Introduction
Bien que l'on assiste ces dernières
années à une régression de la mortalité et de la
morbidité foetale dans la grossesse diabétique, elle n'en demeure
pas moins une grossesse à haut risque.
Le pronostic reste dominé par l'importance de
l'embryo- foetopathie diabétique (malformation, macrosomie,
prématurité....) et la survenue éventuelle d'une
hypertension artérielle gravidique.
La grossesse diabétique exige une
normalisation glycémique de la période preconseptionnelle
à l'accouchement et un suivi rigoureux par une équipe
multidisciplinaire ayant l'habitude de collaborer dans ce domaine.
Afin d'assurer les besoins nutritionnels du foetus ,
la femme enceinte est soumise a des bouleversements métaboliques et
hormonaux qui contribuent à favoriser la mise en réserve du
glycogène et des lipides lors du premier trimestre (anabolisme
facilité )et l'utilisation des substrats ( glucose ,acides gras libres
,acides amines) vers l'enfant à partir de la deuxième partie de
la grossesse (catabolisme privilégié ).
Ces modifications sont possibles au prix d'une
augmentation de la sécrétion d'insuline associée à
partir de la deuxième partie de la grossesse à une
insulinoresistance liée essentiellement à l'hormone placentaire
lactogène équivalente de l'hormone de croissance. Le premier
trimestre se caractérise donc par une tendance aux hypoglycémies
de jeûne, alors que s'installe progressivement ,à partir du
deuxième trimestre ,une altération de la sensibilité
à l'insuline avec une augmentation des besoins semblables à un
effet diabétogène .Ceci explique le déclenchement à
partir de la fin du deuxième trimestre du diabète gestationnel
sur des terrains prédisposés et la nécessité
d'augmenter régulièrement les doses d'insuline chez les
diabétiques insulinotraitées .
La grossesse est une période d'importantes
modifications physiologiques au cours de la quelle les besoins foetaux
nécessitent des apports réguliers et équilibrés
fournis par l'alimentation et les réserves maternelles.
Si les besoins caloriques sont en principe
satisfaits, et même au delà, dans les pays industrialisés
et même dans certains pays en voie de développement
,l'alimentation est de plus en plus souvent déséquilibrée
en faveur des glucides, des lipides et insuffisante en micronutriments dont les
réserves maternelles est limitées ou inexistantes entrainant des
subcarences dont les répercussions sur le foetus font l'objet de
plusieurs études mais dont l'incidence sur la croissance foetale et le
déroulement de la grossesse commence à être connue.
La nutrition au cours de la grossesse doit donc
non seulement apporter les nutriments essentiels au développement
foetal tout en concevant un métabolisme maternel optimal mais aussi
respecter un équilibre en micronutriments et fournir un certain nombre
d'éléments indispensables au développement
cérébral.
Notre travail consiste d'abord à analyser
l'alimentation spontanée de 30 femmes diabétiques travailleuses,
puis d'en déceler les erreurs ainsi que l'influence du travail sur
l'alimentation et le rythme de la prise alimentaire chez ces diabétiques
enceintes. Notre but est d'établir les conseils adéquats qui
servirent à la correction d'éventuelles erreurs nutritionnelles
à fin de mener une grossesse avec le minimum de risque pour le foetus et
la mère.
I -Les recommandations nutritionnelles chez le
diabétique :
Les recommandations nutritionnelles pour un sujet
diabétique ne diffèrent ni en quantité ni en
qualité de celles pour un sujet non diabétique de sexe,
âge, poids et activité physique comparables désirant rester
en bonne santé (15,16).
Les différences résident davantage dans
la régularité des prises glucidiques d'un jour à l'autre
et dans leur répartition au cours de la journée qui varie selon
le traitement administré et les résultats glycémiques
observés.
Une diététique adaptée est donc
un précédent obligatoire et l'élément central du
traitement quel que soit le type de diabète (9,
17,28).
a-Apports
énergétiques :
L'apport calorique d'un sujet diabétique de
poids normal ne doit pas être modifié.
La restriction calorique pour un diabétique
est envisagée en cas de présence d'une surcharge
pondérale et ce d'autant plus qu'elle est androïde et
compliquée sur le plan métabolique ou vasculaire .Or, plus de 80%
des sujets diabétiques de type 2 sont obèses d'où
l'objectif d'atteindre un poids raisonnable (une perte de 5 à 10 % du
poids initial ou plus, est souhaitable pour améliorer
l'équilibre du diabète, les lipides sanguins et la tension
artérielle) associé à un meilleur profil des facteurs de
risque vasculaires.
b-Apports
glucidiques :
* Les glucides doivent constituer une part importante
de l'alimentation des sujets diabétiques.
Un apport quotidien de l'ordre de 180 à 220g
d'hydrates de carbone, représentant de 50-55% de la ration calorique
quotidienne, est nécessaire.
La proportion des glucides dans la ration
calorique quotidienne (RCQ) varie selon :
- L'activité physique :
Plus l'activité physique est importante, plus
la proportion de glucides dans la RCQ est élevée.
- Le régime suivi :
D'autant le régime est riche en acides gras
mono insaturés, d'autant l'apport en glucides doit être
bas.
*Cet apport en glucides doit se faire essentiellement
sous forme de glucides complexes à base d'aliments amylacés
comme le pain, les pâtes, le riz, les féculents et dans une
moindre mesure de fruits et de lait et un apport en saccharose ajouté de
l'ordre de 10% de la RCQ.
c-Apports
lipidiques :
Puisque le diabétique est 2 à 4 fois plus
exposé aux maladies cardiovasculaires que le non diabétique, son
alimentation doit être peu athérogène et peu
thrombogène .Elle est obtenue en réduisant, d'une part, le
pourcentage des calories lipidiques et en agissant, d'autre part, sur la nature
des lipides alimentaires.
Les recommandations théoriques
réduisent les apports lipidiques à moins de 30% des calories
totales, ce qui parait un peu excessif car l'adhésion à de
telles recommandations est souvent incompatible avec une vie sociale correcte.
Une recommandation de 30 à 35 % semble plus
raisonnable.
Le rapport lipidique monoinsaturés /
polyinsaturés / saturés, devrait être
théoriquement égal à 2 / 1 / 1. Ainsi, l'apport
en graisses saturées dites athérogènes devrait être
inférieur à 10% de l'apport calorique total. Cette restriction
des graisses saturées a pour avantage de diminuer les apports
alimentaires en cholestérol en dessous de 300mg/j (le cholestérol
et les graisses saturées étant apportés par les
mêmes aliments).
v Les graisses polyinsaturées doivent
représenter le 1/4 des apports lipidiques totaux, soit environ 10% de
la RCQ, mais leur apport doit être modulé en fonction de leur
nature.
Ø Ainsi, les acides gras de la série n-6 ont
un effet hypocholestérolémiant mais leur apport ne doit pas
dépasser 10 à 15g/jour.
Exemple d'aliments riches en acides gras de la
série n-6 :
- Margarine molle (33g/100g)
- Palme (10g/100g)
Ø Les acides gras de la série n-3 ont un
effet hypotriglycéridémiant et antithrombogène
(14).
