez-lui le sein. Donnez
10à12 tétées les premiers jours est un sacré gage
de succès et vous permet de profiter de ce moment pour vous reposer
éventuellement vous en endormir avec votre bébé.
Allaitement à la demande permet également au nouveau-né de
peaufiner sa technique de succion c'est également le meilleur moyen
d'éviter les engorgements.
· Essayer de mettre votre bébé au sein dans
les 2heures qui suivent l'accouchement ; c'est un moment
privilégié où tous les sens du nouveau-né sont en
éveil et où il est particulièrement réceptif.
· Adapter une position : être bien
calée dans des coussins sans aucune tension dans les bras ou le dos pou
le bébé c'est la tête en face de votre sein (il ne doit
pas avoir à tourner la tête) et son ventre contre le vôtre
il doit ouvrir grand la bouche et«Engloutir une partie de l'aréole
» ceci est essentiel car les terminaisons nerveuses qui commandent
l'éjection du lait sont à la périphérie de
l'aréole et en aucun cas sur le mamelon. La bonne position de la
mère et de l'enfant est la meilleure des préventions des
crevasses et des engorgements.
· Eviter les compléments ! Là aussi,
attention danger ! L'allaitement est régi par la loi de l'offre et
de la demande. Plus le bébé tète, plus il aura de lait,
dès que vous lui donnez autre chose que le lait maternel votre lactation
diminue et c'est précisément là que l'on retrouve toutes
les mamans vous disent qu'elles n'avaient pas assez de lait. Si le
bébé semble ne pas prendre assez vérifiez sa position pour
être sûr qu'il stimule correctement le sein et mettez le plus qu
sein pour relancer votre lactation
· Eviter les tétines (biberon ou sucette) :
la technique de succion du sein est totalement différente de celle du
biberon et c'est peut être en demander un peu trop au bébé
que de lui demander de maîtriser les deux techniques et de le faire
passer de l'une à l'autre.
· Ayez dans votre entourage une personne de confiance
qui a eu une expérience réussie de l'allaitement de ses enfants,
(renseignez-vous auprès de votre maternité, centre de SMI)
essayez de renseigne avant l'accouchement afin d'aborder les premières
semaines de vie de votre bébé en toute sécurité.
(31)
1.8 Les problèmes
associés à l'allaitement maternel
Beaucoup de femme cesse d'allaiter par ce qu'elles
éprouvent des difficultés qui leurs semblent insurmontables. Il
appartient donc à l'infirmier(e) de leur indiquer à l'avance les
remèdes et les solutions à ces difficultés afin de leur
permettre d'offrir à leur enfant le mode d'alimentation
souhaité.
1.8.1 Les douleurs au mamelon :
Elles sont courantes en début de l'allaitement mais
elles disparaissent dès que le réflexe d'éjection est bien
établi. En changeant régulièrement de position
d'allaitement, on soumet différentes parties du mamelon à la
succion et on permet aux seins de se vider plus complètement. Les
douleurs sont plus fortes pendant les premières minutes de la
tétée, la mère doit en être informé. Car elle
risque de se décourager et d'interrompre trop tôt la
tétée, parfois même avant que le réflexe
d'éjection ne soit déclenché.
1.8.2 L'engorgement :
C'est une réaction inflammatoire avec oedème et
une vasodilatation. Les seins sont tendus par l'inflammation et non par un
excès de lait. De façon exceptionnelle, l'oedème peut
comprimer les canaux galactophores et empêcher alors l'excrétion
du lait.
1.8.3 Les crevasses :
Il s'agit d'un problème fréquent en post-partum
la douleur ressentie transforme la tétée en calvaire cette
pathologie est à 90%induite par une mauvaise position du
bébé au sein.
1.8.4 Les problèmes de
succion :
Ils sont sauvent transitoires, dues en générale
à une immaturité neurologique transitoire ; soit
· Le bébé tète les lèvres
· Le frein de la langue est trop court
· Le bébé rétracte sa langue
· Le bébé est hypotonique ou hypertonique.
