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La fréquence de décès de l'hopital général de référence de Mwangeji

( Télécharger le fichier original )
par Albert KALAU KASEKE
Institut supérieur de techniques appliquées de Kolwezi - DEA 2008
  

Disponible en mode multipage

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« La fréquence du taux de décès maternels »

(Cas de l'hopital general de reference de Mwangeji)

Par :- Veronique NGOIE MUSULE

-Albert KALAU KASEKE

.................................................................................

INTRODUCTION

IL est communément établi que la maternité sans risque est un droit de la personne humaine.

En plus la mort d'une femme au cours de l'accouchement ou de la grossesse n'est pas seulement un problème sanitaire mais une injustice sociale.

Parmis les droits de la personne humaine énoncé dans les constitutions des pays et les traitées régionaux et internationaux, beaucoup peuvent être appliqués a la maternité sans risque. Un grand nombre de ces traités et conventions reposent sur la déclaration universelle des droits de l'homme de l948, convention sur la limitation de toutes formes de discrimination a l'égard des femmes et celles relatives aux droits de l'enfant.

Notre étude est consacrée sur la fréquence élevée du taux de mortalité maternelle dans notre milieu qui demeurt le plus préoccupant et le plus alarmant pour la femme dans le sphère médical de la ville de Kolwezi 

Pourtant une question qui mérite notre attention demeurt, comment expliquer le décès maternels a nos jours chez les gestantes et les accouchées en milieu urbano- rural ou les infrastructures sanitaires sont plus ou moins équipées qu'en milieu rural ?

A cela nous avons pensés que : le manque de consultation prénatale, l'accouchement a domicile, ainsi que le manque du personnel qualifié seraient a l'origine de cette mortalité.

Le but poursuivi en élaborant ce travail est de :

- chercher à comprendre les causes et facteurs favorisant de décès maternel dans notre milieu et les difficultés rencontrées par les personnels (infirmiers) de la maternité.

- Inventorier le cas de décès maternel et leurs causes.

- Vulgariser les principes de la maternité a moindre risque.

Nos enquêtes seront menées a l'hôpital général de référence de Mwangeji au service de maternité, sur une période allant de janvier 2006 a décembre 2007 et prendront en compte tout cas de décès maternel survenu pendant la grossesse au cours du travail d'accouchement et dans le 42 jours du post-partum. Pour répondre aux exigences de la rechercher notre présent comprendra deux grandes parties dont :

- la première théorique fait un rappel de la littérature

- la seconde dite pratique décrit le terrain de recherche, la méthodologie du travail, et les résultats de nos investigations sur terrain.

Viennent enfin la conclusion, les suggestions et les recommandations.

CHAP .I : LES GENERALITES

I.1. PRESENTATION DU TERAIN D'ENQUETTE

I.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Notre recherche a été menée à l'hôpital général de référence de Kolwezi, situé dans la Ville de Kolwezi, plus précisément dans la commune de Manika. Notons que la Ville de Kolwezi est le chef lieu du district de Kolwezi qui constitue la partie Sud-Ouest de la province du Katanga.

L'hôpital général de référence de Kolwezi est borne au Nord par le camp militaire.

- au Sud par le camp DCP et le quartier Joli site.

- à l'Est par le cimetière mwangeji ;

- à l'Ouest par le quartier Kamanyola

Cet hôpital comporte différents services ;

* cliniques entre autre : la Pédiatrie, la médecine interne, la maternité,

* et para cliniques : laboratoire, Pharmacie, Echographie. Capables d'établir un diagnostic et de traiter différentes pathologies.

I.1.2. SERVICES ORGANISES

a) SERVICES ASMINISTRATIFS

- Bureau du médecin directeur de l'HGR Mwangeji

- Bureau Administratif de gestion

- Bureau du personnel

- Bureau de l'intendance

- Bureau de Nursing

- Bureau de superviseur du district et bureau point local de l'OMS.

- Bureau de coordination provinciale lèpres et tuberculose Katanga Ouest.

- Le secrétariat.

b) SERVICES DE SOINS

- Service de pédiatrie

- Service de médecine

- Service de médecine interne femme et la chirurgie

- Service de la maternité

- Service de PMI et le bloc opératoire.

c) SERVICES SPECIALISES

- Service de laboratoire

- Service d'Echographie.

