Introduction
Au terme de ces deux années de formation en Licence
Appliquée de Management, au moment où cette option touche
à son terme après douze ans d'existence, l'importance d'un stage
n'est pas à négliger. En effet, nous nous retrouvons dans une
situation paradoxale où nous sommes encore étudiants et
où, pourtant, nous sommes déjà tournés vers le
monde professionnelle et la recherche d'un emploi.
Nous savons que c'est sur notre expérience
professionnelle que nous serons jugés au cours de la suite de notre vie,
et c'est pourquoi cette première expérience, pourtant
située dans un cadre scolaire, et d'une grande importance. Il se peut
que cette expérience conditionne tout notre projet professionnel futur
pour la simple raison qu'elle sera le premier élément visible sur
notre premier C.V.
On se plaint très souvent du fait que
l'université ne dispense qu'une formation trop théorique par
rapport aux véritables aspects du monde professionnel. Et c'est la
raison pour laquelle compléter quatre ans de formation par un stage
s'avère aussi utile que nécessaire. Utile dans la mesure
où il (le stage) nous procure une première idée du monde
professionnel. La recherche même du stage est déjà un
premier pas vers le développement d'une expérience
professionnelle dans le sens où elle constitue un pendant à une
future recherche d'emploi. Et que dire de nos premières impressions sur
des concepts souvent peu connus en université, tel le travail
d`équipe, la prise de décision, les relations professionnelles,
les connexions parfois contradictoires entre une mission et les moyens (autant
temporels qu'économiques) mis en oeuvre pour la réaliser, etc.
Tout cela jouera sur notre manière d'appréhender le monde du
travail, ce qui nous fait revenir au concept de stage nécessaire :
l'expérience que nous allons y entretenir est peut être bien, en
effet, ce qui sera significatif dans notre avenir professionnel.
Mais, pourquoi avoir choisi la Banque Populaire et plus
particulièrement le Services des Engagements pour réaliser ce
stage dans le cadre de notre cursus universitaire ? De fait, tout d'abord,
notre formation en Management nous attire vers ce genre d'activité qui
s'inscrit dans un contexte où la gestion est exercée au
quotidien, d'autant que c'est un type de service fortement lié à
la méthodologie de gestion : c'est le genre de mission qui demande
des connaissances en gestion financière et budgétaire des
entreprises (Business plan, faisabilité de projet, situation
patrimoniale, ratios, budgétisation et contrôle des
investissements, etc). De surcroît, cet organisme est clairement
structuré, disposant d'un organigramme bien défini, et rares sont
les entreprises marocaines, en particulier au niveau de la Région de
Taza-Al Hoceima- Taounate, qui disposent d'une structure soigneusement
tracée, où les niveaux de prise de décision sont
clairement hiérarchisés et les tâches de tout un chacun
nettement identifiées.
La notion de gestion des engagements bancaires est une
démarche qui est en parfaite adéquation aux étudiants du
Management, car toutes les connaissances théoriques dont nous disposons
servent dans le cadre du traitement (avant, pendant et après) d'un
dossier de crédit. Ainsi, lors de notre consultation des dossiers de
crédit auxquels nous avons eu accès, nous devions faire appel
à tous nos acquis théoriques en matière de gestion, ce qui
est tout à fait naturel si on sait que l'étude d'un dossier de
crédit, notamment les dossiers montés pour des demandes de
crédit provenant des entreprises et professionnels, requiert la
maîtrise de tous les indicateurs de la santé d'une affaire, nous
pensons à la rentabilité des capitaux, au chiffre d'affaires,
à la valeur ajoutée, à la rentabilité des
immobilisations, etc, ce qui revient à analyser et examiner ses
états de synthèse, comme,par exemple, les bilans, les Etats de
Solde de Gestion (E.S.G), les journaux, etc. De plus, l'étude de
faisabilité de projet nous a incités à creuser dans notre
patrimoine cognitif en management financier, en gestion budgétaire, etc.
Ce lien entre connaissances théoriques acquises au niveau de la
Faculté et notre mission au cours du stage se fera sentir tout au long
de ce travail, à travers ses quatre chapitres.
Qui plus est, en dehors de la Succursale elle-même, nous
avons été intéressés par l'étude de cette
fonction sociale de la banque, largement sollicitée au niveau de
l'économie locale et qui pourrait venir à bout de beaucoup de
difficultés lourdement ressenties dans la région :
phénomène accru du chômage, carence d'investissement,
faible initiative privée, etc, et booster, par la même occasion,
l'activité économique locale.
Alors, face au rôle de catalyseur qu'elle est
appelée à assumer et face à la multitude d'engagements
qu'elle prend auprès de la clientèle, comment la Succursale d'Al
Hoceima de la Banque Populaire de Nador-Al Hoceima procède-t-elle pour
garantir une gestion de qualité de ses engagements ?
Nous traiterons cette interrogation toute au long de ce
rapport, à travers ses quatre chapitres, dont voici les principaux
attraits :
* Le premier chapitre, intitulé
« présentation de l'organisme d'accueil ; Succursale d'Al
Hoceima de la Banque Populaire », présente et décrit
l'organisation structurelle de la succursale ainsi que celle du Siège
Régional, en sus du Siège Central.
* Le deuxième chapitre porte un titre qui se rapproche
manifestement de celui du rapport tout entier au point de dégager une
certaine confusion entre les deux. L'objectif est, en réalité, de
répondre à la problématique posée ci-dessus en
décelant les méthodes et outils que s'offre la Succursale dans le
dessein de gérer au mieux les engagements contractés
auprès de sa clientèle.
* Le troisième chapitre met en avant un autre aspect de
l'engagement bancaire, c'est ce que l`on appelle à l'intérieur de
la Banque « l'engagement citoyen ». Il s'agit, en fait de
la création d'entreprises revêtant une extrême importance
pour la région. L'engagement de la Banque Populaire se manifeste
à ce niveau au moyen de sa fameuse « Fondation Banque
Populaire pour la Création d'Entreprises ».
* Le quatrième chapitre, quant à lui, fera le
point sur les difficultés et lacunes que nous avons pu déceler au
cours de notre stage et proposera, tout en tenant compte à
l'évidence du niveau de formation où nous nous retrouvons, des
recommandations sous forme de suggestions à même, d'après
nous, de remédier aux dysfonctionnements constatés, dans
l'objectif de donner toutes ses chances à la Succursale
d'améliorer ses prestations en matière d'engagements.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L'ORGANISME D'ACCUEIL SUCCURSALE AL HOCEIMA DE
LA BANQUE POPULAIRE
Pour l'essentiel, ce chapitre, qui se veut descriptif, sera
consacré à la présentation de la succursale Al Hoceima de
la Banque Populaire, étant donné que notre stage a
été, dans son ensemble, effectué au sein de cet
établissement. Il n'empêche que des présentations
brèves et synthétiques s'imposent, à la fois pour la
Banque Populaire Régionale Nador- Al Hoceima en tant que Siège
Régional de la Succursale, ainsi que pour la Banque Centrale Populaire
en sa qualité de Siège Central.
Section 1 : Présentation de la Banque Centrale
Populaire
I
.Statut juridique et missions :
1. Statut juridique
La BCP est une société anonyme au capital fixe
de 588.805.100 dhs, détenu à hauteur d'au moins 51% par les BPR
et l'Etat, régie par le dahir n° 1.00.70 du 17 octobre 2000 (loi
n° 12/ 96). Siége sociale : 101, bd. Mohamed Zerktouni
Casablanca, à conseil d'administration (cf. p. 3), cotée en
bourse à compter du 08 juillet 2004.
2- Missions :
La BCP est investie de deux missions principales :
- Etablissement de crédit habilité à
réaliser toutes les opérations bancaires, sans toutefois
disposer de réseau propre ;
- Organisme bancaire central des BPR. A ce titre, elle
coordonne la politique financière du Groupe Banques Populaires, assure
le refinancement des BPR et la gestion de leurs excédents de
trésorerie, ainsi que les services d'intérêt commun aux
organismes du Crédit Populaire du Maroc (International, Informatique,
Marketing, Stratégique, etc).
II-
Structure de la Banque Centrale Populaire :
Organigramme
Nous présentons ci- dessous l'organigramme de la BCP
tel qu'il figure dans le rapport annuel du Groupe Banques Populaires pour l'an
2003.
Division. Planification et contrôle de gestion
- Division Marketing
- Division communication
- Division organisation et qualité
- Division systèmes d'information
- Division Délégation à l'Etranger
- Division Marchés des capitaux
- Division Intermédiation Bancaire
- Division fondations et participations
- Division Engagements
- Division Juridique et contentieux
- Division secrétariat et réforme
- Division Production Bancaire.
- Division comptabilité
- Division logistique
Pôles Développement et systèmes
d'information
Pôles Ressources et Production
Pôles Risques
Pole BCP Bank
Inspection générale
Président Directeur Général
Cabinet de la Présidence
Directeur Général chargé de la
coordination des pôles
Division Ressources Humaines
Audit Interne
Source : Rapport annuel 2003. Groupe Banques
Populaires
Il s'agit là d'une structure
hiérarchique. Ce type de structure repose sur trois principes
essentiels :
a- L'unité de commandement :
chaque élément du système ou du sous-
système relève d'un seul chef lequel relève aussi d'un
seul supérieur et ainsi de suite. La ligne d'autorité est donc
directe entre le supérieur et le subordonné, l'autorité
suit une ligne droite.
b- La délégation de
l'autorité : c'est la transmission de
l'autorité par un supérieur hiérarchique à un
subordonné. On délègue uniquement l'autorité mais
le supérieur reste responsable des résultats des décisions
prises par les subordonnés.
c- Le principe de responsabilité
absolue : c'est l'obligation pour un subordonnée
d'accomplir les tâches qui lui sont assignées et d'expliquer les
résultats non satisfaisants. Le supérieur n'intervient pas dans
les tâches qui relèvent du subordonné. Il détermine
avec rigueur les objectifs attendus.
Notons au passage que la transformation légale de la
BCP de société coopérative à capital variable en
société anonyme à capital fixe a eu lieu lors de
l'Assemblée Générale Extraordinaire du 27 février
2001, et ce conformément aux dispositions de l'article 49 de la loi
12/96 portant réforme du CPM.
Les membres du Conseil d'Administration de la BCP se
présentent comme suit :
- Le Président Directeur Général de la
Banque Centrale Populaire.
- Le Secrétaire Générale du
Département de l'Economie, des Finances et de la Privatisation au
Ministère des Finances et de la Privatisation.
- Directeur de La Direction du Trésor et des Finances
Extérieures au Ministère des Finances et de la Privatisation.
- Le Secrétaire Générale du
Département du Commerce et de l'Industrie au Ministère du
Commerce, de l'Industrie et des Télécommunications.
- Directeur Général de la Caisse de
Dépôt et de Gestion.
- L`Architecte en Chef, chargé de la Direction des
Etablissements Publics, du Partenariat et de l'Action Associative au
Ministère.
- Délégué Chargé de l'Habitat et
de l'Urbanisme.
- Le Président du Directoire de la Banque Populaire du
Centre - Sud.
- Le Président du Directoire de la Banque Populaire
Casablanca.
- Le Président du Directoire de la Banque Populaire de
Tanger -Tétouan.
Section 2 : Présentation de la BPR de Nador - Al
Hoceima
I.
Statu juridique et missions
1. Statut juridique
Le GBP
compte 11 BPR, parmi lesquels figure la BPR de Nador - Al Hoceima,
société coopérative à capital variable, à
Directoire et à Conseil de Surveillance créee en 2004 et dont le
siège social est sis au 113, bd Al Massira à Nador. La
réforme du CPM promulguée par le dahir du 07 octobre 2000
confère aux BPR une autonomie financière et juridique.
2. Missions :
La BPR
de Nador - Al Hoceima est un établissement de crédit
habilité à effectuer toutes les opérations de banque dans
sa circonscription territoriale : les provinces de Nador et d'Al Hoceima.
Elle a pour mission de contribuer au développement de la région
par la diversité des produits qu'elle offre, le financement de
l'investissement et la bancarisation de l'économie au niveau de la
région. Elle constitue ainsi le levier du CPM quant à la
collecte, la mobilisation et l'utilisation de l'épargne au niveau
régional.
II.
Organisation structurelle de la BPR Nador - Al Hoceima
A
l'instar des autres BPR, la BPR Nador - Al Hoceima dispose d'un mode
d'organisation unique au sein du système bancaire marocain, ce qui lui
permet d'approcher différemment ses clients, puisque ses derniers se
trouvent être également les détenteurs du capital, formant
ainsi ce que l'on appelle « le sociétariat ».
Outre
le fait qu'ils bénéficient des différents services
bancaires, les clients sociétaires participent également à
la vie sociale de leur banque : participation aux Assemblées
Générales, possibilité de siéger au Conseil de
Surveillance, etc.
*
Organigramme de la BPR de Nador - Al Hoceima
Voir
l`organigramme dans la page suivante.
A
l'instar de celui de la BCP, l'organigramme de la BPR de Nador -Al Hoceima
représente une structure hiérarchique dont les principes ont
été déjà exposés ci-haut (cf. p.3).
Source : Document interne de la
succursale
Direction Régionale
Direction Ressources Humaines
Département Planification et Contrôle de
Gestion
Dépt. Audit Interne
Dépt. Contrôle sur documents
Direction Audit Internet
Dépt. Juridique
Succursale Périphérique
Succursale Al Hoceima
Succursale Centrale
Succursale MIDAR
Succursale Ville
Direction Risques et Engagements
Direction Administratif et Financière
Direction Développement et Réseau
Dépt. Risques à priori
Dépt. Contrôle des Engagements
Dépt. Contentieux
Dépt. Production Bancaire
Dépt. Comptabilité et Finances
Dépt. Organisation et Informatique
Dépt. Appui Technique Recouvrement Amiable
Dépt. Marketing et Communication
Dépt. Animation Réseau
Dépt. Logistique
Dépt. Gestion Administrative et Sociale
Dépt. Formation et GPEC
Section 3 : La Succursale d'Al Hoceima
I.
Présentation
Dans
le contexte de la politique de regroupement des Banques Populaires
adoptée par le CPM, la Banque Populaire d'Al Hoceima,
créée en 1987 est devenue, dès 2003, Succursale de la BPR
de Nador - Al Hoceima.
Dès lors, elle se positionne au sein de la BPR
en tant que niveau hiérarchique intermédiaire entre un
sous-réseau d'agences et le siège. Elle apparaît comme un
centre d'animation commerciale et d'appui technique au réseau, afin
de :
-
rechercher l'amélioration continue de la réactivité
commerciale de son réseau ;
-
rehausser et maintenir le niveau de qualité des prestations offertes par
le réseau de distribution.
En
plus de ce rôle d'animation commerciale et d'appui technique, la
succursale, étant donné que le réseau d'agences qu'elle
supervise se trouve être excentré par rapport au siège (BPR
de Nador - Al Hoceima), prend en charge certaines activités du
back-office, initialement prévues au niveau du Siège, mais
à délocaliser pour des raisons de réactivité du
réseau.
De
façon générale, les missions de la succursale d'Al Hoceima
s'articulent autour des 4 points suivants :
-
l'appui commercial aux 9 agences relevant de son autorité (voir
organigramme, page suivante) ;
- le
pilotage et le management du sous-réseau ;
-
l'assistance technique au réseau, notamment pour l'étude et la
mise en place des crédits ;
- le
support aux agences dans le recouvrement à l'amiable des créances
malsaines.
A
noter que la Succursale est hiérarchiquement rattachée au
président du Directoire de la BPR de Nador - Al Hoceima.
Directeur de la Succursale
Secrétariat et Gestion Administrative du Personnel
Service Administratif
Service des Traitements Administratifs (P.T.F, Virements,
Compensation...)
Service moyens Généraux (Bureau d'Ordre, Caisse
de Réserve). Cellule Informatique
Secrétariat
Appui Technique
Service Crédit
Service Garanties et Mise en Force
Service Cautions et Marchés-Escompte
Service Comex
Cellule CGE et Recouvrement
Secrétariat
Animation Commerciale
Agence Mohamed V
Agence El Morabitine
Agence Nekor
Agence Port
Agence Bani Bouayache
Agence Imzouren
Agence Targuist
Agence Essagun
Agence Bani H'difa
Source : document interne de la Succursale
II. Organigramme
A guise de
précision, les trois services figurant dans l'organigramme ci-dessus
constituent les activités du back-office, initialement prévues au
niveau du Siège, mais délocalisées au niveau de la
Succursale pour des raisons de réactivité du réseau.
II.