Exemple d'aliments riches en acides gras de la
série n-3 (Oméga 3) :
- Huile de lin (54,2g/100g)
- Huile de noix (12,9g/100g)
- Huile de colza (9,1g/100g)
- Saumon (1.8g/100g)
-Anchois (1.7g/100g)
Les graisses monoinsaturées non
peroxydables(21) devraient représenter au minimum 10%, et au
plus 20% de la RCQ puisqu'elles entrainent en effet une baisse totale du
cholestérol sans diminution parallèle du
HDL-cholestérol.
d-Apports
protéiques :
Chez un diabétique, une réduction de
l'apport protéique journalier vers des quantités
modérées (0,8 à 1 g/Kg de poids corporel idéal)
(18,22), soit environ 15% de l'apport énergétique
total, peut être souhaitable.
L'efficacité d'un régime
hypoprotidique (< 0,8g/Kg/jour) est expliquée par le fait qu'il
ralentit la détérioration de la fonction rénale chez le
diabétique porteur d'une néphropathie avérée
(albuminurie supérieure à 300mg /24H et/ou créatinine
sérique élevée), donc un argument en faveur de la
modération en matière d'apport protéique chez le
diabétique non compliqué même si aucune étude n'a
permis de confirmer formellement le bien fondé de cette
recommandation.
L'enfant, la femme enceinte, le sujet
âgé ou le patient en état d'hypercatabolisme constituent
des exceptions à cette règle.
e-Apports en minéraux, vitamines et
autres micronutriments :
Les besoins journaliers en minéraux, vitamines
et autres micronutriments sont en général largement couverts, si
le diabétique a un apport alimentaire équilibré.
Mais, dans certaines situations
particulières et pour certains nutriments, il convient d'envisager, soit
des réductions, soit des supplémentations.
L'apport sodé doit être
réduit chez le diabétique hypertendu qu'il ait ou non une
néphropathie.
Les apports en potassium (K) et magnésium
(Mg) sont, en général, correctement assurés si
l'alimentation est suffisamment riche en légumes et fruits.
Mais, des supplémentations peuvent être
nécessaires chez les sujets soumis à des traitements
diurétiques couplés ou non à des régimes
hypocaloriques.
Au contraire, une réduction en K peut
être indispensable chez les diabétiques ayant une insuffisance
rénale chronique ou chez les personnes soumises à des traitements
par inhibiteurs de l'enzyme de conversion.
Les supplémentations vitaminiques ne sont pas
nécessaires sauf dans le cadre de certains régimes qui sont en
principe déconseillés chez les diabétiques, sachant que
certains auteurs recommandent des supplémentations presque
systématiques en vitamines anti-oxydantes chez les sujets à
risque cardiovasculaire augmenté.
Les apports en micronutriments tels que le
sélénium ou le chrome sont difficiles à évaluer,
mais une alimentation équilibrée peut couvrir largement les
besoins.
f-Apports en
fibres :
Une alimentation riche en fibres alimentaires surtout
de type soluble (pectines, guar, gomme), contenues dans les fruits, les
légumes verts et les légumineuses, est souhaitable en terme de
régulation glycémique (19).
Ces aliments ont souvent un index glycémique
bas donc un régime riche en fibres insolubles est souhaitable en
termes de régularité du transit digestif sans
spécificité liée au diabète.
g-Alcool :
L'éthanol est un nutriment qui peut avoir des
effets toxiques. Ses effets métaboliques ont un retentissement
particulier chez le sujet diabétique (2).
L'alcool a deux effets sur le contrôle
glycémique :
· La consommation à jeun :
- Peut entrainer une hypoglycémie
sévère ; l'oxydation de l'éthanol entraine une
augmentation du rapport NADH/NAD, à l'origine d'une inhibition de la
néoglucogenèse.
Cette hypoglycémie est d'autant plus
sévère que les réserves hépatiques en
glycogène sont faibles, le sujet est dénutri ou éthylique
et qu'il reçoit un traitement par insuline ou antidiabétiques
oraux.
- L'alcool, en présence de glucides, peut
potentialiser la sécrétion d'insuline. Ce problème peut se
poser chez les sujets non insulinodépendants qui consommeraient
certaines boissons de type « Gin tonic » à distance
des repas.
· La consommation post prandiale :
- L'alcool peut entrainer un état
d'insulino-résistance qui peut aggraver le déséquilibre du
diabète.
- L'alcool peut également causer une
hypertriglycéridémie qui peut parfois être
sévère.
h- Utilisation des édulcorants et
des produits alimentaires allégés :
Les progrès de l'industrie agro-alimentaire
offrent, actuellement, une grande variété de produits dont la
composition a été modifiée pour en limiter le contenu en
glucides, en lipides ou en calories (12).
Ces aliments sont accessibles dans les circuits de
la grande distribution. On ne doit pas les considérer comme
indispensables mais seulement utilisables pour le diabétique.
Ils peuvent, théoriquement, permettre
à ce dernier de se conformer plus facilement aux contraintes
diététiques. Mais, en pratique, ils peuvent être source de
difficultés.
Les édulcorants se distinguent en deux
groupes :
· Les édulcorants
naturels :
Le fructose et certains polyols comme le sorbitol doivent
être pris en compte pour l'évaluation de la ration
calorique.
· Les édulcorants de
synthèse :
L'aspartame, la saccharine, l'acesulfame ou les cyclamates
sont quasiment ou totalement dépourvus de calories aux doses
utilisées. Leur usage chez la femme enceinte ou allaitante
nécessite une prudence particulière.
Pour le diabétique, l'usage des produits
allégés en sucres est favorable à condition que la charge
calorique de l'aliment ne soit pas augmentée. (Exemple :''Chocolat
light'' appauvri en sucres et enrichi en lipides)
II- L'activité physique chez le
diabétique
L`activité physique est le phénomène
biologique auquel sont associées les dépenses
énergétiques totales les plus élevées sur de
longues périodes.
La glycolyse est mise en jeu de façon très
rapide et pratiquement sans délai dés le début de
l`exercice sans doute par les variations rapides du rapport ADP/ATP et des
contenus d'AMP de la cellule ainsi que de tous les activateurs
allostériques de la glycogénolyse et de la glycolyse. Cependant,
cette régulation hormonale ne semble pas être fonctionnellement
importante lors d'exercices de puissance élevée.
La nature des substrats énergétiques
oxydés au cours de l'exercice aérobie varie selon la puissance et
la durée de l'exercice, ainsi que selon le niveau d`entraînement
du sujet et son alimentation avant et éventuellement pendant
l`effort.
Si l`exercice correspond à une puissance
élevée, il est nécessairement de courte durée et
les substrats oxydés sont de façon quasi exclusive des glucides
qui proviennent essentiellement des réserves du glycogène
musculaire.
La pratique régulière d'une activité
physique augmente la sensibilité des tissus périphériques
à l'insuline, elle améliore les anomalies de la
glycorégulation.
