II. INTERET DU SUJET
En ce moment où les situations politiques et
socio-économiques ne cessent d'interpeller plus d'un dans le monde, et
de façon spéciale en Afrique, la critique arendtienne de la
société moderne est d'une importance considérable. Cette
société qui ne cesse de nous interpeller et où tout se
consomme, est aussi celle de travailleurs sans travail, une
société qui a perdu ou, mieux, fait fi de la dimension de la
pluralité et dans laquelle même les activités les plus
spirituelles sont devenues des fonctions pour le gagne-pain.
La réflexion philosophique sur la pluralité
comme condition de l'action et de la politique nous parait une manière
de contribuer tant soit peu aux efforts et sacrifices que s'imposent des hommes
et des femmes de bonne volonté dans la recherche de la paix et du
bien-être pour la personne humaine dans le monde.
C'est dans cette optique qu'il nous a paru intéressant
de mener une réflexion sur la conception du pouvoir chez Hannah Arendt.
III. DELIMITATION DU
SUJET
Notre travail comprendra trois chapitres. Le premier portera
sur la phénoménologie du travail et de l'oeuvre : nous y
exposerons la conception que l'auteur se fait de la société, de
l'espace public et privé ainsi que l'analyse du travail et de
l'oeuvre.
Le deuxième chapitre, quant à lui, abordera la
conception arendtienne du pouvoir politique dont la dimension de
pluralité qui en est une condition sine qua non.
Le troisième chapitre, enfin, sera essentiellement
focalisé sur la modernité dans laquelle la valorisation du
travail a conduit à un bouleversement au sein de la vita activa pour
déboucher sur quelques observations critiques sur la pensée de
l'auteur.
Dans notre conclusion, après avoir ressorti les
éléments clés de la conception arendtienne de la
pluralité et du pouvoir politique, nous mènerons une petite
analyse sur notre société africaine caractérisée le
plus souvent par la soif d'un pouvoir, que l'on veut conquérir par tous
les moyens possibles.
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