- Radiologie.

d) SERVICES GENERAUX

- Buanderie

- Morgue

- Gardiennage

- Maintenance électrique et menuiserie.

e) SERVICES ANNEXES

- Entretien.

- Dispatch.

I.2. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

1. PROBLEMATIQUE : C'est la question fondamentale ou une série de questions que l'on pose en rapport avec le sujet traité(1)

2. DECES MATERNEL :Est le décès d'une femme enceinte ou un décès survenu dans les 42 jours suivant une interruption de grossesse, quelque soit le siège ou la durée de cette dernière et dont la cause est liée ou aggravée par la grossesse ou la prise en charge de cette dernière (voir annexe) (2)

3. TRAVAIL : C'est l'ensemble des phénomènes observées a la fin de la grossesse soit du côté de la mère soit du foetus et de ses enveloppes qui aboutissent a l'expulsion du produit de la conception .Et comprend deux phases dont l'effacement et la dilatation.(3)

4. ACCOUCHEMENT : C'est l'expulsion du foetus et des ces annexes hors des voies génitales maternelles, il est entièrement sous la dépendance des contractions douloureuses et accessoirement sous l'action des muscles striés volontaires de la presse abdominale. (4)

5. LE POST-PARTUM  (Puerperium, suites des couches) : C'est une période qui va de l'accouchement jusqu'au retour a la normale des organes reproducteurs et de la physiologie de la mère, cette période couvre environ 6 semaines elle se termine par le retour de la menstruation ou « retour de couche » sauf dans le cas d'aménorrhée  physiologique.

....................................................................................................

(1, 2, 3,4)(Rapport OMS 19996 et 1999).

I.2. BREF RAPPEL DU MECANISME DE L'ACCOUCHEMENT

NORMAL.

Les mécanismes physiologiques de l'initiation de l'accouchement se déroulent de la manière suivante :

- Il se produit d'abord une augmentation de la sécrétion foetale de glucocorticoïdes et de cortisol en particulier (signal de la surrénale foetale).

- Les modifications des concentrations sanguines de ces stéroïdes sont suivies d'une synthèse accrue de prostaglandines entrainant la mise en activité du myomètre.

- Enfin, la libération d'ocytocine par l'hypophyse foetale et ce précisément en présence de taux élevés d'oestrogènes, complétera l'ensemble de ces mécanismes hormonaux. Les déclenchement du travail nécessite donc une maturation, un signal et un mécanisme.

- La maturation est myométrale, avec tous ses caractères histologiques et physio-cliniques, cervico-segmentaire avec l'ampliation et le ramollissement ; la maturation est foetale avec la croissance élevée de progestérones, d'oestrogènes et d'hormones lactogènes.

- Le signal unique ou multiple semble bien venir du foetus. Sa post-hypophyse sécrète l'ocytocine et la vasopressine, son ante-hypophyse de l'ACTH, sa surrénale devient hyperactive et sécrète du cortisol.

- Le mécanisme est la libération de l'activité myométrale. Les fibres bloquées par la progestérone sont progressivement libérées. L'hypophyse maternelle est progressivement sollicitée et libéré des pies d'ocytocine. Les prostaglandes d'origine amniotique entre en action aussi

I.3. CAUSES FREQUENTES DES DECES

MATERNELS.

I. Les causes médicales de la mortalité maternelle sont les mêmes partout dans le monde. Dans le monde environ 80% des décès maternels résultent directement de complications de la grossesse, de l'accouchement ou des suites de couches. La cause la plus fréquente de décès : un quart de tous les décès maternels est l'hémorragie grave, généralement au cours du post-partum.

I.1. En dehors de l'hémorragie nous avons d'autres causes obstétricales directes telles

que :

a. les infections, qui sont souvent la conséquence d'une mauvaise hygiène au cours de l'accouchement ou des maladies sexuellement transmissibles.

b. les troubles hypertensifs de la grossesse, en particulier l'éclampsie.

c. le travail prolongé ou dystocique causer souvent par une disproportion cephalo-pelvienne ou présentation anormale du foetus,

d. les complications de l'avortement à risque ainsi que certaines interventions, omissions et traitements incorrects.

