Introduction
L'après-pétrole est devenu un grand sujet de
préoccupation pour le Gabon depuis la baisse de la production
pétrolière et l'absence de nouvelles découvertes1(*). Comme principales alternatives
il y a la valorisation de l'écotourisme avec les treize parcs nationaux,
l'accord
triennal signé avec le Fonds Monétaire International (FMI) en 2007 (DERVEY M.,2007)la
création de la Compagnie Minière de
Belinga (COMIBEL)2(*),
et aujourd'hui le Projet d'Aménagement des Petits Permis Forestiers
Gabonais (PAPPFG). Par ce Projet, la volonté de l'Etat est non
seulement d'impliquer davantage les nationaux dans la gestion
forestière, mais aussi d'accroître de façon significative
la contribution du secteur forêt dans les recettes qu'il tire de
l'exploitation de ses ressources naturelles tout en préservant le bon
fonctionnement des écosystèmes
forestiers (ESSONO-NDONG, 2008). Le Projet Petits Permis
nécessite de disposer de superficies conséquentes pour assurer la
viabilité des regroupements à constituer entre titulaires. Or il
a été constaté dès le démarrage du Projet,
des différences parfois importantes entre les superficies officielles
des textes et celles obtenues sous Systèmes d'Informations
Géographiques (SIG), de même que des incohérences sur
les limites de permis forestiers. Ainsi, l'objectif général de ce
travail est de contribuer à l'amélioration de la Base de
Données cartographique du PAPPFG pour la définition de
Concessions Forestières sous Aménagement Durable (CFAD)
viables. De manière spécifique, il s'agit de:
1. retracer l'historique de la constitution de la Base de
Données des permis du Ministère de l'Economie Forestière
pour comprendre l'origine des différences de superficies
constatées ;
2. positionner les limites de permis sur MapInfo à
partir des descriptions faites dans les textes d'attributions et sur la base
de fichiers cartographiques de l'INC ;
3. comparer les méthodes d'intégration des
limites dans le système d'information géographique ;
4. analyser les différences de surface sur les Bases
de Données SIG et textes ;
5. ressortir les impacts pour la viabilité des
regroupements de permis.
Ce travail est structuré en cinq (5) chapitres
dont deux pour les généralités sur l'aménagement
forestier au Gabon et les Systèmes d'Informations Géographiques,
puis trois chapitres relatifs à la méthodologie et aux
résultats de l'étude.
CHAPITRE I: GENERALITES SUR
L'AMENAGEMENT FORESTIER AU GABON
I .1. Bref historique du processus d'Aménagement
des Forêts au Gabon.
L'Organisation Internationale des Bois
Tropicaux (OIBT) définit l'Aménagement forestier comme
" le processus consistant à utiliser des terres forestières
permanentes en vue d'un ou de plusieurs objectifs de gestion clairement
définis, concernant la production soutenue de produits et services
forestiers désirés sans excessivement porter atteinte à
leurs valeurs intrinsèques et leur productivité future et sans
entraîner trop d'effets préjudiciables à l'environnement
physique et social".
Le point de départ de l'exploitation forestière
au Gabon peut être situé dès le début du
vingtième (20ème) siècle, avant
l'élaboration d'une réelle délimitation du domaine
forestier (DROUINEAU S. et al.,1999). Aussi, la notion de gestion des
forêts au Gabon n'est pas si nouvelle que l'on a tendance à le
croire ces dernières années. Déjà à
l'époque coloniale, les forêts gabonaises ont fait l'objet de
plans simples de gestion conformément au décret du 20 Mai 1945
modifié en 1960 (BAYOL N. et al.,2007). Une prospection sommaire
des forêts permettait en fonction de leur état, de
déterminer une date de mise en exploitation (laquelle se faisait
par adjudication) et par la suite de produire un cahier des charges à
l'intention de l'exploitant. Ainsi, les permis accordés ont atteint deux
millions d'hectares en 1963, puis trois millions en 1968. Mais durant les
années 70, toutes ces mesures de suivi-gestion ont cessé
progressivement d'être appliquées.
Des projets d'appui à l'administration
forestière existaient également, et ont surtout fait suite aux
vastes travaux d'inventaires forestiers ayant précédé la
construction du Transgabonais. Du point de vue législatif, le secteur
forêt était réglementé par la loi 1/82 du 22 Juillet
1982, couramment appelée "Loi d'orientation en matière des Eaux
et Forêts".
Cette loi contraignait, l'exploitant en terme de limitation de
surface, de ravitaillement des usines de transformation du bois, mais pas
d'Aménagement (DROUINEAU S. et al.,1999). Ainsi, dans les
années 90, seules cinq compagnies forestières sur près de
deux cent (200) avaient envisagé d'éventuels plans
d'aménagement à l'horizon 2000 (BILLINGS H.et al,2000).
Enfin, pour ce qui est de la surveillance des ressources forestières, il
n'y avait que cent (100) agents pour inspecter plus de trois
cent (300) concessions forestières qui couvraient près de
huit (8) millions d'hectares.
I.2.
Situation actuelle
Avec l'émergence d'un contexte favorable à
l'Aménagement forestier, le Gabon a souscrit à des
recommandations et engagements divers, contenus dans les traités,
conventions, déclarations internationales, et a entrepris d'importantes
réformes institutionnelles et réglementaires dans le secteur
forêt et celui de la protection de la nature (BUTTOUD G.et al.,2005). Ces
engagements découlent notamment:
§ de l'objectif 2000 de l'OIBT entériné en
1990 et qui prévoyait que seuls soient vendus en l'an 2000, les grumes
et produits forestiers issus des forêts aménagées;
§ du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992
qui a aboutit à la signature d'une convention sur la
biodiversité;
§ du sommet de Johannesburg en 2002 qui a conduit
à la création de treize (13) parcs nationaux.
Le but de toutes ces rencontres étant de mettre en
adéquation la rentabilité économique du secteur forestier
avec les préoccupations d'ordre écologiques et sociales. Ainsi,
la réalisation des premières études de faisabilité
liées à des projets d'aménagement forestier ont
été faites au Gabon entre 1995 et 1996. Aussi, La promulgation de
la loi 16/01 du 31 Décembre 2001 portant code forestier en
République Gabonaise a entrainé la mise en oeuvre de
l'Aménagement forestier à l'échelle nationale.
Cette nouvelle loi, malgré l'insuffisance de ses textes
d'applications (MEKA F.,2007), oblige tout concessionnaire à
aménager la forêt exploitée (article 20). La loi
16/01, accompagnée du décret 00689/PR/MEFEPEPN définissant
les normes techniques et de gestion durable des forêts domaniales
productives, est particulièrement précise sur les aspects
relatifs à la gestion forestière au Gabon. Par ailleurs, il
existe un projet de guide technique d'Aménagement qui est encore en
phase de finalisation.
Après la validation du premier plan
d'Aménagement d'une entreprise privée en 2000 (celui de la
Compagnie Equatoriale des Bois), plusieurs concessions sont aujourd'hui
engagées dans le processus d'Aménagement, dont neuf (9)
Concessions Forestières sous Aménagement Durable (CFAD),
équivalant à une superficie d'environ trois millions
d'hectares (DIARF,2007). Il existe en outre des Conventions Provisoires
d'Aménagement Exploitation Transformation (CPAET) signées
pour une superficie d'un peu plus de cinq (5) millions d'hectares.
L'aménagement est surtout réalisé par de grandes
entreprises qui pour la plupart, sont à capitaux étrangers, les
nationaux étant presque absents dans ce processus.
Des projets de développement en appui au secteur
forestier ont été mis en oeuvre ces dernières
années et financés soit par les bailleurs de fonds, soit au
moyen de la coopération bilatérale. Il s'agit notamment du Projet
Forêt et Environnement (PFE), du Programme Régional de Gestion de
l'Information Environnementale (PRGIE), et d'ECOFAC..., dont les objectifs
s'inscrivent dans une logique de gestion durable des ressources
forestières et le suivi des activités y relatives (CHRISTY P.et
al.,2003). Actuellement le projet du World Ressources Institute (WRI) dont
la convention avec le Ministère de l'Economie Forestière a
été signée en Juillet 2006, a pour but de produire des
bases de données cartographiques et statistiques des gestionnaires et
utilisateurs de ressources forestières (MEFEPPN,2006).
Pour accroitre les
recettes financières générées par
le secteur forestier, l'administration prépare aujourd'hui une
série d'adjudications tel que le prévoit l'article 2 du
décret n°00666/PR du 09 Août 2004. Depuis 2002, la production
forestière s'élève à plus de trois millions de
mètres cube par an. Par ailleurs, les exportations de grumes tendent
à diminuer (1,7 millions de m3 seulement en 2006 pour
plus de 2 millions en consommation locale), une situation qui résulte en
partie de l'instauration depuis 2005 des barrières non tarifaires que
sont les quotas d'exportations de grumes (N'SITOU,2005). La figure
suivante illustre la conjoncture de la filière bois de 1997 à
2006.
Source: MEKA, 2007
Figure 1: Production, Exportation et
Consommation de bois au Gabon de 1997 à
2006(x1000m3)
Pour ce qui est de la certification forestière,
plusieurs concessions ont été certifiées Keurhout3(*) (STENMANNS F,2005),
notamment, les 575.000 ha de la concession Leroy Gabon, une concession de
615.000 ha gérée par le groupe Thanry-CEB, les 570.056 ha de
Rougier Gabon4(*) qui vise
actuellement le label FSC pour l'ensemble de ses concessions.
I.3. Le
Projet d'Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais
Initialement intitulé "Projet d'Extension de la
Dynamique d'Aménagement Durable aux Petits Permis Forestiers en
République Gabonaise" (FRM,2006), le Projet
d'Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais a officiellement
débuté au mois de Mai 2007.