1.8.5 La confusion sein
tétine :
La façon dont le bébé fait fonctionner sa
langue et ses mâchoires pour téter au sein et au biberon est
totalement différente. Ce problème peut survenir si la maman
utilise des bouts des seins en silicone ou si l'enfant reçoit des
biberons de complément.
1.8.6 Les mamelons
rétractés :
L'allaitement est toujours possible pour une femme
présentant ces particularités anatomiques (28à35% des
femmes) cependant, il pourra poser des problèmes spécifiques st
demander plus de soutien, d'information et de persévérance de la
part de la mère. (29)
1.8.7 La fatigue et/ou
l'énervement :
Peut provoquer une diminution de la production
lactée.
1.9 Les contre-indications
de l'allaitement maternel
1.9.1 C.I absolues :
· Maladies ou troubles mentaux
· TBC évolutive si une chimiothérapie n'est
pas instaurée chez la mère et chez l'enfant
· Néphropathies Aiguës
· Malformation de la bouche et du palais du nourrisson
(bec de lièvre, gueule de loup)
· Cancer
1.9.2 C.I relatives :
· Infections aiguës graves
· Intoxications éthyliques (tabagiques
importantes)
· Opposition de la mère à l'allaitement
· Débilite et prématurité
· VIH/SIDA
· Maladies thyroïdiennes (24)
1.10 Allaitement maternel
et VIH/ SIDA
Dans de nombreux pays en développement, l'infection par
le VIH atteint presque autant de femmes que d'hommes. Un nombre accru de
bébés et de jeunes enfants semblent être infectés
par leur mère. La transmission pourrait se faire par le passage in
utero du virus à travers le placenta; au moment de l'accouchement,
par exposition aux sécrétions vaginales, ingestion de sang
maternel ou transfusion entre la mère et le foetus durant le travail et
la délivrance; par ingestion du virus via le lait maternel. Dans de
nombreux pays, l'infection par le VIH touche 25 à 45 pour cent des
nourrissons nés de mère séropositive. Il a
été démontré qu'une mère atteinte du VIH
peut le transmettre à son enfant par son lait. On a pu isoler ce virus
à partir de lait maternel humain. On a pensé que ce virus fragile
pouvait être détruit par l'acide gastrique et les enzymes
présents dans l'intestin du bébé, et que le système
digestif de ce dernier pouvait faire barrière au virus. Cela est sans
doute en partie vraie. La grande majorité des enfants nourrie au sein de
mères infectées par ce virus ne sont pas contaminés par le
lait maternel. Il est difficile, cependant, de déterminer à quel
moment un enfant peut être contaminé: avant l'accouchement, durant
l'accouchement ou quand il est allaité par sa mère. Cette
incertitude est en partie due au fait que les enfants contaminés, comme
ceux qui ne le sont pas, fabriquent, de manière passive, des anticorps
contre le VIH en réponse à l'infection de leur mère, mais
la présence d'anticorps dans les tests standards VIH ne peuvent pas
être interprétés comme un signe d'infection active. Une
femme enceinte ayant une carence en vitamine A est plus susceptible de passer
son infection VIH à son foetus. La transmission par le lait maternel est
sans doute un fait relativement rare. Des différences apparentes dans
les taux de transmission parmi des groupes de femmes de plusieurs pays semblent
liées, entre autres facteurs, à l'apport en vitamine A.
Une réunion d'expert de l'OMS et UNICEF (1992) a
émis de recommandations très claires en matière, et ce,
bien qu'on ait la preuve de la transmission du VIH par le LM :
Dans les régions où les maladies infectieuses et
la malnutrition sont les principales causes de décès des enfants
et le taux de mortalité infantile élevé, A M doit
être conseillé aux femmes enceintes y compris celles qui sont
atteintes par le VIH la raison en est que les risques d'infection virale par le
LM chez des nourrissons restent plus faibles que les risques de
décès occasionnés par d'autres facteurs si celui-ci
n'était pas nourri au sein. Beaucoup d'enfants d'Afrique, d'Asie et
d'Amérique latine vivent dans des milieux où les infections
gastro-intestinales sont courantes, l'hygiène insuffisante et les
approvisionnements en eau suspects. Dans ces conditions, les nombreux avantages
de l'allaitement maternel l'emportent largement sur le risque que peut encourir
un enfant qui tète sa mère infectée par le VIH. Le recours
au biberon au lieu de l'allaitement au sein pour réduire les risques de
contamination par le VIH/SIDA ne devrait être conseillé par les
pouvoirs publics que dans les régions où les causes courantes de
morbidité et de mortalité infantile ne sont pas les maladies
infectieuses (28).
