Département Contrôle et Suivi des Pensions
Département des Moyens Généraux
Département Contrôle de Gestion
Département Réseaux &
Sécurité
Département de la formation et des Stages
Département Comptabilité
Département Analyse des paiements
Département des Pensions des Entreprises et Organismes
Publics
Département Juridique et Contentieux
Département Etude
Département Recouvrement
Département des Pensions Civiles
Département Exploitation
Département Etudes, Méthodes et
Organisations
Département Gestion des Ressources Humaines
Département des Pensions Militaires
Département Finances
Direction des Pensions (DP)
Direction des Ressources Humaines (DRH)
Direction des Systèmes d'information (DSI)
Direction de la Planification et du Développement
(DPD)
Direction Financière et Comptable
(DFC)
Département Communication et Actions Sociales
Département Audit Interne
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT
DIRECTEUR GENERAL
PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
CGRAE
QUELLE POLITIQUE DE PROTECTION SOCIALE EN FAVEUR DES RETRAITES
DU SECTEUR PUBLIC EN CÔTE D'IVOIRE ?
Licence Professionnelle
Marketing des Produits Financiers et d'Assurance
SOMMAIRE
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Libellés
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Pages
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Remerciements..............................................................................................
Introduction
générale..................................................................................
I. Présentation de la structure
d'accueil...........................
I-1 Contexte du choix de la mission de
stage.............
I-2 Description de la
CGRAE...............................................
I-2-1
Historique.................................................
I-2-2 Missions et objectifs de la
CGRAE....
I-2-3
L'organisation générale de la CGRAE
I-2-4 Les activités de la
CGRAE.....................
II- Etat des
lieux.......................................................................................
II-1 Situation actuelle des fonctionnaires
à la
retraite.........................................................
II-2 Aperçu de la politique de protection
sociale en faveur des retraités du secteur
public.............
II-2-1 L'assurance
sociale...........................
II-2-2 L'assistance
publique.......................
II-3 Les principaux chiffres de la
caisse..............
II-3-1 Les populations
couvertes...............
II-3-2 Les
données financières.....
III- Propositions pour une politique de protection
sociale
renforcée en faveur des retraités du
secteur public.............
III-1 Propositions au niveau de l'assurance
sociale et de l'assistance
publique......................................................
III-1-1 Au plan
assurantiel...........................
III-1-2 Au plan de l'assistance
publique
III-2 Recommandations pour un régime de
pensions
plus
efficace...........................................................................
III-2-1 Propositions de
modifications....
III-2-2 Scénario de
réforme et taux de
cotisations
recommandés...........................
Conclusion
générale.....................................................................................
Bibliographie...................................................................................................
Glossaire............................................................................................................
Annexe..............................................................................................................
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P. 4
P. 5
P. 9
P. 9
P. 10
P. 10
P. 11
P. 12
P. 17
P. 18
P. 18
P. 21
P. 21
P. 32
P. 34
P. 34
P. 40
P. 43
P. 43
P. 43
P. 44
P. 46
P. 47
P. 48
P. 51
P. 52
P. 53
P. 57
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REMERCIEMENTS
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Je tiens à remercier, dans un premier temps, toute
l'équipe pédagogique d'ISMANT et les intervenants professionnels
responsables de la formation marketing des produits financiers et
d'assurance.
Je tiens à témoigner toute ma reconnaissance aux
personnes suivantes, pour l'expérience enrichissante et pleine
d'intérêt qu'elles m'ont fait vivre durant ces deux mois au sein
de la CGRAE.
M. NIANKAN Eugène, Directeur de la Planification et du
Développement de la CGRAE, pour m'avoir permis d'effectuer mon stage au
sein du département étude, méthode et organisation. Aussi,
lui suis-je très reconnaissant pour son accueil et la confiance qu'il
m'a accordée dès mon arrivée dans l'entreprise.
M. GUEU Yra, responsable du département étude,
méthode et organisation, mon tuteur professionnel, pour m'avoir
intégré rapidement au sein de l'entreprise et pour m'avoir
accordé toute sa confiance ; pour le temps qu'il ma consacré
tout au long de mon séjour au sein de l'entreprise, sachant
répondre à toutes mes interrogations ; sans oublier sa
participation au cheminement de ce mémoire.
Mesdames Tohou, Mobio, Veh ainsi que l'ensemble du personnel
de la CGRAE pour leur accueil sympathique et leur coopération
professionnelle tout au long de ces deux mois.
INTRODUCTION GENERALE
Le besoin de protection sociale ne date pas de nos jours.
Certes, les hommes ont un goût du risque, mais celui-ci ne les
empêche pas d'avoir besoin, pour eux et pour leur famille, d'une
protection minimale face aux aléas de la vie. Cette protection a pu,
dans les sociétés traditionnelles, être partiellement
assurée par les familles étendues, des entraides locales,
professionnelles ou religieuses. Les mutations sociales ne permettent plus
aujourd'hui, à ces formes anciennes, dont l'efficacité a toujours
été imparfaite, de garantir une sécurité
suffisante.
Définie comme l'ensemble des actions mise en oeuvre par
les pouvoirs publics (Etat, Collectivités décentralisées,
Institutions...), en vue d'améliorer les conditions d'existence d'une
population cible, la protection sociale constitue, de nos jours un
problème de société. En effet, l'évolution
démographique pose un problème aux différents
régimes de pension en vigueur dans le monde. Avec la hausse de
l'espérance de vie et la baisse de la natalité, la proportion de
retraités par rapport à la population active augmente plus
rapidement. Les actifs étant les seuls productifs, la part du produit
allant aux retraités va augmenter et celle des actifs va diminuer.
D'où la mise en place, dans pratiquement tous les pays, de
règlements et de systèmes de retraite.
Les systèmes de retraite sont
généralement fondés sur deux principes : la
« capitalisation » et « la
répartition », que chaque pays utilise dans des proportions
différentes.
Le système par capitalisation se fait par le biais de
l'achat-vente de titres. Il a été mis en place pour limiter la
liberté à chacun d'acheter les titres qu'il veut, en obligeant
chacun à préparer sa retraite : comme pour la
répartition, il suppose un certain niveau de contraintes, avec aussi
bien des cotisations et des prestations régulières et,
très généralement, de nos jours, obligatoires1(*). L'intérêt de la
capitalisation des cotisations versées au compte de l'assuré est
qu'il permet l'accumulation des intérêts conférant une
rentabilité particulière au système. Elle assure, par
ailleurs, à chaque assuré une certaine
sécurité : celui-ci dispose sur sa réserve, d'une
créance exposée aux aléas monétaires, mais à
l'abri de tout aléa juridique. Enfin et surtout, l'épargne
forcée à laquelle elle correspond permet des investissements des
plus utiles pour l'économie des pays. Toutefois, la technique de la
capitalisation renferme des insuffisances. Elle est vulnérable aux
dévaluations monétaires : la monnaie se
dépréciant, l'assuré ne retrouve plus, de fait, sous forme
de prestations, ce qu'il a versé pendant sa vie active. Il est
également à noter que ce mécanisme, expression d'une
optique individualiste, ne permet guère de faire participer les
personnes protégées à l'évolution du niveau de vie
de la communauté.
Le système par répartition suppose des
cotisations obligatoires payées par les actifs - ou leurs employeurs -
en fonction de leurs revenus, cotisations essentiellement utilisées pour
financer les retraites du moment, selon des règles données. Le
mode de cotisations et des prestations peut varier dans le temps : il est
souvent établi par une instance extra-économique (administrative
ou directement politique). Il y a, dans ce système, à tout
moment, un rapport étroit entre la masse des cotisations et celle des
retraites versées à ce même moment2(*). Le principal mérite de
ce système est d'écarter les risques de très forte
dépréciation monétaire sur une longue période
puisque les sommes prélevées sont immédiatement
redistribuées. Il présente également un important
élément de souplesse par la possibilité de variation des
taux de cotisation qui peuvent être fixée à posteriori ou
à priori. En revanche, ce régime dépend directement de
l'évolution naturelle ou non du groupe intéressé ; il
se crée un rapport cotisants/bénéficiaires qui peut
devenir négatif et entrainer à plus ou moins long terme des
difficultés de financement.
En Côte d'Ivoire, le régime de pension en vigueur
est le régime par répartition. La politique de protection sociale
ivoirienne est conduite par trois institutions soeurs que sont :
- La Caisse Générale de Retraite des Agents de
l'Etat (CGRAE) - dont le rôle principal est de gérer le
régime de retraite des fonctionnaires - a une mission de service public
qui se résume en deux points essentiels :
ü Percevoir les cotisations et subventions
destinées au financement des pensions de retraite et autres prestations
et assurer la gestion financière des excédents de
cotisations ;
ü Effectuer diverses prestations en faveur des
bénéficiaires désignés ;
- La Mutuelle Générale des Fonctionnaires et
agents de l'Etat de Côte d'Ivoire (MUGEFCI) dont l'objet est de
contribuer à l'amélioration des conditions de vie de ses membres
(les fonctionnaires et agents de l'Etat, les bénéficiaires d'une
pension ou d'une allocation viagère de réversion de l'Etat, les
enfants mineurs orphelins bénéficiaires d'une pension ou d'une
allocation viagère de réversion de l'Etat) ainsi que de leur
famille, au moyen d'un système d'entraide et de solidarité
tendant à réparer des risques sociaux ;
- La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a
une mission de service public qui a pour but de fournir des prestations
à l'effet de pallier les conséquences financières de
certains risques ou de certaines situations en matière d'accident du
travail, de maladie professionnelle, de maternité, de retraite,
d'invalidité et d'allocations familiales relatif aux travailleurs du
secteur privé.
Dans le cadre de notre étude, notre attention se
portera essentiellement sur la CGRAE dont le régime de pensions connait
des difficultés d'ordre structurel. Les difficultés du
régime de retraite ivoirien résultent de deux
phénomènes.
D'une part, les droits accumulés par les assurés
arrivent à leur niveau le plus élevé car les
fonctionnaires qui partent aujourd'hui en retraite ont des carrières
complètes et ont donc accumulé des droits importants. D'autre
part, le pays assiste à l'augmentation accélérée du
nombre de retraités, du fait à la fois d'un "papy boom"
(arrivée à la retraite des générations des
années 60/70) et d'un allongement de l'espérance de vie au
départ à la retraite3(*).
