SECTION 2 : LE RECOURS AU MARCHE FINANCIER
Le Marché Financier, nous en avons évoqué
dans la première partie ; mais pour le comprendre, il importe de
distinguer ses deux compartiments.
Le marché des émissions de titres, appelé
marché primaire, qui assure la rencontre des demandes de fonds
et des offres de ceux qui souhaitent investir en bourse leurs ressources. C'est
ce marché primaire qui contribue au financement de l'économie.
Quant au marché secondaire, il concerne l'échange de
titres déjà émis. C'est sur ce marché que varient
les cours des valeurs mobilières.
Ces marchés sont indissociables car l'épargnant
qui investit en acquérant de nouveaux titres doit avoir la
possibilité de s'en défaire à des conditions
satisfaisantes ; de même, le cours des nouvelles émissions ne
peut guère s'écarter du niveau des cours du marché
secondaire.
Dans cette section nous nous intéresserons à
l'évolution du Marché Financier de l'UEMOA à travers ses
deux (02) compartiments (le marché primaire et le marché
secondaire) ainsi qu'aux entreprises burkinabé ayant mobilisés
des fonds sur ce Marché Financier.
1. Analyse du Marché Financier
Régional
1.1 Le marché primaire
Au cours de l'année 2005, le Marché Financier
primaire de l'UEMOA a enregistré un nombre record d'opérations,
avec 18 dossiers visés ou enregistrés par le Conseil
Régional, contre 14 en 2004. Ainsi, les fonds levés ont
considérablement progressé, pour atteindre un volume de
près de 220 milliards de francs CFA, contre 107 milliards de francs CFA
en 2004. Sur la période 1998 à 2005, le Conseil Régional a
autorisé au total 148 opérations financières Ces
opérations ont permis de mobiliser plus de 844 milliards de FCFA
répartis comme l'indique le tableau suivant.
Tableau 4: Evolution du marché
primaire de1998 à2005 (en millions de FCFA)
Nature des opérations
|
97
|
98
|
99
|
00
|
01
|
02
|
03
|
04
|
05
|
TOTAL
|
Emprunt Obligataire Privé
|
|
2 000
|
19 150
|
7 000
|
32 735
|
35 500
|
8 000
|
30 500
|
24 800
|
159 685
|
Emprunt Obligataire Public
|
|
57 120
|
61 293
|
8 505
|
34 952
|
76 870
|
99 403
|
65 000
|
194 895
|
598 038
|
Offre Publique d'Achat
|
|
|
|
1 753
|
|
|
|
|
|
1 753
|
Offre Publique de Retrait
|
|
|
|
|
53
|
|
|
|
|
53
|
Offre Publique de Vente
|
34 437
|
1 109
|
8 845
|
2 386
|
11 819
|
4 639
|
645
|
11 800
|
|
75 680
|
Offre Publique d'Echange
|
|
|
|
|
7 125
|
|
|
|
|
7 125
|
Placement Etranger
|
|
|
252
|
496
|
97
|
877
|
365
|
|
433
|
2 520
|
Placement Privé d'Actions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
34 437
|
60 229
|
89 540
|
20 140
|
86 781
|
117 886
|
108 413
|
107 300
|
220 128
|
844 854
|
Sources : A partir des statistiques du
CREPMF (www.crepmf.org)
1.2 Le marché secondaire
S'agissant du marché secondaire, il se
caractérise par une capitalisation boursière, qui se situait en
décembre 1998 à 1 018, 9 milliards FCFA. Après une
légère amélioration de 5,5 % en 1999, elle a reculé
en 2000 à 948,3 milliards FCFA avant d'amorcer une reprise à
partir de 2001 pour atteindre les 976 milliards FCFA en décembre 2002.
Avec l'inscription à la cote de nouvelles sociétés,
notamment sur le marché obligataire, la capitalisation boursière
au 31 décembre 2003 s'est établie à 1 108 milliards
FCFA. Le volume des transactions réalisées sur le marché
boursier n'a cessé de chuter depuis 1999 passant de plus de 4 millions
de titres transigés à environ un million en 2003. L'année
2004 a été clôturée avec une capitalisation
boursière de 1 284 milliards de FCFA soit un accroissement de 15,8%
par rapport à 2003. Le marché des actions affiche une
capitalisation en croissance de 17,1% à 1 005 milliards de FCFA
contre 858 milliards de FCFA en 2003. Cette évolution à la hausse
s'observe également au niveau du marché obligataire dont la
capitalisation passe de 250 milliards de FCFA en 2003 à 278,5 milliards
de FCFA en 2004, soit une progression de 11,2%. L'évolution des
indicateurs du Marché, au titre de l'année 2005, confirme la
tendance en hausse enregistrée depuis fin 2004. En effet, à
l'instar de la plupart des bourses dans le monde, l'année 2005 a
été caractérisée pour la Bourse Régionale,
par l'évolution positive de la capitalisation boursière de 1.623
milliards de francs CFA, en accroissement de 26.4% par rapport à la
capitalisation boursière au 31 décembre 2004. Avec 2549 milliards
de FCFA en 2006, la capitalisation a progressé de 51.52% par rapport
à fin 2005.