I.2. Les causes indirectes représentent les maladies aggravées par la grossesse en l'occurrence de :

- Paludisme

- L'hépatite

- Les cardiopathies

- La tuberculose

- L'anémie

- Les VIH/SIDA sont d'autres causes indirectes importantes de mortalité maternelle. Beaucoup de ces pathologies sont des contre-indications relatives ou absolues de la grossesse. Les femmes doivent être informées de ces problèmes.

- 3. En outre nous avons les facteurs qui sous-tendent les causes médicales de la mortalité maternelle.

Le statut d'infériorité sociale et économique des filles et des femmes est un déterminant fondamental de la mortalité maternelle dans nombreux pays. Il limite leur accès a l'instruction et a une alimentation équilibrée, ainsi qu'aux ressources économiques nécessaires pour payer les prestations de soins de sante ou de planification familiale.

(1, 2,3) (Rapport OMS, volume 1 ; 1993 et volume 2 ; 1995)

I.4 . ATTITUDE INFIRMIERE DEVANT LA

COMPLICATION HEMORRAGIQUE

DU POST-PARTUM

L'hémorragie du post-partum ; est l'une des toutes premières causes de mortalité et de morbidité maternelles partout dans le monde ceci s'explique par le retard pris au diagnostic et des soins souvent insuffisants a la norme.

- Le rétablissement et le maintient de la volémie, associés a une bonne oxygénation représentent une priorité absolue.

- La rapidité d'exécution des gestes obstétricaux est l'un des facteurs pronostiques les plus importants.

- La prévention est fondamentale et passe avant tout par l'individualisation des situations à risque et la mise en place d'une surveillance adaptée et rapprochée permettant un diagnostic et une prise en charge rapide.

- Une antibiothérapie à large spectre est d'emblée administrée en raison de l'intrication des pathologies hémorragiques et infectieuses.

I.4.1.SUR LE PLAN OBSTETRICAL

Nous devons être a mesure de :

- Evaluer l'importance de l'hémorragie appréciable sur l'écoulement vulvaire.

- Vérifier le placenta après son expulsion pour s'assurer de son intégrité et faire « une révision utérine systématique » afin de s'assurer que celui-ci est vide ou d'évacuer une rétention utérine partielle.

- Vérifier si le sang coagule normalement, il sera important de faire un diagnostic des hémorragies de délivrance d'avec les autres hémorragies d'un accouchement par voie basse (déchirure de segment inferieur du col utérin, du dôme vaginal, du vagin etc.)

Le traitement préventif de ces hémorragies est possible si on pratique une obstétrique moderne et on évite les manoeuvres intempestives.

- Respect de la physiologie de la délivrance d'expectative de 45 minutes ou toutes tractions sur le cordon et toute manoeuvre sur l'utérus sont prohibées. (Torrielli R et al ,1991) ; (Vokaer R. et al, 1983).

I.4.2.SUR LE PLAN GENERAL

Sur le plan général nous devons déceler les signes généraux qui sont en rapport avec l'abondance et la répétition de l'hémorragie :

-La soif intense.

- L'effondrement de la TA.

- Pouls rapide et filant.

- Pâleur des muqueuses et des téguments.

- Agitation et somnolence.

- Battement des ailes du nez, tachypnée.

- Sueur froide.

- Extrémités froides.

*L'objectif du traitement est de remplacer la perte de sang et stimuler la contraction utérine.

a. INTERVENTIONS NON PHARMACOLOGIQUES

- N'administrer rien par voie orale.

- Garder la cliente au lit.

- Garder la cliente au chaud.

- Placer la cliente dans une position de Trendelembourg si elle est en état de choc.

- Procéder a un massage utérin manuel afin de stimuler les contractions.

- Une compression bi manuelle peut s'avérer nécessaire si le traitement ne permet pas d'enrayer les deux mains et exercer une pression ferme.

- Mettre en place une sonde de Foley (la distension de la vessie peut empêcher l'utérus de bien se contracter.)

b. TRAITEMENT ADJUVANT

-Administrer de l'oxygène au masque de 6 - 10 litres/min. Maintenir la saturation en oxygène supérieur 97-98%.