Financé par l'Etat Gabonais avec le concours de l'Agence Française de Développement (AFD),
et du Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM)
(AFD,2007), ce Projet a été initié en vue de permettre aux
titulaires de petits permis (superficies inférieures à
50.000 hectares), de répondre aux exigences du code forestier et de
devenir de véritables acteurs de la filière bois. La superficie
"objectif" à mettre sous Aménagement étant de 2,5 millions
d'hectares. De manière spécifique, le Projet
d'Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais devrait :
§ sensibiliser les titulaires de permis à
l'évolution du contexte et du code forestier, puis aux enjeux
liés à la gestion durable des forêts ;
§ favoriser le montage de regroupements des titulaires
informés pour la constitution de CFAD ;
§ permettre l'élaboration des plans
d'Aménagement d'une grande partie de la superficie totale
consacrée au projet (environ deux millions cinq cent mille
hectares) ;
§ élaborer progressivement des bases de
données géo-référencées qui serviront de
tableau de bord pour suivre la ressource, les acteurs et leurs entrées
dans le processus d'Aménagement ;
§ garantir le renforcement des services de la Direction
Générale des Eaux et Forêts (DGEF).
Le Projet Petits Permis est une initiative qui permettra aux
Petites et Moyennes Exploitations Forestières (PMEF) et titulaires
de petits permis de bénéficier d'une garantie de
rentabilité économique tout en assurant la
pérennité du peuplement forestier5(*). L'entrée de nombreux titulaires et
opérateurs économiques gabonais dans le processus de gestion
durable permettra une augmentation des recettes liées à la
fiscalité forestière et l'amélioration de la gouvernance
forestière6(*).
Le Projet a une durée de cinq (5) ans et
bénéficie de l'assistance technique d'un consortium
composé de Forêt Ressources Management (FRM), du Centre
International de Recherche en Agronomie et de Développement (CIRAD)
et de Terre Environnement Aménagement (TEREA).
La cellule de gestion du Projet créée par
arrêté n°00301/07/MEFEPPN/SG/DGEF est composée de cinq
(5) bureaux techniques et de deux (2) bureaux administratifs7(*). L'organigramme du Projet est
établit comme suit :
Source :
FRM,2006
Figure 2 : Organigramme de la
cellule de gestion du Projet Petits Permis.
Le Projet d'Aménagement des Petits Permis Forestiers
Gabonais procède à des regroupements de permis selon des
critères bien précis appelés encore critères
d'éligibilité des bénéficiaires. En effet, il
existe deux catégories d'acteurs économiques pouvant être
interessés par le Projet, à savoir:
§ les détenteurs de petits permis
(PFA, PTE, PI de moins de 50 000 ha) souhaitant s'associer dans le
cadre d'un regroupement afin de créer une CFAD. Ce sont les principaux
bénéficiaires.
§ les petites et moyennes entreprises
forestières (PMEF), opérateurs, exploitants et
négociants qui peuvent s'associer aux différents titulaires
regroupés.
Les différentes formes de regroupements de permis
soutenues par le Projet sont illustrés dans la figure 3 suivante:
3. Intégration dans une CFAD existante
1. Regroupement de Petits Permis de moins de 50000 ha
2. Regroupement avec un
Permis >50000 ha
Source : FRM,2006
Figure 3 : Schéma de regroupement des Permis
par le Projet.
Les principales interventions du Projet par rapport aux cas de
figures présentés ci-dessus sont détaillées en
annexe 1.
Fin Juillet 2008, le Projet a enregistré 81 titulaires
de permis représentant près d'un million d' hectares et travaille
actuellement sur une dizaine de projets de regroupements.
La carte en annexe 2 illustre les permis concernés.
CHAPITRE II: NOTIONS DE
CARTOGRAPHIE ET IMPORTANCE DES SIG DANS LA GESTION FORESTIERE
AU GABON
II.1. Notions de cartographie
abordées dans l'étude
II.1.1. Définitions de la cartographie et du
référencement spatial.
La cartographie est un ensemble de techniques permettant
l'élaboration des cartes à partir des observations sur le terrain
ou de l'exploitation de documents (SADIE C,2006). Elle sert à
comprendre l'espace, les territoires et les paysages. Cependant une carte est
une représentation géométrique plane, simplifiée et
conventionnelle, de toute ou partie de la surface terrestre.
A une carte sont associés un système
géodésique ou ellipsoïde (modélisation de la forme de
la Terre), un système de projection (pour passer de l'espace à un
plan), une échelle de représentation et les règles
d'interprétation des signes, couleurs, dessins de la carte
(légende).8(*) Un
ellipsoïde est caractérisé par ses demi-axes (a et b),
l'excentricité (e) et l'aplatissement (f).
L'hypothèse d'une Terre en forme de sphère n'est
concevable que pour des cartes à très petites échelles
c'est-à-dire inférieures au 1/5 000 000. A cette échelle,
la différence entre ellipsoïde et sphère n'est pas
détectable sur une carte.
Mais pour des soucis de précision, dans les cartes
d'échelle supérieure ou égale au 1/1 000 000,
l'ellipsoïde est la meilleure représentation de la
Terre (ESRI,2004), et sa position par rapport au centre de celle-ci
définit le datum.
Pour définir un point quelconque de l'espace, les
géodésiens9(*)
utilisent un repère comprenant trois axes orthogonaux (X,Y,Z)
appelé référentiel cartésien. En associant au
référentiel cartésien, un ellipsoïde de
référence dénommé ellipsoïde
géodésique (ou géographique), il est possible de
définir la position d'un point de l'espace à partir d'un
deuxième type de coordonnées tridimensionnelles, les
coordonnées géographiques à savoir la longitude
(ë), la latitude (ö) et la hauteur(h).10(*)
La longitude et la latitude sont deux angles qui peuvent
être exprimés dans différentes unités :
Degrés sexagésimaux (Degrés Minutes Secondes),
Degrés décimaux, Grades ou radians. Comme tous les outils
informatiques, les SIG travaillent de préférence avec des
coordonnées en degrés décimaux (LAVENU G,2004).
La figure 4 suivante montre les différents
systèmes de coordonnées énumérés ci-dessus.
Source : GARCIA,
2008
Figure 4 : Représentation
de coordonnées cartésiennes et géographiques
II.1.2.
Les systèmes géodésiques et de projections
Il existe des centaines de systèmes
géodésiques dans le monde dont l'utilisation était
laissée au choix de chaque pays, en fonction des facilités
d'emploi sur son territoire. Au Gabon par exemple, les anciennes cartes de zone
au 1/200 000 ont été élaborées avec
l'ellipsoïde de Clarke 1880 (SADIE C,2006). Mais avec
l'avènement du Global Positionning System (GPS)11(*), mis au point par les
Américains, un système géodésique valable
mondialement a été mise au point : l'ellipsoïde
dénommée World Geodesic System de 1984 (WGS84).
La modification de l'ellipsoïde pour un
système de coordonnées entraine la modification des valeurs
mesurées (ESRI,2004). Les spécificités
géographiques du Clarke 1880 et du WGS84 sont illustrés dans le
tableau suivant :
Tableau 1 :
Paramètres des ellipsoïdes Clarke 1880 et WGS84
ellipsoïde
|
demi-petit axe(b)
|
demi-grand axe(a)
|
1/aplatissement(f) avec f=(a-b)/a et 0=f=1
|
Carré d'excentricité
(e2)
|
Clarke 1880
|
6356515.0 m
|
6378249.2 m
|
293.466
|
0.00680
|
WGS84
|
6356750.52 m
|
6378135.0 m
|
298.257
|
0.00669
|
Source : SILLARD P,
2000
Pour passer de l'ellipsoïde à une carte
dessinée sur un plan, il est important d'établir une
correspondance appelée projection qui soit, la plus
fidèle12(*)
possible, entre les points de l'ellipsoïde et ceux du plan (NZIENGUI
M,2007). Une projection cartographique utilise des formules
mathématiques pour le passage des coordonnées sphériques
du globe à des coordonnées planes. Les différents travaux
de " levers de terrain13(*) " doivent pouvoir être rattachés
à un système de projection, lui-même relié à
un système géodésique.
Au Gabon c'est le système de projection
UTM (Universal Transverse Mercator) qui était utilisé
auparavant pour la cartographie générale. Mais le problème
que posait ce système réside dans le fait qu'il divise le Gabon
en deux (2) hémisphères et quatre (4) zones. Comme
explication à cela, le Gabon est traversé par l'équateur,
et se trouvent également entre les fuseaux géographiques n°
32 et 33, qui ont pour limite le méridien de longitude 12°. Ce qui
donne quatre zones. Cela posait notamment un problème de
représentation des phénomènes qui sont de part et d'autre,
soit de l'équateur, soit de ce méridien de longitude
12°. La figure 5 illustre cette coexistence des quatre zones de
projection UTM.
Méridien de longitude =12°
Equateur
Source : INC, 2000
Figure 5 : Division du Gabon en 4 zones
UTM
Pour palier à cette difficulté, l'INC a mis en
place le système de projection GTM (Gabon Transverse Mercator)
(Figure 6) qui est un système local ayant un fuseau unique, un
méridien central (de longitude =12°), une origine des
latitudes et des longitudes à 0°, un isomètre central en X
et en Y égal à 500.000 m. Le facteur d'échelle
étant le même que celui de l'UTM à savoir
0.9996 (ESRI,2004).
GTM
Source : INC 2000
Figure 6 : Le système de projection
GTM
II.2. Les échelles et fonds
cartographiques.