Pour toutes ces raisons, la CGRAE n'arrive plus à
fournir des prestations sociales à la hauteur des attentes des
retraités si bien qu'ils sont confrontés à des
difficultés économiques, sociales et psychologiques.
Face à cette situation, on peut se poser les questions
suivantes :
- comment améliorer les conditions de vie des
fonctionnaires à la retraite ?
- quelles réformes nécessaires convient-il
d'adopter pour corriger le dysfonctionnement actuel du régime de
retraite?
Ces questions seront traitées à travers le
thème "Quelle politique de protection sociale en faveur des
retraités du secteur public en Côte d'Ivoire ?"
A travers cette étude, nous visons plusieurs objectifs
qui se subdivisent comme suit :
- objectif principal : Améliorer les conditions de
vie des retraités du secteur public en Côte d'Ivoire.
- objectif secondaire : Assainir le régime de
pensions en réduisant les dépenses et en augmentant les
revenus.
La méthode de travail adoptée comprend 3
phases :
1. La collecte des informations
Elle se déroulera en deux étapes. Il s'agira
d'une enquête à partir d'observations et d'entretiens
auprès des retraités et pensionnés de la CGRAE. Ensuite,
nous ferons des recherches documentaires. A cet effet, la documentation
disponible dans les archives de la CGRAE nous sera d'un apport capital.
2. L'analyse critique des informations
A travers les informations recueillies dans la phase
précédente nous allons d'abord évaluer l'impact de la
politique de protection sociale sur les retraités du secteur public.
Ensuite, nous donnerons un aperçu de la politique sociale et les
résultats de nos entretiens avec les pensionnés de la CGRAE.
Enfin, nous évoquerons les difficultés de la caisse de
retraite.
3. Les propositions de solutions
A la lumière de nos analyses, nous exposerons des
propositions en vue de la construction d'une nouvelle politique de protection
sociale et en vue de l'assainissement du régime de retraite.
I- Présentation de la CGRAE
Introduction
La Caisse Générale de Retraite des Agents de
l'Etat (CGRAE) créée le 5 avril 1977 a une mission de service
public. Elle est au service des retraités du secteur public ivoirien.
En vue d'une présentation excellente de notre
entreprise d'accueil, nous évoquerons premièrement les raisons du
choix de notre thème de stage. Deuxièmement, nous nous
emploierons à cerner tous les aspects de l'entreprise d'un point de vue
historique, organisationnel et managérial.
I-1 Contexte du choix de la
mission de stage
La caisse de retraite est une institution financière,
publique ou privée qui reçoit des cotisations, à titre
obligatoire ou facultatif, qui servent à alimenter, des versements de
retraite des salariés ou de travailleurs indépendants, en
utilisant un procédé de capitalisation ou de répartition.
On parle de caisse primaire pour le régime de base et de caisse
complémentaire pour les prestations au-delà de ce régime.
La CGRAE est la seule caisse de retraite ivoirienne.
L'intérêt que nous portons à l'assurance
sociale nous a conduit à choisir cette institution pour effectuer un
stage de deux mois afin d'appréhender les difficultés
inhérentes à la politique de sécurité sociale
ivoirienne en vue de formuler des propositions dans l'optique
d'améliorer la politique sociale à l'égard des
retraités du secteur public en Côte d'Ivoire.
Les 23, 24, et 25 juillet 2008, s'est tenu à Grand
Bassam, ville située à une trentaine de kilomètres
à l'est d'Abidjan (capitale économique de la Côte
d'Ivoire), un séminaire interministériel sur la
problématique de la retraite en Côte d'Ivoire avec pour
thème « le fonctionnaire face à la
retraite ». En effet, la caisse rencontre plusieurs
difficultés dans l'exercice de ses missions en raison notamment, des
retards importants dans la liquidation et la transmission des dossiers de
retraite par le Ministère de la Fonction Publique et de l'Emploi. A
cela, il faut ajouter, le fort accroissement du nombre de retraités et
des besoins grandissants des assurés sociaux. Face à ces
problèmes et compte tenu de l'importance de la mission qui lui est
confiée, la CGRAE a entrepris une série d'actions visant à
l'amélioration quantitative de ses prestations ; ce processus
devant aboutir à la formulation d'un ensemble de propositions d'aide
à la décision politique en vue de l'amélioration des
conditions de vie des fonctionnaires et des agents de l'Etat à la
retraite. C'est dans cette optique que s'inscrit le choix de notre thème
de mémoire : « Quelle politique de protection sociale en
faveur des retraités du secteur publique en Côte
d'Ivoire ». L'objectif général de notre étude
est d'améliorer les conditions de vie des fonctionnaires à la
retraite et d'assainir le régime de retraite qui s'applique aux
travailleurs du secteur public.
I-2 Description de l'entreprise
I-2-1 Historique
Le principe des caisses de retraite instauré par
l'administration coloniale et fondé sur le régime dit obligatoire
et par répartition a été maintenu par l'Etat ivoirien
dès l'accession du pays à l'indépendance. Ainsi, en 1962,
une loi institue et organise le régime des pensions civiles en
Côte d'ivoire et dès 1964 l'activité est confiée au
Trésor public sous l'autorité du Ministère des affaires
économiques et du plan. L'accroissement de l'activité des
pensions civiles amène à la création d'une administration
spécifique le 5 avril 1977 sous la forme d'un Etablissement public
administratif relevant respectivement des ministères de l'Economie et
des finances, du budget, de la fonction publique, de la défense et du
service publique. Dans un souci d'efficacité, elle a connu plusieurs
réorganisations dont les principales sont le décret n°
92-47 du 29 janvier 1992 qui érige la CGRAE en Etablissement Public
à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) et le décret
n° 97-674 du 3 décembre 1997 qui confère à la CGRAE
le statut de société d'Etat au capital de 300 000 000
FCFA, détenu à 100 % par l'Etat ivoirien.
Cette nouvelle organisation lui accorde plus d'autonomie dans
l'action pour répondre aux aspirations des retraités.
Le régime ivoirien de retraite repose sur une logique
de tutelle exercée par l'Etat qui prend l'engagement, dans le cadre
d'une solidarité nationale, de veiller à ce que chacun de ses
agents à la retraite bénéficie d'un minimum de revenu. Cet
engagement de l'Etat ivoirien est assorti d'une contrepartie pour les agents
qui ont l'obligation de contribuer au financement du système en leur
qualité de bénéficiaires potentiels.
Précédemment placée sous l'unique tutelle du
Ministère chargé de l'Economie et des Finances, elle est, au
lendemain de l'avènement de la deuxième République, le 26
octobre 2000, placée sous la double tutelle du Ministère de la
solidarité, de la Sécurité Sociale et des
Handicapés (tutelle technique) et du Ministère de l'Economie et
des Finances (tutelle financière).
I-2-2 Missions et objectifs de la CGRAE
Ø Missions
La Caisse Générale de Retraite des Agents de
l'Etat de Côte d'Ivoire accomplit une mission de service public qui
s'articule sur la perception des cotisations et des subventions
prélevées sur les personnels de l'Etat en vue d'assurer un
financement régulier des pensions de retraite mais également pour
offrir à ses bénéficiaires diverses prestations
autorisées par la gestion des excédents de cotisations. La CGRAE
effectue, dans ce cadre, la collecte de cotisations des personnels de
structures qui lui sont affiliées ainsi que la liquidation et le
paiement aux bénéficiaires des pensions de retraite, des
allocations viagères, des pensions de réversion, des rentes
d'invalidité, des capitaux décès ... .
Ø Objectifs
La CGRAE a pour objectifs :
- le recouvrement des cotisations au titre de l'assurance
vieillesse ;
- la liquidation et le paiement des pensions de retraite, des
allocations viagères ou des pécules, des rentes
d'invalidité ;
- la liquidation et le paiement des pensions des veuves et des
pensions d'orphelins, en cas de décès du titulaire ;
- le versement des capitaux décès, en cas de
décès d'un agent de l'Etat en activité ;
- les versements pour charge de famille et les majorations
pour famille nombreuse ;
- le remboursement de cotisations, part employé (6 %),
aux agents venant à quitter le service avant de pouvoir obtenir une
pension de retraite.
I-2-3 L'organisation générale de la
CGRAE
Conformément à son statut de
Société d'Etat, l'organisation de la CGRAE-SODE se
présente comme suit:
· un Conseil d'Administration composé de douze
(12) membres (nommés par décret pris en conseil des ministres)
qui exerce de façon continue leur autorité et leur contrôle
sur les activités de la Société, et qui définit la
politique générale de l'entreprise. Son président actuel
est M. Fagnidi Djédjé Gustave. Le conseil supervise aussi les
activités de la direction générale ;
· une direction générale qui veille
à la mise en oeuvre des délibérations du conseil
d'Administration. Son président actuel est M. Jean Jacques AHO. La
direction a aussi en charge la gestion courante de la Société
et coordonne les travaux de ses cinq directions, qui sont :
- la direction des prestations ;
- la direction financière et comptable ;
- la direction de l'administration générale et
des ressources humaines ;
- la direction des systèmes d'informations ;
- la direction de la planification et du
développement.
La CGRAE basée à Abidjan compte en son sein
près de 150 agents repartis de la façon suivante :
- 45 cadres
- 58 agents de maîtrise
- 47 employés
La présentation de l'organisation générale
de la CGRAE débutera par l'organigramme structurel de l'entreprise
d'accueil et se terminera par les attributions de chaque direction que compte
la CGRAE.
Organigramme structurel de la CGRAE
Ø La Direction des Prestation (DP)
Elle a en charge :
- la réception des dossiers en provenance du
ministère de la fonction publique pour les fonctionnaires
exerçant dans l'Administration publique, dont les droits sont
liquidés par le Ministre de la fonction publique ;
- la réception des dossiers en provenance du
Ministère de la défense et de la sécurité pour les
militaires, gendarmes et les policiers, dont les droits sont liquidés
par la CGRAE ;
- la réception des dossiers en provenance des
directions des ressources humaines des organismes affiliés, pour les
fonctionnaires et agents temporaires exerçant dans les organismes
affiliés, dont les droits sont liquidés par la CGRAE ;
- la liquidation des droits des travailleurs et de leurs
ayants cause ;
- le paiement des droits des travailleurs et de leurs ayants
cause ;
- le paiement des droits de tous les
bénéficiaires et le suivi des prestations en cours de
paiement ;
- la gestion des contentieux liés aux prestations
payées.