Il a été montré que des programmes
d'exercice physique régulier au long cours sont bénéfiques
chez des patients atteints d'intolérance au glucose.
Cependant certains précautions doivent être
prises en cas d'exercice physique chez le diabétique
insulinotraité hors compétition et si l'exercice est
inférieur à une heure, il suffit de vérifier la
glycémie capillaire avant l'effort. Si celle-ci est inférieure
à la fourchette conseillée un apport glucidique de 20 à
30g est recommandé.
Si l'exercice dure plus d'une heure il est
conseillé de prendre 20g de glucides par heure en combinant boissons et
aliments solides.
III- Le diabète chez la femme
enceinte :
Pour une femme enceinte diabétique, le plus
important est d'éviter les excursions glycémiques et la prise de
poids excessive.
Du point de vue quantitatif, les apports
alimentaires doivent êtres augmentés, surtout dans la
deuxième partie de la grossesse :
v De plus de 250 Kcal/jour en moyenne pour les
calories
v De plus de 15g/jour en moyenne pour les
protéines
v De 300 à 500 mg /jour pour le calcium.
Pour assurer ces normes, une alimentation riche en
produits laitiers est un excellent moyen.
Pour une femme diabétique obèse, une
restriction calorique est indispensable mais à condition que les apports
soient maintenus au dessus de 1600 Calories.
Une prescription de la collation du coucher est
obligatoire pour éviter les hypoglycémies pendant la nuit et les
tendances cétosiques, néfastes en particulier pour le
développement cérébral du foetus.
IV-Les risques liés à la grossesse chez
une femme diabétique connue:
Bien que l'on assiste ces dernières
années à une régression spectaculaire de la
mortalité et de la morbidité foetales dans la grossesse
diabétique, elle n'en demeure pas moins une grossesse à haut
risque pour la mère et l'enfant(8).
a - Les risques pour la
mère:
Ø Instabilité métabolique
:
Afin d'assurer les besoins nutritionnels du foetus, la
femme enceinte est soumise à des bouleversements métaboliques et
hormonaux qui contribuent à favoriser la mise en réserve du
glycogène et des lipides lors du 1er trimestre (10).
Ø Complications
vasculaires :
La grossesse augmente classiquement le risque de
survenue ou d'aggravation d'une rétinopathie(24) mais aussi
d'une néphropathie diabétique. Le risque le plus grave est
l'hypertension artérielle gravidique qui est d'autant plus
sévère que le diabète est ancien et que la fonction
rénale est altérée. La dernière complication
à craindre est la coronaropathie.
Ø Répercussions du diabète
sur la grossesse chez la femme diabétique
enceinte :
- La bactériurie asymptomatique est
fréquente mais les infections urinaires prennent parfois des formes
bruyantes (pyélonéphrites).
- La toxémie gravidique peut survenir même en
absence de néphropathie diabétique.
- L'hydramnios n'est pas rare.
b- Les risques pour le foetus
:
Ils sont liés à la fois aux facteurs
métaboliques et aux facteurs vasculaires.
- Pederson (20) a émis
l'hypothèse du rôle primordial de l'hyperglycémie
maternelle dans la constitution de l'embryofoetopathie
diabétique.
- Freinkel(10) a montré le rôle
également néfaste des métabolites qui accompagnent
l'hyperglycémie de la mère et qui rejoignent le sang foetal
à travers le placenta.
Ø Avortement
spontané :
Cas des grossesses diabétiques très mal
équilibrées (13) liés en partie à des
malformations léthales.
Ø Malformations
congénitales :
Tous les organes peuvent être concernés
mais surtout l'appareil cardiovasculaire, le système nerveux central, le
squelette et l'appareil uronéphrologique. Les malformations
léthales représentent 50% de la mortalité
périnatale.
Ø Macrosomie :
C'est la caractéristique la plus ancienne
et la plus fréquente rapportée chez le nouveau-né de
mère diabétique. Elle est liée à L'hyperinsulinisme
foetal consécutif à l'hyperglycémie maternelle.
Elle se traduit par une obésité et une
splanchnomégalie (8) et elle peut s'accompagner d'une
hypertrophie du septum inter-ventriculaire ,et être source de
traumatismes obstétricaux comme les dystocies des épaules, les
fractures de clavicule, les paralysies du plexus brachial...
Ø Hypotrophie
foetale :
L'hypotrophie est plus fréquente chez les
nouveau-nés de mères diabétiques.
Surtout si la mère présente une
néphropathie ou une toxémie un retard ultra-précoce
de la croissance intra-utérine est constaté
échographiquement(23).
Un petit poids de naissance et des troubles
psychomoteurs sont constatés vers l'âge de 4 ans chez l'enfant
né d'une grossesse diabétique.
Ø Mortalité
périnatale :
Certaines morts foetales sont à mettre sur
le compte des malformations léthales.
Elles peuvent être d'origine
métabolique par cétose massive ou acidocétose avec passage
transplacentaire des corps cétoniques.
Ø
Prématurité :
Elle est la source la plus fréquente de
morbidité. Le risque de prématurité dépend de
l'état vasculaire de la mère et surtout de l'existence
d'hypertension artérielle.
Ø Détresses
respiratoires :
- Elles sont plus fréquentes chez les
nouveau-nés de mères diabétiques.
- Elles sont liées à un retard de maturation
du surfactant pulmonaire, du fait de l'hyperinsulinisme foetal et de la
prématurité.
Ø Troubles métaboliques
néonataux :
Ils sont représentés essentiellement
par les hypoglycémies néonatales qui sont d'autant plus
importantes qu'il y eu un hyperinsulinisme foetal et que le diabète a
été mal équilibré dans les quelques heures qui ont
précédé l'accouchement. D'autres troubles
métaboliques sont possibles comme l'hyperbilirubinémie,
l'hypocalcémie, la polyglobulie ou l'hyperviscosité
sanguine.
Ø Troubles du développement
psychomoteur :
Le développement du système nerveux central,
lors du deuxième trimestre de la grossesse, peut être
perturbé par les désordres métaboliques.
V-Diabète gestationnel :
a-Définition :
Le diabète gestationnel est défini
par un trouble de la tolérance au glucose de
sévérité variable diagnostiqué pour la
1ère fois pendant la grossesse. A long terme, les femmes
ayant présenté un diabète durant leur grossesse ont un
risque élevé de développer un diabète de type
2.
b- Le diagnostic :
Parmi les critères de diagnostic, il y a
l'hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) avec 100g de
glucose sur 3 heures et de l'interpréter selon des normes
établies à partir des critères de O'Sullivan.