CHAP II. MATERIEL ET
METHODES
II.1 Description du Milieu
d'étude
Notre étude a été effectuée au
centre de santé de Gitwe.
Ce centre de santé de Gitwe est l'un parmi les treize
centres de santé qui composent le District de RUHANGO dans la province
du sud
La zone de rayonnement du centre de santé de Gitwe est
composée par un seul secteur qui a cinq cellules à savoir :
JOMA
MURAMA
RUBONA
RWINYANA
GITISI
Le centre de santé de Gitwe est situé à
1.5 KM de l'hôpital de District de Gitwe d' où la facilité
de transférer les malades en cas d'urgence.
Le taux d'adhésion au mutuel de Santé est
75%,
Le centre de santé de Gitwe est un établissement
privé agréé de l'Association des églises
adventistes du 7ème jour du Rwanda centre, son revenu
provient d'une grande part de la contribution de la population dans la
Mutuelle de santé, RAMA, FARG et ticket modérateur. Il dessert
une population totale de 22.495 habitants
Ces ressources humaines sont :
Ø 1 Infirmier A1 ;
Ø 9 Infirmier A2
Ø Infirmière A3
Ø 1 Laborantin A2
Ø 1 Laborantin A3
Ø 1 Sociale A2
Ø 2 Travailleurs.
Il est composé par les services
suivants :
o Pharmacie
o Consultation
o Laboratoire
o VCT
o Maternité
o Petite chirurgie
o Hospitalisation.
o service de PF
Il est délimité par des Secteurs
suivants :
· Au Nord : Ntenyo
· Au Nord-Ouest : Kinihira
· Au sud : Cyabakamyi
· A l'Est : Ruhango
· A l'Ouest : Kabagali
II.2 Matériel (technique de collecte des
données)
ü Pour collecter les données nous avons
utilisé : Un questionnaire adressé aux femmes
enceintes et une interview menée en kinyarwanda auprès des femmes
enceintes ayant consultée le service précité.
ü L'analyse documentaire : l'usage
des différents ouvrages nous a permis de rédiger la
théorie de notre travail et nous avons utilisé dans la discussion
où nous avons comparé nos résultats à ceux des
autres chercheurs
ü Pour le traitement des données et du
texte nous avons utilisé : L'ordinateur avec les logiciels
Microsoft Word et Microsoft Excel.
II.3 Choix et taille de l'échantillon
Pour déterminer la taille de l'échantillon l'OMS
estime que l'idéal serait de travailler sur un échantillon
compris entre 1 à 20% de la population cible, sur ce, notre
échantillon est 100 femmes enceintes, soit 9,6 % de la population cible
qui fréquente le centre de santé de Gitwe.
Critères d'inclusion :
§ Toutes femmes enceintes ayant manifesté la
volonté de répondre à notre questionnaire d'enquête.
§ Etre enceinte
§ Toute femme ayant consulté le service de CPN du
CS de Gitwe lors de notre enquêté du 29 juin au 29 août
II.4 Méthodes
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre nos
objectifs nous avons mené une étude de type descriptif
transversal.
Les méthodes ci-après ont été
utilisées :
· Méthode analytique : cette
méthode nous a aidé a faire l'analyse des données
collectées, elle insiste beaucoup sur chaque cas et sur chaque
élément.
· Méthode
synthétique : cette méthode nous a permis de
globaliser les éléments à un ensemble cohérent.