Le directeur des prestations est M. Emile ZEDI.
Ø Direction des systèmes
d'informations
Cette direction est chargée du suivie de tous les
utilisateurs de l'outil informatique, de l'exploitation et du
développement des logiciels, de la maintenance du matériel
informatique et téléphonique de la CGRAE.
Le directeur des systèmes d'informations coordonne
toutes les activités au niveau de la direction, cette direction comprend
trois départements :
- un département d'exploitation qui veille sur la
correction des dossiers des pensionnaires jusqu'à l'édition des
bulletins de pension ;
- un département réseaux et
sécurités qui s'occupe du bon fonctionnement du matériel
réseau, de sa sécurité et de la maintenance de
celui-ci ;
- un département étude.
Le directeur actuel de la direction des systèmes
d'informations est M. YAO Randolphe.
Ø La Direction Financière et Comptable
(DFC)
Elle est chargée :
- de la mobilisation des ressources financières
destinées à permettre à la CGRAE d'assurer ses missions
telles que définies dans son objet social, notamment le paiement des
pensions et des différentes indemnités au profit des
bénéficiaires et la gestion des excédents de
cotisations ;
- de mettre à la disposition des tiers, toutes les
informations financières et comptables permettant de suivre, dans le
temps et dans l'espace, l'évolution de la CGRAE.
Le directeur financier est M. BEDA Yapi.
Ø La Direction de l'Administration
Générale et des Ressources Humaines (DAGRH)
Elle est chargée de :
- gérer les ressources humaines et matérielles
de l'entreprise ;
- mettre en oeuvre la politique sociale et du
développement humain de l'entreprise ;
- exécuter les achats nécessaires au
fonctionnement de l'entreprise ;
- veiller à l'entretien et au bon fonctionnement du
matériel de l'entreprise.
Le directeur des ressources humaines est M. BOHUI Paul
Arnaud.
Ø La Direction de la Planification et du
Développement (DPD)
Elle a pour mission :
- de mener des études actuarielles ;
- de concevoir des projets dans le court, moyen et long
terme ;
- d'assurer l'adéquation entre les ressources et les
dépenses aux fins de réaliser des programmes d'investissement de
la société ;
- d'élaborer des tableaux de bord.
Le directeur de la planification et du développement est
M. NIANKAN Konan Eugène.
La direction planification et développement
étant ma direction hôte, je présenterai l'organigramme
structurel de la direction et les attributions du département dans
lequel j'ai effectué mon stage.
Organigramme structurel de la Direction de la
Planification et du Développement
Les attributions du département
études, méthodes et organisations
J'ai effectué mon stage au poste d'assistant du
chargé d'études. Mais quelle est la mission du chargé
d'étude et quelles sont les activités significatives de la
fonction ?
Mission de la fonction : Le chef de
département étude, méthode et organisation a pour mission
d'élaborer et de conduire les projets à rentabilité
économique, financière et sociale adaptés au
développement et à l'évolution de l'entreprise.
Les activités significatives de la fonction :
- participer à la conduite de toutes les études
de faisabilité (aspects techniques -financiers - économiques -
sociaux...) relatives à tout projet initié par la CGRAE ;
- mener périodiquement de concert avec le chef de
département, des études actuarielles pour une meilleure
visibilité de l'actualité de la CGRAE ;
- effectuer les études de marché et de
faisabilité pour la conception et la mise en oeuvre de nouveaux produits
de retraite ou d'assurance (retraite complémentaire par capitalisation).
I-2-4 Les activités de la
CGRAE
Les activités principales de la CGRAE sont :
- la collecte de cotisations des structures
affiliées ;
- la liquidation et le paiement des pensions de retraite, des
allocations viagères et des rentes d'invalidité ;
- le versement des capitaux décès en cas de
décès d'un agent de l'Etat en activité ;
- la liquidation et le paiement des pensions de veuves et des
pensions d'orphelins en cas de décès du fonctionnaire en
activité ou retraité ;
- le versement des prestations pour charge de famille (les
majorations et allocations) ;
- le remboursement de cotisation de 6 % ;
- la gestion des excédents de ressources.
Conclusion partielle
La CGRAE est une institution financière publique qui
reçoit des cotisations à titre obligatoire pour alimenter des
versements de retraite au profit des fonctionnaires et agents de l'Etat (agents
temporaires, militaires, policiers, ambassadeurs, ministres...). Mais quelle
est la situation actuelle des fonctionnaires et agents de l'Etat à
la retraite? Quelles sont les prestations actuelles fournies par le
régime de retraite en vigueur ? Quelle est la santé
financière actuelle du régime de retraite ?
II Etat des lieux
Introduction
La retraite, d'un point de vue social et financier, est le
fait de se retirer de la vie professionnelle sous certaines conditions
d'âge, de durée d'exercice etc.
Ce retrait de la vie professionnelle donne droit de
bénéficier d'une pension de vieillesse, appelée
retraite.
En vue d'évaluer la situation économique,
sociale et sanitaire des retraités du secteur public ainsi que les
différentes prestations offertes par le système de protection
sociale, nous mettrons d'abord en lumière la situation actuelle des
retraités, ensuite nous présenterons l'ensemble des garanties et
avantages sociaux institués pour fournir une aide aux retraités
du secteur public. Enfin, nous évoquerons les difficultés
actuelles du régime de retraite.
II-1 Situation actuelle des fonctionnaires à la
retraite
L'évolution du système de protection sociale
actuelle en Côte d'Ivoire, consiste à rechercher si les moyens
(juridiques, administratifs ou financiers) mis en oeuvre ont permis de produire
les effets attendus, et d'atteindre les objectifs fixés. Pour ce faire
nous évaluerons les impacts de la politique de protection sociale sur
les retraités du secteur public.
A cet effet, nos estimations ont été faites sous
les hypothèses suivantes :
- le seuil de pauvreté des estimations est :
183 450 F CFA (2002) comme seuil de pauvreté relative et
94 280 F CFA (2002) comme le seuil d'extrême
pauvreté ;
- la totalité du revenu mensuel est supposée
consommée, toutes choses étant égales par
ailleurs ;
- le nombre d'enfants en charge et la situation matrimoniale
ont permis de déterminer la taille des ménages et le revenu
mensuel par tête ;
Est donc considéré comme relativement pauvre
tout retraité du secteur public dont la pension est comprise entre
94 280 F CFA et 183 450 F CFA. Le non pauvre est celui dont le revenu
mensuel est supérieur ou égal à 183 450 F CFA.
Ainsi le statut de pauvreté des assurés de la
CGRAE, de 2004 à 2006, se présente comme suit :
Tableau n°1 : Statut de pauvreté des
assurés de la CGRAE de 2004 à 2006
|
2004
|
2005
|
2006
|
Retraités pauvres
|
5 253
|
10 355
|
11 828
|
Retraités non pauvres
|
48 959
|
47 490
|
50 531
|
TOTAL
|
54 212
|
57 845
|
62 359
|
Source : CGRAE/DEMO
Sur 54 212 assurés en 2004, l'effectif des
retraités vivant dans la pauvreté se chiffre à 5 253
soit 9,69 % de l'ensemble des retraités assurés de la CGRAE.
Sur 57 845 assurés en 2005, l'effectif des
retraités vivant dans la pauvreté se chiffre à
10 355 soit 17, 90 % de l'ensemble des assurés de
la CGRAE.
En 2006, sur 62 359 assurés, l'effectif vivant
dans la pauvreté se chiffre à 11 828. Les retraités
confrontés à des problèmes économiques
représentent en 2006 18,96 % de l'ensemble des assurés.
Le nombre de retraités accablés par des
problèmes économiques, sociaux et psychologiques est en hausse au
cours de ces trois dernières années. En effet, de 2004 à
2006, l'effectif des retraités vivant dans la pauvreté est
passé de 5 253 à 11 828 soit une hausse de 125,16 %.
Cette progression inquiétante de la pauvreté au sein des agents
de l'Etat à la retraite montre que l'assurance sociale dans son
fonctionnement actuel est loin de contribuer à la réduction de
la pauvreté des retraités du secteur public.
Graphique n°1 : Répartition des
retraités selon leur situation sociale de 2004 à 2006
Source : CGRAE/DEMO
Les entretiens auprès des pensionnés de la CGRAE
ont révélé que :
- la grande majorité des retraités n'arrive pas
à faire face à leurs frais de santé et ne
bénéficie pas d'une bonne prise en charge
médicale ;
- la grande majorité des retraités ont un faible
pouvoir d'achat ;
- il existe une absence de politique d'accueil et
d'écoute des retraités et autres personnes du troisième
âge, dans nos structures sanitaires publiques ;
- il existe une absence de structures de santé,
spécialisées dans le traitement des maladies liées
à la vieillesse ;
- de nombreux retraités sont marginalisés,
l'oisiveté et le stress de l'ennui sont le lot quotidien des ex-agents
de l'Etat à la retraite ;
- de nombreux retraités n'ont pas pu accéder
à la propriété immobilière.
II-2 Aperçu de la politique de protection
sociale en faveur des retraités du secteur public
La notion de « politique de protection
sociale » ramène à un ensemble d'actions mises en
oeuvre par les pouvoirs publics (Etat, Collectivités
décentralisées, Institutions...), en vue d'améliorer les
conditions d'existence d'une population cible. En Côte d'Ivoire, la
politique de protection sociale à l'endroit des retraités du
secteur public est mise en oeuvre par la CGRAE. En effet, la CGRAE gère
un régime obligatoire des pensions (régime par
répartition) qui s'applique exclusivement aux travailleurs du secteur
public.
Les prestations offertes aux assurés de la CGRAE
peuvent être regroupées en deux grandes catégories :
les prestations au titre de l'assurance sociale et les prestations au titre de
l'assistance publique.