Aussi une HGPO avec 50g de glucose avec dosage de la
glycémie à jeun et à 2 heures.
|
O'Sullivan et Mahan
|
NDDG
|
Carpenter et coustan
|
OMS
|
Dose de charge
|
100g
|
100g
|
100g
|
75g
|
75g
|
Prélèvement
|
Sang total
|
plasma
|
plasma
|
plasma
|
plasma
|
Méthode de dosage
-à jeun
-à 1 heure
-à 2 heures
-à 3heures
|
Somogyi Nelson
0.90
1.65
1.45
1.25
|
Glucose oxydage
1.05
1.90
1.65
1.45
|
Glucose oxydase
0.95
1.80
1.55
1.40
|
Glucose oxydase
<1.40
Et
De 1.40 à1.99
|
Glucose oxydase
>1.40
et/ou
>2.00
|
Critères diagnostiques
|
Diabète gestationnel si au moins deux valeurs
élevées
|
Diabète gestationnel si au moins deux valeurs
élevées hyperglycémie modérée si une valeur
élevée
|
Diabète gestationnel si
Au moins deux valeurs élevées
hyperglycémie modérée si une valeur
élevée
|
intolérance
|
Diabète si une des deux valeurs
élevée
|
Tableau1 : hyperglycémie provoque par voie
oral : méthodes et critères diagnostiques du diabète
gestationnel et intolérance au glucose (valeurs normales en
g/L).
NDDG : National Diabetes Data Group, OMS :
Organisation mondiale de la sante.
c-Risques
maternels :
Ø A court terme :
2 complications prédominent de façon
significative dont la plus confirmée par des études est
l'hypertension artérielle gravidique qui est plus souvent
rencontrée dans les groupes avec diabète gestationnel que dans
les groupes témoins. Des études récentes
(25.27) soulignent, cependant, le rôle de
l'hyperglycémie modérée comme facteur de risque
indépendant d'hypertension artérielle gravidique et de
pré-eclampie. Il y existe également une augmentation
significative du risque de césarienne chez les femmes présentant
un diabète gestationnel par rapport aux femmes témoins.
Ø A long terme :
Le premier risque est la manifestation d'un diabète
de type 2 et les études montrent que 47% des cas se développent
après 5 ans.
d-Risques foetaux :
Ø A court terme :
Le risque de macrosomie est globalement multiplié
par deux en cas de diabète gestationnel.
Ø A long terme :
Des études épidémiologiques montrent
que le diabète maternel pourrait être à l'origine d'une
obésité et / ou de troubles de la tolérance au glucose
survenant dans l'enfance ou à l'âge adulte.
VI-Les besoins nutritionnels de la femme enceinte
diabétique :
Le régime alimentaire concerne non seulement
les personnes malades mais aussi les personnes en bonne santé. Elles
doivent veiller à consommer une alimentation conforme à leurs
besoins(11) et les besoins nutritionnels pour la femme enceinte
diabétique ne diffèrent pas beaucoup de ceux d'une femme enceinte
non diabétique.
a- L'apport conseillé en
énergie :
Le coût énergétique de la
grossesse doit tenir compte de la très forte capacité
d'épargne qui peut s'observer au début de la grossesse. En
réalité, il apparait que l'apport d'énergie
supplémentaire représente en moyenne, sur l'ensemble de la
grossesse, 120 Kcal/j. à savoir, une augmentation de :
b-L'apport conseillé en
protéines :
L'efficacité des protéines
alimentaires est la même dans les deux sexes. Les bilans azotés
sont équilibrés chez presque tous les sujets lorsque la
quantité de protéines dépasse 0,8g / Kg /j et que les
besoins en énergie sont couverts. On peut considérer que les
apports peuvent être augmentés de 0,1 g/kg/j pour les femmes
enceintes ce qui correspond pour une femme de 60 kg à un apport de 47,
52 et 61 g/j de protéines aux premier, second et troisième
trimestres ; ce qui correspond à 0,8 g/kg/j pendant le premier
trimestre, 0.9 g /kg/ J au deuxième et 1g/kg/J pendant le
troisième trimestre.
c-L'apport conseillé en
lipides :
Les lipides sont présents dans
l'alimentation sous forme de triglycérides et de phospholipides. Les
lipides sont constitués en majeur partie d'acide gras. Pour une femme
enceinte l'apport conseillé en acide linoléique et
á-linolénique ont été fixés respectivement
à 10g/j, et de 2g/j avec un rapport moyen de 5 pour un apport lipidique
conseillé représentant 30% de la ration calorique totale
(26).
AGS = 18 g/j (7) AGMI=45.5g/j
(4)
AGPI=13g/j (1,6)
d-L'apport conseillé en
glucides :
Bien qu'une alimentation très restreinte en
glucides n'induit pas de carence spécifique puisque ces derniers ne
contiennent aucun des constituants nécessaires à la naissance et
à l'entretien de l'organisme, leur apport nutritionnel conseillé
doit représenter 50 à 55% de la ration
énergétique(3).Un équilibre qualitatif entre
les différents glucides doit étre respecté :
*Les glucides simples :- Monosaccharides (glucose,
fructose, galactose)
- Disaccharides
(saccharose=galactose+glucose)
Doivent constitues le 1/3 de L'apport total en glucides,
le 2/3 restants doivent être apportés par des glucides complexes
(amidon,...).
e-L'apport conseillé en
fibres :
De nombreux travaux, depuis plusieurs
années, ont montré que certaines fibres, comme la pectine, ont
la capacité d'atténuer la montée glycémique
postprandiale (5). La consommation en fibres doit être
comprise entre 30 et 40 g/j. L'insuffisance en fibres est la cause principale
de constipation.
f-L'apport conseillé en
eau :
L'eau est évidemment au premier rang des
éléments essentiels pour l'organisme qui doit en recevoir entre 2
et 2,5 l/j. La moitié est apportée par les aliments.
g-L'apport conseillé en
éléments minéraux et vitamines :
Ø Le calcium :
Il est inutile de recommander le calcium chez la
femme enceinte nourrie avec une alimentation quotidienne
équilibrée apportant1000 mg de calcium. Les besoins augmentent de
220mg/j au troisième trimestre. Donc l'apport conseillé pour une
femme enceinte au 3ème trimestre est 1220mg/j.
Ø Phosphore :
L'apport conseillé pour la femme enceinte est
de 800 mg/j.
Ø Fer :
L'apport conseillé est de 30 mg/j
recommandé au 3émetrimestre.
Ø Vitamines :
- L'apport conseillé en acide folique est de 400
mg/j et celui de vitamine B12 est de 2,6 ug/j.
- L'apport recommandé en vitamine A est de 700 ug/j
et celui de vitamine D est de 10 ug/j au cours du 3ème
trimestre.
- Cependant, une alimentation qui couvre les besoins
caloriques apportant généralement les vitamines et les
oligoéléments en quantité suffisante.
Plan de la partie pratique
A/Objectifs
B/Méthodologie du travail
C/Profil de nos sujets
D/Résultats
E/Discussion
F/conclusion
Les objectifs
Notre travail consiste à :
_1-Analyser l'alimentation spontanée de
(30) femmes diabétiques travailleuses d'âge moyen 33.8 ans
(26- 43 ans).