Entités et agences de la Succursale
1. Entités du Back-office
Elles
sont au nombre de trois : le Service Administratif, le Service d'Animation
Commerciale et le Service d'Appui Technique.
1.1- Service Administratif :
La
mission de l'unité administrative consiste à sauvegarder les
biens meubles et immeubles de la Succursale et à veiller au respect de
l'orthodoxie comptable dans le traitement de l'information au sein de la
Succursale. Cette unité est composée des services
suivants :
1.1.1- Services des Traitements Administratifs
*
Cellule Portefeuille Central :
Elle
se charge, entre autres, de :
-
recevoir les valeurs à recouvrir sur le groupe et de la compensation
inter-agences ;
-
suivre l'échéancier et comptabiliser les billets de
mobilisation ;
-
établir les statistiques et les situations mensuelles;
- etc
* Cellule de Compensation :
Elle
s'occupe notamment :
- des
échanges des valeurs (chèques et effets) et des virements sur les
banques de la place ;
- de
l'établissement des états mensuels ;
- de
la compensation des valeurs avec les confrères;
- etc
1.1.2-
Services Moyens Généraux
* Bureau d'Ordre :
Il est
appelé à envoyer et à recevoir du courrier des agences, du
Siège de la BPR de Nador - Al Hoceima et de la BCP.
* Caisse de Réserve :
Elle
est investie de trois missions qui sont les suivantes :
-
Centralisation des appels et versements de fonds des points de vente ;
-
Transport de fonds au profit de la clientèle ;
-
Gestion de la trésorerie de la Caisse de Réserve.
* Convoyage et Transport du
Courrier :
Convoyage de fonds et transport du courrier de la
Succursale aux agences et vice-versa.
* Cellule Informatique :
Elle
accomplit les tâches suivantes :
-
Assistance des entités de la Succursale dans la détermination de
leurs besoins et l'utilisation des outils et applications
informatiques ;
-
Prise en charge de la disponibilité et de la sécurité du
patrimoine informatique ;
-
Gestion de la documentation technique.
1.1.3-
Secrétariat :
Il
assure :
- la
prise en charge des travaux de secrétaire (accueil
téléphonique, traitement du courrier, suivi de l'agenda du
responsable...) ;
- la
prise en charge de l'intendance de la fonction (logistique : commandes,
suivi des incidents..., gestion du temps du personnel, etc.).
1.2- Animation Commerciale
En
fait, le Service Commercial est lié directement à la Direction
Développement, et entretient des relations fonctionnelles avec les
autres services.
Le
service a pour mission d'accompagner le réseau dans le
développement des activités de la Succursale dans les
différents marchés (entreprises, institutionnels, professionnels,
particuliers locaux et Résidents Marocains à l'Etranger).
C'est-à-dire de chercher à commercialiser les produits de la
Succursale et attirer la clientèle de différentes
catégories.
De
plus, en matière de communication, le service est chargé de jouer
le rôle d'intermédiation dans la diffusion et la transmission de
l'information ascendante et descendante.
En
réalité, deux axes principaux constituent l'essentiel des
tâches assignées au Service d'Animation Commerciale :
* Assistance dans l'élaboration et le suivi du
plan d'action commercial :
Il
s'agit à ce niveau :
-
d'assister le réseau dans la détermination des
objectifs ;
-
d'analyser les performances du réseau par rapport aux objectifs
fixés ;
- de
proposer les ajustements nécessaires ;
- de
communiquer à la fonction chargée du marketing les modifications
notables dans le marché des produits et aux attentes de la
clientèle.
* Assistance dans la réalisation du plan
d'action commercial :
A ce
propos, le service se doit de :
-
accompagner le réseau dans l'implantation des canaux de
distribution ;
-
veiller à l'adaptation des horaires d'ouverture des agences aux besoins
de la clientèle ;
-
participer à la mise en place de conventions de partenariat- et à
l'organisation de tables rondes ;
-
former le réseau en matière de connaissance et d'argumentaires de
vente de produits et de services, de démarches commerciales et de
techniques de vente ;
-
mener les actions commerciales sur le terrain : prospection,
démarchage, vente de produits, fidélisation de la
clientèle...
-
veiller à la qualité des aspects internes et externes des points
de vente, à la disponibilité/disposition adéquate des
supports administratifs et des supports commerciaux (dépliants,
affiches) et à la mise à jour des supports d'information de la
clientèle (conditions bancaires, cours de change...).
1.3- Service d'Appui Technique :
Il
s'agit, ici, de l'entité chargée de l'étude et de
l'instruction des dossiers de crédits de la clientèle, et de
l'assistance aux agences en matière de crédit.
Elle
s'occupe, également des déblocages et du suivi des crédits
octroyés à la clientèle sous différentes formes
(par décaissement et par signature).
Comme
l'indique l'organigramme de la Succursale, l'Appui Technique se compose des
services suivants :
1.1.3-
Service Crédit :
C'est
un service qui a pour objet le montage des dossiers de crédit à
court, moyen, le long terme.
Le
responsable du service prépare la demande d'autorisation
préalable après avoir rassemblé tous les renseignements et
les composantes du dossier de crédit.
Après avoir ficelé le dossier, le
responsable du service présente le dossier à un comité dit
« de crédit » composé de trois membres
représentant chacun, le Service Crédit au niveau de la
Succursale, la BPR de Nador - Al Hoceima et par la même la BCP, et
l'agence concernée.
1.3.2-
Service Garanties et Mise en Force
Sa
mission s'articule autour des deux axes ci-dessous :
§
Prise des garanties, ce qui revient à :
-
évaluer la consistance et la valeur des garanties ;
-
coordonner les interventions des experts (internes ou externes) afin
d'évaluer les garanties reçues en couverture des crédits
(locaux, marchandises...) ;
-
établir les actes de garanties ;
-
conserver les garanties.
§
Suivi des dossiers de garantie ; ce qui revient à :
-
veiller à la mise à jour de la valeur des garanties et au
renouvellement de celles-ci ;
-
délivrer les mainlevées ;
-
assurer le suivi des mises en jeu ;
- veiller à l'archivage des dossiers des
garanties dont les mainlevées ont été
délivrées.
En
réalité, la réalisation de ces deux missions a pour
objectif final d'assurer la sécurité des engagements.
1.1.3-
Service Cautions et Marchés - Escompte
Il a
la tâche, d'une part, d'assurer l'appui technique aux acteurs commerciaux
et le suivi rigoureux des cautions. D'autre part, de garantir une certaine
célérité dans la prise en charge des demandes de la
clientèle ainsi que la sécurité des engagements.
* Gestionnaire Cautions :
A ce
niveau, le service effectue deux rôles principaux :
§ La prise en charge de la demande du client :
-
assister le client, en appui technique aux acteurs commerciaux, à
définir ses besoins et lui proposer les solutions
adéquatés ;
-
préparer les éléments préalables à la mise
en place de la caution ;
-
délivrer la caution demandée ;
-
mettre à jour les supports de suivi des cautions.
§
Le suivi des cautions :
- procéder au dérisquage de la caution et la
conservation des mainlevées;
- suivre les cautions délivrées par rapport
à l'échéancier et aux normes en la matière
(ancienneté des cautions, déroulement du marché objet de
la caution, etc) ;
-
relancer le client, par le biais des acteurs commerciaux, en cas d'anomalie
relevée (mainlevée non produite conformément à
l'échéancier, non production des justificatifs relatifs à
l'état d'avancement du marché ; ...)
-
mettre à exécution les décisions prises (propagation du
délai, constitution de la provision, ...) ;
-
traiter les demandes de mise en jeu (vérification des conditions
suspensives du règlement, envoi de la lettre de mise en demeure au
client, récupération de mainlevée, ...).
-
prendre en charge la passation comptable en contentieux, le cas
échéant.
* Gestionnaire Marchés -
Escompte :
A ce
stade, il est question de deux missions essentielles, à savoir :
§
La prise en charge de la demande du client, ce qui revient à :
-
vérifier les conditions d'admission à l'escompte ;
-
préparer les éléments nécessaires à la
décision (renseignements sur le client et ses relations, limite des
remises sur un même tireur, encours, tombées, ...) ;
-
notifier la décision à l'entité émettrice ;
-
transmettre le cas échéant, les valeurs pour conservation
à l'entité concernée.
§
Suivi des lignes d'escompte :
-
centraliser les renseignements concernant les tireurs et les
tirés ;
-
gérer les exceptions (autorisation provisoires, propagations, effets
réclamés avant échéance, ...) ;
-
s'assurer que les remises ne relèvent pas des tirages croisés ou
de complaisance et aviser, le cas échéant, l'Audit Interne de la
BPR.
1.3.4-
Service Comex :
L'objet de ce service est de porter l'appui technique
aux acteurs commerciaux et d'assurer la célérité dans le
traitement des opérations du commerce extérieur.
Le
service est investi de deux tâches :
§
L'assistance et le conseil afin de :
-
communiquer les attentes de la clientèle au chargé
d'études marketing ;
-
former le réseau sur les opérations avec l'étranger et
l'informer concernant l'évolution de la réglementation.
§
Le traitement des opérations de commerce extérieur, il s`agit, en
effet, de:
-
prendre en charge les opérations du commerce extérieur (remises
documentaires, crédits documentaires, demandes de financement
extérieur en devises, cautions en douane, ...) conformément
à la réglementation interne et externe et usances
internationales ;
-
assurer le relais vis-à-vis des fonctions concernées de la BCP en
vue de la prise en charge et l'aboutissement des opérations relatives au
commerce extérieur ;
-
assurer le suivi des opérations par rapport aux
échéanciers et aux normes en la matière (cautions en
douane, ...) ;
-
gérer les relations avec les autorités monétaires (office
des échanges, ..) : demande d'autorisation, reporting, ....
1.3.5-
Cellule CGE et Recouvrement :
Le
service contrôle de Gestion des Engagements (CGE) et Recouvrement assure
le contrôle quotidien de toutes les opérations de crédit,
en général, et de dépassement sur autorisations de
crédits, en particulier, par le biais des états et listings
informatiques. Il faut noter que des comptes rendus des constatations
relevées sont présentés à la Direction.
Nous
présentons ci-dessous les principales tâches assignées
à ce service :
§
L`élaboration des statistiques concernant la gestion et le
contrôle des engagements. Certains états sont envoyés
à la BCP pour des besoins de suivi et de contrôle ;
§
Soumettre au contrôle administratif tous les crédits qui ont
été débloqués, et ce pour procéder :
- au
contrôle de la prise de garantie ;
- au
contrôle de la prise de comptabilité ;
-
à la saisie des autorisations de crédits.
§
Assurer le suivi et le contrôle des garanties reçues des
organismes étrangers : CCG, assurances, autres banques de la place,
banques étrangères, etc.
§
Provisionnement et classification des créances en souffrance
conformément aux instructions de Banck Al Maghrib, notamment la
circulaire n° 19 ;
§
Recouvrement des créances malsaines : le CGE veille sur le respect
des instructions de travail en matière de recouvrement, notamment
l'envoi des lettres de rappel et de mise en demeure, la relance de la
clientèle défaillante (appels téléphoniques,
contacts directs, sorties sur les lieux...) ; élaboration du
comité d'alerte qui se charge de la discussion, de la mise en place du
plan de recouvrement et la répartition des P.T.F des créances
malsaines par fonctions ;
§
Contrôle du comité de crédit : les différentes
entités qui accordent des crédits établissent des rapports
qui sont envoyés au CGE pour veiller sur l'application des instructions
de travail et l'établissement d'un compte rendu des anomalies
relevées.
2. Agences de la Succursale
2.1- Définition :
L'agence est un point de vente et un fonds de commerce
qui a pour mission la collecte des dépôts auprès de la
clientèle et la distribution des crédits ainsi que la
commercialisation des produits Banque Populaire.
2.2- Organigramme type d'une
agence :
Chef
d'Agence
Secrétaire
Chef de Caisse
Chargé de Produits
Agent Commercial
Agent Commercial
Agent Commercial
Source : Organigramme fourni par l`agence El
Morabitine
2.3- Les tâches des membres de
l'agence
a-
Chef d`Agence :
Il
doit, en fait, effectuer les tâches suivantes :
-
Développement du fonds de commerce ;
-
Animation de son équipe ;
-
Gestion opérationnelle de l'agence ;
-
Supervision des opérations de guichets ;
-
Supervision des travaux de back-office ;
-
Gestion des moyens techniques et logistiques au niveau de l'agence.
b-
Chargé de Produits :
Il est
tenu d'assurer les missions suivantes :
-
Définition et suivi des objectifs commerciaux ;
-
Vente des produits et services de la clientèle non
gérée en portefeuille ;
-
Prendre en charge les demandes des clients en proposant des offres
adaptées à leurs besoins (produits bancassurances,
monétiques, ...) ;
-
Former la clientèle à l'utilisation de certains produits ou
équipements automatisés ;
-
Tenir et classer les dossiers nécessaires au suivi des produits et
services.
c-
Chef de Caisse :
Il est
chargé de :
-
superviser les opérations de guichet ;
-
réaliser les travaux de back-office ;
-
gérer les moyens techniques et logistiques au niveau de
l'agence ;
-
s'assurer de la gestion optimale et sécurisée des stocks
(imprimés, fourniture de bureau, formulaires de chèques de
banques, chèques de guichet, bons de caisse, ...) ;
-
déclarer et suivre la résolution des incidents informatiques.
d-
Agent Commercial :
Les
tâches que doit effectuer un agent commercial se présentent comme
suit :
-
Orienter le client vers l'interlocuteur approprié ;
-
Répondre aux demandes d'information de la clientèle (position de
compte) ;
-
Traiter les opérations courantes (retraits, versements, changes, remises
de valeurs...) ;
-
Prendre en charge les oppositions et demandes de mainlevées relatives
aux incidents sur comptes et moyens de paiement;
-
Gérer les fonds dont il a la responsabilité dans le respect des
dispositions en vigueur ;
-
prendre en charge les traitements liés à la gestion des flux
vis-à-vis du Siège.
3.
Evolution des activités de la Succursale d'Al Hoceima
Nous
nous contenterons à ce stade de présenter les statistiques
relatives aux activités MRE (Marocains Résidents à
l'Etranger) dans la mesure où au moment où nous effectuons notre
stage, la succursale n'avait pas encore établi les statistiques
relatives à ses activités avec les acteurs locaux.
-
Charges engagées durant la compagne : 46,132 KDH.
-
Acquisition de la clientèle : les ouvertures des comptes
clients :
Jan.
|
Fev
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Moyenne
en 6 mois
|
Juill.
|
Août
|
Moyenne
en 2 mois
|
%
|
187
|
173
|
150
|
140
|
108
|
123
|
147
|
175
|
240
|
208
|
41
|
-
Comptes sur Carnet :
Du
1er janvier au 31 juin
|
Moyenne
en 6 mois
|
Juill.
|
Août
|
Moyenne
de la compagne
|
%
|
7
|
5
|
1
|
0
|
1
|
-89
|
-
RapCorps :
Juill.
|
Août
|
Total
|
Nombre
contrats
|
Nombres
assurés
|
Nombre
contrats
|
Nombres
assurés
|
Nombre
contrats
|
Nombres
assurés
|
122
|
601
|
123
|
451
|
245
|
1052
|
-
Versements : volume moyen par opération de versements
effectués par les clients en DH
2003
|
Total
(3 mois)
|
2004
|
Total
(3
mois)
|
Variation en %
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
28256
|
42414
|
39782
|
39213
|
34456
|
36921
|
34622
|
35349
|
-9,9
|
-
Nombre de versements effectués par les clients du 1er janvier
au 31 Août
Jan.
|
Fev.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Total
(5mois)
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
(3mois)
|
659
|
601
|
666
|
556
|
520
|
3002
|
477
|
1223
|
2059
|
3759
|
-
Volume des versements effectués par les clients du 1er
janvier au 31 août (en KDH)
Jan.
|
Fev.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Total
(5mois)
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
(3mois)
|
13797
|
13289
|
15701
|
10711
|
9382
|
62880
|
16436
|
145154
|
71287
|
132877
|
-
Retraits :
Nombre de retraits effectués par les clients du 1er
janvier au 31 août
Jan.
|
Fev.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Total
(5mois)
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
(3mois)
|
2081
|
1879
|
1994
|
1777
|
1699
|
9430
|
1633
|
4215
|
5746
|
11594
|
Volume de
retraits effectués par les clients du 1er janvier au 31
août (en KDH)
Jan.
|
Fev.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Total
(5mois)
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Total
(3mois)
|
17538
|
14600
|
17210
|
15598
|
15059
|
80005
|
12947
|
45276
|
66926
|
125149
|
Volume moyen
par opération de retrait effectué par les clients (en DH)
2003
|
Total
(3mois)
|
2004
|
Total
(5mois)
|
variation
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
|
7976
|
10698
|
9793
|
9867
|
7929
|
10742
|
11647
|
10794
|
9,4
|
-
Activités monétiques :
Avr.
|
Mai
|
juin
|
Moyenne
2ème trimestre (1)
|
Juill.
|
Variation (1) / (2)
|
Août
|
Variation (3) / (1)
|
Variation (3) / (2)
|
NBOP
|
NBOP
|
NBOP
|
NBOP
(2)
|
NBOP
(3)
|
16179
|
17534
|
15021
|
16245
|
18698
|
15,1%
|
14081
|
-13,3%
|
-24,7%
|
N.B : Ces statistiques nous ont
été délivrées par le Service d`Animation
Commerciale.