Pour ce qui est des indices boursiers de la BRVM (le "BRVM 10"
et le "BRVM Composite"), elles ont évoluées de manière
instable mais avec une tendance à la baisse. En effet, ils s'affichaient
en 1998 respectivement à 94,61 et 98,05 points mais se sont
repliés en fin 2002 respectivement à 82,36 et 74,34 points puis
ont amorcé une légère reprise pour s'établir en fin
2003 à 88,26 et 76,53 points. Les deux indices du Marché
affichent en 2004 une bonne santé, le « BRVM 10 »
termine l'année en enregistrant une progression de 16,36% à 102,7
points, un niveau qu'il n'avait plus jamais atteint depuis l'euphorie du
lancement du Marché Régional où il avait
dépassé la barre des 110 points. « Le BRVM
composite » se redresse également, pour se hisser à un
niveau plus modeste de 87,6 points contre 76,53 l'année
précédente, soit une progression de 14,46%. Par rapport à
fin 2004, les indices BRVM 10 et BRVM Composite ont clôturée
l'année 2005 en forte progression, à 149.87 et 112.68, soit une
performance de 45,93% et 28,62% respectivement. Comparées à leur
niveau de 2003, les deux indices s'inscrivent dans une progression de 69,81% et
47,24%. Le tableau 5 traduit l'évolution des indicateurs du
marché secondaire.
Tableau 5 : Evolution du
marché secondaire de 1998 à 2005 (en millions de FCFA)
Désignation
|
98
|
99
|
00
|
01
|
02
|
03
|
04
|
05
|
Volume des transactions
|
489 163
|
4 819 593
|
1 519 193
|
912 193
|
1 015 152
|
1 118 903
|
3 025 032
|
1 330 416
|
Valeur des transactions (*)
|
10,6
|
53,6
|
36,9
|
12,6
|
12,3
|
14,4
|
37,2
|
20,6
|
Capitalisation boursière (*)
|
1 018,90
|
1 073,30
|
948,3
|
976
|
1 010,50
|
1 108,30
|
1 283,50
|
1 623,40
|
Marché des actions (*)
|
1 018,90
|
990,1
|
828,1
|
857,9
|
852,4
|
858,1
|
1 005,00
|
1 297,10
|
Marché des obligations (*)
|
|
83,2
|
120,2
|
118,1
|
158,1
|
250,2
|
278,5
|
326,3
|
Indices Boursiers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BRVM 10
|
94,61
|
97,08
|
77,27
|
84,11
|
82,36
|
88,26
|
102,7
|
149,9
|
BRVM composite
|
98,05
|
91,31
|
74,76
|
77,46
|
74,34
|
76,53
|
87,61
|
112,7
|
Nombre de sociétés
cotées
|
35
|
39
|
41
|
38
|
38
|
39
|
39
|
39
|
Nombre de lignes obligataires
|
13
|
21
|
17
|
17
|
19
|
19
|
16
|
18
|
(*) Milliards de FCFA Source : à
partir des statistiques du CREPMF
Les performances contrastées des activités du
Marché Financier Régional s'expliquent d'une part, par des
difficultés liées à l'environnement externe et d'autre
part, par des difficultés tenant aux conditions internes de
fonctionnement du Marché lui-même. Nous reviendrons plus en
détail sur ces difficultés dans le prochain chapitre.
2. Bilan du financement des entreprises burkinabé
par le Marché Financier Régional
Lorsque nous présentions dans la première partie
les produits financiers offerts par le Marché Financier Régional,
nous citions les actions, les obligations et les droits. Notre objectif dans
cette sous section est de savoir si les entreprises burkinabé ont
recours à ces produits financiers notamment pour ce qui est des actions
et des obligations.
2.1 Le marché des actions
Le tableau ci-dessous nous informe du nombre d'entreprises par
pays qui sont inscrites à la cote des actions depuis 1998.
Tableau 6 : Evolution du nombre
d'entreprises de chaque pays de l'UEMOA sur la cote des actions depuis 1998.