· Méthode statistique : qui
nous a permis de présenter nos résultats sous forme des tableaux
et des données chiffrées. Elle donne aux lecteurs une vision
synthétique du travail de recherche.
II.5 Difficultés rencontrées
Les difficultés que nous avons rencontrées
durant notre travail sont liées au temps, surtout pendant la
période de l'enquêtés qui devrait se dérouler en
parallèle avec les activités académiques.
CHAP III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
III.1 PRESENTATION DES RESULTATS
A. IDENTIFICATION DES FEMMES ENCEINTES SUJET DE
L'ETUDE
Tableau 1 : Distribution
des femmes enceintes selon la provenance
Provenance
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Hors zone
|
20
|
20
|
Zone
|
80
|
80
|
Total
|
100
|
100
|
Ce
tableau nous montre que la majorité de nos enquêtés
proviennent de la zone rayonnement soit 80%, 20% sont de hors zone
Tableau 2 :
Distribution des femmes enceintes selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
< 20ans
|
33
|
33
|
21-30ans
|
40
|
40
|
31et plus
|
27
|
27
|
Total
|
100
|
100
|
Il
ressort de ce tableau que la plus part des nos enquêtés sont
comprise entre la tranche d'âge de 21ans-30ans, soit 40%, l'âge le
moins représente est 30ans et plus avec 27%.
Tableau 3 :
Distribution des femmes enceintes selon l'état civil
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Marié
|
80
|
80
|
Divorcée
|
2
|
2
|
Séparée
|
4
|
4
|
Veuve
|
4
|
4
|
Libre
|
10
|
10
|
Total
|
100
|
100
|
Concernant l'état civil la
majorité des femmes enceintes sont mariée, soit 80%, suivi des
femmes libres avec 10%.
Tableau 4 :
Distribution des femmes enceintes selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Analphabète
|
55
|
55
|
Primaire
|
35
|
35
|
Post-primaire
|
4
|
4
|
Secondaire
|
5
|
5
|
Supérieur
|
1
|
1
|
Total
|
100
|
100
|
La plus part des femmes enceintes de notre étude sont
analphabètes avec 55%, le niveau supérieur est moins
représente avec 1%
Tableau 5 : Distribution des
femmes enceintes selon la profession
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Agriculture
|
91
|
91
|
Fonctionnaire
|
4
|
4
|
Sans profession
|
1
|
1
|
Commerçantes
|
4
|
4
|
Total
|
100
|
100
|
La
majorité des femmes enceintes sont les agricultrices, avec une
proportion de 91%. Les fonctionnaires ne représentent que 4% de notre
échantillon
Tableau 6 :
Distribution des femmes enceintes selon la parité
Parité
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Multipares
|
50
|
50
|
|
Primipares
|
30
|
30
|
|
Nulpares
|
20
|
20
|
|
Total
|
100
|
100
|
|
Ce tableau nous montre que la majorité des femmes
enceintes sont des multipares avec 50%, les primipares
représentées 30%, les nulpares ne représente que 20%
B. CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR L'AM
Tableau7: Distribution des
femmes enceintes selon la connaissance de la durée moyenne de l'A
M
Durée de l'A M
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
1-12mois
|
20
|
20
|
|
1-2ans
|
15
|
15
|
|
2-3ans
|
10
|
10
|
|
3-4ans
|
40
|
40
|
|
4ans et plus
|
15
|
15
|
|
Total
|
100
|
100
|
|
Selon les femmes enceintes de notre étude 35% ne savent
pas la durée moyenne de l'A M
Tableau 8 : Distribution
des femmes enceintes selon la connaissance de fréquence
journalière des tétés
Fréquence de
tétée
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Matin et Soir
|
10
|
10
|
Matin, Midi et Soir
|
20
|
20
|
A la demande
|
70
|
70
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des femmes enceintes connaissent qu'il faut
téter l'enfant à la demande, soit 70%, contre 30% qui n'en
connaissent pas.
