Exposé: Les traits generaux de criminalité en Afrique et de son évolution depuis les indépendances( Télécharger le fichier original )par Giberly MOUANDA-MOUANDA Université de REIMS Champagne-Ardenne - Master 2 Administrateur Public et Privé en Afrique 2008 |
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE Master 2 : Administrateur Public et Privé en Afrique Séminaire : Justice et Etat de Droit en Afrique Professeur Pierre WEISS Thème : Les traits généraux de la criminalité en Afrique et de son évolution depuis les indépendances. Intervenants: -Giberly MOUANDA-MOUANDA -Guillaume YEBOUE -Mohamed KONE
IntroductionL'Afrique, continent composé de 53 Etats en incluant tous les archipels, est considérée depuis les temps les plus immémoriaux comme étant le lieu de l'être Humain et de la branche des Hominidés, c'est-à-dire le berceau de l'humanité. L'Afrique est le deuxième continent au monde de par sa population et le deuxième (ou le troisième si l'on considère l'Amérique comme formée de deux continents) par sa superficie, après l'Asie. D'une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles, l'Afrique couvre 6,0 % de la surface terrestre, et 20,3 % de la surface des terres émergées[]. Avec une population de 944 000 000 habitants (mi 2007)[], les Africains représentent 14 % de la population mondiale. Le continent est bordé par la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l' océan Indien au sud-est et l' océan Atlantique à l'ouest. Depuis lors, les pays Africains oscillent entre guerres civiles et processus de démocratisation, dont les aléas sont souvent liés aux stratégies des firmes multinationales et la lutte d'influence que se livrent en Afrique, les Etats-Unis et la France essentiellement. Par ailleurs, les aspirations nationales africaines menèrent aux indépendances ; celles-ci s'étalèrent de 1910 à 1975 suivant les pays. Les régimes qui s'installèrent ne furent pas démocratiques et peinèrent à développer leurs pays. L'Afrique fut jusqu'aux années 1990 instrumentalisées par les puissances de la guerre froide. Ainsi, le continent Africain est l'objet de convoitises multiples des puissances occidentales et le lieu de rivalités entre elles. Cependant, le problème de la criminalité en Afrique et de son évolution depuis les indépendances est d'une importance capitale et pose de récurrents débats. La criminalité se définie comme un ensemble d'actes criminels et délictueux commis dans un groupe donné à une époque donnée. Et, l'évolution ici est entendue comme un ensemble de changements subis au cours des temps. (cf. ; le Petit Larousse 2008). Tout au long de notre étude, il ne sera pas question de faire une analyse de la criminalité avant les indépendances, pour ne point parler de la traite négrière et de l'Apartheid en Afrique du Sud, ni de la criminalité pendant les indépendances qui était plus liée aux revendications politique avec la déportation de certains opposants politiques à l'instar de Médine Ben Bartas au Maroc, de Patrice Lumumba au Congo-Kinshasa, de Fily Dabo Cissoko au Mali de Diallo Théry en Guinée Conakry, et Félix Mouniè au Cameroun pour ne citer que ceux-là. Une telle conception du sujet, serait tout à fait erronée dans ce sens qu'elle ne nous aiderait pas à mieux appréhender notre travail. Pour exprimer cette idée, nous nous focaliserons sur l'évolution, les origines de la criminalité et, de ces conséquences au sein de la société. Car la criminalité est rarement un phénomène isolé. C'est l'un de toute une série de cofacteurs liés au sous-développement, tous présents en Afrique. Il va s'en dire, qu'un tel sujet revêt un intérêt pratique plutôt que théorique car les gouvernements Africains jusqu'à nos jours ne ménagent aucun effort pour un processus de démocratisation fiable. Pour rendre compte de la complexité de notre travail, nous passerons en revue les points les plus pertinents afin de mieux cerner notre sujet. Notre plan se définira autours de deux (2) grands axes majeurs. Nous partirons de la genèse c'est-à-dire le problème de la criminalité en Afrique et ses composantes (Chapitre I). Pour enfin dégager ces impacts sur le développement (Chapitre II).
Comme précédemment annoncer, la criminalité en Afrique est le fruit d'une longue évolution historique. Ainsi, nous évoquerons les origines(A), les causes (B) et enfin ces composantes (C).
Il s'agira ici de voir les différentes composantes de la criminalité qui sont réparties au nombre de trois (3) : La criminalité organisée (trafic de drogue ...) ; La corruption ; la criminalité conventionnelle (meurtres, vols ...). La criminalité organisée : La criminalité organisée est un phénomène virulent qui exploite immédiatement les failles des mécanismes mondiaux d'applications des lois. L'Afrique paraît être particulièrement vulnérable du aux manques de ressources, le manque de moyens, de la corruption, du bas niveau de vie, de l'impunité qui sévit favorise l'émergence de la criminalité organisée. Voici une liste non exhaustive des crimes organisés qui sévissent sur le continent africain : Trafic de drogues ; traite des être humains ; le trafic à arme à feu ; la contrebande des ressources naturelles, braconnage et crime contre l'environnement ; le blanchiment d'argent. La corruption : L'expression « corruption » englobe des infractions extrêmement diverses allant du détournement de deniers publics à un échelon très élevé à la remise contre des pots-de-vin de documents ou de permis. La forme de corruption la plus communément rencontrée revêt la forme d'un paiement de pots-de-vin à des agents publics pour influencer leurs actes. La corruption apparaît comme particulièrement généralisée en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. La criminalité conventionnelle : L'expression « criminalité » fait penser à une série de crimes, notamment les meurtres, le viol, le banditisme et le vol à main armée. On les qualifie de « crimes conventionnels » pour ne pas les confondre avec les crimes qui ont récemment émergés et pour lesquels des sanctions sont prévues aux termes d'une législation spéciale, comme les différentes formes de la criminalité organisée. En résumé, tous les indicateurs disponibles laissent supposer que l'Afrique souffre des niveaux très élevés de la violence criminelle. Le fait que toutes ces sources s'accordent sur la situation de la criminalité violente en Afrique devrait être pris au sérieux.