Pays
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Benin
|
|
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
1
|
Burkina Faso
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cote d'Ivoire
|
35
|
37
|
39
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
Guinée Bissau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mali
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Niger
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
Sénégal
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
1
|
Togo
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Total
|
36
|
38
|
41
|
38
|
38
|
39
|
39
|
36
|
40
|
Sources : BOC (1998-2006) de la BRVM.
On remarque dans ce tableau une forte représentation des
entreprises ivoiriennes sur le marché des actions,
représentant en moyenne 90% des entreprises admises comme le montre le
graphique suivant.
Graphique 5 : Représentation
du nombre d'entreprise de chaque pays de l'UEMOA sur le marché des
actions de la BRVM.
Sources : BOC (1998-2006) de la BRVM.
Comme on peut le constater, aucune entreprise du Burkina Faso
n'est inscrite sur la cote des actions. Qu'en est-il du marché
obligataire ?
2.2 Le marché obligataire par appel public
à l'épargne
Toute entreprise ayant besoin de capitaux pour financer son
développement peut, si elle remplit certaines conditions, vendre des
titres (actions ou obligations) au public, c'est-à-dire à des
investisseurs ou épargnants qui cherchent à faire fructifier leur
épargne. On dit alors de l'entreprise qu'elle fait un appel public
à l'épargne. Les titres ainsi vendus aux épargnants, sont
admis à la cote de la Bourse Régionale, où ils sont
librement négociés lors des séances de cotation.
Depuis la création du Marché Financier de
l'UEMOA, jusqu'en fin 2006, en dehors du Trésor Public du Burkina Faso,
seulement quatre (04) entreprises burkinabé ont eu recours au
Marché Financier à travers un appel public à
l'épargne et trois (03) par l'émission d'un emprunt privé.
Il s'agit de la BRAKINA, de l'ONATEL de CELTEL-BURKINA, de TELECEL-FASO, de la
BOA Burkina et de la SOFITEX.
· La Brasserie du Burkina (BRAKINA): La
BRAKINA est une filiale du groupe Castel. Les filiales du groupe Castel de la
zone UEMOA ont lancé en 1999 un emprunt obligataire s'élevant
à 17 milliards de FCFA ; la part qui revenait à la BRAKINA
se chiffrait à 500 millions de FCFA.
· L'Office Nationale des
Télécommunications du Burkina (ONATEL) : En
mobilisant avec succès en 2001 sur le Marché Financier de l'UEMOA
neuf virgule cinq (9,5) milliards de FCFA par emprunt privé, pour
l'extension de son réseau cellulaire et la construction de la fibre
optique, l'ONATEL est revenu avec d'autres ambitions, plus grandes. Avec la
collaboration de la Société Burkinabé
d'Intermédiation Financière (SBIF), l'ONATEL a réussi la
collecte d'un emprunt obligataire en 2005 d'un montant de 16 milliards sur le
Marché Financier Régional de l'UEMOA, ce montant l'a permis de
financer l'extension de ses réseaux de téléphonie fixe et
mobile et d'accroître ses offres de services.
· CELTEL-BURKINA : CELTEL-BURKINA,
premier opérateur de téléphonie mobile au Burkina Faso a
levé trois (03) milliards de francs CFA à travers un emprunt
obligataire public. Les Fonds ainsi levés ont été
utilisés pour étendre le réseau et lancer de nouveaux
services. L'émission a été arrangée par la
Société Burkinabé d'Intermédiation
Financière (SBIF). Aujourd'hui, la compagnie de téléphonie
mobile CELTEL BURKINA a réalisé une progression en passant de 299
000 abonnés début 2006 à 518 000 fin janvier 2007 contre
près de 70 000 abonnés en 2003 (année d'émission du
premier emprunt); CELTEL Burkina (43 % de part de marché) maintient son
statut de leader. En 2007, CELTEL BURKINA a procédé au lancement
de son second emprunt obligataire par appel public à l'épargne
sur le MFR. Cet emprunt, dénommé « Celtel Burkina 6,35%
2007-2013 », d'un montant global de treize (13) milliards FCFA, vise
à poursuivre le développement et l'extension du réseau de
la société, à moderniser et à diversifier son offre
de services ; l'émission a été arrangée
conjointement par la SBIF et la Compagnie de Gestion Financière de
Bourse (CGF Bourse) qui est une SGI basée au Sénégal.
· TELECEL-FASO : TELECEL-FASO,
opérateur de téléphonie mobile au Burkina a levé
quatre milliards de francs CFA à travers un emprunt obligataire
privé. L'émission a été arrangée par la SGI
Atlantique Finance.