II.2.1. Les
échelles
L'échelle cartographique correspond au rapport
moyen entre la distance mesurée sur une carte et la distance
réelle mesurée sur la surface terrestre sans tenir compte des
distorsions attribuables au facteur d'échelle et d'altitude14(*). Les échelles les plus
utilisées pour les besoins de l'Aménagement forestier au Gabon,
varient du 1/10.000 au 1/200.000 (GTN,2004). Dans les SIG, la
précision graphique15(*) (erreur graphique minimale,
fidélité du dessin...) varie avec l'échelle
cartographique retenue pour saisir les données.
II.2.2. Les fonds
cartographiques
En cartographie numérique, les fonds de travail se
répartissent en deux grands groupes à savoir les fonds
rasters et les fonds vectoriels (MBOUMBA M., 2004).
Le fond raster (ou matriciel) des données,
représente la réalité par des cellules de grilles
uniformes, d'une résolution spécifique. Chaque maille ou pixel
de la grille a une intensité de gris ou une couleur et la juxtaposition
des pixels recrée l'apparence visuelle du plan et de chaque
information (HABERT E.,2000). Ainsi une forêt par exemple sera
représentée par un ensemble de pixels identiques.
Dans un fond vectoriel, les limites des objets spatiaux
sont décrites à travers leurs constituants
élémentaires, à savoir les points les lignes, et les
polygones. Chaque objet spatial étant doté d'un identifiant
permettant de le relier à une table attributaire. L'information
géographique est structurée en données spatiales
organisées en couches (habitat, végétation,
hydrographie, routes...) et en données alphanumériques
rangées en bases de données.
Les figures suivantes illustrent les deux types de fonds
définis ci-dessus, avec par exemple le chiffre 1 correspondant à
une forêt, 2 à une ferme et 3 à une rivière.
Polygone
Ligne
Point
Source :Notre-planète.info,2007
Source:
Notre-planète.info,2007 Figure 7a :
Représentation d'une image en Figure 7b :
Représentation en mode vectoriel
mode matriciel
Précisément, les données rasters peuvent
être des images satellitales (i), des cartes
scannées (ii) ou des ortho-photographies
aériennes (iii) tel qu'illustré dans la figure suivante:
(i)
(ii)
(iii)
Source: HABERT, 2000
Figure 7c: Exemples de données
rasters
II.3. Définitions des SIG
et apports dans l'aménagement forestier au Gabon
La définition d'un Système d'Information
Géographique illustre bien le rôle de cet outil dans les projets
d'Aménagement du territoire en général et forestier en
particulier. Le SIG est donc "un système informatique permettant,
à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de
gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de
présenter des informations localisées géographiquement,
contribuant à la gestion de l'espace.16(*) "
Le SIG est composé à la fois d'un système
de gestion des bases de données (SGBD) et d'un outil de
cartographie assistée par ordinateur (PENELON A.et al.,1998). La
base de données géographique, élément central du
SIG, comprend des données spatiales (forme et position des
objets17(*)
géographiques), ainsi que des données
thématiques (attributs associés à ces objets).
Les SIG constituent aujourd'hui un véritable outil
d'aide à la décision dans l'Aménagement forestier de
même que dans la protection de l'environnement, la gestion des
installations industrielles, la planification urbaine....
Aussi, contrairement aux méthodes manuelles qui
étaient utilisées pour éditer les cartes, les
systèmes d'informations géographiques ont un fort pouvoir
intégrateur d'informations multi-sources (NZIENGUI M.,2005) et
offrent de nombreux autres avantages à savoir:
1. la gestion centralisée de l'information
géospatialisée;
2. la précision géographique (calcul de
surfaces);
3. la possibilité d'analyser de multiples
données;
4. l'établissement rapide de carte.
Au Gabon, la production, distribution des cartes,
photographies aériennes et autres informations cartographiques sont
assurées par l'Institut National de Cartographie (BILLINGS
H.et al,2000). Jusqu'en 1995, les outils à disposition étaient
imprécis et incomplets, en dehors des photo-aériennes qui ne
permettaient pas une gestion fine des données et potentialités de
la forêt gabonaise (CHRISTY P.et al.,2003).
Plusieurs travaux ont donc été
réalisés depuis 1995 pour améliorer l'information
cartographique au Gabon, faciliter la gestion des permis forestiers ou
l'Aménagement de certains massifs, et surtout pour fournir aux
opérateurs un référentiel cartographique plus performant.
Ces travaux concernent notamment :
§ la vectorisation de la carte des permis forestiers et
sa mise à jour entre 1995 et 1997 par le Fonds d'Aide et de
Coopération puis entre 1998 et 2000 par le Projet Forêt et
Environnement (PFE) ;
§ la réalisation des cartes forestières des
massifs du Sud-Estuaire au 1/200.000 sur 225.000 ha par le PFE entre 1998 et
1999 ;
§ la cartographie des plantations
d'Okoumé (Aucoumea klaineana) sur environ 30.000 ha au
1/10.000 par le PFE entre 1998 et 1999 ;
§ l'implantation d'un SIG sous le financement de l'OIBT
pour l'édification d'un plan d'affectation des terres pour l'ensemble de
la première zone ;
§ la densification du réseau
géodésique avec 250 nouveaux points18(*) en 1999 ;
§ l'établissement du système de projection
national GTM ;
§ la réalisation de la BD Topo vectorielle au
1/200.000.
Actuellement, dans la majorité des concessions
forestières, les SIG sont d'une grande importance dans la
réalisation des plans d'Aménagement. Ils permettent
d'établir les plans de sondage et de suivre l'avancement des
inventaires, de saisir et traiter les données de terrain de façon
à stratifier et caractériser chaque formation
végétale, de localiser les milieux écologiques
particuliers et définir les séries d'aménagement et blocs
de gestion quinquennaux.
En matière d'exploitation, les SIG permettent
d'optimiser le tracé des réseaux de pistes
forestières (FREYCON V et YANDJI E.,1998) et ainsi de mieux
gérer l'utilisation du matériel et minimiser l'impact de
l'exploitation sur l'environnement.
CHAPITRE III: METHODOLOGIE
III.1. Approche
méthodologique
Nous avons commencé cette étude par une revue
bibliographique et des rencontres avec les partenaires du Projet utilisant les
Systèmes d'Informations Géographiques pour la gestion
forestière à savoir : le service cartographie de la
Direction Générale des Eaux et Forêts et Institut National
de Cartographie (INC). Le but de ces rencontres était de comprendre
comment leurs Bases de Données cartographiques ont été
constituées. Les questionnaires relatifs à ces rencontres se
trouvent en annexe 3 et 4.
La phase technique a consisté à positionner sous
SIG les lots forestiers en suivant les descriptions des textes
d'attributions (décrets, arrêtés). Pour cela on a
utilisé le logiciel MapInfo 7.8 avec son outil "Cogoline" qui permet de
créer une ligne d'une longueur donnée selon un angle
précis (BARBIER P.,2003). La majorité des lots ont
été positionnés sur fond raster au 1/200 000 en GTM.
Pour les permis situés dans des zones ou ces fonds rasters
n'étaient pas disponibles, on a alors utilisé la BD topo
vectorielle de l'INC. Nous avons ensuite élaboré des tableaux
comparatifs de surfaces et produit des figures sous Excel.
A partir des limites obtenues et des différences de
superficies observées, nous avons montré les conséquences
des observations faites sur les projets de regroupements de permis :
conséquences en termes de fiscalité et de viabilité
économique des projets de regroupement et conséquences techniques
pour la mise en place de l'Aménagement sur le terrain. Une mission de
terrain a été réalisée pour évaluer le
positionnement sur le terrain des limites d'un permis.
III.2. Description du dispositif
expérimental
Le dispositif expérimental sur lequel nous avons
travaillé est constitué de soixante treize (73) lots
forestiers (PI, PTE ou PFA) de superficies inférieures à
50 000 ha, se trouvant pour la plupart dans la première zone
forestière. Les lots positionnés ont été choisit
parmi les 76 lots enregistré au PAPPFG jusqu'au du 2ème
comité de pilotage du Projet du 26 Juin 2008. Parmi les 73 lots, 39
s'inscrivent dans neuf projets de regroupements et 34 en situation
d'étude (arriérés fiscaux, recherche
d'associés...).
III.3. Variables
mesurées
Les paramètres que nous avons fait varier lors de notre
étude concernent :
§ Les fonds cartographiques rasters et
vectoriels sur lesquels la digitalisation de certains lots a été
faite en gardant constants l'ellipsoïde, la projection et
l'échelle. Soit donc du WGS84-GTM (mode cartésien) et au
1/25000 (que nous avons considéré comme échelle
standard de travail).
§ Les échelles de digitalisation :
nous avons fait varier quatre (4) échelles
différentes en utilisant aussi bien les fonds rasters que vectoriels, un
même ellipsoïde et une projection unique (WGS84-GTM mode
cartésien). Les échelles concernées sont : le
1/25 000(choisit pour des soucis de précision dans la
digitalisation), le 1/200 000(échelle à laquelle
étaient digitalisés les lots forestiers sur les anciennes cartes
papiers), le 1/100 000 et le 1/50 000 (qui sont également
conseillées en matière d'Aménagement forestier).
§ Les projections : deux types de
projections ont été étudiées à savoir le GTM
et l'UTM, en plus des coordonnées géographiques. Et ce, avec le
même ellipsoïde WGS84.