- Mettre en place 2 intraveineuses de gros calibres (14 ou 16) et administrer du soluté physiologique.

- Une réanimation liquidienne énergique peut s'imposer pour s'assurer la stabilité hémodynamique.

- Administrer en bolus 20 ml/kg de liquide en 15 minutes.

- Réévaluer les signes de l'état de choc.

- Répéter le bolus intraveineux de 20 ml/kg de liquide jusqu'à ce que la pression systolique se stabilise a > 90 mm de Hg. (Goffinet F. et all, 1997).

c. INTERVENTION PHARMACOLOGIQUE

Pour stimuler la contraction :

- Oxytocine 40 unités dans un litre de soluté physiologique administré a raison de 200 ml/h ou oxytocine 10 unités IM immédiatement. Un bolus d'Oxytocine peut

provoquer une hypotension puis une hypertension. En l'absence de réponse au traitement consulter un médecin au sujet de l'administration de l'un ou l'autre des médicaments suivants :

- Maléate d'érgonovine (Ergométrine) 0,25 mg IM. Ou 0,125 mg IV.(Vokaer R. et all,1983).

d. SURVEILLANCE ET SUIVIE

- Il faut surveiller attentivement toutes les accouchées récentes pour déterminer lesquelles ont une hémorragie du post-partum.

- Surveiller l'apport liquidien et le débit urinaire a l'heure.

- Viser un débit urinaire d'environ 50 ml/h. orientation vers d'autres ressources médicales on peut procéder a l'évacuation médicale dans le plus bref délai. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire. (Bremer HA et Al, 1994 ; Marpeau L. et Al ,1992)

e. LE DIAGNOSTIC DES HEMORRAGIES DU POST-PARTUM

DIAGNOSTIC POSITIF

La mesure exacte des pertes sanguines lors de l'accouchement est difficile, voire impossible lorsque le saignement reste intra-utérin ou lorsqu'il se mélange au liquide omniotique. Seule la surveillance systématique, en salle de naissance, de toute accouchée pendant les 2 heures qui suivent l'accouchement permettent un diagnostic précoce. Cette surveillance associe l'examen de la coloration des conjonctives, la mesure de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de l'involution utérine par la palpation abdominale, la mesure des pertes sanguines par voie vaginale et l'examen vulvo-vaginal au terme de deux heures. Toute anomalie de l'un de ces éléments impose de prolonger la surveillance en salle de naissance malgré cette surveillance, il n'est pas rare de découvrir l'hémorragie devant un état de choc survenue brutale.(Cruikshank Sh., 1986).

f. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

Le diagnostic étiologique est essentiel car il va déboucher sur un traitement spécifique. Quatre grandes causes peuvent être individualisées, parfois associées et souvent compliquées par une coagulopathie : Les anomalies de rétraction de l'utérus, les anomalies placentaires (localisation ou rétention) les lésions de la filière génitale et enfin les hémorragies survenant dans le cadre des césariennes. (ELSEVIER, 1998 ; Herberg U., 1986).

CHAP. II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II.1.METHODE

Dans ce travail nous avons uses de la méthode d'enquête descriptive. Celle-ci nous a permis d'être sur terrain de recherche, d'assister dans la salle d'accouchement ,d'observer et de décrire la distribution des variables a l'étude de nos unités statistiques.

II.2.TECHNIQUES

Un certain nombre de techniques ont servi comme procédé de récolte et d'analyse de données, il s'agit de :

- L'observation directe : elle nous a permis d'être a la maternité (salle d'accouchement);

- L'interview et l'entretien : nous avons eu à dialoguer avec les infirmières sur différents problèmes relatifs aux décès maternels ;

- L'analyse documentaire : nous avons analysé les registres les ouvrages, les fiches de malades etc. ;

- Les statistiques : elles nous ont permis d'analyser les données de notre protocole d'enquête.

II.2.1.POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLONAGE.

II.2.2.POPULATION D'ETUDE

Notre population est constituée de tous les cas de décès maternels survenus au cours de notre période d'étude. Soit au total 30 cas selon les infirmières de la maternité.