Conclusion du chapitre I :
Lors
de ce premier chapitre, largement descriptif, nous avons procédé
à une présentation brève de la BCP et de la BPR de Nador -
Al Hoceima organismes qui chapeautent la Succursale d'Al Hoceima, laquelle nous
avons également présenté avec détail ses
différents services et leurs missions respectives, notamment le Service
d'Appui Technique au sein duquel nous avons effectué l'essentiel de
notre stage, ce qui permet de mieux comprendre l'organisation et la structure
de la Succursale et de la BPR de Nador - Al Hoceima, chose que nous jugeons
être primordiale et fondatrice pour la compréhension des
mécanismes de travail au sein de la Succursale, ainsi que, et surtout,
son mode de gestion, y compris notamment la gestion des engagements, objet du
chapitre 2 suivant.
CHAPITRE II : LA GESTION DES ENGAGEMENTS
Pour commencer, nous jugeons utile de mettre l'accent sur la
conception que nous nous sommes faite de la notion d'engagement bancaire
auprès de la clientèle. A ce propos, nous considérons,
dans le cadre de ce chapitre, comme étant un engagement de la Succursale
auprès des clients, tous crédits contractés au profit du
client, aussi bien les engagements par décaissement au titre desquels la
Succursale s'engage à mettre des sommes d'argent à la disposition
du client, que les engagements par signature au moyen desquels elle se porte
garant au caution du client (dans le cas des entreprises et professionnels)
sans mobilisation effective de fonds.
Il faut toutefois noter que dans les faits la notion
d'engagement, au sens proprement dit d'après l'approche bancaire,
rejoint le plein de sa signification dans le cas spécifique des
crédits par signature.
Il n'en reste pas moins que dans le cadre de ce chapitre,
cette notion d'engagement sera élargi pour comprendre toutes
catégories de crédits et sous toutes leurs formes, cela fera
l'objet de la première section.
En réalité, la gestion des engagements prend
effet avant, pendant et après la conclusion du contrat de crédit,
en partant par la toute première phase de l'étude du dossier et
du recueil de l'information, en suite, avec la prise et la vérification
des garanties soumises par le client (objet de la section 2), puis en passant
par le contrôle de la gestion de ces engagements (section3), afin
d'assurer le suivi des échéances et l'engagement du
bénéficiaire, pour aboutir en dernier lieu à un stade
éminemment important et dont l'action est permanente, c'est celui de la
gestion du risque de crédit qui peut être infligé à
la Succursale en raison des engagements contractés. Nous traiterons
cette question au niveau de la section 4.
Section 1 : Principales catégories de
crédits à la clientèle
Il
importe, au début, de mettre en exergue deux notion-clés. Il
s'agit notamment de la notion de « crédit » et de
celle de « clientèle ».
Parlons premièrement de la notion de clientèle.
En fait, les opérations à considérer comme
effectuées avec la clientèle concernent l'ensemble des agents
économiques, exception faite des établissements de
crédit.
La clientèle est, ainsi, scindée en deux
catégories :
* la clientèle financière, d'une part, dont font
partie les OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs
Mobilières) et les institutions financières autres que les
établissements de crédit.
* et la clientèle financière, d'autre part. elle
regroupe les entités suivantes :
- Sociétés et quasi-sociétés
financières ;
- Entrepreneurs individuels, tels les entreprises d'assurance
et de capitalisation, ainsi que les Administrations publiques (Etat,
Administrations de sécurité sociale, Administrations publiques
locales et les Administrations privées).
Passons, à présent, à la notion de
crédit. A ce sujet, le code de commerce marocain définit le
crédit tel que « l'engagement de la banque de mettre des
moyens de paiement à la disposition du bénéficiaire ou de
tiers désignés par elle, à concurrence d'une certaine
somme d'argent ».
L'opération de crédit est basée
sur :
- La confiance réciproque entre prêteur et
emprunteur ;
- La promesse de remboursement du crédit dans le
délai convenu ;
- La prise de risque que supporte le prêteur ;
- L'élargissement du domaine de crédit dû
à la multiplication des besoins des emprunteurs.
Les crédits sont classés suivant deux
critères majeurs qui se présentent comme suit :
* Classification par durée de crédit, d'un
coté. De là, ressortent les catégories suivantes :
- Crédits à Très Court Terme (TCT) (au
jour le jour) qui sont utilisés par la banque pour adjuster
quotidiennement sa trésorerie ;
- Crédits à Court Terme (CT) qui ont, en
général, une durée de 3 mois à 2 ans et dont
bénéficient les ménages et les entreprises ;
- Crédits à Moyen Terme (MT) dont la
durée est supérieur à 2 ans et inférieur à 7
ans ;
- Crédits à Long Terme (LT) qui s'étalent
sur une durée supérieure à 7 ans et concernent les
ménages, les entreprises et les collectivités locales (communes,
départements, ...).
* Classification par objet économique (ou destination),
de l'autre coté. On parle, alors, des crédits d'investissement et
de fonctionnement adressés au entreprises et professionnel et des
crédits de consommation réservés aux ménages
(particuliers).
Notons, également, qu'une correspondance peut
aisément être établie pour rapprocher ces deux modes de
classification des crédits. On approche, alors, les crédits
d'investissement aux crédits à long et à moyen terme
(LMT), tandis que les crédits de fonctionnement correspondent aux
crédits à TCT et aux crédits à CT, sachant que les
crédits de consommation peuvent aussi bien prendre la forme de
crédits à LMT que de crédits à CT.
Quant à nous, nous retenons pour la suite le
critère de classification par objet économique qui se
présente, en vérité, comme le véritable
critère de distinction entre différentes catégories de
crédits. Il sera conjugué à une classification par
bénéficiaires, pour des raisons davantage de clarification.
I. Crédits aux entreprises et aux professionnels
1. Crédits d'investissement
* Définition :
Ici,
il s'agit de crédits à moyen et long terme ayant pour objet le
financement des biens d'équipement (locaux d'exploitation et
matériel) et autres valeurs durables (fonds de roulement net de
l'entreprise jugé nécessaire pour toute exploitation saine). Leur
remboursement intervient, par conséquent, sur la base des
bénéfices dégagés grâce à la mise en
exploitation de ces moyens de production.
* Différentes formes
proposées :
1.1-
Crédit P.M.E
Couvrant une durée pouvant aller jusqu'à
7 ans, le crédit P.M.E est ms en place pour financer partiellement des
projets d'investissement visant la création, l'extension ou la
modernisation des P.M.E produisant des biens et services destinés au
marché local ou à l'exportation. Le financement par ce
crédit va jusqu'à 70% du programme d'investissement qui ne doit
descendre de 7,5 millions de dirhams, avant investissement avec un plafond de 5
millions de dirhams, sachant que l'entreprise en question doit afficher un
total bilan avant investissement supérieur ou égal à 15
millions de dirhams.
1.2-
Crédit Izdihar
Sur
une durée de 12 ans maximum, le crédit Izdihar finance
partiellement la création, l'extension et la modernisation des
entreprises opérant dans les secteurs de l'industrie, l'agriculture, le
transport, le tourisme, les professions libérales et autres
activités de services, excepté le secteur immobilier. Il s'agit
d'un financement à long terme pouvant atteindre 70% et 80%
respectivement en cas de création d'entreprises et en cas d'extension ou
de modernisation. Il convient de préciser que le remboursement
s'opère par mensualités, trimestrialités, ou par
quadrimestrialités.
1.3-
Le crédit à la jeune entreprise :
Venant
remplacer « le crédit jeunes promoteurs », le
crédit à la jeune entreprise est destiné au financement
partiel d'une première installation des diplômés de
l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, et des non
diplômés. La durée des prêts peut varier de 7 ans
minimum à 12 ans maximum selon les situations suivantes :
-
C.M.T à la jeune entreprise, ayant une durée obligatoire
fixée à 7 ans dont un différé de remboursement de 2
ans minimum et 3 ans maximum ;
-
C.L.T à la jeune entreprise, se répartissant 12 ans maximum dont
un différé de remboursement de 2 ans minimum et 3 ans maximum.
A
noter que le prêt est plafonné à 90 % du programme
d'investissement. De surcroît, le remboursement est effectué par
trimestrialités, quadrimestrialités, semestrialités ou par
annuités selon la rentabilité prévisionnelle du projet.
1.4-
Leasing :
Le
crédit-bail (ou leasing) est un système de « location
vente » qui permet à une entreprise d'utiliser des biens
loués tout en se réservant la possibilité
d'acquérir tout ou partie de ces biens au plus tard à
l'expiration du contrat de location. Si cette option est exercée, le
prix de rachat (valeur résiduelle) du bien tient compte, au moins pour
partie, des versements effectués à titre de loyers.
Dans
ce contexte, le Leasing Banque Populaire permet le financement à 100%
des biens mobiliers et immobiliers avec promesse de vente ou locataire
moyennant le paiement de la valeur résiduelle convenue lors de la
conclusion du contrat. La durée de ce dernier est variable suivant
l'activité concernée :
-
Matériel de production : 36 à 60 mois ;
-
Matériel de BTP : 36 à 48 mois ;
-
Matériel informatique et bureautique: 30 à 48 mois ;
-
Matériel roulant : 36 à 48 mois ;
-
Crédit-bail immobilier : 120 mois.
Il
faut dire que cette formule de financement présente divers
avantages : financement à 100%, économies d'IS sur
amortissement accéléré, capacité d'endettement
maintenue et enfin la sauvegarde de l'équilibre bilantiel.
1.5-
Autres crédits d'investissement :
Pour
ce qui reste des crédits d'investissement, nous les rassemblons dans le
tableau suivant, tout en nous contenant de mettre en avant leurs objets
respectifs :
Concours financiers
|
Objets
|
Aval
crédit-fournisseur
|
Caution destinée à couvrir le
crédit accordé à une entreprise par un fournisseur de
biens d'équipement.
|
Aval
crédit-acheteur
|
Caution destinée à couvrir le
crédit accordé à une entreprise par une banque
étrangère et destinée à l'achat de biens
d'équipement.
|
Aval
Caisse Centrale de Garantie
|
Caution destinée à garantir des
crédits d'investissement en DH ou en devise et des crédits
d'investissement de mise à niveau (FOGAM).
|
Crédit d'investissement FODEP
|
Crédit destiné au financement de projets
de dépollution des entreprises industrielles.
|
1.6-
Etude de faisabilité : condition préalable à tout
octroi de crédit d'investissement
Comme
l'annonce son appellation, l'étude de faisabilité -d'après
le dictionnaire, la faisabilité est la capacité d'utiliser ou de
traiter avec réussite- a pour but d'analyser la faisabilité du
projet ; d'évaluer ses risques et les conditions critiques qui
l'entourent, de mesurer son impact sur l'organisation et son environnement et
de décider de sa réalisation ou de son abandon.
De
nombreuses études ont démontré l'importance
d'établir la faisabilité d'un projet. Nonobstant cette
réalité, la majorité absolue des entreprises marocaines
n'effectuent pas d'études de faisabilité de leurs nouveaux
projets. Ces recherches indiquent, également, que le peu de souci des
dirigeants à vouloir évaluer les risques d'un projet est la cause
principale des nombreux échecs.
Or,
l'étude de faisabilité vise à vérifier que
« théoriquement » le projet est cohérent avec
la stratégie et les moyens de l'entreprise. Il est donc
nécessaire d'aborder le sujet sous toutes ses coutures afin de valider
l'idée et d'évaluer sa :
- Faisabilité technique ;
-
Faisabilité commerciale ;
-
Faisabilité économique ;
-
Faisabilité juridique.
Il est
d'usage que l'étude de faisabilité soit élaborée
aussi bien par le client- demandeur du crédit d'investissement que par
la banque qui procède à une contre-étude dans le dessein
de s'assurer de l'exactitude et de la pertinence de l'étude soumise par
le client.
Qu'elle soit élaborée par l'une ou
l'autre partie, l'étude de faisabilité garde ses grandes lignes
et ses objectifs principaux.
1/ Validation de l'idée retenue :
Valider l'idée c'est la confronter à
l'existant, réaliser un état d'art (rassembler un maximum
d`informations disponibles sur le projet), afin de décider le la suite
à donner au projet. Ces informations sont d'ordre technique
principalement.
2/ Etude de faisabilité technique :
Une
fois l'idée a été validée, il faut s'assurer,
ensuite, que le projet est techniquement réalisable. Cette phase porte,
essentiellement, sur deux volets principaux :
§
Le programme d'investissement : qui met en exergue toutes les
dépenses d'investissement. Nous en citons les exemples
suivants :
- Les
dépenses préliminaires : études, prospection, frais
d'établissement, intérêts intercalaires éventuels
à payer entre le moment du déblocage du crédit et le
moment de la réception des premières recettes de ventes...
-
Terrain : prix d'achat, y compris les frais de mutation, en plus des
frais d`enregistrement.
-
Équipement de production.
-
Besoin en Fond de Roulement (BFR) : stock, délai fournisseurs,
délai clients, etc.
§
Le Planning de Réalisation : tout retard dans la
concrétisation du projet peut se traduire par des frais
supplémentaires (frais financiers, hausse de cours...).
En
fait, les grands éléments de ce planning sont :
-
L'élaboration et de l'évaluation de la faisabilité, de la
création de la société et l'obtention des autorisations en
passant par le recrutement et la formation du personnel..., jusqu'au
démarrage de la production.
- BFR
prévisionnel : qui anticipe les besoins (stocks, encours de
fabrication...) et les ressources (dettes fournisseurs, A.S.M, Escompte...).
N.B : le responsable du dossier de
crédit doit exiger une description détaillée du cycle
d'exploitation (ou de fabrication) pour mieux cerner les besoins.
3/ Etude de faisabilité commerciale :
A ce
propos, il est question de s'assurer qu'un marché existe bel et bien
pour le nouveau produit. Ça va sans dire qu`il ne sert à rien
d'investir du temps, de l'énergie et des moyens financiers dans la
concrétisation d'une idée, aussi bonne et innovante soit-elle, si
personne n'est prêt à l'acquérir.
L'étude de faisabilité commerciale
permet de :
-
identifier les segments de marché envisagés ;
-
identifier la concurrence directe et indirecte ;
-
définir la stratégie commerciale ;
-
estimer le prix que le marché est prêt à payer ;
-
etc.
4/ Etude de faisabilité
économique :
Il
faut s'assurer que les coûts et les délais sont acceptables. Car,
tout projet a un coût. Il faut, donc, que la banque s'assure des
ressources financières qui devront être dégagées
pour concrétiser le projet et garantir de la sorte le remboursement du
crédit imparti.
A ce
stade, il s'agit, pour la banque, notamment :
§
d'évaluer le coût global du projet : aspect R&D,
coûts d'immobilisations...
§
d'évaluer les moyens mobilisables par l'entreprise : combinaison
entre fonds propres, emprunts, crédit-bail, aides publiques...
§
d'évaluer la rentabilité financière du projet :
à ce niveau, les outils classique d'analyse financière sont
souvent d'une grande utilité. A titre d'exemple :
- La
valeur actuelle nette (VAN) : VAN= avec : I0 : l'investissement initiale
mobilisé ; CFi (1 + i)-n : les cash
flows actualisés; n : la durée prévisionnelle de
l'investissement.
- Le
point mort : PM=
- Les
ratios de rentabilité :
- rentabilité financière =
- rentabilité économique =
§
d'évaluer financièrement le risque du projet :
Là aussi, les outils classiques d`analyse
financière permettent de calculer l'influence du projet sur la structure
financière de l'entreprise. Il s'agit surtout des outils
suivants :
-
Ratios : solvabilité, rentabilité, liquidité...
-
Variation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) :
BFR = financement permanent - actif immobilisé.
-
Etc.