Les conséquences de la criminalité sur l'épanouissement du continent Africain et qui favorisent le sous-développement sont multiples et de divers ordres. C'est ainsi que l'on constate les impacts dans le secteur social et humain (A), l'impact économique (B), et enfin l'impact lié à la bonne gouvernance (C).
La gouvernance se définie au regard des principes suivants : La décentralisation de l'Etat ; La lutte contre la corruption ; l'impartialité du système judiciaire ; la démocratie participative. Il est à noter que dans certains pays Africains la décentration est en cours de processus. Les populations n'ont jusque là pas intégrer la notion de transfert de compétence. Au regard de tout ce qui précède la bonne gouvernance est mise en mal par l'absence d'une justice saine et équitable et la corruption généralisée. En Afrique, une frange de la population n'a pas confiance en la justice et la justice ne fait confiance qu'à l'argent, ce qui constitue sans doute un frein à la bonne gouvernance. Les populations n'ayant pas confiance aux gouvernants ne participent pas aux échéances électorales d'où l'échec de la démocratie participative. Conclusion En sommes, il ressort de ce travail que la criminalité à des effets néfastes sur la société. Il nous a permis de cibler les origines, les causes et l'impact de la criminalité sur le développement économique, et socioculturel du continent. Pour endiguer ce fléau, des efforts ont été préconisés et des recommandations faites au nombre desquelles, nous citerons : développer les connaissances dans un premier temps ; aider les gouvernements à garantir la sécurité efficacité et intégrité ; briser le lien entre la criminalité et les conflits ; prévoir des mesures de préventions de la criminalité dans l'intervention au niveau local, associer les entreprises privées à la solution. En effet, rien ne sert de prendre des mesures si elles ne sont pas appliquées avec rigueur. Il revient à dire, que la première recommandation peut être efficace, mais à une seule condition la communauté internationale devrait mettre une forte pression sur les Etats africains afin qu'ils prennent en compte les données de la criminalité et qu'ils les considèrent comme des indicateurs du développement. Ces pressions pourront être exercées lors de l'octroie des subventions. De plus, lorsque la criminalité est ciblée dans un pays Africain, il ne suffira d'envoyer les aides mais plutôt de renforcer la capacité des acteurs locaux et mettre en place une équipe dynamique pour le suivi régulier des opérations. S'agissant de l'aide aux gouvernements à garantir la sécurité efficacité et l'intégrité. Rappelons, qu'il convient tout d'abord à l'opinion internationale d'octroyer des aides aux dirigeants qui prônent la bonne gouvernance, car il n'est pas sans ignorer que la plupart des gouvernements africains sont corrompus et le fait que l'aide provienne de l'occident on croirait à une sorte d'encouragement de ces bailleurs de fonds qui savent autant bien que ces dirigeants ne participent pas à l'épanouissement de leur contient. Et, ces aides sont pour la plupart allouées aux prestations personnelles. Cela prouve une complicité de la communauté internationale à encourager ces Etats dans la marche vers la criminalité. En ce qui concerne, le fait de briser le lien entre la criminalité et les conflits, ici, mettant en place un gouvernement d'union nationale répondant aux aspirations de la population. Concernant des mesures de préventions de la criminalité dans l'intervention au niveau local, il s'agira de fournir des forces de sécurité en moyen Humain, matériel et logistique adéquats car les trafiquants profitent de la faiblesse des forces de sécurité au niveau des frontières pour acheminer des produits illicites où des armes à feu. Associer les entreprises privées à la solution. Il est question, tout d'abord de lutter efficacement contre la criminalité, et associer les entreprises privées à investir tout en garantissant la sécurité des biens en prenant l'Etat comme garant. Par ailleurs, s'agissant toujours de ce point, il serait souhaitable de réduire les coûts fiscaux pour les investisseurs étrangers en leur soumettant des travaux de développent en guise de compensation dans le but unique de contourner la corruption. Enfin, une dernière solution proposée lors de notre exposé oral, il faudrait mettre en place un organe de répression supra étatique qui se chargerait de contrôler les différentes actions. Et nous pouvons également ajouter, l'exploitation des ressources humaines internes qui sont à la disposition des états et qui sont très mal exploités. A noter, l'organisation de la société civile dans le processus d'appui ; la protection de la presse et des journalistes. A cet effet, il est important de mettre les moyens financiers et matériels pour que ces organes soient les plus indépendants possibles. |
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