II-2-1 L'assurance sociale
L'assurance sociale a pour objectif de prémunir les
populations contre les risques sociaux, lesquels ont pour conséquence
majeure, la perte de revenu des individus (charges de famille, chômage,
maladie, vieillesse, accident du travail...). Les prestations sociales sont
financées par des cotisations prélevées sur les salaires
(assurance publique obligatoire à travers les caisses de
sécurité sociale). Dans le cadre de notre étude nous
mettrons en relief les prestations sociales destinées aux
retraités du secteur public. Il convient de distinguer quatre types de
prestations : (i) les pensions de retraite, (ii) les
pensions de réversion et (iii) les prestations en cas
d'accident de travail ou de maladies professionnelles et (iv) les
prestations à paiement unique notamment le remboursement des cotisations
6%.
(i) Les pensions de
retraite
Il existe plusieurs types de pensions de retraite :
- la pension d'ancienneté ;
- la pension proportionnelle ;
- les allocations viagères ;
- la rente viagère ;
- la solde de réforme.
i-1 La pension
d'ancienneté
i-1-1 La pension d'ancienneté des
fonctionnaires civils
Pour bénéficier de la pension
d'ancienneté des fonctionnaires civils trois conditions sont
exigées :
- la condition d'âge : vous devez avoir atteint la
limite d'âge statutaire de votre emploi, au moment de la cessation de vos
fonctions. La limite d'âge de l'emploi se situe, selon des textes
spécifiques, à : cinquante-cinq (55) ans, en
général ; soixante (60) ans, pour les fonctionnaires de la
catégorie A, échelle A3 à A7 ; soixante-cinq (65)
ans, pour les magistrats et les professeurs d'université.
- la condition de durée de service : vous devez
avoir accompli trente (30) ans de service effectifs, au moins.
- la condition de cotisation : Vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur.
Le taux de vos annuités liquidables est fixé
à 2 %. Le montant de votre pension, sans les accessoires, ne peut
être supérieur à 80 % de votre traitement de base, au
moment de votre départ à la retraite.
i-1-2 La pension d'ancienneté des
militaires, gendarmes ou policiers
Pour avoir droit à la pension d'ancienneté des
militaires, gendarmes ou policiers, vous devez remplir deux (2) conditions
cumulatives, qui sont :
- la condition de durée de service : vous devez
avoir effectué au moins vingt-cinq (25) années de services
militaires effectifs et de services civils dûment validés4(*)
- La condition de cotisation : vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur.
Votre pension d'ancienneté est fixée, par
annuité liquidable, à 2 % de votre solde de base. En aucun cas,
à égalité d'ancienneté de service, votre pension de
retraite ne peut être supérieure à votre solde de
base5(*).
i-2 La pension
proportionnelle
i-2-1 La pension proportionnelle des
fonctionnaires civils
Pour avoir droit à la pension proportionnelle des
fonctionnaires civils, vous devez satisfaire :
- la condition de cotisation : vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur ;
- la condition d'âge : votre droit à pension
proportionnelle est acquis, sans condition de durée de service, lorsque
vous atteignez la limite d'âge statutaire de votre emploi sans droit
à pension d'ancienneté ;
- la condition de durée de service : votre droit
à pension proportionnelle est acquis, sans condition d'âge,
après quinze (15) ans de service ;
- la condition d'invalidité : votre droit à
pension proportionnelle est acquis sans condition d'âge ni de
durée de service, lorsque vous êtes admis à la retraite
pour invalidité.
Le montant minimum de la pension proportionnelle des
fonctionnaires civils est basée sur moins de 25 annuités ne peut
être inférieure à 4 % du traitement de base afférent
à l'indice minimum de votre emploi. Le montant maximum de la
pension proportionnelle des fonctionnaires civils ne peut pas dépasser
80 % de votre traitement de base, au moment de votre départ à la
retraite.
i-2-2 La pension proportionnelle des
militaires, gendarmes ou policiers
Pour bénéficier de la pension proportionnelle
des militaires, gendarmes ou policiers, vous devez remplir deux conditions
cumulatives, à savoir : la condition de durée de service et
la condition de cotisation à la CGRAE.
La condition de durée de service : vous devez
avoir effectué au moins quinze (15) années de services militaires
effectifs et de services civils dûment validés6(*).
La condition de cotisation : vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur.
Votre pension proportionnelle ne peut être
inférieure à :
90 % de celle du sergent, du maréchal des logis ou du
second maître, en ce qui concerne le caporal chef ou le quartier
maître de première classe ;
80 % de celle du sergent, du maréchal des logis ou du
second maître, en ce qui concerne le caporal ou le quartier maître,
le soldat ou le matelot7(*).
Votre pension proportionnelle ne peut dépasser le
montant de votre solde de base8(*).
i-3 Les allocations viagères
Les allocations viagères sont des indemnités
versées à des personnes ayant exercé certaines hautes
fonctions de l'Etat9(*).
i-3-1 L'allocation viagère des
personnalités
Pour bénéficier de l'allocation viagère
des personnalités, vous devez remplir deux conditions cumulatives :
exercer une haute fonction de l'Etat et cotiser à la CGRAE.
Exercer certaines hautes fonctions de l'Etat :
Vous devez avoir exercé au moins l'une des fonctions
suivantes : président de la république, président
d'institution, membre du gouvernement ou ministre.
Cotiser à la CGRAE : Vous devez
avoir cotisé à la CGRAE 18 % de vos indemnités dont 6 %
directement prélevés sur vos indemnités et 12 %
payés par la présidence de la république.
Votre allocation viagère est basée sur les
émoluments soumis à retenue pour pension d'un président de
chambre à la cour suprême. Le taux de votre allocation
viagère équivaut à 60 %, 90 %, 180 % des
émoluments soumis à retenue pour pension d'un président de
chambre à la cour suprême, si vous êtes respectivement un
membre du gouvernement, un ancien président d'institution ou un ancien
président de la république.
i-3-2 L'allocation viagère des agents
temporaires
L'agent temporaire se définit comme un agent
travaillant ou ayant travaillé pour le compte de l'Etat ou de ses
démembrements sans avoir le statut de fonctionnaire. A la
différence du fonctionnaire qui, à la retraite, perçoit
une pension, l'agent temporaire, à la cessation de ses fonctions,
perçoit une allocation viagère d'agent temporaire
c'est-à-dire une somme d'argent qui lui est versée à vie
par l'Etat pour rétribuer ses anciens services.
Pour bénéficier de l'allocation viagère
des agents temporaires avec jouissance immédiate, vous devez remplir
trois conditions cumulatives : la condition d'âge, la condition de
durée de service et la condition de cotisation.
La condition d'âge : vous devez avoir
cinquante-cinq (55) ans d'âge, au moment de la cessation de vos
fonctions.
La condition de durée de service : vous devez
avoir accompli quinze (15) ans de services effectifs, au moins.
La condition de cotisation : vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur10(*).
L'allocation viagère des agents temporaires est
fixée à 2 % du salaire moyen des six derniers mois de service par
année de service effectif. Le maximum d'annuités liquidables est
fixé à trente11(*).
i-4 Les rentes
viagères
Les rentes viagères sont des allocations
pécuniaires versées aux ayants cause (conjoints ou descendants)
d'un fonctionnaire, agent de l'Etat, militaire, policier ou gendarme
décédé en service12(*).
i-4-1 La rente viagère des
fonctionnaires civils
Vous êtes ayants cause (conjoints et descendants) d'un
fonctionnaire civil décédé au cours d'un accident dans
l'exercice de ses fonctions ou consécutif à l'aggravation de son
incapacité permanente, vous avez droit à la rente viagère
des fonctionnaires civils.
La rente viagère à verser aux ayants cause d'un
fonctionnaire civil est calculée sur le taux d'incapacité de 100
% de la solde de base13(*).
i-4-2 La rente viagère des militaires,
gendarmes ou policiers
Vous êtes ayants cause (conjoint et descendants) d'un
militaire, d'un gendarme ou d'un policier décédé en
service commandé suite à un évènement survenu du
fait ou à l'occasion du service, suite à l'aggravation d'une
invalidité résultant d'un accident survenu du fait ou à
l'occasion du service ou suite à l'aggravation d'une invalidité
résultant d'une maladie contractée du fait ou à l'occasion
du service14(*) vous avez
droit à la rente viagère des militaires, gendarmes ou
policiers.
Le montant de la rente viagère à verser aux
ayants cause des gendarmes, militaire ou policiers est fixé à 100
% de la solde afférente à l'indice moyen du grade détenu
par le militaire, gendarme, ou policier décédé.
i-5 La solde de reforme
La solde de réforme est une allocation
pécuniaire et personnelle versée au militaire, gendarme ou
policier pendant une durée égale à celle des services
effectivement accomplis15(*).
Pour bénéficier d'une solde de réforme,
vous devez remplir trois conditions cumulatives : la condition de
durée du service militaire, la condition de cotisation à la CGRAE
et la condition de mise en position de réforme16(*).
La condition de durée de service : vous devez
avoir effectué un temps de service égal ou supérieur
à cinq (5) années.
La condition de cotisation : vous devez avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de votre traitement de base dont 6 %
directement prélevés sur votre revenu et 12 % payés par
votre employeur.
Etre rendu à la vie civile : vous devez avoir
été rendu à la vie civile sans droit à pension
d'ancienneté ou à pension proportionnelle.
La solde de réforme est fixée au tiers de la
solde de base. Elle est ramenée au quart lorsque le placement en
position de réforme résulte de la révocation17(*).
(ii) Les pensions de réversion ou
pension des ayants cause
On distingue :
- la pension du conjoint survivant (veuf ou veuve) ;
- la pension des orphelins mineurs ;
- la pension des ascendants.
Généralement appelée pension de
réversion, la pension des ayants cause est une allocation
pécuniaire versée à la veuve et aux orphelins mineurs d'un
fonctionnaire ou d'un militaire, policier ou gendarme
décédé, soit à la retraite, soit en
activité, qui remplissait les conditions d'acquisition d'une pension de
retraite et éventuellement d'une rente viagère
d'invalidité. Cette pension est viagère lorsqu'elle est
payée au conjoint survivant. En revanche, la pension est dite temporaire
lorsqu'elle est payée au conjoint survivant. En revanche, la pension
est dite temporaire lorsqu'elle est payée aux orphelins mineurs. Dans ce
cas, la pension est attribuée à l'enfant jusqu'à ce qu'il
atteigne l'âge de vingt et un (21) ans révolus.
ii-1 La pension du conjoint
survivant
Ø La pension du survivant des fonctionnaires et
personnels civils de l'Etat
La pension de réversion du conjoint survivant est une
allocation versée à l'époux ou à l'épouse
d'un fonctionnaire décédé en activité ou à
la retraite qui bénéficiait ou aurait pu bénéficier
d'une pension de retraite ou d'une rente viagère18(*).