_2-décèler les erreurs et les
écarts alimentaires ainsi que les facteurs influençant
l'alimentation et le rythme de la prise alimentaire
_3- établir des conseils adéquats
qui, en conséquence serviront à mener une grossesse avec le
minimum de risque pour le foetus et la mère diabétique
Méthodologie de
travail
_1-Echantillon :
Notre travail intéresse un
échantillon de 30 femmes enceintes . Tous nos sujets sont à la
fin du deuxième trimestre de la grossesse et elles sont toutes
diabétiques travailleuses(travail de bureau), d'âge moyen 33.8
ans hospitalisées pour déséquilibre métabolique
dans les services de maternité et de néonatologie de
l'hôpital la Rabta ,et à l'Institut National de Nutrition et de
Technologie Alimentaire de Tunis. Ce travail a eu lieu durant la
période qui s'étend du 30 novembre 2007 au 14 mars
2008.
_2-Méthode de travail :
Nous avons établi pour chaque femme une fiche
comportant des données relatives à :
-L'état civil.
- Le niveau socioéconomique (Le type de
profession : cadre supérieur, cadre moyen)
-L'âge du diabète
- Le type de diabète
- Les pathologies associées
-Les antécédents familiaux
d'obésité, d'HTA, d'HLP, de diabète...
-Les antécédents personnels médicaux
et gynéco-obstétricaux (nombre de grossesses antérieures,
nombre de fausses couches, macrosomies, mal formations foetales, notion de
diabète gestationnel dans les grossesses
précédentes...
-l'âge, le Poids, la Taille, Le
périmètre ombilical...
Chaque femme choisie est interrogée à
titre individuel de façon dirigée dans le but de tirer des
informations fiables.
_3-Matériel :
L'alimentation spontanée des femmes a
été déterminée par la méthode du
questionnaire relatif au rappel des dernières 24 heures.
Nous avons pour cela utilisé un questionnaire
portant 23 questions ouvertes et semi-ouvertes. Ce questionnaire nous a permis
essentiellement de recueillir les informations relatives à
l'alimentation spontanée de nos sujets.
Les questions ont été posées par nous
même en utilisant un langage simple et facile à comprendre par la
femme.
Cette démarche nous a permis de recenser la
nature et la quantité d'aliments ingérés par ses femmes
enceintes diabétiques travailleuses.
L'appréciation des quantités
d'aliments consommés a été rendue possible en tenant
compte des mesures usuelles couramment utilisées soit à titre
d'exemple :
- Un verre de lait = 220cc
-Un morceau de fromage = 15g
-Un morceau de sucre = 5g
Pour les plats nous avons tenu compte des
différents ingrédients qui composent la
préparation.
La conversion des aliments en énergie et en
nutriments (glucides, lipides et protides) ainsi que la détermination
des rapports entre protéines d'origine animale et protéines
d'origine végétale, entre lipides d'origine
végétale et lipides totaux ainsi que l'apport hydrique ont
été effectués à l'aide du logiciel de traitement
d'enquêtes alimentaires Bilnut (version 2.01) retenu et adopté
par l'Institut National de Nutrition et de Technologie Alimentaire de Tunis
.
Pour l'analyse statistique de nos résultats, nous
avons fait recours au logiciel SPSS .Nos résultat sont exprimés
sous forme de graphiques à l'aide de l'Excel2007.
Profil de nos sujets :
1-Classification de nos sujets en fonction de leur
état civil :
Figure 1:Etat civil des Femmes
- Toute nos femmes sont mariées (100%).
2/Classification de nos sujets en fonction de leur
profession :
Figure 2 : Profession des
enquêtées
-La majorité de nos femmes sont des cadres
moyens (76%).
-24% sont des cadres supérieurs.
3/Caractéristiques des
enquêtés :
|
Moyenne
|
#177; Ecart-type
|
Nombre d'enfants vivants
|
1
|
1.17
|
Récent(en
mois)
Age
du diabète
Ancien (en
années)
|
1.03
|
1.16
|
2.63
|
6
|
Nombre des grossesses
précédentes
|
2.63
|
1.88
|
Nombre de parités
|
1.73
|
1.34
|
Poids en(Kg)
|
79.63
|
10.76
|
Taille en (cm)
|
161
|
11
|
Nombre d'hypoglycémies par semaine et par
personne
|
2.56
|
2.27
|
Nombre des consultations diététiques
par mois
|
1.50
|
0.82
|
Tableau1: Caractéristiques des
enquêtées
-Toutes nos patientes sont questionnées au cours de
leur hospitalisation pour déséquilibre métabolique, c'est
pour cela qu'il n'est pas étonnant de signaler chez elles en moyenne
2.56 hypoglycémies.
4/Classification de nos sujets en fonction de leur
type de diabète :
Figure 3 : Type de
diabète
-1/3 de nos sujets (soit 10 cas) sont des
diabétiques connues avant la grossesse actuelle (30% diabétiques
type 1 et 3 .3% diabétiques type 2).
-2/3(soit20 sujets) présentent un
diabète découvert lors de la grossesse actuelle.
5/Classification de nos sujets en fonction de leurs
antécédents familiaux
d'obésité :
Figure 4 : Antécédents familiaux
d'obésité
-Une notion d'obésité familiale est
retrouvée chez 1/4de nos sujets (23.3%).
6/Classification de nos sujets en fonction de leurs
Antécédents familiaux de
diabète :
Figure 5 : Antécédents familiaux
de diabète
-Une notion de diabète familial est
retrouvée chez 63% de nos sujets (19 cas).
7/Classification de nos sujets en fonction de leurs
Antécédents familiaux d'
HTA :
Figure6 : Antécédents familiaux
d' HTA
-Plus de la moitie de nos sujet soit 57%(17cas)
présentent une notion d'hypertension artérielle
familiale.
8/Classification de nos sujets en fonction de leurs
Antécédents familiaux d'
HLP :
Figure 7 : Antécédents familiaux
d' HLP
-27% de nos sujets (soit 8 cas) présentent
une notion d'hyperlipémie familiale.
9/Classification de nos sujets en fonctions de leurs
Antécédents personnels d'obésité :
Figure 8 : Antécédents
personnels d'obésité
-43% de nos sujets (soit 13cas) présentent
des antécédents personnels de HTA.
10/Classification de nos sujets en fonction de leurs
Traitements antidiabétiques en
cours :
Figure 9 : Traitement antidiabétique
en cours
-La moitié de nos sujets soit 15 cas sont
actuellement traitées pour leur diabète par la
diététique seule.
-43.3% (soit 13 sujets) sont actuellement
traitées à l'insuline.
-6.7% (soit 2 cas) sont enceintes au deuxième
trimestre et sont des diabétiques connues avant la grossesse actuelle
et sont traitées par les antidiabétiques oraux (ADO),traitement
arrêté dés leur hospitalisation actuelle .Elles sont
toutes les deux remises à l'insuline et confiées à leur
gynécologue pour compléments d'explorations dans le but
d'éliminer une mal formation foetale secondaire aux ADO qui sont de ce
fait ,contre indiqués au cours de la grossesse .Il s'agit de femmes
diabétiques très indisciplinées du point de vue
traitement et suivi .C'est le type même des grossesses
diabétiques non programmées qui ne devraient pratiquement plus
exister .