5/ Etude de faisabilité juridique :
Il
convient, également, de vérifier les législations en
vigueur dans le marché visé : agroalimentaire,
médicaments, chimie, ... ou un marché qui doit satisfaire
à des normes environnementales, ect.
En
résumé, une analyse de faisabilité peut être
effectuée pour tout projet d'entreprise, qu'il s'agisse de la culture
d'une nouvelle variété de céréale, ou de la
construction d'une usine de traitement. Les sommes impliquées en
déterminent l'importance et la rigueur. En recueillant de l'information
et en effectuant une analyse de qualité, la banque et le
propriétaire du projet d'investissement s'assurent d'obtenir le plan
d'exploitation le plus exact possible.
2. Crédits de fonctionnement (ou
d'exploitation)
*
Définition :
Contrairement aux crédits d'investissement, les
crédits de fonctionnement sont des crédits à court terme
qui financent uniquement les valeurs d'exploitation (stocks) ou les valeurs
réalisables (par exemple les créances sur la clientèle) et
se remboursent, en principe, par le dénouement des actions pour
lesquelles ils ont été mis en place.
Ces
crédits sont scindés en deux grandes catégories :
- les
crédits de fonctionnement par décaissement ;
- les
crédits de fonctionnement par signature.
2.1- Crédits de fonctionnement par
décaissement
Il
s'agit, ici, de crédits de fonctionnement qui se traduisent par une mise
à disposition de fonds au profit de la clientèle. Ces
opérations de crédits figurent au bilan de la Succursale.
2.1.1-
Avances sur marchandises :
Les
avances sur marchandises (ASM) assurent, pour une durée ne pouvant
dépasser un an, le financement partiel de l'achat de marchandises pour
la constitution de stocks en faveur des entreprises industrielles, commerciales
ou agricoles. Dans ce cas, la Succursale s'engage à financer
jusqu'à 80% du prix de revient de la marchandise stockée et/ou
déposée aux magasins généraux (établissement
d'entreposage responsables de la garde et de la conservation des
matières premières, produits finis, marchandises...).
*
Mécanismes :
L'avance sur marchandise est accordée aux
clients sur une marchandise, généralement matière
première ou produit de base non périssable, sans dessaisissement
effectif.
Pour
en bénéficier, le client doit produire une garantie qui consiste
dans le nantissement des stocks de marchandises ou de matières
premières. Il est également tenu de produire des états de
stocks de façon périodique et de les présenter au Service
Engagements de la Succursale.
2.1.2-
Crédit de compagne :
C'est
un crédit qui porte sur la durée de la compagne et qui est
destiné au financement des besoins cycliques des entreprises
opérant dans des activités saisonnières telles que
l'agriculture, la pêche... avec un plafond qui varie en fonction des
besoins de chaque entreprise et des caractéristiques de la compagne
envisagée.
* Mécanisme :
Le crédit est accordé sur la base d`un plan de
financement de la compagne qui fait apparaître, mois par mois, les
dépenses et les ressources prévues.
* Précaution à prendre :
La
Succursale devra se montrer vigilante quant à l'étude du dossier
de crédit et apprécier le fonds de roulement de l'entreprise,
lequel doit être suffisant afin de faire face aux incertitudes des ventes
prévisionnelles.
2.1.3-
Préfinancement export :
Il
s'agit ici d'un crédit réservé au financement des
dépenses nécessaires à l'exécution de commandes
destinées à l'exportation, notamment l'approvisionnement en
matières premières et fournitures, les frais d'exploitation, les
frais de stockage, la prospection, etc. C'est un crédit couvrant une
année au maximum et ne peut dépasser les 10% du C.A à
l'export réalisé au courant de l'exercice
précédent.
* Mécanisme :
L'entreprise bénéficiaire du
crédit présente un plan de financement qui fera apparaître
le besoin de trésorerie nécessaire à l'exécution de
la commande. Ensuite, le montant du prêt est débloqué, en
totalité ou progressivement, au crédit du compte courant du
client contre souscription par ce dernier de billet à l'ordre de la
Succursale, dans les deux cas.
2.1.4-
Autres crédits de fonctionnement par décaissement :
Ces
crédits avec leurs objets sont regroupés dans le tableau
ci-dessous :
Nature du concours financier
|
Objet
|
-
Préfinancement sur marchés publics.
|
Moyens de
trésorerie nécessaires entre le début des travaux et
l'ouverture des droits à paiement au titre du marché.
|
-
Escompte (classique) d'effets de commerce
|
- Cession
par un fournisseur d'une créance (cette cession étant
stipulée réalisée à terme) contre le paiement
(immédiat) d'un prix par la banque (montant de l'effet diminué
des intérêts et autres frais).
|
-
Crédit direct commercial.
|
-
Financement des petits programmes d'investissement non adaptés à
certains crédits, financement du matériel d'occasion...
|
- Avances
sur créances à l'export
|
-
Mobilisation des créances à l'export se matérialisant par
une avance accordée par la banque sur la base des ventes à
l'étranger.
|
-
Crédit de refinancement import en devises
|
-
Financement des dépenses nécessaires à l'exécution
de commandes destinées à l'exportation, notamment
l'approvisionnement en matières premières et fourniture, les
frais d`exploitation et le frais de stockage.
|
-
Système de financement (SFALTE)
|
-
Financement des exportations de biens et services (dont la valeur ne doit pas
dépasser 20% de la valeur des exportations du pays) des pays membres de
l'O.C.I ou de l'O.C.D.E.
|
- Arab
Trade Financing Program (A.T.F.P)
|
-
Financement des échanges commerciaux entre les pays arabes portant sur
des biens et services dont la valeur ajoutée provient au moins à
raison de 40% d'un pays arabe.
|
2.2- Crédits de fonctionnement par signature
(le Hors Bilan)
A
l'opposé des crédits de fonctionnement par décaissement,
les crédits de fonctionnement par signature ne reflètent pas une
mobilisation de fonds au profit de la clientèle (entreprises et
professionnels), mais ils se présentent comme des engagements par
signature pris par la Succursale au profit de ses clients tels que les avals,
les cautionnements ou encore les garanties. Ces opérations figurent au
hors bilan.
En
fait, ils se déclinent en trois catégories majeures :
2.2.1-
Cautions administratives :
Elles se définissent comme étant des cautions
données en couverture des risques auxquels s`expose l`Administration
dans le cadre des marchés contractés avec les entreprises
privées.
Exemple : Caution
provisoire ou caution d'adjudication
Cette
caution permet à l'entreprise de soumissionner à un marché
public ou de fourniture en garantissant son engagement moral de ne pas revenir
sur sa décision ou sur ses propositions au cas où elle serait
déclarée adjudicataire. En réalité, la caution
provisoire n'est valable que pour un mois maximum et pour un plafond de 1,5% de
la valeur du marché selon l'estimation du maître d'oeuvre.
* Mécanisme :
La
caution provisoire est donnée sur un simple acte de cautionnement qui
n'est soumis à aucun formalisme particulier. De fait, la Succursale a
intérêt à limiter les autorisations en caution provisoire
pour contrôler la politique de soumission.
2.2.2-
Cautions en Douane :
Il
s`agit, en fait, de crédits permettant aux entreprises de garantir leurs
engagements vis-à-vis des douanes à l'occasion d'importations de
marchandises destinées soit à la consommation intérieure,
soit à l'exportation après transformation.
Il y
en a, en effet, de deux types. D'une part, celles qui sont données en
garantie des facilités de paiement accordées sur les droits de
douanes. Il est question, ici, de :
- La
caution d'enlèvement, qui est un acte sous-seing privé soumis
à la formalité d'enregistrement, signé par le demandeur et
par une caution agréée par le Ministère des Finances (la
Banque) et ne pouvant dépasser un délai de 15,20 ou 30 jours.
-
L`obligation cautionnée , qui se définit en tant qu`un
billet à ordre à quatre mois d`échéance maximum,
qui est souscrit à l'ordre du receveur de l'Administration et qui doit
être signé par le bénéficiaire et par une caution
agréée par le Ministère des Finances (la Banque).
D`autre part, il y a les cautions qui sont données en
garantie de le suspension des droits et taxes en douane. On parle, alors, des
cautions suivantes :
- La
caution d'admission temporaire (A.T) : C'est une caution d'une
échéance de six mois pouvant être prolongée
jusqu'à 18 mois et qui donne lieu à la souscription d'un
« acquis caution » qui doit porter la signature du
déclarant, du bénéficiaire de l'A.T ainsi que la caution
Banque.
- La
caution de transit : ce régime permet le transport des marchandises
d'un bureau (ou entrepôt) de douane à un autre bureau (ou
entrepôt) en douane en suspension des droits de douane qui leur sont
applicables.
Il est
à noter, en fin, que les taux des cautions en douane sont régis
par la circulaire n° 137 relatives aux décisions
réglementaires de la banque du Maroc.
2.2.3-
Crédit documentaire (Credoc) :
Il
consiste en un engagement pris par la banque et remis au vendeur à la
demande et conformément aux instructions de l'acheteur, d'opérer
ou de faire opérer un règlement.
Le
plafond du concours est fonction du programme d'importation, de la cadence
d'approvisionnement et des modalités de règlement des
marchandises.
Il
convient, en outre, de distinguer quatre formes de Credoc.
-
Credoc révocable : aucun engagement n'est pris par la banque et le
credoc peut être modifié à tout moment sans avis
préalable. C'est donc une simple promesse faite par la banque.
-
Credoc irrévocable, qui est irrévocablement émis par la
banque jusqu'à une date limitée de validité.
-
Credoc irrévocable confirmé, en raison duquel la banque
modificatrice assure l'obligation du paiement ferme en sus de l'engagement de
la banque émettrice.
-
Credoc irrévocable non confirmé, par lequel la banque
émettrice du crédit assure seule l'engagement d'exécuter
les prestations stipulées en faveur du bénéficiaire.
2.3- Principaux éléments d'une demande
de crédit de fonctionnement
Les
éléments les plus déterminants à observer pour
trancher sur une demande de crédit de fonctionnement sont les
suivants :
-
Présentation de l'entreprise : nom, age, situation familiale du
dirigeant, CIN, adresse, etc;
-
Analyse des documents comptables : accroissements des immobilisations,
état des biens d'équipement, indicateurs financiers (Actif Net
Comptable et fonds de roulement), ...
-
Évolution de l'affaire sur le plan commercial : chiffre d'affaire
résultats, écarts, ...
-
Objet de la demande de prêt : entretien avec le client
précisant : la durée de remboursement, les garanties
proposées, les moyens d'exploitation, les contraintes, etc.
-
Conclusion : points forts et points faibles permettant de statuer
valablement sur la demande (accord ou rejet).
Toutefois, le problème qui se pose pour la
banque est le suivant :
Comment établir une situation bilantaire au cas
où l'entreprise -client ne tient pas une comptabilité
régulière ?
Pour
venir à bout de cette difficulté, la banque établit une
situation bilantaire selon le canevas ci-après présenté
qui permet au chargé d'étude du dossier de se renseigner, d'une
manière détaillée, sur tous les éléments
liés à l'exploitation de l'affaire.
* Présentation du canevas :
A-
Actif immobilisé :
I-
Terrains et constructions : superficie, affectation, n° acte
d'achat...
II-
Fonds de commerce : superficie du local, emplacement, valeur
vénale...
III-
Matériel de production, mobilier et matériel de bureau :
liste détaillée.
IV-
Matériel roulant : marque, matricule, valeur vénale,
tonnage, ...
V-
Emballages récupérables : bouteille à gaz...
VI-
Participations.
B-
Stocks : évaluation objective de ce poste en éliminant
les non-valeurs.
C-
Débiteurs :
I-
Clients-effets à recevoir : liste détaillée
II-
Banque et CCP : soldes de comptes créditeurs, y compris ceux de la
concurrence.
III-
Caisse.
D-
Créanciers :
I-
Fournisseurs : total des chèques émis en cours de
circulation, effets signés en faveur des fournisseurs et non encore
payés...
II-
Banques :
Soldes débiteurs des comptes y compris ceux de la
concurrence.
III-
Exigible à court terme : crédit direct, crédit de
campagne...
IV-
Exigible à terme : encours crédits à moyen et long
terme.
Il
existe, en réalité, un autre élément
déterminant lors de l'examen d'une demande de crédit de
fonctionnement. Il s`agit de l'approche des revenus.
A ce
sujet, le revenu de l'entreprise doit absolument être approché
avec beaucoup de soin. Deux cas de figure se présentent, alors :
i- pour les entreprises qui tiennent une
comptabilité régulière :
Pour
ces entreprises aucun problème ne se pose pour se faire une idée
précise des revenus dans la mesure où les documents comptables
afférents à l'exercice qui précède la date de
dépôt de la demande nous renseigne sur le cash flow de
l'entreprise (compte de produits et charges). De surcroît, les revenus
justifiés liés à d'autres activités que le client
n'a pas intégré dans sa comptabilité (revenus locatifs,
pension...) peuvent être ajoutés au revenu dégagé
par l'activité principale de l'entreprise.
ii- pour les entreprises n'ayant pas de
comptabilité régulière (comptabilité
forfétaire):
Dans
ce cas de figure, la banque peu se référer au mouvement
réel (mouvement créditeur figurant sur la balance
détaillée au 13/12 de l'année qui précède la
date de la demande de crédit, diminué du montant des
déblocages des crédits et des sommes correspondantes à des
transactions ponctuelles ne faisant pas partie de l'activité principale
du promoteur) auquel il faut appliquer un taux de marge
bénéficiaire qui varie selon :
- La
nature de l'activité exercée (commerciale, industrielle,
service...) ;
-
Qu'il s'agisse d'une activité réglementaire ou pas ;
- Que
l'entreprise exerce le négoce en gros-demi gros ou de détail.
Après avoir copieusement exposé et
détaillé les crédits que propose la Succursale d'Al
Hoceima de la BP aux entreprises et professionnels, le temps est venu à
présent pour faire de même pour les crédits destinés
aux particuliers, locaux ou MRE, ce qui fera l'objet des deux paragraphes qui
suivent.
II-
Crédits aux particuliers locaux
Il
s'agit de crédits destinés à la clientèle,
autre que les entreprises et professionnels, résidant au Maroc.
1. Financement de logement :
1.1- Salaf Mabrouk
Pour
tout projet immobilier, achat d'une résidence, principale ou secondaire,
neuve ou ancienne, construction d'une maison, travaux d`aménagement,
acquisition d'un terrain nu, la Succursale met à la disposition des
clients une large gamme de prêts adaptés :
- un
financement sur mesure en fonction du revenu qui peut atteindre 100% du
coût global d'acquisition du logement.
- Des
durées de remboursement pouvant aller jusqu'à 25ans ;
- Un
taux fixe ou variable, selon la volonté du
bénéficiaire ;
- Des
prêts jumelés à une assurance décès toutes
causes, à y ajouter une assurance logement.
1.2- Crédit douira
Le
crédit douira porte sur tout projet immobilier, acquisition ou
construction de logement :
- dont
le coût est limité à 200.000 DH ;
- avec
une superficie ne dépassant pas 100 m² ;
-
faisant partie d'un programme d'investissement agrée par le
Ministère des Finances.
Il est à préciser, en outre, que le montant du
crédit douira est plafonné à hauteur de 90 % du
coût d`acquisition ou de construction, et ce pour un délai de
remboursement pouvant atteindre 25 ans.
2. Financement d'achats
2.1- Assalaf AL Mortajaddid
Le
prêt Assalaf Al Mortajaddid est une réserve permanente pouvant
atteindre 500.000 dhs, qui permet au bénéficiaire de
réaliser ses achats.
C'est
un prêt permanent qui peut être utilisé à tout
moment. C'est, en sus, un crédit rechargeable, ce qui veut dire que
dès la première utilisation, la réserve se reconstitue
chaque mois au fur et à mesure du remboursement des
échéances. Ces prélèvements sont fixes et
représentent 3% du montant du crédit. Il s'ajoute à cela
la disponibilité immédiate et sans justification du crédit
avec des intérêts qui ne sont perçus que sur les sommes
effectivement utilisées.
2.2- Crédit Moujoud :
Il a
pour objet le financement des besoins personnels de consommation : achat
de mobilier, d'appareils électroménagers, de voiture d'occasions,
frais d'équipement...
Ce
crédit est caractérisé par :
- un
montant qui varie en fonction des capacités financières du
bénéficiaire ;
- une
durée de remboursement qui peut atteindre 60 mois ;
- un
remboursement à hauteur de 40% du revenu net du
bénéficiaire.