- La pension de veuf : le veuf est la personne qui est
mariée à la femme fonctionnaire ou agent de l'Etat au moment du
décès de celle-ci. Le montant de votre pension de veuf est
égal à 50 % de la pension d'ancienneté ou proportionnelle
obtenue ou qu'aurait obtenue votre épouse le jour de son
décès, augmenté, le cas échéant, de la
moitié de la rente d'invalidité dont elle
bénéficiait ou aurait pu bénéficier19(*).
- La pension de la veuve : la veuve est la femme qui est
mariée au fonctionnaire ou agent civil de l'Etat au moment de son
décès. Toutefois, la femme qui a gagné son divorce contre
un fonctionnaire et agent civil de l'Etat peut bénéficier de la
pension de veuve. La pension de réversion de veuve est égale
à 50 % de la pension d'ancienneté ou proportionnelle de votre
époux décédé et augmentée
éventuellement de 50 % de la rente d'invalidité dont il aurait
bénéficié.
Ø La pension du conjoint survivant des militaires,
gendarmes ou policiers
Le conjoint survivant (le veuf ou la veuve) est la personne
qui est mariée au militaire, gendarme ou policier au moment de
décès.
La seule condition exigée est le mariage
célébré devant un officier de l'état civil.
Le conjoint survivant a droit à 50 % de la pension de
retraite, de la solde de réforme et de la pension d'invalidité du
militaire, gendarme ou policier20(*).
ii-2 La pension des orphelins
mineurs
Ø La pension des orphelins mineurs des
fonctionnaires et personnels civils de l'Etat
Le droit à pension temporaire d'orphelin est acquis,
avec jouissance immédiate, si vous êtes un enfant légitime
ou un enfant naturel légalement reconnu né avant la cessation
d'activité de votre père fonctionnaire ou agent civil de l'Etat
ou si votre père fonctionnaire ou agent civil de l'Etat
bénéficie ou aurait pu bénéficier d'une pension de
retraite, même à jouissance différée.
Chaque orphelin mineur a droit à 10 % de la pension de
son père fonctionnaire ou agent civil de l'Etat augmenté, le cas
échéant, de 10 % de la rente d'invalidité dont il
bénéficiait. La pension est payée jusqu'à
l'âge de vingt et un (21) ans.
Le droit à pension temporaire d'orphelin est acquis,
avec jouissance immédiate, si l'orphelin est un enfant légitime,
naturel ou adoptif âgé de moins de vingt et un (21) ans dont la
filiation est légalement établie à l'égard du
militaire, gendarme ou policier.
Ø La pension des orphelins mineurs des militaires,
gendarmes ou policiers
La pension d'orphelin mineur est fixée à 50 % de
la pension de retraite, de la solde de réforme et de la pension
d'invalidité du militaire, gendarme ou policier. La pension est
payée jusqu'à l'âge de vingt et un (21) ans. C'est
pourquoi, on l'appelle aussi pension temporaire d'orphelin mineur. Toutefois,
pour les enfants atteints d'une maladie ou infirmité les rendant inaptes
à tout travail leur procurant gain ou profit, la pension d'orphelin est
viagère, c'est-à-dire qu'elle leur est versée pendant
toute leur vie ou jusqu'à guérison de leur handicap.
ii-3 La pension des
ascendants
La pension de réversion des ascendants est une
particularité du régime des pensions militaires institué
par la loi n°95-695 du 7 septembre 1995. Cette loi dispose en son article
174 que : « A défaut de conjoint survivant, d'orphelins
mineurs ou d'orphelins majeurs assimilés, la réversion des
pensions du militaire est effectuée, à parts égales, au
profit des ascendants du premier degré ou, à défaut, des
adoptants ». La pension de réversion des ascendants du premier
degré (père et/ ou mère) est égale à 50 % de
la pension de retraite, de la solde de réforme et de la pension
d'invalidité du militaire, gendarme ou policier21(*).
(iii) les prestations en cas d'accident de
travail ou de maladies professionnelles
Ces prestations sont au nombre de trois : la rente
d'invalidité, la pension d'invalidité, la pension
d'invalidité des personnalités. Les pensions, allocations et
rentes d'invalidité sont des sommes d'argent versées aux
personnes qui, du fait d'une invalidité, cessent de subvenir, par leur
travail, à leurs besoins.
iii-1 Les pensions d'invalidité des
militaires, gendarmes ou policiers
Les pensions d'invalidité des militaires, gendarmes ou
policiers se définissent comme des allocations personnelles
attribuées à titre temporaire ou définitif au militaire,
gendarme ou policier devenu invalide par suite de blessures ou de maladies du
fait ou à l'occasion du service.
Le droit à pension d'invalidité est acquis
après avis de la commission de réforme. Lorsque le militaire,
gendarme ou policier est victime de plusieurs infirmités dont l'une
ouvre droit à la pension d'invalidité, celui-ci a droit à
la pension d'invalidité pour l'ensemble de ses infirmités. Elle
est temporaire lorsqu'il est atteint d'une invalidité temporaire. Elle
est définitive lorsqu'il est atteint d'une invalidité reconnue
définitive.
Le montant de la pension d'invalidité du militaire est
arrêté à la fraction de sa solde afférente à
l'indice minimum de son premier grade22(*).
Quant à l'officier ou sous-officier, le montant de
sa pension d'invalidité est arrêté à la fraction de
son solde afférente à l'indice moyen de son grade23(*).
A ce montant de base, peuvent s'ajouter diverses majorations
et allocations spéciales. Ces majorations et allocations
spéciales concernent surtout les grands mutilés de guerre, aux
grands mutilés et aux grands invalides.
iii-2 La rente viagère
d'invalidité des fonctionnaires civils
Pour bénéficier de la rente viagère, les
fonctionnaires civils doivent remplir deux conditions cumulatives : la
condition d'invalidité définitive et la condition de cotisation
à la CGRAE.
Ne peut bénéficier de la condition
d'invalidité définitive que tout fonctionnaire qui est dans
l'impossibilité définitive et absolue de continuer ses fonctions
par suite d'infirmité résultant de blessures ou de maladies
contractées ou aggravées, soit en service, soit en accomplissant
un acte de dévouement dans un intérêt public, soit en
exposant ses jours pour sauver la vie d'une ou plusieurs personnes.
La condition de cotisation : Le fonctionnaire civil doit
avoir cotisé à la CGRAE 18 % de son traitement de base dont 6 %
directement sont prélevés sur son revenu et 12 % payés par
son employeur.
Le montant de la rente d'invalidité du fonctionnaire
civil est fixé à la fraction du traitement de base
afférent à l'indice minimum du corps auquel il appartient,
égale à la fraction de votre invalidité.
iii-3 L'allocation temporaire
d'invalidité des agents civils24(*) de
l'Etat
Cette allocation est une réparation pécuniaire
accordée aux agents civils de l'Etat en cas de maladies
contractées en service ou accidents survenus dans l'exercice de leurs
fonctions.
Pour bénéficier de l'allocation temporaire
d'invalidité des agents de l'Etat, l'agent civil doit remplir deux
conditions cumulatives : la condition d'invalidité et la condition
de cotisation à la CGRAE.
La condition d'invalidité : l'agent de l'Etat doit
être atteint d'une invalidité résultant, soit d'un accident
de service (accident survenu par le fait ou à l'occasion du service ou
pendant les voyages dont les frais sont à la charge de l'Etat) ayant
entraîné une incapacité permanente, soit d'une maladie
d'origine professionnelle. Cette allocation n'est par réversible en cas
de décès.
La condition de cotisation : l'agent civil doit avoir
cotisé à la CGRAE 18 % de son traitement de base dont 6 %
directement sont prélevés sur son revenu et 12 % payés par
votre employeur.
Le montant de l'allocation temporaire d'invalidité de
l'agent civil de l'Etat est fixé à la fraction du traitement brut
afférent à l'indice minimum du corps auquel il appartient. Ce
montant de l'allocation est égal à la fraction
d'invalidité, sans excéder 50 % du traitement de base25(*) de l'agent civil de l'Etat.
(iv) Le remboursement des cotisations 6
%
C'est le reversement des cotisations de 6 % effectivement
prélevées sur le traitement de base mensuel du fonctionnaire ou
agent de l'Etat qui cesse ses fonctions avant d'obtenir une pension ou une
rente d'invalidité (cf.art.34 de la loi n° 62-405 du 07 novembre
1962, portant organisation du régime des pensions civiles).
II-2-2 L'assistance publique
L'assistance publique est fondée sur la
solidarité nationale et financée généralement par
les impôts. Elle consiste à assurer des prestations minimales, en
espèces ou en nature, à des personnes indigentes, sans conditions
de ressources ou de cotisations préalables (revenu minimum d'insertion,
allocation pour adulte handicapé, gratuité des soins de
santé...). Dans l'assistance, il n'y a aucun lien entre l'aide
reçue et l'effort contributif. Dans ces conditions, la situation des
bénéficiaires va dépendre pour beaucoup, des moyens
disponibles et des critères d'octroi définis par
l'autorité.
Sont classées dans cette catégorie les
prestations versées sous conditions de ressources et non de cotisations
préalables. Il s'agit notamment du capital décès. La
concession du capital décès est une mesure gracieuse. Le capital
décès est une « allocation pécuniaire
accordée aux ayants cause (conjoint, enfants mineurs, ou, le cas
échéant, père et/ou mère (ascendants du premier
degré)) d'un fonctionnaire ou agent de l'Etat
décédé en activité26(*). Son montant est égal au dernier traitement
annuel de base du fonctionnaire ou agent de l'Etat majoré de vingt mille
francs (20 000 F CFA) par enfant mineur.