*Remarque : enceinte sous ADO, grossesses non
programmées
11/Classification de nos sujets en fonction leurs
Antécédents personnels de
diabète gestationnel :
Figure 10 : Antécédents
personnels de diabète gestationnel
-66 .7% de nos sujets (soit 20cas) ont
présenté un diabète gestationnel lors d'une grossesse
précédente.
11/Classification de nos sujets en fonctions leurs
Antécédents personnels de macrosomie :
Figure 11 : Antécédents
personnels de macrosomie
-La macrosomie a été retrouvée chez
13.3% de nos sujets (soit 4 cas).
13/Classification de nos sujets en fonction leurs
Antécédents personnels de fausses couches :
Figure 12: Antécédents personnels de
fausses couches
-La moitié de nos sujets ont fait au moins une
fausse couche lors des grossesses précédentes.
14/Classification de nos sujets en fonction leurs
Antécédents personnels de malformations
foetales :
Figure 13: Antécédents personnels de
malformations foetales
-23.3 % de nos sujets ont fait au moins une
malformation foetale lors des grossesses précédentes.
15/Classification de nos sujets en fonction du Stade
de leurs rétinopathies :
Figure 24: Stade de la
rétinopathie
-90% (soit 27cas sur 30) de nos sujets sont indemnes
de rétinopathie.
16/ Classification de nos sujets en fonction de la
présence ou pas de Néphropathie :
Figure 15 : Classification de nos sujets en
fonction de la présence ou pas de Néphropathie
-93.3% de nos sujets sont indemnes de
Néphropathie.
17/Classification de nos sujets en fonction de la
présence ou pas de Neuropathie :
Figure 36: Classification de nos sujets en fonction
de la présence ou pas de
Neuropathie
-96.7% de nos sujets sont indemnes de Neuropathie.
18/Classification de nos sujets en fonction de
l'âge de leur diabète :
Figure 17 : Classification de nos sujets en
fonction de l'âge de leur diabète
-70% de nos sujets présentent un diabète
découvert lors de la grossesse actuelle.
-Environ 10% de nos sujets présentent un
diabète qui évolue depuis plus de 10ans.
19/Classification de nos sujets en fonction du nombre
des grossesses précédentes :
Figure 18 : Classification de nos sujets en
fonction du nombre des grossesses précédentes
-20% de nos sujets sont à leur
première grossesse et 53.3% sont à plus de 3 grossesses.
20/Classification de nos sujets en fonction de la
présence ou pas d' HTA :
Figure 19 : Classification de nos sujets en
fonction de la présence ou pas d' HTA
-16.7% de nos sujets sont hypertendues.
21/Classification de nos sujets en fonction de la
présence ou Pas d' HLP :
Figure 20: Classification de nos sujets en fonction
de la présence ou Pas d' HLP
-10% de nos sujets présente une HLP.
22/Classification de nos sujets en fonction de la
présence ou pas d' hyper uricémie :
Figure 21 : Classification de nos sujets en
fonction de la présence ou pas d' hyperuricémie
- L'uricémie est normale chez 100% de nos
sujets.
23/Classification de nos sujets en fonction de la
grossesse actuelle : Préparée ou non
Préparée :
Figure 42: Classification de nos sujets en fonction
de la grossesse actuelle : Préparée ou non
Préparée
-Environ la moitié de nos sujets
présentent une grossesse non préparée.
24/Classification de nos sujets en fonction de la
grossesse actuelle désirée ou non
Désirée :
Figure 23 : Classification de nos sujets en
fonction de la grossesse actuelle désirée ou non
Désirée
-90% des grossesses sont désirées.
25/Classification de nos sujets en fonction de la
possession ou pas d'un lecteur de glycémie :
Figure 24 : Classification de nos sujets en
fonction de la possession ou pas d'un lecteur de glycémie
-Environ 2/3 de nos sujets ne possèdent pas un
lecteur de glycémie.
26/Classification de nos sujets en fonction de la
sensation ou pas des signes périphériques
d'hypoglycémie :
Figure 25 : Classification de nos sujets en
fonction de la sensation ou pas des signes périphériques
d'hypoglycémie
-66.7% de nos sujets ressentent les signes
périphériques de l'hypoglycémie.
27/ Classification de nos sujets en fonction du
nombre d'hypoglycémie par jour confirmées au
glucomètre (ressenties et non
ressenties) :
Figure 26 : Classification de nos sujets en
fonction du nombre d'hypoglycémie par jour confirmées au
glucomètre (ressenties et non ressenties)
-40% de nos sujets présentent en moyenne un
épisode hypoglycémique non ressenti découvert lors des
mesures systématiques des glycémies au glucomètre sur
les 24h.
-60% de nos sujets présentent une à deux
hypoglycémies ressenties et confirmées.
28/Classification de nos sujets en fonction de la
Connaissance ou pas des effets de la perturbation de la glycémie sur le
bébé : (mal formations) :
Figure 27 : Classification de nos sujets en
fonction de la Connaissance ou pas des effets de la perturbation de la
glycémie sur le bébé : malformations
-2/3 de nos patientes ne connaissent pas le risque des
perturbations métaboliques en rapport avec leur diabète sur le
bébé.
29/Classification de nos sujets en fonction de la
Connaissance ou pas des effets de la perturbation de la glycémie sur le
bébé : macrosomie :
Figure 28: Classification de nos sujets en
fonction de la Connaissance ou pas des effets de la perturbation de la
glycémie sur le bébé :( macrosomie)
3O/Classification de nos sujets en fonction de la
qualité du suivi et
de la diététique prescrite
Figure 29 : Classification de nos sujets en
fonction de la qualité du suivi de la diététique
prescrite
-83.3% de nos sujets s'attachent et suivent les
conseils diététiques.
30/Classification de nos sujets en fonction de leur
Attitude vis à vis du suivi ou pas de la diététique
après l'accouchement :
Figure 32 : Classification de nos sujets en
fonction de leur Attitude vis a vis du suivi ou pas de la
diététique après l'accouchement
-90% de nos sujets se disent prêtes à
poursuivre la diététique après l'accouchement.