III.4. Traitement des
données
Nous avons élaboré cinq (5) tableaux qui
nous ont par la suite permis de produire des figures sous Excel. Il
s'agit :
§ du tableau d'analyse quantitative, pour la comparaison
des superficies SIG PAPPFG par rapport aux textes d'attributions, des
superficies SIG Ministère par rapport aux textes et ensuite des
superficies SIG PAPPFG par rapport au SIG Ministère;
§ du tableau d'analyse qualitative qui permet
essentiellement de décrire, les observations faites lors du
positionnement des lots, notamment les incohérences en termes de
définitions de limites, les problèmes de chevauchements des lots
puis la similitude des lots positionnés par rapport à ceux
existant dans le fichier du Ministère. A cela s'ajoute les trois
tableaux relatifs à chacune des trois variables.
III.5. Les ressources ayant
servies à l'étude
§ les fonds rasters au 1/200 000, ainsi que la BD
topographique vectorielles version 2 de l'INC ;
§ le tableau d'assemblage du Gabon (annexe 5) ;
§ les textes d'attributions de permis des
titulaires ;
§ les logiciels MapInfo, MapSource et Excel ;
§ les fichiers cartographiques du MEFEPA et un GPS
GARMIN 60CSx ;
CHAPITRE IV: TRAITEMENTS DES
DONNEES ET RESULTATS DE L'ETUDE
IV.1. Analyse quantitative des
différences entre superficies Textes, SIG PAPPFG et MEFEPA
Les soixante treize (73) lots étudiés
équivalent à une superficie textes de 852 377 ha, ce qui
correspond à 34% de la superficie totale (2,5 millions d'hectares)
devant faire l'objet de regroupement par le Projet. Pour des raisons
d'objectivité dans l'analyse, nous n'avons pris en compte que les lots
effectivement positionnés sur MapInfo avec l'outil Cogoline et se
trouvant dans le fichier cartographie du Ministère.
En effet, certains lots se retrouvent dans le fichier du
Ministère, mais leurs polygones ne se fermaient pas lors du
positionnement dans le SIG PAPPFG, tout comme certains ont été
positionnés dans le SIG PAPPFG, mais inexistant dans le fichier du SIG
MEFEPA. La valeur zéro (0) a été attribuée
à ces lots dans les cellules relatives à leurs superficies sous
Excel (annexe 6). Ainsi, la superficie totale textes des lots pris en
compte (au nombre de 58) est de 711 607 ha, contre 140 770 ha pour les
lots "problématiques" (au nombre de 15).
La figure suivante présente les pourcentages relatifs
à la situation sus-évoquée.
La superficie totale textes des lots pris en compte (qui
correspond à 83% de la superficie générale des 73 lots)
est supérieure de 57 134 ha (8%) de la superficie du SIG PAPPFG
et de 40 134 ha (5,6%) de celle du SIG MEFEPA. La figure suivante
présente l'état général des différences
entre les trois types de superficies comparées.
De cette figure, il ressort que les superficies du SIG MEFEPA
sont plus proches des superficies textes par rapport aux superficies SIG
PAPPFG. Ce qui peut paraître logique dans la mesure où les deux
types de superficies ont la même origine (Ministère de
l'Economie Forestière). Mais le Projet d'Aménagement des Petits
Permis Forestiers, s'intéresserait plus aux 57 134 ha qui sont en
réalité, le déficit de la surface SIG PAPPFG, par rapport
à la surface textes. Néanmoins, nous avons aussi
dénombré vingt quatre (24) lots ayant une superficie textes
inférieure à la superficie SIG PAPPFG tel qu'illustré dans
la figure ci-dessous.
En effet, il y a deux cas de figures:
§ lorsque la superficie textes est
surévaluée par rapport à celle du SIG PAPPFG, cela est
à l'avantage du Projet dans la mesure où il mettrait sous
regroupements, des permis qui ne correspondent pas à la valeur de
surface déclarées et réelle;
§ lorsque la superficie textes est déficitaire par
rapport à celle du SIG PAPPFG, cela joue à la défaveur des
titulaires et du projet, dans la mesure où nous aurions des
regroupements à valeur surfacique sous
évaluée (figure 11b et 11h de l' annexe 7).
Enfin, la superficie selon le SIG PAPPFG est inférieure
de 17 000 ha par rapport à la superficie SIG MEFEPA. Mais dans un
cas particulier (figure 11i de l'annexe 7), la superficie selon le SIG
PAPPFG est supérieure de 25 000 ha par rapport à celle du
SIG MEFEPA.
IV.2. Analyse qualitative des
différences entre superficies textes, SIG PAPPFG et SIG MEFEPA
L'aspect qualitatif s'avère
autant nécessaire que les données quantitatives. Et ce pour
mieux aborder les problèmes de cartographie inhérents aux
permis à regrouper. L'analyse qualitative a
permis de ressortir trois principaux types d'irrégularités
à savoir:
§ les définitions
incohérentes ;
§ les problèmes de
chevauchement et/ou de superposition de permis;
§ le problème de
positionnement de lots par rapport à la BD cartographique du MEFEPA.
Les
observations faites pour l'échantillon des 73 lots, sont
illustrées dans la figure ci-dessous.
On observe soixante (60) cas de mauvais positionnement
de permis par rapport au SIG MEFEPA. Mais dans lesdites observations, il existe
certaines, où ces cas de mauvais positionnement restent mineurs. Aussi,
il y a vingt six (26) cas de définitions incohérentes qui
ne permettent pas d'établir un polygone, et donc d'avoir une superficie.
Mais dans le fichier cartographique du MEFEPA, ces lots sont fermés.
Cette situation nécessiterait alors des textes rectificatifs de
limites.
Globalement, nous avons relevé quatre (4)
types d'irrégularités pouvant être scindées en deux
(2) catégories à savoir :
1. les problèmes liés aux textes de
définition des limites ;
2. les problèmes de non concordance entre les textes et
les limites du fichier MEFEPA.
Pour la première catégorie, on a les cas de non
fermeture du polygone en considérant le texte d'attribution, tel que
l'illustre la figure suivante.
Dans cet exemple, les polylignes matérialisées
en rouge correspondent aux définitions du texte d'attribution qui
malheureusement s'avère incomplet. L'autre exemple de la première
catégorie concerne le chevauchement des lots tel que le montre la figure
suivante :
Figure 14 : Exemple de chevauchement de Permis
d'après les définitions des textes
Dans la deuxième catégorie, nous avons les cas
de non concordance des polygones dont un exemple est illustré dans la
figure ci-dessous.
En effet, les extrémités ABCDEFG correspondent
au polygone tel que décrit par le texte d'attribution, or il n'en est
pas le cas dans le fichier cartographique du MEFEPA. Ce qui ne saurait
être sans conséquence dans l'intégration de ce lot dans un
regroupent.
L'autre irrégularité est le problème de
positionnement de lots par rapport au SIG MEFEPA. La figure ci-dessous permet
de l'illustrer.
Figure 16 : Problème de positionnement d'un
permis par rapport au fichier MEFEPA
Le mauvais positionnement des lots fait en sorte que ces
derniers chevauchent le plus souvent avec d'autres permis. Sur les
soixante (73) lots étudiés, soixante (60) ont ce
problème de positionnement par rapport au fichier MEFEPA.
Enfin, la dernière observation, est la non prise en
compte des textes rectificatifs. La figure suivante illustre deux positions
différentes pour un lot sensé être rectifié dans le
fichier MEFEPA.
Figure 17 : Problème de prise en compte des
textes rectificatifs
Le polygone de couleur noire, correspond à la
définition du texte initial, alors que celui de couleur rouge
résulte du texte rectificatif. Malheureusement c'est le premier polygone
qui figure toujours dans le fichier cartographique du MEFEPA. De plus les
définitions de ce texte rectificatif (datant de 2005) se trouvent
à l'intérieur d'un parc national. Ce qui pourrait expliquer la
non prise en compte du texte rectificatif par le MEFEPA. Mais dans ce cas il
devrait avoir un autre texte rectificatif.
Hormis ces irrégularités, il y a aussi des
cas où les bornes géodésiques n'ont pas pu être
localisées (annexe 8). Elles figureraient peut être sur d'autres
versions papiers qui ne sont pas à la disposition du Projet.
IV.3. Etude selon les variables
possibles pouvant expliquer les différences obtenues
IV.3.1. Les fonds
cartographiques
Les lots considérés pour traiter le
paramètre fonds cartographiques, sont ceux qui remplissent les
conditions selon lesquelles :
§ au moins un des côtés du polygone suit une
limite naturelle (cours d'eaux ou routes) ;
§ le lot est dans une zone qui dispose aussi bien du
fond raster que du fond vectoriel.
Ainsi, pour les onze (11) lots correspondants à
ces critères, il ressort que la superficie générale
obtenue à partir des fonds vectoriels est supérieure à
celle des fonds rasters, tel que le montre la figure suivante.
La différence entre la superficie obtenue à
partir des fonds vectoriels et celle inhérente au fonds rasters est de
l'ordre de 2435 hectares. Ce qui n'est pas négligeable quand on sait
qu'il existe des Permis Forestiers Associés de cette dimension.
En effet, le plus important pour les regroupements, est de
savoir comment varierait la superficie générale d'un ensemble de
lots, en modifiant un paramètre donné.
Le fait que les superficies selon le fond vectoriel soient
plus élevées que celles qui découlent du fond raster est
tributaire de deux raisons:
§ la finesse des
polylignes (matérialisés par les cours d'eaux et routes) sur
lesquelles sont faites les digitalisations ;
§ le décalage du fond vectoriel par rapport au
fond raster tel qu'illustré pour le cas de Booué dans la figure
ci-dessous;
La méthode de réalisation cartographique n'a
rien à voir avec le système de projection. Sur cette figure, on
peut effectivement s'apercevoir que les cours d'eaux du fond raster ne se
confondent pas avec ceux du fond vectoriel. A l'origine, les fonds rasters ont
été géoréférencés à partir des
bornes astronomiques, alors que la Base de Données vectorielles l'a
été à partir des points GPS. Il y a donc
incompatibilité entre les deux types de fonds.