En outre, le conseil d'administration de la CGRAE a mis en
oeuvre différentes actions d'assistance sociale. Ce sont l'organisation
des visites aux pensionnés malades ; l'humanisation de l'accueil
des retraités et des conditions de paiement des pensions ; la
construction d'une infirmerie équipée d'un laboratoire, auxquels
ont droit les pensionnés et leur famille, les soins et les consultations
sont gratuits ; l'institution d'une « avance pour frais
scolaire » ; l'offre d'emplois temporaires à des
retraités encore valides, pour effectuer des travaux saisonniers
moyennant rémunération ; l'intervention auprès des
sociétés immobilières (SICOGI, SOGEFIHA, SOGEPIE...), en
cas de litiges avec des retraités, pour faciliter l'acquisition
définitive de leur propriété, en se portant garant et en
proposant des modalités de paiements, afin d'éviter que des
retraités se fassent expulsés de leur habitation. Toutefois les
retraités vivent encore dans des conditions difficiles.
En effet l'entretien semi-dirigé que nous avons
mené avec les assurés de la CGRAE en vue d'évaluer l'aide
sociale a révélé que :
les retraités ne bénéficient d'aucun
système de prévoyance obsèques, système qui
pourrait assurer une sécurité financière et un soutien au
proche du défunt ;
le prêt "contribution pour frais de scolarité"
est le seul prêt social en vigueur ;
les retraités ne bénéficient d'aucune
assistance judiciaire de la part de la CGRAE ;
les retraités n'ont aucun espace de détente et
de rencontre ;
la CGRAE n'a aucun service d'écoute et de prise en
charge psycho-sociale du retraité. Aucun centre hospitalo-universitaire
de gériatrie et de gérontologie n'existe ;
les retraités ne sont pas suffisamment
écoutés et conseillés par la CGRAE. En effet, aucun
service de téléassistance n'est ouvert à la CGRAE.
II-3 Les principaux chiffres de la
caisse
II-3-1 Les populations couvertes
II-3-1-1 Les actifs
Les effectifs de fonctionnaires passent de 110 215
à près de 135 086 personnes entre 2004 et 2007, soit un taux
de croissance de la population des actifs de +22,57 % (5,2 % en rythme
annuel).
Graphique 2 : Evolution du nombre de
fonctionnaires couverts (2004-2007)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 16
II-3-1-2 Les pensionnés
Le nombre de prestations servies augmente globalement de 38 %
sur 6 ans soit un taux annuel de 5,48 %. La population spécifique des
retraités augmente quant à elle de
+33,90 % soit un taux annuel de 4,99 % sur 6 années.
Graphique 3 : Evolution du nombre de pensions
directes émises par la CGRAE (2002-2007)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 17.
· Les veuves et veufs
Le nombre de prestations pour veuves et veufs augmente de
+48,65 % soit un taux annuel de 6,83 % sur 6 années.
Graphique 4 : Evolution du nombre de prestations
de veuves et veufs émises par la CGRAE (2002-2007)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 17.
· Les orphelins
Le nombre de prestations pour orphelins croît de +41,08
% soit un taux de croissance annuel 5,90 %.
Graphique 5 : Evolution du nombre de prestations
pour orphelins émises par la CGRAE (2002-2007)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 18
II-3-1-3 Le ratio de dépendance
démographique
Les ratios de dépendance démographique,
après une amélioration en 2003 (du fait de l'intégration
brute de près de 16 000 nouveaux fonctionnaires notamment entre
2002 et 2007), recommencent à nouveau à se dégrader avec
un ratio de prise en charge de 3,89 actifs pour un retraité...
Graphique 6 : Ratio démographique "nombre
d'actifs pour un retraité"
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 18.
... et de 2,44 pensionnés pour un actif.
Graphique 7 : Ratio démographique "nombre
d'actifs pour un pensionné"
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p.18
On le voit, tous les indicateurs de charges de la CGRAE, aussi
bien en nombres qu'en montant, se détériorent inexorablement.
II-3-2 Les données
financières
La conséquence de toutes les évolutions
passées est que les dépenses techniques du régime ont
très fortement progressé sur la période avec une hausse de
35,74 % soit une hausse de près de 5,2 % par an.
Graphique 8 : Evolution des dépenses
techniques de la CGRAE (2001-2006)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraie des agents de l'Etat. 9
avril 2008, p. 19.
Dans le même temps, les recettes ont à peine
augmenté de 1,23 % sur la période 2002-2007 soit une hausse
moyenne annuelle quasi nulle.
Graphique 9 : Evolution des recettes de la CGRAE
(2001-2006)
Source : Direction financière et
comptable de la CGRAE
La conséquence est une dégradation importante de
la situation de la caisse sur la période 2001-2007 avec un solde
financier déficitaire du régime qui passe de près de 24
milliards de F CFA en 2001 à plus de 50 milliards de F CFA en 2007 soit
un doublement sur 6 ans.
Graphique 10 : Evolution du solde technique de la
CGRAE (2001-2006)
Source : ACTUARIA. Etude actuarielle
de la caisse générale de retraite des agents de l'Etat 9
avril 2008, p. 20
Conclusion partielle
Au terme de notre analyse, nous pouvons conclure que de
nombreux retraités sont accablés par des problèmes
économiques, sanitaires et psychologiques. Aussi, notre étude
nous a-t-elle permis de constater que le régime de retraite en vigueur
est inopérant. En effet, il est difficile pour la CGRAE de faire des
placements avec les diverses prestations perçues sur le marché
financier. Face à cette situation, il est impérieux de mener une
réflexion approfondie sur les moyens de redynamisation de la politique
de protection sociale et sur les recommandations nécessaire à
l'assainissement du régime de retraite.
III Propositions pour une politique de protection
sociale renforcée en faveur des retraités du secteur public
Introduction
La protection sociale renferme l'ensemble des garanties et
avantages sociaux institués dans le but de fournir une aide sous
différentes formes, à toute la population, face aux risques
sociaux et économiques auxquels elle est exposée.
En vue d'améliorer les conditions de vie des
fonctionnaires à la retraite et d'assainir financièrement le
régime de retraite ivoirien, nous élaborerons d'abord des
propositions de réforme de la politique de protection sociale à
l'égard des retraités, ensuite nous formulerons des
recommandations pour assainir le régime de retraite.
III-1 Propositions au niveau de
l'assurance social et de l'assistance publique
III-1-1 Au plan assurantiel
A l'issue de mes travaux, une proposition majeure se
dégage. Il s'agit de l'amélioration du pouvoir d'achat du
retraité. La politique de protection sociale doit maintenir ou
améliorer le niveau de vie et le pouvoir d'achat du retraité face
aux aléas économiques inflationnistes. Pour cela les actions
suivantes sont nécessaires :
- prendre ou appliquer les dispositions règlementaires
en matière de revalorisation des pensions dans le cadre de
l'équilibre financier des régimes de retraite. Cette
revalorisation peut être indexée soit sur l'évolution des
salaires ou l'indice à la consommation ;
- créer des régimes de retraite
complémentaires obligatoires par capitalisation. En effet, le
système par répartition reste tributaire d'une part de
l'évolution conjoncturelle et du marché de l'emploi, et d'autre
part de l'évolution du rapport cotisant-retraité
conditionné par les fluctuations démographiques. Il convient donc
de combler les insuffisances des régimes de base gérés par
répartition en les complétant par un second pilier financé
selon le système de la capitalisation moins sensible à la
problématique du renouvellement des générations ;
- prendre des mesures d'exonérations fiscales des
pensions de retraite ;
- accorder des tarifs préférentiels aux
retraités pour l'accès à certains services sociaux
(logement, santé, transport ...). Par exemple le transport en commun et
les services sanitaires des centres universitaires hospitaliers pourraient
être gratuits pour le retraité.
- améliorer le système par répartition
actuelle, en faisant évoluer certains paramètres tels que
l'âge de départ à la retraite, la durée de service
minimum, le niveau de salaire soumis à cotisation, le déblocage
des salaires ... .
III-1-2 Au plan de l'assistance publique
Nous proposons au profit des retraités, l'institution
par des dispositions légales, d'une politique d'assistance qui soit
vigoureuse et adaptée à leurs besoins essentiels.
Ø Au plan administratif
Nous préconisons de :
- créer un observatoire national de la retraite,
placé auprès du Ministère en charge des questions de
protection sociale des retraités. Cet observatoire constituera une
plateforme d'échanges et de règlement des problèmes
économiques, sanitaires, sociaux et psychologiques qui accablent les
retraités ;
- faire vulgariser par la CGRAE, à travers des guides
remis gracieusement aux retraités, les textes législatifs et
réglementaires régissant le régime de retraite des
fonctionnaires, les actions d'assistance mises en oeuvre en leur faveur, ainsi
que les informations administratives concernant la constitution d'un dossier de
retraite ;
- renforcer le service social de la CGRAE pour en faire un
service d'écoute et de prise en charge psycho-sociale du
retraité ; Nous proposons la téléassistance, les
retraités pourront obtenir de l'aide ou du secours 24h sur 24, quel que
soit le problème rencontré ;
- faciliter le rapprochement entre la CGRAE et ses usagers par
une politique de déconcentration.
Ø Au plan économique
Les pensions de retraite étant encore très
faibles pour la grande majorité des retraités, il conviendrait
d'envisager en priorité, des mesures visant à
l'amélioration de leur niveau de vie, notamment par la sauvegarde de
leur pouvoir d'achat. Dans ce sens, nous préconisons :
- l'exonération de la pension de retraite, de tout
impôt ;
- la création à la CGRAE, d'un fonds social
vieillesse, fiancée par un prélèvement sur les cotisations
de la branche retraite et qui pourrait être destiné à:
· permettre à la CGRAE de renforcer sa politique
d'assistance en faveur des retraités ;
· encourager les retraités à initier des
activités génératrices de revenus (prêts,
subventions...) ;
· assurer une assistance judiciaire aux retraités.
Ø Au plan sanitaire et social
Nous recommandons vivement :
- la création d'un centre hospitalo-universitaire de
gériatrie et de gérontologie ;
- l'institution de la gratuité des consultations pour
les retraités, dans les structures sanitaires publiques ;
- la création d'une émission radio
télévisée destinée aux retraités et
animée conjointement avec eux (sensibilisation des actifs à la
préparation de la retraite, conditions de vie des retraités,
informations diverses...) ;
- l'institution d'une journée nationale du
retraité, sous l'égide du Ministère en charge des
retraités, en vue d'exprimer chaque année, la reconnaissance de
la nation (cérémonies de décoration, ...) ;
- la création par la CGRAE, d'un centre
aéré pour les retraités (détente, jeux,
repos...) ;
- la prévoyance obsèques, cette garantie
apportera à la famille du défunt une aide financière
immédiate par le versement dans les 24 h du montant de la garantie
souscrite.