Tableau 9: Distribution des femmes enceintes selon la
connaissance de l'utilité de l'A M au profit de l'enfant
(N=100)
Utilité de l'A M au profit
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
de l'enfant
|
|
|
Anti-infectieux
|
17
|
17
|
Affectif
|
25
|
25
|
Développement intellectuel
|
4
|
4
|
Adapté à la digestion
|
10
|
10
|
Croissance harmonieuse
|
25
|
25
|
Nutritif
|
18
|
18
|
Ne sait pas
|
21
|
21
|
Ce tableau nous montre que 21% des nos enquêtées
ne connaissent pas les avantages de l'A M au profit de l'enfant.
Tableau 10 :
Distribution des femmes enceintes selon la connaissance des avantages de l'A M
au profit de la mère (N=100)
Avantage de l'A M au profit de la
mère
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Contraceptif
|
25
|
25
|
Affection
|
26
|
26
|
diminution des infections du post partum
|
2
|
2
|
risque diminué de cancer du sein
|
3
|
3
|
Ne sait pas
|
51
|
51
|
Les femmes enceintes sujet d'étude, 51% ne savent pas
les avantages de l'A M au profit de la mère, 49% qui en connaissent au
moins un avantage.
Tableau11: Distribution
des femmes enceintes selon leurs connaissances sur la période
d'introduction des compléments
Période d'introduction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Avant 6mois
|
40
|
40
|
à 6mois
|
38
|
38
|
Après 6mois
|
22
|
22
|
Total
|
100
|
100
|
La majorité des enquêtés de notre
échantillon soit 40% savent que la période d'introduction des
aliments des suppléments est inférieure à 6mois
Tableau12: Distribution
des femmes enceintes selon la connaissance des inconvénients des
suppléments avant 6mois (N=100).
Inconvénients
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Infections
|
15
|
15
|
Maladies diarrhéiques
|
25
|
25
|
Malnutrition
|
13
|
13
|
Ne sait pas
|
53
|
53
|
Ce tableau nous montre que la majorité des femmes
enceintes soit 53% ne connaissent pas les inconvénients des
suppléments avant l'âge de 6mois
Tableau13: Distribution
des femmes enceintes qui ont assisté aux séances de
l'éducation en rapport avec l'A M
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
30
|
30
|
Non
|
70
|
70
|
Total
|
100
|
100
|
Les femmes enceintes de notre échantillon ; 70%
n'ont pas assisté aux séances de l'éducation lors de la
CPN en rapport avec l'A M
C.CAUSE D'INTRODUCTION D'ALIMENTATION SUPPLEMENTAIRE
Tableau14: Distribution
des femmes enceintes selon la cause d'introduction d'alimentation
suppléments (N=100).
cause d'introduction précoce de
supplément
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Insuffisance du lait maternel
|
35
|
35
|
Reprise du travail
|
10
|
10
|
Nouvelle grossesse
|
20
|
20
|
Maladie de la mère
|
26
|
26
|
Nourrisson refuse de téter
|
5
|
5
|
Envie de manger
|
3
|
3
|
Esthétiques
|
7
|
7
|
La plus part des femmes enceintes disent que l'insuffisance du
L M constitue la cause principale d'introduction de supplément soit
35%, la maladie de la mère représente20%
III.2 DISCUSSION
3.2.1 Identification des femmes enceintes sujet de
l'étude
D'après les données issues de nos
enquêtés, nous avons trouvé que les femmes enceintes
faisant partie de notre étude, 80% proviennent de la zone de rayonnement
(secteur Bweramana) 20% proviennent de hors zone (tableau1) . La tranche d'age
21-30ans représente 40%. (Tableau2); les multipares
représentent 50%, nulpares 20 %
( tableau6). La majorité d'elles est mariée 80%
(tableau3) ; 91% exercent l'agriculture avec un taux
d'analphabétisme de 55%, le niveau primaire représente
35%(Tableau 3 et 5).
Nos résultats ressemblent è ceux
rapportés par plusieurs auteurs de la littérature dont BELLATI
et Collaborateurs. D'après ces derniers une étude
réalisée en Maroc à propos des 220 femmes en suite de
couche a montré un pic de tranche d'age de 20-30ans, 66% de multipare,
97.3% des Mariées, 97.7% d'agricultrice, analphabète à
78.2% (6) .