2.3- Crédit personnel
d'opportunité :
Le
crédit personnel d'opportunité permet de financer tout projet
d'investissement à titre individuel notamment :
-
achat d'actions hors opérations de bourse ;
-
achat d'immeubles de rapport, de terrains agricoles, ...
-
prise de participation dans des sociétés, augmentation de
capital, etc.
Il est
remboursable sur une durée de 48 mois par mensualités, avec des
charges variant de 40% à 50% du revenu net du
bénéficiaire.
III.
Crédits aux marocains résidants à l'étranger
1. Prêt Habitat
Destiné au financement de projets immobiliers,
achat de résidence principale ou secondaire, neuve au ancienne,
construction d'une maison, travaux d'aménagement..., financement dont la
valeur varie en fonction du revenu du bénéficiaire ou celui de
son ménage qui peut atteindre 90% du coût global d'acquisition ou
de construction, et ce pour un délai de remboursement pouvant aller
jusqu'à 20 ans (taux fixe ou variable).
2. Prêt Assalaf Al Moutajaddid
Cf.
2.2. ci-haut.
3. Investissement dans les Valeurs
Mobilières
3.1- AL Istithmar chaabi
Dans
ce cas, deux possibilités s'offrent au client MRE, elles sont
explicitées ci-dessus :
i- Al Istithmar Chaabi Actions qui permet de
produire un revenu d'intérêt lié aux performances de la
bourse de Casablanca. Il faut dire que ce fonds actions représente un
bon choix pour les épargnants qui cherchent une rentabilité
indexée aux performances des actions.
ii- Al Isithmar Chaabi diversifié dont
l'objectif est de produire un revenu d'intérêt régulier
ainsi qu'une plus value modérée réalisée
grâce à des placements dans les actions et les obligations
offertes sur la bourse de Casablanca.
3.2- Maroc Croissance
Voir
Al Istithmar Chaabi Actions.
3.3- Placement en Bourse
Dans
ce cas, la banque populaire produit régulièrement une situation
de portefeuille au profit du client qui bénéficie
également de conseil en la matière.
En
vérité, le Groupe Banques Populaires et sa filiale Al Wassit
s'engagent de mettre à disposition du bénéficiaire leurs
moyens humains et technologiques pour lui permettre de saisir rapidement les
opportunités qui se présentent : privatisations, achat et
vente d'actions...
Notons, à la fin, que pour toute
catégorie de clientèle, locaux ou MRE, une demande de
crédit doit être écrite et signée par le client
suivant les situations qui se présentent comme suit :
Pour le
salarié du secteur public :
Fournir les documents suivants :
-
Attestation de travail datée de moins de trois mois ;
- Etat
d'engagement.
Pour le
salarié du secteur privé :
Les pièces ci-dessous sont à
présenter :
-
Attestation de travail et de salaire datant de moins de trois mois
précisant la date de recrutement et le N° d'affiliation à la
CNSS ;
-
Déclaration sur l'honneur reprenant les engagements contractés
auprès de l'employeur ou après d'autres établissements de
crédits ;
-
Copie de la C.I.N.
Pour les
pensionnés :
-
attestation délivrée par l'organisme servant la pension de
retraite ou d'invalidité au bénéficiaire.
Au
bout de cette section, nous attirons l'attention du lecteur au fait que les
crédits que nous avons passés en revue (crédits aux
entreprises, professionnels, particuliers locaux ou MRE), aussi variés
et nombreux soient-ils, ne peuvent constituer une liste exhaustive de
l'ensemble des possibilités et des choix qu'offre la Succursale à
sa clientèle, la réalité économique et sociale
étant extrêmement plus variée, et ce pour des raisons
évidentes de place.
Section 2 : La prise de garantie
La
prise de garantie lors de l'octroi de crédit vise principalement deux
objectifs :
-
Pouvoir profiter des sommes disponibles en cas de défaillance : l'exercice de la garantie
doit fournir à la banque la capacité d'être payée au
déterminant d'autres créances.
-
Inciter l'emprunteur à travailler au mieux pour la réussite du
projet.
Le
fait de posséder une garantie régulièrement prise permet
généralement à la banque d'exercer une action de
recouvrement plus rapide (sûreté réelle) ou
complémentaire (sûreté personnelle) à ce que
donnerait une procédure judiciaire pour une créance non
garantie.
En
effet, à la réception du dossier de crédit, le responsable
des garanties doit analyser les garanties à prendre et déterminer
la liste des documents préalables à la prise d'une garantie et un
certain nombre des documents spécifiques.
I. Les
documents préalables à la prise de garantie
Dans
les faits, ces documents varient selon la personnalité du
client :
§
Si le client est une personne physique :
- Un
état modèle n° 7 de date récente, si l'emprunteur est
commerçant ;
- La
carte d'identité nationale en cours de validité.
§ Si le client est une personne morale :
- Les documents juridiques de la société
- Un état modèle n 7 de date récente
-
Copie de la CIN du ou des mandataire(s) de la société.
La
banque se doit également de vérifier dans les statuts si le
mandataire de la société est habilité à
hypothéquer et à nantir les biens de la société. En
cas de restriction, il convient d`exiger la production d'un pouvoir
spécial selon le cas de prévu par les statuts, soit de
l'assemblée générale ou du conseil d'administration
habilitant le mandataire à hypothéquer et à nantir les
biens de la société.
II.
Sûretés réelles
De
manière générale, la prise de garantie sur les biens du
débiteur vise à favoriser son détendeur lors de la
répartition des fruits de la liquidation.
Les
sûretés réelles sont, en fait, des documents
spécifiques à chaque type de garantie, à savoir :
1. Le nantissement sur fonds de commerce et
matériel
C'est
une sûreté sans dépossession grevant le fonds de commerce
qui permet à son propriétaire d'en conserver ainsi l'usage, le
droit de le vendre ou de le nantir de nouveau, sauf interdiction prévue
par le contrat.
Le
nantissement n'est opposable aux tiers que par l'effet de son inscription au
régistre de commerce.
En
effet, les pièces à fournir sont :
Extrait des
inscriptions au registre du commerce de date récente ;
Contrat de
location si l'emprunteur est locataire du magasin. Le droit au bail est acquis
au bout de 2 ans lorsque la location est écrite et de 4ans quant la
location est verbale.
La
dernière quittance de loyer qui permet de s'assurer que l'emprunteur
paie régulièrement ces loyers. A noter que le non paiement des
loyers peut en traîner la perte du droit au bail.
Liste du
matériel attaché au fonds de commerce à nantir.
Facture pro
forma pour le matériel en voie d'acquisition.
2. Le nantissement de l'outillage et du
matériel d'équipement
En cas
de financement partiel par la banque de l'acquisition du matériel
d'équipement, le remboursement du crédit consenti est garantie
par un nantissement, sans dépossession, pris sur le matériel
objet du crédit. Dans ce cas, les pièces à fournir
sont :
Si
l'emprunteur est commerçant, il doit fournir (comme pour le nantissement
du fonds de commerce) :
-
Extrait d'inscription au registre de commerce ayant moins de trois mois.
-
Certificat de charges et de droits réels de la propriété
dans laquelle le matériel sera exploité si l'emprunteur est
propriétaire divis ou indivis des mûrs.
-
Contrat de location si l'emprunteur est locataire.
- La
dernière quittance de loyers.
-
Facture pro forma relative au matériel à nantir.
3. Le nantissement de certaines produits et
matières
Ces
produits qui, généralement subissent des transformations, peuvent
être nantis en faveur de la banque.
Si
l'emprunteur est commerçant, il doit fournir, en outre :
-
Extrait d'inscription au registre de commerce ayant moins de 3 mois.
-
Copie du contrat de bail des locaux où sont entreposés les
produits et matières à nantir.
-
Dernière quittance de loyer.
4. Le nantissement de produits agricoles
Le
nantissement agricole est un nantissement sans dépossession pouvant
porter sur les récoltes détachées ou non, sur les produits
naturels ou industriels de l'exploitation agricole, le cheptel et le
matériel agricole non immeuble par destination.
Dans
ce cas, les pièces à fournir sont :
- Un
état des inscriptions figurant sur le registre spécial tenu
auprès du greffe du tribunal de 1ère instance datant
de moins de 3 mois.
- Un
certificat de propriété, si des biens par destination figurent
dans les biens à nantir.
- Etat
détaillé des biens à nantir.
5. L`hypothèque terrestre
Il
s`agit, ici, d`un droit réel grevant un bien immeuble immatriculé
ou en cours d'immatriculation qui permet à son propriétaire d'en
conserver l'usage, le droit de le louer et de le vendre, ou de
l'hypothèque de nouveau, sauf interdiction prévue par le contrat
(ce qui est le cas de nos contrats).
En
fait, l'hypothèque n'est opposable aux tiers que par l'effet de son
inscription à la conservation foncière.
A ce
niveau, les pièces à fournir sont :
Certificat de
propriété de date récente.
-
cette pièce permet de s'assurer que la propriété n'est pas
déjà grevée de charges, telles des hypothèques
antérieures, un commandement immobilier ou des saisies.
-
l'existence de charges doit être signalée au département
engagements au cas où il les ignorerait.
- en
tout état de cause, les saisies interdisent l'inscription de tout
hypothèque.
Duplication du
titre foncier s'il n'est pas déposé à la conservation
foncière.
6. Dépôt de titre de
propriété non immatriculée
Le
dépôt de titre de propriété n'est pas une garantie
à proprement parler puisque la possession de l'acte de
« moulkia », l'acte d'achat ou l'acte
d'hérédité ne confère à la banque aucune
sorte de privilège.
Dans
ce cas, les pièces à fournir se présentent comme
suit :
Acte de moulkia
ou Istémarat El Melk.
Acte d'achat,
acte d`hérédité ou acte de donation.
7. L`hypothèque maritime
Les
crédits aux armateurs à la pêche sont
généralement garantis par une hypothèque prise sur un ou
plusieurs bateaux.
L'hypothèque peut être constituée
sur un bateau en cours de construction.
Elle
porte sur le navire et ses accessoires et garantit deux ans
d'intérêts en sus de l'année courante.
Dans
ce cas, les pièces à fournir sont :
Acte de
nationalité si le bateau est immatriculé.
Certificat de
jauge si le bateau est en cours d'immatriculation.
Déclaration de mise en construction si le bateau est au chantier.
8. L`hypothèque sur aéronef
Les
aéronefs sont des meubles susceptibles d'hypothèque.
Dans
ce cas, les pièces à fournir se présentent comme
suit :
Un certificat
de propriété délivré par la direction de l'air
à Rabat pour s'assurer que l'avion n'est pas grevé de charges
telles les hypothèques antérieurs, un commandement ou des
saisies.
Ce
certificat est délivré par la dite direction sur
présentation d'une demande sur papier timbré.
L'existence de charges doit être signalée
au Département des Engagements au cas où il les ignore, sachant
que les saisies interdisent l'inscription de l'hypothèque.
Le certificat
d'immatriculation de l'aéronef (copie à conserver).
9. La garantie sur véhicule automobile vendu
à crédit subrogation dans les droits du vendeur
Pour
favoriser la vente des véhicules automobiles, le législateur a
adopté une formule qui permet au vendeur à crédit de
rester propriétaire du véhicule jusqu'au paiement intégral
du prix, même en cas de redressement judiciaire ou de liquidation
judiciaire du débiteur dans lequel se trouve le véhicule.
Le
vendeur peut subroger dans ses droits et obligations toute personne qui paie
pour le compte de l'acquéreur, en l'occurrence tout établissement
de crédit.
La
subrogation suppose que l'acquéreur du véhicule s'est
abstenu :
- De
payer directement le vendeur du véhicule lequel sera réglé
par la banque, au moyen de crédit consenti à l'acquéreur
après accomplissement des formalités de notification au centre
d`immatriculation.
- De
procéder au transfert de la carte grise en son nom.
Il
convient donc à l'occasion de l'octroi de crédit d'attirer
l'attention du client sur le respect de ces deux obligations, faute de quoi, la
subrogation dans les droits du vendeur ne peut être constitué.
Si le
crédit est destiné à financer uniquement l'acquisition de
carrosseries spéciales, telles que bennes, citernes qui sont
placées sur un châssis automobile, le nantissement de
véhicule ne peut nullement être pris uniquement sur la carrosserie
mais doit, également, porter sur le véhicule, puisque la
carrosserie ne constitue qu'un élément de celui-ci.
A ce
niveau, les pièces à fournir sont :
La facture du
véhicule.
S'il s'agit
d'un véhicule d'occasion la carte grise.
Tout
véhicule neuf d'occasion donnant lieu à une déclaration de
mise en circulation est pourvue d'une care grise.
III.
Sûretés personnelles
La
sûreté personnelle est un engagement pris par un tiers qui
garantit au créancier l'exécution de l'obligation
contractée à son égard par le débiteur
principal.
Cet
engagement qui ne compte pas l'affectation en garantie d'un bien
déterminé, peut revêtir l'une des formes
suivantes :
- Le
cautionnement ;
- La
lettre d'intention ;
- La
garantie à première demande.
1. Le cautionnement
Le
cautionnent est un engagement pris par une personne physique ou morale au
profit d'un créancier de payer à l'échéance les
sommes dues par le débiteur principal dans les limites stipulées
dans l'acte de caution, en cas de défaillance de ce dernier et s'il
n'est pas en mesure de faire valoir une exception inhérent à la
dette.
À ce propos, il y a lieu de retenir
que :
- La
solidarité n'étant pas présumée, les modèles
de caution de la banque comporte l'engagement solidaire de la caution, avec
renonciation au bénéfice de discussion et de division.
- En
s'engageant solidairement la caution s'engage à rembourser le
créancier sans pouvoir exiger qu'il puisse suivre préalablement
le débiteur principale.
- Le
cautionnement est un engagement accessoire à un engagement
principal ;
- Le
cautionnement personnel oblige la caution sur l'ensemble de son patrimoine.
La
valeur du cautionnement étant étroitement liée à la
solvabilité de la caution, la banque doit vérifier cette
solvabilité préalablement à la signature de l'acte de
caution.
A ce
niveau, les pièces suivantes sont exigées :
La carte
d'identité nationale si la caution est une personne physique ;
Documents
juridiques de la société, si la caution est une personne
morale ;
L'autorisation selon le cas du conseil
d'administration ou conseil de surveillance, lorsque la caution est
donnée par une société anonyme.
La carte
d'identité nationale des autres mandataires de la
société.
Enfin,
dans tous les cas, pour les cautions souscrites par des personnes morales, il
convient obligatoirement de respecter les cautionnements assortissant la
constitution de cette garantie.
1.1- Cautionnement donné par une
société
*
Société anonyme :
Les
cautions, avales et garanties données par des sociétés
autres que celles exploitant les établissements bancaires ou financiers,
doivent être autorisés par le conseil d'Administration, ou par le
conseil de surveillance, lorsqu`il s'agit de société anonyme
à Directoire et à Conseil de Surveillance.
-
L'autorisation est accordée pour un montant global et, le cas
échéant, elle peut fier un plafond par engagement au-delà
duquel le mandataire social ne peut souscrire une caution, un aval ou une
garantie de la société.
- La
durée de validité de l'autorisation ne peut être
supérieure à un an quelle que soit la durée des
engagements cautionnées, valisés ou garantis pendant ce
délai de validité.
D'une
part, il est interdit à une société anonyme de cautionner
sous peine de nullité :
Ses
administrateurs, autres que les personnes morales ;
Ses directeurs
généraux ;
Les
représentants permanents de personnes morales administrateurs ;
Les membres de
son Directoire et de son Conseil de Surveillance autres que les personnes
morales ;
Les
représentants permanents des personnes morales et des membres du conseil
de surveillance ;
Les conjoints,
parents et alliés jusqu'au deuxième degré inclus des
personnes morales visées ci-dessus.
Toute personne
interposée.
D'autre part, il est interdit à une
société anonyme^de faire l'avance de fonds, l'octroi de
prêts ou la constitution d'une sûreté en vue de la
souscription ou de l'achat de ses propres actions par un tiers.
*
Société à responsabilité
limitée :
D'une
part, il est interdit à peine de nullité, à une S.A.R.L de
cautionner ou d'avaliser :
- Ses
gérants ou associés personnes physiques.
- Les
représentants légaux des personnes morales
associées ;
- Les
conjoints, parents et alliés jusqu'au deuxième degré
inclus des personnes visée ci-dessus.
-
Toute personne interposée.
D'autre part, le gérant a les pleins pouvoirs
pour engager la société vis-à-vis des tiers.
*
Société en nom collectif:
Dans
leurs rapports avec les tiers, le ou les dirigeants engagent la
société par les actes entrant dans l'objet social.