II.2.2.1. Echantillonnage

Nous avons procédé par la technique d'échantillonnage exhaustif incluant tous les 30 cas de décès maternels observés. Pour les infirmières, nous avons pris un échantillon aléatoire simple.

II.2.2.2.CRITERE D'INCLUSION

Le critère fondamental de notre échantillon, est unique (être infirmière à la maternité).

II.2.2.3.MATERIEL UTILISE

Un certain nombre d'instruments de recherche nous ont servi dans l'élaboration. C'est notamment :

o Les ouvrages

o Le Net.

o Le partogramme.

o Les papiers

o Les cahiers registres.

o Les fiches.

II.3.VARIABLES ET PRINCIPE D'ANALYSE

II.3.1.VARIABLES

En ce qui concerne notre travail nous analyserons les variables ci-après :

- Fréquence mensuelle de cas de décès maternels.

On appelle fréquence d'une valeur de caractère (ce que l'on est en train d'étudier, dans les exemples précédents les cas de décès à l'hôpital de référence de Mwangeji), le quotient de l'effectif de cette valeur par l'effectif total.

· La fréquence est un nombre, elle vérifie 0 f 1, et on a :

Fréquence=

· On utilise aussi la fréquence en pourcentage, ou pourcentage :

Pourcentage=fréquence 100.

- L'âge de femmes.

- La gestité.

- Les causes de décès.

- L'âge de dernier enfant.

II.3.2.PRINCIPE D'ANALYSE

L'analyse de nos données statistiques sera basée sur le pourcentage.

II.3.3.TYPE D'ETUDE

Notre étude est essentiellement descriptive, prospective, rétrospective et transversale.

II.3.4.DIFFICULTES RENCONTREES

Les fiches des patientes qui pourraient nous permettre de réaliser notre travail ne contenaient pas tous les renseignements nécessaires. Nous avons ensuite remarqués la perte de certaines fiches.

CHAP.IV. PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Tableau No 1. Fréquence mensuelle de cas de décès maternel

MOIS

ANNEE

Fréquence

 

Fréquence

 

Fréquence Total

 

2006

%

2007

%

TOTAL

%

JANVIER

1

3,3

2

6,7

3

10

FEVRIER

1

3,3

1

3,3

2

6.6

MARS

-

0

1

3,3

1

3,3

AVRIL

1

3,3

2

6,7

3

10

MAI

-

0

2

6,7

2

6,7

JUIN

-

0

1

3,3

1

3,3

JUILLET

1

3,3

1

3,3

2

6,7

AOUT

2

6,7

2

6,7

4

13,4

SEPT.

-

0

1

3,3

1

3,3

OCTOBRE

-

0

1

3,3

1

3,3

NOVEMB.

2

6.7

2

6,7

4

13,4

DECEMB.

4

13,3

2

6,7

6

20

TOTAL

12

40

18

60

30

100

Fig.1 : Fréquence mensuelle de cas de décès maternels en 2006 et en 2007

CONSTAT

On note dans ce résultat que 60% de décès maternels de notre échantillon se sont déroulés en 2007 et que 40% se sont focalisés en 2006.

Tableau .2 : DISTRIBUTION DE CAS SELON L'AGE DE LA FEMME

AGE - ANNEES -

EFFECTIF

POURCENTAGE

< a 18 ans

3

10

18 a 35 ans

9

30

> a 35 ans

18

60

TOTAL

30

100

 
 
 

Fig.2 :Distribution de cas selon l'âge de la femme.

CONSTAT

Le résultat de cette étude montre que

- 60% de décès sont observes chez les femmes de plus de 35 ans d'âge.

- 30% chez celles dont l'âge est compris entre 18 et 35 ans.

- 10% chez celles dont l'âge est inferieur à 18 ans.

Tableau. 3 : DISTRIBUTION DE DECES MATERNEL SELON LA GESTITE

GESTITE

EFFECTIF

%

1 - 5

8

26,7

6 - 10

13

43,3

> A 10

9

30

TOTAL :

30

100

 
 
 

Fig.3 : Distribution de décès maternels selon la gestité.

CONSTAT

On note dans ce tableau les observations suivantes :

- 43,3% de décès maternels sont survenus chez les femmes avec gestité de 6 à 10.