III-2 Recommandations pour un régime de
pension plus efficace
Le régime des pensions obligatoires de la CGRAE fait
présentement face à une situation financière qui deviendra
intenable si aucun changement n'est apporté. Des prestations
généreuses combinées à un âge réel de
retraite très bas vont entraîner pour les cotisants au
régime (les agents de l'Etat ainsi que le gouvernement et les
entreprises publiques à titre d'employeurs) un accroissement continu des
charges nécessaires au soutien financier du régime. Des actions
doivent donc être entreprises très rapidement afin d'assurer la
santé financière du régime à moyen et à long
terme.
Les dispositions actuelles du régime permettent la
retraite à 55 ans après 15 années de service. En outre, un
programme temporaire de départs volontaires permet aux personnes qui ont
au moins quinze années de service de prendre une retraite (même
avant 55 ans) calculée selon les crédits accumulés au
moment de la retraite, sans réduction actuarielle en fonction de
l'âge, ce qui constitue une mesure très avantageuse. Un
décret de 1993 prévoit également la retraite obligatoire
après 30 ans de service, peu importe l'âge de la personne.
Il est prévu que le nombre total de pensionnés
(retraités, invalides et veuves) triplera d'ici 20 ans alors que le
nombre d'assurés sera stationnaire compte tenu de la volonté du
gouvernement de limiter la taille de la fonction publique. Le taux de
cotisation actuel de 18 % n'est donc plus suffisant pour supporter les
prestations sur une base courante. Et même malgré que le programme
de départs volontaires a pris fin depuis 1999, le coût à
long terme du régime atteint 57 % de la masse salariale.
III-2-1 Propositions de
modifications
Ces mesures sont proposées afin de réduire les
dépenses du régime ou pour augmenter ses revenus. L'adoption de
mesures de ce type permettrait l'établissement d'un calendrier
réaliste d'augmentation du taux de cotisation. Ces mesures sont les
suivantes :
· Augmentation de l'âge de la
retraite
Le scénario étudié consisterait
à mettre fin à la retraite obligatoire après 30 ans
de service dès 2008 et de relever ensuite l'âge normal de la
retraite de 55 à 60 ans sur une période de dix ans (de 2008
à 2017). Ces mesures auraient pour effet de réduire la prime
générale moyenne du régime de 47.6 % à 38.6 %. Un
second scénario est présenté en vertu duquel l'âge
normal de la retraite continue d'augmenter après 2017 pour atteindre 65
ans en 2032. Cette mesure réduit la prime générale moyenne
du régime de 47.6 % à 36.4 %.
De manière à effectuer une transition graduelle
entre les dispositions actuelles et celles proposées, il est
suggéré de mettre en place les mécanismes pour rendre
possible la retraite à un âge inférieur à
l'âge normal mais en effectuant un ajustement actuariel (réduction
de la pension en fonction de l'âge en début de paiement). Ces
mesures de retraite flexible permettent de respecter les choix individuels tout
en n'imposant pas de fardeau financier additionnel au régime.
· Réduction du crédit
annuel de pension
Les pensions sont présentement calculées en
utilisant un crédit de 2 % par année de service. Il est
proposé de réduire le crédit annuel à 1.7 % pour
les années de service effectuées à partir de 2008. Cette
nouvelle formule, combinée à un relèvement de l'âge
de la retraite de 55 à 60 ans, permettrait de conserver le même
taux de remplacement global que celui qui est présentement offert par le
régime. De plus, l'application de cette mesure aux années 2008 et
suivantes permet une transition graduelle vers la nouvelle formule tout en ne
remettant pas en cause les droits acquis des cotisants actuels.
· Plafond imposé à la
majoration pour famille nombreuse
Il est proposé de limiter la majoration pour famille
nombreuse à 20 % de la pension de base. Cela correspond à ce qui
est offert présentement à un pensionné qui a quatre
enfants. Cette mesure réduit de 9 % les dépenses du
régime.
· Révision du salaire de
référence pour le calcul des pensions
Au lieu d'utiliser le salaire de la personne au moment de la
retraite comme base pour le calcul de la pension, il est proposé
d'utiliser le salaire moyen des 5 années précédant la
retraite. Cette mesure vise notamment à éviter une hausse des
coûts qui peut résulter de la majoration des salaires juste avant
l'âge d'admission à la retraite. Les économies
engendrées par cette mesure n'ont pu être évaluées,
mais cela s'inscrit dans une logique de saine gestion et ne peut qu'apporter
des avantages financiers pour le régime.
III-2-2 Scénario de réforme et taux
de cotisation recommandés
· Remboursement de la dette par
l'Etat
Le montant correspondant aux cotisations non versées
dans le passé par le gouvernement à titre d'employeur
(estimées à 297 milliards de F CFA) devrait idéalement
être déposé dès maintenant dans la caisse du
régime. Cette réserve de départ pourrait être
investie de manière productive de façon à
générer des revenus de placement qui viendraient s'ajouter aux
cotisations versées par les assurés et les employeurs et ainsi
aider au soutien financier du régime. Toutefois, compte tenu des
contraintes budgétaires du gouvernement, les discussions entre la CGRAE
et la Direction Générale du Trésor concluent qu'il
faudrait ramener le montant de cette dette à 91 milliards de F CFA. De
plus, le remboursement de celle-ci doit être étalé sur un
certain nombre d'années. Le scénario recommandé tient
compte de ces contraintes.
· Elargissement de l'assiette soumise
à cotisation
Une autre manière d'augmenter les revenus du
régime est d'élargir la masse salariale soumise à
cotisation. La rémunération des agents de l'Etat inclut une
indemnité de résidence qui représente 15 % du salaire de
base. L'inclusion de cette indemnité dans l'assiette soumise à
cotisation permettrait d'augmenter directement les revenus du régime de
15 %.
· Scénario
recommandé
Des mesures de réduction des prestations
combinées à un élargissement de l'assiette soumise
à cotisation et au remboursement de la dette de l'Etat relative aux
cotisations non versées avant 1998 permettraient de contenir les
augmentations futures du taux de cotisation. Le scénario
recommandé inclut les mesures suivantes:
- retraite à 60 ans (augmentation graduelle de 55
à 60 ans entre 2008 à 2017) ;
- crédit annuel de pension à 1.7 % pour les
années de service accomplies à partir de 2008 ;
- plafond imposé à la majoration pour famille
nombreuse (20 %) ;
- pensions calculées sur la base du salaire moyen des 5
dernières années ;
- créance à recouvrer : 91 milliards de F
CFA ;
- assiette soumise à cotisation incluant
l'indemnité de résidence.
L'adoption de ces mesures permettrait de limiter le taux
ultime de cotisation à 32 %, comparativement aux 57 % nécessaires
si aucun changement n'est apporté.
Année Taux de cotisation
2005-2008 18 %
2009-2011 23 %
2012-2014 26 %
2015-2017 29 %
2017 et après 32 %
Ce taux de cotisation ultime de 32 % demeure tout de
même très élevé au regard de la capacité des
travailleurs et des employeurs à financer le régime. Le
gouvernement devrait donc dès maintenant engager des discussions avec
les groupes intéressés et considérer la possibilité
de continuer le relèvement de l'âge de la retraite après
2017 pour atteindre graduellement 65 ans et ainsi ramener le taux de cotisation
à long terme du régime sous la barre des 30 %.
Conclusion partielle
La prise en compte de nos propositions nous le pensons,
pourront contribuer fortement à l'amélioration des conditions de
vie des retraités du secteur public. D'ailleurs, nous avons fait ces
propositions à la Direction de la planification et du
développement de la CGRAE afin qu'elle puisse concevoir des projets dans
le court, moyen et long terme de sorte que les agents de l'Etat puisse mieux
vivre leur retraite.
L'adoption des recommandations portant sur la réforme
du régime de retraite permet une augmentation future du taux de
cotisation à 32 %. Il faut noter que l'augmentation du taux de
cotisation devrait idéalement intervenir immédiatement, mais
qu'à cause des contraintes budgétaires du gouvernement et du
temps nécessaire aux négociations avec les syndicats de
travailleurs impliqués, la première hausse du taux de cotisation
peut-être prévue pour le second semestre 2009.
Conclusion générale
Au total, nous notons l'inexistence d'une véritable
politique de protection sociale en faveur des retraités du secteur
public en Côte d'Ivoire. En effet, les différents choix
opérés par l'Etat à travers la CGRAE dans le but de mettre
en place cette politique se sont très vite révélés
inopérants.
Face à la cherté de la vie, avec son
cortège de pauvreté et de précarité sociale, il
serait opportun pour l'Etat de construire une politique de protection sociale
de sorte à assurer aux retraités, considérés
à juste titre comme le maillon faible du système, une protection
sociale hardie, à travers des dispositions légales qui tiennent
compte des propositions faites dans ce mémoire.
Nous retenons que le régime de pension en vigueur est
en très mauvaise "santé financière". En effet, l'effectif
des retraités est de plus en plus croissant par rapport au nombre
d'actif : ratio de prise en charge d'un pensionné par 2,44 actifs
alors que la norme pour une santé financière du régime est
de 4 à 5 actifs pour un bénéficiaire.
Face donc au nombre croissant de pensionnés
(retraités, invalides, veuves et veufs), nous exhortons la CGRAE
à entreprendre des négociations avec le gouvernement afin que des
actions vigoureuses soient entreprises pour lui permettre d'assumer ses
responsabilités. En effet, les régimes de retraite ont deux
grandes responsabilités. Le premier est de redistribuer les revenus
vers les retraités modestes et d'empêcher le dénuement
chez les personnes âgées. Le deuxième est d'aider les
travailleurs à maintenir un certain niveau de vie pendant la retraite en
remplaçant le revenu du travail dans une proportion suffisante
LIVRES
KINGS (J.), TURKISCH (E.), MANNING (N.).- Les
régimes de retraite du secteur public et le défi du
vieillissement de la fonction publique. - Document de travail 2.-
Paris : OCDE, Juin 2007, 39 p.