31/ Moyennes des apports alimentaires de nos
sujets :
|
Moyenne
|
#177; Ecart-type
|
Calories totals/24h
|
2749.83
|
1407.05
|
Protéines en gr (%AET)
|
63.36 gr (9.21%)
|
5.52
|
Lipides en gr (%AET)
|
187gr (61.20%)
|
10.92
|
Glucides en gr (%AET)
|
203.32gr (29.57%)
|
12.73
|
PA/PV
|
1.47
|
1.43
|
Acide gras Poly/Saturé
|
1.04
|
0.72
|
Saccharose (g/j)
|
29.74
|
23.14
|
Calcium (mg/j)
|
971.56
|
211.50
|
Fer (mg/j)
|
14.13
|
5.71
|
Vitaminé B1 (mg/j)
|
2.98
|
6.59
|
Fibres (g)
|
23.88
|
10.58
|
Sodium (mg/j)
|
1729.56
|
566.67
|
Potassium (mg/j)
|
2707.06
|
776.91
|
Phosphore (mg/j)
|
1221.23
|
487.24
|
Vitamine C (mg/j)
|
129.80
|
107.25
|
Magnésium (mg/j)
|
243.70
|
97.91
|
Zinc (mg/j)
|
28.97
|
74.48
|
Vitamine E (mg/j)
|
12.04
|
6.76
|
Folates (ug)
|
272.10
|
103.07
|
Eau (ml/j)
|
1254.60
|
969.90
|
Alcool
|
0
|
0
|
Tableau2 : Moyennes des apports alimentaires de nos
sujets
32/ Moyenne des apports caloriques des
différentes prises alimentaires :
|
La moyenne des calories glucidique
|
La moyenne des calories
protidique
|
La moyenne des calories lipidique
|
La moyenne des calories totales
|
Le pourcentage des
Calories totales
|
Petit déjeuner
|
198.2
|
24.40
|
270.00
|
492.6
|
17.9%
|
Collation du matin
|
71.05
|
28.30
|
85.00
|
184.35
|
6.7%
|
Déjeuner
|
336.3
|
106.20
|
650.02
|
1092.52
|
39.7%
|
Collation de l'aprés midi
|
64.73
|
14.30
|
70.00
|
149.03
|
5.4%
|
Diner
|
104.13
|
65.70
|
520.02
|
689.85
|
25.1%
|
Collation du soir
|
38.98
|
17.70
|
90.01
|
146.69
|
5.3%
|
Total
|
813.28
|
253.44
|
1683 .05
|
2749.83
|
100%
|
Tableau 3 : La moyenne des apports caloriques des
différentes prises alimentaires
33)Répartition journalière de
l'alimentation de nos sujets
|
Prise de repas
|
Rythmicité de prise des
repas
|
Type de repas
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Préparation personnelle
|
Restauration
rapide
|
Petit déjeuner
|
30
|
0
|
9
|
21
|
24
|
6
|
Collation du matin
|
25
|
5
|
21
|
4
|
13
|
12
|
Déjeuner
|
30
|
0
|
8
|
22
|
20
|
10
|
Collation de l'après midi
|
21
|
9
|
9
|
12
|
10
|
11
|
Diner
|
29
|
1
|
11
|
18
|
28
|
1
|
Collation du soir
|
23
|
7
|
9
|
14
|
12
|
11
|
Tableau 4 : Répartition journalière de
l'alimentation de nos sujets
Discussion
La grossesse est une période
d'importantes modifications physiologiques au cours de laquelle les besoins
foetaux nécessitent des apports réguliers et
équilibrés fournis par l'alimentation et les réserves
maternelles .Chez la femme enceinte diabétique, la grossesse
constitue une étape de bouleversements métaboliques qui, si
certaines précautions ne sont pas prises, risquent d'entrainer des
répercussions néfastes pour le foetus et pour la mère. Il
est actuellement établi que la grossesse diabétique devrait
être programmée, c'est-à-dire préparée. On
dit que la grossesse chez la diabétique dure 4 trimestres, le premier
trimestre étant celui qui précède cette grossesse et
pendant lequel le terrain devrait être bien préparé,
c'est-à-dire le diabète bien équilibré et la
patiente bien éduquée du point de vue traitement et
diététique.
Notre étude porte sur 30 femmes diabétiques
travailleuses, toutes au deuxième trimestre de grossesse. Leurs
âge moyen est de 33.8 ans. Elles sont cadres moyens pour la
majorité. Le diabète est découvert à l'occasion de
la grossesse actuelle dans 66.7% des cas et est ancien dans 33.3%. La notion
de diabète gestationnel lors d'une grossesse précédente
est rapportée dans 66.7% des cas. Des antécédents de
macrosomie foetale sont retrouvés dans 13.3% des cas. On rapporte,
également, au moins une fausse-couche et zéro enfant vivant dans
la moitié des cas. L'hypertension artérielle est notée
chez 16.7% de nos patientes. Cette hypertension artérielle
nécessite une prise en charge multidisciplinaire rigoureuse.
La grossesse actuelle n'a pas été
préparée chez la moitié des femmes incluses dans notre
étude. Il s'agit de patientes qui consultent soit pour la
première fois, adressées par le dispensaire local ou par un
gynécologue, soit il s'agit de patientes qui ne respectent pas les
rendez-vous des consultations.
Cette grossesse est désirée dans 90% des
cas.
63.3% de ces femmes ne disposent pas de
glycomètre et 33.3% ne ressentent pas les signes
périphériques de l'hypoglycémie ou, plutôt, ne
connaissent pas ces signes à défaut d'une bonne éducation.
D'ailleurs, 2/3 ne connaissent pas le risque des perturbations
métaboliques en rapport avec leur diabète sur le
bébé.
Heureusement qu'au cours de leur hospitalisation, 83.3%
des patientes déclarent s'attacher à suivre les conseils
diététiques et le traitement prescrit même après
l'accouchement.
La moitié de nos sujets suivent actuellement un
traitement qui consiste en une diététique seule dans la
moitié des cas et associée à l'insuline dans 43.3% des
cas.
L'analyse de l'enquête alimentaire pratiquée
a montré que l'apport calorique total moyen est excessif (2749.83
calories plus ou moins 1407.05 calories contre une valeur recommandée de
2000 calories). La répartition glucides-lipides-protides est très
déséquilibrée avec des pourcentages respectifs de 29.57%,
61.20% et 9.21% contre des valeurs recommandées respectives de 55%, 30%
et 15%.Cette alimentation est hyperlipidique apportant autant d'acides gras
polyinsaturés que d'acides gras saturés .L'apport protidique est
bas ( 9.21%) de même que celui des glucides (29.27%) .
Ce déséquilibre alimentaire témoigne
de l'éducation nutritionnelle déficiente de nos sujets et
explique les hypoglycémies fréquentes rencontrées chez la
majorité d'entre eux .
L'apport calcique est insuffisant (971mg contre une
recommandation de 1200mg), celui en fer est, aussi, insuffisant (14.13mg contre
une recommandation de 30mg).
La répartition de la ration de nos patientes sur le
nycthémère est perturbée :
-petit déjeuner : 17.9 % de l'apport
énergétique total contre une valeur recommandée de
20%.
-déjeuner : 39.7% de l'apport
énergétique total contre une valeur recommandée de
30%.
-diner : 25.1% de l'apport énergétique
total contre une valeur recommandée de 20%.
-prises alimentaires extra-prandiales : 17.4% de
l'apport énergétique total contre une valeur recommandée
de 15%.
Le facteur travail a une influence non négligeable
sur ce déséquilibre alimentaire en effet les femmes enceintes
travailleuses ont souvent recours à des plats de restauration rapide
souvent riches en graisses saturées (pizza, sandwish, croissant...) qui
sont pris dans la rue.
C'est ainsi que 1/3 de nos sujets prennent leur
déjeuner dans la rue (restauration rapide). Par contre, le diner est
pris par 93.3% de nos patientes à domicile (préparation
personnelle).