En outre, la confluence entre le cours d'eau
principal (Ogooué sur cette figure) et un cours d'eau secondaire
est décalée d'environ 900 mètres dans la
réalité. Or cette confluence sert d'origine de
définition à de nombreux permis. Il en ait de même des
bornes origines (astronomiques ou géodésiques) qui ont des
positions différentes selon le fond cartographique
considéré.
Ceci trouve son explication dans le fait que la Base de
Données vectorielles ne provient pas en totalité de la
vectorisation des fonds rasters existants (ayant été
recalés en GTM-WGS84), mais aussi de celle des images radars
ERS19(*). Le corollaire
à cela est évidemment l'irrégularité des limites de
permis tel qu'illustré dans la figure suivante.
Entre les polylignes rouge et bleue, l'écart dans la
réalité est de plus de 150 mètres. Ce qui est
problématique quand on sait que la plupart du temps, les limites de
permis sont juxtaposées et surtout que leur non-conformité est
source de litiges entre titulaires.
Au vu de cet état de faits, il serait mieux d'avoir les
coordonnées des points origines des permis dans les textes
d'attributions. Cela permettrait que l'origine soit la même quelque soit
le fond cartographique considéré.
Certaines coupures de la BD V2 disposent en effet de ces
informations, tel qu'illustré dans la figure suivante.
En dehors des bornes géodésiques et
astronomiques, les confluents des cours d'eaux qui servent de
référence à certains permis forestiers, doivent aussi
disposer des coordonnées géographiques.
IV.3.2. Les échelles de
digitalisation
Pour l'étude de la variable échelles de
digitalisations, nous avons également considéré les lots
ayant au moins une limite naturelle (sur laquelle nous avons fait la
digitalisation), tout en faisant varier les échelles telles que
citées dans la méthodologie. Les résultats obtenus sont
présentés dans la figure suivante.
Figure 23a : Niveau de détail en fonction
des échelles 1/200000(à gauche) et 1/100000(à
droite)
Fond raster
La superficie textes totale des lots ayant servis à
l'étude de la variable échelle est de 227607
hectares (annexe 9). En outre, il ressort de la figure ci-dessus que plus
l'échelle est grande (1/25 000 par exemple) plus l'écart de
superficies par rapport à la superficie textes est élevé.
Les figures suivantes illustrent le niveau de détail obtenu selon
l'échelle.
Fond de carte raster
Figure 23b : Niveau de détail en
fonction des échelles 1/50000(à gauche) et 1/25000(à
droite)
Fond raster
En effet, aux petites échelles (1/200 000 par
exemple) l'appréciation n'est pas toujours bonne et la
digitalisation (qui aujourd'hui se fait à l'écran) moins
précise, vu le niveau de détail. Le corollaire de cela
étant évidemment l'obtention de superficies surestimées ou
sous évaluées. L'autre explication de l'obtention de superficies
moins précises provient du fait qu'avant l'utilisation effective du SIG
au MEFEPA, les définitions de permis se faisaient sur fond papier au
1/200 000 et le calcul de superficies était manuel (cf.
figure 25 Page 41).
IV.3.3. Les projections
La superficie totale des lots ayant servi à
l'étude de la variable projection est de 704637 hectares. Des deux types
de projections étudiées, il ressort que la superficie
d'après la projection GTM est déficitaire de la superficie
textes de 15 338 hectares alors que ce déficit pour la superficie
sous projection UTM est de 14 874 hectares par rapport à la superficie
textes. Enfin, la superficie obtenue à partir des coordonnées
géographiques est inférieur de 11 653 hectares par rapport
à la superficie textes. La figure suivante montre les variations
obtenues.
Les superficies sous projection UTM et coordonnées
géographiques sont plus rapprochées de la superficie textes. Ce
qui peut se comprendre compte tenu du fait que ce sont ces paramètres
qui ont été utilisées en grande partie dans
l'élaboration de nombreux de textes d'attributions disponibles
aujourd'hui.
La projection GTM étant à ce jour, le
référentiel le plus adapté aux travaux cartographiques sur
le Gabon, la valeur de 15 338 ha qui est la différence avec la
superficie textes, constitue l'élément de comparaison sur lequel
le Projet va s'intéresser, vu que toutes ses études
cartographiques sont faites en GTM. En outre, 15 338 hectares, c'est plus de
30% de la superficie requise pour constituer un regroupement de CFAD.
Les avantages de la projection GTM par rapport à
l'UTM, du moins au niveau local sont abordées dans ce travail
à la section V.4.1 de la page 41.
CHAPITRE V: SYNTHESE DES RESULTATS
ET DISCUSSION
V.1. Résultat des missions
de terrain
Les misions de terrains effectuées ont eu pour
but :
§ de vérifier si les limites des lots constituant
certains projets de regroupements, sont ouvertes ;
§ de prendre des points GPS des extrémités
des permis pour voir s'il y a concordance avec les données des
cartes.
Il ressort de ces missions, que la majorité des limites
ne sont pas ouvertes, du moins pour certains lots situés dans le Sud
Estuaire et faisant partie d'un projet de regroupement. Par ailleurs, dans les
rares cas où nous avons observé des limites ouvertes, les points
GPS relevés à certains endroits de ces limites, ne correspondent
pas à leur positionnement sur la carte. L'annexe 10 permet d'illustrer
ce contraste qui existe entre les données des cartes et la
réalité sur le terrain.
V.2. Synthèse du
procédé d'élaboration de l'actuel fichier des permis du
MEFEPA
L'actuel fichier cartographique du MEFEPA qui sert de
référence en matière de gestion de l'espace foncier
attribué aux concessionnaires forestiers, est aujourd'hui source de
nombreuses difficultés. Des maux dont nous avons voulu connaître
l'origine et surtout ressortir les conséquences y relatives. C'est dans
cette optique qu'a eu lieu, l'entretien avec le service cartographie du
MEFEPA (annexe 3) et dont la teneur est ci-dessous donnée.
En ce qui concerne les outils de travail, que le service
cartographie utilise, il y a le logiciel MapInfo choisi (par rapport
à Arcview) et utilisé depuis fort longtemps, vu que c'est le
même qu'utilisait l'INC quand il positionnait encore les permis
forestiers. Raison donc d'harmonisation. Aujourd'hui le service cartographie
travaille également avec le logiciel Arcgis dont la licence a
été octroyée par le WRI. Mais les études relatives
aux textes d'attribution à valider se font encore sous MapInfo.
Actuellement le datum utilisé est le WGS84 et la projection est
l'UTM.
Pour les fonds cartographiques de référence, le
service cartographie fait usage aussi bien des fonds rasters que vectoriels au
1/200 000, même s'il faut reconnaître que certains d'entre eux
n'existaient pas avant. Toujours dans le souci de se conformer à ce qui
était fait avant, l'échelle de digitalisation est le 1/200 000,
et cette digitalisation se fait aujourd'hui à l'écran et non plus
sur table à digitaliser. Pour le calcul des surfaces il est fait en mode
cartésien.
Certains permis sont définis à partir d'une
confluence de cours d'eaux parce que les confluences sont naturelles et moins
soumises à de quelconques influences anthropiques, contrairement aux
bornes géodésiques qui peuvent être déplacées
par les populations. Le choix de l'origine d'un permis n'obéit pas
à un critère spécifique, tout dépend de la
proximité soit de la confluence de cours d'eau, soit de la borne
géodésique.
Concernant les moyens humains, le service cartographie
dispose de compétences et n'a besoin aujourd'hui que de 2
ingénieurs de techniques biens formés.
Dans le cadre des prochaines adjudications le service
cartographie a utilisé une méthode inverse à ce qui se
faisait auparavant. Ainsi, la délimitation des permis s'est
effectuée de la manière suivante:
§ segmentation (choix) des lots;
§ définition sur MapInfo et Arcgis;
§ impression;
Par contre lorsque la demande de permis venait du futur
titulaire et ce avant 2002, le positionnement des permis se faisait à
l'INC. En fait, on dessinait le permis sur un papier calque en utilisant un
support de carte au 1/200 000. Par la suite, on encadrait le polygone
dessiné par les quatre (4) croisillons les plus proches. On
scannait le calque et on l'enregistrait au format image. Ensuite, sur MapInfo
où il était importé, le permis était calé
suivant les coordonnées en longitude/latitude des croisillons puis
digitalisation du polygone. La définition du texte d'attribution qui
avait lieu au Ministère se faisait à l'aide d'une règle et
d'un rapporteur.
Pour l'aspect de mise à jour du fichier actuel de
permis, il faut dire que le fichier est le même depuis longtemps, mais ce
sont les permis qui sont juste ajoutés ou retirés (quand il y a
retour aux domaines par exemple). Néanmoins, un travail de
redéfinition de tous les PI a été initié, mais ce
dernier demeure toujours sans suite du fait des longues procédures
administratives.
Concernant les litiges entres titulaires, il faut dire qu'ils
peuvent être liés à deux types de faits: soit le
chevauchement (une partie du permis se trouve dans un autre), soit la
superposition (lorsqu'un permis est complètement défini
à l'intérieur d'un autre) de permis. Mais la
réalité c'est que la plupart des exploitants n'ont jamais ouvert
les limites et par conséquent ne peuvent pas savoir si leur permis
chevauche avec un autre ou pas. Cependant, lorsque c'est le cas, la
procédure est la suivante:
1. saisie de l'administration forestière par un des
titulaires des permis litigieux;
2. vérification des limites et superficies de chacun
des permis mis en cause par le service de la cartographie;
3. diminution de la superficie du permis le plus grand. En
effet, on n'augmente jamais la superficie du plus petit permis à pareil
situation;
4. Au cas où les superficies des permis litigieux sont
égales, on regarde alors l'antériorité (savoir lequel
a été attribué avant l'autre) des permis.
V.3. Synthèse de l'entrevue avec
l'INC.
La rencontre avec
l'Institut National de Cartographie était principalement axée sur
les Bases de Données topographiques. En effet, il n'existait que les
fonds rasters auparavant, en Clarke1880. Mais lors du Projet Forêt et
Environnement, il y a eu nécessité de données
vectorielles pour mieux assoir la stratification forestière.
La Base de Données
vectorielles (version 1) a été obtenue à partir des
images radars et des couches d'altimétrie (courbes de niveau et
points cotés), puis complétée par des informations de
terrain (villages, villes...).
Les logiciels utilisés étaient
Geoview (pour le traitement d'images et l'assemblage des coupures) et
Freehand (pour le dessin). Ensuite, les données ont
été mises au format « dxf » permettant le
passage vers MapInfo et Arcview.
La différence entre
la Base de Données Vectorielles version 1 (BD V1) et la BD V2 vient
essentiellement du fait que la dernière citée a été
densifiée en réseau hydrographique (hydro secondaire et
tertiaire) en utilisant les fonds rasters recalés. En effet, la BD V1
répond surtout aux besoins du PFE avec une densité hydrographique
au 1/1000 000. Par contre, la BD V2 est densifiée au 1/200 000.
Pour ce qui est du
décalage entre bornes, il faut d'abord dire que sur les fonds rasters,
on a des bornes astronomiques, alors que les bornes géodésiques
sur les fonds vectoriels ont été obtenues à partir des
points GPS et sont plus précises. En outre, plus la borne astronomique
est loin par rapport au premier point de définition d'un permis
forestier, moins la précision (en termes de position) de ce dernier
est bonne.
V.4. Fiabilité
des variables étudiées et des méthodes de positionnement
des permis forestiers.
V.4.1. Les variables
Cette synthèse ne reprend nullement les
interprétations déjà faites plus haut, mais s'atèle
plutôt à étayer ces dernières en vu de
déterminer les variables fiables pour les travaux liés à
la cartographie forestière et particulièrement la
définition des limites de permis. Pour ce qui concerne la variable
projection, l'étude n'a pas eu uniquement pour but, de rechercher
celle dont les superficies seraient proches des superficies textes, mais
à la rigueur savoir la projection la plus fiable. Et cette
fiabilité rime avec :
§ adaptabilité par rapport à
l'évolution technologique et à la nature des
besoins ;
§ réduction des
irrégularités (distorsions et autres types
d'altérations liées aux projections) ;
§ niveau de précision plus adéquat quant
aux travaux cartographiques réalisés à l'échelle
nationale ;
§ suppression des aléas dus aux fuseaux
géographiques;
§ réduction des disparités entre
superficies des entités géographiques selon qu'elles sont
situées au Nord ou au Sud de l'équateur.
Aujourd'hui la projection ayant tous ces atouts à la
fois, est le GTM qui doit ainsi faire l'objet d'une utilisation
récurrente dans les différents projets cartographiques
initiés par les acteurs de la gestion forestière à
l'échelle nationale. En effet, contrairement à ce que de nombreux
adeptes de la cartographie pensent, l'UTM est encore beaucoup utilisé.
Ce qui pose évidemment un problème d'harmonisation de
données si on s'en tient uniquement aux projections.
Pour les échelles de digitalisation, le 1/25 000
est nettement plus précis par rapport aux autres échelles
ayant servies à cette étude. En effet, de ce qui est de la
digitalisation sur écran, la probabilité de commettre des erreurs
est relativement faible au 1/25 000, vu qu'on est presqu'au seuil de
discernement des pixels.
Concernant les fonds cartographiques, il est mieux
aujourd'hui de travailler avec les fonds vectoriels, du moins pour ce qui
concerne la délimitation des permis forestiers. Et ce pour des raisons
purement pratiques telles que :
§ l'utilisation de l'information utile pour le
cartographe (les fonds rasters étant le plus souvent
surchargés) ;
§ la densité et la précision du
réseau hydrographique notamment dans la BD V2 ;
§ la légèreté des fichiers par
rapport au raster ;
§ l'existence des données sur tout le territoire
national contrairement à la BD raster.
V.4.2.
Les méthodes de positionnement de permis.
Il s'agit ici de dire la méthode de positionnement des
permis qui présente moins d'erreurs et par conséquent la plus
précise possible. Le positionnement des permis tel qu'il était
pratiqué avant (lorsque la demande venait du titulaire), faisait
intervenir des biais à plusieurs niveaux :
§ d'abord lors du scan du permis, où la
résolution du scanner avait une grande influence sur le calcul des
superficies. En effet, plus la résolution était grande, plus la
précision à la digitalisation était bonne. Aussi, les
superficies avaient tendance à être
élevées ;
§ sur la table à dessin, il pouvait aussi avoir
une erreur d'appréciation liée à la lecture du rapporteur
(erreur de parallaxe) pour la détermination des angles;
§ au niveau du calcul de la superficie survenait un autre
niveau d'erreur, car les superficies étaient obtenues à la main,
par triangulation du lot faite sur le scan, tel qu'illustré dans la
figure suivante.
Figure 25: Exemple de triangulation
pour le calcul de la superficie d'un permis.
A ces erreurs s'ajoutent les pressions de l'environnement
extérieur. En effet, bien que les faits mentionnés ci-dessus
soient assez problématiques, mais peut être justifiables quant
aux techniques utilisées à l'époque; beaucoup de permis
attribués n'ont pas suivis ou ne suivent toujours pas les
procédures d'instructions de dossiers conformes.
En outre certaines différences peuvent résulter
du fait que c'est le service cartographie qui instruit les définitions
alors que c'est une autre direction qui les saisit dans les textes
d'attributions.
La méthode par triangulation biaisait le calcul lorsque
le polygone n'avait pas une forme géométrique
parfaite (rectangle, carré, trapèze, triangle...), car les
arcs étaient extrapolés en segments (triangles 1,3,5,7). Par
ailleurs, il pouvait avoir des petites parties non prises en compte dans le
calcul.
Aujourd'hui, le dessin se fait directement à
l'écran et la superficie est obtenue automatiquement en double-cliquant
sur le polygone. Les paramètres à surveiller étant
évidemment l'échelle de travail et la projection du fond
cartographique sur lequel est positionné le lot. En outre, l'erreur
commise est négligeable, car les distances entre deux points et l'angle
d'orientation sont obtenus à partir d'outils appropriés dans
MapInfo. L'autre avantage de la méthode actuelle est qu'on peut
décider d'attribuer des permis à géométrie unique
(mais n'ayant pas de côté à digitaliser) et donc de
même superficie pour toute une région par exemple.
V.5. Impacts des divergences de
limites et de superficies sur les regroupements de petits permis forestiers
V.5.1. Du point de vue
économique
Comme nous l'avons vu dans
les sections précédentes, la superficie totale textes est plus
élevée de 57 134 hectares par rapport à la superficie SIG
PAPPFG. Si à cela s'ajoutent les 140 770 hectares des lots
problématiques, on se retrouverait avec près de 197 904 hectares
de nature ambigüe. Cette superficie correspond en effet à environ
quatre (4) CFAD de 50 000 hectares. En outre, lesdites superficies feront
défaut aux différents regroupements dont les lots
concernés feront partie.
Cet état de faits ne serait pas sans incidence
financière au cas où l'on considérerait les superficies
textes pour faire les regroupements. En effet, au vu de l'outil d'analyse
économique (MINKO MINKO J-J.,2008), lorsque la superficie est
inférieure à 50 000, le résultat opérationnel est
inférieur à zéro (annexe 11), et par conséquent il
est difficile de viabiliser de tels regroupements. Surtout, dans
l'hypothèse selon laquelle les associés ont pris un crédit
d'investissement amortissable au plus en trois ans. Cela étant encore
plus difficile lorsqu'on intègre la dette fiscale. Ce qui voudrait donc dire
qu'un regroupement de permis ayant une faible superficie serait difficilement
viable.
Un regroupent de 50 000
hectares et plus (en prenant les hypothèses selon lesquelles les
titulaires n'ont eu recours à aucun crédit et que leur dette
fiscale est moindre) est normalement rentable, le paramètre richesse du
permis étant aussi à prendre en compte. Plus rentable encore si
les conditions du marché sont bonnes, la distance de transport du bois
petite et le nombre d'années de rotations moins élevé.
Or toutes ces conditions ne sont presque jamais
favorables à la fois. C'est pourquoi il faut véritablement
jouer avec le facteur superficie pour viabiliser les regroupements. Ainsi les
197 904 hectares rendraient la viabilité des regroupements moins
bonne.
L'autre conséquence
d'avoir des superficies sous estimées pour ce qui est des regroupements
de petits permis intervient lors du calcul de la répartition des
revenus de chaque titulaire. En effet, la superficie utile (celle qui est
réellement productive) joue un grand rôle dans le calcul de la
quote-part qui revient à chaque associé dans un regroupement.
Deux permis peuvent avoir la même
superficie (textes ou SIG), mais c'est à celui dont la surface
utile est élevée que reviendrait certainement le plus grand
revenu. A partir de ce moment, on voit tout l'intérêt d'être
rigoureux dans les considérations (SIG MEFEPA ou SIG PAPPFG) de
définitions des permis enregistrés au projet
V.5.2. Du point de vue de la
gestion de l'espace forestier
Hormis les litiges que cela peut engendrer lorsque les
limites des permis sont ouvertes, les divergences entre limites textes et SIG
posent aujourd'hui un grand problème lié à la gestion
foncière du domaine permanent de l'Etat. Les cas de mauvaises
définitions et de chevauchement de permis, constituent un
véritable frein aux projets de développement durable en cours
dans le secteur forestier. Ces cas de chevauchements au niveau de la
cartographie, posent la question du positionnement réel des permis sur
le terrain, et celle d'éventuels conflits.
En ce qui concerne les Petits Permis Forestiers Gabonais,
cela a principalement comme conséquence, le fait qu'on passe plus de
temps à résoudre des problèmes de limites, au lieu de
véritablement s'atteler aux aspects techniques de mise en
aménagement des regroupements. Si on se heurte par ailleurs (pour les
cas de demande redéfinitions) aux péripéties
administratives, cela provoquerait du retard dans le chronogramme
arrêté par le Projet. La figure suivante résume les faits
évoqués ci-dessus:
Figure 26: Conséquence des mauvaises limites
sur
le processus de regroupement
des Petits Permis Forestiers Gabonais
V.6. Les possibilités de
viabilisation des Projets de regroupements de Permis étudiés.
En se basant sur le critère de superficie, la
première catégorie de projets de regroupements qui pourraient
être viables concerne le PRP100608, la CPA100108 et le PRP100108. En
effet, la différence de superficie n'excède pas 160 ha (annexe
7), sous réserve évidemment des redéfinitions de limites
(beaucoup de lots de ces projets de regroupements se trouvant en situation de
chevauchement).
L'autre catégorie des projets de regroupements
pouvant être viables concernent les cas où la superficie du SIG
PAPPFG est supérieur à plus de 800 ha (PRP100408) et plus de 5000
ha pour les PRP100508 ; PRP101008. Le point positif à relever dans
ces deux catégories de regroupements réside dans le fait que
toutes les superficies sont supérieures à 50 000 ha (hormis le
PRP100408 et le PRP100508).
La troisième catégorie de projets de
regroupements concerne ceux qui nécessitent la recherche de surfaces
complémentaires, du fait qu'ils ont des superficies de moins de 30 000
ha. C'est notamment le cas du PRP100708 qui en plus, contient un lot à
définitions incohérentes puis 818 ha de déficit du SIG
PAPPFG par rapport à la superficie texte. Il en ait de même pour
le PRP100208 de moins de 30 000 ha et dont le déficit de la superficie
SIG PAPPFG par rapport la superficie textes correspond à 3436 ha.
Enfin, le dernier cas concerne le PRP200108, qui pourrait
être rapidement mis en oeuvre. Malgré ses 86500 ha de superficie
textes ce projet de regroupement a une différence de 15 210
ha (déficit de la superficie SIG PAPPFG par rapport à la
superficie textes). A cela s'ajoute le fait que la demande de
redéfinition d'un des lots mal définit soit toujours en
attente.
Il faut donc dire que tous les neuf (9) projets de
regroupement de permis, contiennent des lots qui doivent être
modifiés.
V.7. Discussion
Les titulaires de petits permis forestiers ont depuis Mai
2007, une passerelle qui les introduit dans le concept de foresterie moderne
qu'est l'Aménagement. Rien à avoir avec les considérations
liées au fermage, le Projet d'Aménagement des Petits Permis
Forestiers Gabonais est une initiative dont le but est de faire des
détenteurs de petits permis, de véritables acteurs de
l'exploitation forestière sur le plan national. Les petits permis ont
des superficies qui ne leur permettent pas d'être rentables
individuellement dans le cadre de l'Aménagement. C'est pourquoi
l'approche des regroupements a été mise en oeuvre pour permettre
leur viabilité économique. Cela étant sans doute
conditionné par plusieurs autres facteurs parmi lesquels:
- la possibilité d'obtenir un moratoire (au cas
où la dette fiscale serait trop lourde);
- la possibilité d'obtenir un différé
(remboursement des intérêts uniquement).
En effet, la situation financière des regroupements est
d'autant meilleure, que les arriérés fiscaux sont payés
par échéance, malgré le fait que les superficies soient
petites. Or les taxes dépendent du Ministère des Finances, alors
que les textes d'attributions sont sous la responsabilité des services
compétant du Ministère de l'Economie Forestière. Ces
services se doivent donc de jouer rigoureusement le rôle qui est le leur,
dans la définition des limites de permis.
En amont il y a de nombreux permis à
définitions incohérentes et en aval, l'inexistence de la
matérialisation sur le terrain des limites des concessions. C'est
là, autant de faits qui aujourd'hui posent avec acuité le
problème de la légalité dans l'exploitation
forestière au Gabon. Il convient peut être de rappeler que
l'exploitation hors limites est une pratique illégale (EVA M.,2006) et
frauduleuse dans le secteur forestier. L'année 2001 marque le tournant
décisif vers l'aménagement forestier sur le plan politique, mais
beaucoup d'aspects techniques restent à mettre en place.
L'autre aspect est celui relatif à la
légalité. En effet, de nombreux exploitants forestiers semblent
prendre à la légère la nécessité d'avoir des
limites clairement définies et ouvertes. Ils perdent certainement de
vue, le fait que c'est l'une des nombreuses étapes qui conduisent
à l'obtention d'un certificat de légalité.
Pour ce qui est des techniques de définition et
autres considérations cartographiques liées aux permis
forestiers, les différentes méthodologies utilisées ne
doivent pas rester en marge de l'évolution technologique.
L'Aménagement forestier étant très contraignant en termes
de mise en oeuvre et de suivi. Les méthodologies de cartographie
forestière et les fichiers y relatifs, devraient alors être le
premier exemple de l'image à donner aux concessions forestières.
Par ailleurs, le secteur forêt fait partie des grands
atouts de l'après pétrole au Gabon, il n'est donc plus
concevable que des techniques emprunts d'irrégularités continuent
d'être utilisées.
Aujourd'hui, l'administration forestière est entrain
de définir les permis qui seront mis en adjudications. Lesquelles
adjudications doivent être orientées prioritairement vers les
nationaux qui à leur tour devraient s'inscrire au Projet
d'Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais (MADOUMA
J.,2008). Il aurait donc été judicieux que les services
cartographiques du MEFEPA et du PAPPFG fassent ce travail de
définitions de lots ensemble. Cela aurait eu comme avantage, le fait de
ne plus proposer des redéfinitions des lots adjugés, au cas
où certains présenteraient des irrégularités.
Sous estimé la surface des permis ne permet pas aux
générations actuelles de satisfaire leur besoin et la
surestimé compromet la capacité des générations
futures à satisfaire les leurs. Ce qui est contraire aux principes de
développement durable.
Rappelons que l'objectif du Projet est de constituer des
regroupements de petits permis à hauteur de 2,5 millions d'hectares.
Mais de façon objective, ce n'est pas en considérant les
superficies textes (qui ont valeur juridique) qu'on aura cette "surface
Projet". Pour ce qui concerne notre étude par exemple, la vraie
superficie qui correspond aux lots positionnés est inférieure
à près de 58000 hectares de la superficie textes. C'est dire que
le déficit risquerait d'être énorme pour la cinquantaine de
projets de regroupement à mettre en oeuvre. Il y a alors
nécessité de trouver des solutions idoines qui rendraient les
résultats des regroupements probants.
Le Projet d'Aménagement des Petits Permis Forestiers
Gabonais est l'interface entre les détenteurs de petits permis et
l'administration forestière. De ce fait, l'action du Projet serait plus
efficiente si la majorité des propositions (de concert avec les
titulaires) de redéfinitions qu'il soumettrait étaient
acceptées.
Les limites, faut-il le rappeler constituent une
véritable difficulté pour la mise en oeuvre des projets de
regroupement.
Concernant les paramètres abordés dans ce
travail, nous avons montré dans cette étude que certains d'entre
eux étaient préférables que d'autres. Pour ce qui est des
projections par exemple, beaucoup d'organes utilisent encore l'UTM dans la
cartographie. Faudrait-il rappeler que malgré tous les
équipements à disposition, aucune cartographie n'est efficiente
si elle ne fiabilise pas les données des acteurs impliqués.
Pourtant l'INC s'attèle aujourd'hui à faire savoir à qui
le souhaite, la nécessité d'utiliser la projection GTM.
Pour ce qui est des détenteurs de petits permis,
beaucoup sont encore retissant aujourd'hui à s'engager au Projet
(PAPPFG,2008). L'un des aspects de sensibilisation serait justement de leur
dire que le Projet (hormis la garantie du non retour aux domaines) leur
permettra de connaitre les limites réelles sur la carte et les
superficies exactes. Ce qui leurs évitera d'éventuels litiges.
Le Projet d'Aménagement des Petits Forestiers
Gabonais n'a pas compétence en matière de redéfinitions de
permis, néanmoins son expertise devrait constituer un moyen sûr
qui conduirait à cette grande réforme.
Conclusion
En définitive, l'analyse comparative entre
superficies officielles et SIG des permis forestiers a été
réalisée en s'appuyant sur les aspects divergents, relevés
après le positionnement des lots sur MapInfo 7.8. Et ce, sur la base des
textes d'attribution et des variables mesurées (échelles de
digitalisation, fonds cartographiques, projections). Les observations faites
sont aujourd'hui préoccupantes pour l'avancée normale du projet.
Des solutions réalistes devraient par conséquent y être
trouvées. Après tout, l'enjeu se trouve dans la viabilité
économique des CFAD, l'atteinte des 2,5 millions d'hectares objectif du
Projet et le respect du chronogramme que le Projet s'est fixé au
départ.
Les superficies textes ne doivent pas être la seule
référence qui permette de définir les regroupements. Il
convient surtout de considérer des définitions plus objectives,
obtenues au moyen d'une méthodologie plus adéquate. L'usage des
projections, échelles de digitalisation, fonds cartographiques et autres
outils connexes à la cartographie forestière ne devrait plus
être fortuite mais uniformisée. Il en est de même des
fichiers de permis entre les impôts et l'administration
forestière.
L'objectif de notre travail a été atteint,
dans la mesure où, le Projet a actuellement une certaine
visibilité (en termes de limites et de superficies) concernant de
nombreux permis enregistrés. Par ailleurs, nous sommes parvenus aux
résultats attendus au terme de ce travail. Il s'agissait notamment
d'apporter des arguments techniques (variables fiables et
conséquences éventuelles) qui conduiraient à
l'harmonisation des limites et des superficies entre l'administration
forestière, le PAPPFG, la DGI et les exploitants forestiers.
Les inconvénients constatés durant
l'étude concernent, le manque de textes d'attributions de certains
permis enregistrés, d'une part et l'absence des textes des permis
adjacents d'autres parts. Des avancées significatives sont aujourd'hui
inscrites à l'actif du Projet et parmi lesquelles :
l'enregistrement de quatre vingt un (81) titulaires (au mois de Juillet
2008), trois (3) contrats d'ententes entre titulaires et un (1)
projet de CPAET déposée et validée. Mais il faudrait
évidemment accepter de franchir les barrières tous azimuts et
notamment techniques pour que le PAPPFG fasse davantage.
Le processus de mise en aménagement des Petits
Permis Forestiers Gabonais est désormais une réalité, mais
la grande question pour l'avenir est celle de savoir si toutes les parties
prenantes, vont manifester leur intérêt et honorer leurs
engagements jusqu'à terme ?
Recommandations
Au terme de ce travail, plusieurs suggestions peuvent
être formulées au vu des analyses (quantitative et
qualitative) faites. Ainsi, pour des fins de fiabilisation des fichiers de
gestion des permis, de pragmatisme dans la définition de ces derniers et
surtout de faire avancer le Projet selon le chronogramme qu'il s'est
établi au départ, il convient :
Pour le PAPPFG, de :
§ faire un état des motivations de chaque
titulaire de permis enregistré au Projet ;
§ proposer la rectification des limites des permis
enregistrés au projet avant même que ces derniers ne soient
intégrés dans des regroupements. Cela permettrait d'être
proactif ;
Pour la DGI :
§ d'instaurer un système de fiscalité qui
tiendrait compte uniquement des superficies réelles SIG et non celle
des textes;
Pour le MEFEPA, de :
§ préconiser les mêmes
standards (fonds de carte, échelles, projections...) pour la
cartographie forestière afin que l'information soit partout la
même et comprise de tous ;
§ donner les coordonnées GPS des
extrémités des limites de permis, des points origines car cela
faciliterait leur localisation ;
§ préciser pour chaque permis à
définir, la coupure (du tableau d'assemblage) dans laquelle il se
trouve, ainsi que celle du point origine. En effet, la seule mention de la
province dans les textes ne suffit pas, car dans la plupart des cas, une seule
province s'étend dans plusieurs coupures. Par ailleurs plusieurs permis
se trouvent à cheval sur deux provinces;
§ préciser pour chaque texte de
définitions les paramètres utilisés (échelle,
fond de carte, projection, logiciel) tel que proposé en jaune dans
l'annexe n°12 ;
§ prendre en compte les redéfinitions
proposées dans les projets de CPAET, pour faire avancer les processus de
regroupement des petits permis forestiers ;
§ mettre à la disposition du projet, les textes
d'attributions des permis adjacents à ceux qui sont
enregistrés.
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452 de Mars 2002, 20p.
60. PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE. Décret du 24 Janvier 2007
portant réglementation de la commercialisation des grumes à
l'exportation. Journal officiel n°4 d'Avril 2007, 10p
Table des matières
Fiche de stage de fin de cycle i
Liste des abréviations ii
Liste des figures iii
Remerciements v
Dédicace vi
Epigraphe vii
Avant-propos viii
Résumé x
Introduction
1
CHAPITRE I: GENERALITES SUR L'AMENAGEMENT
FORESTIER AU GABON
2
I .1. Bref historique du processus
d'Aménagement des Forêts au Gabon.
3
I.2. Situation actuelle
4
I.3. Le Projet d'Aménagement des Petits
Permis Forestiers Gabonais
6
CHAPITRE II: NOTIONS DE CARTOGRAPHIE ET
IMPORTANCE DES SIG DANS LA GESTION FORESTIERE AU GABON
9
II.1. Notions de cartographie abordées dans
l'étude
10
II.1.1. Définitions de la cartographie et
du référencement spatial.
10
II.1.2. Les systèmes
géodésiques et de projections
11
II.2. Les échelles et fonds
cartographiques.
14
II.2.1. Les échelles
14
II.2.2. Les fonds cartographiques
14
II.3. Définitions des SIG et apports dans
l'aménagement forestier au Gabon
16
CHAPITRE III: METHODOLOGIE
18
III.1. Approche méthodologique
19
III.2. Description du dispositif
expérimental
19
III.3. Variables mesurées
19
III.4. Traitement des données
20
III.5. Les ressources ayant servies à
l'étude
20
CHAPITRE IV: TRAITEMENTS DES DONNEES ET
RESULTATS DE L'ETUDE
21
IV.1. Analyse quantitative des différences
entre superficies Textes, SIG PAPPFG et MEFEPA
22
IV.2. Analyse qualitative des différences
entre superficies textes, SIG PAPPFG et SIG MEFEPA
24
IV.3. Etude selon les variables possibles pouvant
expliquer les différences obtenues
28
IV.3.1. Les fonds cartographiques
28
IV.3.2. Les échelles de digitalisation
32
IV.3.3. Les projections
34
CHAPITRE V: SYNTHESE DES RESULTATS ET
DISCUSSION
36
V.1. Résultat des missions de terrain
37
V.2. Synthèse du procédé
d'élaboration de l'actuel fichier des permis du MEFEPA
37
V.3. Synthèse de l'entrevue avec l'INC.
39
V.4. Fiabilité des variables
étudiées et des méthodes de positionnement des permis
forestiers.
40
V.4.1. Les variables
40
V.4.2. Les méthodes de positionnement de
permis.
41
V.5. Impacts des divergences de limites et de
superficies sur les regroupements de petits permis forestiers
42
V.5.1. Du point de vue économique
42
V.5.2. Du point de vue de la gestion de l'espace
forestier
43
V.6. Les possibilités de viabilisation des
Projets de regroupements de Permis étudiés.
44
V.7. Discussion
45
Conclusion
48
Recommandations
49
BIBLIOGRAPHIE
50
ANNEXES
* 1: MSM,2007. Chute de la
production pétrolière en 2006 et 2007. L'union,
n°9433, p.4
* 2 :
http://gaboneco.com/show_article.php?IDActu=7839
* 3 :
référentiel hollandais de certification forestière
crée en 1996(http://www.cimage-ltd.com/ponts/keurhout/keur.html).
* 4 :
http://www.rougier.fr/certifications_rougier.html
* 5 :
JBO,2007.Intégrer les petits exploitants forestiers gabonais dans
l'aménagement durable.L'Union,n°9491,p.3
* 6 :JNE,2008.Le ministre
de l'Economie Forestière au coeur du Projet d'Aménagement des
Petits Permis Forestiers Gabonais.L'Union,n°9757,p.5
* 7 : PAPPFG,2007.Manuel de
procédures.p10
* 8 :
http://www.microplan.fr/Dictionnaire.htm#Cartographie
*
9 :Géodésie: Science qui étudie les
dimensions et la forme de la Terre, ainsi que les variations de son champ de
gravité en fonction du
temps(www.quebecgeographique.gouv.qc.ca/education/positionnement.asp)
* 10 :Hauteur
ellipsoïdale qui est différente de la hauteur
orthométrique(H) comptée à partir du géoïde et
N la hauteur géoïdale(IGN,2002).
* 11 :système de
navigation par satellite dont le rôle principal est d'indiquer la
position.il faut au moins quatre satellites pour une meilleure
précision(http://www.la-rose-des-vents.fr)
* 12 : l'ellipsoïde
tout comme la sphère sont des surfaces non développables,
c'est-a-dire que leur projection sur un plan déforme de la
réalité(SILLARD P,2000)
* 13 :
détermination des coordonnées de localisation de données
descriptives d'un lieu, ou d'un
phénomène(http://www.cnig.serveur-1.net/fiches/12RefGeodProj.htm).
* 14 :
http://mediawikirfrc.cetmef.equipement.gouv.fr/mediawiki/index.php/%C3%89chelle_cartographique
* 15 :La précision est
différente de l'exactitude qui elle, est la conformité aux
spécifications(WEGNER G,1999).
*
16 :Société Française de
Photogrammétrie et de Télédétection.1989
citée par PAIN-ORCET M. et al., 1998
*
17 :Représentation numérique de toute ou partie
d'une entité qui est elle-même un phénomène
d'intérêt que l'on retrouve dans la réalité et que
l'on ne peut plus par la suite subdiviser en phénomènes du
même genre. NZIENGUI M.,2007,Système d'Information
Géographique, Cap-Estérias, polycopié IC2,pp 9-10.
* 18 :50 points de
1er ordre d'équidistance variant entre 100 et 300 km ;
200 points de 2ème ordre d'équidistance variant de
25 à 30 km (SADIE C.,2006).
* 19 : Radar à
synthèse d'ouverture, car non perturbé par la couverture nuageuse
et qui donne de bonnes informations en matière d'hydrographie.TREBOSSEN
H.,2003.Apport des images radars à synthèse d'ouverture à
la cartographie marine, Th.3e c. : Science de l'Information
Géographique :Université Marne-la-valée.p.1
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