YOU (M.), DIARRA (H.), YAPI (B.), NIANKAN (E.).- Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre.- 1ère
éd.- Abidjan, Janvier 2005, 149 p.
ARTICLES DE PRESSE ET DOSSIERS THEMATIQUES
BAMBA (K.).- « Quelle politique sociale en
faveur des retraités du secteur public en Côte
d'Ivoire ? ».- Grand Bassam : Juillet 2008, p.
1-10.
SITES INTERNET CONSULTES
Wikipedia. (Page consultée le 10 septembre 2008).
fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_générale_de_retraite_des_agents_de_l'État_(Côte
d'Ivoire)
YEDAN Francis. (Page consultée le 12 septembre 2008).
Blog actualité de M. Yedan,
francisyedan.centerblog.net/5527588-Retraite-en-Cote-d-Ivoire-Des-raisons-d-esperer
African Development Information Services. (Page
consultée le 05 septembre 2008).
www.afdevinfo.com/htmlreports/org/org_63567.html
Age normal de la retraite : âge ouvrant
droit au bénéfice des prestations de pension.
Agent civil de l'Etat : ancien
Président de la République, ancien Président ou membre
d'Institutions, ancien Ministre ou assimilé, ancien Ambassadeur, agent
temporaire... .
Agent temporaire : se définit
comme un agent travaillant ou ayant travaillé pour le compte de l'Etat
ou de ses démembrements sans avoir le statut de fonctionnaire.
Ayants cause : peut-être les
ascendants ou les descendants ou le conjoint survivant.
Base de cotisation : salaire de
référence retenu pour calculer la cotisation.
Caisse de retraite est une institution
financière, publique ou privée qui reçoit des cotisations,
à titre obligatoire ou facultatif, qui servent à alimenter, des
versements de retraite des salariés ou de travailleurs
indépendants, en utilisant un procédé de capitalisation ou
de répartition. On parle de caisse primaire pour le régime de
base et de caisse complémentaire pour les prestations au-delà de
ce régime.
Cotisation : versement au profit d'un
plan de pension effectué par le promoteur du plan ou par un
adhérent.
Employé(s) du secteur public :
employés travaillant dans des organismes appartenant au
secteur public. Ce terme désigne un groupe d'employés
plus large que le mot « fonctionnaire », tel qu'il est utilisé
dans de nombreux pays membres de l'OCDE. Par exemple, les enseignants et les
docteurs travaillant dans des écoles et des établissements de
santé ne sont pas forcément des « fonctionnaires »,
mais ils font partie du secteur public s'ils sont employés par des
organismes financés par des administrations centrales, des Etats ou des
collectivités locales.
Fonctionnaire : Personne travaillant
dans la fonction publique. En effet, la fonction publique désigne un
ensemble de personnes travaillant, sous certaines juridictions ou dans un cadre
intergouvernemental, au sein des administrations publiques.
Fonds de pension : désigne le
regroupement des actifs, formant une entité légale
indépendante, acquis grâce aux cotisations à un plan de
retraite dans le but unique de financer les prestations du plan de
retraite. Les adhérents au plan/fonds ont un droit légal ou
un droit de jouissance ou une autre forme de créance contractuelle sur
les actifs du fonds de pension.
Indexation : mode de revalorisation des
prestations de pension appliqué pour tenir compte de
l'évolution du coût de la vie (évolution des prix et/ou
salaires).
Plan de retraite : un plan (arrangement ou
dispositif) de retraite (ou revenu de retraite) est un contrat juridiquement
contraignant qui a expressément pour objectif le financement de la
retraite - pour satisfaire aux règles fiscales ou aux dispositions du
contrat -les prestations ne peuvent être versées ou,
à tout le moins, ne peuvent être versées sans subir une
décote importante si le bénéficiaire n'a pas atteint
l'âge légal de la retraite. Ce contrat peut être un
élément d'un contrat plus vaste ; il peut être
explicité dans les règles ou documents du plan ou il peut
être imposé par la loi. Les éléments du plan de
retraite peuvent être mandatés par la loi ou les statuts ou
fixés comme condition préalable à un traitement fiscal
spécifique, comme c'est le cas pour de nombreux crédits
d'impôt conditionnels ou programmes de retraite conçus pour
fournir aux adhérents et bénéficiaires du plan un revenu
après le départ en retraite. En plus d'avoir explicitement pour
objectif le financement de la retraite, ces plans de retraite peuvent
offrir des prestations additionnelles, comme des prestations
pour invalidité, maladie ou réversion.
Prestation(s) : versement(s)
effectué(s) au profit d'un membre d'un fonds de pension (ou de
ses ayants droit) après le départ à la retraite.
Promoteur du plan de retraite : institution
qui conçoit, négocie et normalement aide à administrer un
plan de retraite professionnel pour ses salariés ou ses membres. Il peut
s'agir de l'État, en tant qu'employeur, ou d'un ministère, agence
ou organisme régional ou local particulier.
Protection sociale désigne tous les
mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus
ou aux ménages de faire face financièrement aux
conséquences des risques sociaux. Il s'agit de situations pouvant
provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses
(vieillesse, maladie invalidité, chômage ...).
Régime national : dispositif de
retraite exigé par les lois ou réglementations nationales et
garanti par l'État. Les lois ou réglementations
déterminent les dispositifs de gouvernance et les paramètres
clés pour tous les régimes de retraite liés à
l'emploi. Certains pays ont en outre instauré des retraites minimales.
Les retraites de la fonction publique peuvent faire partie du «
régime national » et, dans ces cas-là, il n'existe pas de
disposition spéciale en matière de retraite pour ce type de
personnel, même si les fonctionnaires ont par ailleurs un statut
juridique distinct.
Retraite, est le fait de se retirer de la vie
professionnelle sous certaines conditions d'âge, de durée
d'exercice...
Retraite anticipée : cas où une
personne décide de partir à la retraite plus tôt et de
commencer à percevoir des prestations avant l'âge
normal de la retraite.
Retraite différée : cas dans
lequel une personne décide de partir après l'âge normal
de la retraite.
Secteur public : le concept de secteur
public varie selon les pays. Aux fins de ce questionnaire, le secteur
public inclut tous les organismes financés sur fonds publics, soit
directement par l'État, soit sur la base des affectations
budgétaires des pouvoirs publics centraux, des Etats ou locaux. Le
secteur public couvre tous les échelons des pouvoirs publics,
qui peuvent varier d'un pays à l'autre. Il peut donc englober une partie
ou la totalité des échelons des pouvoirs centraux, des Etats ou
locaux. Le secteur public inclut aussi les établissements
publics, où l'État a un intérêt financier dominant
ou de contrôle, quelle que soit leur forme (entreprises publiques et
sociétés publiques).
Suspension provisoire des cotisations :
période durant laquelle le versement des cotisations
au régime de pension est suspendu, le plus souvent en raison d'une
situation de surcapitalisation.
Taux d'accumulation : fraction de sa
rémunération que l'adhérent à un plan
à prestations définies acquiert pour chaque année de
service. Le taux d'accumulation est exprimé en pourcentage de
la base de cotisation.
Taux de cotisation : montant
(généralement exprimé en pourcentage de la base de
cotisation) qui doit être versé sur le fonds de pension.
Taux de remplacement : rapport entre la
pension (moyenne) d'un individu (ou d'une population donnée) et le
revenu (moyen) à une certaine date.
Titulaire de droits différés :
adhérent à un plan de pension qui ne verse plus
de cotisations et n'accumule plus de droits dans le cadre du plan mais
qui n'a pas encore commencé à percevoir des prestations
du plan.
* 1 Bernard GUERRIEN.
Dictionnaire d'analyse économique. Paris : la
découverte, 2002, p. 452.
* 2 Bernard GUERRIEN.
Dictionnaire d'analyse économique. Paris : la
découverte, 2002, p. 452.
* 3 ACTUARIA. Etude
actuarielle de la Caisse Générale de Retraite des Agents de
l'Etat. Paris : 9 avril 2008,
p. 5.
* 4 Article 113 de la loi
n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 5 Article 123 al. 3 loi
n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 6 Confère article 114
al. 1 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995, portant statut
général des militaires et le régime général
des pensions militaires
* 7 Confère article 125
de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995, portant statut
général des militaires et le régime général
des pensions militaires.
* 8 Confère article 123
al. 3 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995.
* 9 Mamadou YOU,
Hélène DIARRA, Yapi BEDA, Eugène NIANKAN. Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre. Abidjan : CGRAE,
janvier 2005, p. 88.
* 10 Confère article 2
de la loi n° 76-505 du 3 août 1976
* 11 Confère article 5
de la loi n° 76-505 du 3 août 1976
* 12 Mamadou YOU,
Hélène DIARRA, Yapi BEDA, Eugène NIANKAN. Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre. Abidjan : CGRAE,
janvier 2005, p. 100.
* 13 Confère article 11
du décret n° 68-82 du 9 février 1968
* 14 Confère 147 al. 1
de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 15 Mamadou YOU,
Hélène DIARRA, Yapi BEDA, Eugène NIANKAN. Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre. Abidjan : CGRAE,
janvier 2005, p. 101.
* 16 Confère article
115 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 17 Confère article
124 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 18 Mamadou YOU,
Hélène DIARRA, Yapi BEDA, Eugène NIANKAN. Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre. Abidjan : CGRAE,
janvier 2005, p. 122.
* 19 Confère article 27
du décret n° 52-557 du 16 mai 1952
* 20 Confère article 85
alinéa 1 du décret n° 2004-569 du 21 octobre2004
* 21 Confère article 89
du décret n°2004-569 du 21 octobre 2004
* 22 Confère article
134 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 23 Confère article
134 de la loi n° 95-695 du 7 septembre 1995
* 24 Sont
considérés comme agent civil de l'Etat l'ancien président
de la république, l'ancien président ou membre d'institutions,
l'ancien ministre ou assimilé, l'ancien ambassadeur ...)
* 25 Confère article 3
du décret n° 68-82 du 9 février 1968
* 26 Mamadou YOU,
Hélène DIARRA, Yapi BEDA, Eugène NIANKAN. Comment
préparer sa retraite pour mieux la vivre. Abidjan : CGRAE,
janvier 2005, p. 114.
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