- 30% chez celles avec gestité au delà de 10.

- 20,7% chez celles avec gestité entre 1 - 5.

Tableau 4 : DISTRIBUTION DE CAS SELON LA CAUSE DE DECES

CAUSE

EFFECTIF

POURCENTAGE - % -

HEMORRAGIE

12

40

ECLAMPSIE

4

13.4

CHOC SEPTIQUE

2

6.7

PSYCHOSE PUERPERAL.

1

3,3

RUPTURE UTERINE

3

10

DPPNI

5

10

PALUDISME

3

10

TOTAL

30

100

 
 
 

Fig.4 : Les décès maternels selon la distribution de cas.

CONSTAT

- 40% de femmes sont décédées de l'hémorragie

- 16,7% du DPPNI

- 13% de l'éclampsie

- 10% du paludisme grave

- 10% de la rupture utérine

- 6% du choc septique

- 3,3 de la psychose puerpérale.

Tableau.5 : AGE DU DERNIER ENFANT

AGE (EN MOIS)

EFFECTIF

POURCENTAGE (%)

< a 24 mois

21

70

> a 24 mois

9

30

TOTAL

30

100

Fig.5 : Cas de décès maternels en fonction de l'âge du dernier enfant..

CONSTAT

On constate dans ce résultat que 70% de femmes qui sont décédées avaient conçu alors que le dernier enfant avait un âge inferieur a 24 mois. 30% avait un bébé âge de 24 mois

INTERPRETATION DE RESULTAT

Au regard de résultats du tableau numéro 2 relatifs au décès maternel par rapport a l'âge de la femme nous avons observés une fréquence élevée chez les femmes dont l'âge est au delà de 35 ans (soit 60%) ceci s'explique par le fait qu'au delà de 35 ans la femme est soit grande multipare ou primipare âgée. Les deux situations de grossesse à risque élevée.

Les résultats du tableau numéro 3 liés au nombre de grossesses révèlent que le taux élevé de décès maternel est observe chez les grandes multigestes. Ce résultat confirme également celui du tableau numéro 2< La multigestité tout comme la multiparité est un facteur de risque. Ceci corrobore le résultat de Rotsart et Courtejoie.

En rapport avec les causes de ces décès on a montré que :

Soixante pourcent (60%) de décès sont dus a l'hémorragie soit en per ou en post-partum  immédiat, nous pouvons dire plus de 60% car le cas du rupture utérine, de DPPNI ce qui tue c'est toujours l'hémorragie. Les autres causes sont le paludisme, l'éclampsie, le choc septique et la psychose puerpérale. Et dans l'étude du tableau numéro 5 relative a l'espacement entre la grossesse actuelle et celle passée. Les résultats ont montres que 70% de femmes qui sont décédées avaient un nourrisson de moins de 24 mois. Ce qui veut dire qu'il y a aussi la notion de grossesse rapprochée sans repos suffisant de l'organisme de la femme pour se reconstituer.

ETUDE DE CAS.

I.IDENTITES

Nom : X

Post-nom : Y

Prénom : Z

Sexe : Féminin  

Etat-Civil : Mariée

Province d'origine : Katanga

Nationalité : Congolaise

Race : Noire

Religion. Catholique

Profession : Ménagère

Age : 21 ans

II. Anamnèse

a) Plaintes principales : hypo gastralgie, lombalgie.

Histoire de la maladie actuelle

Tout a commence par la métrorragie suivie d'une lombalgie, depuis 2 jours. Traiter a domicile par 2 comprimes de paracétamol sans succès.

b) Les antécédents :

1. LES ANTECEDENTS PERSONNELS MEDICAUX

Notre patiente a déjà été hospitalisée une foi, elle avait souffert du paludisme et traiter a la quinine en 2006.

2. LES ANTECEDENT CHIRURGICAUX

Notre patiente n'a jamais subit une intervention chirurgicale.

3. LES ANTECEDANTS GYNECO-OBSTERICAUX

- P2 G3 Ao Do

- Age des menarches 14 ans.

- DDR : Aménorrhée de lactation.

- Age du dernier enfant : 20 mois.