3.2.2. Connaissances des femmes enceintes sur l'allaitement
maternel
D'après les résultats issus de nos
enquêtés nous constatons ce qui suit :
La durée moyenne de l'A M n'est pas connue par 35%
de nos enquêtés (Tableau 7). 70% de nos
enquêtés connaissent qu'il faut téter l'enfant à la
demande, contre 30% quoi ne savent pas (Tableau8). 21% des femmes enceintes de
notre échantillon ne savent pas les avantages de l'A M au profit de
l'enfant, biens que 79% ont cité au moins un avantage de l'A M, et
aussi 51% n'ont pas des connaissances sur les avantages de l'A M au profit de
la mère (Tableau 9 ,10).
Nos résultats ressemblent à ceux trouvés
par GATOYA C. à l'hôpital de Kigeme à propos de 204
nourrices ; 77.5% connaissent un avantage de l'A M, contre 13.7% qui n'en
connaissent aucun (21). Concernant la période d'introduction de
supplément, cette dernière est mal connue, car : 40% l'ont
situé précocement c à d avant 6mois (tableau 11). Nos
résultats ressemblent à ceux trouvés par NLENDA. Et
collaborateurs au Cameroun : seulement 28.8 des femmes estiment que l'A
M est le meilleur mode d'alimentation pour le nourrissons de moins de
6mois ; le lait artificiel étant introduit à 3moins et les
aliments de complément à 4 mois (5)
De même CHARLES H. et LMANA C. ont constaté en
Afrique un taux de 49% des bébés ayant reçu des
compléments de lait à l'âge de 3 mois (22).
La majorité des femmes enceintes de notre
échantillon ne connaissent pas les inconvénients de donner les
aliments autres que le L M avant l'âge de 6mois soit 53% (tableau13).
De toute façon, ces connaissances et pratiques sont
néfastes et incompatibles avec les normes internationales, d'où
le besoin d'inculquer des connaissances exactes à notre population
s'avère impératif.
D'une part l'A M doit être exclusif jusqu'à
l'âge de 6mois, suivi de l'allaitement mixte avec aliments
complémentaires jusqu'à l'âge de 2 ans et plus (2, 15).
3.2.3. Information sur l'A M
Notre étude montre que70% des femmes enceintes de notre
échantillon n'a pas assistés aux séances de
l'éducation sur l'A M (Tableau 13)
Ceci serait dû à :
1. insuffisance qualitative et quantitative du personnel de
santé en matière de l' A M
2. Insuffisance de CPN
3.2.4. Cause d'introduction précoce d'alimentation
supplémentaire
L'insuffisance du L M est évoquée comme cause
principale d'introduction précoce d'alimentation supplémentaire
du lait maternel (35%).
SAVAGE F. et BRUNO D.B quant à eux relatent que
l'hypogalactie constitue la principale raison avancée par la mère
pour nourrir trop tôt son bébé avec du lait de vache ou une
bouillie de céréales (12).
Hormis des rares exceptions, toutes les femmes sont capables
de produire du lait suffisant en quantité et en qualité
jusqu'à l'âge de 6mois, à condition d'avoir un
régime alimentaire équilibré et d'entretenir la lactation
par les tétées régulière. D'ailleurs dans une
étude menée au Nigeria et au Congo sur 3898 mères, l'OMS
stipule qu'aucun d'entre elles n'était incapable de
sécréter du lait, aussi bien en milieu urbain qu'en milieu
rural.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTION
CONCLUSION GENERALE
Les résultats de l'étude effectuée au CS
de Gitwe sur «Appréciation de niveau de connaissance des
femmes enceintes sur l'allaitement maternel». Confirment notre
hypothèse formulée au départ. En effet la connaissance des
femmes enceintes sur l'allaitement maternel n'est pas satisfaisante.