Sauf
stipulations contraires des statues, la souscription d'une caution ou d'un aval
constitue une décision excédent les pouvoirs reconnus aux
gérants.
La
validité de l'engagement est donc subordonnée à la
signature de tous les associés, sachant qu'ils répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
1.2- Autres cautions
*
Caution souscrite par des illettrés :
Il
arrive que des cautions tentent de se soustraire à leurs obligations en
alléguant qu'elles sont illettrées et qu'elles ont signé
l'acte de cautionnement sans connaître ni le contenu, ni l'étendue
de leur engagement.
*
Caution donnée par des étrangers ou des sociétés
étrangères :
La
capacité d'une société étrangère à se
porter caution et les pouvoirs de ses dirigeants s'apprécient en
fonction de la loi nationale de la société, même si le
cautionnement est soumis au droit marocain.
La
banque doit, antérieurement à la signature du cautionnement,
obtenir une attestation d'u avocat ou d'un notaire du pays d'origine de la
caution justifiant.
- La
capacité de la société à se porter
caution ;
- Les
pouvoirs du ou des dirigeants ;
- La
conformité des stipulations de l'acte de cautionnement au droit
local.
*
Caution souscrite par des personnes de droit français :
Si la
caution est souscrite par une personne physique, la signature de la caution
doit obligatoirement être précéder de la mention manuscrite
dans mes termes suivants, qui fait ressortir que la caution connaît
l'étendue de ses engagements.
2. Lettre d'intention
La
lettre d'intention est, en général, une lettre émise par
une société mère à l'occasion d'un emprunt
sollicité par sa filiale, adressée à une banque.
Elle a
pour objectif de rassurer le banquier sur la solvabilité,
l'honorabilité ou simplement le bon comportement de la filiale.
Usitée sous diverses qualifications ;
lettre de recommandation, lettre de présentation, lettre de patronage,
la nature juridique de la lettre d'intention est variable en fonction des
termes dans lesquelles elle est rédigée, et dépend par
conséquent de la nature de l'engagement qui y est exprimée. Elle
peut s'analyser :
-
En une obligation de moyen : lorsque les termes
utilisés pour définir l'objet promis s'expriment en diligences,
efforts, à titre d'exemple « veiller
à..... », « faire son possible pour... »,
« s'efforcer de ... ».
-
en une obligation de résultat : lorsque les termes
utilisés pour identifier l'objet promis expriment un résultat
à obtenir, à titre d'exemple « promet »,
« garantit »...
La
lettre d'intention doit être rédigée en termes clairs,
précis et sans ambiguïté, il est dans l'intérêt
de la banque que la lettre d'intention comporte une obligation de
résultat à la charge du souscripteur.
3. Garantie de payer à première
demande
La
garantie de payer à première demande est un engagement par lequel
le garant, à la requête irrévocable d'un donneur d'ordre,
accepte de payer en qualité de débiteur principe, sur simple
demande, au créancier bénéficiaires désigné,
dans les termes et conditions stipules dans la garantie, sans pouvoir opposer
à ce dernier une quelconque exception fondée sur le contrat de
base duquel elle est indépendante.
Section 3 : Contrôle de gestion des engagements
Cette
phase peut être retenue comme étant la dernière dans le
traitement accordé à un dossier de crédit par le Service
des Engagements. Elle consiste à assurer le suivi du dossier
après qu'il a été fait validation de ce dernier et que les
garantes ont été reçues.
Ainsi,
le responsable du dossier de crédit s'assure que le
bénéficiaire honore à ses engagements tels qu'ils ont
été définis au moment e la conclusion du contrat, en
procédant à un contrôle des engagements (contrôle
inopiné ou sur documents comptables) et à la lumière des
résultats qui ressortent de ce contrôle et du comportement du
client, ce même responsable établit une classification des
créances sur les clients (créances saines ou créances en
souffrance).
I-
Contrôle des engagements
1. Contrôle inopiné
Il
s'agit, ici, d'un contrôle effectué par un agent de la Succursale
sans avis préalable au bénéficiaire du crédit. A
titre d'exemple, la Succursale peut envoyer un agent qui ne soit pas connu par
le client en question pour se rendre sur les lieux où s'effectue le
projet objet du crédit et contrôler l'avancement et le
degré de réalisation de l'affaire.
Ces
enquêtes sur place permettent de s'assurer de l'exactitude des
informations transmises dans les documents remis par le
bénéficiaire du crédit. Elles permettent aussi la
possibilité d'examiner plus en détail l'organisation de
l'entreprise (suivi des risques), la qualité de sa gestion, ainsi que sa
situation financière.
*
Déclenchement des enquêtes : elles sont
organisées en général de façon périodique ou
lorsque des événements de vulnérabilité ont
été décelés (rentabilité insuffisante,
dégradation de la qualité des risques,...), mais également
lorsque l'entreprise ne semble pas disposer des instruments de gestion
nécessaires.
Enfin,
les résultats des contrôles sur place sont communiqués
à la Direction de la Succursale.
2. Contrôle sur documents comptables
Il est
exercé sur la base des documents comptables et financiers et des
données statistiques communiqués par les entreprises qui ont
bénéficié de crédit de la part de la Succursale.
En
effet, en vertu des dispositions des différentes circulaires de Bank Al
Maghrib, les banques sont tenues d'exiger, pour le suivi de leurs concours
financiers aux entreprises dont les risques encourus dépassent un
certain seuil (en général 10% de leurs fonds propres), un rapport
d'audit externe.
De
même, ces banques sont tenues, avant tout engagement, d'exiger de leurs
clientèles.
- les
états de synthèse annuels (comptes de résultats, bilans,
annexes), établis conformément à la législation et
à la réglementation comptables en vigueur ;
- le
rapport des commissaires aux comptes ;
-
copie du procès verbal de l'Assemblée Générale
ayant statué sur les comptes de l'exercice comptable ;
-
copie du récipissé de dépôt des états de
synthèse et du rapport du (des) commissaire(s) aux comptes au greffe du
tribunal de commerce.
Cette
réglementation concerne, en réalité, les personnes morales
constituées sous forme de sociétés anonymes ou de
sociétés en commodité simple par actions, quel que soit le
niveau de leur chiffre d'affaires, ou sous forme de société
à responsabilité limitée, et de sociétés en
nom collectif.
S'agissant des sociétés faisant appel
public à l'épargne, celles-ci doivent fournir leurs états
de synthèse semestriels accompagnés du rapport de revue
limitée des commissaires aux comptes.
En
fin, généralement, le bilan et le compte des produits et charges
ou les documents qui en tiennent lieu, doivent comporter sur chaque
page :
- le
cachet de la société et la signature du dirigeant
habilité ;
- la
cachet du (des) commissaire(s) aux comptes ou, le cas échéant, la
signature de professionnel qui a tenu la comptabilité et/ou
supervisé l`élaboration des états de synthèse (ou
des documents en tenant lieu), lorsque la société (ou
l'entreprise) fait appel aux services d'un tel professionnel.
D'ailleurs, les établissements de crédit
peuvent demander aux différentes catégories de clientèle
toutes informations qu'ils jugent pertinentes pour apprécier leur
situation financière.
Nous
voyons bien donc, d'après ce qui ressort de ce qui a
précédé que par sa demande et par son acceptation du
crédit, le candidat reconnaît que la banque a le droit de
vérifier tous les documents comptables. De surcroît, notamment
dans le cas du capital risque, la banque se procure même le droit de
contrôler à la loupe et de s'immiscer en quelque sorte dans tout
ce qui a trait à la gestion et à l'organisation de
l'entreprise.
II.
Gestion des engagements
Ici,
il est généralement question de la classification des
créances, saines ou en souffrance, ainsi que de leur couverture par les
provisions.
Néanmoins, il convient au début de
porter quelques éclaircissements sur la notion de créance. En
effet dans l'approche bancaire, on entend par créances tous les
éléments du bilan et du hors bilan, quelle qu'en soit la forme,
la monnaie de libellé de la contrepartie, susceptibles de
générer un risque de crédit. Ainsi, sont
considérées comme créances :
- les
crédits par décaissement quelle que soit leur nature, y compris
les crédits-bails et les prêts subordonnés ;
- les
titres de créance, y compris les titres subordonnés ;
- les
engagements par signature, tels que les cautions et avals, les acceptations,
les lettres de crédit et les engagements de financement
irrévocables.
1. La classification des créances
Dans
les faits, les banques distinguent deux classes de créances
réparties comme suit : - les créances saines ;
- les
créances en souffrance.
Il
faut noter que la classification se fait en ordre croissant du risque de non
recouvrement.
1.1-classificvation des créances
saines
Les
créances saines se présentent de la manière
suivante :
- les
créances dont le règlement s'effectue normalement à
l'échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont
la capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou
futurs, ne présentent pas de motifs d'inquiétude ;
§
les créances intégralement couvertes par :
- Des
dépôts de garantie (déposits), des garanties reçues
de l'Etat ou de la Caisse Centrale de Garantie ;
- Des
garanties reçues des fonds et institutions marocaines de garantie des
crédits ;
- Le
nantissement de titres émis ou garantis par l'Etat ;
-
Etc.
1.2- Classification des créances en
souffrance
Ce sont
les créances qui présentent un risque de non recouvrement total
ou partiel, eu égard à la détérioration de le
capacité de remboursement immédiate et/ou future de la
contrepartie.
A leur tour, les créances en souffrance sont reparties,
selon leur degré de risque de perte, en trois catégories,
à savoir :
- Les créances pré-douteuses,
- Les créances douteuses,
- Les créances compromises.
1.1.2- Classification des créances
pré-douteuses :
Cette catégorie comprend les éléments
suivants :
- Niveau 1 : les encours des crédits
amortissables dont une échéance n`est pas réglée 90
jours après son terme,
- Niveau 2 : les encours des crédits
remboursables en une seule échéance qui ne sont pas
honorés 90 jours après leur terme,
- Niveau 3 : les loyers des biens donnés en
crédit-bail ou en location avec option d`achat qui ne sont pas
règles 90 jours après leur terme,
- Niveau 4 : les encours des crédits par
décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties
dont la situation financière ne peut être évaluée
faute de disponibilité de l`information et de la documentation
nécessaires à cet effet,
- Niveau 5 : les encours des crédits par
décaissement et/ou par signature dont le recouvrement total ou partiel
est, indépendamment de tout impayé, susceptible d`être mis
en cause en raison de considération liées à le
capacité de remboursement du débiteur, à l`existence de
problèmes de gestion, etc.
1.2.2- Classification des créances
douteuses :
La
classification de ces créances s'établit ainsi :
-
Niveau 1, niveau 2 et niveau 3 sont identiques aux mêmes niveaux dans le
cas de classification des créances pré-douteuses sauf que le
délai du retard permis pour le règlement ne peut franchir 180
jours au lieu de 90 jours.
-
Niveau 4 : les encours de crédits par décaissement et/ou par
signature consentis à des contreparties déclarées en
redressement judiciaire ;
-
Etc.
1.2.3-
Classification des créances compromises :
Cette
catégorie représente le degré de risque et de non
recouvrement le plus élevé, elles sont classées
ainsi :
-
Niveau 1 : les soldes débiteurs des comptes à vue qui
n'enregistrent pas, pendant une période de 360 jours, de mouvements
créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios
imputés à ces comptes ainsi qu'une partie significative des dits
soldes débiteurs ;
-
Niveau 2, niveau 3 et niveau 4 : voir respectivement niveau 1, niveau 2 et
niveau 3 du point 1.2.1 ci-haut, avec un retard dans le règlement qui
est de 360 jours au lieu de 90 jours.
-
Etc.
2. Le provisionnement des créances en
souffrance
Après la constations par la banque de
l'existence de créances pré douteuses, douteuses ou compromises,
elle procède au provisionnement de celles-ci à hauteur,
respectivement de 20%, 50% et 100% de leurs montants, au minimum, avec
déduction des agios réservés et des garanties
présentées, et ce suivant des quotités et selon la nature
de ces garanties.
Nous
en citons quelques exemples :
- sont
déduites de l'assiette de calcul des provisions :
Quotité
de 100% ; les dépôts de garanties (déposits) ;
les garanties reçues de l'Etat ou de la caisse centrale de garantie, le
nantissement de titres émis ou garantis par l'Etat, etc.
Quotité
de 80% : les garanties reçues d'établissements de
crédit et assimilés marocains ou étrangers
habilités à donner des garanties, les garanties reçues
d'organismes d'assurance des crédits...
Quotité
50% : les hypothèques sur des biens immobiliers, sur des
aéronefs ou sur des bateaux, le nantissement de véhicules
automobiles neufs...
Il est
à préciser que dans le cas particulier du crédit-bail ou
de location avec option d'achat, la base de calcul des provisions à
constituer est formée :
- des
loyers échus impayés, lorsque la créance est
considérée comme pré-douteuse ou douteuse ;
- du
total formé par les loyers échus impayés et le capital
restant dû, diminué de la valeur marchande du bien, lorsque la
créance est classée dans la catégorie des créances
compromises.
En
fin, dans le cas des titres de créances côtés,
classés dans le portefeuille de placement, le montant des provisions
à constituer est déterminé en tenant compte de leur valeur
de marché.
Section 4 : Gestion du risque crédit
Les
banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois,
elles sont soumises à plus de formes de risque que la plupart des autres
institutions. La maîtrise des risques bancaires est, ainsi, un enjeu
important : il s'agit, en fait, du thème central des nouveaux
accords de Bâle II qui devraient entrer en vigueur fin 2006.
Au
titre de ses activités, la banque est, en effet, exposée à
différentes natures de risques : risque de crédit et de
marché, de règlement, information et risque juridique, etc.
Le
risque qui nous intéresse, ici, est le risque de crédit aussi
appelé « risque de contrepartie ».
I-
Définition
Le
risque de crédit peut être défini comme le risque qu'un
client ne soit pas en mesure d'honorer ses engagements à l'égard
de l'établissement de crédit.
De
plus, le risque de crédit se définie comme le risque de perte
pouvant survenir en cas de défaillance d'une contrepartie.
D'une
part, on peut distinguer 3 composantes du risque de crédit :
Le risque de
contrepartie, de défaut ou de défaillance :
Il
correspond au refus ou à l'incapacité d'un débiteur de
remplir ou d'assurer à temps les obligations financières
contractuelles envers ses créances au titre des intérêts ou
du principe de la dette contractée.
Le risque de
dégradation de la qualité du crédit :
Il se
traduit par la dégradation de la situation financière d'un
emprunteur, ce qui accroît la probabilité de défaut,
même si le défaut proprement dit ne survient pas
nécessairement.
L'incertitude
liée au taux de recouvrement :
Le
taux de recouvrement se définit comme la perte enregistrée
après survenance du défaut.
D'autre part, le risque de crédit lié
à une position dépend principalement de trois facteurs : le
montant exposé, la probabilité de défaut et le taux de
recouvrement.
II.
Gestion actuelle du risque de crédit
1. Réglementation prudentielle des
activités de crédit
La
réglementation prudentielle recouvre l'ensemble des contraintes
imposées aux établissements de crédit pour une bonne
gestion et maîtrise des risques qu'ils font courir à l'ensemble
des acteurs économiques et plus particulièrement à leurs
déposants. En réalité, le premier souci des
autorités bancaires et de limiter au maximum une propagation des
défaillances pouvant entraîner de graves perturbations pour le
reste des gantes économiques.
2. Méthodes de gestion traditionnelle du risque
de crédit
Elles
reposent sur la gestion a priori et la gestion a posteriori du risque de
crédit.
L'exposition au risque de crédit est
traditionnellement gérée à priori dans les banques
par des méthodes d'analyse financière et par l'allocation de
limites d'engagements. La gestion a posteriori est celle du suivi des
engagements. Une fois le crédit accordé, si la qualité de
l'emprunteur se détériore, il ne reste généralement
que deux solutions à la banque : avoir recours aux provisions ou
bien solder leur position en enregistrant une perte. Par conséquent, la
gestion à priori est primordiale, de fait qu`elle prend en compte
l'appréciation et la prévention du risque de crédit.
2.1- L'appréciation du risque de
contrepartie
2.1.1-
L'analyse financière :
L'analyse financière permet de faire une
étude approfondie sur la situation financière d'une
entreprise.
D'une
part, elle donne des informations indispensables telles que la qualité
de l'entreprise, sa rentabilité, etc. Néanmoins, il reste
à savoir si cette analyse est suffisante pour quantifier la
rémunération du risque de crédit lors d'une demande de
prêt de l'entreprise. En effet, les ratios financiers évoluent
dans le temps et dépendent du secteur industriel de l'entreprise et de
sa localisation géographique.
