La gestion du risque operationnel dans l'activité bancaire: Cas des banques tunisiennes( Télécharger le fichier original )par Nitza Marjorie M'BOUROU PAMBOLT Université Libre de Tunis - M.S.T.C.F 2007 |
I.2 Définition du risque opérationnel :La discussion sur la meilleure définition du risque opérationnel a parfois éclipsé la réflexion sur la façon de le contrôler. Au sein de la profession bancaire, on trouve deux types de définition du risque opérationnel : certaines banques le définissent comme « un risque de perte consécutive à différents types d'erreurs humaines ou techniques »; d'autres le définissent négativement comme « une série de pertes occasionnées par la gestion de l'entreprise qui ne sont pas reliées directement aux risques traditionnels de marché ou de crédit ». Toutefois, ces risques sont mieux appréhendés à travers une définition positive. Jusqu'à maintenant, si chacun avait élaboré sa propre conception du risque opérationnel, les réflexions du Comité de Bâle4(*) sur la réforme du ratio Cooke5(*), ont permis d'en donner une définition commune et d'éliminer les différences linguistiques, culturelles et organisationnelles : ainsi il est maintenant admis que « le risque opérationnel est le risque de pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une défaillance des systèmes internes, des personnes ou provenant d'évènements extérieurs »6(*). Contrairement à d'autres, cette définition tend à devenir admise par tous, en raison de son caractère positif mais aussi du fait de son adoption par le Comité de Bâle. Elle y inclut le risque juridique, en revanche les risques stratégiques et d'image ne le sont pas. I.3 Composantes et différentes formes du risque opérationnel :Le risque opérationnel englobe deux parties, d'une part on a les composantes du risque opérationnel regroupant (le risque de défaillance et le risque de stratégie) ; nous avons d'autre part la diversité des formes que peut prendre le risque opérationnel. I.3.1 Composantes du risque opérationnel :Le risque opérationnel peut être divisé en deux types : le risque de défaillance opérationnelle et le risque opérationnel stratégique. I.3.1.1 Risque de défaillance opérationnelle : C'est le risque de perte directe ou indirecte provenant de défaillances potentielles de personnes employées, de processus engagés et de technologies utilisées. Ceux-ci peuvent résulter par exemple d'une destruction de données, d'erreurs de traitements, de fraudes humaines, d'une défaillance informatique, etc. De ce fait, ce risque est interne aux banques, et peut résulter d'un :
* 4 Comité de Bâle : Créé en 1974, ce Comité réunit les représentants des banques centrales et des autorités de contrôle des pays du G10. * 5 Ratio Cooke : Ratio de solvabilité établi par le Comité de Bâle en 1988, qui tire son nom du Président de l'époque Peter Cooke. * 6 Définition du Vernimen (2007), page 1051 * 7« Front office » c'est la salle des marchés des traders, c'est le lieu où tout se décide entre la banque et le marché. Les ordres, les prises de position sont effectués au "Front Office", qui se trouve donc en première ligne. « Middle office » c'est un pôle chargé de contrôler l'activité des traders (c'est une personne qui intervient sur les marchés financiers, qui passe des ordres pour le compte de la banque pour laquelle il travaille). « Back office » c'est la partie administrative de la transaction, c'est dans ce lieu qu'on enregistre l'opération dans le bilan comptable et qu'est informé le client d'achat ou de revente des titres. |
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