Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo( Télécharger le fichier original )par Franck MBEMBA MALEMBE Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008 |
II.4. LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DECROISSANCE ECONOMIQUEEn 1957, la R.D. du Congo comptait 13.174.883 habitants. 21.637.876 en 1970 et 30.729.329 en 1984. En l'absence d'une opération de collecte des données démographiques depuis 1984, des sources diverses mais concordantes affirment que la R.D.Congo compte actuellement près de 52 millions d'habitants. La population congolaise n'a donc pas cessé de croître de manière inquiétante, avec un taux d'accroissement moyen de 3,1 % l'an, contrastant avec une croissance économique négative estimée à environ -14,7 % en 1996 et à plein une croissance économique de 3,5% et 5,8% en 2002 et 2003. Cette inadéquation entre la croissance économique et la croissance démographique engendre des graves problèmes sociaux, notamment le chômage, la pauvreté, la déscolarisation, la précarité des logements, etc. (Ministère du Plan et de la Reconstruction, 2002). Toujours selon le Ministère du Plan et de la Reconstruction (2002), la croissance démographique congolaise est plus rapide en milieux urbains (5 % en moyenne par an) qu'en milieu rural et des disparités importantes sont observées entre provinces. Les femmes seraient légèrement plus nombreuses que les hommes, en représentant près de 52 % de la population totale. Aggravation de la pauvreté Sont considérés comme pauvres dans le pays les ménages qui consacrent plus de 50% du budget de consommation à l'alimentation. Sur cette base, une enquête budgets-ménages effectuée dans les grandes villes en 1995 indique que la pauvreté frappe un peu plus de 80% des populations urbaines en R.D. du Congo. Par ailleurs, le PIB par habitant est passé de 96,8 dollars US en 1997 à 68,3 dollars en 2000, soit 0,19 $ par jour et par personne. Ce qui est loin du seuil de 1 $ par jour préconisé au niveau international (Ministère du Plan et de la reconstruction, 2002). Le même rapport du Ministère du Plan et de la Reconstruction affirme que les dépenses de santé sont tombées de 0,8% du PNB en 1990 à 0,02% en 1998 contre une moyenne de 1,8% du PNB pour l'Afrique sub-saharienne. Elles ont représenté 0,3% des dépenses totales en 1998 contre 3,9% en 1990. En conséquence, toutes les maladies jadis éradiquées ont resurgi (trypanosomiase, lèpre, peste, etc.). S'agissant des dépenses de l'éducation, elles se sont maintenues à environ 0,1% du PNB entre 1990 et 1998, contre des moyennes sub-saharienne et des pays en développement se chiffrant respectivement à un peu moins de 5,0% et 3,0% du PNB en 1998. Le taux de scolarisation (tous niveaux confondus) évalué à 39% en 1997 est inférieur à la moyenne des pays en développement (59%) et de l'Afrique sub-saharienne (44%). Malgré l'intervention des ONG's, des confessions religieuses ainsi que la contribution croissante des parents pour soutenir ce secteur, le système éducatif connaît encore d'énorme difficultés (Ministère du Plan et de la reconstruction, 2002). La structure de consommation des ménages indique, selon une enquête urbaine de l`INS en 1985 que la pauvreté frappe indistinctement et à des degrés divers, toutes les classes sociales. Près de 74% de ménages des cadres et plus de 80% de ménages des employés sont pauvres. Toutes les deux catégories sociales frisent l`indigence. Ces proportions, très élevées, caractérisent bien la pauvreté en RDC, qui en fait est un véritable phénomène de masse. Elle frappe tout le territoire national aussi bien le milieu urbain que le milieu rural (DISRP, 2002)14(*). * 14 Patience mpanzu : la microfinance en RDC , in memoire,Université Catholique deLouvain,Belgique, 2002 |
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