D'autre part, l'analyse financière est un outil
de base permettant de savoir si l'attribution d'un crédit est possible,
mais elle ne permet en cas aucun de déterminer le niveau de marge
requis.
2.1.2-
La notation des agences de ratings :
La
notation est une évaluation indépendante de la capacité
et de la volonté d'un emprunteur à faire face en temps et en
heure à ses obligations financière est fonction de la
probabilité de la défaillance.
Ainsi,
ces systèmes de rating permettent de formaliser l'appréciation
qualitative du risque et de suivre la qualité du portefeuille
d`engagements.
2.2- La prévention du risque de contrepartie ou
la gestion des lignes de crédit
Il est
nécessaire d'éviter que la défaillance d'une contrepartie
n'entraîne pas des difficultés trop importantes pour le
prêteur. Pour cela, les banques doivent déterminer les seuils
à ne pas franchir.
D'une
part, les banques pour contenir leurs risques dans une enveloppe acceptable
doivent se donner des limites d'exposition, donc les systèmes de limites
de risque consistent à fixer des autorisations d'engagements par contre
partie et par marchés.
Dans
le même ordre des idées, un suivi constant des utilisations est
indispensable afin de s'assurer que les limites d'exposition sont bien
respectées. Mais, c'est justement ce suivi qui pose un problème,
d'une part, d'information et d'organisation du reporting des risques, et
d'autre part de la mesure en intervalle suffisamment fréquents des
expositions au risque.
D'autre part, le banquier peut mettre en place des
sûretés définies comme des garanties destinées
à éviter à un créancier les conséquences de
l'éventuelle insolvabilité de son débiteur. Il existe deux
classes de sûretés. Premièrement, les sûretés
réelles sont des biens, mobiliers ou immobiliers, qui sot
affectés en garantie d'une créance (les gages pour les biens
mobiliers, et les hypothèques pour les biens immobilier).
Deuxièmement, les sûretés personnels sont l'engagement
d'une ou de plusieurs personnes qui promettent de désintéresser
le banquier en cas de défaut de l'emprunteur (les cautions qui sont des
engagements d'ordre général et les avals qui sont des engagements
ciblés sur un crédit particulier).
Il
est à noter, enfin, que toutes les techniques que l'on vient de voir
permettent de réduire un risque de crédit en le vendant.
Cependant, cela n'est possible qu'à la seule condition que ce risque de
crédit existe déjà dans le bilan des banques. Par
ailleurs, le client est souvent ms au courant que sa contrepartie cherche
à diminuer le risque de crédit initialement, ce qui n'est pas
sans poser de difficultés commerciales.
Conclusion du chapitre II :
Le chapitre qui vient de se conclure constitue, en
réalité, l'essentiel de l'effort et du travail qui ont
été déployés à l'occasion de la
rédaction de ce rapport de stage. Il est et doit être,
naturellement, le plus volumineux et le plan détaillé par rapport
aux autres chapitres. Et pour cause ! il traite du même sujet que
celui du rapport tout entier.
Le lecteur y trouvera les éléments les plus
significatifs, de point de vue gestion, se rapportent à l'engagement
bancaire, tout en se situant bien évidement dans le cadre de la BP.
Il a, de ce fait, recensé les principales formules de
financement et de cautionnement proposées et qui sont tant
variées que nombreuses, mais qui sont encore, incontestablement,
à améliorer pour les adapter aux besoins et exigences de plus en
plus grandissants de la clientèle, les entreprises en particulier. Nous
avons également mis le point sur les garanties exigées et
l'étude de faisabilité qui sont devenues des conditions sin qua
non à tout octroi de crédit aux entreprises, et qui constituent
par le même le grand frein face à une relation banques/clients
saine et épanouie. Le contrôle de gestion des engagements a
montré, pour sa part, comment la Succursale assure le traitement de
l'engagement une fois contracté. Nous avons précisé
à ce propos, que ce contrôle obéit à des
règles prudentielles on ne peut plus strictes qui sont
généralement (en tous cas, pour un niveau minimum) émanant
des dispositions et réglementations de la Banque du Maroc, ainsi que des
règlementations comptables en vigueur (classification des
créances d'après le risque ou encore provisionnement des
créances malsaines, etc.).
Soucieux de cerner le sujet sous toutes ses coutures, nous
avons accordé une attention toute particulière à la
gestion du risque de crédit. Dans ce sens, nous avons constaté
que la Succursale, sous supervision de la Banque Régionale de Nador -
Al Hoceima, observe à la loupe le degré de risque que peut
afficher un engagement et qui pourrait suivant l'importance des sommes
mobilisées, mettre en péril la situation financière et
patrimoniale. Dans ce domaine, les ratios prudentiels sont d'une grande
utilité (le ratio couramment sollicité, à l'heure
actuelle, étant dit le « ratio coocke »). Il faut
rappeler, enfin, que la gestion du risque de crédit devra obéir
à partir de fin 2006 aux nouvelles dispositions de la convention de
Bâle II.
Toujours dans le même contexte, la logique du
Crédit Jeunes Promoteur ayant montré ses limites, la banque
populaire à inauguré un bureau représentatif de sa
« Fondation Banque Populaire pour la Création
d'Entreprises » au niveau de la Succursale d'Al Hoceima. Chose qui
fera sensiblement baisser le risque de contrepartie, en injectant une nouvelle
culture d'entreprenariat dans la région et de rétrécir par
la même, le nombre d'entreprises qui dépassent leurs bilans
annuellement, ce qui va renforcer la pérennité de l'entreprise et
augmentera par conséquent,s a capacité à faire face
à ses dettes.
CHAPITRE III : LA FONDATION BANQUE POPULAIRE POUR
LA CREATION D'ENTREPRISE
Comme nous l'avons vu précédemment, la Banque
Populaire accorde une imminente importance à la gestion de ses
engagements pour éviter les risques de contrepartie qui résultent
de plusieurs raisons. On peut penser à la défaillance d'un
client, l'échec des projets. Dan ce sens, la banque populaire a
crée en 1991 la Fondation Banque Populaire pour la Création
d'Entreprise (FBPCE) à laquelle elle a assigné la mission
d'assurer l'assistance et l'accompagnement à la création
d'entreprises.
En effet, il ne s'agit pas dans ce chapitre de retracer toute
l'histoire de la Fondation, mais seulement de rappeler quelques grandes lignes,
de donner la présentation générale de la Fondation et ses
missions globales et de mettre le point sur l'action de la Fondation au niveau
locale (Al Hoceima).
Section I : Présentation
générale de la FBPCE
1. Présentation
La Fondation Banque Populaire pour la Création
d'Entreprise est une association à but non lucratif, crée en 1991
par le Groupe Banques Populaire, ayant pour vocation la promotion
d'entrepreneuriat.
En effet, la FBPCE traduit, de ce fait, l'engagement du
Crédit Populaire du Maroc en faveur des PME/PMI, des artisans et des
jeunes entrepreneurs.
D'une part, les experts de la FBPCE dresseront un atelier de
formation sur la création d'entreprise qui devrait permettre aux futurs
chefs d'entreprises de cerner toute la problématique liée
à la création d'entreprises comme le stipule la formule
« de l'idée à la création du
projet »1(*).
D'autre part, l'approche choisie par les experts de la
Fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises est
basée essentiellement sur des cas d'exemple pratiques.
Ainsi, la formation proposée aux candidats à la
création d'entreprise leur permettrait une plus grande maîtrise
des techniques de montage du dossier d'investissement et des démarches
relatives à la création d'entreprises.
Enfin, actuellement la FBPCE est constituée de 11
bureaux régionaux qui sont :
Bureaux régionaux FBPCE
|
Ville
|
Grand Casablanca
|
Casablanca
|
Centre Sud
|
Agadir
|
El Jadida- Safi
|
El Jadida
|
Fès -Taza
|
Fès
|
Laayaune
|
Laayaune
|
Marrakech -Beni Mellal
|
Marrakech
|
Meknès
|
Meknès
|
Nador -Al Hoceima
|
Al Hoceima
|
Oujda
|
Oujda
|
Rabat- Kenitra
|
Rabat
|
Tanger -Tétouan
|
Tétouan
|
2. Organigramme de la FBPCE
Président
Secrétaire générale
Assistante
Département Communication
Département Développement
Département Administratif Comptable
Les bureaux régionaux de la Fondation
Service relations partenaires et réseaux
Section II : Les missions générales
de la FBPCE
Pour assurer une meilleure destination pour la création
de l'entreprise, la FBPCE à conçu son offre de services à
travers trois packages, destinés à répondre aux attentes
des porteurs d'idées, de projets, et créateurs
récents...
En ce qui concerne les idées, la FBPCE offre
l'assistance à la création d'entreprises (le renseignement,
l'information, le conseil...).
En effet, la FBPCE est destinée à
répondre aux attentes des porteurs de projets, où la Fondation
offre l'accompagnement à la création d'entreprises (la formation
sur le processus de création d'entreprises, l'élaboration du
business plan, le club des porteurs de projets, les formations
managériale, les stages, le lancement de l'entreprise...).
Enfin, en ce qui concerne les créateurs, la fondation
assure un suivi personnalisé de l'entreprise sur 2 ans pour garantir la
pérénité du projet.
Dans le même ordre d'idées, la Fondation Banque
Populaire pour la Création d'Entreprises est reconnue d'utilité
publique par décret du 27 juin 2001 et sa mission consiste à
promouvoir la création et le développement de l'entreprise
pérenne. A cette fin, elle se fixe comme objet :
- Diffuser une culture entrepreneuriale citoyenne et moderne
parmi les jeunes entrepreneurs ;
- Faciliter l'acte d'investir pour la création
d'entreprises, et aussi faciliter l'accès au financement, par tous
moyens appropriés, aux bénéficiaires de ses
activités ;
- Favoriser, par des activités de proximité, la
modernisation, la croissance, la rentabilité, la performance et la
survie des entreprises bénéficiaires de ses interventions.
- L'animation régionale par l'encouragement et l'appui
à la création d'entreprises ;
- La relance de l'investissement et la mise à niveau
des entreprises ;
- Assurer une proximité régionale en faveur des
jeunes entrepreneurs, à travers son réseau de bureaux de
représentation ;
- Assurer une veille technique et technologique au niveau
nationale et international sur le marché de la création
d'entreprises ;
Dans le même sens, la Fondation Banque Populaire pour la
Création d'Entreprises construit et déploie sa stratégie
pour une forte contribution aux valeurs citoyennes du Group Banque populaire
à savoir :
- La promotion de l'économie nationale pour le
renforcement du tissu économique régional en entreprise viables
et pérennes.
- La coopération déconcentrée en
matière d'appui à la création d'entreprises, comme levier
du développement économique régionale.
Généralement, pour poursuivre la
réalisation de son objet, la Fondation peut notamment :
- Mener des actions de prospection pour l'identification des
porteurs de projets à l'échelle nationale, régionale,
provinciale, locale, ainsi qu'au sein de la communauté marocaine
résidente à l'étranger et constituer une banque
d'idées et de projets.
- Elaborer, seule ou avec le concours d'autres organismes,
des programmes d'actions promotionnelles pour l'encouragement des jeunes
créateurs d'entreprises : prix, subventions, participations aux
foires, salons, expositions nationales et étrangers, ...
- Et généralement, réaliser toutes
opérations directement ou indirectement liées à sa
vocation générale et spéciale, ci-dessus
mentionnée.
Section III : Action locale
Dans le cadre d'une réorientation stratégique de
son activité, durant l'exercice 2005, le bureau représentatif de
la Fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises de la
Succursale d'Al Hoceima a signé des conventions de partenariat avec le
Centre Régional d'Investissement de la région de Taza- Al
Hoceima- Taounante. Cette convention vise à asseoir une dynamique locale
pour la mise en place d'un comité local pour la création
d'entreprises.
En effet, ce comité a pour but de mettre en oeuvre des
programmes d'appui et d'accompagnement en faveur des jeunes porteurs de projets
au niveau local.
Dans le même sens, la Fondation Banque Populaire pour la
Création d'Entreprises à travers son bureau de
représentation à AL Hoceima a signé une autre convention
de coopération avec la chambre de commerce et d'industrie et des
services, cette convention a pour but d'encourager les jeunes pour créer
des entreprises et pour diminuer le taux de chômage au niveau de la
Région.
D'une part, la FBPCE a signé un engagement
coopératif avec la province d'Al Hoceima et a crée un conseil
mixte constitué par des membres de la banque et de province.
En effet, l'objet de cet engagement n'est autre que la relance
de l'investissement et la mise à niveau des entreprises locales.
Dans le même ordre d'idées, le bureau
représentatif de la Fondation joue également un rôle social
au niveau local, où la Fondation d'Al Hoceima insiste sur la
création des projets à caractère
« social » à coté des projets à
caractère économique. Les premières concernent la
production de biens ou de services, et les seconds concernent la prestation des
services à caractère social mais à but lucratif.
D'autre part, à côté de ces conventions et
engagements avec les différents partenaires stratégiques de la
Succursale d'Al Hoceima, la FBPCE a organisé des journées de
sensibilisation portant sur la création d'entreprises au profit des
jeunes locaux et des étudiants et citoyens, en général.
Dans le même sens, le bureau de représentation de
la FBPCE au sein de la Succursale anime au niveau local des séminaires,
tables rondes, débats, forums et journées portes ouvertes ayant
trait à la création d'entreprises au sein des organismes,
écoles privées,...
Enfin, on peut dire que le bureau de représentation de
la Fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises au sein de
la Succursale d'Al Hoceima joue un rôle très important au niveau
de la stimulation de l'économie locale à travers la
création des nouveaux projets.
Conclusion du chapitre III :
Depuis 1991, la FBPCE a mis en place un service d'assistance
à distance (par courrier) qui traite chaque année une moyenne de
900 demandes de projets de créations d'entreprises.
D'une part, la FBPCE a réalisée des
résultats performants. Ces résultats ne sont pas le fait du
hasard, mais le fruit d'une gestion efficace de la fondation au niveau
national.
D'autre part, au niveau de la succursale d'AL Hoceima, la
fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises a
réalisée des résultats encourageants pour la région
(Taza- Al Hoceima - Taounate), où chaque année plus de 100
demandes sont traités, dont un tiers provient des Marocains
Résidents à l'Etranger.
Enfin, on peut dire que la FBPCE joue un rôle
prémordial au niveau de la stimulation et l'encouragement des
investissements dans la région.
CHAPITRE IV : PROBLEMES ET RECOMMANDATIONS
Comme tout organisme en action permanente, nous avons
relevé dans le cas de la Succursale d'Al Hoceima de la Banque Populaire
ou encore pour le Département des Engagements, un certain nombre de
difficultés, problèmes et dysfonctionnements tant au niveau des
activités inhérent à la gestion des engagements qu'au
niveau d'autres services qui s'y rattachent, du fait que l`activité du
Déportement des Engagements est par excellence, le pivôt autour
duquel s'articule l'essentiel des prestations produites par la Succursale.
Après avoir constaté ces problèmes dans
une première section nous leur proposerons, dans une deuxième
section, des solutions que nous estimons être en mesure d'y
remédier.
Section 1 : Problèmes
Nous commençons, en premier lieu, par aborder les
problèmes qui se rattachent directement au Service des Engagements.
Tout d'abord, nous avons soulevé que le trop de
garanties exigées par la Succursale en matière d'octroi de
crédit découragent de façon absolument inquiétante
les nouveaux porteurs de projets ce qui est en nette contradiction avec la
nouvelle politique du Groupe Banques Populaires qui a mis en place la FBPCE,
justement dans le but d'inciter les jeunes à créer des
entreprises et de pro mouvoir l'auto- emploi.
En second lieu, nous avons pu nous rendre compte que la
Succursale pratique un plan de remboursement dégressif des
crédits octroyés. Cela signifie que le bénéficiaire
supporte le paiement des intérêts les plus élevés
dès les premières échéances, alors même que
les bénéfices des sommes empruntées ne se sont pas encore
faits sentir.
De surcroît, la succursale se montre assez
réticente en matière de facilité de caisse par rapport
à la concurrence. Il se trouve, en effet, que de vieux clients de la
Succursale ne disposent que de sommes modestes mises à leur disposition,
par rapport à la l'ancienneté de leur relation avec la
Succursale.
Par ailleurs, la Succursale s'expose à la montée
des créances souffrance qui deviennent de plus en plus menaçantes
et faussent l'épanouissement d'une relation saine avec la
clientèle.