- Type d'accouchement : Eutocique

- Poids du gros bébé : 3,500 Kg.

- Pathologies perdant la grossesse : sans particularité.

4. LES ANTECEDENTS FAMILLIAUX

Aucune pathologie familiale n'a été signalée.

5. LES ANATECEDENTS COLLATERAUX

Aucune pathologie n'a été signalée.

6. LES ANTECEDENTS HEREDITAIRES

Aucune tare n'a été signalée.

III.EXAMENS CLINIQUES

1. PRISE DES SIGNES VITAUX ET AUTRES PARAMETRES

- Température 39,5 degré Celsius.

- Tension artérielle 8/6 cm Hg.

- Pulsation : 120 battements/min

- Fréquence respiratoire : 50 mouvement /min.

- Poids : 58 Kg.

- miction : bonne

2. INSPECTION

ETAT GENERAL :

- Conscience : lucide.

- Attitude : malade dyspnéique et asthénique.

- Facies : souffrant.

TETE ET COU

- Cheveux : normaux

- Facies : souffrant.

- Conjonctives palpébrales : pales

- Conjonctives bulbaires : anicterique.

- Nez : battement des ailes du nez.

- Bouche : lèvre humide.

- Langue : pale

- Gencives : pales.

- Dents : non cariées.

- Gorge : normale.

- Oreilles : pas d'otorrhée ni otorragie.

- Cou : souple.

- la glande thyroïde de volume normal.

THORAX ET MEMBRES SUPERIEURS

a) THORAX

- Symétrie thoracique.

b) MEMBRES SUPERIEURS

- Aucune anomalie n'est à signaler.

c) ABDOMEN

- Distendu par l'utérus gravide.

d) MEMBRES INFERIEURS

- Pilosité : triangulaire

- Vulve souillée par le liquide de sang

- Pas des varices ni oedèmes des membres inferieurs.

3. PALPATION

TETE ET COU :

- Oreilles : normales

- Maxillaire inferieur : pas d'adénite

- Cou : pas de goitre.

THORAX ET MEMBRES SUPERIEURS

a) THORAX

- Seins : pas des nodules.

b) ABDOMEN

- Manoeuvres de Léopard faite

- Hauteur utérine : 30 cm

- Présentation : transversale.

c) TOUCHE VAGINAL

- Col souple dilate à 6cm.

- Effacement cervicale a 50 %

- Poche des eaux rompue a domicile.

- Présence d'une main foetale dans le vagin.

- Le doigtier ramène les secrétions muco-sanguinolentes.

4. AUSCULTATATION

- Thorax : murmure vésiculaire audible.

- Abdomen.

- B.C.F. : négatifs.

IV. DIAGNOSTIC DE PRESOMPTION ET ARGUMENT

- Rupture prématurée des membranes.

- Dystocie de présentation.

- DPPNI

- Mort foetale intra utérine.

- Septicémie.

- Paludisme.

DIAGNOSTIC

ARGUMENT

Rupture prématurée des membranes

Poche des eaux rompue avant travail d'accouchement

Dystocie de présentation

Présence d'une main

Foetale dans le vagin

Décollement prématuré du placenta

Normalement incéré

Hémorragie génitale

Mort foetale intra-utérine

Absence de BCF

Septicémie

Fièvre, métrorragie

Paludisme

Fièvre

TRAITEMENT INSTAURE EN ATTENDANT LE RESULTAT DE LABORATOIRE

TRAITEMENT

ARGUMENT

R) Dipyrone 1 gramme en IM

Baisser la fièvre

R) Perfusion 500 ml du sérum physiologique

Soutenir la tension artérielle en attendant

La transfusion.

EXAMENS PARACLINIQUES ET ARGUMENT

EXAMEN

VALEUR NORMALE

VALEUR OBTENUE

ARGUMENT

G.E.

Négative

Tropho+

Exclure le paludisme

Hgb

12-14g %

6 gr %

Exclure l'anémie

GS et Rh

-

O RHESUS +

 

T.S.

2-5''

3 `'

 

T.C.