3 prises alimentaires extra-prandiales (collation du
matin, collation de l'après-midi, collation du soir) sont, dans presque
la moitié des cas, des préparations de restauration
rapide.
Le travail des femmes a une influence sur le type
d'aliments consommés (restauration rapide surtout le jour, restauration
à domicile surtout le soir) ainsi que sur la rythmicité des
prises alimentaires puisque environ 2/3 des sujets ne respectent pas l'horaire
des prises alimentaires et notamment du petit déjeuner et du
déjeuner.
Conclusion
La grossesse est une période d'importantes
modifications physiologiques au cours de laquelle les besoins foetaux
nécessitent des apports réguliers et équilibrés,
fournis par l'alimentation et les réserves maternelles.
Chez la diabétique, la grossesse constitue une
étape de bouleversements métaboliques et implique donc une
attention particulière concernant l'alimentation et le
traitement.
Notre étude porte sur 30 femmes diabétiques
travailleuses, toutes enceintes au deuxième trimestre, d'âge moyen
33.8 ans, cadres moyens pour la majorité, ayant en moyenne un enfant
vivant, 2.63#177; 1.88 grossesses, 1.73 #177; 1.34 parités.
Nos sujets sont suivies à l'Institut National de
Nutrition et de Technologie Alimentaire de Tunis et au Centre de
Maternité et de Néonatologie de Tunis .Le diabète est
découvert à l'occasion de la grossesse actuelle chez 70% de nos
patientes et est ancien chez les autres.
Actuellement, les sujets suivent un traitement qui
consiste en une diététique seule dans la moitié des cas,
insuline et diététique dans l'autre moitié.
L'enquête réalisée chez nos sujets
a permis de montrer que leur consommation alimentaire est hypercalorique
surtout lipidique, déficitaire en protides, glucides (expliquant le
pourcentage non négligeable d'hypoglycémies décrites),
calcium et en fer. Cette alimentation est mal répartie sur le
nycthémère puisque les horaires des prises alimentaires ne sont
pas respectés surtout le petit déjeuner et le déjeuner
ainsi que la collation du matin et de l'après-midi qui sont dans la
majorité des cas basés sur des aliments de restauration rapide et
parfois même non pris.
Le travail de nos patientes a une influence surtout sur le
type des aliments consommés (préparation personnelle ou
préparation de restauration rapide) dans le sens où c'est plus
facile pour les femmes travailleuses d'acheter leurs repas dans la rue mais
ceci reste à confirmer par une autre étude qui comparera
l'alimentation des femmes diabétiques travailleuses à un lot de
femmes diabétiques non travailleuses appariées du point de vue
âge, niveau socio économique, habitat, etc.
Enfin, nous pouvons dire que nos patientes
diabétiques enceintes travailleuses nécessitent une prise en
charge nutritionnelle rigoureuse avec des conseils personnalisés
axés, surtout, sur le type des aliments consommés, sur le respect
de l'équilibre de la ration ,de la rythmicité et des horaires
des prises alimentaires ainsi que sur le respect du traitement et surtout du
suivi et des contrôles réguliers.
Par ailleurs, un glucomètre est une
nécessité absolue chez toutes les femmes enceintes
diabétiques.
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L'alimentation de la femme enceinte
diabétique travailleuse
_1-Nom :
Prénom :
Numéraux :
_2-Age:
_3- Etat civil : *
Célibataire :
*Mariée :
*Veuve :
_4-Nombre des enfants
vivants :
_5-La profession :
*Cadre supérieur :
*Cadre moyen
_6-L'âge d'apparition de
diabète :
_7-Type de diabète :
* gestationnel
*type 1
*type 2
_8-Antecedants familiaux :
*Obésité
oui :...... non :......
*Diabète
oui :......
non :.....
*HTA
oui :......
non :.....
*HLP
oui :......
non : .......
Autres :...........................................................................................................................................................................................
_9-Antecedants Personnels :
*Obésité
oui : ........
Non :......
*Diabète
oui : ........
Non :.......
_Diététique
uniquement :........... _Insuline :............
ADO :..........
*Diabète gestationnel
oui :..... Non :......
*Macrosomie Si
oui combien :..... Non :......
*Fausse couches Si
oui combien :...... Non :......
*Mal formations foetales Si oui
combien :..... Non :.......
*Nombre des grossesses précédentes
et nombre de parités : G :........
P :........
_10-Examen physique :
*Poids :........
*Taille :........
*Circonférence
abdominal :........................................
-Age de la grossesse
actuelle :..........................
_11-Donnes de dernier bilan de
retentissement :
*Rétinopathie
Si oui précise le stade :
Non :
1 :......
2 :...... 3 :......
4 :.......
*Néphropathie
Oui :......
Non :......
*Neuropathie
Oui :......
Non :......
_12-Pathologies
associées :
*HTA
Oui :.....
Non :......
*HLP
Oui :.....
Non :.....
*Hyper uricémie
Oui :.....
Non :.......
*Obésité
Oui :.....
Non :.......
*Autres :...................................................................................................................................................
_13-Grossesse actuelle :
*Préparée
Oui :.....
Non :....
*Désires
Oui :.....
Non :.....
_14- Les aliment pris pendant chaque
collation :
*collation N
°1 :........................................................................................................................
*collation
N°2 :.........................................................................................................................
*collation
N°3 :........................................................................................................................
*pendant le déjeuner :
*pendant le diner :
_16-L'évolution de votre diabète au
cours de la grossesse :
*Est ce que vous disposez d'un lecteur de
glycémie Oui :......
Non :......
_17-Est-ce que vous sentez une chute de
glycémie par fois :
*oui :
*non :
Si oui :
- Combien de fois par jour :......
- Combien de fois par semaine :.....
_18-Quelle sont les signes de votre
hypoglycémie
*vertige oui :
non :
*sueur oui :
non :
*maux de tète oui :
non :
*douleur gastrique
oui : non :
*autre
préciser :................................................................................................
_19-Comment vous réagissez en cas
d'hypoglycémie :
*manger de sucrerie
oui : non :
* salé
oui :
non :
* fruit
oui :
non :
* dormir
oui :
non :
*autre a
préciser :..........................................................................................
_20-Saviez vous quel sont la conséquence de
la perturbation de la glycémie :
*sur la femme :
-HTA gravidique
oui : non :
-avortement précoce
oui : non :
_ Autre à
préciser :....................................................................................
*sur votre bébé :
- mal formation
oui : non :
- obésité précoce
oui :
non :
_autre à
préciser :....................................................................................................................
_21- Est-ce que vous tenez compte des conseils de
votre diététicienne :
Oui :
non :
Si oui
pourquoi :............................................................................................................
Si non
pourquoi :...........................................................................................................
_22- Combien de fois vous consultez votre
diététicienne :
*1 fois par semaine:........
*1 fois par 15
jours :..........
* seulement si le médecin
vous y oblige
_2 3- Est ce que vous allez suivre le conseil
de votre diététicienne âpres votre accouchement :
Oui :
non :
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