Au terme de notre étude nous avons trouvé les
résultats ci-après :
Ø 35% des femmes enceintes ne connaissent la
durée moyenne de l' A M
Ø 21% des femmes enceintes ne connaissent pas les
avantages de l'A M au profit de l'enfant
Ø 51% des femmes enceintes ne connaissent pas les
avantages de l'A M au profit de la mère
Ø 40% des femmes enceintes savent que l'introduction
d'alimentation supplémentaire se fait avant 6mois. Ce qui n'est pas
vrai.
Ø 53% des femmes enceintes ne savent pas les
inconvénients de donner les suppléments avant 6mois
Ø 70% des femmes enceintes n'ont pas assisté
aux séances de l'éducation sur l'A M
Ø 35% des femmes enceintes ont évoqué
l'insuffisance du LM comme principale cause d'introduction précoce
d'alimentation supplémentaire aux enfants.
Toutefois nous ne prétendons pas avoir
épuisé tous les aspects de notre sujet, ni avoir trouvé
les solutions aux questions posées. De ce fait les études
complémentaires sont nécessaires.
SUGGESTION ET RECOMMANDATION
v MINISANTE
- Produire les dépliants à lecture sur l'A M
- Organiser les conférences-débats à
travers les médias sur l' A M.
v HOPITAL DE DISTRICT
- Organiser une formation des agents de santé et
animateurs de santé sur l'A M
v AU CENTRE DE SANTE
- Procéder à l'I E C sur les piliers de la
santé communautaire dont l'A M lors de causeries éducatives
organisées au CS et/ou à domicile
- Mobiliser et sensibiliser les femmes enceintes à
faire les CPN. Où un accent particulier sera mis sur l'alimentation des
nourrissons.
v AUX FEMMES ENCEINTES
- Respecter l'horaire des visites de la CPN
et participer aux séances de l'éducation pour acquérir les
connaissances correctes en matière de la santé en
général et particulièrement sur l'A M
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES + WEBSITES
1. Protection, encouragement et soutien de l'allaitement
maternel : Le rôle spécial des services liés à
la maternité, déclaration conjointe de l'OMS et du FISE,
Genève, 1989, p18
2. ROTSAKTI, DEHERTING et COURTEJOIE.J. L'enfant et la
santé, Bureau des études et de recherche pour la promotion de la
santé. Zaïre: Kangu-Mayumbe; 1992; 49.
3. NATHALIE JOBIN. L'allaitement maternel chronique
diffusé dans le cadre d'émission, Marmaille de canal vie,
2003,2p.
4. OMS/ UNICEF : Conduites pratiques et encouragement de
l'allaitement maternel dans un Hôpital ami des bébés,
Genève 1993.
5. NLEND A., WAMBA.G, SAME EKOBOC. Alimentation du Nourrisson
de 0 à 6mois en milieu urbain camerounais. Médecine d'Afrique
noire, 1997, 44,47-51.
6. BELLATI SAADI F., SALLM.G., MARTIN S.L. et al. Situation
actuelle de l'allaitement maternel dans la région d'Agadir au Maroc,
à propos d'une enquêté chez 220 mères.
médecine d'Afrique noire.1996 ; 43 :194-196
7. Dossier de l'obstétrique. Revue d'information
médicale et professionnelle des sages-femmes no216, 1994.
8. Caner to privent childhood malnutrition : allaiter
pour sauver des vies, impact de l'allaitement maternel sur la survie des
nourrissons, vol2, juin 1991.
9. Family health international : Allaitement maternel,
vol8, no1 décembre 4993.
10. Priyani E.says : les avantages de l'allaitement
maternel, le point de vue d'un pays en développement : un carnet de
l'enfance, 1981.
11. WHO. Aperçu global dans le monde .1996 http :
// assoc. Wanadoo.fr
12. SAVAGE. , BRUNO DE BENOIST.Aider les mères
à allaiter Genève : 1990 ; 1996 ; 23-27, 41, 55,
143.
13. Akre j. Alimentation infantile. Genève :
1987 ; 19-39.