7-10''

7''

 

Hémoculture

Négative

Non faite

Exclure la septicémie

DIAGNOSTIC DEFINITIF ET ARGUMENT

DIAGNOSTIC

ARGUMENT

Dystocie mécanique

Présence de la main foetale dans le vagin

Paludisme

Fièvre, G.E. : Tropho +

 
 

PLAN DE SOINS INFIRMIERS

DIAGNOSTIQUE

INFIRMIER

B.P.

Problème

Origine

Objectifs

Intervention

Résultat

Respirer librement

Dyspnée

Anémie

Remonter le taux de l'hémoglobine

Position de Trendelembourg,

Transfusion

Mauvais

Maintenir la Température

Normale

Fièvre

Paludisme

Baisser la température - traiter le paludisme

Aérer la salle,

Bain froid,

Dipyrone

Bon

Dormir et se

Reposer

Insomnie

Agitation

Travail

D'accouchement

Préparer pour une césarienne

Placer l'abord veineu,

Rasage

Mauvais

Maintenir la propreté du corps

Malade sale

Saignement vaginal

Assurer la propreté

Bain de propreté

Bon

PRONOSTIC FOETO-MATERNEL

- Réservé

TRAITEMENT INSTAURE

R) Gentamycine 80mg 2 x 1 amp/j N 7jrs/IM.

R) Ampicilline 500 mg 3x2ces/jr N 7JRS

R) Metronidazol 250mg 3x2ces/jr N 7jrs.

R) Quinine 500 mg 2 x 1 ce/j N 7jrs.

- A 18h 30 tentative de version interne manoeuvre sans succès.

- Extraction podalique laborieuse.

- Foetus mort, de sexe masculin pesant 3,600kg nacéré au 1er degré.

- A 24 h00' le décès de la femme est survenu, dans le tableau de choc hypovolemique.

CONCLUSION

Comme souligne plus haut nos investigations ont et délimitées spacio-temporellement.

Nous nous sommes servi d'un échantillon constitue de tous les cas advenus pendant cette intervalle de temps et dont la fréquence décès maternel était le problème  le plus inquiétant.

Reparti annuellement, l'an 2006, douze cas ont été retenus et 18 autres pour l'année 2007 soit un total de 30 cas.

Il convient de signaler que dans cette étude nous avons observé une fréquence élevée de mortalité maternelle chez les femmes dont l'âge est au delà de 35 ans ; grandes multipares ou primipares âgées minutieusement, l'étude nous a fait remorque la différence de fréquence de grossesses a risque élevée, due a l'âge de la femme a la gestité et l'âge du dernier enfant. En relation avec l'âge de la femme, la tranche la plus exposée est celle supérieur a 35 ans 60% de décès en post-partum ; et celle dont la gestité va de

6 - 10.

Nous ne pouvons pas passer inaperçus de 70% de décès maternels des femmes dont l'âge du dernier enfant est inferieur a 24 mois (grossesse rapprochée).

SUGGESTION

Nos suggestions s'adressent :

- Aux femmes enceintes : de consulter le personnel médical pour la confirmation de la grossesse et pour avoir l'information sur l`évolution de la grossesse.

- Aux responsables de l'hôpital de disposer d'un équipement des maternités, et de mettre a la portée des accouchées un obstétricien et un anesthésiste réanimateur qui constituent un préalable indispensable a la réduction des décès maternels.

Et en plus appliqués une politique d'organisation sanitaire et de transfert précoce dans un centre adapte, et qui plus est, doit permettre aussi d'optimiser la prise en charge.

BIBLIOGRAPHIE

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Reprod. Biol., 1994, p.55: Vol.163-8

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3.Elsevier R. : Conférences d'actualisation1998, p.299-312, Paris, et SFAR.

4.Goffinet F. et all : Utilisation pratique de la sulprostone dans le traitement des

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5.Hegberg U. : The impact of early medical Technology on maternal mortality in late19th

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6.Torrieli R. : Hémorragies Graves du post-partum immédiat .Editions Techniques.

Encycl. Méd. Chir. (Elsevier, Paris), Obstétriques, 5081, 1991, 10 p.

7.Vokaer R. et all : Traité d'obstétrique, tome1,grossesse normale et l'accouchement

Eutocique ;Masson et cie,Ed.Paris,1983.320p.






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand