I.2- Le coton, un générateur de devises et
le principal produit intégrant du Burkina Faso
au marché mondial
Comme évoquer à l'introduction du chapitre, le
coton burkinabé est le principal producteur de devises du pays. Il
représente en moyenne 60% des recettes totales d'exportation du Burkina
Faso apporte 30% du P.I.B et contribue 35% à 45% du P.N.B
burkinabé. De telles statistiques priment le coton comme principal
facteur intégrant de Burkina au marché mondial.
I.2.1- La part moyenne du coton dans les exportations
burkinabé
Le coton représente le premier produit d'exportation
du pays (voir Graphique N°3).
Il a constitué en moyenne 59% des exportations entre
1980-2003 avec un pic remarquable en 1998 de 63% des exportations totales.
Cependant, il fluctue depuis autour de 54% à 62%.
Dans les années 80, sa part dans les exportations
burkinabé était de 20% mais celle-ci n'a cessé de
croître pour atteindre en 1992, le seuil de 40%.
Par ailleurs il faut ajouter qu'au regard de ces statistiques,
le coton reste le produit d'intégration du Burkina avec une contribution
en devises étrangères de 59% en moyenne.
Ainsi cette culture se révèle être le
trésor de l'économie burkinabé en général et
de la population en particulier.
Graphique N°3 : La part des principaux
produits d'exportation du Burkina:
Part moyenne
entre 1980 et 2003
Source : A partir de notre
base de données constituée
I.2.2- L'indice d'ouverture du
Burkina Faso
La participation d'un pays au commerce international renvoie
à la question de compétitivité de ses entreprises qui sera
d'autant plus grande que l'accès aux marchés régionaux et
internationaux se fera à moindre coût. Ainsi, une grande
compétitivité des entreprises d'un pays l'intègre dans les
marchés internationaux et d'une manière influente.
Alors que le Burkina rencontre des obstacles à cette
ouverture internationale; Les entreprises burkinabés ont des coûts
de production très élevés liés à leurs
charges patronales. Lesquelles sont selon L.I.P.H.A.D, 1995, les plus
élevées de la sous-region Ouest -africaine, soit 23% des salaires
au total. En plus elles supportent des charges sociales, S.M.I.G, les
coûts de transport, de la télécommunication, de l'eau et de
l'énergie qui dans l'U.E.M.O.A s'avèrent être de loin
supérieurs à la moyenne et même souvent les plus
élevés.
La politique du P.A.S adopté en 1991 par le Burkina a
abrogé toutes les politiques de restriction aux importations et de
canalisation des branches exportatrices au profit du libéralisme
économique.
De tels changements structurels et conjoncturels du
fonctionnement de l'économie diminuant ainsi le taux des exportations
tout en gonflant les besoins en importations conduisent à un niveau
d'ouverture très faible du Burkina (Voir Graphique
N°4).
Graphique N°4 : L'évolution du
degré d'ouverture du Burkina Faso de 1980 en 2003
Source : A partir de
notre base de données constituée
En moyenne, le degré d'ouverture du Burkina Faso a
été de 35,34% par an entre 1980 et 2003, avec une très
lente progression annuelle de 0,40%. Par ailleurs, il enregistre un
degré maximum en 1998 de 50,66% comparé aux deux
années,1993 et 1993, suivant l'année d'adoption du P.A.S ,nous
remarquons une différence du taux d'environ 28 points. Le Burkina Faso
demeure actuellement l'un des pays les moins ouvert de la sous région
ouest africaine.
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