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La gestion du risque operationnel dans l'activité bancaire: Cas des banques tunisiennes

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par Nitza Marjorie M'BOUROU PAMBOLT
Université Libre de Tunis - M.S.T.C.F 2007
  

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Conclusion générale

La gestion du risque opérationnel est très récente dans les banques. Dans ce travail, nous avons principalement abordé le problème de la mesure de ce risque. Il faut souhaiter que les modèles de risque opérationnel offrent dans un avenir proche le même niveau de transparence et d'accessibilité que ceux utilisés en risque de marché ou de crédit. C'est un passage obligé si l'on veut intégrer efficacement le risque opérationnel dans un système global de gestion des risques. Bien évidemment, il est toujours possible d'améliorer un modèle de mesure, qu'il s'agisse ou non de risque opérationnel. Cependant, il n'est pas question de nier que le niveau de technicité exigé d'un risk manager s'est fortement élevé. Simplement, il faut se rappeler qu'un « bon » modèle est avant tout un modèle utile en pratique.

On est en droit d'affirmer que le futur dispositif Mc Donough favorise l'avènement d'un nouvel âge de métiers de la banque, tant du point de vue de l'industrie bancaire elle même que de son contrôle. Au cours de ces dernières décennies, avec le rapide développement des montages financiers complexes, la banque s'est spécialisée. Mais elle n'en est pas moins restée faillible. La préoccupation d'une meilleure maîtrise des risques a été confortée par le constat que le contrôle externe pouvait être insuffisant et qu'il devait nécessairement trouver un relais au sein même des établissements.

Il est aisé de constater qu'à travers les mesures qui viennent d'être présentées, les autorités tunisiennes ont cherché à mettre en place les préalables nécessaires à une efficience des normes de Bâle 2. C'est qu'en effet, toutes les mesures visant une identification plus fine et une plus grande maîtrise des risques, préparent les fondements requis pour le Pilier I. Les exigences d'une grande transparence et d'une meilleure gouvernance s'inscrivent dans une logique de discipline de marché objet du Pilier III de Bâle 2. Quant au second pilier qui a trait pour l'essentiel au processus de surveillance prudentielle, nous constatons que beaucoup d'efforts sont consentis afin de préparer la supervision bancaire en Tunisie.

De façon à assurer les nouveaux rôles qu'elle est appelée à jouer sous Bâle II. Une supervision qui, déjà qualifiée de largement conforme aux principes de Bâle pour un contrôle bancaire efficace. En effet, des informations inadéquates ou un manque de transparence pourraient se répercuter négativement sur la notation de la banque.

A cela, le nouvel accord de Bâle a suscité de profondes modifications tant au niveau interne qu'au niveau organisationnel du domaine bancaire.

Nous constatons alors :

- la responsabilité de la direction et du conseil d'administration portant un regard sur la refonte des systèmes d'information qui permet à ce jour une meilleure gestion du risque opérationnel ;

- l'évolution d'un circuit décisionnaire qui permet l'existence d'une séparation nette entre la direction commerciale et celle chargée de la gestion des risques.

Ces changements doivent permettre aux banques d'aboutir à : une identification de tous les risques par la prise en compte du risque opérationnel à côté du risque de crédit et des risques de marchés. A cela s'ajoute une meilleure évaluation des risques par des méthodes d'évaluation plus fines qui se basent sur des paramètres plus précis de mesure des risques (probabilité de défaut, perte en cas de défaut, exposition en cas de défaut et la maturité. Aussi, un assainissement de leur portefeuille avec une meilleure allocation de leurs fonds propres afin de couvrir la perte pouvant résulter d'une défaillance humaine, d'une défaillance liés aux procédures et systèmes financiers  ou d'une défaillance liée à la survenance d'évènements extérieurs entravant l'activité bancaire. Puis, une modulation de la tarification des crédits en fonction de la note de Bâle 2. Et enfin une réduction des taux appliqués sur des prêts consentis aux conditions du marché en fonction de la note de Bâle 2 obtenue.

L'objectif principal des politiques de gestion de risque des grands groupes bancaires tunisiens est de réduire leur exposition au risque opérationnel.

Néanmoins, nous n'avons pas pu étudier tous les aspects liés au risque opérationnel du fait de la complexité du sujet et la non disponibilité de données auprès des banques dues à la confidentialité de leurs portefeuilles. Dans ce contexte on peut dire que les banques ne sont pas au bout de leurs pertes, elles devront dans l'avenir consacrer encore bien des efforts et intégrer le risque opérationnel dans leur processus de gestion pour mieux le maîtriser et le réduire

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984