INTRODUCTION GENERALE
Les risques sont partout et leurs conséquences
concernent l'humanité tout entière : le naufrage du Titanic
ou celui du Prestige, l'explosion de la navette spatiale Challenger, la
catastrophe de Tchernobyl, la faillite de la Barings. Tout cela aurait pu
être évitée ou, du moins leurs conséquences
limitées. Mais le plus grave est que, si aucune expérience n'est
tirée de ces catastrophes, d'autres se produiront dans les mêmes
secteurs d'activité et pour des raisons analogues. Une forte
libéralisation a conduit à une importante volatilité des
services bancaires et de nouvelles menaces pour les banques. Cette
instabilité du système bancaire s'est manifestée par une
crise d'illiquidité aigue (la crise asiatique en juillet 1997) jusqu'au
milieu des années 1990 et n'a épargné aucun continent et
encore moins l'Afrique.
Le phénomène prudentiel est le nouveau
défi que se lancent les établissements de crédit dans la
mesure qu'il est nécessaire au processus d'échange. En effet,
dans son activité d'intermédiation financière et afin
d'assurer une sécurité financière et une bonne allocation
des ressources, la banque doit inscrire dans ses priorités
stratégiques la maîtrise des risques auxquels elle se trouve
confrontée et ce en adoptant une politique de gestion des risques.
Ainsi, l'environnement économique et financier est
devenu de plus en plus source de risques, voir dangereux pour les banques qui
vivent, mais qui peuvent aussi mourir des risques qu'elles ont pris. Du fait de
ces mutations, les banques ont relevé des défis exceptionnels
afin de se doter d'avantages concurrentiels déterminants. La banque, en
effet, ressemble de plus en plus à une « machine
à risque » : elle prend des risques, les
transforme et les incorpore au service et aux produits bancaires qu'elle offre.
Mais comment mesurer et améliorer l'efficacité d'une telle
machine. Sachant que le risque opérationnel est un risque important pour
l'activité bancaire, bien qu'il soit parfois difficile à
appréhender et à quantifier il peut être à l'origine
de pertes significatives voir de faillites. À cela, des
difficultés ne tiennent pas seulement à la nature des risques
pris, ceux-ci pour la plupart ne sont pas en effet d'une nature nouvelle
(risque de crédit, de marché, solvabilité, risque de
liquidité). Ils sont bien connus dans leur principe.
La nouveauté tient plutôt à la
diversité des risques auxquels les banques doivent faire face à
leur ampleur particulière de certaines pertes, à leur
soudaineté et au fait que les dirigeants soient parfois surpris ou
dépassés. Ces pertes ont été estimées par
certains analystes à 12 milliards de dollars sur les 10
dernières années. De telles pertes sont dues
généralement à une inadéquation ou une
défaillance des procédures, des personnels, des systèmes
internes ou à des événements extérieurs et plus
précisément au risque opérationnel.
Ce risque n'est pas un sujet nouveau, c'est le premier risque
que les banques ont à gérer (avant de faire un prêt ou
d'exécuter un contrat). Par contre l'idée nouvelle est que la
gestion des risques opérationnels devient une discipline autonome avec
ses propres outils de mesure et ses propres procédures de
contrôle, tout comme pour les risques de crédit ou les risques de
marché. Les risques opérationnels existent dans toute entreprise
du fait de la réalisation des opérations qui rentreront dans
l'objet social. C'est dans cette optique que s'intègre ce travail de
recherche où il s'agit d'étudier la gestion des risques
liés à l'activité bancaire en présentant ses causes
et conséquences pour une analyse Claire et détaillée.
À ce sujet, les questions qui se posent sont les
suivantes : Quel est l'impact de l'application des normes prudentielles
dans les établissements de crédit en Tunisie ? Comment les
banques peuvent-elles réduire le risque lié à la gestion
des modes opératoires ?
Avec le développement du marché, ces questions
ont poussé les banques à rechercher des moyens
d'appréciations du risque.
Le but ici est de montrer non seulement l'importance de
l'analyse et de la gestion du risque opérationnel pour les
établissements bancaires, mais surtout de voir comment la Tunisie se
positionne face à cette pratique. Cela dans le but d'apporter ou de
proposer des améliorations dans le cas où les banques tunisiennes
seraient en marge de cette pratique ; car comme on le dit très
souvent mieux vaut prévenir que guérir. Il est donc
intéressant de savoir si les établissements de crédit en
Tunisie sont conforment aux normes prudentielles internationales et comment ce
dernier est analyser par les banques.
Afin de permettre une compréhension claire de notre
étude, nous allons diviser notre travail en trois chapitres. Dans un
premier chapitre, nous allons présenter le système bancaire et
les risques rencontrés en présentant d'abord le fonctionnement du
système bancaire, ensuite en définissant les différents
risques rencontrés dans l'activité bancaire.
Le second chapitre nous amènera à mieux
comprendre la gestion du risque opérationnel et cela en
définissant en premier lieu la notion de risque et de risque
opérationnel, ce qui nous permettra de mieux cerner le concept de
risque opérationnel, ces composantes et ces différents moyens de
couvertures ensuite en présentant des techniques pouvant être
utilisées pour le réduire et enfin nous parlerons des normes
prudentielles internationales avec le nouvel accord du comité de
Bâle.
Le troisième chapitre nous mènera à la
présentation du système bancaire tunisien et ces composantes,
tout en abordant les différentes réforment qui ont eu lieu en vue
du renforcement de l'efficience, ce qui conditionne donc la qualité du
rôle que peut jouer les banques dans l'économie, ensuite nous
exposerons l'étude faite sur l'analyse de la mesure des normes
prudentielles dans les banques tunisiennes et cela par deux des méthodes
que nous avons présenté dans le deuxième chapitre.
Après observation de faits révélateurs, des
recommandations seront apportées ce qui nous mènera à
conclure.
CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE ET LES RISQUES
RENCONTRES.
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