Il s'ajoute à cela, la faiblesse du coefficient
d'emploi (trésorerie / Emplois), au moment même où elle
dispose de fonds non utilisés dont ressort la surliquidité, ce
qui met en question le rôle économique qu'elle est appelée
à assumer.
Il faut noter, en outre, que le déplacement du
Siège vers Nador à l`occasion du regroupement des BP de Nador et
d'Al Hoceima a laissé derrière lui un certain nombre de
problèmes dont le plus frappant est l`absence d`une antenne
dédiée à l'Audit, ce qui limite la qualité de
contrôle des opérations effectuées.
Nous avons également remarqué que la Succursale
n'avait pas encore intégré la logique de la Gestion des
Ressources Humaines et qu'elle se contente toujours d'un Service Personnel
dépassé par les événements. Le résultat est
une faible motivation des employés se répercutant sur la
prestation de la Succursale.
Finalement, nous soulignons que les pièces
documentaires dont disposent les cadres sont pour les moins archaïques
(certaines remontent aux années 80 !). Ces cadres même qui
sont appelés à assurer une gestion moderne des engagements
auprès de la clientèle.
Section 2 : Recommandations
Nous proposons, ici, des solutions pour chacun des
problèmes énumérés ci haut, en préservant le
même ordre dont ils ont été énoncés. Il
n`empêche que nous suggérions des issues pour des
difficultés non citées dans la première section.
Nous recommandons, donc, que la Succursale repense sa
politique de garantie et qu'elle prenne le risque quand même
d'alléger ses exigences en matières de crédit pour
encourager l'initiative privée régionale. Elle peut
récompenser le risque qu'elle prend à ce niveau par un
accompagnement intense des projets soumis par les bénéficiaires
afin de parer à leur faillite et de s'assurer, de la sorte, du
remboursement des sommes allouées.
Par ailleurs, la Succursale devrait adopter un plan de
remboursement du crédit qui soit linéaire pour atténuer la
charge que s'inflige le bénéficiaire.
Ensuite, la Succursale est appelée, sous l'effet de la
concurrence, à gonfler les sommes mises en faveur des clients, notamment
les anciens, dans le cadre de facilité de caisse, à défaut
de quoi elle prend le risque de perdre pas mal de clients.
Face à la montée des créances malsaines,
la Succursale est, sérieusement, tenue d'améliorer ses ratios
prudentiels en s'alignant encore plus sur les réglementations en
vigueur. Il faut, néanmoins, renforcer le règlement à
l'amiable des différends entre les bénéficiaires de
crédit et la Succursale. Nous recommandons, vivement, à ce
niveau, la création de la fonction de
« Médiateur ». Le Médiateur aura vocation
à rechercher une solution amiable lorsque celle-ci n'a pu être
trouvée auprès de l'Agence ou du Service Relations
Clientèle. Il devra, de plus, exercer ses compétences en toute
indépendance, dans le cadre d'une charte de la médiation, qui
précisera notamment son champ de compétence et les conditions de
son intervention.
Le Médiateur devra être choisi par la Direction
de la Succursale, parmi les personnalités extérieures de
compétences et d'autorité reconnues.
Toutefois, la position du Médiateur ne lie pas
juridiquement les parties, mais, dans le carde d'un règlement amiable,
la Succursale devra s'engager par avance à s'y conformer.
Par ailleurs, la s\Succursale doit convaincre le Siège
Régional de la nécessité de rouvrir les bureaux et les
postes qui avaient été clos à l'occasion du regroupement
des deux Banques Populaires, et en particulier la fonction sensible d'Audit
Interne.
Pour ce qui est de l'aspect GRH, la Succursale est
appelée à développer le Service Personnel actuel vers une
Direction des Ressources Humaines (DRH) apte à susciter davantage de
motivation de la part des employés et de décider de la meilleure
politique à suivre (promotions, motivations pécuniaires,
adaptation des horaires...). Cette Direction se chargera, également, de
dispenser des formations continues pour améliorer le niveau de formation
des cadres qui sont appelés à jouer un rôle grandissant,
ainsi que de décider de la politique d'embauche, les cadres actuels
étant submergés de tâches, ce qui influe
négativement sur leur rentabilité.
Enfin, nous recommandons à la Succursale de renouveler
ses documents internes et d'améliorer sa communication avec les
clients.
Conclusion du chapitre IV :
Nous estimons qu'à travers ce chapitre nous avons mis
le point sur les éléments qui devront être corrigés
pour perfectionner la prestation de la Succursale, à travers
l'amélioration de la gestion des engagements qu'elle prend auprès
de la clientèle. Nous ne pouvons, toutefois, prétendre que nous
avons cerné tous les problèmes de la Succursale en une
durée de stage d'un mois.
Nous restons convaincus, en revanche, que nous avons
présenté, ici, des difficultés dont le traitement et sur
lesquelles la réflexion permettrait à la Succursale et au Service
des Engagements d'aller de l'avant vers une meilleure gestion de ses
engagements et de redonner, par la même, un nouveau dynamisme à la
relation indispensable de Banque/Clientèle (Banque/Entreprise en
particulier).
Conclusion générale
La mise en place d'une gestion efficace des engagements
bancaires n'est pas une mission aisée, car elle dépasse le cadre
purement théorique du domaine de la gestion. En fait, la gestion des
engagements est une réflexion perpétuelle sur la maîtrise
et l'adaptation à l'environnement direct de la Succursale, les variables
intéressantes à incorporer dans le traitement des dossiers de
crédit, mais aussi sur bien d'autres choses.
Dans le cadre de la Succursale d'Al Hoceima de la Banque
Populaire, la mise en oeuvre d'une gestion des engagements est assurée,
au niveau du Département des Engagements, par trois antennes qui se
complètent et se succèdent dans le temps les unes aux autres,
puisque chacune d'entre elles correspond à une phase du traitement des
dossiers de crédits. Ces quatre fonctions sont appelées à
intervenir sur toutes missions de ce type.
La première phase consiste à
« étudier » la demande de crédit pour savoir
« simplement » de quoi il s'agit. Ce qui revient à
identifier les besoins réels du demandeur et préciser
soigneusement la nature de l'encours financier à envisager. La fameuse
obligation de prudence fait de cette fonction une véritable collecte de
l'information. Il faut, en fait, collecter les données en les
vérifiant, les classant de manière à simplifier leurs
futurs traitements.
C'est seulement après cette première phase que
l'on peut réaliser la seconde : la prise de garanties. Nous avons
pu constaté, après exposition et définition des garanties
généralement demandées, la procédure qui accompagne
cette démarche de prise de garanties. De plus, nous avons fait remarquer
que cette prise de garantie était lourde au point de décourager
la clientèle, notamment les entreprises, de s'endetter.
A ce sujet, il est dommage de voir qu'aucun allègement
n'a été mis au point dans la durée de notre stage.
Normalement, la banque est une institution de dynamisation du tissu
économique local et un élément catalyseur vers
l'initiative privée, et la relation banque/entreprise doit être un
rapport qui se développe au fil du temps.
Vient maintenant la troisième phase qui consiste
à « contrôler la gestion des engagement »,
c'est en effet un travail d'une grande sensibilité. Tous les effets d'un
engagement contracté se font ressentir au niveau de cette phase :
suivi des échéances, gestion et mesure du risque de non
recouvrement, alertes de clients douteux, etc. Un travail d'une éminente
importance que toute erreur pourrait déboucher sur des
répercussions néfastes (montée des créances en
souffrance...).
Sur tout un autre registre, si à travers ce stage, nous
avons eu la chance de mener une réflexion sur les obstacles qui mettent
la charrue devant les boeufs pour une gestion des engagements aussi performante
que possible : lenteur de procédures, taux d'intérêt
et de commissions élevés, faible partage du risque, le trop de
garanties demandées, les échéances non adaptées
à l`avancement de l`activité pour laquelle le prêt a
été mobilisé, etc, nous n'avons pas, pour autant, eu la
chance de voir que cette réflexion pourrait donner pour l'avenir.
Nous réitérons, une fois de plus, notre
conviction que la mission de gestion des engagements est fortement
adéquate avec notre formation en Management, ce qui prouve que la
méthodologie managériale est adaptable à de nombreux types
de fonctions. On demande de nos jours de plus en plus de compétences
multiples et polyvalentes. Et c'est pourquoi, nous pensons que l'on engage un
manager plus facilement quand on sait qu'il est capable de s'adapter aux
différentes missions. Tout cela nous relie à la formation de
Management que nous avons suivie au sein de la Faculté des Sciences
Juridiques, Economiques et Sociales d'Oujda. Toutefois, nous n'avons pas eu
l'occasion au cours de ce stage de voir toutes les possibilités d'une
banque.
Quoi qu'il en soit, la méthode, nous semble-t-il, est
un élément archi-important à développer, car c'est
la première chose qui est vue par un employeur. De ce fait, la formation
en Licence Appliquée de Management nous a bien préparé au
monde du travail. Nous connaissances en finances et en comptabilité nous
ont été d'un grand secours. De surcroît, nous pensons
qu'elles font partie des points forts de notre formation.
Pour conclure, ce stage a été
intéressant, même si la partie analyse n'a pas été,
à notre goût, assez prononcée. Nous sommes cependant
conscients des éléments majeurs d'une gestion des engagements
bancaires. Nous avons, de plus, appris à connaître quelques
rouages du monde professionnelle, tel le travail à deux, ou les
qualités relationnelles nécessaires à l'obtention de
données de qualité. Ce qui montre bien que le monde professionnel
dépasse bel et bien la cadre des compétences personnelles. C'est,
en revanche, un tout dans lequel notre savoir doit être continuellement
confronté aux impératifs de temps et de coût
économique, et constamment actualisé.
Une fois de plus, nous pensons que cette multiplication des
savoirs et des compétences nous sera utile pour l'avenir.
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I :
PRESENTATION DE L'ORGANISME
D'ACCUEIL:
SUCCURSALE AL HOCEIMA DE LA BANQUE POPULAIRE
5
Section 1 : Présentation de la
Banque centrale
Populaire
Erreur ! Signet non
défini.5
I .Statut juridique et missions :
5
1. Statut juridique
5
2- Missions :
5
II- Structure de la Banque Centrale Populaire :
6
Section 2 : Présentation de la BPR
de Nador - Al Hoceima
8
I. Statu juridique et missions
8
1. Statut juridique
8
2. Missions :
8
II. Organisation structurelle de la BPR Nador - Al
Hoceima
9
Section 3 : La succursale d'Al Hoceima
11
I. Présentation
11
II. Organigramme
12
II. Entités et agences de la Succursale
13
1. Entités du Back-office
13
1.1- Service Administratif :
13
1.1.1- Service des Traitements Administratifs 13
1.1.2- Services Moyens Généraux
14
1.1.3- Secrétariat :
14
1.2- Animation Commercial
15
1.3- Service d'Appui Technique :
16
1.3.1- Service Crédit :
17
1.3.2- Service Garanties et Mise en Force
17
1.3.3- Service Cautions et Marchés - Escompte
18
1.3.4- Service Comex :
20
1.3.5- Cellule CGE et Recouvrement :
21
2. Agences de la Succursale
22
2.1- Définition :
22
2.2- Organigramme type d'une agence :
23
2.3- Les tâches des membres de l'agence
23
3. Evolution des activités de la Succursale
d'Al Hoceima
25
Conclusion du chapitre I 28
CHAPITRE II :
LA GESTION DES ENGAGEMENTS
29
Section 1 : Principales catégories
de crédits à la clientèle
30
I. Crédits aux entreprises et aux
professionnels
30
1. Crédits d'investissement
32
1.1- crédit P.M.E
32
1.2- Crédit Izdihar
32
1.3- Le crédit à la jeune
entreprise :
33
1.4- Leasing :
33
_Toc130897212
1.5- Autres crédits d'investissement :
34
1.6- Etude de faisabilité : condition
préalable à tout octroi de crédit d'investissement
35
2. Crédits de fonctionnement (ou
d'exploitation)
40
2.1- Crédits de fonctionnement par
décaissement
40
2.1.1- avances sur marchandises :
40
2.1.2- Crédit de compagne :
41
2.1.3- Préfinancement export :
41
2.1.4- Autres crédits de fonctionnement par
décaissement :
42
2.2- Crédits de fonctionnement par signature
(le HORS Bilan)
43
_Toc130897313
2.2.1- Cautions administratives :
43
2.2.2- Cautions en Douane :
44
2.2.3- Crédit documentaire
(Crédoc) :
45
2.3- Principaux éléments d'une demande
de crédit de fonctionnement..
46
II. Crédits aux particuliers locaux 49
1. Financement de logement : 49
1.1- Salaf Mabrouk 49
1.2- Crédit Douira
49
2. Financement d'achats 50
2.1- Assalaf Al Mortajaddid 50
2.2- Crédit Moujoud :
50
2.3- Crédit personnel
d'opportunité :
51
III. Crédits aux Marocains Résidants
à l'Etranger 51
1. Prêt Habitat 51
2. Prêt Assalaf Al Moutajaddid
51
3. Investissement dans les Valeurs Mobilières 51
3.1- AL Istithmar chaabi
51
3.2- Maroc Croissance 52
3.3- Placement en Bourse 52
Section 2 : La prise de garantie
53
I. Les documents préalables à la prise
d'une garantie 54
II. Sûretés réelles 54
1. Le nantissement sur fonds de commerce et
matériel
55
2. Le nantissement de l'outillage et du
matériel d'équipement
55
3. Le nantissement de certaines produits et
matières 56
4. Le nantissement de produits agricoles
56
5. L'hypothèque terrestre
57
6. Le dépôt de titre de
propriété non immatriculée
57
7. L'hypothèque maritime
58
8. L'hypothèque sur aéronef 58
9. La garantie sur véhicule automobile vendu
à crédit subrogation dans
les droits du vendeur
59
III. Sûretés personnelles 59
1. Cautionnement 60
1.1- Cautionnement donné par une
société
62
1.2- Autres cautions
64
2. Lettre d'intention
64
3. Garantie de payer a première demande
65
Section 3 : Contrôle et gestion des
engagements
66
I. Contrôle des engagements
66
1. Contrôle inopiné
66
2. Contrôle sur documents comptables
67
II. Gestion des engagements 68
1. La classification des créances
69
1.1- classificvation des créances saines
69
1.2- Classification des créances en souffrance 70
1.2.1- Classification des créances
pré-douteuses :
70
1.2.2- Classification des créances douteuses 71
1.2.3- Classification des créances
compromises :
71
2. Le provisionnement des créances en
souffrance
72
Section 4 : Gestion du risque
crédit 73
I- Définition
73
II. Gestion actuelle du risque de crédit
74
1. Réglementation prudentielle des
activités de crédit
74
2. Méthodes de gestion traditionnelle du risque
de crédit
74
2.1- L'appréciation du risque de contrepartie
75
2.1.1- L'analyse financière :
75
2.1.2- La notion des agences de ratings :
75
2.2- La prévention du risque de contrepartie ou
la gestion des lignes de crédit
76
Conclusion du chapitre II 78
CHAPITRE III : LA FONDATION BANQUE POPULAIRE
POUR LA CREATION D'ENTREPRISE 80
Section I : Présentation
générale de la FBPCE 80
1. Présentation 80
2. Organigramme de la FBPCE 82
Section II : Les missions générales
de la FBPCE 82
Section III : Action locale 84
Conclusion du chapitre III 87
CHAPITRE IV : PROBLEMES ET RECOMMANDATIONS
88
Section 1 : Problèmes 88
Section 2 : Recommandation 90
Conclusion du chapitre IV 92
Conclusion générale 93
Bibiographie 96
Bibliographie :
- Banques : Normes et reglementations comptables.
Francois BUSSAC, Novembre 1993.
- Challenge n° 36 du vendredi 28 janvier au jeudi
février 2005.
- Circulaire n° 19 et n 6 de BANK AL MAGHRIB.
- Documentation interne de la Banque Populaire.
- Economie bancaire' Nicola Venard, Edition 2001.
- Initiation au Management général :
concepts, principes, evaluation et processus manageriaux. Pr Mostafa EL
AIDOUNI, Septembre 2003.
- La nouvelle loi bancaire : analyse et commentaire.
Abdellatif JOUAFRI, Edion DATAPRESS, 1993.
- Les techniques de Banques et de crédit au Maroc.
Berrada Mohamed
- Rapport annuel. Groupe Banques Populaires, 2003.
- Vous et votre banque, pratique pour obtenir un financement.
Bernard FORGOT. Edition TOP 1989
Webographie :
- www.bp.co.ma
- www.bekam.ma
* 1 - Noureddine OMARY :
président du G.B.P
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