14. NGILIMANA P.J. Cours d'histologie spéciale à
la faculté de médecine- UNR.Butare :1992,57-58.
15. TORTORA G J., GRABOWSKI S.R. Principes d'anatomie et de
physiologie, 2ème édition. Québec : De
Boeck, 1994 ; 556-560 ; 1009-1012.
16. OMS, UNICEF. Action essentielle en nutrition, Guide pour
les responsables de santé. Genève:1999
17. LARDJA. Lait maternel : Source de vie et
développement économique.2002 ; 2p.
18. Enquête démographique et santé
Rwanda.2000 : EDS Rwanda 2000
19. LANA C. Les femmes et l'allaitement maternel.
Mémoire présenté en vue de l'obtention de diplôme de
sage-femme, mars 2000.
20. UNICEF. Alimentation infantile, v.67.Genève :
64.
21. Travail de GATOYA Cassien, intitulé :
étude sur la pratique de l'allaitement maternel exclusif à
l'hôpital de district de KIGEME à propos de 204 cas ; 2003
22. CHARLES H. L'allaitement : désir et
motivation, échec ou réussie. Thèse de doctorat de
médecine, 2001.
23. http://www.Medecine -et-
sante.com/sexualitereproduction/allaitement naturel.html.
24.
http://www.pediatres.online.fr/allaitement.html.
25.
http://www.unicef.org/french/nutrition/index_2781.html
26.
http://wwwfamili.fr/html/alimentation_bebe.html
27. www.unicef.org
28.
http://www.unicef.org/french/média/media.27814.html
29.
http://sandy.fraval.org/#Ftn. AEN262
30.
http://sandy.fraval.org/#Ftn. AEN101
31.
http://sandy.fraval.org/#Ftn. AEN217
ANNEXES
Critères :
1. Répondre à toutes les questions
2. pour les questions : 9, 10 ; 12, 14. Donnez
toutes les réponses possibles
1. Questionnaire adressé aux femmes
enceintes
I. IDENTIFICATION
1. provenance :
a. Secteur.......................
b. District.........................
2. Age: < 20 ans ..................
21- 30ans....................
30 et plus...................
3. statut matrimonial :
- Mariée ....................................
- Divorcée.....................................
-
Séparée...........................................
- Veuve................................................
- Libre ...................................................
4. Niveau d'instruction :
- Analphabète.................
- Primaire......................
- Post-primaire....................
- Secondaire..........................
- Supérieur................................
5. Profession :
- Agriculture................................
- Fonctionnaire.................................
- Sans profession.....................................
- Autre...................................................
6. Parité :
- Primipare..........................................
- Multipare.............................................
- Nulpares
.................................................
II. Questionnaire proprement dit
A. Connaissance sur l'allaitement maternel
1. connaissez-vous l'utilité du lait maternel au profit
de l'enfant
- Oui.........................
- Non...........................
Si Oui la quelle ?
2. Quelle est la durée moyenne de l'allaitement
maternel ?........
Quelle est la fréquence journalière de
tétée ?
- Matin, midi, soir .................
- Matin et soir........................
- N'emporte quand ...................
3. avez-vous assistés aux séances de
l'éducation pour la santé lors de la CPN en matière de
l'allaitement maternel
- Oui.....................
- Non......................
4. Parmi les périodes ici-bas citées la quelle
est indiquée pour l'introduction des aliments de
complément ?
- Avant 6 mois .....................
- A 6mois ............................
- Après 6 mois...........................
5. Quels sont les avantages de l'allaitement maternel au
profit de l'enfant ?
- - - - 6. quelles sont les causes d'introduction
précoce d'alimentation supplémentaire aux enfants
- Insuffisance du lait maternel.................
- Reprise du travail..................................
- Nouvelle grossesse...................................
- Maladie de la mère
....................................
- Nourrisson refuse de téter
..................................
- Envie de manger
.................................................
- Autre
(préciser)............................................................
7. y a t il les inconvénients de donnes un autre
aliment que le lait maternel avant l'age de 6 mois
- Oui............................
- Non ..............................
Si oui lesquels sont ?
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