· BOA-BURKINA FASO : Bank of Africa
(BOA) Burkina Faso a réalisé avec succès un emprunt
obligataire sur le Marché Financier de l'UEMOA en fin 2006. Pour
permettre à tous ceux qui veulent acheter à nouveau ou vendre les
titres acquis lors de cette opération, la BOA a demandé et obtenu
la cotation desdits titres sur la BRVM. Cette opération boursière
a été lancée le 1er octobre 2007 à Ouagadougou.
L'emprunt obligataire qui a été arrangé par la SGI
ActiBourse, a mobilisé deux (02) milliards FCFA, fractionnés en
titres de 10 000 FCFA soit 200 000 titres. C'est l'ensemble de ces titres qui
sont aujourd'hui susceptibles d'être mis sur le marché boursier
jusqu'en 2011. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'entrée en
bourse des titres de l'emprunt BOA a été un succès
puisqu'en quelques minutes, plus de 2 135 titres ont été
échangés à 100%.
· SOFITEX : La
Société des Fibres Textiles du Burkina dans le cadre de ses
projets d'investissements, a levé quinze milliards cinq cent millions
(15.500.000.000) de FCFA sur le Marché Financier de l'UEMOA à
travers un emprunt obligataire privé. L'émission a
été arrangée par la SBIF.
On peut d'ores et déjà remarquer que quatre (04)
des entreprises mentionnées ci-dessus à savoir la BRAKINA,
CELTEL, TELECEL FASO et la BOA sont étrangères et appartiennent
à des groupes, exception faite de l'ONATEL qui avant 2007 n'était
pas encore privatisé. Ce constat nous permet d'affirmer, qu'au Burkina
Faso, parmi les grandes entreprises, si elles n'appartiennent pas à
l'Etat, elles sont pour la plupart des filiales de groupes étrangers.
L'on constate aussi que trois (03) des entreprises
burkinabé ayant mobilisé des fonds sur le Marché Financier
sont des sociétés de télécommunications; en effet,
c'est un secteur en pleine croissance.
Enfin nous remarquons la présence de la SBIF dans
l'émission de plusieurs emprunts obligataires publics et privés,
ce qui traduit le quasi monopole de cette société, seule SGI qui
exerce au Burkina Faso.
En somme, depuis le démarrage des activités du
Marché Financier Régional jusqu'en fin 2006, seulement six (06)
entreprises burkinabé ont pu mobiliser des fonds sur le MFR comme le
récapitule le tableau ci-dessous.
Tableau 7 : Emissions
obligataires des entreprises burkinabé sur le Marché Financier de
1998 à 2006.
Ligne obligataire
|
Année d'émission
|
Type d'emprunt
|
Taux de l'emprunt
|
Durée
|
Montant (en millions de francs)
|
BRAKINA
|
1998
|
APE
|
7,45%
|
5 ans
|
500
|
ONATEL
|
2001
|
Emprunt privé
|
7,80%
|
5 ans
|
9500
|
CELTEL
|
2003
|
APE
|
7,50%
|
6 ans
|
3000
|
TELECEL
|
2004
|
Emprunt privé
|
7,25%
|
5 ans
|
4000
|
ONATEL
|
2005
|
APE
|
6,65%
|
6 ans
|
16000
|
BOA-Burkina
|
2006
|
APE
|
5,90%
|
5 ans
|
2000
|
SOFITEX
|
2006
|
Emprunt privé
|
6,65%
|
7 ans
|
15500
|
TOTAL
|
|
|
|
|
50500
|
Sources : A partir des statistiques du CREPMF
(http://www.crepmf.org/autorisations/visa.asp)
Le tableau ci-dessus montre que l'on peut lever d'importants
capitaux sur le Marché Financier avec un délai de
remboursement qui s'inscrit dans le long terme, et fixer librement soi
même les taux d'intérêts tout en tenant compte des
réalités du Marché.
Ainsi sur un total de plus de 844 milliards de FCFA
mobilisés par le Marché Financier de 1998 à 2006 la part
des entreprises burkinabé se chiffre à cinquante milliards cinq
cent millions (50.500.000.000) de FCFA soit moins de 6% des fonds qui ont
été mobilisés sur ledit Marché.
Il est ressorti dans ce chapitre que bon nombre d'entreprises
burkinabé attachent une grande importance aux sources traditionnelles de
financement parmi lesquelles l'autofinancement et le financement bancaire,
occupent une place de choix. Même si certaines entreprises font recours
au Marché Financier de l'UEMOA, on constate leurs absences sur le
marché des actions. Sur le marché obligataire, elles sont peu
nombreuses celles qui y vont.
Quels sont les facteurs qui entravent l'accès des
entreprises burkinabé au MFR? Quelles actions peuvent être
menées pour insuffler une culture boursière au sein des
entreprises du Burkina Faso ? C'est à ces questions que nous
répondrons dans le chapitre suivant.
|
|